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11 décembre 2022

Commentaires

Serge HIREL

@ Giuseppe | 14 décembre 2022 à 14:26
« Volodymir Winston porte au plus haut les valeurs de l'honneur (...) Sans le courage du demi-dieu Volodymir… »

Vous esbaudir en qualifiant Zelensky de nouveau Churchill à longueur de commentaires est un bien maigre argument pour le soutenir sans conditions. Le propos est insuffisant pour le transformer en Statue de la Liberté version contemporaine, qu’il faudrait vénérer et aider au risque de nos propres intérêts. De plus, en tant que dirigeant politique, le bonhomme est bien loin de Sir Winston.

D’abord, il se dit qu’il est allergique à l’alcool... ce qui est contraire aux mœurs du Premier Lord de l’Amirauté. Et il ne pratique même pas l’art du cigare... Plus sérieusement, la situation de l’Ukraine n’a rien à voir avec celle de la Grande-Bretagne de 1940-41. Le Premier ministre britannique ne quémandait pas de l’aide : il organisait la riposte planétaire à l’agression nazie qui avait provoqué une guerre mondiale, et non un conflit régional. Il était l’égal du président américain, plus tard, quand les Soviétiques ont changé de camp, l’égal du maître du Kremlin. Zelensky, lui, sonne aux portes...

Et Churchill avait le soutien unanime de sa population... Sur ce point, hormis la propagande pro-ukrainienne, par nature invérifiable, rien ne dit que Zelensky bénéficie réellement d’un même appui des malheureux Ukrainiens sous les bombes... On notera d’abord qu’avant même le 24 février, le pouvoir central de Kiev était en état de guerre civile avec les habitants des Républiques autoproclamés russophones du Donbass.

Par ailleurs, de très nombreuses familles ukrainiennes comptent aussi des parents russes... ce qui laisse à penser que celles-là puissent ne pas supporter l’acharnement antirusse - pas seulement anti-Poutine - de leur président. Lequel, en raison de son manque d’expérience politique, paraît ne pas avoir intégré dans ses raisonnements cette dimension sociale incontournable et paiera tôt ou tard les conséquences de cette faute.

Enfin, que faut-il penser de la disparition médiatique de tous les opposants au président en fonction de l’Ukraine ? Les règles qui fondent toute République respectant la démocratie y sont-elles aujourd’hui respectées ? Plus aucun message officiel ne fait référence à Petro Porochenko, le prédécesseur de « Winston »... Tout de suite après le début de l’agression russe, il avait été annoncé qu’avec une petite troupe qu’il finançait, il participait au combat... Depuis, il s’est volatilisé... Qui peut croire que ceux qui, en 2019, l’avaient préféré au candidat « vu à la télé » soutiennent tous aujourd’hui le « demi-dieu » ?

Ceci pour vous dire que ne pas supporter béatement Zelensky - ce qui est votre cas - n’est pas nécessairement être « poutinien ». Pour en avoir rencontrés ici, en province profonde, il est des Ukrainiens qui, haïssant « le Cinglé », comme vous aimez le désigner, n’en sont pas moins en désaccord avec l’attitude intransigeante de leur président... et qui ont bien compris que, loin de manipuler ses soutiens occidentaux, il n’est en réalité, pour une bonne part, que le jouet de l’un d’eux... Le drame, c’est qu’inaudibles, ils ne peuvent que compter leurs morts. Mettez-vous un instant, un instant seulement, à leur place... Diriez-vous encore que Zelensky est un autre Churchill ?

Quant à votre nouvelle perfidie contre le chef de l’Etat français, je la prends pour ce qu’elle vaut : l’insouciance d’un « va-t-en-guerre » face à la mise en danger de la population civile. En juin 44, quelle aurait été l’utilité d’un soulèvement général des Français, d’un appel à désobéir à l’ennemi, sans armes, sans chefs ? Les nazis, déjà paniqués par la surprise du Débarquement et la puissance des troupes alliées, n’auraient-ils pas commis des massacres, des dizaines d’autres Oradour-sur-Glane ? Comme en juin 40, Pétain a fait le choix que lui imposait la raison. Et seuls les plus virulents de ses ennemis, aujourd’hui comme hier, le lui reprochent. Vous êtes de ceux-là.

Giuseppe

@ Thomas Perrot | 15 décembre 2022 à 17:18

Fichtre ! "les commentaires"... Tiens, ça commençait plutôt bien, c'est au pluriel, il sait lire et en plus il remet la sauce... "dégoulinants"... Ah là c'est plutôt liquide, bon... je me suis dit il peut le penser, cela peut être constructif, mais en même temps, le désormais célèbre en même temps...

Pour quand même éviter de vous noyer d'un important ruissellement, je vous les recommande, excellentes.

Au fait, vous étiez venu pour parler... de moi ?... Ou bien de votre petitepersonnequiconnaîtdepuis...Pfff... "Je connais cette auteure depuis une vingtaine d'années, lorsque je jouais au théâtre "La Place", l'un des...".

Diantre ! Me voilà suspendu à vos lèvres, à vos mots et... et... Et alors ?... Et alors ?... Et alors !... "c'est pour moi d'un intérêt quasi nul"... Ouf ! Me voilà rassuré: deux nouvelles extraordinaires, Giuseppe qui vous envoie direct chez son fournisseur de bottes, dont certains ici devraient s'équiper, elles sont d'excellente facture, et puis de l'autre une auteure qui ne vaut pas pipette...

Imaginez ! Me voilà pas peu fier de découvrir un homme de théâtre, d'écriture peut-être... Me voilà transformé en conseiller en vulcanisation.

Thomas Perrot

Assez éprouvant de lire les commentaires dégoulinants d'ukrainolatrie de "giuseppe", ayant jusqu'ici réussi à éviter ceux de Marchenoir, c'est dommage.

Mais pour en revenir à Annie Ernaux, je connais cette auteure depuis une vingtaine d'années, lorsque je jouais au théâtre "La Place", l'un des romans qui l'a fait connaitre.

Si l'on faisait fi de ses orientations politiques, son succès serait pour moi un mystère total. Un style plat, un contenu creux. Annie Ernaux, c'est pour moi d'un intérêt quasi nul. Elle se veut l'héritière des gens modeste je la sens arrogante, et en fait ignorante du quotidien des gens. Dans son roman sur les supermarchés, on dirait qu'elle découvre littéralement la vie des gens ordinaires, bientôt elle va découvrir que l'eau ça mouille.

Giuseppe

@ Serge HIREL | 14 décembre 2022 à 11:21

C'est quand même la moindre des choses non ?

