Parmi toutes les réactions politiques et médiatiques nous annonçant le retour du fascisme avec la position dominante, au sein de l'union des droites, du parti de Giorgia Meloni - Fratelli d'Italia - une lucidité, celle de Julien Dray reprochant à la gauche et à l'extrême gauche de dire n'importe quoi et de ne rien comprendre au phénomène italien (CNews).
Elles ne sont pas les seules.
Ursula von der Leyen, pour le compte de l'Europe maestrichienne, en parlant comme Michel Onfray, dénonce ce résultat électoral pourtant incontestable sans s'interroger sur le droit des nations à privilégier leur souveraineté. Surtout par rapport à une bureaucratie et à des instances européennes visant à remplacer les peuples par des structures à la fois désincarnées mais terriblement intrusives.
Giorgia Meloni a déclaré en 1996 - elle avait 19 ans ! - que Mussolini avait gouverné pour le bien de l'Italie. Mais depuis elle a changé d'avis, révisé ses positions et accepté de participer à l'entente européenne ; mais en affirmant vouloir en changer les règles. Bon courage : d'autres l'ont promis sans essayer, certains l'ont essayé sans rien infléchir.
Dieu, la famille et la patrie, voici la triple invocation au nom de laquelle elle aspire à gouverner l'Italie, en soulignant sa volonté d'être au service de tous ses concitoyens.
Je doute que cet engagement puisse être tenu avec une telle vision purement conservatrice. Même si elle n'a rien de honteux en elle-même à partir du moment où aucun pouvoir n'est contraint de légitimer tout ce qu'une modernité discutable et l'évolution des sociétés inventent jour après jour. Ce que charrie le réel n'est pas à accepter en gros mais à la rigueur au détail.
Sidérant de constater l'étonnement démocratique face à l'émergence de ces partis ou de ces unions conservatrices, voire extrémistes, en Allemagne, en Suède, aujourd'hui en Italie, sans évoquer les pestiférées que sont la Hongrie et à un degré moindre, la Pologne...
Plutôt que tomber dans une dénonciation confortable, seulement éthique (à quel titre, d'ailleurs, puisque des démocraties ont tranché ?), il serait infiniment plus efficace de se demander pourquoi les démocraties traditionnelles apparaissent de nos jours, face aux crises de toutes sortes, comme trop molles, voire impuissantes. À force de ne pas traiter, ou si mal, les problèmes qui gangrènent l'Europe, le retour de bâton était prévisible. Quand la réalité est trop longtemps niée, elle se venge à sa manière.
On ne peut que le constater : des peuples ont envie de tourner les pages anciennes pour en découvrir d'autres, peut-être à leurs risques et périls. Mais le passé des pays et de l'idéologie européenne donnant trop volontiers des leçons de morale aux trublions est-il si brillant, si exemplaire qu'on puisse ne pas comprendre qu'un autre futur tente ici ou là, et de plus en plus ?
Giorgia Meloni n'est pas fasciste. Cette stigmatisation avant les actes et la politique menée n'est que trop révélatrice d'une intolérance que beaucoup ne supportent plus.
Si elle échoue une fois président du Conseil, ce ne sera pas à cause de sa provocation de 1996 mais parce qu'elle n'aura pas su, avec ses soutiens, répondre aux défis du présent.
Surtout, qu'on n'interdise pas aux peuples le droit de choisir un autre chemin que celui que la bienséance européenne s'estime en droit de leur imposer en tapant sur leur souveraineté !
@ F68.10
J'attends la suite du feuilleton grâce à vous !
Rédigé par : Lodi | 13 octobre 2022 à 17:17
@ Lodi
"Par contre, je n'ai pas lu le livre dont c'est tiré, "De bons présages" et je ne sais pas si cela en vaut la peine, j'hésite."
Je ne peux pas vous dire. Mais la critique a l'air assez unanime sur ce point: la série transcende le bouquin. Elle lui donne vraiment une dimension supplémentaire et particulière.
Personnellement, je trouve l'idée de faire piloter l'intrigue par les prophéties d'une sorcière du Moyen Âge, exactes jusque dans les détails les plus comiques... absolument géniale.
"En décembre 1980, une pomme (Apple) qu'aucun homme ne pourra manger fera son ascension. Investis ton argent dans la machine de Maître Jobbe's, et la bonne fortune subviendra à tes besoins." -- Les conseils boursicoteurs d'Agnès Nutter, en direct du 17e siècle.
Rédigé par : F68.10 | 09 octobre 2022 à 14:12
@ F68.10
"Moi, je ne verrais pas l'émergence de services de renseignement européens d'un mauvais œil."
Excellente idée !
Mais comment la concrétiser ?
Et sinon, j'ai bien aimé revoir un extrait de Good Omens, sur un ange et un démon sympa qui vont repousser la fin du monde, peut-être aux calendes... grecques.
J'aimerais bien que cela incite des commentateurs à découvrir cette mini-série si jouissive. Par contre, je n'ai pas lu le livre dont c'est tiré, "De bons présages" et je ne sais pas si cela en vaut la peine, j'hésite.
Rédigé par : Lodi | 01 octobre 2022 à 09:22
@ Ellen
"Si l'Europe veut retrouver son indépendance énergétique, nous avons tout intérêt à travailler avec la Norvège."
Exact.
La Norvège a aussi un savoir-faire certain en matière d'hydro-électrique. Des boîtes comme Statkraft peuvent aussi gérer des concessions de barrages en France, mais c'est un autre sujet.
"Pourquoi aller au diable à des milliers de kilomètres et payer quatre fois plus cher alors que nous avons sous notre nez un fournisseur européen ?"
Alors, sur ce point, il y a de la géopolitique. Une des choses que cherche à détruire Poutine, c'est l'architecture diplomatique, géopolitique et commerciale mondiale. (Comme en ce moment à l'ONU, où, au-delà de l'Ukraine, se jouent des batailles idéologiques fondamentales sur la censure future de l'Internet que mènent les dictatures russes, chinoises, saoudiennes et iraniennes.) Une des choses à faire, c'est donc de réaffirmer l'importance d'un marché de l'énergie basé sur des règles de droit et de marché. Et aussi sur le pétrodollar (eh ben si...). L'enjeu n'est donc pas uniquement l'approvisionnement de l'Europe mais aussi de gérer là où tombera le rideau de fer que Poutine tente de mettre en place. Il est donc aussi de notre intérêt d'ancrer des pays arabes dans notre camp au moyen du marché et de la géopolitique de l'énergie. Il n'est pas de notre intérêt de les exclure de la recomposition en cours du marché de l'énergie sans prendre en compte cette nouvelle donne.
De toutes manières, à l'heure actuelle, nous n'en avons pas les moyens, collectivement (au sens du bloc occidental). Il faut de toutes manières composer avec des pays comme le Venezuela et les pays arabes. Car l'urgence est bien le comportement russe.
L'approvisionnement en énergie depuis la Russie est désormais assez mort de chez mort, géopolitiquement. C'était une tentative de bâtir la paix en Europe à travers des intérêts bien compris. C'était naïf. Il va falloir repolitiser bien davantage les relations économiques, et le temps de l'espionnage industriel va connaître une nouvelle heure de gloire...
Moi, je ne verrais pas l'émergence de services de renseignement européens d'un mauvais œil. Cela devient de plus en plus pertinent par les temps qui courent. Trop d'intérêts stratégiques deviennent collectifs pour ignorer une telle perspective. Ne serait-ce que le gazoduc qui a sauté, cela montre qu'il y a des intérêts collectifs ne serait-ce qu'en matière d'infrastructures.
Remarque: le prix de l'énergie, ce n'est pas uniquement un problème d'approvisionnement à l'étranger, mais aussi de règles pseudo-concurrentielles européennes à réformer assez rapidement.
Rédigé par : F68.10 | 01 octobre 2022 à 01:08
@ Tipaza | 28 septembre 2022 à 23:04
"Avec la pénurie d'énergie et les coupures de courant qui en découleront, cela lui laisse un sursis jusqu'à ce que les gazoducs Nord Stream 1 & 2 soient réparés. Je comprends mieux à présent le sabotage de ces gazoducs"
Jeudi dernier une quatrième explosion a été détectée sur le gazoduc par les services de renseignement suédois. Il est dit que certains pipelines, sévèrement endommagés, sont irréparables.
Aujourd'hui, seule la Norvège est capable de nous approvisionner en gaz et pétrole pour un coût bien moindre que ce que nous proposent les USA et le Qatar. Si l'Europe veut retrouver son indépendance énergétique, nous avons tout intérêt à travailler avec la Norvège. Sa couronne norvégienne est moins chère que le dollar et de plus fait partie de l'UE.
Pourquoi aller au diable à des milliers de kilomètres et payer quatre fois plus cher alors que nous avons sous notre nez un fournisseur européen ?
Rédigé par : Ellen | 30 septembre 2022 à 19:54
@ Denis Monod-Broca | 29 septembre 2022 à 21:36
"Et que dit ce préambule [du traité de l'Élysée] ? En particulier que la défense de l’Europe ne peut s’exercer que dans le cadre de l’Alliance atlantique !"
C'est faux, une fois de plus. Relisez le texte, en mettant un lien qui fonctionne, tant qu'à faire.
Le Bundestag a énoncé, en 1963, les buts que se fixait l'Allemagne. Il n'a pas pris position pour les autres pays européens, et comment l'aurait-il pu ? Il n'était pas en position de leur dicter leur conduite, malgré tous les fantasmes complotistes.
Les parlementaires allemands ont considéré qu'ils ne pouvaient ratifier ce traité que dans la mesure où son application était "dirigée vers les principaux buts que la République fédérale d'Allemagne poursuit depuis des années en union avec ses autres alliés et qui déterminent sa politique". En tenant compte du fait que "les droits et les obligations découlant pour la République fédérale des traités multilatéraux auxquels elle est partie ne seront pas modifiés par ce traité".
Vous pouvez mettre en cause une ratification faite dans des termes différents par les deux pays, mais vous ne pouvez pas écrire que l'Allemagne a décidé "que la défense de l’Europe ne [pouvait] s’exercer que dans le cadre de l’Alliance atlantique".
La France "du général de Gaulle" aurait pu décider de rompre le traité au motif de ce préambule. Elle ne l'a pas fait.
Vous êtes donc plus gaulliste que le général de Gaulle lui-même, plus souverainiste que Giorgia Meloni et plus poutiniste que Viktor Orban ? Heureusement que vous vous présentez comme le parangon du centrisme, du ni-ni et du juste milieu !
Quant à votre allégation grotesque selon laquelle les États-Unis seraient devenus les héritiers du nazisme sous prétexte qu'ils auraient contribué à sa destruction, elle achève de donner la mesure de l'absurdité de votre pensée.
Je vous signale que, puisque le général de Gaulle a fait en sorte que la France soit au rang des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, nous sommes nous aussi devenus nazis de ce fait même, selon votre brillant raisonnement.
