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19 septembre 2022

Commentaires

Savonarole

Pierre Nora...
Doux Jésus, qu’il est émouvant qu’un homme de 90 ans découvre la lune et le fil à couper le beurre.

GDAT13

@ Achille | 20 septembre 2022 à 16:32
« Mais Adrien Quatennens pourra toujours se reconvertir dans le show-biz. Il sait très bien jouer de la batterie et même de la guitare. Je le verrais bien faire un duo avec Bertrand Cantat. »

Le rapprochement est pertinent, limite ignoble mais pertinent.
Achille nous propose donc un duo (« qu’il verrait bien ») entre celui qui donne en permanence des leçons de morale sur le féminisme, les violence faites aux femmes, l’abominable patriarcat… et balance les tartes (une) en privé et celui qui a giflé (mais le poing fermé) sa femme jusqu’à lui éclater le visage, la faire plonger dans le coma avant de la laisser mourir.
C’est vrai, cela ferait sûrement un duo formidable.

Exilé

« Au lieu d'être consacrée, l'Histoire est démembrée, dépecée. »

Tout cela s'est accéléré depuis que des staliniens adeptes du marxisme-léninisme l'ont instrumentalisée pour la mettre au service de leur idéologie à des fins de basse politique partisane, en jouant aux justiciers et aux parangons de vertu alors qu'eux-mêmes ne sont pas très clairs sur bien des points.

Exilé

@ Achille | 20 septembre 2022 à 21:08
« Le respect s’acquiert par la violence avec ceux à qui l’on n’a jamais appris ce concept, et celui-ci se transmet dès le plus jeune âge. Passé les 12-13 ans il est déjà trop tard. Ils sont devenus des jeunes désocialisés qui n'ont rien à envier à des bêtes sauvages. »

Employons plutôt le terme châtiment que violence, mais je ne puis que vous approuver, d'ailleurs notre vécu quotidien ainsi que les rubriques des faits divers de la presse ne font que le confirmer.
Même la Suède, qui a été un des pionniers en matière de refus des châtiments corporels de ses enfants doit reconnaître qu'elle se trouve désormais face à une génération de petits tyrans.

Lodi

@ Lucile
"Le pari des démocraties est un pari exemplaire, idéal, mais aussi risqué, et déjà très difficile. Il faut les admirer de le prendre, et tout faire pour qu'elles réussissent, plutôt que de leur ajouter un handicap supplémentaire en leur soutirant d'inépuisables exercices de repentance, pour des comportements anciens auxquels on ne peut plus rien changer."

Il est vrai que la démocratie est difficile... Cependant, la démocratie occidentale moderne corse ce pari d'une exigence supplémentaire : les droits de l'Homme.
Sans quoi on n'aurait pas à regretter les crimes de nos ancêtres et surtout les nôtres. Des crimes ? La volonté générale les a voulus, donc tout va bien, prenez votre pelle et votre seau et dégagez, pourrait-on dire.
L'inverse de ceux qui excipent l'absence de démocratie en France pendant certaines périodes pour se dédouaner !

Pour le fun : si j'étais un Président élu voulant distordre les droits de l'Homme jusqu'à commettre un génocide, je me demande si je ne le demanderais pas par référendum. Je pense que dans certaines périodes et en s'y prenant bien, je pourrais l'obtenir, ce qui unirait le pays et, plus futile, m'amuserait.
Mais je ne pense pas que cela me protégerait, en cas de retour du bâton. Les gens sont si irresponsables !

Bref, nous avons une démocratie à droits de l'Homme, l'extrême excellence, en somme. Là où je ne suis pas d'accord, c'est quand on les distord, par exemple pour nous ôter le droit de choisir notre immigration.
À mon avis, un pays n'est pas open bar, et tout pays n'étant pas un asile de fou doit interdire l'immigration musulmane.

Je me répète, mais il le faut : c'est la première si indigne que parmi elle a surgi la perversion de rendre le mal pour le bien, par atteintes plus ou moins sournoises à la laïcité, aux femmes, aux Juifs, et sans doute à d'autres, car cette irruption du pire n'a de suisse que d'être comme le couteau, multifonction dans la nuisance.
Ou alors, si on n'a pas le droit de discriminer de tels dangers pour le peuplement d'un pays, autant engager les gens dans les entreprises à la roulette : on n'aura peut-être pas du personnel compétent, mais du moins, pas gangrené par un tel esprit nihiliste. Mais ça ne risque pas d'arriver : ni les entreprises, ni les familles ne sont des dépotoirs.
Seulement mon pays !

Bref, pour ce qui est de se repentir, le mot est sans doute trop connoté religieusement, mais il y a parfois un grand manque de vocable dans une langue. y compris dans la nôtre. Même si c'est l'unique passion de Patrice Charoulet !

Je vais prendre un exemple dans ma vie, j'espère pas trop ridicule. Il m'arrive souvent d'être plus ou moins triste, selon les cas, des déconvenues des gens. Que dire alors ?
Si c'est "je suis désolé", les gens pensent que je présente des excuses, ce qui me fait penser que cela n'arriverait pas si les gens disaient, "je vous présente mes excuses pour un comportement que je suis triste d'avoir adopté". Alors, je pourrais dire "je compatis" mais cela risque d'être selon les milieux, pas compris, ou passer pour snob, ou faire accroire que je suis bouddhiste.
Alors que non, non merci !