Volodymir et son peuple meurent écrasés sous les bombes de l'autre cinglé, ils préservent votre petite quiétude y compris la mienne, vos gentilles fêtes de Noël, les cadeaux aux petits-enfants... Vous listerez tout le reste... S'il fallait en mode conventionnel faire ce que font les magnifiques Ukrainiens, il ne nous resterait plus qu'à chercher en notre sein un nouveau "Maréchalmevoilà". Nous débiner comme en 40... L'Histoire est cruelle et souvent elle se répète, nos galonnés parlent de 14/18 et de WW2 et les Ukrainiens sont seuls au monde pour mourir.

Pour épargner nos petites vie en Europe ils utilisent nos cartouches... pas gratuitement non plus, faut pas rêver, si j'ai bien compris ils vont quand même passer à la caisse... Si j'étais un tantinet cynique, la définition de l'expression "le prix du sang": on crève pour les autres et en plus on paye l'addition.

Bon je vous laisse à vos élucubrations contre le grand Satan, sans lui vous parleriez peut-être russe, aujourd'hui anglais aussi.

Et pendant ce temps Volodymir Winston porte au plus haut les valeurs de l'honneur, de la jeunesse, de l'intelligence et du courage, il faut voir l'âge de ses troupes de commandement, tout ce que souhaitait Marc Bloch, tout ce qu'il avait imaginé, Volodymir l'a réalisé.

Une nouvelle fois vous auriez mieux fait de vous taire :

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/audio/phd98200349/appel-du-marechal-petain-du-6-juin-1944

"Message radiodiffusé du maréchal Philippe Pétain après qu'il a appris le débarquement des troupes alliées en Normandie. Il invite les Français à rester disciplinés et à accepter les dispositions spéciales de l'armée allemande dans les zones de combat."

Sans le courage du demi-dieu Volodymir, l'Europe viderait les rayons de couches-culottes, comme on le fait parfois chez nous pour les pâtes, le sucre, et le PQ à la moindre bise.

L'Europe paye, pas pour le sauver lui, pour se sauver elle, les USA ont l'habitude qu'on leur crache dessus ils contribuent à hauteur de ce que devrait être celle de l'UE de misère, nous invitent enfin à nous prendre en main, ils en ont un peu assez de nos gazelles qui ne font que macroner.

Je vous rappelle que le premier fournisseur d'armes de Winston Volodymir ce sont les Russes eux-mêmes, et après avoir épuisé tous les stocks des voisins de l'ancienne Russie ce ne sont pas quelques canons Caesar qui vont faire la différence. Tous nos galonnés le répètent nous avons juste de quoi tenir pour l'apéro.

J'en reste là vous ne faites pas la pointure comme on dit chez nous, et faire l'autruche... "Donner des garanties à la Russie"... Jean Moulin doit se retourner dans sa tombe avec tous les autres martyrisés.

"Agissez comme s'il était impossible d'échouer." Cela pourrait être la devise des Ukrainiens.

Serge HIREL

@ Giuseppe | 14 décembre 2022 à 10:42
« Pour rire un peu »... Suite...

La vraie fin de l’histoire est moins drôle : les armes de Kiev sont toutes estampillées « Occident » et certifiées « OTAN via ses membres »... mais des dizaines de milliers de cadavres sont, eux, identifiés ukrainiens... Finalement, Poutine est un salaud, mais peut-être pas un menteur...

Giuseppe

@ Achille

Pour rire un peu.

"...Les deux hommes ont évoqué le conflit et lors de cet entretien, Zelensky en a profité pour se moquer du président russe.

Le président ukrainien, qui est de confession juive, a déclaré : « Deux Juifs se rencontrent à Odessa. L'un demande à l'autre : Et comment est la situation là-bas ? Qu'est-ce qu'on dit ? Eh bien, qu'est-ce qu'ils disent, ils disent qu'il y a la guerre, dit l’autre. Quelle guerre ? La Russie est en guerre contre l’OTAN. »

Il a continué : « Alors comment ça se passe ? Eh bien, les Russes ont perdu 70 000 soldats, toutes les roquettes ont été utilisées, beaucoup d'équipements militaires ont été détruits. Et l'OTAN ? Eh bien, et l'OTAN ? L'OTAN n'est pas encore arrivé. »

Cette boutade avait pour but de dénoncer la propagande russe qui affirme à son peuple que la Russie doit se battre à la fois contre l’Ukraine et l’OTAN."

Giuseppe

Je ne voulais pas mourir sans avoir lu Céline, la montagne est rude, plus dense que les niaiseries "vélicyclopédiques" de Axelle D (elle va se sentir obligée d'en remettre une couche), la dérisoire.

J'avance après une commande épaisse chez Folio, je ne m'attendais plus à un tel monument. À part le "Voyage" que la plupart commentent, peu ont sans doute lu le personnage ou lu tout court. Je rejoins certains, ce n'est pas son ouvrage majeur me semble-t-il.
Par certains côtés Houellebecq le chevauche, bien, un ton en dessous quand même.

J'ai des regrets de ne pas avoir pris de notes, le scolaire c'est une autre vie, de temps à autre le côté cartésien me le rappelait.

Annie Ernaux... Annie Ernaux... C'est qui ? Je connaissais pourtant Patrick Modiano. Les choses bizarres de la littérature.

Isabelle

@ Michel Houellebecq

Un autre livre qui vaut le détour : "Rires d'hommes entre deux pluies" de Claude Duneton. Un livre cocasse et tendre.
"L'amour se dira "tendresse". La folie s'en prendra aux murs, la mort aux vivants. La pluie viendra, entre deux rires finalement..."
Des histoires de vies qui semblent "minuscules" mais il faut toujours aller au-delà des apparences, n'est-ce pas !

Je ne connais pas "Vies minuscules" de Pierre Michon, merci du conseil de lecture.
Cordialement

Lodi

@ Michel Houellebecq

Je trouve que vous avez eu du mérite et de l'élégance de faire l'éloge d'un auteur dans le contexte actuel.
Un contraste avec ce que je croyais devoir advenir au vu de la nature humaine.

Passons à plus excitant ! Toute la polémique actuelle sur les "humiliés et offensés" qu'il faudrait évoquer d'une manière bien précise et pas autrement peut-elle vous inciter à écrire un roman lovecraftien pour changer ?
Cela m'évoquerait un retour aux sources et une complémentarité avec votre essai sur le maître de Providence.
Ou d'autres romans de ce genre ?

