Qu'on se rassure : Fabrice Luchini (FL) aimerait "être de gauche" mais il ne peut pas l'être "parce qu'il faut des qualités de supériorité morale et psychique que je n'ai pas" (Le Parisien).
Comme souvent avec FL dans ses exercices médiatiques, derrière une forme de dérision, il y a de la réflexion. Dans cette saillie il y a à creuser...
D'autant plus que cela faisait longtemps que FL n'avait pas été à ce remarquable niveau qui lui a permis de développer ses réponses avec brio et gravité. Sur des sujets aussi divers que le bonheur, l'amitié, son rapport avec sa fille, sa conception de l'amour, la politique, le reproche d'être un histrion médiatique, sa mère, sa sociabilité, il se révèle, sans afféterie ni comédie. Et dans une vérité d'autant plus convaincante qu'à l'évidence il ne joue pas le rôle d'une personnalité voulant à tout prix être singulière.
C'est à cause de cette parfaite réussite de l'entretien sur le fond que sa phrase sur son inaptitude à être "de gauche" m'a frappé. Elle a le mérite de faire son chemin dans les têtes et de contraindre à un examen de conscience qui incite à chercher, derrière les convictions, s'il n'y a pas autre chose qui justifie les choix politiques.
FL met l'accent sur cette perception que les tenants de la gauche auraient un air de supériorité intellectuelle et morale, comme s'ils étaient, eux, forcément du bon côté de la vie civique et de la démocratie. Il semble alors que les gens de droite, pas suffisamment assurés d'eux-mêmes, partent d'emblée avec un handicap : celui d'être désaccordés d'avec le progrès, la générosité et le partage. Il va leur manquer forcément ce qui constitue le signe éclatant de l'idéologie pour laquelle le pessimisme est une honte, le peuple un risque et le désir de sécurité une aberration.
FL, à sa manière inimitable, nous déclare qu'il est évidemment trop pécheur pour oser se dire de gauche. Il se moque mais met en exergue la difficulté de tout dialogue non seulement avec un contradicteur politique mais surtout avec le militant de gauche : point de salut en dehors de celle-ci. Le doute une tare, la nuance une hérésie, l'écoute de l'autre une dérive, la tolérance une horreur et la violence une tentation.
Pour être de gauche, il faut passer un examen : est-on digne de l'être ?
Montrer patte blanche et orthodoxie. La ligne, rien que la ligne.
Fort heureusement, je n'ai pas cessé de faire la politique buissonnière et je n'ai jamais désiré être de gauche. Globalement.
Au détail, pourquoi pas, mais alors avec modération.
On me dit que Palmade a eu une enfance difficile.
Cela ne m'étonne pas.
Rédigé par : Bill Noir | 15 février 2023 à 08:27
Langue française
Dans les mots « gestion » et « suggestion » le « t » doit se faire entendre.
Bien des gens se trompent deux fois en un seul mot pour « suggestion ». Non seulement ils ne font pas entendre le « t », on vient de le voir, mais ils prononcent le début « suj » au lieu de « sug », autrement dit ils prononcent « suggestion » comme « sujétion » . Ce qui est un comble.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 février 2023 à 13:00
Ainsi se succèdent les partis et les écoles, faisant se prendre à eux toujours les mêmes esprits, hommes d’une intelligence relative, toujours voués aux engouements dont s’abstiennent des esprits plus scrupuleux et plus difficiles en fait de preuves. Malheureusement, justement parce que les autres ne sont que de demi-esprits, ils ont besoin de se compléter dans l’action, ils agissent ainsi plus que les esprits supérieurs, attirent à eux la foule et créent autour d’eux non seulement les réputations surfaites et les dédains injustifiés mais les guerres civiles et les guerres extérieures, dont un peu de critique point royaliste sur soi-même devrait préserver.
Rédigé par : Aliocha | 05 février 2023 à 10:48
Cher Philippe Bilger,
Fabrice Luchini a parfaitement résumé la tare rédhibitoire des gens de gauche : la Supériorité Morale Satisfaite qui les habite et qui dégouline de leurs paroles. Si l'expression est de Kundera, j'avais moi-même parlé de Valeur Humaine Ajoutée. Il suffit de discuter cinq minutes avec une personne qui se situe à gauche pour que cela apparaisse.
Cette insupportable condescendance explique que je vomis la gauche depuis toujours. Elle explique aussi en partie son reflux dans l'opinion.
Ce qui la caractérise aussi, c'est son incapacité viscérale à considérer la réalité telle qu'elle est : il faut toujours la faire passer sous les fourches caudines de l'idéologie. Il sera ainsi impossible de lui faire admettre la surdélinquance immigrée, qui crève pourtant les yeux en prison ou au tribunal.
Comme dirait l'excellent G-W Goldnadel, les gens de gauche sont capables de vous dire en face qu'il fait jour à minuit.
Quant à Luchini, cela fait des lustres que je ne l'écoute plus : son incapacité à répondre simplement à une question sans faire systématiquement le cabotin m'a définitivement découragé de l'écouter.
Rédigé par : Florestan68 | 05 février 2023 à 01:24
@ Xavier NEBOUT
"La maltraitance des enfants et l’abus de pouvoir des pères de famille relèvent de l'absence du curé de paroisse."
Et cela ne vous viendrait-il pas à l'idée que les gosses peuvent aussi avoir un minimum de droits, y compris celui de dire "NON" aux curés de paroisse ?
"Les rois s'inclinaient devant le Pape au risque d'excommunication."
J'en connais plus d'un qui l'ont envoyé bouler, le pape.
"Le clergé, en renonçant à avoir des enfants, était voué à l'amour de ceux des autres. L'un disait: "mon père", l'autre répondait: "mon enfant"."
Je ne suis vraiment pas convaincu du concept. Et l'"amour", entre nous, je trouve que c'est une véritable tarte à la crème politique, comme concept.
Moi, je dis "Monsieur", plutôt... cela met une juste distance qui signifie "tu n'as pas de droits sur ma conscience".
"Alors, enfants de 1789, pleurez devant votre erreur."
Non. Plutôt satisfait de 1789. Cela aurait été certes mieux si les choses s'étaient passées de manière plus pacifique. Nous aurions eu une monarchie constitutionnelle. Un truc plus apaisé qu'une République insurrectionnelle dans un climat de guerre totale contre le reste du continent. Mais que voulez-vous... des fois, il n'y a que la violence qui permette de communiquer.
Moi, je prône le consensus. Je prône l'évolution en douceur. Une monarchie constitutionnelle aurait été amplement suffisante, et probablement une meilleure option. Mais, si ce n'est pas possible de la jouer cool, eh bien... on coupe des têtes.
Rédigé par : F68.10 | 03 février 2023 à 22:30
« Qu'on se rassure : Fabrice Luchini aimerait "être de gauche" mais il ne peut pas l'être "parce qu'il faut des qualités de supériorité morale et psychique que je n'ai pas" (Le Parisien)... »
Cette phrase rapportée par M. Bilger, je ne l'ai lue qu'ici, et comme je fais confiance à ce dernier, je le crois.
Ainsi, j'ai donné mon sentiment qui lui, a donné lieu à un commentaire illuminé... J'aurais paraît-il « démoli Luchini », ce qui n'est pas vrai, mais pour qu'il ne soit pas dit que cela est impossible, je m'en vais de ce pas, développer...
Voyons de plus près ce qu'aimerait Luchini mais qui est empêché... :
"parce qu'il faut des qualités de supériorité morale et psychique que je n'ai pas"
Il est évident que cette phrase est une insulte à l'intelligence, car il n'est pas convenable de raconter n'importe quoi au prétexte de se faire valoir.
Pourquoi donc, me direz-vous ?
Il est assez clair n'est-ce pas, que la gauche, qui est une outre remplie de vent, n'est pas connue pour avoir un tamis de Socrate.
Elle n'a jamais montré aux yeux de tous quel genre de qualités morales et psychiques supérieures était la condition utile et nécessaire pour en être. Bien au contraire, un ramassis de traîne-savates affamés de pouvoir et de biens la compose, son sectarisme n'a d'égal que son avidité, sa petitesse n'a d'égale que sa mauvaise foi, sa lâcheté n'a d'égale que sa cruauté.
