On trouve toujours de bonnes raisons pour s'abstenir.
Ainsi Laurent Wauquiez (LW) a-t-il transmis un long message pour annoncer qu'il se retirait de la compétition pour la présidence de des Républicains. Quand un texte est si prolixe, je pense que c’est parce que sa conclusion ne va pas de soi.
LW avait déjà refusé de participer à la primaire du Congrès qui avait consacré de peu la victoire de Valérie Pécresse face à Eric Ciotti. Présent, il aurait eu de fortes chances de l'emporter.
En quelques mois, cela fait beaucoup d’abandons et le deuxième met à mal la stratégie de LR qui espérait le retour de Laurent Wauquiez après son départ en 2019.
Cette étrange et renouvelée fuite devant l'obstacle, quelles que soient les motivations nobles dont il les entoure, fait douter de la résolution de LW, de sa psychologie, mais non de son ambition. Puisqu'on a bien compris qu'il réserve ses forces, son talent et son intelligence pour 2027.
Certes je ne doute pas que pour remplacer Christian Jacob, il y aura un certain nombre de candidats sans qu'on soit sûr notamment de l'implication des meilleurs, je songe à Bruno Retailleau et à David Lisnard par exemple.
Mais pour 2027 je ne suis pas persuadé que LW fasse un calcul si avisé et ne quitte pas les proies successives pour l'ombre.
Son attitude me rappelle que François Mitterrand n'avait jamais compris les hésitations d'un Jacques Delors face à l'échéance présidentielle et qu'il en tirait la conclusion qu'il ne se présenterait jamais. C'était l'avis d'un expert en politique et son intuition s'est avérée juste.
Toutes proportions gardées, il y a de cela dans la surprenante stratégie de LW qui se laisse désirer puis recule à deux reprises. À la longue, ne va-t-on pas lui tenir rigueur d'avoir négligé des responsabilités essentielles en lui faisant payer sa double désertion, lors de la seule échéance qui manifestement l’intéresse, celle de 2027 ?
LW peut avoir envie de montrer qu'il sait résister aux attentes qu'il suscite mais en l'occurrence il abuse.
Comme si la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour réussie qu'elle soit, au lieu de favoriser son audace, avait brisé son élan.
Comme s'il avait peur ou que trop habile, il se soit égaré.
LR n'avait pas besoin de cette nouvelle déconvenue. Alors que le successeur de Christian Jacob aura un immense honneur : redonner son lustre à un parti qui, déjà axe central à l'Assemblée nationale, devra retrouver l'influence naturellement dévolue à une droite républicaine indépendante et vigilante.
LW a refusé cette belle et honorable mission. Dommage pour lui.
@ Pierre Durand
Vous avez bien fait d'écouter Mme Genevard. Je suis très surpris de votre minutie et de votre sagacité. Je n'avais rien vu de tout ce dont vous parlez.
Votre jugement est que je serais plutôt du centre de LR. Au vrai, j'ai évolué.
Homme d'ordre et soutien constant de la police, je n'avais rien contre un Pasqua par exemple. Mais intello, j'admirais plus Balladur que Chirac. Balladur était très admiré par Chirac, des années durant. Ensuite, j'étais à fond pour Sarkozy.
En 2022, cela se complique. Je vois les choses en face : il y a l'extrême droite (Zemmour et Le Pen), l'extrême gauche parlementaire dominée par Mélenchon et le bloc central. Nostalgique de la séparation gauche-droite, j'en ai longtemps voulu à Macron d'avoir fait un hold-up. Mais, au fond (voir le vote à Neuilly et dans les beaux quartiers) il incarne la bourgeoisie (que j'ai toujours aimée) et il n'y a pas une grande différence entre ses positions et celles de LR. Est-ce être du centre que de souhaiter une entente LR-Macron ? Copé, que j'ai toujours aimé, ne comprend pas que pendant cinq ans LR reste coupé du pouvoir.
C'est un peu mon sentiment. Au début j'ai crié à la trahison pour Le Maire, Darmanin, Edouard Phlippe, etc. Je suis à présent plus compréhensif et moins sévère, tout en espérant un retour de LR au pouvoir. Autrement dit, un retour de la droite. Mais je suis un peu pessimiste, car tout mouvement politique doit avant tout être incarné. Peu parmi les leaders LR provoquent l'enthousiasme des foules.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 23 juillet 2022 à 14:26
@ Patrice Charoulet | 21 juillet 2022 à 17:21
"Je n'ai cité que sa dernière réponse. Mais n'hésitez pas à l'écouter..."
J'ai trouvé sans difficulté sur YouTube l'intégralité de l'enregistrement.
Cette dame Annie Genevard m'est apparue un apparatchik qui répète des éléments de langage avec une voix soporifique.
Je signale qu'à la 15e minute sa réponse à la question sur l'élection de Coquerel à la présidence de la commission des finances n'est pas satisfaisante. Je ne parle pas de mensonge car je ne crois pas que sa mauvaise réponse soit intentionnelle. Elle répète mal une argumentation sans l'avoir vérifiée ni étudiée elle-même. Il y avait 41 votants (les 43 voix du groupe Renaissance avaient décidé de ne pas participer à ce vote puisque par tradition la présidence doit revenir à l'opposition), LR avait 8 voix, le RN 11, la Nupes 20 et un groupe LIOT hétéroclite vaguement droitier présidé par Charles Courson 2.
