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23 juillet 2022

Commentaires

Lodi

@ hameau dans les nuages

Vous êtes un paysan. Et pas un ouvrier agricole... Que seriez-vous sans les forces de l'ordre ? Sans elles, cette terre dont vous aimez tant à dire que vous la cultivez de votre mieux, cette terre vous ne la garderiez pas longtemps.
Si on peut comprendre que des gens voulant s'emparer du bien des autres voient dans les forces de l'ordre un obstacle, vous devriez y voir un mur vivant de gens courageux défendant votre vie et vos biens.

Comment pouvez-vous avoir l'ingratitude de ne pas avouer qu'ils défendent votre vie et vos biens contre ceux qui pourraient vouloir s'en emparer ?
Parce que pauvres, ou sans l'être, avides d'avoir plus, ou parce que désireux d'instaurer "un autre monde" ?

Bien sûr, les forces de l'ordre n'ont pas été parfaites sous l'Occupation. Les paysans non plus... À mon avis, il s'agit d'agir pour ne plus être occupés, par exemple en soutenant les courageux Ukrainiens.
Encore un mur vivant de gens défendant notre terre, cette fois en se battant pour la leur !

Et sinon, il me semble que vous devriez plutôt plaider pour les paysans, et au-delà, le monde rural, en signalant que le covid et la guerre d'Ukraine montrent les dangers de trop dépendre de l'étranger.
En bref, plaider pour les paysans, c'est assurer le sort de tous.
Évident...

Vous avez sans doute là une compétence et une légitimité à ne pas gaspiller. J'espère que vous avez bien reconstruit tout ce que vous vous promettiez de restaurer chez vous et souhaite ce que je désire pour tout le monde et surtout les gens proches de la terre, la pluie, la pluie !

Axelle D

@ Marcel P | 27 juillet 2022 à 09:45
"Devrais-je en avoir quelque chose à cirer de l'insulte à peine déguisée d'un brave type dont le propos fondamental est d'insulter des policiers qui se battent au péril de leur vie contre l'engeance qui pourrit la France ?"

Bien d'accord avec ce commentaire.

Marcel P

@ hameau dans les nuages
« Vous vous enfoncez dans votre ignorance de ce qu'est la France. Vous en devenez ridicule à moins que ce ne soit qu'une bête provocation à mon égard.
[...]
Ce covid aura permis à beaucoup de gens de savoir qui est qui, et pour ce qui est du comportement d'une partie des forces de l'ordre, de comprendre certaines pages peu glorieuses de notre histoire.
Etant de nature peu méchante je vous classifierai simplement de pauvre type.»

Monsieur Philippe Bilger vous parle de policiers qui arrêtent des délinquants au péril de leur vie.
Tout ce qui vous importe, c'est de nous raconter que des gendarmes de campagne sont de grossiers personnages. Apparemment, dans votre esprit, il existe un lien logique entre ces deux situations.

Et vous suggérez que cela aurait quelque chose à voir avec des « pages peu glorieuses de notre histoire ». Vous voulez parler du rôle de la police et de la gendarmerie pendant l'occupation ? C'est vrai qu'en France on aime parler du rôle de la police et de la gendarmerie pendant l'occupation. On aime beaucoup moins parler du rôle de l'ensemble des autres Français qui ont donné à plein dans la collaboration, par conviction ou profit, des Jean-Paul Sartre qui récupèrent leur chaire du fait du statut des juifs, etc. qui eux ont donné lieu à très peu de purges en comparaison à la libération.

Je pensais cette évocation complètement stupide mais en fait, elle est tout à fait à propos. La collaboration est un pan honteux de l'histoire de la France mais on trouve toujours des clowns pour faire croire que c'est un pan honteux spécifiquement pour une seule profession, dont toute l'action découle pourtant de l'ensemble du reste de la population. Plutôt que de se demander comment le pays fait pour en arriver à une telle déroute, on pointe du doigt celui qu'on envoie au charbon.

« Etant de nature peu méchante je vous classifierai simplement de pauvre type.
Ce qui est écrit sur une plaque apposée sur la façade de mon vieux corps de ferme vous convient à merveille:
"A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto" »

Devrais-je en avoir quelque chose à cirer de l'insulte à peine déguisée d'un brave type dont le propos fondamental est d'insulter des policiers qui se battent au péril de leur vie contre l'engeance qui pourrit la France ?

hameau dans les nuages

@ Marcel P | 26 juillet 2022 à 21:48

Vous vous enfoncez dans votre ignorance de ce qu'est la France. Vous en devenez ridicule à moins que ce ne soit qu'une bête provocation à mon égard.

Là ni fumière ou hangar et non plus, c'est vrai, de souliers vernis:

https://www.midilibre.fr/2020/04/15/confinement-hedwig-79-ans-salue-son-mari-devant-son-ehpad-et-se-fait-verbaliser,8847595.php

Ce covid aura permis à beaucoup de gens de savoir qui est qui, et pour ce qui est du comportement d'une partie des forces de l'ordre, de comprendre certaines pages peu glorieuses de notre histoire.

Etant de nature peu méchante je vous classifierai simplement de pauvre type.

Ce qui est écrit sur une plaque apposée sur la façade de mon vieux corps de ferme vous convient à merveille:

"A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto"

Marcel P

@ hameau dans les nuages
« Gardes-champêtres ? De qui parlez-vous ? Où vivez-vous ? Vous ne savez pas que dans le monde rural c'est la gendarmerie nationale qui a le rôle de police et accessoirement de service de renseignement ? »

Vos histoires de gendarmes qui entre trois hangars, sentiers boueux et bouses de vaches - c'est-à-dire factuellement de gardes-champêtres - mettent une contravention ridicule à des grands-mères n'ont pas leur place dans le débat sur la réaction des policiers et gendarmes qui travaillent en zone urbaine.

« Je vous parlais d'état d'esprit [...] Bien sûr que si puisque justement c'est la lâcheté qui a permis la Guillotière
»

Non, vous parliez de « bémol dans le tableau » histoire de dire sur la base de votre histoire ridicule que finalement le problème ne vient pas des fauteurs de trouble mais plutôt du « manège » et de la « certaine jouissance [de] notre Police et Gendarmerie nationale »

Ce n'est pas que la « lâcheté » qui est à l'origine du problème, mais aussi l'art du Français moyen d'insulter ceux qui agissent sur la base de leur anecdote d'oncle enivré au réveillon.

Achille

@ Antoine Marquet | 26 juillet 2022 à 12:48
« Connaissez-vous le "bota fumero" de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle ? »

Oui, je connais. Belle technique d’enfumage des pèlerins
En fait, les politiques n’ont rien inventé ! :)

Antoine Marquet

@ Achille

Bonjour,
Non je n'ai pas lu le post que vous mentionnez. Vous savez, tout lire et commenter à longueur de temps est un emploi à "plein temps". J'ai beaucoup d'autres activités...
Vous me dites, en évoquant la lampe Berger : "il faut vivre avec son temps"... je vous signale que cette lampe a été inventée en 1898...
Mon temps à moi c'est aujourd'hui. Connaissez-vous le "bota fumero" de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle ?
Je vous souhaite une excellente journée

hameau dans les nuages

@ Marcel P | 25 juillet 2022 à 09:24

Gardes-champêtres ? De qui parlez-vous ? Où vivez-vous ? Vous ne savez pas que dans le monde rural c'est la gendarmerie nationale qui a le rôle de police et accessoirement de service de renseignement ? Les gardes-champêtres ont disparu il y a bien longtemps. Mais je garde le souvenir de celui de mon village qui de quartier en quartier à vélo après un roulement de tambour nous lisait les communiqués de la mairie en terminant sa lecture par un tonitruant "Qu'on se le dise !". Maintenant "la guerre des boutons" s'appelle variole du singe. On n'arrête pas le progrès.

J'ai un avantage sur vous, apparemment, celui de connaître la France urbi et orbi car né à Paris et ayant fait mes premiers pas en patins à roulettes sur le parvis de Saint-Germain-des-Près. Quartier qui était digne d'un village, ne vous en déplaise...

Je vous parlais d'état d'esprit et vous me brocardez en me disant qu'il y a aucun rapport entre la Guillotière et mon village. Bien sûr que si puisque justement c'est la lâcheté qui a permis la Guillotière ou bien d'autres quartiers comme ici à Pau (Saragosse et Ousse des Bois) sur lesquels monsieur Dartigolles ne s'épanche pas trop.Des tombereaux (refer ruralité) d'argent on été déversés en pure perte pour acheter le calme. Quand il y a du Tchétchène, il n'y a pas de plaisir.

La France est un grand village.