Tous les gauchistes sont aujourd'hui des renégats, mais il ne faut pas s'étonner, ils étaient ab ovo, des félons.
Ceci étant établi, nous pouvons nous interroger sur le fantaisiste qui vient nous dire qu'il ne peut pas en être… Ce qui est bien triste et nous afflige !
Il n'a pas, cet histrion, les merveilleuses qualités non requises. Mais il les évoque puis les dépose à nos pieds, et nous prenons acte de combien ses regrets sont immenses.
Il déclame...
N'ayant pas les qualités non requises de la gauche, il fait les yeux doux à ceux qui sont de l'autre côté des balcons, pauvre petit monsieur qui fait son mea culpa...
Pardonnons-lui ! Il s'est confit seul dans la solitude de son cabinet. Certes il n'a pas les qualités pour tromper assez, mais il a les qualités du gauchiste qui amasse et serre ses poings sur l'eau dans laquelle son reflet se fane et luit, qui l'accuse de concupiscence et de cupidité.
Il existe par chance un remède que je donne de bon cœur : qu'il soit bon est assez beau, qu'il soit généreux est assez grand, qu'il soit sincère est assez vrai ! Mais qu'il se moque de gens est parfaitement gauchiste !
Nota Bene : Luchini qui a lu Beaumarchais ne se plaindra de se faire tanner le cuir, il peut puiser dans les factum...
Rédigé par : duvent | 03 février 2023 à 11:46
Eh oui, l'infiniment petit ressemble à l'infiniment grand, et, de-ci, de-là, les plombs fondent quand se touchent les fils du ressentiment.
La blessure infectée contamine le corps entier et refuse tout onguent à même de la guérir, n'a d'autre choix que le mal pour soigner le mal, l'accusation qui oppresse plutôt que le pardon qui libère, les manières de roi et les fronts prosternés, l'enfant de la femme encore, inutilement né pour servir aux poisons du venin de l'obsession.
Le Paraclet est là, pourtant, au côté de l'oppresseur à genou qui sans fin agite ses opprobres salaces, ses hiérarchies sectaires qui n'ont plus besoin de démontrer leurs échecs séculaires au champ du potier qui coûta ce que Judas, pendu au clou de son orgueil, là-haut, ne pouvait plus réclamer et qui servit à enterrer ces ordures d'étrangers.
Le jour de palme est là, les feuillages au front des aveux de l'amour baignent de leur ombre salutaire l'innocuité de la haine obsolète, qui ne sait plus que déchaîner ses vaniteuses destructions, preuves supplémentaires de sa défaite, qui est complète.
https://www.youtube.com/watch?v=4i25x7CusII
Rédigé par : Aliocha | 03 février 2023 à 07:36
@ F68.10
La maltraitance des enfants et l’abus de pouvoir des pères de famille relèvent de l'absence du curé de paroisse qui assurait dans les foyers l'autorité supérieure de l'amour filial universel.
Les rois s'inclinaient devant le Pape au risque d'excommunication, les seigneurs devant les archevêques, et Peppone lui-même s'inclinait devant Don Camillo.
Le clergé, en renonçant à avoir des enfants, était voué à l'amour de ceux des autres. L'un disait: "mon père", l'autre répondait: "mon enfant".
Alors, enfants de 1789, pleurez devant votre erreur.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 février 2023 à 07:28
@ Solon
"Je n'entendais pas interférer en quoi que ce soit dans une affaire personnelle douloureuse. Bien sincères excuses si c'est le cas."
Vous n'êtes coupable de nulle incorrection. C'est plutôt moi qui le serais, ici.
"Il reste que d'un point de vue général, abandonner cinq enfants d'un coup pour vivre sa vie, c'est rude !"
Euh... oui. C'est là un comportement de sagouin. Et j'en veux massivement aux gens qui m'ont contraint à me comporter comme un tel sagouin afin de minimiser les dégâts. Je n'ai nulle honte à l'affirmer.
Et je serais carrément minable si je m'abaissais à remercier tous ces intervenants. Comme la médecine et le système judiciaire semblent pourtant s'attendre à ce que je le fasse à grand renfort de chantage à la haine de la science qu'ils incarneraient, eux, pour mon bien. Dommage que le toupet ne tue pas.
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@ Lodi
"Plus gravement, si les personnes qui vous nuisent en venaient à connaître les échanges que vous avez sur le blog, ils essaieraient sans doute de s'en servir contre vous."
Leur imagination leur suffit pour créer des faits.
"Je pense que bien des gens du blog essaient de vous comprendre."
Ce n'est pas là mon souci.
Je cherchais simplement à rappeler à Solon que les jugements généraux, aussi valables soient-ils (et je souscris à sa condamnation de l'abandon d'enfants, sans aller pour autant jusqu’à en accabler la gauche) ne peuvent occulter que oui, une horreur est parfois un moindre mal comparativement à une autre horreur.
Et je trouve personnellement un peu fort de café la condamnation morale ou même légale de gens qui se retrouvent confrontés à la nécessité de faire un choix entre deux horreurs. Primo: faire ce choix les torture. Deuxio: on les juge. Tertio: on s'autocongratule.
Rédigé par : F68.10 | 02 février 2023 à 23:49
@ F68.10 | 02 février 2023 à 18:17
Je pense que bien des gens du blog essaient de vous comprendre et de vous encourager, comme de vous encourager à vous exprimer. Mais que d'un autre côté, ils ont peur de vous nuire. On peut remuer le fer dans la plaie.
Plus gravement, si les personnes qui vous nuisent en venaient à connaître les échanges que vous avez sur le blog, ils essaieraient sans doute de s'en servir contre vous. Aussi, en posant une question vous entraînant à une réponse fatale, nous vous aurions porté tort sans le vouloir.
Sur la question des relations avec votre fille... Je ne les connais pas, mais je comprends parfaitement qu'on puisse renoncer à voir quelqu'un pour l'intérêt des deux parties.
Ce ne sont pas les exemples qui manquent mais voyons, il faudrait qu'au moins un me vienne à l'esprit ! Eh bien, quand on est poursuivi, il peut être opportun que chacun aille de son côté pour diviser le risque d'être pris pour chacun.
Je pourrais vous dire bon courage mais vous n'en manquez pas, et de toute façon, à quoi bon le courage s'il doit se solder par la défaite ? Je vous souhaite donc la liberté, la réussite mathématique et vos retrouvailles avec votre fille.
Présumons que je ne sois pas la seule personne dans ce cas, et que d'autres puissent suivre... Sinon, ce peut être la réserve de chacun envers l'autre qui se manifeste, retrait que je comprends parfaitement, l'espace entre soi et l'autre étant un gouffre.
Rédigé par : Lodi | 02 février 2023 à 21:27
@ F68.10
Je n'entendais pas interférer en quoi que ce soit dans une affaire personnelle douloureuse. Bien sincères excuses si c'est le cas. Il reste que d'un point de vue général, abandonner cinq enfants d'un coup pour vivre sa vie, c'est rude !
Rédigé par : Solon | 02 février 2023 à 21:25
@ Aliocha | 02 février 2023 à 17:48
« Duvent n'a pas compris, ça l'escagasse jusqu'au sang au point qu'elle ne puisse s'empêcher de nous exposer l'étendue de sa délicieuse méchanceté, qui m'amuse la muse au plus haut rang ! »
Ce n'est pas vrai ! Je ne vous ai pas exposé l'étendue de ma méchanceté, non, c'est juste un petit échantillon, mais comme je ne suis pas ici chez moi et que j'ai beaucoup de respect pour M. Bilger, je retiens ma plume venimeuse...
« Après avoir démoli le portrait de Luchini - on l'a déjà dit, sans haine, point de propos chez elle »
Je n'ai pas démoli Luchini, parce que je n'avais pas tellement de temps... Mais j'aurais pu...
