À partir du mois de janvier 2023, les cours criminelles départementales (CCD) vont être généralisées, à la suite d'une expérimentation au cours de laquelle 387 affaires ont déjà été jugées sans qu'on ait conclure à une réussite éclatante (Le Figaro).
Je ne peux sur ce plan que renvoyer à mon billet du 4 août 2019 : "Les "cours criminelles" : une mauvaise action". Rien de ce que j'ai écrit alors n'a été démenti et les avantages qu'on nous vantait avec ces nouvelles juridictions composées de cinq magistrats professionnels et sans jurés se sont peu ou prou révélés illusoires.
On a donc, d'une certaine manière, pour ces affaires incriminant des accusés non récidivistes, pour des crimes passibles de peines égales ou inférieures à vingt ans, supprimé le peuple prétendument pour des motifs d'efficacité et de rationalisation. Alors que le gain de temps en comparant la durée des audiences des cours criminelles et des cours d'assises est seulement de 12 % - les premières délibérant un peu moins longuement.
Et cet écart très léger va être fortement compensé par les extrêmes difficultés résultant de l'obligation de dépouiller d'autres services pour permettre aux CCD d'assurer leur plein régime.
Pour un si faible gain de temps au demeurant discutable - ne tenant qu'à la formation des magistrats -, fallait-il donc bouleverser un système qui, malgré les critiques émanant souvent de compétences peu familières avec l'univers criminel, fonctionnait remarquablement bien et donnait satisfaction sur les plans judiciaire et démocratique ?
La création de ces CCD suivait d'ailleurs un mouvement qui visait de plus en plus à professionnaliser, dans le mauvais sens, les cours d'assises, à les banaliser pour leur enlever tout ce qu'elles avaient d'extra-ordinaire afin de les faire ressembler peu ou prou à des "super-correctionnelles".
Par quelle aberration cette idée des CCD a-t-elle germé dans la tête de théoriciens bureaucrates voués, comme trop souvent, à réformer ce qui aurait dû rester tel quel, à cause de cette manie française confondant changement et progrès ?
Les oppositions à ces CCD émanant du barreau spécialisé et des syndicats de magistrats doivent être saluées car elles ne relèvent pas du moindre corporatisme mais résultent d'un regard averti sur le futur que par pur entêtement on veut nous imposer. C'est d'autant plus signifiant de la part d'avocats qui s'imaginent qu'avec les jurés ils obtiendraient autant d'acquittements que leur ancien collègue devenu ministre : Eric Dupond-Moretti.
Je regrette vraiment que ce dernier n'ait pas eu le courage de mettre fin à l'expérimentation pour permettre un consensus entre l'avocat qu'il était et qui avait raison et le garde des Sceaux trop enkysté dans une logique gouvernementale pour oser s'en échapper.
Comme pour la réforme de la police judiciaire, j'ai l'impression que dans les matières régaliennes, ce pouvoir n'aime pas reculer même quand probablement il a conscience de faire fausse route. Je parviens mal à comprendre pourquoi aller droit dans le mur serait plus noble que de s'éviter la catastrophe.
Les CCD ne seront pas un progrès mais une régression.
@ sylvain
"Tous nos adhérents (7 %) me demandent de vous remercier pour ce fabuleux répertoire de chansons que vous nous avez envoyé. Notre réveillon s'est très bien déroulé, le DJ wagnérien est encore tout estomaqué par votre culture musicale impressionnante et vous prie de ne pas hésiter à nous en envoyer d'autres, merci d'avance."
Bonsoir, Siegfried. J'espère que la Kro ne vous a pas pesé trop lourd, au réveil de votre petit réveillon nazi.
Vous savez, je doute que nous ayons des goûts similaires, mais je peux vous conseiller du Jacob Gurevitsch pour dessoûler et commencer l'année en douceur. Car la musique adoucit le mœurs.
"Bientôt nous allons organiser une galette avec une fève à l’effigie de Zemmour. Dommage que vous ne puissiez venir because vous faites partie des 93 %"
Ne vous inquiétez pas pour moi: moi et mes copains muz' sensés sommes très occupés en ce moment même à casser sur le net du nazislamiste takfiro-salafiste qui se la joue à la mode "menace de mort sur Salman Rushdie". Du bonhomme qui défend littéralement, sans exagération aucune, Momo se tapant des minettes de neuf ans.
Pendant que vous êtes, vous, occupé à excommunier vos concitoyens, nous, on casse du takfiri nazi. On démonte son discours, pour que tout le monde comprenne l'hypocrisie du personnage ; tout comme il convient que tout le monde comprenne votre hypocrisie confite dans la bêtise.
Dans les deux cas, il convient de vous amener, vous ou lui, à vous effondrer en supernova sous le poids gravitationnel de votre propre et insondable stupidité. À un moment, le seuil critique de Chandrasekhar, ça lâche toujours. Dans un flash. L'illumination, en somme.
Chacun son délire: soit on est contre les Français, comme vous ; soit on est contre l'islam, surtout le plus fondamentaliste, comme nous. Vous avez fait votre choix. J'ai fait le mien. Et j'ai passé un merveilleux réveillon à assister au spectacle d'un salafiste se faisant entortiller dans les propos mêmes du grand démocrate Ibn Taymiyyah.
Car on fait, nous, le boulot que les grandes gueules de fachos comme vous ne font pas: on défend la civilisation. Et on fait partir les takfiri en supernova.
Donc: Bonne année, Siegfried.
Et, surtout, persévérez dans votre erreur: vous êtes manifestement né pour nous distraire.
"À bientôt très cher, pour Pâques pourriez-vous nous concocter quelques chansons de derrière les fagots ? Fête pendant laquelle les cloches volent vers Rome, vous y serez ?"
Non. Je ne fête pas les fêtes religieuses.
La seule raison que j'aurais de me rendre à Rome, ce serait de faire un pèlerinage athée au Campo de' Fiori pour le 17 février. C'est deux mois trop tôt pour Pâques. Tout le monde ne pense en effet pas comme vous, et n'a donc pas le même calendrier que vous.