Vous avez raison : si c'est pour pulvériser d'aussi consternantes sottises, vous feriez mieux de vous abstenir.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 septembre 2022 à 14:19
@ Denis Monod-Broca
Vous vous plaignez que l'échange « ne mène à rien » après avoir écrit que « le IIIe Reich fut abattu par les deux empires concurrents qu’étaient l’URSS/Russie et l’empire américain et qui, à la manière de Macbeth, en devinrent, de par leur victoire-même, les héritiers ».
Ce n'est pas que les USA que vous injuriez ce faisant. Vous niez les crimes de l'URSS.
Hier, nous pouvions pourtant commémorer la mort d'Aleksander Krzyżanowski surnommé « Wilk » (le loup), commandant de l'Armia Krajowa, c'est-à-dire l'armée de résistance polonaise (probablement l'armée de Résistance la plus importante en nombre et étendue des activités pour l'histoire de la IIe Guerre mondiale), pour la région de Wilno.
Après les combats de 1944, invité pour un supposé débriefing opérationnel par les Soviétiques, il a été arrêté et emprisonné. Il s'est évadé en 1947 et a été recapturé. Il est mort dans les geôles bolcheviques, dans la prison Mokotow, prison crée par la Russie tsariste et utilisée par la Gestapo, lieu de Nacht und Nebel, puis par le pouvoir bolchévique pour emprisonner, torturer et assassiner les résistants polonais. Il n'a jamais été jugé et le lieu de son inhumation était ignoré jusqu'en 1957.
Les Soviétiques n'ont jamais oublié que la Résistance polonaise s'était opposée dès 1939 tant à l'invasion nazie qu'à l'invasion soviétique coordonnée.
Prétendre que ceci a le moindre rapport avec l'attitude des USA vis-à-vis de l'Europe, c'est une forme de négationnisme historique. Vous crachez sur les tombes de gens dont la bravoure n'est plus à démontrer.
Peu importe que ça ne mène à rien de le dire, ça s'appelle le devoir de mémoire.
Rédigé par : Marcel P | 30 septembre 2022 à 10:41
@ Marcel P
Vous avez tout à fait raison, la souveraineté française en France est un problème franco-français qui, comme finit par le reconnaître Denis Monod-Broca, ne mène à rien qu'au refus du réel.
Si nous ne sommes pas capables de décrire la réalité en termes de relation, de comprendre que toujours c'est dans un rapport à autrui que nous définissons notre identité, notre moi se construit dans l'illusion qui fait fi du milieu dans lequel il se constitue, exclut donc sa propre réalité, finit par construire son échec et chaque individu, renonçant à affronter le réel, s'en retourne rentrer son bois dans le déni du déluge qui s'annonce, en éludant que son choix de solitude n'occultera jamais que nous ne désirons que selon le désir de l'autre, que notre autonomie est illusoire, que notre identité a la capacité de se construire dans une relation fraternelle qui horizontalise la transcendance, n'a plus besoin d'imposer verticalement ce qui n'est qu'un déni de réalité pour défaire la violence des rivalités qui toujours finissent dans la vengeance et la désignation de boucs émissaires, le refus du sens appréhendable par le pardon à l'ennemi.
La troisième voie est ouverte, elle ne se décrit plus en termes manichéens de domination ou de soumission qui mènent aux impasses de la destruction qui a déjà balayé les nations européennes.
La voie réelle qui mène au don de soi n'est plus un sacrifice mais reconnaissance que notre identité trouve son sens dans la vie des autres, Hameau n'aura plus besoin de s'exclure lui-même pour justifier d'aller faire son bois, le woke n'aura plus besoin de son sacrificateur pour se protéger des discriminations, l'Europe peut incarner de ne plus avoir à choisir de répéter les erreurs du passé, la France enfin ayant tiré les enseignements des désastres de l'erreur verticale, entendant le sens que lui offre l'Histoire d'avoir su formuler par celui qui fonda l'Institution qui lui permet d'encore, mais jusqu'à quand, résister à la si tentante chute identitaire des répétitions du sacré démonétisé: nous n'en sommes plus à la domination et à vouloir l'obtenir, là est notre identité, nous avons la capacité de nous engager sur la voie encore si faiblement indiquée de la toute-puissance, la capacité universelle offerte à l'humain de nommer la réalité.
Rédigé par : Aliocha | 30 septembre 2022 à 08:11
@ Lodi | 29 septembre 2022 à 18:48
"Je n'ai rien contre le fait que nous prenions de l'importance : pour cela, il faut que nous fassions toutes sortes d'efforts."
Voilà.
"De même que l'antiaméricanisme est infâme et les bouderies de de Gaulle ridicules - celles de ses successeurs en drama queen de la politique ne valant pas le talent des divas et me semblant bien moins décentes."
C'est bien vu : de Gaulle était une "drama queen", comme on ne disait pas encore à l'époque. Autrement dit, un casse-bonbons qui ramenait toujours tout à lui, moi, moi, moi. Sous le commode cache-sexe de "la France".
Et qui passait son temps à faire des caprices, au détriment, justement, de l'intérêt de la France. Son rôle, largement mythifié, dans la Seconde Guerre mondiale, tenant lieu de sauf-conduit éternel.
Quelques décennies plus tard, l'un des dirigeants du régime russe a cru flatter opportunément le chef local en affirmant que sans Poutine, la Russie ne pouvait pas exister. Ce qui augure mal de ce qui se passera après son décès, mais ces gens-là n'ont cure du long terme.
Il ressort de toutes ses déclarations que de Gaulle pensait la même chose concernant la France. D'où le poutinisme malsain de tant de gaullistes. Et leur caractère inconsolable suite à la disparition de leur idole.
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@ Exilé | 29 septembre 2022 à 09:51 (@ Ellen)
"-- Et qu'en faites-vous des centaines de milliers d'Américains débarqués sur les plages en Normandie et sur notre sol français pour nous délivrer des Allemands et des nazis qui ont occupé la France depuis 1940 ?"
"-- Sur un plan purement stratégique, indiquons tout de même sans rabaisser leurs mérites que leur objectif premier n'était pas de 'libérer la France' mais de foncer droit sur l'Allemagne au plus vite en ignorant les cibles secondaires, comme par exemple Paris dont la libération a été permise suite à la demande des Français. La France a été retenue comme tête de pont, mais cela aurait aussi pu être le cas des Balkans, 'le ventre mou de l'Europe'."
Vous faites écho à l'une des déclarations les plus répugnantes de Charles de Gaulle, soi-disant général, qui caractérise ce qu'il faut bien appeler sa trahison pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Nous avons obligé les Anglo-Saxons à changer de stratégie. Les Américains ne se souciaient pas plus de libérer la France que les Russes de libérer la Pologne. Ce qu'ils voulaient, c'était en finir avec Hitler, en essuyant le moins de pertes possible. Ce qu'ils voulaient épargner, c'était le sang des boys, ce n'était pas le sang, les souffrances et l'honneur des Français." ("C'était de Gaulle", Alain Peyrefitte, tome II, Fayard, 1997)
De Gaulle explique, ici, comment il a forcé la main aux Américains pour que Paris soit libéré le plus tôt possible après le Débarquement. Sur ce point, sa recension est exacte. Mais l'explication qu'il en donne est immonde.
Prétendre que les Américains ne se souciaient pas plus de libérer la France que les Russes de libérer la Pologne, c'est affirmer que sans lui, de Gaulle, les Américains auraient établi en France une dictature similaire à celle que les Russes ont établi en Pologne après la guerre. C'est tracer une équivalence entre le communisme soviétique et la démocratie américaine.
N'importe qui d'autre que de Gaulle aurait été enfermé à Sainte-Anne après de tels propos. Ici, la bêtise le dispute à l'odieux.
Encore heureux que "les Américains voulaient en finir avec Hitler en essuyant le moins de pertes possibles". C'est ça, le but de la guerre : vaincre l'ennemi en minimisant ses pertes. De Gaulle se rêvait-il en Staline français, envoyant les soldats au massacre par millions pour pouvoir, ensuite, se glorifier du nombre de morts ?
Utiliser le terme de "boys", prétendre que le choix était entre le sang des Américains et celui des Français, c'est faire preuve d'un mépris difficilement supportable. C'est une vision du monde typiquement poutiniste, ou communiste : le gâteau est d'une taille fixe, ce qui est gagné par l'un est perdu par l'autre. Tout le contraire de la vision libérale, ou chrétienne, d'ailleurs, laquelle s'emploie à ce que tout le monde gagne.
Quant à "l'honneur des Français", on s'en tape. Je ne sais pas où la drama queen de Gaulle va chercher cette notion vaporeuse, mais l'objectif, en l'occurrence, c'était la paix et la liberté.
La question de savoir si l'armée de débarquement, composée essentiellement d'Américains, d'Anglais, de Canadiens et d'Australiens, devait faire route prioritairement vers l'Allemagne, ou s'employer à libérer complètement la France auparavant, est une discussion stratégique légitime.
Mais prétendre que l'option consistant à se rendre le plus vite possible à Berlin était une trahison de la France, c'est cracher à la figure de nos alliés qui ont donné leur sang pour nous libérer. A l'évidence, une fois Hitler capturé ou tué, la France (et, pouvait-on l'espérer à l'époque, le reste de l'Europe) aurait été libérée.
D'ailleurs, de Gaulle le reconnaît :
"Effectivement, si les Anglo-Saxons avaient pu mener leur stratégie jusqu'au bout, ils auraient peut-être réussi à frapper l'Allemagne au cœur plus vite. De toute façon, Hitler aurait fini par être battu, et la France aurait fini par être libérée."
Mais il plonge à nouveau dans le délire tout de suite après :
"Mais si les Français étaient restés passifs, si nous n'avions pas eu de part à la défaite d'Hitler, c'est au bout du compte lui qui aurait vaincu la France."
Donc, si "les Anglo-Saxons" avaient vaincu Hitler, libérant la France, Hitler aurait vaincu la France ? Qu'est-ce que c'est que ces divagations de dément ?
Hitler a bel et bien vaincu la France, en 1940. Le problème de De Gaulle et de sa légende, qui dure jusqu'à nos jours, c'est qu'il a voulu effacer la réalité de cette pénible défaite. Et ce fait incontestable que nous devons notre libération aux "Anglo-Saxons".
De même que Poutine veut effacer la réalité du pacte russo-hitlérien, et celle de l'aide américaine massive apportée à l'URSS pendant la guerre.
Pour bien comprendre ces déclarations, il faut les rapprocher de cet autre propos scandaleux du "général" de Gaulle à l'ambassadeur soviétique à Londres, le 4 décembre 1942, qui signe sa complicité avec Staline :
"J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains." ("De Gaulle et les communistes", Henri-Christian Giraud, Perrin, 2020)
Vous faites également allusion au débat qui a opposé les Alliés pour savoir si le débarquement devait avoir lieu par le nord de la France, ou par le sud, en traversant les Balkans. Churchill était favorable à la seconde solution, car elle aurait permis à l'armée de débarquement de pénétrer plus vite et plus loin en Europe, afin de limiter l'emprise des troupes russes. Staline était favorable à la première solution, pour la raison inverse. Et de Gaulle aussi...
