Il ne faut rien de moins que le délire haineux de Jean-Luc Mélenchon (JLM) contre la police qui, selon lui, tue, pour nous rendre indulgents à l'égard des faiblesses présidentielle et ministérielles dans la lutte contre l'insécurité, l'impressionnante augmentation des violences et la sous-estimation chronique et politicienne de l'état d'ensauvagement du pays.
Il n'y a vraiment pas de quoi rire comme croit pouvoir le faire Libération qui, pour se moquer de l'opposition à JLM, se demande "s'il mange des enfants" alors que ce quotidien n'a rien trouvé à redire à l'absurdité, elle bien réelle, d'une police tueuse.
Heureusement la vérité et le bon sens finissent à la longue par se frayer un passage dans le maquis des outrances, des partialités et des ignorances, dans cet anarchisme banal des Français qui s'abandonnent à une hostilité à l'encontre des forces de l'ordre sauf quand ils ont besoin d'elles. C'est cette démagogie qui doit d'abord être reprochée à JLM, celui-ci par clientélisme flattant ce réflexe si peu républicain.
Il faut pourtant rendre grâce - je n'en abuse pas - à un autre quotidien, Le Parisien, qui a eu l'honnêteté de faire état des statistiques en matière de refus d'obtempérer et de ses conséquences parfois dramatiques. Le constat est édifiant et devrait clore le débat s'il était mené par tous avec bonne foi.
L'article 122-5 du Code pénal sur la légitime défense de soi-même ou d'autrui a été complété en 2017 par l'article 435-1 du Code de la sécurité intérieure prévoyant les modalités d'immobilisation, par les policiers, d'un conducteur ayant refusé d'obtempérer. Alors que cette disposition avait été très critiquée par certains qui la jugeaient trop permissive, elle a au contraire révélé son utilité.
27 556 refus ont été recensés en 2021. Dans ces situations à risques, l'usage des armes par la police seulement à 157 reprises sur les 14 256 dont cette dernière a pâti. Pour la gendarmerie, à 44 reprises sur les 13 500 subis.
Sans minimiser les conséquences de ces comportements si peu civiques et à tout coup commis par des personnes que leur passé ou la réalité présente de leur condition incitaient à fuir, on doit se féliciter du très faible nombre de morts que la légitime défense de la police a causées, ce qui montre à quel point les procès partisans qui accompagnent systématiquement les drames sont choquants. À entendre certains - notamment sur Twitter - il faudrait que les fonctionnaires de police se laissent tuer pour respecter l'État de droit !
Alors que le refus d'obtempérer, s'il est transgressif, n'engendre en lui-même aucune conséquence irréversible, il dégénère dès lors qu'il est suivi, la voiture étant considérée comme une arme, par les violences volontaires ou pire la tentative d'homicide perpétrées par le fuyard. Aussi entendre que le refus d'obtempérer tue est une absurdité provocatrice de plus (Morandini).
On a le devoir de s'interroger, comme l'a fait remarquablement Jean-Eric Schoettl, sur cette perversion qui fait que "les forces de l'ordre sont jugées plus sévèrement que les ennemis de la société" (Le Figaro).
Outre cette trop habituelle dérision à l'encontre du policier ou du gendarme, je vois, dans cette dérive dégradant la démocratie, des motifs tenant à un faible soutien par les pouvoirs de la police nécessairement et souvent engagée dans des actions graves, à une complaisance obscure pour les fauteurs de troubles, à une compréhension excessive de certains médias à l'égard des transgresseurs, enfin à cette constante que j'ai relevée dans l'ensemble de la sphère régalienne (policière et judiciaire) d'un complotisme qui fait préférer une version fausse et dissidente à une relation incontestable mais que son caractère officiel induit en suspicion par principe. Le nombre de semeurs de mensonges qui sur les réseaux sociaux avec aplomb assènent des billevesées choquantes contre des vérités sans doute trop évidentes !
La police qui exerce un beau métier, assumant des missions si difficiles avec le risque, face aux voyous de plus en plus armés et violents, sans la moindre peur ni retenue, de blessures ou de mourir, est en effet, dans la plupart des circonstances, victime alors qu'elle a l'usage de la force légitime - mais je trouve infiniment sain que pour les rares violences illégitimes que tel ou tel fonctionnaire a indiscutablement commises, une juridiction soit saisie et statue.
Elle est victime mais toujours présumée coupable. C'est au paroxysme des manifestations des Gilets jaunes que le poison a été instillé dans notre vision républicaine : la mise en parallèle des actions légitimes de la police et des résistances et violences scandaleuses de ceux qui s'en prenaient à elle.
Qu'on ne croie pas que cette injustice foncière est sans effet sur les policiers et leur psychologie. Douloureux au quotidien de vivre cet écartèlement entre l'honneur d'un métier qui nous protège et sa stigmatisation constante et, de la part de certains politiques, délirante.
26 psychologues ont été recrutés pour renforcer les équipes de soutien psychologique. Le service de soutien psychologique opérationnel de la police a enregistré 9 980 sollicitations au cours de l'année 2021 (Valeurs actuelles).
On comprendra alors pourquoi ma considération s'attache à la police et pas à ceux qui refusent d'obtempérer ou qui, pire, blessent ou tuent du "flic".
@ Jérôme
Qui donc vous permettez-vous de traiter de crétin, quand on répond poliment à vos propos puérils, mêlant divers concepts maladroitement (quelqu'un qui refuse d'obtempérer, ce n'est pas un contrevenant - simple exemple) ?
Parfois, il convient de rester poli. Et prudent dans ses déclarations, notamment concernant des « faux en écriture », sauf à prétendre avoir lu ces fameux faux et commettre ici même une violation du secret de l'instruction.
Rédigé par : Marcel P | 20 juin 2022 à 18:26
JLM est une sorte de génie (du mal) du marketing politique avec non seulement "La police tue", mais aussi avec son accroche "Ce n'est pas normal qu'on tue quelqu'un parce qu'il refuse d'obtempérer".
Non, bien sûr que ce n'est pas normal, qui peut répondre autre chose ? Alors que, plus qu'évidemment, il faut remettre les choses dans le bon ordre, "Est-il normal de refuser d'obtempérer à une injonction de la police ou de la gendarmerie ?" Non, bien sûr.
Indépendamment des faits de l'espèce de samedi 4 juin dans le XVIIIe pour lesquels la justice est saisie, la formulation de JLM est odieuse et indigne d'un soi-disant homme d'Etat choisi par 22 % d'électeurs il y a deux mois.
En outre, il semble que TOUS les passagers de la voiture étaient, comme on dit, "très défavorablement connus des services" de police.
Rédigé par : BigFish | 13 juin 2022 à 10:45
@ Pierre Durand | 12 juin 2022 à 22:53
« Bien sûr nous ne sommes plus en 1799, la Justice a évolué, mais il y a toujours un enseignement à tirer de cette œuvre magistrale »
Oui, la justice a évolué mais elle a pris le pli hugolien consistant à excuser les délinquants voire les criminels (sauf ceux arbitrairement catalogués d'office à l'extrême droite) sous le prétexte d'une pauvreté d'ailleurs souvent relative.
Les médias décrivent par exemple aussi les quartiers régis par la délinquance et la criminalité comme des quartiers « défavorisés » alors que l'on n'y compte plus les grosses berlines allemandes ou bien encore les coûteux équipements électroménagers et de divertissement peuplant les appartements.
Ce que Victor Hugo et ses sectateurs ont voulu imposer est la reprise de la maxime de Rousseau (autre panthéonisé comme par hasard) selon laquelle « La nature a fait l’homme heureux et bon, mais […] la société le déprave et le rend misérable », afin de nier toute notion de responsabilité individuelle.
Ce qui conduit de nos jours à une justice rendue selon le principe de la « culture de l'excuse » y compris pour des actes criminels graves.
Maintenant, je vous laisse le soin de deviner qui est derrière cette volonté de déconnecter la faute de la volonté et de la responsabilité humaines.
Rédigé par : Exilé | 13 juin 2022 à 10:07
@ Exilé | 12 juin 2022 à 15:07
"Et si M. Hugo a eu droit à des funérailles nationales l'ayant conduit au Panthéon - ce qui est en soi un signe inquiétant - c'est probablement que dans l'ombre de gens pas très bien intentionnés cherchant par ce biais à subvertir la société sur cette question-là aussi."
Étrange commentaire.
Une foule estimée à 3 millions de personne a assisté aux funérailles nationales de Victor Hugo, en 1885.
Vous apprendriez beaucoup sur le sujet ici :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fun%C3%A9railles_de_Victor_Hugo
son testament, le corbillard des pauvres, le vote des députés, etc.
Je profite de ce commentaire pour réparer une injustice involontaire que j'ai commise à propos de Jean Valjean.
Je vous ai dit que la sainte réaction de l'évêque de Digne avait illuminé JV "qui va devenir un homme bien et bon."