Marcel P

@ Pierre Durand
« Je maintiens que ces policiers n'ont pas fait ce pour quoi on les paie : interpeller un voleur à l'arraché et ne pas laisser s'échapper un agresseur. Ces deux-là ne vont pas augmenter la charge de travail de la Justice ni surcharger les prisons. »

Lorsque vous écrivez qu'ils n'ont fait pas ce pourquoi on les paie, on croirait qu'ils jouent aux cartes au PMU et font autre chose que leur travail. Faire cesser une infraction et tenter d'arrêter des voyous, c'est leur coeur de métier. Se battre contre ceux qui tentent de les en empêcher tout autant. Ils ont très clairement fait ce pourquoi ils sont payés - a minima, ils ont fait cesser l'infraction et obtenu des moyens d'identification de l'auteur.

Un policier n'est pas un chasseur de primes du Far West. Le problème de la France ne se situe pas là. Lorsque vous écrivez cela, vous nous détournez de l'essentiel, et notamment le fait que le résultat de l'action policière et judiciaire est réduit à néant par le refus du carcéral.

« Apparemment dans le cas évoqué la preuve individuelle est requise.
"Solution impossible" pourquoi ? Il ne le dit pas, là vous pourriez être utile en commentant longuement cette impossibilité, par exemple.»

Je ne suis pas à sa place et ne saurait parler en son nom mais je ne pense pas que monsieur Bilger fasse référence à un problème de preuve légale. Je pense qu'il fait indirectement référence à ce dont je parle ensuite : des prisons trop pleines, avec l'esprit du temps qui consiste à vouloir les vider, qui va pousser à la clémence pour tout ceux qui arriveront à se prétendre lampiste de passage.

Dans les faits, ce n'est pas un secret que si vous avez un grand nombre de mis en cause pour un même fait, il est peu probable que tous obtiennent des sanctions notables. Certains auront beau jeu de dire qu'ils ne faisaient que passer, qu'ils n'ont pas compris, qu'ils n'ont donné qu'un petit coup presque par accident, presque innocemment. Ceci ajouté aux prisons pleines et, donc à l'impératif donné aux magistrats d'être sélectifs, ça passera, ils auront une sanction symbolique, voire une relaxe dans les cas où leurs antécédents interdiraient une sanction symbolique.

Mais en droit, la jurisprudence est constante et le sujet ne pose pas de difficultés. Exemple récent, sur une affaire très médiatisée (Cour de cassation - Chambre criminelle, N° de pourvoi : 21-82.958) :

Le propos de l'avocat de la défense contestant la condamnation de son client : « la tentative de meurtre suppose la commission d'un acte matériel positif de nature à causer la mort d'autrui ; qu'en bornant à retenir, d'une part, que « les faits constituent une scène unique de violence, qui doit être appréciée dans son ensemble, sans qu'il soit nécessaire de préciser les faits et gestes de chacun des participants à l'attaque », et, d'autre part, que [J] [K] était présent sur les lieux au moment de l'attaque, sans caractériser le moindre acte positif susceptible de causer la mort des victimes à l'encontre de celui-ci ... »

La Cour de cassation lui donne tort et confirme la position de la cour d'assises et répond, après avoir décrit le raisonnement : les faits constituent donc une scène unique de violence, qui doit être appréciée dans son ensemble, sans qu'il soit nécessaire de préciser les faits et gestes de chacun des participants à l'attaque ; et ainsi qu'au regard de l'ensemble de ces éléments, [J] [K] doit être déclaré coupable des faits de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

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@ Achille
« Les îlotiers avaient le mérite d'entretenir un lien social entre la population des cités et les représentants de l’ordre républicain. Les habitants de ces cités étaient plus rassurés. Et pour cause : les entrées des immeubles n’étaient pas obstruées par une bande d’ados excités, les jeunes filles pouvaient circuler dans les rues sans être importunées, les gosses ne traînaient pas dans les rues jusqu’à 3 h du matin, les points de deal ne s’étalaient pas au grand jour comme c’est le cas maintenant.
Autre chose ? »

Non. Rien d'autre. C'est du pipeau intégral. Cela marchera peut-être auprès des amnésiques. Pas auprès des autres, qui se souviennent que :
- le nombre de petit bureaux de police, ouverts selon des horaires de bureau des postes et télécoms, multipliés à droite à gauche, impliquait qu'un nombre conséquent de policiers étaient dans un bureau plutôt que dans la rue, un bureau avec moins de hiérarchie et donc recherché par les plus oisifs ;
- les habitants de ces cités n'étaient pas plus rassurés puisque déjà à l'époque, tout les Blancs déménageaient/fuyaient en masse et que l'insécurité dans ces lieux était déjà décrite par les Dupond-Moretti du moment comme un simple sentiment, par nécessité de travestir la réalité observable.

Si Nicolas Sarkozy a facilement séduit en tenant un discours répressif, ce n'est pas parce que tout allait dans le meilleur des mondes.

Vous avez des problèmes de mémoire ? Vous voulez du lien social ? Régalez-vous, voici un remède à votre amnésie : https://youtu.be/rippn924jxE?t=754

C'est en 2000 et tout les ingrédients y sont déjà. On se rencontre en faisant la fête selon les coutumes africaines. On s'imagine que manger une merguez avec un voyou le rendra conciliant plus tard, parce qu'on croit que la conciliation est la clef. On a un jeune îlotier qui s'insurge de devoir porter des grenades lacrymogènes et précise que l'autre jour il s'est « encore pris des oignons, des pierres, des pommes » alors qu'il « ne fait rien », qui se voit dire de manière indirecte mais à un mètre de lui « nique leur mère les putes [...] faut les frapper, maintenant qu'ils sont là, il faut les niquer leurs mères » par un type portant un jeune enfant. Et ça passe, on continue à faire causette comme si c'était normal, parce que manifestement c'était normal, et on continue de s'excuser d'exister. On apprend juste par l'autre îlotière qu'elle n'est pas choquée par des « encore des insultes » parce qu'elle « en a déjà assez toute la semaine ».

Si en 2000 on pouvait avoir la naïveté de croire qu'une police moins policière, plus victime, plus inutile, plus menacée et insultée sans péril, serait un remède, depuis on sait. Nous sommes en 2022, il n'y a plus d'excuse pour essayer de réhabiliter les formules qui ont permis à l'insécurité de devenir la norme.

Achille

@ Lucile | 24 juillet 2022 à 12:31
« Je serais bien étonnée qu'un argument aussi facile et aussi faible paraisse crédible aux électeurs. »

Ben oui, je fais dans le facile. Je n’ai jamais eu vraiment le goût de l’effort.
Mais le facile n’est pas forcément faible. Il est plus accessible à tous. Mais je vous accorde qu'il impressionne moins, c’est sûr !

Tous les électeurs ne sont pas agrégés de philo et je ne pense pas qu’il soit nécessaire de parler comme F-X Bellamy pour être convaincant. D’ailleurs il ne l’est pas.

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@ Antoine Marquet | 26 juillet 2022 à 00:10
"S'agissant du RN vous estimez qu'il ne doit pas être défendu quand il a raison ? Cela montre votre dogmatisme !"

Si vous lisez attentivement le dernier paragraphe de mon post du 23 juillet 2022 à 12:55, vous verrez que j’associe (même si c’est avec grande prudence) le RN dans ce que j’appelle un "consensus républicain" pour lutter contre la secte LFI qui, à mes yeux, constitue le vrai danger pour notre société.

Pour info, j’ai depuis longtemps laissé tombé les bâtons d’encens. J’utilise une lampe Berger pour casser les mauvaises odeurs.
Il faut vivre avec son temps !
Bonne journée !

Antoine Marquet

@ Achille 25.07 06:22

Non. PB ne défend pas bec et ongles le RN, pour lequel il ne vote pas ! Il essaye de rétablir quelques vérités pour contrer ceux qui en disent du mal par principe, ce qui me paraît stupide. S'agissant du RN vous estimez qu'il ne doit pas être défendu quand il a raison ? Cela montre votre dogmatisme !
Par ailleurs, je pense qu'avec l'inflation vous devez vous ruiner avec vos achats d'encens !
Bonne soirée.

sbriglia@Robert

« Il me semble qu'ici en peu de mots le fond du problème soit parfaitement exposé. Et cela rejoint certains livres aux titres évocateurs : "La trahison des élites", titre utilisé par de multiples auteurs, ou encore "Le poisson pourrit par la tête" (Denis Jeambar et José Frèches, 1992). »
Rédigé par : Robert | 25 juillet 2022 à 12:36

Rajoutez « La trahison des clercs » de Julien Benda, paru en 1927.
Tout y est annoncé.

Nic

Monsieur Bilger, je ne vous comprends pas...

Nous avons une République, nous sommes en démocatie et pas sous une dictature, les électeurs ont choisi il y peu de reconduire Monsieur Macron dans ses fonctions, le gouvernement est légitime, la bureaucratie en ordre de marche. Ou est donc le problème ? La maison brûle ? Que nenni. Une brochette de ministres (Darmanin, Dupond-Moretti, Le Maire entre autres) vient vous expliquer que tout va bien, qu'ils sont légitimes et que donc on est prié de les croire.