Annie Genevard ne mentionne jamais le groupe LIOT dans sa réponse. Elle présente un décompte sur 40 votants, LR 8, RN 11 et Nupes 21 (!?) et annonce un résultat final de 19 contre 21, donc 40 voix alors qu'il y en avait 41 et que le résultat final réel a été 9 pour LR et 11 pour le RN contre 21 pour la Nupes. Elle répète que seul le groupe Renaissance aurait pu faire gagner la droite, qui est le baratin retenu par l'administration LR et c'est faux. Si les deux voix LIOT étaient allées à LR, LR aurait gagné 8 + 11 + 2 = 21, contre les 20 de la Nupes.
Je vous laisse étudier si Renaissance devait ou pas intervenir dans ce vote, vous documenter sur le groupe LIOT et vous demander pourquoi une seule des 2 voix de ce groupe est allée chez LR et l'autre à la Nupes, causant la victoire de la Nupes 20 + 1 = 21 contre 8 + 1 + 11 = 20 à LR, résultat final officiel.
L'auditoire a gobé la réponse de l'apparatchik. Les réponses ne m'ont rien apporté car je suis tout de même un peu ces questions. L'objet de cette causerie m'a semblé moins d'avoir des électeurs que des adhérents.
"Heureux d'apprendre que vous êtes un électeur LR..."
Je me réjouis aussi que nous appartenions au même parti. Je suis à droite de l'aile droite (mais sans aucune compromission avec le RN). Il me semble que vous êtes plus près du centre. Je suis pour un contrôle strict de l'immigration et ultra-libéral en économie. Nous incarnons sans doute la division interne de LR qui rend problématique la survie du parti.
Rédigé par : Pierre Durand | 22 juillet 2022 à 15:08
@ Pierre Durand
Je n'ai cité que sa dernière réponse. Mais n'hésitez pas à l'écouter : elle répond à quarante questions très variées une heure durant. Je vous ai fourni les références : heure, date et lieu.
Heureux d'apprendre que vous êtes un électeur LR. Cela devient rare ici où l'électorat d'extrême droite surabonde.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 juillet 2022 à 17:21
@ Patrice Charoulet | 20 juillet 2022 à 21:22
"Dernière question de cette heure intéressante : "Pourquoi adhérer à LR ?". Réponse d'Annie Genevard : "Face à un grand centre et aux deux extrêmes, il n'y a que nous". Je souscris à cette opinion politique."
Ce n'est pas vraiment une opinion politique mais une question de cuisine de parti qui m'indiffère totalement. Je suis un électeur de LR, pas un adhérent ni un militant. LR reçoit suffisamment d'argent de l'Etat pour fonctionner sans ma cotisation. Que le parti s'entraîne déjà à la bonne gestion de l'argent public en limitant ses propres frais de fonctionnement.
J'aurais préféré de beaucoup que vous nous parliez, puisque vous semblez au courant, des options politiques de cette dame et plus généralement de LR, sur les problèmes du moment : sécurité, justice, prisons, immigration, enseignement, hôpital, armée, comptes publics, retraites, impôts, UE, Ukraine, prix de l'essence et de l'électricité, compensation de l'inflation, conquête du pouvoir, rapprochement avec le RN, etc.
Autrement dit ma question n'est pas "pourquoi adhérer ?" mais "pourquoi voter pour LR et quel LR ?".
Dans sa réponse elle indique que LR aspire à occuper le créneau entre le centre et le RN ! Vous parlez d'une nouveauté !
Ce créneau est large comme une cabine téléphonique. Encore heureux que personne d'autre ne se batte pour l'occuper. Et ça vous fait goder* ?
*pour le lexicophile.
Rédigé par : Pierre Durand | 21 juillet 2022 à 10:47
Cher Philippe,
Votre billet évoque Laurent Wauquiez qui a dit ne pas vouloir être président de LR, mon parti. Je suis de ceux, rares sur ce blog, qui n'ont jamais rien eu à reprocher à LW.
En attendant l'élection qui aura lieu dans quelques mois, Christian Jacob a laissé la place à Annie Genevard, ancienne prof de lettres, qui m'avait fait excellente impression chaque fois que je l'avais entendue.
Elle avait prévenu qu'elle répondrait à toutes les questions en direct sur Facebook ce mercredi 20 juillet de 20 h à 21h. Je viens de l'écouter. Bien des gens ne la connaissent même pas ! Elle gagne pourtant à être connue : elle est sérieuse, posée, précise. Vingt fois supérieure à Jacob. La question que je voulais lui poser a été posée par un autre : Serez-vous candidate à la présidence de LR ?Je souhaite qu'elle le soit. J'incite ceux qui ne sont ni d'extrême droite ni d'extrême gauche à l'écouter.
Dernière question de cette heure intéressante : "Pourquoi adhérer à LR ?". Réponse d'Annie Genevard : "Face à un grand centre et aux deux extrêmes, il n'y a que nous".
Je souscris à cette opinion politique.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 juillet 2022 à 21:22
La question importante du sort d'EDF, de la fixation du prix de l'électricité et des règles de l'UE est difficile à comprendre.
Il y a en particulier un article dans Atlantico, signé d'un certain André Pellen (?)
https://atlantico.fr/article/decryptage/sovietisation-d-edf-un-enfumage-laissant-de-marbre-le-suzerain-bruxellois-entreprises-bilan-etat-gouvernement-environnement-choix-decisions-andre-pellen
Le comprendre est un défi que l'on peut se poser.
Pourquoi l'électricité est-elle si chère depuis certaines réformes ?
Comment avons-nous perdu notre avantage dû au nucléaire (à supposer que cet avantage calculé sans tenir compte des coûts énormes des démantèlements de vieilles centrales ait été réel) ?
Qui en est responsable ?
Rédigé par : Pierre Durand | 20 juillet 2022 à 16:44
@ Julien WEINZAEPFLEN | 19 juillet 2022 à 06:48
"notabilisation du RN"
Je doute que le terme suscite l'enthousiasme chez ses électeurs.