Et il faudrait quand même que j'aille un jour y visiter la basilique souterraine de la porte majeure à Rome, que je trouve assez démente.
Que voulez-vous... j'aime bien les vieilleries, moi. Mais je ne fétichise pas les traditions surannées comme Noël (qui n'est d'ailleurs pas chrétien), le réveillon, ou Pâques. Cela ne me concerne pas.
Rédigé par : F68.10 | 02 janvier 2023 à 01:32
Cher F68.10
Tous nos adhérents (7 %) me demandent de vous remercier pour ce fabuleux répertoire de chansons que vous nous avez envoyé. Notre réveillon s'est très bien déroulé, le DJ wagnérien est encore tout estomaqué par votre culture musicale impressionnante et vous prie de ne pas hésiter à nous en envoyer d'autres, merci d'avance.
Bientôt nous allons organiser une galette avec une fève à l’effigie de Zemmour. Dommage que vous ne puissiez venir because vous faites partie des 93 %, sinon vous auriez eu l'honneur de couper et distribuer cette galette dans nos assiettes avec en musique de fond la Walkyrie.
À bientôt très cher, pour Pâques pourriez-vous nous concocter quelques chansons de derrière les fagots ? Fête pendant laquelle les cloches volent vers Rome, vous y serez ?
Rédigé par : sylvain | 01 janvier 2023 à 20:53
@ sylvain
"Il me rappelle Zéribi et son fameux "ils sont françéééééé.éés !"
Je ne regarde pas la télévision. Je ne connais donc M. Zéribi que de vue.
Par contre, oui, des gens à qui NOUS (vous et moi) avons conféré la nationalité française, on ne la retire pas sur la seule base de la religion, de l'ethnicité, de la couleur de peau, des opinions politiques, ou même de criminalité au sens commun du terme. Principe de base.
Si c'est là le sens des propos de M. Zéribi, M. Zéribi a parfaitement raison.
Maintenant, M. Zéribi peut éventuellement exprimer par son expression quelque chose de sensiblement différent. À vous de me le montrer plutôt que de geindre en prétendant faire de l'"humour" aux dépens de cette personne.
"Grâce à vous notre réveillon nazi est sauvé, entre quelques airs de Wagner, on chantera le répertoire que vous nous avez offert, merci encore !"
Si vous voulez du plus nazi que Wagner pour votre réveillon, je vous conseille la bande son du film Didier.
Moi, pour le lâcher de Walkyries (aucune référence à Bigard, aucune) je préfère de l'écorchant aux oreilles comme du Mark Stewart à du Wagner. Dans la catégorie grincements orchestrés de craies sur un tableau.
Lancez cela à minuit. Ambiance garantie. Et tentez un peu d'electronicore pour l'after si vous ne voulez pas passer pour un homosexuel.
Bon réveillon, Siegfried.
Rédigé par : F68.10 | 31 décembre 2022 à 19:08
@ F68.10 | 31 décembre 2022 à 15:37
Merci pour votre empressement à me donner satisfaction, je vous en félicite.
Tout est bien mais ce que je préfère c'est :
"Capitaine Flam tu n'es pas
De notre Voie Lactéééée
Mais tu as traversééé
Capitaine Flam !!"
Il me rappelle Zéribi et son fameux "ils sont françéééééé.éés !
Grâce à vous notre réveillon nazi est sauvé, entre quelques airs de Wagner, on chantera le répertoire que vous nous avez offert, merci encore !
Rédigé par : sylvain | 31 décembre 2022 à 17:33
@ sylvain
"Génial ! Vous chantez ça pendant les pots de fin de moratoires ?"
Y'a différentes versions. En hôpital psychiatrique, il y a cette variante de Gabby Gabby Gabby Gabby:
Si tu es triste
Que tu as un gros chagrin,
Tu sais qu'il existe
Le teuch marocain
Il est pas cher, et il défonce bien,
À l'abri dans ton cartable,
Il sera ton copaiaiaiain...
Ah là là... vous l'avez quand même cherchée celle-là, tout de même...
Bref, tous ces génériques peuvent être utilisés dans de multiples contextes. Vous ne pouvez même pas imaginer...
Mais je pense surtout que vous n'avez pas retenu la leçon d'humanisme appliqué du générique de Clémentine:
Clémentine, quand tu fermes les yeux,
Tu devines le merveilleux
Clémentine, prends-nous dans ta bulle bleue
Tant ici c'est dangereux
Quand on a seulement dix ans,
Souvent on voudrait bien être plus grand
Pour partir en avion en s'envolant d'un coup de vent
Tout là-bas vers l'horizon,
Allons ensemble nous promener
Et faire le tour du monde, sans nous presser
Il y a tant d'amis qu’on a envie de rencontrer
Clémentine va nous guider
Vous avez donc raté votre enfance.
Enfin, bref, vous pouvez me tester sur le Club Dorothée. Je fais partie de la Génération lobotomisée de cette époque bénie.
Capitaine Flam tu n'es pas
De notre galaxiiiie
Mais du fond de la nuiiiit
Capitaine Flam !!
Capitaine Flam tu n'es pas
De notre Voie Lactéééée
Mais tu as traverséééé
Capitaine Flam !!
Grand classique.
"Merci de vos conseils éclairés, si vous en avez d'autres dépêchez-vous de me les transmettre avant ce soir début de réveillon."
Bien volontiers.
Je vous conseille donc sans hésitation 銀河英雄伝説. Un petit space opera qui vous permettra de jouer aux démocrates et aux nazis comme on jouait aux cowboys et aux Indiens, sur une centaine d'épisodes, avec des combats de vaisseaux spatiaux à faire pâlir d'envie les Borgs de Star Trek.
Et je vous rappelle la prophétie de Bernard Minet: Bisounours vaincra !
Rédigé par : F68.10 | 31 décembre 2022 à 15:37
@ F68.10
"Gabby Gabby Gabby Gabby Gabby !
L'ami l'ami l'ami des tout-petits !
