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10 septembre 2022

Commentaires

Patrice Charoulet

@ Deviro

Vous dites que j'ai 5 000 amis sur Facebook. Non. Pour l'instant je n'ai que 3 000 amis. Je redis que le mot "amis" sur Facebook veut dire "relations". Ce n'est pas moi qui indique le nombre de ces relations, c'est Facebook. Ce ne sont pas des rigolos et ils n'ont aucune raison de falsifier les chiffres.

Ellen

@ Achille | 16 septembre 2022 à 16:47

Je vous ai touché en plein mille ? Il n'y a pas de quoi être fière de nos dirigeants français. Vous comparez 70 ans de règne d'Elizabeth II, une femme exceptionnelle et d'une dignité irréprochable, avec nos politiques qui ont détruit la France. Et vous auriez voulu qu'ils aient les mêmes hommages que la reine du Royaume-Uni, inscrit dans l'histoire depuis plus de mille ans ? Retirez le bandeau de vos yeux et regardez la réalité telle qu'elle est au lieu de vous mentir et d'essayer hypocritement de défendre l'indéfendable.

Vous préférez toujours la fête de la musique de Macron au palais de l'Elysée avec ses transgenres vulgaires et à demi-nus et ses accolades dégoûtantes et honteuses qui ont fait le tour du monde ?

Deviro

@ Ellen | 16 septembre 2022 à 15:57

Patrice Charoulet a 5 000 amis sur Facebook...

Il y a un bug sur Facebook :

Lorsqu'on est ami avec Machin :
...alors Machin figure dans votre liste amis et votre nom figure dans la liste amis de Machin.

Mais dans la liste amis de Machin on ne trouve pas le nom de Patrice Charoulet, qui s'est déclaré ami de Machin.

Facebook a un bug (ou peut-être 5000 ?)... Ces trucs-là foirent parfois...

Achille

@ Ellen | 16 septembre 2022 à 13:33
« Vous auriez préféré regarder le déroulé médiatique mondial de nos présidents de la République mis en examen et jugés en correctionnelle ? »

Que voulez-vous que je réponde à ce genre d’ineptie ?!

Ellen

@ Deviro | 14 septembre 2022 à 18:18
"On ne s'ennuie jamais avec Patrice Charoulet. Il a 300 dictionnaires..."

Et 5 000 amis sur Facebook et une rencontre à Dieppe à qui il n'ose plus parler parce que pas du même étage.

Ellen

@ Achille 15 septembre 07:46
"Aucun président de la République française n’a eu droit à une pareille couverture médiatique et surtout pas à l’étranger. J’ai le plus grand respect pour feue la gracieuse majesté qui pendant 70 ans a représenté avec une grande dignité sa nation devant le monde entier, mais là ça commence à faire "too much".

Vous plaisantez Achille. Vous auriez préféré regarder le déroulé médiatique mondial de nos présidents de la République mis en examen et jugés en correctionnelle ?

Achille

Cela fait une semaine que tous les jours nous avons droit sur les chaînes d’info continue au déroulé des obsèques d’Élisabeth II et aux cérémonies d’intronisation de Charles III.
Aucun président de la République française n’a eu droit à une pareille couverture médiatique et surtout pas à l’étranger.
J’ai le plus grand respect pour feue la gracieuse majesté qui pendant 70 ans a représenté avec une grande dignité sa nation devant le monde entier, mais là ça commence à faire "too much".
Pas sûr que "nos amis britanniques" nous en saurons gré.

Deviro

@ Ellen | 14 septembre 2022 à 17:21

Erreur de jugement flagrante de votre part ! (mais non ce n'est pas Marchenoir qui écrit ce post)
On ne s'ennuie jamais avec Patrice Charoulet.
Il a 300 dictionnaires...

Ellen

@ Patrice Charoulet | 14 septembre 2022 à 10:57

Oh, miséricorde - qu'est-ce qu'on doit s'ennuyer avec vous !

Pour vous égayer, je vous ai concocté un menu pour la semaine prochaine avec le chef Panzani:

Lundi: pâtes au beurre
Mardi: pâtes sauce tomates
Mercredi: maquereau vapeur sans sel
Jeudi: pâtes carbonara
Vendredi: pâtes au fromage
Samedi: pareil que lundi
Dimanche: pâtes sautées et 2 oeufs à la coque

1 yaourt 0 % MG chaque jour

Bon appétit !

Deviro

Dernier post de Patrice Charoulet : 14 septembre 2022 à 10:57

40 lignes.
Rien sur les raviolis.
C'est terrible !

Claggart

@ Patrice Charoulet 14 décembre 12h57

Voici maintenant notre cher professeur transformé en influenceur : Bonduelle, Cassegrain, Liebig, Auchan !

À propos, quel est le rapport avec la reine ?