C'est une grande injustice que j'ai commise là. Jean Valjean quand il a volé le pain était déjà un homme bien et bon. Il a volé le pain parce que sa famille et lui mouraient de faim, et non pas pour le revendre et aller boire au cabaret, par exemple.
Les 19 ans de bagne ont mis dans son coeur la colère, la rage et la haine. La sainte bonté de l'évêque de Digne a balayé tous ces mauvais sentiments, et Jean Valjean non pas est devenu, mais est REdevenu l'homme bien et bon qu'il était.
Ce livre est un magnifique message pour tous, et en particulier pour la jeunesse française. Bien sûr nous ne sommes plus en 1799, la Justice a évolué, mais il y a toujours un enseignement à tirer de cette oeuvre magistrale.
Rédigé par : Pierre Durand | 12 juin 2022 à 22:53
Le crétinisme cher hôte se répand sur votre blog comme en son temps la petite vérole sur le bas clergé breton.
Confondre faux en écriture et simples paroles, faut-il être bouché.
Rédigé par : jérôme | 12 juin 2022 à 22:31
@ Jérôme | 12 juin 2022 à 12:14
"J'ai vu un excellent reportage sur la police aux États-Unis, "Walker, Texas Ranger" ça s'appelle. Ben le type là, Chuck Norris, il se fait respecter, et sérieusement. Faudrait prendre exemple en fait."
Je rêve ? C'est une blague.
J'appelle Savonarole à la rescousse.
Ce dont vous parlez dans cette phrase, ce n'est pas un reportage c'est une série TV, c'est de la fiction.
De plus cette fiction comprend 9 saisons et 203 épisodes plus un téléfilm.
Vous ne pouvez même pas parler "d'un" reportage, mais d'un épisode d'une série.
Ce ne peut être qu'une blague. Est-ce votre spécialité ? Je ne suis pas au courant.
Rédigé par : Pierre Durand | 12 juin 2022 à 22:23
@ Jérôme
« Ses adorateurs font partie des responsables de sa détestation, incapables qu'ils sont de condamner les comportements déviants. Par exemple dans le cas de M. Zecler dont les policiers devraient être radiés et emprisonné, ne serait-ce que pour avoir fait des faux en écriture. »
Dans un pays où tous les jours on mutile, on blesse grièvement, pour le plaisir ou l'appât du gain, sans jamais réellement risquer la prison, où sinon à la quinzaine ou trentième répétition, jamais vous ne ferez avaler cela à ceux qui ont connaissance au quotidien de ces faits. Vous voulez un pays d'extrême rigueur ou pour des mots on incarcère ? Alors il faudra commencer par incarcérer ceux qui blessent et tuent.
Cela fait rire tous les criminels, le traitement de faveur dont ils disposent par rapport à ceux qui passent leur temps à leur courir après, qui non seulement les arrêtent pour les voir toujours dehors, mais qui eux risquent l'incarcération car toutes les bonnes âmes, celles qui disent que la prison n'est jamais une bonne solution, celles qui disent que la prison devrait être exclue pour les personnes qui sont intégrées avec de solides gages de représentation, subitement oublient toutes leurs proclamations de principe à leur sujet.
Rédigé par : Marcel P | 12 juin 2022 à 21:21
Les déserteurs des urnes votent Mélenchon !
Rédigé par : Aliocha | 12 juin 2022 à 19:51
« La difficulté de notre société moderne n'est pas de tempérer des excessifs mais plutôt de motiver des indolents. »
Rédigé par : Marcel P | 11 juin 2022 à 11:31
En d’autres termes ne pas s’alarmer du bruit des bottes mais du silence des pantoufles ?
Rédigé par : sbriglia | 12 juin 2022 à 16:48
@ Pierre Durand | 11 juin 2022 à 15:25
C'est bien joli, tout ça, mais cette vision romanesque du monde inculquée aux Français de manière à ce qu'ils finissent par la considérer comme vraie jusqu'à la prendre de façon inconsciente comme le socle d'un Code pénal axé sur la protection du droit des voyous voire des criminels aux dépens de celui de leurs victimes, a abouti en pratique, après divers ajouts du même tonneau, au façonnement du monde invivable que nous connaissons en France sous couvert de bons sentiments dévoyés en pratique.
Et si M. Hugo a eu droit à des funérailles nationales l'ayant conduit au Panthéon - ce qui est en soi un signe inquiétant - c'est probablement que dans l'ombre de gens pas très bien intentionnés cherchant par ce biais à subvertir la société sur cette question-là aussi.
Rédigé par : Exilé | 12 juin 2022 à 15:07
À propos de la Justice et des réserves qu'elle m'inspire, je voudrais préciser ceci car il ne serait pas correct qu'un tel propos reste dans le vague.
Quand je dois penser à la Justice les images qui me viennent immédiatement à l'esprit sont l'affaire de Bruay-en-Artois et l'affaire d'Outreau, et concrètement je pense à deux vies d'innocents brisées et broyées par la Justice : celle du notaire Pierre Leroy dans une moindre mesure mais surtout celle de Me Marécaux qui avait une étude d'huissier. Tous les détails sont sur Wikipédia.
Mais avant cela une toute première image s'impose :
"la question ne sera pas posée !". Pour ceux qui auraient oublié où, quand, par qui et pourquoi cet ordre a été intimé, je vais expliciter.
Cette phrase je l'ai entendue pour la première fois lorsque j'étais en classe de première dans la bouche du professeur d'histoire qui faisait son cours sur l'affaire Dreyfus. Je m'étonne encore de l'avoir entendue parce qu'en général j'étais occupé à autre chose. Mais je l'ai entendue et j'ai suivi le cours ce jour-là. Je ne le regrette pas.
Le récit qu'il a fait de l'affaire Dreyfus a été pour moi un élément formateur de la plus grande importance. J'y repense quand il le faut.
J'y ai appris ce qu'était non pas seulement l'antisémitisme mais les conséquences concrètes qu'il pouvait avoir sur la vie d'un homme et de sa famille; ce que pouvaient être l'armée et ses officiers supérieurs; jusqu'où pouvait aller l'Etat pour se protéger et se perpétuer; ce que pouvait être le bagne et ce que pouvait être le service de la Justice.
Au cours de ma vie j'ai appris à m'accommoder de la raison d'Etat. L'armée n'a pas trop eu à souffrir de ce qu'on m'a découvert ce jour-là, mais la Justice ne s'en est jamais remise, et ce sentiment n'a fait que se renforcer.
Cette phrase ? "La question ne sera pas posée !" est très bien expliquée dans Wikipédia.
Je vous en donne d'abord les grandes lignes.
Personne n'ignore, Dieu merci, que le capitaine Alfred Dreyfus, un officier respectable, irréprochable, a été accusé d'espionnage en faveur de l'Allemagne et condamné au bagne alors qu'il était totalement innocent et que le vrai coupable, un autre officier, était connu ou le sera peu après avec certitude. Le combat pour la réhabilitation de Dreyfus sera long.
Émile Zola a été le premier à prendre, dès les premières heures, la défense de Dreyfus dans son article du journal l'Aurore, le fameux "J'accuse !". L'armée va porter plainte contre Zola.
Voici la suite mieux racontée sur Wikipédia, bien mieux que je ne le ferais. Vous allez y trouver les réponses aux questions posées à propos de cette phrase.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Zola_dans_l%27affaire_Dreyfus
Extraits de : Émile Zola dans l'affaire Dreyfus
"...
Le général Billot, ministre de la Guerre, porte plainte contre Émile Zola et Alexandre Perrenx, le gérant du journal L'Aurore. Ils sont jugés devant les Assises de la Seine du 7 au 23 février 1898, soit quinze audiences (au lieu des trois initialement prévues). Le ministre ne retient que trois passages de l'article, soit dix-huit lignes sur plusieurs centaines.
Le procès s’ouvre dans une ambiance de grande violence : Zola fait l'objet « des attaques les plus ignominieuses », tout comme d'importants soutiens et félicitations.
Fernand Labori, l’avocat de Zola, fait citer environ deux cents témoins. La réalité de l'Affaire Dreyfus, inconnue du grand public, est diffusée dans la presse. Plusieurs journaux publient les notes sténographiques in extenso des débats au jour le jour, ce qui instruit leurs lecteurs. Cependant, les nationalistes, derrière Henri Rochefort, sont alors les plus visibles et organisent des émeutes, forçant le préfet de police à intervenir afin de protéger les sorties de Zola à chaque audience.
