Ayant déjà tweeté à deux reprises sur l'indécence festive de Fresnes (karting, piscine, tir à l'arc) dont a bénéficié entre autres un violeur en récidive et un assassin dans le public), j'en serais resté là si @syndicat de détenus ne m'avait pas interpellé avec délicatesse : "Ah ben papy gaga est encore sur Twitter". Sans m'être vraiment reconnu, mais on est un complaisant juge de soi-même !, j'ai eu envie de donner un point de vue plus élaboré sur cette polémique qui, au-delà de Fresnes, est très éclairante sur la conception que chacun a de l'enfermement, de ses contraintes et de ses droits.
Il paraît que cette journée singulière (organisée par le directeur de l'établissement de concert avec l'association KohLantess spécialisée dans ce type de divertissements à usage carcéral) avait été validée par le ministère de la Justice et le cabinet du garde des Sceaux, de sorte que ce dernier ayant ordonné une enquête administrative se serait en quelque sorte incriminé (Ouest-France).
Le ministre a démenti en affirmant qu'il n'avait jamais été informé de ces péripéties qui auraient relevé de la seule initiative du directeur et de l'association, et qu'il aurait mis son veto à la course de kart.
Le rapport qui lui a été remis pointerait des failles et des responsabilités dans le processus des prises de décision et mettrait hors de cause le ministre et son cabinet, la Chancellerie n'ayant validé que l'annonce d'une "compétition sportive" (mais sans karting). Pourtant, selon le Canard enchaîné, le contrat dont il est question incluait bien le karting.
À dire vrai, dans tous les cas, je voyais mal l'administration cibler le ministre qui l'avait saisie. On est en France !!
Même si sa première visite de garde des Sceaux avait été consacrée à des détenus - qui avaient ovationné l'avocat -, on espère que ses dénégations et sa défausse sur le directeur sont exactes.
Du reste il était absurde de lui reprocher de courir après l'extrême droite alors qu'il la hait sans la moindre équivoque ni même décence parlementaire. Bien sûr, tous ceux qui le critiquent relèveraient de la fachosphère. On voit ainsi que le garde se met confortablement à l'abri !
Il n'empêche que ses déclarations sur le double rôle de la prison - sanction et réinsertion - et son souci de conditions dignes pour les condamnés et les surveillants sont louables. Je constate avec plaisir qu'il annonce de nouvelles prisons après avoir dénoncé dans une autre vie leur prétendu caractère criminogène ! Mais il prétend n'avoir pas changé d'un iota !
La gauche et l'extrême gauche, quant à elles, sont ridicules en cherchant à tout prix à défendre des provocations festives offensant le commun des citoyens et sans le moindre rapport avec la finalité de l'enfermement.
La contrôleuse des prisons, se caricaturant elle-même, souligne qu'il est bien normal que les prisonniers se détendent un peu et que ce qui est le plus grave se rapporte à l'indignité des prisons et des modalités d'incarcération.
Pourtant la ligne de partage entre le pénitentiaire et le ludique devrait être claire et elle est facile à déterminer.
À supposer que la réinsertion de la plupart soit possible, il faut mettre en avant tout ce qui pourra la favoriser : école, formation, culture, activités professionnelles. Et évidemment éliminer tout ce qui n'a aucun rapport avec elle et confortera le détenu dans la conviction que ce qu'il a accompli est bénin. À l'évidence le kart, la piscine et le tir à l'arc sont des superfluités choquantes.
Je ne crois pas non plus, pour tous les condamnés, à l'obligation d'éviter "les sorties sèches". Il en est un certain nombre pour qui l'exécution totale de la sanction est nécessaire. Contre l'humanisme naïf, ce n'est pas parce qu'un délinquant ou un criminel ont été condamnés qu'ils redeviennent acceptables. Aucune raison de favoriser un système privilégiant les libérations avant l'échéance alors que la douleur, le chagrin, le traumatisme des victimes ou de leurs familles ne connaîtront jamais de répit.
Rappelons quelques évidences.
La société n'est pas l'instigatrice des crimes et des délits mais leurs auteurs, dont la liberté et la responsabilité peuvent être judiciairement atténuées mais jamais discutées. C'est les infantiliser et presque les mépriser que de les priver de l'honneur d'avoir prise sur son existence.
Les citoyens n'ont pas à s'excuser d'avoir enfermé la malfaisance. La conséquence est qu'on n'a pas à consoler les détenus de leur incarcération. Ils la méritaient.
Et on n'a pas non plus à oublier que, s'il convient de restaurer la dignité matérielle et humaine de beaucoup de lieux d'enfermement pour les gardiens comme pour les prisonniers, cette exigence ne signifie pas cependant que tout doit être permis et que par faiblesse on soit tenté de tolérer les conduites les plus transgressives jusqu'à ces établissements où les prisonniers font littéralement la loi.
Il est triste de devoir récuser l'utopie d'un monde sans prisons où elles deviendraient inutiles, paraît-il, à cause des peines alternatives ou de substitution. Cette chimère serait le moyen le plus redoutablement efficace pour rendre la France encore plus à feu et à sang qu'elle n'est.
J'ai craint d'emblée que cette polémique relègue l'essentiel au second plan : construire vite de nouvelles prisons, réparer celles qui en ont besoin, éviter le ludique qui n'élève ni l'âme ni l'esprit, avoir une saine conception pénitentiaire qui doit à mon sens faire passer l'application de la sanction avant le souci de la réinsertion, se dispenser de toute mauvaise conscience singulière et collective.
Espérons que Fresnes n'aura pas indigné la multitude au point de rendre vaine toute réforme pénitentiaire qui serait pourtant compatible avec notre protection.
IQUIOUSSENICIDE : substantif masculin, de racine arabe : disparition d'une Nation par incapacité de se débarrasser de ses parasites. Apparaît au bout d'une cinquantaine d'années par suite de mauvais traitements administrés par des dirigeants insipides, inaptes, incultes et vénaux.
Rédigé par : Bill Noir | 01 septembre 2022 à 08:00
"Iquioussen s'échappant « cela démontre le peu de cas qu'il fait des valeurs de la République… » déclare Thibault de Montbrial !"
Rédigé par : Bill Noir | 31 août 2022 à 17:48
Montbrial a perdu une occasion de se taire.
L’imam ne s’est pas "échappé", il est parti, sans doute à l’étranger, alors qu’aucun mandat d’arrêt ne lui avait été notifié.
Aucun délit à lui reprocher… sur ce plan.
Rédigé par : sbriglia | 31 août 2022 à 20:59
Iquioussen s'échappant « cela démontre le peu de cas qu'il fait des valeurs de la République… » déclare Thibault de Montbrial !
Oui, mais en revanche il est attentif aux prescriptions du Prophète : il est plus utile en liberté pour propager la parole de Dieu !
Des hauts fonctionnaires allemands suspects d'espionnage pour Moscou.
La vache !
Rédigé par : Bill Noir | 31 août 2022 à 17:48
@ Marcel P | 30 août 2022 à 11:44
"Vous n'avez toujours pas proposé un seul argument pertinent en faveur de la privatisation du milieu carcéral. Il me semble que c'est tout à fait essentiel."
"Lorsqu'on adopte un vocable guerrier, encore faut-il être sûr de ses moyens. Mesurez vos mots, c'est encore plus ridicule que votre argument cité dessus."
"Essayez plutôt de trouver une raison rationnelle de privatiser les prisons, c'est-à-dire quelque chose d'un peu plus clair que "C'est sûr ça marche mieux mais je ne sais pas pourquoi ni comment (TM)"."
Bla... bla... bla...
Et bla... et bla... et bla...
Quinze jours après, on y serait encore. Qu'ils s'agisse de moquette, de prisons ou des moeurs sexuelles du roudoudou à pois bleus.
Vous êtes tellement décérébré par votre dogmatisme, que vous n'avez même pas remarqué que je n'ai, nulle part, réclamé la privatisation des prisons. Je ne veux pas que l'on privatise les prisons.
Vous êtes un moulin à paroles. Votre propriétaire vous a mis en mode automatique avant de partir en retraite aux Seychelles. C'est très ennuyeux pour le voisinage.
Peut-être, un jour, sortirez-vous votre nez de votre nombril où il se trouve profondément enfoncé. En attendant, je ne peux rien pour vous.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 août 2022 à 11:38
@ Marcel P | 29 août 2022 à 22:24
« ...l'Etat paye déjà des loyers de près de 6 milliards d'euros par an, garantis sur 25 ans. Un rapport du Sénat de 2014 souligne déjà cet aspect bombe à retardement. »
Evaluation contestable lancée par Mélenchon (question écrite à Belloubet n° 3074 du 21 novembre 2017). À chacun ses sources d’information. La ministre, elle, indique 219 millions...
Quant au rapport du Sénat, il ne met pas un veto à la poursuite de l’emploi de la procédure PPP, mais en indique les limites. À noter que la commission sénatoriale retient l’urgence d’un investissement pour justifier le recours à cette solution.
N’y a-t-il pas urgence à construire 15 000 places de prison ? Il est vrai que Mélenchon répond non...
https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-3074QE.htm
https://www.senat.fr/rap/r13-733/r13-7331.pdf
Rédigé par : Serge HIREL | 31 août 2022 à 11:12
SCIENCES HUMAINES
Quand on a eu Pierre Bourdieu au Collège de France, ensuite on a Sandrine Rousseau à l'Université de Lille… c'est bien normal !
Rédigé par : Bill Noir | 31 août 2022 à 08:16
@ Robert Marchenoir
Vous n'avez toujours pas proposé un seul argument pertinent en faveur de la privatisation du milieu carcéral. Il me semble que c'est tout à fait essentiel.
À moins que vous ne pensiez sincèrement que peut constituer un commencement d'argument « la réalité [unique] constatée [par qui et comment ?] partout [avec quels moyens ?] dans le monde, qui fait que toutes choses égales par ailleurs, l'initiative privée est toujours plus efficace [selon quels critères] que la fonction publique » ?
Variante contraire tout aussi insignifiante : la réalité constatée partout dans le monde, qui fait que toutes choses égales par ailleurs, l'initiative publique est toujours plus efficace que les arrangements privés.
Si là sont vos arguments massues, autant dire que vous n'avez absolument rien à dire. Cela ne fait que décrédibiliser votre propos, et montre que vous êtes une sorte de militant ultra-idéologique et irrationnel.
« Margaret Thatcher avait raison. On ne discute pas avec des gens comme vous. On leur fait la guerre. »
Lorsqu'on adopte un vocable guerrier, encore faut-il être sûr de ses moyens. Mesurez vos mots, c'est encore plus ridicule que votre argument cité dessus.
Essayez plutôt de trouver une raison rationnelle de privatiser les prisons, c'est-à-dire quelque chose d'un peu plus clair que "C'est sûr ça marche mieux mais je ne sais pas pourquoi ni comment (TM)".
Rédigé par : Marcel P | 30 août 2022 à 11:44
@ Marcel P | 29 août 2022 à 22:24
Toujours la même capacité de pinailler à l'infini pour dissimuler deux choses :
1. Votre conservatisme intégral et buté de fonctionnaire accroché à ses privilèges comme une moule à son rocher, qui, à l'instar de sa corporation, a pour premier, second et dernier objectif de ne jamais rien changer.