Patrice Charoulet

Je ne suis pas un perdreau de l'année. Tous les ans, mon médecin traitant me prescrit une analyse de sang complète. Et tous les ans, son commentaire est le même : « Tous vos chiffres sont parfaits. »
J'ai sans doute beaucoup de chance. Au demeurant, je n'ai jamais eu mal à la tête de ma vie. Je ne suis jamais malade. Je m'endors chaque soir en cinq minutes, je dors huit heures et sans insomnie.
Je n'ai pas d'hypertension. Je ne suis pas en surpoids. Je n'ai pas de problème d'audition. Mon sport unique est la marche une demi-heure ou une heure par jour, selon le temps qu'il fait, n'aimant guère marcher sous la pluie.

Outre la chance, je vois peut-être une explication à ces chiffres parfaits de mon analyse de sang annuelle. C'est mon alimentation.
Avant d'en parler je dois dire ceci : je ne fume pas de joint, je ne consomme pas de cocaïne, d'amphétamines, de tranquillisants. Je ne fume pas depuis un demi-siècle. Je n'aime pas du tout le goût du champagne, du vin rouge, du vin blanc, de la bière blonde ou brune, du pastis, du cognac, du gin, du whisky, de la vodka. Ma seule boisson, chaque jour, du matin au soir, est un litre et demi d'eau de source de montagne. Je ne sale ni ma viande, ni mon poisson, ni mes œufs...

Après réflexion, mon menu hebdomadaire est le suivant :
Le matin, verres d'eau, yaourt 0 %, pain complet, trois fruits dont un kiwi jaune.
Le midi. Chaque jour : délicieuses carottes râpées à l'échalote et au persil Bonduelle en entrée, puis 
Le lundi : omelette aux champignons, ail et oignon, pâtes mélangées avec une ratatouille cuisinée à la provençale Cassegrain, yaourt %, 2 carrés de chocolat noir 75 %, avec quelques noix de cajou.
Le mardi : poisson, pommes de terre, yaourt %, etc.
Le mercredi : bifteck haché 5 %, ail et oignon, pâtes mélangées avec des aubergines cuisinées à la provençale Cassegrain, yaourt 0 %, etc.
Le jeudi : comme le lundi.
Le vendredi : cuisse de poulet, pommes de terre, yaourt, etc.
Le samedi : comme le mardi.
Le dimanche : comme le mercredi,en remplaçant le mot « aubergines » par le mot « courgettes ».

Le soir : avec cent grammes de pain sans sel, délicieuse soupe Liebig « Velouté 10 légumes », filets de maquereaux nature cuisson vapeur Auchan ou filets de sardines au naturel Auchan, yaourt 0 %.

Je précise que tout ce que je mange me réjouit et que je n'ai pas du tout envie d'aller dans un restaurant.

Je pense que ce menu fait que je n'ai pas d'hypertension, que je ne suis pas en surpoids, que je n'ai jamais mal à la tête et que je n'ai pas de mauvais chiffres de cholestérol, de triglycérides, etc.

Cela dit, buvez et mangez ce que vous voudrez ; ce ne sont pas mes affaires. Chacun voit midi à sa porte et charbonnier est maître chez soi.

Lodi

@ Patrice Charoulet
"Si je les revois, je ne suis pas sûr d'oser leur reparler. Je ne suis pas au même étage."

C'est pour cela que vous êtes contre les pseudos, pour savoir avec qui éviter de parler car trop inférieur ou supérieur ?

Pour ce qui vous concerne, essayez de parler au couple, de choses qui seraient hors-sujet ici, par exemple. Vous n'avez qu'à dire qu'on vous y a encouragé ici !

D'autre part, peut-être que le couple en question serait ravi d'avoir quelqu'un à qui parler de ses recherches mais en dehors, représentant du public cultivé, comme on dit. Enfin, s'ils désirent que leurs connaissances et idées se diffusent hors de la stricte sphère universitaire !

Parce qu'on peut écrire des livres pour le grand public, et que dans cette optique, mieux vaut sans doute avoir quelques contacts avec lui.
Si vous étiez encore plus impliqué, vous pourriez peut-être aider davantage, en relisant les tapuscrits, peut-être, vous qui discernez non seulement les fautes survivant à la relecture de madame Bilger mais celles émanant des interlocuteurs de France Culture.

Bref, bon courage.

Bruno Crayston

Hier soir je vois sur le site de France Info que des Nord-Irlandais font la fete dans les rues a l'annonce du deces d'Elizabeth II, et a un match de football une partie des spectateurs chantent Lizzy is in the box (Lizzy - surnom venant d'Elizabeth - est dans la boite)... je suis plutot anglophile (bien que mon "anglitude" remonte a mon arriere-grand-pere) mais pour certaines choses je ne le suis pas, comme par exemple la colonisation de l'Irlande (bien avant les problemes du XXe siecle)... la reine y pouvait-elle quelque chose ? Elle n'avait aucun pouvoir politique... peut-etre en parlait-elle a ses Premiers ministres ? qu'elle voulait que ca s'arrange d'une facon pacifique ?

Ellen

@ Patrice Charoulet | 13 septembre 2022 à 16:19

Quel rapport avec le sujet du billet ?
Monsieur l'ex-professeur, vous méritez un zéro pour n'avoir pas appris la charte par coeur.

