Mathilde Panot (MP), la présidente du groupe parlementaire LFI, a tweeté : "Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél d'Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd'hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN".
Je pense que presque tous les députés ont eu conscience de l'absurdité et de l'indignité de cette relation entre la rafle du Vél d'Hiv, Emmanuel Macron (et son "honneur" prétendu à Pétain) et les 89 députés RN.
Il savent en effet que le président de la République a rappelé que Philippe Pétain n'avait pas été seulement le personnage honteux du régime de Vichy mais aussi "le grand soldat" de Verdun, ce qui est une évidence. On a encore le droit de ne pas mettre l'ensemble d'une destinée historique dans le même sac !
Je ne doute pas que derrière les affrontements de façade, le consensus existe sur la perversion historique, politique et intellectuelle de ce tweet que MP s'est entêtée tristement à justifier.
Alors pourquoi s'est-elle laissée aller, en un jour de recueillement et de mémoire, à cette outrance choquante ?
Parce que LFI aurait pour dessein de pousser au paroxysme le climat démocratique et d'organiser délibérément une frénésie parlementaire ? C'est le point de vue qui a été développé, notamment par François Kalfon et Jean-Loup Bonnamy, dans L'heure des pros 1, animée par Eliot Deval le 18 juillet (CNews).
Au risque d'apparaître naïf, j'ai émis une contradiction et me suis davantage attaché à l'inexpérience et à la personnalité de MP. Sans une once de mépris, je relève qu'on lui a confié une charge parlementaire très importante et qu'à l'évidence elle ne semble pas à la hauteur de cette mission. On ne peut pas considérer que l'extrémisme du verbe et le manichéisme délétère de la pensée constituent une force dans le rôle qui lui a été attribué.
Je n'ai pas envie de supposer que d'une certaine manière, alors que tant d'autres auraient été plus adaptés à cette responsabilité, on l'a abandonnée en rase campagne parlementaire. On est assuré certes, et Jean-Luc Mélenchon le premier, que MP ne fera d'ombre à personne. Malgré son énergie indiscutable et le soutien que LFI et, avec quelques exceptions, la Nupes lui ont apporté, je crains qu'à l'avenir se coagulent la partialité partisane et sa maladresse personnelle.
Pourquoi ai-je titré que tous devaient avoir honte ?
Était-il fatal que des personnalités reconnues de LFI, par exemple Alexis Corbière qui a été professeur d'histoire pourtant, Manuel Bompard et Clémence Guetté, connaissant la vérité historique, se placent mécaniquement derrière MP et n'aient pas l'objectivité nécessaire pour dénier ce que leur présidente de groupe avait osé affirmer ? Est-il normal qu'une Clémentine Autain que j'ai appréciée en dehors du contexte politique se soit tue et n'ait pas rectifié ? Faut-il que la solidarité aille jusqu'à assumer l'inacceptable ?
Était-il inévitable qu'Olivier Faure, à nouveau - comme pour le "la police tue" de Jean-Luc Mélenchon - murmure une si faible contradiction ? Il a seulement regretté que les mots de MP aient été prononcés ce jour-là... tout en pourfendant vigoureusement la Macronie !
Si on continue sur ce registre dégradant d'une sorte de guerre civile instillant son poison sectaire et approximatif dans l'espace démocratique, l'urbanité républicaine, qui n'interdisait pas l'affrontement vigoureux sur le fond mais concentrait l'attention sur lui, ne sera plus qu'une nostalgie.
Je sais bien que cette lâcheté collective qui conduit chacun dans son camp à valider le pire, résulte de l'étau dans lequel un Olivier Faure par exemple s'est placé lui-même : soutenir l'insoutenable pour ménager son futur politique.
Je devine qu'on va m'opposer que les choses étant ce qu'elles sont, il faut arrêter de rêver et être réaliste. Pourtant, je déteste profondément cette posture qui consiste, sans réfléchir, à dénoncer par principe ou à applaudir par réflexe.
LFI, cela signifierait-il "la France inconditionnelle" pour Eric Coquerel comme pour MP ?
En tout cas, cette dernière ne devrait pas être la seule à être stigmatisée.
Les autres, des complices par soutien malvenu !
@ revnonausujai
"Non, le sujet de la discussion c'est l'attitude polonaise lors du dépeçage de la Tchécoslovaquie. Le traité germano-russe n'était pas une alliance, mais un pacte de non-agression, la preuve en est que les Soviétiques ne sont entrés en guerre ni contre la France ni contre la Grande-Bretagne ; il n'était pas secret, même s'il comportait des clauses secrètes, ce qui n'avait rien de particulièrement exceptionnel à l'époque"
Si on reprend le point de départ de la discussion, c'est bien l'Allemagne nazie et l'URSS. La Pologne n'arrive dans cette histoire que par votre volonté de trouver des similitudes.
Le traité germano-soviétique est officiellement traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union soviétique. L'existence de clauses secrètes n'est effectivement pas exceptionnelle.
Ce qui est exceptionnel, c'est que ces clauses comportent la détermination d'un partage de plusieurs pays d'Europe en délimitant des sphères d'influence. De fait, ça ne rentre pas dans le cadre d'un accord de non-agression, sauf si non-agression signifie invasion, occupation et annexion. Ces clauses comportent aussi la détermination de la collaboration entre polices politiques pour l'arrestation d'ennemis politiques. Cela non plus, ce n'est un simple accord de passivité.
Et cela fait que c'est sans rapport avec la foultitude de traités et d'accords que différents pays ont signés ou tenté de signer pendant l'entre-deux-guerres.
Et ce n'est pas un simple accord sans effet, cet accord s'est traduit par des invasions, annexions, massacres et déportations, tant côté nazi que soviétique.
"Exact, mea maxima culpa, j'ai écrit Silésie alors que je pensais Poméranie ; ça ne change rien au fait que comme vous, employer "Gdansk" pour parler de "Dantzig" en 39, est une erreur. "
Si vous voulez. Lorsqu'on désigne un lieu dans un contexte historique, normalement il est accepté d'employer son nom à ce moment historique ; son nom francisé ; son nom actuel.
Très différent de votre emploi de Teschen qui ne rentre pas dans cette grille. Mais ce n'est guère important. Je ne suis pas gêné par la révélation d'un tropisme pro-slave.
"Dire qu'un quotidien français de 1945 pourrait écrire que l'Alsace est allemande de cœur et de sang et prétendre en même temps que ce serait sans malveillance mais par médiocrité, il faut quand même oser !"
Si ce quotidien peut l'écrire pour une autre région qui est dans une situation très comparable, il pourrait l'écrire pour l'Alsace-Moselle.
"L'Allemagne et l'URSS se sont entendus en 39 pour des raisons conjoncturelles, comme les Occidentaux et l'URSS se sont entendus un peu plus tard pour des raisons conjoncturelles ; dans un cas comme dans l'autre, l'entente n'avait rien d'une évidence et n'a rien eu de pérenne, une fois la conjoncture qui l'avait motivée, dépassée"
Deux pays totalitaires se sont entendus pour annexer des territoires, exterminer et déporter des populations, avec une collaboration de leurs polices politiques. Ce n'est pas simplement conjoncturel. Et c'est une évidence, puisque les autres pays européens n'ont pas, comme l'URSS et l'Allemagne, procédé à des politiques massives d'extermination et déportations.
"Immigration, politique et guerre hybride ; non, l'immigration n'est pas une simple affaire de politique mais une menace civilisationnelle ; à quand la guerre hybride contre les ONG qui veulent nous détruire ?"
Je pense que ce sont des phénomènes différents, bien que tous deux prodigieusement dangereux.
Les ONG ne sont pas dans une logique de guerre entre pays mais l'action d'idéologues post-nationaux. C'est différent sur le principe, mais cette distinction est secondaire.
"Vous cherchez à faire passer le syllogisme Hitler=Staline, Staline=Poutine, Poutine=vilain méchant responsable de tous nos maux depuis 90 ans. Aussi hostile que soit Poutine, ce n'est pas le cas."
Un ennemi n'a pas besoin d'être responsable de tous nos maux pour en être un.
Rédigé par : Marcel P | 29 juillet 2022 à 09:57
@ Marcel P
"Alors que l'issue guerrière devenait évidente, il est tout aussi évident que les pays concernés au premier titre par l'invasion imminente soient méfiants vis-à-vis d'alliés qui les traitent de « soi-disant alliés » (Weygand, alors vice-président du Conseil supérieur de la guerre en 1932) et proposent une convention militaire n'étant qu'un chèque sans provision."
Pas que Weygand, Gamelin, généralissime de l'immédiat avant-guerre, était tout aussi dubitatif sur l'alliance polonaise ; en fait en 38, c'est tant le gouvernement que l'EM qui doutaient, avec raison, de l'attitude polonaise à propos de la Tchécoslovaquie
"Que cherchez-vous à démontrer ? Que les pays européens n'ont pas trouvé d'entente viable pour s'opposer à l'Allemagne nazie et à l'URSS ? Ce n'est pas un scoop."
Faux parallèle ! La France ne cherchait pas à s'opposer militairement à l'URSS, elle a même tenté de conclure un traité d'assistance mutuelle avec elle ! L'objectif français était, en cas d'hostilités avec l'Allemagne, de voir ouvrir un second front à l'Est, que ce soit grâce à la Pologne ou à l'URSS.
"Cela ne change pas le sujet de la discussion : le caractère unique de l'alliance secrète entre Allemagne nazie et URSS."
Non, le sujet de la discussion c'est l'attitude polonaise lors du dépeçage de la Tchécoslovaquie. Le traité germano-russe n'était pas une alliance, mais un pacte de non-agression, la preuve en est que les Soviétiques ne sont entrés en guerre ni contre la France ni contre la Grande-Bretagne ; il n'était pas secret, même s'il comportait des clauses secrètes, ce qui n'avait rien de particulièrement exceptionnel à l'époque
"Si on veut donner des cours de géographie, il faut commencer par prendre une carte."
Exact, mea maxima culpa, j'ai écrit Silésie alors que je pensais Poméranie ; ça ne change rien au fait que comme vous, employer "Gdansk" pour parler de "Dantzig" en 39, est une erreur.
"Je n'insinue rien, je vous propose à la lecture un article qui révèle que le Monde n'était alors pas même fichu d'écrire correctement le nom d'une agglomération de 600 000 habitants. Je me répète : il pourrait aussi écrire Straßburg et dire que l'Alsace est une des provinces les plus allemandes parmi les provinces allemandes, où tout est rebaptisé par la marée française."
Vous n'insinuez rien ? Ah ben dis donc là, une fois !
Dire qu'un quotidien français de 1945 pourrait écrire que l'Alsace est allemande de cœur et de sang et prétendre en même temps que ce serait sans malveillance mais par médiocrité, il faut quand même oser !
"Oui, l'URSS et l'Allemagne nazie avaient tout pour s'entendre. Notamment une Gestapo et un NKVD - même si ça vous gêne qu'on réduise l'Allemagne nazie au nazisme, et sans doute l'URSS aux soviets."
L'Allemagne et l'URSS se sont entendus en 39 pour des raisons conjoncturelles, comme les Occidentaux et l'URSS se sont entendus un peu plus tard pour des raisons conjoncturelles ; dans un cas comme dans l'autre, l'entente n'avait rien d'une évidence et n'a rien eu de pérenne, une fois la conjoncture qui l'avait motivée, dépassée.
Immigration, politique et guerre hybride ; non, l'immigration n'est pas une simple affaire de politique mais une menace civilisationnelle ; à quand la guerre hybride contre les ONG qui veulent nous détruire ?
Vous cherchez à faire passer le syllogisme Hitler=Staline, Staline=Poutine, Poutine=vilain méchant responsable de tous nos maux depuis 90 ans. Aussi hostile que soit Poutine, ce n'est pas le cas.
Rédigé par : revnonausujai | 28 juillet 2022 à 16:19
@ revnonausujai
« Ni la RHA, ni moi ne parlons de la Gestapo (un p'tit coup de réduction ad hitlerum ne fait pas de mal quand on n'a pas de vrais arguments) »
Ah, d'accord, on parle d'alliance avec l'Allemagne nazie mais il faudrait éviter la reductio ad hitlerum, c'est-à-dire éviter d'associer l'Allemagne nazie... au nazisme.
Vous ne parlez pas de la Gestapo mais moi je vous en parle, parce que le sujet, c'est l'alliance de fait entre l'URSS et l'Allemagne nazie. Cette alliance a impliqué la collaboration active de la Gestapo avec le NKVD pour éliminer la résistance polonaise. Cela ne s'invente pas.
27 septembre 1939 à Brest, en Biélorussie actuelle. Fin de novembre 1939, probablement à Przemyśl ou à Lwów. Zakopane, à partir du 20 février 1940. Mars 1940 à Cracovie. Quatre conférences Gestapo-NKVD pour organiser notamment l'extermination de la Résistance polonaise.
Tout comme ne s'invente pas la similitude entre massacre de Palmiry, par les nazis, et massacre de Katyń, par les Soviétiques.
