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02 août 2022

Commentaires

F68.10

@ Robert Marchenoir
"C'est désormais établi au-delà de tout doute. Cela a été expliqué et démontré à d'innombrables reprises. Le fait que vous vous obstiniez à poser la question montre que vous pratiquez délibérément le mensonge. Vous êtes une négationniste de la vérité scientifique."

Axelle D n'est à mon sens même pas une négationniste de la vérité scientifique: elle serait très probablement incapable de comprendre et reformuler les critiques et l'acte d'accusation que nous portons à l'encontre de Monsieur Raoult. Elle n'est donc très probablement pas capable de formuler verbalement la chose même qu'elle est censée nier...

Pour la même raison qu'un chimpanzé ne peut pas être un platiste: il ne sait pas ce qu'est la Terre... et est donc incapable de nier qu'elle soit ronde.

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@ hameau dans les nuages
"Ce charlatan qui ne respectait pas le serment d'Hippocrate, à savoir insinuer qu'il ne soignerait pas les non-vaccinés."

Ma chère mère tient les mêmes propos. Je vous confirme que j'ai la plus grande hostilité face à ce que je considère constituer là une dérive éthique majeure et l'affirmation d'un pouvoir médical indu sur les patients.

Les médecins sont censés obéir aux règlements que nous leurs imposons, à tort ou à raison. Ils n'ont aucun droit de légiférer ainsi sur le tri des patients tant que les hôpitaux ne sont pas congestionnés (auquel cas la question est légèrement différente, mais ne devrait pas non plus a priori impliquer un tri sur statut vaccinal.)

Malgré notre opposition, vous et moi, sur la vaccination, il me semble utile de préciser qu'être pro-vaccin ne signifie pas acquiescer en bon suiviste à tous les délires médicaux qu'on prétend nous imposer en confondant abusivement science et morale et en concentrant ce pouvoir de décision-là en des mains qui n'en sont pourtant pas les dépositaires légitimes.

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@ Axelle D
"J'adore votre histoire de banane !"

Yann Lambiel, le Proclus des temps modernes, est en effet assez fendant... ravi de vous avoir fait sourire.

""...un mensonge bien présenté est bien plus efficace qu'une vérité mal dite". Technique où vous excellez ! Faut reconnaître !"

Au détail près que je présente des vérités difficiles à expliciter pour les mal-comprenants, vérités que vous ne comprenez d'ailleurs pas, ce qui ne vous empêche pourtant pas le moins du monde de "mettre en doute et démolir la vérité" comme le dit si bien Procl... euh... Yann Lambiel.

Bref. Un peu plus sérieusement: permettez-moi de vous exposer ce que vous persistez à ne pas comprendre.

Vous affirmez, à répétition dans vos interventions, que l'expérience clinique et le dévouement de Monsieur Raoult écrasent en valeur la méthode scientifique. Rien que cela.

C'est justement la thèse que Monsieur David Eddy, le Copernic de la médecine, a démonté noir sur blanc dans les années 1980. Le Monsieur Eddy de la bande à Alvan Feinstein, Archie Cochrane, John Wennberg, David Eddy et David Sackett qui ont imposé, par leur travail acharné, une redéfinition et une amélioration sensible de la méthode scientifique en médecine, qui, depuis eux, a cessé de se reposer sur l'aura du Grand Gourou qui a fait plein d'études, plein de papiers et a tué plein de gens.

Le Schtroumpf à lunettes a mis K. O. le Grand Schtroumpf (si cette analogie peut vous aider à comprendre ce qui s'est passé dans les années 80).

"David M. Eddy est un médecin, mathématicien et analyste de la santé américain qui a fait des travaux précurseurs dans la modélisation mathématique des maladies, les directives de pratique clinique et la médecine basée sur les données probantes. Quatre faits saillants de sa carrière ont été résumés par l'Institut de médecine de l'Académie nationale américaine des sciences: "Il y a plus de 25 ans, Eddy a écrit l'article fondateur sur le rôle des recommandations dans la prise de décision médicale, le premier modèle de Markov appliqué aux problématiques cliniques, et les premiers critères rigoureux pour le problème décisionnel de couverture médicale en matière de politiques de santé publique ; il a été le premier à utiliser et à publier le terme "basé sur des données probantes" en matière médicale. Eddy a fréquenté la Phillips Exeter Academy, puis a obtenu une licence en histoire de l'Université de Stanford, un doctorat en médecine de l'Université de Virginie en 1968 et un doctorat en ingénierie des systèmes économiques de Stanford en 1978. En 1980, Eddy a lancé le mouvement moderne des "guidelines" dans le domaine de la santé lorsqu'il a mené une étude pour l'American Cancer Society afin d'élaborer des recommandations pour le dépistage du cancer. Il s'agissait de la première initiative nationale de politique de santé publique utilisant des critères rationnels formels plutôt que de s'appuyer sur l'avis de comités d'experts. En 1982, Eddy a publié un article fondateur dans le New England Journal of Medicine qui décrivit le rôle que les politiques cliniques et les "guidelines" jouent dans la prise de décision médicale, et ont souligné leur importance dans la détermination de la qualité des soins, permettant ainsi de préconiser une analyse systématisée des données factuelles en médecine et une estimation des résultats thérapeutiques." -- wiki

Donc, primo: Monsieur Eddy n'a pas vraiment à rougir en terme de parcours et de crédit scientifique face au Grand Druide de la Gaule Chevelue, Monsieur Raoult, sis à la Canebière.

Secundo: Monsieur Eddy a justement mis en avant deux points essentiels:

1. L'expertise clinique (de laquelle Monsieur Raoult se prévaut) a été mise en défaut de nombreuses fois dans le passé, ce qui justifie pleinement l'avènement de la Ouévolution scientifique qu'on appelle la médecine basée sur les preuves. Cette Ouévolution scientifique date des années 80. Monsieur Raoult défend, lui, le rôle de l'expert tout-sachant que tout le monde prétend sur ce blog conchier. Monsieur Eddy, quant à lui, a mis au point le seul réel moyen de se débarrasser des sachants comme Monsieur Raoult: la mise en place de la médecine basée sur les données probantes. Ce que Monsieur Raoult rejette, pratiquant ainsi un combat d'arrière-garde qu'il maquille comme une nouvelle et révolutionnaire modernité défiant l'establishment et La Méthode. C'est tout l'inverse: c'est la médecine basée sur les données probantes et La Méthode qui défie l'establishment et l'expertise du grand sachant chevelu qu'est Monsieur Raoult. Monsieur Raoult freine donc des quatre fers: car c'est là la perte du pouvoir des sachants comme lui au profit de la méthode scientifique, seule à même de les tenir en respect. Ce à quoi je m'emploie sans relâche.

2. Monsieur Eddy prône l'évaluation systématique des résultats des thérapies. Personnellement, je trouve que c'est une riche idée. Monsieur Raoult trouve que, non, c'est une idée plutôt bof: cela pourrait écorner son image de sachant universel et de Druide de la Renaissance. Moi, je trouve qu'arriver à estimer si, oui ou non, les victimes de maltraitance médicale pètent la forme à force d'être soignées, ou pas, c'est peut-être pas complètement crétin. Peut-être avez-vous une petite opinion sur ce sujet: évaluer si les résultats médicaux des thérapies sont au rendez-vous... Pour ? Ou contre ?

Qui défend la Vérité ? Qui défend le Mensonge ? Vous ? Ou moi ?

Avant Monsieur Eddy, nous étions au Moyen Âge, à la merci du délire du premier Grand Druide venu, qui ne pouvait jamais avoir tort. Depuis Monsieur Eddy, le premier Grand Druide venu doit s'écraser face aux données. Monsieur Eddy nous a donc libérés du diktat de l'expert auto-appointé et du sachant à grande gueule.
Merci, Monsieur Eddy !!

Vous, vous ne jurez que par l'expertise du Grand Sachant, qui a plein de diplômes, plein de papiers et la chevelure de Samson. Moi, je prends les questions médicales un peu plus au sérieux que vous, voyez-vous. Comme Monsieur Eddy.

Vous pourriez au moins me remercier de vous informer et donc de vous éduquer au sujet de l'histoire des idées scientifiques dans laquelle cette histoire avec Monsieur Raoult se situe. Maintenant, vous savez. Vous resterez probablement toujours aussi butée en matière médicale, vu que cela correspond à votre tempérament personnel, mais au moins vous vous endormirez moins ignorante au sujet du contexte global dans lequel se débat Monsieur Raoult: la révolution de Monsieur Eddy, enclenchée en 1980.

Je ne vous cache pas que j'attendrais quand même quelques remerciements compte tenu de l'effort d'éducation d'histoire médicale significatif que je fournis à votre endroit.

Il ne tient qu'à vous d'aller vérifier qui est Monsieur Eddy et si oui ou non Monsieur Raoult gigote tel un poisson pris au piège de l'hameçon à sachants prétentieux, pris au piège de l'hameçon à charlatans, hameçon concocté par Monsieur Eddy.

Documentez-vous un peu:

"La prise de décision médicale a connu un changement fondamental au cours des 40 dernières années. Pour le dire simplement, le fondement de la prise de décision médicale s'est déplacé des jugements subjectifs et de la confiance envers les autorités vers une analyse formelle des preuves. Dans le passé, les traitements étaient recommandés si les médecins pensaient que les patients en bénéficieraient. Maintenant, avant de recommander un traitement, les médecins demandent: "quelles sont les preuves ?" Qu'est-ce qui a causé ce changement ? La médecine factuelle (EBM) telle que nous la connaissons aujourd'hui est à la confluence de plusieurs lignes de recherche liées mais initialement distinctes, et chacune ayant participé au mouvement a sa propre histoire. La mienne a commencé lorsque j'ai décidé d'abandonner mon internat en chirurgie cardiovasculaire pour obtenir un doctorat en ingénierie mathématique. Un jour d'automne, en 1974, on m'a demandé de faire une conférence sur la façon dont les médecins prennent des décisions. J'ai choisi le diagnostic par mammographie comme exemple, car Betty Ford et Happy Rockefeller venaient de recevoir un diagnostic de cancer du sein. J'avais prévu d'écrire l'arbre de décision que je pouvais inférer avoir été utilisé par leurs médecins, m'attendant à trouver des preuves solides, de bons chiffres et un raisonnement solide que je pourrais décrire à mon auditoire. Mais à ma grande surprise, j'ai trouvé très peu de chiffres, aucune justification formelle, et des erreurs flagrantes de raisonnement. Comment cela pouvait-il être la réalité de la situation scientifique ? C'était peut-être parce que la mammographie était relativement nouvelle. J'ai donc décidé d'examiner un traitement utilisé depuis plus de 75 ans, celui de l'hypertension oculaire. Des dizaines de millions de personnes le recevaient ; il y aurait sûrement des preuves expérimentales solides pour étayer ces décisions. Mais il n'y en avait pas. Il n'y avait que huit essais contrôlés, tous très petits et mal conçus. Mais ce qui était peut-être le plus surprenant, c'est que six des huit essais ont montré que l'état des patients s'aggravait avec le traitement, et non s'améliorait." -- David Eddy, Journal d'éthique de l'association américaine de médecine, 2011.

Conclusion: C'est bien afin de sortir de cet état lamentable de la science en médecine qu'on ne peut plus tolérer que Raoult revienne sur La Méthode à grand coup de gueulantes. Sinon, on ne protège pas les patients des erreurs médicales qui pullulaient avant Monsieur Eddy. Et qui pullulent toujours.

hameau dans les nuages

@ Robert Marchenoir | 08 août 2022 à 14:29

Vous vous enfoncez Robert. Perseverare diabolicum.

