Pour le fiasco du Stade de France, "les sénateurs dénoncent une faillite de l'Etat". Les premières conclusions des commissions des lois et de la culture ont abouti à un constat accablant qui pourrait se résumer ainsi : comme il n'y a pas eu de responsables, il n'y a pas de coupables.
La France dans le pire de ses pratiques et de ses traditions : plus le désastre a été grand et ses causes multiples, plus l'innocence sera revendiquée et, en définitive, après l'effervescence indignée, le calme plat reviendra. Les mêmes ayant gravement fauté demeureront, et on attendra avec une certitude résignée les prochaines catastrophes révélatrices de ce qu'est notre pays aujourd'hui : non plus une force, une puissance présidées et gouvernées mais une faiblesse qui déplore, se lamente, tweete, promet mais reste confite en impuissance.
"Les Lyonnais de la Duchère "meurtris" par les fusillades : Ce quartier, récemment rénové, est le théâtre de règlements de comptes fréquents. Les riverains sont à bout" (Le Figaro). L'inertie de la municipalité écologiste est mise en cause.
J'ai rapproché ces deux séquences parce qu'elles démontrent, à Saint-Denis comme à Lyon, à quel point il y a des bandes, des voyous, français et étrangers en situation irrégulière, qui estiment, sans être démentis par les autorités, que des lieux sont devenus leur chasse gardée et que la France n'a le droit d'exister que là où leur pouvoir malfaisant ne s'exerce pas.
Pendant ce temps, la campagne entre les deux tours des élections législatives se poursuit, avec un Président en Ukraine de concert - et c'est heureux - avec Mario Draghi et Olaf Scholz. Il a parfaitement expliqué la politique de la France à l'égard de ce pays et de la Russie, réaffirmant son soutien à Volodomyr Zelensky et imputant la responsabilité exclusive de cette guerre et des crimes l'accompagnant à Poutine (TF1).
Dans cet entretien je l'ai trouvé moins convaincant quand il a tenté de nous persuader qu'une majorité absolue lui était absolument nécessaire pour la mise en oeuvre de son projet. Qu'on ne connaît d'ailleurs pas et qui, sur le plan régalien, sauf changement radical des ministres et du logiciel, continuera sans doute à nous décevoir.
La NUPES espère toujours la majorité absolue sans y croire vraiment, les Républicains attendent un second tour qui confirmera leur ancrage dans les "territoires" en ne les réduisant pas à une portion congrue pour leurs députés restants, le RN probablement se surestime dans ses évaluations (c'est le jeu) et Emmanuel Macron et Renaissance doutent de plus en plus que leur soit offerte la majorité absolue dont ils auraient besoin pour agir. Comme si le Président Macron n'avait pas montré durant cinq ans qu'il ne savait rien faire, dans les domaines qui préoccupent le plus nos compatriotes, avec une majorité "introuvable" composée de beaucoup de députés "Playmobil".
Mon angoisse est qu'évidemment le Stade de France et la Duchère n'aient été que la continuation d'une mansuétude d'Etat, en même temps trop de compréhension pour trop de laxisme, avec la certitude que le pire ne cessera jamais, nourri chaque jour davantage par des scandales, des délits et des crimes, des dysfonctionnements, de la mauvaise foi politique, des partialités médiatiques et des ignorances abyssales.
J'ai froid dans le dos, démocratiquement parlant, quand j'entends Mathilde Panot qui va présider le groupe LFI à l'Assemblée nationale, développer la vision de la NUPES en matière de sécurité et de justice (France 2). La haine de la police tient lieu de tout et, puisque la société est coupable et que les cités à problèmes ne le sont qu'à cause d'une politique qui les stigmatise, on ne voit pas pourquoi il faudrait être sévère avec les coupables. Je force le trait, j'en ai conscience, mais il n'empêche que j'ai peur pour demain.
La France ne sera pas seulement "difficile à gouverner" mais, je le crains, impossible à pacifier et à redresser. Les beaux jours, s'ils ont existé, sont derrière nous.
@ Axelle D | 21 juin 2022 à 00:04
"Et ça prétend être drôle !
C'est un concours de mauvais goût ou de bêtise ?"
Les deux, mon brigadier-chef !
Vous m'encouragez, est-ce bien raisonnable ?
J'ai le doigt sur la gâchette ou sur la détente, au choix.
Rédigé par : Pierre Durand | 22 juin 2022 à 07:19
@ Pierre Durand | 20 juin 2022 à 09:22
Et ça prétend être drôle !
C'est un concours de mauvais goût ou de bêtise ?
Rédigé par : Axelle D | 21 juin 2022 à 00:04
@ F68.10
"Il n'y a là aucune contradiction. Il y a du racisme structurel en Afrique du Sud. C'est bien l'Afrique. Même si les Noirs y ont le pouvoir. Pour qu'il y ait du racisme structurel, il est nécessaire qu'il y ait des Noirs (ou autres). Comme en Afrique du Sud. Comme aux Etats-Unis. Comme en France."
Le fait qu'il y a des Africains en Afrique est hors-sujet. Les Africains constituent de multiples ethnies qui se haïssent ou se découpent mutuellement à la machette. Ça ne change rien au fait que si la France était un pays structurellement raciste envers les Africains, où il serait foncièrement défavorable d'être Noir, nous ne verrions pas tant d'Africains arriver en France. Ils ne seraient pas bénéficiaires de son système social structurellement raciste.
"C'est tout bête. Ce qui est fascinant, par contre, c'est l'étendue des indignations en la matière dès que le sujet est évoqué."
Ce qui est bête, c'est d'affirmer l'existence d'un racisme que le réel dément et ne donner aucun exemple probant, clair et indiscutable.
"Vous n'avez visiblement jamais vécu en Afrique du Sud. L'Afrique du Sud était un pays avec un racisme d'État."
Non, je n'ai jamais vécu en Afrique du Sud et je ne vois pas pourquoi il aurait fallu que ce soit le cas. Ce qui me concerne, c'est qu'en France, un terme comme "bolosse" désignant un Blanc victime par nature, un Blanc acheteur de cannabis et cible de vol par excellence, est rentré dans le dictionnaire Larousse comme "personne naïve ou peu courageuse, au comportement ridicule, voire stupide".
Pas besoin d'aller vivre en Afrique pour vivre l'Afrique en France.
"Il y a donc un racisme social en la matière qui ne relève pas d'un racisme d'État"
Dans un pays européen de racisme social au détriment des Africains, le système social n'est pas financé par les Européens au profit des Africains.
"Cela ne change rien au fait que l'action de telle ou telle institution puisse être de fait raciste, que cela soit voulu ou non"
Quelle institution est raciste ? La police qui arrête des Africains et la justice qui condamne des Africains, parce qu'elles font appliquer la loi votée par les citoyens ?
"Pas de racisme d'État. Un racisme structurel. Dont il convient ensuite de discuter des contours, de l'ampleur et des enjeux moraux. Enjeux qui incluent, oui, l'impératif en matière de sécurité et de délinquance.
Moi, j'attends qu'on desserre le string sur ce genre de sujets."
Il n'y a rien à desserrer. Ceux qui interdisent d'appeler un chat un chat, sont ceux qui refusent qu'on dise qui se trouve dans les prisons françaises et pourquoi. Et la conséquence se voit au Parlement, parce qu'il est impossible, même en se mettant la tête dans le sable, d'ignorer que la délinquance la plus pénible, celle qui frappe des inconnus dans la rue, les femmes avant tout, est un produit d'importation du tiers-monde.
La question n'est pas de savoir si l'Europe était meilleure et plus fine autrefois. Le fait est que ce tiers-monde importé est une plaie. Ce n'est pas un hasard si la Pologne est ravie d'être saturée de réfugiés ukrainiens, de femmes et enfants polis et studieux qui ne commettent pas de viols sous prétexte d'une culture d'origine qu'il ne faut pas juger mais qui est condamnée par notre code pénal à tant de titres.
Rédigé par : Marcel P | 20 juin 2022 à 15:54
@ F68.10 | 20 juin 2022 à 00:03
"(Cela me fait penser que ma petite cousine est femme, noire et juive. Le gros lot.)"
Ndiaye ! Ndiaye ! Ndiaye ! ça fait mal, mais ça fait penser.
Vous êtes battu : la mienne est tout ça mais, en plus, elle est lesbienne.
Rédigé par : Pierre Durand | 20 juin 2022 à 09:22
@ Marcel P
"Un pays au racisme tellement structuré qu'il devient un continent africain à vitesse grand V"
Il n'y a là aucune contradiction. Il y a du racisme structurel en Afrique du Sud. C'est bien l'Afrique. Même si les Noirs y ont le pouvoir. Pour qu'il y ait du racisme structurel, il est nécessaire qu'il y ait des Noirs (ou autres). Comme en Afrique du Sud. Comme aux Etats-Unis. Comme en France.
La question n'est pas celle de la réalité ou pas d'un racisme structurel. Mais bien ce que vous lui faites dire. Ce n'est pas parce qu'un racisme structurel existe ou existerait qu'on pourrait justifier tout au nom de la "lutte" contre un tel racisme structurel.
Ce n'est pas parce qu'un racisme structurel existerait qu'il conviendrait de supprimer des institutions visées. Comme la police. Il y a simplement une chèvre et un chou. Un maintien de l'ordre à maximiser. Un racisme structurel à minimiser. Les deux sont en tension. Comme la chèvre est en tension avec le chou. Ensuite, il faut faire des arbitrages en la matière.
C'est tout bête. Ce qui est fascinant, par contre, c'est l'étendue des indignations en la matière dès que le sujet est évoqué.
"...chaque année un peu plus. Raciste structurellement contre qui ? Contre les victimes de vols violents qui sont blanches ou asiatiques à plus de 80 % ?"