« Il ne s'agissait en rien, de la part des Polonais, d'une critique entre amis, mais d'une remise en cause du système d'alliances est-européennes bâties par la France. »
Alors que l'issue guerrière devenait évidente, il est tout aussi évident que les pays concernés au premier titre par l'invasion imminente soient méfiants vis-à-vis d'alliés qui les traitent de « soi-disant alliés » (Weygand, alors vice-président du Conseil supérieur de la guerre en 1932) et proposent une convention militaire n'étant qu'un chèque sans provision.
Que cherchez-vous à démontrer ? Que les pays européens n'ont pas trouvé d'entente viable pour s'opposer à l'Allemagne nazie et à l'URSS ? Ce n'est pas un scoop.
Cela ne change pas le sujet de la discussion : le caractère unique de l'alliance secrète entre Allemagne nazie et URSS.
« Rien à voir avec la choucroute ; en 1939, Gdansk s'appelait Dantzig et n'était pas polonais. C'était une "ville libre", peuplée d'Allemands, d'ailleurs gérée par une assemblée nazie qui réclamait à cor et à cri son rattachement au Reich. Comme quoi, l'autodétermination et la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ! Ce que voulaient les Allemands, c'est la continuité territoriale entre la Silésie et Dantzig ! »
Si on veut donner des cours de géographie, il faut commencer par prendre une carte.
La Silésie se trouve au sud-ouest de la Pologne. Le corridor de Dantzig, c'est au nord de la Pologne. Ces deux régions ne se touchent pas, il y a au moins 200 kilomètres qui les séparent.
Ce que revendiquait l'Allemagne nazie, c'était la reprise de la Prusse occidentale faisant la continuité territoriale entre la Poméranie et la Prusse orientale. Absolument rien à voir avec la Silésie. C'est à peu près aussi à propos que si vous parliez d'Eupen et Malmédy pour commenter l'annexion de l'Alsace-Moselle.
« Vous vous moquez du monde ? Le Monde de 2022 n'a guère de rapport avec celui de Beuve-Méry que son titre. En tout état de cause, insinuer qu'un quotidien paraissant en décembre 45 fasse du pangermanisme insidieux relève de la mauvaise foi la plus évidente.»
Je n'insinue rien, je vous propose à la lecture un article qui révèle que le Monde n'était alors pas même fichu d'écrire correctement le nom d'une agglomération de 600 000 habitants. Je me répète : il pourrait aussi écrire Straßburg et dire que l'Alsace est une des provinces les plus allemandes parmi les provinces allemandes, où tout est rebaptisé par la marée française.
Je ne l'accuse pas de pangermanisme mais de médiocrité. Il me semble que c'est pourtant clair, je ne vois pas ce qui vous fait penser le contraire.
« Tout pour s'entendre ? C'est sûrement pour ça que France et URSS signaient en 1935 un accord d'assistance mutuelle ! Accord jamais mis en application du fait des réticences de l'EM français, ce qui a conduit Staline à, littéralement, changer son fusil d'épaule. »
Toujours votre même argument, bien connu car par ailleurs devenu un classique de la propagande russe actuelle, évoquant les multiples accords bilatéraux pendant l'entre-deux-guerres.
Aucun rapport avec des dispositions secrètes de partage territorial de pays tiers, aucun rapport avec des accords de collaboration entre polices politiques.
Oui, l'URSS et l'Allemagne nazie avaient tout pour s'entendre. Notamment une Gestapo et un NKVD - même si ça vous gêne qu'on réduise l'Allemagne nazie au nazisme, et sans doute l'URSS aux soviets.
« Rien à voir, l'invasion migratoire doit être combattue en tant que telle, et il s'agit de colmater les grosses brèches avant de se focaliser sur les petites. Guerre hybride ? dans ce cas, il convient de mettre en œuvre des moyens offensifs similaires, en sommes-nous capables ? »
Vous avez des pays européens qui sont des passoires parce qu'ils savent que les clandestins ne font que passer chez eux et n'ont pas l'intention de s'arrêter. Leur choix est rationnel, ils laissent passer plutôt que de voir les clandestins stagner chez eux.
Vous avez des pays européens qui sont submergés parce qu'ils sont incapables de rejeter les indésirables et qu'ils leur font un pont d'or.
Ce sont des problèmes politiques, ce n'est pas l'action hostile d'un pays en guerre froide. Différent donc de la guerre hybride menée par les Russes contre l'Europe.
Rédigé par : Marcel P | 28 juillet 2022 à 11:04
@ Marcel P
"Allons au ralenti : donc maintenant vous affirmez qu'il y aurait eu des rencontres secrètes entre Pologne et Allemagne nazie en 1938 qui auraient débouché sur des accords secrets de partages territoriaux et de travail concerté avec la Gestapo (parce que c'est cela le sujet concernant l'URSS) ? Et vous affirmez que la Revue Historique des Armées affirmerait cela dans « des numéros de 1983 » ?
Vous êtes sûr qu'on trouve de telles suggestions dans la Revue Historique des Armées dans « des numéros de 1983 » ?
Ou bien c'est un truc qui sonne bien selon vous ?"
Ni la RHA, ni moi ne parlons de la Gestapo (un p'tit coup de réduction ad hitlerum ne fait pas de mal quand on n'a pas de vrais arguments), ni la RHA ni moi affirmons qu'Allemands et Polonais ont signé un deal en bonne et due forme, mais la RHA et moi avons vu que la "neutralité" de la Pologne dans la crise tchèque tombait à point pour Adolf et coïncidait avec la prise de possession de Teschen par la Pologne. Vous avez dit vous-même d'une part qu'il revendiquait la totalité des Sudètes, de l'autre qu'il tenait les Polonais pour rien ; maintenant vous suggérez qu'il y a renoncé gratis pro deo pour faire plaisir aux Italo-Franco-Britanniques. Marcel in wonderland !
"Vous nous dites aussi l'air étonné qu'en 1938, il était possible d'être critique envers la France. Citons donc Edvard Beneš : « Ma grande faute devant l'Histoire sera d'avoir été fidèle à la France »."
Hors sujet ! Aucun étonnement de ma part, il est pleinement documenté qu'en 38, le colonel Beck visait un rapprochement avec l'Allemagne, que sa politique était hostile à la France et qu'il était francophobe, contrairement au tchèque Beneš ; il ne s'agissait en rien, de la part des Polonais, d'une critique entre amis, mais d'une remise en cause du système d'alliances est-européennes bâties par la France.
"Et, de fait, peu après, Ribbentrop, le même que dans l'acte Molotov-Ribbentrop, convoquait l'ambassadeur de Pologne pour lui expliquer les prétentions de l'Allemagne sur Gdansk."
Rien à voir avec la choucroute ; en 1939, Gdansk s'appelait Dantzig et n'était pas polonais. C'était une "ville libre", peuplée d'Allemands, d'ailleurs gérée par une assemblée nazie qui réclamait à cor et à cri son rattachement au Reich. Comme quoi, l'autodétermination et la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ! Ce que voulaient les Allemands, c'est la continuité territoriale entre la Silésie et Dantzig !
« Teschen ? Polonais et Tchèques n'utilisaient certes pas le nom allemand, le journal "Le Monde", en 1945, si, car c'est l'appellation qui parlait au public français.
Mais vous allez sûrement prétendre que ce journal faisait du pangermanisme masqué en 1945 ! »
Le Monde est une référence de daube en 2022. Peut-être l'était-il déjà en 1945."
Vous vous moquez du monde ? Le Monde de 2022 n'a guère de rapport avec celui de Beuve-Méry que son titre. En tout état de cause, insinuer qu'un quotidien paraissant en décembre 45 fasse du pangermanisme insidieux relève de la mauvaise foi la plus évidente.
"Amies ou pas, elles avaient tout pour s'entendre : même rapport à leurs citoyens, mêmes rapports aux pays étranger. Et c'est cela l'origine de notre discussion."
Tout pour s'entendre ? C'est sûrement pour ça que France et URSS signaient en 1935 un accord d'assistance mutuelle ! Accord jamais mis en application du fait des réticences de l'EM français, ce qui a conduit Staline à, littéralement, changer son fusil d'épaule.
"Vous parlez de mouvements de populations délibérés et organisés. Avec les Russes et l'Etat fantoche biélorusse, nous y sommes. Les soldats biélorusses qui essayent d'éblouir ou tirer sur les gardes-frontières polonais ou lituaniens, c'est autre chose que voter le regroupement familial."
Euh, non parce que les conséquences sur la France du regroupement familial sont autrement dommageables que des escarmouches à la frontière polono-biélorusse.
De plus, vous déplacez la cage à roulettes (copyright Marchenoir); je parle de l'invasion actuelle de centaines de milliers de clandestins, invasion sans aucun rapport avec un quelconque rapprochement familial.
"Qu'un mal existe ne signifie pas devoir être aveugle sur une guerre hybride où le clandestin est transformé en arme."
Rien à voir, l'invasion migratoire doit être combattue en tant que telle, et il s'agit de colmater les grosses brèches avant de se focaliser sur les petites. Guerre hybride ? dans ce cas, il convient de mettre en œuvre des moyens offensifs similaires, en sommes-nous capables ?
Rédigé par : revnonausujai | 27 juillet 2022 à 09:34
@ revnonausujai
« Encore une fois, ce n'est pas parce qu'Adolf a rencontré Français, Britanniques et Italiens à Munich que ça l'empêchait d'assurer discrètement ses arrières avec la Pologne dont, faut-il le rappeler, la politique n'était pas spécialement pro-française en 1938.
Vous croyez peut-être que des rencontres secrètes entre émissaires officieux font l'objet d'un PV et qu'il suffit de fouiller les archives pour savoir ? grand bien vous fasse !
La RHA fait autorité et, en 1983, ses auteurs avaient été témoins directs des événements ou bien avaient un contact direct avec des acteurs de ceux-ci ; ça vaut largement la réécriture actuelle de l'histoire à la sauce repentance, wokisme et tutti quanti. »
Allons au ralenti : donc maintenant vous affirmez qu'il y aurait eu des rencontres secrètes entre Pologne et Allemagne nazie en 1938 qui auraient débouché sur des accords secrets de partages territoriaux et de travail concerté avec la Gestapo (parce que c'est cela le sujet concernant l'URSS) ? Et vous affirmez que la Revue Historique des Armées affirmerait cela dans « des numéros de 1983 » ?
Vous êtes sûr qu'on trouve de telles suggestions dans la Revue Historique des Armées dans « des numéros de 1983 » ?
Ou bien c'est un truc qui sonne bien selon vous ?
Vous nous dites aussi l'air étonné qu'en 1938, il était possible d'être critique envers la France. Citons donc Edvard Beneš : « Ma grande faute devant l'Histoire sera d'avoir été fidèle à la France ».
L'observateur un tant soit peu rationnel remarquera que la Pologne a sans doute eu tort de régler ce conflit historique avec la Tchécoslovaquie à l'occasion de Munich, parce que les arguments de l'invasion allemande du jour étaient ceux de l'invasion allemande de demain, à son détriment. Et, de fait, peu après, Ribbentrop, le même que dans l'acte Molotov-Ribbentrop, convoquait l'ambassadeur de Pologne pour lui expliquer les prétentions de l'Allemagne sur Gdansk.
« Teschen ? Polonais et Tchèques n'utilisaient certes pas le nom allemand, le journal "Le Monde", en 1945, si, car c'est l'appellation qui parlait au public français.
Mais vous allez sûrement prétendre que ce journal faisait du pangermanisme masqué en 1945 ! »
Ah d'accord. Et sans doute parlez-vous encore de Breslau, Kolmar ou Straßburg ?
Le Monde est une référence de daube en 2022. Peut-être l'était-il déjà en 1945.
Exemple amusant, de 1947, où l'auteur n'est pas même fichu d'écrire correctement Wrocław et où il explique que c'est une ville d'une des « provinces les plus allemandes parmi les provinces allemandes » où tout est « rebaptisé par la marée polonaise »
https://www.lemonde.fr/archives/article/1947/06/02/iii-une-entreprise-gigantesque-la-polonisation-des-territoires-recouvres_1893349_1819218.html
Il pourrait aussi écrire Straßburg et dire que l'Alsace est une des provinces les plus allemandes parmi les provinces allemandes, où tout est rebaptisé par la marée française. Détail amusant, on peut toujours observer, parmi les sculptures figurant bien en évidence sur le Palais du Rhin, alors Palais impérial du Reich à sa construction, le blason de la ville de Wrocław.
En restant dans l'anecdote, on remarquera que ce blason (Écartelé, au I de gueules à un lion d'argent contourné à double queue passée en sautoir couronné d'or, au II d'or à une aigle éployée de sable liée d'un croissant d'argent surmonté d'une croix du même, au III d'or à la lettre capitale W de sable, au IV, de gueules à un buste de saint Jean d'argent nimbé d'or et issant d'une couronne renversée du même. Sur le tout en forme de besant d'argent à la tête de Saint Jean-Baptiste chevelée de sable, les parties de chair, d'argent) comporte un W comme Wrocław et non un B.
Toujours sur ce même blason, on retrouve l'aigle de la Basse-Silésie. Son origine est Henri II le Pieux, prince polonais de la dynastie Piast, duc de Silésie, duc de Grande-Pologne et princeps de Pologne à Cracovie en 1238, ancêtre de Louis XII, roi de France.
