Les comparaisons sont une facilité, presque une paresse intellectuelle et politique.
On ne cesse de comparer Gérald Darmanin (GD) au Nicolas Sarkozy (NS) de la place Beauvau en n'étant pas loin de le créditer en 2027, du même destin présidentiel prestigieux. La double page que lui consacre Le Monde, "Petits calculs et grandes ambitions", participe avec éclat de cette illustration d'une personnalité dont on peut prévoir, qu'on l'aime ou non, qu'elle comptera encore longtemps.
GD ne se désintéresse pas à l'évidence de 2027 et il sait que dans son camp largement entendu il aura, le moment venu, Edouard Philippe et sans doute Bruno Le Maire comme concurrents.
GD n'est pas NS.
Sans fausse modestie, il est le premier à le savoir et sa déférence pour l'ancien président n'est pas feinte.
Plutôt que de relever des similitudes apparentes, il est pertinent de distinguer ce qui les sépare car les différences seront plus éclairantes.
D'abord, si tous les deux ont du talent avec le même défaut, celui de trop le savoir, il me semble, et ce n'est pas offensant, qu'il y avait en NS une force de conviction, une argumentation puissante, un rapport aux citoyens plus impressionnants. Sans que GD ait à rougir cependant de cette confrontation. D'autant plus que dans le gouvernement d'Elisabeth Borne, il est de loin celui qui parle le mieux la langue politique.
GD n'est pas NS. Il y a un élément capital qui les oppose. Le premier est devenu un transfuge en pleine ascension alors que le second a trahi son camp en fin de parcours quand selon lui les jeux étaient faits et qu'il convenait de châtier sa famille politique qui avait commencé à lui manifester une désaffection.
Cette différence est importante. GD ne s'est pas contenté de déserter par pur opportunisme en spéculant sur Emmanuel Macron mais il a été conduit ainsi à troubler ceux qui l'avaient apprécié, précisément parce qu'à droite il avait su tenir une ligne dure et courageuse. Rejoignant le président du "en même temps", il a brouillé longtemps son image, préférant l'inconditionnalité à sa propre cohérence.
Il est directement mais partiellement impliqué dans la faillite régalienne du premier quinquennat. Il n'a véritablement retrouvé son authentique nature de rigueur et d'autorité - beaucoup, il est vrai, dans le volontarisme affiché, le verbe, les coups de menton et les tweets - qu'après sa responsabilité dans le fiasco du stade de France, la majorité relative à l'Assemblée nationale et le fait qu'il s'agissait du dernier quinquennat d'un président. Sans doute se dit-il dorénavant qu'il vaut mieux préparer le futur que révérer le présent.
Toujours est-il qu'il a été saisi d'une frénésie sur le plan de la sécurité et des réformes à mettre en oeuvre comme s'il cherchait à compenser tant de retards et à apparaître comme l'homme fort dont la France aura besoin quand elle se décidera à suivre le Darmanin des débuts.
On peut considérer que NS n'a pas tout réussi lors de ses deux mandats à Beauvau puis comme président, dans ces domaines, mais au moins a-t-il été tout au long fidèle à sa conception de l'autorité et de l'ordre. Il n'a jamais connu d'embardées comme GD avant que le Macron émollient le lasse et l'incite à reprendre son ancienne casaque de fermeté.
GD n'est pas NS.
Le premier ne peut pas accomplir tout ce qui lui plaît ni briguer tel ou tel poste à sa convenance. Il a essuyé des refus d'Emmanuel Macron et son activisme d'aujourd'hui - rodéos, reconduites, mineurs délinquants, prêcheurs de haine, étrangers violant nos lois, etc. - est parfois freiné par un président qui a besoin de lui mais s'en méfie et par une Première ministre qui ne l'aime guère. Quel contraste entre ces deux personnalités ! Il vibrionne quand elle réfléchit et calme.
GD se heurte à un front qui ne lui permet pas de se croire totalement libre quand NS, face à Dominique de Villepin et à Jacques Chirac, a fait comme s'ils n'existaient pas.
Alors, difficile de nier que GD se déplace beaucoup, va partout où il considère que sa présence est nécessaire (ou qu'il l'imagine), son activité est inlassable, il occupe l'espace national, va à Mayotte puis revient, se prépare à des débats parlementaires de haute volée. Je ne peux pas ignorer qu'il y a dans cette frénésie et cette agitation productives beaucoup du Sarkozy d'hier.
Mais cela ne suffit pas.
On doit d'ailleurs souhaiter à GD d'être perçu le plus rapidement possible comme l'héritier de lui-même pour qu'au moins les Français soutiennent ou rejettent un être original et non une copie.
Pour succéder à Emmanuel Macron, si je m'en tiens à ceux fidèles en surface mais pressés de le voir partir, je ne parierais pas forcément sur l'actuel et omniprésent ministre.
Car il y a un Edouard Philippe qui trouve le moyen de faire de sa discrétion, par lieutenants interposés, une arme et un atout.
Le flottement du second quinquennat vient du fait que 2027 est quasiment là.
@ Patrice Charoulet
"Vous ne m'imaginiez pas il y a vingt ans crier « Nicolas ! » dans les meetings Sarkozy. En 2022, à 77 ans, m'imaginez-vous jouer au poker en ligne sur Winamax, jouer un gagnant sec dans les courses de trot, mettre mon téléviseur à fond quand j'entends « My unbrella » de Rihanna, « Skate » de Bruno Mars, « Coeur de loup » de Philippe Lafontaine, « Né quelque part » de Maxime Leforestier, « Ma petite entreprise » de Bashung, « American boy » d'Estelle, n'importe quelle chanson de Souchon ou de Voulzy ? Et pourtant..."
Sans vouloir (trop) vous vexer, vu vos écrits sur ce blog, je vous imagine plutôt en train de vous prendre des cuites à l'eau plate.
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@ Robert Marchenoir
"C'est bien gentil, de ne pas conduire à 51 kilomètres à l'heure. Mais imposer Rihanna à vos voisins ? Prenez contact avec F68.10, il vous expliquera ce que vous risquez avec les gentils hommes en blanc et leur jolie chemise à manches croisées sur le devant."
De toute évidence, Monsieur Charoulet aime vivre dangereusement.
Enfin, bon. Je ne vais pas lui jeter la pierre en matière d'austérité. J'ai moi-même un tempérament assez austère.
Mais il devrait prendre contact avec Mme Jasna Stark, juriste. La petite blague des hommes en blanc pour des histoires de voisinage, c'est exactement ce qui est arrivé à cette dangereuse terroriste de juriste d'extrême gauche spécialisée dans la défense de ces vioques de militaires face à l'État. Depuis qu'elle a pris connaissance, en le payant de sa pomme, la sinistre blague que constitue le circuit psychiatrique, elle a décidé de traiter le genre de cas qu'on trouve sur des sites complotistes (avec ou sans guillemets). Sauf que ces sites complotistes relatent parfois des vérités:
"Christophe Grébert, blogueur à Puteaux (92) et qui est désormais engagé dans les municipales de 2008, raconte comment il a été victime depuis plusieurs années de la mairie de Puteaux qui voit en lui un opposant gênant : intimidation par détournement des forces de police municipale, « slapping » judiciaire à outrance, mais surtout diffamation par laquelle la mairie de Puteaux a essayé, en vain, de le faire passer pour un pédophile."