Vous êtes d'une totale mauvaise foi. L'HCQ et l'Ivermectine sont des traitements de prévention du Covid-19 aux premiers symptômes alors que l'ARS a proposé le Doliprane et le lit avec sur la table de chevet le portable pour appeler le 15 et encore à côté pour les croyants chrétiens éventuellement la Bible…

Les morts hospitalisés du Covid et traités à l'HCQ étant décédés au sein de l'établissement l'ont été alors qu'il était quasiment trop tard. Et plus fort, on a mis ça sur le compte pour certains des effets secondaires de l'HCQ voire de l'Ivermectine. Le protocole de prise de l'HCQ n'a pas été respecté.

C'est valable pour toutes les infections. Il y a une règle en médecine humaine ou vétérinaire: "taper VITE, fort et longtemps... Cela n'a pas été fait. Pire, c'est l'intubation ventrale qui a fait le plus de dégâts car inappropriée.

Ce qui est proprement hallucinant c'est qu'en plus aucune médecine préventive n'a été appliquée en urgence à tout le monde. À avoir le renforcement de l'immunité naturelle par la prise de vitamine D, C et zinc. Ce qui est fait là aussi dans les élevages à l'automne.

Notre médecin, en fait celui de mon épouse car je ne pratique quasiment jamais par bonheur, ne voulait même pas lui prescrire de la vitamine D. Il a fallu qu'elle lui demande une analyse de sang qui a confirmé la carence chez mon épouse. Ce charlatan qui ne respectait pas le serment d'Hippocrate, à savoir insinuer qu'il ne soignerait pas les non-vaccinés, cesse ses fonctions ce 31 décembre. Tant mieux.

Pour ce qui est des effets secondaires, certains ont dressé le tableau comparatif pour vous.

https://twitter.com/i/status/1553688771157233665

Robert Marchenoir

@ Axelle D | 07 août 2022 à 20:04
"Trop de gens condamnent sans connaissance et sans preuve, à commencer sur ce blog."

A commencer par vous.

"Et si ce professeur [Didier Raoult] avait vu juste ?"

Ce n'est pas le cas.

"Et si son point de vue, sa démonstration, son expérience de praticien, sa 'chanson' loin d'être radotage avait dit la vérité ?"

Il n'a pas dit la vérité.

C'est désormais établi au-delà de tout doute. Cela a été expliqué et démontré à d'innombrables reprises. Le fait que vous vous obstiniez à poser la question montre que vous pratiquez délibérément le mensonge. Vous êtes une négationniste de la vérité scientifique.

 Axelle D

@ F68.10 | 07 août 2022 à 23:41

J'adore votre histoire de banane !
"...un mensonge bien présenté est bien plus efficace qu'une vérité mal dite". Technique où vous excellez ! Faut reconnaître !
Quant à moi dans le rôle de la vérité mal dite, cela ne me dérange pas de passer pour une idiote (y compris sur ce blog) du moment que c'est pour la bonne cause.

F68.10

@ Axelle D
"Trop de gens condamnent sans connaissance et sans preuve, à commencer sur ce blog, notamment dans le cas du professeur Didier Raoult, spécialiste reconnu de longue date dans la sphère scientifique de la recherche."

Monsieur Raoult est devenu un problème moral lourd dans le monde scientifique et médical. Le fait qu'il ait pondu des papiers à la pelle et de manière industrielle ne fait pas de lui une personne respectable. De nombreuses personnes du monde de la recherche trouvent en effet le comportement scientifique de Monsieur Raoult complètement scandaleux en matière de publication.

Nous jugeons en connaissance de cause, Madame: nous connaissons les tactiques de manipulation bibliométrique.

Vous, vous vous acharnez à détruire le dossier d'accusation, pourtant touffu, avec du vent. En prétendant que le dossier d'accusation est vide. Il ne l'est pas, Madame.

Apprenez à vivre avec la réalité, pour une fois.

"...mais qui aurait eu l'audace de ne pas suivre les multiples volte-face gouvernementales..."

La condamnation morale de M. Raoult n'a ABSOLUMENT RIEN À VOIR avec la politique gouvernementale. Les scientifiques À TRAVERS LE MONDE qui ont condamné son comportement N'EN ONT RIEN À BATTRE de votre petite guéguerre picrocholine avec votre gouvernement. Monsieur Raoult est un scandale MONDIAL et non pas restreint au microcosme franco-français. Son comportement a impacté le monde entier. Pas seulement la France. Monsieur Raoult est donc comptable vis-à-vis du reste du monde. Et votre gouvernement n'est donc pas le principal acteur de cette histoire. Votre gouvernement l'a d'ailleurs plutôt couvert.

"Et si ce professeur avait vu juste, contrairement à ceux qui ne se voient et ne se proclament savants "qu'avec le livre" ?"

Ceux qui se proclament si savants ne le font pas qu'avec un livre. Ils ont des résultats expérimentaux dans leur besace. Résultats qui indiquent que Monsieur Raoult, lui, se proclame savant rien qu'avec sa tête, ce qui est mille fois pire que l'accusation que vous soulevez à l'encontre, ni plus, ni moins, de l'intégralité du monde scientifique. Heureusement que c'est vous qui donnez des leçons d'humilité, hein...

Vous devriez apprendre à retourner votre langue sept fois dans votre bouche.

"Autrement dit si son point de vue, sa démonstration, son expérience de praticien, sa « chanson » loin d'être radotage avait dit la vérité ?"

Il ne tient qu'à lui de le prouver. Devant la masse de résultats négatifs au sujet de l'hydroxychloroquine, c'est très mal barré pour lui.

"Bon, ben aujourd'hui, dans mon cours de philo, on va parler de la Vérité et du Mensonge, parce que, comme je le dis souvent dans les médias, un mensonge bien présenté est bien plus efficace qu'une vérité mal dite. Alors, aujourd'hui, je vais vous expliquer comment bien présenter un mensonge. Et j'suis un spécialiste !! Bon, alors, déjà, il faut que je trouve un exemple. Bon, si je vous dis "les bananes sont jaunes", c'est vrai ou c'est faux ? C'est vrai !! Enfin, sauf la mienne, parce que je fais du bronzage intégral sur ma terrasse... Ouais, j'suis poète... Bon, maintenant, si je vous dis "les bananes sont bleues", c'est vrai ou c'est faux ? C'est faux !! Bon, alors, maintenant, je vais vous expliquer comment faire gober aux crétins que les bananes sont bleues. Alors, déjà, pour bien présenter un mensonge, il faut mettre en doute et démolir la vérité. Ça, c'est vachement important, dans un débat politique, par exemple. Mettre en doute et démolir la vérité. Répète après moi: "Mettre en doute et démolir la vérité". Je vous fais un exemple: "Non, mais excusez-moi, Esther, mais faut arrêter avec le politiquement correct: quand on vient nous dire que les bananes sont jaunes, mais c'est typiquement la dictature de la pensée unique ! Déjà, un, pour commencer, quand les bananes sont pas mûres, elles sont vertes. C'est bien la preuve qu'elles sont pas toujours jaunes ! Faut arrêter de prendre les gens pour des crétins ! Quand on vient nous dire que toutes les bananes sont toujours jaunes, c'est quand même un peu simpliste !!" Vous avez remarqué ? Là, j'ai rajouté un truc vachement utile dans un débat: c'est de déformer les propos de celui qui dit la vérité. Parce qu'on a dit "les bananes sont jaunes", on n'a jamais que toutes les bananes sont toujours jaunes. Alors quand je dis au connard d'en face, "ouais, mais quand vous dites que toutes les bananes sont toujours jaunes, vous mentez", le con en face... il est obligé de se justifier ! Puis de dire un truc du style "Non, mais, Monsieur, je n'ai jamais dit que toutes les bananes sont toujours jaunes". Et là, c'est gagné !! Le doute s'installe, le gars est sur la défensive, il donne l'impression de pas être franc, et là, tu peux le ramasser comac: "Alors vous admettez que les bananes peuvent être d'une autre couleur ?"" -- Yann Lambiel, 2009.

On en est à peu près à ce niveau avec le gang à Raoult et son fan club.

Axelle D

@ Nic | 05 août 2022 à 17:02

Votre mesure et votre prudence vous honorent.
Trop de gens condamnent sans connaissance et sans preuve, à commencer sur ce blog, notamment dans le cas du professeur Didier Raoult, spécialiste reconnu de longue date dans la sphère scientifique de la recherche, mais qui aurait eu l'audace de ne pas suivre les multiples volte-face gouvernementales sur la gestion du covid-19.
Et si ce professeur avait vu juste, contrairement à ceux qui ne se voient et ne se proclament savants "qu'avec le livre" ?
Autrement dit si son point de vue, sa démonstration, son expérience de praticien, sa « chanson » loin d'être radotage avait dit la vérité ?
https://youtu.be/HYuDC7CgLnY

F68.10

@ Nic
"Didier Raoult, le nouveau Mengele..."

Vous ne croyez pas si bien dire: c'est bien suite au procès de Nuremberg que des règles éthiques ont été établies en matière d'expérimentations sur les humains, règles que Monsieur Raoult A ENFREINTES.

Je n'irai pas jusqu'à affirmer que Monsieur Raoult est un nazi. Loin de moi cette idée. (Son pote Chabrière, lui, par contre, accuse de nazisme à qui mieux mieux ses opposants...) Mais, oui, il a enfreint des règles médicales qui, n'ayant pas été codifiées avant le délire nazi, ont justement permis la dérive médicale nazie.

Et c'est bien pour cela qu'on les a écrites noir sur blanc puis raffinées. Et Monsieur Raoult les a enfreintes.

"Non, Didier Raoult ne rejette pas la méthode scientifique mais il la questionne."

Non. Il la rejette.

Quand on est un chercheur libre, indépendant, on peut se la jouer à la Feyerabend, qui justement a écrit un livre du nom de "Contre la Méthode". Il a parfaitement eu raison de le faire: même si ses thèses sont critiquables, elles méritent débat. Feyerabend, élève de Popper, est compétent en la matière. Pas Raoult.

Et quand on a la gestion d'une pandémie entre les mains, non, on ne peut absolument pas se la jouer à la Feyerabend: la création d'un consensus scientifique est nécessaire pour toute forme d'action. Sinon, on se condamne à l'impuissance par indécision (dés)organisée.

On peut se permettre de critiquer la méthode. C'est même essentiel. Mais on ne prétend pas imposer sa critique de la méthode en plein milieu d'une pandémie en mettant ainsi le boxon dans toutes les tentatives de la traiter. Monsieur Raoult n'a pas "critiqué la méthode". Il a créé une pression médiatique intense qui a fait perdre gras de pognon et gras de temps en perturbant le processus de recherche médicale: nombres d'essais cliniques scientifiques n'ont pas pu être réalisés car l'hydroxycholoroquine occupait l'agenda médiatique, perturbant ainsi le cycle de recherche. Ceux qui en payent les pots cassés, ce sont les patients, qui ont eu moins de temps de recherche disponible alloué à leur cause. Scientifiquement et médicalement, c'est là un crime caractérisé.

Raoult a ainsi haut la main dépassé le seuil critique de tolérance du monde scientifique, qui a profondément honte de voir un bonhomme jouer à ce jeu morbide et criminel en plus de dégrader la notion de même de science...

"Non, il n'y a pas qu'une seule méthode scientifique applicable à tous les essais cliniques."