Ce procès est aussi le lieu d'une véritable bataille juridique, dans laquelle les droits de la défense sont sans cesse bafoués. De nombreux observateurs prennent conscience de la collusion entre le monde politique et les militaires. À l'évidence, la Cour a reçu des instructions pour que la substance même de l'erreur judiciaire ne soit pas évoquée. La phrase du président Delegorgue « la question ne sera pas posée », répétée des dizaines de fois, devient célèbre. Toutefois, l'habileté de Fernand Labori permet l'exposition de nombreuses irrégularités et incohérences, et force les militaires à en dire plus qu'ils ne l'auraient souhaité. Le général de Pellieux, annonce à la neuvième audience, l'existence « d'une preuve décisive ». L'impossibilité qui est faite aux militaires de présenter leur preuve force le général de Boisdeffre, chef de l'état-major, à effectuer un chantage moral aux jurés en déclarant : « Vous êtes le jury, vous êtes la nation ; si la nation n'a pas confiance en les chefs de son armée, dans ceux qui ont la responsabilité de la défense nationale, ils sont prêts à laisser à d'autres cette lourde tâche. Vous n'avez qu'à parler ».
Zola est condamné à un an de prison et à 3 000 francs d'amende, la peine maximale..."
Puis ce fut pour moi la lecture du Rouge et le Noir (1830) et dans les dernières pages la condamnation à mort - à mort - de Julien Sorel pour avoir tiré, sans la tuer, sur son ex-amante Madame de Rénal qui sous la pression de son confesseur, l'avait dénoncé. Les Misérables de Victor Hugo ont eu leur place aussi, et bien d'autres lectures et bien d'autres événements, mais depuis ce jour je n'ignore plus pourquoi on ne veut pas que la question soit posée.
Rédigé par : Pierre Durand | 12 juin 2022 à 15:01
Navré, mais quand ma mère réclame de m'enfermer chez les dingues, police ou pas police, je refuse d'obtempérer. Même à la police.
Il y a des limites à la soumission aveugle.
Je n'obtempère plus aveuglement. J'ai été trop bon de par le passé. C'était une erreur manifeste.
Lorsque la police prendra mes plaintes en la matière (ce qui est trop tard) on en reparlera (donc, jamais, puisque c'est trop tard). En attendant, elle a perdu tout crédit à mes yeux.
Rédigé par : F68.10 | 12 juin 2022 à 14:28
Il n'y a aucune raison de soutenir inconditionnellement la police cher hôte.
Pas plus de la conchier par réflexe.
Ses adorateurs font partie des responsables de sa détestation, incapables qu'ils sont de condamner les comportements déviants. Par exemple dans le cas de M. Zecler dont les policiers devraient être radiés et emprisonnés, ne serait-ce que pour avoir fait des faux en écriture.
Inversement, je ne comprends pas bien ce qu'il y aurait à redire lorsqu'un pandore sulfate un type qui lui fonce dessus, lui jette des pierres, des cocktails Molotov... toutes actions qui peuvent aboutir à sa mort.
Je reste assez admiratif du sang-froid de bien d'entre eux, par exemple la séquence motards et gilets jaunes en haut des Champs, au cours de laquelle, si le policier ayant sorti son arme avait tiré, je n'aurais pas trouvé quoi que ce soit à redire.
Dans ce domaine, on manque de simplicité.
Le flic doit fliquer en respectant le citoyen, politesse, courtoisie, sourire. Comme en Grande-Bretagne, par exemple et doit se faire respecter par le voyou, au besoin à coups de savates ou de flingue quand c'est nécessaire.
Le contrevenant contrevient et, s'il se fait alpaguer évite de faire le mariole, sinon ça s'finit boulevard des Allongés.
Simple non ?
J'ai vu un excellent reportage sur la police aux États-Unis, "Walker, Texas Ranger" ça s'appelle. Ben le type là, Chuck Norris, il se fait respecter, et sérieusement. Faudrait prendre exemple en fait.
Rédigé par : Jérôme | 12 juin 2022 à 12:14
@ Patrice Charoulet | 10 juin 2022 à 16:27
"D'une manière générale, la police française est exemplaire, 99 % fois sur cent et n'a rien à voir avec la police américaine, ..."
Vous lisez trop nos journaleux systématiquement anti- américains, si vous y aviez vécu vous auriez constaté que shérifs et policiers sont infiniment plus proches des citoyens et amicaux avec eux que ne l'étaient nos gendarmes d'antan.
Zemmour, s'il y avait mis les pieds, aurait eu de quoi écrire toute une série de bouquins sur les immigrants de toutes origines dont bien peu sont des saints mais dotés d'un langage très, vraiment très, vert, à faire rougir nos charretiers, là-bas il y a vraiment un très grand remplacement, les Euro-Américains ne seront bientôt qu'une minorité comme les autres, même moins que les autres !
Rédigé par : Claude Luçon | 12 juin 2022 à 11:00
@ Louis
« J’ai la faiblesse de penser que le monde ne se décline pas en noir et blanc et à la police en général je préfère la rigueur de la gendarmerie.
Parfois mais je n’y connais rien j’ai un peu l’impression que certaines équipes de policiers manquent de formation voire d’encadrement, comme ce récent cas où il y avait un policier de chaque côté d’une voiture douteuse avec une policière devant, ou encore cette passagère qui a récupéré une balle disons perdue. Je ne juge pas je doute »
Avez-vous des vidéos d'illustration de ce dont vous parlez ?
À titre d'illustration en contrepoint, voici des séquences d'un reportage diffusé à la télévision :
https://youtu.be/PlQsfJpdtHw?t=692 : un gendarme seul amorce le contrôle avec un contrevenant
https://youtu.be/PlQsfJpdtHw?t=990 : un contrevenant passager arrière seul d'un véhicule de gendarme
https://youtu.be/PlQsfJpdtHw?t=1758 : interception d'un fraudeur au péage en le dépassant et lui faisant signe de suivre le véhicule de gendarmerie ; début de contrôle par des gendarmes qui ont chacun leur lampe torche dans leur main forte.
Ces méthodes fonctionnent avec le public habituel de la gendarmerie. Elles fonctionnent parce que ces gendarmes sont dans une activité contraventionnelle. Il ne s'agit donc pas de leur dire qu'ils devraient faire autrement. Vous trouverez ce même type de pratiques dans la police dans les petites agglomérations.
Par contre, si les policiers des grandes agglomérations travaillaient ainsi, il y aurait des blessés graves tous les jours.
Illustration d'un contrôle à Paris avec un reportage pourtant daté https://youtu.be/4dFUA8XWWzQ?t=1135 : pas d'intervenant arrivant seul comme un bienheureux, intervenants en moyen de faire usage de leur arme si besoin, contrôle hors du véhicule, etc.
Forcément, tout de suite, ça fait moins amical. Mais, pour le coup, la rigueur, c'est là qu'elle se situe. Le but, c'est d'éviter ça https://youtu.be/EiwoyZFN8Jw?t=179
Rédigé par : Marcel P | 12 juin 2022 à 10:59
Comment pouvons-nous nous étonner de certaines dérives de la police, qui restent cependant marginales comme vous le démontrez fort justement Philippe Bilger mais que l'on prend plaisir à surmédiatiser, alors que cette même police évolue dans une société de plus en plus habitée par la violence, où la transgression de la légalité et des règles les plus élémentaires de vie en collectivité est érigée en mode de vie, où les valeurs de respect des êtres et des biens n'ont plus cours, où l'individualisme prime sur le collectif ?
Nous exigeons de la police dans l'exercice de sa mission, avec les seuls moyens dont elle dispose, une exemplarité absolue, sans failles, que notre société se montre incapable de s'appliquer à elle-même !
Certes, au sein de cette institution qu'est la police tout n'est pas parfait, mais plutôt que de laisser montrer du doigt et éreinter systématiquement ce corps dès la moindre supposée bavure, peut-être conviendrait-il que les pouvoirs publics ouvrent enfin grand les yeux sur les maux évoqués plus haut qui rongent notre société et agissent enfin efficacement pour les corriger en laissant de côté leurs idéologies et leur soi-disant humanisme inadaptés et par conséquent inefficaces.
Rédigé par : Michel Deluré | 12 juin 2022 à 10:38
Brassens, saint bouffeur de curés hypocrites, merci M. Durand.
C’est à du gibier de potence
Qu’en cette triste circonstance
L’Hommage sacré fut rendu.
Ce jour-là, le rôle du Christ(e),
Bonne aubaine pour le touriste,
Était joué par un pendu.
Et maintenant quand on croasse,
Nous, les païens de sa paroisse,
C’est pas lui qu’on veut dépriser.
Quand on crie « À bas la calotte »
A s’en faire péter la glotte,
La sienne n’est jamais visée.
Anticléricaux fanatiques
Gros mangeur d’ecclésiastiques,
Quand vous vous goinfrerez un plat
De cureton, je vous exhorte,
Camarades, à faire en sorte
Que ce ne soit pas celui-là.
https://www.youtube.com/watch?v=dpGQPc6UOzI
Ô vous, les boutefeux
Ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu
Laissez vivre les autres
La vie est à peu près leur seul luxe ici-bas
Car, enfin, la Camarde
Est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre
Autour des échafauds, mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort len-en-en-en-te !
Rédigé par : Aliocha | 12 juin 2022 à 09:24
Mélenchon surfe sur la vague anti-flic. Cela fait partie de son populisme dévastateur et de son entêtement contre l'Europe, contre l'économie de marché et bien d'autres choses encore.