Moi, leur parole me suffit. Après tout, ce sont des gens intègres, n'est-ce pas ? Comment ça je suis naïf ? On nous aurait menti ??

Robert

@ genau | 24 juillet 2022 à 20:20

De votre commentaire, je retiens ces deux passages :
"Notre rôle, en Occident, n'a pas été exemplaire (mais qui serait le modèle ?), comme pour tout le monde, c'est notre mise en accusation exclusive et sans nuances par nos propres élites politiques et intellectuelles, avides d'honneurs et d'argent, qui nous rend désespérés.
Nous ne connaissons que l'écume de la violence, le meilleur est à venir.
[...] Ce qui rend notre époque imbuvable, c'est le mépris. Les déclarations européennes de Darmanin sur l'immigration confinent au sacrifice de notre pays au bénéfice de gens venant sans contrôle chez nous, par pure idéologie démographique, mortelle à terme. Pourquoi sommes-nous haïs à ce point par nos dirigeants ?"

Il me semble qu'ici en peu de mots le fond du problème soit parfaitement exposé. Et cela rejoint certains livres aux titres évocateurs : "La trahison des élites", titre utilisé par de multiples auteurs, ou encore "Le poisson pourrit par la tête" (Denis Jeambar et José Frèches, 1992).

Exilé

« Surtout il conviendrait non pas de sortir de l'état de droit ressassé tel un mantra mais de l'adapter. (PB)

Un exemple flagrant d'inadaptation du droit concerne la question des MNA (mineurs non accompagnés) parfois qualifiés de « mijeurs » tant la proportion d'adultes est notable parmi eux.
Et comment prétendre confier sans tomber dans le ridicule à la justice « des enfants » des individus qui très souvent sont au moins aussi dangereux que des membres de la pègre « ordinaire » par exemple dans le maniement du couteau, qui fait actuellement fureur ?

Un magistrat :
« C’est à cause d’eux que je n’ai finalement pas choisi Paris pour y devenir juge pour enfant. La réponse pénale y est totalement inadaptée aux mineurs étrangers non accompagnés. Et ce sont eux qui sont responsables de l’essentiel de la délinquance des mineurs dans la capitale. » (Le Figaro)

Au fait, si le droit est inadapté, à quoi servent donc au juste les députés ?

« Dans un quartier de Lyon à la Guillotière, trois policiers en civil dont une femme, sont agressés et lynchés à coups de barres de fer… (PB)

Une scène du théâtre de Guignol dans la vraie vie.
Et puis, Guignol n'est-il pas lyonnais ?

Marcel P

@ hameau dans les nuages
« J'avais, je crois, relaté le PV adressé à ma voisine de 76 ans qui allait à pied à 150 m au hangar de son fils pour remplir l'abreuvoir des vaches ou encore au kiné du village se rendant à domicile un dimanche. Alors que hors témoins il suffisait qu'ils passent leur chemin. Eux que l'on ne voit que rarement passaient avec une régularité de jour comme de nuit dans mon chemin de traverse joignant, péniblement vu l'état de la route, deux villages. »

Abreuvoir des vaches, hangar, village, chemin de traverse. Vous parlez de gardes-champêtres ou assimilés dont le quotidien semble sans relation avec celui des policiers de la Guillotière dont parle monsieur Bilger.

Vous découvrez la nature humaine ? Vous êtes franchement étonné que certains humains fassent les fortes têtes uniquement lorsque c'est sans péril ?
Quel rapport entre ces gens-là et ces trois policiers qui travaillent à la Guillotière et tentent d'appréhender un voleur à l'arraché en dépit de la foule hostile ?

Où voulez-vous en venir avec votre anecdote de PMU rural ? C'est épatant la France, lorsqu'il est question d'insécurité, il s'en trouve toujours pour trouver que le sujet essentiel est la couleur des gants blancs des forces de l'ordre.

Pierre Durand

@ Marcel P | 24 juillet 2022 à 10:29
"Ce n'est absolument pas le cas. Le contribuable paie des policiers dont le volume effectif de travail réalisé dépasse de loin tout ce que le système judiciaire et carcéral est capable d'absorber."

Vous n'êtes pas sérieux. Vous contestez in abstracto ce que j'écris sans tenir compte que je commente ce qu'écrit Monsieur Bilger.
"Dans un quartier de Lyon à la Guillotière, trois policiers en civil dont une femme, sont agressés et lynchés à coups de barres de fer et avec du gaz lacrymogène, par une cinquantaine de voyous qui les empêchent d'appréhender un voleur à l'arraché. L'un des agresseurs est interpellé mais réussit à prendre la fuite".

Je maintiens que ces policiers n'ont pas fait ce pour quoi on les paie : interpeller un voleur à l'arraché et ne pas laisser s'échapper un agresseur. Ces deux-là ne vont pas augmenter la charge de travail de la Justice ni surcharger les prisons. Il y a de l'ironie dans le choix de ma formulation car je n'ignore pas qu'à l'impossible nul n'est tenu, mais néanmoins je trouve que l'impossible arrive vite et je pose la question de l'efficacité.

Vous n'êtes pas plus sérieux avec votre commentaire suivant de ce que j'écris :
"C'est faux, ce n'est pas une évolution de principe. Notre droit pénal punit l'auteur, le co-auteur et le complice comme s'il était lui-même l'auteur (121-6 code pénal)..."

Mes propos commentaient un passage du billet qui évoquait des circonstances précises qui ne sont pas des violences commises de concert mais quelqu'un qui commet une infraction et d'autres personnes qui à cette occasion agressent les policiers. Monsieur Bilger dit :
"Je devine trop ce que vont devenir les procédures de Lyon et de Dijon si on réussit à appréhender des auteurs alors que le caractère collectif des violences rend la preuve individuelle quasiment impossible."

Reprenez les circonstances évoquées par Monsieur Bilger, le problème qu'elles posent et la solution qu'il suggère et qualifie d'impossible. Apparemment dans le cas évoqué la preuve individuelle est requise.
"Solution impossible" pourquoi ? Il ne le dit pas, là vous pourriez être utile en commentant longuement cette impossibilité, par exemple.

Je peux très bien avoir mal compris le billet et si vous pouvez m'aider à ce que je le comprenne mieux je vous en saurai gré.

Ce n'est pas la première fois que je note cette erreur de méthode sans la relever. Pour ce qui concerne "@ Pierre Durand" vous êtes en récidive.

Aliocha

Nous ne sommes haïs que parce que nous haïssons, et méprisés comme nous méprisons.
Le modèle ineffable a parlé depuis deux mille ans, l'admiration revendiquée pour Poutine enferme à nouveau l'idée qui, avant tout, était, ravalant toute érudition pour ceux qui n'ont pas su, ou pu, garder leur cœur pur, à une provocation suicidaire et génératrice d'indifférenciation ou il n'y a pas plus semblable à l'ennemi que l'ennemi qui n'accède pas à la toute-puissance du pardon, et se voit alors obligé de mettre le modèle ineffable au conditionnel de son existence, refusant l'espérance et choisissant la désertion comme légitimation de son désespoir.

Pourtant il est possible, au prix du sacrifice sans cesse réitérant son mensonge, d'en vider l'artifice sans céder à la tentation d'alors se penser dieu mais, imitant celui qui fût avant Abraham, d'incarner le corps du temple vivant de la parole où bat le cœur de l'espérance, où s'ouvre l'embouchure de tous les possibles, la vie éternelle.

"Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité."
Pierre

Affection à genau.

Achille

@ Michel Deluré | 24 juillet 2022 à 11:44
« Alors je crains Achille que la France soit peuplée d'une grande majorité d'imbéciles, avec pour ces derniers la consolation cependant de compter parmi eux la présence de notre hôte, puisqu'il remplit parfaitement les critères définissant selon vous les individus entrant dans cette catégorie des imbéciles ».

Ce n’est évidemment pas à notre hôte que je pensais en parlant d’imbéciles. Notre hôte est plutôt un candide qui s’est fait monter le bourrichon par ses camarades de plateau de CNews et Sud Radio.
J’en veux pour preuve ses tweets dans lesquels il manifeste sa sympathie pour Clémentine Autain ou encore Isabelle Saporta, la compagne de Yannick Jadot, qui ne sont portant pas de son bord politique. On attend maintenant son avis sur Manon Aubry ou Sandrine Rousseau ! :)

Sa position politique est plutôt ambiguë, puisqu’il affirme qu’il ne votera jamais pour un candidat RN tout en défendant bec et ongles ce parti.

En fait je pense qu’il doit être possible de trouver des explications à ses grands écarts politiques dans son dernier livre « Libres propos d’un inclassable ». J’avoue que je ne l’ai pas lu.

