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18 octobre 2022

Commentaires

Aliocha

@ Robert Marchenoir

Le conte de fées pour vieillards aigris est en train de déployer sa menace, le rêve américain vire au cauchemar d'une dérégulation qui ne sait retourner qu'à la loi du plus fort, mettant en danger son plus grand trésor, qui est sa Constitution, dont la Constitution suisse est une variation.

La position gaullienne est la tentative, après l'échec colonial où même Churchill reconnaissait qu'il n'était plus un lion mais un ânon, d'inventer un langage diplomatique qui ne se définirait plus en termes de domination mais de collaboration internationale, tenant compte que liberté et démocratie jamais ne sauraient s'imposer, ce qui ne signifie pas qu'il faudrait cesser de les défendre.

On peut observer aujourd'hui que cette tentative reste lettre morte, vous avez raison, comme vous avez tort de penser que les montées aux extrêmes universelles que nous vivons actuellement seraient le fruit manichéen imputable aux seuls communistes, alors qu'ils sont le résultat d'une incapacité à réguler les rapports de force autrement que par la force, où chaque entité en reste aux relations infantiles de la domination qui ne parlent qu'en termes de vassalisation.

Vous pouvez demander aux Suisses ce qu'ils pensent de la pression américaine sur leur secret bancaire alors que le président des USA est l'ancien sénateur du Delaware, de l'achat des F-35 et des antennes paraboliques de Loèche-les-Bains qui écoutent toute l'Europe, se faire tordre le bras n'est pas exactement, vous l'admettrez, l'exercice de la liberté.

Il n'est pas question ici de remettre en question notre alliance avec les États-Unis, heureusement que l'OTAN est là pour pallier nos incapacités à savoir développer une défense fiable, mais la voix particulière que de Gaulle a su prononcer est indispensable à la prise de conscience que sans concertation, conciliation et établissement de consensus, liberté et démocratie retourneront aux pièges des mouvements réciproques qui les rabaissent à l'expression d'une tyrannie, donnant aux autocrates les arguments pour tenter de les détruire, ce que nous pouvons observer aujourd'hui.

Ceci est l'expression de ce paradoxe fondamental où l'Occident se retrouve et qui fonde sa faiblesse actuelle, jamais la liberté ne pourra s'imposer car alors elle n'est plus la liberté, ambivalence qui menace la survie de l'humanité et son passage à l'âge adulte qui permettrait l'avenir radieux auquel elle serait vouée si elle savait en formuler les termes de réconciliation.

C'est exactement le boulot de l'Europe de savoir tirer les enseignements de ses échecs, il est donc heureux qu'une voix particulière ait su en ouvrir les voies raisonnables qui parlent en termes d'équilibre des forces, seule issue pour les relations internationales autre que les justifications hypocrites de la force, par incapacité à savoir fortifier la justice qui permettrait à chacun sur cette terre d'exercer sa liberté non comme une domination sur autrui, mais comme la condition de l'équilibre d'une relation.

Robert Marchenoir

@ Aliocha | 26 octobre 2022 à 16:50

Précisément : on peut se demander à quoi ont servi, à la France, son siège au Conseil de sécurité et sa bombe atomique. La quasi-totalité des pays du monde n'ont ni l'un ni l'autre. Sont-ils, pour autant, moins prospères, moins libres, moins heureux ? Il conviendrait que les partisans de la pensée par clichés nous le démontrent.

Vous qui passez votre temps à nous vanter la Suisse hors de propos, pensez-vous vraiment que ce pays soit moins vivable que la France ? Tous les indicateurs montrent le contraire. À quel moment les Suisses ont-ils regretté de ne pas avoir l'arme atomique ou un siège au Conseil de sécurité ?

En quoi la Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l'Autriche, la république tchèque, la Corée du Sud, l'Australie, le Canada, les pays baltes et bien d'autres sont-ils moins prospères, moins libres ou moins heureux que la France ?

Lequel de ces pays ambitionne d'acquérir l'arme nucléaire, chose qui serait parfaitement possible à beaucoup d'entre eux, contrairement au droit de veto au Conseil de sécurité qui est un privilège issu d'une époque révolue ?

Il serait grand temps d'arrêter le magnétophone gaulliste et de confronter l'idéologie à la réalité.

Au demeurant, même sur les points que vous évoquez, il conviendrait d'examiner de près en quoi l'apport de Charles de Gaulle aurait été irremplaçable : de même qu'une bonne partie des Trente Glorieuses s'est déroulée en son absence, les bases du nucléaire militaire français ont été jetées avant son retour au pouvoir en 1958.

On peut dire du gaullisme ce qu'Atatürk disait de l'islam : "cette théologie absurde d’un bédouin immoral est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies". Remplacez bédouin par général, et vous tombez juste.

Quant à "n'être aligné sur personne", c'est un objectif imbécile. D'abord, il est mensonger : je viens de vous expliquer que de Gaulle était aligné sur l'URSS, et vous me ressortez le non-alignement de la boîte à slogans ! Aujourd'hui, à l'heure de l'invasion de l'Ukraine, les gaullistes sont plus que jamais alignés sur Moscou...

Mais surtout, c'est une posture chauvine, absurde et malvenue. Comment pouvez-vous passer votre temps à nous vanter les vertus de l'Union européenne, et simultanément promouvoir ce mythe du non-alignement ?

La question n'est pas si la France doit être "alignée" ou pas. La question est avec qui et avec quoi elle doit l'être. Toute nation doit choisir ses alliances et ses valeurs.

La faribole de la France sublime flottant dans l'éther, indépendante de tous, pendant que simultanément le reste du monde ferait allégeance à la puissônce de la Frônce dans le monde, c'est un conte de fées pour enfants en bas âge, c'est un élément de plus de l'arnaque gaulliste.

Aliocha

Je ne suis pas sûr que la Belgique ou les Pays-Bas soient dotés de l'arme nucléaire, ni d'un siège permanent au conseil de sécurité des Nations unies.
On sait à qui nous devons cela, n'en déplaise à ceux qui ont toutes les bonnes raisons de dénigrer celui-là, mais devraient au moins lui reconnaître cela, d'avoir tenté de n'être aligné sur personne.

Robert Marchenoir

@ Marcel P | 24 octobre 2022 à 11:39

De Gaulle n'a pas seulement "collaboré" avec les communistes : il a activement sollicité une alliance secrète auprès de Staline, qui a permis leur réhabilitation en pleine Occupation. À la suite du pacte soviéto-nazi, le PCF était discrédité par sa complicité avec l'occupant - et il était d'ailleurs interdit.

Le 25 juillet 1941, Géraud Jouve, délégué de la France libre pour la Turquie et les Balkans, a rencontré à Ankara l'ambassadeur soviétique, Serge Vinogradov, pour lui soumettre cette proposition de De Gaulle.

Son but était d'obtenir sa reconnaissance comme seul représentant légitime de la France, de prendre le pouvoir une fois la paix revenue, puis de gouverner l'Europe à deux avec Moscou pour contrer l'influence américaine et britannique.

Staline a profité de l'ambition sans limites de De Gaulle pour imposer, en échange, le pouvoir du parti communiste. C'est bien avant la Libération qu'ont été jetées les bases du funeste gouvernement gaullo-communiste de 1945, lequel nous vaut la Sécurité sociale, la dictature syndicale, le fonctionnarisme délirant qui est le nôtre, et en définitive un pays d'où le PCF a presque disparu, tandis qu'il vit sous un communisme de fait.

Comme l'écrit Henri-Christian Giraud dans De Gaulle et les communistes : l'histoire secrète, juin 1941-octobre 1944 : "Envisager d’ 'utiliser' Staline dont [de Gaulle] ne peut pas ignorer [...] la malignité hors normes relève d’un pari d’autant plus fou que le dictateur du Kremlin, pour qui l’allié, le 'gouvernement ami', ne peut être que soumis, dispose avec le parti communiste français le plus stalinien d’Europe d’une armée à ses ordres sur le territoire même de la France."

C'est la mégalomanie de De Gaulle, sa certitude d'être le meilleur, le plus fort, le seul à incarner la France, c'est sa façon de confondre les intérêts du pays et les siens propres tout en présumant largement de ses forces, qui ont conduit à ce crime politique et historique dont nous souffrons encore les conséquences aujourd'hui.

Contrairement à ce que prétend la légende, le "Général" n'a pas évité une dictature communiste à la France : c'est le contraire.

Quatre-vingts ans de désinformation gaulliste ont fait oublier cette évidence très simple : si de Gaulle n'avait pas existé, la France aurait connu le même sort que les autres pays d'Europe de l'Ouest envahis par l'Allemagne : elle aurait été libérée par les troupes anglo-américaines avec l'appui des résistants locaux, et la démocratie aurait été rétablie. Nous épargnant tout le tralala gaullien.

C'est ce qui s'est passé, par exemple, en Belgique ou aux Pays-Bas. Beaucoup de pays occupés ont eu leur gouvernement en exil, sans pour autant générer, comme chez nous, un psychodrame encore vivace près d'un siècle plus tard.

Si les Américains et les Anglais avaient pu faire les choses proprement sans avoir de Gaulle dans les pattes, vous ne croyez tout de même pas qu'ils auraient laissé les communistes prendre le pouvoir en France ? D'autant qu'en l'absence des manigances gaulliennes, ces derniers n'auraient certainement pas eu le poids qu'ils avaient à la Libération.

Les pays qui sont tombés sous la coupe soviétique après la guerre sont ceux que l'armée russe avait occupés. Pas ceux où les communistes étaient nombreux.

Face à Staline comme face à Poutine, ce qui importe, en définitive, c'est la force militaire.
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@ Serge HIREL | 25 octobre 2022 à 20:21

Vous soulignez, fort justement, l'un des piliers de l'arnaque gaulliste : l'intéressé a tout misé sur son image de militaire, alors qu'il était avant tout un politicien bouffi d'ambition. Et ce, dès juin 1940. Lorsqu'il est finalement arrivé au pouvoir, c'est pour se révéler comme un imposteur.

À la Libération, il n'a tenu qu'un peu plus d'un an, malgré son prestige immense à l'époque. En 1958, il nous a livré sa fameuse constitution, qui devait régénérer la France. Lui seul était en mesure de le faire, nous assurait-il depuis la guerre. Ce fut pour la violer aussitôt, et faire en sorte qu'elle ne soit jamais appliquée jusqu'à ce jour.

Cependant, il est fallacieux de considérer que de Gaulle, à la Libération, a consigné les communistes à un rôle mineur dans ses gouvernements.

Ils n'auraient détenu aucun ministère "régalien", dites-vous. Premièrement, ce n'est pas exact. Ils ont occupé le ministère de l'Air, puis celui de l'Armement. Mais surtout, il faudrait cesser d'employer ce terme de "régalien" qui ne cesse d'induire en erreur.

Le régalien, ce serait l'armée, la police, la justice, enfin tout ce qui porte plus ou moins uniforme et peut vous tuer ou vous mettre en prison. Tout le reste, ce serait secondaire, "l'intendance qui suivra". Cet éternel mépris gaulliste envers l'économie et le reste est à l'origine du coup d'État silencieux du PCF en 1945.

Les communistes étaient beaucoup plus modernes, ayant compris que la clé de tout était l'économie. Grâce aux ministères "non régaliens" qui leur ont été concédés (Économie, Travail...), il leur a suffi de créer la Sécurité sociale, le statut de la fonction publique et celui des syndicats pour enserrer la nation dans un étau communiste de fait.

Même la nationalisation des entreprises stratégiques n'était pas indispensable. La preuve, on est revenu dessus depuis ; mais les communistes peuvent toujours bloquer le pays par la grève, à chaque fois qu'il leur en prend l'envie.

Serge HIREL

@ Marcel P | 24 octobre 2022 à 11:39

Pas tout à fait d’accord avec vous.
D’abord, parce que l’objet principal de mon commentaire n’est pas de réécrire l’Histoire officielle (qui en a pourtant grand besoin), ni même de réhabiliter le Maréchal (dont le déshonneur est tout à fait contestable), mais d’appeler à la nécessaire réconciliation des Français sur la perception de ces années troubles, afin que les gauches, celle qui, à l’époque, s’est débarrassée du pouvoir en l’offrant à Pétain et celle qui frayait alors avec Staline, cessent d’utiliser ce vieux cordon sanitaire pour disqualifier certains des leaders de la droite, accusés, ni plus ni moins, de préparer le retour de l’Etat français, qu’elles assimilent peu ou prou à une dictature xénophobe et raciste.

Ensuite, parce que ce que vous qualifiez de « vérité juridique » n’est en réalité que la conséquence d’événements historiques parfaitement identifiés : la condamnation à mort du « traître » de Gaulle et l’ordonnance du 9 août 1944 niant la légalité et la légitimité du pouvoir du régime de Vichy.