Voilà pour le Monde et sa fine compréhension historique. J'ai tendance à penser que Le Monde n'a pu être un journal de référence qu'avant Internet, avant que tout le monde puisse voir ce journal pour ce qu'il est véritablement, c'est-à-dire un espace de torchon mou, qui n'a jamais soutenu que ce qui était dans l'air du temps.
« Le fait que l'Allemagne et l'URSS soient des régimes totalitaires n'est pas un argument pour dire qu'elles étaient amies, bien au contraire. La rivalité était profonde et existentielle et ne pouvait se conclure que par la guerre. »
Amies ou pas, elles avaient tout pour s'entendre : même rapport à leurs citoyens, mêmes rapports aux pays étranger. Et c'est cela l'origine de notre discussion.
« Au total, une quinzaine de milliers de clandestins ont tenté de passer la frontière polono-biélorusse ; comparez avec les flux qui passent quasi journellement en Italie, Espagne ou Grèce dans l'indifférence générale. »
Vous parlez de mouvements de populations délibérés et organisés. Avec les Russes et l'Etat fantoche biélorusse, nous y sommes. Les soldats biélorusses qui essayent d'éblouir ou tirer sur les gardes-frontières polonais ou lituaniens, c'est autre chose que voter le regroupement familial.
Qu'un mal existe ne signifie pas devoir être aveugle sur une guerre hybride où le clandestin est transformé en arme.
« C'est certes une manœuvre très inamicale, mais pas pour la raison que vous invoquez. Votre insistance à vouloir faire porter sur la Russie (qui a bien d'autres sujets de discorde à son actif !) la responsabilité de la crise migratoire est totalement dérisoire. Si on vous écoutait, avant août 2021, zéro migrant, zéro clandestin, tout baigne dans le meilleur des mondes. »
Je n'ai jamais écrit cela et vous le savez très bien. Je m'en tiens à ce que je viens d'écrire dans le commentaire précédent.
Rédigé par : Marcel P | 26 juillet 2022 à 22:43
@ Marcel P
Encore une fois, ce n'est pas parce qu'Adolf a rencontré Français, Britanniques et Italiens à Munich que ça l'empêchait d'assurer discrètement ses arrières avec la Pologne dont, faut-il le rappeler, la politique n'était pas spécialement pro-française en 1938.
Vous croyez peut-être que des rencontres secrètes entre émissaires officieux font l'objet d'un PV et qu'il suffit de fouiller les archives pour savoir ? grand bien vous fasse !
La RHA fait autorité et, en 1983, ses auteurs avaient été témoins directs des événements ou bien avaient un contact direct avec des acteurs de ceux-ci ; ça vaut largement la réécriture actuelle de l'histoire à la sauce repentance, wokisme et tutti quanti.
Teschen ? Polonais et Tchéques n'utilisaient certes pas le nom allemand, le journal "Le Monde", en 1945, si, car c'est l'appellation qui parlait au public français.
https://fr.shopping.rakuten.com/offer/buy/6198566272/monde-le-n-311-du-16-12-1945-la-question-de-teschen-les-elections-en-andorre-la-reunion-de-moscou-n-est-pas-une-conference-de-paix-mais-une-entreprise-d-exploration-declare-m-byrnes-m-be.html
Mais vous allez sûrement prétendre que ce journal faisait du pangermanisme masqué en 1945 !
Le fait que l'Allemagne et l'URSS soient des régimes totalitaires n'est pas un argument pour dire qu'elles étaient amies, bien au contraire. La rivalité était profonde et existentielle et ne pouvait se conclure que par la guerre. Que les protagonistes aient cherché à gagner du temps pour se préparer n'y change rien.
Au passage, l'URSS et la Chine se sont f*utues sur la tronche, la même Chine et le Vietnam aussi, alors que ces pays avaient la même idéologie et s'étaient ligués contre les Américains ; comme quoi, l'idéologie, c'est charmant, mais ça ne tient pas devant les réalités.
« Que la Russie soit derrière l'incident de migrants "biélorusses" est plus que probable »
"Ce n'est pas un incident, c'est une politique de masse. Pendant des mois, des avions sont allés à vide en Afrique récupérer de la matière première à envoyer à nos frontières."
"Politique de masse" ? Essayez d'être sérieux !
Au total, une quinzaine de milliers de clandestins ont tenté de passer la frontière polono-biélorusse ; comparez avec les flux qui passent quasi journellement en Italie, Espagne ou Grèce dans l'indifférence générale.
Je pense que Poutine se moque des clandestins comme de sa première paire de chaussettes (russes) et qu'il ne comptait pas submerger, par Loutchenko interposé, l'Europe avec eux, mais s'en servir comme un outil.
Je vois plutôt ça comme un message (" j'ai un fort pouvoir de nuisance et je n'hésiterai pas à l'utiliser") accessoirement, d'une pierre trois coups, ça pesait sur les Polonais et ça enfonçait un coin au sein de l'UE entre pays de l'Ouest laxistes et pays de l'Est déterminés à lutter contre l'immigration africaine et musulmane.
C'est certes une manœuvre très inamicale, mais pas pour la raison que vous invoquez. Votre insistance à vouloir faire porter sur la Russie (qui a bien d'autres sujets de discorde à son actif !) la responsabilité de la crise migratoire est totalement dérisoire. Si on vous écoutait, avant août 2021, zéro migrant, zéro clandestin, tout baigne dans le meilleur des mondes.
Rédigé par : revnonausujai | 26 juillet 2022 à 09:19
@ revnonausujai
« Que la Pologne n'ait pas été à Munich ne veut pas dire qu'elle n'ait pas eu des discussions bilatérales avec l'Allemagne et qu'un arrangement discret n'ait pas été conclu ; après tout, Hitler et les Polonais avaient bien, quelles que soient les arrière-pensées, signé un pacte de non-agression en 1934. »
Je pensais que nous discutions sérieusement. Je vois à présent que vous vous moquez du monde. On parle de faits historiques, pas d'inventions au fil de l'eau. Si vous avez le moindre élément à l'appui de votre suggestion - complètement absurde dans le contexte historique, en plus - merci de le communiquer sans délai, l'Histoire vous attend pour avancer.
Sauf dans l'esprit d'enfants, les secrets ne le restent jamais longtemps. Tout se sait tôt ou tard, parce que trop de personnes ont des intérêts fluctuants, parce que les archives passent d'un pouvoir à un autre, etc.
« Quant à l'alliance franco-anglo-polonaise, pftt !
Les Brits s'opposaient sérieusement à la politique polonaise et les Français de 1938 doutaient sérieusement du camp dans lequel la Pologne allait se ranger en cas de conflit »
Les Français de 1938 pensaient que les Polonais allaient s'allier à l'Allemagne ? Amusant. Du coup, pour être convaincu, il faut donc lire une revue de 1983 ? Tiens, je vais jouer à votre jeu : la preuve du propos contraire réside dans l'ouvrage de plus de 400 pages « Histoire de l'armée polonaise en France, l'Alliance blessée » de Jacques Wiacek. Vous êtes convaincu du coup ? (Et avec tout ça, on ne s'est même pas rapproché un seul instant du point de départ.)
« J'ai utilisé le nom Teschen car c'est celui de l'époque, comme tout le monde parle de Dantzig et pas Gdansk pour parler de la crise du même nom. »
Quel nom « d'époque » ? Vous affirmez que les Polonais et les Tchécoslovaques désignaient leurs villes par des noms allemands ? Ridicule.
Tout ce que dit l'emploi du nom Teschen, c'est la revendication allemande sur ce territoire, qui allait faire parti du gâteau négocié avec l'URSS.
« Non, en 1938, GB et Pologne n'étaient pas alliées, ce n'est qu'en 1939, après avoir constaté la violation des accords de Munich par l'Allemagne que les Brits s'engagent dans ce sens ; en revanche, en 1938, Adolf voulait encore éviter d'avoir à s'engager sur deux fronts en cas de guerre pour la Tchécoslovaquie, d'où les concessions qu'il accorde aux Polonais sous couvert de l'accord. »
D'une part, vos propos sont mensongers. Adolf Hitler négocie avec les seules parties présentes à Munich. Il ne fait de concessions qu'à ces personnes, pas à des personnes qu'il décrit explicitement comme des sous-humains à exterminer par ailleurs.
D'autre part, cette histoire de chronologie d'alliance entre Pologne et Royaume-Uni n'est d'aucun intérêt. La France, alliée du Royaume-Uni, était alliée de la Pologne. L'entre-deux-guerres était une période de confusion maximale entre différents pays ayant tous des intérêts contradictoires. Le Royaume-Uni prônait l'apaisement. Super. Qu'est-ce que ça change au fait qu'un seul pays, l'URSS, s'est allié avec l'Allemagne nazie pour un partage secret de l'Europe, en prévoyant la collaboration de la Gestapo et du NKVD ?
« La Pologne n'était pas invitée dans cette histoire. Hitler ne parlait pas aux Polonais, peuple qui se trouve immédiatement après les juifs dans son programme d'extermination raciale."
Ben si, il a même signé avec eux un pacte de non-agression (qu'il n'a pas respecté, mais c'est une autre histoire).
Comme je l'ai écrit précédemment, parce que je me doutais que vous ne résisteriez pas à cet argument farfelu, qui est très souvent mis en avant par la propagande politique de la Russie actuelle (qui décidément ne nie pas sa filiation avec l'URSS) : la quasi-totalité des pays majeurs ont signé, pendant l'entre-deux-guerres, divers traités de non-agression ; mais seuls l'URSS et l'Allemagne nazie ont ajouté à ce traité des dispositions secrètes prévoyant l'invasion d'autres pays, la collaboration de leur police politique pour l'extermination des élites nationales, etc.
(Oui, parce qu'en français dans le texte, un pacte de non-agression, ça ne signifie pas invasion concertée de plusieurs pays tiers.)
Le fait que l'Allemagne ait accepté en 1934, après son arrivée au pouvoir, de signer un tel pacte, dans la continuité du Pacte Briand-Kellogg de 1928, ne change pas le fait qu'Hitler n'a pas négocié avec des Slaves à Munich.
« Ah bon ? deux mensonges en deux lignes ! Dire que l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne étaient amies est une ineptie ; tout les opposait, simplement, comme deux truands qui s'entendent pour voler avant de se battre pour le partage du butin, elles se sont entendues pour dépecer la Pologne avant de passer aux choses sérieuses. »
Si on observe leur mode de gouvernement et organisation de la vie civique, tout les rapproche. Ça s'appelle le totalitarisme, avec la même référence d'ailleurs au socialisme. Ce n'est pas un scoop que les petits enfants allemands de l'Est sont passés de la Hitlerjugend à l'équivalent pro-soviétique en retrouvant les mêmes grands principes.
« Que la Russie soit derrière l'incident de migrants "biélorusses" est plus que probable »
Ce n'est pas un incident, c'est une politique de masse. Pendant des mois, des avions sont allés à vide en Afrique récupérer de la matière première à envoyer à nos frontières.
« L'occasion était trop belle pour eux ; pour autant, quand l'incendie dévore le château, on ne s'occupe pas en priorité des écuries (Ray Ventura), ce que vous faites en ciblant les Russes comme principaux responsables de la submersion migratoire en omettant soigneusement de parler des vrais coupables. »
Vrais coupables ? Il y aurait donc des faux coupables ?
Dans le cas russe, on a un coupable évident : il le dit et le revendique. Ce n'est pas un faux coupable.
Pour le reste, ce n'est pas comme si nous avions des gouvernants qui délibérément se disent que ce serait tellement chouette que la France soit à l'image de l'Afrique. Il s'en cognent en partie parce qu'ils vivent dans un monde protégé. Ils ne font rien parce que ça s'oppose à d'autres problèmes qu'ils considèrent prioritaires. Coupables d'avoir tort, sans nul doute. Mais pas coupable d'affréter, comme Poutine, des avions délibérément pour saboter la France.
Rédigé par : Marcel P | 25 juillet 2022 à 10:47
@ Marcel P
"dans le cadre des accords..." laisserait supposer que le sujet a participé à ces accords. La Pologne n'est pas signataire des accords de Munich, auxquels elle n'a pas participé. La phrase citée est maladroite, parce que c'est une petite note dans un article de monographie sur Cieszyn https://fr.wikipedia.org/wiki/Cieszyn C'est amusant, au passage, que vous citiez l'exemple de Cieszyn en lui donnant son nom germanique Teschen."
Que la Pologne n'ait pas été à Munich ne veut pas dire qu'elle n'ait pas eu des discussions bilatérales avec l'Allemagne et qu'un arrangement discret n'ait pas été conclu ; après tout, Hitler et les Polonais avaient bien, quelles que soient les arrière-pensées, signé un pacte de non-agression en 1934.
Quant à l'alliance franco-anglo-polonaise, pftt !
Les Brits s'opposaient sérieusement à la politique polonaise et les Français de 1938 doutaient sérieusement du camp dans lequel la Pologne allait se ranger en cas de conflit (cf la Revue Historique des Armées, qui traite dans des numéros de 1983 de la situation politique et militaire en Europe dans l'immédiate avant-guerre).