J'aime raconter,
Des contes de fées
Et remuer mon nez pour vous amuser !"
Génial ! Vous chantez ça pendant les pots de fin de moratoires ?
Vous ne remuez que le nez ? 🤣🤣🤣 Rooo, pô bien, la charte !
Un conseil : ne remuez pas trop le cerveau, y a risque de courts-circuits des neurones.😩
Merci de vos conseils éclairés, si vous en avez d'autres dépêchez-vous de me les transmettre avant ce soir début de réveillon. 🥳
Rédigé par : sylvain | 31 décembre 2022 à 09:43
@ sylvain
"Diantre quelle cultuuuure ! Mais vous avez oublié l'essentiel : le Club Dorothée et ses Musclés, ma première initiation au fascisme antilibéral."
Les Musclés m'ont toujours passablement gonflé, entre nous.
Et nous avons bien compris que vous avez un problème avec l'idée même de démocratie.
Allez, rien que pour le plaisir de vous voir monter en mayonnaise le moindre sujet pour me cibler, j'en repasse une couche avec le générique des p'tits malins.
Gabby Gabby Gabby Gabby Gabby !
L'ami l'ami l'ami des tout petits !
J'aime raconter,
Des contes de fées
Et remuer mon nez pour vous amuser !
Rédigé par : F68.10 | 30 décembre 2022 à 13:34
@ Serge HIREL | 29 décembre 2022 à 20:22 (@ Achille)
"Merci de ne pas vous vous introduire par effraction dans ma vie privée."
Hahaha... Serge Hirel, ou le culot personnifié. Il n'y a pas plus de quelques semaines, vous étiez capable de tartiner d'interminables finasseries pour expliquer que je me devais (contrairement à d'autres) de révéler certains aspects de ma vie privée afin d'obtenir votre approbation, si indispensable à quiconque fréquente ce blog.
Et maintenant, vous faites semblant de vous indigner d'une blagounette bien inoffensive d'Achille, lequel veut bien vous pardonner l'une de vos nombreuses sottises... la mettant sur le compte d'un Noël trop arrosé... ce qui serait une intolérable violation de votre vie privée !
Je serais à sa place, je me ferais un pense-bête de ne plus me fatiguer à vous trouver des excuses. Qu'il y aille franco.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 décembre 2022 à 02:02
@ F68.10 | 29 décembre 2022 à 17:44
"Capitaine Flamme. Albator. Les Mondes engloutis. Princesse Sarah. Goldorak. Jayce et les conquérants de la lumière. Les Chevaliers du Zodiaque. X-Or. K-2000. Supercopter. Bioman. Musclor. Dragon Ball. Ken le survivant. Inspecteur Gadget. Astro le petit robot. Il était une fois la vie. Ulysse 31. Papa Schultz. Benny Hill. Bambi. Cannibal Holocaust.
Et surtout l'excellent Le Roi et l'Oiseau. Ma première initiation à l'antifascisme libéral."
Diantre quelle cultuuuure ! Mais vous avez oublié l'essentiel : le Club Dorothée et ses Musclés, ma première initiation au fascisme antilibéral.
Merci pour votre réponse très rapide !
Rédigé par : sylvain | 29 décembre 2022 à 20:58
@ Achille | 29 décembre 2022 à 06:21
« Oser comparer Emmanuel Macron à Kim Jong-un »
Macron !? Que vient faire Macron dans votre tentative de sortie de l’ornière dans laquelle, une fois de plus, vous vous êtes fourvoyé ? Macron a bien des défauts et malmène quelque peu notre démocratie, mais il n’en est pas au même point que vous, qui la vouez aux gémonies sous le prétexte qu’elle permet aux Français d’avoir « mille considérations » quant à l’avenir de leur pays. Mon propos ne visait pas le Prince, mais vous et vous seul. Vos critiques des Français font froid dans le dos.
« Je veux bien mettre ça sur le compte d’un petit abus de libations...»
Merci de ne pas vous vous introduire par effraction dans ma vie privée. Vous devrez attendre pour y mettre le nez que votre conception de la démocratie soit devenue la norme.
Et surtout ne me répondez pas que c’était de l’humour, du deuxième degré... Vous n’avez aucune chance de m’en convaincre.
Si la Corée du Nord ne vous plaît pas, il vous reste trois autres paradis : l’Afghanistan, l’Iran et la Biélorussie. Tentez aussi votre chance chez Poutine.
Rédigé par : Serge HIREL | 29 décembre 2022 à 20:22
@ sylvain
"Y en a d'autres ? Merci d'avance."
Capitaine Flamme. Albator. Les Mondes engloutis. Princesse Sarah. Goldorak. Jayce et les conquérants de la lumière. Les Chevaliers du Zodiaque. X-Or. K-2000. Supercopter. Bioman. Musclor. Dragon Ball. Ken le survivant. Inspecteur Gadget. Astro le petit robot. Il était une fois la vie. Ulysse 31. Papa Schultz. Benny Hill. Bambi. Cannibal Holocaust.
Et surtout l'excellent Le Roi et l'Oiseau. Ma première initiation à l'antifascisme libéral.
Rédigé par : F68.10 | 29 décembre 2022 à 17:44
@ Patrice Charoulet 27/12/22 08:44
Rendre la justice n'est point uniquement et strictement affaire de droit, qui exigerait en conséquence la parfaite et totale maîtrise des techniques juridiques. Juger n'est pas simplement appliquer dans toute sa froideur le droit, la justice se résumant alors à appliquer stricto sensu la loi, juger c'est aussi, au-delà de cet aspect, introduire dans son jugement une dimension morale, considérer en fait la justice comme valeur, comme vertu.
Je ne vois pas en quoi les professionnels seraient alors seuls en mesure d'apporter à la justice cette dimension indispensable - il est de mauvais juges tout comme il est de mauvais bouchers ou de mauvais professeurs ! - , en quoi le commun des mortels serait inapte à faire preuve de discernement dans son jugement.