"François Ameli, avocat et citoyen engagé, résidant à Asnières-sur-Seine (92), raconte comment lui-même et quelques autres à Asnières ont été victimes de diffamations massives et répétées de la mairie (des tracts diffusés par dizaines de milliers aux frais du contribuable...). S'appuyant notamment sur des notes douteuses des Renseignements Généraux, la mairie a tenté avec acharnement de faire passer pour « secte » ces opposants qui la gênaient dans ses projets urbanistiques."
"Jasna Stark, avocate, raconte comment, il y a 10 ans à Paris, elle et sa mère furent victimes d'une détention psychiatrique abusive insupportable pendant 24 heures, des policiers ayant détourné l'étrange procédure d'internement provisoire à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, à des fins d'intimidation, probablement sous la pression de voisins influents en délicatesse."
Cela, c'est le bon complotisme, même quant il est mélangé au mauvais, comme sur ce site. Le mauvais complotisme, c'est celui qui brasse du vent plutôt que d'aller examiner les faits: il fait de l'ombre au bon complotisme. Dans tous ces cas, il est bien évidemment difficile de savoir le vrai du faux, mais suspendre son jugement au prétexte de l'ignorance, c'est donner un blanc-seing. C'est donc pire que le complotisme. Grébert, je m'en souviens assez bien. Ameli, je connais pas. Jasna Stark, je m'en souviens très bien, du temps où le net était plus libre et moins édulcoré.
Evidemment, le CRPA, pote de Mme Stark, est une association qui défend les droits des patients. Elle se retrouve donc de facto complètement sous-financée. Contrairement aux autres associations, peuplées de tiers aidant, dont le principal leitmotiv est "On aime nos enfants !! Enfermez-les !!". Attitude frappée au coin du bon sens, tout le monde en convient, et qui, de toute évidence, constitue du nectar de miel qui coule dans les oreilles des services de l'État, toujours en pointe pour lutter pour la santé publique, et qui lâche donc gras de pognon pour promouvoir un discours pro-famille et pro-enfermement au détriment des droits des patients.
Et puis si on peut en même temps lutter pour la santé publique et enfermer les gens qui gênent les maires, pourquoi se gêner, hein ?? Le niveau de paperasserie qu'il faut ensuite aller déployer pour renverser la présomption d'insanité mentale est absolument titanesque, quasiment automatiquement voué à l'échec, et décourage à peu près n'importe qui.
Mais c'est bien le but de la manip'.
"Trouvez en pièce jointe un arrêt négatif de la Cour administrative d'appel de Versailles du 10 mai passé déboutant notre demande d’annulation du refus de la commune de Stains (Seine-st-Denis) de nous admettre comme représentants des patients dans le Conseil local de santé mentale (CLSM) de cette commune. Ce débouté n'est pas assorti d'une condamnation aux frais de procédure, contrairement aux conclusions du Rapporteur public. En effet, j'ai fait valoir dans une note en délibéré (pièce jointe n°2) que nous avons dûment compris la « leçon » : la « démocratie sanitaire » française c’est du toc. Nous avons eu l'outrecuidance et la niaiserie, voire la folie, de penser que celle-ci nous concernait... Le motif de droit de ce débouté est que l'agrément pour la représentation des usagers du système de santé, n'ouvre pas une obligation d'admettre telle organisation postulante pour l'administration ou l'établissement sanitaire destinataire de la demande d'admission, et que s'agissant des Conseils locaux de santé mentale, l'instruction ministérielle de 2018 n'a pas valeur réglementaire et n'est donc pas impérative. Autant dire que ces administrations territoriales ainsi que les établissements de santé admettent comme représentants des psychiatrisés qui elles l'entendent, et en l'espèce soit des représentants qui font tapisserie, soit et aussi bien des « fous » de service, qui puissent servir de caution." -- CRPA, 29.05.2022.
Que Monsieur Charoulet mette donc Rihanna à fond les bielles. Qu'il prenne connaissance de la réelle nature de la culture du déni à la française. On reparlera des prisons japonaises après...
Rédigé par : F68.10 | 01 septembre 2022 à 16:41
@ Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 22:13
« Je lui (Gérard Larcher) enverrais bien un livre de diététique, mais... »
J’ai vu à la télé qu’avec le régime "Comme j’aime", il était possible de perdre 50 kg en quelques semaines. Il devrait se renseigner auprès de Benjamin Castaldi !
Il lui reste quatre ans pour se refaire une belle silhouette et poser sa candidature pour l'élection de 2027. C'est plus qu'il n'en faut ! 😊
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2022 à 13:25
@ Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 22:13
« Je lui enverrais bien (à Gérard Larcher) un livre de diététique... »
Votre bienveillance de citoyen exemplaire vous honore... Mais vous le chagrineriez... En France, une bonne table a toujours été un lieu propice aux bons accords. Et, en ce domaine, Gégé a une réputation à maintenir...
Rédigé par : Serge HIREL | 01 septembre 2022 à 12:36
@ Serge HIREL
Que Gégé soit encore en vie est, à mes yeux, une énigme. À le voir, on se demande toujours quand il va mourir. Je lui enverrais bien un livre de diététique, mais...
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 22:13
J'écoute M. Darmanin, invité par France 5, ce mercredi 31 août. Il a dit plusieurs choses intéressantes, mais ignore dans quels cas on emploie "démagogue" et dans quels cas on emploie "démagogique".
Il a dit, fautivement : "Il ne faut pas être démagogique". Il devait dire :"Il ne faut pas être démagogue."
Une mesure peut être démagogique. Un homme est parfois démagogue.
Fastoche !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 19:34
@ Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 14:58
« Convenez avec moi que certaines habitudes alimentaires sont suicidaires. ».... « Je demeure adhérent de LR ».
Grand Dieu ! Voilà qui est antinomique ! Giuseppe vous le dira : Gégé, LR de référence, souffre d’être gros et gras... probablement à force d’ingurgiter la tambouille roborative du parti... Ah, nous n’en sommes plus au beau temps de Pasqua, qui savait en un tour de main vous charcuter une carte électorale et en éliminer prestement tous ceux qui y cherchaient un coin de table pour se bâfrer... Pire, depuis quelque temps, le chef cuistot est souvent remercié, hormis un dénommé Jacob, qui ne savait ni annoncer ses menus, ni présenter ses plats... Comble de l’ingratitude, un retraité, qui, aux fourneaux, fut apprécié, vient même d’emporter les casseroles et l’argenterie pour leur donner un style Renaissance... Et, pour l’heure, rue de Vaugirard, on hésite... A qui confier la brigade ? Les chefs étoilés ne se bousculent pas pour s’emparer du piano. Il se pourrait que le toqué choisi, outre un vulgaire merlan à l’eau, vous serve une soupe... à la grimace.