Que pensez-vous de Clark Ashton Smith ?
Ce qui me l'évoque est que des lecteurs se plaignent du présumé style plat des écrivains actuels, et que lui a eu du mal à se faire publier pour crime de vocabulaire trop étendu, images trop somptueuses et intrigues "décadentes". Le lire pendant le confinement a été un éclat de soleil noir dans la morosité.

Que pensez-vous d'écrire des romans en gardant son identité secrète ?

Si je vous importune par mes questions, ignorez-les et veuillez m'en excuser. Dans la vie, on tâtonne avec les gens, en tout cas, moi.
Parfois on ne sait quoi dire à quelqu'un et on risque d'être taxé d'indifférence ou d'impolitesse, parfois on interroge, et le désir de comprendre le monde peut être pris pour une attaque.

Axelle D

@ Michel Houellebecq 12 décemebre 21:14

"Vies minuscules" c'est un peu l'histoire de personnes que nous avons pu rencontrer au fil de notre existence, voire celle de certains d'entre nous, personnes ignorées pour la plupart mais secrétement admirées par quelques anonymes jusqu'à leur servir parfois de modèle et de guide, mais qui néanmoins ne seront jamais connues et encore moins reconnues du grand public.
La vraie vie quoi !

Michel Houellebecq

En vous lisant, il m’est revenu en mémoire une chose : il me semble bien que Pierre Michon avait fait partie, lui aussi, des Français cités comme « nobélisables ».
Or, s'il y a un homme qui a rendu un bel hommage aux humiliés, aux sans-voix, c’est bien Pierre Michon. "Vies minuscules", à mon avis, est un grand livre.

Exilé

« notre prix Nobel de littérature » (PB)

Pourquoi « notre » ?

F68.10

@ Isabelle
"Caraco très antisémite."

Oui. Juif. Antisémite. Anti-humanité. Et auteur de "Apologie d'Israël". Et une "apologie" pas piquée des hannetons. Plus politiquement incorrect, tu meurs. Je suis même surpris que ses ouvrages ne soient pas interdits en France, car, Mein Kampf, à côté, c'est les Télétubbies. "Oh ! Un soleil avec une tête de bébé juif !"

Mais un style épuré dans le classicisme à me faire tomber par terre, tellement il raconte d'horreurs en un style assez sublime.

Vous avez Bréviaire du Chaos disponible en ligne pour vous faire plaisir dans votre pessimisme et anti-humanisme. J'apprécie moi-même. Ne boudez pas ce petit plaisir si facile.

"Quant à F. Schiffter, j'apprécie son dandysme, son dilettantisme mais en le lisant mieux, on y trouve aussi une extrême mélancolie."

Je ne l'ai pas beaucoup lu. Suffisamment pour me faire une idée assez précise du bonhomme. J'apprécie son art du rejet des autorités ; mais, à un moment, comme le dit Condorcet, il faut aller au bout de la démarche de la remise en cause:

"Il faut douter même de la nécessité de douter de tout." -- Condorcet

Et là, vous comprendrez que, malheureusement, vivant en société, il convient de nous répartir les tâches le mieux possible. Et que les autorités scientifiques, aussi prétentieuses soient-elle, quand elles n'abusent pas de leur statut, ont toute leur place dans une société propre et en ordre. Et c'est quand même un peu la seule réelle manière d'éviter la vision apocalyptique et réellement morbide d'un Caraco.

"Son père [à Frédéric Schiffter] est mort quand il n'avait que 10 ans, ceci explique sans doute cela."

J'en parlerai à ma fille.

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@ Vamonos
"Sur le site « Theatrum Bellum », des généraux s'expriment dans les limites imposées par les tenants et aboutissants du... secret militaire."

Merci pour cette référence vers Theatrum Belli. J'y ai jeté un coup d'œil. Je n'ai pas vu de signes manifestes de "complotisme". J'y jetterai donc un coup d'œil plus approfondi. Merci encore.

Mais, voyez-vous, je crains que vous ne m'ayez compris qu'à moitié. Quand j'affirme que les militaires ont des compétences potentiellement inégalées dans la société, en matière, par exemple, de logistique, je signifie par là que cette expertise n'a pas nécessairement à rester cantonnée au domaine militaire.

Juste un exemple: vous vous rappelez quand la dernière grosse problématique qui relève de la logistique s'est révélée à nos yeux ? Au moment de la pandémie de coronavirus où nos hôpitaux étaient surchargés (et je ne fais pas là référence à la question vaccinale, je le précise afin d'éviter les faux débats.) Loin de moi l'idée de voir les militaires jouer aux soignants, mais, en terme de logistique, il me paraît évident que des gens avec ces compétences auraient dû être les premiers en ligne à prendre en charge l'organisation de la logistique au niveau décisionnel. Donner quelques ordres bien secs à notre administration quand elle empilait des certificats en quatre exemplaires pour la vaccination et n'était pas capable de libérer des locaux étatiques pour stocker X ou Z pour des raisons de pinaillages administratifs. Et peut-être même aurions-nous dû les entendre dans le débat public, médiatique, en leur capacité sur ce point précis.

Après tout, la guerre, c'est avant tout une question de logistique. Compétence transférable.

Robert

@ Patrice Charoulet | 11 décembre 2022 à 19:30

Vous évoquez les fameux Lagarde et Michard. Je les ai précieusement conservés et, quand mes propres enfants en ont eu besoin dans leurs études secondaires, j'ai eu plaisir à les ressortir de leurs cartons et à les leur passer. Certes l'on peut considérer qu'ils n'étaient pas parfaits, mais au moins celui ou celle qui avait planché dessus possédait un minimum de lecture de textes judicieusement choisis et acquérait ainsi une culture française dont monsieur Macron, quoique se disant disciple de Paul Ricœur, a prétendu qu'elle n'existait pas ! Et pourtant...

Mais l'idéologie des gauchistes issus de Mai 1968 qui ont accédé au pouvoir a fait qu'ils n'ont eu de cesse de détruire l’enseignement des lettres classiques, sans doute parce que considérées comme "de la classe bourgeoise" et donc source de discrimination bourgeoise.

Car la dépossession de sa langue comme de sa nation fait que l'individu ne connaît plus que lui-même et ignore la beauté de la culture, française en l'espèce, qui transcendait l'origine sociale. En résumé, la politique de la table rase et surtout de "l'homme nouveau" qui ne doit d'ailleurs plus avoir d'attributs masculins pour être considéré comme pouvant exister selon certaines féministes wokistes en vogue, le mâle blanc étant indigne de toute considération...