Patrice Charoulet

À Dieppe, un ami m'avait désigné il y a quelque temps un couple, en me disant : « Ce sont des profs ». Je les avais vus plusieurs fois dans une librairie, à la médiathèque...
Ce matin, étant allé acheté mon journal et une baguette, je passe devant eux : ils prennent un café, face aux voiliers. J'ose les aborder. Je m'attends à avoir une conversation entre collègues. Nous conversons assez longtemps. À la fin, je me présente et je dis mon prénom et mon nom. Tous deux font de même.
Leurs noms n'étant pas Pierre et Françoise Dupont ou Durand, mais des noms peu répandus, je regarde ces noms sur la Toile en rentrant. L'une est maître de conférences en histoire de l'art dans une université parisienne. Elle a publié une vingtaine de livres. Lui est professeur titulaire d'une chaire de littérature française à Paris en Sorbonne. C'est une sommité universitaire. Il a publié une trentaine de livres.
C'est peu croyable. Si je les revois, je ne suis pas sûr d'oser leur reparler. Je ne suis pas au même étage.

Serge HIREL

Confronté à une avalanche inégalée d’admiration, d’affection, de respect et de compliments en tous genres, il n’est pas simple de prendre un peu de recul pour tenter de comprendre le phénomène. Certes, les morts ont toutes les vertus, mais jamais aucun chef d’Etat n’avait fait l’objet d’un tel culte. Les décès de Mandela, de Gandhi, de Kennedy, de Staline - dans un registre radicalement différent - ont été suivis d’hommages planétaires, mais pas à ce point.

La durée du règne d’Elisabeth II, sa présence dans tous les médias du monde depuis plus de 70 ans, les péripéties familiales qu’elle a eu à surmonter, les événements historiques majeurs qu’elle a vécus en première ligne, ne sont bien sûr pas étrangers à cette vague mondiale de reconnaissance. Mais cela n’explique pas tout. Le statut, unique au monde, de la Reine d’Angleterre est probablement le point capital de cet engouement planétaire.

Elisabeth II, comme aujourd’hui son fils, incarnait à la fois l’Etat, la Nation et la Patrie. Mais elle était aussi, comme devra l’être Charles III, un chef d’Etat « non exécutif ». Son rôle - son « devoir », comme elle l’a dit dès 20 ans - était de personnaliser la stabilité de l’Etat, l’unité de la Nation et la force de la Patrie... Sans jamais exprimer publiquement ses propres aspirations, ce qui aurait eu pour effet immédiat de réduire à néant sa puissance.

Nombreux sont les peuples de par le monde, quel que soit le régime auquel ils sont soumis ou qu’ils ont choisi, à espérer bénéficier d’un chef animé d’une telle conception de sa position. Le Général s’y est essayé... mais il lui manquait une légitimité essentielle, celle fournie par l’Histoire. Elisabeth II, elle, marchait dans les pas de ses ancêtres qui, au fil des siècles, avaient forgé cette alliance entre le pouvoir divin et le peuple libre et fier.

C’est ce statut qui lui a permis de réussir un « en même temps » autrement moins étriqué que celui de notre Prince actuel. Respectant les traditions au pied de la lettre, elle n’en a pas moins su se montrer avide de modernisme, accueillir le progrès sans pourtant s’y soumettre. On peut même aller jusqu’à arguer qu’elle fut féministe... Elle a su défendre la Couronne, mais aussi se plier aux diverses situations politiques que le peuple lui imposait... Avec parfois une pointe d’humour pour faire savoir discrètement son désaccord.

Certes, bien avant son installation sur le trône, l’Empire britannique avait perdu de sa superbe. Mais, par sa jeunesse d’abord, par son autorité morale ensuite, par ses nombreux voyages, elle a su en conserver une version moderne, le Commonwealth, créé dès 1926, sous le règne de son grand-père George V. En 1952, il ne comptait que neuf membres. 56 aujourd’hui, dont le Togo et le Gabon, entrés dans l’organisation le 22 juin dernier. Le Gabon... qui fut le pilier de la présence française en Afrique après « les indépendances »... Quinze royaumes dont elle était le chef de l’Etat, 2,5 milliards d’humains qu’à elle seule elle unissait autour de la Couronne...

À mettre aussi à son actif, le maintien du Royaume-Uni, un Etat composé de trois royaumes, unifiés depuis plus de 400 ans, mais qui, néanmoins, ont toujours conservé leurs spécificités, leur volonté d’indépendance, à tel point qu’aujourd’hui encore plus qu’hier, l’union est en débat. L’amour affiché d’Elisabeth II pour Balmoral, l’attention qu’elle portait à son rôle de chef de l’Eglise épiscopale écossaise ne sont pas pour rien dans l’hésitation d’Edimbourg à franchir le pas.

Dès maintenant, le maintien en l’état de ce magnifique héritage est dans les mains du nouveau roi. En Australie, au Canada, des voix s’élèvent pour « oublier » Londres, pour voter la République. En Ecosse, en Irlande du Nord, certains envisagent de quitter l’Union Jack et, même en Angleterre, une minorité qui grandit milite pour ranger la Cour au rayon des antiquités... Dans les mois qui viennent, tout dépendra du savoir-faire, des gestes, de Charles III qui, comme sa mère, pèsera au moins autant que le gouvernement britannique sur l’avenir des Windsor outre-Manche et ailleurs sur la planète... Ses premiers pas semblent aller dans le bon sens, mais rien n’est joué tant l’édifice semble être devenu fragile.