Mais il est vrai que, joueur de poker, vous resterez impassible...
Rédigé par : Serge HIREL | 31 août 2022 à 16:58
« Gérald Darmanin n'est pas Nicolas Sarkozy... » (PB)
Loin s’en faut... Tourcoing n’est pas Neuilly. La clientèle de supporters de VA du bar de son enfance n’est pas celle huppée de l’hippodrome de Longchamp, Vanneste, son premier mentor, n’était ni Pasqua, ni Balladur... et l’apprentissage du militantisme sur le tas ne conduit pas nécessairement à prendre la carrure d’un homme d’Etat. Que des points communs de caractère, des similitudes dans la carrière existent entre GD et NS existent, c’est évident, mais les divergences sont trop nombreuses pour considérer que GD est le clone de NS et connaîtra la même destinée que lui.
GD n’a pas la subtilité de NS, ne possède pas son flair politique qui lui a permis de grimper quatre à quatre les échelons en trahissant, non son camp, mais ceux qui l’ont formé. Encore aujourd’hui, il a conservé suffisamment de talent pour, cette fois, tromper sa famille et néanmoins bénéficier encore d’égards au sein de celle-ci. GD, lui, n’est qu’un transfuge qui a profité de l’incroyable occasion du printemps 2017, qui a bouleversé le paysage politique.
Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, il ne se débarrassera jamais de cette étiquette infamante, qui le place nécessairement sous la tutelle et le bon vouloir de celui pour lequel il a abandonné brutalement un cheminement politique qui, pourtant, s’annonçait plutôt brillant... N’avait-il pas été, à 29 ans, l’un des plus jeunes députés de France ?
GD est un besogneux. Il travaille ses dossiers, a appris à se mettre en lumière, à gonfler les pectoraux, à se faufiler pour paraître important. Mais son attitude de bon élève conscient et fier de sa valeur agace d’autant plus que, pour l’instant, il n’a encore jamais reconnu la moindre erreur de parcours, le fiasco du Stade de France, par exemple, ou son attitude de macho de banlieue vis-à-vis d’Apolline de Malherbe. Et le voici à nouveau rattrapé par une affaire glauque : son dîner en 2014 à Tourcoing avec plusieurs dignitaires musulmans, dont Iquioussen, à quelques jours de sa victoire municipale... Comme d’autres personnalités UMP, a-t-il négocié quelques suffrages ? Il le démentira...
Quant à étoffer son réseau, GD s’y emploie chaque jour..., mais ne dispose que de quelques clés. NS, lui, en avait un trousseau bien fourni, des relations familiales à son carnet d’adresses d’avocat d’affaires parisien et ses multiples rencontres au sein du pouvoir dès 16 ans. Quid des contacts de GD avec les grands patrons ? avec « l’Etat profond » ? Est-il connu à l’étranger, dans les instances internationales ? Est-il invité à Davos ? A-t-il été participer au programme « Young Leaders » ? Je crains qu’il ne soit qu’un ministre parmi tant d’autres... et que le grade d’homme d’Etat ne lui soit inaccessible.
Cette banalité n’est pourtant pas le handicap principal de GD. Certes, sa stratégie de conquête du pouvoir l’a conduit place Beauvau, son pragmatisme et ses coups de menton en font un Premier flic de France populaire, mais il lui manque la dimension d’un patron à la fois libre de ses mouvements et appliquant ses projets personnels, ses idées, ses méthodes.
En près de 25 ans de vie politique, GD a toujours été un suiveur, un serviteur. Il a défendu le programme de Vanneste, puis, successivement, ceux de Bertrand, de Sarkozy, de Fillon, enfin, aujourd’hui, celui de Macron. Jamais le sien. Jamais, il n’a présenté sa propre doctrine. Il nie même désormais avoir créé le lobby Cadets-Bourbon quand il est entré à l’Assemblée... On est loin de NS, de ses démêlés avec Pasqua (à Neuilly), de sa querelle publique avec Chirac. Des prises de risque qui lui ont rapporté gros, mais qui, en cas d’échec, auraient ruiné ses ambitions. GD, lui, a « traversé la rue » entre les deux tours de 2017, quand la victoire de Macron était acquise... et n’a même pas eu la franchise de rendre illico sa carte de l’UMP.
Aujourd’hui, malgré le bras de fer surmédiatisé à propos de son maintien à l’Intérieur, le Président le tient en laisse et s’en sert pour améliorer son image régalienne qu’il peine à imposer (en a-t-il l’envie ?). Il s’amuse et s’agace parfois des coups de griffe entre lui et Dupond-Moretti... jusqu’au jour où l’une de leurs joutes le mettra dans l’obligation de trancher. Et le perdant sera... GD, parce que virer EMD ferait désordre et déplairait à Bri-Bri.
Pour l’instant, le Prince se contente de le faire recadrer par la Cheftaine, qui ne l’aime pas. Il se pourrait que sa nouvelle lubie, aller jouer les gros bras en Afrique de l’Ouest, lui vaille un nouveau savon. Qu’il empiète sur le territoire de la Justice, passe encore. Mais, là, il met son nez dans le domaine réservé : les Affaires étrangères, la diplomatie... Si Jupiter déclenche la foudre, c’en sera fait de ses velléités présidentielles.
A noter enfin que, sur ce chemin, même s’il plaît au Prince de ne pas lui couper la tête, il lui reste encore à franchir quelques obstacles, dont le moindre n’est pas la gestion du casse-tête sécuritaire que seront les Jeux Olympiques, version Roi Soleil du XXIe siècle. Et, cette fois, pas question de pouvoir finasser en accusant des Anglais avinés...
Rédigé par : Serge HIREL | 31 août 2022 à 16:01
@ Robert Marchenoir
Ne vous inquiétez pas pour moi.
La différence entre le casino (roulette, machines à sous, etc.) et le poker en ligne est énorme.
Le casino est toujours gagnant à la longue. Dans le poker en ligne, il y a des perdants réguliers et des gagnants réguliers. Je fais partie du second groupe. Autre info, au poker en ligne, on peut faire des tournois (je n'en fais jamais : c'est trop long et trop aléatoire) ou du cash-game (c'est rapide et on peut jouer de grosses ou de très petites mises).
Concernant le volume sonore de ma télé, il va sans dire qu'il n'est augmenté, parfois, que pendant la journée.Tous mes voisins sont charmants et âgés. Aucun n'est jamais venu sonner chez moi pour se plaindre du bruit que je faisais.
Comme dix autres, vous avez été frappé par le « merlan à l'eau ». J'ai beaucoup exagéré en donnant un jour mon menu de la semaine. Je voulais insister sur la diététique. J'aurais pu reprendre le slogan télé qui conseille de freiner sur le gras, le salé et le sucré. Convenez avec moi que certaines habitudes alimentaires sont suicidaires. Et qu'il vaut mieux avoir de bons chiffres de cholestérol et de tension artérielle ; les miens sont excellents.