Si, Monsieur. Il n'y a qu'une seule méthode applicable. L'essai randomisé contrôlé en double aveugle et ses variantes et adaptations selon les diverses contraintes. La méthode par laquelle Jan Baptist van Helmont a découvert en 1662 que la saignée tuait les patients et par laquelle James Lind a prouvé en 1753 que les oranges empêchaient le scorbut, il y a donc déjà bieeeeeen longtemps. L'humanité, par ces exemples, a appris de ses erreurs précédentes qui, dans le cas de la saignée, est plurimillénaire et a bel et bien tué. Raoult prétend revenir dessus au profit d'un anarchisme épistémique. Non. Jamais. Personne de sensé n'acceptera cela, compte tenu du passé...

Ensuite, oui, on peut critiquer nombre d'aspects de La Méthode. Ce n'est pas ce que fait Raoult. Il affirme sans prouver. Quand Descartes rénova La Méthode de fond en comble, il la prouva (selon les critères et problématiques de son temps). Ce qui, d'ailleurs, pris beaucoup de temps à être accepté. Monsieur Raoult, quant à lui, prétend prendre de gros raccourcis à coups de vidéos YouTube, et, ce faisant, rejette les divers garde-fous qui furent patinées depuis des siècles et plus particulièrement depuis un demi-siècle avec l'avènement de la médecine basée sur les données probantes. Qui trouve sa source dans les papiers de David Eddy, documentant en détail les erreurs cognitives, mortelles, que Monsieur Raoult prétend remettre au centre du jeu. Il n'y a pas ou plus de réel débat scientifique entre Monsieur Raoult et messieurs Alvan Feinstein, Archie Cochrane, John Wennberg, David Eddy et David Sackett. Qui, eux, oui, ont critiqué la méthode d'alors et y ont réussi !! Ils ont raison, et Monsieur Raoult a tort. Punktschluß.

"...c'est pour ça qu'ils suivent un protocole qui leur est propre..."

Les études suivent des protocoles qui leur sont propres, oui. Mais, pour être scientifiques, ces protocoles doivent suivre nombre de contraintes qui permettent de juger si, oui, ou non, il sont scientifiques ou hors science. Cela fait quand même depuis 1930 qu'on réfléchit très sérieusement à ces critères de démarcation entre science et non-science. Monsieur Raoult n'a manifestement pas la stature intellectuelle pour remettre cela en cause. Vous semblez croire que la science est un jeu, qu'on peut faire un peu ce qu'on veut et que cela passe. Non. Ce n'est pas le cas.

"Oui, les guidelines ne sont pas les absolus qu'on veut bien nous faire croire car elles ne peuvent prévoir tous les cas de figure ou se relever être contradictoires (il suffit de participer de près ou de loin à quelques essais cliniques pour s'en convaincre)."

Les guidelines en pratique clinique ne sont pas assimilables aux protocoles d'expérimentations. Bien sûr que ces guidelines cliniques ne sont pas absolues, encore faut-il voir comment. Mais vous ne semblez pas comprendre les enjeux liés au fameux "critère de démarcation" ainsi qu'à la pratique des méta-analyses pour lisser les différences de méthodologie entre protocoles d'expérimentation. Documentez-vous. La littérature est vaste. Et n'est pas arbitraire parce que vaste. Au contraire.

"Parce que préconiser la prise de Doliprane pour combattre le COVID est le résultat d'une démarche scientifique? Là, ça ne choque personne. On rêve..."

Personne ne prétend que le paracétamol guérit du coronavirus, à ma connaissance !! Pourquoi déformez-vous ainsi les propos scientifiques ?? Le paracétamol ne sert qu'à traiter la douleur et la fièvre !! Pas le coronavirus !! C'est un traitement d'appoint qui, oui, est recommandé compte tenu de son profil de sécurité plus favorable que les corticostéroïdes. Qu'y a-t-il de choquant dans cela ?? Absolument rien !!

Donc oui, la science affirme que le paracétamol est plus Primum non nocere que les corticostéroïdes. Trivialité. Il faudra que vous m'expliquiez pourquoi vous montez sur vos grands chevaux à ce sujet.

Si vous montez sur vos grands chevaux parce que des médecins abusent du paracétamol dans les hôpitaux et induisent ainsi des défaillances rénales, je ne peux que vous dire que vous avez raison. Mais ce n'est pas là une question de science mais bien davantage d'incapacité des médecins à résister à ce que j'appelle la pulsion de soin. Ce qui est, d'ailleurs, un vice que Raoult revendique, mais vous n'avez pas l'air de vous en rendre compte. Un vice assez commun chez les médecins: qu'ils suivent la science ou pas, ils sont tous plus ou moins victimes de ce syndrome, facteur d'ailleurs important dans l'idolâtrie de Raoult par certains médecins traitants. C'est d'ailleurs pour cela que des médecins martyrisent parfois médicalement leurs gosses, comme Bibi, qui vous parle. La pulsion de soin...

"Se contenter d'appliquer la méthode scientifique (qui dans le cas d'un développement pharmaceutique peut prendre une décennie) quand on est en face d'une pandémie, c'est pas vraiment tenable. Que faire dans ce cas ? Voir si par hasard il n'y aurait pas une réponse alternative, un pis-aller. S’ôter cette possibilité, voilà qui est pour le coup criminel."

Cela a fait l'objet de nombreuses réflexions. La réalité, c'est que nous avons pas mal d'expérience sur ce cas de conscience: il y a plein de cas de malades en phase terminale ou incurable où, justement, on dit "y'a plus rien à perdre." C'est bien pour cela qu'existent des comités d'éthique permettant d'établir des priorités dans les axes de recherche pour que les choses ne se passent pas de manière anarchique. On évalue ce qui s'appelle l'équipoise: le ratio entre l'information scientifique qu'on peut attendre de nouvelles expériences, ce qui est le bénéfice, face aux divers risques. Évaluation bénéfice / risque en terme de ce qu'il est raisonnable d'attendre en accroissement de la connaissance, la seule raison valable de tenter des traitements expérimentaux jouant sur la vie des patients ; quand on n'est pas un médecin nazi. Parce que si on est un médecin nazi, oui, l'équipoise, on s'en cogne, je vous le confirme.

Cela fait l'objet d'une très abondante littérature. Qui, justement, a pour but de respecter les contraintes éthiques posant sur le monde médical depuis le procès de Nuremberg et la déclaration de Helsinki. Pour qu'il n'y ait plus de médecins nazis. Mais qu'on puisse néanmoins continuer à expérimenter sur les humains. Le plus éthiquement possible.

J'ai moi-même des critiques sur ces questions éthiques. Donc, si vous voulez en discuter, commencez par lire la page wiki sur l'équipoise, montez en compétence, et je serai ravi d'avoir une réelle discussion sur ces sujets. Qui la mériterait bien, je vous le confirme.

Mais non, je n'accepterai jamais que, comme aux États-Unis, on tente d'abaisser les exigences régulatoires de ce type pour justement permettre à certaines compagnies pharmaceutiques d'accomplir leur fantasme: tester n'importe quoi sur des subclaquants en instrumentalisant la carte de la compassion comme quoi "ils n'ont plus rien à perdre." Comme vous le voyez, la tentation médicale nazie existe bel et bien encore. Et c'est justement le rôle de la mouvance pro-science, rationaliste et si possible grass-roots que de tenter de mettre le holà aux idées délirantes de ce style.

Mais pour que cette mouvance soit crédible sur ce genre de points, il n'est absolument pas possible de faire copain-copain avec la frange la plus primaire du mouvement antivaccin, ce qui serait le meilleur moyen de se discréditer et de, justement, ne plus avoir son mot à dire face aux pires éléments de l'industrie pharmaceutique.

Donc, non, nous ne céderons pas face à Raoult. Parce que, justement, nous tentons de vous défendre. Puisque nous, les patients pro-science, ne pouvons nous défendre sans vous défendre de vos propres illusions sur la notion même de science. Nous avons en effet conscience d'être dans le même bateau. Mais, vous, peut-être pas...

Robert Marchenoir

@ Nic | 05 août 2022 à 17:02
"Je ne défends pas Raoult, mais quand on profère des accusations, on apporte les preuves factuelles ou on se tait. S'il a délibérement tué des gens, que la justice fasse son œuvre [...]."

Puisque c'est demandé si gentiment...

L'hydroxychloroquine a tué 9 500 malades du Covid -- et encore : ce chiffre ne porte que sur les 8 pays étudiés par la Société française de pharmacologie et de thérapeutique. Cinq mille six cents décès aux États-Unis, entre 100 et 250 en France.

Sans la propagande mensongère de Didier Raoult, cette molécule n'aurait pas été prodiguée dans les hôpitaux du monde entier, ni fait l'objet d'autant d'essais cliniques, faisant ainsi perdre aux chercheurs un temps précieux*.

Bien sûr que Raoult est responsable de ces morts : l'homicide involontaire, l'homicide par imprudence, c'est un délit. Mais je me doute bien qu'aucun procureur ne se donnera la peine de le poursuivre pour ces faits.

De toutes façons, même lorsqu'il a ouvertement et directement violé la loi (sur l'administration de l'hydroxychloroquine, sur l'éthique des essais cliniques, sur le remboursement des soins par la Sécurité sociale...), il a bénéficié d'une impunité délibérément procurée par Emmanuel Macron, par Olivier Véran et par son réseau de soutiens politiques soigneusement cultivé de la droite à la gauche.

Contrairement à sa posture de pauvre bichon torturé par les puissants.

Ce sont les journalistes Ariane Chemin et Marie-France Etchegoin qui l'ont révélé, dans leur livre "Raoult, une folie française". Voici un extrait de la recension de ce livre par le docteur en biologie moléculaire Alexander Samuel, initialement publiée sur le blog de Leonid Schneider, le célèbre chasseur de fraudes scientifiques.

Alexander Samuel va plus loin que les auteurs du livre, et ajoute certaines informations compromettantes omises par Ariane Chemin et Marie-France Etchegoin. Il est à noter qu'il a bénéficié d'une source inattendue : la fille de Didier Raoult...

"Le 21 mars 2020, le ministre de la Santé Véran autorise l'hydroxychloroquine en usage compassionnel pour les cas graves hospitalisés. Elle sera appliquée par un décret légal le 26 mars. Raoult est toujours mécontent, car le décret interdit toujours 'son protocole' de traitement précoce. Une fois informé, le président Macron demande au ministre Véran de s'assurer que Raoult ne sera pas poursuivi s'il enfreint la loi."

"Comme cette partie est très importante, voici une retranscription exacte du livre : "

"Le même jour, le 21 mars, voici Olivier Véran qui finit lui aussi par lâcher la bombe : il autorise l'utilisation de la molécule controversée pour le traitement du Covid-19 'par décision collégiale des médecins et sous strict contrôle' et en cas de 'formes sévères et hospitalières'. La décision du ministre doit prendre effet le 26 mars après la promulgation d'un décret. Mais Raoult voit déjà rouge."

"Comme pour Discovery, il n'a remporté qu'une partie de la victoire. 'Formes graves' signifie qu'il ne pourra pas administrer 'son' protocole à l'IHU, dès les premiers signes de maladie. Il décroche son téléphone et appelle l'Élysée. 'Il faut s'occuper de Raoult', dit le Président à Olivier Véran. Le ministre rassure le professeur : l'administration française ne vérifiera pas trop à qui sera administré le fameux traitement."