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@ Marcel P | 24 juillet 2022 à 10:29
« Il aurait donc fallu « les îlotiers » et tout irait bien ? En 2005 ils paraissaient en complet décalage avec le développement de la délinquance urbaine mais ils auraient été la solution magique pour 2022. »

Les îlotiers avaient le mérite d'entretenir un lien social entre la population des cités et les représentants de l’ordre républicain. Les habitants de ces cités étaient plus rassurés. Et pour cause : les entrées des immeubles n’étaient pas obstruées par une bande d’ados excités, les jeunes filles pouvaient circuler dans les rues sans être importunées, les gosses ne traînaient pas dans les rues jusqu’à 3 h du matin, les points de deal ne s’étalaient pas au grand jour comme c’est le cas maintenant.
Autre chose ?

F68.10

@ genau
"Il n'y a pas si longtemps que M. Macron affirmait que la criminalité, chiffres à l'appui, baissait en France. Par quel miracle ?"

Il me semble que Monsieur Macron, en visite à Nice en janvier a affirmé vouloir augmenter le budget en matière de sécurité de 15 milliards d'euros sur cinq ans, i.e. 25 % d'augmentation des dépenses en matière de sécurité publique. Avec un doublement de la présence policière dans les transports publics et dans la rue.

Cela ne me semble pas être les propos d'une personne qui affirme que la criminalité est en chute libre.

Quant aux chiffres de la criminalité, voici les derniers propos de Macron en matière de chiffres que j'ai pu sourcer:

"Les cambriolages ont baissé mais les violences intrafamiliales ont augmenté. Ce quinquennat a été un quinquennat de réparation. Nous avons créé 10 000 postes, mis en place les quartiers de reconquête républicaine. On met plus de présence sur le terrain." -- Macron, TF1, avril 2022.

Encore une fois, il ne me semble pas qu'il affirme que la criminalité est en chute libre.

Les chiffres de la délinquance en 2021, c'est effectivement -25 % sur les cambriolages. Et + 12 % sur les escroqueries et +15 % sur les atteintes aux personnes.

Ils ne montrent pas une criminalité en chute libre, et je ne me souviens pas avoir entendu Monsieur Macron les nier.

Autres propos:

"On va recréer 200 brigades de gendarmerie territoriale. J'ai d'ailleurs annoncé la création d'une brigade à Châtenois [là où Macron était en déplacement]. Je ne pouvais le faire avant d'avoir formé les gendarmes." -- Macron, avril 2022.

Encore une fois: il ne me semble pas que Monsieur Macron prétende là que la criminalité soit en chute libre.

Oui, il y a eu du cocorico médiatique de la part du gouvernement. Mais je ne sais pas pourquoi vous y prêtez attention. Cela fait longtemps que nos politiques crient victoire à la première défaite. C'est une tradition, et cela fait longtemps que je n'y prête plus attention.

Cela étant, un peu de contextualisation:

"Les chiffres de la délinquance ne sont pas un bilan du gouvernement. [...] C'est la même pièce de théâtre sans cesse rejouée, qui a du succès. [...] Les gouvernements successifs ne mesurent pas [contrairement au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni] les effets de leurs actions sur la délinquance, via des études expérimentales, des modélisations. [...] On peut décrire les tendances mais pas les lier à la politique policière. Si on pilotait l'économie comme on pilote la délinquance, la France serait un naufrage." -- Sébastien Roché, France Info.

Pour résumer: on fait exprès d'avoir des statistiques inexploitables en France, en matière de délinquance.

Sur un plan scientifique: les statistiques descriptives en matière de délinquance sont probablement justes, mais on ne peut faire aucune évaluation concrète de la politique gouvernementale avec seulement des statistiques descriptives. Il faut pour cela des "études expérimentales". Ben oui.

Cela arrange d'ailleurs bien tout le monde qu'on ne les fasse pas, ces "études expérimentales". On peut alors, en effet, continuer à se lancer à la figure des chiffres inexploitables et chacun peut tirer la couverture à soi en pratiquant la plus vile des cultures du mensonge. Si on avait une approche un peu plus scientifique, un peu plus "études expérimentales" et un peu plus "modélisation", on pourrait raconter un peu moins n'importe quoi au Français moyen.

Mais cela, cela gênerait tout le monde. Car le cirque médiatique et politique est vachement plus fun, et renforce le Français moyen, qu'il soit d'extrême droite ou d'extrême gauche, dans ses idées préconçues. La polarisation, en France, on aime. Et ce serait quand même idiot que des chiffres fiables viennent troubler notre sport national du crêpage de chignon que nous voulons tous d'autant plus pathétique que le sujet est sérieux. Comme toujours.

genau

Il n'y a pas si longtemps que M. Macron affirmait que la criminalité, chiffres à l'appui, baissait en France. Par quel miracle ?
J'ai une grande admiration pour Poutine: lundi, il signe, par document séparé, un accord sur l'exportation de céréales, mardi, bombardement du port d'Odessa, mercredi, il s'interroge sur la provenance des tirs, jeudi, il fait des recherches, vendredi, il affirme avoir détruit des objectifs à Odessa. C'est splendide, il faut saluer. La Russie est devenue un non-pays.
Moyennant ce type d'exemple, en France, la reprise en mains d'une "certaine population", issue de n'importe où, la reprise de la courtoisie à l'Assemblée, l'éviction de quelques voyous qui la peuplent, sont tâche impossible.

On peut aussi admirer la façon dont nous aimons nous suicider: qualifiés de criminels contre l'humanité par notre président, qui avait oublié l'existence des "bagnes d'Alger" nous négligeons totalement que pendant près de mille ans, les musulmans, incapables de construire une société autre que guerrière, de quelque origine qu'ils soient, ont pratiqué l'esclavage des noirs africains et d'autres populations, chrétiennes ou simples pauvres gens, souillé des millions de femmes, utilisé l'être humain comme du bétail pendant des siècles et aujourd'hui encore. Non, il ne faut pas en parler, pour ne pas les vexer, dit une célèbre criminelle de notre temps contre l'intelligence.

Relisez ou lisez Jacques Heers (Les Négriers en terre d'Islam) sur le sujet (Pr émérite à la Sorbonne, c'est mieux tout de même que M. Mélenchon). Lisez Hela Ouardi,(agrégée de nos universités) ; auteurs que nos médias passent systématiquement sous silence: je ne me souviens pas de les avoir vus invités sur Arte chez les élites de 20 heures, mais je peux me tromper.

Notre rôle, en Occident, n'a pas été exemplaire (mais qui serait le modèle ?), comme pour tout le monde, c'est notre mise en accusation exclusive et sans nuances par nos propres élites politiques et intellectuelles, avides d'honneurs et d'argent, qui nous rend désespérés.
Nous ne connaissons que l'écume de la violence, le meilleur est à venir.

C'est pourquoi on ne peut que souhaiter l'avènement de M. Poutine et de ses milices, lui qui n'a que mépris et orgueil dans ses palais.

Par pitié, les raisonnements vertueusement indignés ne sont plus de mise, l'évanescente répression tribunale, le droit subtil et les envolées lyriques, les justifications à la Bourdieu sont à suspendre aux crochets de Saint-Ouen. Même si l'intelligence et la compétence sont là, l'alternative est simple: le camp des saints ou le camp de concentration.

Soyons sans crainte: les dirigeants n'auront aucune peine à recruter des kapos dans les quartiers sensibles et dans le XVIe, sans parler des prétoriens qu'on pourra toujours affecter à la garde des enfants.

Ce qui rend notre époque imbuvable, c'est le mépris. Les déclarations européennes de Darmanin sur l'immigration confinent au sacrifice de notre pays au bénéfice de gens venant sans contrôle chez nous, par pure idéologie démographique, mortelle à terme. Pourquoi sommes-nous haïs à ce point par nos dirigeants ?

Xavier NEBOUT

Mais alors M. Bilger, où sont donc les cent ou deux cent mille place de prison pour boucler la racaille qui infeste notre pays, à commencer pour l'exemple, par une bonne centaine de magistrats adeptes de Baudot et donc coupables de détournement de pouvoirs.
Parce qu'il ne faudrait pas les oublier, ceux-là, qui sont les principaux coupables de ce que vous dénoncez.

Quand verrons-nous des magistrats descendre dans la rue pour demander des places de prison ?

Lucile

@ Achille | 23 juillet 2022 à 12:55
"La solution intelligente et responsable consiste, à mon sens, à oublier pour un temps les querelles partisanes et les ambitions personnelles afin de trouver un consensus républicain entre Renaissance, LR, le PS (non NUPES) et pourquoi pas le RN en vue de rétablir la sécurité à laquelle aspire tout citoyen de gauche comme de droite.
Mais je doute sincèrement que ce soit à l’ordre du jour dans les partis d’opposition. Dommage !"

Une autre façon de dire que le citoyen n'aura qu'à s'en prendre à la mauvaise volonté des partis d'opposition s'il ne se sent pas en sécurité. Ah s'ils n'étaient plus dans l'opposition ! Ah s'ils acceptaient de s'allier à Renaissance ! Ah s'il y avait un consensus républicain ! Mais alors Achille, mon bon Monsieur, comment expliquez-vous que pendant les 5 ans où le parti gouvernemental a eu la majorité absolue à l'Assemblée nationale, la sécurité des citoyens ne se soit pas améliorée d'un iota, au contraire ?