Axelle D

@ sylvain | 12 décembre 2022 à 07:11

C'est votre droit comme le mien de ne pas aimer cette dame en raison de sa personnalité, de ses idées gauchistes et de son militantisme outrancier. Ce qui n'a rien à voir avec son apparence physique qui se situerait plutôt (compte tenu de son âge - 82 ans - et des traits de son visage, car on ne voit pas le reste) dans la moyenne.

genau

Les livres de Mme Annie Ernaux vont au pilon, invendus, dit-on.
Quelqu'un connaît-il un camionneur gentil qui pourrait en chouraver un avant l'instant fatal ? Je n'ai pas l'intention d'en acheter. En échange, je lui donnerai un pot de confiture de mérévilles faite par ma voisine qui se rachète ainsi de travailler "aux impôts". Il y gagnera, le samaritain.

Michel Deluré

Aurais-je, alors qu'elle vient juste d'être primée, éprouvé le désir de découvrir l'oeuvre d'Annie Ernaux que cette réaction m'en aurait à elle seule détourné.
Quelle morgue, quelle arrogance, quelle suffisance de la part de cette auteure qui est pourtant loin, me semble-t-il, d'avoir atteint la dimension d'un monument de notre littérature.
Voilà qui conduit effectivement à nous interpeller sur la pertinence des critères de décision de l'Académie suédoise qui attribue cette récompense suprême.

Robert Marchenoir

@ Axelle D | 12 décembre 2022 à 12:49

Race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race, race.

Raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste, raciste.

Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs, Noirs.

QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI, QI.

Allez, amusez-vous maintenant. Mais en silence. Faites ça dans votre chambre, et laissez les grandes personnes discuter entre elles.

Axelle D

@ Robert Marchenoir 12 déc 01:27

J'ai souligné votre erreur d'interprétation du terme race dans votre commentaire du 11 décembre à 10:18, ce qui semble normal et souhaitable sur un blog où chacun doit s'efforcer d'employer les mots dans leur acception correcte à la fois par respect pour Philippe et Pascale Bilger qui tiennent un blog de qualité, mais aussi pour les nombreux lecteurs et contributeurs.

Le hors sujet doublé d'un contresens, c'est donc vous seul qui l'avez fait avec cette histoire de race et d'antiracisme : ne renversez donc pas les rôles... Bien que je comprenne votre irritation d'avoir été pris en flagrant délit de tromperie, détournant un mot de son sens pour faire dévier le sujet et nous ressasser une fois de plus vos obsessions.

Quant à tenir la place de tête de gondole et s'exposer à longueur de pages pour fourguer votre camelote, vous n'avez pas besoin de moi, ni de personne d'autre d'ailleurs, vous le faites très très bien tout seul et je ne vois pas qui ici pourrait vous ravir le pompon en matière d'étalage en tous genres !

Isabelle

@ F68.10

"Malheureux sans remède nous nous sentons bon gré mal gré engagés le long du labyrinthe de l'absurde et nous n'en sortirons que morts, car notre destinée est de multiplier toujours, à seule fin de périr innombrables." Albert Caraco

Caraco très antisémite le gaillard mais d'une grande lucidité sur l'homme ! Et je n'écris pas "leader" ou "follower" comme ces crétins de Sciences Pooooo ! Nous allons devoir appeler le film de Claude Lelouch avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant : "Un leader et un follower" !

Quant à F. Schiffter, j'apprécie son dandysme, son dilettantisme mais en le lisant mieux, on y trouve aussi une extrême mélancolie.
Il ne se fait aucune illusion sur l'espèce humaine.
Son père est mort quand il n'avait que 10 ans, ceci explique sans doute cela.

Pierre

Suivant que Monsieur Bilger aimera ou n'aimera pas tel ou tel écrivain, en vertu d'une surdétermination idéologique comparable à celle qui oriente les choix du comité Nobel, la platitude sera "élaborée" ou elle sera seulement plate.

Mais au final, la platitude est la platitude ; le style est mort et la transfiguration par le verbe n'a plus lieu. Que l'on ne souhaite plus transfigurer est une chose mais que l'on entretienne l'industrie littéraire en nous imposant, sans art, les tristes figures du réel, relève d'une ennuyeuse redondance.

Je laisse à chacun le soin de retrouver l'auteur de cette citation: "Il croit dire le dernier mot de l’art en faisant du boudin".

Vamonos

@ F68.10 | 12 décembre 2022 à 00:15

Sur le site « Theatrum Bellum », des généraux s’expriment dans les limites imposées par les tenants et aboutissants du… secret militaire.

sylvain

Tout a été dit sur cette horrible bonne femme extrême gauchiste ; la vue de de la photo de son visage ravagé par la haine me suffit, elle est à l’image de notre époque qui sublime la culture woke de la laideur, de l’anarchie, de la violence et de l´interdiction du bonheur et de la beauté.

Robert Marchenoir

@ Axelle D | 11 décembre 2022 à 17:09
"Robert Marchenoir..."

Jetez un coup d'œil en haut de cette page : que voyez-vous ? "Annie Ernaux". Pas "Robert Marchenoir". Serait-ce trop vous demander que de vous en tenir au sujet ?

Regardez à nouveau, plus haut. Il y a marqué : "Le blog de Philippe Bilger". C'est très flatteur pour moi de vous voir insister, commentaire après commentaire, année après année, pour mettre ma personne au centre de ces pages (et la vôtre par la même occasion), mais vous tentez ainsi de me faire jouer un bien vilain rôle.

F68.10

@ Isabelle

Pourquoi m'adressez-vous la parole sur ce billet ? Je n'y ai en effet nullement fait de commentaire.

Mais bon, si vous voulez que je commente votre idolâtrie de Schiffter, je peux. Schiffter est un dandy cynique et méprisant que j'aime bien, bien qu'il ne pipe rien à la science, et devrait aussi réfléchir à deux fois avant de condamner les autorités scientifiques. J'ai trouvé son bouquin "Le Bluff éthique" rafraîchissant. Mais honnêtement, ce n'est pas un guide à penser. D'ailleurs il en rejette l'idée même dans "Le Bluff éthique".

J'ai vu, sur un précédent billet, que vous avez découvert feu Roland Jaccard. Vous progressez. Un bon gros pessimiste misanthrope comme je les aime depuis mes déboires. Maintenant, bientôt, vous sauterez le pas vers le plus noir du noir du pessimisme: Albert Caraco. Je vous laisse vous délecter de l'éloge qu'en fait Schiffter. Il est vraiment au-dessus de vos Cioran, Rosset, Schopenhauer, Céline, Schiffter, Bukowski ou Houellebecq. Bien au-dessus. Il plane à bien huit kilomètres, comme le diraient les Byrds.