Je demeure adhérent de LR et ne regarderai ni vers Zemmour ni vers Le Pen.
Quant à mes livres, ils ne risquent pas de tomber.
En résumé, tout va pour le mieux du monde.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 14:58
@ Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 04:40
Vous m'inquiétez, Patrice. Vous mettez votre téléviseur à fond ? En écoutant Rihanna ? Vous avez pensé aux voisins ?
C'est bien gentil, de ne pas conduire à 51 kilomètres à l'heure. Mais imposer Rihanna à vos voisins ? Prenez contact avec F68.10, il vous expliquera ce que vous risquez avec les gentils hommes en blanc et leur jolie chemise à manches croisées sur le devant.
Quant à jouer au poker en ligne... soit vous vous payez notre fiole, soit vous devriez appeler SOS Addictions.
Non, je vous assure, vous devriez vous en tenir à voter UMP (ou ce qui en tient lieu aujourd'hui) et à préparer votre merlan à l'eau.
Ou alors, les dictionnaires. C'est un loisir honnête, les dictionnaires. Mais vérifiez bien que la bibliothèque soit fixée au mur, afin de ne pas vous la prendre dans la figure.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 août 2022 à 12:03
Je n'avais pas l'intention de réagir à ce billet parce que je considère monsieur Darmanin comme un personnage falot. Je rejoins d'ailleurs les avis d'Axelle D | 30 août 2022 à 18:11 et Marcel P | 30 août 2022 à 21:56.
En outre monsieur Darmanin s'inscrit dans les "traîtres" à la droite comme nombre de politiciens de son camp qui ont rejoint le macronisme qui d'ailleurs est de moins en moins flamboyant. Et les électeurs qui se pensent de droite et votent Macron sont aussi dans une profonde illusion. Sur ce point il est utile de lire le billet de Maxime Tandonnet intitulé "Macronistes « de droite », le bonnet d’âne" qu'on pourra lire ici : https://maximetandonnet.wordpress.com/2022/08/30/macronistes-de-droite-le-bonnet-dane/
Par ailleurs, Maxime Tandonnet, dans son dernier billet, partant de la dénonciation de la politique énergétique suivie par tous nos gouvernants continûment et depuis longtemps, conclut : "Quand la catastrophe est là, dont ils sont les responsables directs, ils s’en lavent les mains, gesticulent, noient leur responsabilité sinon leur culpabilité dans le grand-guignol devenu habituel de l’extrême dramatisation et de l’héroïsation, les coups de menton guerriers, cellule de crise, état d’urgence martial, etc. Et c’est la même chose pour tout: l’éducation, la santé, l’immigration, la sécurité, les finances publiques (la dette). Jusqu’à quand cela va-t-il marcher ?" (https://maximetandonnet.wordpress.com/2022/08/31/energie-tout-ceci-est-bien-repugnant/)
Or monsieur Darmanin fait partie de ces politiciens pour qui l'intérêt est celui de sa carrière, avec si possible un couronnement présidentiel en 2027 ou 2032. Quant aux intérêts de la France et des citoyens français, ce n'est pas sa préoccupation fondamentale, même s'il se satisfait de la décision du Conseil d’État concernant l'expulsion du fameux imam marocain qui d'ailleurs n'est plus présent sur notre territoire...
Triste constat et pourtant si vrai de ce que nous observons quotidiennement depuis environ trois décennies et qui est encore plus visible sous les mandats de monsieur Macron.
Rédigé par : Robert | 31 août 2022 à 11:53
@ Achille | 30 août 2022 à 22:24
Et dire qu'ils nous coûtent deux bras ces retraités, payés à vie et tout ça pour faire la voix...
Tant que l'on y est, je pensais que vous y seriez pour préparer la prochaine Coupe du monde... Une époque révolue, mais quand même...
https://www.nrpyrenees.fr/2022/08/28/ibos-roland-bertranne-au-centre-de-toutes-les-attentions-10509912.php
Rédigé par : Giuseppe | 31 août 2022 à 09:24
@ Achille, Robert Marchenoir, Julien Weinzaepflen
Vous ne m'imaginiez pas il y a vingt ans crier « Nicolas ! » dans les meetings Sarkozy.
En 2022, à 77 ans, m'imaginez-vous jouer au poker en ligne sur Winamax, jouer un gagnant sec dans les courses de trot, mettre mon téléviseur à fond quand j'entends « My unbrella » de Rihanna, « Skate » de Bruno Mars, « Coeur de loup » de Philippe Lafontaine, « Né quelque part » de Maxime Leforestier, « Ma petite entreprise » de Bashung, « American boy » d'Estelle, n'importe quelle chanson de Souchon ou de Voulzy ? Et pourtant...
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 août 2022 à 04:40
@ Giuseppe | 30 août 2022 à 13:34
« Parler encore de Nicolas Sarkozy, c'est parler aujourd'hui de Pépère... C'est fini... FINI !... fini... »
Pour Nicolas Sarkozy je ne sais pas, mais pour François Hollande, la politique c’est bien fini. Il va prêter sa voix dans un film d’animation .
On cherchait un remplaçant pour Roger Carel, le maître du doublage. Maintenant c’est fait ! 😊
Rédigé par : Achille | 30 août 2022 à 22:24
Nicolas Sarkozy a fait des déçus, à force de laisser entrevoir à chacun qu'il allait être l'artisan de ce qu'il appelait de ses voeux.
Gérald Darmanin n'est qu'un charlot gesticulant, il n'a aucune promesse à décevoir, tout est déjà clair. Il a tout dit sur l'affaire du Stade de France - pinacle d'une farce déjà trop vieille.
Rédigé par : Marcel P | 30 août 2022 à 21:56
Tout comme son mentor Nicolas Sarkozy, Darmanin est opportuniste, ambitieux, manipulateur, courageux, pugnace, mais il lui manque le charisme... Ce qui fait toute la différence entre un chef, un leader, capable d'entraîner les troupes et susciter l'adhésion et un bon exécutant.
Rédigé par : Axelle D | 30 août 2022 à 18:11
@ Patrice Charoulet | 30 août 2022 à 14:32
« L'enthousiasme qu'il déclenchait est inimaginable. J'ai hurlé "Nicolas, Nicolas, Nicolas !" »
Ci-joint une petite chanson qui devrait vous plaire ! :)
Rédigé par : Achille | 30 août 2022 à 17:20
S'imaginer Patrice Charoulet hurler, c'est comme voir Martine Aubry pleurer ! Pourtant, apparemment, les deux y sont arrivés.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 30 août 2022 à 15:15
@ genau | 30 août 2022 à 13:38
Auriez-vous un lien ?
______
@ Patrice Charoulet | 30 août 2022 à 14:32
Vous avez hurlé "Nicolas ! Nicolas ! Nicolas !" à un meeting de Sarkozy ? Malgré votre merlan à l'eau et votre respect des passages cloutés ?
Franchement, vous devriez essayer un petit whisky de temps en temps, à la place.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 août 2022 à 15:06
Nous verrons dans cinq ans quel sera le choix.