Une politique redistributive ne peut se concevoir que si l'économie fonctionne bien et si le pays est attrayant pour que les investisseurs aient envie de s'y installer et de créer de l'emploi.
Or on a la quasi-certitude que Mélenchon aura un rôle de repoussoir.
Attention, ce type est dangereux. Il risque d'affaiblir le pays.
Rédigé par : lucas | 11 juin 2022 à 20:23
@ Robert | 10 juin 2022 à 18:24
"De fait, on dénote en France une tendance vers l'anarchisme de plus en plus prégnante qui a contaminé beaucoup d'esprits. Certes, Georges Brassens, qui avait chanté Le Gorille ou Hécatombe, tombait dans cette aversion des magistrats et des gendarmes, mais ses chansons restaient anecdotiques."
De tout temps il y a eu des personnes pour penser que les oeuvres de l'esprit pouvaient avoir une influence néfaste sur les citoyens. Je renvoie par exemple aux sérieux ennuis de l'auteur de Tartuffe (1664-1669), ou au procès qu'on a infligé à l'auteur de Madame Bovary (1857). Dans ces deux cas qui me sont venus immédiatement à l'esprit, l'oeuvre a triomphé. Il y en a certainement d'autres aussi probants.
Je reconnais néanmoins que je suis un contaminé, mais je me soigne. Vous allez rencontrer quelques-uns de mes remèdes au fil de ce commentaire.
Le hasard veut que j'ai évoqué la chanson Hécatombe de Georges Brassens dans un commentaire récent. J'avais le sentiment diffus d'être dans le sujet sans en avoir pleine conscience, effet probablement du billet sur la magistrature puis de ceux sur les terroristes et la police, mais surtout de l'air du temps.
Dans Hécatombe qui date de 1952 figurent ces vers que j'ai déjà rappelés :
En voyant ces braves pandores
Être à deux doigts de succomber
Moi, je bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
Ces vers ont toujours choqué "les gens honnêtes" comme dit Brassens qui n'avait aucune admiration particulière pour eux. Ils me choquent aussi par leur excès qui met mal à l'aise.
Brassens a eu une jeunesse très difficile, et quelquefois affaire à la police mais passée l'adolescence il a eu une vie exemplaire. il était anarchiste au véritable sens politique du mot mais il n'a jamais fait partie de groupes violents. Il y avait une violence dans ses sentiments mais une grande douceur et une grande timidité dans sa vie et une grande fragilité dans son corps.
La raillerie de la police ne date pas de Brassens. Je pense au théâtre de Guignol où l'on ne se prive pas de taper sur la maréchaussée, ce qui fait bien rire les enfants. On devrait peut-être l'interdire.
La moquerie de la gendarmerie est vieille comme ce noble corps, et je me demande si elle n'est pas plutôt un signe de bonne santé. Je reconnais qu'il doit y avoir des limites qui dépendent de la vie de chacun.
Mais les Français n'aiment pas non plus quand les autorités surréagissent.
"La condamnation, en 2011, d'un Toulousain pour avoir chanté Hécatombe à sa fenêtre, a lancé une vague de protestations concrétisées notamment par des chants collectifs devant des commissariats de la chanson de Brassens." (Wikipédia)
Brassens n'ignorait pas sa mauvaise réputation :
Au village, sans prétention
J'ai mauvaise réputation
Qu'je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi
Je n'accepte pas les bavures mais globalement je défends la Police.
Je n'en dirais pas autant de la Justice. J'ai de sérieuses réserves
Ce qui fait que j'ai toujours écouté Le Gorille en ne me choquant pas du tout du sort qu'il a réservé "au jeune juge en bois brut". C'est le symptôme certain de cette contamination dont vous parlez. J'ai à intervalles irréguliers la vision de cette scène qui me revient et je ne parviens pas à plaindre la victime.
Souvenons-nous : un gorille s'est échappé, plusieurs occasions s'offrent à lui. Espérons qu'il va choisir intelligemment.
Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut
Sauf une vieille décrépite
Et un jeune juge en bois brut
Voyant que toutes se dérobent
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat!
Gare au gorille!
"Bah! soupirait la centenaire
Qu'on pût encore me désirer
Ce serait extraordinaire
Et, pour tout dire, inespéré!"
Le juge pensait, impassible
"Qu'on me prenne pour une guenon
C'est complétement impossible"
La suite lui prouva que non!
Gare au gorille!
...
Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût ni par l'esprit
Lors, au lieu d'opter pour la vieille
Comme l'aurait fait n'importe qui
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis!
Gare au gorille!
La suite serait délectable
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable
Ça nous aurait fait rire un peu
Car le juge, au moment suprême
Criait "maman!", pleurait beaucoup
Comme l'homme auquel, le jour même
Il avait fait trancher le cou
Gare au gorille!
Je ne suis pas intervenu. J'encours une peine pour non assistance à personne en danger. C'est à peine si j'ai de la peine.
S'il avait choisi la centenaire décrépite, là j'aurais essayé de dire stop jusqu'à ce qu'elle me fasse les gros yeux.
François Villon lui était un mauvais garçon. il a échappé à la pendaison de peu. Il faut dire aussi qu'à l'époque on pendait pour pas grand-chose. Mais il nous a laissé :
Dites-moi où, n’en quel pays,
Est Flora, la belle Romaine ;
Archipiada, et Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine ;
Écho, parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu’humaine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette peine.
Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
La reine Blanche comme un lis,
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietris, Allys,
Harembourgis, qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine,
Qu’Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
Quand vous aurez trouvé un juge pour écrire ça, n'oubliez pas de me faire signe.
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@ Exilé | 10 juin 2022 à 15:33
"Quant aux plus grands ce n'est guère mieux, la littérature contestable de Victor Hugo (écrivain célébré dans les pays communistes) inculquée de force à l'école primaire les prédisposera à un gauchisme plus ou moins refoulé avec un tropisme pour le bon voyou symbolisé par Jean Valjean et à la haine d'une police assimilée de façon définitive à Javert..."
Je vais vous rafraîchir la mémoire. Peut-être que vous réviserez votre point de vue. On est étonné qu'une lecture attentive vous ait conduit à ce commentaire, mais bon, it's a free country.
Jean Valjean a été condamné à 5 ans de bagne pour avoir par effraction (un carreau brisé) volé un gros pain.
Je suppose que les collégiens n'ont pas besoin d'être endoctrinés pour trouver que la Justice en 1799 était sévère. Débat.
Il entre au pré en 1799. Il fera 1 évasion avec rébellion et 3 tentatives d'évasion. Barème : 5 + 5 + 3 + 3 + 3. Total 19 ans. Il sort en 1815, juste à temps pour que Victor Hugo évoque la bataille de Waterloo.
Il est libéré, il a accompli sa peine, 16 ans de bagne pour le délit indiqué plus haut et 4 tentatives d'évasion ratées.
Je suppose que les mômes vont discuter si c'est bien d'essayer de s'évader ou s'il vaut mieux rester pénard. Débat.
Il sort. Il n'a que très peu d'argent bien qu'il ait travaillé pendant toutes ces années, car la Justice comme votre banquier prélève des frais pour ses oeuvres sur le pécule. Il a son carnet jaune d'ouvrier ex-bagnard qui, par la loi, n'est payé de la moitié du tarif normal et les aubergistes ont le droit de le virer et de le laisser coucher dehors.
Il pourrait être un bonhomme tranquille, avoir eu 19 ans pour digérer, mais non, il a les boules contre la société. Question aux enfants, je suppose : seriez-vous apaisés - on explique bien sûr - ou auriez-vous les boules ? débat, vote, instruction civique, enfin je n'en sais rien, je suppose.
Il est hébergé par l'évêque du diocèse. Il vole des chandeliers. Cela ne vous étonne pas vous, vous savez que bagnard un jour, bagnard toujours.
Les gendarmes du coin, qui ont l'oeil comme chacun sait, repèrent ce galeux avec une paire de chandeliers en argent. Ils devinent tout et rappliquent chez l'évêque. L'évêque dit qu'il les lui a offerts. Ce geste de saint illumine JV, qui va devenir un homme bien et bon. Il fait son chemin dans la société.
Un flic jugulaire jugulaire nommé Javert a des soupçons et pense reconnaître dans ce monsieur qui est devenu maire de son village l'ex-bagnard.
On se dit oui, bon et alors ? Il a payé sa dette à la société, on peut peut-être lui lâcher les baskets.
Pensez-vous, à cette époque-là vous avez accompli votre peine mais vous avez des obligations car c'est une société qui ne croit pas à la rédemption sauf le dimanche pendant une heure. Il doit toujours avoir son carnet jaune et il est soumis à certaines obligations. Bien sûr que le nouveau JV a balancé tout ça. Grosse faute. Énorme crime.
Javert jugulaire jugulaire va le poursuivre de ces soupçons et lui pourrir la chienne de vie.