Rédigé par : Michel Deluré | 29 décembre 2022 à 11:10
@ F68.10 | 28 décembre 2022 à 20:36
"Grand moment d'émotion: nous venons d'apprendre le décès du créateur de Chapi Chapo, Italo Bettiol.
Une page de l'histoire se tourne.
Mon enfance est derrière moi."
Je vous tire mon chapeau pour votre gentillesse à nous informer de cette nouvelle très émotionnante ! J'en suis zému, vive zému !
Une page seulement ? Dites donc il est bien maigrichon votre Chapi Chapo, on en est tout retourné.
Mon enfance est derrière moi... chaque fois que je lui tourne le dos, j'ai vérifié.
Y en a d'autres ? Merci d'avance.
Rédigé par : sylvain | 29 décembre 2022 à 10:57
@ Serge HIREL | 28 décembre 2022 à 20:20
« Vous avez raison, Achille. UNE identité et une seule ! Un Etat y parvient... pourquoi ne pas l’imiter ? Cet Etat, c’est la Corée du Nord... »
Oser comparer Emmanuel Macron à Kim Jong-un, il faut le faire quand même !
En être réduit à utiliser les arguments lourdingues de J-L Mélenchon et sa bande de pantins qui, en matière de dictature, nous montrent depuis quelques semaines que, dans ce domaine, ils n’ont rien à apprendre, est assez désolant.
Je veux bien mettre ça sur le compte d’un petit abus de libations pendant le réveillon de Noël. Encore que votre post datant du 28 décembre, les effets auraient dû se dissiper. Vous avez sans doute fait des prolongations…
Non, le Président et sa Première ministre qui manie le 49.3 sans trembler, utilisent tout simplement les outils contenus dans la Constitution, comme l’ont fait avant eux leurs prédécesseurs, ni plus ni moins.
La France est certainement un des pays où la démocratie est la plus respectée. Vous faites bien de vouloir y rester.
N.B. : moi aussi j’aime bien les fromages crus français qui ont bien plus de personnalité que les fromages pasteurisés de Hollande, plutôt fades. Et tant pis si les Américains trouvent qu’ils sentent trop fort et en profitent pour les surtaxer…
Rédigé par : Achille | 29 décembre 2022 à 06:21
@ Serge HIREL | 28 décembre 2022 à 19:11
@ Tipaza | 27 décembre 2022 à 09:20
Tout à fait d'accord.
----------------------------
@ Patrice Charoulet | 27 décembre 2022 à 18:44
Comparaison n'est pas raison. Il n'y strictement aucun rapport entre une opération chirurgicale et un procès. Nous sommes tous concernés par la loi, par les transgressions commises par certains d'entre nous, par les drames qu'elles génèrent, et par les mesures à prendre en conséquence.
Si l'on suivait votre raisonnement, on supprimerait le droit de vote à la plupart des gens.
Or les gens ordinaires aux prises avec les difficultés ordinaires, les incertitudes et les aléas de la vie, ont une perspective irremplaçable qui complète celle des spécialistes. Par ailleurs, si les citoyens se sentent de plus en plus écartés de la justice, s'ils n'en sont plus plus les acteurs au sein des jurys, ils deviendront indifférents, ils perdront le sens des responsabilités et le sens de la loi.
Nous sommes tous en train de devenir apathiques face à la tournure que prennent les Institutions. Nous nous résignons devant toutes sortes de dégradations et de dépossessions qui ne promettent rien de bon. Nous regardons notre sort en spectateurs, passivement, repliés sur nous comme si nous étions dépassés. Ce n'est pas ainsi que nous améliorerons les choses. Il y a de quoi s'inquiéter...
Rédigé par : Lucile | 29 décembre 2022 à 02:37
@ Axelle D | 28 décembre 2022 à 22:44
"Une question me taraude : pourquoi les hommes désertent-ils de plus en plus la belle et noble profession de magistrat, sachant qu'à ce jour plus de 80 % d'auditeurs de justice en formation à l'ENM sont des femmes ?"
Serait-ce parce les magistrats hommes refusent de se soumettre au diktats des politiques, principalement au garde des Sceaux ? Ils préfèrent ouvrir un cabinet d'avocat en toute liberté et éviter un burn-out et un salaire de misère.
Les femmes magistrates seraient-elles donc plus malléables ? Une fois en poste et confirmées, les femmes magistrates sauront enfin ce qu'est être sous pression constante avec des piles de dossiers à traiter pour un salaire indécent vu le poids des dossiers complexes et des lois souvent inadaptées à notre époque.
Personnellement j'ai connu deux magistrats qui, n'en pouvant plus, ont quitté l'institution judiciaire de leur propre gré. Aujourd'hui, ils sont plus heureux.
Rédigé par : Ellen | 29 décembre 2022 à 01:25
Une question me taraude : pourquoi les hommes désertent-ils de plus en plus la belle et noble profession de magistrat, sachant qu'à ce jour plus de 80 % d'auditeurs de justice en formation à l'ENM sont des femmes ?
Rédigé par : Axelle D | 28 décembre 2022 à 22:44
Ceux qui ne connaissent pas la magistrature ne manquent pas d'air à oser prétendre en savoir plus que Philippe Bilger sur le sujet.
Ceux qui la connaissent savent qu'on n'y vaut hélas pas mieux que n'importe qui en matière de bon sens, et même bien au contraire tant les postures y rendent aveugle sur l'ignorance abyssale en matière de spiritualité.
On en est si conscient, ou inconscient, qu'on porte la robe du prêtre de l'ancienne justice ecclésiastique, celle d'hommes qui ne vivaient que pour et dans la spiritualité et auxquels on ne comprend strictement rien.
Combien est précieuse l'humilité du simple citoyen soudainement mis en face des responsabilités les plus profondes.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 décembre 2022 à 21:51
Grand moment d'émotion: nous venons d'apprendre le décès du créateur de Chapi Chapo, Italo Bettiol.
Une page de l'histoire se tourne.
Mon enfance est derrière moi.
