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19 janvier 2023

Commentaires

Julien WEINZAEPFLEN

L'emprise... est un phénomène sur lequel on a peu de prise. Il existe, mais on ne peut pas l'attraper. C'est sa ruse. Tel emprend qui n'est pas pris, et pourtant tel est pris qui croyait emprendre, car si dans un divorce ou dans une rupture amoureuse, il y en a toujours un qui souffre plus que l'autre, celui qui brise ses chaînes est vraiment libéré, alors que l'empreneur découvre que c'était lui qui avait besoin de l'autre, et non pas l'autre qu'il croyait si fragile qu'il ne pouvait survivre sans faire l'objet de son emprise. L'empreneur a du mal à lâcher l'emprise, mais l'empris la lâche et se libère. Il y a peut-être une libération pour l'empreneur qui arrive enfin à lâcher sa proie, mais cette libération se conquiert de haute lutte, quand il comprend que l'emprise est un phénomène de prédation et qu'il comprend pourquoi il s'est montré un prédateur. L'empris non plus ne se libère pas du jour au lendemain, mais sa libération est un travail de rééducation: il réapprend à marcher et reprend les rennes de sa vie.

L'emprise est à la base de toutes les dérives sectaires. On sent que le phénomène existe, on sait ce qu'il est, mais Aristote n'en aurait pas fait un "élément de preuve" en matière judiciaire.

Serge HIREL

@ Axelle D | 20 janvier 2023 à 21:06

Dans les années 1980-2000, j’ai habité Mantes-la-Jolie - et même au Val Fourré -, où les plus folles rumeurs couraient sur les viols, les meurtres et les décapitations commis par les jeunes Turcs d’un foyer pour célibataires... Avec juste raison, la police n’y prêtait pas attention, mais il est vrai que, dans ce fatras invraisemblable, il est possible que des délits et crimes sexuels, commis par eux ou d’autres, n’aient pas été repérés. Mais comment y parvenir, d’autant qu’à l’époque, non seulement les policiers n’étaient pas formés, mais les dépôts de plainte émanant de ce quartier, déjà très fortement à population issue de l’immigration, étaient rarissimes ?

Dans le train que je prenais le matin pour Paris, j’ai assisté quotidiennement à la même scène. Un groupe de jeunes filles, la plupart maghrébines... À peine étaient-elles assises que l’une d’elles, souvent « européenne », sortait de son sac des trousses de maquillage... Le soir, chacune se démaquillait et les trousses regagnaient le sac de la copine... C’est vrai qu’il aurait fallu intervenir, faire savoir aux parents qu’ils vivaient en France, pays non musulman où les jeunes femmes se maquillent... Mais la réflexion était plutôt du style : pas de vagues, elles sont intégrées et leurs parents disparaîtront... Attendons, d’autant qu’elles ne semblent pas vivre mal cette situation...

Aujourd’hui, dans ce quartier, il y a de fortes chances qu’il n’y ait plus de trousses de maquillage : les islamistes ont remplacé les parents...

Dernière petit souvenir : début des années 90, Marianne a publié un reportage sur la « Tour des Marocains », un immeuble de 70 appartements tous occupés par des familles marocaines. Un vrai village... avec ses « on-dit »... Tout se passait bien, mieux qu’ailleurs même, sauf pour certaines jeunes femmes qui ne portaient pas le voile et sortaient en pantalon. L’une d’elles expliquait au journaliste qu’elle allait rentrer à « Casa », étant sûre d’y être plus libre... J’étais alors conseiller municipal. Nous n’avons rien fait, rien dit... Aujourd’hui, le journaliste de Marianne ne pourrait même pas entrer dans le quartier... Mais c’était une autre époque et tout cela paraissait anodin, sans conséquence. Lourde erreur...