À force de suivre JV partout, Javert se ramasse une balle perdue près des barricades de la révolution de 1832. JV le tire de là car il aurait été achevé et l'emporte sur ses puissantes épaules à travers les égouts.
En parlant de puissantes épaules, flash-back : c'est elles qui l'ont fait repérer par le Javert quand il a soulevé une charrette renversée qui écrasait un ouvrier. Le Javert s'est dit : il n'y a qu'un seul costaud capable de faire ça. Vous devinez qui. Et cela a été le début des ennuis.
Javert ébranlé par ce geste cesse de poursuivre JV. Il ne supporte pas d'avoir trahi je ne sais quoi, sa mission, son boulot ? enfin vous me le direz. Il a trahi et il se fait sauter le caisson. Aussi c*n mort que vivant.
JV peut continuer son destin et régler un tas de problèmes avec sa protégée Cosette, la fille de Fantine qui a été obligée à sa plus grande honte de se prostituer pour pouvoir manger et qui est morte de la tuberculose après avoir vendu ses dents et ses cheveux, ce qui était courant à l'époque chez les gens dans la mistoufle. Et il arrive au bout du rouleau.
Fin.
Rédigé par : Pierre Durand | 11 juin 2022 à 15:25
@ Patrice Charoulet | 10 juin 2022 à 16:27
"D'une manière générale, la police française est exemplaire, 99 % fois sur cent et n'a rien à voir avec la police américaine, russe, chinoise..."
Et hop, mettez donc dans le même sac la police d'une grande démocratie et les polices de deux États policiers. La justice aussi peut-être, tant que vous y êtes ?
C'est cela, c'est cela...
Rédigé par : Lucile | 11 juin 2022 à 13:12
"Ceux qui me suivent savent combien j'aime les chats. C'est la chatte du concierge, qui ne coursant plus les chats depuis qu'elle bénéficie des aides sociales, observe ce petit monde élyséen et vient me faire ses confidences en ronronnant sur les genoux. Mais ne le répétez pas, elle pourrait faire des envieux parmi les chats d'Abyssinie nouvellement immigrés."
Rédigé par : Tipaza | 11 juin 2022 à 08:43
Un homme qui aime les chats et porte ce pseudo camusien ne peut qu’être digne d’estime !
J’aime les chats pitres et les chats roulés, les chats soeurs (j’en ai recueilli deux), moins les chats rançons mais beaucoup les chats rues, les plus indépendants…
Rédigé par : sbriglia | 11 juin 2022 à 12:29
@ Robert Marchenoir
« L'important, c'est la loi, ce sont les méthodes, c'est l'organisation. Pour ma part, étant un gros facho, j'étais pour l'alignement de la police sur la gendarmerie quant à l'ouverture du feu. Cette dernière avait le droit de tirer, dans certains cas, "après sommations", lorsqu'elle n'était pas en légitime défense. Par exemple, sur un véhicule refusant le contrôle et s'éloignant d'elle. La police a obtenu le même droit. Vu l'utilisation qui en est faite, je ne suis pas sûr que c'était une bonne idée. »
1. Ce droit n'existe pas pour la police. Ce qui a été créé en 2017, c'est la verbalisation détaillée d'une forme de la légitime défense : « Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l'usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ». La partie importante et essentielle est celle finale.
2. Ce droit historique, lié à la qualité militaire, n'existait plus dans les faits pour la gendarmerie : la jurisprudence alignait les exigences de cet ancien texte sur celles de la légitime défense. Ce qui se retrouve dans l'article crée en 2017, c'est la formulation de la position de la jurisprudence sur ce point.
« Dans l'affaire qui nous occupe, il ne semble pas que la vie de quiconque ait été mise en danger. Sauf celle de la passagère tuée, qui n'était pour rien dans les décisions du conducteur. Oui, je sais, il faut attendre la fin de l'enquête, gna-gna. En attendant, tout le monde commente sans attendre la fin de l'enquête »
Le problème n'est pas tant que des gens commentent. Le problème c'est sur quelle base.
Il ne vous « semble pas ». D'accord. Vous étiez sur place ? Vous étiez témoin ? Vous avez recueilli des témoignages ?
À défaut, ce qui vous semble, c'est du néant. On ne juge pas un homicide sur de vagues impressions lointaines.
« De façon générale, j'aimerais bien qu'on m'explique comment on peut arrêter une voiture d'une tonne avec un pistolet. Sauf à dire : il faut tirer dans les pneus -- et je n'ai jamais entendu un syndicat de policiers se prononcer pour cette méthode, dire que c'est efficace ou même que ce serait possible, en pratique. »
Vous proposez un truc parfaitement débile et vous vous étonnez que personne n'en parle. Parce que c'est parfaitement débile.
Si les conditions de la légitime défense sont réunies, le but n'est pas d'avoir l'idée farfelue de réussir une prouesse technique sans intérêt (un pneu crevé n'a jamais empêché une « voiture d'une tonne » de se mouvoir).
« À chaque fois qu'un incident de ce type se produit, les policiers se répandent en torrents de larmes, affirmant : je ne voulais pas le tuer, seulement me protéger, protéger mes collègues et les personnes alentour. C'est une énorme hypocrisie. »
Vous avez déjà entendu des policiers confrontés à cette situation ? Ou alors c'est quelque chose que vous inventez parce que ça vous paraît crédible.
Certains vous diront plutôt : oui, j'ai tiré sur cette personne en assumant le risque mortel parce que son comportement pouvait causer de manière imminente la mort d'autrui et que c'était le moyen le plus adapté pour l'en empêcher.
Bien sûr, ça ne colle pas avec votre perception du fonctionnaire geignard : n'est-ce pas cela le sujet, pour vous ?
« Il serait souhaitable, en la matière, de prendre exemple sur la police américaine, chez laquelle la sensiblerie française n'est pas de mise. Les instructions qui lui sont données sont claires : l'essentiel est de déterminer si les conditions de la légitime défense sont réunies. Si elles le sont, alors il faut tirer pour tuer. Donc viser le coeur, tirer plusieurs fois de suite, etc. Pas de "proportionnalité" pour les policiers américains. »
Vous faites ici du Axelle D. Vous avez déjà vu les cibles d'entraînement de la police nationale française ? La police française n'apprend pas à tirer dans les pneus ou dans les jambes. La police française apprend à tirer au coeur et - depuis que les gilets pare-balles ou les ceintures d'explosif se popularisent - dans la tête.
Vous n'avez guère besoin de démontrer ce qui est en réalité évident.
« Cela a le mérite de la clarté. Mais que valent les "connaissances" du préfet Lallement ? Peut-être est-il un ignorant ? Peut-être est-il biberonné aux préjugés franchouillards, peut-être n'a-t-il jamais benchmarké ses pratiques à l'aune de ses collègues étrangers ?
[...]
Les médias britanniques ont bien fait comprendre, à cette occasion, à quel point, pour eux, le gaz lacrymogène était une mesure située très haut dans l'échelle des recours disponibles. Peut-être la police britannique a-t-elle des connaissances dont nous gagnerions à nous inspirer ? »
Aussi absurde que de rejeter tout ce qui vient de l'étranger, accepter tout ce qui vient de l'étranger.
À vous lire, il faudrait s'inspirer des méthodes de la police britannique telles que décrites par les médias britanniques.
Et là démonstration, où est-elle ?
Qu'est-ce qui se trouve avant l'usage des lacrymogènes chez les Britanniques ? Les médias britanniques ne le décrivent pas ?
Concrètement, où est la solution intermédiaire ?
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@ Robert
« les délinquants apparaissent comme les victimes, les forces de l'ordre comme les accusés systématiques. Il suffit de se rappeler la manière dont ont été mises en cause les forces de l'ordre, non seulement dans le cadre du maintien de l'ordre face aux manifestations des Gilets jaunes, mais aussi lors des événements de Sivens ou dans l'exploitation médiatique de l'affaire Traoré. »
Nous arrivons au bout d'une logique entamée depuis longtemps :
2005, Clichy-sous-Bois, des policiers sont traités d'assassins, y compris par des proches du pouvoir à venir comme Jean-Pierre Mignard, parce qu'ils ont couru après des mineurs qui se sont réfugiés dans un transformateur électrique. On entend proclamer que le drame serait que des mineurs sans reproche fassent le choix de s'exposer à un danger de mort clairement identifié. Personne ne semble s'étonner qu'il est naturel en Seine-Saint-Denis que des mineurs fuient la police. Personne ne dit que si un policier ne court pas après quelqu'un qui prend la fuite à sa vue, il faut qu'il change de métier.
2007, Villiers-le-Bel, des policiers sont traités d'assassins parce qu'ils ont eu un accident avec un motocross sans phare, sans freins, pneus hors d'état, monté par deux adolescents sans casques, leur refusant la priorité à droite. Est présenté comme un aspect essentiel du sujet le fait que le véhicule de police circulait à 64 km/h avant l'impact. Cela donne lieu à des violences urbaines gravissimes impliquant des tentatives d'assassinats par arme à feu. Mais on accepte d'en débattre selon les formes du débat posé par des sociologues comme Laurent Mucchielli, etc.
