Les refus d'obtempérer se multiplient et malheureusement parfois ils contraignent la police, pour se protéger, à faire usage de la force légitime dont l'exercice conduit à la mort des transgresseurs et à celle, plus rare, de ceux qui les accompagnent.
À Nice, un jeune fonctionnaire a dû avoir ce comportement qui a abouti à une issue tragique.
En 24 heures, un autre refus d'obtempérer à Rennes a eu pour conséquence la même dramatique conclusion (France Info).
À chaque fois le même processus se reproduit : une enquête administrative concernant le policier en cause, son placement en garde à vue et l'ouverture d'une information judiciaire pour déterminer les modalités exactes du refus d'obtempérer et des effets qu'il a engendrés.
Pour parler net, et sans doute vais-je choquer, je suis scandalisé, en déplorant naturellement ces morts, par le fait que par principe la police est suspectée et l'usage de sa force légitime questionné. Il n'existe pas d'institution qui soit autant contrôlée, passée au crible et considérée avec méfiance. La loi n'est plus une garantie mais en l'occurrence une validité à vérifier.
Sur ce sujet je ne peux que reprendre, en me proposant de le compléter, mon billet du 10 juin 2022 : "La police victime mais toujours coupable !".
D'abord je rappelle que la mission de la police n'est pas, comme on le dit trop souvent, de mettre en oeuvre une violence, aussi légitime qu'elle puisse apparaître, mais une force absolument légitime. Cette distinction est capitale.
D'une part il est sain que des fonctionnaires de police puissent être poursuivis pour les violences illégitimes qu'ils auraient pu commettre sans le moindre lien avec les difficultés du maintien de l'ordre et des interpellations qu'ils ont à effectuer surtout quand il y a, on le devinera, résistance.
D'autre part, et cela s'est aggravé depuis les conséquences des manifestations des Gilets jaunes, il convient de récuser le parallèle qui, mettant ensemble police et ceux qui s'en prennent à elle, banalise l'action de la première comme si elle s'inscrivait dans un cadre ordinaire sans que les fonctionnaires soient, par esprit démocratique et volonté régalienne, revêtus d'un statut spécial. Ceux qui n'obtempèrent pas, résistent, cherchent à fuir, à blesser et à tuer doivent naturellement être perçus comme des personnes dont l'hostilité est évidente. Il ne faut donc pas se tromper d'ennemis et, par ce qu'on fait subir à la police après les péripéties, quelle que soit leur issue, laisser croire forcément à l'opinion publique que la confiance lui est mégotée.
D'autant plus que la réalité est implacable : ceux qui refusent d'obtempérer ont tous des mauvaises raisons de le faire et, sauf à vouloir que la police se laisse massacrer sans réagir, je considère qu'il est indécent, au nom d'une démagogie et d'une lâcheté, de ne pas jouer cartes sur table en laissant, par exemple, la charge de la preuve de la prétendue malfaisance policière à ses adversaires.
Ce renversement serait de nature, dans une période où le pouvoir politique est d'un manque de courage insigne sur le plan régalien - ne soutenant les forces de l'ordre que si cela ne conduit pas à déplaire aux compulsifs de la haine anti-police et aux médias toujours prêts à se tromper de culpabilité -, à modifier l'état d'esprit collectif et au moins à persuader le citoyen que le mal vient d'ailleurs que de la police. Ce devrait être une donnée de base dans une République lucide et responsable mais on sait dorénavant que rien n'est inutile pour combattre les absurdités prétendues progressistes, en réalité désastreuses pour notre sauvegarde.
Cette révolution intellectuelle, juridique, judiciaire et politique sera d'autant plus nécessaire que ces oppositions aux interventions légitimes de la police ou de la gendarmerie vont s'amplifier parce que notre société est trop indulgente au regard de cette double dérive : tout ce qui est officiel est attaqué et mis en pièces, toutes ces transgressions ne sont pas appréhendées avec leur juste gravité politique, judiciaire et médiatique.
Pour ma part, serais-je le dernier que je refuserais de céder à la complaisance d'aujourd'hui : détester la police, porter un regard attendri ou trop indulgent sur les voyous puisqu'ils lui résistent, la frappent ou la tuent.
Je regrette que l'Etat, malgré l'affichage, ait une main de faux fer dans un gant de vrai velours.
Quand on voit d’une part le nombre de criminels et de délinquants, leur détermination et les dégâts dont ils sont les auteurs, quand d’autre part on voit le nombre sans cesse décroissant des représentants des forces de l’ordre ainsi que les contraintes auxquelles elles sont soumises, alors on se demande ce qui se passerait si les lois sécuritaires étaient abrogées et les policiers redéployés vers d’autres métiers.
L’extrême gauche veut affaiblir la police, par contre elle ne veut pas désarmer les criminels, terroristes et délinquants. Elle cherche à obtenir l’anarchie mais jusqu’à un certain point. Quand une personnalité de gauche se sent menacée, alors là, elle réclame et exige une exquise protection policière.
Rédigé par : Vamonos | 14 septembre 2022 à 08:46
@ Marcel P
"Envoyer quelqu'un en prison pour un « coup de com' » ? C'est donc ainsi, la France, on envoie des policiers en prisons pour un coup de com'"
Oui. Pour un coup de com'. C'est bien là mon évaluation. Mais essentiellement pour des coups de com'. Car, contrairement à vous, je trouve que, hors coups de com', nos fonctionnaires ont plutôt les mains libres quand il s'agit de répondre de leurs actes face à la société.
Quand il s'agit de répondre aux autres fonctionnaires et aux règlements qu'ils s'acharnent à s'imposer à eux-mêmes, oui, les fonctionnaires s'écharpent les uns les autres. Mais c'est une autre histoire.
Le cas Zecler est un cas unique. Et c'est bien le problème. On ne met des fonctionnaires en détention provisoire essentiellement que pour des coups de com'.
(Moi, j'ai bien aimé le "perp walk" de DSK, voyez-vous... je n'ai absolument aucun problème à ce qu'on applique le même traitement à tout le monde, fonctionnaires inclus.)
Par contre, non, je récuse votre interprétation comme quoi l'affaire Zecler se résume à des "incapacités de travail" de 6 jours. L'accusation de faux en écritures est à mon sens bien plus grave que le simple fait que Zecler se soit fait cogner.
Les faux en écritures de la part de fonctionnaires ne sont absolument pas acceptables.
Alexandre Stobinsky et Jean-Rémi Costa
Ce n'est pas en détournant les yeux d'accusations de faux en écriture qu'on défend "la force légitime" de la police, pour reprendre le titre du billet. Coffrer des fonctionnaires pour faux en écritures, ce n'est pas contester la police "par principe", pour reprendre le titre du billet. On ne peut à la fois pester contre le laxisme et tolérer cela.
Le faux en écriture, par sa nature même, conteste bien, par contre, les fondements même de l'action policière et même publique. Et cela, bien sur le principe même.
"On s'en fiche, c'est la loi [au sujet de l'expression publique du procureur en chef et de ses sous-fifres]. On débat de l'état actuel des choses."
Non. Moi, j'affirme ce à quoi je veux que la police et la justice ressemblent. Si "l'état actuel des choses" ne me convient pas, il importe de l'affirmer et d'expliquer pourquoi. Ce que vous ne voulez pas car, pour vous, c'est déjà contester l'existence même de l'État que d'affirmer que sa pompe m'en touche une sans faire bouger l'autre.
Rédigé par : F68.10 | 11 septembre 2022 à 14:04
@ F68.10
« Ce qui me gêne particulièrement dans l'affaire Zecler, c'est l'accusation de faux en écritures. Cela, c'est particulièrement grave, et mérite qu'on s'y penche. Je trouve la détention provisoire pas vraiment utile. Plus coup de com'. »
Envoyer quelqu'un en prison pour un « coup de com' » ? C'est donc ainsi, la France, on envoie des policiers en prisons pour un coup de com' et tous les jours on se paye un fait divers sordide commis par un type qui n'aurait pas dû se trouver en liberté si la loi était appliquée à 1/10 de sa rigueur potentielle ?
(cf. l'homme âgé de 27 ans soupçonné d'avoir violé deux patientes de 78 et 68 ans à l'hôpital [...] le 27 juillet dernier, a été interpellé ce vendredi matin à la gare de Lyon à Paris (XIIe). Ali G. a d'abord fait l'objet d'un contrôle de la part de policiers de la brigade des réseaux franciliens [...] les forces de l'ordre ont déterminé qu'il était visé par un mandat de recherche dans le cadre de l'enquête sur ce double viol. Le suspect, qui est ressortissant congolais déjà connu des services de police [...] est également soupçonné d'avoir violé un enfant de 12 ans quelques jours plus tard ajoute notre source. Ses empreintes génétiques ont été retrouvées sur les deux victimes à l'hôpital »)
« Mais non, je ne connais pas situations analogues à l'affaire Zecler, et c'est pour moi un indice que tant que ce type d'histoires ne font pas la une avec vidéo à l'appui, la police n'est généralement pas très poursuivie pour de telles actions. Je ne vois donc pas trop où vous voulez en venir. »
Où je veux en venir, c'est assez clair puisque contenu dans ma question : depuis au moins 20 ou 30 ans, personne n'a jamais été envoyé en détention pour des faits ayant causé 6 jours d'incapacité totale de travail.
Dans un pays de laxisme généralisé, on se montre plus qu'ultra-répressif uniquement vis-à-vis de serviteurs de l'Etat. Cela ne sera jamais gratuit.
« Par contre, je ne vois pas en quoi les autres acteurs, comme les commissaires ou même les maires, se devraient de la fermer sous prétexte que le Big Procureur a le droit de l'ouvrir.
C'est d'ailleurs même respecter les acteurs du terrain que de les autoriser à l'ouvrir et même, s'ils le souhaitent, à leur permettre de se faire de la pub »
On s'en fiche, c'est la loi. On débat de l'état actuel des choses, pas de la constitution idéale d'Utopia. Allez demander une modification de la loi, si elle vous semble absurde.
Je pourrais argumenter sur le pourquoi du comment, notamment parler d'un concept étrange appelé « secret de l'enquête et de l'instruction » qui s'oppose à ce que Bozo le clown s'exprime en public sur des choses qu'il n'a même pas à connaître. Ce n'est pas le propos. Le propos, c'est que c'est ridicule de reprocher aux uns de ne pas s'exprimer et autres de le faire quand cela correspond exactement à ce qui prévu par la loi de la République.