On notera, de votre part, l'hypocrite "je ne défends pas Raoult", énoncé par quelqu'un qui est explicitement intervenu sur ce fil, hors sujet, pour défendre Raoult. Par pure provocation, selon le mode opératoire bien rodé des trolls.

Procédé identique à celui qui consiste à prétendre "je ne suis pas anti-vaccin, mais...", "Poutine n'est pas un ange, mais...", "je suis contre l'invasion de l'Ukraine, mais...". Bizarrement, ce sont les mêmes qui se livrent à tous ces tripotages intellectuels. Autrement appelés, en bon français, mensonges éhontés.
______

(*) En mai 2020, alors qu'aucun vaccin n'était encore disponible, les chercheurs du monde entier s'affairaient à tester de possibles remèdes. Un sur cinq des essais réalisés portait sur l'hydroxychloroquine. Contrairement, là encore, aux mensonges de Raoult et de ses raoultettes : "ouin, personne ne veut tester ma molécule magique, il y a un complot contre moi...".

Nic

@ F68.10
"Les preuves sont apportées depuis longtemps: Monsieur Raoult rejette la méthode scientifique dans le traitement des patients. Il le dit lui-même. Le niez-vous ? Cela, c'est la preuve. cf. son colloque intitulé "Contre la Méthode" organisé le 13 février 2020. Qui pourrait tout aussi bien s'intituler "Pourquoi j'en ai rien cirer de tuer des patients"."

Didier Raoult, le nouveau Mengele...

Non, Didier Raoult ne rejette pas la méthode scientifique mais il la questionne, grande différence. Non, il n'y a pas qu'une seule méthode scientifique applicable à tous les essais cliniques, c'est pour ça qu'ils suivent un protocole qui leur est propre. Oui, il y a un volet éthique qui conditionne la méthodologie. Oui, les guidelines ne sont pas les absolus qu'on veut bien nous faire croire car elles ne peuvent prévoir tous les cas de figure ou se relever être contradictoires (il suffit de participer de près ou de loin à quelques essais cliniques pour s'en convaincre).

"La preuve que vous ne comprenez rien à la médecine, en somme. (Soupir...) On s'en moque qu'il ait "délibérement" tué des gens ou pas. C'est le fait qu'il rejette la méthode scientifique en médecine qui tue des gens. Et peu importe que cela soit volontaire ou pas."

Parce que préconiser la prise de Doliprane pour combattre le COVID est le résultat d'une démarche scientifique? Là, ça ne choque personne. On rêve...

Se contenter d'appliquer la méthode scientifique (qui dans le cas d'un développement pharmaceutique peut prendre une décennie) quand on est en face d'une pandémie, c'est pas vraiment tenable. Que faire dans ce cas ? Vois si par hasard il n'y aurait pas une réponse alternative, un pis-aller. S’ôter cette possibilité, voilà qui est pour le coup criminel.

F68.10

@ Nic
"Vous assenez en boucle des "vérités" (enfin, VOTRE vérité) sur Didier Raoult sans apporter la preuve de quoi que ce soit."

Non, Monsieur. Pas MA vérité. LA vérité. Il n'y en a qu'une. Pas deux. 2 + 2 = 4. Pas 5.

Les preuves sont apportées depuis longtemps: Monsieur Raoult rejette la méthode scientifique dans le traitement des patients. Il le dit lui-même. Le niez-vous ? Cela, c'est la preuve. cf. son colloque intitulé "Contre la Méthode" organisé le 13 février 2020. Qui pourrait tout aussi bien s'intituler "Pourquoi j'en ai rien cirer de tuer des patients".

"Je ne défends pas Raoult."

Si. Ou alors vous ne comprenez rien à la façon dont la médecine fonctionne. L'un ou l'autre.

"...quand on profère des accusations, on apporte les preuves factuelles ou on se tait."

Je parle si je veux, Monsieur. Et les preuves, elles sont apportées par Monsieur Raoult lui-même et depuis longtemps. Vous refusez simplement d'en prendre connaissance.

"S'il a délibérement tué des gens, que la justice fasse son oeuvre."

La preuve que vous ne comprenez rien à la médecine, en somme. (Soupir...) On s'en moque qu'il ait "délibérement" tué des gens ou pas. C'est le fait qu'il rejette la méthode scientifique en médecine qui tue des gens. Et peu importe que cela soit volontaire ou pas.

Si un médecin prétend soigner votre accident de la route avec de l'homéopathie ou des cristaux magiques et qu'il vous tue de ce fait, peu importe que cela soit "volontaire" ou pas. Ce niveau de négligence professionnelle, c'est du meurtre par croyance interposée, péché capital en médecine et dûment et officiellement répertorié comme tel, à très juste titre. Peu importe qu'il croie lui-même en son charlatanisme et qu'il ait ainsi bonne conscience !! La médecine est une discipline trop dangereuse pour que des médecins tuent en toute inconscience, avec le sourire qu'accompagne la certitude du travail bien fait. N'importe quel médecin correctement instruit sait cela.

Et c'est pour cela qu'il n'est pas possible de transiger face à des médecins qui rejettent la méthode scientifique et qui, oui, ainsi, tuent des patients.

Je répète donc: la preuve de la culpabilité de Raoult est apportée depuis longtemps. Le jour où il s'est exclamé "Fin de partie !!", il est devenu coupable de manière claire et carrée.

"Vous semblez être un expert en médecine (comme en relations internationales), nul doute que le tribunal fera appel à vos compétences."

Les tribunaux ne fonctionnent pas comme vous le croyez, en médecine.

C'est bien parce qu'on considère que les tribunaux sont incompétents en matière scientifique qu'une juridiction administrative séparée existe. Il s'agit des diverses chambres disciplinaires du Conseil de l'Ordre des médecins. Institution vérolée depuis longtemps, ce dont la Cour des comptes s'est fait l'écho. On peut en parler si vous voulez.

En règle générale, l'État refuse de s'immiscer dans les affaires médicales, laissant libre cours aux plus sombres délires et à l'irresponsabilité des médecins qui se couvrent les uns les autres à grands coups de tampons, de secret médical et de confraternité. Comme dans l'affaire Le Scouarnec, médaille d'argent de l'agression sexuelle pédocriminelle sous couverture médicale avec 312 victimes au catalogue. Citius, Altius, Fortius, c'est un peu l'esprit Coubertin...

S'il a pu manœuvrer aussi longtemps, c'est que la notion de confraternité a couvert ses actions.

En ce qui concerne les aspects scientifiques de la médecine, il est du devoir de la société civile et non des tribunaux de faire le ménage dans les institutions universitaires où les criminels du charlatanisme opèrent. Rassurez-vous: Monsieur Raoult est loin d'être un cas isolé de charlatanisme universitaire en matière médicale.

L'État ne fait pas ce ménage lui-même car il s'estime incompétent en matière scientifique et qu'il répugne (à raison) à enfreindre la "liberté académique", valeur libérale cardinale que je défends bec et ongles. C'est donc aux médecins de faire le ménage chez eux, via le Conseil de l'Ordre et les autorités universitaires. Et c'est à la mouvance pro-science française et mondiale de rappeler inlassablement au Conseil de l'Ordre ainsi qu'à l'Université qu'une médecine qui n'est pas basée sur la Science est, conformément aux actes juridiques fondateurs du droit de la santé en France, illégale et illégitime. Et que c'est de leur responsabilité de faire le ménage. Merci donc à Leonid Schneider de suivre cette affaire sur le site "Pour une science meilleure" en n'oubliant personne du gang à Raoult:

"En gros, le gourou de la chloroquine Didier Raoult est sur le point de se faire évincer de la direction de l'IHU d'ici l'été 2022. [...] Maintenant, le chef du comité de recrutement, Louis Schweitzer, n'est pas n'importe qui. Cet ancien PDG de Renault est l'une des personnalités les plus importantes de la politique et de l'industrie françaises. [...] Au fond, Schweitzer est un dur à cuire habitué à nettoyer les pires foutoirs nationaux en France. Cependant, je me demande quel scientifique ayant du plomb dans la cervelle postulera pour le poste de Raoult. Car le fait est que le reste du gang à Raoult reste en place. Yolande Obadia, épouse du meilleur ami de Raoult, Jean-Paul Moatti, reste dans son poste de présidente de la fondation de l'IHU, et c'est elle qui a d'ailleurs publié cette offre d'emploi. Tous les autres personnages resteront aussi à leurs postes permanents à l'IHU, et il est peu probable que ces personnalités toxiques, qui ont aidé Raoult dans ses campagnes criminelles d'escroquerie et de maltraitance des patients, puissent être déplacées: Michel Drancourt, Philippe Gautret, Matthieu Million, Philippe Parola, Jean-Marc Rolain, Bernard La Scola, Philippe Brouqui, Yannis Roussel, et bien sûr l'antisémite misogyne et intimidateur d'extrême droite Eric Chabrière. [...] À côté de Schweitzer, les autres membres du comité de recrutement sont [...] Laurence Zitvogel. Zitvogel demeure présidente du conseil scientifique de l'IHU. Elle est l'épouse de Guido Kroemer, et, ensemble, ces deux professeurs parisiens ont publié une quantité considérable d'articles scientifiques frauduleux. Ces couples sont aussi des amis personnels de Raoult." -- Leonid Schneider, 21.01.2022.

Suivre la science est, en effet, pour les médecins, nonobstant leur culture corporatiste, une obligation légale.

C'est pour cela qu'ils tentent de prétendre qu'ils incarnent eux-mêmes la science: pour se donner les mains libres et esquiver toute critique.

La science, ce n'est pas les médecins qui la font en la votant au gueulomètre depuis la Canebière. Ce sont les institutions universitaires mondiales et non pas seulement françaises qui la font, de manière COLLECTIVE: ce qui domine la publication dans les journaux spécialisés fait a priori foi. Pas ce que le premier médecin venu imagine ou souhaite que la science soit. Et la mission du Conseil de l'Ordre est d'impitoyablement faire la peau aux charlatans qui décident de s'affranchir de la science dans l'exercice de la médecine. Afin de protéger les patients. De préserver leur vie. De ne pas les tuer.

Ce que le Conseil de l'ordre, corporatiste, rechigne à faire.

Et les gens comme vous qui prétendent que, 2 + 2, cela fait 4 ou 5 selon la météo, vous êtes les complices de la complaisance du Conseil de l'Ordre. Pour ne pas dire de choses plus vexatoires à son encontre.

La médecine, ce n'est pas un jeu, et on n'y prône le relativisme scientifique qu'au prix du meurtre, Monsieur.

Si vous n'avez pas de repères scientifiques en matière médicale, vous vous retrouvez avec des délires en psychiatrie à la Hassan Iquioussen, dont la tentative d'expulsion vers le Maroc fait l'actualité. Allez, rien que pour vous, pour vous faire comprendre pourquoi il importe qu'une méthode scientifique existe, soit appliquée et soit en vigueur pour différencier ce qui marche réellement du charlatanisme:

"Je l'ai fait tout ça, l'exorcisme, réciter le Coran, soigner des... tout ça, je l'ai fait, hein ! Je sais de quoi je parle ! Vous verrez le nombre de femmes qui m'appellent et qui me disent "Mon mari est possédé !"" -- Djinns, roqia et possessions, quelques annecdotes par Hassan Iquioussen, 17.04.2015.