On ne peut pas nier que MLP évolue en s'éloignant des thèses de son père et en se rapprochant de "Debout la France". Disons qu'elle est en quête de respectabilité.
Mais ses électeurs eux ne changent pas : ils sont zemmouriens sur l'immigration imposée (moi aussi) et Nupes pour le reste (je suis au contraire pour la réduction de la dépense publique).
Vous dites la même chose mais à votre manière. Vous parlez de xénophobie et d'austérité, c'est-à-dire deux termes qui disqualifient les positions. Et, en plus, vous dites que Macron prévoit une politique d'austérité.
Vouloir contrôler l'immigration n'est pas de la xénophobie et si vous avez une idée de la politique future de Macron vous avez des informations que je n'ai pas. Jusqu'ici il n'a pas fait une politique d'austérité, bien au contraire.
Je suis d'accord avec vous quand vous dites que la politique envisagée par Valérie Pécresse l'était davantage sans dire le nom honni des Français (ce qui n'est pas à leur honneur car l'austérité devrait être célébrée).
Vous dites que LR doit s'aligner derrière Edouard Philippe et venir consolider la droite de Macron.
Mais pour moi Macron c'est l'horreur ! Il ne s'attaque pas efficacement au contrôle de l'immigration et il ne contrôle pas la dépense publique. Son historique, sa vision de la France et de son histoire, de la famille, de la société me révulsent au plus haut point. Je me sers aujourd'hui de lui avec des pincettes et en me bouchant le nez pour m'éviter le RN et la Nupes. Dans 5 ans si je suis encore là j'en serai débarrassé en tant que Président, ce sera déjà ça, et j'espère sans y croire qu'une politique ferme sur l'immigration, libérale en économie et de réduction des dépenses sociales sera possible.
LR doit rester une force (même petite) d'opposition au macronisme autour des positions de Valérie Pécresse et de son équipe. Le temps d'un puissant parti de droite allant du RPR à l'UDF est révolu et je ne souhaite pas une "droite" allant du RPR au PS !
Puisque les électeurs du RN veulent de l'assistanat, qu'ils restent au RN, ils n'auront jamais le pouvoir et on aura du macronisme sans Macron, ce qui sera un moindre mal.
Rédigé par : Pierre Durand | 20 juillet 2022 à 13:32
À mille égards, je me sens profondément du XXe siècle. Et de temps en temps, quand je vois la date, par exemple celle d'aujourd'hui, le 18 juillet 2022, je dois me rendre à l'évidence, cela fait 22 ans que nous sommes au… XXIe siècle. Mais, dans ma tête, ce siècle n'est pas le mien. Je le redis, je suis du XXe siècle.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 juillet 2022 à 20:03
Laurent Wauquiez a compris qu’il ne pourra jamais rassembler les courants de pensée de LR pour la simple raison que certains sont simplement incompatibles voire antagonistes, puisqu'ils sont composés de cathos réacs (Retailleau, Bellamy), de chiraquiens en perdition (il y en a encore, ex : Valérie Pécresse), de nostalgiques du sarkozisme : Rachida Dati, Nadine Morano (normal vu qu'elles lui doivent tout), de la branche des souverainistes purs et durs (Éric Ciotti qui était prêt à voter Zemmour à la dernière élection présidentielle), sans oublier les Macron-compatibles dont une bonne partie est déjà allée rejoindre le groupe Ensemble.
Alors, même si LW a encore à LR quelques fervents partisans, cela ne sera pas suffisant pour mener le parti à la victoire en 2027.
L’autre solution consiste à se présenter en candidat libre en 2027, se plaçant ainsi au-dessus des partis comme le fit le Général en 1958. Oui mais n’est pas le Général qui veut.
Souhaitons-lui malgré tout d’obtenir un score supérieur à celui de Valérie Pécresse en 2022, ne serait-ce que pour ne pas l’obliger à faire la manche comme cette dernière. Sinon quelle humiliation ! :)
Rédigé par : Achille | 19 juillet 2022 à 18:10
Cher Savonarole,
Vous écrivez notamment : "LR est une maison vide". Non.
Tout ce que j'ai lu de vous ici depuis cinq ans me porte à avancer que vous n'êtes pas de gauche.
Si vous dites : "LR = zéro", et que vous êtes manifestement de droite, auriez-vous la gentillesse de nous dire qui vous semble mieux incarner la droite en France ?
Zemmour ? Mme Le Pen ? Parlez franchement, sans tourner autour du pot ! Courage !
À mon humble avis, Zemmour ou Le Pen, c'est dix mille fois non. C'est à LR qu'il y a un vivier pour la droite.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 juillet 2022 à 13:29
On en est arrivé à supplier les hommes politiques de bien vouloir désirer se présenter à la présidence de la République.
Cela ne m'étonne pas dans un pays où des quidams qui n'ont fait la preuve d'aucune qualité exceptionnelle passent leur temps à les décrier.
La France est particulièrement difficile à gouverner et la reconnaissance n'est pas la première qualité des Français. Il faut une sacré dose d'abnégation pour s'engager aux services de ses concitoyens.
On comprend que Laurent Wauquiez ne soit pas intéressé par la présidence d'un parti dans un triste état et dont la survie incertaine est un travail à plein temps.
LW veut être libre de "dire des choses fortes, originales, audacieuses, voire transgressives. Présider le parti, c’est s’astreindre à une obligation d’unité entre toutes les sensibilités ; c’est s’interdire les initiatives programmatiques ou tactiques susceptibles de déclencher des polémiques." (Guillaume Tabard, dans Le Figaro d'hier).