Rédigé par : F68.10 | 28 décembre 2022 à 20:36
@ Achille | 28 décembre 2022 à 09:28
« Encore faut-il donner une identité au peuple. »
Vous avez raison, Achille. UNE identité et une seule ! Un Etat y parvient... pourquoi ne pas l’imiter ? Cet Etat, c’est la Corée du Nord... Tous alignés... Pas une tête qui dépasse... Et un chef, un demi-dieu... Il ordonne, ils obéissent... Des élections ? Oui, mais un seul et même candidat pour tous...Voilà une vraie démocratie ! Qu’attendez-vous pour profiter des bienfaits de ce paradis ? Vous devez être terriblement malheureux dans ce capharnaüm qu’est la France... Personnellement, je n’envisage pas de la quitter... J’aime trop ses fromages.
--------------------------------------------------------------
@ Patrice Charoulet | 27 décembre 2022 à 18:44
Le plus grave défaut du Français, du fonctionnaire français en particulier, est la vénération du sacro-saint diplôme... Pour être plombier, il faut un diplôme. Pour être boucher, il faut un diplôme. Pour être balayeur municipal - SVP, un peu de respect : agent de propreté urbaine -, il faut... une carte professionnelle. Pour être prof de français, il faut un diplôme. Pour être juge, il faut un diplôme...
Mais savez-vous que toutes ces personnes ont une autre vie après les 35 heures (moins pour certains...) ? Ils savent lire, écrire, compter, regarder, comprendre, réfléchir et peuvent même exprimer une opinion sur d’autres sujets que ceux de leur profession... Et, chose incroyable, tous peuvent même émettre un avis sur tel ou tel, tout aussi recevable que celui des autres.
Drôle de pays que cette France où chacun n’est pas dans sa petite case, où tout le monde se mêle de tout. Tenez, même sur ce blog, un prof de français diplômé émet une opinion sur les propos d’un éminent et diplômé avocat général honoraire... Tout fout le camp, je vous le dis... Mais, j’y pense, ai-je le diplôme qui m’autorise à dire cela ?
Rédigé par : Serge HIREL | 28 décembre 2022 à 20:20
En modifiant le code de procédure pénale, la loi du 22 décembre 2021, dite « pour la confiance dans l’institution judiciaire », règle le sort du peuple en une seule et courte phrase. L’article 380-19 de ce code, qui traite des dispositions relatives aux cours criminelles départementales, indique : « Il n’est pas tenu compte des dispositions qui font mention [dans ce code] du jury ou des jurés ». Des jurys populaires qui existent, dans tous les procès criminels, depuis 1791... Ne plus demander son avis au peuple pour qu’il reprenne confiance en la justice... Une mesure absurde, ubuesque, ou l’arrogance à son comble ? Mais qu’on ne s’inquiète pas ! Dans les CCD, la sentence est toujours prononcé « au nom du peuple français »... Tout va bien... Le peuple absent, mais néanmoins présent. Du grand, du très grand « en même temps » ?
J’ai été juré. Une session d’une dizaine de jours, à Versailles. Quatre ou cinq affaires de viol, sordides, des grands-pères, leurs petites filles... Le délibéré est secret, mais, en raison de cette expérience, je crains que professionnaliser totalement l’acte de juger et de condamner n’aboutisse à une justice moins proche du justiciable, non pas expéditive, mais, finalement, appliquant « un tarif » sans trop avoir le souci ni le temps de l’adapter au « client ». Ce qui ne rendra service ni au criminel, ni aux parties civiles, ni à l’institution elle-même.
N'en déplaise au macronisme qui s’en fait une spécialité, il n’est pas bon de bousculer des traditions aussi fortes que cette présence de simples citoyens au cœur de la justice. Et cela, officiellement, pour tout juste faire baisser le coût des journées d’assises, améliorer la cadence des audiences et ralentir la correctionnalisation d’affaires relevant des assises, mais requalifiées en cours d’instruction pour tenir compte de l’encombrement de celles-ci...
Si l’on en juge par le rapport d’évaluation de l’expérimentation des CDD dans quinze départements remis au gouvernement par un comité ad hoc, le résultat est moins fructueux qu’envisagé... et ses membres n’ont pas fait preuve d’un enthousiasme débordant quant à la généralisation immédiate de ces CCD.
Dupond-Moretti est passé outre, sans même daigner donner l’impression qu’il allait tenter d’améliorer le texte en prenant en compte les remarques du comité, en particulier sur la nécessité d’augmenter les effectifs de ces cours pour qu’elles restent bien dans l’esprit des assises, où l’oralité et le contradictoire l’emportent sur l’écrit. Il est vrai que modifier ne serait-ce qu’une virgule du code de procédure pénale exige l’intervention du Parlement et que, déjà très minoritaire au Sénat, le gouvernement manque désormais de « godillots » au Palais Bourbon...
Quelques lignes de ce rapport sont même inquiétantes quant au maintien des jurys populaires dans les cours d’assises. Certaines personnes auditionnées s’étant interrogées sur l’opportunité d’élargir la compétence des CCD à toutes les affaires criminelles, le comité a estimé cette mesure « prématurée en l’état des ressources humaines »...
Il ne faut se faire aucune illusion : si les oppositions ne se mobilisent pas, les jours du peuple aux côtés des robes sont comptés... Les assises, peu à peu, perdront leur singularité et les avocats généraux, n’ayant plus à convaincre que des professionnels du droit, prononceront des réquisitoires « techniques » où l’humain sera réduit à la ponction congrue. Les ténors du barreau se feront rares et les successeurs de notre hôte deviendront des « procs » sans talent...
Certes notre justice est malade, malade du manque de confiance en elle d’une majorité des citoyens. Mais le remède qui lui est injecté par un ministre aux ordres du Château, s’il parvient, pendant un certain temps, à donner l’illusion d’un mieux, ce qui n’est même pas sûr, risque en fait d’aggraver son état. Parmi les reproches récurrents qui lui sont adressés par le grand public, mais aussi par de nombreux politiques, le plus grave est d’être « un Etat dans l’Etat », de ne rendre compte à personne, de se comporter comme une caste. Comment peut-on imaginer que supprimer aux Français le droit « révolutionnaire » de juger aux côtés des magistrats va améliorer les choses ?