Méditez cela. Vous comprendrez alors en quoi les délires médicaux tuent quand vous traitez et "soignez" les gens avec ces principes. Ensuite, prenez un peu de hauteur et demandez-vous pourquoi on insiste tant sur le cas Raoult quand il se positionne "Contre la Méthode"... Réponse: c'est parce qu'on ne peut laisser la porte ouverte aux délires médicaux sans tuer des gens, et que le Vrai importe donc. Il ne peut y avoir MA vérité contre TA vérité, en médecine. Il n'y a que LA vérité. Et qu'une seule méthode pour tenter de s'en approcher. Celle qu'on appelle la méthode scientifique.

Celle que Raoult rejette. Ce qui légitime son renvoi manu militari de l'IHU.

Nic

@ F68.10

Vous assenez en boucle des "vérités" (enfin, VOTRE vérité) sur Didier Raoult sans apporter la preuve de quoi que ce soit. Alors, combien de victimes mortes et enterrées ? Je ne défends pas Raoult mais quand on profère des accusations, on apporte les preuves factuelles ou on se tait. S'il a délibérement tué des gens, que la justice fasse son oeuvre et comme vous semblez être un expert en médecine (comme en relations internationales), nul doute que le tribunal fera appel à vos compétences.

F68.10

@ Nic
"Entre nous, entre Didier Raoult et les brèles qui ont "géré" la crise Covid, je ne sais pas qui a le plus de morts sur la conscience ! Comme vous êtes omniscient, vous allez nous apporter une réponse, n'est-ce pas ?"

À votre service: Didier Raoult.

"Pour le reste, je ne commenterai pas vos propos venimeux à mon encontre car je ne sais pas d'où vous parlez ni ce que vous défendez à longueur de posts à rallonge."

Rien de venimeux. Simplement des propos directs.

Je défends: 1. le non-n'importe-quoi, i.e. la science 2. un système de gouvernement ouvert à la critique et néanmoins capable de prendre des décisions, et donc caractérisé par la liberté d'expression (pour l'ouverture à la critique) et le vote (pour conférer l'autorité décisionnelle), ce qu'on appelle la démocratie.

Simplissime. Vous savez donc maintenant ce que je défends. En espérant que cela ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.

"Si vous avez la moindre question concernant Vladimir Poutine ou Didier Raoult, n'hésitez pas à poser la question à F68.10. Il vous assénera LA vérité."

Volontiers. Je n'ai aucun complexe à asséner LA Vérité quand j'ai en face des gens qui m'assènent LE Mensonge.

Lorsque vous laissez tomber la mauvaise foi, je peux me montrer assez ouvert d'esprit. Mais je ne serais jamais ouvert d'esprit au point de confondre ouverture d'esprit et fracture du crâne.

"...vous pauvres c*ns qui n'avez rien compris..."

Ne traitez pas les gens de pauvres cons. Je ne le considère pas ainsi. Si vous les considérez ainsi, c'est votre problème. Par contre, oui, je ne tolère pas un seul instant votre mauvaise foi qui va jusqu'à prétendre que je prends les gens pour des cons.

Je prends les gens pour ce qu'ils sont. Quand ils tiennent des propos intelligents, je le reconnais. Quand ils encensent la connerie, je le dis. C'est aussi simple que cela.

Et encenser Raoult et Poutine, c'est encenser la connerie, le charlatanisme et le meurtre de masse.

Ainsi que le colonialisme russe, l'impérialisme russe et le nationalisme éthniciste russe pour ne pas dire le racisme russe. Ainsi que l'obscurantisme religieux russe sous couvert de nostalgie soviétique dépassée. Quand les Russes se rendront compte qu'ils auront envoyé leurs gosses à la mort pour... pour quoi ? Une nostalgie ? Comme l'Algérie française ? Eh bien, quand ils comprendront cela, les jours de Poutine seront comptés.

J'espère que vous ne voyez pas d'inconvénient à ce qu'on vous assène vos quatre vérités, non ? C'est bien plus une forme de respect de vous les asséner que de tourner autour du pot que votre indécrottable mauvaise foi met au centre de la discussion.

"...et avez néanmoins l'outrecuidance d'étaler votre médiocrité intellectuelle dans vos commentaires."

Quand quelqu'un étale sa médiocrité intellectuelle, je me comporte de manière gentille, et je discute pour dissiper l'ignorance en tentant de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie.

Quand quelqu'un étale sa mauvaise foi et fait la preuve qu'il tourne autour du pot pour esquiver sans cesse la discussion, je suis intraitable.

Je trouve que cela relève de la morale la plus élémentaire. Celle qu'on devrait apprendre au catéchisme.

Nic

@ F68.10

Entre nous, entre Didier Raoult et les brèles qui ont "géré" la crise Covid, je ne sais pas qui a le plus de morts sur la conscience ! Comme vous êtes omniscient, vous allez nous apporter une réponse, n'est-ce pas ?

Pour le reste, je ne commenterai pas vos propos venimeux à mon encontre car je ne sais pas d'où vous parlez ni ce que vous défendez à longueur de posts à rallonge.

Aux contributeurs de ce blog:

Si vous avez la moindre question concernant Vladimir Poutine ou Didier Raoult, n'hésitez pas à poser la question à F68.10. Il vous assénera LA vérité, à vous pauvres c*ns qui n'avez rien compris et avez néanmoins l'outrecuidance d'étaler votre médiocrité intellectuelle dans vos commentaires.

Flora Nicol

Pourquoi le viol de Patrick Trémeau n’a-t-il pas été requalifié en viol aggravé ? J’ai bien dit qu’il sentait l’alcool ? Dans le dossier il précise qu’il consomme de la cocaïne. Les enquêteurs ne dépistent pas systématiquement les violeurs ?! C’est aussi un viol sous la torture car il y a guet-apens: en volant à la roulotte, Tremeau attendait ses victimes dans un lieu déterminé pour commettre ses viols. C’est 30 ans qu’il aurait dû prendre. Aujourd’hui il est dehors et parade sur Facebook avec son nom entier et sa photo, totalement reconnaissable. Aucun égard pour les victimes

F68.10

@ Nic
"Ça y est, Raoult a été évoqué dans les commentaires... Poutine ne devrait pas être loin..."

Parce que vous pensez que la médecine n'a pas à être responsable de ses actes ? Cela ne vous dérange pas que des médecins puissent tuer en toute liberté et inconscience ? Comme avec le sang contaminé ?

Si vous avez la moindre prétention à identifier les responsabilités des désastres médicaux, il serait temps de comprendre un minimum, juste un minimum, comment la médecine marche.

Raoult, en refusant la démarche scientifique en matière de traitements pour le coronavirus, c'est l'archétype du médecin que vous devriez être capable d'identifier en tant que danger public pour autrui.

Soit vous ne comprenez rien à la médecine, auquel cas vous êtes un incompétent, l'avis duquel doit être ignoré. Soit vous comprenez un peu comment la médecine marche, et votre comportement fait de vous un complice.

Car les gens comme Raoult tuent. Un médecin qui ignore les bases scientifiques de sa discipline est un médecin qui met les patients en danger. Ce que vous feignez d'ignorer.

"Raoult aime se considérer d'abord comme un médecin, mais avec une obligation morale de soigner ses patients qui l'emporte sur toute volonté de produire des données fiables. [...] Il pense qu'il est inutile, en plus d'être contraire à l'éthique, de mener des essais contrôlés randomisés, ou ECR, de traitements pour des maladies infectieuses mortelles." -- Scott Sayare, 21.05.2020

Ces deux phrases décrivent en quoi Raoult est, au fond, un criminel de la médecine. "Obligation morale de soigner" qui l'emporte sur "toute volonté de produire des données fiables" ? On croirait entendre un parent atteint du syndrome de Münchhausen par procuration au sujet de son gosse... "Bouge pas ! J'truque tes dossiers parce que je jouis de te soigner !! Seul le soin compte !!"
Ça, c'est un comportement criminel.

Raoult a en effet décider d'ignorer les bases scientifiques de sa discipline dès qu'il a déclaré que l'hydroxychloroquine n'avait pas besoin de tests in vivo vu que les tests in vitro était bon.

Vous vous en souvenez ? Si vous ne vous en souvenez pas, vous avez non seulement raté un épisode, mais vous êtes 100 % incompétent à juger de l'affaire Raoult.

Quant à Poutine, je l'ai fait ailleurs, de le mentionner. Plutôt que de me répéter, citons Pierre Durand:

"J'ai suivi hier la conférence de presse de MLP. Elle dénonce les sanctions contre la Russie comme inefficaces et pénalisantes pour le petit peuple, alors que c'est avec la fourniture d'armes l'un des deux seuls moyens que nous ayons pour contrer Poutine. Chercher à démoraliser le peuple français au lieu de lui expliquer l'enjeu et ce qui sera fait pour limiter les effets non désirés, c'est en réalité souhaiter la victoire de Poutine. Laval disait en 1942 "Je souhaite la victoire de l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout". Il donnait sa raison. MLP pourrait compter sur Poutine pour l'aider dans sa tentative de conquête du pouvoir. Ils ont beau chouiner, les fachos de 2022, ce sont bien ces gens-là." -- Pierre Durand.

Voilà la nature du danger poutinien en France.

J'ai bien vu, hier, la même chose que Pierre Durand: RN + LFI sont pro-Poutine car ils sont anti-démocrates.

En temps de paix, je veux bien faire de nombreux efforts pour tendre la main à mes ennemis, les anti-démocrates.

En temps de guerre, ce n'est plus pareil: les choix poutiniens du RN et de LFI ne sont plus acceptables.

Donc, vous qui vous plaignez qu'on ose parler de Raoult et de Poutine, enfonçons le clou:

1. Raoult promeut une forme de médecine complaisante avec le meurtre de patients
2. Poutine est un meurtrier d'Ukrainiens et le geôlier de la prison des peuples que dénonçait Lénine
3. Le RN et LFI sont complices et membres du fan club d'un meurtrier de masse

En somme: la haine de la science et de la démocratie, c'est le meurtre.

Cette ligne rouge a désormais été franchie. Il ne tient maintenant qu'à vous de rebrousser chemin et de sauver votre honneur, ou de continuer à creuser votre tombe en tentant de creuser celle des autres.

Robert

@ Giuseppe | 03 août 2022 à 09:45

Merci pour ce portrait qu'on avait reconnu dès les premières lignes tellement il est vrai. Je l'aurais bien qualifiée de péronnelle, mais vu son âge, ce n'aurait pas été tout à fait adéquat !
C'est effectivement la dame "je sais tout" qui voudrait sans doute que monsieur Macron envoyât l'armée française combattre la Russie en Ukraine... Apparemment elle ne sait pas ce qu'est le principe de réalité !

D'évidence elle est une parfaite représentante des néoconservateurs américains qui poussent au conflit avec la Russie partout où il l'estiment possible !

Exilé

« La nomination récemment d'Agnès Buzyn... » (PB)

Parlons d'un autre éminent décoré, à savoir le Pr Jean- François Delfraissy, qui hélas semble n'avoir retrouvé sa liberté de parole qu'après la fin de ses fonctions :

« Un échec total, il faut le dire, en termes de mortalité, de morbidité et d’accès aux droits humains. Zéro covid n’était pas la solution. Ce sont les médias qui poussent à cela. Il faut à un moment donné redevenir raisonnables, les Français l’ont compris ».
(...)
« En juin 2020, lors du déconfinement dans les EHPAD, on a mis la santé avant tout, au détriment, peut-être, d’une forme d’humanité, ce qui a entraîné des syndromes de glissement, des personnes âgées qui se laissaient mourir d’ennui. »
(...)
Et surtout :
« Ce n’est pas le bon vaccin ! Il ne protège pas contre l’infection et la contagion ».