J'ai utilisé le nom Teschen car c'est celui de l'époque, comme tout le monde parle de Dantzig et pas Gdansk pour parler de la crise du même nom.
"La Pologne agit donc en complicité avec ses alliés la France et le Royaume-Uni, qui ont cru contenir l'Allemagne nazie de la sorte. Il serait complètement débile de penser que ce partage se fasse entre Pologne et Allemagne, alors que toute cette zone géographique fait déjà partie du territoire que l'Allemagne revendique pour elle, et qui se sera immédiatement annexé dès 1939."
Non, en 1938, GB et Pologne n'étaient pas alliées, ce n'est qu'en 1939, après avoir constaté la violation des accords de Munich par l'Allemagne que les Brits s'engagent dans ce sens ; en revanche, en 1938, Adolf voulait encore éviter d'avoir à s'engager sur deux fronts en cas de guerre pour la Tchécoslovaquie, d'où les concessions qu'il accorde aux Polonais sous couvert de l'accord.
"La Pologne n'était pas invitée dans cette histoire. Hitler ne parlait pas aux Polonais, peuple qui se trouve immédiatement après les juifs dans son programme d'extermination raciale."
Ben si, il a même signé avec eux un pacte de non-agression (qu'il n'a pas respecté, mais c'est une autre histoire).
"La responsabilité de l'Allemagne est évidente. Par contre, ce qui est intéressant, c'est que vous contestiez le rôle de son amie des pires moments, la Russie."
Ah bon ? deux mensonges en deux lignes ! Dire que l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne étaient amies est une ineptie ; tout les opposait, simplement, comme deux truands qui s'entendent pour voler avant de se battre pour le partage du butin, elles se sont entendues pour dépecer la Pologne avant de passer aux choses sérieuses.
Que la Russie soit derrière l'incident de migrants "biélorusses" est plus que probable, l'occasion était trop belle pour eux ; pour autant, quand l'incendie dévore le château, on ne s'occupe pas en priorité des écuries (Ray Ventura), ce que vous faites en ciblant les Russes comme principaux responsables de la submersion migratoire en omettant soigneusement de parler des vrais coupables.
"Vous affirmiez que les chars français étaient dépassés sur tels et tels points. Ce n'est tout simplement pas le cas."
Le S35 était un engin destiné aux missions de reconnaissance et il était en nombre insuffisant pour livrer bataille ; que nous ayons eu des armements de bonne qualité à l'état d'échantillon ne contribuait que très marginalement à la modernité de l'armée.
Vous n'avez pas cité le passage le plus amusant de l'article https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_R35 : Les chars de combat seront donc éparpillés sur la ligne de front. C'est en l'occurrence cette situation qui amena à la célèbre citation : « la seule différence est que les Allemands ont fait 3 paquets de 1 000 chars et nous 1 000 paquets de 3 ». [...] Il faut également enlever le mythe de la supériorité mécanique allemande, les Franco-Britanniques possédant en effet plus de chars que l'armée allemande, de plus considérés de nos jours comme meilleurs que les chars allemands. Le blindage des R35 rendait ces chars invulnérables au canons antichars de 37 mm allemands au-delà de 300 m.
Il me semble bien avoir déjà expliqué que les chars R35 étaient des chars d'infanterie et que leurs caractéristiques techniques empêchaient de les employer en masse blindée agissant vite et loin ; par ailleurs, la phrase importante de la citation de Wiki est: "L'armement peu puissant et un équipage insuffisant conduisirent les R-35 Renault, utilisés de manière inefficace, à subir de sérieux revers et de nombreuses pertes lors de la bataille de France en mai-juin 1940"."
Que "de nos jours, ils soient considérés comme meilleurs que les chars allemands" nie la réalité ; au combat, ils se sont fait ratatiner, ce qui suffit à démontrer l'inanité de cette appréciation.
"Un fusil à verrou, chargeur 5 cartouches, évolution du fusil utilisé par l'armée allemande en 1914, le gewehr 98, conçu dans les années 1890.
Sympa pour un chasseur qui aime la mécanique robuste et simple. Une bonne arme pour un bon tireur. Pas une arme qui révolutionne quoi que ce soit pour le soldat de base (rien à voir par exemple avec le M1 Garand américain semi-automatique)."
Oui et ? je comparais l'armement individuel des adversaires de 1940 ; le K98 et le MAS36 se valaient. Encore une fois, l'arme française était distribuée avec une grande parcimonie, faute de production suffisante, d'où l'équipement en fusils divers et variés, parfois directement sortis des stocks de 1918, certains au calibre 8mm, certains au 7,5mm, alors que le fusil allemand était d'usage généralisé. Le manque de standardisation, encore un bon point pour une armée moderne !
Rédigé par : revnonausujai | 24 juillet 2022 à 09:48
@ revnonausujai
"Vous avez un rapport particulier avec la chronologie, je vous cite des faits montrant l'alliance entre les alliés occidentaux et l'URSS en 1942 et vous répondez nitchevo avant 1944."
Vous m'excuserez, j'ai perdu le fil.
Sauf erreur de ma part, nous parlions de 1939-1940 et je disais en substance qu'en cette période, l'URSS est alliée de fait avec l'Allemagne nazie. J'écrivais : "Suivre l'exemple de Staline, ça aurait signifié s'allier avec l'Allemagne nazie avant l'heure".
Elle agit de concert pour attaquer un même pays, se le partageant conformément à un accord écrit précis entre les parties.
Vous parliez ensuite de l'Alliance entre la France libre et l'URSS. C'est 1944.
Vous parlez maintenant d'autres "faits montrant l'alliance" entre les Alliés et l'URSS de 1942, soit après le début de l'opération Barbarossa.
Je ne vois aucun problème de chronologie, l'URSS est alliée de fait avec l'Allemagne nazie jusqu'à être attaquée par l'Allemagne nazie.
Vous pouvez faire un catalogue d'accord entre pays pendant cette période. Tous les pays européens ont signé des accords les uns les autres, d'une manière ou d'une autre, avec diverses intentions. Mais seule l'URSS et l'Allemagne nazie ont signé un accord avec des dispositions secrètes sur le partage d'un autre pays.
"Vous niez la complicité germano-polonaise pour dépecer la Tchécoslovaquie (Teschen) ?
"En octobre 1938, dans le cadre des Accords de Munich, la Pologne envahit à son tour et annexe la partie tchèque, mais la frontière est rétablie sur le même tracé après la Seconde Guerre mondiale par l'Union soviétique" (Wiki).
Bien évidemment, c'était le pourboire d'Hitler à l'attitude "neutre" de la Pologne dans cette histoire."
"dans le cadre des accords..." laisserait supposer que le sujet a participé à ces accords. La Pologne n'est pas signataire des accords de Munich, auxquels elle n'a pas participé. La phrase citée est maladroite, parce que c'est une petite note dans un article de monographie sur Cieszyn https://fr.wikipedia.org/wiki/Cieszyn C'est amusant, au passage, que vous citiez l'exemple de Cieszyn en lui donnant son nom germanique Teschen.
Cette annexion sans combat se déroule en fait dans le contexte d'un désaccord territorial qui remonte à l'après guerre. Cieszyn se situe à l'extrême sud de la Silésie, territoire polonais depuis la dynastie des Piast il y a plus d'un millénaire.
L'ensemble de la Silésie était particulièrement trouble pendant l'entre-deux-guerres, avec des insurrections polonaises d'une part, intervention d'unités paramilitaires allemandes d'autre part. Le conflit est principalement entre Allemands et Polonais.
Cela n'a rien à voir avec une action concertée avec un pays en bons termes, rien à voir avec la mise en oeuvre d'un accord secret convenu avec l'Allemagne nazie. L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie ont signé l'accord de Munich prévoyant la rétrocession d'une partie de la Silésie à la Pologne.
La Pologne agit donc en complicité avec ses alliés la France et le Royaume-Uni, qui ont cru contenir l'Allemagne nazie de la sorte.
Il serait complètement débile de penser que ce partage se fasse entre Pologne et Allemagne, alors que toute cette zone géographique fait déjà partie du territoire que l'Allemagne revendique pour elle, et qui se sera immédiatement annexé dès 1939.
"Bien évidemment, c'était le pourboire d'Hitler à l'attitude "neutre" de la Pologne dans cette histoire."
La Pologne n'était pas invitée dans cette histoire. Hitler ne parlait pas aux Polonais, peuple qui se trouve immédiatement après les juifs dans son programme d'extermination raciale.
"Toujours rien sur la responsabilité accablante de l'Allemagne et des ONG dans la submersion migratoire ? La paille et la poutre !"
La responsabilité de l'Allemagne est évidente. Par contre, ce qui est intéressant, c'est que vous contestiez le rôle de son amie des pires moments, la Russie.
"Le Somua S35 était un char de cavalerie qui était très loin de constituer l'ossature du corps de bataille et donc de peser sur l'issue de la bataille. Ce rôle était dévolu au Renault R35."
Vous affirmiez que les chars français étaient dépassés sur tels et tels points. Ce n'est tout simplement pas le cas.
"Allez, un coup de Wiki:
"Caractéristiques
Le char R35 possédait un blindage avant de 43 "
Vous n'avez pas cité le passage le plus amusant de l'article https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_R35 : Les chars de combat seront donc éparpillés sur la ligne de front. C'est en l'occurrence cette situation qui amena à la célèbre citation : « la seule différence est que les Allemands ont fait 3 paquets de 1 000 chars et nous 1 000 paquets de 3 ». [...] Il faut également enlever le mythe de la supériorité mécanique allemande, les Franco-Britanniques possédant en effet plus de chars que l'armée allemande, de plus considérés de nos jours comme meilleurs que les chars allemands. Le blindage des R35 rendait ces chars invulnérables au canons antichars de 37 mm allemands au-delà de 300 m.
"En dehors des P-M, l'infanterie allemande était dotée de Mauser K98, version modernisée du fusil de 14"
Un fusil à verrou, chargeur 5 cartouches, évolution du fusil utilisé par l'armée allemande en 1914, le gewehr 98, conçu dans les années 1890.
Sympa pour un chasseur qui aime la mécanique robuste et simple. Une bonne arme pour un bon tireur. Pas une arme qui révolutionne quoi que ce soit pour le soldat de base (rien à voir par exemple avec le M1 Garand américain semi-automatique).
Rédigé par : Marcel P | 23 juillet 2022 à 10:28
@ F68.10
"C'est pourtant bien ce qui s'est passé. Vous ne vous souvenez pas de ce petit passage ?"
Si c'est tout ce que vous avez trouvé !
Il est bien évident que Poutine décide en dernier ressort; concernant le remontage de bretelles, je pense qu'il avait été soigneusement préparé pour proclamer urbi et orbi qui était le chef tout-puissant ; tout le contraire d'une improvisation, sinon pourquoi filmer et diffuser une réunion censée être discrète ?
En tout état de cause, le fait que Poutine engue*le publiquement un subordonné ne prouve rien, dans un sens ou dans l'autre, sur la préparation de l'opération russe.
Il me semble bien que vous avez dit naguère que la Russie préparait son attaque depuis plusieurs années, que les services US avaient détecté les préparatifs d'une attaque (et comment donc, si tout était dans la tête de Vladimir jusqu'au dernier carat ?) ; aujourd'hui, vous nous dites que le thé matinal du 21 février n'était pas assez sucré et que crac, boum, hue, il avait décidé de se payer les Ukrainiens en toute improvisation !
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@ Marcel P
Vous avez un rapport particulier avec la chronologie, je vous cite des faits montrant l'alliance entre les alliés occidentaux et l'URSS en 1942 et vous répondez nitchevo avant 1944.
Vous niez la complicité germano-polonaise pour dépecer la Tchécoslovaquie (Teschen) ?
"En octobre 1938, dans le cadre des Accords de Munich, la Pologne envahit à son tour et annexe la partie tchèque, mais la frontière est rétablie sur le même tracé après la Seconde Guerre mondiale par l'Union soviétique" (Wiki).
Bien évidemment, c'était le pourboire d'Hitler à l'attitude "neutre" de la Pologne dans cette histoire.
Toujours rien sur la responsabilité accablante de l'Allemagne et des ONG dans la submersion migratoire ? La paille et la poutre !
Je ne peux évidemment rien à moi seul pour modifier la politique migratoire de la France ; toutefois, il n'est pas interdit d'espérer convaincre suffisamment de gens pour ce faire et s'il fallait mettre le Berlaymont cul par-dessus tête pour recouvrer notre souveraineté à cet égard, ça n'en serait que mieux.
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Le Somua S35 était un char de cavalerie qui était très loin de constituer l'ossature du corps de bataille et donc de peser sur l'issue de la bataille. Ce rôle était dévolu au Renault R35.
Allez, un coup de Wiki:
"Caractéristiques
Le char R35 possédait un blindage avant de 43 mm, ce qui était considérable pour l'époque, mais son canon de 37 mm datait de la Première Guerre mondiale et son équipage ne comptait que deux personnes (le conducteur et le chef de char, « un homme à tout faire » devant identifier et tirer sur l'objectif, approvisionner la pièce et guider le conducteur).
Il était doté d'un moteur de 85 chevaux à essence qui pouvait l'amener à une vitesse de pointe de 20 km/h et son autonomie était limitée à 140 km.