Je pense qu'il faudrait trouver d'autres termes, en somme. Soupirer ? Je n'oserais jamais, car cela me semble pouvoir aussi signifier que les discours de l'autre vous ennuient profondément - ce qui arrive d'ailleurs parfois, et je me demande pourquoi écouter les gens, alors qu'on s'ennuie nettement moins avec un livre, en principe nectar des mots des meilleurs.

Parfois, on me dit que je complique les choses mais c'est le monde qui est complexe : il faut jeter sur lui un filet comme le rétiaire sur le secutor. Or si le monde ne s'oppose à personne, il est aussi dur qu'un combat et plus fuyant qu'un rêve au réveil.

Bref, il n'est pas étonnant que nous n'ayons pas mieux sous la main que le terme repentance.
Il faudrait que les gens comprennent que c'est religieux pour les gens religieux, et pas religieux pour les autres.

Notons bien qu'on peut être triste que les ancêtres n'aient pas mieux fait, et pour eux qu'on rêve toujours en quelque sorte extraits de toute imperfection, un peu comme les parents, et pour les victimes, qu'on plaint en principe si on ne veut pas plus le malheur des innocents que le sien.
Et ce sans être croyant, simplement capable de discerner ce qui est juste, voire parfois, traversé par la nostalgie de ce qui aurait pu être.

Pour ce qui est de l'actualité, si je peux aller jusqu'à donner tort à mes propres ancêtres, je ne vais pas, comme certains drôle de nationalistes et patriotes français, faire des courbettes à Poutine.
Il me semble d'ailleurs d'autant plus condamnable qu'à notre époque, il devrait avoir un peu appris, même en tenant compte de l'arriération politique russe. Le jour où le communisme sera aussi attaqué pour ses crimes que le nazisme et où les Russes se serviront de leur capacité aux épanchements pleins de tristesse éventuellement poétique pour livrer à un peu de repentance, on aura un peu progressé, dans ce bas monde.
On en est loin, et les pro-Poutine ne servent assurément pas les Russes avec leur complaisance ! De véritables amis les enjoindraient, au nom de leur littérature, de leur science et de leur prétention religieuse, à se tourner vers la lumière !
Mais je ne vais pas faire le boulot à la place de ces incapables. Je préfère conclure mon commentaire par les meilleurs et l'espoir de leur victoire en prononçant de tout cœur "gloire à l’Ukraine !".

Achille

@ Gavot | 20 septembre 2022 à 16:21
« Vraiment Achille, vous pensez que le respect s'acquière par la violence sur ceux qui sont sous notre protection et qui sont, par nature, plus faibles que nous ? Vous devriez revoir votre copie qui mérite un zéro pointé, mais pas un coup de règle. »

Le respect s’acquiert par la violence avec ceux à qui l’on n’a jamais appris ce concept, et celui-ci se transmet dès le plus jeune âge. Passé les 12-13 ans il est déjà trop tard. Ils sont devenus des jeunes désocialisés qui n'ont rien à envier à des bêtes sauvages.
Les exemples ne manquent pas. Ils font même l’objet des faits divers tous les jours : refus d’obtempérer, agression de professeurs, harcèlement et chantage des camarades de classe et dans les pires cas viols et meurtre.

Si ça peut vous rassurer je n’ai jamais donné une gifle à mon fils (et pas davantage à mon épouse, évidemment).
Ceci ne m’empêchait pas pour autant de lui expliquer les règles quand il les dépassait. Et finalement cela ne s’est pas trop mal passé.

Par contre moi, j’en ai pris des baffes quand j’étais enfant. Mais à l’époque - je parle du début des années 60 - c’était normal. Les parents et les professeurs pouvaient se permettre les châtiments corporels, car ils faisaient partie des méthodes éducatives en ce temps-là. Et ce traitement qui ne tolérait aucune incartade n’a pas un seul instant affecté l’amour que je portais à mes parents et le respect que je devais à mes professeurs.

Serge HIREL

@ Achille | 20 septembre 2022 à 13:13
« ...à se fier au premier bonimenteur de foire qui a un peu de bagout, qu'il s'appelle Mélenchon ou Zemmour »

Certes des jeunes deviennent délinquants, des parents délaissent leur devoir d’éducation, des profs baissent les bras et quelques policiers préfèrent détourner les yeux.
Mais, dans la France d’aujourd’hui, même si l’on parle plus des méfaits que des exploits, une très large majorité de jeunes se comporte avec respect - fréquentez un peu les campagnes, vous y rencontrerez des jeunes qui vous salueront bien qu’ils ne vous connaissent pas -, la plupart des parents font leur boulot sans éprouver le besoin d’avoir recours aux coups, tout comme les profs - à leurs risques et périls parfois, il est vrai, surtout dans les « territoires perdus » - et les policiers, plus souvent blessés que les voyous qu’ils affrontent, font preuve, à la quasi-unanimité, d’un courage qu’il faut saluer.
Peut-être peut-on un peu plus douter des politiques...

Certes, rien d’étonnant à gauche, et encore plus à ses extrêmes, où les tables de la loi « interdisent d’interdire », où l’on absout par un tweet de soutien un député ami qui gifle son épouse. À droite et au-delà, aucun problème, le régalien y est un domaine qui ne souffre d’aucun laxisme. C’est dans les rangs du pouvoir actuel que la situation est plus ambiguë. Darmanin dit pourchasser quand Dupond-Moretti édulcore... et le Prince se garde bien de trancher clairement... Un bel exemple du « en même temps » qui conduit la France au déclin, y compris de ses mœurs.