Comparaison Sarkozy-Darmanin. Simple témoignage. J'ai assisté à plusieurs meetings de Sarkozy. L'enthousiasme qu'il déclenchait est inimaginable. J'ai hurlé "Nicolas, Nicolas, Nicolas !". Je ne me vois pas dans cinq ans hurler "Gérald, Gérald, Gérald !" ou "Darmanin, Darmanin, Darmanin !". Je conviens que je me vois encore moins hurler : "Marine, Marine, Marine !". Il est vrai qu'à 82 ans, mes capacités militantes, si Dieu me prête vie, seront probablement amoindries, voire proches de zéro.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 août 2022 à 14:32
Mon Dieu, qui que tu sois, je t'en prie, accueille l'âme de celui qui est mort seul, dernier de sa lignée sans qu'on sache la langue qu'il parlait, et qui, par sa seule présence a retenu le hachoir des forestiers. Bénis-le de ne pas avoir connu l'ENA, et ses minets raisonnables.
Au seuil de son paradis, l'attendait Thoreau, j'aurais voulu en être.
Pardonne-moi, il a fallu Internet pour que j'apprenne son existence et mon ignorance me rancit le coeur.
En compensation, place cet anonyme à ton côté, lui qui a une substance et fais-en le patron de toutes les charités.
Rédigé par : genau | 30 août 2022 à 13:38
Parler encore de Nicolas Sarkozy, c'est parler aujourd'hui de Pépère... C'est fini... FINI !... fini... C'est comme parler aujourd'hui du Minitel.
Rédigé par : Giuseppe | 30 août 2022 à 13:34
Le moins qu'on puisse dire est que l'avenir est incertain.
Une fois cette lapalissade énoncée, on peut constater le caractère apocalyptique des prévisions du Président :
"Ce que nous sommes en train de vivre est de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement", ajoutant même que nous avons atteint "la fin de l'abondance, de l'insouciance".
C'est en général ce qu'on dit aux adolescents perturbateurs pour les prévenir de l'avenir qui les attend, une fois rentrés dans le monde des adultes.
Il avait déjà dit que nous étions en guerre contre un virus.
C'est fou ce qu'on se sent en sécurité et en confiance avec quelqu'un qui fait du tragique un mode de fonctionnement, tout en étant parfaitement incapable de maîtriser la tragédie qui se joue et dont il semble n'être qu'un acteur, et pas l'auteur.
Et c'est là qu'il convient de comparer le comportement de Gérald Darmanin (GD) avec celui d'Édouard Philippe (ÉP) et de Bruno Le Maire (BLM).
Trois caractères, trois stratégies et trois comportements.
GD s'agite beaucoup en ce moment, après avoir nié ou minimisé l'insécurité qu'il ne parvient pas à contrôler.
Il pense que cette agitation le servira parce qu'elle serait le signe qu'il s'occupe du problème.
Son drame c'est que la maîtrise de l'insécurité ne dépend pas que de lui, mais aussi de la Justice sur laquelle il ne peut agir et de l'immigration, domaine réservé du président qui dissimule son refus de la maîtriser par une langue de bois.
GD est incapable de gérer le problème qui se pose à lui, et son agitation ne sera que la démonstration de son impuissance.
On a longtemps reproché à Sarkozy d'avoir fait de son Kärcher un simple ventilateur, on fera à GD le même reproche en incapacité et duplicité.
Sa stratégie d'agitation est perdante avant même d'être achevée.
La stratégie de BLM est différente.
Habilement il se démarque chaque fois qu'il le peut en présentant l'économie sous un jour sinon optimiste du moins sous l'aspect le moins pessimiste. Sans nier les difficultés, il a l'habileté d'essayer de proposer des solutions qui ne trompent personne, mais qui donnent l'illusion qu'il y a une sortie au tunnel dans lequel s'enferme Macron.
C'est peut-être une bonne stratégie, il aura fait son possible pour gérer l'économie, sachant que c'est un tout petit possible.
Quant à ÉP, il applique la stratégie de l'édredon à la lettre ou celle des trois singes, il ne dit rien, n'entend rien ou si peu, et ne fait rien. Ce fut sa stratégie depuis l'échec retentissant des 80 km/h.
Il a fait le modeste pendant le Covid, affectant une impuissance qui n'était pas feinte, pendant que Macron faisait la guerre au virus avec Véran.
Et le plus fort c'est que les Français ne lui en veulent pas apparemment. On peut les comprendre, comment en vouloir à quelqu'un qui a fait si peu et continue à en faire moins en se taisant.
Il est possible qu'il soit le gagnant du match à trois qui se prépare pour la succession.
À suivre.
L'avenir est à Dieu, dont je me demande s'il ne joue pas lui aussi sur une certaine inactivité pour ne pas perdre les quelques et rares cathos que François n'a pas fait fuir. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 30 août 2022 à 11:44
« Alors, difficile de nier que GD se déplace beaucoup, va partout où il considère que sa présence est nécessaire (ou qu'il l'imagine), son activité est inlassable, il occupe l'espace national, va à Mayotte puis revient, se prépare à des débats parlementaires de haute volée. » (PB)
Bref, il s'agite, il virevolte, il se donne en spectacle, il joue les Matamore mais il ne fait rien de concret .
Et pourquoi se déplacer à chaque occasion ? M. Macron et ses acolytes qui jouent aux hommes dans le vent ignorent-ils les possibilités offertes par les télécommunications actuelles ?
Doutent-ils de la qualité des rapports de leur administration ?
Par ailleurs, quand tous ces gens-là comprendront-ils enfin que ce qui se passe à Mayotte n'est qu'un aimable échantillon de ce qui est en train de toucher la France ?
Rédigé par : Exilé | 30 août 2022 à 09:09
Intéressons-nous à un plus menu fretin. Je viens de lire une tribune publiée dans L'Opinion, journal en principe libéral, pour ne pas dire ultra-libéral au regard du spectre politique français.
Elle fustige la récente déclaration d'Emmanuel Macron selon laquelle on va en ch... : d'après le Président, ce serait "la fin de l'abondance" et "la fin de l'insouciance".
Au-delà du fait que je n'ai rien remarqué concernant l'abondance, dans un pays où ceux qui gagnent 3 000 euros par mois sont considérés comme riches, et que je n'ai rien remarqué concernant l'insouciance, dans un pays rythmé par les grèves insurrectionnelles depuis plus d'un siècle, cette déclaration était certes une sottise.
Premièrement, lorsqu'on prévoit des temps difficiles, on ne dit pas à ceux qui vous ont élu : vous allez souffrir, et ce sera bien fait pour vous. On dit : il faudra des efforts, mais nous pouvons y arriver et tout ira mieux par la suite.
Deuxièmement, on ne résout pas les problèmes en mélangeant tout : l'inutile transition énergétique due au prétendu changement climatique, le renchérissement passager de l'énergie dû à l'invasion de l'Ukraine, l'inflation due à la création débridée de monnaie depuis des années en Occident, et la dette abyssale spécifiquement française due au régime communiste en vigueur depuis 1945.