"Personne ne sait comment cette guerre Ukraine/Russie se terminera. Bien malins sont ceux qui en détiennent tous les tenants et aboutissants."

Ils sont très simples, ces tenants et aboutissants: l'essor de l'autoritarisme dans le monde et la mise sous siège des démocraties. Ou pas. Est-ce qu'un rideau de fer retombera, dynamisé par le ressentiment colonial ? Ou pas. Et il y a désormais d'autres fronts à cette guerre: l'Iran ainsi que le Kurdistan, désormais. Des conflits qui sont désormais liés au conflit ukrainien du point de vue de la dynamique géopolitique.

"Quant à nous tous, derrière nos claviers, "peanuts" !"

Et vous voulez que je fasse quoi, sérieusement ? La principale chose que j'ai à faire, c'est d'être clair dans l'évaluation morale entre les Gentils et les Méchants, ainsi que de légitimer une réponse militaire ferme des Ukrainiens ainsi que de la France. Cela aidera les Ukrainiens beaucoup plus que de voir un souffreteux prendre un fusil mitrailleur. Maintenant, je vous avoue qu'il ne faudrait pas me prier beaucoup: une petite paye, un flingue ou même seulement un couteau, la bénédiction de l'État français, et je serai beaucoup plus heureux sur un front que je ne le suis dans ma situation actuelle. Ça... c'est clair.

"Ils mouillent la chemise, ne disent rien ("la grande muette")."

Moi, j'aimerais bien qu'ils l'ouvrent un peu plus souvent, nos militaires: ce sont les premiers à avoir des compétences en logistique et dans des choses qui importent, et pas que pour la guerre. Mais si c'est pour entendre des âneries comme la tribune des généraux pendant le covid, non merci...

Olivier Seutet

Elle se vante de son écriture plate. Je n’en ai pas vu la saveur. Tout est pauvre, le choix des mots, l’absence de rythme, le refus de la musicalité. Certains disent qu’elle écrit « à l’os » ; je n’ai trouvé qu’un squelette qui a perdu sa moelle.

Son livre « La Place » que je viens d’achever est l'autobiographie d’une rancœur envers des parents qu’elle juge insuffisants, d’une aigreur de son entrée dans un milieu intellectuel qui les lui a fait juger tels. Dans sa description d’un milieu modeste, tout sue l’envie, le manque de joie, une fausse résignation. Alors ses propos à Stockholm ne me surprennent pas : elle est jalouse de Houellebecq, alors elle tente de le démolir, un homme (horreur), un réactionnaire (et putréfaction). Elle s'est ridiculisée.

Patrice Charoulet

Je n'ai jamais lu un seul livre d'Annie Ernaux. Tout de ce que j'apprends d'elle ne me donne pas envie d'en lire un.
Quant à l'autre écrivain, ce que j'ai lu de lui me fait lui préférer trente écrivains français du XVIIe au XXe siècle. On trouvera leur liste dans le Lagarde et Michard.

Axelle D

Robert Marchenoir révisant (à tort) l'une des définitions du mot race dans le dictionnaire de l'Académie française, ou quand un contestataire compulsif sort malencontreusement ses ergots et écrit n'importe quelle ânerie histoire de voler dans les plumes d'une gauchiste.
Désopilant !

xavier b. masset

Elle élève ou rabaisse la littérature au rang d'outil révolutionnaire, suivant le côté qu'elle élit pour pencher sa lourde tête au-dessus du pupitre sur lequel sa main jette ses châtiments, n'est absolument pas moderne en cela, son rimbaldisme émotionnel revendiqué, à peine émergé, s'affaisse, rentre se lover dans l'encrier des sentiments gelés.

Main à plume de paon, sociologie de la souffrance, réalisme social du correspondant ouvrier, littérature de rabcor, au bout de la route, rien de neuf sous la pluie d'éloges.

Paul Nizan essaya de trouver matière à œuvrer en ce sens, sa formule ne faisait pas table rase pour autant de la métaphore comme le montra son reportage sur les puits de Bakou, la glorieuse misère engendrée par ce lieu d'avant-garde et son tableau homérique des beaux dégâts écologiques infligés à la nature.
Toute une mer Caspienne d'images difficiles à garder hors du bassin d'eau bénite, qui a vite fait d'édifier le lectorat sur son compte lorsqu'on écrit.

Les écrivains ont cette ressource, comme depuis les plus orageuses hauteurs léguée à leur corporation, de pouvoir noircir leur projet artistique à la demande, une façon pour eux de nier toutes traces d'affectation, d'en glisser la poussière sous le tapuscrit.
Le zèle propagandiste toujours vainquit les artistes qui firent ce genre de pacte lors d'une soudaine prise de conscience de soi.

Une certaine bravoure de la platitude, la présence d'un courage certain, même fardées sous l'excuse de laver l'humiliation faite aux ascendants aux dents devenues longues à force d'attendre, trahissent la globalité de sa petite entreprise.

Sa rhétorique ouvriériste pour moi tombe à plat, bien que je me souvienne de passages forts de sa part lorsqu'elle décortique la description d'une caissière (les "hôtesses de caisse" d'aujourd'hui), avec des effets formels appuyés mais malins, comme une espèce de réflexivité sur la langue, dignes peut-être de la linguistique triomphante des années soixante.
Vous ne pourrez jamais empêcher le choix d'une esthétique (même niée) de violer vos petits tas de secrets stylistiques, que vous soyez riches ou pauvres de talent, écrivains nobélisables ou sataniquement versés dans l'oubli avec armes et bagages, volontairement.

M'étonnerait pas que la critique de demain (la post-wokiste saturée d'orwellismes de 2050) retienne Annie Ernaux comme le nec plus ultra de l'époque où les gens lisaient encore un petit peu, qu'elle reconnaisse sa part de littérature, suprême effigie, comme le bras armé des libertés dont jouissent les temps nouveaux.

Son texte de Stockholm n'est pas si mal, elle cite même Camus, dans un parfait élan du cœur syndromique.
Un Camus qui voguait à complet contre-courant lorsqu'il disait que pour lui écrire devait se faire "sans amertume et sans envie, dans le silence du cœur", justement.

Axelle D

Ni Houellebecq ni Ernaux !
Marre de toutes ces réclames médiatiséees à outrance qui voudraient m'apprendre, voire m'imposer ce que je devrais lire, ne retenant pour juger ces auteurs propulsés artificiellement dans l'air du temps que leur valeur marchande, à l'image de simples paquets de lessive !

Serge HIREL

Les « riens » que Macron croise dans les gares se rencontrent aussi désormais dans les salons dorés de Suède. On les reconnaît à une pratique étrange : conspuer le jury du Prix qui leur est accordé et refuser ostensiblement la main qui les conduit dans la « race » de « ceux qui réussissent ».