2. La réalité constatée partout dans le monde, qui fait que toutes choses égales par ailleurs, l'initative privée est toujours plus efficace que la fonction publique.
Margaret Thatcher avait raison. On ne discute pas avec des gens comme vous. On leur fait la guerre.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 août 2022 à 04:01
@ Serge HIREL
Cela m'amuse assez, les grandes déclarations sur les mammouths à dégraisser. Tout particulièrement parce que, les années passant, je ne peux que constater une chose : tous les nettoyeurs autoproclamés n'ont jamais réussi autre chose que rajouter une couche de problèmes, parce que les grands projets révolutionnaires, les idées géniales auxquelles personne n'a songé avant, ont généralement pour caractéristique d'occulter ou d'ignorer complètement des aspects inévitables des sujets abordés.
La révolution, c'est bon pour les adolescents.
« Quoiqu’il ne serait pas totalement idiot de réfléchir à la création de prisons totalement exploitées par le privé, y compris le système carcéral proprement dit, avec pour seule restriction le suivi de la peine imposée au détenu, qui doit rester en toutes circonstances sous la seule responsabilité du pouvoir judiciaire. La Grande-Bretagne, la Belgique, les Etats-Unis entre autres ont adopté en partie cette méthode depuis plus ou moins longtemps. En France, les services d’hôtellerie (repas, blanchissage, accueil des familles) de 14 établissements pénitentiaires sont confiés à de grands groupes privés. C’est un premier pas... »
Il ne serait pas totalement idiot et à réfléchir car je n'ai pas vu où était l'argument en faveur de. On connaît l'exemple nord-américain : pas sûr que ce soit le modèle souhaitable.
D'une manière générale en France, les partenariats public-privés consistent à privatiser les bénéfices et nationaliser les déficits. On peut privatiser les prisons comme les autoroutes, ce ne sera pas dans l'intérêt de l'usage ou de la société en général.
Pas convaincu ? Ces partenariats existent déjà en milieu carcéral. A priori, l'Etat paye déjà des loyers de près de 6 milliards d'euros par an, garantis sur 25 ans. Un rapport du Sénat de 2014 souligne déjà cet aspect bombe à retardement. Un rapport de la Cour des comptes lui, soulignait : « Les seuls travaux disponibles attestent qu’il reste, à ce stade, difficile de se forger une certitude quant à l’efficience du secteur privé, en l’absence de collecte, de consolidation et d’analyse des coûts relatifs des modes de gestion publique et privée »
Bref, l'idée n'est pas neuve et si elle ne progresse pas tant que cela, c'est peut-être que la démonstration de son caractère positif reste à faire. Sauf bien sûr si pour tout et seul argument, on prétend que privé signifie positif et public négatif.
Ce n'est pas la privatisation du monde carcéral qui permettra de rétablir l'ordre en France. Pour ceux qui l'ignorent, dans les zones sensibles, seuls les services publics fonctionnent encore, sans corruption et soumissions aux voyous. Les entités privées, elles, se soumettent ou se font détruire. En Seine-Saint-Denis, les entités privées tolèrent les pillages, voire payent pour la protection. Elle serait belle, la prison, dans ce contexte.
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@ Robert Marchenoir
« Mais vous vous comportez comme tous les gauchistes : lorsque les arguments démolissent leur théorie, ils ne les entendent jamais »
Et ça fait déjà une deuxième paragraphe sans argument. Pas de quoi valoriser l'idée complètement saugrenue que le statut public ou privé d'une entreprise en détermine son bon ou mauvais fonctionnement.
« De votre côté, vous n'avez jamais présenté un seul argument en faveur de la fonction publique. Il semble vous échapper que c'est à vous de défendre le système oppressif et spoliateur dont vous vous faites le défenseur ; ce n'est pas aux autres de le critiquer. »
Vous avez omis d'en tirer la conclusion pourtant évidente : je ne suis pas un vendeur de tapis qui croit aux solutions magiques, qui croit qu'une chose est bonne ou mauvaise de manière absolue et intrinsèque.
Chaque système à ses avantages et défauts, il convient d'adopter celui qui présente le plus d'avantages vu les contraintes concernées.
Mais lorsque vous parlez de système oppressif et spoliateur, on nage évidemment dans le délire.
« Des gens qui commencent par affirmer que les autres doivent leur donner des milliards contre leur volonté, sous peine de prison, doivent commencer par expliquer pourquoi. Cela me paraît la moindre des choses. »
Sous peine de prison ? Mais que racontez-vous donc ?
Reprenons l'exemple des autoroutes. Elles étaient publiques. Les citoyens ont effectivement payé des milliards pour développer ce réseau ? Contre leur volonté ? Uniquement en affirmant ne pas être en démocratie. Quelle peine de prison ? Je ne vois pas. Elles sont été privatisées pour un gain rapide de fric pour des dirigeants se facilitant l'exercice, sans préoccupation à long terme. C'est devenu privé comme c'était public hier. On ne peut pas prétendre que c'est contre la volonté générale, peu importe que cela soit malin ou idiot.
« Un tel fanatisme ... Votre dogmatisme ... »
L'immodéré absurde, qui croit qu'on résout par les mots publics ou privés des débats et des conflits d'intérêt, c'est vous. Le fanatisme et le dogmatisme sont dans votre camp. C'est vous qui semblez adoptez un mode de pensée si simpliste qu'il suffirait qu'une entreprise ait un statut public ou privé pour qu'elle soit bonne ou mauvaise.
« Vous concernant, c'est d'autant plus surprenant que vous consacrez beaucoup d'efforts à condamner le communisme soviétique et son avatar poutinien »
Vous concernant, vous n'avez manifestement pas déjà observé que le culte que vous semblez vouer à une certaine forme d'économie a pourtant bien des traits communs avec l'économie communiste. L'exemple des universités américaines est à ce titre parfaitement clair - où désormais on paye grassement des non-enseignants pour faire des recrutements ethniques et des sensibilisations idéologiques, parce que le marché place le curseur à cet endroit, parce que le culte managérial au mauvais sens du terme est finalement aussi capitaliste que communiste.
« Je vous rappelle que le système de la fonction publique française a été fondé par les ministres communistes imposés par Staline à de Gaulle en 1945. Ce n'est pas n'importe quelle fonction publique. »
Vous ne me rappelez rien du tout. La notion de service public est au moins aussi ancienne que le principe même d'organisation poliade. Le principe d'office public est au coeur même de l'Antiquité romaine et grecque. L'exercice de la justice n'a pas attendu 1945 pour être du domaine régalien - comme le nom l'indique.
« Concernant l'Éducation nationale, non seulement ce que vous racontez est faux, mais il est manifeste, au contraire, que l'enseignement privé a de bien meilleurs résultats que l'enseignement public. Il suffit d'observer les files d'attente devant les bureaux d'inscription du privé. »
Très drôle. Est-ce un secret que les gosses de bourges trop nuls pour aller dans de véritables grandes écoles vont dans de chères écoles de commerce ridicules ? X, Centrale, ENSAM, ou école de commerce de Hull-les-Oies, mon coeur devrait-il balancer ?
Même topo dès le secondaire, où les collèges privés servent souvent à permettre aux familles qui habitent dans la mixité heureuse et riante d'y échapper et, une fois encore, aux rupins d'envoyer leurs moutards rebelles incapables de suivre le niveau se refaire une virginité.
Sur les mérites absolus de l'enseignement privé, racontez ça à ceux qui ignorent tout des milieux éducatifs.
« Et puis il faudrait cesser de parler de l'Éducation nationale, un peu. La France n'est pas seule au monde. Ouvrez les yeux. Regardez ce qui se passe à l'étranger. Il ne manque pas d'exemples de réussites éclatantes de l'école privée »
Les Etats-Unis sont un exemple assez amusant.
Pour le reste, chaque pays à une histoire (même si les communistes aiment bien gommer ce fait) et ce qui marche dans certains pays s'y inscrit de manière différente. Le copier-coller, ça ne marche généralement pas.
« Je vous conseille aussi de vous intéresser à ce qui se passe en Angleterre. Depuis 1948, le National Health Service »
Après les écoles, la santé. Et sur la base d'un échec supposé à l'étranger dont on comprendrait tous les tenants et aboutissants (dans un système pourtant d'une décentralisation sans rapport avec la situation française). Tout ça pour défendre une privatisation des prisons. Pourquoi ne pas parler des prisons en France plutôt ? Pourquoi prétendre que le sujet du jour ne se serait pas produit dans une prison privée, alors qu'on peut largement penser que non seulement cela se serait produit, mais qu'en plus nous n'aurions même plus le loisir d'en être outrés ?
Rédigé par : Marcel P | 29 août 2022 à 22:24
@ Marcel P | 28 août 2022 à 22:52
"Mis à part offrir une tribune à certains qui lancent toujours la même rengaine sans argument de fond -- l'absurdité du monde du travail n'a pas été inventée par le service public, le 'bullshit job' se retrouve tout aussi bien dans l'économie capitaliste que dans l'absurde soviétisme --, il n'y a pas grand-chose à en tirer [...]. Ceux qui connaissent réellement l'Éducation nationale savent très bien que la qualité des écoles ne tient pas à leur statut public ou privé [...]."
Votre affirmation est d'une parfaite mauvaise foi. Je n'ai pas énoncé d'arguments à l'encontre de la fonction publique cette fois-ci. Par simple souci de ne pas répéter pour la millième fois ce que j'ai dit ici, et ce que des milliers d'autres ont écrit sur des milliers de pages, disponibles dans toutes les bonnes librairies et même, gratuitement, sur Internet.
Mais vous vous comportez comme tous les gauchistes : lorsque les arguments démolissent leur théorie, ils ne les entendent jamais. Une curieuse mutation génétique les a dotés d'un obturateur auriculaire qui s'active automatiquement, dès que des arguments pabien sont proférés dans leur entourage.
De votre côté, vous n'avez jamais présenté un seul argument en faveur de la fonction publique. Il semble vous échapper que c'est à vous de défendre le système oppressif et spoliateur dont vous vous faites le défenseur ; ce n'est pas aux autres de le critiquer.
Des gens qui commencent par affirmer que les autres doivent leur donner des milliards contre leur volonté, sous peine de prison, doivent commencer par expliquer pourquoi. Cela me paraît la moindre des choses.
Mais non : vous, et les millions de fonctionnaires comme vous, ne consentent jamais à justifier leur position. Le "service public" est là, il a été créé par Dieu le Père au troisième jour, c'est tout.
Vous et les vôtres consentez encore moins à émettre la moindre réserve envers le système dont vous faites partie et qui vous nourrit. Jamais la moindre auto-critique ne sort de votre bouche, jamais le moindre recul par rapport à vos intérêts personnels immédiats, jamais la plus petite réflexion contraire, la plus bénigne remise en cause.
Vous êtes tellement décérébré par l'étatisme que vous ne vous rendez même pas compte qu'il s'agit là de la plus sûre condamnation du système que vous défendez.