Solon

Tout est dit dans le dernier paragraphe. L'emprise est un autre nom de la loi du plus fort et ne se conçoit que par opposition à la liberté qui est, ou devrait être, l'apanage de tout être humain à sa naissance. L'emprise peut être évoquée dans les relations homme-femme, dans la religion, dans la vie professionnelle, dans l'art, le sport, etc. Et ce n'est pas seulement un phénomène de relations avec les proches. C'est aussi un danger collectif. Souvenons-nous de ces foules nazies, fanatisées par Hitler parmi des milliers d'exemples historiques. Aujourd'hui, le phénomène est exploité par les mercantis qui utilisent les influenceurs pour vendre leur camelote sur les réseaux sociaux ! Sujet inépuisable que celui de la faiblesse humaine.

Claude Luçon

@ Axelle D | 20 janvier 2023 à 23:10

Je n'ai jamais été votre détracteur !
Une seule et unique fois à l'époque, il y a bien des années, où vous vous appeliez alors Mary Preudhomme, je croyais même que vous étiez un homme utilisant un pseudo féminin...
J'avais eu la courtoisie de corriger mon erreur.
Je ne "détracte" jamais les dames, c'est une vieille courtoisie d'antan ! D'avant votre époque sans doute ?
Pour mémoire je vous avais alors adressé un courriel personnel pour m'excuser de mon erreur !

Étant donné le nombre de qualificatifs que vous m'avez accordés à ce jour, Tartarin est celui qui m'a conduit à penser que vous faisiez de la logique inverse, en clair, vous cherchez en fait à me draguer !
Je vous l'ai déjà écrit, vous utilisez la mauvaise méthode.
Pire, je vais avoir 93 ans très bientôt et ai résolu de ne plus m'intéresser à la bagatelle à partir de cette date !
Vaniteux (entre autres), je reste toutefois sensible aux compliments, pas aux critiques.

Au passage vous faites un complexe puisque vous pensez "que vous êtes le seul parmi nombre de mes détracteurs, adversaires et critiques qui pour certains ne m'ont pas ménagée, à être allé jusqu'à m'insulter gravement sur ce blog."
Je partage votre souffrance !
Mes compliments.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

J’avoue ne pas très bien comprendre ce concept d’emprise.

A-t-on mis un pistolet sur la tempe de ces personnes, les a-t-on séquestrées, a-t-on utilisé la supériorité physique pour les contraindre à faire certaines choses ?

Si la réponse est non, circulez, il n’y a rien à voir, car le reste dépend de la liberté individuelle de chacun.

Depuis la nuit des temps, l’homme a versé son sang pour acquérir au prix fort une liberté qu’il chérit par-dessus tout.

Il importe que chacun se montre digne de cette avancée et d’assumer l’intégralité de ses choix.

Lorsqu’une situation ne convient pas à quelqu’un, lorsqu’un rapport devient malsain, il appartient à chacun de prendre ses responsabilités d’adulte et de faire les choix en conséquence : dans les situations que vous évoquez, il faut immédiatement couper les ponts avec la personne qui montre des signes de toxicité.

Si on ne le fait pas, c’est parce qu'on a envie soit de se défier, soit de donner du relief à sa vie, soit d’emprunter le paresseux chemin de croix de la victimisation.

Il n’y a pas lieu d’encombrer les tribunaux avec ce genre d’excuse puérile, fruit d’une ahurissante infantilisation de la société : nos voisins suisses et belges (!) sont morts de rire en voyant défiler des bandeaux de mise en garde sous nos spots publicitaires télévisés.

De même on se pince quand des fumeurs atteints d’un cancer du poumon en rendent responsables les cigarettiers : à quand l’embastillement des constructeurs automobiles et des pâtissiers pour causes d’accidents et d’obésité ?

Alors l'emprise, une tarte à la crème ?

Un bon remède, surtout si elle est assortie d'une solide paire de claques et d'une bonne fessée !

hameau dans les nuages

@ Claude Luçon | 20 janvier 2023 à 21:36

Oui les pince-fesses étaient déjà monnaie courante à l'époque mais on ne craignait pas grand-chose à remettre les auteurs à leur place.