Sauf si, comme cela semble être le cas, l'objectif est de punir les Français sous n'importe quel prétexte, avec des politiques de plus en plus autoritaires dans tous les domaines. Il fait sec ? C'est votre faute, et vous allez souffrir. Il y a des inondations ? C'est votre faute, et vous allez souffrir. La pipistrelle du bas-Congo est en train de crever ? C'est votre faute, et vous allez devoir raquer pour des triples vitrages à Argenton-sur-Creuse.
Mais observons les arguments de la tribune publiée par L'Opinion : ils s'abreuvent tous aux sources du gauchisme le plus vulgaire.
"Par ces propos martiaux, le chef de l’État cherche surtout à préparer les esprits à l’échec cuisant de sa politique libérale, antisociale et menée avec violence à l’égard des Français."
Sa politique libérale. L'auteur pourrait donc être membre du Parti socialiste. Sa politique antisociale. C'est la rhétorique du Parti communiste ou de la France Insoumise. La violence. C'est la chochotterie des wokistes américanisés qui considèrent la moindre contrariété verbale à l'instar d'une agression physique.
"Emmanuel Macron révèle l’anéantissement de la pensée politique au profit d’une pensée froide analytique qui, si elle est apte à compter, est inapte à proposer un idéal et des solutions."
On reconnaît là la bonne vieille arnaque communiste de la "logique comptable", qui serait contradictoire avec l'idéal socialiste et le bonheur des populations. Pour produire des "solutions", il convient bien sûr de ne surtout pas "compter", ce qui empêcherait de déverser les "moyens" dont a besoin le "service public" jamais rassasié de l'argent gratuit des autres.
"La nation, disait Renan, ce sont des êtres différents conduits vers un même idéal."
Toujours citer une grande marque de la pensée françouése, opportunément tirée de la naphtaline, ça prouve qu'on est culturé et que donc on a Raison (grâce à ses deux mètres de Pléiade dans son HLM de luxe pour politicien bien introduit).
"Ce gouvernement technocratique n’a aucun idéal. Il dirige le pays comme un manager une entreprise, en faisant reposer la pérennité de celle-ci sur la rentabilité. Sans jamais se soucier du long terme, sans jamais se poser la question de la condition humaine."
Si seulement ce gouvernement, et tous ceux qui l'ont précédé, dirigeaient la France comme une entreprise... nous n'aurions ni dette publique abyssale, ni déficit constant depuis un demi-siècle, ni fonctionnaires et assistés payés à ne rien faire.
Ni la moitié des centrales nucléaires à l'arrêt. Ni un flot de bacheliers incapables de lire et de compter. Ni des trains chroniquement en retard. Ni une pénurie de médecins. Ni, ni...
Un pays peut être "rentable" ? Première nouvelle. J'aimerais bien qu'on m'explique comment.
Une entreprise pourrait être "pérenne" sans être "rentable" ? Il faudra que ce monsieur explique comment à tous les chefs d'entreprise de France. Ils seraient, je suis sûr, curieux de l'apprendre...
Quant à la condition humaine, merci bien, je préfère que les dirigeants politiques ne s'en mêlent pas. Lorsqu'ils le font, ça donne Poutine, Staline, Mao ou Pol Pot.
La condition humaine, c'est le domaine des prêtres, des écrivains, des philosophes et des artistes. Chacun son métier.
"Il y a quelques jours, Olivier Dussopt, ministre du Travail, enterrait la social-démocratie, appelant au progressisme, soit la sujétion de l’homme aux ambitions économiques du pays."
Toujours plus loin dans le n'importe quoi. Donc, la social-démocratie, ce serait l'idéal (admettons, quoiqu'il faudrait le démontrer), et ce serait contraire au progressisme. Pour moi, le progressisme c'est tout ce qui est vaguement de gauche, et la social-démocratie aussi. Si ce n'est pas le cas, il conviendrait de nous expliquer en quoi.
Enfin, le progrès, ce serait mal, car ce serait la sujétion de l'homme aux ambitions économiques du pays.
Si je comprends bien : n'ayons aucune ambition économique pour le pays. Je ne veux donc plus entendre parler de réindustrialisation de la France, nous sommes bien d'accord ? Je ne veux plus entendre de gémissements sur le pouvoir d'achat : l'ambition économique, c'est mal ; vous comprenez le français, oui ou non ?
Et bien sûr, les ambitions économiques du pays n'ont strictement rien à voir avec les hommes qui le peuplent. L'ambition économique (qu'il ne faut pas avoir), c'est un truc qui tombe tout cuit du ciel ; personne ne travaille pour la satisfaire, l'effort et la production sont entièrement décorrélés de l'économie.
"Aujourd’hui, le chef de l’État appelle à enterrer la France, à oublier le modèle démocratique au profit du pragmatisme, l’idéal humaniste au profit de la gestion comptable du pays."
Voilà : la démocratie, ce sont des politiciens qui vous racontent des contes de fées au travers des canaux de propagande de l'État. Cela n'a rien à voir avec l'action, le pragmatisme, la réalité des choses, l'administration concrète du pays amenant des résultats tangibles.
C'est le "roman national". Le "réenchantement du monde". Les sornettes que raconte Poutine à son peuple pour qu'il se rêve en guerrier de l'orthodoxie, alors qu'il a les toilettes dans le jardin par moins 20 degrés.
"L'idéal humaniste" n'a rien à voir avec "la gestion comptable du pays". Plus ta comptabilité est pourrie, truquée, dans le rouge, plus tu t'élèves vers l'idéal et plus l'humanisme fait froufrouter ses ailes chatoyantes dans le ciel du paradis communiste.
"Quel est le but de tous ces discours belliqueux à l’égard des pays étrangers, des affronts aux dirigeants d’Afrique ?"
Ah, voilà. On a été méchant avec Poutine, résultat : les Tchétchènes sont bien obligés de violer des petites filles ukrainiennes. Les nobles dirigeants africains tentent sans cesse d'améliorer notre condition humaine défaillante en nous envoyant leurs prix Nobel triés sur le volet, et nous, qu'est-ce qu'on fait ? On leur parle méchamment.
"Les Français ne veulent pas s’isoler sur la scène internationale. Les Français ne veulent pas de cette guerre à laquelle le président de la République semble rêver le matin en se rasant."
Macron a ordonné à Poutine d'envahir l'Ukraine. Celui-ci, largement plus humaniste et démocrate que lui, a bien tenté de résister, mais ce fut peine perdue : face à un terroriste sanguinaire comme le mari de Brigitte, que vouliez-vous que fasse un pauvre lieutenant-colonel du KGB ?
"Allant jusqu’à supprimer, en plein chaos international, le corps diplomatique, une fierté nationale, qui est la seule clef viable d’une négociation entre dirigeants."
Tout à fait. Macron a supprimé les diplomates. Il n'y a plus de ministère des Affaires étrangères. La "politique arabe de la Frônce" était notre fierté nationale, de même que notre aplatissement ventral devant l'impérialisme du Kremlin.