Bref, Elisabeth II est allée au bout du bout de sa mission, a réussi « le job ». Le flambeau est maintenant dans d’autres mains... qui peuvent le transmettre... ou l’éteindre.

Bruno Crayston

Tout ce que je veux dire c'est que je ne comprends pas pourquoi les gens applaudissent au passage d'un cerceuil...

Savonarole

Un reine exceptionnelle. Toutefois, une zone d’ombre : Sir Anthony Blunt, espion soviétique, historien de l’art reconnu et gardien des peintures du Royaume d’Elisabeth jusqu’aux années 80.
Il aura fallu qu’une querelle éclate avec Margaret Thatcher pour que celle-ci révèle le pot aux roses dans les années 85 en pleine Chambre des députés.
L’immunité qui lui avait été accordée pendant 50 ans est due au fait qu’il avait été mandaté par le roi pour récupérer en 45 dans les décombres fumantes du Reich, les lettres compromettantes d’Edouard VIII à Hitler.
Comme quoi les jolis chapeaux d’Elisabeth cachaient quelques secrets.

anne-marie marson

"Pour ma part je ne l'ai jamais vue se tromper. Même dans la crise qui a paru mettre en péril la confiance et l'affection que le peuple britannique lui portait, après la mort de la princesse Diana, je ne lui ai jamais donné tort tant elle percevait, avec une intuition supérieure, ce qu'il y avait d'excessif et de fabriqué dans l'aura de cette "reine des coeurs"."

Elizabeth II a été une grande reine, « une sorte de perfection dans l'accomplissement de son aventure humaine et de sa mission royale ».
Mais ce n'était pas une reine charismatique.

Seule Lady Di avait ce charisme et cette empathie pour les gens dont la monarchie britannique manque tant.
Le 31 août était la date anniversaire de la mort à Paris de la princesse Diana. Des vidéos ont été republiées sur ses activités caritatives notamment. On voit les gens se précipiter vers elle, une petite fille par exemple vient spontanément dans ses bras.

Lorsqu'on regarde des photos de Lady Di en représentation, on voit toujours un aréopage de gens autour d'elle, en train de sourire, conquis, admiratifs de sa beauté, de ses tenues merveilleuses signées des plus grands noms de la haute couture: Versace, Hachi, Catherine Walker... (pas de Français).

Les monarchies actuelles n'ont aucun charisme. Les rois et princesses font leur travail en souriant, mais ne vont pas vers les gens.
Aucun d'entre eux n'a l'aura de Lady Di, morte tragiquement trop tôt.
Elle aurait fait une reine merveilleuse.

Denis Monod-Broca

Hier encore la reine d’Angleterre était moquée, critiquée, vilipendée parfois…

Et la voilà morte.

L’émotion planétaire que provoque la mort d’Elizabeth est expliquée à longueur d’articles dithyrambiques et de reportages énamourés par ses qualités propres, qui seraient exceptionnelles. En réalité, c’est le contraire : cette émotion ne dit absolument rien sur Elizabeth mais elle en dit très long sur la foule humaine, sur nous les hommes, sur notre besoin instinctif et ancestral de vénération, sur notre besoin de communion dans la vénération. Elizabeth a eu un mérite, accepter avec abnégation la vie que le rituel monarchique lui a imposée. Autrement dit elle a accepté son propre sacrifice. Et, à sa mort, nous en faisons une sainte, un personnage quasi divin. Pour celui qui a un tête la théorie du religieux de René Girard, tout est en ordre : la victime d’un sacrifice est divinisée par la foule qui l’a mise à mort.

Et si nous ouvrions les yeux sur nos propres émotions, sur nos fallacieux raisonnements ?…

Kesaco

Mieux vaut en rire :
"La reine Camilla, très digne et élégante en noire..."
(lu sur le net)
Où va se nicher l'appropriation culturelle ?
Ou est-ce un féminisme exacerbé ?

Patrice Charoulet

J'ai un blog personnel. C'est un blog généralement désert. La société qui accueille mon blog me fournit différents chiffres, notamment pour chaque texte le nombre de lecteurs. Ce nombre oscille entre zéro et cinq. De temps en temps, je regarde ces chiffres. Tout à coup, je crois halluciner, je vois qu'un certain jour, j'ai eu trente lecteurs. C'est mon jour de gloire ! Je cours voir lequel de mes textes a suscité cette incroyable affluence. Las ! Je déchante. J'avais ce jour-là simplement écrit - record de laconisme de l'année - cinq pauvres mots: « La misandrie de Sandrine Rousseau ». Voilà l'origine de ce « triomphe » numérique. 35 messieurs, je présume.