Question à 10 francs français : savez-vous aussi pourquoi on trouvait souvent du pain dans les vespasiennes ?
http://parisci-parisla.fr/wp-content/uploads/2015/10/Urinoir-Sant%C3%A9-288x300.jpg

Je l'ai appris bien plus tard. :)

Axelle D

@ Claude Luçon | 20 janvier 2023 à 21:36

J'ai l'énorme qualité ou défaut de n'être pas rancunière sinon je serais en droit de vous rafraîchir la mémoire concernant la présumée qualité de gentilhomme défenseur des faibles femmes dont vous faites état une fois de plus sans vergogne pour vous pousser du col (à moins que ce soit sans mémoire). Alors que vous êtes le seul parmi nombre de mes détracteurs, adversaires et critiques qui pour certains ne m'ont pas ménagée, à être allé jusqu'à m'insulter gravement sur ce blog.

Claude Luçon

@ Serge HIREL, 19 janvier 17:31
"J’aime beaucoup cette histoire, vraie ou pas. Dans un métro bondé, une jeune et jolie femme perçoit soudain le frôlement d’une main sur ses fesses. Elle ne dit rien, crie encore moins... Elle agrippe la main et la lève soudainement au-dessus de sa tête : « J’ai trouvé une main... À qui appartient-elle ? ». Le propriétaire de la main descend à la station suivante..."

Elle est très vraie, elle s'est produite un jour de 1951 ou 52.
Je l'avais un peu censurée lors de mon récent récit ici.
Nous étions trois étudiants ingénieurs en fin d'études et deux jeunes filles en vadrouille dans Paris, lorsque cet incident s'est produit dans le métro aux dépens de la fiancée d'un des trois.
J'avais censuré la façon dont le coupable est descendu du métro, disons plutôt "vigoureusement", avec notre aide.

Axelle D

@ Serge HIREL | 20 janvier 2023 à 19:18

Vous devriez relire mon commentaire et en comprendre le sens avant de poster.
C'est ainsi que l'on peut s'indigner contre un homme qui se refuserait à juger un gros vicelard comme tel sans pour autant accuser ledit homme trop laxiste ou indulgent, des mêmes vices que l'auteur du délit ou du crime. Ce que l'on a longtemps reproché aux policiers et gendarmes, à savoir ne pas prendre en compte suffisamment ou sérieusement, voire banaliser les abus sexuels et jusqu'aux viols qui se retournaient souvent contre la victime réduite à la honte ou à se taire pour avoir la paix !

Mais peut-être n'avez-vous pas connu dans votre entourage, femme, fille ou petite-fille, une personne qui se serait retrouvée dans ce cas et vous aurait fait part de son ressenti, de sa souffrance, sa révolte, son humiliation et sa haine !

Serge HIREL

@ Axelle D | 20 janvier 2023 à 00:49

Oh là là ! Après le « colporteur de ragots », le « menteur », le calomniateur », voici « l’obsédé sexuel » et « le gros vicelard »... Habillé pour l’hiver, le bonhomme... Ralentissez un peu... Vous vous aventurez sur un terrain glissant et risquez de vous retrouver « Q » par-dessus tête... et les mains agrippées Dieu sait où !

Mais je comprends votre courroux... à la Sandrine Rousseau. Pas de quartier ! Qui peut le plus peut le moins ! Qui vole un œuf vole un bœuf ! La main d’un crétin frôlant l’anatomie d’une voisine de cohue ne peut être que celle d’un futur criminel violant une gamine au fond d’une cave sordide...

Même si la main aux fesses est un geste répréhensible, une agression sexuelle punie par le code pénal, il n’est pas raisonnable de le considérer d’une même gravité que le viol, pas plus qu’il n’est raisonnable de voir un criminel dans tout goujat. Une hiérarchie s’impose, du geste « déplacé », que j’ai qualifié de « futile », que l’on peut aussi appeler « vicieux », au crime sexuel, dont l’auteur doit être mis hors d’état de nuire.