Ceux qui ont été sacrifiés, dans l'histoire, ce furent les peuples d'Europe de l'Est, soumis à la botte communiste pendant près d'un demi-siècle. La France aurait été libérée de toute façon si l'option de Churchill avait été retenue.
On comprend qu'à l'heure où la menace russe est à nouveau à nos portes, les pays de l'Est se méfient quelque peu de la France...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 septembre 2022 à 06:24
@ Denis Monod-Broca | 29 septembre 2022 à 21:36
Vous avez un excellent résumé de la situation dans cette vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=VLXtWfTcLC4&ab_channel=NotreMonde
Les 6 dernières minutes en font un bilan désastreux pour les Ukrainiens mais pas qu'eux, pour nous aussi, ainsi que pour les Allemands avec ce croc-en-jambe du sabotage de Nord Stream 2.
Là je rentre le bois.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 30 septembre 2022 à 00:17
Très honnête Alexandre del Valle invité par André Bercoff sur Sud Radio. Il prend la position de Giorgia Meloni affirmant qu'elle n'est ni fasciste ni d'extrême droite. Je souscris ! Elle et ses soutiens sont logiques et nous seront même d'une aide précieuse en stoppant les embarcations de migrants illégaux venant de toute l'Afrique cherchant à s'inscrire à la CAF et demander les allocations et logements gratuits une fois passés d'Italie en France. Que E. Macron prenne garde à la révolte des Français qui sont contre son idée folle de vouloir répartir les migrants dans les villages et campagnes désertés par les jeunes Français partis dans les grandes villes pour trouver plus facilement un emploi et des facilités de transports en commun.
Je propose à E. Macron de faire installer un campement de ses migrants d'Afrique dans les jardins de l'Elysée. N. Sarkozy l'a bien fait en laissant installer les tentes des bédoins et des amazones de Kadhafi. Alors pourquoi ne pas continuer !!! Ce serait encore plus divertissant que la fête de la musique non ?
Rédigé par : Ellen | 29 septembre 2022 à 23:39
"Dieu, la famille et la patrie, voici la triple invocation au nom de laquelle elle aspire à gouverner l'Italie, en soulignant sa volonté d'être au service de tous ses concitoyens." (PB)
Elle peut le vouloir, mais risque d'imposer des décisions inspirées par ses croyances à des gens ne croyant pas en Dieu.
Je ne pense pas qu'on soit au service des gens à qui on oppose ceci ou cela. Evidemment, les croyants ne peuvent pas le comprendre.
Mais voyons voir.
Si on disait gouverner un pays au nom, entre autres, de l'athéisme, les croyants pourraient se sentir menacés par des mesures inspirées par une manière de voir le monde inverse de la leur.
Ce n'est pas parce qu'il y a moins d'athées que de croyants qu'il est plus juste de leur imposer, si ce n'est une religion, des pratiques liées au théisme, ou pire, d'une ou de plusieurs religions organisées ayant l'habitude de se supposer appelées à gouverner les corps et les âmes.
Ne pas faire aux autres ce qu'on n'aimerait pas qu'ils vous fassent, la règle d'or universelle, est toujours universellement ignorée.
Là où ça devient comique, c'est quand les croyants prêchent le principe pour s'ingénier à le nier aussitôt.
La laïcité ? La règle d'or entre les croyances.
Rédigé par : Lodi | 29 septembre 2022 à 22:15
@ Aliocha
« Vous n'en voulez pas, ne venez donc pas vous plaindre »
Dites, on dirait presque du Marchenoir, attention ! vous filez un mauvais coton…
Blague à part. Où avez-vous vu que je ne voulais pas de réconciliation ? C’est tout le contraire. Pour se réconcilier, qu’on soit individu ou nation (merci pour la référence à Proust), on doit disposer de son libre arbitre, autrement dit pour une nation, de sa souveraineté.
De Gaulle et Adenauer avaient entrepris de réconcilier France et Allemagne. C’était courageux. Ils avaient peu de partisans à l’époque.
Mais rappelez-vous le traité de l’Élysée ! Avant de le ratifier, le Bundestag y a ajouté un préambule, ce qui lui enlevait toute validité, car que vaut un accord qui n’est pas signé sous la même forme par les deux parties à l’accord ? Rien. Et que dit ce préambule ? https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Traité_de_l'Élysée. En particulier que la défense de l’Europe ne peut s’exercer que dans le cadre de l’Alliance atlantique !
La construction européenne a interrompu le processus de réconciliation puisque son objectif est de fondre entre elles les nations européennes. Comment des nations ayant disparu en tant que nations souveraines pourraient-elles se réconcilier ?
Et inutile de parler du « couple franco-allemand ». Comme l’avait bien montré la regrettée Coralie Delaume, il n’existe pas.
Quant aux USA, champions de la liberté, parlons-en.
Le IIIe Reich fut abattu par les deux empires concurrents qu’étaient l’URSS/Russie et l’empire américain et qui, à la manière de Macbeth, en devinrent, de par leur victoire-même, les héritiers. Ne s’en accusent-ils d’ailleurs pas l’un l’autre symétriquement : dans un camp Poutine est une réincarnation de Hitler, dans l’autre camp nos amis ukrainiens sont des nazis ? Etrange, non, cette similitude ? Chacun, dans son héritage, a la même croyance en la force, en la suprématie justifiée de la force. Ils sont maintenant entraînés l’un contre l’autre dans une terrifiante guerre hybride mondialisée qui a toutes les caractéristiques d’une montée aux extrêmes, de la pire montée aux extrêmes qui puisse être.
Pourquoi, mais pourquoi, nous laissons-nous entraîner là-dedans ? Mais qu’allons-nous faire dans cette galère ?
Une France libre, souveraine, sans fil à la patte (dette, gaz, pétrole, OTAN, UE…), aurait tenu un discours de retenue et de raison et elle se serait tenue à l’écart de cette folie sans issue.
(Et ne me dites pas que je ne pense pas aux Ukrainiens : ils sont les victimes sacrifiées sur l’autel des « valeurs européennes ».)
Excusez-moi, Monsieur Bilger, pour ce commentaire trop long. Je vais cesser de commenter, ça ne mène à rien.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 septembre 2022 à 21:36
@ Serge HIREL
« Dans cette affaire, la France, pays de la liberté, mais aussi troisième marchand d’armes au monde, est le dindon de la farce... Mais elle ne peut quitter la basse-cour... Non seulement aucune capitale ne la suivrait, mais aucune n’achèterait ses Rafale, Leclerc et autres Caesar. »
La France n'est que ce qu'elle veut bien être. Ces histoires de contrats annulés ne surviennent pas de nulle part.
Le site suivant, en juin 2022, est outré que la Pologne se tourne vers les USA, les Sud-Coréens ou encore les Britanniques plutôt que les Allemands.
https://www.asafrance.fr/item/armement-la-pologne-continue-d-exclure-les-offres-europeennes-de-ses-contrats-d-armement.html
Comme si la politique d'armement des pays de l'OTAN pouvait se détacher du contexte présent. Comme si la Pologne pouvait raisonnablement favoriser l'Allemagne qui à tous égards est son ennemi stratégique, d'une part au sein de l'Union européenne (qui oublie la politique pro-migratoire de Merkel et la tentative franco-allemande d'imposer leurs clandestins aux pays qui ne sont pas une destination naturelle), d'autre part vis-à-vis de l'ennemi russe.
La France est le dindon de la farce ? La carpette qui suit le mouvement n'inspire pas confiance. On s'allie au fort pour lutter contre un ennemi dangereux, pas avec des carpettes qui ont peur d'humilier l'ennemi dangereux.
« N'oublions pas toutefois que ce formidable soutien économique n’était pas, lui non plus, tout à fait désintéressé.. »
Bien sûr. Si notre pays soutenait des pays étrangers en dépensant énormément de fonds publics, on pourrait espérer qu'on en tire bénéfice. D'ailleurs, la France le fait, mais honteuse...
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@ Exilé
« Sur un plan purement stratégique, indiquons tout de même sans rabaisser leurs mérites que leur objectif premier n'était pas de « libérer la France » mais de foncer droit sur l'Allemagne au plus vite »
Bien des pays européens auraient aimé qu'ils aillent encore plus vite et dépassent Berlin. La liste est facile à faire, il suffit de lister les pays du pacte de Varsovie. On en revient toujours au même point : mieux vaut être libéré par des Nord-Américains aux supposées mauvaises intentions que par des Russes.
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@ Aliocha
« La discussion est à l'image du réel, où les parties ne savent que tirer d'un côté ou de l'autre, considérant leur camp comme le camp du bien, ce qui explique que l'Europe en soit encore à devoir choisir entre ceux qui l'avaient libérée de la botte nazie, les USA et l'URSS »
Voilà une réflexion franco-française. Pour la moitié de l'Europe, il n'y a jamais eu de libération. Il y a eu une succession d'invasions. La botte russe est aussi criminelle que la botte nazie. Seuls les pays comme la France, collaboratrice de l'Allemagne nazie, ou l'Italie, alliée de l'Allemagne nazie, ont eu l'opportunité historique de devenir un terreau pour les communistes pro-URSS et de proclamer des Yankee Go Home.
Cette notion de choix entre deux n'existe pas pour tous les pays qui n'ont jamais été libérés.
Rédigé par : Marcel P | 29 septembre 2022 à 19:18
@ Serge HIREL
"Reconnaissance ? Oui, bien sûr, mais elle peut se teinter d’une certaine lucidité quant à la générosité de nos frères américains... et être nuancée par la volonté d’être un acteur qui pèse au sein de l’OTAN. D’autant que, voici peu, avec la complicité de leurs cousins britanniques, ils nous ont fait subir un coup de Trafalgar quelque part du côté du Pacifique..."
Mais nous sommes actuellement indignes de peser ! Nous ne payons pas tellement, comme vous l'avez reconnu. Ni la France, ni l'Europe. Qui ne veut pas assumer sa défense n'a pas à commander à ceux qui le font.
C'est cette situation-là qui serait choquante ! De même que l'antiaméricanisme est infâme et les bouderies de de Gaulle ridicules - celles de ses successeurs en drama queen de la politique ne valant pas le talent des divas et me semblant bien moins décentes.
En fait, nous voulons tout et son contraire, vivre sur la rente de gloire de nos aïeux et peser sur le présent, la liberté et des tyrans ou des révolutions magiques qui résolvent les problèmes à notre place, être moyennement loyaux avec nos coupables faiblesses pour les Russes, et que les autres, eux, sacrifient leurs intérêts aux nôtres.