L'existence d'un racisme structurel ne signifie pas qu'il n'y aurait pas des populations plus criminelles que d'autres. Ce n'est pas moi qui milite contre les statistiques ethniques, hein... c'est par contre bien moi qui, quand les statistiques ethniques existeront en France, défendra l'idée qu'on ne leur fasse pas dire ce qu'elle ne disent pas. Tout comme je défends l'idée qu'on ne fasse pas dire à Pap Ndiaye ce qu'il ne dit pas.
"Il nie l'existence d'un racisme d'État en affirmant le racisme d'une institution donc. Celle qui a pour charge de recueillir les victimes du racisme structurel en matière de vols violents. Curieux."
Vous n'avez visiblement jamais vécu en Afrique du Sud. L'Afrique du Sud était un pays avec un racisme d'État. La loi discriminait explicitement en matière raciale. En interdisant les mariages interraciaux, par exemple. La France n'est pas un État qui implémente une politique raciste d'État. Les mariages interraciaux sont parfaitement autorisées. Ce qui ne signifie pas qu'ils soient nécessairement bien acceptés.
Il y a donc un racisme social en la matière qui ne relève pas d'un racisme d'État. De la même manière qu'il n'y a pas de racisme d'État et même un État qui cherche farouchement à ce que son action ne soit pas en soi raciste. Cela ne change rien au fait que l'action de telle ou telle institution puisse être de fait raciste, que cela soit voulu ou non. De la même manière qu'un mariage interracial puisse être mal vu ou pas. Sans qu'il soit pour autant illégal. De la même manière qu'il n'y a plus de racisme d'État en Afrique du Sud, mais bien un racisme structurel, y compris dans les institutions, qui est encore indéniable.
Un racisme structurel qui ne se résout pas par le type d'incantations qu'on emploie en France en prétendant que les races n'existent pas ou que le racisme structurel est un concept pseudo scientifique (cf. Raffie Enthoven) sous prétexte qu'on casserait volontairement le thermomètre en interdisant les statistiques ethniques pour, volontairement, ne pas avoir de données...
Pas de racisme d'État. Un racisme structurel. Dont il convient ensuite de discuter des contours, de l'ampleur et des enjeux moraux. Enjeux qui incluent, oui, l'impératif en matière de sécurité et de délinquance.
Moi, j'attends qu'on desserre le string sur ce genre de sujets.
Car j'en ai marre que, dans ce pays, on passe notre temps à prétendre que les femmes sont des hommes, que les Noirs sont Blancs et que les juifs sont catholiques. (Cela me fait penser que ma petite cousine est femme, noire et juive. Le gros lot.)
Je viens de me taper trois courtes vidéos de Pap Ndiaye: L'invention du Noir, La France n'est pas le pays des droits de l'homme et Le paradoxe minoritaire. Je ne vois rien de particulièrement choquant dans ce type de propos. Ce sont même, en fait, peu ou prou, les miens.
Bref. À voir quelle sera son action. Je suis en attente. Et je ne suis pas certain que son tempérament d'universitaire soit très compatible avec sa fonction. C'est bien plus son petit côté d'écolier bien sage qui m'inquiète en la matière que son statut de Noir professionnel.
Rédigé par : F68.10 | 20 juin 2022 à 00:03
@ F68.10
« Monsieur Ndiaye nie l'existence d'un racisme d'État en France. Ce en quoi il a parfaitement raison. Il affirme l'existence d'un racisme structurel, ce en quoi il a aussi parfaitement raison. »
Un pays au racisme tellement structuré qu'il devient un continent africain à vitesse grand V, chaque année un peu plus. Raciste structurellement contre qui ? Contre les victimes de vols violents qui sont blanches ou asiatiques à plus de 80 % ?
« "Il existe bien un racisme structurel en France, par lequel des institutions comme la police peuvent avoir des pratiques racistes. Il y a du racisme dans l'État, il n'y a pas de racisme d'État." -- Pap Ndiaye. Donc arrêtez de raconter n'importe nawak: Monsieur Ndiaye nie l'existence d'un racisme d'État. Clairement. »
Il nie l'existence d'un racisme d'État en affirmant le racisme d'une institution donc. Celle qui a pour charge de recueillir les victimes du racisme structurel en matière de vols violents. Curieux.
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@ Exilé
« Avons-nous encore le droit d'évoquer la question en tant qu'observateurs indépendants ou bien sommes-nous obligés de prendre parti et de suivre le troupeau de façon inconditionnelle ? »
Il faut arrêter de jouer de la flûte. Ni vous, ni moi, ne sommes des observateurs neutres. Tout le monde a bien compris nos positions parce que nous les avons abondamment documentées. Inutile de faire semblant d'être un huissier qui fait des constatations.
Rédigé par : Marcel P | 19 juin 2022 à 21:45
@ Philippe Dubois
"Si vous estimez que Véran a fait du bon boulot en sauvant les petits vieux, petits vieux auxquels il a fait prescrire Doliprane + Rivotril, histoire de les sauver plus vite (ben oui, il a fait interdire les autres possibilités de traitement)"
Quelles autres possibilités de traitement ? Hydroxychloroquine ? Didier Raoult a fait des dégâts considérables en promouvant son distillat de pustules de serpents. Véran a fait ce qu'il fallait faire dans sa position: ne pas prétendre être un super-scientifique de niveau Goldorak, et ne pas inventer les données et les thérapies mais suivre les divers indicateurs scientifiques en la matière. Qui concordaient pour affirmer que l'hydroxychloroquine relevait de la foutaise pure et simple.
On peut revenir dessus, si vous voulez.
"...je ne peux plus rien pour vous."
Euh... si. Me fournir un lien à l'appui de votre condamnation morale de Véran. Un lien qui m'explique clairement pourquoi Véran crève des petits vieux. Un lien dans lequel je n'arrive pas à trouver de failles grosses comme un camion. Un lien que vous n'irez pas pêcher sur Boulevard Voltaire, si vous voyez ce que je veux dire...
"Et si l'absurdistan autoritaire ne vous a pas au minimum interpellé, euh, comment dire..."
On voit qu'on ne vous a pas suffisamment cogné en chambre d'isolement. Vous sauriez faire la différence entre "autoritaire" et "gêne mineure comparativement aux enjeux."
Je n'étais pas enthousiasmé par le branle-bas de combat dans une telle pandémie. J'ai un petit côté fataliste, voyez-vous, et surtout, je voyais venir la déstabilisation du monde qui prendrait prétexte de cette pandémie. Et ce fut un festival. En matière d'économie. En géopolitique des institutions, la Chine en particulier. Tout cela culmina avec la cerise sur le gâteau: la déconnexion mentale du taré en chef, Vlad', qui déclara la guerre à force de s'isoler mentalement dans son petit monde intérieur...
Si les gens pouvaient gérer des pandémies avec plus de fatalisme, je m'en réjouirais. La réalité, c'est que les thématiques médicales font vriller tous les esprits. Que personne n'aurait pu tenir une politique de "pertes acceptables" en vue d'objectifs économiques et géopolitiques qui seuls les auraient justifier. La preuve: un coup on hurle parce qu'il y a pas de masques, le coup suivant on hurle parce qu'il faut les porter, tout en pestant que c'est liberticide que d'être contraint de sauver des petits vieux avec les mêmes masques qu'on réclamait pour les sauver.
Le bal des faux-culs. Niveau Psychiatrie++. Je connais pas mal la médecine, voyez-vous, alors ces comportements de danseuses étoiles éternellement insatisfaites et hurlant à la dictature sans jamais voir les réels problèmes là où il y en a en médecine (et il y en a un paquet...), franchement, vous pouvez aller vous faire cuire un œuf.
"Quant à Pap Ndiaye, il demande des éléments supplémentaires alors que justement, ses services lui remontent tous les incidents."
Les éléments lui ont été communiqués le 8 juin. Nous sommes le 19 juin. Il va falloir créer un consensus avec le reste de l'administration. Pap Ndiaye n'est pas un conducator. Pap Ndiaye n'est pas Mussolini. Si, dans un mois ou deux, rien ne bouge, je réviserai éventuellement ma position. En attendant, vous êtes à la recherche de l'insignifiant pour vous monter le bourrichon. C'est dur de se faire une pipe en écume de mer... (Vieux gag de Thalassa, 1er avril 1994...)
"Si vous estimez qu'un individu qui croit au racisme systémique de l'Etat français est consensuel comme ministre de l'Education nationale, alors je crois que nous n'avons plus rien à nous dire."
Ben si: moi, j'ai à vous dire que vous racontez n'importe nawak.
"Le racisme d'État suppose que les institutions de l'État soient au service d'une politique raciste, ce qui n'est évidemment pas le cas en France" -- Pap Ndiaye.
Monsieur Ndiaye nie l'existence d'un racisme d'État en France. Ce en quoi il a parfaitement raison. Il affirme l'existence d'un racisme structurel, ce en quoi il a aussi parfaitement raison. Et non, cela ne justifie pas de monter sur ses grands chevaux: ni pour les Noirs, ni pour vous.
Allez, j'en rajoute une couche:
"Il existe bien un racisme structurel en France, par lequel des institutions comme la police peuvent avoir des pratiques racistes. Il y a du racisme dans l'État, il n'y a pas de racisme d'État." -- Pap Ndiaye.
Donc arrêtez de raconter n'importe nawak: Monsieur Ndiaye nie l'existence d'un racisme d'État. Clairement.
Trouvez donc des arguments un peu corrects pour vous attaquer à Ndiaye. Là, c'est lamentable. Mais encore faudrait-il que vous compreniez la différence entre racisme d'État et racisme structurel. Pour moi, qui ai grandi en Afrique du Sud, cette distinction est une donnée acquise, mais, pour vous, cela n'a pas l'air d'être gagné, triste sire...
"Et je ne suis pas un admirateur de Blanquer qui a quand même réussi à détruire les filières scientifiques du lycée, les dernières qui fonctionnaient encore à peu près correctement (sans parler de Parcoursup)."