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@ Lucile | 20 septembre 2022 à 14:11
« En démocratie on n'est responsable que de ses propres fautes, pas de celles de ses voisins ni de ses ancêtres. »

L’Allemagne d’aujourd’hui, en fait depuis un grand nombre d’années, a retrouvé sa force morale et sa dignité parce que ses jeunes générations ont su, non se repentir, mais se souvenir, ne pas oublier.

Sur le chemin de la réconciliation avec le peuple algérien - ce qui est autrement plus important qu’un accord avec ses dirigeants actuels -, Macron a pris le plus mauvais itinéraire, celui de la repentance. Avec sa volonté de fouiller le passé jusqu’au plus petit détail de ce qui fut pour tous un drame, il rouvrira les plaies, fâchera les familles des 25 000 jeunes militaires qui ont perdu la vie là-bas, marquera au fer les harkis et « rapatriés » - des vrais, ceux-là... - et leurs descendants, mécontentera l’armée qui, de 1956 à 1962, à quelques rares exceptions près, a obéi aux ordres du pouvoir politique, obligera les générations de Français d’aujourd’hui à faire acte de repentance, confortera la clique actuelle d’Alger, toujours dominée par le FLN, dans sa haine de la France qui lui sert de fétiche pour conserver le pouvoir... et donnera un sentiment de surpuissance à tous ceux qui, Français ou pas, issus de familles algériennes ou de nos anciennes colonies, se croient déjà tout permis dans nos « territoires perdus ».
À ce jeu-là, qui favorise le wokisme et ses avatars, la réconciliation ne sera jamais possible... et les Français traîneront encore ce « crime contre l’humanité » pendant des décennies.

Robert

@ Tipaza | 20 septembre 2022 à 15:07

Effectivement le délit de "géflicide" semble être à la mode. Mais est-ce bien le bon néologisme, dans la mesure où ce mot signifierait plutôt la mort, la destruction de la gifle. Quoique ! Vu où en est le code pénal, on n'est pas à un classement près en délit. Dans la société actuelle, un usage de kalashnikov semblerait moins grave qu'une gifle...

Quand on voit le traitement réservé à monsieur Quatennens a priori pour une gifle donnée à son épouse il y a un an dans le cadre intime d'une dispute de couple liée à une volonté de divorcer, on est en droit de s'interroger.
Dans le cadre actuel, grâce à "Sandrine Ruisseau", l'épouse parce que femme est nécessairement l'innocence même et donc le mari un monstre parce que mâle blanc. Mais qui s'interrogera sur les propos tenus de part et d'autre pour en arriver là ! S'il s'était agi d'un comportement constant et habituel du mari, la violence aurait été constituée. Mais si c'est la seule et unique gifle que le mari aurait infligée à son épouse, sans doute elle aussi dans un grand moment de cris et de fureur et dans un même état d'énervement, la raison ne conduirait-elle pas à ramener le geste à sa juste proportion ?

À ce train-là, je m'interroge sur ce qu'aurait subi le candidat à la présidentielle de 2012 quand François Bayrou à Strasbourg a giflé le gamin qui lui faisait les poches
https://www.youtube.com/watch?v=A29NJMsuyzw
Aujourd'hui, sans doute aurait-il été aussitôt interpellé par la police, placé en garde à vue et présenté à un magistrat du Parquet !

Achille

@ Tipaza | 20 septembre 2022 à 15:07

Ben oui, aujourd’hui un homme politique doit être exemplaire au moins sur le plan moral.
Pour la femme politique, le sujet est encore à l’étude car si l’on en croit les féministes, elles sont surtout des victimes de machisme, en particulier dans le petit monde feutré de la politique.

Les petites tricheries du genre prévarication, emplois fictifs, détournement de fonds publics, il est toujours possible de s’en arranger. Il suffit pour cela d’avoir de l’entregent et un bon avocat.

Par contre la drague lourde par SMS, la main qui s’égare sous une jupe ou dans un décolleté, une allusion salace et vous courez tout droit vers une main courante et bien sûr le buzz sur les réseaux sociaux.
Alors vous pensez, une gifle ça ne pardonne pas. La carrière d’un homme politique est définitivement compromise.

Mais Adrien Quatennens pourra toujours se reconvertir dans le show-biz. Il sait très bien jouer de la batterie et même de la guitare.
Je le verrais bien faire un duo avec Bertrand Cantat.

Gavot

@ Achille | 20 septembre 2022 à 13:13
"Plus de respect des parents qui ne peuvent même plus donner une fessée à un de leur enfant quand celui-ci fait une crise de colère, car interdit pas la loi.
Plus de coups de règle sur les doigts par les professeurs pour les élèves turbulents sous peine de se voir traduit en justice par les parents de ce dernier voire parfois molesté."

Vraiment Achille, vous pensez que le respect s'acquiert par la violence sur ceux qui sont sous notre protection et qui sont, par nature, plus faibles que nous ? Vous devriez revoir votre copie qui mérite un zéro pointé, mais pas un coup de règle.

F68.10

@ Achille
"Plus de coups de règle sur les doigts par les professeurs pour les élèves turbulents"

Si un professeur me trouve turbulent, il n'a qu'à me demander de sortir. Et je sors.
Si un professeur me gifle, je le gifle.
Si un professeur me trouve turbulent, me demande de sortir et que je refuse, il a le droit de me donner des coups de pied aux fesses.
Si un professeur me trouve turbulent, me force à ne pas sortir et continue à me trouver turbulent, c'est son problème, pas le mien: il n'avait qu'à ne pas me forcer à rester à l'intérieur.