Quand je dis que les Anglo-Saxons valent mieux que nous, je dis qu'ils aiment plus la liberté que nous, et qu'ils sont plus lucides que nous et savent ce qu'ils veulent. Pas une chose et son contraire comme nous. Et des gens sans lucidité, incohérents, plus égoïstes que ceux qu'ils critiquent, ont un message supérieur à délivrer au monde ?
Eh bien, comme tout un chacun, mais rien de particulièrement salvateur, comme on a l'air de le croire.
Qui reste libre, qui sauve ? Les Français ont aidé les Américains une fois, on ne saurait compter le nombre de fois où les Américains ont assisté les Français, et plus généralement, les Européens. Ce qui ne va pas que contre l’égoïsme naturel de chacun, mais leurs plus nobles aspirations isolationnistes. Si vous sortiez d'un ancien monde qui n'a guère inventé que le totalitarisme de différent des Américains, vous auriez envie d'y revenir ?
L'isolationnisme est un réflexe très sain, quoi qu'on en dise : pour faire autrement et mieux que les gens en bout de course, mieux vaut ne pas trop se mêler à eux ! Mais la lucidité et les événements ont obligé les Américains à retourner, on peut dire régresser vers l'Europe.
Il est pour moi naturel que celui qui en fait le plus pour le monde, et ce en renonçant à son exception culturelle, eh oui, on ne parle que de la nôtre, pour le cinéma, eux c'est carrément leur retrait de l'Europe et l'esprit de frontière.
Il est naturel que qui donne tant en se privant de tant, et qui est d'une culture où on dit les choses, ne passent pas leur temps à flatter la vanité d'incapables, ingrats et déloyaux, comme j'ai le regret de dire que je trouve trop de Français.
Vouloir peser dans les destinées de l’OTAN sans y mettre le prix, comme nous ne cessons de le réclamer, qu'est-ce que c'est ?
Réclamer un privilège indu, et pour tout dire, usurper un rang que nous ne méritons pas.
Je n'ai rien contre le fait que nous prenions de l'importance : pour cela, il faut que nous fassions toutes sortes d'efforts.
On ne s'égale aux meilleurs qu'en devenant meilleurs, comment nier cette... évidence ?
Rédigé par : Lodi | 29 septembre 2022 à 18:48
@ Robert Marchenoir
Vous répondez à Denis Monod-Broca, pas à moi.
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@ Denis Monod-Broca
Rappelez-vous donc le texte de Proust sur l'analogie des relations intimes et des relations internationales, il en est des individus comme des États, et c'est le déséquilibre d'une relation qui menace l'existence des entités qu'elle relie, nous ne sommes menacés que par notre incapacité à équilibrer nos relations, fondement européen que vous refusez, restant dans l'illusion d'une souveraineté détruite par cette incapacité à la conciliation, condition nécessaire à la réconciliation.
Vous n'en voulez pas, ne venez donc pas vous plaindre que ceux sans qui nous serions encore sous la botte nazie nous entraînent dans leur montée aux extrêmes.
Rédigé par : Aliocha | 29 septembre 2022 à 17:30
@ Lodi | 29 septembre 2022 à 07:19
« L'OTAN est une alliance pour la liberté... »
...plutôt une alliance militaire de défense de la liberté, telle que la définissent les Etats qui en sont membres. Plus exactement telle que la définissent les Etats-Unis d’Amérique qui supportent la majorité des dépenses nécessaires à son fonctionnement. Qui paie commande...
Une alliance militaire, mais pas que... C’est aussi un formidable levier économique pour l’industrie de l’armement américaine, imposé par la nécessaire complémentarité des moyens techniques disponibles. Encore une fois, qui paie commande...
Dans cette affaire, la France, pays de la liberté, mais aussi troisième marchand d’armes au monde, est le dindon de la farce... Mais elle ne peut quitter la basse-cour... Non seulement aucune capitale ne la suivrait, mais aucune n’achèterait ses Rafale, Leclerc et autres Caesar. Tout juste peut-elle bouder, comme l’avait fait de Gaulle en 1963, ou tenter d’organiser une autre alliance, telle « l’Europe de la défense »... aujourd’hui en état de mort cérébrale après les gesticulations de Macron lors de son passage éphémère à la présidence tournante de l’Union européenne.
« ...nous avons été assistés par les Américains... »
Exact... et même deux fois, sans compter le coup de main en 14-18... Non seulement, ils ont libéré notre territoire de la horde nazie, mais, grâce au Plan Marshall, ils nous ont aussi permis - nous, et l’Europe occidentale, y compris l’Allemagne de l’Ouest - d’éviter la geôle soviétique. À l’époque, l’état de délabrement du pays était tel que le PC était proche de mettre la main sur le pouvoir et d’offrir la France à Moscou.
N'oublions pas toutefois que ce formidable soutien économique n’était pas, lui non plus, tout à fait désintéressé... Il a permis aux Etats-Unis de maintenir ses usines au très haut niveau de production et d’emploi atteint pour assurer l’effort de guerre. Un plan gagnant-gagnant donc, mais qui a entraîné une américanisation de nos achats et de nos mœurs, qui ne se démentira plus jamais.
Reconnaissance ? Oui, bien sûr, mais elle peut se teinter d’une certaine lucidité quant à la générosité de nos frères américains... et être nuancée par la volonté d’être un acteur qui pèse au sein de l’OTAN. D’autant que, voici peu, avec la complicité de leurs cousins britanniques, ils nous ont fait subir un coup de Trafalgar quelque part du côté du Pacifique...
Rédigé par : Serge HIREL | 29 septembre 2022 à 14:57
@ Denis Monod-Broca | 29 septembre 2022 à 10:49
@ Aliocha | 29 septembre 2022 à 11:30
Houlàlà... les girardiens se mettent à se crêper le chignon. Après s'être fait des nœuds au cerveau chacun de leur côté, ils vont s'y mettre à deux ; voilà qui va clarifier le débat, à n'en point douter.
"La France devrait [...] appeler les autres nations à la raison, promouvoir l’entente et la paix."
Et les petits oiseaux. Suite à quoi, Poutine comprendra l'étendue de son erreur, et prendra sa carte au club des joueurs de belote. D'ailleurs la France n'a jamais appelé les autres nations à la raison et à la paix, c'est bien connu. La France promeut la discorde et l'agression militaire injustifiée, chacun sait ça.
"Et promouvoir des institutions internationales qui, en toute connaissance de cause, se substitueraient au roi sacré."
On les appellerait l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, l'Union européenne et l'Organisation des Nations unies.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 septembre 2022 à 14:28
@ revnonausujai
"Vous parlez de quoi, il ne me semble pas avoir jamais employé l'expression "cathomuzz" ?"
Vous avez le privilège d'avoir inauguré l'emploi de cette expression le 8 avril 2022.
Rédigé par : F68.10 | 29 septembre 2022 à 13:21
@ Aliocha
L'Europe, dans sa forme actuelle, n’incarne rien du tout sinon notre soumission aux USA et aux lobbies industriels et financiers. Et aussi notre croyance superstitieuse dans les bienfaits de la force, du nombre, de l’argent, de la technique.
Mais c’est vrai, l’Europe aurait pu être, pourrait être... l’ébauche d’une société de nations organisée comme indiqué dans mon dernier paragraphe. Ça n’en prend pas le chemin, puisque les nations qui construisent l’Europe visent leur propre disparition, guidées par un rêve fou, que leur suicide collectif les fasse renaître en une super-nation débarrassée de toutes les tares des nations. Ce qui est tout de même étrange.
Les nations sécrètent le nationalisme comme les individus sécrètent l’individualisme. Quand les nations auront disparu par peur du nationalisme, il ne restera plus qu’à faire disparaître les individus pour les guérir de l’individualisme.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 septembre 2022 à 12:40
@ Denis Monod-Broca
Ce n'est pas les USA, votre bouc, c'est l'Europe, autant dire vous-même, car elle est seule à pouvoir incarner ce que dit votre dernier paragraphe.
Rédigé par : Aliocha | 29 septembre 2022 à 11:30
@ Aliocha
Vous n’avez pas compris. Je ne prends pas, personnellement, les USA comme bouc émissaire. Je dis que les nations du monde unanimes, se comportant comme les membres d’une tribu primitive, prennent les USA comme roi sacré du monde, c’est-à-dire à la fois comme roi tout-puissant et comme victime en instance de sacrifice. Et je dis aussi que les USA prennent au sérieux ce rôle qui leur est échu, se permettant les pires turpitudes (à la manière de l’inceste rituel du roi sacré) et pressentant avec angoisse la manière dont cela risque de se terminer.
Et je dis que la France devrait sortir de l’unanimité (sortir de la foule qui ne sait que désigner un coupable, ou l’autre), se défaire de cette vision irrationnelle des choses, appeler les autres nations à la raison, promouvoir l’entente et la paix. Et promouvoir des institutions internationales qui, en toute connaissance de cause, de substitueraient au roi sacré.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 septembre 2022 à 10:49
@ Ellen 28 septembre 2022 à 19:31
« Et qu'en faites-vous des centaines de milliers d'Américains débarqués sur les plages en Normandie et sur notre sol français pour nous délivrer des Allemands et des nazis qui ont occupé la France depuis 1940 ? »
Sur un plan purement stratégique, indiquons tout de même sans rabaisser leurs mérites que leur objectif premier n'était pas de « libérer la France » mais de foncer droit sur l'Allemagne au plus vite en ignorant les cibles secondaires, comme par exemple Paris dont la libération a été permise suite à la demande des Français.
La France a été retenue comme tête de pont, mais cela aurait aussi pu être le cas des Balkans, « le ventre mou de l'Europe ».
Rédigé par : Exilé | 29 septembre 2022 à 09:51
La discussion est à l'image du réel, où les parties ne savent que tirer d'un côté ou de l'autre, considérant leur camp comme le camp du bien, ce qui explique que l'Europe en soit encore à devoir choisir entre ceux qui l'avaient libérée de la botte nazie, les USA et l'URSS, plutôt que de tirer les enseignements de la chute des empires coloniaux, reproduisant sans fin ce sans quoi elle ne sait se définir une identité qu'à l'image de ses sauveurs, désigner l'ennemi.
Robert Marchenoir ainsi dans sa détestation des communistes ressemble à Denis Monod-Broca qui refuse et désigne comme bouc émissaire la seule solution qui pourrait nous prémunir de ce choix létal pour le vieux continent, incapable de penser l'identité de ses nations défaites sur la possibilité d'une réconciliation qui renoncerait à la domination.
Nous n'avons pas fait l'Europe, c'est désespérant de devoir encore citer Robert Schuman soixante-dix ans plus tard, nous avons la guerre, et n'avons pas d'autre choix que d'être à la botte des Américains qui, je le répète, sont une chance pour les Européens de se réveiller de leur rêve d'autonomie des nations parfaitement illusoire car nous avons en son temps failli gravement, et sommes encore en train de n'en pas tirer enseignement.