Son utilisation tactique s'est révélée déficiente ; au lieu d'engager l'ennemi en grande formation blindée, les attaques étaient menées avec un petit nombre de blindés, en accompagnement de l'infanterie.
L'armement peu puissant et un équipage insuffisant conduisirent les R-35 Renault, utilisés de manière inefficace, à subir de sérieux revers et de nombreuses pertes lors de la bataille de France en mai-juin 1940".
En dehors des P-M, l'infanterie allemande était dotée de Mauser K98, version modernisée du fusil de 14 ; le MAS 36 est entré en production en 1938, fusil- mitrailleur: Allemagne MG 34, France 24/29, excellente arme mais en nombre très insuffisant ce qui fait que de nombreuses unités étaient encore dotées de Chauchat de 14.
Si vous voulez vous instruire sur l'armement français de la période 1918-1940, je vous recommande l'excellent Hors série n° 8 de la Gazette des armes, paru en 1979 ; vous verrez que je suis modeste quant aux carences de notre armée de cette période.
Rédigé par : revnonausujai | 22 juillet 2022 à 08:48
@ revnonausujai
"Pas du tout d'accord avec votre appréciation: oui, l'armée française était matériellement et techniquement dépassée, la preuve, elle s'est fait surclasser alors que ses soldats, contrairement à la légende, se sont battus avec courage.
Le blindage et le canon ne suffisent pas à faire un bon char, les chars français étaient lents, courts en autonomie"
Un Somua S35 roule à 40,7 km/h sur route, 37 en tout-terrain. Autonomie de 280 km sur route, 140 en tout-terrain.
Un Panzer 3 roule à 40 km/h sur route, 20 en tout-terrain. Autonomie de 170 km sur route, 100 km en tout-terrain.
Vous pouvez répéter la même chose à l'envi, votre seul argument décisif, c'est le résultat observé. Votre argument est circulaire. Il est impossible d'assurer que la France aurait gagné avec une meilleure stratégie, ou que l'Allemagne aurait été vaincue avec une moins bonne stratégie. Mais il est possible d'affirmer que la stratégie française fut la moins adaptée. Ce n'est pas un scoop, ça a été abandonnement décrit, même à l'époque, à chaud.
"L'armement individuel de l'infanterie était disparate, peu de MAS36, des Lebel et des Berthier de la guerre de 14"
Tout comme celui allemand ne correspond pas à ce qu'on voit dans les films. À la déclaration de guerre en 1939, pas plus de 8 700 MP38 étaient en service, par exemple, pour les 1,6 million de soldats et 18 millions de mobilisés. Pour la légende du fantassin allemand principalement équipé d'un pistolet-mitrailleur, il faudra repasser.
"De Gaulle était colonel en 1940, donc pas en position d'être un chef militaire en mesure d'orienter les choix tactiques et techniques de l'armée."
Il avait déjà produit des écrits sur ce thème, comme d'autres. Pas besoin de maréchal pour discuter théorie militaire.
Rédigé par : Marcel P | 21 juillet 2022 à 18:46
@ Pierre Durand | 21 juillet 2022 à 10:10
"Macron est partout et sur tous les fronts."
Je le pense aussi, et c'est pour moi le signe qu'il n'est pas au niveau de la fonction ! Quant aux valeurs bourgeoises, ce sont aussi celles de la sagesse populaire ; par exemple : « Qui trop embrasse mal étreint », ou encore : « Grand diseux, petit faiseux ».
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@ Achille | 21 juillet 2022 à 11:20
"Il y a du Mitterrand chez Macron".
Pour une fois je suis d'accord avec vous. Calamité !
Rédigé par : Lucile | 21 juillet 2022 à 14:37
@ Lucile | 20 juillet 2022 à 21:01
« Emmanuel Macron aurait tout intérêt à s'effacer derrière elle, elle est plus intelligente que lui, plus déterminée, moins bavarde et moins tape-à-l'œil. Et c'est elle qui prendrait les coups. A-t-il peur qu'on s'aperçoive qu'elle est socialiste ? »
L’intelligence, tout comme la bêtise d’ailleurs, est un critère très subjectif. En politique, il dépend essentiellement de nos propres convictions. Aussi est-il très arbitraire de vouloir comparer les intelligences des personnalités politiques, quelles que soient leurs responsabilités et leurs convictions.
Le fait qu’Emmanuel Macron ait choisi Élisabeth Borne comme Première ministre démontre une indéniable intelligence politique car c’est un excellent choix.
En fait il y a du Mitterrand chez Macron. :)
Rédigé par : Achille | 21 juillet 2022 à 11:20
@ Lucile | 20 juillet 2022 à 21:01
"...je me demande bien à quoi sert d'avoir un Premier ministre si c'est le président de la République qui s'engage dans une partie de bras de fer avec le Parlement."
Mon opinion est qu'Elisabeth Borne, comme n'importe quel Premier ministre de la Ve République, n'a aucune autonomie. Macron supervise tout et c'est lui qui tranche tous les débats après avoir pris l'avis d'Alexis Kohler et de quelques autres personnes dont Elisabeth Borne, cela va de soi. Macron est partout et sur tous les fronts. C'est lui qui aura le dernier mot et fixera, par exemple, l'âge de départ à la retraite dans la future réforme en fonction de l'état de l'opinion à ce moment-là.
"Emmanuel Macron aurait tout intérêt à s'effacer derrière elle, elle est plus intelligente que lui, plus déterminée, moins bavarde et moins tape-à-l'œil. Et c'est elle qui prendrait les coups. A-t-il peur qu'on s'aperçoive qu'elle est socialiste ?"
Il sera toujours temps d'utiliser EB comme fusible le jour où il aura perdu un référendum ou sera face à des manifestations puissantes et répétées.
Pour l'instant avec cette loi sur le pouvoir d'achat son problème n'est que de faire plaisir au maximum de gens au moindre coût.
Au Parlement se joue une comédie avec le rejet en quelques minutes d'une succession d'amendements déposés par la Nupes sans la moindre illusion de les voir adopter et pour faire parler de soi.
Enfin il serait injuste de laisser sans commentaire le bel exemple de solidarité féminine mêlée de révérence des valeurs bourgeoises que vous donnez dans ces lignes. Manifestement le tape-à-l'oeil du kakou de la Somme n'a pas tapé dans le vôtre.
Ne vous justifiez pas, vous n'êtes pas attaquée. :-)
Rédigé par : Pierre Durand | 21 juillet 2022 à 10:10
@ Marcel P
@ Claggart
Pas du tout d'accord avec votre appréciation: oui, l'armée française était matériellement et techniquement dépassée, la preuve, elle s'est fait surclasser alors que ses soldats, contrairement à la légende, se sont battus avec courage.
Le blindage et le canon ne suffisent pas à faire un bon char, les chars français étaient lents, courts en autonomie, manquaient de moyens de communication et étaient à peu près aveugles en dehors de leur environnement immédiat. Un char doit rouler vite et loin et agir en meute, ce que les panzers faisaient grâce à leur radio alors qu'un commandant de peloton français communiquait par fanion !
Plus généralement, les Français en étaient restés au téléphone de campagne (la 7ème compagnie est une caricature, mais...), les Allemands non. L'armement individuel de l'infanterie était disparate, peu de MAS36, des Lebel et des Berthier de la guerre de 14, très peu de pistolets-mitrailleurs, des combattants en capote sous le soleil de mai et juin...
"mille fois trois contre trois fois mille"
Oui, parce que les chars français ne se prêtaient pas à un emploi massif, raison de plus de dire qu'ils étaient techniquement dépassés.
De Gaulle était colonel en 1940, donc pas en position d'être un chef militaire en mesure d'orienter les choix tactiques et techniques de l'armée.
Rédigé par : revnonausujai | 21 juillet 2022 à 08:05
@ Pierre Durand | 20 juillet 2022 à 11:20
"Si Macron veut que sa loi passe il doit accepter les amendements nécessaires pour avoir une majorité"
Votre commentaire recoupe d'autres commentaires allant dans le même sens, donc il doit correspondre à une réalité, mais je me demande bien à quoi sert d'avoir un Premier ministre si c'est le président de la République qui s'engage dans une partie de bras de fer avec le Parlement.
Emmanuel Macron aurait tout intérêt à s'effacer derrière elle, elle est plus intelligente que lui, plus déterminée, moins bavarde et moins tape-à-l'œil. Et c'est elle qui prendrait les coups. A-t-il peur qu'on s'aperçoive qu'elle est socialiste ?
Rédigé par : Lucile | 20 juillet 2022 à 21:01
Heureux d'avoir lu le commentaire de Giuseppe.
Hitler restait poli, puis frappait. Les Russes sont des butors, nous méprisent en raison de notre inintelligence du cynisme et de notre imprévoyance. Sanctionner la Russie avec le capital de souffrance possible de son peuple ? Comment peut-on être aussi naïf ?
Rédigé par : genau | 20 juillet 2022 à 20:31
@ Claggart | 20 juillet 2022 à 10:36
« La seule cause de notre défaite : les Allemands ont mis en ligne trois fois mille chars, et les Français mille fois trois chars »
Ce qui était la conséquence de la doctrine militaire prédisposant à leur emploi, en tant qu'appui d'unités d'infanterie du côté français et en tant que forces principales d'unités blindées autonomes du côté allemand.
Notons aussi que les véhicules allemands étaient quasiment tous munis de postes de radio leur permettant des communications instantanées entre eux voire parfois avec l'aviation tandis que les chefs de chars français étaient dans certains cas contraints de faire usage de sémaphores.
Rédigé par : Exilé | 20 juillet 2022 à 20:06
« Je pense que presque tous les députés ont eu conscience de l'absurdité et de l'indignité de cette relation entre la rafle du Vél d'Hiv, Emmanuel Macron (et son "honneur" prétendu à Pétain) et les 89 députés RN. » (PB)
Mais dans un climat politique sous lequel depuis plusieurs années il semble obligatoire à tout clampin en quête de respectabilité de se livrer à toute occasion à un amalgame systématique entre le RN/FN et certains événements de la Seconde Guerre mondiale comme si cela allait de soi, qu'attendre de plus de cette personne ?
Bien entendu, tous ceux qui possèdent un minimum de culture historique hausseront les épaules devant ce genre d’affirmation, mais tout porte à croire que des Français lambda qui ont du mal avec la chronologie historique antérieure à leur date de naissance et qui ont été imprégnés parfois de façon subliminale et répétitive de ce genre de fadaises se garderont lors d'élections de déposer dans l'urne un bulletin supposé sentir le soufre même s'ils ne savent pas trop pourquoi.
Bien entendu, il est quasiment impossible de quantifier avec précision les effets de ce conditionnement de l’opinion sur les divers scrutins ainsi susceptibles d'avoir été faussés, mais pouvons-nous considérer que ces méthodes relèvent vraiment d'un comportement démocratique quand elles sont le fait de personnes détenant une parcelle d'autorité ?
Rédigé par : Exilé | 20 juillet 2022 à 14:43
@ Marc Ghinsberg | 19 juillet 2022 à 22:16
"Les naïfs tenants de la proportionnelle qui voyaient dans le résultat des élections législatives l’occasion de faire vivre le parlementarisme et de revigorer la pratique de la démocratie découvrent ébahis les vices de ce que de Gaulle appelait le régime des partis, dans lequel les intérêts de chaque parti l’emportent sur l’intérêt de la nation."
Je fais partie des naïfs en question et j'ai la confirmation de ce que je souhaitais, et je ne découvre pas ce que vous voudriez que je découvre.
Macron propose des lois. Chaque parti propose des amendements. Si Macron veut que sa loi passe il doit accepter les amendements nécessaires pour avoir une majorité. Les amendements les moins éloignés du texte d'origine seront ceux de LR. Je trouve cela parfait.
On a l'impression que cela ne fonctionne pas parce que Macron renâcle et s'arc-boute et la Nupes fait du bruit mais LR et le RN proposent des amendements acceptables. Macron finira par plier.
"Les intérêts de chaque parti" sont d'abord les intérêts de ses électeurs.
Qui définit l'intérêt de la nation ?
Chaque électeur par son vote délègue à un parti politique la tâche de défendre ses intérêts propres. Ceux qui ne le font pas se mettent hors-jeu et on les oublie.
Mais chaque électeur pense plus ou moins aussi à l'intérêt supérieur du pays, à ce qu'il est possible de faire pour satisfaire ses intérêts catégoriels. Plus on a le sentiment d'appartenance à la nation, plus facilement on acceptera des sacrifices personnels.
Dans la Constitution actuelle, le Président est censé dire quel est l'intérêt de la nation, et c'est pourquoi il doit être élu au suffrage universel direct.
Ce que le général de Gaulle reprochait aux partis c'est de défendre des intérêts catégoriels alors que c'est ce à quoi ils servent. En réalité c'est aux Français qu'il adressait le reproche car il pensait que les intérêts de la nation primaient et que les Français, en fin de compte, s'y retrouveraient. Et c'est ce qui s'est passé pendant 10 ans. J'ai été et je reste un défenseur convaincu de ce ciment d'une nation qu'est la "participation" et je regrette qu'elle n'ait pas davantage d'importance.