Rédigé par : Serge HIREL | 28 décembre 2022 à 19:11
@ Achille | 28 décembre 2022 à 09:28
"Encore faut-il donner une identité au peuple.
Il est un conglomérat de communautés diverses, de corporations arc-boutées sur leurs prérogatives, d’individus qui ne pensent qu’à leur intérêt personnel."
Toujours et encore la même confusion. Ce que vous décrivez ce n'est pas le peuple c'est la population.
Un peu comme si pour décrire ce qu'est un homme, vous décriviez qu'il a deux bras et deux jambes qui se meuvent indépendamment, oubliant que l'ensemble est coordonné et surtout, surtout, qu'être un homme c'est avoir une conscience, une conscience de soi, des autres et de l'univers.
Eh bien c'est cela être un peuple, c'est une population qui a conscience d'elle même et de son unité au-delà des péripéties qui la divisent au quotidien.
Exemple : en ce moment la population ukrainienne, slave, largement russophone et passablement russophile est devenue le peuple ukrainien et le montre dans une résistance héroïque à l'envahisseur pourtant frère historiquement et culturellement.
S'il est un domaine où Jupiter est coupable, c'est bien celui-là, celui de tout faire pour effacer ce sentiment d'unité, pour faire disparaître cette volonté d'être ensemble dans un destin commun.
D'abord en niant la spécificité de sa culture, et en relativisant toutes ses projections d'avenir dans un avenir collectif qu'il veut européen et que l'on devine mondialiste.
L'exemple du sort fait au drapeau symbole national est emblématique de cette volonté d'effacement. C'est la règle, détestable, de l'UE pour réduire l'esprit national que d'imposer la juxtaposition des deux drapeaux, le national et l'européen, Jupiter a fait mieux, ou pire, puisqu'à l'occasion de sa présidence il a déployé le seul drapeau de l'UE dans un lieu symbolique entre tous, celui de l'Arc de Triomphe. Le soldat inconnu n'est pas mort pour l'UE et les valeurs des minorités agissantes défendues par l'UE, mais pour préserver le lien qui unissait la population et son territoire et qui en faisait un peuple.
Voilà c'est ce que je reproche de plus fondamental à Macron-Jupiter vaniteux incapable de vision d'avenir historique de la France et de sa population sous forme de peuple.
Sa volonté immigrationniste exprime bien cette négation de peuple historique d'une population chez elle, sur son territoire et dans sa culture ce qui en fait un peuple.
À chaque occasion il élimine des éléments du peuple, d'instances décisionnaires pour réduire effectivement un peuple à sa composante de population, après quoi il crie au loup, en appelant populistes ceux qui veulent faire peuple.
Rédigé par : Tipaza | 28 décembre 2022 à 14:51
Trop tard, j'ai été doublé par Axelle et son Jean Yanne que je voulais mettre sur le blog.
Je viens de lire beaucoup d'analyses tordues qui donnent trop d'importance à cette fosse septique nauséabonde de rebuts gauchistes qu’est devenue cette magiscrassure gauchiste jusqu’à la lie.
Ces malfrats ensoutannés ne font plus le travail pour lequel ils ont été formés mais tout comme les écolos qui ne font jamais d'écologie, ils préfèrent se vautrer dans la politique du pire : l'islamogauchisme.
À mon humble avis, au cours de leur dîner de cons, je suis sûr qu'ils organisent des concours d'invités d'honneur, à celui qui se vantera d'avoir le plus d'OQTF non exécutées, de multirécidivistes et de crèches supprimées dans les mairies d'extrême drouaaate.
Appliquer les lois, non mais, c‘est fasciste raciste et risque de traumatiser le délinquant qui n'a pas les codes.
Le meilleur invité d'honneur reste tout de même et encore le SM extrême gauchiste mur des cons de l'ignoble Sire-Marin, pas près d'être détrônée celle-là ; le pire palmarès de l'odieux.
Jean Yanne avait raison, les départementales ça sent mauvais, tout comme cette magistrature gauchiste mais comme Macron va répandre des migrants sur tout le territoire, les odeurs suivront, immigration - criminalité, pléonasme oblige.
Mais il y a mieux dans le pestilentiel judiciaire, je propose les cours criminelles vicinales, la justice des fossés.
Rédigé par : sylvain | 28 décembre 2022 à 14:12
@ Michel Deluré | 28 décembre 2022 à 10:26
Résolution des problèmes sur la planète Shadok...
Sur la planète Shadok, quand le grand chef Shadok découvre un gros problème, il organise une réunion avec des sous-chefs Shadok et décide de diviser le gros problème en plusieurs petits problèmes qu'il suffit de disperser sur la planète Shadok.
Rédigé par : glw | 28 décembre 2022 à 12:19
@ Patrice Charoulet
"Je pense exactement le contraire. Des juges professionnels, par toutes les comparaisons qu'ils peuvent faire, me semblent plus qualifiés pour juger qui que ce soit que le plombier, le charcutier et le balayeur municipal, qui, parfois, n'ont jamais les pieds dans une enceinte judiciaire avant de devenir juré. Autant confier un triple pontage coronarien à un apprenti boucher, au nom de la démocratie."
Oh le mépris du collectionneur de dictionnaires pour ceux qui sont utiles à la société !
Rédigé par : dominique | 28 décembre 2022 à 11:39
La justice rejoint la politique où le peuple est de plus en plus tenu à l’écart sur les principes que la chose est complexe, qu’il ralentit l’histoire, qu’il ne connaît rien, que ça coûte... Je considère que c’est une erreur même si je ne connais rien à ces trucs. Le peuple est souverain et il doit participer aux décisions qui naturellement sont préparées et prémâchées par les spécialistes. Imaginons que 40 % de l’Assemblée nationale et du Sénat soit tiré au sort, ça aurait de l'allure et pas seulement à la buvette.