----------------------------------------------------------------
@ hameau dans les nuages
« Non je ne crois pas qu'il y ait détestation de la police par la droite. Mais les tensions s'exacerbent au fil des années, tensions qu'on ne voulait pas voir. La police se retrouve comme un aveugle avec sa canne blanche dans un magasin de porcelaine. Comme obéir aussi à des ordres stupides pendant le confinement en faisant respecter »
Le jour où la police décidera de ne plus appliquer les dispositions légales votées par le Parlement, on pourra parler de dictature. La France des Achille a redonné le pouvoir à la même majorité. Manifestement cette majorité est très contente des mesures prises : ou alors c'est une majorité de clowns qui regardent (mordent) toujours le doigt quand on pointe la lune.
Rédigé par : Marcel P | 11 septembre 2022 à 12:56
@ Serge HIREL | 10 septembre 2022 à 16:58
« Pourriez-vous éclairer nos lanternes ? « L’intervention » est-elle « ratée » ou « sujette à caution » ? N’est-ce pas plutôt la vidéo qui est sujette à caution ? N’est-ce pas plutôt la vidéo qui est ratée puisqu’elle n’apporte aucune certitude sur le déroulement des faits ?
On pourrait aussi s’interroger sur l’existence de cette vidéo et sur son utilisation à charge contre le policier... s’interroger donc sur le vidéaste... »
Allons bon, vous aussi vous faites dans la théorie du complot ? Ce serait donc une vidéo falsifiée, un montage destiné à nuire à la police, fabriqué par une obscure officine à la solde de LFI ?
Faudrait peut-être arrêter le délire !
Le conducteur du véhicule est bien mort abattu à bout portant d’une balle dans la tête. Ça ce n’est pas de la fiction mais du factuel.
Mais sans doute le jeune policier a-t-il dû apercevoir une arme dans la main du conducteur ?
Alors, dans le doute, on flingue et on explique pourquoi après.
Après tout les textes de loi sont là pour expliquer que tout cela est parfaitement légal...
Rédigé par : Achille | 11 septembre 2022 à 00:19
@ Marcel P
"Avez-vous entendu parler de l'affaire Michel Zecler ? Seriez-vous capable de citer un unique autre cas, ces 20 ou 30 dernières années, où des mis en cause ont été placés en détention provisoire pour des faits ayant causé 6 jours d'incapacité totale de travail ?"
Ce qui me gêne particulièrement dans l'affaire Zecler, c'est l'accusation de faux en écritures. Cela, c'est particulièrement grave, et mérite qu'on s'y penche. Je trouve la détention provisoire pas vraiment utile. Plus coup de com'.
Mais non, je ne connais pas situations analogues à l'affaire Zecler, et c'est pour moi un indice que tant que ce type d'histoires ne font pas la une avec vidéo à l'appui, la police n'est généralement pas très poursuivie pour de telles actions.
Je ne vois donc pas trop où vous voulez en venir.
"Cessez de vous fier à Robert Marchenoir."
Ce sont assez souvent mes propres opinions qu'il exprime. Et quand Marchenoir vise le rôle des syndicats de policier, il me semble que c'est avant tout le rôle des médias qu'il pointe du doigt et la confusion dans leurs esprits qui font qu'ils prennent les syndicats de policiers pour la voix de la police. Je ne nie pas le droit des syndicats de policiers à l'ouvrir. Je dénonce ce que les médias en font: s'autoriser à faire passer ces affaires pour une question corporatiste à la légitimité presque incontestable. C'était pareil pendant le COVID avec ce para-syndicalisme médical qui polluait les plateaux télé, faisant passer les questions scientifiques pour une course à l'échalote pour savoir qui représentait mieux "les médecins" que les autres...
"La communication sur un fait criminel, c'est par le procureur de la République avant tout."
Eh bien, je ne suis pas d'accord. Le rôle du procureur de la République (pourquoi "de la République", d'abord ?... procureur en chef, Big Procureur, cela suffit pas ? Il faut absolument qu'il y ait une "République" dans la photo de famille ??) c'est d'abord de procurer. Un procureur procure. Il poursuit. En soi, son rôle n'est pas d'être "neutre". Mais ici d'apporter les accusations de la puissance publique à la connaissance du public.
Je ne vois pourquoi un texte de loi devrait l'autoriser à s'exprimer. Cela devrait aller de soi.
Par contre, je ne vois pas en quoi les autres acteurs, comme les commissaires ou même les maires, se devraient de la fermer sous prétexte que le Big Procureur a le droit de l'ouvrir.
C'est d'ailleurs même respecter les acteurs du terrain que de les autoriser à l'ouvrir et même, s'ils le souhaitent, à leur permettre de se faire de la pub.
La seule chose que votre article de loi montre, c'est que l'obligation fondamentale du procureur en chef, c'est de ne pas raconter des bobards. Encore une fois, je ne vois pas pourquoi il y aurait besoin d'une loi pour affirmer de telles évidences et enfoncer les portes ouvertes.
Ce n'est pas parce que le procureur en chef aurait l'obligation de ne pas raconter de bobards que cela devrait imposer le silence à tout le monde. Surtout pas.
Et non, ne pas imposer le silence à tout le monde, ce n'est pas autoriser à violer le secret de l'instruction quand on est serviteur de la puissance publique. Et le secret de l'instruction, cela ne devrait s'appliquer qu'aux personnes en charge de l'exécution de la police et de la justice. Pas au journaleux, qui ne sont pas serviteurs de la puissance publique. Il n'y a guère que des situations de trahison de secret d'État qui devraient imposer aux journaleux de la boucler.
Rédigé par : F68.10 | 10 septembre 2022 à 17:47
@ Serge HIREL (@ Achille | 09 septembre 2022 à 19:19 et 10 septembre 2022 à 07:37)
« J’ai même précisé que je défendais les forces de police qui n’avaient vraiment pas besoin de cette intervention ratée qui a surtout pour effet de jeter l’opprobre sur leur corporation. »
« Je le répète, ce genre de comportement est fort dommageable pour l’image de la police qui est déjà la cible de LFI pour qui "la police tue" ! »
Voilà bien en deux phrases un chef-d’œuvre du « en même temps », un monument d’hypocrisie, un amalgame à la Mélenchon... et une reculade savamment camouflée.
Pourriez-vous éclairer nos lanternes ? « L’intervention » est-elle « ratée » ou « sujette à caution » ? N’est-ce pas plutôt la vidéo qui est sujette à caution ? N’est-ce pas plutôt la vidéo qui est ratée puisqu’elle n’apporte aucune certitude sur le déroulement des faits ?
On pourrait aussi s’interroger sur l’existence de cette vidéo et sur son utilisation à charge contre le policier... s’interroger donc sur le vidéaste...
Rédigé par : Serge HIREL | 10 septembre 2022 à 16:58
23 ans il a ce policier... 23 ans... Un "puceau de la vie" aurait dit Céline. Personne ne peut se mettre dans sa tête ou à sa place, peut-être lui non plus.
23 ans et des crapules tous les jours à qui se confronter... L'accuser de quoi ?
Quand on voit les images de cette dame de 89 ans massacrée par des "fumiers" - Robert Ménard - ou comme l'a dit David Lisnard, "je serais en prison"... 23 ans... Confronté tous les jours à des racailles, à des insultes, se coltiner des voyous... J'ai trouvé recevable les explications de Geoffroy Lejeune, face à Karim Zéribi toujours bien complaisant quand cela l'arrange.
L'avenir le dira, 23 ans dans la jungle actuelle, la cage aux fauves des zones de non-droit, no man's land de la République, où l'on sort un couteau comme on sortait un tire-chiques.
Etait-il à sa place ce jeune policier ? Et l'autre, crapule de fait, qu'a-t-il dit ou fait depuis son siège lors de son interpellation ? Les images ne parlent pas, ne montrent pas l'intérieur du véhicule.
Qui est prêt à faire la guerre, qui a tiré au pistolet, ou au fusil de guerre ici ? J'ai eu l'occasion à l'armée dans le cadre d'entraînements... Il faut être aguerri sans aucun doute... 23 ans et déjà une vie bousillée, les donneurs de leçons ont-ils eu une arme entre les mains même si c'est au stand de tir ? Pas facile hein ?!
Rédigé par : Giuseppe | 10 septembre 2022 à 15:09
Ici au Brésil, il y a tant d'armes en circulation que la question ne se poserait même pas: le policier ordonne de ne plus bouger, si une main bouge, ce qui est le cas puisque le conducteur fait marche arrière, tous les policiers tirent sur lui.
Je ne dis pas que c'est bien, mais ici le comportement du conducteur serait vu comme le suicide de quelqu'un qui préfère mourir que d'aller en prison.
Rédigé par : Alex paulista | 10 septembre 2022 à 14:36
@ Marcel P | 10 septembre 2022 à 09:55
"Et la France, c'est à gauche comme à droite la détestation du dernier rempart que constitue la paire police-justice, pour des raisons diverses et variées et principalement idéologiques."
Non je ne crois pas qu'il y ait détestation de la police par la droite. Mais les tensions s'exacerbent au fil des années, tensions qu'on ne voulait pas voir.
La police se retrouve comme un aveugle avec sa canne blanche dans un magasin de porcelaine. Comme obéir aussi à des ordres stupides pendant le confinement en faisant respecter en pleine campagne la règle des 1000 mètres ou bien l'auto-laisser-passer rappelant une bien sombre période.
Est-ce qu'à l'avenir les forces de l'ordre feront la part des choses ? J'ai bien peur que non. Jugulaire... jugulaire...
Pour ce qui est de la justice... Mon expérience personnelle ne me l'a pas fait mettre en valeur et c'est un euphémisme.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 septembre 2022 à 13:46
@ Tipaza | 10 septembre 2022 à 09:01'
Ne vous excusez pas d'avoir d'initiative pris ma défense ! Ce dont je vous remercie. Mais ayant un esprit cartésien, lorsque je m'exprime, j'essaie de toujours fonder mes avis sur des références solides. J'en profite aussi pour remercier madame Bilger d'avoir publié l'intégralité de mon texte.