Je suppose que si Renaissance construisait des prisons, si Renaissance proposait des peines-plancher, si Renaissance cherchait à réduire un tout petit peu la vague ininterrompue d'immigration illégale, le "consensus républicain" que vous appelez de vos vœux ne serait même pas nécessaire, ce parti serait soutenu par suffisamment d'élus pour agir. Encore faudrait-il qu'il le fasse, et comme depuis 5 ans, "EM" rebaptisé "Renaissance" ne fait strictement rien dans ce domaine, à quels gogos voulez-vous faire croire que cela dépend maintenant du bon vouloir des LR et du PS ?

Je serais bien étonnée qu'un argument aussi facile et aussi faible paraisse crédible aux électeurs.

Celtapiou

Je félicite Yves et sa « jument grise », parfait résumé de notre situation macrono-orwellienne !

Par moment, l’esprit de Pierre Desproges survole encore notre France… par moment seulement, le « woke » envahissant de plus en plus le ciel médiatique !

Michel Deluré

@ Achille 23/07/22 07:49
« Les imbéciles recherchent les coupables et bien sûr ces derniers ce sont les ministres car il ne serait pas question pour eux de se remettre en cause ».

Alors je crains Achille que la France soit peuplée d'une grande majorité d'imbéciles, avec pour ces derniers la consolation cependant de compter parmi eux la présence de notre hôte, puisqu'il remplit parfaitement les critères définissant selon vous les individus entrant dans cette catégorie des « imbéciles ». Avouez que sur ce coup-là, vous avez fait fort !

Un ministre ne serait-il point responsable de la manière dont il s'acquitte de la mission qui lui a été confiée au service de ses concitoyens, des résultats négatifs de son action dont souffre la société tout entière, des dysfonctionnements de son administration dont pâtit l'intérêt général ?

Si l'intelligence et la responsabilité doivent servir à rechercher comme vous le dites les solutions, devons-nous alors en conclure que certains ministres ne sont décidément pourvus ni de l'une ni de l'autre de ces qualités lorsqu'ils se montrent justement incapables de trouver et d'appliquer ces solutions ou, s'ils les trouvent, d'avoir le courage de les mettre en oeuvre ?

hameau dans les nuages

@ Claude Luçon | 23 juillet 2022 à 16:01
"Entre le ministre qui parle et passe et le policier lambda qui prend les coups mais reste, une revue des cadres est peut-être nécessaire ?"

Un bémol dans le tableau. J'ai pu constater que pendant le confinement, les ordres édictés par nos ministres et se révélant abscons et imbéciles ont été appliqués à la lettre avec même une certaine jouissance par notre Police et Gendarmerie nationale.

J'avais, je crois, relaté le PV adressé à ma voisine de 76 ans qui allait à pied à 150 m au hangar de son fils pour remplir l'abreuvoir des vaches ou encore au kiné du village se rendant à domicile un dimanche. Alors que hors témoins il suffisait qu'ils passent leur chemin. Eux que l'on ne voit que rarement passaient avec une régularité de jour comme de nuit dans mon chemin de traverse joignant, péniblement vu l'état de la route, deux villages. Ayant observé leur manège je m'étais même amusé à mettre un ruban de chantier à l'entrée de la propriété avec un panneau où était inscrit en allemand, français et espagnol: "Covid: Attention ! Ici vous pénétrez en zone libre".

Fort avec les faibles, faible avec les forts. J'avoue que si j'avais endossé l'uniforme bleu, j'aurais eu du mal à appliquer cette maxime.

Marcel P

@ Achille
« Que voulez-vous, si votre gourou d’amour à vous avait utilisé le Kärcher dans les banlieues, ainsi qu’il l’avait promis en 2004 alors qu’il n'était encore que ministre de l’Intérieur ou même quelques années plus tard quand il était président de la République, s’il avait tout simplement maintenu les îlotiers dans les quartiers sensibles au lieu de prétendre que le boulot de ceux-ci consistait à jouer au foot avec les "grands frères", peut-être que la situation dans ces cités ne serait pas ce qu’elle est devenue, d’autant que les habitants et notamment les mères de famille étaient très favorables aux îlotiers. »

Il aurait donc fallu maintenir « les îlotiers » et tout irait bien ? En 2005 ils paraissaient en complet décalage avec le développement de la délinquance urbaine mais ils auraient été la solution magique pour 2022.

Il faut être amnésique pour vous suivre.

« Maintenant que les fondations se sont dégradées il faut complètement reprendre le travail à zéro.
Ça aussi ce n’est pas très glorieux. Vingt ans de perdus ! »

Ah oui, en 2005, les fondations étaient si solides... Tout allait si bien jusque là. Pas d'insécurité hors-contrôle.

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@ Claude Luçon
« Le problème doit d'abord se poser sur la structure de notre Police, de son organisation et sa hiérarchie et, surtout, de savoir si nous avons les dirigeants compétents à chaque poste.
L'esprit fonctionnaire est une vieille faiblesse de la France, il faut peut-être se pencher sur ce problème dans la police ?»

Vous avez raison. Puisque la délinquance est hors-contrôle, coupons des têtes au hasard, faisons des réformes au pif. A force de désorganiser sans même déterminer de but, sans doute une solution magique apparaîtra-t-elle.

Sus à « l'esprit fonctionnaire » des policiers blessés dont parle monsieur Bilger, de celui qui « tente d'interpeller un voleur de scooter armé » et de ceux qui tentent « d'appréhender un voleur à l'arraché ».

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@ Pierre Durand
« Je ne dis ni ne pense rien de tout cela. Vous décrivez une situation qui existe : le contribuable paie des policiers qui n'arrivent pas à faire leur travail. »

Si tel était le cas, les prisons ne seraient pas pleines et la Justice n'aurait aucune difficulté à juger le flux des déférés chaque jour.

Ce n'est absolument pas le cas. Le contribuable paie des policiers dont le volume effectif de travail réalisé dépasse de loin tout ce que le système judiciaire et carcéral est capable d'absorber.

« Vous expliquez que souvent la Justice ne peut pas apporter la preuve de ce qu'un présumé délinquant a commis personnellement dans une infraction confuse commise par plusieurs personnes et qu'elle n'a actuellement pas d'autre solution que de relaxer.
[...]
Donc si des tiers attaquent la police qui tente d'interpeller une personne, cette personne pourra être condamnée pour un motif global qui peut être grave sans que soit établi ce qu'elle a fait elle-même dans l'événement.
Je n'imagine pas qu'une telle évolution soit acceptée. »

C'est faux, ce n'est pas une évolution de principe. Notre droit pénal punit l'auteur, le co-auteur et le complice comme s'il était lui-même l'auteur (121-6 code pénal).
Nul besoin de détermination très complexe du rôle de chacun dans le cadre d'une infraction « confuses » comme des violences en groupe, dès lors que chaque suspect a bien effectivement participé, pour qu'il puisse être condamné.
Vous ne pouvez pas participer à des violences graves en mettant juste une petite claque et vous estimer lavé de votre responsabilité dans le déroulement des violences, dont l'aspect collectif est une dimension essentielle.

Giuseppe

"Les cocoricos de nos ministres régaliens sont de plus en plus contredits par une réalité dont la brutalité ne cesse de s'amplifier." (PB)

Dans tous les domaines on nous raconte des salades, l'inflation a bon dos et la guerre en Ukraine sert de peau de tambour.

Total et Cie sont des pompes immergées dans nos poches et beaucoup d'autres aussi... Il faut du courage politique, la brutalité fait partie aussi du panel des négociations :

https://i.goopics.net/w3pkox.png

Un monde formidable ! Des Etats un peu complices aussi.

Exilé

La France se tiers-mondise,
Mais à part ça, madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.

Achille

@ Axelle D | 24 juillet 2022 à 00:01
« Pas très glorieux tout ça ! »

Que voulez-vous, si votre gourou d’amour à vous avait utilisé le Kärcher dans les banlieues, ainsi qu’il l’avait promis en 2004 alors qu’il n'était encore que ministre de l’Intérieur ou même quelques années plus tard quand il était président de la République, s’il avait tout simplement maintenu les îlotiers dans les quartiers sensibles au lieu de prétendre que le boulot de ceux-ci consistait à jouer au foot avec les "grands frères", peut-être que la situation dans ces cités ne serait pas ce qu’elle est devenue, d’autant que les habitants et notamment les mères de famille étaient très favorables aux îlotiers.

Maintenant que les fondations se sont dégradées il faut complètement reprendre le travail à zéro.
Ça aussi ce n’est pas très glorieux. Vingt ans de perdus !