« ...elle invoquait Aragon, ce qui me rappelait "Un jour, un jour" et inspirait ma petite algarade sans importance en réponse au texte des courtisans qui ne se rendent pas compte, apparemment, qu'ils commentent un blog comme moi, dernier manant, et se prennent pour la poire dont ils ne sont même pas la queue, promulguant des lois, émettant des fatwas, jouant les sérieux. »
Je n'invoquais pas Aragon, je disais seulement qu'Aragon est un c*n !
Si cela vous a rappelé quelque chose, ce devait être peu de chose, car votre inspiration a accouché d'une ânerie, dont vous auriez été bien bon de ne pas nous gratifier...
Et puis, que vous soyez le « dernier manant », ou le chef de gare de Balbec, ça ne change rien à vos puantes élucubrations...
« Que voulez-vous, on revendique les ridicules qu'on peut aux réseaux virtuels des majestés de pacotille, qui se lèchent sans fin les abcès de leurs blessures comme glace à la vanille. »
Ici, vous vous êtes surpassé, c'est si infect, et si répugnant de vanité, que le fait que cela soit insensé ne se remarque plus...
Il est évident que vous vous donnez un grand mal pour ne rien apprendre des curiosités qui remplissent le monde et vous y parvenez très bien !
Les bornes de votre esprit très très étroit, se touchent !
Cela laisse peu d'espace, mais lorsque l'esprit est très très étroit, rien ne lui est plus utile que des bornes qui se touchent... car même ce peu de place lui semble un continent !!
Rédigé par : duvent | 02 février 2023 à 20:22
@ Xavier NEBOUT
"C'est pourquoi depuis la nuit des temps, le pouvoir temporel doit être équilibré par le pouvoir spirituel, pas par la populace et ses démagogues dits libéraux."
Je vais reformuler ma réponse à votre assertion en mes termes:
Depuis la nuit des temps coexistent une hiérarchie sociale intellectuelle et une hiérarchie sociale coercitive, politique. Ces deux hiérarchies sociales ont effectivement, comme vous le dites, le devoir moral de cohabiter harmonieusement, et de travailler ainsi au bien des gens qui n'en font pas partie.
Les démagogues dits libéraux, dont je fais partie, affirment non pas que cette hiérarchie sociale de l'intellect doit disparaître, mais qu'elle ne doit son pouvoir et sa survie qu'à sa capacité à reconnaître ses erreurs et à s'ouvrir à la critique en provenance du reste de la société.
Donc, contrairement à vous, en tant que "démagogue dit libéral", j'affirme que quiconque est capable de prouver qu'un membre de la hiérarchie sociale de l'intellect a tort a le droit de le remplacer. C'est là le libéralisme, et une version saine de la notion de la méritocratie.
Tout athée a donc sa place dans la hiérarchie sociale de l'intellect, s'il montre qu'il est capable de penser mieux que des personnes déjà en place. Car la hiérarchie sociale de l'intellect ne doit pas son statut à l'adhésion à un dogme religieux, mais la doit aux écrits des uns et des autres, qui résolvent des problèmes que d'autres n'ont pas su résoudre ; et qui donc ont un droit à contester la hiérarchie sociale de l'intellect non seulement en son sein mais aussi depuis l'extérieur. Sur la base de leur production intellectuelle et de leurs accomplissements intellectuels. L'imprimerie a donc changé la donne, tout comme le net la changera et la change déjà un peu.
C'est là ce que vous appelez la démagogie libérale. Je trouve au contraire cela bien plus exigeant que ce que vous qualifiez de pouvoir temporel, expression par laquelle vous désignez le clergé catholique.
C'est l'incapacité de la religion à résister à la montée d'un intellect sécularisé depuis la Renaissance, les Lumières, et jusqu'à nos jours, qui fait que le clergé a perdu son autorité intellectuelle et s'est par la suite recroquevillé en se radicalisant autour de dogmes moraux tout au long du 19ème siècle.
J'ai plus d'estime pour les hommes d'Église que je lis dans mes divers livres, par exemple René-François Walter de Sluse, que je n'en ai pour des hommes d'Église modernes. Je les vois en effet surtout s'attacher à leur gloire passée en instrumentalisant diverses passions tristes dans la populace.
Que l'Eglise se corrige, accepte de s'ouvrir aux autres traditions intellectuelles, accepte que la morale soit une discipline rationnelle et non pas dogmatique, et j'aurai alors beaucoup plus d'estime pour l'Église.
Pour l'instant, je la vois de plus en plus comme un vestige de notre passé qui s'accroche à sa gloire intellectuelle fanée et dénigre toute forme de modernité à cette fin. Ce n'est pas là l'Église que j'ai découverte à la lecture des textes des siècles passés.
Plus spécifiquement, vous justifiez le pouvoir de l'Église comme permettant de contrebalancer les excès de pouvoir des parents sur leurs enfants, que vous qualifiez implicitement de pouvoir temporel. Cela s'appelle la psychiatrie ou la pédopsychiatrie, de nos jours. Je ne trouve pas que leur bilan soit reluisant, et je doute aussi que ce bilan soit bien pire que celui des hommes d'Église des siècles passés. Et je récuse l'idée d'instrumentaliser les conflits familiaux pour pousser des idées religieuses sur les victimes, ce qui a encore bel et bien lieu sous des formes parfois un peu déguisées et psychanalytisées. C'est justement là que la notion, libérale, de la liberté de conscience a toute son importance.
Chose que nous feignons d'oublier de nos jours car nous avons oublié le contexte de l'époque: l'Église avait la charge institutionnelle de tout ce qui est couvert actuellement par la médecine, la psychiatrie et l'aide sociale. Et c'est ce terrain d'action qu'elle cherche à récupérer car c'est là que les récriminations et conflits sur les normes morales se jouent et là où on peut pousser son idéologie sur les réelles victimes en tentant de reprogrammer leur vision du monde grâce à la religion. La psychiatrie n'est pas bien différente à cet égard, et ce n'est pas vraiment un hasard. Cette instrumentalisation des victimes est difficilement acceptable, et nécessite l'expression d'une fin de non-recevoir claire et ferme adressée à la religion lorsqu'elle veut faire main basse sur le soin.
Rédigé par : F68.10 | 02 février 2023 à 20:07
@ F68.10
"L'autorité paternelle n'a pas à être un prétexte à régner en maître absolu sur ses gosses. C'est là un des tabous moraux et sociaux que je mentionnais à Ellen qui couvre la maltraitance."
C'est pourquoi depuis la nuit des temps, le pouvoir temporel doit être équilibré par le pouvoir spirituel, pas par la populace et ses démagogues dits libéraux.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 février 2023 à 19:02
@ Achille
"J’espère simplement que, si elle est encore mineure, sa mère ou un parent proche s’occupe d’elle et la protège dans ce conflit familial destructeur."
Elle va bien, Monsieur. Je suis fier d'elle.
"J'ose espérer que vous n’ayez pas totalement rompu tout contact avec elle."
C'est une décision que je vais devoir prendre ces prochains jours. C'est la seule manière, compte tenu des contraintes et menaces médicales et, de nouveau, judiciaires qu'on fait peser sur moi, de la protéger et de lui donner l'opportunité, dans cinq ans, je revenir me voir. Je ne peux me protéger qu'à ce prix compte tenu de l'indolence et de l'incompétence de la médecine et de la justice dans mon affaire.
"On ne peut pas abandonner son enfant quand on a de l'affection pour lui."
J'ai de l'affection pour elle. Je ne peux simplement plus tolérer qu'on instrumentalise mon affection pour elle et son affection pour moi contre moi et donc contre son père, ce qui lui fera du mal. La protéger, c'était l'abandonner. C'est maintenant couper les ponts très probablement pour au moins cinq ans de manière absolue. Car la protéger passe maintenant par ME protéger, ce qui nécessite de retenter de refaire exploser la marmite médico-légale. Si je perds, je meurs.
Nous vivons simplement dans un monde où le but est de minimiser le mal, même si pour cela il faut en payer un prix sévère. Les utopies n'existent pas. Seule la minimisation du mal, du véritable mal, est un concept pertinent. Et il y a des situations où il est immoral de reculer. Y compris devant la médecine ou la loi. Nous y sommes.