Un tel fanatisme, une telle façon de faire bloc autour de sa corporation, est la démonstration de la nocivité intrinsèque du système. C'est précisément parce qu'il n'existe aucun contre-pouvoir au sein du fonctionnariat, aucun mécanisme d'auto-critique, que cette construction est perverse et doit être détruite.
Votre dogmatisme n'est pas différent de celui des communistes. Soit l'on était à 100 % pour le Parti, soit l'on était excommunié. Il n'y avait pas de demi-mesure.
Vous concernant, c'est d'autant plus surprenant que vous consacrez beaucoup d'efforts à condamner le communisme soviétique et son avatar poutinien. À se demander si votre hostilité à leur encontre est réellement de nature philosophique et politique, ou s'il ne s'agit pas, plutôt, d'un simple nationalisme relatif à vos origines ethniques.
Je vous rappelle que le système de la fonction publique française a été fondé par les ministres communistes imposés par Staline à de Gaulle en 1945. Ce n'est pas n'importe quelle fonction publique.
Concernant l'Éducation nationale, non seulement ce que vous racontez est faux, mais il est manifeste, au contraire, que l'enseignement privé a de bien meilleurs résultats que l'enseignement public. Il suffit d'observer les files d'attente devant les bureaux d'inscription du privé.
Et puis il faudrait cesser de parler de l'Éducation nationale, un peu. La France n'est pas seule au monde. Ouvrez les yeux. Regardez ce qui se passe à l'étranger. Il ne manque pas d'exemples de réussites éclatantes de l'école privée (c'est à dire libre), dans les nombreux pays qui se sont heurtés aux mêmes problèmes que nous et ont cherché à les résoudre.
Je vous conseille aussi de vous intéresser à ce qui se passe en Angleterre. Depuis 1948, le National Health Service y fait l'objet d'un culte dépassant en servilité communiste tout ce que l'on connaît en France. Eh bien ! c'est en train de se terminer. L'état catastrophique du système de santé fonctionnarisé britannique est tel, que cette religion est en train de s'effondrer.
À côté du NHS, grâce auquel les Britanniques meurent littéralement dans la rue (contrairement à la légende communiste qui attribue cette situation aux États-Unis libéraux), le système de santé français est carrément paradisiaque.
Peut-être devrions-nous apprendre de ce qui se passe là-bas, avant que la situation de l'hôpital et de la médecine français ne se dégrade jusqu'au niveau qui afflige les Britanniques actuellement. Sans parler de l'école et du reste.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 août 2022 à 16:24
@ Marcel P | 28 août 2022 à 22:52
De l’art de défendre bec et ongles le Mammouth et notre admirable Administration, quoi qu’il en coûte... à la qualité de l’enseignement, au moral des profs, aux jeunes générations et à la France de demain. Réponse courte, mon intervention et la vôtre étant hors sujet... Quoiqu’il ne serait pas totalement idiot de réfléchir à la création de prisons totalement exploitées par le privé, y compris le système carcéral proprement dit, avec pour seule restriction le suivi de la peine imposée au détenu, qui doit rester en toutes circonstances sous la seule responsabilité du pouvoir judiciaire. La Grande-Bretagne, la Belgique, les Etats-Unis entre autres ont adopté en partie cette méthode depuis plus ou moins longtemps. En France, les services d’hôtellerie (repas, blanchissage, accueil des familles) de 14 établissements pénitentiaires sont confiés à de grands groupes privés. C’est un premier pas...
Rédigé par : Serge HIREL | 29 août 2022 à 10:30
@ Serge HIREL
Je ne vois effectivement pas vraiment le rapport avec le sujet et très peu avec le personnel pénitentiaire. Mis à part offrir une tribune à certains qui lancent toujours la même rengaine sans argument de fond - l'absurdité du monde du travail n'a pas été inventée par le service public, le « bullshit job » se retrouve tout aussi bien dans l'économie capitaliste que dans l'absurde soviétisme -, il n'y a pas grand-chose à en tirer.
Quel est ce témoignage, au fond ? Celui d'une personne qui a fait le choix d'obtenir des contrats de droit privé et qui se plaint ensuite de ne pas se voir reconnue une ancienneté de fonction publique ? De fait, elle n'a pas exercé de fonction publique, elle n'en a pas eu les inconvénients, elle n'a aucune légitimité pour en exiger les avantages.
Ce n'est pas une question d'organisme payeur, c'est une question de modalités de recrutement, de conditions d'exercice. Contractuelle de droit privé, elle n'a passé aucun concours, peut-être qu'elle est compétente, peut-être que ses simples relations lui ont donné un emploi pour lequel elle n'était pas spécialement plus méritante. C'est la règle du privé. Elle ne s'est pas soumise aux exigences de la fonction publique et ses contraintes, comme le fait peut-être d'être affectée dans un secteur qui ne lui plaît pas mais où les besoins de l'Etat sont prioritaires. C'est parfaitement son droit. Mais elle n'a aucune légitimité à revendiquer l'ancienneté de la fonction publique dont elle a refusé les contraintes.
Vu qu'il n'existe pas de gardiens de prison de droit privé, pas de prisons privées en France, c'est clairement hors-sujet. Ce n'est pas ça qui ferait que des gardiens de prisons accepteraient le cirque carcéral. Et rien dans tout ceci ne démontre qu'une logique privée serait supérieure. Ceux qui connaissent réellement l'Education nationale savent très bien que la qualité des écoles ne tient pas à leur statut public ou privé, que les unes comme les autres recouvrent des situations et des niveaux aux antipodes.
Rédigé par : Marcel P | 28 août 2022 à 22:52
Souvent, trop souvent, on entend sur les plateaux TV, y compris sur CNews, un animateur ou un invité dire que la construction d’une prison se heurte au refus de la population environnante. C’est parfois vrai, mais il arrive aussi que celle-ci soit favorable au projet... Dès lors, pour enfin entamer avec la détermination désormais nécessaire la construction des 15 000 places de prison promises par Macron depuis 2017, pourquoi ne pas recenser ces lieux où un établissement pénitentiaire serait le bienvenu ?
Il en est un que je connais parfaitement, à quatre ou cinq kilomètres de mon domicile, dans le nord de la Saintonge : le camp de Fontenet, un ancien camp militaire français, puis allemand, enfin américain, dont les terrains appartiennent au Conseil départemental de la Charente-Maritime.
En 2011, sans la moindre opposition, ni d’un élu local, ni d’un seul habitant - seuls avocats et magistrats se plaignaient que le site était éloigné de leurs cabinets -, Michel Mercier, alors garde des Sceaux, après avoir étudié plusieurs autres propositions dans ce même département, avait solennellement annoncé la construction d’un centre pénitentiaire de 336 places dans ce camp, au beau milieu de la campagne charentaise. Le chantier (21 millions d’euros) devait être conduit selon la procédure dire PPP - partenariat public-privé -, qui a l’avantage de ne pas aggraver le déficit public... et l’inconvénient d’une location onéreuse.
Las, dans les semaines qui ont suivi, le ministre n’a pas apposé sa signature sur un document indispensable pour rendre le dossier irréversible avant les présidentielles de 2012. Taubira est ensuite passée par là, a d’abord découvert la présence dans les herbes folles d’un papillon rare qu’il aurait fallu expulser, puis, en 2015, décrété que ses caisses étaient vides... Tous les prétextes sont bons quand on veut se débarrasser d’un projet contraire à son idéologie.
Depuis lors, ni Urvoas, bien qu’alerté personnellement, encore moins Belloubet et Dupond-Moretti, deux ministres bien décidés à combattre l’enfermement des délinquants, n’ont relancé le projet, pourtant ficelé. Et les élus territoriaux, hormis le maire de la commune concernée, se sont endormis... ou ont trouvé un autre cheval de bataille pour tenter de créer de l’emploi dans cette zone rurale socialement fragile.
Rien n’est perdu cependant. Les terrains sont toujours disponibles et la population, qui, dans les dix dernières années, a vu s’installer ici incivilités et délinquance liée à la drogue, est très probablement dans le même état d’esprit qu’en 2011. Il suffirait qu’en haut lieu - plutôt au Château que place Vendôme -, on réclame aux préfets le recensement des terrains susceptibles d’accueillir une prison, qu’on sollicite les élus locaux, pour que Fontenet réapparaisse en haut de la pile...
Le projet pourrait même servir de symbole à la politique annoncée en faveur de la « transition écologique ». Une ferme solaire de plusieurs dizaines d’hectares occupe aujourd’hui une partie de l’ancien camp militaire et pourrait fournir toute l’énergie nécessaire à la construction et à l’exploitation du centre pénitentiaire. Une prison zéro carbone ! Une prison verte ! Voilà qui aurait de l’allure... On pourrait même lui trouver un nom à la fois bucolique et mémoriel : la Prison du Papillon...
Rédigé par : Serge HIREL | 28 août 2022 à 18:49
@ Serge HIREL | 27 août 2022 à 17:56
"Ce témoignage [...] mérite d’être lu par quiconque cherche à comprendre le malaise actuel dans l’Éducation nationale et, plus généralement, dans la fonction publique."
Une seule solution : la privatisation.
Combien de fois entend-on énumérer les méfaits de la fonction publique par des gens qui, ensuite, s'empressent de préconiser, comme remède... davantage de fonction publique ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 août 2022 à 23:08
Je suis sans conteste hors sujet. Mais il me semble que ce témoignage, d’un calme rare sur les réseaux sociaux, sans haine, simplement posé, mérite d’être lu par quiconque cherche à comprendre le malaise actuel dans l’Education nationale et, plus généralement, dans la fonction publique. En clair : l’Etat ne respecte pas ses personnels. Et ce n’est pas qu’une question de salaires.
Ce sentiment d’abandon, ce manque de reconnaissance aboutissent nécessairement à des démissions, des attitudes moins « professionnelles », voire des dérapages, tel celui des agents pénitentiaires de Fresnes qui ont accepté de jouer quelques heures les « GO » de Club Med... il est vrai qu’à leur décharge, le ministre, acclamé par les détenus, avait montré l’exemple, deux ans plus tôt, dans cette même prison, en jouant au babyfoot avec quelques-uns d'entre eux, sous l'oeil complaisant des caméras.
« Ma fille est contractuelle depuis 6 ans dans l'enseignement privé et public et enseignante depuis plus de 10 ans, à l'étranger ou elle a enseigné le français en particulier pour le ministère des Affaires étrangères. Cette ancienneté n'est pas reconnue par le ministère de l'Education nationale, tout comme l'ancienneté dans le privé n'est pas reconnue dans le public et vice versa, alors que les deux sont rémunérés par les finances publiques. Pourquoi deux administrations séparées ?
Elle est titulaire d'un bac +5 en lettres modernes et d'une maîtrise en FLE (enseignement du Français Langue Etrangère). Elle peut enseigner en anglais et en allemand. Elle aime enseigner, elle aime le contact avec les adolescents, même si ce n'est pas toujours facile. Elle gagne à peine plus que le SMIC. Elle est très investie dans son travail, elle a le désir de continuer. Mais jusqu'à quand ?