Aujourd'hui une majorité de Français ne retrouvent pas leur compte dans les options de Macron pour la France. La tâche de définir l'intérêt de la nation s'est compliquée parce qu'entre-temps le Français est devenu plus individualiste et a beaucoup moins le sentiment d'appartenir à une nation.
Personnellement je ne me suis jamais senti solidaire des CSP-- en mal de pouvoir d'achat, c'est-à-dire que j'ai toujours constaté que je devais contribuer à leur mieux-être sans que je trouve une seule bonne raison de le faire, mais j'avais tout de même le sentiment d'appartenir à une nation.
Aujourd'hui j'ai toujours le même sentiment au sujet des CSP-- mais avec Macron, la supranationalité et la naturalisation massive d'étrangers il ne me reste pas grand-chose de celui d'appartenir à une nation. Je suis donc moins que jamais disposé à payer des impôts que j'estime excessifs et mal utilisés.
"Emmanuel Macron devra faire preuve de patience en guettant le moment où LFI et le RN se seront simultanément mis à la faute pour provoquer de nouvelles élections et viser une majorité absolue."
Ce n'est pas moi qui la lui donnerai et mon sentiment est qu'il pourra toujours courir.
Rédigé par : Pierre Durand | 20 juillet 2022 à 11:20
@ revnonausujai
« L'Armée française était sinon numériquement, mais matériellement dépassée, la plupart de ses équipements mal adaptés à la guerre de mouvement, sans parler de sa doctrine. »
C'est faux. Ils n'ont pas été employés dans une guerre de mouvement. Mais les blindés français étaient numériquement et techniquement comparables ou supérieurs à leurs homologues allemands.
« Les chefs militaires n'étaient pas défaitistes mais passéistes, ils voulaient refaire 14-18, normal (!), ils avaient gagné ! Les défaitistes, c'était l'ensemble de la population, biberonnée au "plus jamais ça" et à "la der des der". »
Pas l'ensemble. Dois-je une nouvelle fois citer l'exemple de Gaulle ?
Que les chefs militaires aient abordé la deuxième guerre mondiale comme si c'était la première, tout comme la première avait été abordée comme si c'était celle de 1970, oui, bien sûr.
Pour autant, l'armée française n'était pas dépassée. Je me répète : l'armée française a surtout très mal exploité ses forces tandis que l'armée allemande a très bien minimisé ses faiblesses.
« Les monuments aux morts sont ceux de 14-18 ; ben oui, en 45, il a été décidé d'apposer les plaques 39-45 sur ces monuments pour réunir les deux générations du feu, démarche d'ailleurs prolongée pour les combattants des conflits ultérieurs. »
Il existe bel et bien des monuments spécifiques à la Seconde Guerre mondiale. J'ai mentionné le serment de Koufra à dessein.
Ils portent sur la portion congrue glorieuse. Pas celle de l'Etat français (pour reprendre le terme d'époque désignant le régime de Vichy) mais celui de ses opposants.
Pour le reste, on comprend bien que le choix a été fait d'associer les morts de cette guerre à ceux de la précédente. Après tout, ce sont des morts et leur nom n'a pas à porter la souillure de cette guerre. Les morts de la « drôle de guerre » n'ont pas à être honteux personnellement, pas plus que les Alsaciens-Mosellans incorporés dans l'armée allemande.
Même logique pour les guerres postérieures, c'est-à-dire les guerres dans les colonies : tous les oubliés de l'histoire, les individus qui ont perdu
« Quant à Philippe Pétain, 84 ans en 1940 ; que dire de plus, en un temps où les ans pesaient encore plus lourd qu'aujourd'hui ! »
Tout à fait d'accord. On peut défendre Philippe Pétain sans pour autant dire tout et n'importe quoi. Il a fait les mauvais choix qu'il croyait être les bons pendant l'entre-deux-guerres et pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a causé le déshonneur de la France en croyant bien faire. Il a cru que cela ne l'emmènerait que vers l'humiliation de Montoire. L'avenir lui a donné tort, c'est ainsi. Inutile de vouloir défendre aujourd'hui ces erreurs, pour l'honorer.
Rédigé par : Marcel P | 20 juillet 2022 à 11:10
@ revenonausujet 20 juillet 09h00
"L'armée française était matériellement dépassée"
Encore une idée reçue ; le blindés français, au point de vue du blindage et de l'armement, étaient largement supérieurs aux Panzerwagen allemands.
La seule cause de notre défaite : les Allemands ont mis en ligne trois fois mille chars, et les Français mille fois trois chars.
Rédigé par : Claggart | 20 juillet 2022 à 10:36
On est ravis de l'apprendre, et on voudrait faire la guerre et rapatrier de l'industrie ?
Alors que légalement certains nous pillent, nous font les poches.
C'est à se taper les fesses par terre, la solidarité commence par la collecte chez soi:
https://i.goopics.net/ytdto3.png
Nous sommes un pays de planqués, qui "macrone", pays de la langue et des débats stériles, c'est sûr nous sommes la nation qui dispose d'une belle armée d'experts sur tout, par contre pour travailler le fer il n'existe plus personne.
À mourir de rire, tous ces experts qui nous expliquent que le diable n'avait pas de queue, Barbier et Cie qui déblatèrent de tous les sujets, de la puce sauteuse à l'étude des mouvements périodiques et oscillatoires...
Quant aux visionnaires qui nous ont gouvernés - ailleurs aussi, soyons justes -, en 20 ans ils se sont couchés sur les discours annonciateurs de Poutine qui étaient sans ambiguïté il suffit de les lire.
Que penser de tout cela, pendant que l'Assemblée discute du prix de la moutarde, l'autre fait du chantage ouvertement, il ne se cachait déjà pas, là il affiche sans vergogne le missile qu'il va nous envoyer sur le coin de la figure.
L'Europe de la défense... Vaste programme aurait dit Mongénéral. Tu parles d'une équipe !
Oui il faut acculer Poutine, maman nous a appris ce qu'était la frugalité, papa contre un mur d'une enseigne d'un grand magasin qui existe toujours, il m'a raconté, et d'autres avec lui, et la mise en joue les bras en l'air, un très proche des commandos de choc décorés par Jean de Lattre de Tassigny...
Nous sommes des gavés et des nouilles, l'Assemblée devrait se concentrer sur l'essentiel, l'abnégation, le courage qui s'ignore... Le jeu de la BCE permettra d'amortir les secousses, l'Ukraine est notre voisin, tout le reste est littérature.
Que l'Assemblée se pose les bonnes questions, l'Europe de misère, à part la Pologne et ceux de l'Est rien ne bouge, ils ont tous coupé la dépendance au gaz du criminel de Russie, ils y avaient réfléchi bien avant tous nos dirigeants qui nous gouvernent, ils se sont affranchis de tout ce qui venait de Russie, pas besoin de faire l'ENA pour comprendre la vie, maman... Enfin, nous sommes l'image de la Débâcle, le courage est chez tout le monde, il suffit de le solliciter.
Quand j'ai lu Marc Bloch, je revois le peu que j'ai su, lutter pour notre vie, pas pour un paquet de nouilles, ni pour de la moutarde et de l'huile qui ne fait que des obèses.
Reuters:
UKRAINE-CRISE-RUSSIE-DONBASS: Les objectifs russes en Ukraine vont désormais au-delà du Donbass
Comme aurait dit mon grand-père on va voir si l'Europe à des "cojones", sinon il faudra se préparer à changer les passeports.
Nos dirigeants se sont trompés depuis 20 ans, au fond ils n'ont servi à rien c'est ce qui fait la différence avec les dictateurs qui sont toujours en éveil.
Poutine et les siens sont des piranhas, soigner une partie de leur peuple, le minimum éduqué, s'enrichir par tous les moyens, et maintenir, entretenir la plus grande partie des citoyens dans l'ignorance et la misère crasse pour qu'elle pense qu'avec des miettes elle a obtenu de quoi vivre, parce que le pire est ailleurs.
"Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre" (Winston Churchill)
Et pendant ce temps-là l'Assemblée compte ses grains de poivre.
Rédigé par : Giuseppe | 20 juillet 2022 à 10:31
@ Marcel P | 19 juillet 2022 à 22:22
Certaines de vos assertions me semblent erronées.
L'Armée française était sinon numériquement, mais matériellement dépassée, la plupart de ses équipements mal adaptés à la guerre de mouvement, sans parler de sa doctrine (cf § suivant).
Les chefs militaires n'étaient pas défaitistes mais passéistes, ils voulaient refaire 14-18, normal (!), ils avaient gagné ! Les défaitistes, c'était l'ensemble de la population, biberonnée au "plus jamais ça" et à "la der des der".
Les monuments aux morts sont ceux de 14-18 ; ben oui, en 45, il a été décidé d'apposer les plaques 39-45 sur ces monuments pour réunir les deux générations du feu, démarche d'ailleurs prolongée pour les combattants des conflits ultérieurs.
Quant à Philippe Pétain, 84 ans en 1940 ; que dire de plus, en un temps où les ans pesaient encore plus lourd qu'aujourd'hui !
Rédigé par : revnonausujai | 20 juillet 2022 à 09:00
"Mathilde Panot : ils devraient tous avoir honte..." (PB)
Moi j'ai honte, ces gens ont été élus en France, le peuple supposé, ou qui se croit, être le plus intelligent du monde.
"Clémentine Autain que j'ai appréciée en dehors du contexte politique..." (PB)
Philippe nous suggère-t-il qu'il a eu un côté coquin ?
Quel côté sinon ?
À propos de coquin, lorsque Madame Mathilde Panot est apparue pour la première fois haut perchée devant l'Assemblée, vêtue d'une robe plutôt débraillée très style LFI, j'ai immédiatement pensé : enfin ! nous retournons au bon vieux temps de la communale où on y parlait de nos bons rois et leurs Premiers ministres, Sully est immédiatement sorti du passé et son : "Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France".
Laissant labourage et pâturage à la partie verte de la NUPES, MP symbolisant à elle seule le reste de la pensée de Sully ! Encore que son patron, genre Vert Galant, aurait sans doute apprécié la dame... Il est vrai que Mélenchon nous y a habitués, lui fait de l'exhibitionnisme verbal, elle physique.
En 1958, assis à la terrasse d'une trattoria à Pescara (on cherchait alors du pétrole en Italie) avec un collègue anglais, voyant apparaître une femme dotée de la même poitrine que MP, cet Anglais s'est exclamé : "Whaoo ! She could carry a whole tray full of pints of beer on that chest !"
L'important c'est la bière pour les Anglais !
Comment cette femme a-t-elle osé, se prétendant leader responsable politique, apparaître habillée comme une traînée, comme on l'aurait qualifiée avant 1968, dans le lieu le plus sacré de la République, là où siègent les élus du peuple de France ?
De même au moment où l'on parle de choses plutôt sérieuses genre pouvoir d'achat, retraites, santé, ordre social, justice, éducation, Ukraine... Aymeric Caron veut, lui, une loi pour interdire la corrida ! En France ? Sans penser aux origines espagnoles du torero Mélenchon et ses picadors LFI qui pour l'instant cherchent à transformer le Palais Bourbon en arène.
Comment des gens qui se veulent intelligents nous ont-ils imposé des humiliations sur deux pattes pareilles, l'éducation en France est-elle vraiment tombée si bas ?
On combat le ridicule et l'insolent avec du ridicule et de l'insolent. Il faut harasser ces gens, ils sont notre déshonneur, pire que Philippe Pétain !
En ce qui concerne Pétain, une époque que j'ai eu le déplaisir de vivre, il a été le héros de la France et à part réécrire l'Histoire de France on ne peut lui enlever cela.
En 1940 tous, TOUS les Français vivant lors de sa nomination par le Parlement étaient pétainistes car ils pensaient, que comme à Verdun, il allait s'opposer aux Allemands, les arrêter sur la Loire puis les épuiser par la résistance acharnée des poilus et de leurs fils.
J'avais 10 ans, un père grand mutilé de 14/18 et l'ai vu, écoutant la TSF avec un ami capitaine de l'Armée, tendu, anxieux, changer brutalement et les larmes sortir de ses yeux et de ceux du capitaine, ni l'un ni l'autre ne prononçant un mot, Pétain venait de les trahir.
De l'héroïsme à la honte, on comprend cela, même à 10 ans.
D'un pays qu'il avait uni derrière lui par la gloire en 14/18, il venait d'infliger à la France, en seulement quelques paroles sorties d'une petite boîte parlante en bois, la pire division entre ses citoyens que la France ait connue.
Jamais dans l'histoire de France un bouleversement de cette ampleur n'avait été vécu en si peu de jours.
Pétain n'est plus. Cette page doit être tournée car elle risque de revenir sous forme de pétainisme dans le drame de l'Ukraine.
Ou les Français comprennent le danger qui les guette et se préparent au pire, ou ils restent occupés à consolider pétainistement leur pouvoir d'achat, tremblant d'avance du froid qu'on nous prédit pour l'hiver prochain faute de gaz, oubliant qu'il y a en France aujourd'hui des gens bien vivants qui ont connu l'inverse sous Pétain, le pouvoir de trouver sur quoi dépenser leurs sous, pain, patate, viande celle de cheval comprise, et qui grelottaient mais de peur sous les bombes comme les Ukrainiens aujourd'hui.