"Mais vous n'êtes pas obligé de répondre à cette question si elle vous gêne."
Rien ne me gêne. Il n'y a que la médecine et la justice qui ont des pudeurs de gazelle face à mon histoire. Sûrement pas moi.
Rédigé par : F68.10 | 02 février 2023 à 18:17
Mais je ne mérite pourtant pas tant d'honneurs de ceux qui me fuient, paraît-il, et me lisent encore !
Les fées hystériques et sectaires adorent se pencher sur mon berceau !
Duvent n'a pas compris, ça l'escagasse jusqu'au sang au point qu'elle ne puisse s'empêcher de nous exposer l'étendue de sa délicieuse méchanceté, qui m'amuse la muse au plus haut rang !
Après avoir démoli le portrait de Luchini - on l'a déjà dit, sans haine, point de propos chez elle - elle invoquait Aragon, ce qui me rappelait "Un jour, un jour" et inspirait ma petite algarade sans importance en réponse au texte des courtisans qui ne se rendent pas compte, apparemment, qu'ils commentent un blog comme moi, dernier manant, et se prennent pour la poire dont ils ne sont même pas la queue, promulguant des lois, émettant des fatwas, jouant les sérieux.
Que voulez-vous, on revendique les ridicules qu'on peut aux réseaux virtuels des majestés de pacotille, qui se lèchent sans fin les abcès de leurs blessures comme glace à la vanille.
Rédigé par : Aliocha | 02 février 2023 à 17:48
@Aliocha | 02 février 2023 à 11:50
"Les censeurs s’arrêtent toujours à la forme pour mieux ne pas toucher le fond."
Cessez ! Mais cessez donc ! Il n'y a ni forme, ni fond !
Quant à toucher le fond, je suis une nageuse d'exception, je nage comme une sirène sur les bancs de sable sans m'échouer et savez-vous comment j'arrive à cet exploit, en fuyant comme la peste les prétentieux assommants de votre acabit.
Le verbiage est un mal nécessaire, mais vous vous êtes un mal non nécessaire...
Rédigé par : duvent | 02 février 2023 à 14:05
Les censeurs s’arrêtent toujours à la forme pour mieux ne pas toucher le fond.
Rédigé par : Aliocha | 02 février 2023 à 11:50
@ Robert Marchenoir | 02 février 2023 à 09:22 (@ Aliocha)
« Alors là... non. Je dis halte. Je dis stop. Il devrait y avoir des lois contre ce genre de mauvaise littérature. »
Comment osez-vous ! Où êtes-vous allé chercher un aplomb pareil ?Maintenant vous réclamez des lois contre « la mauvaise littérature » ! Vous êtes vraiment... tiens, les mots me manquent !
Moi qui suis meilleure que vous, différente en tous points, je vais vous dire ce que je n'ai encore jamais dit, quand je lis « ce » que vous critiquez, il me vient des haut-le-cœur et des tremblements de dégoût, et ce n'est pas du tout volontaire !
Mais il faut faire un effort, me suis-je dis, lis et comprends ! J'ai donc lu et compris et voici comment, je simplifie bien entendu, pour vous aider :
Texte :
« La vérité traverse l'auditoire et ferme les oreilles de ceux qui ne sauront qu'encore, de gauche à droite, la refuser pour préserver les conforts de la haine et de la dénégation, préférer le bâillon pour la bouche dégoulinante, et pour la main le clou acéré, les blés déchiquetés toujours des sauterelles, enfant inutilement né aux ventres des femmes abandonnées. »
Explication de texte :
Une dame, vêtue de candide probité et de lin blanc, bouche les oreilles avec de la toile émeri de ceux (ici il faut comprendre que « ceux » sont des gens comme moi... j'me marre !) qui dans un avenir proche de ce côté-ci et de ce côté-là, ne sauront que (« ne sauront que » est une tournure qui ne pénètre que les esprits bornés...) l'envoyer voir ailleurs si j'y suis (et pourquoi ? attendez, ce qui suit est merveilleux...), pour se goberger des plaisirs et des jours, méchants et non (vous me suivez ? attention ça se complique !) choisir une muselière pour une gueule baveuse, et (ici, il y a un piège cousu de fil blanc...) pour la pogne de pointe pointues, les graines égrainées toujours des locustes, gamin surnuméraire venu (sans être invité...) aux tripes des camarades de foutez-moi le camp !
« Une dame vêtue de candide probité et de lin blanc, bouche les oreilles avec de la toile émeri de ceux qui dans un avenir proche de ce côté-ci et de ce côté-là, ne sauront que l'envoyer voir ailleurs si j'y suis, pour se goberger des plaisirs et des jours, méchants et non, choisir une muselière pour une gueule baveuse, et pour la pogne de pointe pointues, les graines égrainées toujours des locustes, gamin surnuméraire venu aux tripes des camarades de foutez-moi le camp ! »
Alors ? Hein ? Tout devient limpide ?
Si on me rapportait que la sottise est morte, ben, j'irais pas voir sa gueule de cauchemar, je suis certaine que même morte, la sottise me mettrait les nerfs en pelote...
P.-S. : je ne suis pas critique littéraire...
Rédigé par : duvent | 02 février 2023 à 11:21
@ F68.10 | 02 février 2023 à 00:39
« Et j'ai abandonné ma fille pour la protéger de la maltraitance que je subissais, qui ricochait sur elle de manière parfaitement odieuse sans que je puisse m'y opposer. J'en suis fier. J'ai fait mon devoir: je l'ai protégée en l'abandonnant. »
Loin de moi l’idée de porter un jugement sur votre décision d’abandonner votre fille. Vous semblez avoir une vie privée particulièrement tourmentée. Mais vous en avez trop dit ou pas assez.
J’espère simplement que, si elle est encore mineure, sa mère ou un parent proche s’occupe d’elle et la protège dans ce conflit familial destructeur.
J'ose espérer que vous n’ayez pas totalement rompu tout contact avec elle. On ne peut pas abandonner son enfant quand on a de l'affection pour lui.
Mais vous n'êtes pas obligé de répondre à cette question si elle vous gêne.
Rédigé par : Achille | 02 février 2023 à 10:36
@ Aliocha | 02 février 2023 à 08:35
"Les gosses laissés plutôt que blessés continuent donc à s'offrir au fracas des poètes qu'on tue [...]"
Alors là... non. Je dis halte. Je dis stop. Il devrait y avoir des lois contre ce genre de mauvaise littérature.
Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 février 2023 à 09:22
Les gosses laissés plutôt que blessés continuent donc à s'offrir au fracas des poètes qu'on tue, imposant le silence de la bouche absente qui s'est tue sous les coups violents et redoublés du ressentiment déchaîné.
Un jour pourtant, intacte, la parole trouve son incarnation au corps du garçon coiffeur prêt à supporter tous les opprobres.
La vérité traverse l'auditoire et ferme les oreilles de ceux qui ne sauront qu'encore, de gauche à droite, la refuser pour préserver les conforts de la haine et de la dénégation, préférer le bâillon pour la bouche dégoulinante, et pour la main le clou acéré, les blés déchiquetés toujours des sauterelles, enfant inutilement né aux ventres des femmes abandonnées.
Le jour couleur d'orange est là, à gauche comme à droite, oiseau sur la plus haute branche qui sait glisser, quand la majesté dort, la goutte qui dissoudra toutes les surdités, éclairera de l'or de son rayon les paupières fermées de la haine par la haine engendrée, il sera l'heure alors pour le gamin de rentrer au foyer, et pardonner, évangile inversé, au père qui ne savait pas, lui aussi égaré, qu'il n'était qu'un frère qui se prenait pour le roi des massacres justifiés d'idoles, jetant sur les cadavres ses manteaux de paroles.