Un professeur n'a pas d'obligation, normalement, à gérer un cancre qui refuse son autorité. Pas plus qu'un élève n'a à être giflé. À moins qu'il ne soit un abruti complet qui non seulement se comporte en cancre, en plus ne comprend pas les limites et, de surcroît, refuse de sortir quand on l'exige de lui. Là, le professeur a, à mon sens, le droit total d'utiliser la manière forte.

Et ce serait même à la police d'être convoquée en de telles situations. Pour bien faire comprendre que la déconne en classe, OK, les cartouches d'encre taillées en fusée avec un bout de colle au bout pour les coller au plafond comme sur la Lune en les catapultant à coups de règles depuis le bureau, OK, mais le "Tu sors !" suivi d'un "Non !", niet.

Mais le coup de trique sur les doigts ? non. La gifle ? non. L'humiliation gratuite pour le principe d'asseoir une autorité ? non. Les élèves en uniforme ? oui.

Tipaza

@ Achille | 20 septembre 2022 à 13:13
"Plus de respect des parents.../...Plus de coups de règle sur les doigts par les professeurs.../...Plus d’intervention musclée sur un délinquant"

Et la gifle qui fut un très grand succès du cinéma français est bannie de la sphère politique.
Après l'hominicide, le féminicide, le francocide, voici venu le géflicide* qui élimine définitivement tout homme politique.

(*) à l'exemple de Zemmour je propose ce néologisme pour enrichir la langue française. ;-)

Lucile

@ Lodi | 20 septembre 2022 à 07:18

Complètement d'accord avec ce passage : "Bref, en traitant les gens comme vous le faites, vous les dites en somme indignes de la démocratie. Bien, si vous remettez en cause ce régime à leur détriment, pourquoi ne le feraient-ils pas, eux, dans le sens de ce qu'ils estiment être à leur avantage ?"

Pour ce qui est de la repentance, je trouve à ce terme une connotation religieuse, or je suis pour la séparation du politique et du religieux. Deuxième point : comment peut-on se repentir (sincèrement, sinon ce n'est pas du repentir) de fautes que l'on n'a pas soi-même commises ? En démocratie on n'est responsable que de ses propres fautes, pas de celles de ses voisins ni de ses ancêtres.

On doit dénoncer les crimes du passé pour se garder de les reproduire, mais de là à s'en repentir si on n'y est pour rien, cela devient absurde. Il y a même une forme de contorsion morale à faire acte de contrition après une bataille dont on était absent, et dont on n'a plus rien à perdre ou à gagner. Que dire alors de ceux qui bien souvent jouent les accusateurs tout en profitant du système et en l'alourdissant plutôt que de le faire avancer ?

Le pari des démocraties est un pari exemplaire, idéal, mais aussi risqué, et déjà très difficile. Il faut les admirer de le prendre, et tout faire pour qu'elles réussissent, plutôt que de leur ajouter un handicap supplémentaire en leur soutirant d'inépuisables exercices de repentance, pour des comportements anciens auxquels on ne peut plus rien changer.

Exilé

«Aujourd'hui nous avons affaire à des mémoires immodestes et réduites à des groupes qui entendent imposer leur version particulière à l'Histoire. Nous subissons désormais une tyrannie de la mémoire. » (Pierre Nora)

Tout est dit. Que dire de plus ?

Achille

« Quand l'intelligence du propos s'allie au souci de la vérité. Lorsque le langage suit la pensée mais ne la précède pas pour provoquer…» (PB)

Il suffit d’aller sur Twitter ou sur n’importe quel autre réseau social pour apprécier où se situe l’intelligence du quidam moyen aujourd’hui.
Ce n’est certes pas Philippe Bilger qui me contredira, lui qui se fait régulièrement conspuer et même insulter, suite à ses tweets qui, soit dit en passant, sont beaucoup plus virulents que les billets de son blog.

Comment pourrait-il en être autrement puisque désormais la notion de respect n’est plus enseignée nulle part, ni par les parents ni par les enseignants.

- Plus de respect des parents qui ne peuvent même plus donner une fessée à un de leur enfant quand celui-ci fait une crise de colère, car interdit pas la loi.

- Plus de coups de règle sur les doigts par les professeurs pour les élèves turbulents sous peine de se voir traduit en justice par les parents de ce dernier voire parfois molesté.

- Plus d’intervention musclée sur un délinquant qui refuse de se faire interpeller sinon les médias s'emparent de l'affaire avec vidéos à l'appui, car maintenant il y a toujours un smartphone pour filmer la scène.

Bilan des courses, nous avons aujourd'hui une génération de sales gosses qui ne respectent plus ni l’autorité parentale, ni celle des professeurs et encore moins celle de l’autorité publique.

L’intelligence et même la culture dans ce cas n’a pas beaucoup d’effet vu que les jeunes intelligents se comportent exactement comme les parfaits crétins.
Reste à savoir comment corriger la trajectoire d’une jeunesse en perdition qui n’a plus aucun repère et a tendance à se fier au premier bonimenteur de foire qui a un peu de bagout, qu'il s'appelle Mélenchon ou Zemmour.

sylvain, certes classé à droite

@ Robert | 19 septembre 2022 à 16:44
« Pierre Nora est un vrai historien, certes classé à gauche »

Du coup il est retombé de son piédestal et de mon estime ! De gauche, aïe ! Mais je rassure M. Nora, ça se soigne très bien.