Lors du premier, la justice, certes manipulée, a appliqué les lois en vigueur. Lors du second, la signature du Général visait plus à satisfaire une vengeance personnelle qu’à contrer la puissance, hélas réelle, des « cocos ». Elle a aussi permis à l’Homme du 18-Juin d’accréditer la légende d’un seul gouvernement français, celui de Londres, et, par là même, celle d’une France au même rang que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans le combat contre le IIIe Reich et la réorganisation du monde après la victoire.
On sait aujourd’hui que les Alliés reconnaissaient de facto Vichy et que de Gaulle ne doit son siège à la rencontre d’Alger qu’à l’amitié et au sens de la diplomatie de Churchill. Il n’a pas été convié à Yalta...

Enfin, parce qu’il me semble qu’à aucun moment, la France de la Libération n’a été sous une menace excessive de devenir un « pays satellite » de l’URSS. Le militaire de Gaulle s’est toujours méfié des "rouges" et a fait en sorte de les contrôler en intégrant leurs « résistants », tous post-22 juin 1941, au sein du Conseil National de la Résistance, préparé et créé par Jean Moulin. Il leur a certes offert des gages, notamment l’exécution de Pierre Pucheu, mais, au sein des deux gouvernements provisoires qu’il a présidés, il ne leur a pas laissé la main sur ce qui, à l’automne 1945, était l’essentiel : les dossiers régaliens et la reconstruction de la souveraineté française.

Il est vrai que mieux aurait-il valu que le Général se préoccupât aussi des grandes réformes sociales... La politique de l’assistanat, le rôle central des syndicats, voulus à l’époque par la gauche, aujourd’hui encore, grèvent l’économie du pays...

Quand, en janvier 1946, de Gaulle se retire, le danger de l’installation d’un régime communiste totalitaire à Paris était déjà une chimère, mais néanmoins le rêve du PC persistait... La pauvreté, les restrictions étaient encore un possible ferment du Grand Soir... Quelques mois plus tard, le plan Marshall a réglé définitivement la question.
Il faudrait bien sûr des pages et des pages d’arguments et de contre-arguments pour valider mon opinion personnelle sur Pétain. Elle n’est pas celle communément affichée...

En juin 40, en acceptant les pleins pouvoirs, le Maréchal a réagi en militaire. La France, sa fille, celle qu’il avait sauvée à Verdun, était défaite, sans aucune chance d’échapper à son vainqueur... Plus tard, il s’est fourvoyé en acceptant à ses côtés des politiciens (Laval, Doriot... ex-socialistes pour beaucoup) prêts à servir le Diable... Il a fauté, mais a évité aux Français l’emprise d’une dictature fasciste pure et dure.

De Gaulle, lui, piètre militaire sur le terrain, dès son entrée dans le cabinet de Paul Reynaud, le 6 juin 40, visait le pouvoir politique. Le pouvoir personnel, au service de la France, sa maîtresse, qu’il idéalisait. Par deux fois, audacieux, il y est parvenu. Par deux fois, désavoué, il a dû le quitter...
Le Maréchal et le Général sont deux grands Français. Irréconciliables de leur vivant, ils devraient pouvoir l’être aujourd’hui.

Marcel P

@ Serge HIREL
« À peine arrivé au pouvoir sur le sol de France, de Gaulle a ordonné l’absence du « régime de Vichy » dans son Histoire, le déclarant « illégitime, nul et non avenu » (ordonnance du 9 août 1944) et organisé, en intelligence avec la gauche, la condamnation du Maréchal. Lequel a échappé de peu à l’inculpation de « crimes contre l’humanité », créée quatre mois après le procès de Riom, lors de celui de Nuremberg.
Il a fallu attendre Jacques Chirac et 1995 pour que la République française déclare implicitement que, de 1940 à 1944 »

Etant d'accord avec vos conclusions, je pense qu'il est toujours bon de rappeler que deux vérités s'opposent ici : la vérité juridique et celle historique.

La vérité historique, c'est celle de la collaboration française. Pourquoi cet écart avec la vérité juridique imposée par de Gaulle ? Parce qu'on ne voit absolument pas ce que la France aurait fait à la table des vainqueurs de la IIe Guerre mondiale sans cette vérité juridique, celle d'une France libre en fait constituée d'une poignée de Résistants.

J'ai bien remarqué que certains tiennent un discours très hostile au général de Gaulle qu'ils accusent d'avoir collaboré avec les communistes. Nous ne referons pas l'histoire mais il me semble qu'en 1944/1945, sans la vérité juridique de la France libre du général de Gaulle, la France n'aurait été qu'un pays collaborateur avec, en plus, le PCF se réclamant comme le parti unique de la Résistance, du « parti des 75 000 fusillés ».

Autrement dit, la France a peut-être échappé de peu à un pouvoir communiste aux ordres de Moscou, à petite échelle à l'image de la guerre : dominé par ceux qui collaboraient avec les nazis en 1939 avant de se prétendre à l'avant-garde de la lutte contre le nazisme depuis le 22 juin 1941. Je n'ose imaginer ce qu'auraient été les purges de 1944 si les communistes avaient eu les mains entièrement libres. Nul ne doute que tous les nationalistes résistants de la première heure auraient été exterminés, comme cela s'est passé dans les pays d'Europe centrale.

Nous avons donc une vérité imposée par les vainqueurs, certes. Mais qui devait l'être faute de quoi le vainqueur ne l'aurait pas été du tout. C'est un sort plus enviable que celui des pays d'Europe centrale qui n'ont pu écrire leur histoire qu'à la fin du bloc soviétique, puisque le grand vainqueur russe n'était officiellement pas en guerre contre eux, puisque leur envahisseur a imposé d'être décrit comme libérateur.

Serge HIREL

@ Achille | 19 octobre 2022 à 16:00

Pourra-t-on un jour débattre sereinement de l’Histoire de la France durant les quatre ans (1940-1944) durant lesquels deux « autorités » ont proclamé, l’une et l’autre, leur légitimité et nié celle de l’autre ? Pour ma part, je n’ai attendu ni Eric Zemmour, ni même Jean-Marie Le Pen, pour me faire une opinion personnelle, non sur les choix et les actions, parfois diamétralement opposés, des deux camps, mais sur le fait que l’histoire de ces années, telle qu’elle est présentée depuis la Libération, n’est pas la Vérité, mais celle imposée par les vainqueurs... Comme cela est toujours le cas.

À peine arrivé au pouvoir sur le sol de France, de Gaulle a ordonné l’absence du « régime de Vichy » dans son Histoire, le déclarant « illégitime, nul et non avenu » (ordonnance du 9 août 1944) et organisé, en intelligence avec la gauche, la condamnation du Maréchal. Lequel a échappé de peu à l’inculpation de « crimes contre l’humanité », créée quatre mois après le procès de Riom, lors de celui de Nuremberg.
Il a fallu attendre Jacques Chirac et 1995 pour que la République française déclare implicitement que, de 1940 à 1944, l’Etat français avait gouverné la France. Une proclamation à bas bruit dont le seul but était de reconnaître que, « Vichy » ayant « collaboré », celle-ci devait assumer sa part de responsabilité dans l’aide à « la solution finale », officielle donc, qu’elle avait apportée au Führer.

En fait, depuis lors, rien n’a changé dans le regard porté sur Pétain et le gouvernement de Vichy. On se jette à la figure l’injure « Pétainiste ! », synonyme tantôt de « Facho ! », tantôt de « Lâche ! », souvent de « Traître ! » et le Maréchal, vainqueur de Verdun, repose toujours « en exil », au cimetière de l’île d’Yeu.

Soixante-quinze ans se sont écoulés. Les Allemands sont nos alliés, nos plus proches amis. Le gaullisme, le vrai, celui du 18 Juin, du CNR et de 1958, a disparu. Il n’y a quasiment plus de témoins directs des événements de l’époque - le dernier Compagnon de la Libération est mort voici un an - et aucune autre nation occupée par le IIIe Reich ne cultive encore à ce point la haine de ceux qui « ont fauté et se sont déshonorés ». Seul Poutine voit encore des nazis en Ukraine... et, en Italie, le procès en sorcellerie brune contre Meloni a fait long feu.

Alors, de grâce, Achille, pour combattre le RN et Reconquête, ce qui est votre droit, n’appelez pas à la rescousse un passé qui reste très largement à découvrir, à vérifier et, surtout, à enfin apaiser. Laissez Pétain reposer en paix.
Travail, famille, patrie, a proclamé « Vichy ». Liberté, égalité, fraternité, défend « la République »... Ces six valeurs ne sont-elles pas aussi françaises l’une que l’autre ? Le mieux serait de les réconcilier. Définitivement. Dans les combats d’aujourd’hui, elles sont toutes indispensables.

Robert Marchenoir

@ caroff | 21 octobre 2022 à 18:55

Prenons un crime bien moindre que celui d'avoir envoyé les Juifs aux fours : l'insistance à bénéficier de subventions et d'allocations. Ou la foi irrationnelle en la sainte Sécu.

Si les Français avaient la lucidité et la sagesse nécessaires pour faire repentance par rapport à leurs convictions communistes et gaullistes, pour reconnaître que les unes comme les autres sont funestes et vicieuses, eh bien ils n'auraient plus de problèmes de "pouvoir d'achat", de "frigos vides", de "déserts médicaux", de "désindustrialisation" et patin-couffin.

La repentance, ce n'est pas forcément vis-à-vis de dictateurs sanguinaires étrangers, comme vous le dites. L'essentiel, c'est qu'elle conduise à l'auto-critique, qu'elle soit sincère et qu'elle soit publique.
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@ F68.10 | 20 octobre 2022 à 09:43
@ Marcel P | 21 octobre 2022 à 15:21

Comme dit un bouquin assez ancien, il y a un temps pour tout : un temps pour l'argumentation sérieuse, et un temps pour l'humour libérateur. Les deux peuvent se mêler en un même lieu.

vamonos

Dans ma vie, j’ai rencontré beaucoup de gens, donc quelques racistes. Eh bien, le plus raciste de tous était un Sénégalais. C’était sur un bateau, il était assis tranquillement, un autre Sénégalais est venu s’asseoir à sa gauche, avec sa femme blanche à sa gauche. Le raciste s’est levé, a regardé alternativement la femme et l’homme, il a prononcé un juron bien senti et puis il a craché de mépris. Le couple mixte comprenait le dialecte, a baissé la tête et la femme a rougi. Quand une Blanche rougit, on le voit. Quand un Noir rougit, c’est plus difficile.

Tout ça pour dire que le ministre de l’EducNat a l’air d’un Noir aux yeux d’un Blanc, mais d’un Blanc aux yeux d’un Noir. Un Sénégalais de souche remarquera tout de suite ses origines européennes, beauceronnes il ne faut pas exagérer.

Le ministre insiste pour rappeler que les races n’existent pas. Mais en même temps, il a pris conscience qu’il était Noir lors d’un voyage aux USA. Ce n’est pas en répétant des stupidités qu’on en fait des vérités. La réalité est là sous nos yeux, ses racines sénégalaises sont visibles, la peau est noire, le nez est épaté, les cheveux sont noirs ainsi que les yeux. il considère qu’il est Noir parce que c’est une vue de l’esprit. L’esprit serait primordial, la nature serait dépassée.

Ou alors, la divinité qui est au fond de chaque être humain a surgi après quelques millénaires de progrès et de civilisation. L’Homme serait devenu primordial par rapport à la Nature.

Une vieille légende hindoue raconte qu'il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : "Enterrons la divinité de l'homme dans la terre". Mais Brahma répondit : "Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera".
Alors les dieux dirent : "Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans". Mais Brahma répondit à nouveau : "Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface".
Déconcertés, les dieux proposèrent : "Il ne reste plus que le ciel, oui, cachons la divinité de l'homme sur la Lune". Mais Brahma répondit encore : "Non, un jour, l'homme parcourra le ciel, ira sur la Lune et la trouvera".
Les dieux conclurent : "Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour". Alors Brahma dit : "Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui- même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à la chercher".
Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, exploré la lune et le ciel à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

F68.10

@ Marcel P
"Tout à fait. Sylvain, c'est du Jean-Marie Le Pen avec ses propos antisémites et négationnistes : des types qui ridiculisent et décrédibilisent la cause nationale, en font une farce grossière alors que le sujet est grave."

Il ne vous aura pas échappé, je pense, que je ne suis pas trop dans le délire de la "cause nationale". Cela étant, la question migratoire reste un sujet sérieux et, oui, je trouve cela attristant qu'il soit impossible d'en discuter posément en France compte tenu du climat d'hystérie permanente. Et sylvain fait partie de ceux qui l'entretiennent.

Dans 150 ans, il sera peut-être possible, en France, de débattre de ce qui constitue des critères d'immigration sains et des critères d'immigration malsains.

En attendant, si je veux écouter des propos sur l'immigration, non pas seulement en France mais aussi en Europe, je n'écoute pas sylvain. J'écoute Ayaan Hirsi Ali.

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@ sylvain

Oui, sylvain... j'écoute une black avec un nom muz', interviewée par le Telegraph. C'est ce qui fait que je suis un macronien, et donc un traître à l'Occident et à son Maître Poutine. D'ailleurs, à la NUPES - qui, comme chacun le sait, vote Macron - tout le monde prend Ayaan Hirsi Ali comme point de référence, c'est bien connu...