Pourquoi ne passe-t-elle pas le concours ? Tout simplement parce qu'elle a une vie de famille. Si elle passe le concours, où va-t-on l'envoyer ? En région parisienne, parce que c'est là où il y a le plus de manque des profs ? À 900 km de chez elle ? Elle va devoir partir seule et laisser enfants et compagnon derrière elle, qui ont ici leur travail et leurs habitudes ? Eloigner les enfants des grands-parents qui sont bien appréciés pour récupérer ou garder les enfants quand les réunions parents-profs ou les conseils de classe s'éternisent ou qu'il faut partir très tôt parce que les cours commencent à 8h et qu'il y a 60 km à faire (en voiture parce qu'il n'y a pas de transport en commun) et que papa aussi subit des contraintes dans son travail ?
Alors, elle reste contractuelle, ne sait pas encore où elle va être affectée pour la prochaine rentrée malgré ses appels réguliers au rectorat. Rien n'est encore décidé : "On ne peut rien vous dire, on ne sait pas encore "... ».
(Texte de « Betina », posté sur le blog de France Info le 26 août... et trouvé au milieu de fadaises et d’injures en tout genre...)
Rédigé par : Serge HIREL | 27 août 2022 à 17:56
« Il n'empêche que [les]déclarations [du ministre] sur le double rôle de la prison - sanction et réinsertion - et son souci de conditions dignes pour les condamnés et les surveillants sont louables » (PB)
La prison doit être d’abord le moyen de la sanction... l’exécution pleine et entière de la sanction... puis le lieu d’une tentative de réinsertion... avec une évaluation régulière et pointilleuse de l’évolution du détenu. Un parcours de réinsertion qui vise, non pas à lui faire passer le temps, voire à le distraire, mais à le préparer à s’adapter à la société et à sa règle de base : le respect de la loi.
Sans preuve d’une volonté - réelle, trop souvent feinte - de réinsertion, pire, si le constat est fait qu’elle est impossible, la justice, pour limiter le risque de récidive, doit pouvoir « accompagner » le condamné après sa sortie par des mesures plus ou moins contraignantes selon le délit ou le crime commis. Par exemple, l’interdiction du territoire sur lequel il a commis ses méfaits... ou l’expulsion sans retour possible s’il est étranger.
Puisque l’on considère désormais que l’objectif d’une peine est aussi de préparer la réinsertion du condamné, on doit aussi admettre qu’elle n’est accomplie, que « le délinquant n’a payé sa dette à la société », que lorsque celle-ci aura constaté la réussite de cette réinsertion.
Le gardien n’est pas un ami avec lequel on négocie une clope. Il est là pour faire respecter la discipline et le règlement intérieur, adapté à la gravité des peines.
L’administration pénitentiaire dispose de multiples moyens pour que le détenu comprenne que son seul droit est le maintien de sa dignité humaine et que son parcours en prison et les conditions de sa sortie seront intimement dépendants, non pas seulement du respect - réel, et non apparent - de la règle, mais de sa volonté personnelle de se préparer à un retour dans la société sans nouvelles embrouilles.
Tout ceci suppose la constriction de plusieurs dizaines de milliers de nouvelles places de prison aux normes spartiates mais modernes, la création dans chaque lieu de détention de personnels hautement spécialisés dans les méthodes de réinsertion, des directeurs et des cadres étroitement soumis aux injonctions de la Chancellerie... et une chaîne de commandement dont le premier maillon ne saurait être « le ministre des détenus ».
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Petite enquête via le Net qui complète la liste des nombreux points obscurs du rapport de la commission d’enquête commandé par le ministre et l’exonérant de toute responsabilité personnelle, quoi de plus naturel...
Le promoteur de l’événement, Djibril Dramé, dont il est difficile d’établir avec certitude les activités actuelles, est un ancien footballeur professionnel qui a raté sa carrière, mais qui aime la lumière : on le trouve sur Internet proposant ses services à Denis Brogniart, l’animateur de Koh-Lanta (tiens, tiens...) sur les marches du Palais des Festivals de Cannes, rien que ça... Avec une copine, Aïcha Baraka, qui semble avoir ses entrées dans le milieu carcéral (tiens, tiens...), il a négocié dès la mi-juin sa version « cour de prison » de la célèbre et décérébrée émission de TF1 au directeur du centre pénitentiaire de Fresnes (les candidats à l’épreuve des poteaux sont aspergés de gaz lacrymogène...).
Programmée le 27 juillet, la journée récréative est censée avoir été organisée et payée par Unitess, une association déclarée au JO du... 22 juillet (dossier déposé à la sous-préfecture de L’Hay-les-Roses). Dans son édition du 9 août, le JO indiquait qu’à peine née, la jeune association avait changé d’adresse de siège social, passant de Fresnes (94) au Plessis-Robinson (dossier déposé à la sous-préfecture d’Antony (92) le 1er août -tiens, tiens...).
https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:202200301664
https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:202200321479
Le rapport officiel admet que le directeur de la prison de Fresnes a versé 2 700 euros à trois associations désignées par la « production » pour donner une allure caritative à la fête. Le problème est que Unitess, qui, cette fois, paraît être une association créée un mois plus tôt par un proche de Dramé et ayant les mêmes buts que lui, figure parmi ces trois bénéficiaires...
Enfin, on notera qu’en 2021, l’ex-footballeur avait déjà imaginé son attraction et proposé un événement intitulé « Cité vs Police »... Le terme « vs » - versus, du latin « vertere » (tourner) - n’a qu’un seul sens : « contre »... Le Cité contre la Police... Une rencontre ? Non, un affrontement... À l’époque, ni au ministère de l’Intérieur - avait-il été prévenu ? -, ni à la Préfecture de police, personne ne s’est offusqué de cette ambiguïté...
https://www.google.com/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FDreeiXGM1zg%2Fmaxresdefault.jpg&imgrefurl=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DDreeiXGM1zg&tbnid=qAOsbcI5o3NkJM&vet=12ahUKEwiJ2cLWguX5AhVWgc4BHdWUB5QQMygDegQIARBE..i&docid=LtVCODtK6Le-EM&w=1280&h=720&q=cit%C3%A9%20vs%20police%20fresnes&ved=2ahUKEwiJ2cLWguX5AhVWgc4BHdWUB5QQMygDegQIARBE
Un dernier détail : les karts... Ils sont griffés www.speed2max.com. Il s’agit d’une entreprise de production de karts électriques de Clermont-Ferrand, très dynamique en matière de communication et de mécénat... En 2019, elle a organisé un tournoi de kart entre les résidents de six EHPAD auvergnats... Pour l’heure, on ne sait rien des conditions de location ou de prêt des engins aux promoteurs de KohLantess... Qui les a fournis ? Etait-ce dans le cadre d’un sponsoring ? Y a-t-il eu facture ?... Dramé, sur BFM TV, a prétendu avoir tout payé de sa poche. « 30, 40 euros », a-t-il dit. Difficile à croire quand on voit le déploiement de matériels...
Plus on en découvre sur « KohLantess-La prison s’amuse », plus le sentiment d’une gigantesque embrouille se développe. BFM, l’autre nuit, a consacré un reportage à l’affaire. Son journaliste, très complaisant envers Dramé et ses copains, a retrouvé un « jeune de la cité » qui a participé à la fête. « J’ai fait huit mois à Fresnes. J’étais content de retrouver la prison... ». Ben voyons... L’ex-taulard représentatif des jeunes de Fresnes ?... Et en découdre avec ses ex-gardiens, en faire des camarades de jeu, c’est pas un plaisir, ça ?
L’occasion aussi pour lui et d’autres d’en ajouter une couche sur ces pauvres détenus qui dorment au milieu des rats et des cafards, qui ont cinq minutes trois fois par semaine pour se doucher à l’eau froide, qui vivent à trois sur 9m2... Pendant ce reportage d’une quinzaine de minutes, le mot « victime » n’a pas été prononcé. Pas une seule fois... Bien sûr, ces conditions de détention, si elles sont réelles, ne sont pas acceptables. Mais nul n’a obligé ces taulards à le devenir. Ils ont fait le choix de la délinquance en toute connaissance de cause, en sachant qu’ils prenaient le risque des rats et des cafards. Un commentateur est allé jusqu’à s’offusquer que Fresnes compte « 19 000 détenus pour seulement 13 000 places »... sans être ramené à la raison par l’animateur du débat..., occupé qu’il était à plaindre ces « jeunes dévoués » qui ont organisé l’événement et qui, aujourd’hui, se sentent lâchés par l’administration pénitentiaire...
Humm... De vrais naïfs qui découvrent à leurs dépens la technique du parapluie - « c’est pas moi, c’est eux » -... ou de nouveaux « grands frères » bien à l’abri derrière leur apparente générosité, mais en fait tout aussi roués que leurs aînés.
Une chose est sûre. Il ne faut plus d’autres « KohLantess » - ou festivités assimilées - dans les prisons. La réinsertion par le travail, la formation, le loisir : oui ; la distraction pour la distraction : non. Il ne faut plus que des Dramé, sans compétence, sans garde-fou, puissent proposer leurs services et être acceptés par un directeur probablement trop seul sur le terrain, sans consignes précises.
Le mieux serait qu’une commission d’experts - sociologues, psychologues, psychiatres, agents pénitentiaires spécialisés, comptables publics... -, attachée directement à la Chancellerie, établisse chaque année une liste des candidats présentant des projets documentés d’activités de réinsertion et que seuls ceux retenus disposent d’un label leur ouvrant la possibilité de proposer leurs services aux directeurs de prison. Tout dérapage étant immédiatement sanctionné par la radiation définitive de la structure fautive. Une autre règle est aussi nécessaire pour faciliter la réinsertion : un éloignement suffisant des détenus de leur ancien « territoire » pour que les visites familiales soient possibles, mais pas les contacts avec leurs « copains de galère ».
PS : la réalité du centre pénitentiaire de Fresnes :
https://oip.org/etablissement/centre-penitentiaire-de-fresnes/
Rédigé par : Serge HIREL | 27 août 2022 à 16:31
Patrice Charoulet passerait bien ses vacances dans une prison japonaise. Il y serait comme un poisson dans l'eau. De l'eau plate.
Rédigé par : Herman Kerhost | 27 août 2022 à 14:39
Constatant ce matin que je ne suis pas sur la liste des amis de Patrice je me désole.
Mais quand je prends connaissance de cette liste je rigole.
Rédigé par : Bill Noir | 27 août 2022 à 09:08
Ben oui, il y a des occasions comme ça qui ne se ratent pas et qui ont fait les délices des chaînes d’info continue et des partis d’opposition, de gauche et surtout de droite.
D’abord il y a eu l’affaire du Stade de France où des racailles de banlieue ont détroussé de paisibles supporters anglais, venus avec femmes et enfants assister au match de leur équipe préférée. Ce qui a valu au ministre de l’Intérieur et au préfet de police de Paris une volée de bois vert.
Maigre satisfaction, le préfet a été remercié, mais le ministre, lui, est toujours là.
Comment pourrait-il en être autrement vu qu’il mène une politique qui n’aurait pas déplu à Nicolas Sarkozy, voire à Charles Pasqua lui-même !
Et voilà maintenant le KohLantess de Fresnes.