À l'heure où ici on retrouve des vocables tels que boches ou schleus, où ce que propose Macron, qui n'est rien d'autre que de se réveiller de ce cauchemar réactualisé, est refusé par les héritiers qui penseraient trahir ceux qui pourtant en furent les bâtisseurs, on se réjouit qu'une identitaire italienne ne soit pas fasciste mais n'a d'autre moyen que de désigner l'immigration, à l'image de toutes les extrêmes droites, comme unique raison de notre irrésolution à enfin instituer la conciliation comme base institutionnelle de notre survie, nous donnant les moyens de ne plus nous déchirer et de ne plus haïr l'ennemi, ce réflexe qui encore anime les sylvain, les Nebout, tous les nostalgiques qui voudraient user de théologie imaginaire pour justifier leurs oppressions perdues, pervertissant comme l'ont fait les Églises depuis la nuit des temps, ce que fait Poutine en se revendiquant de l'amour du prochain pour massacrer les Ukrainiens, la réalité décrite dans les textes seule à même d'assurer notre protection.
Si l'Europe ne se réveille pas maintenant, et peut-être est-il trop tard, les USA au bord de l'implosion ne sauront suivre que les mimes oligarques mafieux qui sont le modèle clanique des dominations, ils mettront comme récemment gravement en danger le trésor de leur Constitution.
La montée aux extrêmes fera fi des fragilités du vieux continent qui, vaille que vaille, a pourtant la capacité de nommer ce qui provoqua son échec, et ce faisant, pourrait défendre avec efficacité la seule solution à même d'enrayer la violence des humains, qui est d'y renoncer et qu'en ce contexte nous avons les moyens et le devoir de défendre, militairement puisqu'il le faut.
Cette réalité exposée en ce qui n'est encore qu'une fiction, a pourtant réellement su fonder notre civilisation sur la liberté, l'égalité et la fraternité, la capacité à trouver l'identité universelle de l'humanité sans rien croire à l'abri du sort, sans haïr l'ennemi, sans admirer la force et sans mépriser les malheureux, cette apocalypse intime qu'il est proposé à chaque individu sur cette terre d'éprouver pour servir et s'engager librement avec la plus grande détermination sur cette voie que l'Europe a le privilège de pouvoir indiquer démocratiquement, donnant sens à sa défaite impériale qu'elle aura enfin reconnue comme l'impasse qui faillit lui coûter sa disparition, et dont aujourd'hui avec tous les aveuglés, elle penserait pouvoir encore emprunter.
Elle le peut, mais au prix alors de la disparition de ses nations qui auront refusé l'héritage sanglant de ses erreurs et ne savent qu'en reproduire les somnambulismes de sa soumission.
Rédigé par : Aliocha | 29 septembre 2022 à 07:53
Robert Marchenoir a raison de dire que pour se protéger de gens tels que Poutine, il est impératif d'être dans une alliance. Les Ukrainiens ne se grisent pas de leur héroïsme, ne sombrent pas dans la démesure à cause de leurs succès... Non, ils n'attrapent pas la grosse tête, malgré leur excellence, l'alliance, l'alliance, ils veulent l'alliance avec nous !
Les Français doivent les imiter. Sombrer dans un orgueil ridicule parce qu'on a été autrefois une grande puissance ne serait pas un bien. Il faut rester dans l'OTAN et s'y comporter en allié loyal.
Vivre par procuration de son passé, c'est, entre autres choses, cracher sur ses ancêtres. Car eux n'ont pas parasité leurs ancêtres par leur prétention à une rente de gloire, ils ont agi ! Si vraiment on veut se référer à nos pères pour se parer de leurs lauriers, il ne faut pas s'endormir dessus. Au contraire, noblesse oblige !
Réparer leurs fautes, prolonger leur gloire, c'est ce que nous devons aux ancêtres, aider les alliés comme nous l'avons été, soutenir les combattants de la liberté comme on nous a soutenus, c'est ce que nous devons aussi aux générations futures.
Ainsi, elles vivront dans un monde plus libre et plus juste, au lieu de tomber dans les ténèbres poutiniennes, sans parler d'autres car le ciel enténébré de nuages sombres est l'image des orages de guerres qui nous menacent.
Honte à l'Ukrainien du futur si un jour, déchu de courage, gonflé de prétention, il prétendait avoir un message à livrer au monde comme paravent de sa propension à profiter de l'Alliance atlantique sans lui donner ce qu'il lui doit en retour, et par exemple rechignait à aider, comme leurs ancêtres ont été aidés !
Nous, nous avons été assistés par les Américains et qu'est-il de bon ton de faire, pour trop de gens ? leur cracher dessus par des discours et abandonner les Ukrainiens à leurs envahisseurs.
L'idée que la France ait à apporter un discours sous-entend une supériorité dont on peut douter : d'abord, la France a perdu plusieurs fois sa liberté, pas les Anglo-Saxons. Nos discours ne nous ont guère éduqués nous-mêmes, on peut douter qu'ils soient un nectar de liberté pour les autres.
Ensuite, si on se penche un peu sur les intellectuels français, ils ont été plus nazis et plus communistes que le reste de la population. Alors bon, il est clair que nos fameux messages de liberté au monde, c'est, disons, au mieux, après avoir fait un tri sévère dans notre tonne de baratin.
Cependant, nos ténèbres ont au moins autant déferlé sur le monde que la lumière, comme le prouve entre autres l'influence française sur, au hasard, les Khmers rouges.
Mais on l'oublie. La Terreur ? Pas grave, du moment que nos flots de sang aient, paraît-il, fait penser aux autres qu'ils pouvaient adopter nos idées. La continuation de la perte de la liberté et encore des flots de sang avec Napoléon ? Pas grave, il nous reste la gloriole.
Et c'est toujours pareil, la France perd la liberté, mais il y a toujours un discours pour masquer "la voix méconnue du réel" qu'un penseur de premier plan rappelait avec ses théories, sans vouloir subsumer le monde entier à ses théories ni les instrumentaliser pour nous empêcher de défendre la liberté. En fait, très sagement, il se concentrait sur son oeuvre ! Je dirais qu'en France, ne pas jouer les agitateurs tout terrain est la voie méconnue de l'auteur, mais passons.
Il n'est pas vrai que parce qu'on est d'accord avec tel ou tel sur un ou divers sujets, on soit inféodé à lui.
De même, l'OTAN est une alliance pour la liberté. Il n'y a que la vanité qu'elle aliène, parce qu'elle casse le mythe de l'exceptionnalité d'un pays, la France, qui n'a d'exceptionnel que de croire l'être. Comme la Russie. Nous sommes en bonne compagnie !
Espérons que le qui se ressemble s'assemble montre quand même que nous ressemblons davantage aux Américains et aux Ukrainiens, que loin de leur en vouloir pour leur protection, nous leur rendons le bien pour le bien, alliés de nos alliés, fidèle à qui est fidèle à la liberté et aux frères d'armes, dédiés non à la vanité mais à la liberté.
Rédigé par : Lodi | 29 septembre 2022 à 07:19
@ F68.10 | 28 septembre 2022 à 16:46
Vous parlez de quoi, il ne me semble pas avoir jamais employé l'expression "cathomuzz" ?
Rédigé par : revnonausujai | 29 septembre 2022 à 06:49
@ Tipaza | 28 septembre 2022 à 23:04
C'est vrai et vous avez raison. Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ?
Toutefois, j'aime bien votre sens de l'humour.
Sabotage du Nord Stream I et II: je ne serais pas étonnée que ce soit le travail du commando russe nous privant non seulement du gaz mais aussi de la pêche en mer Baltique.
D'ailleurs et avant que le stock soit épuisé, j'ai déjà acheté 3 lampes LED à poser ultra légères, rechargeables sur USB en 5 minutes avec une autonomie de 6 heures. Quant au chauffage, nos belles cheminées à bois ne demandent qu'à reprendre vie comme dans l'ancien temps.
Rédigé par : Ellen | 29 septembre 2022 à 00:46
@ Ellen | 28 septembre 2022 à 19:31
"Poutine mérite la chaise électrique..."
Avec la pénurie d'énergie et les coupures de courant qui en découleront, cela lui laisse un sursis jusqu'à ce que les gazoducs Nord Stream 1 & 2 soient réparés.
Je comprends mieux à présent le sabotage de ces gazoducs !
Rédigé par : Tipaza | 28 septembre 2022 à 23:04
@ Denis Monod-Broca | 28 septembre 2022 à 14:05
"Nous sommes d’accord sur un point : la politique de sécurité de la France est celle de l’OTAN et donc des USA. "
Non. Nous ne sommes pas d'accord. Vous cultivez un délire selon lequel une collectivité de trente pays répartis sur deux continents se réduit au plus puissant d'entre eux. Vous vous épuisez à soutenir l'absurdité selon laquelle nos intérêts seraient fondamentalement opposés à ceux des États-Unis. Vous réduisez sans cesse une réalité complexe, faite de forces multiples, à des formules de propagande simplistes.
Vous êtes incapable de dépasser le slogan pour raisonner sur des problèmes concrets de politique étrangère.
"Le monde a besoin d’une France libre, d’une France capable de penser, de parler et d’agir par elle-même."
Euh... non. Ça, ce sont les pignolades gaullisto-communisto-prétentieuses. C'est du jus de franchouillard qui s'imagine que le monde entier attend après la Frônce, c'est de la nostalgie de vieux colonial de gauche comme l'était de Gaulle.
C'est surtout la France qui a besoin d'une France libre. Et une France libre, ça veut dire une France débarrassée de sa graisse fonctionnariale, une France à l'initiative individuelle florissante grâce à une dépense publique sauvagement diminuée, une France débarrassée de son immigration de masse et de sa délinquance délirante, une France forte et pacifique grâce à la meilleure alliance militaire du monde, l'OTAN.
Il suffit de voir qui s'oppose à l'OTAN : la Russie, la Chine et l'Iran, trois des dictatures les plus barbares et les plus dangereuses qui soient.
Et qui veut rejoindre l'OTAN : la Suède, l'un des pays les plus civiques du monde ; la Finlande, un pays doté d'une armée redoutable, qui a repoussé avec succès les hordes staliniennes ; et l'Ukraine, le pays qui est en train de redéfinir le sens du mot héroïsme ; le pays qui va finir le boulot de l'éradication de l'URSS, et qui, avec un peu de chance, provoquera, enfin, la chute de l'empire russe lui-même.
"Appartenir au 'monde libre' c’est être libre, je pense quant à moi que c’est là un sophisme, je pense qu’être libre ne se délégue pas à autrui, fût-il plus fort que soi."
Le sophisme est de votre côté. Vous prétendez que pour être libre, il faut n'appartenir à aucune alliance.
C'est absurde : tous les pays du monde concluent des traités et des alliances. L'isolationnisme est une utopie.
La Suisse, pays emblématique par sa neutralité, a des accords de libre-échange avec quelque chose comme 70 pays.