D'ailleurs, à Nuit Debout, j'ai vu Ayaan Hirsi Ali à voile et à poil hurler Allah Akbar, avec un gros pétard au bec, des dreadlocks, en train d'appeler à la révolution marxisto-iranienne et de prôner l'excision rituelle. Grand moment. Bizarrement, je ne retrouve plus la vidéo sur YouTube.

caroff

@ Robert Marchenoir 20h40
"Je n'ai pas de querelle avec vous. J'en ai simplement plein le dos de ces clichetons qui tournent en boucle sur Internet, sur l'air de "tout le monde sait bien que". "

Je vous sais gré de vos remarques sur la repentance que je déplore, venant de chefs d'Etat appartenant tous exclusivement (?) au camp occidental.

Mais puis-je me permettre de souligner que les Allemands, eux, ont à s'excuser pour au moins dix générations d'avoir envoyé des Juifs dans les camps de la mort.
À côté de cela les péripéties coloniales néerlandaises, belges et françaises paraissent bien pâlottes !
Selon moi les simagrées de contrition devant, la plupart du temps, des dictateurs sanguinaires ou des autocrates obtus, me laissent perplexe.
Voilà ce que je voulais dire tout en déplorant que not' président fasse de même...

Marcel P

@ F68.10 (@ sylvain)
« Ce qui tue la politique migratoire, c'est la c*nn*r*e des gens qui prétendent en débattre. La vôtre. »

Tout à fait. Sylvain, c'est du Jean-Marie Le Pen avec ses propos antisémites et négationnistes : des types qui ridiculisent et décrédibilisent la cause nationale, en font une farce grossière alors que le sujet est grave.

F68.10

@ Lucile
"Chacun dans son fief, chacun sa spécialité, chacun ses problèmes. Les attributions sont compartimentées. Quid de la gouvernance ? On pourrait envisager qu'une équipe gouvernementale s’entende au moins sur les problèmes qui préoccupent le plus les Français et sur la stratégie prévue pour les affronter."

Je ne m'attends absolument pas à cela. Je m'attends à ce qu'un gouvernement fasse une équipe. Il n'est nullement nécessaire d'avoir tous le même point de vue. Il est par contre nécessaire de se mettre d'accord sur un programme de gouvernement. Si Pap Ndiaye n'est pas d'accord sur le programme de gouvernement, il en a le droit. Tant qu'il fait le job qu'on lui a demandé.

Je ne lui demande pas d'être un militaire.

En Suisse, le conseil fédéral, c'est 1 chrétien-démocrate (Viola Amherd), 2 socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), 2 droite-libéral (Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter), 2 extrême droite (Ueli Maurer, Guy Parmelin).

Je ne leur demande pas d'être d'accord sur tout. Je leur demande de se mettre d'accord. Ils ont le droit d'avoir des divergences. Pas de saper le travail d'équipe.

J'applique le même prisme sur la politique française (ce qui, je vous le concède, relève ici de l'hérésie). M. Ndiaye a le droit d'être le pire des immigrationnistes rabiques s'il le souhaite. Tant qu'il bosse en équipe avec des gens qui ne partage pas son (éventuelle) opinion.

Quand le RN au parlement travaille en équipe et ne fait pas de l'obstruction systématique, j'applaudis. Même si je suis très loin d'être d'accord avec. Il en va de même avec Pap Ndiaye: tant qu'il bosse en équipe et fait le taf, je me moque du reste.

"Ce n'est pas un hasard si l'équipe gouvernementale est perçue comme disparate, cloisonnée et verrouillée de l'intérieur. Ni s'il se dit que la politique se prépare dans l'ombre, auprès de conseillers anonymes."

Ben... on est en France, non ? Cela se passe toujours comme cela, non ?

Le gouvernement travaille en sous-marin car il doit affronter une opposition aussi rabique que demeurée. Le jour ou le RN et la NUPES auront enfin enregistré qu'ils ne sont pas la majorité, on pourra recommencer à se parler, dans s'pays.

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@ sylvain
"Macron, au contraire, déteste tout ce qui représente la France historique, sa culture, sa race, ses citoyens blancs de souche, sa religion, ses coutumes."

C'est vous qui, jour après jour, crachez sur la France réelle, la France actuelle, la France d'aujourd'hui, et qui ne lui voulez que du mal. Jusqu'à cirer les pompes de Poutine.

Robert Marchenoir

@ caroff | 20 octobre 2022 à 10:18

Vous êtes mauvais perdant. Vous aviez réclamé que l'on vous nomme un seul chef d'État ayant critiqué son pays à l'étranger, je vous en ai fourni deux et pas des moindres (Trump et Poutine), maintenant vous me dites que ça ne compte pas parce qu'ils sont "caricaturaux".

Vous omettez le fait que les mêmes qui fustigent Macron pour ses "critiques de la France à l'étranger" sont, bien souvent, ceux qui montrent Trump et Poutine en exemple.

"Par exemple au sein de l'UE, je n'identifie pas un autre chef d'État susceptible de mettre un genou à terre pour excuser son pays."

Je viens pourtant de vous en citer un certain nombre. Tous les chefs d'État allemands depuis 1945 ont passé leur temps à mettre un, deux ou trois genoux à terre afin de s'excuser pour les crimes nazis.

En l'an 2000, encore, 55 ans après les faits... Le président allemand demande le pardon d'Israël. "Dans un discours historique prononcé en allemand devant la Knesset, Johannes Rau demande solennellement 'le pardon' de l'État hébreu pour l'Holocauste."

"Le président a notamment déclaré: 'Je demande pardon pour ce que les Allemands ont fait, pour moi et ceux de ma génération, pour nos enfants et les enfants de nos enfants'. Il a ajouté : 'Nous, les Allemands, serons accompagnés pour toujours par les images des assassinats dont l'Allemagne a été responsable'."

Il n'est même pas besoin d'aller jusqu'aux crimes nazis : Le Premier ministre belge présente des excuses officielles pour la mort de Patrice Lumumba. "La cérémonie de restitution d’une dent du dirigeant congolais assassiné en 1961 a été marquée par la dénonciation du 'système pernicieux' que fut la colonisation."

"Il était très attendu, il a été prononcé : le mot 'excuses' était bien inclus dans le discours du chef du gouvernement belge, Alexander De Croo, lundi 20 juin, à l’occasion d’une cérémonie officielle de remise à la famille de Patrice Lumumba et à la République démocratique du Congo (RDC) d’une dent du premier dirigeant de l’ex-colonie belge, devenue indépendante en 1960."

Et encore : La Belgique s'excuse auprès des enfants métis de la colonisation. "Au nom du gouvernement belge, le Premier ministre Charles Michel a présenté, jeudi 4 avril, ses excuses aux enfants métis nés pendant la colonisation d'un père belge et d'une mère africaine. L'Église catholique belge avait fait de même en avril 2017. Certains de ces enfants ont été arrachés à leur famille et envoyés en Belgique où ils ont été considérés comme des étrangers. Une histoire méconnue, une 'affaire d'État' pour certains."

Continuons : Le roi des Pays-Bas présente des excuses pour les violences anti-indépendantistes. "À Jakarta, Willem-Alexander a présenté des excuses au nom de la monarchie néerlandaise pour les violences commises en Indonésie entre 1945 et 1949."

Quelques secondes de recherche suffisent à retrouver ces articles. On pourrait aligner des dizaines de nouvelles de ce genre concernant d'innombrables pays.

Je n'ai pas de querelle avec vous. J'en ai simplement plein le dos de ces clichetons qui tournent en boucle sur Internet, sur l'air de "tout le monde sait bien que". Tout le monde devrait sortir un peu le nez de son nombril, et étudier un peu ce qui se passe en dehors du sacro-saint Hexagone avant de se prévaloir de faits imaginaires pour étayer ses détestations politiques.
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@ sylvain | 20 octobre 2022 à 12:52
"Aucune comparaison avec Trump et Poutine ; ils aiment leurs pays mais détestent et critiquent ceux qui de l'intérieur sabotent, détruisent et insultent leur pays."

Là, nous atteignons le fond de l'ignorance satisfaite d'elle-même. Trump et Poutine n'aiment pas leur pays : ils s'adorent eux-mêmes. Ils adorent le pouvoir et l'argent. C'est tout.

Poutine méprise profondément les Russes. Il le montre à chaque instant. Il fait arrêter des invalides dans la rue pour les obliger à se faire tuer en Ukraine, puis il les fait dormir sur le sol dans des baraquements dépourvus de lits ; il leur ordonne de s'acheter eux-mêmes des tampons hygiéniques féminins pour obturer les blessures par balles, parce que l'armée ne fournit pas de pansements à ses recrues.

Il laisse les mères de soldats tués ou disparus en Ukraine dans l'ignorance du sort de leurs enfants, puis lorsqu'elles prennent contact avec les autorités ukrainiennes pour rapatrier leurs fils ou leurs cadavres, il leur supprime les indemnités prévues pour les familles sous prétexte d'intelligence avec l'ennemi. Et les menace de prison.

Trump méprise profondément les Américains. Après s'être fait élire sur la promesse de construire un mur anti-immigration à la frontière mexicaine, il quitte le pouvoir sans avoir construit le mur. Tandis que son conseiller Steve Bannon fait la manche auprès des électeurs pour financer le fameux mur... et se met cet argent dans la poche.

Après s'être fait élire sur la promesse de lutter contre la délinquance noire et immigrée, Trump fait voter une loi qui fait sortir de prison en masse les délinquants noirs et hispaniques.

Mais ça n'empêche pas des millions de neuneus en France de s'extasier : rhâââ, Poutine... rhâââ, Trump...
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@ Serge HIREL | 20 octobre 2022 à 12:03
"Personne n'est dupe."

Non, en effet : personne n'est dupe de vos accusations grotesques et sectaires envers différents commentateurs ici. Vous mentez derechef en prétendant que "j'ai admis sans la moindre réprobation la déclaration de Macron" concernant la colonisation. J'ai dit exactement le contraire. Je dis exactement le contraire depuis des décennies, longtemps avant que vous ne fassiez votre apparition ici.

Vous mentez de façon grotesque en prétendant que je serais "à deux doigts" de tracer une équivalence entre la colonisation française et le nazisme. On ne peut d'ailleurs pas être à "deux doigts" d'une chose pareille. Soit on le fait, soit on ne le fait pas. Je ne l'ai pas fait. J'ai publiquement défendu les bienfaits de la colonisation occidentale ici même, mais ce n'est pas cela qui arrêtera votre prétentieuse posture consistant à vous faire le petit flic politique des élégances de droite.

Vous manifestez une fois de plus votre délire logique couplé à votre attitude sectaire et à votre recherche perpétuelle de la querelle imbécile et sans objet.

Achille

@ Serge HIREL | 20 octobre 2022 à 12:03
« Achille, avez-vous déjà entendu parler du Brexit ? »

J’ai surtout entendu parler aujourd’hui de la démission de Liz Truss .
Elle n’aura tenu que 43 jours. Emmanuel Macron est quand même au pouvoir depuis cinq ans et demi.
Pas sûr que le Brexit ait été une bonne idée ! :)

sylvain

"J'aimerais que l'on me cite un autre chef d'État que Macron critiquant son pays à l'étranger (en Algérie et au Danemark)." (caroff)
"Facile : Donald Trump, et Vladimir Poutine." (RM)

Faux ! Aucune comparaison avec Trump et Poutine ; ils aiment leurs pays mais détestent et critiquent ceux qui de l‘intérieur sabotent, détruisent et insultent leur pays : les Démocrates woke progressistes racialistes BLM LGBT.

Macron, au contraire, déteste tout ce qui représente la France historique, sa culture, sa race, ses citoyens blancs de souche, sa religion, ses coutumes.

Il encourage ceux qui de l’intérieur sapent les fondements de notre nation : tous ces importés migrants arabo-africains islamistes qui tuent, violent et détruisent tout sur leur passage en accord avec ce président épurateur ethnique qui s’est donné pour mission de nous remplacer.

Deux cartes maîtresses pour l’aider dans sa tâche criminelle : Moretti ministre du crime et Pap Ndiaye ministre du wokisme progressiste racialiste indigéniste raciste anti-Blancs.

Serge HIREL

@ Achille | 19 octobre 2022 à 16:29

Traduction en français de tous les jours : le Prince aime tellement la France qu’il la noie dans le cloaque bruxellois pour qu’elle puisse survivre... Ainsi, elle mourra guérie (Bernard Le Bouyer de Fontenelle), victime consentante du poison européiste que rien ne peut combattre...
Achille, avez-vous déjà entendu parler du Brexit ?

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@ Robert Marchenoir | 19 octobre 2022 à 20:49

Macron n’a pas exprimé des « regrets sur le rôle historique de la France dans la colonisation » (cf vos propos du 19 octobre à 09 :46). Il a déclaré que la colonisation était un « crime contre l’humanité ». Vous minimisez la gravité extrême de l’accusation du président, alors candidat. Mais personne n’est dupe.