La primaire à laquelle LW n'a pas participé m'a donné l'occasion de connaître mieux et d'apprécier Valérie Pécresse et les quatre autres candidats, mais que sais-je de LW ?
Il appartient à l'aile droite de LR, estime possible un rapprochement avec le RN à certaines conditions que j'ignore et on dit qu'il gère plutôt bien sa région sans donner d'éléments concrets pour en juger.
Comme le ferait n'importe quel politicien de droite il insiste sur la lutte contre le communautarisme et la bonne gestion de l'argent public.
Comme le ferait n'importe quel politicien français il se dit volontaire et déterminé, se placera au-dessus des partis comme le souhaitent les Français et proposera un projet rassembleur d'avenir pour la France.
C'est bien maigre et bien vague et ne suscite pour l'instant aucun enthousiasme ni aucun espoir chez moi.
Rédigé par : Pierre Durand | 19 juillet 2022 à 08:42
Je crois qu'il y a deux angles sous lesquels regarder le refus de Wauquiez de rempiler dans la direction de LR alors qu'il demandait à Fillon candidat de le laisser continuer, car il aimait ce qu'il faisait. Il attend aujourd'hui de trouver meilleur parti, celui de "sauver la France" façon Zemmour.
Ces deux angles sont la psychologie de Wauquiez qui a tendance à détruire ses chances comme le faisait le ténébreux Fillon, et la sociologie de LR qui se cherche, maintenant que la menace se concrétise d'être débordée par la notabilisation du RN après un coup de dé électoral qui a amené 89 députés (symbole révolutionnaire !) de ce mouvement, sans recours à la proportionnelle et sans que la présidente du parti ait calculé son coup.
Laurent Wauquiez fait du mauvais Villiers et du mauvais Bertrand. La France n'a jamais pu être dirigée comme les Hauts-de-France ou la Vendée, montrés en exemples de terroirs-miroirs. On ne déserte pas impunément son parti pour y revenir puiser dans ses ressources en gamelard sans scrupule, en espérant que les électeurs vous pardonnent et vous désignent candidat pour devenir chef de l'Etat après n'avoir pas voulu être chef de parti. Wauquiez n'a pas tiré la leçon de la désertion de Bertrand et de Pécresse, leçon pourtant toute récente.
Il sera difficilement pardonné à Wauquiez d'être le candidat de bullshits médiatiques ou des happenings à la Villiers dans son alliance de 1994 avec Jimmy Goldsmith, puis plus récemment avec le fondateur de Libertas. Wauquiez imite aussi Nicolas Dupont-Aignan, qui choisit des thèmes saillants pour se mettre en valeur et faire du mauvais buzz qui n'augmente pas sa base électorale.
Wauquiez s'est essentiellement construit dans l'imitation, jusqu'à celle de Bayrou giflant un élève qui lui faisait les poches, quand il prétendit avoir fait la police au Puy-en-Velay auprès d'un petit malfrat qui lui voulait je ne sais plus quoi et dont l'histoire raconta qu'il n'avait jamais existé ou que Wauquiez ne l'avait jamais arrêté ni emmené au commissariat pour lui apprendre à vivre.
J'ai oublié la fin du fake, mais Wauquiez est un fake. Je ne sais pas pourquoi Sarkozy voit en lui "le meilleur d'entre les LR" comme Chirac s'aveuglait sur Juppé en voyant en lui "le meilleur d'entre nous".
Wauquiez n'a pas de colonne vertébrale, ce qui ne suffit pas à assurer un grand destin politique. Il ne s'est montré de droite que quand il a cru que l'avenir était de ce côté-là. Auparavant, il était un honnête collaborateur de Jacques Barrot et faisait valoir une proximité d'ambassade avec soeur Emmanuelle, qui était trop âgée pour le gronder de se prévaloir de cette amitié largement montée en épingle pour créer une "droite sociale" qui dénonçait "le cancer de l'assistanat".
Wauquiez a enfin fait une énorme erreur stratégique qui lui valut de perdre sa présidence de LR, en promouvant François-Xavier Bellamy en tête de la liste de la droite aux européennes. Bellamy avait le charisme d'une huître et ce délateur de la "société liquide" parlait le Villiers ou le Le Pen ou, pour faire plus simple, un langage anti-européen assez peu dans la tradition de la droite de gouvernement, sous une forme elle-même assez liquide, propre à ne pas faire remarquer qu'il avait une vision étriquée de l'Europe, peut-être pas au même point que Wauquiez qui préconise le retour de "l'Europe des 6" en pleine démonstration de puissance de l'Union européenne qui se fracasse sur la guerre en Ukraine.
Sur le plan de la sociologie électorale, les meilleurs analystes prévoyaient que Marine Le Pen aurait remplacé la droite en tête de l'opposition en 2022. La chose est arrivée, non pas pour l'élection présidentielle, la seule pour laquelle concourt la très électoraliste fille de son père, mais pour les législatives où elle a toujours fait concourir son parti dans la plus grande impréparation. Ce nombre important de députés est donc arrivé par hasard, mais place la droite au confluent d'un populisme qui se calme et d'une bourgeoisie qui a perdu ses marques, maintenant que "Renaissance" a pris le centre en mains et que celui-ci n'a plus la sagesse de Giscard, mais les foucades de Bayrou et d'une jeunesse macroniste imbue d'elle-même et de son mépris de classe, sa seule boussole en politique.
Le RN ne facilite pas la situation de la droite, car il a, à la xénophobie près, les mêmes idées que la Nupes, mais il a toujours aspiré à se revendiquer de droite et à draguer cet électorat. C'est ce qu'il fait en pratiquant une opposition moins agressive et moins vulgaire que la Nupes et que LFI sous la conduite de Mathilde Panot, face à qui la modération n'est pas difficile à pratiquer.