Compte tenu des graves conséquences des usages des armes, tant pour les auteurs d’infractions les subissant que pour les policiers et gendarmes ayant fait usage de leurs armes parfois avec des effets létaux ne manquant pas d'induire de sérieux problèmes de conscience et conséquences judiciaires, il me semble qu'il ne s'agisse pas ici de discussions de comptoir, notamment sur le site de monsieur Bilger dont le titre du blog impose dans son domaine une grande rigueur intellectuelle et juridique.
Il est amusant de constater que ceux qui développent leurs avis à longueur de colonnes ne prennent et ne veulent surtout pas prendre le temps de lire les textes législatifs qui sont à la base de l'action des forces de l'ordre.
Achille lui-même affirme que les textes que j'ai cités s'appliquent à la seule gendarmerie nationale. Il lui a échappé, sans doute par une lecture trop rapide, que le premier texte cité s'applique aux deux forces, l'une civile, l'autre militaire, puisqu'il s'agit du code de la sécurité intérieure ! Je cite à nouveau Légifrance :
""LIVRE IV : POLICE NATIONALE ET GENDARMERIE NATIONALE (Articles L411-1 à L448-1)
TITRE III : DISPOSITIONS COMMUNES (Articles L434-1 à L435-1)
Chapitre V : Règles d'usage des armes (Article L435-1)
• Article L435-1
Dans l'exercice de leurs fonctions et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs et apparents de leur qualité, les agents de la police nationale et les militaires de la gendarmerie nationale peuvent, outre les cas mentionnés à l'article L. 211-9, faire usage de leurs armes en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée..."
Les textes cités par la suite ne font en effet que l'historique de ces dispositions qui, au départ (loi du 28 germinal an VI), étaient spécifiques à la gendarmerie nationale parce qu'institution militaire.
D'évidence, si les magistrats faisaient la même lecture en diagonale des dispositions de ces textes fondamentaux, l'usage du Droit serait à géométrie plus que variable...
Mais il est plus facile de gloser à loisir sans se fonder sur la loi que chaque citoyen est cependant censé connaître !
Rédigé par : Robert | 10 septembre 2022 à 11:51
Je soulignais dans mon dernier message le fait que, parfois, la clémence du policier qui ne tire pas à un instant T, alors que les conditions légales sont réunies, peut avoir des conséquences tragiques à plus long terme. Il semblerait que le défunt de l'affaire de Nice était aussi impliqué dans le fait divers suivant : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/refus-d-obtemperer-a-nice-le-migrant-hospitalise-est-decede-20220616
--------------------------------------------------------------
@ F68.10
« Donc, non, je ne trouve pas qu'on martyrise les policiers en les accusant systématiquement d'être des meurtriers. Ils sont, me semble-t-il, assez couverts par leur hiérarchie. Moi, je pense qu'il convient de sévir, mais je ne vois pas la nécessité de renverser la charge de la preuve à cette fin: ce n'est pas cela, à mon sens, qui empêche de sévir. »
Avez-vous entendu parler de l'affaire Michel Zecler ? Seriez-vous capable de citer un unique autre cas, ces 20 ou 30 dernières années, où des mis en cause ont été placés en détention provisoire pour des faits ayant causé 6 jours d'incapacité totale de travail ?
« Et oui, entièrement d'accord: les syndicats de policiers n'ont nulle légitimité à parler au nom de la police. C'est en effet aux responsables locaux, dans tout pays civilisé, comme le commissaire du coin ou même le maire, de s'exprimer en premier lorsqu'un truc arrive dans leur bled. C'est comme cela que c'est censé marcher, normalement »
Cessez de vous fier à Robert Marchenoir et ses théories au doigt mouillé - qui qualifiera la citation de la loi suivante comme un « pinaillage administratif ».
« Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l'enquête et de l'instruction est secrète. [...] Toutefois, afin d'éviter la propagation d'informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin à un trouble à l'ordre public ou lorsque tout autre impératif d'intérêt public le justifie, le procureur de la République peut, d'office et à la demande de la juridiction d'instruction ou des parties, directement ou par l'intermédiaire d'un officier de police judiciaire agissant avec son accord et sous son contrôle, rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause. ».
La communication sur un fait criminel, c'est par le procureur de la République avant tout.
La communication par les syndicats de policiers, c'est au titre des droits de la défense (qui existent pour tous les citoyens - même si ça déplaît aux communistes et aux libéraux, apparemment).
Rédigé par : Marcel P | 10 septembre 2022 à 10:17
@ Achille
« Il n’y a pas besoin d’éplucher les livres de droit. Les images parlent d’elles-mêmes.
Le jeune policier a abattu le conducteur alors qu’il n’était en rien menacé.
Il est certes possible d’évoquer les causes :
- Panique d’un jeune policier face à une situation qu’il n’a pas su maîtriser.*
- Manque de formation d’une personne possédant une arme létale à n’utiliser qu’en cas de danger absolu.
- À moins que ce ne soit tout simplement une erreur de recrutement. La personne se prenant pour Charles Bronson dans le film « Un justicier dans la ville ». »
Vous n'avez pas dit ce qui vous permettait d'exclure définitivement et fermement l'application de la loi, celle que j'ai citée, celle que Robert a cité ensuite.
La France est un Etat de droit, où l'on juge donc les infractions pénales selon le droit, pas en l'ignorant sous prétextes d'images qui parleraient (je n'ai jamais vu une image parler), juste en faisant des hypothèses à trois francs qui contiennent toutes un jugement dans leur proposition.
--------------------------------------------------------------
@ Robert Marchenoir
« Bien sûr, personne, ici, ne connaît l'usage de Légifrance, ni n'a lu la loi.
Et donc ? Qu'en concluez-vous ? »
Il vous faut une explication de texte en plus, que vous ne manquerez pas de qualifier de pinaillage ? L435-1 4° et 5°, ça ne vous semble pas vaguement en rapport avec la situation ?
« J'ai regardé la vidéo aimablement fournie par notre ami, le pote à Patrocle. Il s'agit manifestement d'une exécution. L'agent n'était nullement en légitime défense.
[...]
Néanmoins, c'est moi qui paye ces abrutis et ils sont à mon service. Lorsqu'ils se comportent à l'instar de voyous du FSB, c'est ma responsabilité de le dire. »
Il serait savoureux que demain matin, Robert Marchenoir, faisant sa petite promenade pour balader son caniche nain, se fasse broyer littéralement par un véhicule conduit par un brave type qui, refusant d'obtempérer et après avoir tenté de tuer trois quatre personnes dans sa fuite automobile, aurait été laissé en vie par un policier qui aurait eu l'opportunité de l'abattre, mais qui aurait préféré s'abstenir, par peur d'être considéré comme un « abruti » et par souci de rentrer à l'heure à la maison. Les anglophones qu'il affectionne concluraient « poetic justice ».
« En parlant de syndicalistes, un commentateur d'ici avait fait, jadis, une remarque fort pertinente que je n'ai lue nulle part ailleurs. (Il me semble qu'il s'agissait d'un gauchiste enragé, le dénommé Tomas : comme quoi, iadéconpartou, il faut s'ouvrir à l'Autre, etc.). Il s'indignait qu'en France, la communication de la police sur les faits divers était systématiquement faite par... des syndicats de policiers. Et il avait raison : c'est scandaleux. Dans les pays normaux, démocratiques, libres, quand un crime important survient, c'est le chef de la police de la ville qui vient devant les caméras pour informer les citoyens. Ou celui de la région, du pays, le porte-parole officiel de la police... En France, non. C'est André Tépapié, secrétaire général du syndicat de policiers Badaboum, abonné des plateaux. »
Robert Marchenoir qui traite la terre entière de communiste se réfère maintenant à Tomas. C'est très bien, c'est très clair.
Passons sur le fait que pour Robert Marchenoir, l'herbe est toujours meilleure ailleurs - il va sans doute dans peu de temps revendiquer le port du voile islamique pour les policiers français à l'instar des policiers britanniques ; ou demander que la police française suive l'exemple de celle West Mercia qui, notamment par souci de ne pas attiser les tensions raciales, a détourné le regard sur environ un milliers de viols et proxénétisme de jeunes enfants https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_viols_collectifs_de_Telford
En France, quand un crime important survient, c'est le procureur de la République qui vient devant les caméras. Parce qu'un crime, c'est un fait judiciaire et que l'autorité judiciaire, c'est la Justice, pas la police. La police, elle, se tait, parce que c'est son devoir légal.
Et quand ce fait implique des policiers directement, hormis la Justice, seuls les syndicats de policiers peuvent de fait d'exprimer en leur défense, parce qu'ils ne sont pas astreints au devoir de réserve avec la même rigueur que les autres fonctionnaires. C'est assez évident par principe, c'est justement parce que « le pouvoir » n'est pas « aux mains des soviets » que ceux qui l'exercent se taisent, ne s'expriment pas publiquement. Une fois encore, Robert Marchenoir est en plein contresens, incohérent, et il tire dans le silence des fonctionnaires, c'est-à-dire dans leur capacité à mettre de côté leur sentiment et opinion personnels, l'idée qu'ils profiteraient de leur position pour favoriser leur sentiment et opinions personnels.
Actualité : « L'enquête concernant le viol d'une jeune femme à Maisons-Alfort à la fin du mois dernier progresse. [...] il s'agirait d'un Algérien de 27 ans. Il serait entré en France en 2020 et fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français depuis le 5 décembre 2021. Il semblerait également qu'une précédente OQTF le visait depuis mars 2021, mais sous une autre identité. [...] l'individu est connu pour plusieurs faits de délinquance. Quatre cas de vol, dont certains avec effraction, sont signalés le concernant, en 2021 et 2022. Un cinquième, avec violence et effraction, a eu lieu le 29 août à Ivry-sur-Seine [...] La jeune femme était en train de dormir lorsque deux hommes ont fait irruption chez elle afin de cambrioler l'appartement. La victime, sous la menace d'un couteau, aurait été violée à plusieurs reprises par l'un des deux individus. »
Cela, c'est le public habituel et quotidien des policiers et magistrats français. Monsieur Bilger demande de ne pas « céder à la complaisance d'aujourd'hui : détester la police, porter un regard attendri ou trop indulgent sur les voyous ».
Et la France, c'est à gauche comme à droite la détestation du dernier rempart que constitue la paire police-justice, pour des raisons diverses et variées et principalement idéologiques.