Michel Deluré

S'il me fallait retenir un seul trait qui caractère d'Elisabeth II, ce serait certainement son sens du devoir, poussé chez elle à son paroxysme.
Combien de gouvernants et de politiques, notamment dans notre pays, feraient bien de s'en inspirer afin que leur action soit guidée par cette seule motivation.

sylvain

Pendant que nous avons tous les yeux rivés sur le feuilleton royal, derrière notre dos l'autre feuilleton concernant l'invasion immigration criminelle continue de plus belle de Vintimille à Irun, les associations gauchistes au four et au moulin pour les accueillir et les FDO l'arme au pied sur ordre de son Altesse macronissime gominé expert en commerce international de migrants.
Dormez braves gens, dégrafez vos cols de chemises, ça va bien se passer.

Lodi

@ Patrice Charoulet | 10 septembre 2022 à 20:03

Vous êtes contre les célébrations en plus d'être opposé aux pseudonymes et à l'alcool ? Non seulement il faut que chacun soit perpétuellement identifiable, mais il ne doit jamais rompre la monotonie des jours.
Si tout était toujours si fade, il n'y aurait pas de cuisine, si tout s’avérait si ennuyeux, la littérature disparaîtrait comme l'écume de la mer étale.

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@ lucas

La reine a juré de régner toute sa vie.

https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/06/apres-60-ans-de-regne-elizabeth-ii-reitere-son-serment-de-servir-a-vie_1639635_3214.html

Or les Anglo-Saxons ne sont pas comme nous. Ainsi que l'a rappelé Robert Marchenoir, ils aiment plus la liberté que nous. Pourquoi me fatiguer à le redire, alors ? Par contre, les Anglo-Saxons aiment plus la vérité que nous, et de loin.
Et ça remonte à loin ! Si je croyais aux théories lamarkiennes, je dirais que c'est dans leur ADN.

Je pense que ce respect de la vérité vient de l'héritage celte, resté plus vivant que chez nous, et est dû, de façon plus moderne, au fait que les protestants ne sous-traitent pas leur conscience ou leur réflexion politique, philosophique et autres à des prêtres ! Puis dans cette déplorable lignée, à des maîtres à penser.

Ils cherchent la vérité eux-mêmes, la communiquent comme des chercheurs, et la suivent par respect de la vérité.
Et parce que dans une société où la société civile compte davantage que chez nous, il faut pouvoir compter sur la parole des autres tout comme suivre la sienne.

Or qui ne se masque pas la vérité comprend d'une part que noblesse oblige, et d'autre part qu'un serment lie.
En général : je donne raison aux généraux ayant voulu tuer Hitler. Mais bref, sinon, il faut tenir parole, et c'est bien pourquoi je la donne le moins possible, soit dit en passant.
Elisabeth a donné sa parole en accédant au trône...

Imaginez un instant l'impératif catégorique que constitue le DEVOIR de remplir son serment. C'est, comment dire ? Comme une vocation qu'on accepterait quand on ne la ressent pas parce qu'on en assume le rôle, et c'est une obligation de résultat : un roi ne doit pas descendre du trône par amour ou toute autre prétention à exercer le droit à la recherche du bonheur, il a implicitement renoncé en prêtant son serment.
Le trône est un piège sur lequel on a l'obligation de rester, enfin, sauf si on risque de le salir, si on se sent devenir débile, fou ou tyran, mieux vaut le fuir que le pervertir.

Mais sinon...

Claude Luçon

Adieu à une contemporaine, son courage et sa dignité !

Elle a vraiment fait le don de sa personne à son pays !

Aliocha

L'Occident s'accroche comme il peut aux restes de sa domination et la qualité humaine de la reine n'aura pas pu endiguer les excès du libéralisme qui refuse toute régulation, le phare de la liberté se transformant pour une majorité d'humains en symbole d'oppression.
Le fatras sacrificiel de la royauté tente de colorer les tabloïds de sa présence divine, les menteurs brexiteurs et leurs collègues oligarques de tous pays mènent leur commerce débridé au nom de la chrétienté, et la parole sainte est écrasée par les violences du sacré démonétisé, un monarque décédé vaudrait-il plus ou moins qu'un monarque décapité ?
Il semblerait que la mort soit pour nous la dernière créance, et nos dés sont jetés aux hasards de la chance, long live the king et vive la République, il serait si urgent de nous réconcilier.
Bonne soirée, Majestés.

hameau dans les nuages

@ Robert Marchenoir | 10 septembre 2022 à 21:30

Ahahah ! Merci pour cet éloge funèbre dithyrambique. Il ne manquait plus à placer que les mots pudding et disjoncteur différentiel.
Avec le covid comme bouquet final. Un feu d'artifice dans le brouillard londonien est un spectacle à le pas manquer.
What a fog !

https://www.lindependant.fr/2022/03/21/covid-14-definitions-differentes-pour-un-deces-langleterre-incapable-de-compter-ses-morts-10184831.php

Thank you Robert ! I love you !

https://www.youtube.com/watch?v=_7xMfIp-irg&ab_channel=TheBeatles-Topic

Robert Marchenoir

Tout a déjà été magnifiquement dit sur le malheur irréparable que constitue la disparition d'Elizabeth II. Je me contenterai de relever certains points plus rarement évoqués.