Rédigé par : Louis | 28 décembre 2022 à 11:13
La question est : Qu'est-ce qui fonctionnne avec Macron ?
Réponse : Rien.
Le progressisme, vaste sujet !
Des usines vont rester fermées après Noël car elles produisent à perte avec les coûts très élevées de l’énergie.
Comment certains peuvent-ils avoir encore confiance dans Macron, ce liquidateur de la France ?
https://rmc.bfmtv.com/actualites/economie/ca-ne-sert-a-rien-de-produire-tres-cher-des-usines-vont-rester-fermees-apres-noel_AV-202212260170.html
Rédigé par : Isabelle | 28 décembre 2022 à 11:10
La question qui vient à l'esprit de tout profane n'est-elle pas de savoir pour quelles raisons, plutôt que de chercher à perfectionner l'existant pour le rendre plus efficace en agissant sur les causes à l'origine de ses déficiences et en améliorant ses moyens, on tente de régler le problème en contournant en fait l'obstacle et en créant de nouvelles structures qui rendent l'architecture judiciaire un peu plus complexe et qui peuvent être sources elles-mêmes de nouvelles difficultés ?
Rédigé par : Michel Deluré | 28 décembre 2022 à 10:26
@ Patrice Charoulet | 27 décembre 2022 à 18:44
« Des juges professionnels, par toutes les comparaisons qu'ils peuvent faire, me semblent plus qualifiés pour juger qui que ce soit que le plombier, le charcutier et le balayeur municipal, qui, parfois, n'ont jamais les pieds dans une enceinte judiciaire avant de devenir juré. »
Mais, hormis une connaissance supposée de la loi alors qu'ils l'ignorent parfois comme le vulgum pecus tellement ellle est devenue illisible, quand ils ne la transgressent pas façon Baudot, qu'ont donc de plus ces juges professionnels ?
Que savent-ils de la vie au sortir de leur école par rapport à ces pères de famille dans la cinquantaine qui ont élevé leurs enfants au milieu des mille difficultés de l'existence ?
Que savent-ils de la nature humaine, de ses grandeurs mais aussi de ses faiblesses, de ses actes remarquables mais aussi parfois irrationnels ? Sur tous ces points, doivent-ils s'en remettre à leurs amis les experts psychiatres ?
Et que savent-ils du tribalisme qui est en train de ronger la France, avec une myriade de cultures qui viennent y transposer leurs guerres et leurs haines ancestrales, sans oublier souvent leurs coutumes à caractère rituel en principe interdites par la loi française ?
Au nom de quoi devraient-ils se réserver la possibilité de juger ce qu'ils ignorent totalement ?
Rédigé par : Exilé | 28 décembre 2022 à 10:22
Un procès d'assises avec jury populaire doit se planifier des mois avant la date prévue en raison des contraintes pesant sur la convocation des jurés. Alors même que l'instruction est close, et l'affaire en état d'être jugée.
Pendant ce temps, les accusés sont le plus souvent en détention provisoire. S'ils ne sont pas déclarés coupables à l'issue du procès, ils auront été détenus pour rien (dans le cas contraire, le temps de détention provisoire est inclus dans celui de la peine de réclusion prononcée). La détention provisoire se justifie par diverses considérations, mais il est préférable qu'elle soit brève.
Avec des juridictions exclusivement composées de juges professionnels, les audiences peuvent se tenir dans de brefs délais, sans pour autant que la Justice puisse être qualifiée d'expéditive.
Et puis, il ne faut pas oublier la masse des procès correctionnels. Y faire participer des jurés populaires présenterait des inconvénients, dont le coût, insurmontables. Pourtant, sur le plan des principes, cela aurait les mêmes justifications qu'en assises.
Rédigé par : xc | 28 décembre 2022 à 09:53
@ Tipaza | 27 décembre 2022 à 09:20
« Bref, l'ignorant des formes juridiques que je suis constate simplement que les CCD ne sont qu'un élément parmi d'autres de l'effacement du peuple dans la vie politique, c'est à dire décisionnaire, de la nation. »
Encore faut-il donner une identité au peuple.
Il est un conglomérat de communautés diverses, de corporations arc-boutées sur leurs prérogatives, d’individus qui ne pensent qu’à leur intérêt personnel.
Quand on demande son avis au peuple, il s’éparpille en mille considérations non miscibles, quand elles ne sont pas contradictoires.
Dans une élection c’est toujours le moins contesté qui est élu avec 20 % au premier tour.
Quant aux alliances entre partis, ce ne sont que des compromissions faites de bric et de broc qui tôt ou tard finissent pas se déchirer.
Il suffit de regarder ce qui se passe avec la NUPES et même avec LR. Quant au RN, même si les conflits sont plus feutrés, ils n‘en sont pas moins patents. Les nostalgiques du "patriarche" ont du mal à s’aligner sur les directives de sa fille, beaucoup plus populistes.
Difficile de diriger un pays composé de 240 variétés de fromages disait le Général, quand il ne parlait pas des veaux...
Rédigé par : Achille | 28 décembre 2022 à 09:28
Cher Philippe,
Je pense exactement le contraire. Des juges professionnels, par toutes les comparaisons qu'ils peuvent faire, me semblent plus qualifiés pour juger qui que ce soit que le plombier, le charcutier et le balayeur municipal, qui, parfois, n'ont jamais les pieds dans une enceinte judiciaire avant de devenir juré. Autant confier un triple pontage coronarien à un apprenti boucher, au nom de la démocratie.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 décembre 2022 à 18:44
@ Tipaza | 27 décembre 2022 à 09:20
« ...je constate simplement que le peuple est éliminé, à bas bruit, de tous les centres de décision, que ce soit au nom des directives de Bruxelles, des impératifs budgétaires ou sanitaire… »
Et tout cela par des gens qui n'ont que le mot « démocratie » à la bouche en faisant des procès d'intention en totalitarisme ou bien en droitisme extrême à leurs adversaires politiques alors qu'ils sont les premiers à la fouler aux pieds à n'importe quelle occasion, y compris lors des séances de l'Assemblée nationale.