"C'est pas le tout d'être rentré de l'Autre Monde ! On retrouve le fil des jours comme on l'a laissé à traîner par ici, poisseux, précaire. Il vous attend." (Céline)
Merci à Luchini d'être un serveur de vérité, pas sur les plateaux télé, pas à gauche, ni à droite, mais acrobate sur le fil littéraire de la réalité :
https://www.youtube.com/watch?v=4-0XNZ1vyBM
Rédigé par : Aliocha | 02 février 2023 à 08:35
@ Ellen
Vous posez en fait la question de savoir si la maturité nécessaire pour élever des enfants correspond à la possibilité physique de les mettre au monde.
La réponse est évidemment: non.
Cela démontre la dégénérescence d'une civilisation qui se dit progressiste en prônant la rupture du lien familial.
Aux jeunes l'indépendance, aux vieux les EHPAD.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 février 2023 à 06:44
@ Ellen
"Votre phrase est brutale et me choque."
Elle ne me choque absolument pas. Mieux vaut en effet abandonner ses gosses que les maltraiter.
"Mieux vaut faire adopter ses enfants par un couple aimant pour leur assurer un bon et solide avenir plutôt qu'ils soient maltraités par les parents biologiques..."
Même pas. Si l'adoption n'est pas une option, il reste préférable d'abandonner ses gosses que les maltraiter. Je ne parle pas de fessées, là, hein...
"Et Dieu sait combien d'enfants, même les bébés sont victimes de coups, de privation de nourriture et de soins que leurs bourreaux géniteurs leur font subir."
Vous oubliez que certains en ont aussi trop, des soins... on l'oublie toujours, celle-là. C'est curieux, n'est-ce pas ?
"La CAF, les services sociaux et les médecins devraient être plus vigilants et signaler aussitôt à l'administration et à la police les premières maltraitances physiques constatées."
Ils partent du principe que le secret médical est fait pour couvrir la maltraitance d'un suave tabou.
"Le voisinage devrait davantage ouvrir les yeux et les oreilles et signaler ces délits graves plutôt que de cultiver l'omerta."
Le voisinage ne sert à rien. La maltraitance, elle se pratique au vu et au su de pas mal de gens, et personne ne moufte.
"Quand j'entends et lis dans les faits divers des enfants qui meurent sous les coups de leurs bourreaux, ça me fend le coeur, et là il y a de quoi enrager que personne n'ait agi à temps."
Personne ne réagit dans les cas de maltraitance. Vous pouvez faire des pieds et des mains, tout le monde se paye votre poire.
"Encore manque de moyens ? Ou incompétence et lenteur ?"
Le manque de moyens n'est pas le principal problème. Si vous êtes incapable d'identifier la maltraitance et que vous vous complaisez dans les tabous moraux et sociétaux qui la couvrent, il ne sert à rien d'empiler moyens sur moyens. Il faut déjà briser les réticences de nos médecins qui s'imaginent que dénoncer la maltraitance, c'est enfreindre le secret médical. On se paye la poire des curés pédophiles, mais le secret médical couvrant la maltraitance, ce n'est guère mieux que le secret de la confession qui couvre la pédophilie. C'est la même logique. Et c'est même, entre nous, pire.
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@ Xavier NEBOUT
"Le libéralisme s'oppose à l'autorité paternelle."
Je reconnais bien là vos obsessions. L'autorité paternelle n'a pas à être un prétexte à régner en maître absolu sur ses gosses. C'est là un des tabous moraux et sociaux que je mentionnais à Ellen qui couvre la maltraitance.
"Son essence se trouve donc dans la jalousie de ceux qui n'ont pas de père à aimer."
Non. Il se trouve dans l'affirmation que l'amour ne peut et ne doit jamais être obligatoire.
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@ Solon
"Mieux vaut ne pas abandonner ses gosses (pour des motifs purement égocentriques) et les bien traiter, ce qui est le devoir de tout père digne de ce nom. Enfin, de tout père qui ne se réclame pas d'idées rousseauistes."
Je ne me réclame pas d'idées rousseauistes. Et j'ai abandonné ma fille pour la protéger de la maltraitance que je subissais, qui ricochait sur elle de manière parfaitement odieuse sans que je puisse m'y opposer. J'en suis fier. J'ai fait mon devoir: je l'ai protégée en l'abandonnant. J'ai minimisé les dégâts au maximum et elle va bien. C'est même elle qui me protège, désormais, bien que cela ne soit pas là son rôle.
Rédigé par : F68.10 | 02 février 2023 à 00:39
@ F68.10 | 01 février 2023 à 19:54
"Mieux vaut abandonner ses gosses que les maltraiter."
Votre phrase est brutale et me choque.
Vous vouliez peut-être dire:
Mieux vaut faire adopter ses enfants par un couple aimant pour leur assurer un bon et solide avenir plutôt qu'ils soient maltraités par les parents biologiques...
Et Dieu sait combien d'enfants, même les bébés sont victimes de coups, de privation de nourriture et de soins que leurs bourreaux géniteurs leur font subir. Certains meurent sous des coups violents. Souvent c'est lorsqu'il est trop tard que ces enfants terrorisés et frappés sont placés d'urgence dans des foyers d'accueil. La CAF, les services sociaux et les médecins devraient être plus vigilants et signaler aussitôt à l'administration et à la police les premières maltraitances physiques constatées. Le voisinage devrait davantage ouvrir les yeux et les oreilles et signaler ces délits graves plutôt que de cultiver l'omerta et dire "ça ne nous regarde pas, on n'est pas des délateurs".
Il s'agit de sauver la vie de l'enfant qui ne peut pas se défendre, surtout lorsqu'il est âgé de quelques mois.
Quand j'entends et lis dans les faits divers des enfants qui meurent sous les coups de leurs bourreaux, ça me fend le coeur, et là il y a de quoi enrager que personne n'ait agi à temps alors qu'il y avait tous les signes de maltraitance. Encore manque de moyens ? Ou incompétence et lenteur ?
Rédigé par : Ellen | 01 février 2023 à 21:51
@ F68.10
Comme souvent de votre part, l'objection est intéressante mais erronée.
Le libéralisme s'oppose à l'autorité paternelle dont sont issues les religions indo-européennes, le christianisme, la royauté et la féodalité.
Son essence se trouve donc dans la jalousie de ceux qui n'ont pas de père à aimer, à l'encontre de ceux qui en ont un.
Soit on ob-ouït au père aimant, soit on aspire à le tuer.
Dans "La République", Platon prône la monarchie constitutionnelle, pas le libéralisme.
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@ Solon
De Michel Audiard, notre plus grand auteur et philosophe avec Coluche:
"J’ai eu deux garçons, je les ai mis tout bébés à l’Assistance publique. C’est le meilleur collège de France, notre Oxford, notre Harvard. Je les ai récupérés à dix-huit ans admirablement formés pour les luttes de la vie."
https://www.google.fr/search?q=J%E2%80%99ai+eu+deux+gar%C3%A7ons%2C+je+les+ai+mis+tout+b%C3%A9b%C3%A9s+%C3%A0+l%E2%80%99Assistance+publique.+C%E2%80%99est+le+meilleur+coll%C3%A8ge+de+France%2C+notre+Oxford%2C+notre+Harvard.+Je+les+ai+r%C3%A9cup%C3%A9r%C3%A9s+%C3%A0+dix-huit+ans+admirablement+form%C3%A9s+pour+les+luttes+de+la+vie.%22&sxsrf=AJOqlzV1om3r458O6gyAaffOvnxDz3ohEQ%3A1675288280964&source=hp&ei=2N7aY5vPOKGmkdUPsbKFyAI&iflsig=AK50M_UAAAAAY9rs6K2lWr4Uf2dhQ_qtAz1koByc4m3v&ved=0ahUKEwibm4aXp_X8AhUhU6QEHTFZASkQ4dUDCAc&uact=5&oq=J%E2%80%99ai+eu+deux+gar%C3%A7ons%2C+je+les+ai+mis+tout+b%C3%A9b%C3%A9s+%C3%A0+l%E2%80%99Assistance+publique.+C%E2%80%99est+le+meilleur+coll%C3%A8ge+de+France%2C+notre+Oxford%2C+notre+Harvard.+Je+les+ai+r%C3%A9cup%C3%A9r%C3%A9s+%C3%A0+dix-huit+ans+admirablement+form%C3%A9s+pour+les+luttes+de+la+vie.%22&gs_lcp=Cgdnd3Mtd2l6EAMyBwguEOoCECcyBwgjEOoCECcyBwgjEOoCECcyBwguEOoCECcyBwguEOoCECcyBwguEOoCECcyBwgjEOoCECcyBwguEOoCECcyBwguEOoCECcyBwgjEOoCECdQ8wZY8wZgyRhoAXAAeACAAQCIAQCSAQCYAQCgAQKgAQGwAQo&sclient=gws-wiz#fpstate=ive&vld=cid:5128ed2e,vid:_BW87X5YL5c
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 février 2023 à 21:47
@ F68.10
Mieux vaut ne pas abandonner ses gosses (pour des motifs purement égocentriques) et les bien traiter, ce qui est le devoir de tout père digne de ce nom. Enfin, de tout père qui ne se réclame pas d'idées rousseauistes.