Serge Hirel pointe du doigt « Une seule chose est sûre : le voyou ne volera plus de voiture ». Certains artistes du cirque prétendent situer le début du recours plus fréquent des policiers à leur arme à un changement législatif. Ce sont des faits, des événements précis, qui ont modifié le rapport des policiers à l'usage de l'arme, à Saint-Denis, Viry-Chatillon et ailleurs : la prise en compte du fait que l'hésitation du moment peut conduire à la mort d'autrui à court terme, parce que lorsqu'on fait face à un individu prêt au pire, à l'accalmie peut céder un nouvel « ouragan de violence pour un peu d'opulence ». La loi n'a fait qu'accompagner ce mouvement.
La situation est grave, vite tragique. Certains thèmes devraient faire union sacré. Mais la France, c'est aussi des Tomas et des Robert Marchenoir, il n'y a pas d'illusions à se faire. On pourrait se retrouver à marcher sur un tas de gravats fumeux et gluant de tripes et de sang, on n'échapperait toujours pas aux commissaires politiques voulant apprendre aux autres à marcher droit.
Rédigé par : Marcel P | 10 septembre 2022 à 09:55
@ Robert Marchenoir | 09 septembre 2022 à 23:36
« L'auteur du tir serait amené devant un ordinateur, qui déciderait s'il conserverait sa liberté. »
Et l’on aurait la surprise de constater que l’intelligence artificielle dépasse, peut-être, l’intelligence humaine dans le domaine juridique comme elle l'a dépassée dans les domaines du jeu d’échecs ou pire du jeu de go, infiniment plus complexe.
Franchement vous faites un procès d’humeur, donc un mauvais procès, à Robert, qui a simplement voulu mettre à la disposition des lecteurs du blog les textes réglementaires, que je me suis bien gardé de lire. Je déteste ce genre de lecture.
Plein de bonnes intentions, il a voulu éclairer non pas le débat sur la culpabilité du policier, mais sur les commentaires sur ladite culpabilité. Enfin, c’est ce que j’ai compris !
Un exemple de plus que l’enfer… bloguesque…est rempli de bonnes intentions. ;-)
Robert, je vous prie de m’excuser d’avoir eu l’outrecuidance de prendre votre défense sans votre accord.
Une réaction instinctive que la moindre intelligence artificielle aurait évitée.
Rédigé par : Tipaza | 10 septembre 2022 à 09:01
Il y a des antisémites obsessionnels qui croient voir des Juifs partout. Moi, il y a quelques années,
ayant un ami dieppois Juif, je n'en voyais nulle part. Par curiosité, je lui ai demandé s'il connaissait dans notre ville d'autres Juifs. Il a longtemps réfléchi, et a réussi à me citer une autre personne.
Et il y a des gens, moins nombreux encore, qui croient voir des communistes partout en France. Surprenant. J'ai l'impression que c'est plutôt une espèce en voie de disparition. On en a vu encore un, certes, à la présidentielle : il s'appelait Fabien Roussel. Score minuscule. Les communistes français tendent vers zéro. Cela ne m'attriste pas.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 10 septembre 2022 à 08:28
@ Robert | 09 septembre 2022 à 22:28
« Il est parfois surprenant de lire les interprétations sur les conditions de tir par des policiers sans se référer un seul instant aux textes législatifs qui l'organisent.
Je ne ferai pas de commentaire mais me contenterai (...) de citer les textes qui se suffisent à eux-mêmes. »
Qu’est-ce que vous essayez de démontrer avec votre laïus tirés des textes législatifs ?
Ceux-ci n’ont pour objet que de définir les conditions autorisant une personne dépositaire de l’autorité publique à utiliser une arme dans l’exercice de ses fonctions.
À noter au passage que vos copier-coller se rapportent à des textes concernant la gendarmerie, pas la police.
Ce sont surtout les images qui se suffisent à elles-mêmes. Et là il faut faire preuve d’une sacrée mauvaise foi pour refuser d’admettre que le policier qui a tiré à bout portant sur le conducteur, alors que le véhicule était immobile, n’était absolument pas en état de légitime défense.
Je le répète, ce genre de comportement est fort dommageable pour l’image de la police qui est déjà la cible de LFI pour qui "la police tue" !
Rédigé par : Achille | 10 septembre 2022 à 07:37
@ Robert Marchenoir (@ Robert)
"Non, les textes "ne se suffisent pas à eux-mêmes". Sinon, il n'y aurait ni juges, ni médias, ni débat public, ni députés modifiant les lois, ni élections."
Exact. Seul le Coran peut prétendre se suffire à lui-même.
Blague à part: non, les textes de loi ne disent pas la vérité ou la réalité, ni même ce qui est moral. Ils ne l'ont jamais dit. Ils ne se jugent pas hors sol comme si la réalité suivait magiquement les textes de loi, qui gouverneraient la vie des hommes comme la loi de la gravitation celle des planètes.
On a beau pondre des textes de loi, la réalité sur le terrain et l'esprit critique pour en juger prime.
Quant à moi, cela fait longtemps que j'entends les gens demander plus de police. Cela ne me dérange plus beaucoup que la police tue, mais cela me dérangerait si la charge de la preuve se retrouvait de l'autre côté que celui de la police. Cela ne sert en effet à rien de couvrir les enquêtes visant la police d'un tabou visant à protéger son honneur. Cela ne la rendrait que davantage suspecte. Et, dans l'ensemble, j'entends beaucoup parler d'enquêtes, mais très peu de condamnations de policiers. Donc, non, je ne trouve pas qu'on martyrise les policiers en les accusant systématiquement d'être des meurtriers. Ils sont, me semble-t-il, assez couverts par leur hiérarchie. Moi, je pense qu'il convient de sévir, mais je ne vois pas la nécessité de renverser la charge de la preuve à cette fin: ce n'est pas cela, à mon sens, qui empêche de sévir.
Et oui, entièrement d'accord: les syndicats de policiers n'ont nulle légitimité à parler au nom de la police. C'est en effet aux responsables locaux, dans tout pays civilisé, comme le commissaire du coin ou même le maire, de s'exprimer en premier lorsqu'un truc arrive dans leur bled. C'est comme cela que c'est censé marcher, normalement. Y'a pas que Matignon qui a le droit de faire des conférences de presse.
N.B.: Merci pour votre texte de Svetlana Alexievitch. Cela retranscrit bien les blocages mentaux de cette société, les perspectives d'avenir et les dangers de la nostalgie passéiste.
"Oui, il y a une nostalgie très forte pour l'époque soviétique, même chez les jeunes qui lisent de nouveau Marx et parlent de révolution. C'est pourquoi il est très important de leur parler du passé, de l'engouement des premiers révolutionnaires, de leur rêve de fabriquer un monde nouveau organisé sur d'autres bases, mais aussi de l'échec sanglant auquel cette illusion romantique a abouti. Il faut raconter tout cela, le digérer, afin de pouvoir enfin construire une société libre. [...] Mais j'ai souvent dit à mes amis qui veulent faire tomber Poutine par une nouvelle révolution et qui croient qu'après ce putsch pacifique tout se mettra en place harmonieusement : attention, la société russe n'est pas prête, elle n'a pas assez évolué, les lendemains pourraient être terribles. Le peuple dans son ensemble, si marqué par la civilisation soviétique, n'aspire pas, pas encore en tout cas, à cette vie nouvelle proposée par l'opposition, démocratique et ouverte." -- Svetlana Alexievitch
Affaire à suivre.
Rédigé par : F68.10 | 10 septembre 2022 à 00:33
@ Robert | 09 septembre 2022 à 22:28
Ah. Voilà encore un pinaillage administratif, de la variété typiquement française et fonctionnariale. Vous êtes donc capable de faire un copié-collé kilométrique. Bravo.
Bien sûr, personne, ici, ne connaît l'usage de Légifrance, ni n'a lu la loi.
Et donc ? Qu'en concluez-vous ?
Non, les textes "ne se suffisent pas à eux-mêmes". Sinon, il n'y aurait ni juges, ni médias, ni débat public, ni députés modifiant les lois, ni élections.
L'auteur du tir serait amené devant un ordinateur, qui déciderait s'il conserverait sa liberté.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 septembre 2022 à 23:36
Il est parfois surprenant de lire les interprétations sur les conditions de tir par des policiers sans se référer un seul instant aux textes législatifs qui l'organisent.
Je ne ferai pas de commentaire mais me contenterai, avec l'accord de Madame Bilger, de citer les textes qui se suffisent à eux-mêmes.
1 - Extension du droit d'usage des armes dans la police nationale
Pendant des décennies, la police nationale a réclamé d'avoir, en matière d'usage des armes, les mêmes prérogatives que les gendarmes. Cette demande s'est concrétisée par la loi n°2017-258 du 28 février 2017 - art. 1.
Une simple recherche sur Légifrance conduit au code de la Sécurité intérieure qui dispose que :
"LIVRE IV : POLICE NATIONALE ET GENDARMERIE NATIONALE (Articles L411-1 à L448-1)
TITRE III : DISPOSITIONS COMMUNES (Articles L434-1 à L435-1)
Chapitre V : Règles d'usage des armes (Article L435-1)
• Article L435-1
Dans l'exercice de leurs fonctions et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs et apparents de leur qualité, les agents de la police nationale et les militaires de la gendarmerie nationale peuvent, outre les cas mentionnés à l'article L. 211-9, faire usage de leurs armes en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée :
1° Lorsque des atteintes à la vie ou à l'intégrité physique sont portées contre eux ou contre autrui ou lorsque des personnes armées menacent leur vie ou leur intégrité physique ou celles d'autrui ;
2° Lorsque, après deux sommations faites à haute voix, ils ne peuvent défendre autrement les lieux qu'ils occupent ou les personnes qui leur sont confiées ;
3° Lorsque, immédiatement après deux sommations adressées à haute voix, ils ne peuvent contraindre à s'arrêter, autrement que par l'usage des armes, des personnes qui cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et qui sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ;
4° Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l'usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ;
5° Dans le but exclusif d'empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d'un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d'être commis, lorsqu'ils ont des raisons réelles et objectives d'estimer que cette réitération est probable au regard des informations dont ils disposent au moment où ils font usage de leurs armes."