Notre hôte n’allait quand même pas laisser passer cette aubaine lui permettant, encore une fois, de nous faire partager son acrimonie envers le présent garde des Sceaux, maintenu dans ses fonctions par le président réélu.
À quoi bon, en effet, envoyer les racailles en prison, si c’est pour les initier à des courses de karting et à des épreuves inspirées de Koh-Lanta, dont les vertus d’insertion sociale n’ont toujours pas été démontrées.
Tout fout le camp. Si maintenant les ministres refusent de donner leur démission à la moindre bourde d’un de leurs subordonnés, où va-t-on ? :)
Rédigé par : Achille | 27 août 2022 à 08:26
@ Patrice Charoulet
"Je partage votre avis : la procédure judiciaire est bien meilleure qu'au Japon dans nombre de pays d'Europe du Nord, en particulier."
Je vous remercie de cette précision. Je retire donc sans équivoque les aspects les plus véhéments de mon propos précédent.
Cela étant, ce que vous admirez dans les prisons niponnes, il faut être conscient que cela n'est possible qu'en raison 1. d'une procédure pénale littéralement médiévale 2. de traitements des prisonniers littéralement médiévaux. Vous récusez le Japon sur le point 1. Dont acte. Sur le point 2., vous êtes silencieux ou le minimisez ou niez. Mais vous ne pouvez pas le passer sous silence si vous prônez un système carcéral à la japonaise: il lui en est indissociable.
On ne parle pas là de karting, hein... on en est très loin.
"Mais ne mélangez pas tout. Vous avez dit, je crois ici, avoir été enfermé assez longtemps dans un hôpital psychiatrique d'une façon injuste et scandaleuse. Je veux bien vous croire et je compatis."
Je me moque de la compassion ou qu'on "me croie". Le temps du dialogue, le temps de la bonne volonté, le temps de la gentillesse, le temps de la recherche d'excuses à la maltraitance de ma part à l'encontre de ce système est désormais révolu. Seule demeure la mise en accusation et la mise à l'index d'un système que personne, au fond, n'ose remettre en cause ou même simplement questionner. Je ne tolère plus ce tabou, pas plus que je ne tolère les propos lénifiants qu'on m'a servis pendant des années comme quoi "cela n'a rien à voir avec la prison ou avec la justice". C'est là un mensonge qui n'a rien de pieux, de surcroît démenti jour après jour par les actes et les faits. Je refuse donc désormais de dissocier les questions de la prison et de la psychiatrie, surtout quand je lis encore et encore les mêmes fadaises à son sujet, comme tout récemment dans le journal Franc-Tireur, n° 41, en pages centrales, de la plume de Benjamin Sire. Mais bon... présomption d'inconscience...
La prison, c'est même mieux: tu sais quand tu sors. Tu n'es pas à la merci H24 7J/7 du premier délire de quelqu'un qui prétend qu'il veut ton bien et qui s'arroge des pouvoirs sur toi que personne sur Terre, même dans les prisons japonaises, ne devrait rêver pouvoir s'arroger. On ne parle pas d'un bracelet électronique, là, hein... On parle d'une mentalité saoudienne.
Les prisons japonaises maltraitent. Elles n'ont pas de surcroît l'outrecuidance de laver le cerveau en agitant la carte de l'humanisme et de la science, comme de la religion en d'autres cieux, pour se couvrir auprès du reste de la société.
Je préfère l'inhumanisme revendiqué que l'humanisme des faux-semblants. Je me moque désormais qu'on me cogne, qu'on m'enferme, ou qu'on me tue. Je ne tolère par contre plus qu'on me lave le cerveau, ni qu'on lave le cerveau d'un quelconque prisonnier. Ni qu'on pratique des chantages armés au salut ou à la vie pour créer un ascendant sur autrui.
"J'ai très longtemps refusé de lire une personne qui avait eu l'idée saugrenue de signer « F68.10 ». Je vous lis maintenant quand vous me critiquez ou quand vous me parlez."
Mes félicitations. Je tâcherai de ne pas trop en abuser, mais je ne tairai pas mes désaccords.
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@ Bill Noir
"On demande à Monsieur Charoulet de communiquer son poids... je trouve que ce n'est pas correct !"
C'était rhétorique: Monsieur Charoulet était l'unique destinataire de sa propre réponse.
Rédigé par : F68.10 | 27 août 2022 à 00:14
Dans l'état actuel du pays, l'objectif premier de la prison est d'inculquer à tout étranger incarcéré de sortir de France dès que possible pour n'y plus revenir.
Rédigé par : Bill Noir | 26 août 2022 à 19:51
@ F68.10
Monsieur F68.10,
J'ai le plaisir d'être ici depuis cinq ans. Outre les textes de Philippe Bilger, que je lis tous, comme j'écoute tous ses entretiens, je lis tous les commentateurs signant de leur vrai prénom et de leur vrai nom. Je lis aussi sbriglia (dont je connais le nom), Aliocha (dont je connais le nom), caroff (dont je connais le nom), genau (dont je connais le nom), Achille, Lucile... Je refuse de lire la centaine de personnes qui signent d'un prénom (variable), et qu'on a du mal à discerner. J'ai très longtemps refusé de lire une personne qui avait eu l'idée saugrenue de signer « F68.10 ». Je vous lis maintenant quand vous me critiquez ou quand vous me parlez.
Dans le cas d'espèce, les prisons japonaises, nous divergeons. J'ai donné mes raisons. Vous avez donné les vôtres.
Mais ne mélangez pas tout. Vous avez dit, je crois ici, avoir été enfermé assez longtemps dans un hôpital psychiatrique d'une façon injuste et scandaleuse. Je veux bien vous croire et je compatis. Je n'y suis pour rien. Mais rien à voir avec la prison japonaise. Vous parlez des EHPAD. Ce qui s'y passe est désolant (et j'espère que je n'y serai jamais). Mais rien à voir avec la prison japonaise.
Enfin, vous nous parlez de la procédure judiciaire japonaise... avant la prison. Mais je ne parlais que de ce qui se passe dans la prison. Je partage votre avis : la procédure judiciaire est bien meilleure qu'au Japon dans nombre de pays d'Europe du Nord, en particulier. C'est encore un autre sujet, qui n'était pas le mien. Je maintiens que ce qui se passe dans les prisons japonaises me semble préférable à ce qui se passe dans les prisons françaises et américaines, sans parler, bien entendu, des horribles prisons des dictatures asiatiques, africaines, moyen-orientales...
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 août 2022 à 18:05
Je pense que les détenus de Fresnes se seront prêtés au jeu par dépit plutôt qu'autre chose, peut-être pour renvoyer un reflet flatteur d'eux-mêmes - coincés à l'ombre, inactifs cassos, désactivés suprêmes de la société - vers les membres de leur famille, de leur communauté, voire de leur gang, via les smartphones.
Tout en sachant qu'ils ne trompaient personne de ces milieux.
Kart et jet-ski, le covoiturage en Porsche, l'été à Deauville ou Marbella, pour un petit nombre d'entre eux leur sont habituelle pitance lorsqu'ils jouissent de leur liberté.
Cette exposition forcée de leurs corps exultants n'était que divertissement amer, sans rois ni sujets, pas même la vignette d'une lice préparée, ni la cour des miracles d'une prison dorée vue à travers un vitrail, même pas un simulacre d'évasion mentale.
Une inexistante trame de vie, un narratif en bois élevé à la hâte par un "producteur" profitard en mal de réseaux et de reconnaissance, pour la galerie médiatique.
Un jour verrons-nous les prisonniers, pénitents à cierges et cagoules, se transformer en luddites de ces inertes activités, se retourner vers ces ateliers d'un jeu de misère et les casser, comme à la fin du dix-huitième siècle on cassait les métiers à tisser ?
L'administration pénitentiaire se réveillera au milieu d'un grand feu de joie.
Tous, gardiens comme gardés, méritent mieux.
L'Intelligence Artificielle pourrait sourcer certains désirs légitimes (et non des besoins ou des envies), à la japonaise, comme dirait l'autre voluptueux amant de la dictionnairique, ami du dieu des crevettes et des homards bleus.
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J'aimerais revenir sur le sujet des prisons japonaises.
Comme l'ont bien noté F68-10 et Marcel, la détention au Japon est l'objet de quantité de critiques, y compris au pays.
J'ai connu un Japon vers 2010-13 qui comptait 10 000 avocats pour 125 millions d'habitants, soit quatre à cinq fois moins qu'en France.
Dix-huit mois plus tard, le niveau était monté à 40 000, sous l'effet de nombreuses affaires d'héritage contesté, d'américanisation du code pénal, avec l'instauration du "plea bargain", pour être bref.
Dès lors, on pu voir une nette propension à plus d'écoute, de part et d'autre de la barre, notamment dans les grandes villes.
Tout cela est magnifiquement montré par le cinéma local.
Kore-eda viendrait tout de suite à l'esprit avec son "The Third Murder" de 2017 et "Une affaire de famille" en 2018.
Dans les deux films nous voyons comment l'avocat doit se faire sa place au tribunal, et remarquons que le juge, réputé implacable, plaide lui aussi pour la justice et sait moduler ses attendus, sans l'appui d'une quelconque harangue de son syndicat.
Ozu, garant de la société traditionnelle, vit quand même d'un bon œil les dénonciations d'un Kurosawa qui en 1963, avec la sortie de son film "Entre le ciel et l'enfer", s'en prit aux décisions iniques de la Justice de son pays volontiers acquise à minorer les crimes d'enlèvements ou de kidnappings (cela en vertu d'un principe tu mais reconnu de tous selon lequel les Yakuzas auraient été le moteur de la reprise industrielle des ports japonais en cassant toute velléité de grève, des dockers notamment, mais pas seulement, leurs réseaux de distribution étant incontournables en 1945, dit-on).
En 1964, le code pénal fut modifié, en majeure partie à cause de l'énorme succès du film.
Souplesse de l'âme japonaise, réputée d'airain.
Ghosn, l'Africain du Liban, nous aura comme personne remis le système judiciaire et répressif japonais en tête, dont nous devînmes tous des spécialistes dans la foulée des reportages.
Leos Carax, dans "Tokyo !", film à sketches de 2008, en avait partagé le goût paradoxal en crachant dans la soupe d'éloquente manière (façon de parler puisque son héros est muet).
"Monsieur M*rde", titre de son sketch, décrivait sa montée au paradis terminal de la prison japonaise portée aux nues par certains (je n'aimais pas le film mais la claque prise valait peut-être la peine infligée au spectateur).
Récemment nous avons pu voir que les fameux Hikikomori (et autres Otakus) avaient tendance à se faire justice dans un pays qui pratique la peine de mort par pendaison.
Les choses vont changer, avec une courbe des naissances à peine moins mauvaise que celle de la République de Corée, l'arrivée en masse de Gaijins vers 2030, chaque vie japonaise compte dorénavant.