Ou enfin les Français réalisent que nos journalistes construisent leur célébrité sur les désastres et le pessimisme. Exemple : aujourd'hui sur LCI un journaliste qui se veut expert de la guerre, journaliste qui s'inquiétait qu'en donnant 18 canons Caesar aux Ukrainiens nous réduisions notre artillerie de 25 %, oubliant d'ajouter que 74 canons, même Caesar, ne serviraient pas à grand-chose devant les milliers de canons et chars russes, mais, par contre, que nos trois sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire quelque part dans une mer ou un océan sont une parade à laquelle les Russes pensent...
Il serait prudent, pour tous, de lire le livre "On the Beach" de Nevil Shute ou de voir le film adapté par Stanley Kramer.
Rédigé par : Claude Luçon | 19 juillet 2022 à 23:14
@ lucterius
« Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Pétain réalise sur-le-champ que nos équipements et notre préparation ne sont pas à la hauteur. »
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, l'armée française n'est pas matériellement ou numériquement dépassée. Elle l'est par l'idéologie défaitiste propagée pendant l'entre-deux-guerres par certains militaires de premier plan comme Pétain.
Ouvrez un livre d'histoire et documentez vos affirmations. Nous avons déjà parlé sur ce même blog, récemment, des chars en dotation dans l'armée française ; et notamment pointé du doigt le fait que les chars allemands qui composaient le gros de l'armée allemande étaient techniquement en deçà, que l'armée française a surtout très mal exploité ses forces tandis que l'armée allemande a très bien minimisé ses faiblesses.
« Il est très humain et il prévoit que ça va être pire encore. D'ailleurs, dès le début, son pronostic se confirme. Il demande alors lucidement l'armistice, au contraire de Staline qui n'a pas ce souci humanitaire et qui va quant à lui mener la guerre totale.
Bilan, à la fin de la guerre, très peu de morts en France comme on le voit sur chacun de nos 30 000 monuments aux morts »
Bilan réel : la France est un pays qui a collaboré activement avec les nazis pour l'extermination des juifs, qui a mis sa police, sa justice, ses transports à son service, et qui sans l'astuce du général de Gaulle aurait dû être considérée comme un pays vaincu, ayant trahi ses alliés, et ainsi rester sous tutelle des vainqueurs. Elle se retrouve pourtant dans le camp des vainqueurs, avec une zone de contrôle à Berlin, une armée, etc.
Se masturber sur le faible nombre de morts français pendant la Seconde Guerre mondiale alors que ça a conduit la France a se salir vis-à-vis de ses alliés et de son peuple, c'est du pur délire.
Mais bon, il est clair que dans votre compréhension du sujet, tout est confus : on ne risque en effet pas de trouver beaucoup de morts en France sur les 30 000 monuments auxquels vous faites référence, puisqu'il s'agit du nombre de monuments aux morts pour la Première Guerre mondiale. Forcément le rôle glorieux de la France dans la Seconde Guerre mondiale ressort moins sur des monuments : quand c'est le cas, ce n'est pas en hommage à l'implication dans l'entreprise nazie, mais plutôt pour rappeler le serment de Koufra et commémorer les fusillés ou exterminés que vos propos déshonorent.
« Mais on se souvient du dicton ancien "Vae victis", malheur aux vaincus. »
Beaucoup d'autres vaincus, qui étaient eux indubitablement dans le camp des alliés, auraient aimé avoir le sort de la France vaincue. Collaborer, offrir le champagne et les filles à l'envahisseur, les résistants et les juifs aux camps d'extermination, et après parader la tête haute. Manque juste l'honneur.
« Nos matamores d'aujourd'hui disent qu'ils auraient préféré que nous suivions l'exemple de Staline ? »
Suivre l'exemple de Staline, ça aurait signifié s'allier avec l'Allemagne nazie avant l'heure. L'URSS et l'Allemagne nazie sont entrés en guerre en même temps, en tant qu'Alliés secrets, envahissant de manière concertée la Pologne, célébrant la victoire ensemble en allant se serrer la pogne.
Exemple absurde.
N'allez pas chercher en URSS un exemple de résistance à l'envahisseur : la France en a quand même un bon stock, en commençant par de Gaulle et bien d'autres, et notamment de la droite et l'extrême droite (pour en revenir au sujet) pendant que les communistes se grattaient la tête. Les amis de Staline en France, eux, désertaient.
Votre défense de Pétain est une honte. Vous salissez sa mémoire en croyant le défendre.
Rédigé par : Marcel P | 19 juillet 2022 à 22:22
Je ne pense pas que Mathilde Panot soit inculte. Sa mère et professeure, son père formateur en agronomie, elle est titulaire d’un master en relation internationales de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Peut-être est-elle maladroite, mais surtout elle applique à la lettre les consignes de son mentor : tout conflictualiser.
En fait, dans cette assemblée qui reflète grossièrement ce qu’aurait donné un scrutin à la proportionnelle, chacun des trois principaux partis jouent un jeu différent. LFI pratique le MMA (mixed martial arts) où, pour faire simple, tous les coups sont permis et où l’on cherche à mettre l’adversaire KO. Le RN joue aux échecs, un jeu d’intelligence où il convient de réfléchir plusieurs coups à l’avance et dont le but est d'infliger à son adversaire un échec et mat, une situation dans laquelle le roi d'un joueur est en prise sans qu'il soit possible d'y remédier. Renaissance s’essaie au jeu de Go, jeu subtil où il s’agit d’étendre son territoire et d’entourer des prisonniers. Si l’on voulait absolument parler de LR, disons qu’ils joueraient entre eux à Mistigri (le Mistigri étant la présidence du parti).
Toujours est-il que Laurent Wauquiez a, selon moi, parfaitement raison lorsqu’il diagnostique que la composition de cette assemblée rend le pays ingouvernable. Les naïfs tenants de la proportionnelle qui voyaient dans le résultat des élections législatives l’occasion de faire vivre le parlementarisme et de revigorer la pratique de la démocratie découvrent ébahis les vices de ce que de Gaulle appelait le régime des partis, dans lequel les intérêts de chaque parti l’emportent sur l’intérêt de la nation.
C’est la raison pour laquelle une dissolution m’apparaît comme inéluctable. LFI la souhaite aussi rapide que possible. Jean-Luc Mélenchon rattrapé par son état civil n’a plus le temps d’attendre. Emmanuel Macron devra faire preuve de patience en guettant le moment où LFI et le RN se seront simultanément mis à la faute pour provoquer de nouvelles élections et viser une majorité absolue.
Il ne faut pas qu’il tombe dans le panneau de la précipitation.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 19 juillet 2022 à 22:16
Il y a des joutes qui valent plus que quelques éclaboussures de langage à l'Assemblée. C'est du véniel, la vie est ailleurs.
Alors que ronronnait sur le plateau de Darius Rochebin le fait que le peuple de France commencerait à se fatiguer de son assistance à l'Ukraine à cause de la perte du pouvoir d'achat, pour quelques euros, et des "sacrifices" engendrés pour boucler les fins de mois, c'est alors que la jeune journaliste ukrainienne, à la parole rare et précieuse, a balancé au milieu de leurs futiles paroles un missile, un vrai, venant lui bien de son pays, il leur a explosé en pleine figure.
Elle leur faisait comprendre, à cette assemblée, leur obscénité à mettre sur la même balance le prix du sang, des larmes, et des crimes journaliers dans son pays, face à un "paquet de nouilles plus cher" (Marchenoir).
Lydia Guirous, écrivaine présente qui ronronnait elle aussi, a bien compris que le missile lui était passé près, et a tenté de se rattraper en parlant de millions de pauvres dans notre pays qui avaient du mal à joindre les deux bouts, ce n'est pas faux mais ce ne sont pas des gueules cassées...
Mal à l'aise Guirous, qui avait compris, enfin, qu'en France on ne meurt pas de faim, c'est vrai, que la misère existe c'est vrai aussi, mais des bombes et des massacres valent bien quelques sacrifices de notre part, de nos vies de gâtés.
On était très loin des escarmouches de cinéma de l'Assemblée.
Merci à cette journaliste de rappeler la guerre, ce qu'elle est, et ce qu'ils endurent... Demain nous vivrions une deuxième débâcle. En Syrie et en Crimée ce ne furent que les prémices, du Munich dans le texte et les actions, "L'étrange défaite", toujours aussi actuel...
Rédigé par : Giuseppe | 19 juillet 2022 à 21:47
« Je sais bien que cette lâcheté collective qui conduit chacun dans son camp à valider le pire, résulte de l'étau dans lequel un Olivier Faure par exemple s'est placé lui-même : soutenir l'insoutenable pour ménager son futur politique. » (PB)
Le futur politique d’Oliver Faure n’existe plus. Il l’a définitivement sabordé en passant son alliance scélérate avec LFI et les écolos. C’est le pire premier secrétaire que le parti socialiste ait connu. Même J-C Cambadélis était meilleur que lui, c’est tout dire !
Dans son délire il a décidé d’exclure une soixantaine d'élus du PS qui avaient refusé de rejoindre le groupe NUPES parmi lesquels Carole Delga, Stéphane Le Foll, mais aussi Bernard Cazeneuve et même François Hollande.
Le PS version NUPES a perdu ses vraies valeurs pour adopter celles de l’extrême gauche qui veut tout conflictualiser ainsi que l'a avoué J-L Mélenchon lui-même. C’est inadmissible !
Plusieurs personnalités du Parti socialiste ainsi que 200 militants se sont réunis à Arnage ce samedi 16 juillet afin de "refonder la gauche", à l'appel de Stéphane Le Foll et de la fédération sarthoise du PS.
Olivier Faure est mort politiquement.
Rédigé par : Achille | 19 juillet 2022 à 17:47
En fait l'Assemblée et le pouvoir apprennent la démocratie. Et l'opposition représente des millions d'électeurs, ils ont le droit de respirer, et ils aspirent à pleins poumons cette possibilité.
À qui la faute ?
S'il n'y avait que Mathilde Panot qui devrait avoir honte, le Cardinal une fois de plus s'est comporté comme un vulgaire receleur, il est à vomir, une petite crapule qui escamotait non seulement ce qui ne lui était pas dû mais encore, il voudrait faire passer les autres pour des imbéciles: la justice a validé un redressement fiscal de 535 000 euros infligé à l’ancien ministre dans l’affaire de la vente de deux tableaux hollandais.
Par association d'idée, hier on a relevé que l'Ukraine faisait dans la corruption à la soixantième place, heureuseusement que Darius Rochebin rappelait à juste titre que nous pointons tout de même à la vingt-troisième, pas très glorieux pour les donneurs de leçons.
Et dire qu'il était lui aussi de cette fine équipe sous Sarkozy... Il me fait honte, il fait honte à notre pays, on ne vaut pas plus que les autres.
Passons la serpillière, les escarmouches de l'Assemblée c'est du mièvre, le Cardinal c'est du bien pourri et du rance, il devrait être aux fers, derrière les barreaux, il nous représentait...
Rédigé par : Giuseppe | 19 juillet 2022 à 17:41
On n’en a pas fini avec les gens de la NUPES, avec leurs propos indignes et pourtant ce ne sont jamais eux qui sont visés lors des discours de gens "bien".
Dimanche, le Président est venu inaugurer la gare de Pithiviers, transformée en musée de la Shoah, triste endroit d'où sont partis vers les camps de la mort plus de 8 000 juifs (8 convois) après avoir séjourné dans les camps de transit de Pithiviers ou de Beaune-la-Rolande. Ce nouveau musée est une bonne initiative des autorités régionales pour ne pas oublier ce pan de l'Histoire locale (*) dont nous ne pouvons être fiers et qui mérite grandement de ne pas sombrer dans l'oubli.
Malgré tout, pour avoir écouté quelques phrases du discours présidentiel, je crains qu'il ait plus axé ce discours sur le racisme que sur l'hommage aux déportés juifs. Nous savons que l'antisémitisme aujourd'hui s'est déplacé, mais de ça, motus et bouche cousue. Mieux vaut laisser croire aux naïfs et aux bien-pensants que seul le RN véhicule encore la haine, le racisme, l'antisémitisme alors que les grandes GG de LFI sont oubliées volontairement au prétexte que la gauche ne pourrait pas véhiculer de mauvaises pensées.
Un discours très politique dans une circonscription LR depuis des générations (une circonscription où j'ai passé mon enfance) mais très marquée RN aux dernières législatives. Reste à se poser les bonnes questions plutôt que de condamner les gens du cru, en laissant à penser que tout pourrait recommencer.
Et puis pendant qu'on parle de ces écarts de langage insupportables des uns et des autres, des écarts qui mélangent tout, on oublie les tristes réalités trop concrètes : les morts quasi quotidiens de coups de couteau, les fusillades à la Kalashnikov aux terrasses de café, et les incendies gigantesques. On oublie que nos services de sécurité n'ont que 25 Canadairs à leur disposition dont 7 en panne (non révisés avant la saison ou trop vieux ??).