Il est dommage que la politesse nordique ait interdit tout haut-le-cœur aux invités de l’Académie Nobel. À moins que celle-ci, qui, en matière de littérature, n’en est pas à son premier exploit politiquement correct, ait décidé de réduire encore la mire et de ne récompenser désormais que des auteurs médiocres, étriqués et sans talent.

D’autres commentateurs ont ici exprimé leur opinion sur Annie Ernaux. La voici habillée pour l’hiver... et exaucée : elle peut mettre en charpie la robe longue qu’elle a dû supporter à Stockholm. Inutile donc d’en remettre une couche. L’armoire est pleine... Néanmoins, puis-je me permettre trois réflexions.

- AE a été professeur de français... La fervente militante de gauche qu’elle était déjà n’a certainement pas manqué, comme beaucoup de ses collègues, de formater ses élèves... C’est à elle et à ses semblables que l’on doit, en partie, le déclin de la qualité de notre enseignement et ce sentiment de déclassement sans retour qui gangrène les classes sociales les plus modestes, qui, chez certains, conduit à la haine des « nantis ».

Aujourd’hui, il n’est pas de bon ton, y compris à droite, d’affirmer que de trop nombreux enseignants, non seulement s’investissent dans leur métier a minima, mais aussi instillent dans les jeunes esprits qui leur sont confiés une idéologie néfaste qui, toute leur vie, faute d’avoir acquis dans leur jeunesse le goût de s’élever et le plaisir de vaincre, leur fera croire qu’ils sont des parias et les incitera à se comporter comme tels. La remise sur les rails de l’EN est une condition sine qua non de l’avenir de notre société.

- AE se dit appartenir à une « race »... Le terme détonne dans le discours d’une militante acharnée de l’antiracisme. Comme l’indique Robert Marchenoir, son emploi dans le sens qu’elle lui donne paraît désuet. Peut-être ne faut-il pas s’arrêter à ce constat et en dresser un autre...

L’attitude actuelle de l’extrême gauche, au sein de laquelle elle patauge, n’est-elle pas, vis-à-vis de ses adversaires politiques, de même nature que celle de certains de nos aïeux à l’égard des populations autochtones des contrées qu’ils colonisaient ? Plus près de nous, ne présente-t-elle pas quelque ressemblance avec celle qu’affichaient avant-guerre ceux qui ostracisaient une communauté implantée en Europe depuis des siècles ? En revendiquant l’emploi de « race », AE n’est peut-être pas aussi ringarde que cela...

- AE éprouve une envie de « vengeance »... C’est son moteur, son pain quotidien, au point que, le chèque de l’Académie Nobel en poche, elle éprouve le besoin de mordre la main qui le lui a remis. Encore une fois, cette soif d’être méchante, hargneuse, n’est pas seulement celle d’une vieille dame acariâtre, qui refuse de reconnaître qu’elle a profité pleinement de l’ascenseur social, qu’elle lui doit son confort et sa notoriété. Elle reflète aussi, non une simple adhésion mimétique aux mœurs belliqueuses des milieux qu’elle fréquente et promeut, mais un bel égocentrisme, bien ancré, qu’elle affiche sans gêne ni remords. N’a-t-elle pas oublié dans son discours de « remerciement » - le terme n’est pas exact - de rendre hommage à ceux qui lui ont permis d’être là où elle était ?

Sur ce point également, AE est « à la mode ». Elle pratique la religion de l’individualisme qui, d’année en année depuis 1968, accueille de plus en plus de fidèles.

Bon, ces compliments accordés à notre Nobel, voici, pour conclure, un lien qui permettra à ceux qui, comme moi, ont ingurgité sa prose suédoise, de s’en remettre vite en l’oubliant. Ce sont aussi des discours, plus exactement des extraits, mais ceux-là sont jouissifs. Ils ont été écrits par certains de ses prédécesseurs qui, eux aussi, ont livré à l’Académie Nobel le secret de leur appétit pour l’écriture.

https://www.lefigaro.fr/livres/devant-les-nobels-annie-ernaux-prononce-un-discours-sans-emotion-et-sans-ame-20221207

Robert

En commentaire à ce billet, je fais mien celui de Robert Marchenoir | 11 décembre 2022 à 10:18.
Cela rejoint l'excellente prestation d'Alain Finkielkraut dans l'émission "Le grand rendez-vous" de Sonia Mabrouk ce matin sur Europe 1.

Celtapiou

Cette femme me fait peur, la haine qui l’anime évoque des figures comme celle de Jean-Paul Sartre et de ses fameux « chiens » !
Le philosophe, bien délaissé aujourd’hui, visait la race des anti-communistes, son émule s’attaque à celle des dominants… par elle décrétée.

L’idéologie en littérature rencontre rarement la pérennité,
il en sera ainsi de cette femme à l’écriture morne…
et à l’antisémitisme crépusculaire !

Isabelle

@ Robert Marchenoir
@ Marcel P
@ Giuseppe
@ F68.10

Une « auteure » Annie Ernaux, franchement, ses écrits me laissent indifférente. Aucune envie de la lire au vu des commentaires à son sujet. Aucune dimension. Elle est donc obligée de critiquer l'autre pour prouver qu’elle existe.
Rien à voir avec Cioran, Clément Rosset, Schopenhauer, Céline, Frédéric Schiffter, Bukowski, Iñaki Uriarte, Michel Houellebecq etc.
Une toute petite joueuse !

Et puis, il y a les écrivains qui prennent tous les risques :
"Quelque chose de nouveau était en train de se produire, la montée d’une nouvelle intolérance. Elle se répandait à la surface de la terre mais personne ne voulait en convenir. Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles: l’islamophobie…" Salman Rushdie

Tout comme ces Ukrainiens braves et courageux, des gardes-frontières face à un énorme bateau russe.
« Allez vous faire foutre » : les soldats ukrainiens bombardés sur l’île des Serpents seraient toujours vivants. Magnifiques gardes-frontières qui ont osé défier un gros croiseur russe.
De véritables héros qui, heureusement, ne sont pas morts mais faits prisonniers.
L’un d’entre eux a été libéré et renvoyé en Ukraine.

Des gardes-frontières défient donc l’armée russe. Superbe ! Quel panache, quelle classe ! Symbole de tous ces Ukrainiens qui affrontent l’armée russe de Poutine.