C'est incroyable cette pathologie dont sont atteints les intellos, les gens du showbiz, les journalopes, etc. à savoir ce besoin de se justifier, de s'excuser par avance par peur de représailles de la grande secte de gauche ; « je suis de gauche… plutôt à gauche… classé à gauche… à gauche toute… », une obsession maladive très de gauche.

Le tribunal du grand timonier inquisiteur extrême gauchiste Ruquier a réussi à fabriquer des générations de crétins gauchistes : ses invités étaient soumis à la question fatale : êtes-vous de gauche ou de droite ? Malheur à ceux qui s'avouaient de droite, leurs carrières étaient brisées sur-le-champ, Faudel, copain de Sarko, en a fait les frais et interdit de spectacles et bien d'autres imprudents ont connu le même sort. Les autres, pour échapper à la grande faucille avaient compris la ruse : je suis de gauche !

Lodi

@ Patrice Charoulet
"Et, comme par hasard, les leaders extrémistes ont montré "les élites" du doigt aux ilotes et à la plèbe"

Je pense que ceux qui traitent une partie du peuple d'ilotes ou de plèbe contribuent au succès de la manœuvre.
Rome n'était pas une démocratie, Sparte a avili ses esclaves à un point rarement atteint dans l'Antiquité, paraît-il par mauvaise conscience parce que quoique les Spartiates aient dit dominer par droit de conquête, ils s'en prenaient tout de même à un peuple grec.
Bref, en traitant les gens comme vous le faites, vous les dites en somme indignes de la démocratie.
Bien, si vous remettez en cause ce régime à leur détriment, pourquoi ne le feraient-ils pas, eux, dans le sens de ce qu'ils estiment être à leur avantage ? (1)

Le problème, avec les "élites" et ceux qui les servent, c'est qu'elles ne me semblent pas donner l'exemple. C'est tellement vrai, d'ailleurs, que pour défendre la démocratie ou les droits de l'Homme, je n'aurais jamais l'idée de les évoquer.
Alors quoi ? Le moindre mal, il n'y a rien d'autre.

Et la culture qui sauve ? Eh bien, ça dépend, les Inquisiteurs étaient les gens les plus cultivés de leur époque, par exemple. Et l'antisémitisme n'a pas été inventé par les ilotes, ne vous en déplaise, mais par les élites.
Il est bien facile de l'oublier après-coup pour vilipender les "leaders" et les "ilotes" !

Les gens, et plus particulièrement, les élites... Suspense, les contemporains doivent-ils se repentir en dédouanant les élites d'hier pour mieux protéger les élites d'aujourd'hui ?
Eh bien non, pour moi, on ne peut mieux se comporter dans l'avenir qu'en reconnaissant les fautes de ses ancêtres et les siennes. Sans anachronisme, bien sûr, il ne s'agit pas de diaboliser les gens sans doute croyant bien faire, mais de ne pas imiter leurs errements ou soi-même par nostalgie du passé aussi mythifié par les uns que noirci par les autres.

Je ne vois pas ce qu'il y a d'accablant là-dedans : dans bien des cultures, on se repent de ses fautes.
S'il en est aujourd'hui où on ne le fait pas d'avoir commis des injustices, ou de s'être soumis à l'ennemi, par exemple, on ne fait que signer un profond manque de lucidité et de désir de progresser.
Pour progresser il faut imiter le bien des ancêtres et des voisins les plus évolués, on dira pour moi les Anglo-Saxons pour la liberté, les Japonais pour le raffinement et la capacité d'innovation des meilleurs, se détourner du mal, que ce soit par la repentance ou autrement, et innover, comme quand les Anglais inventèrent la pratique de l'équilibre des pouvoirs et la théorisèrent. Il faut savoir choisir entre la vanité nationale achetée en fausse monnaie, en trichant sur ce qu'on est, et l'intérêt véritable de la nation, qui est de progresser, chasse gardée des lucides.

Cependant, la lucidité et la repentance ne doivent pas être le masque du nihilisme.
Je veux dire qu'on peut se glorifier du passé quand il y a lieu, par exemple de notre résistance à l'invasion allemande lors de la Première Guerre mondiale. Je pense d'ailleurs que si on avait davantage ce fait à l'esprit que nos nuisances napoléoniennes envers nos voisins, il y aurait moins de complaisance envers Poutine, plus de solidarité envers les Ukrainiens, dans leur droit autant qu’héroïques.

Quant à la culture, elle sert à approfondir et élargir la réflexion individuelle, et aide à la création, laquelle augmente le capital culturel de l'Humanité. Sans elle, l'individu est réduit à ses propres forces, et l'Humanité vouée à la stagnation.
C'est déjà énorme, il n'est peut-être pas nécessaire d'inventer qu'elle ait d'autres vertus.

C'est sans doute bien naturel, mais nous avons tous des bais, et comme quand nous aimons une personne, nous l'idéalisons, et il est bien évident pour moi que l'attrait pour la culture fait qu'on exagère notablement ses mérites. (2)

On dédouane donc la culture de ses tares, jette un voile pudique sur les errements des élites qui sont en principe cultivées, et on accable dans la même proportion des "ilotes" qui s'en vengeront bientôt, mais hélas pas dans le débat, puisqu'ils sont incapables de s'exprimer et que personne ne décrira l'injustice qui les frappe.
Et comme c'est souvent au nom de la culture qu'on les minore, ils se détourneront de la culture, en un cercle vicieux.