Nous nous avons fini par nous en douter, bien que n'étant pas tous médecins.

Merci quand même, monsieur le Professeur, mieux vaut tard que jamais, mais quel gâchis.

Pierre Durand

Toujours à la pointe de l'actualité le blog de Monsieur Bilger :

Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon
Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 3 minutes, mis à jour à l’instant

Pierre Durand

J'espère que tous les commentateurs ont lu les 62 pages du rapport. Il est là :
https://www.gouvernement.fr/upload/media/content/0001/03/b7b96024834f8d138fb006a0e6d61438c689df86.pdf

Après deux pages de titres, le rapport commence à la page 3 et je retiens ceci (je n'irai pas au-delà) :

"Trois éléments retiennent principalement l’attention de la mission d’inspection :
1) le net défaut de vigilance du surveillant activités, pourtant expérimenté, qui n’a pas suffisamment déployé une surveillance active et est resté, sans aucun motif, éloigné du couloir menant au lieu des faits.
Le professionnalisme de cet agent a été altéré par une routine conjuguée à une proximité avec les protagonistes. La mission considère que ce défaut de vigilance est susceptible de constituer un manquement disciplinaire ;

2) la mauvaise exploitation des images des caméras de vidéosurveillance, accentuée par le défaut de maîtrise de ce dispositif par l’agent en fonction au poste d’information et de contrôle (PIC) au moment des faits, celui-ci, comme ses collègues, n’ayant pas été formé à l’utilisation correcte
du matériel pourtant essentiel pour une complémentarité
avec la surveillance active ;

3) l’absence, à plusieurs reprises, d’orientation de X en quartier d’évaluation de la radicalisation (QER) qui aurait dû, en opportunité, être décidée en juillet 2019 par le directeur de l’administration pénitentiaire puis, ultérieurement, traitée par la cheffe d’établissement, d’abord en février 2020 puis à trois autres reprises en novembre 2020, mai 2021 et janvier 2022."

Donc deux petits fonctionnaires qui n'ont pas bien fait leur travail. Banal. S'il n'y avait que ces deux-là...
Et il y a le placement en QER qui n'a pas été décidé par le directeur de l'administration pénitentiaire ni "traité ultérieurement par la cheffe d'établissement".

On se demande comment la cheffe d'établissement aurait pu traiter un placement qui n'a pas été décidé par sa hiérarchie.

Le rapport poursuit :
"La conjonction des deux premiers éléments explique le long déroulement d’une agression qui s’est anormalement prolongée pendant neuf minutes.
Si le troisième est plus contextuel, il revêt néanmoins une importance primordiale.
S’agissant en effet de l’absence d’affectation en QER en 2019, la mission relève l’importance donnée par l’administration pénitentiaire aux avis réservé et très réservé émis par les magistrats antiterroristes du siège et du parquet. Ces avis ont été prioritairement pris en compte dans la décision d’affectation de l’auteur des faits à la maison centrale d’Arles plutôt qu’en QER, alors que réglementairement, ils ne s’imposaient nullement à la DAP."

Donc l'administrateur pénitentiaire n'a pas décidé du placement en QER parce que les juges avaient émis un avis réservé et le procureur un avis très réservé et qu'il en a tenu compte. Trop ?
Et il faudrait emmouscailler l'administrateur pénitentiaire et la cheffe d'établissement ? Et les magistrats conseilleurs ? Même pas appelés à témoigner ? À rendre des comptes ?

Pour moi les deux lampistes doivent trinquer. Le second s'exonère en disant qu'il était mal formé et je ne reçois pas l'excuse, il n'avait qu'à demander un autre poste.

Je pense aux enfants Erignac. Ce que l'Etat n'a pas pu faire, le destin l'a fait à sa place. Il reste les complices. Si le meurtrier se justifie en disant qu'il a fait comme ses copains on verra s'il lui en sera tenu compte. En effet que font beaucoup d'Africains en France ? Ils nous débarrassent des ordures.

Si en plus des deux lampistes on cherche d'autres responsables il faut aller chercher tous ceux qui le sont de la présence en France de ce Camerounais qui n'avait rien à y faire. Il va falloir prévoir une grande salle d'audience.

Puisque le billet se termine avec Buzyn, je dirai pour finir que les salaires de ces hauts fonctionnaires, la distribution des Légions d'honneur et le recasement des mutilés de la politique sont autant de scandales.

Michel Deluré

Rien de bien nouveau hélas dans l'univers de l'Administration et l'avènement du « nouveau monde » annoncé en 2017, et dont on se demande en fait si l'accouchement a réellement eu lieu, n'a rien changé de ce point de vue.

Mais dans cet univers administratif, si particulier, sachons aussi faire preuve d'honnêteté et de clairvoyance et n'accablons pas systématiquement et trop facilement la hiérarchie pour exonérer les subalternes de toute responsabilité.

Il n'est pas interdit à ces subalternes de faire preuve d'intelligence, de bon sens - certains en sont tout de même bien dotés ! - lorsque les circonstances se présentent et de pallier éventuellement les manquements, lorsqu'ils se manifestent, de leur hiérarchie. Mais là, s'agissant de l'Administration, j'idéalise sans doute !

Giuseppe

Je me permets... Sans grand lien ma foi, quoique... Mais j'étouffe d'écouter son ton docte, doctoral, comme si elle était la seule sachante, semblant donner des leçons à tous, elle qui sait, elle qui a vécu aux USA, qui connaît tous les dessous.
Elle paraît, je zappe, son ton professoral, sa vérité, elle voudrait tant être calife à la place du calife, prendre la place de l'animateur... Bref on sent une frustrée derrière tout ce ton péremptoire et creux, elle se la joue grande journaliste, n'omettant jamais de préciser son passé de journaliste... À New York bien sûr n'oubliant jamais aussi de nous décrire la faïence des cuvettes de WC de la Maison-Blanche évidemment...

Ses petits copains de plateau ne se laissent plus et pas faire, n'ayant de cesse de les couper... J'ai adoré, vraiment adoré comment cette perruche à collier se fait renvoyer maintenant dans ses buts, surtout par une jeune Ukrainienne auditrice pour un organisme de défense. Elle lui a fait comprendre que quand elle parle, elle déteste être interrompue, et elle déteste aussi son manège sous-jacent pour se mettre en valeur, elle et elle seule.

Elle voudrait tant exister, se pousser du col, elle qui a tout vu, tout entendu, elle voudrait tant exister, être reconnue... L'orgueil des mesquins, des grenouilles qui veulent se faire plus grosse que le boeuf.

C'est bien de Laurence Haïm dont je parle, j'abhorre ses différents tons doctoraux, ces personnages qui veulent occuper tout l'espace, alors qu'à côté le savoir est plus pertinent et beaucoup plus travaillé.
Elle s'est fait laminer, j'ai jubilé qu'enfin elle prenne des Scud plein fer, et être remise à sa place, celle d'une journaliste qui a la classe de laisser parler les autres et d'utiliser son temps de parole juste pour l'essentiel, informer le télespectateur.
Elle est une glousse rapatriée de l'information, Laurence Haïm, le péremptoire comme argument, une bobo pour salons vernis parisiens, qui aiment bien écouter ce type de perruche coupe de champagne à la main tout en grignotant des petits fours, n'écoutant rien qu'eux-mêmes.

Lonicera

Ne connaissant rien à l'affaire Colonna, je m'abstiendrai de tout développement sur ce sujet.
Néanmoins, je souhaite reprendre ces phrases du commentaire de Robert : "Le sens de la responsabilité des chefs n'existe plus dans l'administration française (...) Si le Directeur de l'Administration pénitentiaire en avait été pénétré, il aurait présenté sa démission".

C'est à peu près ce que j'avais espéré de Gérald Darmanin après le fiasco du Stade de France. Non seulement il n'a pas démissionné mais, qui plus est, il s'est permis de mentir honteusement devant la commission d'enquête sénatoriale. Décidément c'est une habitude des macronistes de mentir devant cette instance : Benalla l'avait fait sans vergogne et il ne s'était rien passé, il n'avait pas été recherché par la Justice, ce qui eut été normal. Sans doute une intervention jupitérienne y a-t-elle mis le holà.

Je voudrais par contre revenir sur le cas de Mme Buzyn. Je ne la crois pas coupable de tous les maux dont on l'accuse. Elle avait bel et bien pressenti ce qui allait se passer avec le Covid mais je pense qu'elle a été dépassée par les événements et, inexpérimentée en politique, elle s'est laissé dicter sa conduite par son administration. Véran qui a pris sa suite ne l'a jamais défendue mais au contraire, a tout fait pour l'enfoncer.

La plus grande erreur de Mme Buzyn fut d'avoir accepté de remplacer ce crétin de Griveaux aux municipales de Paris. La pauvre n'avait aucune chance, ce que tout le monde savait, y compris Macron.
Après cet échec, il fallait recaser cette dame qui n'avait pas vraiment démérité. Comme elle était médecin, on s'est dit en haut lieu qu'elle serait tout à fait à sa place à l'OMS à Genève. Or, l'OMS n'en voulait pas, on ne sait pour quelle(s) raison(s). La France a insisté et on est arrivé à un compromis : elle serait bien engagée à l'OMS, mais ce serait la France qui paierait son salaire : 12 000 francs suisses par mois plus une indemnité de vie chère du même montant.

Que s'est-il passé ? Mme Buzyn en avait assez de Genève et voulait rentrer à Paris ? Ou le gouvernement avait réalisé qu'elle coûtait fort cher et lui a demandé de quitter son poste ?
À son retour, Macron lui a refilé la Légion d'honneur et fait inventer un poste bidon à la Cour des comptes pour recaser cette dame avec laquelle, en réalité, il n'avait pas été honnête.
La République des copains et des coquins perdure...

Claude Luçon

Comme le soulignait Philippe, trois députés LFI célébraient Robespierre récemment !
Voilà ce qui arrive faute de guillotine, il faut faire des montages d'exécution complexe pour éliminer un individu encombrant, une organisation moins tranchante en somme mais également mortifère !

La question est de savoir pourquoi l'assassin a été assassiné, gênait-il quelqu'un, ou plutôt quelque projet politique ?
Une future autonomie de la Corse par exemple, laquelle avait besoin d'un martyr pour en négocier la mise en place, un martyr doit nécessairement être mort !

genau

Cher hôte, vous avez semé le vent et récolté la tempête, c'est tant mieux.
En revanche, les commentaires, hautement motivés, sèment la panique ; que récolteront-ils ? Si ce n'est, de la plupart des lecteurs, un haussement d'épaules fataliste.
Mais il s'agit des gens, de la vie de tous les jours, à laquelle on applique des pourcentages triomphants, des courbes exponentielles, des triomphes de kermesse et qui continue à vivre sous une coalition de nantis avec des règles d'autoprotection légitimées par une pérennité du système bien pratique.

Alors, autant abandonner toute contestation organique et se contenter de mettre cela sur le compte des indignes nécessités de tout régime politique. Souvenons-nous de ce qu'il en a coûté d'exécuter Lally-Tollendal. La République de la Révolution a fait beaucoup saigner le peuple, mais s'en est tirée par des slogans et ça continue ; il y a encore beaucoup d'ardents défenseurs de 93, d'inconditionnels de la veuve.