2 - Droit d'usage des armes par la gendarmerie nationale
Le texte du code de la sécurité intérieure est une déclinaison du droit d'usage des armes par les gendarmes figurant dans le code de la Défense. Un autre recherche sur Internet conduit ici : https://www.droitdesmilitaires.fr/1653
On peut lire ceci :
"Les conditions d’usage des armes par les militaires de la gendarmerie figurent dans des lois et règlements qui leur sont spécifiques et dans des textes applicables à l’ensemble des militaires des forces armées, ainsi que dans le code pénal.
Le régime spécifique aux militaires de la gendarmerie
Le droit accordé aux officiers et aux sous-officiers de gendarmerie de faire usage de leurs armes appartient à ce domaine d’exception.
Les règles spécifiques aux militaires de la gendarmerie sont incluses dans le Code de la Défense et le décret organique du 20 mai 1903.
1) Le Code de la Défense :
L’Article L 2338-3 du code de la défense précise les conditions d’usage des armes spécifiques aux officiers et aux sous-officiers de gendarmerie.
» Les officiers et sous-officiers de gendarmerie ne peuvent, en l’absence de l’autorité judiciaire ou administrative, déployer la force armée que dans les cas suivants :
1) lorsque des violences ou des voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu’ils sont menacés par des individus armés ;
2) lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés ou, enfin, si la résistance est telle qu’elle ne puisse être vaincue que par la force des armes ;
3) lorsque les personnes invitées à s’arrêter par des appels répétés de » Halte gendarmerie » faits à haute voix cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et ne peuvent être contraintes de s’arrêter que par l’usage des armes ;
4) lorsqu’ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations ou autres moyens de transport dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt.
Ils sont également autorisés à faire usage de tous engins ou moyens appropriés tels que herses, hérissons, câbles, pour immobiliser les moyens de transport quand les conducteurs ne s’arrêtent pas à leurs sommations « .
2) Le décret organique du 20 mai 1903
Il reproduit les conditions spécifiques citées supra dans son article 174 et précise, dans son article 280, les conditions d’usage des armes applicables aux tentatives d’évasion ou de rébellion de prisonniers.
Article 280 :
« Dans le cas où il y a rébellion de la part des prisonniers ou tentative d’évasion, le commandant de l’escorte, dont les armes doivent être toujours chargées, leur enjoint de rentrer dans l’ordre par les mots : » Halte ou je fais feu « . Si cette injonction n’est pas écoutée, la force des armes est déployée à l’instant même pour contenir les fuyards ou les révoltés »."
3 - Historique du droit d'usage des armes par la gendarmerie nationale
Le code de la défense fait référence au décret organique du 20 mai 1903, abrogé depuis la parution du code de la défense, qu'on peut trouver ici https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000006070705/2009-08-06/
"Article 174
Abrogé par LOI n°2009-971 du 3 août 2009 - art. 25
Modifié par Décret 43-1969 1943-07-22 art. 1 JORF 18 septembre 1943
Les officiers, gradés et gendarmes ne peuvent, en l'absence de l'autorité judiciaire ou administrative, déployer la force armée que dans les cas suivants :
Lorsque des violences ou des voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu'ils sont menacés par des individus armés ;
Lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu'ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés ou, enfin, si la résistance est telle qu'elle ne puisse être vaincue autrement que par la force des armes ;
Lorsque les personnes invitées à s'arrêter par des appels répétés de : "Halte gendarmerie", faits à haute voix, cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et ne peuvent être contraintes de s'arrêter que par l'usage des armes ;
Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations ou autres moyens de transport dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt.
Ils sont également autorisés à faire usage de tous engins ou moyens appropriés tels que herses, hérissons, câbles, etc., pour immobiliser les moyens de transport quand les conducteurs ne s'arrêtent pas à leur sommation."
Et si l'on s'autorise à poursuivre les recherches historiques sur ce droit, l'on retrouve son origine dans la loi du 28 germinal An VI (17 avril 1798) relative à l'organisation de la gendarmerie nationale. Si Légifrance ne fournit pas son texte, on le trouve sur le site du musée de la gendarmerie nationale ( https://www.force-publique.net/WP/1798/04/17/loi-du-28-germinal-an-vi-relative-a-lorganisation-de-la-gendarmerie-nationale/).
Rédigé par : Robert | 09 septembre 2022 à 22:28
@ lucterius | 09 septembre 2022 à 18:40
« Or cette attitude est fermement critiquée aujourd'hui car elle enfreint la loi des truands qui est de ne jamais balancer. »
Mais dans une France pègrophile, il suffit de constater le succès des films mettant en scène des voyous ou bien ceux de certains genres littéraires, c'est presque toute la société républicaine qui tend à caler ses règles de vie sur le langage et les usages des gens du milieu.
Rédigé par : Exilé | 09 septembre 2022 à 20:08
Cher Philippe Bilger,
Une fois encore, vous êtes amené à rappeler quelques règles de bon sens que 50 années de progressisme ont jetées à la rivière. Nous marchons sur la tête.
Une règle d'or devrait s'imposer à tous : quiconque s'affranchit gravement de la loi ne peut plus s'en prévaloir durant tout le temps de cet écart.
Et il en assumera les conséquences, fussent-elles tragiques, sans aucun recours possible.
Tout refus d'obtempérer doit exiger une riposte policière, là encore sans recours possible.
Et enfin toute atteinte à l'intégrité des forces de l'ordre vaut l'envoi immédiat au bagne.
Vous connaissez mon point de vue: dans un pays comme le nôtre, la délinquance est exclusivement fonction de la sanction. Lorsque celle-ci ressemble à un marteau-pilon, la première disparaît comme par enchantement.
Mais les belles âmes progressistes que nous sommes répugnent à prendre des mesures radicales.
Rédigé par : Florestan68 | 09 septembre 2022 à 19:37
@ Serge HIREL | 09 septembre 2022 à 17:31
« Pourquoi perdre son temps et l’argent du contribuable ? Pourquoi demander aux experts de l’IGPN de procéder à une enquête approfondie quand, d’un seul coup d’œil, vous Achille, tout seul, dans votre fauteuil, vous avez réglé la question ? Le flic est coupable ! »
Et voilà, maintenant je me comporte en affreux gauchiste. Ben voyons !
Si vous prenez la peine de lire mon premier commentaire de ce jour (8H33), vous constaterez que je ne prends absolument pas la défense du délinquant qui a été abattu, pas plus d’ailleurs que celle des militants de LFI et de la presse de gauche qui, bien sûr, en fait des tonnes sur les deux décès en quelques jours après un refus d’obtempérer.
J’ai même précisé que je défendais les forces de police qui n’avaient vraiment pas besoin de cette intervention ratée qui a surtout pour effet de jeter l’opprobre sur leur corporation.
Je souligne simplement que l’intervention de Nice est sujette à caution. Mais, bien sûr, l’enquête apportera toutes les précisions sur cette affaire. Rien de plus !
Rédigé par : Achille | 09 septembre 2022 à 19:19
J'apporte mon soutien au policier de Nice qui va être inculpé pour avoir protégé les foules d'un massacre et surtout évité que les juges Nupes le relâchent à nouveau pour qu'il continue ses exploits criminels.
Bravo M. le policier, toute l'opinion publique vous soutient, sauf les gauchisses Nupes bien entendu, ça leur fait un électeur en moins.
Rédigé par : sylvain | 09 septembre 2022 à 19:08
J'ai regardé la vidéo aimablement fournie par notre ami, le pote à Patrocle. Il s'agit manifestement d'une exécution. L'agent n'était nullement en légitime défense.
Oui, je sais, il faut attendre les résultats de l'enquête gna-gna, j'aime la police de mon pays, j'ai de très bons amis noirs et je mange cinq fruits et légumes par jour.
Néanmoins, c'est moi qui paye ces abrutis et ils sont à mon service. Lorsqu'ils se comportent à l'instar de voyous du FSB, c'est ma responsabilité de le dire.
Depuis que l'on a donné aux policiers le droit qu'avaient les gendarmes de tirer sur des véhicules sans être en légitime défense, ce genre de scène se multiplie. J'avais, jadis, exprimé mon accord avec cette mesure. Je constate que j'avais tort.
Je rappelle que c'est le boulot de la police de s'occuper de gens pas forcément très gentils. Des gens qui, par définition, "refusent d'obtempérer". La peine de mort pour refus d'obtempérer, c'est pas prévu par le code, ou alors on se demande bien pourquoi elle n'est pas en vigueur pour les viols, les assassinats, etc.
Comment font les policiers britanniques, qui ne sont pas armés (sauf pour une petite minorité utilisée dans des opérations spéciales) ?
Pourtant, le grand remplacement est au moins aussi avancé là-bas qu'ici. Les bandes de délinquants noirs brandissant des machettes y sont une banalité, des musulmans y enlèvent des adolescentes blanches pour les violer avant de faire disparaître leur corps dans les kebabs vendus dans leurs "restaurants", et ainsi de suite.
Les policiers français viennent de découvrir que leurs collègues britanniques avaient le droit de percuter des délinquants en deux roues pour les arrêter, et réclament la permission d'en faire autant. Fort bien.
Ils oublient que là-bas, seules des brigades spécialement formées ont le droit de mener de telles actions, et que pour l'instant, aucun mort n'est à déplorer suite à ces opérations, à ma connaissance.
On a vu chez nous, récemment, la vidéo de branquignols qui se sont autorisés ce genre de fantaisie à l'encontre de délinquants fuyant en voiture, dans une rue étroite de Paris, prenant le risque d'endommager d'autres véhicules ou de blesser des piétons.
Mœurs de voyous, mœurs de miliciens communistes. J'ai pas le droit de le faire, je réclame de le faire, alors je le fais pour faire pression sur les autorités et obtenir ce droit.
Qu'est-ce que c'est que ce pays où le banditisme est si répandu qu'il est pratiqué par les syndicalistes comme par les policiers ?
En parlant de syndicalistes, un commentateur d'ici avait fait, jadis, une remarque fort pertinente que je n'ai lue nulle part ailleurs. (Il me semble qu'il s'agissait d'un gauchiste enragé, le dénommé Tomas : comme quoi, iadéconpartou, il faut s'ouvrir à l'Autre, etc.).
Il s'indignait qu'en France, la communication de la police sur les faits divers était systématiquement faite par... des syndicats de policiers. Et il avait raison : c'est scandaleux.
Dans les pays normaux, démocratiques, libres, quand un crime important survient, c'est le chef de la police de la ville qui vient devant les caméras pour informer les citoyens. Ou celui de la région, du pays, le porte-parole officiel de la police...