Son règne a certes illustré la pertinence de la monarchie constitutionnelle, et plus encore sa variété britannique. Mais ce faisant, il a non pas condamné, mais conforté le libéralisme, la démocratie et les droits de l'homme. Près d'un millénaire d'histoire en atteste. Depuis la Magna Carta jusqu'à Liz Truss en passant par Winston Churchill et Margaret Thatcher, l'âme anglaise est à l'opposé de l'autoritarisme. La Grande-Bretagne est le phare de la liberté pour le monde entier.

Pour le dire plus crûment, Elizabeth II, c'est le contraire du général de Gaulle. Il suffit de voir la différence entre l'attitude de l'Angleterre et celle de la France vis-à-vis de l'Ukraine.

Le contraste est cruel entre l'échec de la tentative gaullienne de maintenir un empire africain de fait, après l'indépendance (à Foccart : "Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois"), et la transformation de l'Empire britannique. En 1949, le Commonwealth comprenait 8 pays. Aujourd'hui, ils sont 59 -- dont 3 anciennes colonies françaises.

La valeur du règne élisabéthain tient au moins autant à la personnalité de son titulaire qu'au système constitutionnel britannique. La règle d'or de non-ingérence politique appliquée par la Reine fut une nouveauté en son temps. Ses prédécesseurs ont été moins avares de pressions sur leurs gouvernements. Le futur roi Charles III ne se privait pas, lui-même, de prises de position politiques parfois radicales.

Il n'y a pas d'équivalent de la disparition d'un chef d'État qui ait affecté les hommes du monde entier à l'instar de la perte d'un être aimé de leur famille. Ou plutôt, je n'en vois qu'un : celle de Staline. Je n'ai pas besoin d'insister sur la différence.

En parlant de Staline, il est extraordinaire de constater le caractère admiratif et chaleureux des condoléances adressées par Vladimir Poutine, suite au décès d'Elizabeth II. Il a même été le premier à adresser ses félicitations au nouveau roi (quoique sous une forme beaucoup plus sèche, le prince Charles l'ayant, en 2014, comparé à Hitler).

Il faut voir là l'hommage du vice à la vertu, le désir éperdu d'un tyran détraqué d'être considéré à l'égal des dirigeants les plus prestigieux du monde entier. Elizabeth II était une femme du XIXᵉ siècle au bon sens du terme, Poutine est un homme du XIXᵉ siècle au mauvais sens du terme.

La Reine d'Angleterre était un être sensible et humble qui comprenait les hommes et le monde ; elle défendait le meilleur du passé tout en embrassant le progrès. Le dictateur du Kremlin est un vaniteux paranoïaque qui conduit son pays à sa perte parce qu'il ne comprend rien à ce qui se passe autour de lui.

Pour finir, on relèvera l'infinie bassesse de l'idéologie "anti-raciste", au nom de laquelle un petit nombre de personnalités politiques non-blanches ont cru bon de cracher publiquement sur la mémoire de la Reine, à travers le monde, à peine son décès annoncé.

A une sénatrice du parti Vert australien, qui déclarait ne pas pouvoir porter le deuil du "chef d'un empire raciste bâti sur les vies, les terres et les richesses volées des peuples colonisés", l'une de ses collègues de droite a enjoint de "f... le camp au Pakistan", pays dont elle est originaire.

Petite remarque à Julien Weinzaepflen : il est incohérent de faire l'éloge du Royaume-Uni d'Elizabeth II, en l'opposant à l'Union européenne sous prétexte que cette dernière "croit malin d'acheter un seul type de vaccins génétiquement invasifs pour lutter contre la Covid ou d'adopter des sanctions contre la Russie au risque d'une escalade mondiale à l'occasion de la guerre en Ukraine".

Il n'y a pas de vaccins génétiquement invasifs ; l'Union européenne a agréé 6 vaccins contre le Covid, dont 2 seulement sont à ARN messager ; le Royaume-Uni soutient vigoureusement l'Ukraine contre la Russie, et il a mené à bien, avec un succès extraordinaire, un programme massif d'invention, de fabrication et d'administration de vaccins contre le Covid -- tous les vaccins : anglais ou étrangers, à ARN messager ou sans.

La lutte victorieuse contre le Covid doit énormément à la Grande-Bretagne. Et à sa conception de la liberté.

Patrice Charoulet

La reine britannique m'indiffère complètement, morte ou vivante. Libre aux Anglais d'y être attachés, de pleurer, de poser des bouquets de fleurs, de faire la queue, de consacrer des jours et des jours à cet événement.
Mais que des Français soient pris par cette contagion !
Après la reine, nous aurons des tartines sur le nouveau roi, puis le bon fils du roi, le mauvais fils du roi, la vilaine Meghan qui n'est pas venue... Les revues françaises spécialisées dans les rois, les reines, les princes, les princesses, vont augmenter leurs tirages. On est content pour elles.

En matière de roi, j'en suis resté à Louis XIV, parce que Molière , Racine, La Fontaine, La Bruyère, Bossuet, Mme de Sévigné, Fénelon, Retz ont vécu en même temps que lui et que la langue française a connu là son apogée. Et parce que la langue française est mon culte suprême .
Mais la reine d'Angleterre, merci bien ! Très peu pour moi.
Vivement la semaine prochaine .
C'est comme les fameuses « fêtes de fin d'année ». Chaque année, je dis : « Vivement le 2 janvier ! »

lucas

On reconnaît beaucoup de qualités à la défunte reine.