Personne ne sait comment cette guerre Ukraine/Russie se terminera. Bien malins sont ceux qui en détiennent tous les tenants et aboutissants (accords de Minsk non respectés, ingérence des USA dans cette affaire, copinage de Zelensky avec le fils de Biden, mégalomanie de Poutine et envie de surpuissance en agressant l’autre, etc.).
Pour le moment, le bain de sang continue et de nombreux jeunes hommes servent de chair à canon.

Poutine poursuit sa folie en s’acoquinant toujours plus avec l’Iran. Ligne rouge.
Il prétend défendre les valeurs russes mais se rapproche des ayatollahs. Intolérable.
La Russie se sert d’orphelins qui sont, eux aussi, manipulés comme de simples objets.

Les citoyens russes sont manipulés par Poutine, les citoyens ukrainiens sont manipulés par leurs oligarques et par les USA.
Les oligarques tirent les ficelles et les citoyens subissent la foudre.

Seuls les vrais gens méritent tout notre respect et notre estime comme ces gardes-frontières de l’île des Serpents.

Quant à nous tous, derrière nos claviers, "peanuts" !

J'ai vécu près de 40 ans avec des militaires (je ne dirai rien de plus à ce sujet). Ils mouillent la chemise, ne disent rien ("la grande muette"), ils obéissent (guerre du Golfe, Mali, Rwanda, Centrafrique, ex-Yougoslavie).

C'est probablement pour cette raison que je n'aime pas la guerre. J'ai vu, j'ai vécu. Fermez le ban ! (comme ils disent)

Jérôme

N'ayant jamais lu ni MH ni AE, il me semble être le mieux placé pour en parler.
Le premier est le sosie de Françoise Sagan. La deuxième n'aurait-elle pas été ministre de la justice sous Macron ?

Votre billet rejoint le précédent en quelque sorte.
Vous "conchiez" AE au prétexte de son gôchisme. Que ne le faites-vous pour MH qui, Julien WEINZAEPFLEN le dit fort bien, se complaît dans une bien-pensance de droâte, désormais générale, qui, si elle ne fait pas le faux-pas de l'anti-judaïsme, a désormais la possibilité de mépriser tout peuple qui n'a pas le bonheur de lui plaire.
Heureusement, rendons-lui justice, MH n'a pas tant de narcissisme médiatique. L'homme est plutôt discret et s'appuie sur son écriture, son "art", pour faire parler de lui et de ses idées.
C'est honorable.

Robert Marchenoir

Je viens de prendre conscience de cette stupéfiante formule d'Annie Ernaux : "J'écris pour venger ma race". Cela voulant dire, si j'ai bien compris, à la fois son sexe et sa classe sociale, celle des pauvres, des opprimés.

Comment elle, une femme de gauche, peut-elle oser une transgression pareille ? Le mot race pour désigner un groupe non racial (les Auvergnats, les Français, les vélocipédistes...) c'est un usage qui a disparu avec le XIXe siècle. Il est déjà choquant de le voir employé au sens strict (chacun est censé savoir que les races n'existent pas), mais au sens figuré, c'est carrément préhistorique pour le courant d'idées dont elle se réclame.

Au moins rend-elle manifeste, de cette manière, l'affinité de sa démarche avec "l'anti-racisme" frelaté d'aujourd'hui. On barbote dans un distillat de marxisme et de jalousie sociale qui se suffit à lui-même.

Au passage, elle a fait une faute de grammaire grosse comme un camion dans son discours devant l'Académie suédoise. Oui, c'est un peu mesquin comme remarque, mais du coup c'est cohérent avec l'ambiance qu'elle instaure.

Louis

Le tumulte du temps fut pour moi couvert avec délice par la lecture les pieds dans la cheminée du bouquin "Clara lit Proust" de Stéphane Carlier… Quel bonheur de découvrir cet Everest de notre littérature sous le prisme de ce petit salon de coiffure de Chalon avec cette jeune coiffeuse qui un jour découvre un bouquin.. Euhhh ! Au fait c’est quoi le sujet ?

Achille

Pour ceux qui l’auraient oublié, Annie Ernaux a donné une interprétation toute personnelle de l’attentat du 11 septembre 2001 qui a provoqué 3 000 victimes
dans son livre « Les années ».

Frédéric Beigbeder dans l'article donné en lien résume très bien la personnalité de cette écrivaine que, soit dit en passant, nous ne voyons pas beaucoup sur les plateaux TV.
Pourtant un prix Nobel de littérature ça devrait intéresser les animateurs de talk-show.
Voilà qui est étonnant...

Tipaza

"Soyez grand dans les petites choses" a dit saint François Xavier.
Annie Ernaux a été petite dans la grandeur du Nobel.
Peut-on lui en vouloir ?
Par cette vindicte de petites gens, elle s'est révélée telle qu'elle est dans ses profondeurs, et qui se manifestait par un style littéraire d'une platitude revendiquée.
La boucle est bouclée, au-delà des honneurs officiels elle est restée elle-même. Il faut lui savoir gré d'être restée la petite fille pleine de ressentiments, d'envies et de jalousie qu'elle fut.
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c.., on est c.. !

À comparer avec les propos d'Albert Camus au sujet de la guerre d'Algérie, dans des circonstances analogues :

"J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice."

On mesure par là, toute la distance qui sépare un grand écrivain qui fut aussi un homme, en espagnol on dit "un hombre hecho y derecho", ça rime et ça veut dire "un homme fait et droit", d'avec une femme dont on se dit après avoir lu un et demi de ses livres qu'elle est une petite écrivaine.
Jamais le féminin ne fut plus adapté que dans cette circonstance.
Une scribe vaine.

Achille

Ce n’est pas nouveau, le mépris est l’apanage des gens infatués, quel que soit le talent qu’on leur prête. Annie Ernaux n’échappe pas à la règle. Son prix Nobel de littérature lui est monté à la tête et elle en profite pour tacler vilainement son principal rival Michel Houellebecq.
C’est mesquin et surtout indigne de l’honneur qui lui a été fait pour son talent présumé.
Je dis bien présumé car je n’ai lu aucun de ses ouvrages, alors que j’ai lu presque tous les livres de MH dont le style sans fioritures est de belle qualité. La simplicité ne saurait être un défaut, bien au contraire.

D’une façon générale les gens intelligents sont empreints de modestie et de compréhension.
Leur avis sur un événement de l’actualité suffit à faire mouche en quelques mots. Il n’y a guère que les bavards impénitents pour s’étendre en longues explications ampoulées.

Lodi

Que faire contre la propagande de Poutine ?
Faire passer un petit récapitulatif.

https://www.international.gc.ca/world-monde/issues_development-enjeux_developpement/response_conflict-reponse_conflits/crisis-crises/ukraine-fact-fait.aspx?lang=fra

Je pense que cela pourra servir et de source et de récapitulatif historique, dans le futur.