Rédigé par : Exilé | 27 décembre 2022 à 16:20
À propos des départementales :
https://youtu.be/OF9GKx8nDwY
Rédigé par : Axelle D | 27 décembre 2022 à 13:39
Finalement le meilleur moyen pour un président d’avoir un mandat relativement tranquille est de ne surtout pas faire de réformes :
- Le Général en voulant réformer le Sénat a été mis en minorité dans son référendum et contraint de démissionner.
- Giscard en mettant la minorité à 18 ans a été battu par François Mitterrand en grande partie par les voix des 18-21 ans.
- Ce dernier, tout comme Jacques Chirac, a pantouflé tout au long de son second mandat, évitant ainsi bien des conflits avec les syndicats qui ne veulent surtout pas que l’on touche aux avantages acquis des travailleurs.
En somme il ne faut surtout rien changer, en particulier au mode de fonctionnement de la Justice, pour être populaire dans les sondages.
Pour le reste, advienne que pourra...
Rédigé par : Achille | 27 décembre 2022 à 12:08
« Je parviens mal à comprendre pourquoi aller droit dans le mur serait plus noble que de s'éviter la catastrophe. » (PB)
Simple question d'orgueil.
Ces gens-là, sur cette question comme sur bien d'autres, refuseront toujours mordicus de reconnaître qu'ils se sont trompés, alors qu'au contraire plus d'humilité devant la réalité les grandirait.
Rédigé par : Exilé | 27 décembre 2022 à 10:38
Je n'ai aucune connaissance en matière de droit et encore moins d'expérience, je constate simplement que le peuple est éliminé, à bas bruit, de tous les centres de décision, que ce soit au nom des directives de Bruxelles, des impératifs budgétaires ou sanitaires, et même au nom de la survie de la planète, ce dernier point serait comique s'il n'était le pire symboliquement, et matériellement comme on le voit avec le tango sur les centrales nucléaires.
Et je ne parle pas des référendums, l'horreur démagogique qu'il convient d'éviter ou d'en effacer le résultat s'il n'est pas conforme au progressisme en vigueur.
Tout est affaire d'experts, qui ne savent qu'extrapoler le présent, du moins le croient-ils, qui savent expliquer pourquoi le passé est responsable du présent, mais qui sont parfaitement incapables d'innovations. Comme le futur n'arrive jamais comme attendu, on comprend l'incompréhensible de la situation actuelle.
Par contre, et pour compenser cet étouffement de la volonté populaire, le pouvoir organise des débats, des bavardages stériles, où la parole énoncée s'envole comme les feuilles mortes en hiver.
Bref, l'ignorant des formes juridiques que je suis constate simplement que les CCD ne sont qu'un élément parmi d'autres de l'effacement du peuple dans la vie politique, c'est à dire décisionnaire, de la nation.
Rédigé par : Tipaza | 27 décembre 2022 à 09:20
"Au nom du peuple français", devise du service public de la justice, mais aussi titre de la plateforme politique du Syndicat de la magistrature en 1970.
Pourtant l'heure ne semble plus aux films de prétoires tournés par Yves Boisset, les juges Michel d'aujourd'hui meurent sous les effondrements des étagères que des dossiers en souffrance firent plier, broutés par des générations d'acariens blasées.
Ils en ont marre de casquer pour rien.
Les meilleurs agents du greffe, souvent des femmes, et les plus dévoués des magistrats, voient leur avenir dans d'autres administrations moins chiches - bien que je sache que le problème de la sous-dotation du Ministère est un cheval sauvage que vous n'enfourcherez jamais.
Chambres des appels et des instructions débordées, elles-mêmes couloirs de lave du volcan de la première instance, des dizaines de milliers de condamnations fermes non exécutées, on comprend que le pouvoir veuille jouer les sauveteurs, quitte à rabrouer le peuple grognon, à le rouler sous la cendre encore chaude de ses rêves.
Une espèce d'intranquillité à dire le droit, à produire la norme, essentiels pourtant pour que ce peuple regagne confiance en la justice, se fait jour.
Il n'y a pas que la littérature en France qui est plombée par le style - tombé à plat nommé - d'Annie Ernaux, les textes de loi aussi, très pauvres en écriture.
Que devient le pont d'Avignon, jadis si fréquenté, entre littérature et Droit ?
Le gouvernement se sera senti obligé de faire quelque chose avec ces cours criminelles, peut-être afin d'effacer quelques critiques, puisque les États généraux de la justice ecartèrent l'idée d'aligner les nominations du parquet sur celles du siège et que le Conseil d'État confond sa juridiction avec le travail législatif.
Même au risque de tomber dans le piège - que vous dessinez - de la tentation corporatiste, du délicieux entre-soi, de la fantastique autogestion, désormais libérée, projetée hors du carcan de son fantasme.
Du dépoussiérage grain par grain.
On va pouvoir relire le Balzac des splendeurs et des misères, relire Antoine Garapon et Philippe Bilger au coin du feu de nos salons aux meubles fracturés puis engloutis dans l'âtre, valeureux petit bois des tribunaux de nos hivers dickensiens.
Rédigé par : xavier b. masset | 27 décembre 2022 à 02:19
Vous savez bien Monsieur Bilger que le consommateur choisit le plus souvent le produit le moins cher. Il en va de même pour les gestionnaires du gouvernement. Entre le tribunal classique et la cour criminelle départementale, le grand dénominateur commun est la réduction des coûts. Dans ce domaine les CCD disposent d’un atout imparable. Une économie substantielle est réalisée parce que les jurés… ça coûte cher.
Rédigé par : Vamonos | 27 décembre 2022 à 00:50
« Cuiusvis hominis est errare : nullius nisi insipientis perseverare in errore »
(« Tout homme peut se tromper ; il n’y a qu’un insensé qui puisse persévérer dans son erreur »)
Cicéron
Rédigé par : Axelle D | 27 décembre 2022 à 00:45