Le concept de crime contre l’humanité a été élaboré à Nuremberg, en 1945, pour qualifier les crimes nazis. Chacun le sait et vous le savez. Admettre sans la moindre réprobation la déclaration de Macron, c’est admettre que la France a commis un même crime que le IIIe Reich. C’est donc la placer au même rang que celui-ci. C’est donc être « à deux doigts d’écrire noir sur blanc que l’action de la France pendant la période coloniale est identique à celle de l’Allemagne entre 1933 et 1945 ». CQFD.

Quant au désir de plateaux TV que vous me supposez, cela m’a donné une idée : proposer à Hanouna de vous inviter à discourir dans son vaudeville. Vous seriez un « bon client »... Même rare, puisque vous êtes quasiment le seul à placer dans le même sac de Gaulle, Macron, Le Pen, Zemmour, Poutine, les communistes, Trump et nos millions de fonctionnaires... Un exploit qui mérite bien un petit quart d’heure de gloire télévisuelle...

Lucile

@ F68.10 | 19 octobre 2022 à 23:39
"Moi, je serais à sa place, je vous répondrai donc que je suis ministre de l'ÉdNat. Que je m'occupe de l'ÉdNat.(...) Mais vous répondrais aussi que je ne prends pas position sur cette question-là, cette question du problème migratoire actuel."

Chacun dans son fief, chacun sa spécialité, chacun ses problèmes. Les attributions sont compartimentées. Quid de la gouvernance ? On pourrait envisager qu'une équipe gouvernementale s’entende au moins sur les problèmes qui préoccupent le plus les Français et sur la stratégie prévue pour les affronter (dont éventuellement le recours aux urnes que vous préconisez), de sorte que chacun au gouvernement soit au fait de la ligne politique générale et puisse la défendre.

Ce n'est pas un hasard si l’équipe gouvernementale est perçue comme disparate, cloisonnée et verrouillée de l’intérieur. Ni s'il se dit que la politique se prépare dans l’ombre, auprès de conseillers anonymes.

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@ Serge HIREL | 19 octobre 2022 à 19:57

L'assistant toussote d'un air gêné : "Mais Monsieur le Ministre, cette Lucile dit qu'elle envoie des commentaires sur le blog de Philippe Bilger". Le ministre se radoucit "Oh oh, le blog de Philippe Bilger ! Oui enfin, il n'est pas toujours aimable avec le Président. Mais au fait, comment se fait-il qu'il ne m'ait pas jamais sollicité pour un entretien ? Quand je vois qu'il a interviewé Dupond-Moretti, enfin bon, s'il appelle, dites-lui que je n'ai pas le temps. Tout de même, j'aimerais bien qu'il me demande à moi aussi si je suis heureux. Je lui dirais que ce n'est pas le pouvoir qui fait le bonheur. Encore faudrait-il en avoir, du pouvoir".

Marcel P

Au sujet de cette « reconnaissance » du passé, la vidéo suivante est assez instructive https://www.youtube.com/watch?v=q03JwQXhnQg

Voici le public que cela intéresse véritablement, pour qui cela compte.

Reconnaître des torts passés pour un chef d'Etat, ça ne coûte pas grand-chose. Ceux qui auraient pu avoir à rendre compte, à expliquer leurs choix, ne sont pas là, on peut taire ou ignorer leur point de vue. Cela pourrait servir à tenir un discours de politique future, mais la colonisation européenne de l'Afrique n'est plus un sujet, puisque l'Afrique est en voie de colonisation par l'Asie.

Bien sur, reconnaître des torts lorsqu'il s'agit du présent et non du passé, ça n'a pas la même conséquence. Il aurait été d'autant plus compliqué de mettre fin aux purges et de reconstruire la France s'il avait fallu reconnaître en temps rapproché son rôle réel dans la Seconde Guerre mondiale. Une guerre civile n'aurait pas été impossible et une occupation militaire des alliés n'aurait pas été insensée. Sauf à risquer de faire imploser la France, d'en donner les moyens aux pro-bolchéviques, il convenait de tourner la page en donnant quelques gages, en se contentant de purges dans les professions les plus exposées (police, presse, certaines industries) pour mettre un terme aux premières purges désordonnées et arbitraires (prostituées tondues, etc). Bien sûr, bien des Français ont pu bomber le torse de ce fait, comme un Jean-Paul Sartre ayant pu trouver un poste de professeur de khâgne libéré par la législation antisémite du régime de Vichy.

Donc, non, ce discours de reconnaissance de torts n'a pas de sens majeur, si ce n'est par tentative maladroite de couper l'herbe sous le pied de ces militants qu'on voit en vidéo, dont les affinités nationales et politiques sont radicalement anti-françaises.

Il est amusant de voir que ce même public constitue aussi le courant pro-Iran en France. https://www.youtube.com/watch?v=PKstKCCYDf4 Je pense qu'il est assez clair que s'ils devaient voter à l'ONU ces jours-ci, ils voteraient comme la Corée du Nord, la Syrie et le Nicaragua.

caroff

@ Robert Marchenoir 20h49
"Que tentez-vous d'insinuer, au juste ? Que Donald Trump et Vladimir Poutine ne méritent pas l'opprobre qu'ils attirent ? Il conviendrait, alors, que vous expliquiez pourquoi."

Non, mais ils sont l'un et l'autre tellement grotesques et caricaturaux que les comparer à Macron n'a pas vraiment de sens.
Par exemple au sein de l'UE, je n'identifie pas un autre chef d'Etat susceptible de mettre un genou à terre pour excuser son pays.

F68.10

@ sylvain
"Pour cela il faut un moratoire."

Il n'y a nul besoin de moratoire. Il convient simplement de décider d'une politique migratoire. Et compte tenu des hurlantes de part en d'autre en France, il est inutile d'en débattre dans ce climat.

"...toute l'Afrique aura eu le temps de s'installer chez nous..."

Les flux vont probablement encore doubler. L'explosion démographique (transitoire) en Afrique est en effet inexorable, et je doute que vous participiez, par vos hurlantes, à une quelconque évolution sur ces sujets résultant d'un quelconque débat.

"...nous avec nos valises et nos cercueils, nous irons repeupler leur continent."

Aucune chance. Et je commence à en avoir un peu marre de ce type de rodomontades à coups de "valises" et "cercueils". Ma famille fait partie de ceux qui ont quitté l'Algérie française, question à laquelle fait référence cette expression de la valise et du cercueil, et j'en ai un peu ma claque d'entendre des idiots carabinés de votre type instrumentaliser l'histoire de ce passé pour tenir les propos les plus incendiaires sans jamais s'engager dans une quelconque discussion rationnelle.

Quand c'est ma grand-mère qui psychotait sur la valise et le cercueil tout en fantasmant de retourner se faire enterrer en Algérie, je reste poli, et j'écoute. Par gentillesse et compassion envers de gens pourtant typé OAS. Quand c'est sylvain qui réutilise des "éléments de langage" pour se faire mousser, j'avoue que le plat du revers de ma main me démange.

Plus j'entends des propos débiles qui instrumentalisent ces termes faisant référence à mon histoire familiale, moins j'ai envie de prendre en considération les chouineries de cet acabit. Vous participez à stériliser tout débat avec votre éternelle provoc'.

Vous faites donc bel et bien partie du problème migratoire en France: votre crétinerie tétanise le débat politique en donnant justement tous les arguments à la gauche de la gauche pour stériliser le débat migratoire au nom d'indignations morales surfaites.

Monsieur Ndiaye aurait donc parfaitement raison de refuser de débattre avec vous. Car ce n'est pas avec vous qu'on peut réellement débattre du problème migratoire. Il n'est pas non plus complètement certain que cela soit véritablement possible avec Zemmour, d'ailleurs...

"Match Zemmour vs Pap Ndiaye : Zemmour grand vainqueur par KO !"

Vous faites partie du problème parce que vous vous comportez comme un hooligan. Et qu'il est donc nécessaire de vous faire taire pour que les gens plus sensés puissent mener, en France, le débat migratoire.

Ce qui tue la politique migratoire, c'est la c*nn*r*e des gens qui prétendent en débattre. La vôtre.

sylvain

@ Lucile
@ F68.10

"Si je pouvais poser une ou deux questions à Pap Ndiaye, je voudrais savoir en tant qu'électrice, si lui, en tant que membre du gouvernement, considère l'arrivée permanente d'immigrants - pour la plupart musulmans pratiquants en provenance d'Afrique - comme globalement une bonne chose pour la France." (Lucile)

Pour cela il faut un moratoire, d’ici là toute l’Afrique aura eu le temps de s’installer chez nous et nous avec nos valises et nos cercueils, nous irons repeupler leur continent.

Axelle D

Pap Ndiaye donne l'impression d'être un homme en conflit avec lui-même, sommé de choisir un camp et "pour exister et être reconnu" condamné à se soumettre à des injonctions paradoxales et racialistes.
D'autant que le fait d'avoir une soeur bien dans sa peau, plus connue et reconnue que lui, au lieu de l'aider à s'épanouir, n'a au contraire contribué (dépit, fausse virilité ou rejet inconscient de l'héritage maternel qui l'a néanmoins construit) qu'à renforcer son complexe et son mal-être.

F68.10

@ Lucile
"Oui moi aussi. On connaît d'avance le point de vue de chacun. Le seul intérêt serait de voir lequel des deux met le plus l'autre en difficulté, et comment le débat serait perçu par les auditeurs."

Techniquement, il y a d'autres raisons de ne pas vouloir débattre. Par exemple, aux États-Unis, les antivaccins veulent toujours débattre avec les scientifiques. La raison en est simple: dans un débat oral où tous les coups sont permis, ils peuvent toujours faire du grabuge et en extraire des extraits vidéos qu'ils publieraient sur YouTube pour y exhiber des concessions imaginaires de ces scientifiques auprès de leur auditoire et public antivaxx. Buzz... buzz... buzz... Les scientifiques en matière de vaccins refusent donc ce type de débats-pugilats. En règle générale.

Dans un autre registre, mais pour des raisons similaires, nous avons eu Elisabeth Lévy qui a déclaré, fut un temps, qu'il y avait des limites à ne pas dépasser dans la catégorie d'avec qui on peut débattre, et le négationnisme du génocide nazi était pour elle une telle ligne rouge: elle affirmait qu'il fallait quand même avoir un minimum de rapport commun à la réalité pour pouvoir débattre.

Bottom line: ce n'est pas nécessairement qu'une question d'estime, ou de productivité d'un débat, ou de postures morales. Savoir utiliser sa parole, c'est aussi savoir ostraciser qui il faut quand il faut du débat. La question est de savoir où tracer cette ligne. Moi, je la trace de la façon suivante: est-ce qu'un débat permet de faire avancer l'esprit critique, permet de développer une culture du débat productive, ou ce débat n'a-t-il que vocation à être un shitshow qui jouera dans les stratégies de com' des plus débiles des débiles ??

Certes, à l'heure actuelle, ce genre de contraintes tue les débats. Mais il n'est pas aisé de savoir comment s'en sortir dans le capharnaüm contemporain.

"Zemmour a été et est encore utile par la manière nouvelle dont il a a abordé dans les media les problèmes posés par l'immigration massive, non diversifiée et illégale que nous subissons sans la désirer. Et par la manière déterminée dont il a tenté d'enfoncer le clou."

Comment dire... ce n'est pas exactement sur cela que je le juge le plus utile. Au contraire, même: je trouve qu'il hystérise la situation. Je lui sais gré, par contre, quant à moi, d'avoir brisé des chapes de plomb qui méritaient d'être brisées. Et il ne s'agit pas là uniquement d'immigration, ou de France Éternelle, mais bien de cette culture de l'autoflagellation qui nous a conduits à une forme de complaisance vis-à-vis d'idéologies comme l'islam politique. Je ne vous cache pas que je classe l'islam politique dans la catégorie "extrême droite" de manière claire et carrée.

Au fond, Zemmour posait cette même thèse de manière assez claire à ses débuts et, depuis, je trouve soit qu'il s'est emballé soit qu'il s'est laissé entraîné. Quoi qu'il en soit, Zemmour présente un choix à la droite de la droite: une autre extrême droite est possible. En l'occurrence, une extrême droite qui laisse tomber ses réflexes les plus antirépublicains et les plus antidémocratiques.

On peut casser autant de sucre que l'on veut sur le dos de Zemmour, jamais il n'a pris de positions intrinsèquement antidémocratiques. Il pèche, à mon sens, sur des thèmes comme la Russie, mais il adresse à l'extrême droite le message qu'il est possible de prôner un identitarisme soft (comparativement à l'identitarisme dur à la droite du RN) sans sortir des fondamentaux démocratiques.

Maintenant, je trouve dommage qu'il ait été contraint (je ne pense pas qu'il ait beaucoup fallu le forcer) à faire du buzz pour atteindre cet objectif. Sans buzz, il n'aboutit à rien car notre démocratie n'est pas assez fluide. Avec buzz, il fera toujours des gaffes ou des plus-que-gaffes qu'il paiera cher. J'appelle cela de l'hystérésis. Et c'est un produit direct de la structure de nos institutions. C'est voulu. C'est by design. Je désapprouve.