On peut cependant se poser la question de la succession.
Pourquoi n'avoir pas cédé la place avant 96 ans ?
Son fils accède au trône à 73 ans.

Si Elizabeth avait eu la même attitude que la reine Béatrix des Pays-Bas qui a abdiqué à 75 ans, Charles III aurait pu devenir roi à 52 ans ce qui semble beaucoup plus en conformité avec le poids de la charge et les aléas de santé.

Catoneo

Dans la série des rois longs, il en est deux dont la disparition souleva chez leurs sujets un grand soulagement pour le premier, le nôtre, Louis XIV le Grand, et une immense inquiétude pour le second, Rama IX Buhmibol de Thaïlande, sur le fort soupçon d'inaptitude d'un impétrant des plus "baroques" qu'il soit. Mais la succession s'exécuta dans les deux cas.

Celle d'Elizabeth II, qui aura régné aussi longtemps que ses illustres prédécesseurs, s'opère sans aucun ressentiment populaire à travers une procédure huilée. Au chagrin de la perte subite, se substituent les encouragements de tous à réussir, adressés au repreneur.
C'est exemplaire pour la promotion de la monarchie constitutionnelle.

Julien WEINZAEPFLEN

Elisabeth II a accompli "un destin qui a sublimé la royauté et parfois même suscité, dans d'autres pays, l'envie de changer de régime..." (PB)

Et pourquoi pas dans le nôtre ? Je suis rien moins que monarchiste, mais notre fascination pour la monarchie britannique fait que rappeler les princes de la maison de France ne semble pas même nous effleurer. Nous suffit-il qu'Élisabeth II ait été notre reine par procuration, au point de nous faire oublier la notion de perfide Albion ou pire encore, d'ennemi héréditaire ? Élisabeth II nous aurait-elle fait oublier Jeanne d'Arc, parce que ses attitudes "l'avait constituée comme un membre de notre famille, de cette communauté universelle qui sait, sans s'égarer jamais, pleurer ceux qui méritent authentiquement de l'être" ?

D'où vient que nous ne savons pas juger les gens de leur vivant, mais que l'opinion ne se trompe jamais sur les morts ?

Élisabeth II était à la fois fidèle au Commonwealth et à l'Union européenne, dont elle avait discrètement arboré le drapeau pour dire son opposition implicite au Brexit. Pourquoi le Commonwealth est-il resté le grand oublié de tous ceux qui s'opposaient farouchement au Brexit ? Les citoyens britanniques peuvent-ils être simultanément attachés à ce qui reste de leur empire et faire allégeance à ce qui devrait être leur destin commun du fait d'une proximité géographique et parce que le marché commun avait fait de l'Union européenne son partenaire commercial le plus proche ? Le commerce n'a-t-il pas partie liée avec cette zone d'influence que l'Empire britannique, tel un nouvel Empire romain, garde encore de nos jours sur "la moitié du monde connu", dans une union dont le souverain britannique n'est pas le souverain universel, mais ce n'est pas nécessaire à son influence...?

Pourquoi la France a-t-elle perdu le souffle de croire en la francophonie, comme on oublie que le Royaume-Uni croit au Commonwealth ? La francophonie n'est-elle pas la sphère d'influence naturelle de notre pays comme le suppose François Asselineau avec un souffle convaincant ? Que nous y croyions si peu a fait porter à la tête de la francophonie une ancienne ministre rwandaise cependant que le Rwanda quittait la francophonie pour rejoindre le Commonwealth, et cet événement ne nous fait pas réfléchir ? La Grande-Bretagne, dont on a dit qu'elle avait colonisé sans se faire aimer et que l'opinion publique européenne voyait isolée après le Brexit, continue de maintenir avec ses anciennes colonies un lien vivant, pendant que nous nous berçons de l'illusion lyrique et gaullienne qu'il y avait un pacte entre la grandeur de la France et la liberté du monde...

Nous avons cru que le Brexit faisait de la Grande-Bretagne un pays fini tandis qu'il lui donne des perspectives et que c'est la bureaucratie européenne qui fait mourir l'idée européenne de sa belle mort au moment où elle croit malin d'acheter un seul type de vaccins génétiquement invasifs pour lutter contre la Covid ou d'adopter des sanctions contre la Russie au risque d'une escalade mondiale à l'occasion de la guerre en Ukraine.

Beaucoup ont dit que la reine Élisabeth était impénétrable. On l'a dit également de François Hollande ou d'Emmanuel Macron. Mais il n'y a pas la même qualité dans la manière dont ces personnages sont impénétrables: nos deux derniers présidents le sont en cultivant un mystère où il n'y a rien à percer. Élisabeth II l'était dans une transparence que montrait sa voix cristalline, qui n'a guère changé au fil des ans, sauf lorsque les ravages de l'âge avaient inévitablement modifié sa voix, mais non pas la clarté de son âme.