Rédigé par : Solon | 01 février 2023 à 21:20
@ genau | 01 février 2023 à 16:03
« La gauche et la droite ? Une question de menuiserie.
Les gens de gauche ? »
Ils sont gauchis, comme les gens de droite sont des hommes droits.
Tout simplement.
Rédigé par : Exilé | 01 février 2023 à 20:24
@ Solon
"La gauche ? Mais voyons ! C'est l'ancêtre, Jean-Jacques. Rousseau. Le père fondateur qui a défini le code de conduite: cinq enfants abandonnés à la charité publique et que je te donne des leçons sur l'éducation des gamins. C'est infâme mais... les idées sont une excuse."
Mieux vaut abandonner ses gosses que les maltraiter.
Rédigé par : F68.10 | 01 février 2023 à 19:54
Julien WEINZAEPFLEN, commentant ce texte de Philippe Bilger, a eu la bonne idée de citer un passage d'entretiens qu'a eus Marie-Laure Delorme avec Catherine Nay sur
France Culture. Merci à lui.
Je viens de passer plusieurs heures ce mercredi après-midi à écouter tous ces entretiens : il y en avait un par jour. On y apprend bien des choses (son passage à l'Express, son passage à Europe 1, etc.).
Après avoir tout écouté, on ne peut qu'estimer cette dame.
J'avais lu son livre sur Mitterrand. J'ai noté le titre de ses autres livres, notamment "La double Méprise" (sur Chirac-VGE). Et ces entretiens ont eu lieu, car elle avait publié ses mémoires, en deux volumes.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 février 2023 à 19:13
La gauche ? Mais voyons ! C'est l'ancêtre, Jean-Jacques. Rousseau. Le père fondateur qui a défini le code de conduite: cinq enfants abandonnés à la charité publique et que je te donne des leçons sur l'éducation des gamins. C'est infâme mais... les idées sont une excuse.
Rédigé par : Solon | 01 février 2023 à 18:18
La gauche et la droite ? Une question de menuiserie.
Les gens de gauche ? Comme les radis: rouges dehors, blancs dedans et toujours autour de l'assiette au beurre.
Rédigé par : genau | 01 février 2023 à 16:03
Bonjour à tous et, comme de temps en temps, je propose aussi mon commentaire pour rappeler que je fais moi aussi partie de ceux qui lisent régulièrement ce blog.
Aujourd'hui PB traite un sujet sur lequel je me suis fait depuis longtemps une opinion. Bien que je sois comme on dit de droite j'ai toujours trouvé que les gens de gauche et en particulier les communistes avaient de bonnes têtes. Et par exemple je trouve celle de Fabien Roussel très sympathique. Alors que je n'arrive pas à comprendre pourquoi les têtes des politiques de droite ne me reviennent généralement pas. Or les crimes des communistes, par exemple ceux de Staline, l'emportent même pourtant sur ceux du nazisme.
Alors quelle explication ? Eh bien je prends pour exemple les enfants. Ceux qui croient au père Noël inspirent en général plus de sympathie que les autres. Pourquoi ? Parce qu'ils croient à un mythe hélas imaginaire. Leur naïveté séduit.
Pour les communistes c'est pareil. Leur foi en ce qui n'est malheureusement qu'un mythe irréaliste inspire la sympathie. Et c'est vrai que nous qui sommes moins idéalistes notre lucidité nous rend moins attachants. CQFD
Rédigé par : lucterius | 01 février 2023 à 12:12
« Fabrice Luchini met l'accent sur cette perception que les tenants de la gauche auraient un air de supériorité intellectuelle et morale, comme s'ils étaient, eux, forcément du bon côté de la vie civique et de la démocratie. » (PB)
Ayant au cours de ma carrière intégré une nouvelle entreprise, un de mes nouveaux collègues m'a déclaré au cours des présentations « Je suis de gauche », sous-entendu : je suis quelqu'un forcément de bien, conforme aux dernières normes à la mode.
Ah ! Que c'est pratique de se décerner un brevet de conformité sociale, à défaut de moralité tout court, en se déclarant de gauche, même si personne ne vous l'a demandé.
Et puis, il est alors pratiquement possible de tout se permettre sans aucun trouble de conscience, à commencer par la malhonnêteté intellectuelle et la pratique fréquente du deux poids deux mesures par exemple et autres petites bassesses voire turpitudes, tout cela n'a aucune importance tant que l'on est en mesure de manifester son appartenance au camp du Bien tout en stigmatisant à tout propos ce qui est désigné comme étant celui du Mal selon des critères imaginaires, dans une forme d'inversion accusatoire permanente.
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L'indépendance d'esprit de Fabrice Luchini ne s'explique-t-elle pas par le fait qu'il a pu échapper en tant qu'autodidacte au formatage idéologique gauchiste imposé par les divers organes de formation - ou de déformation - du Régime ?
Rédigé par : Exilé | 01 février 2023 à 12:04
« Comme souvent avec FL dans ses exercices médiatiques, derrière une forme de dérision, il y a de la réflexion. Dans cette saillie il y a à creuser... » (PB)
Comme toujours avec Fabrice Luchini, derrière une forme de dérision, il n'y a que du vent...
Un vent qui plaît à ceux qui trouvent chez lui une sorte d’acquiescement à leur propre vacuité, qu'ils meublent avec une componction de pape et une application de bête domestiquée, de ceci et de cela, de cette citation et de cette idée qui leur semblent frappées du sceau de l'intelligence et de la supériorité...
Luchini est toujours le garçon coiffeur qui tout étonné de lui-même, ne se remet pas de cette fortune.
Certains ici ne veulent pas de ce rappel car il serait ignominieux et symbole d'un gauchisme jaloux, alors il ne faudrait pas dire d'Horace qu'il est le fils d'un affranchi, et aussi supprimer les personnages hors ban figurant sur la photo de famille.
Luchini s'enorgueillit de son succès, et cela est bel et bon, il a raison de se délecter et de postillonner furieusement, il a mille raisons...
Luchini est un bon interprète, ce n'est pas un grand interprète, mais au royaume des aveugles le borgne est roi !
Ce qui fait se pâmer son public, c'est de se reconnaître et de se trouver mille et une grandeurs, milles et une qualités, et… de la mémoire, le public ne savait pas qu'il avait de la mémoire, jusqu'au jour où Luchini est apparu...
Le petit freluquet, habile et passe-partout, avec une grande mémoire, un regard qui n'exprime rien et que la parole de l'autre remplit, il sait l'histrion que son ventre est creusé par l'indigence de la pensée qui habite les salons pour dames et « frisoteurs» pour messieurs.
Dans le vide et la nuit, une chandelle vous paraît le phare d'Alexandrie...
Il est extraordinaire d'esprit ce Luchini, car il affirme qu'il ne peut être de « gauche », « parce qu'il faut des qualités de supériorité morale et psychique... » et il ne les a pas !
Avoir beaucoup lu, et pondre cette farce digne d'un maquignon, est ma foi, sublime !
La gauche, tout le monde l'emmerde, Luchini, non...
La gauche, tout le monde s'en torche, Luchini, non...
La gauche est morte, et on pourrait la gifler comme Aragon a giflé Anatole France, Luchini, non...