Faire partie de l'OTAN ne signifie pas déléguer sa défense aux États-Unis. Figurez-vous que ces derniers se plaignent très fort que les membres européens de l'OTAN ne dépensent pas davantage pour leurs armées. D'ailleurs, la tendance est en train de changer.
Qui, aujourd'hui, défend réellement la liberté, de façon démontrable, sinon l'Ukraine ? Donner son sang pour la liberté, cela a une autre portée que les péroraisons françaises de philosophes en chambre. Pourtant, l'Ukraine sollicite et obtient l'aide cruciale de bien plus fort qu'elle : toute l'Europe et toute l'Amérique du Nord.
Elle ne se dit pas, pour autant, qu'elle "délègue sa liberté à plus fort qu'elle", formule vide de sens qui montre à quel point vous êtes détaché des réalités.
Vous hurlez très fort contre l'OTAN et l'Union européenne, mais quand avez-vous réclamé la dissolution de la CEI (Communauté des États indépendants), de l'OTSC (Organisation du traité de sécurité collective) ou de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai), ces équivalents de l'Union européenne et de l'OTAN côté russe ?
C'est tout de même curieux que vous réclamiez toujours la même chose que la Russie : la dissolution de l'OTAN et de l'Union européenne, au moment même où l'une et l'autre montrent leur caractère irremplaçable pour faire barrage à la sauvagerie russe. Au moment même où l'Europe est menacée par l'agression militaire la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale, chantage nucléaire à l'appui.
C'est curieux que vous passiez votre temps à vous attaquer à l'Occident et à ménager ses ennemis, les dictatures du monde entier.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 septembre 2022 à 21:19
@ Denis Monod-Broca | 28 septembre 2022 à 14:05 "
"...je pense qu’être libre ne se délègue pas à autrui, fût-il plus fort que soi."
Ah bon ?! Et qu'en faites-vous des centaines de milliers d'Américains débarqués sur les plages en Normandie et sur notre sol français pour nous délivrer des Allemands et des nazis qui ont occupé la France depuis 1940 ? Les Français, grandes gue*les et petits bras.
Quand la Pologne a été attaquée par les Allemands (le premier pays à l'être) par surprise et en pleine nuit le 1er septembre 1939 sous un déluge de bombes, aucun pays d'Europe n'a bougé. Ce pays a combattu seul sans aide de la France se disant amie et alliée de la Pologne.
Si nous n'étions pas dans l'OTAN pour être protégés et si nous n'avions pas la bombe nucléaire, qui sait quel pays ennemi ne serait pas déjà en train de nous menacer avec sa puissance atomique supérieure à la nôtre. Idem pour les pays de l'UE couverts par l'OTAN à cause de la Russie impérialiste qui veut de nouveau se faire plus grosse qu'un mammouth. Poutine mérite la chaise électrique...
Rédigé par : Ellen | 28 septembre 2022 à 19:31
@ sylvain
"Merci cher nupocrate moratoirocrate, vous y en a très gentil, moi qui croyute que je fusse un ploutocrate, ça me réconforte !!"
Clarifications et rappels:
1. Je m'oppose à la NUPES.
2. Je persiste à affirmer que lapider les nanas est une pratique qui n'est pas propice à l'épanouissement des femmes.
3. Je ne suis pas gentil.
4. Les ploutocrates valent mieux que les théocrates.
Je n'ai rien de rien contre les riches. Rien contre les pauvres non plus. Mais j'affirme clairement que vous ne pouvez pas combattre la religion avec encore plus de religion.
Il est temps que de telles évidences, pourtant bien simples, sédimentent dans votre cerveau. Comme vous comprenez vite, bien qu'il faille vous expliquer longtemps, je ne faiblirai pas dans le rappel de ces évidences.
Les théocrates sont un danger pour la démocratie. Partout dans le monde. Jusqu'ici, vos appels à politiser la religion montrent que vous êtes bien plus un théocrate cherchant à fomenter une guerre de religion plutôt qu'une personne ayant les intérêts de votre pays à cœur.
Car l'intérêt de la France n'est pas de redevenir une théocratie. C'est le programme d'Al-Qaïda. Et cela semble aussi être bel et bien votre programme.
Toute position visant à nier la liberté de conscience relève de positions anti-démocrates qu'il convient de contrer par la force si nécessaire.
Vous ne pouvez prétendre aimer votre pays si vous prétendez rétablir une religion d'État.
Rédigé par : F68.10 | 28 septembre 2022 à 19:00
@ F68.10
"Parce que vous êtes un théocrate."
Merci cher nupocrate moratoirocrate, vous y en a très gentil, moi qui croyute que je fusse un ploutocrate, ça me réconforte !!
Rédigé par : sylvain | 28 septembre 2022 à 18:05
@ sylvain
"Diantre, sapristi, fichtre, deux homos ?"
Y'en a même qui disent qu'il avait trois papas.
Plus sérieusement: si vous prônez une théocratie catholique, ce qui semble bien être le cas, vous n'avez aucune légitimité à vous insurger contre les musulmans. Vous êtes bien de leur côté: celui des théocrates.
Jamais vous ne lèverez le petit doigt pour défendre ceux qui cherchent effectivement à abattre les réels théocrates. Comme actuellement en Iran.
Parce que vous êtes un théocrate.
———————————-
@ revnonausujai
C'est là très exactement ce que j'appelle, à votre instar, l'alliance cathomuzz: les gens qui jouent sur le pourrissement de la situation pour en faire des guerres de religion et écraser au passage ceux qui rejettent les religions.
Ces théocrates ne valent guère mieux l'un que l'autre.
Rédigé par : F68.10 | 28 septembre 2022 à 16:46
@ F68.10
"Jésus avait deux papas."
Diantre, saprist, fichtre, deux homos ? Jésus bébé éprouvette ? Déjà des LGBT dans la crèche ?? Ça alors, je m’en vais de ce pas (de l’oie) tirer les noreilles à mon curé qui m'a raconté des salades.
Très bon moratoire cher Nupes, merci et bravo, vous faites un bon nistorien.
Rédigé par : sylvain | 28 septembre 2022 à 15:47
@ Robert Marchenoir
Nous sommes d’accord sur un point : la politique de sécurité de la France est celle de l’OTAN et donc des USA.
Nous sommes en désaccord sur l’appréciation de cette situation : vous trouvez que c’est très bien, moi pas, vous estimez qu’appartenir au « monde libre » c’est être libre, je pense quant à moi que c’est là un sophisme, je pense qu’être libre ne se délégue pas à autrui, fût-il plus fort que soi.
Je pense enfin, en idéaliste impénitent que je suis, que le monde a besoin d’une France libre, d’une France capable de penser, de parler et d’agir par elle-même.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 septembre 2022 à 14:05
@ sylvain
"Oui aux valeurs universelles de la Croix, non à la violence du fascisme islamiste !"
Jésus avait deux papas.
Rédigé par : F68.10 | 28 septembre 2022 à 13:09
@ Exilé | 28 septembre 2022 à 09:41
« Ah ! J'oubliais, vous n'avez pas la certitude que Staline soit mort... »
Staline est né en décembre 1878. S’il était encore vivant il aurait 144 ans et battrait à plate couture le record de Jeanne Calment (122 ans).
Cela suffit pour me convaincre qu’il est mort car mes certitudes reposent sur des évidences rationnelles.
Par contre ses idées, elles, sont toujours vivantes, tout comme celles de Mussolini et de Hitler, ainsi qu’on peut le constater aujourd’hui puisque toujours portées par certains partis extrémistes de gauche comme de droite.
Et là pas de vaccins, le virus résiste à toutes les médecines du corps et de l’esprit, hélas !
Rédigé par : Achille | 28 septembre 2022 à 11:09
@ Achille | 27 septembre 2022 à 21:25
« Ceci peut expliquer son aversion pour tout ce qui ressemble à de l’extrême droite, que cela s’appelle maintenant du post-fascisme ou du néonazisme. »
Pourquoi reprendre cet amalgame, inventé par Staline en personne, entre « extrême droite » - ou même droite ordinaire - et fascisme ?
Cet amalgame a été propagé à partir de 1922 par l'Internationale communiste pour qui tout ce qui n'était pas communiste, y compris des gouvernements de pays démocratiques, était traité de fasciste.
Ah ! J'oubliais, vous n'avez pas la certitude que Staline soit mort...
Rédigé par : Exilé | 28 septembre 2022 à 09:41
Mets de… l’huile !
Mort de rire dès ce matin : de rage haineuse, un député divers gauches au QI de bulot, pléonasme, Benjamin Saint-Huile, a déclaré refuser de jouer un match de foot caritatif avec des RN 89, sous prétexte, et c’est la meilleure : « Je ne joue pas avec un parti intolérant ». LOL ! Il a dû se regarder dans son miroir, comme intolérant on ne peut mieux faire que le parti de ce minable Nupes qui ne s’est encore pas remis de l’élection du parti extrême post-fasciste mussolinien, que je salue au passage.
La haine revancharde est mauvaise conseillère, mettez de l’huile dans vos propos nauséeux M. Saint-Huile, ça vous calmera !
Ne supportant pas d’être réduit en permanence à un rôle d’inconnu insignifiant, il a enfin trouvé le buzz adéquat pour acquérir une célébrité dans sa circonscription : le RN ! Ces fachos racistes intolérants ! Bingo ! Nul doute que son fief déjà bien islamisé par ses soins va lui être très reconnaissant dans les urnes.
La gauche nous a habitués à tous leurs spectacles nauséabonds d’intolérance, sauf envers les islamistes qu‘ils chouchoutent électoralement dans leurs circonscriptions.
Exemples multiples mais le plus odieux : leur silence consentant lors de l’assassinat de Samuel Paty par un de leurs protégés, leur mot d’ordre : il ne faut pas se mettre à dos une communauté généreuse en leur faveur dans les urnes, surtout pas ceux qui ont salué cet assassinat dans les écoles et quartiers.
Je n’ai pas de leçons de tolérance à donner, moi qui horripile cette gauche ignoble odieuse, si j’avais joué au foot avec des Nupes islamogauchiasses, ces racailles politiques, j’aurais vomi sur le terrain pendant tout le match.
Pov’ Huile, restez insignifiant, c’est le seul rôle qui vous sied à merveille.
Rédigé par : sylvain | 28 septembre 2022 à 08:40
@ Denis Monod-Broca | 27 septembre 2022 à 15:50
Vous vous obstinez à présenter comme un scandale ce qui est une excellente chose.
Que vous le vouliez ou non, 30 pays appartiennent actuellement à l'OTAN, et la file d'attente s'allonge chaque jour.
L'OTAN, c'est la France. Depuis 1949. Depuis 1949, tous les gouvernements français, sans exception et sans interruption, ont maintenu le pays au sein de l'Alliance atlantique. Qu'ils soient de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs.
De Gôl, saint de Gôl lui-même, a maintenu la France au sein de l'OTAN, contrairement à ce que de pénibles tripoteurs dans votre genre s'ingénient à suggérer.