La droite LR ne peut résoudre son équation de sociologie électorale avant que la situation se stabilise et décide qui est le plus crédible, d'une Le Pen notabilisée ou de cet appareil qui n'a plus vraiment de raison d'être, piégé qu'il est dans l'alternative, ou bien de se noyer dans le macronisme, ou de faire dans la surenchère à la politique d'austérité que prépare le gouvernement, alors que Macron gouverne comme la droite, qui veut continuer à exister électoralement dans un paysage où Edouard Philippe s'est positionné pour prendre la relève et de Macron, et de la droite, mais cinq ans, c'est très long.
LR devrait conforter la majorité relative de Macron et y chercher sa nouvelle identité. Ce serait la seule manière pour ce parti de ne pas exister artificiellement.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 19 juillet 2022 à 06:48
Les gens de la politique semblent poursuivre le pouvoir comme une chimère. Il leur en faut toujours plus. Ici ou là, ces gens-ci ou ces gens-là, tétanisés par la peur de perdre avant d’avoir combattu, peaufinent des stratégies et posent d’hypothétiques jalons.
Sans cesse prêts à négocier. Ils ne négocient pas parce qu’ils ne sont pas prêts.
Toute cette énergie pourrait être utilisée différemment pour emporter la conviction des citoyens et les rallier à une cause, un étendard, un nom de parti politique. Mais les Français ont perdu le sens du respect, ils ne regardent que leur nombril, ils devraient le nettoyer car il pue.
Rédigé par : Vamonos | 19 juillet 2022 à 02:07
Il est évident que Laurent Wauquiez a eu raison de refuser la présidence LR qu'on lui propose maintenant.
La primaire LR a brûlé les ailes de tous ses candidats, sauf Eric Ciotti, qui a d'ailleurs une ligne droitière voisine de la sienne. C'est donc que cette ligne est celle qui convient à LR, maintenant que le Rassemblement National s'est forgé une respectabilité par son gain impensable de députés. Les idées de Zemmour sont passées par là pour transformer l'image de ce parti, autrefois ostracisé, diabolisé, devenu par l'opération du Saint-Esprit une composante quasi républicaine.
La déroute de LR et de sa candidate Valérie Pécresse aux présidentielles, pulvérisée en rase campagne, lui a confirmé qu'il avait fait le bon choix en renonçant (comme Retailleau) à participer à la primaire du parti.
LR est un mouvement moribond depuis cinq ans et demi, en voie de difficile convalescence. Il n'a pas été éradiqué de l'Assemblée nationale et n'a pas eu besoin, comme le Parti socialiste, de vendre son âme au diable (à la NUPES…), pour continuer d'exister. Ce parti a une veine héréditaire nobiliaire, gaullienne, de sang bleu, qui l'empêchera de disparaître. Ce sera, pour les années qui viennent, un conflit de positions stratégiques avec le RN pour grignoter les tranchées de l'autre.
Laurent Wauquiez a compris que tant que Macron sera au pouvoir, il n'y a que des mauvais coups à prendre à diriger le parti, bien que sa légitimité soit grande pour y prétendre.
Wauquiez est encore jeune et peut attendre 2027, la fin de ce macronisme évanescent, pour se positionner.
D'ici 2027, Wauquiez peut tabler sur une régénération, au moins partielle, de son parti pour l'aider, le moment venu, dans sa conquête du Graal.
Wauquiez est un joueur d'échec. Il déplace ses pions sur l'échiquier, et ne les avance qu'après avoir mûrement médité et scruté les coups d'après.
On se rappelle en 1974, à la mort subite de Pompidou, de la hâte d'un Chaban-Delmas à se présenter à la présidentielle, en exhibant à l'occasion maladroitement pour le soutenir, un Malraux pré-catafalque grotesque, pour in fine échouer et se faire doubler par Giscard (avec l'aide de Chirac). Giscard, un autre brillant cerveau, avait été à ce moment maître du temps.
Wauquiez est intelligent. Il a l'intelligence du politique qui planifie et tient compte du contexte, très mauvais, de la France actuelle et de son propre parti squelettique. Il est le maître des horloges, de son destin, et n'entend pas se précipiter. La dérobade est parfois, en politique, un art dans son utilisation.
Il a son bilan excellent à la tête de la région dont il a montré de grandes capacités à maîtriser le budget. C'est utile quand on prétend diriger une France surendettée par la faute de quarante ans de gabegies de présidences débiles, amorcées par un certain Mitterrand. De son promontoire de Président de région, il a un observatoire d'attente idéal, pour fondre, au moment opportun, comme le rapace sur sa proie.
La stratégie de Wauquiez est, en ce moment, un peu de se faire désirer. Il n'a pas oublié qu'il était très détesté, il n'y a pas si longtemps, quand il était maître du parti, avant de rendre son tablier face à un échec électoral dont il a été obligé de supporter la responsabilité. Wauquiez a pris acte du fait que Sarkozy, le faiseur de rois aux LR, l'ex-parrain de la droite, s'est mis lui-même hors jeu en trahissant son parti pour rallier Macron dans l'espoir d'un renvoi.
Wauquiez se satisfait de ce constat qui sert son ambition.
Pourquoi lui reprocher sa réflexion actuelle et ternir son choix ?