En France, non. C'est André Tépapié, secrétaire général du syndicat de policiers Badaboum, abonné des plateaux. Et personne ne s'étonne. Tout le monde trouve ça normal.
De même, lorsqu'il s'agit de s'exprimer sur telle orientation de la politique fiscale, c'est Aboul Lepèze, du syndicat des agents des impôts Paricicétanou, qui vient nous faire part de son point de vue pas du tout orienté.
En d'autres termes, le pouvoir est aux mains des soviets.
Personne ne trouve ça bizarre, parce que ça fait depuis 1945 (et peut-être 1793) que nous barbotons dans cet univers en apparence démocratique et en réalité dictatorial.
Du fait des institutions imposées par les communistes à la Libération, mais aussi parce que, de même qu'Alexandre Zinoviev avait théorisé, en 1982, l'existence de l'homo sovieticus, suivi par le prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch et par de nombreux autres connaisseurs de la société russe, de même, il existe un homo franchouillardus, qui, lui, n'a pas véritablement été étudié encore pour le moment.
Les deux se caractérisent, à des degrés divers, par la haine de la liberté, l'inclination pour le mensonge, l'amour de la violence, la préférence pour la servitude, et l'exercice personnel, à chaque fois que c'est possible, de la tyrannie sur son prochain.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 septembre 2022 à 18:55
Vos constatations sont évidemment frappées au coin du bon sens. Mais nous sommes engagés dans une voie qui ne permet aucun recours. Le politiquement correct aujourd'hui est en effet d'obéir a la loi des truands et il est très mal vu de s'en écarter.
On est loin de la sagesse antique où Platon par exemple dans les lois (livre V 730 alinéa d) écrit que la bonne morale consiste plus à dénoncer les fautes dont on est témoin que d'en faire soi-même car dit-il "celui qui se conduit bien ne vaut que pour un alors que celui qui dénonce vaut un grand nombre d'autres hommes du fait qu'il dénonce les injustices d'autrui".
Or cette attitude est fermement critiquée aujourd'hui car elle enfreint la loi des truands qui est de ne jamais balancer. Et il n'est pas étonnant que de nos jours en France des quartiers entiers vivent sous la terreur, ne pouvant pas signaler les délinquants qui leur pourrissent la vie.
La solution serait de punir sévèrement ceux qui, sans les dénoncer, seraient témoins de violences. Ainsi face aux voyous qu'ils auraient dénoncés ils auraient enfin l'excuse de cette obligation. Mais allez donc faire comprendre ça au Français ordinaire ! C'est impossible.
Rédigé par : lucterius | 09 septembre 2022 à 18:40
@ Achille | 09 septembre 2022 à 13:20
Pourquoi perdre son temps et l’argent du contribuable ? Pourquoi demander aux experts de l’IGPN de procéder à une enquête approfondie quand, d’un seul coup d’œil, vous Achille, tout seul, dans votre fauteuil, vous avez réglé la question ? Le flic est coupable ! C’est plus qu’une bavure, c’est un meurtre ! Vos dons d’extralucide vous ont permis de voir que la voiture était au point mort, que le conducteur avait les mains posées en haut du volant et qu’il ne donnait plus signe de la moindre velléité de rébellion... Votre ouïe surdéveloppée vous a peut-être aussi permis de déceler sur la bande son de la vidéo qu’il demandait grâce... Mais votre flair de fin limier de salon n’a pas réussi à déterminer la raison pour laquelle le policier a enfreint le règlement : le plaisir de tuer, la joie de tirer, la peur de s’en prendre une ou le manque de formation ?...
Pas d’importance ! Pas d’importance ! De toutes façons, le flic est coupable ! Mélenchon a raison : la police tue !
Permettez-moi de préférer une enquête en bonne et due forme à vos élucubrations... étonnamment gauchistes. Pour l’heure, comme je le dis par ailleurs, quiconque est censé ne peut avoir d’opinion définitive.
Une seule chose est sûre : le voyou ne volera plus de voiture...
Rédigé par : Serge HIREL | 09 septembre 2022 à 17:31
Curieux paradoxe que celui qui consiste finalement, lorsque la loi est transgressée, à faire peser prioritairement la culpabilité sur celui qui est en charge de faire respecter cette même loi plutôt que sur celui qui la bafoue !
Inverser les rôles en matière de culpabilité, c'est donner aux délinquants, qui bénéficient déjà de la trop grande bienveillance de notre justice, des raisons supplémentaires de persévérer dans leurs activités.
Rédigé par : Michel Deluré | 09 septembre 2022 à 17:08
A Nice, un jeune policier (23 ans) a tiré à bout portant sur le conducteur d’une voiture. Celui-ci a été tué sur le coup. Les faits se sont déroulés en plein après-midi, dans un quartier très fréquenté, au milieu des passants, au risque de dégâts collatéraux.
Repéré quelques instants auparavant, le véhicule était signalé volé. Alors qu’une patrouille lui ordonnait de s’arrêter, le conducteur qui a été abattu n’avait pas obtempéré, aussitôt poursuivi à vive allure par la patrouille de police. Une courte vidéo montre un policier auprès de la voiture immobilisée, arme au poing, dans la position du tireur debout. Rien sur ces images n’indique que le conducteur allait tenter à nouveau de se dégager ou qu’il était menaçant. On aperçoit également un autre policier à la poursuite d’un individu qu’il maîtrise sans recours à son arme. Deux enquêtes ont été confiées par un magistrat de permanence à l’IGPN pour déterminer si la légitime défense, dont le tireur se prévaut, est recevable ou non. Sa garde à vue a été prolongée, ce qui laisse supposer que ses explications, confrontées aux investigations sur place et à cette vidéo, sont loin d’avoir convaincu ses collègues.
En centre-ville de Nice, un délinquant au casier judiciaire chargé a été mortellement blessé après s’être soustrait à un contrôle de police aux abords d’un quartier où sévit une délinquance récurrente. Au cours de sa fuite à très vive allure et après deux collisions volontaires avec le véhicule de la patrouille qui l’avait repéré, le voyou, un instant stoppé, a entrepris une marche arrière pour à nouveau se dégager, mettant ainsi en danger les forces de l’ordre. Une très courte vidéo montre un policier qui, s’approchant alors de la voiture, arme de service au poing, semble entreprendre une sommation. Prises d’un balcon à quelques dizaines de mètres de l’incident, ces images n’apportent aucune information quant à l’attitude du conducteur, qui, compte tenu de ses antécédents, pouvait être armé et prêt au pire pour éviter l’arrestation. Moins de deux secondes plus tard, le policier tire un seul coup de feu. Pour l’heure, rien n’indique qu’il s’agisse d’un tir volontaire. Les deux enquêtes confiées à l’IGPN, l’une judiciaire, l’autre interne, s’attacheront à déterminer les faits avec précision pour confirmer ou non la légitime défense qu’invoque le policier, très bien noté dans son service. Comme la procédure l’exige, il a été placé en garde pour être entendu.
Mardi après-midi, avenue Henri Matisse à Nice, un homme au volant d’une voiture volée a été mortellement blessé par un policier à l’issue d’une course-poursuite dans les rues de la ville, après s’être soustrait à un contrôle. Une courte vidéo, prise d’un balcon, montre un policier s’approchant de la voiture, arme au poing. Deux à trois secondes plus tard, il tire une seule balle en direction du chauffeur, qui venait d’effectuer une marche-arrière pour se dégager. Deux enquêtes, l’une judiciaire, l’autre administrative, ont été ouvertes pour déterminer s’il s’agit d’un cas de légitime défense, comme l’affirme le policier. Celui-ci a été placé en garde à vue, une procédure obligatoire lorsqu’une personne est blessée ou tuée par un représentant des forces de l’ordre. La vidéo, qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux et fait l’objet de commentaires contradictoires, sera au cœur des investigations. Mais ses images n’apportent aucune information sur l’attitude du conducteur au moment du tir, ni sur les raisons de celui-ci. A noter que le policier, dont la garde à vue a été prolongée, est bien noté au sein de son service.
Un même fait, trois narrations différentes... deux parsemées subrepticement de commentaires partisans, la dernière factuelle... Dans la première, « La police a tué », dans la deuxième, « Circulez, la police a fait son boulot »... Seule la troisième conduit le lecteur à juger que, face à la maigreur des éléments d’information dont il dispose, il est trop tôt pour se faire une opinion sur la pertinence de la légitime défense qu’invoque le policier.
Le jour où les médias se contenteront de publier la troisième, cela ira déjà beaucoup mieux pour les forces de l’ordre, qui doivent être protégées tout autant des injures inadmissibles de Mélenchon que de lauriers parfois trop zélés.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 septembre 2022 à 16:18
Frivolité d'une gauche plus que certaine qui aime, depuis 1981 et l'entrisme trotskiste au PS, veiller à éloigner, pour des questions de territoires et de paix sociale, le dealer des rigueurs de la loi, assumer de mauvais gré l'engagement de celui qui monte au braquo, de protéger les arriérés du primo-délinquant, pas seulement figures et emblèmes des nouveaux prolétaires - qui ne feraient que se défendre face à une société bourgeoise elle-même prédatrice, un prêté pour un rendu (ça me rappelle un détournement de Coluche) en d'autres termes, tels des Mandrin post-modernes dont la responsabilité est atténuable à volonté - mais aussi des personnages concrets, proches des rives de sa vie spéciale, différente.
Lécheurs de son romantisme noir, résine bien au chaud dans l'ambre de son âme blanche comme la colombe, une façon de se glisser dans la peau d'une certaine dissidence de confort par destination, poétique, un "Feu, vous-dis-je, sur les ours savants de la social-démocratie", un surréel communisme des esprits forts que cette gauche rencontra théorisée en creux dès les bancs de l'école.
Ce sentiment, que j'exagère sûrement, m'effleura aussi, pourquoi ne pas le reconnaître ?
Le Scénic en flammes de l'illustration, on l'aura reconnu, fut allumé en mai 2016 par des antifas à cannes de fer télescopique qui voulaient rôtir du poulet en s'en prenant à une auxiliaire de police et à un courageux géant, non encore assermenté certes, qui sut se tenir sur la réserve, mais surtout intelligent, devinant ce qu'il aurait à répondre au tribunal eût-il haussé sa réplique au niveau de lâche violence de ses agresseurs effarouchés.