C'est probablement que nous y avons intérêt.
Contrairement à ce que votre néfaste propagande tente d'insinuer, l'OTAN n'est ni un système d'esclavage ni une prison. Tout pays membre est libre d'en sortir. Vous qui êtes si malin à pinailler sur les articles des traités, penchez-vous donc sur celui de l'OTAN.
Il vous appartient de nous expliquer ce qui vous dérange tellement dans l'OTAN, à part votre haine rabique et irrationnelle des États-Unis, bien entendu.
Avez-vous vu atterrir des obus dans votre jardin, depuis 1949 ? Des soldats russes sont-ils venus violer votre femme ? Des soldats américains ou belges vous ont-ils arrêté à un point de contrôle, vous ont-ils imposé des tickets de rationnement, volé votre machine à laver, démonté votre siège de toilettes pour le ramener chez eux ?
Seraient-ce plutôt les principes politiques de l'OTAN qui vous gênent ? Ça vous défrise, que la France s'engage à "sauvegarder la liberté de son peuple, son héritage commun et sa civilisation, fondés sur les principes de la démocratie, les libertés individuelles et le règne du droit" ? Vous préféreriez les charmes du fascisme russe ou du communisme chinois ? C'est ça, votre truc ?
Il me semble que c'est à vous de nous expliquer vos motifs, en vous basant sur des faits concrets, si possible.
Et une fois que vous aurez fait ça, vous nous expliquerez pourquoi cette haine rabique et irrationnelle de l'OTAN existe uniquement en France, et ne se rencontre nulle part ailleurs dans les pays européens qui en font partie.
Etes-vous en train de nous dire que vous êtes plus intelligent que les Hollandais, les Allemands, les Italiens, les Norvégiens, les Polonais et ainsi de suite ?
Ou alors, ces 27 pays auraient une mentalité d'esclaves, tandis que seuls les Français respireraient le bon air de la liberté (rires dans la salle...) ?
Peut-être les Italiens font-ils leurs courses en se faufilant entre les tanks américains, et nous n'aurions rien remarqué ? Les Tchèques seraient contraints de donner des cartouches de cigarettes aux Marines de l'armée d'occupation américaine pour aller visiter leur grand'mère dans le village d'à côté, et la presse mainstream française aux ordres de la ploutocratie internationale nous l'aurait caché ?
Vos lumières sur la stratégie de défense de la France sont vivement requises.
En vous basant sur des faits réels, bien entendu, pas sur les fantasmes de la désinformation poutinienne que vous tentez de nous refiler en douce, en prétendant que c'est l'OTAN qui est responsable de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le responsable de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'est la Russie.
Maintenant, il faut expliquer les chose à des grandes personnes comme si on parlait à des enfants de quatre ans.
Même le poutino-lécheur invétéré Viktor Orban proclame que l'avenir de la Hongrie est dans l'Union européenne et dans l'OTAN.
Vous êtes plus poutiniste que Viktor Orban ? Plus souverainiste que Giorgia Meloni ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 septembre 2022 à 00:11
@ Denis Monod-Broca
« Nul besoin d’être anti-américain, ni anti-américain enragé, ni gaullo-communiste, pour le constater. C’est ainsi que cela se passe malgré toutes les dénégations des uns et des autres. Voir l’épouvantable guerre en Ukraine. Une Europe un tant soit peu indépendante n’aurait jamais laissé une telle guerre éclater. Elle aurait arrêté l’OTAN avant le casus belli. »
Si on ne parlait pas d'assassinats, de viols et de déportations massives, votre propos sur l'épouvantable guerre serait une farce.
Répondez à la question suivante : la Pologne, la Finlande, l'Estonie, la Lituanie et la Lettonie sont-ils des pays européens ? Aucun de ces pays n'accepte ce que proclame la Russie, c'est-à-dire qu'ils appartiendraient à la sphère d'influence de la Russie. Pour cette raison, tous ces pays se sont associés ou rapprochés de l'OTAN.
Seule la Russie prétend que ces pays n'ont pas à avoir d'opinion ou de libre arbitre sur leur devenir et qu'il ne leur appartient pas de déterminer à quelle sphère d'influence ils appartiennent.
Ces pays ont-ils le droit de choisir leur sphère d'influence ou proclamez-vous, comme Moscou, que ce n'est pas le cas ? Oui ou non ?
« Traité de Nice, article 17 : la politique de l'Union au sens du présent article n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord »
« Traité de Lisbonne, article 49 alinéa 6 : « Les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord »
Est-ce censé être un scoop ? Si ces dispositions étaient manquantes, les pays de l'OTAN ne pourraient en fait pas accepter ces deux traités sans trahir leurs autres engagements. Ridicule.
Allez donc nous parler de l'autonomie de la Biélorussie et de la Tchétchénie. Mais il est vrai que seul les traités de défense vous font peur. Quand quelqu'un envoie ses troupes qui assassinent, violent des enfants de 4 ans devant leurs parents avant de les déporter, le problème serait que quelqu'un cherche une alliance défensive pour s'en prémunir.
On pourrait penser que l'actualité, qui donne tort à toutes les proclamations et tous les pronostics des poutino-relativistes, céans, depuis des mois (Jean-Luc Mélenchon en premier), suffirait à les inviter à la pondération. Mais non, ils sont encore là à proclamer que le problème de l'invasion de l'Ukraine est l'OTAN, alors qu'il saute aux yeux que cette guerre n'aurait pas eu lieu si l'Ukraine avait rejoint l'OTAN.
Rédigé par : Marcel P | 27 septembre 2022 à 21:35
@ Serge HIREL | 27 septembre 2022 à 16:01
« Il aurait pu aussi faire savoir que la Cheftaine allait avoir droit à une remontée de bretelles pour son message perfide, ses a priori douteux et son intrusion intempestive, à la von der Leyen, dans la politique intérieure italienne. »
Si vous prenez le temps de lire la biographie d’Elisabeth Borne, vous constatez que son père a été un résistant, rescapé des camps de concentration nazis d'Auschwitz et de Buchenwald.
Ceci peut expliquer son aversion pour tout ce qui ressemble à de l’extrême droite, que cela s’appelle maintenant du post-fascisme ou du néonazisme.
Je pense que « le Prince » l’a très bien compris et ne lui en tient pas rigueur.
Rédigé par : Achille | 27 septembre 2022 à 21:25
« Giorgia Meloni a déclaré en 1996 - elle avait 19 ans ! - que Mussolini avait gouverné pour le bien de l'Italie. » (PB)
Mais Mussolini a eu d'autres admirateurs bien avant elle, à commencer par un certain Winston Churchill - une icône de la démocratie depuis 1940 - qui a déclaré lors d'une conférence tenue à l'ambassade britannique à Rome le 15 janvier 1927 :
« Je n’ai pu m’empêcher d’éprouver de la fascination, comme tant d’autres personnes, pour l’attitude courtoise et simple de M. Mussolini (...) Il n’a qu’une seule pensée : le bien-être durable du peuple italien (…) Si j’avais été italien, j’en suis certain, j’aurais été entièrement avec vous du début jusqu’à la fin de votre lutte contre les appétits bestiaux et les passions du léninisme (...) Du point de vue extérieur, votre mouvement a rendu service au monde entier. »
Bien entendu,compte tenu de l'époque, ces propos ne pouvaient pas être retenus contre Winston Churchill, mais notons tout de même qu'il a entretenu une correspondance avec Mussolini au moins jusqu'en 1939.
D'aucuns prétendent que sa présence en tant qu'artiste peintre dans la région où Mussolini a été assassiné aurait été motivée par son désir de remettre la main sur cette correspondance.
Mais ceci est une autre histoire...
Rédigé par : Exilé | 27 septembre 2022 à 16:27
@ Achille | 27 septembre 2022 à 11:32
Condescendance... Intolérance... Pourquoi le Prince n’a-t-il pas opté pour le registre de la (fausse) bienveillance ? Il aurait pu tweeter : « Le résultat de ce scrutin historique permet à l’Italie de rejoindre les autres grandes nations européennes qui ont déjà choisi de confier les plus hautes responsabilités de l’Etat à une femme. Nos démocraties, qui exigent respect, débat et confiance entre nous, en seront certainement confortées ». Il est quelquefois utile de masquer son dépit...
Il aurait pu aussi faire savoir que la Cheftaine allait avoir droit à une remontée de bretelles pour son message perfide, ses a priori douteux et son intrusion intempestive, à la von der Leyen, dans la politique intérieure italienne. La France n’a pas reçu mandat de surveiller sa petite sœur transalpine. Que Borne s’occupe de sa cuisine (politique). Elle y a fort à faire...
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@ glw | 27 septembre 2022 à 11:39
« ...se faire "vertement" corriger par une baffe éducatrice...»
« Vertement »... Bien vu ! Un peu d’humour dans ce procès stalinien ne fait pas de tort. La merguez était roussie, le mari a vu rouge... et la Sardine a pris une giroflée à lui déconstruire le portrait...
Rédigé par : Serge HIREL | 27 septembre 2022 à 16:01
@ Robert Marchenoir
« Plusieurs pays européens, dont la France, font partie de l'OTAN depuis sa fondation en 1949. D'autres les ont rejoints depuis. Donc c'est la moindre des choses qu'une politique de défense décidée des décennies plus tard, par l'Union européenne, soit compatible avec celle définie antérieurement par certains de ses membres, et toujours en vigueur ! »
Non, aucune politique n’est définie à l’avance une fois pour toutes.
Comme vous me le concédez : "La politique de l’UE est compatible avec la politique définie dans le cadre du traité de l’Atlantique Nord".
C’est-à-dire que, au gré des événements, l’OTAN définit sa politique et que l’UE s’aligne sur ce que l’OTAN a ainsi décidé.
C’est ce que dit le traité, noir sur blanc, et c’est ce qui se confirme dans les faits, tous les jours, la politique de sécurité de l’UE étant en effet alignée sur celle de l’OTAN.
Nul besoin d’être anti-américain, ni anti-américain enragé, ni gaullo-communiste, pour le constater. C’est ainsi que cela se passe malgré toutes les dénégations des uns et des autres. Voir l’épouvantable guerre en Ukraine. Une Europe un tant soit peu indépendante n’aurait jamais laissé une telle guerre éclater. Elle aurait arrêté l’OTAN avant le casus belli.
Traité de Nice, article 17 :
« La politique de l'Union au sens du présent article n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. »
Traité de Lisbonne, article 49 alinéa 6
« Les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l'instance de sa mise en œuvre. »
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 27 septembre 2022 à 15:50
"Ursula von der Leyen, pour le compte de l'Europe maestrichienne, en parlant comme Michel Onfray, dénonce ce résultat électoral pourtant incontestable sans s'interroger sur le droit des nations à privilégier leur souveraineté. Surtout par rapport à une bureaucratie et à des instances européennes visant à remplacer les peuples par des structures à la fois désincarnées mais terriblement intrusives." (PB)
Merci M. Bilger de rappeler cette évidence, n’en déplaise à certains : dans une démocratie (ou ce qu’il en reste), le petit peuple à encore le droit de choisir.