Bref, il faut savoir raison garder... et ne pas encombrer police et justice avec des faits qui méritent plus que leur auteur subisse une honte immédiate et publique qu’un procès intervenant des mois et des mois après le délit, sans la moindre publicité... Quand ce n’est pas un classement sans suite faute de temps et de personnel.

Achille

@ Serge HIREL | 20 janvier 2023 à 15:36
@ Exilé | 20 janvier 2023 à 14:21

Les hussards de la République ne sont plus ce qu’ils étaient c’est vrai.
Mais il existe encore de bonnes écoles où les professeurs ne font pas de propagande islamo-gauchiste, pas de grèves, par de harcèlement sinon c’est la porte illico.
Certes, elles sont privées et donc il faut payer (assez cher). Pourquoi croyez-vous que nos ministres et élus de la République, y compris de gauche, envoient leurs enfants dans ces établissements ?

Serge HIREL

@ Achille | 20 janvier 2023 à 12:42
« Il ne faudrait pas confondre emprise et éducation. La première est destructrice, la seconde est constructrice dans la mesure où elle permet de vivre en harmonie dans notre environnement social. »

Naïveté ou foutage de gu*eule ? L’éducation (nationale) « constructrice » ? Cela a été vrai... Mais aujourd’hui ? Certains enseignants, de moins en moins nombreux, assurent encore avec courage leur mission d’éveil des jeunes à leur « environnement social »... Mais combien de traîne-savates, tous gauchos, commencent leurs cours en leur disant que leur seul avenir, c’est Pôle Emploi ? Education, dites-vous ? Moi, j’appelle cela de l’emprise... Et elle devrait être punie par une expédition immédiate de son auteur dans cette usine à chômeurs.

Exilé

@ Achille | 20 janvier 2023 à 12:42
« Il ne faudrait pas confondre emprise et éducation. »

Certes, mais quand cette dernière reprend, toutes choses étant égales par ailleurs bien entendu, des méthodes qui font le bonheur d'idéologies dérivées du soviétisme (matérialisme dogmatique, militantisme anti-religieux, corruption des mœurs, etc.), en visant à détruire la société traditionnelle, il y a de quoi ne pas se montrer enthousiaste à accepter sa propre destruction programmée.

Quant à l'harmonie, nous en reparlerons si vous le voulez bien, si Philippe Bilger le permet.

Breizmabro

Pour ma part je crois que "l'emprise" n’est qu'un argument d'avocats pénalistes pour défendre leurs clients/clientes des faits qui leur sont reprochés.

- "Monsieur le Président, mon client a tué toute la famille parce qu'il était sous l'emprise (influence) de sa femme" (ex-affaire Flactif, ou Troadec…)

- "Si Mademoiselle X comptable a détourné des sommes (considérables) de son entreprise c'est parce qu'elle était sous l'emprise de son conjoint chômeur monsieur le Président"

- "Si monsieur X n'a pas quitté le plateau de tournage alors que le metteur en scène lui demandait de se "tripoter" face caméra, c'est parce qu'il était sous l'emprise du metteur en scène monsieur le Président"

etc. etc.

Achille

@ Exilé | 20 janvier 2023 à 11:27
« Puisque nous évoquons la notion d'emprise, qui repose souvent sur un abus de pouvoir, pourquoi n'évoque-t-on jamais celle exercée par le Régime sur la personne par divers moyens et dès le plus jeune âge (école, lectures, spectacles, fausse culture, discours publics, médias, législation pernicieuse, etc.) équivalant de fait à une forme de violation de conscience ? »

Il ne faudrait pas confondre emprise et éducation. La première est destructrice, la seconde est constructrice dans la mesure où elle permet de vivre en harmonie dans notre environnement social.