2012, Noisy-le-Sec, des policiers sont traités d'assassins parce qu'ils ont tué un braqueur évadé en cavale depuis deux ans, condamné trois fois aux assises, qui venait de leur jeter une grenade factice. Relaxé en première instance, le policier tireur est condamné en appel : cette affaire est directement liée à la revendication des syndicats policiers de clarification légale. On peut penser que l'évolution législative de 2017 aurait largement été favorable au policier en question.
Dans un tel contexte, il n'y a pas à espérer d'amélioration du rapport entre police et « population ». La crispation continuera face à une fraction de la population pourtant bien spécifique.
Dans l'affaire du moment, les médias permettent aux passagers du véhicule de faire la leçon sur ce qu'il aurait convenu de faire :
« Inès Z. est connue pour outrage, violences volontaires et proxénétisme »
« L’autre passager, 36 ans, est lui connu pour 126 rôles dont violences volontaires, usage et trafic de stupéfiants, outrage et vols »
https://www.europe1.fr/politique/info-europe-1-refus-dobtemperer-a-paris-ce-que-lon-sait-du-profil-des-deux-autres-passagers-4116404
Le bon sens devrait conduire ces personnes à se faire discrètes. Mais non, des crapules évidentes qui ne perçoivent pas même que ce qu'ils sont et ont déjà fait devraient décrédibiliser leur cause.
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@ Pierre Durand
« Je le pense aussi. Il n'empêche que des tordus alcooliques peuvent aussi l'exercer et que la hiérarchie ne s'occupe pas toujours très bien du problème. L'alcoolisme est aussi un fléau dans ce pays. »
Sans rire, je pense que vous êtes sur de vieux schémas. La difficulté de notre société moderne n'est pas de tempérer des excessifs mais plutôt de motiver des indolents.
Rédigé par : Marcel P | 11 juin 2022 à 11:31
Cher Philippe Bilger,
Pardon d'être hors-sujet en parlant de Sarkozy.
Il a l'indécence de se justifier dans le Figaro. Ce type, pardon, est une honte. Il est le clone parfait de Chirac, qui avait parfaitement incarné les vraies valeurs de droite avant de virer à gauche une fois élu.
Sarko a fait pareil.
Depuis 2007, la droite a perdu son âme et ses électeurs, et n'a cessé de se rapprocher du centre progressiste. La facilité avec laquelle plusieurs de ses ténors ont rejoint Macron en est l'éclatante démonstration.
Si le rejet massif de Macron et de Mélenchon lui permettra de sauver une fois encore quelques meubles, sa marginalisation est inscrite.
La recomposition est en vue après les élections.
Autour de Zemmour ?
Rédigé par : Florestan68 | 11 juin 2022 à 11:08
« À entendre certains - notamment sur Twitter - il faudrait que les fonctionnaires de police se laissent tuer pour respecter l'État de droit ! » (PB)
Mais c'est aussi ce que devraient faire tous les Français qui auraient le malheur de tomber aux mains de malfrats, pour respecter en priorité le droit des voyous qui se cache derrière le prétendu État de droit.
Je crois avoir déjà raconté ici comment les habitants d'une maison isolée ayant entendu que des gens tentaient de forcer une nuit les volets se sont entendu répondre par la police : « surtout ne résistez pas et laissez-vous faire ! »
Jusqu'au pire s'il le faut ?
Ce sont en fait des pans entiers du Code Pénal, bourré d'aberrations par la gauche, qui seraient à jeter à la poubelle avant d'être réécrits de façon conformes à la fois à l'esprit de justice et aussi et surtout au bon sens.
Quand nous voyons par exemple qu'il existe encore, en dépit d'une timide modification de la loi, des gens qui sont à la porte de chez eux parce que des squatteurs sont protégés par une législation unique au monde dans sa stupidité, c'est tout de même la preuve que quelque chose ne tourne pas rond sous ce régime.
Et, alors que nous sommes en période électorale où les candidats nous inondent de prospectus alignant soit des généralités insipides comme la fausse droite soit des promesses de taxations-spoliations tous azimuts et des projets liberticides comme la vraie gauche, où sont ceux qui pourraient au moins envisager de remettre de l'ordre dans le domaine de la sécurité la plus élémentaire ?
Rédigé par : Exilé | 11 juin 2022 à 10:50
@ Axelle D
Trop de travail pour Mélenchon.
Comme Premier ministre il déléguerait mais là il serait obligé de mettre les mains dans le cambouis.
Ce qui me désole c'est que je suis totalement d'accord avec Mélenchon sur la politique de défense et de dissuasion atomique de la France qu'il défend.
Le seul hic c'est si c'est lui qui est aux commandes...
Rédigé par : stephane | 11 juin 2022 à 10:36
État exemplaire.
Les vidéos du Stade de France ont disparu.
La ministre des Sports n'est autre que la femme du patron de la Société générale.
Qui sera le Jérôme Kerviel du Stade de France ?
Rédigé par : stephane | 11 juin 2022 à 10:27
J’ai la faiblesse de penser que le monde ne se décline pas en noir et blanc et à la police en général je préfère la rigueur de la gendarmerie.
Parfois mais je n’y connais rien j’ai un peu l’impression que certaines équipes de policiers manquent de formation voire d’encadrement, comme ce récent cas où il y avait un policier de chaque côté d’une voiture douteuse avec une policière devant, ou encore cette passagère qui a récupéré une balle disons perdue. Je ne juge pas je doute.
J’imagine qu’il serait souhaitable de s’interroger sur ce corps des commissaires et pourquoi pas une formation commune des officiers avec ceux de la gendarmerie.
J’observe les images tourner en boucle sur la triste affaire de l’invasion du Capitole, il y aurait intérêt à pratiquer de la sorte en France pour les affaires des Gilets jaunes où un trop grand nombre de gens sont aujourd’hui aveuglés par des tirs tendus de LBD à la face et la désormais récente affaire du Stade de France.
Benalla ce n’est pas un fantasme, il a existé, il possède même une page Wikipédia...
Rédigé par : Louis | 11 juin 2022 à 10:01
"À entendre certains - notamment sur Twitter - il faudrait que les fonctionnaires de police se laissent tuer pour respecter l'État de droit !" (PB)
Hélas c'est bien ce que pensent beaucoup de personnes, toujours en quête d'affectivité policière, tant que leur propre sécurité n'est pas en danger.
À ce moment les mêmes s'écrient : "mais que fait la police ?".
À quoi j'ai bien envie aujourd'hui de demander que fait l'État de droit lorsque l'on voit que les enregistrements des événements du stade de France ont été effacés le plus légalement du monde semble-t-il et donc qu'on ne peut plus les voir.
La légalité poussée jusqu'à son absurde, du moins quand ça arrange certains.
Et le scandale s'accompagne de la honte de ne voir aucun, mais aucun, des responsables de cet effacement, évitable évidemment sur simple requête, être pénalisé.
À ce propos un de mes informateurs* à l'Élysée m'a donné le premier point à l'ordre du jour du fameux Conseil National de Refondation.
Il s'agit de remplacer l'emblématique coq gaulois, fier et arrogant comme il se doit, par un autre gallinacée : Dame Autruche, dont le comportement correspond parfaitement à la vision macroniste, depuis l'électeur de base jusqu'au président en passant pas le ministre de l'intérieur, de ce qui se passe en France et pas qu'aux abords des stades.
*Ceux qui me suivent, savent combien j'aime les chats. C'est la chatte du concierge, qui ne coursant plus les chats depuis qu'elle bénéficie des aides sociales, observe ce petit monde élyséen et vient me faire ses confidences en ronronnant sur les genoux.
Mais ne le répétez pas, elle pourrait faire des envieux parmi les chats d'Abyssinie nouvellement immigrés.
Rédigé par : Tipaza | 11 juin 2022 à 08:43
Et si Macron avait l'idée géniale de proposer le poste de ministre de l'Intérieur à Méluche ? Qui s'empresserait de désarmer policiers et gendarmes et placardiser les récalcitrants en commençant par la haute hiérarchie ! Que du bonheur pour la racaille !
Rédigé par : Axelle D | 11 juin 2022 à 00:25
Dans ces affaires, il faut se garder de tout sectarisme : "la police, c'est bien" lorsqu'on est de droite, "la police, c'est mal" lorsqu'on est de gauche. À défaut, on tourne en rond.
L'important, c'est la loi, ce sont les méthodes, c'est l'organisation. Pour ma part, étant un gros facho, j'étais pour l'alignement de la police sur la gendarmerie quant à l'ouverture du feu. Cette dernière avait le droit de tirer, dans certains cas, "après sommations", lorsqu'elle n'était pas en légitime défense. Par exemple, sur un véhicule refusant le contrôle et s'éloignant d'elle. La police a obtenu le même droit. Vu l'utilisation qui en est faite, je ne suis pas sûr que c'était une bonne idée.