Rédigé par : finch | 19 juillet 2022 à 00:40
Philippe Bilger mélange très allégrement dans ce blog présidence de LR et candidature aux présidentielles. Selon moi, ce sont deux choses différentes. Présider LR, c'est d'abord l'organiser pour gagner, voir dans chaque circonscription, dans chaque département, comment avoir la meilleure dynamique. C'est une grave erreur que le président de LR puisse partir dans 4 ans et demi vers une candidature aux présidentielles. Car un président LR qui vise la présidentielle ne va pas agir dans le bon sens. Sans compter cette primaire voulue très tardivement.
Rédigé par : Serge CONTARD | 18 juillet 2022 à 21:58
Je lis dans le Figaro de ce matin un article sur trois députés RN transfuges de Debout la France à qui Marine Le Pen a confié des responsabilités importantes. Ils sont jeunes, ont fait de bonnes études et sont gaullistes. Ils n'ont rien à voir avec les origines du FN/RN.
Ils s'appellent Jean-Philippe Tanguy, un des députés de la Somme, Alexandre Loubet, un de ceux de Moselle et Thomas Ménagé, du Loiret.
Je crois volontiers que Marine Le Pen souhaite faire évoluer son parti dans cette direction. Cela nourrit l'espoir d'une possibilité de ce rapprochement entre LR et le RN qu'a dans l'idée Laurent Wauquiez.
Ce qui oppose toujours ces deux partis est la question du libéralisme économique, de la réduction de la dépense publique dont la dépense sociale constitue la plus grosse part.
L'actualité est aux mesures en faveur du pouvoir d'achat. LR est pris au piège de ces dépenses nouvelles qu'il faudrait rejeter à l'exception d'une réforme de la taxation des carburants et de l'ajustement en fonction de l'inflation des salaires, retraites et prestations versés par l'Etat.
Il n'est pas normal que l'Etat voie ses revenus croître par le simple fait que le prix du pétrole grimpe. Il faut le laisser grimper mais plafonner le montant des taxes.
Rédigé par : Pierre Durand | 18 juillet 2022 à 18:27
D'une certaine manière monsieur Wauquiez joue les François Baroin.
Prendre la tête de ce parti, c'est d'abord avoir une vraie intention de le placer à droite fermement, ensuite s'entourer des membres actuels de LR qui ont une vraie pensée de droite. Puis, une fois ce parti rebaptisé sous une appellation du genre RPR, mettre un groupe de personnes pour bâtir le projet présidentiel de 2027, ce parti devant impérativement être à la main du nouveau chef.
Le recul de monsieur Wauquiez devant l'obstacle que cela représente me paraît montrer qu'il est beaucoup moins de droite qu'il veut le laisser penser, qu'il n'est plus le chef qu'il prétend être et qu'au fond il n'a pas de vrai projet présidentiel pour la France.
Vouloir procéder comme monsieur Macron en 2017 ne me paraît plus opératoire. Je crains que monsieur Wauquiez ne se berce d'illusions sur son avenir national, un peu comme monsieur Bertrand lors de la dernière présidentielle.
Rédigé par : Robert | 18 juillet 2022 à 17:56
Pourquoi en fait LW postulerait-il à la présidence d'un parti qu'il a déjà dirigé et dont nous savons comment l'expérience s'est achevée ? Confronté à un tel cas de figure, je pense qu'il en existerait beaucoup qui, ayant tiré les leçons de cette situation et étant pourvu d'un minimum d'amour-propre, auraient réagi pareillement.
Je comprends donc parfaitement cette décision qui ne me surprend nullement venant notamment d'un homme qui présente certes des défauts - mais quels politiques et même parmi ceux en charge des plus hautes responsabilités n'en présentent pas ? - et qui doit bien cependant recéler quelques belles compétences si l'on s'en tient au jugement des électeurs de sa région Auvergne-Rhône-Alpes lors des dernières régionales. Et je ne pense tout de même pas que les électeurs de cette région soient intellectuellement moins développés que par rapport au reste du pays ! Mais il est vrai qu'il est toujours plus facile de voir les lacunes de ses adversaires que celles de ses partisans.
Quant à se réserver pour une échéance présidentielle, quel politique ne nourrit pas secrètement cette ambition, parfois même en se rasant, prêt à recourir à toutes les stratégies, y compris la trahison, pour parvenir à ses fins. Il en est même dans le camp présidentiel actuel qui apparemment fourbissent d'ailleurs déjà leurs armes.
Alors, pourquoi pas LW comme candidat, sachant que si tel est le cas il ne fera certainement pas plus mauvaise figure que nombre d'autres postulants. Et ce sera alors aux électeurs, et à eux seuls, de trancher librement.
Rédigé par : Michel Deluré | 18 juillet 2022 à 16:11
Je ne pense pas que la candidature de Laurent Wauquiez aurait été assez consensuelle au sein de ce parti tiré entre une droite droite (LW, Ciotti...) et une droite de centre gauche, Macron-compatible.
Il faudrait une personnalité à la fois forte et neutre pour diriger ce parti qui n'arrive plus à trouver sa ligne politique, tiraillée entre l'envie de rejoindre la macronie suiveuse des minorités et celle de faire perdurer un parti qui a toute sa place dans l'échiquier politique... à condition de donner à ses militants, ses sympathisants une ligne plus claire, une ligne qui n'aurait pas peur d'afficher ses idées.
"Il y aura un certain nombre de candidats sans qu'on soit sûr notamment de l'implication des meilleurs, je songe à Bruno Retailleau et à David Lisnard par exemple."
Serge Grouard, le maire d'Orléans, a clairement déclaré sa candidature. Qui connaissait David Lisnard il y a encore quelques mois ? C'est justement après son interview par vous, Philippe Bilger que j'ai découvert un homme politique digne d'intérêt.