L'école n'avait pas besoin de Blanquer pour sombrer. Ce fut une bonne idée de tenter de décloisonner l'école française. D'arrêter l'hégémonie des mathématiques sur le système scolaire et son statut fétiche au niveau des concours. (Et je vous dis cela en tant que normalien matheux qui s'est farci deux fois 18,5/20 aux deux épreuves écrites de maths à l'ENS de Cachan.) L'équipe derrière Blanquer (et non pas Blanquer lui-même, j'en suis à peu près convaincu) a eu de bonnes intentions en la matière que je partage. Le déploiement fut catastrophique. Maintenant, si vous voyez un moyen simple de réformer l'EdNat sans tout privatiser en bloc (mon option favorite), faites-moi signe.
Il n'y a aucune possibilité que l'EdNat se remette au niveau des classements internationaux si elle reste étatisée. Faites-là moi voler en éclat.
Mais c'est bien une bonne chose que de faire disparaître la logique de filières au lycée. Je valide. Ce sont bien les enseignements de spécialité qui importent. Pas la filière. Le fond importe réellement. Pas la forme.
"Il serait souhaitable, pour la bonne tenue de ce blog, que nous cessions là nos échanges."
Il serait souhaitable, pour la notion même de démocratie, que vous appreniez à confronter vos points de vue point à point plutôt que de vous réfugier dans votre autisme politique, ne parlant qu'à ceux dont vous partagez les thèses, opinions et sensibilités. Tant que vous n'y arriverez pas, vous comme d'autres Français, la démocratie ne restera qu'une idée en l'air. Une incantation. Vous serez toujours tentés par des partis autoritaires (un coup RN, l'autre coup LFI...) et vous trouverez toujours des gens comme moi sur votre route.
Sauf si vous prenez le pouvoir et que vous me faites taire en me cognant en chambre d'isolement. Ce qui s'appelle la dictature. La vraie. Celle qui n'a absolument rien à voir avec le passe sanitaire...
Rédigé par : F68.10 | 19 juin 2022 à 20:18
@ F68.10 | 19 juin 2022 à 14:13
Si vous estimez que Véran a fait du bon boulot en sauvant les petits vieux, petits vieux auxquels il a fait prescrire Doliprane + Rivotril, histoire de les sauver plus vite (ben oui, il a fait interdire les autres possibilités de traitement), je ne peux plus rien pour vous.
Et si l'absurdistan autoritaire ne vous a pas au minimum interpellé, euh, comment dire...
Quant à Pap Ndiaye, il demande des éléments supplémentaires alors que justement, ses services lui remontent tous les incidents.
Si vous estimez qu'un individu qui croit au racisme systémique de l'Etat français est consensuel comme ministre de l'Education nationale, alors je crois que nous n'avons plus rien à nous dire.
Et je ne suis pas un admirateur de Blanquer qui a quand même réussi à détruire les filières scientifiques du lycée, les dernières qui fonctionnaient encore à peu près correctement (sans parler de Parcoursup).
Il serait souhaitable, pour la bonne tenue de ce blog, que nous cessions là nos échanges.
Rédigé par : Philippe Dubois | 19 juin 2022 à 18:58
« Les riverains sont à bout. »
Idem à la Guillotière, où des habitants qui ont « peur des balles perdues » prennent des anxiolytiques.
https://www.lyonmag.com/article/123887/insecurite-urinoirs-amenagements-et-maison-du-projet-la-guillotiere-au-point-mort
Si nous mettons en rapport la couleur politique de la municipalité d'une ville et le dynamisme de sa pègre, ne sommes-nous pas conduits à en conclure que : « telle municipalité, telle insécurité » ?
Rédigé par : Exilé | 19 juin 2022 à 18:19
Un petit hors-sujet, élections obligent.
République et mafias peuvent-elles faire bon ménage ?
Il faut croire que oui :
https://www.lepoint.fr/societe/a-marseille-aller-voter-sous-controle-des-dealers-19-06-2022-2480164_23.php
« Cette présence des dealers, la peur qu'elle peut susciter chez des électeurs qui n'ont rien à voir avec la drogue incite-t-elle à l'abstention ? Peut-être en partie : « Je viens voter parce que mon gendre m'accompagne, mais toute seule, j'aurais trop peur », indique Pascaline, une mamie aux cheveux blancs. »
Rédigé par : Exilé | 19 juin 2022 à 14:45
@ Philippe Dubois
Je ne suis malheureusement pas complètement certain de vous avoir lu trop vite. Vous avez soulevé tellement de points que je ne vais ici en traiter que deux.
1. Véran, sa clique de malfaisants, le conseil de défense sanitaire.
Je pense que Monsieur Véran a fait un bon boulot dans l'ensemble, que sa clique de malfaisants avait pour responsabilité de prendre des mesures de santé publique, qu'il n'y a là nulle entorse à la démocratie, et que oui, c'est une responsabilité largement exécutive que de gérer une pandémie. Non pas législative.
Maintenant, si vous voulez lancer des votations "pour ou contre Big Pharma", je suis votre soutien en la matière. Mais ce n'est pas "Macron ou pas Macron" en la matière: aucun parti politique, en France, dans sa culture politique si verticale, n'aurait les cojones de laisser les Français mettre au vote la proposition "voulez-vous crever des petits vieux ?"
Moi, je suis pour une telle mise au vote. Je pense que c'est même salutaire. Mais vous ne trouverez personne, en France, qui pousse une telle culture de votation. Pas Macron. Mais sûrement pas Méluche ni Marinichinou, qui ont une culture plébiscitaire qui pollue notre démocratie plutôt qu'une culture de la votation qui la responsabiliserait.
Vous êtes un peuple de sauvages. Je n'y peux rien, voyez-vous... Macron non plus d'ailleurs.
Si vous estimez que la place de Véran est en prison, je vous serais reconnaissant de procéder par les moyens prévus à cet effet: portez plainte.
Soyons honnêtes: il n'y a que dans votre esprit confus qu'on met en taule des gens qui tentent de gérer des pandémies.
Le déficit démocratique en la matière, ce n'est pas Véran. C'est vous. C'est votre pays.
2. Islam, Pap Ndiaye, Ramadan et Pâques
Vous vous insurgez qu'on demande des données nationales au sujet du phénomène de l'islam à l'école ? Pardon ? C'est au contraire une très bonne chose. On va chiffrer le problème. Vous qui faites partie de la mouvance qui peste contre l'absence de statistiques ethniques en France, vous vous insurgez, maintenant, qu'un ministre, Pap Ndiaye, décide de mesurer le phénomène qui vous préoccupe ? Pardon ? Où est la cohérence intellectuelle ?
Quand c'est Obertone qui fait le travail de compilation des données dans La France Orange mécanique, ça vous va. Quand c'est Pap Ndiaye qui mesure un phénomène qui vous préoccupe, ça ne vous va plus. Bravo l'artiste...
En fait, ces histoires de statistiques ethniques et de données religieuses, vous vous en moquez: ce ne sont pas les données réelles qui vous importent mais la personne qui les présente. Selon que ces données viennent d'Obertone, c'est bien. Quand elles viennent de Pap Ndiaye, c'est mal. Ben voyons...
Monsieur Pap Ndiaye, qui a une touche plus consensuelle et moins confrontationnelle (ce qui vous dérange...) que Blanquer, a bien raison de compiler ces données. Vous devriez en faire de même. Pour connaître la réelle étendue du phénomène du militantisme religieux à l'école.
Ce qui ne règle en rien le problème: si on constate que c'est endémique, vous faites quoi, vous, en la matière ? Vous allez demander qu'on fasse la chasse au voile à l'école sous prétexte de laïcité pendant qu'en même temps (à la Macron, donc...) vous allez chouiner qu'on ne blinde pas les écoles d'arbres de Noël ?
Il faut faire des choix, Monsieur.
Maintenant, oui, en France, on marque ostensiblement, quand on est aux responsabilités, qu'on ne souhaitera pas Pâques ou Noël pour rappeler que le régime politique actuel s'est construit en opposition avec le monde religieux pendant au moins un bon gros siècle. Nous sommes tétanisés, et à juste titre, d'un retour de l'influence de la religion dans la sphère étatique. Car nous savons comment cela se passe, et nous savons que nous n'avons aucune culture de débat interreligieux: il n'y a plus de protestants en France, voyez-vous. On les a crevés. On sait qu'on est des fachos religieux.
Donc, oui, on chasse le christianisme de la sphère étatique. Et on ne souhaite pas Noël ni Pâques. Rien ne vous empêche, par contre, de fêter Noël et Pâques dans la rue, sur les marchés de Noël, et de faire vivre votre culture et religion plutôt que de chouiner que l'État refuse de vous emboîter le pas.
L'État n'a pas à vous emboîter le pas.
Maintenant, oui, il souhaite je sais pas quoi aux autres religions. Ramadan (Carême, en fait) ou l'Aïd. Vous aimeriez qu'on vous souhaite Noël, non ? Vous êtes jaloux ? Oui, vous êtes jaloux. Papa État est gentil avec les autres et pas avec moi, ouin... ouin... ouin...
Et vous croyez que c'est en tirant la tête face aux musulmans qu'on va faire avancer le schmilblick ?
Ce n'est pas là de la complaisance face à l'islam. C'est de la courtoisie. Pas pareil.
La complaisance, c'est céder face à l'islam. La complaisance face à l'islam, c'est de remettre Dieu dans l'État. La complaisance face à l'islam, c'est donc de souhaiter officiellement Bon Noël et d'adouber l'idée que la religion majoritaire et historique a regagné droit de cité. Que l'État est un État avec Dieu et pas un État sans Dieu.
Al-Qaïda veut exactement la même chose que vous: que l'État célèbre officiellement Noël, qu'il s'affirme chrétien, et que donc, en vertu de la prétention de l'islam à gouverner tous les croyants, chrétiens compris, qu'il se soumette à lui.