Dans l'affaire qui nous occupe, il ne semble pas que la vie de quiconque ait été mise en danger. Sauf celle de la passagère tuée, qui n'était pour rien dans les décisions du conducteur. Oui, je sais, il faut attendre la fin de l'enquête, gna-gna. En attendant, tout le monde commente sans attendre la fin de l'enquête ; c'est un peu le but du jeu. Donc dire : il faut attendre la fin de l'enquête, c'est juste une autre façon de dire : si t'es pas prêt à lécher les bottes à la police, ferme-la.
De façon générale, j'aimerais bien qu'on m'explique comment on peut arrêter une voiture d'une tonne avec un pistolet. Sauf à dire : il faut tirer dans les pneus -- et je n'ai jamais entendu un syndicat de policiers se prononcer pour cette méthode, dire que c'est efficace ou même que ce serait possible, en pratique.
À chaque fois qu'un incident de ce type se produit, les policiers se répandent en torrents de larmes, affirmant : je ne voulais pas le tuer, seulement me protéger, protéger mes collègues et les personnes alentour. C'est une énorme hypocrisie.
À partir du moment où l'on défend l'ouverture du feu en légitime défense pour arrêter un automobiliste, le but est évidemment de le tuer. C'est bien le minimum : ça risque de ne pas suffire, puisqu'une voiture peut continuer à avancer une fois le coup parti.
Il serait souhaitable, en la matière, de prendre exemple sur la police américaine, chez laquelle la sensiblerie française n'est pas de mise. Les instructions qui lui sont données sont claires : l'essentiel est de déterminer si les conditions de la légitime défense sont réunies. Si elles le sont, alors il faut tirer pour tuer. Donc viser le coeur, tirer plusieurs fois de suite, etc. Pas de "proportionnalité" pour les policiers américains.
Et ça semble logique. La légitime défense n'est justifiée qu'en extrême recours, pour protéger la vie d'autrui. Si celle-ci est menacée, alors la riposte doit être radicale.
Le débat n'est donc pas de savoir si les policiers sont "gentils" ou "méchants". Il est de savoir si la loi est bien faite, et si les policiers la respectent.
Il est de savoir si les méthodes sont les bonnes, si l'organisation est la bonne. Le préfet de police de Paris vient d'être auditionné par le Sénat au sujet des événements du Stade de France. Mis en cause sur l'emploi du gaz lacrymogène, il a reconnu deux usages fautifs seulement, mais il a défendu la méthode en général. Je ne connais que deux façons de repousser une foule, a-t-il dit : la charge, et le gaz lacrymogène. La seconde méthode est plus bénigne.
Cela a le mérite de la clarté. Mais que valent les "connaissances" du préfet Lallement ? Peut-être est-il un ignorant ? Peut-être est-il biberonné aux préjugés franchouillards, peut-être n'a-t-il jamais benchmarké ses pratiques à l'aune de ses collègues étrangers ?
Les médias britanniques ont bien fait comprendre, à cette occasion, à quel point, pour eux, le gaz lacrymogène était une mesure située très haut dans l'échelle des recours disponibles. Peut-être la police britannique a-t-elle des connaissances dont nous gagnerions à nous inspirer ? Peut-être aussi les foules françaises sont-elles composées de sauvages déchaînés, pour lesquels le gaz lacrymogène n'est qu'une mesure de bas niveau, courante et gentille ?
Voilà ce dont il conviendrait de débattre.
À propos de méthodes pour contenir les foules, un expert français vient de faire cette suggestion stupéfiante : il faudrait équiper les forces de maintien de l'ordre de... mégaphones. Yep. Le moindre clodo gauchiste du tiers-monde manifeste le mégaphone à la main, mais il paraît que la police françouése manquerait de mégaphones.
En conséquence, elle serait dans l'incapacité de... parler aux gens. S'adresser aux personnes que l'on est censé protéger, leur donner des informations, des directives, voilà la méthode révolutionnaire que préconisait cet expert afin d'améliorer la gestion des foules.
Et seulement après, si c'est nécessaire, employer le gaz lacrymogène. Dans le cas du Stade de France, il est avéré que la foule n'était pas correctement informée. Il n'y avait pas d'indications sur le chemin à suivre à la sortie du RER. Les spectateurs ont patienté des heures sans directives de la part de la police ou des stadiers.
Alors peut-être que les supporters anglais et espagnols étaient des brutes sanguinaires venues égorger nos fils et nos compagnes, mais peut-être aussi que quelques instructions données à temps auraient suffi à éviter la panique ? À condition que les tourniquets fonctionnent, bien entendu.
Les États-Unis viennent de connaître un épisode d'inefficacité policière bien plus grave que ces deux derniers événements : un tireur fou a tué 21 personnes dans une école au Texas. La police est restée 1 h 20 sur place sans intervenir, ce qui a scandalisé l'Amérique.
Analysant cet échec, le site libéral Reason rappelle un point important : les policiers sont avant tout des fonctionnaires à qui l'on a donné un pistolet.
"Après des années passées à couvrir ces questions", écrit le journaliste auteur de l'article, "j'ai constaté que les policiers se comportaient presque toujours comme des bureaucrates faisant passer en premier leur propre protection, plutôt que comme des héros altruistes".
Quand les choses tournent mal, dit-il, le slogan "la vie des hommes en bleu compte" ne tarde pas à devenir "il n'y a que la vie des hommes en bleu qui compte".
("Blue Lives Matter" est le slogan forgé par la droite en réponse au slogan gauchiste "Black Lives Matter" : il s'agissait de rappeler que les policiers tués par des délinquants -- souvent noirs -- sont bien plus nombreux que les délinquants noirs tués par les policiers en légitime défense.)
Si même le pays de l'ultra-libéralisme déchaîné est peuplé de policiers-fonctionnaires plus soucieux de se mettre à l'abri que de secourir les populations, imaginez ce qu'il en est dans la France soviétique...
De façon générale, beaucoup des comportements et prises de position de la police, mais aussi de l'armée, s'éclairent lorsqu'on prend en compte le fait que ces gens sont avant tout des fonctionnaires. Les risques encourus dans l'exercice du métier sont une façon commode de masquer cette dimension.
C'est vrai dans le monde entier, c'est encore plus vrai en France, pays champion du monde pour le fonctionnarisme obèse et décomplexé.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 juin 2022 à 22:36
Outre la référence à l'article d'Eric Schoettl, dont les analyses juridiques sont extrêmement approfondies, je retiendrai ce passage de votre billet qui me semble essentiel :
"Outre cette trop habituelle dérision à l'encontre du policier ou du gendarme, je vois, dans cette dérive dégradant la démocratie, des motifs tenant à un faible soutien par les pouvoirs de la police nécessairement et souvent engagée dans des actions graves, à une complaisance obscure pour les fauteurs de troubles, à une compréhension excessive de certains médias à l'égard des transgresseurs, enfin à cette constante que j'ai relevée dans l'ensemble de la sphère régalienne (policière et judiciaire) d'un complotisme qui fait préférer une version fausse et dissidente à une relation incontestable mais que son caractère officiel induit en suspicion par principe. Le nombre de semeurs de mensonges qui sur les réseaux sociaux avec aplomb assènent des billevesées choquantes contre des vérités sans doute trop évidentes !"
De fait, on dénote en France une tendance vers l'anarchisme de plus en plus prégnante qui a contaminé beaucoup d'esprits. Certes, Georges Brassens, qui avait chanté Le Gorille ou Hécatombe, tombait dans cette aversion des magistrats et des gendarmes, mais ses chansons restaient anecdotiques.
En revanche, on peut considérer que la situation que vous dénoncez Monsieur Bilger est une forme de victoire de l'esprit de Mai 1968, alliance de l'anarchisme et du trotskisme, pour le plus grand malheur de la France.
Il me semble que c'est aussi l'incapacité de l’Éducation nationale, elle-même contaminée par ce gauchisme devenu intrinsèque à la haute hiérarchie de ce ministère, à former des citoyens dans l'esprit de notre Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui se traduit à présent par une forme d'incivisme généralisé, de refus du principe même d'autorité que cultive notamment monsieur Mélenchon dont le caractère autocratique n'est plus à démontrer. L'individualisme forcené cultivé par la société actuelle vient en contradiction absolue avec le principe d'intérêt général supérieur à la somme des intérêts particuliers, fondement de notre République.
Quant à l'article du Code de la sécurité intérieure que vous évoquez en première partie de ce billet, il convient de préciser que c'était la réponse à une revendication constante de la police nationale de bénéficier des mêmes conditions d'usage des armes que les gendarmes qui, du fait de leur état militaire, en disposaient depuis la loi du 28 Germinal An VI...
Le Code de la sécurité intérieure en 2017, faisant suite à l'intégration de la gendarmerie au ministère de l'Intérieur en 2009, n'a donc fait que répondre à la demande des policiers.