Rédigé par : xavier b. masset | 26 août 2022 à 17:57
EMPLOI DE FACEBOOK
On peut se servir de Facebook de différentes façons. À mon humble avis, la plus désolante façon consiste à offrir, que l'on soit à la mer, en montagne, à table, sa tronche, de face et en gros plan, à l'univers émerveillé. Regardez comme ma tête est admirable ! Il y a des « amis » trop complaisants pour y aller d'un compliment. Ils ont bien tort.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 août 2022 à 16:34
AFP.13h26.urgent
Déclaration du garde des Sceaux :
« Oui,à Fresnes, j’avais autorisé un grand tournoi de cartes… ce n’est pas de ma faute si les services pénitentiaires sont nuls en orthographe. »
Rédigé par : sbriglia | 26 août 2022 à 16:04
On demande à Monsieur Charoulet de communiquer son poids… je trouve que ce n'est pas correct !
Rédigé par : Bill Noir | 26 août 2022 à 15:10
@ Patrice Charoulet
« Dans une prison japonaise où il y a zéro lutte de gangs, zéro viol, zéro agression, zéro drogue, zéro évasion, zéro arme à feu chez les gardiens, il y a encore quelques particularités que voici. »
Quel est le taux d'occupation d'Africains au sens large (ensemble du continent, y compris descendant à une ou deux générations) dans les prisons japonaises ?
D'une manière générale, vous avez déjà comparé la culture et les manières d'être japonaises par rapport à la France, même la France d'avant la colonisation africaine ?
C'est toujours bon de s'intéresser aux bonnes recettes étrangères. Il faut aussi, pour bien cuisiner, savoir identifier les matières premières qu'on a réellement à notre disposition.
Rédigé par : Marcel | 26 août 2022 à 12:41
- Averell, au lieu de faire le guignol, descends de ton kart et viens nous aider à creuser le tunnel !
- Oui, Joe.
Rédigé par : Exilé | 26 août 2022 à 11:08
Des enfants sont privés de plaisirs dont ils ne peuvent que rêver, des familles se passent de vacances qu'elles ne peuvent s'offrir, des personnes âgées sont livrées à leur solitude et pendant ce temps-là, la prison s'amuse, les délinquants exultent, se divertissent ! Cherchez l'erreur ! À croire que bientôt les détenus vont regretter de voir leur séjour en prison écourté par la pratique quasi systématique des remises de peine !
En tout cas, voici un aménagement que les victimes de ces délinquants et leur famille ont dû particulièrement apprécier et qui frise à la provocation, à l'indécence. Que l'on traite les délinquants avec humanité est une chose mais il est cependant des limites à ne pas franchir.
Rédigé par : Michel Deluré | 26 août 2022 à 11:04
À l'habitude, chacun y va de son commentaire particulier sur les causes et raisons du délitement de l’État de droit à propos de la polémique du jour qui, évidemment, se résout par la désignation de responsable à la vindicte des frustrations et des ressentiments personnels de blessures infectées.
Quand le ministre de l’Intérieur reconnaît que légaliser les drogues douces viderait les prisons mais enlèverait les subsides aux quartiers qui sinon manqueraient d'investissements et subventions, on vient alors s'étonner que l'on divertisse les bienfaiteurs desdits quartiers, reconnus par l’État indispensable à leur bon fonctionnement économique.
Tous les papys gagas de la droite conservatrice trouvant là combustible à leur mine préoccupée d'un régalien qui, depuis que je suis conscient, passe de gauche à droite sans jamais trouver le courage nécessaire de s'attaquer au mal à la racine et à une saine application des lois, chacun se renvoyant la faute aux pays des alcooliques gavés de tranquillisants, alors qu'il s'agirait au premier chef de mieux s'occuper des enfants, et aujourd'hui de leurs parents et grand-parents qui trouvent en ce manque d'éducation, l'exponentielle de leur démission.
On peut, à l'habitude, dresser les bûchers, brûler les responsables en dansant la Saint-Guy des joies mauvaises, on ne saura qu'avouer sa propre hypocrisie qui ne saura qu'entretenir ce qu'on subit depuis cinquante ans, et qui n'est pas du tout africain mais purement français, nous nous occupons collectivement mal de nos enfants.
Rédigé par : Aliocha | 26 août 2022 à 07:45
Prison japonaise (suite)
Si vous n'avez pas regardé le documentaire très instructif sur la prison que j'ai mis sur ma page Facebook, n'hésitez pas à le regarder, au lieu de gémir sur un événement minuscule survenu dans une prison française et dont les médias viennent de vous saouler du matin au soir.
Dans une prison japonaise où il y a zéro lutte de gangs, zéro viol, zéro agression, zéro drogue, zéro évasion, zéro arme à feu chez les gardiens, il y a encore quelques particularités que voici.
Chaque détenu étranger est dans une cellule individuelle. L'organisation est militaire. L’emploi du temps de tous les détenus est minuté.Tout le monde travaille, les cellules peuvent donc être fouillées pendant ce temps (raison pour laquelle la drogue, les couteaux ne sont pas dans les cellules, contrairement à ce qui se passe dans les prisons françaises ou américaines). Trois menus sont attribués par un diététicien aux détenus selon le type de travail. Qui ne veut pas de riz a du pain. La santé, physique et mentale, est prise en compte. Un gardien déclare que la matraque dont il dispose ne lui a pas servi une seule fois en 18 ans. La bibliothèque est vivement recommandée (et en plusieurs langues). Les « caïds » à l'américaine ou à la française, sont inimaginables. Aucun détenu n'est victime de « trempes » des matons. Aucun gardien de prison japonais ne part au travail la boule au ventre !
On me dit que ce serait un système carcéral « inhumain ». Quand on le compare aux horreurs carcérales qui se passent dans presque tous les pays du monde...
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 août 2022 à 07:12
@ Patrice Charoulet
"Je mets sur ma page Facebook un documentaire français, très complet et très détaillé, sur la prison japonaise. Il comporte le témoignage de deux détenus français. Zéro évasion, zéro viol, zéro trafic, zéro incident, gardiens sans armes à feu... Dépaysement garanti."
Mais bien sûr.
3 ans en chambre d'isolement avec interdiction totale de parler. Traitement commun au Japon.
Nous avions compris que vous faisiez la promotion de conditions de détention inhumaines. Cela ne me dérange pas: je prône aussi les traitements inhumains pour ceux qui cautionnent ou pratiquent les traitements inhumains. Comme vous, Monsieur Charoulet. Comme les dirigeants d'ORPEA. Comme toutes les personnes qui maltraitent les patients, en particulier. Qu'ils soient médecins, tiers aidant ou fonctionnaire assermenté d'une quelconque obédience. Et je pense que si vous souhaitez un système où la présomption d'innocence n'existe absolument pas, comme au Japon, vous avez tout mon assentiment: je vous retire toute présomption d'innocence.
Quand on prend connaissance de ce qui se passe réellement au Japon, la conclusion qui s'impose est que vous n'avez aucune légitimité à vous prévaloir des auteurs du XVIIe et de leurs valeurs. Vous n'êtes que leur antithèse.
Implémenter le système carcéral japonais en France, c'est le reniement absolu de tout Habeas Corpus. Les gens sur ce blog ont beau cracher sur les "gauchistes", ce que vous prônez va bien au-delà de ce que prône l'extrême droite de n'importe quel pays occidental.
S'opposer à votre délire, ce n'est pas "défendre les prisonniers". C'est défendre notre civilisation. Car votre délire consiste à renier toute forme d'Habeas Corpus, comme l'article 66 de la constitution: "Nul ne peut être arbitrairement détenu. L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi."
Vous n'êtes pas là en train de prôner un simple durcissement du système carcéral comme n'importe quel électeur typique de droite dure, Monsieur. Prôner le système japonais, c'est renier l'article 66. C'est au-delà de l'extrême droite.
Il est temps que vous en preniez conscience.
Maintenant, si vous voulez envoyer en taule ou guillotiner le premier crétin en bagnole qui ne respecte pas les piétons sur les passages cloutés, je me fais volontiers le bourreau.
Mais guillotiner les chauffards parisiens, ce qui ne me dérangerait pas beaucoup (et il y en a un paquet à épurer) ce ne serait pas renier l'article 66 de la constitution. Vous, ce que vous prônez, c'est renier l'article 66 de la constitution. Qu'on soit bien au clair sur la nature de votre délire: c'est bien pire que de prôner la peine de mort.
Hors de question d'importer le système carcéral japonais en France. Ou, alors, je légitime noir sur blanc les assassinats de policiers, de juges et de gardiens de prison. Il y a des limites à ne pas franchir, Monsieur Charoulet, si vous ne souhaitez pas que d'autres personnes légitiment que d'autres limites soient franchies.
Heureusement que le système carcéral japonais n'existe pas en Occident. Même en Russie, au système judiciaire et carcéral intégralement vérolé, un système carcéral à la japonaise reste mentalement inconcevable. Et heureusement.
Vous ne comprenez pas les mots que vous articulez, Monsieur Charoulet. Ou, si vous les comprenez, il est temps d'arrêter de faire la fine bouche par rapport au RN ou à Zemmour. Car vous êtes bien au-delà. Pour l'instant, je vous accorde le bénéfice du doute, c'est à dire la présomption d'inconscience.
Et non pas la présomption d'innocence, puisque vous vous asseyez dessus.
Retour à la réalité, pour que vous preniez la mesure de vos propos:
"Le hitojichi shihō (人質司法?, littéralement « justice de l'otage », ou « justice par la prise en otage ») est une expression japonaise qui est utilisée pour critiquer les pratiques judiciaires japonaises dans le domaine pénal. Le terme fait référence à la période (pouvant atteindre des mois, voire plus d'un an) durant laquelle un accusé est détenu avant tout procès, dans des conditions matérielles souvent difficiles, et interrogé la plupart du temps de façon intensive et sans avocat, dans le but qu'il reconnaisse être coupable des faits qui lui sont reprochés. Au Japon même, ces pratiques sont fortement critiquées par plusieurs associations d'avocats comme étant contraires à la Constitution du Japon et aux droits de l'homme qu'elle garantit. Malgré une certaine évolution du Code de procédure pénale japonais, des abus subsistent. Le système de la « justice de l'otage » permet, après l'expiration des 72 heures de garde à vue initiale et conformément au Code de procédure pénale japonais, de détenir un suspect dans les centres de détention de la police pendant une durée totale de 23 jours sans lui accorder la possibilité d'une libération sous caution. Mais la durée réelle de la détention peut être considérablement plus longue, car ce délai de 23 jours se renouvelle chaque fois qu'une nouvelle charge est enregistrée contre l'accusé. Or, les procureurs et la police ont coutume de morceler volontairement les charges contre le suspect de façon à pouvoir allonger indéfiniment la période de détention, en se bornant parfois à requalifier simplement une précédente inculpation (par exemple, le suspect d'un meurtre pourra d'abord faire l'objet d'une inculpation pour simple « abandon de cadavre », de façon à permettre plus tard une seconde inculpation pour meurtre, ouvrant un nouveau délai de 23 jours). Même à l'issue de la période d'incarcération, les suspects qui n'auront pas avoué auront beaucoup de mal à persuader un juge de leur accorder une libération sous caution. Dans ces conditions, après des mois de détention dans des conditions parfois très dures, la tentation est forte pour celui qui est ainsi « retenu en otage », d'avouer au moins une partie des charges qui pèsent contre lui. De façon choquante, en comparaison du système judiciaire des autres démocraties avancées, le Code de procédure pénale japonais n'autorise pas les avocats d'un accusé à être présents lors des interrogatoires, qui peuvent se prolonger jusqu'à douze heures par jour, pendant des semaines. Le cas de Mark Karpelès, ancien propriétaire et directeur général de Mt. Gox, illustre également pour CNN les rigueurs de la « justice de l'otage » à laquelle ont recours les procédures pénales japonaises, puisque, arrêté en 2015 et enfermé pendant 11 mois et demi dans une cellule sans fenêtre de six mètres carrés, Mark Karpelès y perdit 35 kilos au cours d'une épreuve vécue par lui comme un « cauchemar »." -- wiki
Si vous prônez cela, vous êtes à fou à lier et à enfermer, Monsieur Charoulet. Cela vous ferait en effet prendre conscience de la nature excessive de vos propos que de vous retrouver sanglé. Je ne cesserai jamais de prôner des travaux pratiques personnalisés de négation des libertés fondamentales pour toute personne qui, comme vous, s'imagine que s'asseoir dessus est un devoir moral.