Vous ne l'avez toujours pas compris ? Vous êtes aussi idiot ? Vous croyez que c'est une question uniquement identitaire ? Que c'est christianisme contre islam ?
Non: c'est christianisme + islam, frères ennemis, contre l'idée même d'un État sans Dieu.
C'est très bien de ne pas célébrer Noël officiellement: c'est ainsi qu'on résiste face à Al-Qaïda.
Pas le temps ou l'espace de traiter les autres points.
Rédigé par : F68.10 | 19 juin 2022 à 14:13
@ Pierre Durand | 18 juin 2022 à 16:23
« Vous comprenez aisément qu'un journal a, dans le fonctionnement d'une démocratie, une place différente d'une fabrique de chaussures. »
Dans la mesure où beaucoup de journaux s’adressent à des gens qui pensent comme des pieds, il me semble que journaux et fabriques de chaussures sont à la même place.
Bien que pour certains journaux ils seraient mieux avec des fabriques d’espadrilles à la durabilité brève.
Rédigé par : Tipaza | 19 juin 2022 à 06:32
Ah cette affaire du Stade de France ! Ainsi qu’il fallait s’y attendre Gabrielle Cluzel
en rajoute une grosse couche. . Une occasion comme celle-là faut pas la rater, c’est sûr !
Eh oui, pour une fois que les hooligans anglais étaient venus pacifiquement soutenir leur équipe de Liverpool - certes avec quelques faux billets et quelques canettes de bières, mais chez eux c’est la tradition - nos racailles de banlieue ont montré qu'elles pouvaient être encore plus sauvages qu'eux. D'autant que, paraît-il, elles avaient dans leurs rangs des mineurs clandestins non accompagnés venus de nulle part ! Oui ! Oui !
J’ai l’impression que cette histoire de racailles déchaînées est partie comme l’affaire Benalla : cris d’orfraie sur les bancs de l’opposition de droite, chaînes d’info continue qui en font des tonnes (normal c'est leur gagne-pain), commission du Sénat avec Philippe Bas magnifique dans son rôle favori de Fouquier-Tinville.
Ceci étant on oublie soigneusement de dire que depuis trois semaines, deux matchs se sont déroulés au Stade de France (France-Danemark et France-Croatie) sans le moindre incident.
Vous allez voir qu'à Noël on nous en parlera encore !
Rédigé par : Achille | 19 juin 2022 à 01:06
@ Pierre Durand
"Je ne lis jamais l'Obs, Libération, Le Monde etc. et je paie des impôts pour cette presse que je ne lis pas. On appelle ça être démocrate.".
Non, on appelle cela inciter à la médiocrité car cela découple l'existence de médias de leur utilité et de leur valeur réelle. C'est à la rédaction d'être le propriétaire d'un journal, pas à un milliardaire. C'est aux lecteurs de financer un journal, pas à la collectivité.
Rédigé par : Nic | 18 juin 2022 à 20:47
@ Marcel P |18 juin 2022 à 18:13
Il ne s'agit pas d'un jugement portant sur des Ukrainiens isolés mais d'une constatation des méthodes employées par certaines factions, parfois avec l'aval du régime de M. Zelensky.
Avons-nous encore le droit d'évoquer la question en tant qu'observateurs indépendants ou bien sommes-nous obligés de prendre parti et de suivre le troupeau de façon inconditionnelle ?
Rédigé par : Exilé | 18 juin 2022 à 20:30
@ Tipaza
"L’alliance est prête avec LFI, le ministre de la nouvelle Éducation nationale - ce label sera-t-il conservé ? - assurant la liaison entre un wokisme radical et un wokisme de salon."
Personne ne peut mieux dire, c'est exactement cela.
Et en ce qui concerne les ministres qui vont rester et d'autres qui pourraient partir faute d'être élus, c'est une totale injustice par rapport à ceux qui ne se présentent pas. Encore une fois, le Président aurait pu se taire. Mais s'ils trouvent cela juste, c'est leur problème.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 juin 2022 à 20:24
@ Exilé
Vous pouvez faire des hypothèses sur le fait que tel ou tel Ukrainien soit antipathique, ça ne change pas le fait qu'il y a un pays d'envahisseurs et un pays envahi, un pays qui déporte et tue depuis au moins 100 ans avec toujours le soutien de divers gugusses en France bien contents d'être abrités ou sauvés par les Britanniques et les Nord-Américains.
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@ Philippe Dubois
« La complaisance avec Poutine
Je ne connais pas la position de la NUPES à ce sujet, mais la mienne est nettement plus nuancée que celle de TF1 :
Si Macron avait vraiment fait respecter les accords de Minsk, le conflit aurait peut-être été évité.»
Allez à la NUPES, ils ont aussi la même revendication de ne pas être conformes à TF1.
Donnez-moi votre adresse, j'arrive. Je vais m'installer, préparez vos femmes. On laissera les clowns autour discuter des accords éventuels que vous auriez dû respecter ou pas. L'essentiel, c'est l'invasion.
Envoyez-là à Poutine aussi, comme les accords de Minsk n'ont pas été respectés à son goût, il a une tripotée de clandestins à vous attribuer.
De toute façon, on comprend très clairement les rapprochements en mode de fonctionnement mental entre le RN et la LFI. Incompétents, corrompus, dissimulés par une autoritarisme interne bizarre. Fan-club de tout ce qui se marie bien, Palestine islamiste, Soviétiques, Chavez, Iran, etc.
Rédigé par : Marcel P | 18 juin 2022 à 18:13
@ Nic | 18 juin 2022 à 13:51
"De quelle légitimité il revient à l'Etat d'intervenir dans la création et le financement d'un journal plus que dans toute autre activité privée ?"
Vous comprenez aisément qu'un journal a, dans le fonctionnement d'une démocratie, une place différente d'une fabrique de chaussures.
L'Etat a pour mission de favoriser l'exercice de la démocratie et le pluralisme.
Que se passera-t-il si l'Etat n'aide pas à la création de journaux ? Seul "le grand capital" pourra le faire. Et "le grand capital" est à droite. Pour rendre possible une presse de gauche, donc le pluralisme, l'Etat participe, et chacun peut s'essuyer avec le journal de sa tendance. Vous imaginez un travailleur obligé de le faire avec le papier glacé de la presse réactionnaire ? C'est limite torture. Le papier journal ordinaire est plébiscité depuis des générations, et aucun risque de rhume.
Je ne lis jamais l'Obs, Libération, Le Monde etc. et je paie des impôts pour cette presse que je ne lis pas. On appelle ça être démocrate.
Le pluralisme, je m'en bats l'oeil. Le Figaro me suffit largement, et le Figaro Magazine le vendredi pour Guillaume Roquette et le problème de bridge. C'est comme cela que je suis devenu un réac indécrottable mais content.
"Quelle voix de la France ? Celle du copinage et du communautarisme ?"
La voix de la France signifie la voix du Gouvernement en place, qui a le droit de faire connaître ses positions. Le problème que nous avons avec l'audiovisuel public c'est qu'il n'y a même pas un minimum d'éthique un tant soit peu pluraliste, c'est à gauche toute, même quand le Gouvernement est à droite. Il faudrait nuancer légèrement cette affirmation mais je n'ai pas le temps, je vais à l'essentiel car au début d'un recyclage il faut y aller mollo pour ne pas décourager. Ce n'est pas à cause du Gouvernement, c'est à cause des écoles de journalisme qui formatent les étudiants, de la cooptation et des syndicats. L'audiovisuel public est devenu une forteresse.
Rédigé par : Pierre Durand | 18 juin 2022 à 16:23
« ...réaffirmant son soutien à Volodomyr Zelensky et imputant la responsabilité exclusive de cette guerre et des crimes l'accompagnant à Poutine... » (PB)
Comme si les Ukrainiens constituant les diverses factions participant à ce combat fratricide (régime de Kiev et sa composante néo-nazie ou bien les dissidents du Donbass) étaient tous des angelots...
Rédigé par : Exilé | 18 juin 2022 à 14:57
@ Pierre Durand
"J'ai le sentiment que la priorité de l'Etat c'est de faire vivre "la population" i.e. "les plus démunis", le populo, aux dépens d'une caste de nantis selon la définition hollandienne du terme."
Oui, ainsi la population est biberonnée du berceau à la tombe. Difficile dans ce cas de se passer de l'Etat, n'est-ce pas ? Et pourquoi serait-ce une fatalité ? Concevoir le contraire est-il si obscène ?
"Pour la presse : le but est que n'importe qui puisse créer son journal."
De quelle légitimité il revient à l'Etat d'intervenir dans la création et le financement d'un journal plus que dans toute autre activité privée ?
"Pour l'audiovisuel public : la voix de la France doit pouvoir être entendue."
Quelle voix de la France ? Celle du copinage et du communautarisme ?
"Vous listez une série de problèmes, et vous concluez : qu'importe la composition de l'Assemblée et du nouveau gouvernement. Cette résignation ne vous fait pas honneur. Vous constatez votre impuissance à changer les choses."
Vous avez tout à fait raison mais ne voulez pas l'admettre. Regardez les trente dernières années et dites-moi ce que l'alternance politique a réellement apporté ? Rien, pour la bonne raison que les différences ne se font qu'à la marge mais qu'elles relèvent du même credo: plus de lois, plus de taxes, plus d'administration et plus d'intervention étatique. Bref, c'est la logique Shadok: plus ça rate, et plus on a de chances que ça marche...
Libre à vous de croire encore à tout ce cirque politique mais ne venez pas me dire que ça rime encore à quelque chose.
Rédigé par : Nic | 18 juin 2022 à 13:51
@ Exilé | 18 juin 2022 à 09:06
Tuer le messager est vieux comme le monde .Comme une façon de conjurer le sort. Et de faire passer maintenant le lanceur d'alerte pour un complotiste. Terme fourre-tout à la mode. Ce qui est gênant c'est leur silence à hauteur de leurs criailleries passées quand les prévisions se réalisent.