1 Sans doute une illusion. L'admiration pour un Poutine n'est pas de bon augure. Mais des gens sans voix croient trouver leur voie en vivant par procuration par le défi qu'il représente.

2 Et comme la culture n'est pas, mettons, une égérie, elle n'aura pas la fausse voire la vraie modestie de dire qu'on la met sur un piédestal ! De toute façon, avoir des étoiles plein les yeux pour ses parents ou pour quelqu'un qui inspire ne cause de tort à personne.
Mais idéaliser la culture, ou pire, telle ou telle culture, recèle un danger considérable et multiforme.
Alors prudence !

Patrice Charoulet

"L'affaissement culturel crée l'extrémisme."

Oui, oui, oui !
Raison de plus pour ne pas décrier les élites (juridiques, lettrées, philosophiques, politiques...). Et dans les élections ces élites (qui ne souffrent pas d'un affaissement culturel) n'ont pas opté pour l'extrémisme. Et, comme par hasard, les leaders extrémistes ont montré "les élites" du doigt aux ilotes et à la plèbe...

P.-S.: hors-sujet pour les amateurs de politique, qui peuvent comme moi de pas être d'accord avec lui, je signale que Guaino dans une émission récente avait fait allusion à un extraordinaire discours de Séguin au Parlement en 1992. J'ai demandé à Guaino la référence. Je viens d'entendre ce discours. Stupéfiant. Quel niveau !
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.674333_55488159b3ea7.traite-de-maastricht--exception-d-irrecevabilite-defendue-par-philippe-seguin-5-mai-1992-5-mai-1992

Antoine Marquet

@ Patrice Charoulet | 19 septembre 2022 à 11:03

Cher ami,
Je suis tout à fait d'accord avec vous. J'irai même plus loin, je serais incapable de traiter quelqu'un qui ne me soit pas proche par son prénom...

On envoie paître plus facilement quelqu'un que l'on tutoie que quelqu'un que l'on vouvoie.

Tipaza

"La première est cette affirmation de Pierre Nora : l'affaissement culturel favorise l'extrémisme." (PB)

L'affaissement culturel est institutionnalisé par la mondialisation considérée comme le but ultime de l'humanité, et par les droits de l'homme sous la forme dont ils sont mis en oeuvre.
Dans cette vision de l'Homme, celui-ci est considéré comme individu interchangeable, bénéficiant dans l'espace et le temps de droits individuels supérieurs aux droits de la société.

L'homme est un être conscient, à ce titre tout homme est égal à un autre, puisque c'est la conscience qui est la marque de l'humanité.

Mais parce qu'il est conscient, l'homme est aussi un être culturel. Il n'y a pas d'humanité, au sens social, sans culture, et on peut le dire également sans religion, celle-ci se manifestant, volens nolens, toujours sous une forme ou une autre.
C'est la culture qui maintient le lien social et donne à une société la forme et la stabilité qui la fait vivre et survivre.
La culture est la somme, au sens de fusion: des moeurs, des usages, du savoir, de l'imaginaire, du présent et du passé des hommes réunis en société.

La mondialisation qui impose plus que l'égalité, une uniformité d'individus acculturés, et dont le passé ne compte plus au profit d'un présent sans racines, efface ce lien qui fait la société.
Évidemment ça ne marche pas, et on voit bien dans les mouvements migratoires que plus la culture de l'immigré est éloignée de la culture du pays accueillant, plus l'intégration est impossible.

L'affaissement culturel dont parle Pierre Nora se réduit à celui de la connaissance intellectuelle, de ce point de vue il y a bien un affaissement culturel, et c'est d'autant plus vrai dans les pays qui jouent le jeu de la mondialisation.

Alors est-ce que cet affaissement culturel favorise l'extrémisme ?

La culture au sens intellectuel est du domaine de la raison, et on peut considérer que tout recul de la raison entraîne le recul du comportement dit raisonnable.

En fait, ce n'est pas le cas, tout simplement parce que la culture est le vêtement qui recouvre la nature humaine pour rendre la vie en société raisonnable et supportable.

"Chassez le naturel, il reviendra au galop" dit l'adage.
Le Bien et le Mal font partie de la nature humaine, et si la culture peut tenir en laisse le mal, elle ne peut l'effacer complètement. On l'a vu avec le dévoiement des intellectuels soutenant le nazisme, le marxisme, le maoïsme, tous les "ismes", le plus récent étant le wokisme, version d'un racisme anti-blanc, et auquel adhèrent beaucoup d'intellectuels américains et, hélas des français également.

VINCENT

Bonjour,

J'ai beaucoup apprécié, ne lisant plus beaucoup ; je sais, j'ai tort, mais mon jardin m'accapare trop !
Merci Philippe Bilger d'être attentif à ce qui se raconte !

Robert

Pierre Nora est un vrai historien, certes classé à gauche, mais intellectuellement d'une honnêteté scrupuleuse, tout comme Marcel Gauchet, hommes dont on ne peut qu'apprécier les écrits.