Alors, si le grand public ne connaît pas non plus Serge Grouard, je pense que c'est une personnalité intéressante, ferme mais ouverte, LR sans ambiguïté, solide et résolue. Il l'a démontré dans sa ville, soucieux des deniers publics, moderne sans être moderniste, respectueux de ses administrés et des traditions tout en étant disposé au dialogue. Et cela nous changerait des profils connus, archiconnus dont certains, trop froussards, n'ont pas d'idées neuves pour un programme attirant dans un monde tiré à hue et à dia par des minorités qui veulent imposer leur loi.
Je m'interroge sur l'avenir de LR. Si ce parti n'arrive pas à présenter sinon un programme, du moins une ligne claire et des idées de droite pour se démarquer d'un côté d'Emmanuel Macron et de l'autre des vieilles idées lepenistes, pour attirer des électeurs plutôt perdus et surtout blasés, il va mourir à brève échéance.
De toutes façons, et cela n'engage que moi, je pense qu'une recomposition politique va s'opérer dans les mois et les années à venir. Obligatoirement.
Déjà le PS (Le Foll, Cazeneuve...) se démarque de la NUPES et de la macronie. Renaissance est un fourre-tout (juste pour les élections) sans un vrai parti derrière, le RN présente déjà des dissensions et on voit des députés venus de Debout la France, jeunes, dynamiques, plus proches de la droite de LR que du RN, des jeunes politiques qui me semblent plutôt intéressants. Certains seraient prêts à rebondir autrement, me semble-t-il.
C'est au final la drôle d'équipe macronienne, celle qui donne l'impression d'une large coalition de droite à gauche, qui me semble la plus fragile avec des ex-LR prêts à rallier Horizons en vue de 2027 ou un LR plus recentré et des ex-PS prêts à retourner au bercail. La stabilité de la macronie est relative et certains LR pourrait en profiter pour reconstruire.
Je pense que dans les mois à venir nous verrons de gros changements politiques, surtout avec des débats clivants et une situation économique et financière qui risque de rebattre les cartes.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 juillet 2022 à 16:08
Laurent Wauquiez a sans doute raison.
"Ce dont il est question c'est moins de sauver le parti que de sauver la France". La présidence des Républicains ou la présidence de la France, soit une toute petite idée... ou une très grande idée.
"Il s'agit ni plus ni moins que de construire un changement de même nature que celui de 1958, car le blocage du pays est de même gravité".
Nous sommes loin de la position minable de la candidate LR au second tour: pas le RN mais Macron !
Aucun respect pour ses électeurs incapables de prendre eux-mêmes leur décision.
Rédigé par : Narcisses | 18 juillet 2022 à 16:02
C’est étrange chez les gens de droite de toujours dégommer leurs dirigeants.
Voici qu’aujourd’hui on nous pontifie que Wauquiez ne convient plus.
Ces Astérix de Babaorum trouvent que la morue n’est pas fraîche, et s’empiffrent des gnons sur le casque. Bagarre générale.
Tout ça pour nous proposer un Bruno Retailleau, triste notaire de province avec qui on n’imagine pas passer une Saint-Sylvestre. Mon Dieu ! Lunettes Sécu, vestes à carreaux et né coiffé, un remède électoral.
Les LR c’est une maison vide, à l’abandon, il n’y a plus personne, Baroin a eu du flair et s’est enfui chez Barclay’s, Juppé est heureusement sous camisole de force au Conseil constitutionnel, on ne l’entendra plus.
Ce parti politique ne se réclame plus que de défunts célèbres, de Gaulle, Pompidou, Chirac, compte tenu de l’état de notre EducNat, qui dans dix ans saura qu’ils ont existé ?
Rédigé par : Savonarole | 18 juillet 2022 à 15:51
"Dommage pour lui"... Heureusement pour nous !
Rédigé par : Malghorn | 18 juillet 2022 à 14:22
@ Achille | 18 juillet 2022 à 12:52
"Trou de souris"... me semble pour le moins assez large, mais avec un programme d'amaigrissement adapté, comme on en voit fleurir tous les étés pour bomber les pectoraux, il devrait y arriver... Euh... Il faudra l'y aider en poussant un peu, je vois d'ici la scène:
https://youtu.be/3nVzewhsmM0
Si j'ai bien compris Volodymir "suspend", mais en cela il n'y a rien d'extraordinaire, nous avons eu nos propres collabos à une certaine époque, et non des moindres. La différence est qu'il n'attendra pas la fin de la guerre.
https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/100-000-noms-de-collabos-rendus-publics-un-sujet-encore-tabou_12569192/
Il a encore de la marge.
Rédigé par : Giuseppe | 18 juillet 2022 à 13:54
@ Giuseppe | 18 juillet 2022 à 10:08
« Sincèrement, pensez-vous que l'Obèse puisse courir après la présidentielle ? »
J’avoue que c’est assez difficile à croire, mais vu le pataquès qui règne à LR actuellement où tout le monde s’observe en vue de la conquête de l’Élysée en 2027, il semble que le président du Sénat pense trouver un petit trou de souris où placer sa candidature, ceci malgré sa corpulence.
Par ailleurs n’oublions pas qu’au cas où Emmanuel Macron devrait démissionner pour une raison quelconque (l’opposition de gauche comme de droite s’évertue à en trouver), c’est lui qui assurerait l’intérim, alors il faut bien qu’il fasse quelques exercices d’échauffement au cas z'où...
Concernant Volodymyr Zelensky, il semble un peu fébrile en ce moment . Il a limogé la procureure générale et le chef de la sécurité en raison de soupçons de trahison.
Il ne serait pas en train de se "poutiniser" par hasard ?