Luchini est beaucoup trop malin, c'est un singe avec de la mémoire, et une concupiscence qui ne laissera pas perdre ce trognon, dont certains font semblant de croire que c'est la gauche...
Il faudrait que Luchini se souvienne, et puis qu'il ne ferme pas les yeux, et puis qu'il soit sincère, et enfin qu'il dise que lorsqu'il a été tenté par la gauche, il a été tenté parce que le pain tente celui qui a faim, ce n'est pas reluisant, mais c'est humain, et ce qui est humain est dans l'ensemble d'une grandeur laideur, la splendeur de l'homme, elle, est une comète, rare !
Luchini est un poseur, c'est un garçon coiffeur que ses lectures n'ont pas affranchi, Luchini est un prolétaire qui a encore la trouille de regarder sa fortune dans les yeux, il connaît trop bien la puante gauche d'Aragon, il en vient !
Rédigé par : duvent | 01 février 2023 à 12:00
La verticale définit un plan horizontal, et inversement.
Transcendance et immanence sont donc solidaires.
Si on a conscience de cette réalité, il est donc pragmatique de ne plus penser la relation en termes de supériorité morale, vecteur du sectarisme dénoncé par Luchini et qui ne sait définir la gauche que par la droite, et inversement, tous partageant le réflexe sectaire réciproque.
Cela éviterait à l'opprimé d'affirmer sa supériorité sur l'oppresseur, de revendiquer l'oppression comme condition de sa supériorité, permettant d'envisager une réconciliation, déterminant par le pardon à l'ennemi le but commun de la sortie des oppressions pour aboutir à l'équilibre de la relation, horizontale immanente, où peut alors se planter sur cette seule et unique définition de la morale, la transcendance induite de sa verticale.
Rédigé par : Aliocha | 01 février 2023 à 09:57
@ Xavier NEBOUT
"Le moteur de la gauche a toujours été la jalousie."
Le moteur du libéralisme fut la liberté. Le libéralisme fut la gauche fut un temps. Vous avez donc factuellement tort.
Rédigé par : F68.10 | 01 février 2023 à 01:23
Le moteur de la gauche a toujours été la jalousie.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 janvier 2023 à 22:14
Fabrice Luchini est un archer de la mémoire, il s'en sert, il faut le lui reconnaître, avec beaucoup de talent. Cabotin de droite, il fait plutôt partie de cette gauche pâtes aux truffes qui, quand même, revendique un salaire de droite... C'est lui-même qui le glisse souvent, en bon commerçant il faut et sait se vendre.
Quand il parle de ses débuts de garçon coiffeur, il doit aussi se retrouver dans les débuts laborieux et inutiles de Ferdinand son idole, apprenti en vente de vêtements, issu d'un milieu petit-bourgeois par son père, vivant toujours dans la misère avec sa sainte mère ; cela ne s'oublie pas.
Rédigé par : Giuseppe | 31 janvier 2023 à 21:15
Il y a, me semble-t-il, des marqueurs de gôche et de droâte que l'on devrait inverser, ou mélanger, ou reconsidérer.
La valeur travail est une valeur de gôche, pas de droâte, en principe.
La redistribution une idée de droâte, encouragée par de simili-gôchistes réduisant les bénéficiaires à un oisillon venant chercher sa becquée auprès d'un Etat asservissant.
La sécurité, bizarrement de droâte, alors que les droâtistes passent leur temps à mouliner de leurs petits bras en vantant le rapport de force. Le transfiguré, faudrait pas non plus prendre le risque de la tartine sur le pif. Ce sont les mêmes qui font les va-t-en-guerre confortablement assis dans leur canapé, qui n'ont jamais connu le combat, le vrai, celui ou on peut laisser sa peau. Les botulienshenrilevyesques.
Mesrine n'était qu'un ultra-libéral du point de vue d'un droâtiste. Ou un communiste pratiquant la récupération prolétarienne.
Je ne sais plus.
Peut-être que ça n'a que peu de sens ces étiquettes.
Bon allez, c'est l'heure de l'apéro.
Rédigé par : Jérôme | 31 janvier 2023 à 20:05
Fabrice Luchini est une comète dont la chevelure passa si près, et si jeune, du soleil.
Une sublimation physique inouïe qui, comment ne pas le comprendre, fait se hérisser certains.
C'est la trajectoire d'un caractère, sa révolution autour de plus que lui-même, qui révèle un homme.
Sauter du salon de Jacques France à la nuque de Joe Dassin, toucher du regard - sans s'y agripper comme un dératé - le genou de Claire, plonger son visage dans les boucles d'or de Blanchefleur, tout cela la poitrine glabre, n'est pas donné à n'importe quel blaireau - animal magnifique qui en outre a ses raisons, ses passions.
Lui aussi promène ses deux chiennes, maintient un semblant d'hygiène corporelle avant d'aller dire ses textes sur scène, comme d'autres après avoir fait la même chose postent leurs commentaires sur des blogs.
Une question de détermination, de feu en soi, de longueur de laisse, peut-être.
"Il y a deux sortes d'hommes, ceux qui tiennent et lisent un texte chargé, et ceux qui se creusent un fauteuil confortable pour s'asseoir devant lui. Toi, tu creuses", disait Eastwood.
Il s'en fallut d'un cheveu qu'il ne provoquât pas sa destinée.
C'est ça qui est beau en lui, à dix-huit ans à peine savoir les premières phrases par cœur du Zarathoustra, impressionner Rohmer et Labro puis Barthes comme du papier photo, trouver ce ton si rare à l'oral, un mélange de parler de son ex-bande des Abbesses et de tchatche militante de l'année 68, telle une espèce d'Atlante du son, un poète qui aurait tout retourné des grottes de l'Oural et aspiré ses brumes, fumé ses nuages.
Dix mille fois moins minet qu'Aragon, roi des apparences.
Un peu comme Céline qui chopa comme ça le rythme des garçons de la Communale à "Montmèrtre", ton qu'il mixa avec le potlatch verbal des artisans et commerçants de son passage, les tics des docteurs conférenciers à Genève.
Chose que Duneton repéra bien.
Un Luchini meilleur intervenant dans l'une des émissions de France Culture sur le docteur des riches inédits.
Épris de vertige, sans le montrer, devant la hauteur de ses textes choisis, acceptant leur sanction au moindre dévissage de la mémoire, n'est pas rien.
Bel hommage pour un billet que j'ai adoré lire après les épisodes du Parisien sur l'acteur.
Son ode au président Macron, via La Fontaine et sa couleuvre, lors de l'anniversaire de l'écrivain à Château-Thierry en juin 2021, derrière des protestations d'amitié peu feintes, fut quand même une petite pique jetée vers lui, pas de l'intensité de celle de Mandelstam vis-à-vis de Staline, les intellectuels et les artistes n'étant plus persécutés de la même façon, ou même plus du tout, puisque tous sont sous le parapluie de l'autorité politique.
Le mec ou la meuf de droite soumis à la gauche et qui renchérissent, pour venger leur camp et lui sauver la face, avec des attaques faciles concernant certains nouveaux aspects sociétaux est tellement bien vu.
Rédigé par : xavier b. masset | 31 janvier 2023 à 19:16
Qu'est-ce que la gauche ou plutôt les gauches, puisqu'il apparaît qu'il y a une multiplicité de gauches comme acteurs politiques ?
Toutes ces gauches ont le même fondement idéologique et la même volonté de le mettre en application plus ou moins brutalement, et ce point commun est le principe d'égalité.
Qu'est-ce que le principe d'égalité ?
C'est un avatar, plus ou moins heureux, et plutôt moins que plus, de la vertu théologale chrétienne : la charité.
Pourquoi plutôt moins, parce que la charité laissait à l'homme la liberté d'être ou de ne pas être en accord avec ses convictions religieuses. Cette liberté faisait de l'homme le responsable de ses actes. Ce faisant il y avait dans la charité une verticalité reliant l'homme et son Dieu, verticalité qui hissait l'homme au-dessus de lui-même.
Refusant la religion, la gauche a transformé le principe de charité en principe d'égalité.