Bonne journée.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 juin 2022 à 13:36
Lors de petit dîners entre amis, de quoi parle-t-on ? de cette affaire désastreuse du Stade de France dont Le Point et Paris Match nous ont relaté cette semaine des faits impensables et des interviews d'Anglais amateurs de foot et tout à fait raisonnables.
Nous parlons aussi des faits divers qui émaillent notre région et des faits divers dans la France, souvent le plus cachés possible pour ne pas émouvoir.
On voit bien que l'insécurité inquiète et surtout que la complaisance envers les délinquants est de mise.
L'inquiétude est générale, les macronistes pensent qu'on ne peut pas faire grand-chose sans qu'une certaine France ne se soulève : il faudrait donc accepter pour avoir la paix.
Les autres envisagent de sanctionner par un vote extrême selon ce qu'ils ont dans leur circonscription... sans illusions.
D'autres n'iront pas voter... à quoi bon puisque l'A.N. est déjà court-circuitée par le CNR ?
Chacun s'accorde à penser que l'Ukraine a bon dos pour détourner l'attention, en particulier en matière de pénuries diverses et d'inflation.
Nos politiques bavards finiront par parler dans le vide, seuls les naïfs s'y laissent prendre.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 juin 2022 à 13:32
Je viens d'entendre à la radio que dans une ville quelque part en France les cérémonies de commémoration de l'Appel du 18 juin ont été renvoyées au 19 pour cause de canicule.
Je savais que le dégel, c'est la débâcle, mais pas que la canicule aussi.
Rédigé par : Pierre Durand | 18 juin 2022 à 13:14
@ F68.10 | 18 juin 2022 à 01:49
« Sauf si je vous ai mal compris. »
Une fois n’est pas coutume, je suis d’accord avec vous. Mais sans doute, comme moi, avez-vous mal compris ! 😊
Rédigé par : Achille | 18 juin 2022 à 12:07
@ F68.10 | 18 juin 2022 à 01:49
Vous m'avez lu un peu trop vite.
Chez moi, je m'abstiendrai. Mais je considère que Véran et la clique de malfaisants qui ont sévi durant le quinquennat précédent doivent être virés par tous les moyens, y compris en votant NUPES.
J'estime que la place de Véran est en prison ou ailleurs, mais pas à l'Assemblée.
Pour répondre à vos commentaires.
Certes, je suis déçu par le score de Zemmour, mais pas aigri.
Vous écrivez que la NUPES c'est :
1- La complaisance avec l'islam
Mais qui demande des données supplémentaires concernant les tenues islamiques à l'école ?
Qui souhaite régulièrement un bon Ramadan ou un joyeux Aïd en oubliant Noël, Pâques (sauf en période électorale) ?
2- La complaisance avec Poutine
Je ne connais pas la position de la NUPES à ce sujet, mais la mienne est nettement plus nuancée que celle de TF1 :
"Les responsables des guerres ne sont pas seulement ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les rendent inévitables" (Montesquieu)
Si Macron avait vraiment fait respecter les accords de Minsk, le conflit aurait peut-être été évité.
3- Un suicide économique
Le Mozart de la finance et son acolyte Bruno le Maire ont effectivement obtenu des résultats exceptionnels n'est-il pas ?
4- Une conception de la liberté d'expression
Vous voulez que l'on parle de la loi Avia et de toutes les tentatives de censurer les réseaux sociaux au nom de la lutte contre les fake news ?
5- Un fonctionnement interne quasi dictatorial
Que pensez-vous du conseil de défense sanitaire ?
Et de l'assemblée de godillots qui se prépare puisque tous les candidats investis par Ensemble ont signé un engagement de voter sans discussion les textes présentés par le gouvernement ?
Par ailleurs, le macronisme que vous appelez centre droit, c'est la volonté affirmée de détruire la France et le peuple français pour les dissoudre dans un gloubi-boulga européen dirigé depuis Berlin, aux ordres des USA.
Macron est quand même celui qui
- a passé son temps à insulter les Français,
- veut transférer encore plus de pouvoirs à l'UE,
- a accusé son pays de crimes contre l'humanité, dans un pays étranger qui n'est pas un ami, loin s'en faut
- a fait entrer 2 millions d'immigrés en 5 ans
Macron est aussi celui qui a traité en ennemi tous ceux qui n'étaient d'accord avec lui, entre la répression ultraviolente du mouvement des Gilets jaunes, l'envie d'emmerder les non vaccinés etc.
Qu'il ne s'étonne pas d'être traité en ennemi par une partie de la population.
Et sur le fond, Macron est un ennemi de la France, puisqu'il veut la détruire
Je suis Français et patriote, donc je suis obligé de considérer Macron comme un ennemi ou un traître ce qui est pire.
Je ne veux et ne peux rien construire avec lui.
Rédigé par : Philippe Dubois | 18 juin 2022 à 11:12
Quelles que soient les "majorités" à la chambre basse lundi, le pays restera ingouvernable et ingouverné parce que la pointe de pyramide n'y connaît rien.
M. Macron n'exécute pas les missions d'une fonction césarienne mais tient un rôle de jeune premier dans une mauvaise pièce de théâtre écrite par son orgueilleuse impéritie. Il a le prof de théâtre à la maison.
La République cinquième et gaulliste aboutit à placer un gamin aux commandes, cerné par des braillards échappés du siècle disparu ! Il y a comme un défaut.
Rédigé par : Catoneo | 18 juin 2022 à 11:07
@ Exilé | 18 juin 2022 à 09:06
Je vous trouve bien pessimiste dans vos commentaires.
Tout ne va pas si mal en France.
Regardez ce qui vient de se passer en Grande-Bretagne à qui la CEDH a pratiquement interdit d’expulser les immigrants illégaux.
Ce qui revient à rendre légale la chose illégale, en toute légitimité juridique.
Nous n’en sommes pas là… encore… en France.
Pensez que Charles Martel pourrait être condamné rétrospectivement pour maltraitance à migrants, en cherchant simplement à concrétiser le droit du sol en s’en accaparant illégalement, ce que la CEDH autorise.
Je me demande si les attendus de cette CEDH ne sont pas rétroactifs, auquel cas la liste serait longue des repentances multiples que notre président serait amené à faire.
Pauvre président qui à force de volte-face et autres demi-tours idéologiques, finira par avoir un lumbago.
J’ai bien aimé son discours à Kiev, à l’opposé de ce qu’il disait il y a peu. En attendant qu’il change d’avis, revenant à sa position initiale.
Il y a du spin* en folie chez lui.
Pour revenir au sujet du billet, la sécurité et le régalien, ceux qui s’imaginent que dans l’hypothèse d’une majorité relative, le président s’allierait avec les LR, se trompent lourdement.
L’alliance est prête avec LFI, le ministre de la nouvelle Éducation nationale - ce label sera-t-il conservé ? - assurant la liaison entre un wokisme radical et un wokisme de salon.
*Le spin est une caractéristique quantique des particules intimement liée à leurs propriétés de rotation.
Rédigé par : Tipaza | 18 juin 2022 à 10:34
@ Aliocha | 18 juin 2022 à 01:19
"...ainsi noyer le poisson en bonne compagnie sélectionnée. Si vous pensiez éluder ce qui est notre sujet, l'extrait choisi par vos soins pourtant le confirmerait, le sectarisme des petits clans, le mal de tête et les croissants."
Je vous certifie que je ne cherche jamais à noyer le poisson et que je n'élude jamais rien. Sauf pour des raisons de diplomatie, ce qui est un minimum.
Ici, dans cet échange, il n'y a pas de problème diplomatique. Notre mutuelle politesse suffit. Je comprends que vous voulez dire que parfois je suis passé à côté de ce que vous souhaitiez signifier. Ce n'est pas la même chose qu'éluder qui suppose une volonté de le faire. Que la communication soit un exercice hasardeux au résultat aléatoire ne doit pas étonner.
Donc quand je parle de l'Europe et des Arabes, je traite cette figure imposée. J'aurais pu, j'aurais même dû, répondre simplement et une fois pour toute : ma position sur l'immigration est 100 % la même que celle de Zemmour. barre. Mais j'ai pensé devoir expliciter pourquoi on peut dire que, selon moi, l'Europe s'est créée en opposition à l'Islam et non en s'y soumettant. La position aujourd'hui, depuis la guerre du Kosovo, est moins unanime que dans le passé. Tout évolue, dans ce cas-ci de mal en pis.
Quand je parle du cuir des vaches, je traite le sujet posé par la phrase que vous avez commentée. Rien de tout cela ne serait arrivé si j'avais pris soin d'expliciter moi-même le contenu d'un mot désuet que j'ai choisi à dessein mais qui peut évoquer des réalités différentes selon les personnes et ce fut le cas. Je ne le regrette pas car, en définitive, tout cela a été bien précisé.
Je me suis aperçu à cette occasion que j'étais perméable à l'air du temps puisque l'origine de cette qualification ne m'appartient pas autant que je ne le pensais.
Je vous ai même pardonné d'avoir fait allusion à ma mère qui aurait seulement 9/10 aux commandements. Tout ça, à cause ou plutôt grâce à Offenbach. Vous devriez vous en réjouir, vous ne savez pas à quoi vous avez échappé et combien vous lui devez. :-)
Je regrette de vous avoir quasiment qualifié d'indigéniste, ce que vous êtes très loin d'être. Vous êtes beaucoup plus proche du centre. Je pense qu'il n'est jamais inutile de faire savoir clairement d'où l'on parle.
Nous ne partageons qu'une étroite tranche horaire, il n'est pas étonnant que nous ne soyons pas toujours synchrones.
Que nous nous accordions sur Proust ne doit pas être une surprise non plus. Proust est aussi ironique, moqueur et désabusé. Je dirais qu'il y en a d'autres vous laissant vous demander quoi.