Vous pesez combien, Monsieur Charoulet ? On vous fait fondre de 35 kilos ? Pour rigoler un peu ?
Rédigé par : F68.10 | 26 août 2022 à 01:03
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (t'as pas plus péteux, comme titre ?), l'ancienne journaliste de Libération Dominique Simonnot*, défend la compétition de karting de Fresnes. Et elle lâche cette intéressante information :
France-Info : "Vous ne comprenez donc pas l'existence de cette polémique ?"
Dominique Simonnot : "Je comprends que cela puisse choquer quand on est de mauvaise foi. Les gens qui connaissent la prison savent que les activités, comme le cheval et les sorties en VTT, y sont très nombreuses. Ce qui gêne, c'est que les images soient publiées. C'est toujours pareil dans notre pays : quand les choses sont rendues publiques, ça devient terrible."
Donc, les stages de poney ne sont pas une légende. Non seulement ils existent, mais ils sont, à l'instar d'autres "activités", "très nombreux".
Notez l'aveu implicite : les autorités gardent ces choses-là plus ou moins secrètes, car sinon cela ferait scandale. Tu m'étonnes...
Rappelons à cette occasion que les journaux annoncent régulièrement des évasions à l'occasion de ces "sorties". N'importe quel analphabète pourrait expliquer au premier garde des Sceaux venu qu'organiser des "sorties en VTT", c'est encourager les évasions, mais apparemment c'est trop simple à comprendre pour des énarques.
La contrôleuse générale machin en profite pour fustiger la "surpopulation carcérale", mais curieusement, je ne la vois nulle part, dans l'interview, demander la construction d'une ribambelle de prisons neuves.
En revanche, elle réclame davantage "de sorties, de matches et de compétitions en prison", parce qu'ils "permettent de réconcilier un peu tout le monde".
Voilà voilà... Les délinquants endurcis et les gardiens de prison sont fâchés, et la criminalité disparaîtrait si seulement l'on pouvait les réconcilier. Tout cela n'est qu'une grosse bouderie, un énorme malentendu.
"Pour une fois que détenus et surveillants peuvent rire ensemble..."
Distribuons donc quelques coussins péteurs, et organisons un concours de blagues grivoises entre gardiens et prisonniers. L'éradication du crime par le rire : comment se fait-il que personne n'y ait pensé auparavant ?
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(*) Dominique Simonnot est également l'auteur, aux éditions Casterman, d'un livre de propagande intitulé L'immigration, une chance pour l'Europe ?, et destiné aux enfants de 3 à 5 ans.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2022 à 00:42
@ Michelle D-LEROY
« En ce qui concerne l'affaire proprement dite, il me semble qu'on puisse demander des conditions dignes pour les prisonniers sans pour autant faire de la prison censée sanctionner de graves délits, un champ de foire. »
Cette affaire révèle surtout où nous nous situons. On débat sur les conditions supposées indignes et pendant ce temps on fait du kart, ou alors on fait des attentats comme à Condé-sur-Sarthe dans un studio payé par l'Etat pour permettre à des condamnés à perpétuité pour terrorisme de passer des week-ends prolongés pour se reproduire et transmettre leurs saines valeurs à leur progéniture.
Sans même évoquer le fait que parler du délabrement des prisons, c'est comme parler du délabrement des cités sensibles : il faut vite fermer les yeux et se boucher les oreilles, et oublier qu'on investit là en pure perte plus que presque partout ailleurs, parce qu'aucune cage d'escalier ne reste vraiment propre lorsqu'elle sert quotidiennement d'urinoir.
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@ Xavier NEBOUT
« Le problème essentiel n'est pas le nombre de places de prison, mais réside dans le fait que les détenus que nous voyons en train de jouer au kart sont d'origine africaine.
Partant, le vieux débat sur le point de savoir si la prison doit être un lieu de repentance, d'expiation ou de "privation de liberté" est sans objet avec des individus qui sont dans notre pays pour le piller sans scrupules et se venger de l'humiliation qu'il a fait subir à leurs ancêtres. »
Toujours à côté de la plaque. Comme si on pouvait empiler les gens et comme si on faisait face à un phénomène simple et homogène. Xavier NEBOUT, en fait, vous êtes Sandrine Rousseau déguisée, en tenant des propos complètement absurdes pour décrédibiliser tout regard critique ?
Rédigé par : Marcel | 25 août 2022 à 23:30
Avant toute chose, je rassure Philippe Bilger, si tous les papys étaient aussi gâteux que lui, la vieillesse serait merveilleuse.
En ce qui concerne l'affaire proprement dite, il me semble qu'on puisse demander des conditions dignes pour les prisonniers sans pour autant faire de la prison censée sanctionner de graves délits, un champ de foire.
Il me paraît tout de même curieux que le ministre n'ait pas eu son mot à dire pour plusieurs raisons et tout d'abord pour le coût de l'opération. Un budget sans doute important avec des producteurs de télé et des véhicules à transporter alors qu'on demande aux Français de faire des économies en prévision de jours difficiles.
Et en lisant les commentaires on peut dire que M. Macron avait bien tort de dire en 2017 que la droite et la gauche n'existaient plus.
Si la gauche trouve l'initiative ludique voire géniale pour la réadaptation des détenus à la vie courante, la droite hallucine en y voyant la prison comme une sorte de club Med. Deux visions diamétralement opposées. La gauche qui se dit humaniste ne l'est bizarrement qu'avec les prisonniers, rarement avec les victimes, c'est quand même assez curieux.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 25 août 2022 à 20:26
"À supposer que la réinsertion de la plupart soit possible, il faut mettre en avant tout ce qui pourra la favoriser : école, formation, culture, activités professionnelles." (PB)
Formule que l'on pourrait résumer en trois mots :
"Le travail rend libre" !
C'est de Heinrich Beta, mais ça c'était avant.
Avant le télétravail et les droits de l'homme qui surpassent, ô combien, les droits de la société à vivre en sécurité et en paix avec elle-même.
Nous vivons en Absurdie,
Jarry, Orwell et Kafka même en s'y mettant à trois n'auraient pas pu inventer un pays fonctionnant avec les règles, codes et lois qui sont les nôtres.
En réfléchissant un peu, on trouve dans le comportement de la contrôleuse des prisons, la même philosophie que celle des pédagogistes qui ont modifié, pire que la lettre de l'enseignement, son esprit.
L'enfant, non "pollué" par l'adulte est un pur diamant bleu à préserver intact.
Ils considèrent qu'il ne faut rien transmettre à l'enfant, surtout pas un savoir formaté par la société, avec l'argument suprême que l'enfant se développe bien mieux si on se contente de le laisser découvrir le monde seul.
Au mieux, ou au pire au choix, l'enseignant ne peut qu'essayer de lui apprendre à apprendre.
Comme si le savoir était la chose la plus naturelle du monde, infusé sans effort et sans référence, et à la portée de n'importe qui, laissé en friche.
On voit le résultat de l'éducation new-look : on trouve des nuls à qui on donne le bac, ou alors des caractériels qui sortent des écoles Montessori, et dont on ne peut rien faire dans une équipe. ;-)
Du rousseauisme de bas étage, et on en vient à la théorie du bon sauvage appliquée d'abord à l'école, à la théorie du laisser faire, laisser aller, à la prison lieu de concentration de mauvais sauvages s'il en est.
Les mêmes causes provoquent les mêmes effets, les prisons façon Montessori donneront des multirécidivistes.
On les voit à l'oeuvre déjà.
Rédigé par : Tipaza | 25 août 2022 à 19:38
Votre billet, Monsieur Bilger, est à mon sens une parfaite mise au point.
J'ai remplacé mon smartphone fonctionnant sous WindowsPhone après sept ans de bons et loyaux services par un appareil fonctionnant sous Android. D'entrée j'ai supprimé les applications Facebook, Linkedin et autres Pinterest. Et je ne me connecterai pas non plus à Twitter pour préserver ma tranquillité. Ce qui m'évitera aussi et surtout d'être intempestivement interpellé par quiconque.
Il est fort intéressant qu'à présent ce soit un "syndicat de détenus" qui vous ait interpellé de manière certes peu élégante. Une question cependant : quel est le statut légal en France de ce "syndicat", en dehors de son compte Twitter ?
Pour ne pas allonger mon commentaire, je rejoins celui de Vamonos | 25 août 2022 à 00:50 comme j'ai également apprécié le commentaire de Robert Marchenoir | 25 août 2022 à 02:13 avec notamment son lien vers l'article paru sur le site de France Inter fort instructif !
Et la Chancellerie se dédouane et dédouane le garde des Sceaux de manière fort "responsable", tout comme la "Contrôleuse des prisons" dont vous dénoncez la position totalement démagogique.
Rédigé par : Robert | 25 août 2022 à 18:19
Nous persistons dans une logique implacable.
Ayant beaucoup fréquenté les prisons chez les longues peines comme chez les petites mains et leurs pensionnaires, j'ai des références. Les catégories que l'administration dresse sont d'une grande utilité, en reflétant la mentalité du détenu, mais ne changent rien à celle-ci. La fourberie reste la base du comportement, le secret, le véhicule de la personnalité. Les bandes, par classe, religion, prospèrent, comme le caïdat, cruel et cupide.
Restent les paumés, les criminels par accident, les escrocs vaguement vantards et quelques personnalités intéressantes. Banalités que tout ça.
Un très vieil ami d'enfance, prêtre, avait été condamné pour complicité de crime pédophile, dans des circonstances extrêmement complexes. Je l'ai visité, à son corps défendant, car il disait avoir beaucoup de travail... Ironie, le personnel de la prison où il circulait à son aise fut chagrin de le voir partir à sa libération: la parole. "Je te le dis, ce soir, tu seras avec moi dans le royaume du Père"
Un directeur m'a demandé de signer le livre d'or de son établissement, ma profession y étant peu représentée. Un violeur m'a poussé à l'exaspération par sa duplicité mielleuse et un assassin machiavélique, évadé récidiviste, m'a craché au visage sa haine tout en disant ensuite à un codétenu: "C'est un type bien, il ne lâche jamais". Etc. etc.
Je les ai tous estimés, même les ordures les plus cyniques parce qu'ils ne prostituaient pas leur pensée à l'espoir d'un avantage.