"Si je pouvais poser une ou deux questions à Pap Ndiaye, je voudrais savoir en tant qu'électrice, si lui, en tant que membre du gouvernement, considère l'arrivée permanente d'immigrants - pour la plupart musulmans pratiquants en provenance d'Afrique - comme globalement une bonne chose pour la France."

Je ne peux parler pour lui, mais, franchement, je ne l'ai jamais entendu tenir des propos sur la politique migratoire en soi. Il parle de minorités, de la politique d'asile, de la place de l'immigration dans l'histoire nationale. Mais jamais je ne l'ai entendu répondre à la question "faut-il plus ou moins d'immigration ?". Il disserte (ou dissertait) sur la place de l'immigration actée, celle qui est déjà là dans la société française. Pas de la question "en faut-il plus ou moins ?". Il traite de la question de ce qui est déjà là, et de quoi faire avec ce qui est déjà là.

Moi, je serais à sa place, je vous répondrai donc que je suis ministre de l'ÉdNat. Que je m'occupe de l'ÉdNat. Et aussi de la place des minorités dans la société, ce qui implique aussi de rappeler l'importance de notions telles que la laïcité dans la façon dont nous traitons ces questions, par choix autant que par habitude. Mais vous répondrais aussi que je ne prends pas position sur cette question-là, cette question du problème migratoire actuel. Que cette question-là, elle doit être tranchée démocratiquement, par nos élections, et qu'elle ne doit faire l'objet de chantage moral ni par l'extrême gauche ni par l'extrême droite, qui, toutes les deux, veulent nier le contrôle démocratique de cette question (l'extrême gauche en affirmant que cette question est au-delà du démocratiquement débattable, l'extrême droite en affirmant qu'il convient de violer autant la démocratie que les convenances humaines les plus basiques afin de traiter cette question.) Je préciserais par contre que je ne tolèrerais pas qu'on parle de vrais Français et de faux Français: une fois la nationalité acquise, on ne la retire pas (sauf cas barges, comme Daech). La nationalité, ce n'est pas un gadget qu'on enlève comme on donne.

Mais je ne suis pas Pap Ndiaye.

"Enfin, au cas où il y verrait des inconvénients, quelle politique préconise-t-il pour améliorer la situation, en plus de sa "fermeté sur la laïcité" qui me paraît digne de louanges car tout à fait dans la tradition de l'idéal républicain ? Serais-je méprisable de lui poser ces questions ?"

Ben, non, pas méprisable. Mais Pap Ndiaye a été nommé (et pas élu) pour faire un boulot: celui de l'ÉdNat. Pas de Frontex. Ce n'est donc pas à lui d'"améliorer la situation" s'il s'agit de résorber l'immigration illégale. C'est par contre bien à lui de traiter la question identitaire dans l'ÉdNat, au sein de l'ÉdNat. Il n'y a rien de méprisable à le torturer sur cette question-là. Mais notons, toutefois, que Darmanin a pris la peine d'expliquer aux préfets qu'il était désormais de bon ton de prêter main forte à Pap Ndiaye pour imposer la laïcité non plus seulement par le dialogue stérile mais par la matraque. Faut croire qu'il est toujours nécessaire de rappeler des évidences...

Quant à moi, je m'en moque un peu de la tradition de l'idéal républicain. Je le trouve daté. Je trouve notre laïcité trop fermée sur le principe. Je l'ai dit par le passé, et je n'ai pas changé d'avis. Je revendique le droit de ne pas être soumis à une forme de chantage visant à me sommer de choisir, au 21e siècle, entre la République et le Roy. Je ne vis plus dans ce logiciel. J'en aimerais un qui soit un peu plus ouvert. Y compris en ce qui concerne les identités ethniques et raciales en France. Je peine donc vraiment à me qualifier d'universaliste à la française. Peut-être bien même davantage que Pap Ndiaye, qui y va quand même bien mollo dans sa critique des faux-semblants de l'universalisme à la française qu'il cherche au fond à préserver en le débarrassant de ses hypocrisies.

Mais, au-delà de mes idéaux personnels, je suis bel et bien conscient qu'il y en a qui cherchent à nous la jouer à l'envers, question islam. Qui jouent tout à la fois au bonneteau et à l'abruti avec du "c'est culturel et pas religieux". Et je pense qu'il faut arrêter de se faire mener par le bout du nez, et maintenant dire "ton fichu pourri et ta dégaine de bédouin, c'est non; tu vas m'acheter cet uniforme, faire ton exposé sur la Renaissance italienne, et si t'es pas content, c'est 16 500 pompes, 8 000 fentes, 20 secondes de repos, un jus de fruit, et de nouveau 16 500 pompes."

Lucile

@ Serge HIREL | 19 octobre 2022 à 13:45
"Vous généralisez un peu vite (...) Ce recours à la morale pour disqualifier est l’apanage de la gauche".

Je le reconnais volontiers.

Robert Marchenoir

@ caroff | 19 octobre 2022 à 13:09
"Mettre sur le même plan des chenapans comme Poutine et Trump avec notre Sainteté le Président Macron est vraiment étonnant, mais ça vous permet d'en remettre une couche (facile) sur eux."

Que tentez-vous d'insinuer, au juste ? Que Donald Trump et Vladimir Poutine ne méritent pas l'opprobre qu'ils attirent ? Il conviendrait, alors, que vous expliquiez pourquoi.

Vous aviez réclamé que l'on vous cite un chef d'État, un seul, qui aurait critiqué son pays à l'étranger. Je vous en ai présenté deux, et pas des moindres. Je n'ai pas choisi le président du Boubouristan, doté d'un harem de cinquante femmes et d'un parc de vingt Rolls-Royce, dont vous auriez pu objecter que c'est un fou pittoresque mais non représentatif des bonnes pratiques en la matière.

Je vous ai présenté les dirigeants de deux des États les plus puissants du monde, et ceux, précisément, dont les calomniateurs des présidents français successifs prétendent qu'ils constituent des modèles de virilité politique contrairement à nos tarlouzes nationales.

Hé bien ! je vous ai démontré que Donald Trump et Vladimir Poutine sont, précisément, de navrantes tarlouzes internationales. Au regard de vos critères. Au regard de ceux qui pensent que l'activité diplomatique consiste à parcourir le monde en flattant la vanité de ses compatriotes.

Même Poutine et Trump se comportent, de temps à autre, à l'inverse de ce fantasme inefficace et détaché de la réalité.

Quant à la posture diplomatique qui consiste, pour des dirigeants français, à céder sans cesse au chantage victimaire de ses anciennes colonies, elle est aussi répréhensible que celle qui consiste à céder au chantage militariste et nucléaire de la Russie.

Pas parce qu'il serait inacceptable, en toute circonstance, de "dire du mal de son pays à l'étranger". Parce que céder au chantage est toujours funeste.

C'est une bonne chose, pour une nation, de reconnaître ses fautes à la face du monde. C'est nécessaire à la fois pour de bonnes relations diplomatiques, et pour pouvoir, en interne, tourner la page et progresser.

Précisément ce que la Russie n'a jamais fait avec son passé tyrannique et impérial. Précisément ce que la France n'avait pas fait, avant que Jacques Chirac ne reconnaisse ce que tout le monde savait, mais que personne ne disait, à savoir que la collaboration et la complicité avec l'extermination des Juifs fut le fait des Français, et pas seulement de fantasmatiques "pétainistes" détachés de la communauté nationale, comme l'a toujours prétendu cette grande asperge baratineuse de Charles de Gaulle.

À cet égard, il est bienvenu que la France ait reconnu les méfaits qui ont pu être les siens lors de la colonisation. Y compris lors de visites officielles à l'étranger. Il n'est pas souhaitable qu'elle se laisse extorquer une rente perpétuelle sur ce motif.
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@ Serge HIREL | 19 octobre 2022 à 13:45
"Proprement scandaleux ! Vous êtes à deux doigts d’écrire noir sur blanc que l’action de la France pendant la période coloniale est identique à celle de l’Allemagne entre 1933 et 1945 !"

Euh... non. Votre indignation surjouée fait de vous un comique de très mauvaise qualité. Je ne suis ni à deux doigts, ni à un million de kilomètres d'écrire ce que vous prétendez. J'ai dit tout autre chose, et votre insistance à m'en faire dire une autre est purement et simplement malhonnête.

Quant à votre assertion péremptoire selon laquelle ce serait une bêtise d'écrire, comme je l'ai fait, que critiquer son pays à l'étranger, cela s'appelle simplement faire de la diplomatie, elle n'est, comme à votre habitude, étayée sur rien.

Vous faites exprès d'ignorer le contexte de cette phrase, les faits qui y conduisent et l'ensemble de mes explications. Vous persistez à vous comporter, ici, comme ces politiciens démagogiques auxquels vous feignez de vous opposer.

Ne vous fatiguez pas : vous n'avez aucune chance de passer à la télévision, et tant que vous croirez malin d'imiter les Pap Ndiaye, les Macron, les Le Pen et autres pantins médiatiques mais en disant le contraire, vous mériterez les politiciens qui vous dirigent.
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@ Achille | 19 octobre 2022 à 10:55
"Si vous avez deux minutes j’aimerais bien que vous nous rapportiez les propos exacts qu’a tenus EM à l’étranger, ainsi d’ailleurs que ceux de Pap Ndiaye. Propos qui, à vos yeux, seraient une critique de la France. Attention aux phrases sorties de leur contexte. Nicolas Sarkozy a connu les même déboires dans un discours dans lequel il disait que 'l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire'."

Exactement. Tout le monde joue à ce jeu de c..., et tout le monde s'étonne que ça lui revienne dans la figure à un moment ou à un autre.

Serge HIREL

@ Achille | 19 octobre 2022 à 10:55
« Les mots ont un sens qui peut être facilement mal interprété quand on veut dénigrer une personne dont on ne partage pas les idées. »

Et bla-bla-bla... et bla-bla-bla... Macron n’a rien dit de travers... Les journalistes ont mal compris... Ils ne l’aiment pas... Les gens sont méchants...
Comme disait le grand philosophe Fernand Raynaud.

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@ Lucile | 19 octobre 2022 à 14:16
« Si je pouvais poser une ou deux questions à Pap Ndiaye... »

Propos du ministre [l’air hautain] à son assistant : « Monsieur Pap Ndiaye ! Monsieur ! Dites à cette Lucile que je n’ai pas d’estime pour elle. Ses questions sont autant d’injures au haut représentant de l’Etat que je suis. [Il rectifie la position] Je n’y répondrai pas ».
L’assistant : « Mais elle vous félicite pour votre fermeté sur la laïcité.... »
Le ministre [sur ses ergots, le sourcil agacé] : « Oui, oui... qu’elle le croie, c’est bien... Mais je n’ai pas dit comment j’allais m’y prendre... Pas même dit que j’agirai... Dites-lui que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent »...

Louis

Bof, c'est qui Pap Ndiaye...

Achille

@ stephane

Emmanuel Macron aime la France comme tous les présidents avant lui.
Simplement il défend une vision européiste où la France tiendrait un rôle de leader, ce qui est, en effet, assez éloigné de la vision nationalo-souverainiste que défend le RN.
Dans un monde où les grandes puissances mènent une politique impérialiste, la France seule ne peut pas faire grand-chose et vivre en autarcie n’est certainement pas la meilleure façon de faire face à leur volonté d’imposer leurs exigences.
La mondialisation a changé la donne et il faut vivre avec son temps. Il n'est plus possible de revenir en arrière !

Achille

@ caroff | 19 octobre 2022 à 13:09
« Je n'ai pas deux minutes à vous consacrer, mais je vous conseille de vous documenter grâce à la barre de recherche de Google.
Ne me remerciez pas ! »

C’est ce qui s’appelle botter en touche. Vous avez dû faire du rugby dans votre jeunesse. Pourtant deux minutes ce n’était pas beaucoup. Votre temps est donc si précieux ? :)

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@ Serge HIREL | 19 octobre 2022 à 13:45
« Selon l’histoire officielle, il y a laissé son honneur. On est en droit de douter de cette affirmation. »

J’ai remarqué que depuis quelque temps, notamment avec la contribution active d’Éric Zemmour, le Maréchal revient en odeur de sainteté du côté de la droite radicale (RN et Reconquête !).
Pour paraphraser une vieille réclame des années 60 (*) : "Philippe Pétain on y revient !".
Et c’est vous qui disiez que l’Histoire ne se répète pas ! :)

(*) "Félix Potin on y revient !"


Exilé

@ Lucile | 19 octobre 2022 à 14:16
« Serais-je méprisable de lui poser ces questions ? »

Le serais-je également si je lui demandais aussi ce qu'il compte faire pour que les établissements dont il a la charge veillent à ce que certains enseignants orientés idéologiquement s'appuyant sur des ouvrages parfois contestables cessent d'inciter leurs élèves - dont ceux venus d'autres cieux - à la haine de la France et des Français, sous des prétextes mensongers liés à la « colonisation », en leur rappelant qu'elle est terminée depuis une soixantaine d'années et que les Français actuels n'ont pas pour vocation de servir de punching-ball à la terre entière ?