Que faire contre les calomnies touchant l'OTAN ? Illustrer ses apports décisifs... Ainsi :

https://www.ladepeche.fr/2022/10/18/guerre-en-ukraine-lotan-va-fournir-a-kiev-des-brouilleurs-de-signal-pour-se-defendre-contre-les-drones-russes-10746948.php

Bon, j'en ai assez fait pour moi, petit déjeunons.

Lodi

"D'autre part - et c'est sans doute plus préoccupant -, cette littérature, même si elle ne se veut pas brillante au sens classique, même si elle récuse le traditionnel "bien écrire", n'atteindra pas son but, émouvoir et toucher l'universel, en s'assignant comme exclusif souci celui de "venger sa race"."

Je pense qu’Annie Ernaux se dit soit que l’humiliation est un thème universel, soit qu'elle ne vise pas l'universel mais seulement "venger sa race".

Pour ma part, je comprends l'intérêt qu'il peut y avoir de rendre justice aux siens, mais je pense qu'on leur rend encore plus honneur en ne se limitant pas à cette considération.
Et puis, on peut considérer devoir quelque chose aux siens, et pourquoi pas à tous les "humiliés et offensés" mais aussi à la nature (thème à la mode actuellement) et à la culture (qui engendre dans l'art comme les ancêtres dans la vie et dans la cité).
Et autres...

Un écrivain est un agressif dont la plume est dague et scalpel.
Attendre autre chose est insensé. Si on est le tribun des humiliés, on risque de prendre pour soi tout ce que dit le collègue, et de lui tomber dessus, y compris quand il vient de rater un prix, piétinant celui qui est à terre... Puisque, je le présume, on pense qu'il en a usé ainsi avec les siens voire avec soi, humilié par association.
L'adversaire devrait soit réagir plus fortement, soit attendre et voir quand et comment cracher son propre venin, et hop ! dispute littéraire qui plaît tant aux médias.

Je me demande si porter un masque n'est pas protecteur. Eh oui, on joue moins les tribuns, dans ces conditions, on se concentre plus sur l'oeuvre.
Oui, mais pour le service après-vente, il faut faire confiance à l'éditeur, qui devrait être là pour ça plutôt que de condamner les auteurs à jouer les gladiateurs pour attirer le chaland.
Beurk ! Non, on préfère ce cirque ?

"Elle ne s'est pas contentée de vitupérer "ses idées (de Houellebecq) totalement réactionnaires, antiféministes, c'est rien de le dire...à cause de son image des femmes, des mères, des femmes mûres, sa manière de décrire les peaux, les seins qui tombent"..."

Il est normal que quand on défend les humiliés, on puisse avoir comme premier mouvement de les défendre ? consoler ? contre la description de la catastrophe du vieillissement dans une société où on ne combat guère le vieillissement mais seulement son apparence.
Pourtant, il me semble qu'un écrivain devrait pouvoir décrire ce qui est dans tous ses aspects voire décrire ce qui devrait être, selon lui. Ouvrir son regard et proposer un horizon ?
Bon, en fait le public adore les "clash" alors pourquoi se donner cette peine, je vous le demande ?

Vamonos

Le discours d’Annie Ernaux a failli réussir à me rendormir, la forme est d’une platitude que je n’ai connue que dans les polders néerlandais balayés par le vent froid et humide de la mer du Nord. Mais j’ai réussi à rester éveillé pour tenter de trouver un message, un concept donné par une prof de français à la retraite.

Elle nous dit sans vergogne qu’elle a réussi sa vie parce qu’elle est une femme, opprimée, mère courageuse et travailleuse. Elle appelle ça une race alors que les pouvoirs publics nous rabâchent que les races n’existent pas.
Pas un mot de remerciement à son père, son mari, sa hiérarchie professionnelle qui lui a confié une mission d’intérêt général. Pas l’ombre d’un sentiment de gratitude envers l’académie Nobel qui lui permet d’atteindre la consécration par la reconnaissance du gratin littéraire.

Stupéfiante posture de mépris, de plainte et de contentement de soi-même ! Tout lui est dû ! Il semble que le public ne suive pas, que les livres ne se vendent pas bien et finissent au pilon, je ne suis pas étonné.

Robert Marchenoir

Non seulement Annie Ernaux n'a pas refusé le Nobel comme Sartre, mais elle l'a accepté pour mieux le dénigrer.

Comme le rapporte France TV Info :

"Le Nobel est une institution 'pour les hommes', a estimé mardi la lauréate française du prestigieux prix de littérature, Annie Ernaux, dans un entretien avec l'AFP."

" 'Ça se manifeste par ce goût d'une tradition, dans les costumes. Il me semble que l'attachement aux traditions, c'est peut-être plus masculin, au fond, on se transmet le pouvoir comme ça', a dit l'écrivaine de 82 ans qui reçoit samedi son prix à Stockholm."

" 'La parole a quand même été monopolisée presque toujours par les hommes et j'ai remarqué que les femmes sont souvent moins prolixes dans leur discours que les hommes, sachant bien qu'elles sont plus pratiques', a-t-elle noté."

"D'après l'octogénaire, 'c'est dur à dire mais je pense que oui', les Nobel doivent changer. Pour dépoussiérer l'institution, 'est-ce qu'on peut imaginer qu'il y ait moins de faste, moins de robes longues et de queues de pie ?', a suggéré Annie Ernaux dans un sourire, évoquant la cérémonie de remise des prix suivie d'un banquet de gala."

À l'instant même où on lui décerne le Nobel, elle qui est une femme, elle prétend que ce serait une institution pour les hommes -- ce qui serait mal, bien sûr.

Les tenues de cérémonie, c'est une oppression insupportable imposée par les hommes -- y compris les robes longues. Comme chacun sait, les femmes ont horreur de s'acheter de belles robes. J'espère qu'elle y est allée en pyjama.

La parole est monopolisée par les hommes -- dit-elle aux micros du monde entier qui se tendent vers elle.

Il est difficile d'aller plus loin dans le féminisme hargneux, le ressentiment comme moteur, le nihilisme et le deux poids, deux mesures.

On reconnaîtra dans ces propos une rhétorique identique à celle des militants noirs "anti-racistes" : je réclame les places les plus éminentes au sein de la société ennemie (blanche, libérale, masculine, occidentale, traditionnelle), tout en me prévalant du droit de traîner cette société dans la boue et de cracher sur ceux qui l'ont bâtie.

C'est l'entrisme à la mode communiste, prélude à la destruction.

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