Rédigé par : Achille | 18 juillet 2022 à 12:52
Il faudrait peut-être rappeler que Laurent Wauquiez a été délibérément poussé à l'écart par les membres de LR. Ou plus exactement par la haute hiérarchie. Sous le prétexte qu'il avait des positions trop tranchées, trop à droite, pas assez conciliantes, bref les vieilles lunes de l'absence de convictions. Aujourd'hui, les mêmes reviennent le chercher alors que rien ne presse. On peut comprendre qu'il prenne son temps.
Rédigé par : Solon | 18 juillet 2022 à 10:42
@ Achille | 18 juillet 2022 à 08:23
Sincèrement, pensez-vous que l'Obèse puisse courir après la présidentielle ? À part sauver sa boutique personnelle et les plateaux-repas très soignés de ses cuisines personnelles...
D'ailleurs LR n'est plus qu'un mirage, la jeunesse des dirigeants est un phénomène qui monte, en particulier chez les femmes...
https://www.touteleurope.eu/societe/les-femmes-cheffes-d-etat-ou-de-gouvernement-dans-l-union-europeenne/
Gégé c'est un politique du siècle passé, il doit sa carrière à un puissant ancien LR, aujourd'hui il ne peut qu'aider à récurer les casseroles... LR n'existe plus, Pécresse a déposé le bilan, la liquidation est en marche.
Zelensky a donné un coup de pied aux fesses à tous ces dirigeants qui faisaient du mauvais gras, en montrant qu'il ne suffit pas d'être un politique pour être un chef, le courage et sans doute les forces de l'esprit valent plus que toutes ces antichambres policées, funérariums de nos vies.
L'Allemagne s'est trompée, ils en ont les moyens financiers, ils ont compris la leçon. Gégé... Pour faire un Tour de France... Macron en rigole sans doute sous cape encore, il doit sans doute lui faire très peur, je pense sérieusement qu'il va lui offrir une pompe pour gonfler ses boyaux qui risquent d'éclater sous le poids des victuailles.
Pour comprendre comment on peut gagner il suffit de regarder la tournée des Irlandais chez les Blacks, fa-bu-leux ! Ils faut des lutteurs pas des gavés, il faut avoir faim, pas être repu de mandat, il faut du courage, les Irlandais en regorgent...
Rédigé par : Giuseppe | 18 juillet 2022 à 10:08
LR est totalement déconsidéré, c'est pour cela que Laurent Wauquiez n'en veut pas.
Rédigé par : Klaudios03 | 18 juillet 2022 à 09:41
De même Philippe de Villiers, qui possède pourtant toutes les qualités, expérience de la politique comprise, pour faire au moins un bon présidentiable et même plus, a préféré se consacrer à son terroir.
Rédigé par : Exilé | 18 juillet 2022 à 08:44
« Certes je ne doute pas que pour remplacer Christian Jacob, il y aura un certain nombre de candidats sans qu'on soit sûr notamment de l'implication des meilleurs, je songe à Bruno Retailleau et à David Lisnard par exemple. » (PB)
Franchement, pour remplacer Christian Jacob n’importe qui peut faire l’affaire, même et pourquoi pas Nadine Morano qui avec son parler-vrai agrémenté de quelques bourdes apporte une touche de sincérité sympathique, même si on ne partage pas ses idées.
Certes Laurent Wauquiez est quelqu’un d’intelligent, ses diplômes sont là pour l’attester, mais il lui manque les qualités essentielles pour être un chef de parti.
Sa démission de la présidence de LR avait fait suite à la défaite historique de la droite aux élections européennes de 2019. Résultat dû principalement à son comportement arrogant et autoritaire qui ne contribuait pas du tout à apporter une dynamique favorable dans le parti.
À noter que Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et quelques personnalités ont quitté LR car ils ne pouvaient plus supporter sa façon de diriger le parti.
Ajoutons à cela son côté fourbe dont il a fait la démonstration à l’école de commerce de Lyon.
Bref, dans ses bons jours LW est capable de nous faire du Mathilde Panot en tout aussi outrancier.
Quant à 2027, il peut faire toutes les impasses qu'il veut, je crains qu’il n’aille au-devant d’une grosse désillusion car la concurrence sera sérieuse. D’ailleurs, alors qu’Emmanuel Macron n’a pas encore atteint le quatrième mois de son second mandat, déjà certains futurs candidats sont dans les starting-blocks pour en découdre. Édouard Philippe certes, mais curieusement Gérard Larcher se met à sortir de plus en plus de son bureau cossu du Sénat pour des déplacements très médiatiques, comme en Ukraine où il parle au nom de la France alors qu'il n'est pas mandaté pour cela, vu que c'est du domaine du Président, du Premier ministre ou encore du ministre des Affaires étrangères.
Et tout dernièrement sur les lieux des incendies en Gironde où c'est le ministre de l'Intérieur qui est principalement concerné.
Je sens que les cinq années à venir vont être très animées ! :)
Rédigé par : Achille | 18 juillet 2022 à 08:23
« L'alternative que nous devons construire doit dépasser les questions d'appareils. J'ai la conviction que c'est le seul chemin qui permettra d'être au rendez-vous du grand choix démocratique de 2027. Il s'agit, ni plus ni moins, que de construire un changement de même nature que celui de 1958 », a annoncé Laurent Wauquiez.
Et s'il soutenait Macron, il aurait alors l'immense avantage de joindre le juste diagnostic au comportement politique adéquat.
Il préférera attendre 2027, en continuant façon synthèse hollandaise à dénigrer systématiquement ce qu'il ferait s'il était président, minant par avance son hypothétique action future.
C'est désespérant, non seulement pour la droite, mais pour le pays.
Rédigé par : Aliocha | 18 juillet 2022 à 06:59