Lucile

@ F68.10 | 18 octobre 2022 à 22:15
"Mais je vois parfaitement en quoi il est inutile que Pap Ndiaye se lance dans cet exercice" (un débat avec Zemmour).

Oui moi aussi. On connaît d'avance le point de vue de chacun. Le seul intérêt serait de voir lequel des deux met le plus l'autre en difficulté, et comment le débat serait perçu par les auditeurs.

Zemmour a été et est encore utile par la manière nouvelle dont il a a abordé dans les media les problèmes posés par l'immigration massive, non diversifiée et illégale que nous subissons sans la désirer. Et par la manière déterminée dont il a tenté d'enfoncer le clou.

La tendance des tenants du statu quo à qualifier de délit et de faute morale toute appréhension factuelle de la question me paraît génératrice de division sociale et d'ostracisme au moins autant que le racisme dont on accuse Zemmour. Et cette tendance accusatrice s'exerce au détriment de ceux qui ont les revenus les moins hauts, et pour qui la vie est plus difficile, car ce sont eux les moins capables de se protéger des défauts de gouvernance à la tête de l'État.

Si je pouvais poser une ou deux questions à Pap Ndiaye, je voudrais savoir en tant qu'électrice, si lui, en tant que membre du gouvernement, considère l'arrivée permanente d'immigrants - pour la plupart musulmans pratiquants en provenance d'Afrique - comme globalement une bonne chose pour la France. S'il croit qu'elle préoccupe les Français. S'il pense qu'elle est voulue ou subie à contre-cœur par la majorité des Français. S'il estime sa gestion actuelle conforme au droit français (question dont je ne connais pas la réponse). Enfin, au cas où il y verrait des inconvénients, quelle politique préconise-t-il pour améliorer la situation, en plus de sa "fermeté sur la laïcité" qui me paraît digne de louanges car tout à fait dans la tradition de l'idéal républicain ?

Serais-je méprisable de lui poser ces questions ?

Serge HIREL

@ Robert Marchenoir | 19 octobre 2022 à 09:46

Proprement scandaleux ! Vous êtes à deux doigts d’écrire noir sur blanc que l’action de la France pendant la période coloniale est identique à celle de l’Allemagne entre 1933 et 1945 !
Quant à votre conception de la diplomatie (« Critiquer son pays à l'étranger, ça s'appelle simplement faire de la diplomatie »), je propose de la présenter au concours de la plus belle bêtise de l’année 2022, toutes catégories confondues. Victoire assurée !

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@ Achille | 19 octobre 2022 à 10:10
@ sylvain | 19 octobre 2022 à 10:25

C’est bien le même Pétain et les mêmes pétainistes que vous utilisez sans vergogne pour rendre crédibles vos arguments contradictoires, l’un vouant Macron aux gémonies, l’autre édifiant son piédestal...
Sylvain tente de faire endosser au Maréchal et à ses fidèles le costume du pire traître pour mieux conspuer ceux qui glorifient le Prince, qui, selon lui, ne vaut pas plus cher que le chef de l’Etat français.
Achille fait de même, mais, au contraire, pour glorifier son idole et lui tailler un portrait de dirigeant politique au service de son seul pays, à l’inverse de ce renégat qui, selon lui, s’est soumis à Hitler.

Pour ma part, il me semble que Florestan68 tient le discours le plus juste à propos de l’action du Maréchal, notamment quant au sort des Juifs. « Personne n’était dans l’ombre de Pétain 24h/24 », écrit-il (19 octobre 2022 à 05:11). J’ajouterai que nul n’a jamais été dans sa situation, à la tête d’une nation anéantie, face à un vainqueur sans pitié, ni même raison. Selon l’histoire officielle, il y a laissé son honneur. On est en droit de douter de cette affirmation.

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@ Lucile | 19 octobre 2022 à 04:34
« C'est devenu la mode en politique que de combattre les idées politiques de ses adversaires en braquant violemment le projecteur sur leur valeur morale. »

Vous généralisez un peu vite cette déplorable manie, qui évite de combattre projet contre projet. Pour ma part, il me semble que les droites ne l’emploient pas, préférant argumenter leur opposition en contestant le bien-fondé des propositions de leurs adversaires. Ce recours à la morale pour disqualifier est l’apanage de la gauche. La méthode ne date pas d’hier... Chacun se souvient de l’une de ses meilleures trouvailles en ce domaine, le « cordon sanitaire » contre le FN, piège dans lequel la droite est tombée et dont elle n’est pas encore parvenue à se dépêtrer totalement.

Macron et ses affidés, Borne en tête aujourd’hui, flanquée de son porte-flingue, garde des Sceaux de son état, ont repris le flambeau et s’en prennent à « l’extrême droite » avec une même volonté de la réduire à un objet de dégoût dont il convient de ne pas même écouter les propositions, encore moins d’y répondre. Le propos prononcé mardi à l’Assemblée par EDM (« Ne rajoutez pas à l’atrocité la plus absolue [le meurtre de Lola] le commerce indigne de la démagogie... et je pense que le meilleur reste à venir dans quelques instants... Car vous êtes toujours au rendez-vous du malheur dont vous faites, depuis des années, votre miel ! ») est simplement odieux : l’oratrice suivante était Marine Le Pen...

Que la morale doive être respectée dans l’action politique ne fait aucun doute. Mais cet argument ne peut pas servir de bouclier invincible et donc suffisant. Encore faut-il aussi ne pas en faire une arme à géométrie variable, à utiliser avec plus ou moins de force selon l’adversaire. Par exemple, ces jours-ci, la France, « pays des droits de l’homme », se serait grandie en proposant au monde une « coalition morale » contre les mollahs d’Iran. Macron, qui en a eu l’occasion à Prague, s’est contenté de quelques coups de menton... et, lors de sa rencontre avec Raïssi, d’éviter de sourire. Il n’a pas même détourné les yeux...

stephane

@ Achille 19 octobre 2022 à 10:55

Je partage votre commentaire et vos réticences.
Mais quelque chose m'étonne, à savoir pourquoi alors beaucoup de personnes ressentent-elles que Macron n'aime pas la France et que la nation France part en sucette sous ses deux quinquennats ?
Pensez-vous que Macron défende le pays comme un chef d'Etat est censé le faire, ou ne succombe-t-il pas à la tentation d'abandonner trop facilement la souveraineté de la France, sans pédagogie, au point de conduire à une opposition de plus en plus grande pour sauver le pays du bradage, qu'il soit aux autres Européens ou aux Arabes ?
Si Macron aime la nation France, il le cache assez bien.

caroff

@ Achille 10h55
"Si vous avez deux minutes j’aimerais bien que vous nous rapportiez les propos exacts qu’a tenus EM à l’étranger, ainsi d’ailleurs que ceux de Pap Ndiaye. Propos qui, à vos yeux, seraient une critique de la France."

Je n'ai pas deux minutes à vous consacrer, mais je vous conseille de vous documenter grâce à la barre de recherche de Google.
Ne me remerciez pas !

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@ Robert Marchenoir
"Facile : Donald Trump, et Vladimir Poutine."
"Le fait, pour Emmanuel Macron, d'exprimer, à l'étranger, le repentir de la France pour la colonisation, n'est nullement répréhensible en soi. Tout est affaire de pertinence, d'appréciation, de moment et de lieu."

Mettre sur le même plan des chenapans comme Poutine et Trump avec notre Sainteté le Président Macron est vraiment étonnant, mais ça vous permet d'en remettre une couche (facile) sur eux.

En voyage en Algérie en février 2017 en qualité de candidat de l’élection présidentielle, Macron avait qualifié la colonisation de « barbarie » et de « crime contre l’humanité », des propos plus que douteux si l'on regarde l'histoire coloniale constituée de vérités successives qu'il conviendrait de restituer dans leur contexte. Jules Ferry n'avait-il pas parlé de "civiliser les races inférieures" ?
C'est un sujet irritant des deux côtés de la Méditerranée et j'apprécierais qu'Emmanuel Macron réserve son opinion à des cercles privés pour ne pas attiser, une fois de plus, des passions et des rancoeurs encore vivaces.

Et puis quel Macron croire ? Celui qui dit « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? ça, c’est la question » ou encore: l'Algérie qui se serait construite sur une « rente mémorielle » et une « haine de la France » ?

De toute façon, il peut raconter ce qu'il veut en se contredisant sur à peu près tous les sujets !!

Exilé

@ Robert | 18 octobre 2022 à 21:51
« ...le tweet présidentiel relatif à la manifestation du 17 octobre 1961 que monsieur Macron qualifie toujours de "crimes inexcusables pour la République". Bernard Lugan, dans un de ses récents ouvrages sur l'Algérie tord d'ailleurs le cou au nombre de tués et disparus allégués dans cette affaire, notamment par le FLN. »

Le fait que M. Macron tienne absolument à faire passer pour une vérité première ce qui a été une forgerie montée de toutes pièces par la gauche et par le FLN (*) est un scandale, nous autorisant à nous poser des questions sur la qualité et la crédibilité de certains de ses conseillers.
Le plus grave est que M. Macron qui a souhaité mettre en place un système de vérification des fausses informations soit le premier à piétiner la vérité.

Nous pouvons en tirer comme conclusion que si sa politique algérienne repose sur de telles bases faussées, nous pouvons nous attendre au pire, à commencer par une aggravation du ressentiment entretenu par le gouvernement algérien depuis 1962 à l'encontre de la France, une des causes des actes anti-français se multipliant contre notre pays et ses habitants historiques.

De plus, le fait que la gouvernance Macron persévère à se plonger avec délectation dans le mensonge sur ce point d'histoire suffit à mettre en cause sa crédibilité sur d'autres affaires comme le climat, la politique vaccinale, la politique énergétique, l'insécurité, l'immigration etc.

(*) Voir l'excellente synthèse de ces événements par Bernard Lugan :
https://bernardlugan.blogspot.com/2021/10/17-octobre-1961-un-massacre-imaginaire.html

Achille

@ caroff | 18 octobre 2022 à 11:53
« J'aimerais que l'on me cite un autre chef d'Etat que Macron critiquant son pays à l'étranger (en Algérie et au Danemark) ou un autre ministre en exercice (Pap Ndiaye) bavant sur le racisme supposé de sa Nation dans un pays connu pour sa bienveillance envers les minorités ethniques, les USA. »

Si vous avez deux minutes j’aimerais bien que vous nous rapportiez les propos exacts qu’a tenus EM à l’étranger, ainsi d’ailleurs que ceux de Pap Ndiaye. Propos qui, à vos yeux, seraient une critique de la France.
Attention aux phrases sorties de leur contexte. Nicolas Sarkozy a connu les même déboires dans un discours dans lequel il disait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire ».
Les mots ont un sens qui peut être facilement mal interprété quand on veut dénigrer une personne dont on ne partage pas les idées.

sylvain

Match Zemmour vs Pap Ndiaye : Zemmour grand vainqueur par KO !

Zemmour a eu de très bonnes et belles réactions concernant l'assassinat de Lola, il a répété inlassablement toutes les vérités concernant le quinquennat criminel de Macron et de son invasion programmée arabo-africaine qui n'amène que crimes, délits et une misère sociale sans précédent.

Pap Ndiaye préfère, en bon collabo islamogauchiste woke, cacher la poussière sous le tapis, nier les faits, détourner l'attention en participant à la chasse inquisition charia contre Zemmour sans un mot de compassion pour toutes les victimes de son gouvernement de collabos islamistes.

Le sommet de l'odieux a été atteint par son complice le bouffi de la justice, EDM contre le RN : « Vous marchez sur le cercueil de Lola, vous vous servez du cercueil de Lola comme marchepied, etc. etc., du pure spécialité de Dupond-Moretti.

Il n’a pas osé avouer que lui-même, sans attendre qu’elle soit dans le cercueil, marche à pas d'éléphant sur les cadavres de ses victimes en toute arrogance et mépris criminel.

L'hallucinogène maire de Paris quant à elle se contente de parler de (sans rire) « disparition » ! Plus Nupes qu’eux, tu meurs !

Il faut quand même rappeler que les électeurs d'aujourd'hui, en majorité collabos islamistes macroniens Nupes, ont voté pour ce gouvernement de criminels en barrage au RN et à Zemmour, tout comme leurs semblables pétainistes soumis aux envahisseurs allemands des années 40 avaient porté Pétain au pouvoir et participé à l’inquisition contre Jean Moulin qualifié de terroriste.

Rebelote aujourd'hui avec dans le rôle de Jean Moulin : Zemmour, un grand résistant face à nos pétainistes couchés soumis macronupes aux mains ensanglantées.

Achille

Moi non plus je n’estime pas Éric Zemmour.
Si J-M Le Pen est le père biologique de Marine Le Pen, il est le père spirituel de ce polémiste qui reprend intégralement toutes ses idées : les Arabes, Pétain etc. Idées que sa fille a récusées, allant même jusqu’à exclure son père de son propre parti et en changer le nom.