"Les Français ne veulent pas d’un pays administré le plus souvent contre leurs intérêts, mais rêvent d’une nation guidée."
C'est bien cela qui nous manque : un guide. En allemand, Führer.
"Aimer la France, ce n’est pas haïr l’autre. Aimer la France, c’est la rêver prestigieuse dans la grande marche du monde et certainement pas demander à son peuple de la sacrifier au profit d’un nouvel ordre mondial qui serait inévitable."
SOS Racisme à la rescousse : haïr l'autre (lequel ?), c'est très mal. Il faut aimer tout le monde : Poutine, Ben Laden, les mineurs non accompagnés candidats à un stage de poney...
Peut-être pas Joe Biden, remarquez, pas plus que Liz Truss : eux, ils représentent le "nouvel ordre mondial", et ça, franchement, c'est dégoûtant.
L'auteur de cette brillante tribune est un certain Alain Houpert, sénateur Les Républicains de la Côte-d’Or. Il est membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ce qui ne laisse pas d'inquiéter légèrement. Un pacifiste bêlant à la commission du Sénat chargée de la guerre, c'est un peu embêtant.
Donc, après, Darmanin, Machin ou Truc...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 août 2022 à 21:52
"Le flottement du second quinquennat vient du fait que 2027 est quasiment là." (PB)
Quasiment là !? N'exagérons pas ! Il y a des gens qui préfèrent voir les années durer 365 jours !
Qui aimeraient même les voir durer un peu plus longtemps !
"On ne cesse de comparer Gérald Darmanin au Nicolas Sarkozy de la place Beauvau " (PB)
Ben oui, tous deux font à peine 1m70 !
Rédigé par : Claude Luçon | 29 août 2022 à 21:36
Intéressant.
Vous évoquez des vibrionnants ex-LR qui se sont sentis obligés de quitter le navire pour pouvoir enfin se hisser au rang de ministres importants auprès de Macron. Et maintenant, ils songent à un développement de carrière encore plus prometteur.
Vu l'état de LR, rétrospectivement, on comprend mieux leur attitude.
En effet, LR est devenu un parti assoupi, un brin passéiste.
La dernière bévue de Gérard Larcher: il ne veut pas participer au Conseil National de la Refondation au motif que cette instance pourrait contourner le parlement. Sauf que Larcher est convié précisément parce qu'il est parlementaire. Allez y comprendre quelque chose d'autre qu'une manière de se défiler.
Rédigé par : lucas | 29 août 2022 à 19:40
Est-il nécessaire de supputer à cet égard ? Chacun de ces piqueurs est à l'affût, entonnant à l'envi des discours contradictoires ou antinomiques, reniant ce qu'ils ont adoré ou l'inverse. Ce que vous nous relatez, cher hôte, est le livret d'une très ancienne tragédie qu'on retire de l'affiche dès que les jeux sont faits. Sans doute M. Darmanin se sent-il le talent de faire un long parcours, mais il chante tant qu'il n'en vit plus, aurait dit le cher Estienne Tabourot.
Rédigé par : genau | 29 août 2022 à 18:20
Je réagis d'abord à la même citation que Marc Ghinsberg: Nicolas Sarkozy a "trahi son camp" qui est trop dire, ou quitté sa famille politique ce qui est plus exact, quand ça n'avait plus d'importance.
Gérald Darmanin et Bruno Le Maire ont cédé au même débauchage macronien que Nicolas Sarkozy le fit des centristes du MoDem transformé en Nouveau centre en début de mandat. Mais Emmanuel Macron a débauché Bayrou en personne, lequel le traitait d'"hologramme" tout comme Gérald Darmanin disait qu'il serait "la maladie" du pays, et le pays est tombé malade de la Covid et du "quoi qu'il en coûte" qui nous a endettés pour des générations (alors qu'on nous rebat les oreilles sur notre écoresponsabilité de penser aux "générations futures" à qui laisser une planète impeccable: il faudrait commencer par ne pas leur provoquer une guerre mondiale). Le président qu'on nous assurait être économiquement très compétent menace de nous ruiner.
Nicolas Sarkozy déserte sa famille politique quand elle n'a plus besoin de lui ni lui d'elle. Est-ce si grave, comparé à un Jacques Chirac qu'on dit avoir toujours été radical socialiste, même si je crois que l'homme est plus complexe pour être réduit à une seule appartenance, comme le montre le livre que Bernard Billaud lui a consacré. Je suis convaincu qu'il était tout aussi authentiquement "travailliste à la française" qu'en quête d'une spiritualité catholique assez traditionnelle quand il se rendait en retraite à Solesmes pour conforter son image de catholique intransigeant qui lui promettait un "grand destin" selon Jean Guitton. Parler du "grand destin" de Jacques Chirac fut la première prise de parole de Nicolas Sarkozy, quand il avait vingt ans à peine. Comme il le disait lui-même, il n'est "jamais redescendu" de la griserie qu'il éprouva à haranguer les foules.
Vous notez encore ceci:
"On peut considérer que NS n'a pas tout réussi lors de ses deux mandats à Beauvau puis comme président, dans ces domaines, mais au moins a-t-il été tout au long fidèle à sa conception de l'autorité et de l'ordre."
Bien que plus nerveux, Nicolas Sarkozy a donc plus de colonne vertébrale que Jacques Chirac et ses grands écarts politico-spirituels. C'est tout à votre honneur d'opposant très marqué de reconnaître et de saluer la cohérence de Nicolas Sarkozy.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 29 août 2022 à 17:34
Allez donc savoir pourquoi, mais Aphatie comme Haïm d'ailleurs me sortent par les yeux, comment peut-on faire crédit à ces batouilles de l'info ?
Bon, pour le quotidien on se contentera de Gérald, tout le reste sont les graillons d'un été qui s'achève.
On voit toujours les mêmes au moment des vacances, Arlette Chabot, Roland Cayrol et j'en passe et des meilleures... Georges aussi... Fenech, qui va à la gamelle.
On peut s'étonner dans notre pays que la main-d'oeuvre se fasse rare... Si on prélevait seulement 10 % de ces cercles d'experts pour les mettre enfin au boulot, non seulement nous aurions une industrie florissante, mais encore du bonus dans nos comptes.
Il est plus dur d'être tourneur-fraiseur qu'expert psittaciste reconnu... Cherche en vain coffreurs, chefs de chantiers, chefs d'équipe... Mais des zzzexperts pour nous parler bâti cela court les plateaux rep... TV, j'allais commettre un lapsus.
L'info en France ne vaut guère mieux que celle de RT ou les autres... Les mêmes têtes, les mêmes pensées rancies, la même gérontocratie qui se coopte, la même endogamie politique... Enfin, que du rance et du recuit.
Au moins avec Darmanin malin, ou Macron cron, cela bouge, j'aime bien le style d'Elisabeth Borne, c'est à la façon dont elle est arrivée au pouvoir qu'on reconnaît les bons, en plus elle vient d'être élue !
La télé c'est l'album photo que les gens compulsent lors d'un apéro-Picpoul Ormarine-après-match, juste pour rire des tronches du passé.