Celui que nous devons désormais nous habituer à appeler Charles III nous a adressé dans son "Discours du roi" un portrait de sa mère dont il nous disait qu'elle adorait les traditions, mais savait épouser les évolutions qu'avait introduite la transformation des moeurs, avec laquelle fut obligée de composer la monarchie anglaise. Tel est le conservatisme de la reine, devant arbitrer entre des coutumes qu'elle voulait continuer de suivre à la lettre, et une évolution qui la laissait parfois pantoise et devant laquelle elle ne savait comment réagir. Martin Buber dit que "l'homme a soif de continuité". Combien c'est vrai ! Mais le conservatisme n'est pas à l'abri des surprises et quand on est pris de cours, on fait des erreurs. Nécessairement la reine s'est trompée en ne voulant pas faire passer ses émotions à force de pudeur.

Élisabeth II a su rester fidèle au serment qu'elle avait fait à l'âge de vingt et un ans de servir ses sujets et d'accomplir ses devoirs. Elle bénissait ceux qui sauraient le comprendre et essayer de suivre sa trace. Puissions-nous être de ceux-là !

Achille

« Les hommages des politiques sont sincères mais ils me paraissent oublier un élément capital : la reine a été aimée et admirée pour des vertus et des comportements en grande partie aux antipodes des leurs. Au pire, ils n'ont jamais voulu les adopter. Au mieux, ils n'ont jamais réussi à les atteindre. » (PB)

Il existe une différence fondamentale entre la reine et une personnalité politique de quelque bord qu’il soit.

La reine est une élue de droit divin pour la durée de sa vie si elle le désire, ce qui lui évite de passer par les urnes.
Elle ne gouverne pas le pays mais représente la culture, les traditions de son pays, ce qui n’est certes pas facile mais évite de se confronter aux aléas de la politique.

Certes elle dû affronter quelques turbulences au cours de son long règne :
- le drame de l’affaire Lady Di, un mariage de convenance comme il en existe généralement dans ce milieu-là et qui ne sont pas toujours heureux.
- les frasques de son petit-fils Harry qui ont fait la une des tabloïds anglais.
Ces événements n’ont certes pas entaché l’affection que portent les Britanniques à leur reine, mais ils ont fragilisé la monarchie britannique et Charles III risque d’avoir bien du mal à la maintenir sous sa forme actuelle.

Ceci étant, Elisabeth II a été une grande reine, aimée de la grande majorité des Français, beaucoup plus en tout cas que les Premiers ministres qu’elle a adoubés.

Marc Ghinsberg

Il n’est pas besoin d’être nostalgique de la monarchie pour éprouver respect et admiration à l’égard d’Elizabeth II.

Philippe Bilger a raison de dire qu’elle ne s'est jamais trompée sur l’essentiel : « Je songe notamment au nazisme, à l'apartheid et au désastre sanitaire contre lesquels sa parole forte a marqué les esprits et les coeurs. ». Il n’est pas inutile de se souvenir que dans les années trente et pendant la guerre certaines couronnes ont eu du mal à dissimuler leur sympathie pour le nazisme.

Aujourd’hui certains saisissent l’occasion du décès de cette reine pour faire l’éloge du conservatisme, c’est d’une certaine manière réduire la liberté d’esprit d’Elizabeth. Ils oublient en général de rappeler un épisode pourtant hautement symbolique de son règne. Au lendemain du référendum sur le Brexit, Elizabeth II est apparue avec une robe du même bleu que celui du drapeau de l’UE, coiffée d’un chapeau assorti, orné de petits boutons jaunes. Subtile transgression, délicieuse insolence qui démontrent que si la fonction royale obligeait souvent Elisabeth II à ne pas parler, elle ne pouvait la contraindre à se taire lorsqu’elle avait quelque chose à dire.

Décidément on regrettera cette reine.

Vamonos

La reine Elizabeth II possédait un charisme indéniable qu’elle avait amélioré au cours des nombreuses décennies de son règne. Son ascendant était bien plus fort que celui de son Premier ministre parce qu’elle détenait le pouvoir spirituel.

Au début de la pandémie, quand les gens étaient confinés, elle avait parlé, rassuré, envoyé un message d’amour fédérateur car elle savait parler à ses sujets et prendre en compte leur détresse.

Dans le clip, on la voyait bien sûr, toutefois des images de soignants et d’autres personnes en première ligne face au virus étaient incluses dans le message qui se terminait par quelques mots d’espoir : « We will meet again »

Cette fois, c’est fini et pour toujours, il falloir s’habituer à ne plus la rencontrer au détour de l’actualité. Certes, nul n’est irremplaçable mais il va falloir combler le grand vide qu’elle laisse.

Que Dieu sauve le Roi Charles III.

Exilé

« La » Reine...

N'est-il pas curieux - ou remarquable - qu’Élisabeth II, qui a été loin dans sa vie d'avoir été seule au monde à assumer cette fonction autrement qu'en tant qu'épouse d'un roi, soit désignée ainsi comme si elle était unique, en oubliant par exemple la reine du Danemark ou bien celle des Pays-Bas il n'y a pas eu si longtemps que ça ?

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