Principe d'égalité qui relie les hommes entre eux, faisant de ce principe un principe d'horizontalité. L'égalité qui était reconnue dans la religion comme égalité de filiation divine, dans une transcendance élevant l'homme, devenait égalité dans une humanité indifférenciée.
La différence étant perçue comme une hiérarchisation absolument contraire à l'égalité la plus sommaire, c'est à dire celle souhaitée par la gauche. Celle qui n'aime pas les riches, comme Hollande invulnérable au ridicule, celle qui déteste les milliardaires, tous honnis non pas pour ce qu'ils ont fait mais pour ce qu'ils sont.
Une forme de racisme infantile contre l'intelligence, la volonté et le travail, car on ne devient pas milliardaire et surtout on ne le reste pas sans ces qualités.
Au fond, ce principe d'égalité est l'officialisation ou la légalisation du principe de jalousie.
La jalousie la plus stupide, parce qu'indifférenciée. On peut être jaloux de son voisin si la voisine a l'air charmante, ce en quoi on aurait peut-être tort, qui sait ce que cache ce charme ;-), mais jaloux en général de tous ceux qui ont un peu ou beaucoup plus.
Voilà c'est ça la gauche, un hymne au temps libre chez Mitterrand, à la paresse chez les écolos de Sandrine Rousseau, une détestation des riches à 4 000 euros de Hollande, le tout dans la perversion la plus totale de la vertu de charité chrétienne, en officialisant la jalousie comme principe politique fondamental.
Entre parenthèses, je signale que la charité fait également partie des impératifs de l'islam, mais que cette religion considère la force et l'intelligence comme des attributs donnés par Allah aux méritants. On est loin du principe d'égalité bêta voulu au niveau le plus lambda par la gauche.
Rédigé par : Tipaza | 31 janvier 2023 à 19:02
Quand on ne sait plus à quel saint se vouer, quand les mots n'ont plus de sens et que les fausses certitudes s'entrechoquent en vain, il reste l'humour. Qui oblige à réfléchir. Bravo à Luchini pour ce bon mot.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 31 janvier 2023 à 18:44
@ Patrice Charoulet | 31 janvier 2023 à 15:43
"...il (Fabrice Luchini) ne va pas, contrairement à plusieurs ici, jusqu'à soutenir Mme Le Pen ou M. Zemmour"
Courageux mais pas téméraire...
Si c'est pour se faire démonter par les tenants de la bien-pensance...
Je m'amuse avec ce double jeu. Dans le Landerneau on connaît mes idées et il m'arrive de recevoir des réflexions du genre: "Je ne comprends pas... et tu n'es pas de gauche ?"
On me voit habillé en souillon, avec des mains de "travailleur" et quand je dis "on" il s'agit de la petite intelligentsia du village lisant du Bourdieu, le chat sur les genoux devant le poêle à pellets "écologique" et militant pour les OQTF sans bien sûr en prendre chez eux.
J'en suis presque (à l'extérieur quand même) à me moucher devant eux d'un geste auguste avec le doigt bouchant une des narines, comme les anciens paysans disparus que j'ai connus.
Ah queste de ilh de pute ! :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 31 janvier 2023 à 18:32
"Dieu est en réparation"
L.F. Céline
https://www.rts.ch/archives/tv/divers/3448463-celine-vu-par-guillemin.html
Rédigé par : Aliocha | 31 janvier 2023 à 17:11
Fan de Luchini depuis toujours, je lui sais gré tout particulièrement d'avoir consacré tout un spectacle à La Fontaine, meilleur écrivain français, et tout un spectacle à Muray, dont certains textes sont des chefs-d'oeuvre d'esprit.
On ne peut que lui donner raison sur le sujet (politique) dont vous parlez. Il faut ajouter - c'est important - qu'il ne va pas, contrairement à plusieurs ici, jusqu'à soutenir Mme Le Pen ou M. Zemmour.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 janvier 2023 à 15:43
La gauche de "gouvernement", après avoir enfoncé économiquement et moralement notre pays depuis le règne de Mitterrand, est réduite à l'état résiduel avec le score misérable d'Anne Hidalgo à la présidentielle.
C'est naturellement une excellente nouvelle, même si le déplacement de ce bloc de "la bienséance" enrubannée de ses slogans ridicules ("Vivre-ensemble", "bâtir une France plus juste", "faire barrage à l'esstrême-drou-âte) vers Macron et son goulbi-goulba ou vers la Nupes qui est la lie de la réflexion politique, n'est pas dans l'intérêt de notre pays.
Mai il reste à trouver un équilibre plus juste dans l'expression des opinions au niveau médiatique. La gauche, enfoncée dans les urnes, reste majoritaire partout ailleurs: la dilection des journalistes pour les idées de gauche a été mesurée: en 2012, 74 % votaient Hollande https://atlantico.fr/article/pepite/journalistes-de-gauche-twitter-sondage-harris-interactive et du côté des formations à ce (pourtant noble) métier les écoles type Sciences Po sont totalement vérolées par une dérive bien plus grave : le wokisme.
"Montrer patte blanche et orthodoxie. La ligne, rien que la ligne." (PB)
Imaginez juste une seconde qu'un éditorialiste de France Inter, de France 5 ou même d'une radio périphérique commence à se faire mal au yeux comme le disait notre Victor Hugo: "La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder" ?
Rédigé par : caroff | 31 janvier 2023 à 14:42
@ sbriglia | 31 janvier 2023 à 11:13
Bretteur un jour bretteur toujours:
"Grumier et Kelsey prenaient place pour le dernier relais et le Français confirmait en concluant sur le score de 45-36, et apportant la cinquième médaille à la France. Tout le camp tricolore sautait de joie et pouvait célébrer avec le public du Grand Palais, ce septième titre majeur d'affilée, un exploit historique pour l'escrime française."
Je pense avoir eu mon bac grâce au sport, je m'ennuyais dans cette première partie des études, le seul premier prix que j'ai obtenu à l'époque des remises de récompenses ce fut en sport... Mais... Dans ma vie active c'était un atout, et je m'en suis servi et inspiré.
Rédigé par : Giuseppe | 31 janvier 2023 à 14:12
@ Marc Ghinsberg
"À peine caricatural ! Faut-il rappeler que la gauche est profondément divisée, entre réformistes et révolutionnaires, entre anti-capitalistes et socio-démocrates, entre européens et nationalistes, entre gauche populiste et gauche de gouvernement ? Certains disent que ces gauches sont irréconciliables. Alors la ligne, rien que la ligne, laissons cela aux pêcheurs."
Je ne sais pas si vous avez suivi la politique, ces dernières décennies.
Les réformistes sont dits être à droite par la gauche, la pure, la vraie.
Les socio-démocrates sont dits être à droite par la gauche, la pure, la vraie.
Ces gauches sont effectivement irréconciliables. La preuve: notre gauche est toujours trop à de droite, à les entendre.
Il y a effectivement une gauche anti-démocrate, qu'on appelle la gauche. Et il y a une gauche démocrate, qu'on appelle la droite.
C'est un peu l'essentiel de l'essentiel de la politique française. Il faut vraiment savoir cela...
De l'autre côté, pour le RN, dès qu'on passe à gauche de Valérie Pécresse, on est un islamogauchiste. Et pendant ce temps, "camp libéral" = pro-nazi. Comme dans les années 30.
Pays de cinglés.
Rédigé par : F68.10 | 31 janvier 2023 à 13:23
Ce qui est intéressant c'est de ne pas être dans "la ligne" et par les temps qui courent, on a l'embarras des sujets.
Nos artisans et commerces font faillite pour poursuivre le plan du gouvernement qui est de les remplacer par de grandes multinationales.
Les chaînes d'Etat n'en font pas mention ou si peu.
BFM TV explique que malgré l’inflation forte, la hausse de l’énergie, la crise sanitaire et la guerre, l'économie française est en pleine forme. Biffez le nom BFM et inscrivez de suite « porte-parole de l’Elysée TV » comme ça les choses sont claires.
Rédigé par : Isabelle | 31 janvier 2023 à 13:12