Tous les protagonistes de la scène, policiers comme ultras, étaient des rejetons du Grand d'Espagne, c'est ça le creuset français, sous son soleil ou sous sa lune, certains un peu plus lumineux que ses vrais et sombres descendants, cela arrive.
Les statistiques de morts collatérales concernant les femmes ou les petites amies des bandits armés gonflent systématiquement les fraîches archives, c'est un fait cruel, en voiture la place du mort est redevenue un fauteuil d'orchestre au moment du dernier duel au soleil.
Les policiers le savaient, en tenaient compte ou l'ignoraient, c'était une technique, l'ABC des mafieux (tous ont vu la série The Sopranos), que de cruiser en bagnole avec sa meuf, une parade anti-contrôle jadis encore efficace.
Dégainer semble brûler les mains des jeunes flics sortis tremblants de formation.
S'il faut de la tempérance dans la sagesse, il en faut aussi dans les précautions qu'elle inspire. disait Jean-Jacques.
La police lit à vue.
Rédigé par : xavier b. masset | 09 septembre 2022 à 14:13
@ hameau dans les nuages
"J’ai bien l’impression que ce genre de scène va se répéter à l’envi vu le contexte général.
On va vivre une époque formidable."
J’espère et souhaite qu’elles se répètent à l'infini afin d’éviter des crimes de masse dans les foules.
Si les juges gauchistes SM mur des cons ne relâchaient pas autant de fois toutes ces crapules hyper récidivistes qui réitèrent leurs forfaits criminels une fois libérées…
Si cette classe politique islamogauchiste Nupes arrêtait de soutenir tous les malfrats de la planète qui viennent chez nous exercer leurs talents criminels impunis par la macronie complice.
Si ces crapules obtempéraient sur ordre des FDO…
…on aurait la paix sociale : tueurs potentiels en prison, foules de passants à l’abri de risques d’être écrasées, les FDO ne seraient plus obligées de tuer.
Mais pour des Moretti macroniens Nupes ce n’est pas politiquement correct de le dire et non prévu à leurs programmes funestes d’éradication du peuple par tous les moyens même les plus sordides : la peur, le crime, la menace, le chantage.
Zemmour a payé très cher le fait de dire haut et fort cette vérité éclatante aux yeux de tous.
Machiavel toujours d’actualité.
Rédigé par : sylvain | 09 septembre 2022 à 13:31
@ Marcel | 09 septembre 2022 à 10:43
« (En excluant l'erreur de droit) Connaissez-vous le dossier et les circonstances au point de vous permettre d'exclure définitivement et fermement l'application de la loi … »
Il n’y a pas besoin d’éplucher les livres de droit. Les images parlent d’elles-mêmes.
Le jeune policier a abattu le conducteur alors qu’il n’était en rien menacé.
Il est certes possible d’évoquer les causes :
- Panique d’un jeune policier face à une situation qu’il n’a pas su maîtriser.*
- Manque de formation d’une personne possédant une arme létale à n’utiliser qu’en cas de danger absolu.
- À moins que ce ne soit tout simplement une erreur de recrutement. La personne se prenant pour Charles Bronson dans le film « Un justicier dans la ville ».
L’enquête le dira.
Rédigé par : Achille | 09 septembre 2022 à 13:20
@ Marcel | 09 septembre 2022 à 10:43
"Même là, vous injuriez ceux qui vous protègent, vous et vos proches."
Paroles de mafieux, paroles de voyou. Si tu ne me laisses pas te "protéger" comme je l'entends, alors je te tuerai, ou je laisserai mes amis malfaiteurs le faire.
Si tu ne me laisses pas tuer qui je veux, alors c'est une injure au peuple soviétique et on te mettra en prison.
"On vous parle de criminels et de voyous, et vous, vous parlez réforme du fonctionnariat."
Exactement. Les policiers sont des fonctionnaires, figurez-vous. Ils ne sont pas les miliciens du Poutine hexagonal siégeant à l'Elysée.
La détestable mentalité du fonctionnaire français est éclatante dans vos propos, elle se manifeste à l'identique chez les policiers-fonctionnaires, chez les enseignants-fonctionnaires, chez les médecins-fonctionnaires, chez les paysans-fonctionnaires, chez les conseillers d'État-fonctionnaires et ainsi de suite.
Les fonctionnaires français, je le précise. La France n'est pas seule dans le monde, et il existe des millions de fonctionnaires, à travers le monde, qui se comportent comme les serviteurs du peuple qu'ils sont, et non comme les miliciens d'un pouvoir communiste comme cela se passe chez nous.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 septembre 2022 à 12:47
@ Aliocha
"Chacun ainsi se pensant victime, réclame réparation, et tente à la réponse au crime de justifier le crime..."
"... la juste interprétation de la victime qui sait trouver sa rétribution nécessaire sans répéter le crime qui l'atteignit, en sachant formuler son pardon."
Vous avez raison bien sûr.
"La route alors est claire et le chemin tracé..."
Espérons-le !
Mais comment comprendre cela quand, faute de croire, on refuse le doute, et que donc on s'enferme dans de fausses certitudes inspirées par l'émotion ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 09 septembre 2022 à 11:16
@ Aliocha
« En même temps, notre hôte, et il ne s'agit pas là d'exclure Macron de toutes critiques, mais de lui reconnaître qu'il a conscience d'être du phénomène le symptôme et non la maladie »
Emmanuel Macron, garant de l'indépendance de la Justice, a condamné publiquement les policiers dans l'affaire Zecler quelques heures après les faits. Il est l'incarnation même du problème.
Le débat n'a jamais porté sur ce que disent et font les mélenchonistes et leurs histoires farfelues de complots policiers.
---------------------------------------------------------------
@ Achille
« Même si on peut le regretter, si l’on en croit la vidéo de l’intervention de Nice le jeune policier qui a tiré sur le conducteur n’était pas en légitime défense. »
(En excluant l'erreur de droit) Connaissez-vous le dossier et les circonstances au point de vous permettre d'exclure définitivement et fermement l'application de la loi prévoyant notamment « Dans le but exclusif d'empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d'un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d'être commis, lorsqu'ils ont des raisons réelles et objectives d'estimer que cette réitération est probable au regard des informations dont ils disposent au moment où ils font usage de leurs armes » ?
------------------------------------------------------------
@ Robert Marchenoir
Même là, vous injuriez ceux qui vous protègent, vous et vos proches, tout ça pour défendre vos théories économiques dignes d'un collégien de 13 ans un peu en retard.
On vous parle de criminels et de voyous, et vous, vous parlez réforme du fonctionnariat.
Vous adorez traiter les gens de communistes, mais le Mélenchon de l'histoire c'est pourtant vous.
Rédigé par : Marcel | 09 septembre 2022 à 10:43
À peine débarqué de mon char à voile, j’ai un mini-message pour vous tous, chers bilgéristes :
Le soutien idéologique la Nupes extrême gauchiste électoraliste à toute la faune et flore de la racaillerie criminelle : assassins, meurtriers, tueurs, meutes et hordes sauvages d'arabo-africains migrants mineurs impunis et hyper multirécidivistes, démontre bien quel est le camp qu'ils ont choisi, celui de la barbarie islamogauchiste immigrationniste macronienne inquisitionniste antipolice.
Les défenseurs des droits et les associations antifanazies aussi. Leur soutien idéologique extrême gauchiste toujours en faveur des racailles et criminels antipolice et jamais à celui des policiers blessés tabassés caillassés tués, démontre bien quel est le camp qu’ils ont choisi : celui de la barbarie islamogauchiste macronienne inquisitionniste antipolice.
Seuls les RN, zemmouriens et les vrais citoyens patriotes français de souche soutiennent mordicus nos FDO, c'est tout à leur honneur !
Rédigé par : sylvain | 09 septembre 2022 à 10:15
À force de chercher des excuses, psychologiques, sociales, sociétales aux délinquants... À force d’humanisme bien ou mal compris... on a supprimé la peine de mort prononcée par un jury après un temps d’analyse et de réflexion des événements matériels et humains.
Alors ladite peine de mort décidée et appliquée avec le « sang-froid » d’une société qui prend la peine de mesurer la gravité de l’acte, a été remplacée par l’action directe, instinctive, de ceux qui sont en charge du maintien de l’ordre et qui le maintiennent à la mesure de leurs instincts y compris l’instinct de survie, s’il se sentent en danger.
Il faudrait se souvenir ou peut-être redéfinir le rôle de la justice : la protection de la société ou la réinsertion bienveillante du délinquant ?
Dans une chaîne y compris une chaîne de commandement, c’est toujours le maillon le plus faible qui cède le premier.
Dans l’appareil d’État chargé de la sécurité et de la justice, les deux font la paire, et vous ne pouvez pas les analyser séparément, si l’un n’est pas à la hauteur, il n’y a ni justice, ni sécurité.
Chaque composante décide et agit ponctuellement en fonction d’une interprétation fluctuante du fonctionnaire.
Le juge administratif ayant annulé l’expulsion de l’imam radical est aussi coupable que le policier qui a tiré, puisqu’il laissait se propager des idées mettant en cause l’ordre de la société et la vie de ceux chargés de maintenir cet ordre.
Notre président qui s’est vanté d’avoir une pensée complexe, n’a pas encore bien perçu que la société est complexe au sens qu’il donnait à ce concept, c’est à dire que tout est lié, la justice, la police, l’éducation et même la propreté des rues.
Avoir à la fois Dupond-Moretti et Darmanin comme ministres est un bel oxymore gouvernemental.
Mais les oxymores en politique ça ne marche pas.
Rédigé par : Tipaza | 09 septembre 2022 à 09:53
@ Aliocha | 09 septembre 2022 à 09:00
« Heureux ceux qui ont l'esprit simple et innocent. »
Vous n’avez pas dû souvent manifester tout au long de votre vie... Et manifester est une chose en restant dans le troupeau bêlant, c'en est une autre de rester à l’écart très légèrement et d’observer ce qui se passe. On voit souvent des scènes étonnantes relevant de la psychologie des foules. Oui il y a un théâtre de l’ombre. Et cela des deux côtés.
Sinon j’ai visionné la scène et de ce que j’en ai vu on a bien l’impression que le policier voulait faire un carton. Voiture quasiment immobilisée, tir à hauteur de visage à très courte distance donc létal. Quand on a un 9 mm automatique dans les mains on s’empêche sauf à avoir devant soi un autre calibre.