Votre extrait était également intéressant. Il y a trois jours, j'ai écrit quelques lignes :-), une bonne page quand même, et j'ai été amené à dire "la vie n'est pas une succession d'alvéoles d'abeille" pour exprimer la complexité et le manque d'harmonie du réel. Cela commençait ainsi :
Ce matin Madame Durand m'a tiré du sommeil en déclamant doucement car elle sait que rien ne m'est plus agréable, les premiers vers d'Iphigénie.
Agamemnon, un des rois grecs, est le chef de l'expédition vers Troie. Il attend que les dieux daignent lui envoyer du vent pour pousser ses vaisseaux. Renaud en simple soldat est là aussi, son éternel godet à la main, et il fredonne :
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Madame Durand (Agamemnon) :
Oui, c'est Agamemnon, c'est ton roi qui t'éveille.
Viens, reconnais la voix qui frappe ton oreille.
et je lui ai donné la réplique :
Pierre Durand (Arcas) :
C'est vous-même, Seigneur ! Quel important besoin
Vous a fait devancer l'aurore de si loin ?
À peine un faible jour vous éclaire et me guide,
Vos yeux seuls et les miens sont ouverts dans l'Aulide.
Avez-vous dans les airs entendu quelque bruit ?
Les vents nous auraient-ils exaucés cette nuit ?
Mais tout dort, et l'armée, et les vents, et Neptune.
...
Après ces salutations d'usage, je peux lui poser la question qui aujourd'hui me taraude...
Vous ne saurez jamais quelle question ni dans quel contexte j'ai écrit ce bout de phrase car après avoir terminé je me suis dit que je ne devais pas proposer la suite.
C'était ma conclusion de cet échange. Vous souhaiterez peut-être faire connaître la vôtre.
Je vous souhaite une bonne journée ou une bonne nuit.
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@ F68.10 | 18 juin 2022 à 01:49 (@ Philippe Dubois)
"Sauf si je vous ai mal compris."
Hélas, aucune chance.
Vous avez vraiment bien caractérisé la situation. Je partage chaque phrase.
Et vous arrivez à faire ce travail salutaire à 01:49, comme les éboueurs, chapeau !
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@ Florestan68 | 18 juin 2022 à 00:25
"Il n'y a plus qu'un parti qui s'occupe vraiment de ce que doivent être les missions premières de l'Etat, la sécurité, l'immigration, la justice, la police, l'éducation, la santé."
Vous êtes donc un électeur de Reconquête. Permettez-moi de vous féliciter et de regretter que vous ne soyez pas plus nombreux. Je suis LR tendance Ciotti, i.e. très proche de Reconquête. Je ne vais pas parler de ce qui m'en différencie car c'est sans intérêt pour le moment.
Vous êtes dépité de cet échec, et vous vous apprêtez à jeter le bébé avec l'eau du bain. Efforcez-vous de surmonter votre dépit et étudiez les observations suivantes :
1. RN n'a pas abandonné sa politique de régulation de l'immigration d'origine africaine. Il n'en parle pas car il a(vait) l'ambition de rassembler pour gouverner. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre. Il n'est pas interdit d'être habile en politique. MLP a montré une habileté certaine. Zemmour aura besoin de cours de rattrapage mais il sera aidé.
2. LR s'est allégé de son centre droit qui est parti chez Macron. Il reste autour de Valérie Pécresse un centre droit non macroniste et Ciotti. L'ambition de LR dimanche est d'avoir un nombre de députés suffisant pour pouvoir peser sur Macron. Il n'est pas du tout sûr que LR atteigne son objectif, mais il l'espère.
Vous avez tort de vous laisser influencer par tous ceux qui disent que VP ou Macron, c'est la même chose. Ce n'est pas vrai.
3. Votre attitude s'explique par le dépit et par le fait que plus ou moins consciemment vous parvenez à vous accommoder de Macron. Vous êtes un homme de droite, qui pense, comme moi, que le régalien doit primer sur les bons d'essence.
La notion de moindre mal existe dans nos catégories de la pensée.
Dimanche, il faut choisir. Il ne faut pas dire tant pis ni se condamner à la gueule de bois. F68.10 l'a très bien expliqué ici même à 01:49 !
L'espoir c'est qu'une force VP + Ciotti + Zemmour + une partie du RN et une partie des électeurs actuels de Macron, finisse par se constituer. Ce n'est pas impossible, à condition de s'engager.
Et c'est un vieux réac qui vous le dit.
Rédigé par : Pierre Durand | 18 juin 2022 à 10:24
L'affaire du Stade de France... quel témoignage d'amour pour la voyoucratie. Ils vont se sentir forts, des ailes vont pousser dans leurs dos.
Mais les policiers agissent: mon canard m'informe que le commissariat central de notre bonne ville de l'Ouest va bientôt être doté d'un sas pare-balles...
C'est comme ce bidule dans le 16e, dédié à l'accueil et aux soins des consommateurs de crack ; bien que n'étant pas moi-même grand bourgeois, c'est du grand n'importe quoi. Ce bidule devrait être réalisé dans un camp au Larzac pour soigner ces malades éventuellement à la dure...
Nous sommes dirigés par des gens d'une autre planète. Et le pire, entre Nulles et Rame, je vais par amour de la France voter blanc.
Rédigé par : Louis | 18 juin 2022 à 10:03
@ sbriglia | 17 juin 2022 à 18:50
« Impensable il y a quelques années… »
Oui, mais qui a laissé faire en ayant en plus poursuivi les sonneurs de tocsin et autres lanceurs d'alerte qui nous ont annoncé tout cela depuis une quarantaine d'années au moins ?
Pis encore, pourquoi les responsables de ce qui arrive persévèrent-ils dans l'erreur plutôt que de reconnaître qu'ils se sont trompés et que ceux qu'ils ont persécutés étaient loin d'avoir tort ?
Rédigé par : Exilé | 18 juin 2022 à 09:06
@ Nic | 17 juin 2022 à 15:20
"La priorité de l'Etat, c'est de faire vivre une caste de nantis aux dépens de la population et dépenser en pure perte de l'argent qu'il n'a pas (d'où les déficits chroniques) et qui ne lui appartient pas (c'est celui des contribuables) mais il est absolument incapable de s'organiser pour répondre aux défis de la nation."
C'est drôle parce que j'ai exactement le sentiment opposé.
J'ai le sentiment que la priorité de l'Etat c'est de faire vivre "la population" i.e. "les plus démunis", le populo, aux dépens d'une caste de nantis selon la définition hollandienne du terme.
D'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement dans une démocratie. L'Etat ne peut subsister qu'en prenant à la minorité pour donner à la majorité.
Votre vision d'un Etat qui ponctionnerait le populo pour son bénéfice personnel n'est exacte que dans une dictature, où le despote et son clan accaparent à leur profit la richesse nationale. Nous n'en sommes pas là.
Il est exact que le coût du fonctionnement de l'appareil d'Etat est trop élevé mais il faut comparer ce montant à la richesse nationale produite, c'est dérisoire. Croire que l'on améliorera ne serait-ce qu'à la marge la prospérité générale en réduisant le nombre de sénateurs ou en supprimant le Sénat - ce n'est qu'un exemple pour illustrer mon propos - est une naïveté que sa popularité ne rend pas moins consternante.
Il est exact aussi que les petits ruisseaux font les grandes rivières, mais même en y ajoutant la part de gaspillage qu'il y a dans les financements publics divers et variés il n'y a pas de commune mesure avec le montant colossal des dépenses dites sociales qu'il serait plus approprié de nommer dépenses socialistes.
La question des associations est très importante en France et on ne peut pas l'aborder ainsi en passant. Nous avons une tradition associative singulière.
Le problème vient de ce qu'elles ont obtenu de l'Etat de les financer alors qu'elles devraient s'auto-financer par leurs militants et exercer leur action par le moyen du strict bénévolat. Elles seraient alors respectables. Ce n'est absolument pas le cas. L'Etat a trouvé ce moyen pour créer des fonctionnaires à un coût moindre, du moins l'espérait-il. Elles jouent un rôle important dans les statistiques de la comptabilité nationale.
On ne peut pas non plus aborder ainsi la question du financement public des élus : il peut indisposer, susciter de la jalousie - passion triste française - mais il est la condition de l'accès démocratique de tout citoyen à la fonction. Quelle serait sans cela la composition du Parlement ? Et la tentation du financement occulte par l'étranger ?
Les financements publics visent à rendre possible la candidature et l'élection d'une personne sans fortune personnelle. L'immense majorité du pays le comprend et l'approuve. Reste la question du montant. En France, jalousie oblige, on donne toujours trop au voisin et on ne reçoit jamais assez. Je répète : passion triste.
Chacun a ses expériences. Les miennes m'ont conduit à devoir me méfier davantage des gens sans fortune personnelle que de ceux qui en ont une.
Personnellement cela ne me pose aucun problème qu'un pékin ne puisse pas devenir député. J'ai même un gros problème avec pas mal de pékins députés.
Pour la presse : le but est que n'importe qui puisse créer son journal. L'idée plaît à l'immense majorité du pays. La question est la hauteur du financement. En France la réponse sera toujours la même et je l'ai dit et répété, je pense qu'arrivé ici je n'ai pas besoin de le faire une fois de plus. Evidemment le résultat n'est pas celui escompté, mais il y a d'autres "bonnes" idées dans le même cas, annoncez qu'on les supprime et vous verrez la réaction unanime. La démocratie consiste à tenir compte de l'opinion, surtout si elle est unanime.
Pour les syndicats : idem. Vous vous rendez compte du drame si seuls les patrons avaient les moyens de créer un syndicat et d'y buller tranquillement comme permanents. Annoncez qu'on en supprime le financement...
Pour l'audiovisuel public : la voix de la France doit pouvoir être entendue. Le problème n'est pas là, il est dans la prise de pouvoir des syndicats de gauche (pléonasme) dans toute la fonction publique.