Plutôt qu'un commentaire, j'ai préféré chercher un écrit éclairant sur Hérodote. J'y ai trouvé un point de vue paru dans Le Monde du 13 décembre 2005. Alors que nombre de pays célèbrent Napoléon Ier, Pierre Nora fustigeait le président de la République d'alors pour n'avoir pas célébré le centenaire de la bataille d'Austerlitz, alors même que la Belgique reconstitue avec succès celle de Waterloo, les Tchèques celle d'Austerlitz ou que les Britanniques célèbrent Trafalgar.

On peut ainsi lire :
« Et la France ? Elle se décommande, elle se fait toute petite, elle se fait excuser, elle se cache derrière son petit doigt. On aura beau dire que ce petit doigt était quand même son, ou sa ministre de la Défense, c'est ainsi qu'on l'a compris et qu'on l'a voulu.
Et pourquoi ? Parce qu'un quidam a décidé, dans un pamphlet sans queue ni tête publié par les éditions Privé, que le Code noir préfigurait les lois de Nuremberg, et que Napoléon anticipait Hitler (il s'agit de l'ouvrage de Claude Ribbe, Le Monde du 1er décembre). Toujours cette manie d'aujourd'hui de ne juger l'histoire qu'en termes moraux et de plaquer sur le passé des grilles d'interprétation qui ne sont valables que pour le présent. Et quidam sans autre autorité intellectuelle ou morale que celle qu'on vient de lui conférer par aberration en le nommant par décret au Journal officiel du 10 novembre à la Commission nationale consultative des droits de l'homme.
On croit rêver. Même ceux, dont je suis, qui ne sont pas des napoléoniens fervents se frottent les yeux et se sentent devenir à leur tour des «indigènes» de la Grande Armée. Les professeurs devront-ils cesser de dessiner au tableau noir Valmy, Austerlitz et Verdun ? Cesser d'apprendre à leurs élèves les vers de Victor Hugo qui plaisaient tant à Péguy : "Je ne hais pas d'entendre au fond de ma pensée / Le bruit des lourds canons roulant vers Austerlitz".»

Et il conclut :
« Au point où en sont les choses, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout ? Encore un effort citoyen ! Ou, plutôt, puisque la responsabilité de cette pantalonnade revient à la plus haute autorité de l'Etat, qu'elle me permette de lui faire respectueusement une modeste suggestion : Monsieur le Président, vous aimez faire plaisir à tout le monde, ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Pendant que vous y êtes, sortez donc Napoléon des Invalides pour le rendre aux Corses et mettez-y à la place la tombe de l'Esclave inconnu.
Pour m'être engagé à fond en faveur de l'indépendance de l'Algérie, je sais qu'il y a bien des mesures à prendre pour mettre la France à jour avec sa conscience coloniale, toujours trop bonne ou trop mauvaise. Mais celle-ci est à coup sûr la plus lamentable, et seulement propre à perdre sur tous les tableaux. »

Où l'on voit bien que les présidents de la République qui ont succédé à monsieur Chirac n'ont guère été mieux inspirés ! Et la dégradation en matière d'Histoire n'a fait que s'aggraver. Toujours la même pente descendante. Jusqu'où ?

sbriglia

J’ai eu la chance de l’avoir comme professeur rue Saint-Guillaume : je découvris alors ce qu’était l’intelligence pure, celle qui vous marque au fer rouge, ce feu de l’esprit qui vous désoriente à vingt ans et dont vous êtes incapable d’appréhender toutes les facettes… la fac de droit était peuplée de gérontes insipides.

Je suis resté à la fac de droit.

Nobody’s perfect…

Olivier Seutet

Le devoir de mémoire est une offrande que nous faisons aux disparus qui nous ont aidés à être ce que nous sommes, et Pierre Nora a su l’élargir à ce qui est de plus collectif, de plus quotidien. La repentance est un crachat sur les tombes, bouffée d’orgueil qui veut faire croire que nous pouvons demander pardon au nom d’autrui.

Giuseppe

"Au lieu d'être consacrée, l'Histoire est démembrée, dépecée." (PB)

C'est surtout ceux qui en sont les acteurs, et le sont du cerveau et pas de l'Histoire puisqu'ils veulent la réécrire.
Et de leur appliquer à cet endroit qu'est leur pensée, les mots de Ronsard: "Décharné, dénervé, démusclé, dépulpé, Que le trait de la mort sans pardon a frappé"...

Je me permets dans la foulée une petite digression, quoique... Je suis triste pour Guillaume Roquette de le voir participer à l'émission de Darius Rochebin le soir. Qu'il se contente de faire ce qu'il sait le mieux, il est creux et vide, il s'y traîne lamentablement. Quant à l'autre Pintade Haïm au jabot obèse de suffisance, à la pensée atrophiée, elle s'est fait laminer par l'Ukrainienne du soir: moins volubile qu'elle, mais en deux phrases elle a désintégré le vide sidéral de ses connaissances et raisonnement, c'était tellement facile aussi.

"La culture qui fait défaut ne renvoie pas seulement à une insuffisance intrinsèque qui appauvrit et réduit les personnalités mais par contagion affecte des activités fondamentales qui, sans elle, ne disposent que de la technique pour briller." (PB)

Sauf que l'autre ayant vécu toute sa vie dans le noir ne se reconnaît que par ses "tout à fait intéressant... Je... je... C'est fondamental...", même pas la technique, un désert de pensée.