Et que penser de ces politiques qui nous gouvernent avec l’aide de technocrates qu’on ne voit jamais, aidés dans leur tâche par de petits chroniqueurs de salon qui sévissent dans les médias ?
Pour se rendre bien compte de la gravité des propos tenus après cette élection, je ne relèverai que les propos de Marc Lazar sur France Inter le 26/09. En substance il nous explique que les personnes votant pour les partis extrêmes sont des gens qui n’ont pas, ou très peu, d’éducation et de culture. Je fais partie de ces incultes, c’est un bon historien car l’argument a déjà servi à Mme Guigou pour expliquer le peu d’enthousiasme pour le vote concernant le traité de Maastricht en 1992.
Un jour peut-être, tous ces braves gens auront besoin de ces incultes, qui dans l’immédiat les font vivre et qui leur donneront demain l’assistance nécessaire pour subvenir aux besoins de leur fin de vie.
Il faudra bien qu’un jour toute cette bande dirigeante, qui s’auto-reproduit, s’interroge sur les vraies causes de ces votes. C’est vrai qu’il est plus pratique de récompenser la médiocrité et de fermer les yeux sur la magouille et la compromission.
Encore un coup de colère retenu qui je le sais n’ira pas bien loin. Il y en a ras le bol de ces propos insultants, après tout si la règle du jeu ne convient pas à ces messieurs-dames ils n’ont qu’à la changer, je leur propose un petit séjour chez Poutine, on m’a dit beaucoup de bien de l’arrière-saison en Russie.
Encore merci M. Bilger.
Rédigé par : alain | 27 septembre 2022 à 14:43
Le fascisme aura sécrété ses propres mythes, ceux des trains qui arrivaient à l'heure, ceux des retours à la prospérité dans les campagnes, etc.
Des prix Strega le prirent même pour sujet.
Quand on y regarde de plus près, avec Antonio Pennacchi et son "Canal Mussolini" (2010), par exemple, ou lors du passage de D.H. Lawrence, les choses apparaissent d'autant moins roses.
Mussolini torse nu, filmé sous tous les angles en train de faire des fagots de gerbes de blé dans la "pianura pontina", ne fut que la répétition de mises en scène poutiniennes aussi comiques qu'indécentes.
Les Américains vinrent à bout une fois pour toutes des moustiques des marais pontins en 1945, en les ratissant au bon vieux DDT, comme nous le fîmes en 1950 sur la côte occitane.
Le socialisme national de Mussolini fut admiré par le Roosevelt du New Deal en 1930, Churchill, on connaît l'histoire, quant à Hitler, ce fut le seul homme qui le subjugua jusqu'à la fin, nous enseigne-t-on.
Rien ne marchait vraiment dans cette Italie fasciste, Bruno Mussolini mourait d'une mauvaise maintenance de moteurs, Italo Balbo se faisait plomber par des tirs amis, la collectivisation des terres donnait à peu près les mêmes résultats que la gestion de la mer d'Aral par Staline et son sourire en coton.
Des cinéastes tournaient de beaux films malgré tout, de Rossellini à Antonioni, tous étaient déjà dans la place.
Des chefs fascistes sautaient dans l'autre camp communiste en un rien de temps, dès la victoire alliée assurée (voir les romans de Fenoglio).
Je vis de mes yeux un jour de 2016 un portrait de Mussolini dans les dédales d'un entrepôt textile à Rimini, ça surprend, à vrai dire autant que le visage de madone masculine du Che Guevara plaqué sur le mur d'un couloir menant aux cuisines du Café El Sur à Paris.
Même maladie politique infantile.
Je comprends l'éloignement prophylactique de madame Meloni.
Rédigé par : xavier b. masset | 27 septembre 2022 à 14:41
@ Denis Monod-Broca | 27 septembre 2022 à 11:22
C'est bien ce qu'il me semblait. Vous racontiez n'importe quoi. L'inquiétant est que vous persistez à prétendre que vous ne vous êtes pas trompé.
Donc, récapitulons. Vous écriviez tantôt :
"Tous les traités européens sans exception contiennent une clause disant que 'les États-membres s’interdisent toute action contraire aux intérêts de l’Alliance atlantique'."
Le deuxième membre de phrase étant cité entre guillemets.
Et maintenant, vous nous dites que pas du tout, vous aviez "simplifié la formulation". La véritable formulation serait celle-ci :
"La politique de l'Union au sens du présent article n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant pour certains États membres du traité de l'Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre."
Vous vous moquez du monde. Non seulement vous n'avez pas "simplifié la formulation", ce que vous n'êtes pas en droit de faire lorsque vous citez un texte juridique entre guillemets, mais le texte tout comme le sens des deux phrases sont totalement différents.
Vous n'avez toujours pas l'élémentaire correction de citer vos sources à l'aide d'un lien. Ni pour votre première citation, erronée, dont je doute fort que vous l'ayez inventée. Ni pour cette deuxième citation, que j'ai dû vérifier par mes propres moyens et qui, de ce que je peux en constater après une rapide recherche, semble authentique.
Votre première assertion venait à l'appui d'un commentaire délirant, et en effet complotiste, où vous nous assuriez que "l'UE est une succursale des USA, elle ne saurait être autre chose", et que "par idéologie, par peur, la France s’est vendue pour un plat de lentilles".
Et pour justifier ces allégations fantaisistes, vous nous sortiez un texte imaginaire, qui interdirait à tous les membres de l'Union européenne de faire quoi que ce soit allant à l'encontre des "intérêts" d'une autre organisation, l'OTAN, distincte et indépendante, même s'ils n'en font pas partie.
Le texte véritable et apparemment en vigueur ne dit rien de tel.
Premièrement, il traite de "la politique de l'Union au sens du présent article". L'article en question, c'est celui qui expose la politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne.
Car il existe, en effet, une politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne. Ceci est parfaitement normal, connu, et ne devrait pas scandaliser quelqu'un comme vous qui regrette que l'Europe soit trop soumise aux États-Unis sur ce plan.
La seule existence d'une politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne tend à montrer que votre allégation de subordination américaine est fausse.
Deuxièmement, ce texte affirme que "la politique de sécurité et de défense commune n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres".
Autrement dit, Bruxelles n'impose pas ses vues aux pays membres. Si certains veulent avoir une politique spécifique en la matière, ils le peuvent.
Une fois encore, c'est le contraire de vos allégations selon lesquelles les nations seraient trop soumises à Bruxelles.
Troisièmement, cette politique de sécurité et de défense de Ma-a-strique "respecte les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)".
Là encore, Bruxelles s'engage à ne pas interférer avec les États membres. Ceux qui ont choisi de faire partie de l'OTAN peuvent continuer. Bruxelles s'engage à ce que ses initiatives ne contredisent pas les choix des membres de l'OTAN.
C'est le contraire de ce que vous prétendez. Ce passage montre que la souveraineté des nations a précédence sur les directives de Bruxelles. La souveraineté des nations inclut la faculté de conclure des alliances militaires.
Le dernier passage de l'article est incompréhensible ("elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre"). J'ai beau lire et relire, je ne comprends pas ce que cela veut dire en français.
Mais je veux bien croire que son sens soit celui que vous dites : "La politique de l’UE est compatible avec la politique définie dans le cadre du traité de l’Atlantique Nord".
J'espère bien. C'est la moindre des choses.
Plusieurs pays européens, dont la France, font partie de l'OTAN depuis sa fondation en 1949. D'autres les ont rejoints depuis. Donc c'est la moindre des choses qu'une politique de défense décidée des décennies plus tard, par l'Union européenne, soit compatible avec celle définie antérieurement par certains de ses membres, et toujours en vigueur !
Il s'agit là, au total, d'un article parfaitement routinier. C'est du copié-collé juridique destiné à préciser ce qui va de soi, mais va encore mieux en le disant.
Votre première "formulation" édictait une interdiction, étendue à l'ensemble des membres de l'UE. La formulation véritable postule une limitation des pouvoirs de l'UE, au bénéfice des nations qui la réclament. C'est exactement le contraire.
Contrairement à ce que vous affirmez avec une insondable arrogance, c'est vous qui ne comprenez rien à rien de ce que vous lisez, dans la meilleure des hypothèses.
Comme tous les anti-américains enragés, intoxiqués par leur gaullo-communisme, vous vous basez sur le principe que les États-Unis, c'est le diable. Partant de là, vous en déduisez que toute initiative française, ou européenne, doit, par principe, s'opposer aux États-Unis. Et vous vous mettez en chasse du moindre indice tendant à montrer le contraire.
Il vous est alors aisé de vous persuader d'une soumission imaginaire. Vous êtes un grand malade. Il faut vous soigner. Tout comme l'homo sovieticus, l'homo franchouillardus a subi des modifications génétiques cérébrales dont l'annulation va exiger des générations.
P.-S. : même Giorgia Meloni ne prévoit pas de sortir de l'OTAN !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 septembre 2022 à 14:11
@ Claude Luçon | 27 septembre 2022 à 13:06
"Par ailleurs n'oublions pas que nous avons expulsé les Forces américaines de chez nous, pas les Italiens et que les liens sont forts entre les deux pays !"
C'est tout à fait vrai : la Mafia irlandaise, c'est de la gnognote à côté de la Mafia italienne aux Etats-Unis...
Vous n'avez pas conclu en écrivant "L'essentiel est que la dame ne prenne pas le melon...", c'est étonnant.
Rédigé par : Deviro | 27 septembre 2022 à 13:58
JE SUIS MELONI !
Programme de Meloni la post-fasciste selon les vomis nauséabonds de la presse procureur islamogauchiste post-stalinienne post-polpotiste post-castriste et leurs millions de morts :
Vive la famille naturelle, non au lobby sectaire LGBT !
Oui à l’identité sexuelle, non à l’idéologie mortifère du genre !
Oui à la culture de la vie, non à l’abîme de la mort !
Oui aux valeurs universelles de la Croix, non à la violence du fascisme islamiste !
Pour des frontières sûres, non à l’immigration de masse !
Pour la souveraineté du peuple, non à la bureaucraSSie de Bruxelles !
Pour la défense de notre civilisation, non à ceux qui veulent la détruire.
Même programme que le mien que j’écris depuis longtemps sur ce blog et ailleurs ; je suis donc un Meloni !
Je suis donc aussi et je le revendique avec fierté et bonheur, un post-fasciste !
Vive les post-fascistes, vive Meloni, vive Le Pen, vive Zemmour etc. etc. et VIVE MOI, pourquoi pas ?
Oups, j'ai oublié Orban ! Excusez-moi cher Viktor !
Rédigé par : sylvain | 27 septembre 2022 à 13:17