Et un Président qui aime commémorer, jouer avec les phrases marquantes sur notre passé historique, mais ne se précipite pas pour voir, rassurer, conforter les victimes de ces incendies difficiles à maîtriser. C'est là que nous verrions Vulcain dans toute sa splendeur, pourtant. Une grande chance qu'il n'y ait pas de victimes physiques. Les images sont pourtant marquantes et c'est une tristesse infinie de voir toutes nos belles forêts, les maisons partir en fumée.
Les pompiers expliquent que les forêts ne sont pas suffisamment défrichées... voilà un bon moyen d'encadrer les petits délinquants sur des TIP en les faisant défricher nos forêts hors saison. Au moins ce serait utile.
Mais le concret, quelle horreur ! trop bas pour Jupiter ou Vulcain.
(*) pour ceux que cela intéresserait je conseille le livre d’Anne Berest : "La Carte postale" qui relate le passé de sa famille juive dont deux membres ont été internés à Pithiviers et ont fait partie du dernier convoi du 21 septembre 1943. Elle y décrit le quotidien de ces camps de transit.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 19 juillet 2022 à 16:05
La France insoumise est indéniablement un parti non recommandable, le fait seulement d'avoir déposé une motion de censure lors du discours de politique générale en est un marqueur qui me semble pertinent, et pour preuve, aucun député LR ou RN n'a voté ce texte qualifié de motion d'imposture par la Première ministre.
Dans chaque législature, de telles motions sont certes déposées, quasiment toutes vaines, mais le dépôt de cette motion par la NUPES ne me semble pas être pour autant une marque de bienveillance politique avec une assemblée parlementaire si disparate, de par l'absence de majorité absolue pour le gouvernement et la puissance des groupes d'opposition.
J'ai particulièrement apprécié que LR et le RN n'aient pas voté cette motion puisque pendant que les députés insoumis éructaient contre le gouvernement, en particulier contre Elisabeth Borne, les députés de ces deux partis travaillaient avec en ligne de mire le bien-être des Français. La France a besoin d'apaisement et de réformes profondes, menées dans la rigueur de la réflexion.
LFI se complaît à se comporter comme des troublions à l'Assemblée nationale, ce serait, in fine, assumé par ce parti, j'ai également écouté l'explication de ce point de vue lundi matin par Jean-Loup Bonnamy, que j'apprécie beaucoup.
Un autre point de vue avait été magistralement défendu sur BFM TV par Christophe Barbier, qui a très bien expliqué le danger du comportement belliqueux de LFI (motion de censure, refus de serrer la main de députés RN, la grotesque Sandrine Rousseau, non insoumise mais écologiste, qui souhaite rediaboliser le RN, ce jeune député LFI qui ne serre pas la main de députés RN pour enrayer la pandémie de racisme et d'antisémitisme, ce jeune trublion covidise son imbécillité politique) au risque de normaliser le RN à l'Assemblée nationale.
En effet, avec un RN qui écoute, qui propose, qui vote des textes, intelligemment débattus avec des députés d'autres groupes, qui font preuve de pertinence d'analyse, comme ils ont très bien su le faire pour la motion de censure, et de l'autre côté une NUPES sous l'écrasante médiation de LFI, qui ostracise, qui crie, qui psychiatrise ses adversaires et qui n'émet que des logorrhées intellectuellement repoussantes, nombre de Français auront sans doute bien compris quel est le parti le plus en inadéquation avec l'urbanité politique et la bienséance acceptable en démocratie.
Je crois que le tweet de Mathilde Panot s'inscrit pleinement dans ce climat de délitement intellectuel et démocratique de la gauche.
Plus rien ne me surprendra maintenant d'eux, peut-être même faut-il s'attendre à tout, je termine mon commentaire avec les mots de Jean-Loup Bonnamy lundi matin : vous n'avez encore rien vu !
Rédigé par : Cyril Lafon | 19 juillet 2022 à 16:00
Juste pour faire diversion, pour un sourire, au risque de trahir les bonnes résolutions exprimées dans mon précédent commentaire, je trouve une nette ressemblance entre Mathilde Panot et Maestria, l'héroïne de "La Rose et le Glaive", dans la série des albums d'Astérix et Obélix... https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/278713442_1652838611753906_7627473726173296029_n.jpg?stp=cp0_dst-jpg_e15_p320x320_q65&_nc_cat=103&ccb=1-7&_nc_sid=85a577&_nc_ohc=2mWUdXTuaWoAX-CLXRw&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=00_AT_PdFC9DTa-4eXgG83CwkhTkSb2tROZattzvCwW0uKQFw&oe=62DC432B
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 juillet 2022 à 14:56
1) Les collabos de Vichy étaient en majorité de la gauche, donc cette dame fait un contresens ou elle s'en prend à son propre camp, au choix.
2) Je n'aime pas Emmanuel Macron mais sur ce coup, il a raison: on peut (et on doit) dissocier le militaire de l'homme d'Etat chez Philippe Pétain, nul n'est unidimensionnel.
3) Que viennent faire les 89 députés RN dans l'affaire ? Qu'ont-ils à voir avec la période de la collaboration ? En quoi doivent-ils être systématiquement montrés du doigt ? Cette dame ferait mieux de regarder dans son propre camp, qui ne manque pas d'admirateurs de dictateurs passés et présents.
Rédigé par : Nic | 19 juillet 2022 à 14:54
Je m’étonne de l’absence de précaution oratoire de nos autorités sur ce sujet hautement sensible. Or si nous connaissons aujourd’hui le « comment » nous recherchons toujours le « pourquoi ».
La lecture d’August Von Kageneck, "Examen de conscience", montre combien cette question dépassait la France et pointe l’implication dans cette horreur du haut commandement allemand... Pourquoi…
Rédigé par : Louis | 19 juillet 2022 à 13:56
Bien que les propos de Madame Panot soient inadmissibles, son comportement irresponsable n'est qu'un épiphénomène. LFI a besoin de se faire la voix, de hurler.
En fait, c'est l'Assemblée nationale qui donne un fort sentiment de malaise.
On craint l'enlisement de tous les projets. Le pays va faire du surplace dans une période pourtant très difficile où des mesures impopulaires vont être nécessaires.
Pourtant LR aurait une carte à jouer pour maintenant et pour l'avenir. Mais LR n'est pas encore en ordre de marche. Le parti est déchiré, il se cherche.
Il n'y a pas encore de leadership rassembleur. La récente dérobade de Wauquiez est révélatrice à cet égard.
Rédigé par : lucas | 19 juillet 2022 à 13:23
Une quasi-inconnue, au palmarès étique, s'empare d'une fonction, ou on la lui refile. Elle n'a pas de formation, IEP Paris, vous pensez, l'outil à gauchir, et coordinatrice d'associations, le flou. Alors, on oublie. Les autres ? à table et bon appétit.
Donc, Mme Panot, ce n'est rien. M. Macron ? un énarque doué qui fait le boulot, plutôt bien.
Les enfants, ils sont dans notre coeur déchiré et les gendarmes sont à genoux, sans espoir de pardon.
Rédigé par : genau | 19 juillet 2022 à 12:47
"…le président de la République a rappelé que Philippe Pétain n'avait pas été seulement le personnage honteux du régime de Vichy mais aussi le grand soldat de Verdun" (PB)
Faisons bref. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Pétain réalise sur-le-champ que nos équipements et notre préparation ne sont pas à la hauteur. Il a souffert de voir le nombre de morts de la Première Guerre mondiale car au contraire de nombreux autres grands chefs, il est très humain et il prévoit que ça va être pire encore. D'ailleurs, dès le début, son pronostic se confirme. Il demande alors lucidement l'armistice, au contraire de Staline qui n'a pas ce souci humanitaire et qui va quant à lui mener la guerre totale.
Bilan, à la fin de la guerre, très peu de morts en France comme on le voit sur chacun de nos 30 000 monuments aux morts. Des millions au contraire en URSS qui auraient été le bilan en France si nous aussi nous avions mené la guerre totale. Donc des milliers de Français voire des millions qui vivent aujourd'hui doivent leur vie à cette soumission qu'a été l'armistice.
Mais on se souvient du dicton ancien "Vae victis", malheur aux vaincus. Notre soumission a dû passer sous les fourches caudines et la rafle du Vél d'Hiv en fut une. Nos matamores d'aujourd'hui disent qu'ils auraient préféré que nous suivions l'exemple de Staline ? C'est facile d'être courageux aujourd'hui. Mais notre ingratitude est sans bornes. Et aujourd'hui c'est à qui honnira le plus Pétain à qui nous sommes pourtant si nombreux à devoir la vie. Notre vilenie est une honte.
Rédigé par : lucterius | 19 juillet 2022 à 11:59
« Alexis Corbière qui a été professeur d'histoire pourtant…» (PB)
Mais cher monsieur Bilger, n'avez-vous donc pas encore compris que ce monsieur et ses confrères laissent passer quand cela les arrange la vérité historique - notion « bourgeoise » - derrière les intérêts de l'action révolutionnaire comme l'ont toujours fait les militants gauchistes ?
Rédigé par : Exilé | 19 juillet 2022 à 11:47
Cette parlementaire a un peu plus de 30 ans et l'envie d'en découdre.
Je ne peux que lui souhaiter de vieillir dans cette institution qu'est l'Assemblée nationale, ne serait-ce que pour y acquérir de la nuance.
Rien de tel que de mieux connaître les personnes des autres "camps" et de découvrir le sien. On y apprend que le sien propre n'est pas si chevalier blanc que cela et que l'honorabilité peut être partout, une fois les préjugés relégués.
C'est ce que la pratique syndicale m'a appris.
Rédigé par : elektra | 19 juillet 2022 à 11:39
"Faut-il que la solidarité aille jusqu'à assumer l'inacceptable ?" (PB)
La Nupes s'adresse à sa clientèle. En principe, en politique le client est roi. Il n'y a que LR qui n'a pas compris cette vérité.
Le PS a fait le pari d'une union de façade. Il avale donc des couleuvres. Il ne peut se singulariser que jusqu'à la limite compatible avec l'union.
Plus c'est gros plus ça passe. La gauche a toujours falsifié l'Histoire. Elle la simplifie et prédigère pour ses électeurs.
La tactique est rudimentaire : le client a pour ennemi le RN et Macron. Tout ce qui peut relier les deux est bon à prendre. On fait d'une pierre deux coups.
"Si on continue sur ce registre dégradant d'une sorte de guerre civile instillant son poison sectaire et approximatif dans l'espace démocratique, l'urbanité républicaine, qui n'interdisait pas l'affrontement vigoureux sur le fond mais concentrait l'attention sur lui, ne sera plus qu'une nostalgie."
L'époque est devenue moins exigeante des formes. Je crois qu'il faut faire le deuil de l'urbanité républicaine qui donne au bon peuple l'impression d'une connivence et d'entre-soi. Je dois avouer que je m'y suis résolu et que je ne ressens pas le besoin de cette politesse et de ce respect mutuel de façade.
Vous faites ce que vous pouvez à votre place pour inviter à redresser la barre. Je ne veux pas vous décourager.
Rédigé par : Pierre Durand | 19 juillet 2022 à 11:34
Que de tels propos aient pu être prononcés en la circonstance par un responsable politique est déjà affligeant. Ce qui l'est encore plus, c'est que d'autres responsables politiques, par leur silence ou leur timide réaction, avalisent ces propos non point par conviction mais uniquement par simple et absurde opposition au chef de l'Etat.
Mais comme l'affirmait de manière si joliment imagée Audiard, « les conneries c'est comme les impôts on finit toujours par les payer. » Gageons qu'il en soit ainsi.
Rédigé par : Michel Deluré | 19 juillet 2022 à 10:51
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, pratique l’amalgame, l’approximation et l’invective. Elle choisit de donner des leçons d’Histoire, alors que son groupe n’est pas irréprochable. Elle se délecte des défauts de ses ennemis, mais elle passe sous silence les énormités les plus abjectes. Ou bien elle élude, scandant d’un air méprisant que cela fait enrager l’extrême droite. Les parlementaires LFI, pourfendeurs de la Cinquième République, comptent dans leurs rangs des personnalités peu recommandables.
Louis Boyard a vendu de la drogue. Il s’est vanté de cette turpitude dans une émission à scandale. Cette information est reprise en boucle, son impunité est jusqu’à présent totale, il siège à l’Assemblée nationale !
Que fait la Justice ? Personne n’a porté plainte ? La vente de drogue était autrefois un crime, il semble que de nos jours ce soit devenu un acte anodin, un petit travail pour arrondir les fins de mois.
Louis Boyard ne veut pas être jugé alors qu’il donne des leçons de conduite républicaine à tout le monde. Personne n’a porté plainte, aucune mère de famille dont les enfants sont rackettés par les dealers n’a eu l’idée de pousser la porte d’un commissariat. Quelle petite association va avoir le courage de porter plainte contre ce vendeur de drogue, ce parvenu de la politique, ce député qui se goinfre d’émoluments monstrueux financés par les efforts des cochons de payants ?
Rédigé par : Vamonos | 19 juillet 2022 à 10:10
J'ai appris à ne jamais "montrer du doigt" quelqu'un, ni au propre ni au figuré.
Si nous avions tous appris cela et si, tous, nous appliquions cette règle, la paix ne serait pas loin.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 juillet 2022 à 09:45