Avec EZ on se croirait revenu aux années 60. Difficile de faire plus réac. Toutefois, même si cela me consterne, je me dois de reconnaître son talent oratoire, son sens de la répartie et son intelligence, qualités qui dépassent très largement celles de certains députés de la droite la plus radicale.
Pour autant, il n’a pas réussi à convaincre les électeurs aux dernières élections, au point de n'être pas parvenu à se faire élire député.
Preuve qu'en politique le talent ne suffit pas. Et heureusement !

Robert Marchenoir

@ caroff | 18 octobre 2022 à 11:53
"J'aimerais que l'on me cite un autre chef d'État que Macron critiquant son pays à l'étranger (en Algérie et au Danemark)."

Facile : Donald Trump, et Vladimir Poutine.

Le premier a déclaré, au sommet d'Helsinki, en 2018, lors d'une conférence de presse conjointe avec Vladimir Poutine, qu'il avait davantage confiance dans les démentis de ce dernier, concernant l'ingérence russe dans les élections américaines, que dans ses propres services d'espionnage.

Il a aussi dénoncé les États-Unis comme "stupides", mettant en cause la responsabilité de son propre pays dans l'hostilité que lui voue la Russie.

Autrement dit, Donald Trump s'est publiquement affiché comme un traître à sa nation, ce qu'un ancien directeur de la CIA n'a pas hésité à dire noir sur blanc. Tandis que l'opposition, et même certains de ses plus éminents partisans, criaient au scandale.

On est bien loin des regrets exprimés par Emmanuel Macron sur le rôle historique de la France dans la colonisation.

Quant à Vladimir Poutine, il a critiqué son propre pays pas plus tard que vendredi dernier, à Astana, capitale du Kazakhstan, où se tenait le sommet Russie-Asie centrale.

En fait, cette déclaration a été précédée d'une attaque d'une insolence rare du président du Tadjikistan envers la Russie. Emomali Rahmon a dit à Vladimir Poutine : "Oui, nos pays [ceux d'Asie centrale] sont de petites nations. Nous n'avons pas 100 ou 200 millions d'habitants. Mais nous avons une histoire et une culture. Nous les chérissons, et nous demandons que vous les respectiez."

Faute de quoi, a-t-il prévenu, il y aura d'énormes problèmes, les mêmes que ceux qui, en 1991, "ont été la cause principale de la désintégration de l'Union soviétique. A l'époque, comme aujourd'hui, les peuples mineurs et les républiques périphériques étaient négligés. Leurs traditions, leurs coutumes et le reste n'étaient pas respectés. Et personne n'aidait à leur développement."

Pour apprécier tout le sel de cette déclaration, il faut rappeler que le Tadjikistan, comme les autres pays d'Asie centrale réunis à ce sommet, fait partie de la Communauté des États indépendants (CEI), l'organisation internationale qui regroupe les ex-républiques soviétiques sous la houlette de la Russie.

Jusqu'à présent, elles étaient asservies à Moscou, qui y faisait la pluie et le beau temps. La conception très particulière qu'a la Russie de "l'amitié entre les peuples", si magnifiquement illustrée en Ukraine en ce moment, a fini par provoquer ces spectaculaires remontrances du président tadjik.

La portée de sa menace est considérable. Officiellement, elle s'applique au statut d'États indépendants, ces voisins de la Russie qui commencent à secouer leur joug. Mais en évoquant l'effondrement de l'URSS, il fait une allusion tout à fait transparente à ce que prévoient d'innombrables analystes russes et étrangers : l'échec de l'invasion de l'Ukraine risque de provoquer la désintégration de la Fédération de Russie elle-même.

Tout comme le Tadjikistan commence à en avoir plein le dos d'être considéré comme un "peuple frère" tout juste bon à exécuter les quatre volontés du Kremlin, les Bouriates, Kalmouks et autres Daghestanais, officiellement russes mais en réalité colonisés par Moscou, pourraient bien se rebeller à force d'être employés comme chair à canon pour défendre, en Ukraine, un "Russkiy Mir" auquel ils sont largement étrangers.

En d'autres temps, Vladimir Poutine aurait fustigé l'insolent, voire aurait fomenté un petit coup d'État contre lui. Mais par les temps qui courent, il a jugé plus prudent de s'aplatir positivement devant lui : "En fait, je pense que le président Rahmon a raison dans une large mesure", a-t-il concédé.

De même qu'il s'était couché, un mois auparavant, devant le Premier ministre indien et le président chinois, qui lui faisaient part de leurs préoccupations concernant la guerre en Ukraine, au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, en Ouzbékistan.

Donc, voyez-vous, j'en ai un peu plein le dos de ce slogan de propagande "souverainiste" consistant à prétendre "qu'on ne critique pas son pays à l'étranger". Critiquer son pays à l'étranger, ça s'appelle simplement faire de la diplomatie.

Et contrairement à ce que croient soixante millions de Français décérébrés par cette arsouille de Charles de Gaulle, la diplomatie, ça ne consiste pas à se dresser sur ses ergots à l'étranger en bramant : la Frônce, la Frônce, la Frônce.

Ça, ça allait bien entre 40 et 44, quand de Gaulle pouvait bavasser tant et plus alors que ses "Anglo-Saxons" maudits se cognaient l'essentiel du boulot (et que la Résistance avait commencé à résister sans l'attendre).

Au chapitre des chefs d'État "critiquant leur pays à l'étranger", on peut aussi mentionner tous les chanceliers allemands depuis la Libération, lesquels n'ont pas été avares de commentaires (et de gestes) plutôt défavorables à l'action de l'Allemagne entre 1933 et 1945, sauf erreur de ma part.

Le fait, pour Emmanuel Macron, d'exprimer, à l'étranger, le repentir de la France pour la colonisation, n'est nullement répréhensible en soi. Tout est affaire de pertinence, d'appréciation, de moment et de lieu.

Faut-il le faire de cette façon, en Algérie ? Pas forcément. Je n'en sais rien. Mais ce n'est pas parce qu'il serait interdit de "critiquer son pays à l'étranger". Ce serait, moyennant argumentation, parce que ce ne serait pas dans l'intérêt de la France.

Les "souverainistes" se liquéfient d'admiration devant la monarchie britannique, mais celle-ci a constamment "fait repentance" de manière fort habile pour l'Empire. Y compris à l'occasion de visites chez les ex-colonisés, naturellement.

Quant à parler de "Gaulois réfractaires" sur le sol étranger, ou je ne sais quoi d'autre qui défriserait vaguement les Gaulois en question, nulle règle ne s'y oppose. Une nuée de journalistes français accompagnent le Président en déplacement, et ne se gênent pas pour lui poser des questions concernant la France.

On s'en tape, Messieurs, de l'étroite section de terre sur laquelle pose ses chaussures le chef des Gaulois à l'instant t. Cela fait quelques siècles qu'on a inventé le chemin de fer, le télégraphe, la télévision et Internet. Faut vous mettre à jour.

Et puisque nous en sommes à invoquer de Gaulle, je vous signale que l'arnaqueur en question avait déjà commencé à qualifier les Français de veaux à Londres, en pleine guerre. Si saint Charles a le droit de carrément insulter ses compatriotes de l'étranger où il se trouve à l'abri, pourquoi ses successeurs ne pourraient-ils porter des critiques infiniment plus bénignes d'Algérie ou du Danemark, en des temps beaucoup plus pacifiques ?

Aliocha

La compassion des impressions débite en section la fonction des oppressions, la caste des factions n'empêche en rien la dissolution des révolutions où la victime donne à son destin de futur bourreau la justification, tour à tour inaccessibles au pardon de leur similaire définition, voués à tout jamais aux mutuelles accusations du devenir semblables de leur condition, la putréfaction.
J'arrête là, c'est l'heure des commissions, je promets d'éviter le boudin-purée de toutes les agrégations, on me ferait porter l'accusation de ma propre éviction, cette impression redoutable dont on prête à autrui la responsabilisation de perpétuellement l'avoir dans le f... des confusions, en conclusion, l'excommunication de la culpabilisation, ou la culpabilisation des excommunications.
Contrition !

Lodi

"Mais ne doit-on répondre qu'à ceux qu'on estime ?"

Ça dépend.
D'abord, dans le cas de la fonction, a-t-on un devoir de répondre ou non ? Il se peut qu'on ait le devoir de répondre à des gens même si on ne les estime pas, quand il s'agit de choses qui ne sont pas revêtues du sceau du secret. Il est possible aussi de se taire dans le cas inverse.
Existe-t-il des cas où il vaut mieux se taire non à cause de secrets d'Etat mais pour éviter la polémique ? Dans ce cas, mieux vaut ne rien dire de provocant.

Ensuite, dans le cas de gens sans fonction.
Eh bien, voyons, ici, nous sommes sur un blog... Je n'ai jamais remarqué qu'on ait institué le devoir de répondre aux uns ou aux autres !
On peut très bien ne pas le faire par manque de temps, de force ou d'inspiration.

Pour le mépris des gens qui ne sont pas en fonction.
Je ne pense pas bon de mépriser des gens qui ont un autre avis que soi, par exemple en les ramenant vers ce qu'il y a de plus extrême voire de plus discrédité dans leur camp présumé. Ce n'est pas du tout combattre ce qu'on vous dit mais autre chose.
Malhonnête.

Par contre, je comprends qu'on méprise... eh bien ce genre d'attitude, par exemple.
Donc, si quelqu'un commet une telle chose, ou vous insulte, ou s'attaque autrement à votre personne dans la discussion, il est juste et bon de rendre mépris pour mépris.
En continuant le débat ou pas ? Si on est dans une phase d'abnégation envers ce qu'on considère comme ce qu'on doit défendre, on poursuit la lutte, évidemment, mais ce n'est plus la même lutte : à l'idée de faire émerger la vérité s'ajoute celle de discréditer l'autre en exposant une faute qu'il n'a pas effacé puisqu'il n'a rien compensé, par exemple en présentant des excuses rares comme une panthère des neiges et qu'on n'a pas plus l'obligation d'accepter que de photographier l'animal.

La vérité dans le débat, le respect de soi.
Mais le pardon, non, ce n'est jamais qu'une option, ce que les autres croient obligatoire pour l'échanger contre autre chose, complaisance du public, paradis, que sais-je encore ?
Mais en attendant, que devient-on avec une offense qu'on n'a pas fait payer à quelqu'un ? Celui qui l'a subi, son objet. Donc, pardonner pour se faire bien voir, c'est vendre son droit, sa dignité, après coup, sans l'avoir voulu à la base, soit ce qui met bien plus bas que la passe d'une personne qui a décidé d'user de son corps pour survivre, réseauter ou décrocher un poste.
Si des gens acceptent la réification, c'est leur droit. On a assez vanté le pardon au nom de la paix sociale, et c'est vrai qu'il y contribue, mais comme je l'ai dit, au détriment de l'offensé.
À présent, il est bon de faire l'apologie du rancunier : le dernier des Mohicans de la dignité.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Qu’un ministre refuse de répondre sur un sujet parce que celui-ci a été mis sur la table par une personne pour laquelle il n’a pas d’estime est tout à fait conforme à la réaction désormais automatique des gens qui pensent ou qui pensent à gauche : on ne dialogue plus, on n’échange plus, on excommunie.

Ces hautes âmes sont tellement imbibées de Supériorité Morale Satisfaite qu’il n’y a pas lieu de répondre à quelqu’un qui ne pense pas comme vous : il n’existe pas, et sa pensée est nulle et non avenue, surtout s’il peut être classé à l’extrême droite.

Fidèle à son côté transparent, Pap Ndiaye ne prend guère de risque, dans la mesure où son mépris pour Éric Zemmour rejoint celui d’une écrasante majorité de Français. On les comprend : qui aimerait qu’on lui dise sans fard et sans tabou la réalité de ce qui est et de ce qui nous attend. Cassandre doit être exécutée, même si l’on sait au fond de soi-même qu’elle a parfaitement raison.

Mais nous sommes un peuple tellement fatigué et résigné que nous préférons mourir que nous battre.

EZ est aujourd’hui le seul homme politique n’ayant pas encore exercé le pouvoir et qui soit libéral sur le plan économique, conservateur sur le sociétal et ferme sur le régalien. Ce qui n’est plus le cas du RN (par charité chrétienne, je ne parlerai pas de la droite classique, vouée de façon mécanique à se parjurer une fois au pouvoir).

Un dernier point, cher Philippe Bilger, qui me chiffonne : c’est parce que EZ dit que Pétain a sauvé des Juifs qu’il se retrouve au ban des bannis.
Mon esprit, qui est tout aussi cartésien que le vôtre, se demande par quel tour de passe-passe intellectuel on peut prouver de façon irréfutable que quelqu’un n’a pas fait quelque chose, alors même qu’il était en mesure de le faire.

Personne n’était dans l’ombre de Pétain 24h/24, et surtout personne n’avait intérêt à ce que pareille action éventuelle fût connue.

Au pays de Descartes, je ne comprends pas qu’on ne se soit pas insurgé devant pareille légèreté intellectuelle. (J’ai eu l’occasion de dire à l’intéressé qu’il s’était fourvoyé dans une polémique inutile : il a reconnu son erreur.)