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Nous ne récoltons que ce que nous avons semé. Puisque nous érigeons le progressisme en valeur absolue, il faut en payer le prix.

Depuis quarante ans, nous n'avons eu de cesse de multiplier les droits et les recours, déroulant ainsi le tapis rouge à tous les em*erdeurs, les voyous, les criminels, et nous liant les mains pour faire prévaloir l'intérêt général, la tranquillité et la sécurité du plus grand nombre.

Un premier petit pas consisterait à associer TOUS les participants à une violence en réunion dans une même sanction, maximale bien sûr.
Mais quand on refuse de construire des prisons, on ne peut que faire semblant de rendre justice.

Axelle D

@ Achille | 23 juillet 2022 à 07:49

Vous oubliez la troisième option pourtant si chère à votre gourou consistant à se voiler la face et tout nier en bloc, renvoyant ainsi dos à dos coupables et victimes, nonobstant le sujet et les circonstances.
Pas très glorieux tout ça !

caroff

Disons les choses clairement, comme le fait notre hôte: le nombre de crimes et délits augmentent constamment depuis les derniers mois comme l'indiquent les statistiques du ministère dont Darmanin est le ministre:
https://mobile.interieur.gouv.fr/Interstats/Actualites/Interstats-Conjoncture-N-82-Juillet-2022

Ce qui nous est relaté tous les jours par certains journalistes est mesuré chaque mois et ces chiffres arrivent sur le bureau du ministre chaque matin.
On ne peut donc pas prétendre que celui-ci découvrirait la lune quand on lui assigne son impuissance de façon récurrente.
Pourquoi cette incapacité à sévir en mettant fin à l'immunité des délinquants des zones riantes de nos métropoles et, désormais, de nos villages ?
Les fonctionnaires de police obéissent aux ordres de leur hiérarchie dont je suppose qu'elle ne les incite pas à contrer de façon efficace les terreurs qui nous rendent la vie difficile. C'est que le risque d'un embrasement des banlieues n'est pas pris à la légère par le pouvoir actuel: la politique consiste dans bien des cas à regarder ailleurs et à laisser faire.

Darmanin n'est qu'un pion, un pion qui ment devant le Sénat sous serment, mais le laxisme migratoire et l'ode à la "diversité" chantent une petite musique orchestrée par Macron lui-même et en général par les patrons qui souhaitent recourir à une force de travail peu sourcilleuse sur ses conditions de rémunération (cf l'accord incroyable entre la Tunisie et les responsables de la restauration)...

Quant à l'aval judiciaire, les délinquants n'effectuent pas leurs peines de prison inférieures à un an car celles-ci sont pleines, et nombre de magistrats restent bien complaisants à l'égard des salopards qui traînent dans les tribunaux.

Je ne vois pas d'issue à cette crise et son aggravation ne fera pas bouger Macron d'un quart de poil. Vous avez voté pour lui, vous en mangerez pendant encore cinq ans !!

vamonos

Un fait divers de plus s’est produit dans un lieu de vente de drogue connu, à ciel ouvert, à proximité d’un supermarché. Ce lieu est connu, il existe toujours dans la deuxième ville de France, on peut légitimement se demander quelle est la cause du dysfonctionnement. Le ministre de l’intérieur rassure en affirmant que tous les moyens disponibles seront mis en oeuvre pour retrouver et juger le délinquant en fuite. Comme les moyens sont déjà tous utilisés et qu’il n’y en a pas d’autres pour l’instant, le résultat est prévisible, la prison de Lyon ne va pas accueillir de nouveau pensionnaire ce soir, par conséquent EDM est content.

Les lieux de vente de stupéfiants sont connus et l’impunité des criminels devient totale. Nous avons même un député qui s’est vanté d’avoir vendu de la drogue. Il a 21 ans, il n’a donc pas terminé ses études et les faits ne sont pas prescrits. L’indépendance du parlement a des limites mais le dédain et l’arrogance aussi. Pour rappel, le négationnisme est interdit de par la Constitution.

Tout va très bien pour le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux, donc le Premier ministre est content. Es-tu content ou pas content ? Si t’es con tant mieux. Si t’es pas con tant pis.

Claude Luçon

Le ministre est à la tête d'une armée, il passe, elle reste !
Le problème doit d'abord se poser sur la structure de notre Police, de son organisation et sa hiérarchie et, surtout, de savoir si nous avons les dirigeants compétents à chaque poste.
L'esprit fonctionnaire est une vieille faiblesse de la France, il faut peut-être se pencher sur ce problème dans la police ?
Entre le ministre qui parle et passe et le policier lambda qui prend les coups mais reste, une revue des cadres est peut-être nécessaire ?

xavier b. masset

Reprenons votre phrase du billet précédent qui me paraît résumer les choses : "C'est dans la logique aberrante des choses partisanes."

Plus grand-chose du débat politique - et même civil, au sens large - ne repose sur l'échange d'arguments.
Des arguments dont on pèserait ce qu'ils ont de crédibles, de faisables, pour la société.

Une certaine aile médiatique, d'envergure dans les journaux et qui étend à merci ses plumes sur Twitter et à l'Assemblée nationale, préfère les débiter à la feuille de boucher et en sélectionner les morceaux les plus efficaces pour déchaîner une polémique.

Ce Kulturkampf, qu'elle dénonce pourtant comme étant l'extraction d'un principe venu de la droite, son gaz parfait, tout en étant donc bien identifié comme une agression culturelle, est pratiqué par la même, au nom de la pureté d'intention.

Rendus incapables de ce que le poète Keats appelait la possibilité d'une "capacité négative" de la pensée - c'est à dire de l'honneur qu'il y aurait chez un homme de se mettre à observer le passé sans le juger d'après sa confortable station dans le présent, de se couler dans la vie des humains de l'époque qu'on décrit, en s'oubliant un peu cinq minutes -, nous ne parlons plus qu'avec ceux dont nous partageons les positions à l'avance, les idées.

En conséquence, comment s'étonner de la pauvreté d'argumentation d'une Sandrine Rousseau qui ne se réfère plus au réel, ni à la réalité, dont chacun peut tant bien que mal convenir encore de la précaire existence, mais à des visions parallèles, appelées à devenir socles d'une vérité prochaine, révélée, si possible au milieu du tohu-bohu de la plus simpliste des conflagrations, plus ça pète, plus ça sent bon pour le monde, pour "la planète", rêve-t-elle tout haut.

On le revit avec le secrétaire d'EELV, Julien Bayou, lors des feux de Gironde, écarlate de rage lorsqu'un journaliste ose lui remettre en tête qu'une bonne partie de ses paroissiens de l'Église verte était contre l'entretien des chemins forestiers laissés à leur naturelle édénique régénération.

La désinformation, tranquille, choisie, par le ministre Darmanin lors de l'accueil scandaleux des supporters de Liverpool, l'illustrerait aussi bien.

"Tout le monde le fait", est ce que l'on entend dans la bouche de nos amis, de nos voisins, signe que la perte de civilité, de la bonne entente, de l'attention aux autres, disparaît sans bruit dans le vacarme ambiant, et ça c'est à mettre au débit de la classe politique, d'une médiocrité militante.

- Vous êtes complètement en dehors de la réalité politique !, a remplacé le : "Mais d'où parles-tu, camarade ?" rengaine de Mai 68.
Dit sans ironie, sans humour sur soi-même, à deux pas du cratère fumant du volcan de la dénonciation vertueuse.

P.S : mon modeste soutien aux commentateurs qui se lancent dans des explications que certains trouvent parfois longues mais qui ont au moins pour elles d'apporter un peu de raison au débat.

Lonicera

De Mme Borne, Premier ministre, à propos de l'agression de trois policiers à Lyon : "On veut absolument pouvoir sanctionner les comportements qui ne sont pas acceptables (...). Il faut qu'on puisse réagir."

"On veut pouvoir, il faut qu'on puisse".

Non Madame. Quand on est Premier ministre, on ne parle pas comme ça. On commence par dire qu'il est inadmissible de s'en prendre à des fonctionnaires qui font leur métier. Et on les en félicite.

Et puis, qui ou quoi empêche de sanctionner ces comportements ? La Justice ? Il faut être plus claire, Madame.

Et pendant ce temps-là, Darmanin tweete !
En 3 jours il y a eu 5 attaques au couteau et 6 morts. On apprend également qu'à Paris un mineur de 16 ans a tiré sur des personnes attablées à la terrasse d'un café, faisant 1 mort et 4 blessés. Je serais curieuse de connaître le quantum de la peine qui sera (peut-être) infligée à cet adolescent, faisant sans doute partie d'une "minorité visible" (mon oeil) et provenant de "quartiers difficiles".
La France n'est pas un coupe-gorge clamait Dupond-Maserati. Seulement lui, Borne, Macron et Darmanin sont comme des autruches, la tête bien enfoncée dans le sable pour ne rien voir, ne rien entendre et surtout ne rien faire.