À confort égal, c'est à se demander si le règne de Poutine ne serait pas préférable: suspect ? empoisonné. Désobéissant ? Goulag. Lucide et modéré ? Accident de la circulation. Stupide et obéissant ? Général. Cruel, malhonnête couard et arrogant ? Chef d'Etat. Un peu simpliste, même beaucoup, mais c'est vous, cher hôte, qui l'avez voulu.
Pour ma part, en fin d'existence, je regrette de n'avoir pas été Philémon et je relis les vieux maîtres, sans illusion et sans espoir. "Castigat mores ridendo"

Claggart

« ...plus on a de pouvoir plus on devrait répondre de ses insuffisances, de ses impuissances » (PB)

Hélas le temps est bien révolu où le général de Brack disait :
« Ce cavalier est mal tenu, punissez le colonel »

Exilé

Comment savoir qui mettre en cause lors d'un accident inhérent à une chaîne de commandement défaillante ?

Mais c'est très simple, il suffit de regarder en premier du côté des prochains récipiendaires possibles de la L.H.
Ou bien des promotions attendant ceux qui en sont déjà décorés.

Ce hochet, comme le qualifiait Napoléon, servira enfin à quelque chose.

Nic

Ça y est, Raoult a été évoqué dans les commentaires... Poutine ne devrait pas être loin...

Achille

@ Axelle D | 02 août 2022 à 12:04
« Achille, vous rigolez ou quoi ? »

Ça m’arrive de temps en temps de rigoler sur ce blog mais vous avez pu remarquer par vous-même que généralement mon humour n’est pas vraiment apprécié.

Je pourrais vous citer quelques noms de personnalités en fin de parcours politique qui ont été gratifiées d’un poste très bien rémunéré et qui ne sert pas à grand-chose. Le Général les appelait des comités Théodule.

Exemples :
- Jacques Toubon qui a été Défenseur des Droits jusqu’à presque 80 ans.
- Jacques Lang, 82 ans, qui est toujours président de l’Institut du monde arabe. Il est vrai que l’arabe devient une langue importante depuis quelque temps. (Pas question de prendre sa retraite à ce genre de poste généreusement rétribué avec les deniers de l'État.)
- Fadela Amara qui est devenue inspectrice générale des affaires sociales et dont la compétence au secrétariat de la politique de la Ville n’a jamais été vraiment démontrée.

Bon, j’arrête là, mais en cherchant bien vous pourriez vous-même trouver beaucoup d’autres exemples. :)

F68.10

@ xavier b. masset
"Ceux-là s'inscrivent dans le vieux mouvement humaniste des années septante en Italie qui vit par exemple la fermeture des hôpitaux psychiatriques. Surveiller et punir n'était plus à l'ordre du jour."

Le rôle d'un hôpital psychiatrique n'est pas de surveiller et punir. C'est le rôle de la police (surveiller) et de la justice (punir). Cela n'a JAMAIS été le rôle théorique de la psychiatrie.

La psychiatrie est censée être là pour tenter d'empêcher que vous vous suicidiez après une peine d'amour que vous ne surmontez pas. La psychiatrie est là pour vous aider à décrocher de l'héroïne. La psychiatrie est là pour vous sortir de la rue quand vous vous y enfoncez. La psychiatrie n'est pas censé être une annexe de la police, comme en témoigne le doux nom, actuel, de l'Infirmerie psychiatrique de la Préfecture de Police de Paris... Ni faire de vous un citoyen de dixième zone, comme elle le fait tout en le niant avec la plus grotesque des pompes.

On maquille le "Surveiller et Punir" d'un fatras psychanalystoïde pour se donner une bonne conscience humaniste. Tout en accusant quiconque critique la psychanalyse d'être un nazi (comme Mme. Roudinesco l'a honteusement fait à l'encontre de Michel Onfray, ce qui devrait valoir son expulsion de l'université). Tout en accusant les patients d'être des scientologues et des antivaccins quand ils dénoncent le bullshit. Tout en accusant les patients (comme moi) qui critiquent les conditions de contention et de mise à l'isolement d'être des nazis parce que 1. ils voudraient laisser les pauvres crever la bouche ouverte dans la rue 2. ils font rien qu'à rendre pénible les conditions de travail de ces pauvres syndiquées d'infirmières. Les mêmes infirmières qui les mettent à l'isolement en les cognant. Et qui demandent qu'on leur fasse des sourires pour les remercier d'être si "humanistes"...

Cette confusion entre psychiatrie et justice est une plaie. La psychiatrie est censé être une spécialité médicale, qui devrait (ce qui n'est pas le cas) s'appuyer sur la science pour identifier les situations à risque et les traiter tout en étant COMPTABLE de ses échecs comme n'importe quel discipline médicale se doit de l'être.

Surveiller et punir, c'est le rôle de la police, de la justice et de la prison. Pas de la psychiatrie. Cela devrait être clair pour tout le monde.

----------------------------------------------------------------

@ Achille
"Je vous rappellerai la petite phrase désormais célèbre de Georgina Dufoix quand elle était ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, concernant l’affaire du sang contaminé qui date déjà de 1991 (plus de 30 ans !) : « Je me sens profondément responsable ; pour autant, je ne me sens pas coupable, parce que vraiment, à l'époque, on a pris des décisions dans un certain contexte, qui étaient pour nous des décisions qui nous paraissaient justes. »"

Georgina Dufoix a tort. Les décisions lui "paraissaient justes" ? Non: le procès a prouvé que des choix détrimentaux aux patients ont été effectués en ignorant la science pour des motifs de chauvinisme industriel éhonté.

La médecine doit être comptable de ses échecs. Comme toute discipline, tel l'ingénierie, prétendant utiliser la science pour faire l'analyse rationnelle de ses échecs, les corriger et ainsi prouver son utilité sociale (ce qui est un vieux combat qui date de la lutte de pouvoir entre médecins pro-science et infirmières pro-religion à la veille de la Révolution française et qui perdure face a la secte de Raoult).

Quand l'État prétend incarner la Science et la Médecine, il prend alors la responsabilité de cet échec. L'État est alors en faute.

Si l'État ne veut plus être en faute sur ce type de sujet, qu'il divorce d'avec la médecine au profit de la société civile. Ce qu'il se refusera éternellement à faire.

En attendant, l'État est bel et bien 100 % responsable ainsi que coupable du scandale du sang contaminé. Et ce bien au-delà du cas personnel de Madame Dufoix.

Comme pour Colonna.

"Dans le cas Yvan Colonna, il y a eu une erreur et même disons-le une faute, imputable uniquement au niveau local."

Non. L'État est responsable de son système pénitentiaire. Qu'on fasse tomber les lampistes, OK. Mais pas s'il s'agit uniquement de se défausser publiquement de sa responsabilité, comme c'est systématiquement le cas en France.

Axelle D

@ Achille 2 août 8:13
"Elle répond au bon vieux principe de Dilbert : « les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement ».
Ce principe s’applique depuis des lustres dans la haute administration. Les exemples ne manquent pas."

Achille, vous rigolez ou quoi ?

Robert

De ce billet, Monsieur Bilger, je retiens ce passage qui me semble le plus important :
"ce rapport, s'il a mis en cause les instances supérieures - notamment le directeur de l'administration pénitentiaire -, a veillé aussi à dédouaner ce service en soulignant que malgré la dangerosité de FEA et son statut de détenu particulièrement signalé (DPS), rien ne s'opposait à la décision de lui confier un emploi. Cela en vertu du principe de l'individualisation des peines, tellement respecté, et si absurdement en l'occurrence qu'il a permis une confrontation entre Yvan Colonna et un islamiste gravement déséquilibré, qui voulait le tuer ; et qui l'a fait.
Je suis persuadé que le directeur de l'Administration pénitentiaire responsable à l'époque demeurera à l'abri de toute critique, encore plus de toute mesure disciplinaire. Alors que pilotant le sort des détenus terroristes, il aurait dû prendre en compte l'absence d'orientation en "quartier d'évaluation de la radicalisation" (QER) de cette personnalité dont le passé pénitentiaire appelait une vigilance toute particulière."

De fait, et sans démagogie, il est clair que le sens de la responsabilité des chefs n'existe plus à un certain niveau de l'administration française.
Il me semble que si le directeur de l'administration pénitentiaire en avait été pénétré, il aurait de lui-même proposé sa démission de sa fonction, indépendamment des responsabilités individuelles locales.
Mais cela est une habitude ancrée chez nos dirigeants politiques. Elle s'est d'ailleurs manifestée de manière emblématique lors du fiasco, pour ne pas dire de la mise en faillite du Crédit lyonnais en 1993, sous l'entière responsabilité de monsieur Jean-Yves Haberer, ancien directeur du Trésor. Cette figure emblématique de notre administration énarchique a été protégée par sa classe...

Par ailleurs, l'on voit bien que c'est aussi l'idéologie poussée jusqu'à l'absurde de l'individualisation des peines qui a abouti à l'extrémité de l'assassinat de monsieur Colonna.
Le problème se pose d'ailleurs dans les mêmes termes dès lors qu'il s'agit de faits commis en bandes organisées ou pas, notamment lorsque des bandes s'attaquent aux personnes revêtues d'un uniforme symbole de l'autorité (policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers).

On est bien loin de la loi n° 70-480 du 8 juin 1970 "tendant à réprimer certaines formes nouvelles de délinquance", dite loi anti-casseurs. Si le problème est resté le même, son abrogation par la gauche arrivée au pouvoir visait d'abord à protéger les militants d'extrême gauche, principaux auteurs de ce type de violences.
L'on voit bien que sa version du 10 avril 2019 "visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations", du fait même de sa limitation aux manifestations ne permet aucunement de lutter contre ce type de délinquance.

Tant que cette idéologie, qui d'ailleurs est celle des instances européennes de justice, sera le pilote des décisions de justice, l'insécurité ne fera que grandir et ne sera pas que le seul sentiment d'insécurité, notion que la gauche a imposée avec monsieur Jospin, qui est aussi dans l'esprit de l'actuel garde des Sceaux.

xavier b. masset

Pour certains les prisons françaises sont vues comme des colonies pénitentiaires qui ne font plus corps avec le pays depuis longtemps.

Ceux-là s'inscrivent dans le vieux mouvement humaniste des années septante en Italie qui vit par exemple la fermeture des hôpitaux psychiatriques.
Surveiller et punir n'était plus à l'ordre du jour.

On réserva des centres de détention pour peines longues au bord de la mer, avec un accès privatif à la plage, comme un essai de réhabilitation de la nature adamique de l'homme flétri.

Les choses changèrent, on vise le "tout-biologique" aujourd'hui, porte ouverte sur un comportementalisme honni, disent les mêmes.
Sarkozy, favorable à l'explication psychologique, avait beaucoup appuyé sur ce point.

Quelque chose reste debout de cette utopie endormie.

Colonna, que les Corses voient comme un éliminateur de Préfet romain mort tel un Vercingétorix bucolique après un délai raisonnable, est à son tour victime d'un État français qui paraît avoir honte de ses caméras, vues comme autant d'yeux de Jéhovah matant Caïn dans sa réclusion, sa presque tombe.

C'est l'œil de Little Brother Abel qui jette une chaste paupière sur l'objectif, qui s'absente, qui fait confiance, par défaut, qui refuse la prise de conscience d'un état psychotique avancé chez l'un de ses patients enfermés.
Un champ visuel restreint à dessein ou inconscient, dont la patience ne connaît aucune limite.