Ce n'est pas le cas des gens libres de certaines nations gangrenées par la laideur et la médiocrité de leur personnel politique.
Rédigé par : genau | 25 août 2022 à 17:34
Je mets sur ma page Facebook un documentaire français, très complet et très détaillé, sur la prison japonaise. Il comporte le témoignage de deux détenus français. Zéro évasion, zéro viol, zéro trafic, zéro incident, gardiens sans armes à feu... Dépaysement garanti. À comparer avec la prison américaine et la prison française. L'événement minuscule dans une prison française dont on nous rebat les oreilles, c'est vraiment sans aucun intérêt.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 août 2022 à 16:17
@ Marchi
Vous avez lu dans mes pensées ? (des fois ça m'fait peur ;))
Je plaisante naturellement mais j'adhère à l'entièreté de votre post.
Adéo Martchi
Rédigé par : breizmabro | 25 août 2022 à 15:49
"Les prisonniers ne sont pas des cobayes" dixit EDM à propos de la vaccination covid.
Mais ceux qui acceptent de prendre le cachou verront leur peine de cachot diminuée:
https://www.20minutes.fr/societe/3103659-20210817-vaccination-oui-centre-penitentiaire-bien-etabli-lien-entre-vaccination-remise-peine.
Comptez-vous les cocus.
https://www.youtube.com/watch?v=mdcJRHM_Ah4&ab_channel=georgesbrassens
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 août 2022 à 15:05
@ Patrice Charoulet
"Monsieur F68.10, je n'écris pas ce pseudo sans sourire, mais tous les goûts sont dans la nature, ne perdez pas votre temps à me répondre sur le modèle carcéral nippon. Vous l'avez déjà fait. Et vous avez toujours tort."
Si vous ne voulez pas ma réponse, ne me mentionnez pas.
Le système japonais est un système absolument inhumain.
Cela fait un petit bout de temps que j'ai compris que vous faisiez l'apologie de systèmes carcéraux inhumains.
Le jour où les dirigeants d'ORPEA seront de facto justiciables de sanctions carcérales fermes, et qu'un système inhumain les punira de l'inhumanité profonde qu'il y a à maltraiter des grabataires, on en reparlera, de la légitimité de sanctions inhumaines pour des actes inhumains.
Tant que les dirigeants d'ORPEA pourront minauder et s'éviter le carcéral, je ne vois pas pourquoi un système carcéral inhumain ne devrait s'appliquer qu'à certains types d'actes criminels et non pas aux actes criminels les plus inhumains.
Si vous voulez vous la jouer à coup de rééducation brutale, j'ai une liste de gens à rééduquer brutalement.
Mais tant que nous ne sommes pas d'accord sur la teneur de cette liste, je ne vois pas pourquoi je cautionnerais vos fantasmes carcéraux.
C'est donnant-donnant, Monsieur.
Rédigé par : F68.10 | 25 août 2022 à 13:40
Eric Dupond-Moretti a promis et il l'a fait, cadeau. En voyant ces images, certains voudront y retourner, à Fresnes de préférence.
C'est quand même étrange tout ça. Un ministre de la Justice et un ministre de l'Intérieur, jamais au courant de rien semble-t-il ou travestissant la vérité en leur faveur, sont maintenus pour 5 ans aux mêmes postes.
Mais que voulez-vous, quand un chef (des armées) politiquement est désavoué à demi par les électeurs, il doit savoir rebondir pour renaître et reconnaître ses troufions en leur donnant la même seconde chance. Ça s'appelle, tous ensemble, "La Renaissance", terme magique et plus esthétique que l'ex-"En Marche" à pas forcés vers un nouveau monde illusoire. Et patatras. Le temps de l'horloge a sonné, on remet le compteur à "zéro" et on recommence.
---
Sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, l'immigration et la distribution des cartes de séjour ont bondi très défavorablement pour la France.
Il est urgent d'y mettre fin !
Voici les chiffres officiels et réels:
https://observatoire-immigration.fr/immigration-2022/
Rédigé par : Ellen | 25 août 2022 à 12:07
@ Patrice Charoulet | 25 août 2022 à 09:04
« La prison française, qui n'est guère satisfaisante, n'a pas à s'en inspirer. »
Comme si ce n'était pas déjà fait depuis longtemps et même aggravé avec l'importation d'une certaine pègre étrangère qui fait la loi, parfois par-dessus l'administration.
Rédigé par : Exilé | 25 août 2022 à 11:31
Le problème essentiel n'est pas le nombre de places de prison, mais réside dans le fait que les détenus que nous voyons en train de jouer au kart sont d'origine africaine.
Partant, le vieux débat sur le point de savoir si la prison doit être un lieu de repentance, d'expiation ou de "privation de liberté" est sans objet avec des individus qui sont dans notre pays pour le piller sans scrupules et se venger de l'humiliation qu'il a fait subir à leurs ancêtres.
Le problème ne se pose pas en Arabie saoudite où ils risqueraient la décapitation, et quelques pendus en place publique feraient infiniment moins de morts chez nous que notre justice de guignols qui ne les enferme qu'au bout de x crimes.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 août 2022 à 11:21
@syndicat de détenus vous a donné son point de vue.
On aimerait aussi lire l'avis des victimes des détenus, de leur famille. Ce qui s'est passé à Fresnes est en quelque sorte une double peine pour elles.
Il convient de ne pas renouveler ce type de mansuétude ridicule.
Rédigé par : lucas | 25 août 2022 à 11:12
Monsieur Bilger,
Je relève qu'il y a peu de temps, dans les commentaires de votre blog, on pouvait lire plusieurs commentaires qui prétendaient que les prisons françaises étaient toutes, sans exception, un enfer scandaleux, dans l'esprit du nouveau Contrôleur général des lieux de privation de liberté qui aimerait que l'incarcération soit sous condition matérielles, sabotant indirectement le principe de nécessité absolue des peines (en résumé : si une peine d'emprisonnement est donnée, c'est normalement qu'elle est absolument nécessaire ; si on estime qu'on peut ne pas l'appliquer parce que les prisons sont insuffisantes ou en mauvais état, alors on affirme qu'il n'y a plus d'absolue nécessité ; et une telle peine, non absolument nécessaire, ne devrait pas être prononcée du tout, le fondement d'une incarcération ne saurait être le nombre de places disponibles).
Cette actualité permet une intéressante mise en perspective du propos.
« Je ne crois pas non plus, pour tous les condamnés, à l'obligation d'éviter les sorties sèches. Il en est un certain nombre pour qui l'exécution totale de la sanction est nécessaire »
L'argument habituellement développé, c'est le taux supérieur de récidive en cas de sortie sèche. Cet argument dissimule complètement le fait que pour arriver de nos jours à une sortie sèche, il faut avoir démontré à l'administration qu'une sortie conditionnelle, anticipée, était dangereuse, impossible - bref démontré sa volonté de ne pas s'insérer dans la société.
« J'ai craint d'emblée que cette polémique relègue l'essentiel au second plan : construire vite de nouvelles prisons, réparer celles qui en ont besoin »
Vous avez raison, c'est essentiel.
Rédigé par : Marcel | 25 août 2022 à 10:03
« ...le double rôle de la prison - sanction et réinsertion » (PB)
Il semblerait hélas que de nos jours nous en ayons oublié un troisième qui est la protection de la société, comme on le dit de manière un peu froide, de la récidive criminelle de certains individus - autrefois ravis à notre affection par une potence en chêne massif et une corde en chanvre naturel - qui ne peuvent en aucune manière s'amender et que l'on retrouve peu de temps après leur énième comparution en justice à gambader tranquillement dans la nature à chercher de nouvelles victimes.
Rédigé par : Exilé | 25 août 2022 à 09:38
Cher Philippe,
J'ai lu très attentivement vos réflexions sur la prison française. En la matière, je tiens que l'on ne s'informera jamais trop sur ce qui se passe dans tous les autres pays. Dans certains pays, la vie carcérale est un enfer. Et l'on ne doit guère les imiter. On ne sait pourquoi, ce que la télé a surtout montré, ce sont les prisons américaines, où les gangs s'affrontent. La prison française, qui n'est guère satisfaisante, n'a pas à s'en inspirer. En revanche, les autorités pénitentiaires feraient bien de réfléchir au modèle carcéral japonais, incroyable et unique sur Terre.
P.-S. : Monsieur F68.10, je n'écris pas ce pseudo sans sourire, mais tous les goûts sont dans la nature, ne perdez pas votre temps à me répondre sur le modèle carcéral nippon. Vous l'avez déjà fait. Et vous avez toujours tort.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 août 2022 à 09:04
Karting, piscine, tir à l'arc... je peux avoir un stage de karting gratuit, moi aussi ?
Il fut un temps, sur le site Fdesouche, il existait une expression convenue pour signifier qu'un délinquant issu de l'immigration s'en tirerait sans doute à bon compte : on disait qu'il serait condamné à un "stage de poney".
Nous sommes passés du déplacement hippomobile au déplacement automobile. Je signale quand même que c'est pabien du tout pour Madame La Planète. Et je ne vous parle pas de la guerre en Ukraine.
Donc, la police se démène pour mettre fin aux rodéos urbains à moto, et une fois tout ce joli monde sous les verrous (hum !), on lui met à disposition des karts pour remplacer les motos ? La logique m'échappe.
Je lis dans les gazettes que c'est le responsable de l'association fournissant les réjouissances à la prison de Fresnes, un certain Djibril Dramé, qui a eu le culot de s'indigner parce qu'un violeur et un meurtrier étaient inscrits à la compétition.
"La confiance que nous avons accordée au centre pénitentiaire de Fresnes ainsi qu'au ministère de la Justice a été rompue. Nous avons pourtant stipulé à plusieurs reprises nos conditions, à savoir : aucune peine résultant d'une atteinte à l'intégrité physique et/ou morale d'une personne."
On croit rêver. Non seulement ce sont des "assoces" privées qui organisent ce genre de festivités, mais en plus, ce sont elles qui fixent leurs conditions aux directeurs de prison ? Et qui se payent le luxe de dénoncer le laxisme du ministère de la Justice ? Mais qu'est-ce que c'est que ce foutoir ?
Imaginez tout ce qu'on ignore, et que révèle le ton employé par ce Monsieur Djibril Dramé qui donne ses ordres au gouvernement et distribue les notes aux fonctionnaires...
Notez que le directeur du bidule ne s'appelle pas Maurice Dupanloup. Nous importons des délinquants d'Afrique, et nous importons d'autres Africains pour corriger les exactions des premiers... moyennant finances, bien entendu. Les services de Monsieur Djibril Dramé ne sont pas gratuits : il est question de "promesse de don faite par le centre pénitentiaire de Fresnes", de "sponsors"... et d'heures supplémentaires payées aux gardiens participant à la compétition.
Quant à entraîner les prisonniers au tir à l'arc, qui est une arme mortelle et servait il n'y a pas si longtemps à mener des guerres... c'est une bonne préparation à l'usage de l'arbalète, qui est très à la mode pour les assassinats, en ce moment. Et en vente libre sur Internet.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 août 2022 à 02:13