Yves

Notre situation actuelle est pire que celle de Madame la Marquise.

James lui avouait la mort de sa jument grise "pourtant, il faut que l'on vous dise...".

De nos jours, James Darmanin téléphonerait que la jument grise s'ébroue gaiement dans la prairie.

Achille

@ Lucile | 23 juillet 2022 à 11:08 et accessoirement @ hameau dans les nuages

« …inutile sans doute de vous faire remarquer que le pouvoir étant chargé de veiller à ce que l'État remplisse ses fonctions, dont le maintien de l'ordre et la protection des citoyens désarmés contre les misères que leur font subir les malfrats, il ne me semble pas totalement illogique que l'on se tourne vers le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux, pour leur rappeler à quoi ils sont censés servir. »

Quand je parle des imbéciles, je me réfère surtout à une opposition en déshérence, sans véritable leader.
On attend toujours le nouveau patron de LR dont la désignation n’est pas prévue avant novembre ou décembre prochain.
Au PS Olivier Faure a perdu toute crédibilité en s’associant à LFI.
Opposition de gauche comme de droite qui n’a de cesse de harceler le gouvernement en contredisant, par principe, et même surtout par bêtise, toutes les propositions constructives qu’il déploie pour remédier à une situation qui n’a cessé depuis trente de se dégrader.
Je suis conscient, tout comme vous, rassurez-vous, que celle-ci a atteint le seuil critique et qu’il convient de mettre un terme aux agressions de plus en plus violentes d’individus totalement désocialisés, qui ont perdu toute notion de civisme.

Encore faut-il que certains partis ne prennent pas fait et cause pour ces individus comme les députés et sympathisants de LFI qui voient dans cette situation l’occasion de s’emparer du pouvoir, allant même jusqu’à accuser la police de tuer. Comportement totalement irresponsable !
Quant au RN, il a beau rôle de proposer des solutions radicales qui, dans le contexte actuel, seraient sans doute pire que le mal qui ronge notre société.

La solution intelligente et responsable consiste, à mon sens, à oublier pour un temps les querelles partisanes et les ambitions personnelles afin de trouver un consensus républicain entre Renaissance, LR, le PS (non NUPES) et pourquoi pas le RN en vue de rétablir la sécurité à laquelle aspire tout citoyen de gauche comme de droite.
Mais je doute sincèrement que ce soit à l’ordre du jour dans les partis d’opposition. Dommage !

Robert

Le titre de votre billet, Monsieur Bilger, colle parfaitement à la réalité gouvernementale, tant actuelle que celle des gouvernements qui ont précédé depuis au moins vingt ans, notamment depuis le gouvernement Jospin. Voire depuis l'affaire Malik Oussekine en 1986 qui paralyse les décisions de nos gouvernants. Plus personne ne veut assumer le risque médiatique de ce que certains qualifieront de "bavures", policières principalement.

Le reste des actions, notamment de la délinquance organisée ou pas, doit nécessairement être relativisé, même et surtout s'il contrevient à la tranquillité de nos concitoyens. Autant le laxisme est de plein droit pour les délinquants qui bénéficient obligatoirement d'excuses absolutoires, autant l'administration peut-elle se permettre d'être particulièrement tatillonne avec les citoyens ordinaires, surtout s'il sont souchiens et résident dans la France périphérique qui n'a droit à aucune considération des gouvernants, sauf peut-être (et encore !) en période électorale où leurs votes peuvent faire perdre une majorité présidentielle à l'Assemblée nationale...

L'important de votre billet me semble se situer dans ces deux phrases de quasi-conclusion : "J'ai évoqué l'autosatisfaction du pouvoir. Elle est normale. Quand on échoue il est urgent de se gratifier : c'est le seul baume." Voilà un constat intellectuellement honnête qui caractérise certes le pouvoir actuel mais aussi ceux qui ont précédé.

Mais l’essentiel à mon sens est exprimé ici : "Que la France ait mal ne troublera pas un pouvoir sûr de son fait".
De fait, j'ai lu ce matin dans le Figaro du week-end l'entretien qu'Alain Supiot a accordé à Alexandre Devecchio. Son analyse explique parfaitement la cause de cette désaffection de notre classe politique tout entière placée hors sol national depuis le traité de Maastricht et surtout depuis celui de Lisbonne. Les Français le lui rendent d'ailleurs si bien qu'ils s'abstiennent majoritairement de voter et que les élections, si elles sont formellement réalisées juridiquement, rendent les gouvernants, y compris les députés, peu représentatifs de la Nation qu'ils sont censés représenter et défendre...
Monsieur Macron représente l'archétype de cette classe politique totalement hors sol, bien qu'il veuille donner le change en allant dans les Pyrénées assister à une étape du Tour de France et prétendre la connaître alors qu'au fond de lui-même il la méprise comme il méprise ces hommes et femmes qui ont constitué ses administrations et services publics qu'il n'a de cesse de vouloir détruire. Il suffit de penser à la disparition des corps préfectoraux ou plénipotentiaires. D'évidence, leur remplacement programmé par des administrateurs formés à l'école créée par monsieur Macron ne présage pas d'une efficacité meilleure, d'autant que ces nouveaux administrateurs ne risquent pas d'égaler la valeur de leurs devanciers. On est bien loin de l'esprit du dernier couplet, dit "des enfants" de notre hymne national :

Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n'y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (Bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.

Cyril Lafon

Les faits évoqués dans votre billet sont la traduction, poussée tout de même à son paroxysme, du délitement du climat social dans notre pays.
Vous avez évoqué l'adaptation de l'Etat de droit, bien évidemment qu'il faut adapter l'Etat de droit à la société que ce dernier régit.
Je reconnais que les "il n'y a qu'à, il faudrait que..." sont très faciles quand on pianote sur un clavier et que l'on n'exerce pas le pouvoir, néanmoins ces propos ne me semblent pas dénués de toute pertinence.

Sauf erreur de ma part, Eric Zemmour avait proposé pendant sa campagne présidentielle, le concept de responsabilité collective dans la commission d'un délit, qui hélas, n'existe pas aujourd'hui.
Cette inexistence est une aubaine pour les avocats d'un participant à cette collectivité en ce sens qu'il cherche à noyer la responsabilité pénale de son client dans la collégialité du délit que ce dernier a commis, il vous dira que son client n'était pas seul, que rien ne prouve qu'il consentait pleinement à frapper le policier même s'il était sur les lieux du délit ou du crime.
Pour peu que les caméras, s'il y en a, ne se soient pas focalisées sur son client de manière claire, son client sera relaxé ou acquitté, faute de preuves, et puis après tout, le bénéfice du doute profite à l'accusé.
Eric Zemmour avait raison.
Oui, il faut instaurer dans le Code pénal une responsabilité collective lorsque dans la commission d'un délit ou d'un crime, plusieurs personnes y participent !
On en aurait terminé sur les pertes de temps et sur les difficultés d'appréciation de la responsabilité de chacun, souvent impossibles à déterminer.

Il faudrait des peines qui marquent l'existence des protagonistes et qui consisteraient en plusieurs années de réclusion criminelle.
Il faudrait également légiférer sur les réseaux sociaux, qui ne sont pas véritablement sociaux sur ce coup.
Ces réseaux devraient être frappés d'une impossibilité technique et d'une interdiction juridique de diffuser ces vidéos, idem pour CNews et BFM TV qui ressassent des dizaines de fois ces images pendant que sur le plateau, même en présence de Monsieur Bilger, les invités s'expriment sur le sujet.

J'en profite également pour manifester mon insatisfaction de ces chaînes lorsque des invités s'expriment et que les trois quarts de l'écran de télévision sont pris par ces vidéos, il ne reste que quasiment le quart de l'écran où l'on peut voir les invités, et donc un dixième ou un vingtième de l'écran pour voir le seul invité qui s'exprime.
Cette situation commence à m'indisposer très fortement.
Ce sont des mêmes images qui défilent, des dizaines de fois, sans le son.

En ce qui concerne le gouvernement, je crois qu'ils n'ont pas véritablement conscience de l'état de danger dans lequel nous sommes et de l'état de délitement de la France.
Eric Dupond-Moretti ayant évoqué un sentiment d'insécurité a été maintenu à son poste, c'est très bien.
Gérald Darmanin également, c'est très bien.
C'est vrai qu'il y a le RN à l'Assemblée nationale, ceci change la donne.

Nous avons plongé depuis beaucoup trop de temps dans un enfer social.

Lucile

@ Achille | 23 juillet 2022 à 07:49

Vous m'avez expliqué il y a moins d'une semaine que "l’intelligence, tout comme la bêtise d’ailleurs, est un critère très subjectif. En politique, il dépend essentiellement de nos propres convictions".

Vous ayant lu attentivement, je m'empresse de vous faire remarquer que votre distinction matinale entre "imbéciles" et "gens intelligents" est en contradiction avec vos principes.