Mais ces conditions d'usage des armes n'en font pas pour autant des "cow boys" tirant à tort et à travers pour tuer ! Ce qui est la position "commerciale" de monsieur Mélenchon pour s'attirer les votes d'une certaine frange de la population avec les risques pour l'ordre civil de notre société, déjà mal en point, qu'il n'ignore pas. Si on l'écoute, on comprend qu'il souhaite le désarmement de forces de l'ordre face à des délinquants de plus en plus armés et surtout barbares.
Comme vous l'écrivez, Monsieur Bilger, on assiste à un renversement complet de la charge de la preuve : les délinquants apparaissent comme les victimes, les forces de l'ordre comme les accusés systématiques. Il suffit de se rappeler la manière dont ont été mises en cause les forces de l'ordre, non seulement dans le cadre du maintien de l'ordre face aux manifestations des Gilets jaunes, mais aussi lors des événements de Sivens ou dans l'exploitation médiatique de l'affaire Traoré.
Tout le problème est que beaucoup de médias, voire de politiques, raisonnent dans le virtuel et non dans le réel des situations et qu'ils refusent d'assumer la responsabilité de l'exercice de la force légitime par la force publique garante des droits de l'Homme et du Citoyen, au sens de l'article 12 de ladite Déclaration.
Rédigé par : Robert | 10 juin 2022 à 18:24
Pour comprendre JL Mélenchon il faut se concentrer sur :
"Il ne faut rien de moins que le délire haineux de Jean-Luc Mélenchon contre la police qui, selon lui, tue ...
Alors que le refus d'obtempérer, s'il est transgressif, n'engendre en lui-même aucune conséquence irréversible" (PB)
Puis se souvenir que par deux fois, chez lui et devant la porte de son bureau, il a personnellement refusé d'obtempérer et même attaqué physiquement un policier en civil !
Il reste logique avec lui-même !
Au point d'ailleurs d'être une insulte pour tous nos compatriotes d'origine espagnole qui se sont battus et sont morts pour la République française durant WW2 en défense d'une démocratie qu'ils n'avaient pu installer chez eux.
Ne serait-ce que par son attitude qui porte à croire que JL Mélenchon aurait été un supporter de Franco, comme il l'a plus ou moins démontré en supportant Poutine, il reproche sans doute à ses grands-parents d'avoir quitté leur Espagne natale ?
Il y a du dictateur dans cet individu !
Il n'a strictement rien à faire dans une démocratie, il se propose d'ailleurs d'instituer SA dictature en l'appelant 6e République.
Déclarer "La police tue" est un outrage qui devrait lui devoir l'expulsion de la France comme immigrant indésirable et en faire cadeau à Bolsonaro !
Les Espagnols, pas fous, viennent de nous renvoyer Manuel Valls en l'ayant quelque peu humilié, n'en voudront certainement pas, ils ont encore le souvenir douloureux du genre Franco !
Rédigé par : Claude Luçon | 10 juin 2022 à 16:39
À la veille des élections législatives, J-L Mélenchon en lançant son accusation sur les forces de l’ordre "La police tue" s’est tiré une balle dans le pied.
En effet, 84% des Français font confiance à leur police. .
Certes il est fort regrettable que la passagère du véhicule qui a foncé sur les policiers pour éviter un contrôle ait été tuée. Mais le responsable de sa mort ce n’est certainement pas le policier qui a tiré en état de légitime défense. Le vrai coupable c’est le conducteur du véhicule qui conduisait sans permis, sous l’emprise de l’alcool et de la drogue et qui avait déjà 80 interpellations à son actif !
J-L Mélenchon s’est trompé de cible en s’en prenant aux forces de l’ordre. Espérons que les électeurs le lui fassent payer dimanche prochain.
Rédigé par : Achille | 10 juin 2022 à 16:33
Depuis plus de cinquante ans, je suis un soutien constant de la police et de la gendarmerie. Quand on me demande mes papiers : « Je réponds : Bonjour, Monsieur le fonctionnaire de police. Voici mes papiers. » Je n'ai participé à aucune manifestation de ma vie. Je n'ai pas eu une seule amende de ma vie, même pour infraction routière. Je ne conduis jamais sous l'empire d'un état alcoolique pour la raison que je n'aime boire que de l'eau. J'ai tous mes points sur mon permis de conduire. J'ai été contre les Gilets jaunes (rouges ou noirs) du premier jour au dernier. Rien ne justifie qu'on insulte un policier ou qu'on lui jette une pierre. Je soutiens tous les syndicats de police français. Les policiers ne sont pas assez payés pour les services qu'ils rendent. La liste des policiers blessés ou tués en service est trouvable sur le Net. Peu d'émissions là-dessus.
Un policier français qui met son genou sur la gorge d'un interpellé jusqu'à ce que mort s'ensuive a tort.
Des policiers qui tirent 9 balles sur un véhicule et tuent une passagère qui n'avait rien fait, car au début on avait repéré une ceinture arrière pas mise, ont tort.
D'une manière générale, la police française est exemplaire, 99 % fois sur cent et n'a rien à voir avec la police américaine, russe, chinoise...
Et Mélenchon est une crapule répugnante. Premier ministre ! Et puis quoi encore ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 10 juin 2022 à 16:27
« ...cet anarchisme banal des Français qui s'abandonnent à une hostilité à l'encontre des forces de l'ordre sauf quand ils ont besoin d'elles. » (PB)
Mais cet anarchisme bien réel des Français, par comparaison aux peuples d'autres pays européens, ne s'exprime-t-il pas aussi dans le spectacle en apparence anodin auquel les parents voire les grands-parents font assister les plus jeunes de leur famille en croyant bien faire, sans se rendre compte qu'ils les formatent de façon inconsciente à un mépris du gendarme et de l'ordre ?
Quant aux plus grands ce n'est guère mieux, la littérature contestable de Victor Hugo (écrivain célébré dans les pays communistes) inculquée de force à l'école primaire les prédisposera à un gauchisme plus ou moins refoulé avec un tropisme pour le bon voyou symbolisé par Jean Valjean et à la haine d'une police assimilée de façon définitive à Javert...
Rédigé par : Exilé | 10 juin 2022 à 15:33
Melenchon a atteint le summum du ridicule le jour où il a demandé la protection de la police pendant une manifestation organisée pour se plaindre des violences policières. Les humoristes trouvent sans doute cela très drôle.
Rédigé par : Vamonos | 10 juin 2022 à 14:50
Une fois de plus je souscris entièrement à votre billet.
Ce qui m'étonne c'est que l'on arrive pas à trouver dans les commentaires une personne pour dire "policiers SS" ou "la police tue". Où se cachent-ils ? Pourquoi ne viennent-ils pas s'exprimer ici ?
Je ne le regrette pas parce que ça fait des vacances - et j'ai toujours aimé qu'on me laisse des vacances - mais je m'interroge. Je pense qu'ici on est dans les beaux quartiers et il n'y a que du beau linge. C'est pourquoi je m'y sens bien.
Je m'y sentirais encore mieux sans les poutiniens, mais aucun endroit n'est parfait.
"...l'impressionnante augmentation des violences et la sous-estimation chronique et politicienne de l'état d'ensauvagement du pays."
La dernière en date est ce morveux de 14 ans qui a tué sa maîtresse de 13 ans, mais le temps d'écrire cette phrase s'est peut-être produit celui qui mérite vraiment le titre de fait divers le plus récent. Je suis persuadé que la consommation de cannabis généralisée dans la jeunesse française et pire encore chez les étrangers en provenance d'Afrique y est pour quelque chose. Le cannabis a un effet sur les cellules cérébrales.
"Aussi entendre que le refus d'obtempérer tue est une absurdité provocatrice de plus."
La phrase est ambiguë même avec le contexte qui la précède.
Le refus d'obtempérer peut tuer... un membre des forces de l'ordre ou une autre personne qui est sur le trajet.
Je suppose que ce n'est pas ce que vous voulez dire. Mélenchon a dit - je n'en sais rien mais si ce n'est lui c'est donc un de ses sbires - l'innocent refus d'obtempérer tue l'innocente victime qui était dans la voiture.
L'ambiguïté de la formulation est réelle pour moi.
Très bonne analyse des causes qui font que dans la société actuelle "les forces de l'ordre sont jugées plus sévèrement que les ennemis de la société".
"La police qui exerce un beau métier."
Je le pense aussi. Il n'empêche que des tordus alcooliques peuvent aussi l'exercer et que la hiérarchie ne s'occupe pas toujours très bien du problème. L'alcoolisme est aussi un fléau dans ce pays.
"...mais je trouve infiniment sain que pour les rares violences illégitimes que tel ou tel fonctionnaire a indiscutablement commises, une juridiction soit saisie et statue."
Bien sûr. La garde à vue, pourquoi pas. Les mettre en cellule momentanément à la rigueur - on n'imagine pas à quelles fins utiles si ce n'est faire plaisir aux "quartiers". Mais il peut toujours y avoir la manière.
Rédigé par : Pierre Durand | 10 juin 2022 à 14:25