Patrice Charoulet

J'ai entendu Pierre Nora dans une longue émission. Je retiens ceci : il a vouvoyé Marcel Gauchet, au "Débat", pendant quarante ans. Cela me plaît. Moi, j'ai toujours vouvoyé mes élèves de la 6e à la Terminale. J'ai mes raisons. Je suis sidéré quand je rencontre quelqu'un me dire, au bout de cinq minutes : "Tu peux me tutoyer, tu sais !"

Louis

J'avoue qu'il est difficile pour le profane de se faire une idée claire sur l'histoire passée dans les circonstances de l'époque. En plus lorsqu'elle est détournée ou judiciarisée... Heureusement qu'il existe quelques phares..

Xavier NEBOUT

Un peuple est uni par sa culture, et une nation par sa filiation commune symbolisée par le Roi, donc au fond par le Diospitar des origines indo-européennes, l'amour filial dont émergea l'humanité.
C'est le cri du subconscient qui se dégage des obsèques du siècle.

Le problème n'est pas la perte de la culture, mais celle de la spiritualité.
Quand on n'a rien compris à cela, on vous parle d'extrémisme.
Jésus n'était-il pas un extrémiste à vouloir ramener Dieu le Père chez ceux qui vénéraient l'Être ?

Marc Ghinsberg

J’ai le plus grand respect pour Pierre Nora. Étudiant j’ai eu le privilège de l’avoir comme maître de conférence, je lui dois beaucoup.

Philippe Bilger considère comme une pépite son affirmation : « L'affaissement culturel favorise l'extrémisme », qu’on aurait tendance à considérer comme une évidence. Elle comporte un corollaire : la culture tendrait à protéger des extrémismes. Or il me semble que l’histoire infirme ce jugement.

Dans les années 30, nombre d’intellectuels défendaient les thèses d’extrême droite, a contrario après la guerre le marxisme, le maoïsme ont largement conquis l’université.

Pour ma part je suis pas du tout persuadé que la culture incite à la modération. On peut même se demander si elle ne favorise pas une fascination pour les extrêmes.

Achille

Trois billets de suite sur des personnalités éminemment respectables par leur talent, leur élégance, leur intelligence et leur simplicité.
Cela nous change des petits brûlots teigneux de nature essentiellement politique.
Merci Philippe Bilger. Ça repose !

sylvain

"L'affaissement culturel favorise les extrémismes"

Belle phrase slogan mais il faudrait développer un peu.

Affaissement général du pays à tous les niveaux :

Sécuritaire avec des records de crimes importés hallucinants.

Judiciaire avec des taux d'impunité relaxes ultra récidivisme effroyable.

Invasion islamiste et culturelle woke progressiste LGBT qui grignote toutes les institutions du pays et pervertit toutes les petites cervelles malléables à tous les âges, le plus grave ce sont ces atteintes criminelles sur la sexualité des jeunes enfants.

Le pouvoir complice de cette horreur a trouvé la parade : s'il reste quelques réfractaires, patriotes civiques qui ont encore de l'honneur et moralement équilibrés, à cette machiavélique et diabolique transformation manipulation sociale et sociétale, ils seront taxés d'extrémistes fascistes de droite donc mis au ban de la société par l'inquisition macronienne.

Les Le Pen ainsi que Zemmour ont très cher payé leur résistance à cette nouvelle charia culturelle dictatoriale qui détruit la France grâce au couple satanique Macron-Moretti, les principaux maîtres d'oeuvre de l'éradication de ce peuple de souche blanc catho.

Arrogance ultime des ces dangereux charlatans de l'UE : insulter, menacer et stigmatiser la Hongrie, un pays résistant anti-invasion migratoire islamiste et anti-LGBT dans les écoles, cette nation bien protégée par leur leader Orban, un modèle exemplaire que tout peuple qui a de l'honneur, du civisme et du patriotisme devrait imiter.

Vamonos

"Nous subissons désormais une tyrannie de la mémoire" (PB)

Depuis le départ de Max Gallo, Pierre Nora de l’Académie française semble une voix isolée dans le paysage médiatique.

Les historiens deviennent de plus en plus sélectifs et de moins en moins rigoureux, l’idéologie a supplanté les réalités naturelles, mathématiques et physiques.

Pour être publié et avoir le droit de promouvoir des faits historiques, il faut en préalable satisfaire à un certain nombre de critères ce qui permet de passer sous les fourches caudines des nouveaux censeurs.

Ce phénomène a pris une ampleur préoccupante depuis les années 2015 environ et l’apparition du wokisme qui n’est pas une religion, ni une philosophie mais qui possède une méthode et un logiciel.

Selon les wokistes, les descendants des opprimés d’hier doivent exclure ceux des oppresseurs d’hier qui doivent faire repentance. Cette catégorie sur laquelle tombe l’opprobre est facilement identifiable, elle est constituée d’hommes blancs, hétérosexuels et fascistes. Ce dernier vocable regroupe toutes les classifications de pensées non wokistes.

Les wokistes refusent d’être censurés et pour être sûr d’échapper à cette forme d’oppression, ils censurent toute forme de critique à leur égard. Ce système conduit à la tyrannie et détruit les piliers de la société occidentale.

Claude Luçon

"J'aime pouvoir en confiance m'abriter sous l'aile de rares personnalités qui vous expriment mieux que vous-même." (PB)

Avec pour corollaire :
J'aime pouvoir en confiance m'abriter sous l'aile d'une modératrice qui, avec quelques retouches, vous aide à vous exprimer mieux que vous-même."

Hélène Karsenty

Bel hommage ! Amplement mérité !
Merci.

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