Comme à l'évidence vous ne vous rangez pas vous-même parmi les imbéciles, inutile sans doute de vous faire remarquer que le pouvoir étant chargé de veiller à ce que l'État remplisse ses fonctions, dont le maintien de l'ordre et la protection des citoyens désarmés contre les misères que leur font subir les malfrats, il ne me semble pas totalement illogique que l'on se tourne vers le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux, pour leur rappeler à quoi ils sont censés servir. C'est leur prérogative, et c'est aussi leur devoir. Ils s'y soustraient quand ils prétendent nous faire croire que "tout va très bien Madame la Marquise".

hameau dans les nuages

@ Achille | 23 juillet 2022 à 07:49
" -Les gens intelligents et responsables recherchent des solutions.
- Les imbéciles recherchent les coupables et bien sûr ces derniers ce sont les ministres car il ne serait pas question pour eux de se remettre en cause."

Ce serait vrai si ce phénomène était récent. Mais quand on applique la politique du chien crevé au fil de l'eau et que l'on traite de complotistes ceux qui s'alarment...
Mais oui par contre c'est vrai, on a les ministres que l'on mérite.

Petite chronique de mon Campagnol dans les contreforts pyrénéens bien sympathiques.
"En même temps" nous avons eu:

- Notre première gamine se promenant en hidjab dans la rue.

- Une association faisant venir de la capitale des "petits drôles", artistes comportementalistes voulant nous apprendre, moyennant la modique somme de 300 euros pour 3 jours, à se comporter comme des animaux avec vidéo à l'appui d'un gars gambadant à quatre pattes en meuglant et faisant mine de brouter au milieu d'un troupeau de vaches observant de façon circonspecte cet intrus.

- Un maire fort sympathique, élu LR, organisant des petits concerts dans l'Eglise en soutien à une association d'aide aux migrants.

Je vous fais un dessin ?

Nous allons vivre une époque formidable.

Marcel P

@ Achille

Manifestement vous oubliez la troisième option :
- prétendre que tout va bien.

Comment faites-vous pour oublier votre propre pratique constante ?

Pierre Durand

@ PB
"Un basculement dramatique s'est produit dans notre société quand la police, de plus en plus souvent, au lieu de pouvoir opérer sa mission de contrôle et d'interpellation, est devenue elle-même une cible. La malfaisance spécifique, les guet-apens, les violences à son encontre font qu'elle ne peut plus nous protéger mais doit être protégée. Un comble."

Oui, la police est elle aussi devenue une cible. Comme vous ne prévoyez heureusement pas de créer une police chargée de protéger la police, il faut que la seule que nous ayons parvienne à se protéger elle-même, autrement dit qu'elle fasse ce pour quoi on la paie : protéger les citoyens, qu'ils soient policiers en train de faire leur travail ou tout autre citoyen.
Cela nécessite des policiers compétents, efficaces et en nombre suffisant, et des lois.
Dans la situation que vous décrivez je vois d'abord des policiers qui ne parviennent pas à faire ce pourquoi on les paie.

"C'est tous les jours comme cela. Il paraît que ceux qui s'émeuvent exagèrent ou appartiendraient au RN et donc seraient forcément inaudibles et de mauvaise foi."

Je ne dis ni ne pense rien de tout cela. Vous décrivez une situation qui existe : le contribuable paie des policiers qui n'arrivent pas à faire leur travail.

"Il faudra un jour instaurer de vraies peines planchers. Je devine trop ce que vont devenir les procédures de Lyon et de Dijon si on réussit à appréhender des auteurs alors que le caractère collectif des violences rend la preuve individuelle quasiment impossible. Elles s'enliseront dans des délais trop longs et l'indignation initiale finira en en indulgence judiciaire."

Je note que vous ne dites pas que les juges sont laxistes (je ne le pense pas non plus) mais que la Justice est cependant pour quelque chose dans l'impuissance de la police.
Vous expliquez que souvent la Justice ne peut pas apporter la preuve de ce qu'un présumé délinquant a commis personnellement dans une infraction confuse commise par plusieurs personnes et qu'elle n'a actuellement pas d'autre solution que de relaxer.
Il faudrait "de vraies peines planchers". Vous supposez que vos lecteurs n'ignorent rien des "fausses", des intentions du législateur qui les a instituées et de la pratique réelle des juges qui les ont dévoyées.

Donc si des tiers attaquent la police qui tente d'interpeller une personne, cette personne pourra être condamnée pour un motif global qui peut être grave sans que soit établi ce qu'elle a fait elle-même dans l'événement.
Je n'imagine pas qu'une telle évolution soit acceptée.

"Surtout il conviendrait non pas de sortir de l'état de droit ressassé tel un mantra mais de l'adapter. C'est une incantation à défaut d'être une protection, une solution."

Très important votre "surtout" qui indique que l'idée précédente ne réglerait pas tout.
Adapter ? Qui ne serait pas d'accord avec ce concept général ? La question est en quoi consiste l'adaptation. Voyons à quoi vous pensez.

"Il n'est plus possible, face à des transgressions éclatantes, irrécusables, de laisser le temps noyer les vérités et des culpabilités immédiatement imputables. On ne devrait plus admettre que la bureaucratie s'oppose à la Justice. Il y a une multitude d'affaires qui justifieraient des allègements et des urgences et satisferaient l'attente citoyenne qui veut que justice soit rendue certes mais vite !"

Mauvaise nouvelle : vous nous dites que même si une affaire est simplissime elle peut s'éterniser à cause de la bureaucratie. Je ne sais pas de quelle bureaucratie il s'agit et ce qu'elle fait pour retarder les jugements. Vous parlez du manque de greffiers ?
Que faudrait-il alléger ?
Vous ne donnez que les grands titres de votre plan pour une Justice moins lente. On reste sur sa faim.

Denis Monod-Broca

Bon appétit ! messieurs ! Ô ministres intègres !

Conseillers vertueux ! Voilà votre façon

De servir, serviteurs qui pillez la maison !

….

Donc vous n’avez pas ici d’autres intérêts

Que remplir votre poche et vous enfuir après !

Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,

Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !

…

Mais voyez. — Du ponant jusques à l’Orient,

L’Europe, qui vous hait, vous regarde en riant.

Comme si votre roi n’était plus qu’un fantôme,

…

Quel remède à cela ? — L’Etat est indigent ;

L’Etat est épuisé de troupes et d’argent ;



Et vous osez ! … — Messieurs, en vingt ans, songez-y,

Le peuple, — j’en ai fait le compte, et c’est ainsi ! —

Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie,

Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie,

Le peuple misérable, et qu’on pressure encor,

A sué quatre cent trente millions d’or !

Et ce n’est pas assez !


Tout se fait par intrigue et rien par loyauté.

…

La nuit on assassine et chacun crie : à l’aide !

…

Hélas ! Les paysans qui sont dans la campagne

Insultent en passant la voiture du roi ;

…

L’État s’est ruiné dans ce siècle funeste,

Et vous vous disputez à qui prendra le reste !

…

Hélas ! Ton héritage est en proie aux vendeurs.

Tes rayons, ils en font des piastres ! Tes splendeurs,

On les souille ! — Ô géant ! Se peut-il que tu dormes ? —

On vend ton sceptre au poids ! Un tas de nains difformes

Se taillent des pourpoints dans ton manteau de roi ;

Et l’aigle impérial, qui, jadis, sous ta loi,

Couvrait le monde entier de tonnerre et de flamme,

Cuit, pauvre oiseau plumé, dans leur marmite infâme ! »

Victor Hugo, Ruy Blas

Rien de bien nouveau sous le soleil. Quoi en conclure ? Essayons de nous voir tels que nous sommes.

Exilé

« Je devine trop ce que vont devenir les procédures de Lyon et de Dijon si on réussit à appréhender des auteurs alors que le caractère collectif des violences rend la preuve individuelle quasiment impossible. » (PB)

Pourtant, à l'époque des manifestations parallèles à la « Manif pour Tous », ce n'était pas le respect de l'état de droit qui étouffait certains fonctionnaires de police qui faisaient appel au procédé des nasses pour immobiliser tout ce qui qu'ils pouvaient attraper, y compris de simples spectateurs et au mépris de la liberté d'aller et venir, pour transférer en bloc sans discernement le résultat de leur pêche à un centre de garde à vue en vue de présentation devant la justice.

Mais il faut croire que par rapport à des manifestants non dangereux, les voyous font figure d'espèce protégée intouchable disposant de droits particuliers.

Achille

« Faisons-leur plaisir : tout va très bien, messieurs les ministres... » (PB)

Non, tout ne va pas bien et les ministres le savent sans doute mieux que leurs contradicteurs.
Mais il y a deux attitudes à adopter pour faire face aux problèmes !
- Les gens intelligents et responsables recherchent des solutions.
- Les imbéciles recherchent les coupables et bien sûr ces derniers ce sont les ministres car il ne serait pas question pour eux de se remettre en cause.

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