Vous listez une série de problèmes, et vous concluez : qu'importe la composition de l'Assemblée et du nouveau gouvernement. Cette résignation ne vous fait pas honneur. Vous constatez votre impuissance à changer les choses. Oui, bon, et alors ? Continuez à vous reposer, d'autres se battront mieux.
Contrairement à ce que suggèrent des protestataires fatigués dimanche il faut voter. Non pas pour ou contre une étiquette mais pour ou contre une personne. Ne pas voter est une lâcheté et une erreur.
Pour ceux qui l'ignorent encore je suis absolument contre Macron, contre Mélenchon et contre Marine Le Pen, mais je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain. S'il faut voter Macron, je voterai Macron, s'il faut voter RN je voterai RN, et s'il faut voter LR je serai ravi.
On ne doit pas considérer la Nupes comme un parti homogène, et être pour ou contre la Nupes sans distinguer entre les partis qui constituent cette alliance temporaire qui éclatera au lendemain de l'élection.
Dans la Nupes il y a LFI, EELV : ceux-là, jamais.
Mais il y a aussi le PS, vote envisageable.
Entre RN et PS : au choix
Entre RN et LFI-EELV : RN
Dans Ensemble il y a des nuances importantes. Il faut en tenir compte.
Entre Macron et RN : au choix
Entre Horizons et RN : Horizon
Dans tous les cas, s'il y a un LR : LR
Ce n'est quand même pas sorcier (bis).
Rédigé par : Pierre Durand | 18 juin 2022 à 09:03
@ Philippe Dubois
"Il faut dégager les ministres et anciens ministres macronistes. Par tous les moyens y compris en votant NUPES. C'est un impératif absolu."
C'est tout l'inverse.
La NUPES, c'est 1. la complaisance avec l'islam 2. la complaisance avec Poutine 3. un suicide économique 4. une conception de la liberté d'expression qui doit coïncider avec la leur 5. un fonctionnement interne quasi dictatorial chez LFI qui augure au plus mal de leur comportement futur au Parlement.
M'enfin, c'est vous qui voyez.
Je ne vois pas dans votre propos de raison argumentée qui permettrait d'envisager en quoi le centre droit macronien serait si horrible qu'il faille le dégager via la version française du chavisme. Vous semblez faire partie de ces gens qui font le choix du pire pour assouvir leur vengeance politique. Ce qui serait là la preuve que, bien que vous croyez que Macron soit le problème, le problème, ce serait vous. Ce serait votre vision de la politique qui sacralise le conflit plutôt que de chercher des moyens d'aller de l'avant en tentant de régler les problèmes un à un.
Si le centre droit est un réel ennemi pour vous, et pas seulement un mouvement politique avec lequel vous avez des désaccords à débattre puis à trancher par le vote, alors vous êtes mon ennemi. Le jour où vous considérerez le camp macroniste comme à peu près respectable avec des désaccords à trancher de manière civilisée par le vote, vous cesserez d'être mon ennemi.
Pour en revenir à Méluche:
"Quand je suis arrivé, Jean-Luc Mélenchon m'a conseillé, comme à tous les intellectuels qu'il veut séduire de lire L'Histoire de la révolution russe de Trotski. C'est là que j'ai compris la culture partidaire marxiste-léniniste qui fonctionne sur un "parti extérieur" et un "parti intérieur" dont Orwell parle dans 1984. Dans ce monde (LFI) où personne n'est élu et tout le monde est nommé, où seule l'unanimité est tolérée, où tout désaccord public est une trahison, et dont toute personnalité critique a été systématiquement exclue, le "parti extérieur" désigne tous ceux qui croient devenir des camarades mais qu'on traite comme des ressources humaines, utiles mais dispensables, toujours à distance du cœur de l'appareil. Quant au "parti intérieur", c'est le lieu des décisions. C'est une organisation d'inspiration marxiste-léniniste, centralisée, disciplinée, de type militaire, où les délibérations ne donnent pas lieu à des votes et où des "purges" sont régulièrement pratiquées pour garantir l'intégrité de la garde prétorienne." -- Thomas Guénolé, démissionaire de LFI, interviewé par R. Enthoven, Franc-Tireur, n° 31, 15.06.2022.
Et vous voulez voter pour cela ? Parce que Jupiter serait pire ??
Navré, mais je vais continuer à défendre des formes civilisées de démocratie. Les modèles helvétiques, teutons, britanniques et américains.
Je vous laisse la responsabilité de transformer la France en Venezuela (sans pétrole) pour combler votre frustration qu'un candidat plus à droite que Macron n'ait pas été élu à la présidentielle.
Je vous le rappelle: vos compatriotes n'ont pas voté pour Marine. Vous avez donc le choix de vous montrer constructif, ou de vous comporter en ennemi. Car vous ne votez pas ici NUPES selon vos convictions, à vous lire, mais dans le seul but d'affirmer votre pouvoir de nuisance. C'est cela qui caractérise des ennemis. Et qui légitime qu'on vous traite de même.
Sauf si je vous ai mal compris.
Rédigé par : F68.10 | 18 juin 2022 à 01:49
"Pour le fiasco du Stade de France (...) comme il n'y a pas eu de responsables, il n'y a pas de coupables." (PB)
Ben non !
Il faudrait aussi aller chercher du côté des syndicats de la RATP qui ont délibérément utilisé ce match pour faire grève et semer le chaos parmi les fans britanniques en sabotant l'organisation prévue !
"Les beaux jours, s'ils ont existé, sont derrière nous." (PB)
Affaire Dreyfus, WW1, Crash de 1929, WW2, Indochine, Algérie, Métro Saint-Michel, Crash des Subprimes, Charlie, Bataclan, Promenade des Anglais, Covid-19, Ukraine, et autres...
Ben oui ! Les beaux jours ont existé, entre un désastre et le suivant !
Orages et pluies torrentielles un jour, canicule deux semaines plus tard pour le seul mois en cours !
Demain peut-être, mais sans le cavalier Mélenchon, l'apocalypse peut attendre !
À partir d'un certain âge on accepte le fait qu'au fond c'est ça le genre humain, depuis le premier bout de silex utilisé comme outil !
La paix éternelle de toute façon nous en profiterons tous un jour !
"C'est la vie !" comme disent les Américains avec l'accent anglophone !
Le truc est de savoir profiter des bons moments et accepter les mauvais !
Rédigé par : Claude Luçon | 18 juin 2022 à 00:44
Cher Philippe Bilger,
Ce dimanche, je n'irai pas voter. Entre un RN qui a renoncé à tout et qui privilégie désormais le fameux social au régalien, et un LR qui a lui aussi renoncé aux valeurs de droite et qui s'alliera au fossoyeur de la France, je m'abstiendrai.
Il n'y a plus qu'un parti qui s'occupe vraiment de ce que doivent être les missions premières de l'Etat, la sécurité, l'immigration, la justice, la police, l'éducation, la santé.
Mais les Français ont préféré l'écarter sèchement, pour lui préférer des assistantes sociales et des nounous qui nous cajolent et nous font de gros chèques en bois.
Tant pis pour eux. Tant pis pour nous. La gueule de bois nous attend.
Le vote NUPES, qui a réveillé les banlieues islamisées, n'est qu'un signe avant-coureur de ce qui nous attend.
Rédigé par : Florestan68 | 18 juin 2022 à 00:25
Bonjour Monsieur Bilger,
Dans ma circonscription (1ère de Gironde) j'aurai le choix entre un candidat LREM (qui se voit déjà futur maire de Bordeaux) et une candidate NUPES/EELV.
Je m'abstiendrai, n'ayant strictement aucune intention de choisir entre ces deux nuisibles.
Mais si ma circonscription avait été la 1ère de l'Isère, je serais allé voter Salomé Robin (Nupes) contre Véran.
Il faut dégager les ministres et anciens ministres macronistes. Par tous les moyens y compris en votant NUPES.
C'est un impératif absolu.
Rédigé par : Philippe Dubois | 17 juin 2022 à 19:07
Aurillac.
Paisible préfecture du Cantal.
26 000 habitants…
Gangrenée par les « cas sociaux » et les migrants qui vivent désormais dans les immeubles abandonnés du centre ville.
Trafic de drogue la nuit tombée.
Les habitants ne sortent plus la nuit.
Impensable il y a quelques années…
Seules les vaches de Salers continuent à brouter paisiblement sur les hauteurs de la ville.
Rédigé par : sbriglia | 17 juin 2022 à 18:50
Je pense aussi que Macron a été bien en Ukraine.
Personnellement j'aimerais bien voir l'Ukraine membre de l'UE. Au mieux ce sera dans 15 ans et je ne serai pas en état de m'en réjouir et d'aller y faire un tour. C'est curieux comme impression.
Autre constat qui laisse une curieuse impression : les canons Caesar français sont très performants, nous en avons en tout 77 ! C'est très peu. Nous donnons ce que nous pouvons à l'Ukraine, c'est-à-dire quelques-uns. En face il y a 2 600 canons de qualité moyenne.
Jusqu'à il y a quelques jours, l'Ukraine tirait 6 000 obus ordinaires par jour, des obus de l'ère soviétique pour leurs canons de la même époque. Les réserves de ces vieux obus sont épuisées. Les obus modernes ne conviennent pas et on n'a pas le temps d'en refabriquer de compatibles.
Même les USA ne peuvent pas envoyer ce qui serait nécessaire car les usines ne suivent pas. Quand on pense à ce que fut la fourniture de matériel militaire à l'Angleterre dès 1940 - colossale - on mesure à quel point les responsables nous ont trahis, exactement comme en 1940.
On dépense des milliards d'impôts confiscatoires pour donner des bons d'essence, de gaz etc. bref à assister "les plus démunis" et on n'a pas de quoi soutenir un conflit de haute intensité. C'est médiocre et lamentable.