J’ai bien l’impression que ce genre de scène va se répéter à l’envi vu le contexte général.
On va vivre une époque formidable.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 septembre 2022 à 09:50
Serait-on obligé par principe de soutenir la police parce que certains olibrius d'extrême gauche en stigmatiseraient les manquements et les fautes ?
Comme 99,9 % des citoyens, je me garde bien d'enfreindre des règles qui me conduiraient en prison, car celle-ci m'occasionne des sueurs froides: la privation de liberté et l'état de délabrement des cellules sont des raisons suffisantes pour ne pas risquer d'y séjourner. De même, je ne connais pas de gens doués de raison contester un contrôle d'identité par les forces de l'ordre.
Je ne comprends donc pas ceux qui forcent les barrages routiers.
Cela étant, convient-il d'exonérer les policiers de toute erreur de comportement et décréter la légitime défense pour justifier des pratiques de cow-boys ?
Le pays est dans un tel état d'énervement face à la criminalité et la délinquance que l'honnête citoyen serait à deux doigts de se réjouir d'une bavure policière !
Je me demande si les pratiques de recrutement de gens susceptibles de vous expédier ad patres par perte de contrôle ne seraient pas analogues à celles qui prévalent pour embaucher des enseignants: formation minimaliste, paye minimaliste et pas de soutien hiérarchique en cas de malheur...
Rédigé par : caroff | 09 septembre 2022 à 09:47
Cher Philippe,
Je souscris entièrement à votre texte sur la police française. Je redis qu'il ne sont pas assez payés pour les services qu'ils nous rendent. J'ai pour les gendarmes, les policiers et les magistrats tous les égards et tous les respects.
En passant, je condamne tous les Gilets jaunes qui nous ont empoisonnés tous les samedis, les lanceurs de pavés et de pierres, les incendiaires, les pilleurs de vitrines. Et je m'honore de n'avoir jamais insulté un seul policier de ma vie.Je n'ai pas l'intention de commencer demain, même sous l'empire d'une boisson alcoolique au volant de ma voiture, vu que je ne bois que de l'eau, en butte paR conséquent aux moqueries de quelques poivrots d'ici.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 septembre 2022 à 09:26
Les mélenchonistes, si, si, j'en connais, vont jusqu'à prétendre que des policiers en civil infiltrent les manifestations à des fins de transgression pour justifier alors le sévère retour de bâton.
Vous ne les raisonnerez pas, notre hôte, le ressentiment en est à un point tel dans la population qu'il justifie toutes les dérives et toutes les transgressions, tiens, encore la rime en -ion, au point de dissoudre sans coup férir, nos institutions.
Votre soutien à la force légitime est admirable, il suffirait qu'il ne justifie pas sa position en cédant au scandale comme réponse au scandale, laissant penser que vous seriez le seul à résister, alors que vous cédez dans la même mesure à la tentation qui occulte que tous nous nous ressemblons dans l'affirmation de notre différence, à se croire ainsi seuls en enfer, ce qui est de l'enfer la vraie définition, celle qui justifie la violence et, sous les dehors de son velours, dissimule de son fer la définitive infection.
Chacun ainsi se pensant victime, réclame réparation, et tente à la réponse au crime de justifier le crime, répète alors de la force la délégitimation, s'agglomère en cette spirale aux contradictions de cette confusion, oublie le point central et l'unique résolution qui sait trouver la juste distance pour voir et définir le rôle de la justice, créer les conditions nécessaires au pardon.
Car là est du fléau la verticale qui saura en même temps équilibrer la relation des progressistes et des conservateurs, des libertaires et des autoritaires, ceux-là qui pensent qu'affirmer leur différence justifierait la violence et sont complices alors de la dissolution de toute légitimation.
En même temps, notre hôte, et il ne s'agit pas là d'exclure Macron de toutes critiques, mais de lui reconnaître qu'il a conscience d'être du phénomène le symptôme et non la maladie, qu'il est indispensable de porter à son crédit la formulation de cette faiblesse si humaine qui ne sait encore fortifier la justice qu'en justifiant la force, que tant que nous ne trouverons pas la pierre solide qui seule tient sous nos pas et fonde la loi du plus juste face à la loi du plus fort, nous renierons, nous trahirons ce qui est notre essentielle et indispensable raison de vivre, nous sommes des êtres qui ne trouvent leur définition que dans une relation, qu'il est vain de toujours vouloir contre en trouver la définition identitaire, car c'est avec que nous en supporterons la plus haute mission, évitant d'en masse affirmer nos différences qui ne sont que la preuve ultime que nous nous ressemblons en leur affirmation.
Les empires sont en train de s'entredétruire, tous complices de cette confusion, mimes manipulés par leur désir de domination, il est grand temps que les peuples d'Europe affirment la toute-puissance de leur faiblesse et accèdent à l'effort nécessaire qui est d'éducation à savoir entendre que nos manques ne trouveront leur résolution que dans la réconciliation, que là est la vraie force et la vraie réparation, la juste interprétation de la victime qui sait trouver sa rétribution nécessaire sans répéter le crime qui l'atteignit, en sachant formuler son pardon.
La route alors est claire et le chemin tracé, la mission des humains formulée avec précision, la loi du plus fort à tout jamais est soumise à celle du plus juste, telle est la décision de la grande démocratie silencieuse, quand la France, bien chers amis, les vivants cessant enfin d'être oublieux des morts, aura enfin reconnu les termes universels de sa résurrection.
Rédigé par : Aliocha | 09 septembre 2022 à 09:00
Même si on peut le regretter, si l’on en croit la vidéo de l’intervention de Nice le jeune policier qui a tiré sur le conducteur n’était pas en légitime défense.
Certes ce dernier était à bord d’une voiture volée, il n’avait pas le permis et avait télescopé deux véhicules de police. Ajoutons à cela un casier judiciaire très chargé.
Mais je crains que cette affaire n’apporte encore un peu plus d’eau au moulin des députés de LFI qui ne manqueront pas de l’exploiter au maximum pour justifier leur argument fallacieux : la police tue.
Il arrive en effet que la police tue dans des interventions où ils se mettent eux-mêmes en danger. Mais il est injuste de vouloir en faire une généralité.
Comme l'énorme majorité des Français, je soutiens les forces de police.
Rédigé par : Achille | 09 septembre 2022 à 08:33
« Je regrette que l'Etat, malgré l'affichage, ait une main de faux fer dans un gant de vrai velours. » (PB)
Ce faux frère qu'est l’État a même une main de faux fer pou compléter le portrait.
Rédigé par : Exilé | 09 septembre 2022 à 08:17
Si ce que vous prônez est la présomption de légitime défense pour les policiers, c'est une abomination juridique. Cela conduit directement à l'Etat policier.
Je serais curieux de savoir quel pays dans le monde aurait édicté une telle loi. Même aux États-Unis, cela n'existe pas. Et pourtant, il est courant que des policiers y soient blanchis sans difficulté après avoir donné la mort en état de légitime défense.
La police française, peu adepte de la légitimité démocratique, trop souvent délinquante elle-même et extraordinairement maladroite dans l'usage des armes, est la dernière à laquelle il faudrait accorder un tel privilège.
Les lois ont des conséquences, les cadres institutionnels aussi.
Créez un statut du fonctionnaire assurant l'emploi à vie, et forcément vous allez obtenir, au bout de quelques années, une armée de peigneurs de girafe irresponsables aux effectifs décuplés.
Créez une présomption de légitime défense pour la police, et forcément vous allez obtenir, beaucoup plus vite que cela, une ribambelle de bavures mortelles. Nous en avons déjà. Même les policiers s'entretuent les uns les autres.
C'est un vice bien français, ça. Puisqu'on n'arrive pas à réformer telle ou telle partie du bouzin fonctionnarial, ou qu'on se refuse à le faire, alors on fait une loi censée forcer l'institution à la vertu.
Typiquement, l'obligation pour les communes de construire x % de logements sociaux sur leur territoire.
Ce genre de mesures ne marche jamais. Il n'y a toujours pas assez de "logements sociaux", parce que par définition, la demande pour un tel bien est infinie. Pour "régler la crise du logement" (qui dure depuis au moins un siècle), on ne peut pas faire une loi en disant aux maires "réglez la crise du logement, bande de c...". Il faut remédier aux causes à l'origine du manque de logements.
De même, pour protéger les policiers et punir les délinquants, on ne peut pas faire une loi disant aux premiers "allez-y, tirez dans le tas, on fermera les yeux". Il faut remédier aux causes à l'origine de la délinquance et du laxisme de la justice.
Évidemment, c'est plus difficile que de dire : ça y est, j'ai pondu ma petite loi, votez pour moi.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 septembre 2022 à 04:23
« Je considère qu'il est indécent, au nom d'une démagogie et d'une lâcheté, de ne pas jouer cartes sur table » (PB)
La police et les voyous ne jouent pas avec le même jeu de cartes, la police a 32 cartes conventionnelles tandis que les voyous ont un jeu de tarots avec 10 excuses au lieu d’une.
Puisque le jeu de dupes prend de l’ampleur, les règles du sempiternel jeu du gendarme et des voleurs continue d’évoluer. Les voyous veulent plus de violence et souhaitent inclure le jeu de la roulette russe.
Dans tous les jeux, il y a des lots à gagner. Pour les voyous, l’éventail conventionnel va d’amendes à peines de prison. Comme ils sont insolvables et que les prisons sont pleines, la gauche a inventé les courses de karting en milieu carcéral.
Dans ma jeunesse, des films montraient des refus d’obtempérer, Paul Newman jouait dans Butch Cassidy. Alain Delon conduisait une moto dans le Gitan. On savait que tout cela se terminerait mal pour les mauvais garçons, il finissaient par gagner le gros lot, une balle dans la tête, le baiser fatal de la grande faucheuse et les filles qui sanglotaient dans les fauteuils rouges de la salle de cinéma.
Le refus d’obtempérer ne date pas d’hier mais poursuivre automatiquement les policiers pour avoir fait usage de la force légitime est une nouvelle absurdité de la gauche qui considère systématiquement que les fauteurs de trouble à l’ordre public ne sont que des sauvageons, de petits fripons à qui les policiers ne veulent que faire du mal.
Rédigé par : Vamonos | 09 septembre 2022 à 02:40