Lucile

@ Patrice Charoulet

Je n'ai pas dit que vous écriviez n'importe quoi, j'ai dit que de temps en temps vous écrivez n'importe quoi ! Ce n'est pas la même chose. Je pensais à ces moments où vous nous informiez de vos bulletins de santé et de vos menus de la semaine alors que ça n'avait rien à voir avec le sujet en cours.

J'ai cru comprendre en gros que puisque vous n'avez pas d'estime pour Zemmour, vous trouvez normal que le ministre n'en ait pas non plus. Ça n'a pourtant rien à voir. Le ministre peut moralement s'estimer dix fois supérieur à tout le monde si ça lui fait du bien, mais il devrait tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de s'en vanter.

Ce que je voulais vous dire de façon un peu malicieuse, je vous l'accorde, est que si vous ou moi nous permettons de temps en temps de dire ce qui nous passe par la tête sur ce blog, un ministre en exercice ne le peut pas de la même façon en public. Et s'il doit parler avec mépris d'un adversaire politique, la moindre des choses est de le faire en face, quand l'adversaire en question peut répondre, plutôt que derrière son dos.

C'est devenu la mode en politique que de combattre les idées politiques de ses adversaires en braquant violemment le projecteur sur leur valeur morale. Du haut de sa vertu, le politicien jette d'un air dégoûté le soupçon sur son adversaire sans le moindre scrupule, et sans se demander une minute si les idées politiques qu'il brandit fièrement sont bonnes ou désastreuses pour les gens qui l'ont élu. Au nom de la morale, il peut même s'enorgueillir de sacrifier leurs intérêts vitaux, présents et à venir. Il semble croire que c'est son rôle de leur faire la leçon. Il se trompe alors sur son rôle, et je le crois aussi sur la morale.

stephane

@ Valéry
"S'il (Macron) faisait ce qu'il faut, c'est à dire arrêter complétement cette immigration maghrébine qui empoisonne tant de monde, le peuple applaudirait des deux mains. C'est justement parce qu'il ne fait que tirer à côté qu'on le critique, c'est tout naturel."

Tout à fait d'accord avec vous.
Sarkozy a même réussi à se faire humilier par Hollande car il n'a pas débarrassé, même petitement, le pays de la racaille.
Cette dernière est essentiellement maghrébo-musulmane, c'est à dire maghrébine et musulmane.
À noter qu'en France les Kabyles sont souvent davantage citoyens et républicains que certains Français.
Mais vouloir au fil des années nier la délinquance des petits arabes, de peur de passer pour des racistes, fut le pire des racismes.

Benzema dont je condamnais, à tort, le retour en équipe de France est un grand footballeur. Il a eu des paroles malheureuses, mais elles viennent d'un footballeur.
Exemplaire sur le terrain, payant des impôts en France, on aimerait qu'il soit un exemple.
La racaille n'en a que faire.
Qui pour enfin débarrasser le pays de la racaille ?
Le vrai problème de la France c'est la racaille et ceux qui nient que c'est elle. Peut-être sont-ils davantage repérés, mais les enfants de travailleurs maghrébins en sont une bonne partie, prête à détruire le pays au nom d'Allah.
Allez faire comprendre cela aux parasites de la politique qui se goinfrent et vivent dans les beaux quartiers.
Que Macron ou d'autres se goinfrent ne poserait pas problème s'ils faisaient le job.
Sarkozy par son quinquennat catastrophique est en grande partie responsable de cette situation car beaucoup ont cru en lui. Mais Philippe en parle mieux que quiconque.
"Jeanne, au s'cours".

F68.10

@ Patrice Charoulet
"Touchant le menu hebdomadaire, très réfléchi, qui me permet d'avoir une analyse de sang parfaite chaque année, je vois mal en quoi ce serait écrire n'importe quoi. J'imagine que nombre de confrères d'ici ont de graves problèmes de santé non parce qu'ils écrivent n'importe quoi, mais parce qu'ils mangent n'importe quoi."

Eh bien non. La relation entre les deux n'est absolument pas claire. Si vous mangez des choses "saines", vous êtes libre d'imaginer que votre resplendissante santé est due à cela. Mais ce n'est pas forcément lié, et c'est même dangereux de faire croire que la santé se résume à la question de ce qu'on mange ou ne mange pas. Nombre de charlatans abusent de cette idée qui semble de bon sens.

La réalité, c'est que ce type de propos a des effets néfastes: 1. cela insinue l'existence d'une causalité qui n'est absolument pas déployable sur des cas individuels et qui peut aboutir à des positions culpabilisantes 2. cela peut aussi inciter les malades ou patients à se détourner de thérapeutiques prouvées pour se réfugier dans une mystique de la bouffe saine qui ne résoudra pas leurs problèmes.

N.B.: je ne vous jette pas la pierre. Ce type de positions et d'imaginaire est excessivement courant, et il ne serait donc pas raisonnable de tenir les propos du paragraphe ci-dessus en un sens comminatoire.

-------------------------------------------------------------------------

@ Lucile (@ Patrice Charoulet)
"Oui mais vous n'êtes pas ministre ; vous pouvez donc vous permettre de temps en temps d'écrire à peu près n'importe quoi comme par exemple votre proclamation d'amour pour le merlan bouilli ou votre détestation de Zemmour."

Quant à moi, je ne "déteste" pas Zemmour. Il ne représente simplement pas la vision que j'aurais de ce pays pour son avenir.

Je pense par contre inutile pour Pap Ndiaye de débattre avec Zemmour. Pap Ndiaye n'en a pas la rhétorique, le cuir politique ou tout autre attribut permettant de rendre un tel débat fécond. Cela serait de la confrontation... rhétorique. Maintenant, si Zemmour perdait ses habitudes de rhéteur pour reprendre celle d'un intellectuel un peu plus posé, un réel débat entre Pap Ndiaye et Zemmour serait, en effet, particulièrement profitable.

Je ne pense pas, quant à moi, qu'il soit nécessaire d'estimer quelqu'un pour débattre avec lui. Mais je vois parfaitement en quoi il est inutile que Pap Ndiaye se lance dans cet exercice.

En fait, je pense qu'il existerait plein de personnes ayant les capacités intellectuelles de Pap Ndiaye, ainsi que son ancrage dans des positionnements "à la mode des Lumières" (desquelles se revendique aussi implicitement Zemmour, compte tenu de ses propos admiratifs répétés pour le 17e siècle) pour débattre avec Zemmour. Sur le fond.

Si c'est pour un crêpage de chignon perpétuel sur le supposé racisme antiblanc de Pap Ndiaye, je n'en vois aucunement l'intérêt. Et je doute même que Zemmour s'abaisse à le traiter de raciste antiblanc. Mais je peux toujours me tromper.

Note 1: Ravi que Pap Ndiaye affiche une fermeté totale sur la laïcité. Tout du moins sur le plan rhétorique en attente des actes ou des résultats.

Note 2: Sa position sur l'uniforme, se retranchant derrière le conseil scientifique, c'est malheureusement l'exemple typique de dévoiement de l'autorité scientifique. On ne demande pas des études en double aveugle pour prendre position sur l'uniforme. Sur le redoublement, oui, on peut. Sur l'uniforme, non, absolument pas: ce n'est pas une question scientifique de micro-économie expérimentale appliquée à la croyance religieuse... C'est un signal sociopolitique, et les effets escomptés ne se limiteraient pas à la seule question de la laïcité, mais plus généralement à une restauration de la camaraderie au-delà des différences de classes, des différences ethniques ou des différences religieuses.

Note 3: Je suis satisfait: il n'a pas exclu par dogme le retour de l'uniforme.

Note 4: J'attends qu'il lâche le RAID et le GIGN sur Nanterre.

Robert

Je rejoins en grande partie le commentaire de Serge HIREL | 18 octobre 2022 à 13:33, notamment sur l'absence de courage politique de monsieur Ndiaye.

L'autre point que vous abordez Monsieur Bilger, à savoir l'assassinat de Lola que monsieur Zemmour a qualifié de "francocide" est à rapprocher du commentaire d'Isabelle | 18 octobre 2022 à 08:10 sur le tweet présidentiel relatif à la manifestation du 17 octobre 1961 que monsieur Macron qualifie toujours de "crimes inexcusables pour la République". Bernard Lugan, dans un de ses récents ouvrages sur l'Algérie tord d'ailleurs le cou au nombre de tués et disparus allégués dans cette affaire, notamment par le FLN.

La nationalité de l'auteur présumé de cet assassinat m'a rappelé un récent article de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie qui, à mon sens, pose parfaitement la question de l'immigration privilégiée des Algériens, toujours sur la base de l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 actualisé qu'on peut trouver ici : https://www.gisti.org/IMG/pdf/accord_franco-algerien.pdf
Quant à l'étude dudit observatoire, elle peut être lue ici : https://observatoire-immigration.fr/limmigration-des-algeriens/
Que fait monsieur Macron pour aligner l'entrée en France des Algériens sur le droit commun pour les autres nationalités ?

Monsieur Macron se comporte-t-il en président de la République française, défenseur de notre Nation ou, à soixante ans de distance, en porteur de valises du FLN qu'il eût pu être à cette époque, à l'instar de monsieur Jospin et de tant d'autres de la gauche dont il est issu ?
Car en réalité il s'agit d'un coup de force du FLN organisateur d'une manifestation monstre destinée à peser sur l'ordre public à Paris, dépasser la police nationale dans ses opérations de maintien de l'ordre et imposer ses choix au général de Gaulle.
La France était alors soumise à des attentats, tant du FLN contre les policiers et contre ses opposants du MNA, que de l'OAS après le putsch avorté du 22 avril 1961, tandis que l'armée française se battait toujours contre le FLN en Algérie. Le FLN en Métropole n'avait rien d'une organisation angélique et pacifique.
C'est pourquoi je fais mien le commentaire de genau | 18 octobre 2022 à 19:26

Achille

@ Valéry | 18 octobre 2022 à 20:10

Emmanuel Macron a hérité d’une situation qui n’a cessé de se dégrader depuis quarante ans.
Période pendant laquelle la gauche, puis la droite, avec même des cohabitations gauche-droite, puis droite-gauche, ont laissé courir, soit par clientélisme (électorats), soit par naïveté (France pays des Droits de l’Homme), soit encore pour des raisons plus au moins occultes (accords commerciaux et/ou diplomatiques passés avec les pays du Maghreb, mais aussi d’Afrique noire.)

N’oublions pas non plus la CEDH, la défenseure des droits, les partis de l'ultra-gauche et les multiples associations humanitaires, qui à la moindre tentative autoritaire du gouvernement se mettent à pousser des hauts cris d’indignation.

Les choses aujourd’hui ont atteint un niveau critique, ce qui explique d’ailleurs l’afflux de députés RN aux dernières élections législatives, même avec un scrutin non proportionnel.
Mais bien sûr les oppositions de droite comme de gauche, qui ont largement leur part de responsabilité dans ces conflits intercommunautaires, vu qu’elles n’ont rien fait quand elles étaient au pouvoir, se mettent soudain à donner les leçons d’autorité. Un peu facile. Aujourd’hui il faut complètement revoir les conditions d’admission dans notre pays et mettre en application les dispositions pour expulser dans des délais courts les étrangers en situation irrégulière.
Mais c'est plus facile à dire qu’à faire, ce que les "y’a qu'à-faut qu’on" semblent avoir du mal à intégrer.

Patrice Charoulet

@ Lucile

Chère Lucile,

Ma gratitude est immense à votre égard : je n'oublierai jamais qu'il y a quelques années, vous avez bien voulu écrire ici un très long texte, précis et limpide, pour m'expliquer comment faire un copier-coller.
Laissez-moi oublier qu'en 2022 vous avancez que j'écris n'importe quoi. Dire que l'on n'approuve ni Zemmour ni Le Pen fille n'est pas écrire n'importe quoi. Libre à vous d'avoir un avis politique différent.

Touchant le menu hebdomadaire, très réfléchi, qui me permet d'avoir une analyse de sang parfaite chaque année, je vois mal en quoi ce serait écrire n'importe quoi. J'imagine que nombre de confrères d'ici ont de graves problèmes de santé non parce qu'ils écrivent n'importe quoi, mais parce qu'ils mangent n'importe quoi. J'ai voulu apporter mon témoignage pour être utile à qui voudra.
Le merlan vous a frappée. Je vis dans un port de pêche et je mange du poisson deux fois par semaine le midi. Je vois mal ce qui peut là-dedans me disqualifier dans mes commentaires politiques.

Valéry

@ Achille
"Bref, qu’il (Macron) fasse une chose ou une autre il est jeté à la vindicte populaire. Faut arrêter, là !"

Ah non, ça ce n'est pas vrai ! S'il faisait ce qu'il faut, c'est à dire arrêter complétement cette immigration maghrébine qui empoisonne tant de monde, le peuple applaudirait des deux mains. C'est justement parce qu'il ne fait que tirer à côté qu'on le critique, c'est tout naturel. La maison est inondée et au lieu de fermer le robinet on éponge les coins du salon.

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