Rédigé par : Pierre Durand | 17 juin 2022 à 18:22
« La France ne sera pas seulement "difficile à gouverner" mais, je le crains, impossible à pacifier et à redresser. Les beaux jours, s'ils ont existé, sont derrière nous. » (PB)
Ainsi donc les Français n’auraient d’autre alternative, pour les cinq années à venir, qu’entre Mélenchon et ses sbires qui menacent de s’emparer du pouvoir et une droite paranoïaque hantée par la racaille des banlieues qui détrousse les braves pères de famille qui viennent, avec femmes et enfants, soutenir leur équipe préférée au Stade de France sous le regard indifférent des forces de police qui, en plus, se mettent à les gazer.
Quelle vision apocalyptique ! Je vais finir par avoir peur ! :)
Rédigé par : Achille | 17 juin 2022 à 17:57
S'il n'y avait que le Stade de France et la Duchère...
«On ne reconnaît plus la France»
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/on-ne-reconnait-plus-la-france-a-paris-la-place-du-trocadero-gangrenee-par-la-delinquance-20220617
Ôtez-moi d'un doute, il y a bien des gens parmi cette pègre qui, fraîchement arrivés de l'étranger et de façon totalement illégale pour commettre leurs malversations en profitant de l'insondable bêtise des autorités françaises, n'ont encore jamais été confrontés à la police et n'ont jamais eu l'occasion d'être stigmatisés par quiconque, alors de qui se moque-t-on ?
Rédigé par : Exilé | 17 juin 2022 à 17:46
"J'ai froid dans le dos, démocratiquement parlant, quand j'entends Mathilde Panot qui va présider le groupe LFI à l'Assemblée nationale, développer la vision de la NUPES en matière de sécurité et de justice. La haine de la police tient lieu de tout et, puisque la société est coupable et que les cités à problèmes ne le sont qu'à cause d'une politique qui les stigmatise, on ne voit pas pourquoi il faudrait être sévère avec les coupables. Je force le trait, j'en ai conscience, mais il n'empêche que j'ai peur pour demain." (PB)
L'essentiel est dit ici, Monsieur Bilger. C'est ainsi que, grâce à la peur partagée par une grande partie de l'électorat de voir ces olibrius accéder à une majorité à l'Assemblée nationale, monsieur Macron espère obtenir sa majorité absolue des sièges avec le vote utile. Hier il fallait faire barrage au RN, aujourd'hui il faut faire barrage à LFI...
Compte tenu de la faiblesse du pourcentage de ses partisans au premier tour, il serait indécent démocratiquement que la majorité absolue des sièges de l'Assemblée nationale soit acquise par Ensemble !
C'est pourquoi je souhaite vivement qu'il n'obtienne qu'une majorité relative suffisamment faible pour qu'il soit contraint d'obtenir les voix des autres groupes de l'Assemblée nationale pour faire passer ses textes législatifs. Car enfin, celle-ci cesserait d'être la chambre d'enregistrement sans débat que l'on vient de connaître depuis cinq ans. Et que la possibilité de mettre le gouvernement en minorité ou de le soumettre à la défiance d'une majorité de députés libère la liberté de parole, de choix et donc permette une nouvelle expression démocratique.
Rédigé par : Robert | 17 juin 2022 à 17:02
Les Nupes d'aujourd'hui (avec à leur tête le vieux trotskiste Méluche) sont les héritiers idéologiques des soixante-huitards d'hier. À la lumière des résultats de ces derniers n'ayant engendré que désordres, contestations et revendications à outrance, sans la moindre contrepartie de devoirs à accomplir en retour, et avec plus de cinquante ans de recul, on voit ce qui nous attend si les tenants de la France profonde se laissent "envahir" et "polluer" par cette lèpre gauchiste et ne réagissent pas pour chasser définitivement cette résurgence de faune patricide et fratricide attachée à faire table rase de tout ce qui constituait nos valeurs, notre patrimoine et faisait notre fierté nationale.
En commençant d'abord par faire barrage à cette engeance pseudo-révolutionnaire mortifère, qui sous prétexte d'insoumission (mon oeil !) se prête à toutes les compromissions à commencer avec nos ennemis déclarés et pactise ouvertement avec la racaille contre nos policiers et gendarmes !
Par conséquent ne plus s'en laisser conter par un Mélenchon papy frustré reconverti en gourou vengeur et ne rêvant que castagnes sans en avoir eu jamais ni l'envergure ni les moyens, à plus forte raison à son âge, mais seulement la grande gueule ! À la suite de quoi faire rétablir l'ordre et appliquer la loi sans faiblir, mettre un terme à la chienlit au sein de nos institutions et à une décadence sociétale qui apparaît de plus en plus comme irréversible si nous n'y prenons garde sans délai !
D'autant plus que les moyens (police, justice, etc.) manquent certainement beaucoup moins (selon l'aveu de hauts fonctionnaires de ces institutions) qu'une volonté politique réelle, un courage et un patriotisme sans faille émanant de ceux qui sont aux commandes dans les plus hautes sphères et se contentent, faute d'action, de se gargariser de mots, de phrases ronflantes, ponctuées (à la suite de chaque drame) de fausses indignations et de belles promesses oubliées dès que prononcées !
Quand ils ne poussent pas l'hypocrisie et la couardise jusqu'à lâcher ou désavouer leurs troupes pour se trouver des excuses ou se faire mousser aux yeux du bon peuple qui hélas le plus souvent n'y voit que du feu et s'obstine tels les moutons de Panurge à pâturer où on leur dit et en l'occurrence à bouffer du flic !
Non non et non, ça ne peut plus durer...
« Res non verba ! »
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 juin 2022 à 16:41
Et combien de gens simples, élevés au lait maternel, sachant distinguer le masculin du féminin sans la dictature du .e, las de voir les cafards envahir les places et les rues, soucieux d'éviter les injures contemporaines, et perdus dans les règles tatillonnes maximisées par la France, se sont jetés dans les bras de l'indifférence.
Un camarade fait restaurer un appartement à Aix-en-Provence ; le projet a fait l'objet d'un rejet partiel, les immeubles de cette voie ne pouvant avoir de double vitrage, l'architecte des Bâtiments de France arguant que "l'histoire n'a rien à voir avec l'écologie". C'est la France: des fonctionnaires attachés à leur petite influence, des diktats sans fondement et, pour finir, le découragement.
Au surplus, l'insécurité vécue au quotidien est une vue prismatique dont les faisceaux de sortie se déclinent en arc-en-ciel idéologique: nazisme, racisme, phobies diverses qui dispensent de tout autre raisonnement ou plutôt scellent la perte du raisonnement. Même les juges douillets derrière leur tribune endossent cette tunique de Nessus qui les dévore.
Que faire de ces galapiats qui se taisent, faute d'espérer. Foin du silence ! Parlez pour moi, votez pour moi, je rajouterai, allons, 10 000 règlements pour tout simplifier, je dirai que ce n'est pas bien d'insulter la police et si, après ça, les gentils irréguliers ne viennent pas, la corde au cou, me demander pardon et rentrer galamment chez eux, ça sera à n'y rien comprendre. En tous cas, moi, j'aurai fait le nécessaire, moi (répéter à l'infini).
Au revoir, vieux camarades, déjà, êtres chéris, votre silhouette s'efface en contours irréguliers, et vous ne modifiez pas votre spin pour osciller à notre porte dans un geste d'invite.
Il n'y a plus rien à faire, c'est le cycle de notre planète qu'on affuble d'anthropisme, l'anthropocène qui fait de nous les absolus coupables, depuis un ABF gongoriste jusqu'au paisible buveur de pastis.
Je pense à ce joli conte de Giovannino Guareschi dans Chi sogna nuovi gerani, où, lors d'une visite médicale il se garde bien d'avouer qu'il mange deux bonbons à la menthe tous les jours, de peur de soulever l'ire du médicastre.
M. le Président, cessez de nous dire intéressants, arrêtez de mâcher vos ambitions avec notre salive, cadenassez votre assemblée, mais de grâce, fichez-nous la paix. Amusez-vous avec vos copains, faites-vous peindre en vert ou en rouge, faites des guerres, on mourra, des plans, on les subira, faites vendre Airbus aux Chinois, on volera chinetoque, vendez le Louvre aux Turcs, on ira en sandales, dites que les hommes sont des femmes et vice versa, vous pouvez tout interdire ou rendre obligatoire, mais laissez-nous une liberté: celle de vous ignorer.
Rédigé par : genau | 17 juin 2022 à 15:45
La faillite de tout ce qui a à voir de près ou de loin avec l'Etat continue: sécurité intérieure, immigration, justice, éducation, système de santé, finances publiques, économie, diplomatie, tout part en vrille. ce n'est pas une question de droite ou de gauche. C'est tout un système tentaculaire et impotent qui est à éradiquer. Oui, la France est difficile à gouverner quand ça ne fait pas partie des priorités. La priorité de l'Etat, c'est de faire vivre une caste de nantis aux dépens de la population et dépenser en pure perte de l'argent qu'il n'a pas (d'où les déficits chroniques) et qui ne lui appartient pas (c'est celui des contribuables) mais il est absolument incapable de s'organiser pour répondre aux défis de la nation.
Combien est dépensé par l'Etat en pure perte pour financer associations, officines, groupes de travail, commissions, comités et autres dont on se demande à quoi ils servent ? Combien d'élus payés grassement sans qu'ils aient à un quelconque moment de leur carrière à rendre des comptes ? Pourquoi continuer à subventionner la presse alors que rien ne le justifie (la loi du marché, ce n'est pas pour eux) et qu'elle appartient majoritairement à des milliardaires ? Pourquoi financer l'audiovisuel public quand manifestement il sert des intérêts partisans ? À quoi ont servi les milliards versés sur les quartiers "difficiles" ? Ne rigolez pas: c'est avec votre argent !
Et on se préoccupe encore de savoir quelle sera la nouvelle majorité à l'Assemblée ou la composition du prochain gouvernement ? De qui se moque-t-on ?
Rédigé par : Nic | 17 juin 2022 à 15:20