Achille

@ F68.10 | 02 août 2022 à 09:18
« Si. C'est la faute de l'État. À 100 %. »

Je vous rappellerai la petite phrase désormais célèbre de Georgina Dufoix quand elle était ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, concernant l’affaire du sang contaminé qui date déjà de 1991 (plus de 30 ans !) : « Je me sens profondément responsable ; pour autant, je ne me sens pas coupable, parce que vraiment, à l'époque, on a pris des décisions dans un certain contexte, qui étaient pour nous des décisions qui nous paraissaient justes. »

Dans le cas Yvan Colonna, il y a eu une erreur et même disons-le une faute, imputable uniquement au niveau local, qui pouvait difficilement être anticipée au niveau du ministère de la Justice et encore moins au niveau présidentiel.
Il serait souhaitable que chacun prenne ses responsabilités et non pas de systématiquement les rejeter sur l’État et la société qui ont le dos large.

Ras le bol des lampistes victimaires !

Marc Ghinsberg

« La nomination récemment d'Agnès Buzyn comme conseiller maître extraordinaire à la Cour des comptes a constitué, sur un autre registre, une parfaite illustration de cette promotion de l'échec et de cette indifférence du pouvoir à l'égard des mises en examen. De poste important (OMS) à fonction prestigieuse, c'est comme si on avait voulu consoler Agnès Buzyn de n'avoir pas été à la hauteur ! » (PB)

Agnès Buzyn figure en bonne position dans le collimateur de Philippe Bilger qui ne rate pas une occasion de l’éreinter. Elle est loin toutefois dans ce sombre palmarès d’Éric Dupond-Moretti qui occupe sans conteste la première place, ayant réussi l’exploit prodigieux de la ravir à Christiane Taubira que l’on pensait indéboulonnable.

Pour avoir une juste appréhension du rôle d’Agnès Buzyn dans la gestion de la pandémie, il convient de lire le rapport du Sénat, que l’on ne peut soupçonner de complaisance à l’égard du pouvoir en place, sur le sujet.

https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/redaction_multimedia/2020/2020-Documents_pdf/20201210-Conf_presse_Covid_19/20201210_rapport_CE_Covid__tome_1__conf-presse.pdf

On y verra dans un chapitre intitulé « Un ministère mis tôt en ordre de bataille » que la ministre de la Santé de l’époque avait pressenti l’importance de la crise qui s’annonçait et avait commencé à agir. On ne peut que regretter qu’elle ait accepté de remplacer dans l’urgence Benjamin Griveaux pour la bataille des municipales à Paris.

F68.10

@ Achille
"C’est curieux cette manie, au demeurant bien française, de vouloir toujours incriminer les chefs dès qu’un dysfonctionnement se produit quelque part."

Un meurtre en prison ayant un mobile djihadiste ? D'un détenu par un autre détenu ?

Si. C'est la faute de l'État. À 100 %.

Surtout quand le détenu assassiné est un anti-État-français notoire.

Un meurtre en prison d'une personne n'ayant de par sa situation d'autre protecteur que l'entité qui lui a ôté la liberté, c'est la responsabilité de ce protecteur: l'État.

Les discussions sur la responsabilité des lampistes ont pour seule vocation de participer à faire oublier la responsabilité à 100 % de l'État en la matière.

"Les incendies de forêt qui font la une des médias en ce moment, c’est évidemment la faute au gouvernement qui n’a rien fait pour les empêcher. Enfin si l’on en croit les écologistes."

Non. Pas comparable. Vous pouvez vous lâcher sur nos pseudo-écolos tant que vous le voulez, vous ne ferez pas disparaître la responsabilité de l'État dans tout meurtre de personne à qui l'État ôte la liberté de pouvoir se défendre au moyen d'une privation de liberté.

Quand on prive de liberté une personne, sa protection nous incombe. Même pour un criminel.

C'est non seulement la responsabilité de l'État mais bien aussi la responsabilité de toute la société qui a décidé de priver Colonna de sa liberté de pouvoir ne pas croiser le chemin et les coups de son meurtrier, Franck Elong Abé.

Si les incendies de forêt étaient l'œuvre de détenus incarcérés sous la responsabilité de l'État, oui, ce serait aussi la faute de l'État.

L'État est responsable de ce sur quoi il a engagé sa responsabilité, dans le cas qui nous préoccupe: le cas du sort des détenus et des gens qu'on prive de liberté. Ce n'est pas le cas des incendies de forêt ou du changement climatique qui sont des questions qui engagent toute la société, parfois à travers le monde entier, et non pas l'État au sens strict du terme.

Vamonos

Franck Elong Abé n’a pas démérité puisqu’il a prévenu qu’Yvan Colonna avait fait un malaise. Une promotion est tout à fait envisageable. Il pourrait être transféré au centre pénitentiaire de Borgo pour nettoyer la plage qui était, il n’y a pas si longtemps, un lieu de promenade des détenus politiques.
On pourrait écrire un livre comique sur cette prison. On y apprendrait qu’un hélicoptère s’est posé à proximité de la cour de la prison mais qu’il était invisible depuis le mirador J’arrête là parce que la transpiration me monte à la tête.

Exilé

« La nomination récemment d'Agnès Buzyn comme conseiller maître extraordinaire à la Cour des comptes a constitué, sur un autre registre, une parfaite illustration de cette promotion de l'échec et de cette indifférence du pouvoir à l'égard des mises en examen. De poste important (OMS) à fonction prestigieuse, c'est comme si on avait voulu consoler Agnès Buzyn de n'avoir pas été à la hauteur ! » (PB)

Les régimes passent, mais les privilégiés restent.
Ou du moins d'autres apparaissent sous d'autres formes, avec l'absence de responsabilité et l'impunité en plus.

Achille

C’est curieux cette manie, au demeurant bien française, de vouloir toujours incriminer les chefs dès qu’un dysfonctionnement se produit quelque part.
- une bavure policière c’est la faute du chef qui impose des cadences infernales. Donc fatigue, énervement.
- un violeur multirécidiviste qui agresse une jeune femme, alors qu'il est à peine sorti de prison, c’est la faute au juge qui suit son dossier et qui a pensé que vu son comportement exemplaire et l’avis du médecin psychiatre de la prison, il ne présentait pas trop de risques.
- les incendies de forêt qui font la une des médias en ce moment, c’est évidemment la faute au gouvernement qui n’a rien fait pour les empêcher. Enfin si l’on en croit les écologistes.

Bref tout va mal en France, même si nombre de migrants de tous les horizons prennent parfois des risques insensés pour venir profiter de l’hospitalité du pays des Droits de l’Homme.

Alors oui, Yvan Colonna a été tué dans des circonstances inadmissibles. Il y a eu des manquements, de la négligence, voire peut-être de l’incompétence de la part de certains agents de l’administration pénitentiaire. Mais bien sûr les vrais responsables ce sont les chefs, et même les grands chefs : le garde des Sceaux et pourquoi pas le Président qui n'a pas droit à la moindre faiblesse.

Quant à Agnès Buzyn, nommée conseillère maître extraordinaire à la Cour des comptes, il est où le problème ?
Elle répond au bon vieux principe de Dilbert : « les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement ».
Ce principe s’applique depuis des lustres dans la haute administration. Les exemples ne manquent pas.
Circulez y‘a rien à voir ! :)

Julien WEINZAEPFLEN

Cher Philippe,

Le mode opératoire dont Franck Elong Abé a usé rappelle plus celui de la police américaine à l'encontre de George Floyd, déclenchant la réaction émotionnelle de "Black Lives Matter", que celui d'un islamiste déséquilibré et radicalisé.

Autrement dit, on se demande si le meurtre commis par ce "détenu particulièrement signalé" et qui "n'a cessé de provoquer des incidents" dans les établissements pénitentiaires où il a séjourné selon Me Sylvain Cormier, avocat d'Yvan Colonna, n'a pas davantage été provoqué ou motivé par sa frustration de Noir que par une réaction islamiste, d'autant plus incompréhensible qu'à ma connaissance Yvan Colonna n'a jamais pris la moindre position sur le plan religieux.

La justice est un parent pauvre de l'action régalienne comme le sont tous les services publics indispensables où l'administration des choses a chassé la production de soins et de bonnes pratiques, parce qu'il faut bien occuper les ronds de cuir, depuis que l'école préfère mettre sur le marché du travail, mais plus encore au service du bien commun, non pas des créateurs, des inventeurs, des découvreurs, des praticiens, des passionnés persévérants de l'exercice d'un métier exigeant appelant tous les jours une montée en compétence, mais des consommateurs mécontents, des inspecteurs des travaux finis pondeurs de protocoles et de process au service de l'exaspération normative.

Cette orientation de l'école suit une logique, qui est celle de la désindustrialisation au bénéfice du secteur tertiaire jugé plus confortable, une logique où on ne veut plus de médecins ni de manoeuvres, mais des hommes et des femmes troncs, des standards humains, des hommes-machines aux réactions discernables par des algorithmes une fois étudiées les données qui les concernent, des hommes que l'on trace sans traquer leur personnalité puisqu'ils n'en ont plus, des médiocres au sens où la médiocrité est une moyenne ; non plus des travailleurs, mais des adeptes de la société des loisirs exerçant un emploi à titre alimentaire, pour s'occuper entre deux matchs de football et deux émissions de Cyril Hanouna, travaillant pour s'occuper sans que le travail soit vraiment nécessaire puisque la Chine est l'usine du monde et nous importe le Covid et des textiles de mauvaise qualité.

Le travail est un entertainment comme un autre, mais nos gouvernants nous affirment qu'ils promeuvent la "valeur travail" tout en ayant choisi le chômage et en continuant de pratiquer des compressions de personnel sans indiquer la direction d'un redéploiement dans le secteur public. On a l'école que l'on mérite et les élites que l'on a formées. La crise de la transmission prend appui sur une crise de l'orientation qui est plus grave.

Parler d'Agnès Buzyn n'a d'intérêt, si l'on ne veut pas tomber dans l'attaque ad hominem ou trouver un bouc émissaire commode parce qu'elle poursuit sa carrière coûte que coûte et sans état d'âme, que dans la mesure, non pas où elle a mal géré le début de la crise covidienne en abandonnant son poste après qu'on l’avait envoyée en service commandé en lui faisant miroiter l'improbable victoire de LREM à Paris, mais où elle incarnait le déni du réel quand elle opposait aux soignants en grève avant que le Covid ne les réquisitionne au service des patients, que la réforme hospitalière allait réorienter les patients vers la médecine de ville qui n'existe plus, ne rend plus de visites à domicile, ne prend plus de nouveaux patients et a des délais de rendez-vous qui laissent aux pathologies le temps de s'aggraver. Elle promettait qu'on n'enverrait plus les malades aux urgences pour les désengorger. Ce faisant, elle condamnait les malades à mourir seuls comme les agonisants du Covid sont morts sans visite chez eux ou dans les EHPAD ou comme les malades non vaccinés ne peuvent pas plus entrer à l'hôpital pour se faire opérer de pathologies courantes et programmées que leurs soignants suspendus ne peuvent leur venir en aide.

Agnès Buzyn porte une responsabilité sur la désagrégation de l'hôpital parce qu'elle assumait cette politique avec un grand cynisme, supérieur ou égal à celui d'Olivier Véran, Jean Castex faisant l'autruche et François Braun y mettant plus de formes, ne serait-ce qu'en parlant de rémunérer les gardes de médecins de ville qui pourraient de nuit consulter les patients par téléphone et les rassurer, rien de plus.

Mais on se tiendra au bord de l'analyse tant qu'on ne dira pas que Macron est le nom d'une dérégulation générale qu'il poursuit méthodiquement, sous prétexte de préserver la République des dangers de l'extrémisme et du séparatisme. Or cette dérégulation ou déréglementation est tout aussi dangereuse, car elle dissout la société, elle fait dissociété.

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