Arlette Chabot... Et pourquoi pas Toutânkhamon... Macron a bien des défauts, mais au moins il a le regard qui brille, tout le reste est littérature, on a vu ce que les autres ont produit... Rien ! Les Cayrol qui nous ont gouvernés, Marc Bloch doit être bien malheureux de toutes ces décennies gâchées.
La France va mal, les Chabot sont les nouveaux vacanciers des chaînes d'info pour maisons de retraite désoeuvrées, pour les vieux dont c'est le seul moyen de s'endormir en toute paisibilité.
Arlette, Roland et les autres, les nouveaux acteurs qui ont remplacé les Sous-doués en vacances.
Rédigé par : Giuseppe | 29 août 2022 à 13:57
Cher Philippe Bilger
Tout cela n'est qu'agitation stérile, et les Français le savent.
On ne demande pas à un homme politique de se montrer partout, mais d'agir.
Or dans la République progressiste qui est la nôtre, corsetée par des lois qui protègent les voyous, les criminels, les assassins, qui encouragent une immigration folle, symbole de délinquance et de Grand Remplacement, toute cette apparente bonne volonté se fracasse tôt ou tard sur ce mur implacable.
L'impossibilité d'expulser l'imam prêcheur de haine parle d'elle-même.
Tout le reste ne sert qu'à alimenter les journaux d'information continue (sauf LCI, qui reste extraordinairement scotchée sur l'Ukraine et la Russie).
Si l'on y ajoute le wokisme et l'islamisation, notre sort est scellé.
Rédigé par : Florestan68 | 29 août 2022 à 13:27
Je ne peux résister à l'envie de vous faire part de ce que Darmanin, alors LR, disait de Macron fin janvier 2017 dans l'Opinion : "Loin d'être le remède d'un pays malade, il sera au contraire, son poison définitif. Son élection, ce qu'au diable ne plaise, précipiterait la France dans l'instabilité institutionnelle et conduirait à l'éclatement de notre vie politique."
Notre Moussa fait mieux que Madame Soleil car, lui, ses prédictions se sont réalisées.
Rédigé par : Lonicera | 29 août 2022 à 12:20
Darmanin est-il intéressant ?
Développe-t-il une conception originale de son ministériat ?
Peut-il se prévaloir de succès notables?
À ces trois questions, la réponse est négative.
- Pour la première, il n'est pas glorieux d'avoir échangé des faveurs sexuelles contre un appartement...https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/21/darmanin-a-t-il-admis-l-echange-de-rapports-sexuels-contre-une-promesse-de-passe-droit_1794782/
- Pour la seconde, personne ne parvient à distinguer autre chose que des mots dégoulinants de sa petite bouche: "la République n'acceptera jamais, etc."
- Pour la troisième, je n'aurai pas la cruauté de rappeler ses mensonges éhontés devant le Sénat pour déguiser son imprévoyance au sujet des "Anglais" s'attaquant aux supporters de Liverpool.
Bref, il me semble très loin des fulgurances politiques et des prises de risque de Sarkozy !
Rédigé par : caroff | 29 août 2022 à 10:44
« Gérald Darmanin n'est pas Nicolas Sarkozy » (PB)
GD a le caractère de NS (nerveux-sanguin), les idées de NS (clairement de droite avec une prédilection pour l’ordre républicain), mais ce n’est pas NS. Chaque homme politique a sa propre empreinte, avec ses qualités et ses faiblesses.
Ceci étant, je trouve qu’il fait plutôt bien le job de ministre de l’Intérieur compte tenu du contexte actuel : crise sanitaire qui, dure depuis plus de deux ans, inflation provoquée par le conflit russo-ukrainien, extrême gauche déjantée avec un J-L Mélenchon en plein délire qui tire ses dernières cartouches avant de prendre une retraite cossue, même si elle n’est pas vraiment méritée au vu des résultats de sa carrière politique.
Quel sera le destin de GD en 2027 ? Je doute qu’il puisse suivre le même parcours que NS. Il sera jugé au résultat obtenu sur le plan sécuritaire. De toute évidence, pour l’instant il y a encore beaucoup de travail et quatre ans pour nettoyer les écuries d'Augias, ça fait court !
Rédigé par : Achille | 29 août 2022 à 08:17
Le monde est au bord de l'implosion, et on ne trouve rien de mieux que de gloser sur qui ressemble à qui, oblitérant le fait qu'en 2027 nous ne serons peut-être plus là et qu'à chaque jour suffit sa peine.
Les détestations du ressentiment rendent insensibles à l'espace et aux temps ceux qui ne savent pas tirer les conséquences de leur défaite, cette incapacité collective à ne pas céder aux divisions.
L'Occident, ce vieillard qui revendique encore ses adolescences irresponsables et refuse d'accéder à l'âge adulte de sa maturité, donne toutes les raisons à l'ennemi de lui infliger la correction qu'il mérite, voire qu'il réclame, incapable qu'il est de savoir se dominer plutôt que dominer, préférant alors se soumettre que de tirer les enseignements de ses échecs à accéder à la responsabilité collective qu'exige la démocratie, et continuer à jouer ces jeux infantiles de qui ressemble plus à qui.
Rédigé par : Aliocha | 29 août 2022 à 07:29
Certes Gérald Moussa Darmanin et Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa ont plusieurs points communs.
L’un comme l’autre aiment les belles femmes qui ne soient pas des nounours en peluche qui sèchent les larmes des couards. Ils aiment les femmes combatives, sûres de leur pouvoir de séduction.
Une similitude de trajectoire politique existe entre deux fortes personnalités qui ont exacerbé les passions. Jacques Chirac et François Mitterrand furent élevés à la charge du maroquin de ministre de l'Intérieur. Ils devinrent par la suite présidents de la République.
Messieurs Sarkozy et Darmanin ont en commun le maroquin de ministre de l’Intérieur, ce n’est une condition ni nécessaire, ni suffisante pour que M. Darmanin devienne locataire du Palais de l'Élysée.
L’année électorale 2027 viendra en son temps. Philippe et Darmanin seront peut-être candidats, l’avenir nous le dira.
Rédigé par : Vamonos | 29 août 2022 à 04:47
Cela ressemble à un jeu de société, le jeu des sept erreurs. Ça n'a guère davantage d'intérêt. Mais je ne peux m'empêcher de réagir quand vous écrivez :
"Le premier est devenu un transfuge en pleine ascension alors que le second a trahi son camp en fin de parcours quand selon lui les jeux étaient faits et qu'il convenait de châtier sa famille politique qui avait commencé à lui manifester une désaffection."
Auriez-vous oublié que NS a trahi Jacques Chirac en 1995 pour Edouard Balladur, qu'il a été tenu à l'écart de son parti pendant des mois, qu'il s'est fait littéralement cracher dessus par des militants lors d'un congrès ?
Il est beaucoup top tôt pour faire une comparaison de ces deux personnages dont on peut dire toutefois qu'ils ont en commun un culot certain.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 29 août 2022 à 00:23