Robert

"Pourtant il me semble que trop souvent l'emprise, cette dépendance prétendue irrésistible d'un être par rapport à un autre, relève d'une solution de facilité. Il s'agit d'un concept flou, impalpable, fluctuant qui à l'exception de situations où elle est objectivement identifiable" (PB)

D'évidence, nombre de cas d'emprise allégués peuvent n'être que des excuses absolutoires formulées par des personnes qui ne veulent pas assumer leurs responsabilités.
Cependant, pour avoir connu ce type de relation dans mon entourage, je ne puis qu'affirmer que l'emprise existe, y compris dans des couples, du fait que l'un des deux membres est un manipulateur pervers.

Dans ce cas, toute observation faite à la personne soumise à la perversité du manipulateur, notamment lorsqu'une certaine distance géographique sépare l'observateur du couple, ne peut qu'être rejetée. Et pour libérer la personne qui y est soumise, il faut un événement générateur d'une prise de conscience qui dessille la personne. Et là, celle-ci a besoin du secours psychologique et moral de ses proches pour pouvoir se reconstruire.

Exilé

Puisque nous évoquons la notion d'emprise, qui repose souvent sur un abus de pouvoir, pourquoi n'évoque-t-on jamais celle exercée par le Régime sur la personne par divers moyens et dès le plus jeune âge (école, lectures, spectacles, fausse culture, discours publics, médias, législation pernicieuse, etc.) équivalant de fait à une forme de violation de conscience ?

Achille

@ MULET | 20 janvier 2023 à 06:54
« Il me semble bien que les plaintes concernent surtout les femmes et les hommes une fois qu'ils ont perdu leur fougueuse jeunesse... L'explication serait seulement chimique, une question d'hormones ? »

Je crains que la raison se situe plus dans la tête que dans les hormones défaillantes quand on arrive à un certain âge. Bref, l'état d'esprit ambiant qui part en couil**s :)

Aliocha

La parole sacrée de la victime fonde la parole d’Évangile.
Il me semble que pour comprendre le phénomène, il est indispensable de bien faire la différence entre les deux, quand la deuxième dévoile ce que la première dissimule.

Il y a là toute l'ambivalence de nos temps où la genèse sacrée d'une divinité, genèse révélée par l’Évangile, n'est toujours pas intégrée, même à notre langage, a fortiori quand il voudrait dire la loi, et tous nous sommes des Petit Chose quand il s'agit de contempler le tréfonds de nos êtres et les horreurs qu'il continue de dénier, où les tenants d'une relation toxique toujours chercheront à accuser l'autre, se donnant dans les cas extrêmes le droit de l'assassiner, pour s'exonérer de la responsabilité commune que toute relation adulte devrait engendrer.

Cela explique en conséquence que les luttes politiques, en leur défense légitime des victimes, contamine le corps social des infantilismes de leur ignorance qui fonde ce déni, allant jusqu'à justifier, dans le cas de Jacqueline Sauvage, ce qui n'était que pure vengeance, la tarte à la crème se tintant alors du rouge sang de la violence fondatrice de toute société.

Il y a là tout le malentendu de l'idéologie woke, quand le souci légitime de la victime se transforme en nouveau totalitarisme où l'observance de la loi morale est perçue comme une complicité avec les forces de persécution, loi particulièrement vulnérable au chantage permanent auquel ce néo-paganisme contemporain les soumet.

Le bourreau alors se confond avec la victime en ses jeux du cirque ancestral des nouvelles simulations électroniques, quand le traumatisme subi est indispensable à la justification d'une violence réciproque qui alors menace le corps social tout entier, puisque nous ne voulons pas entrevoir ce qui pourtant est parfaitement révélé, déni qui entraîne les pires confusions entre le sacré et le saint évangélique, la violence empruntant le langage de la victime pour se justifier.

Ainsi le sionisme entraîne une exacerbation de l'antisémitisme, le mariage homosexuel une augmentation de l'homophobie, le féminisme un machisme renouvelé, la victimologie une production industrielle de victime.

L'emprise de la violence fait des Petit Chose persécutés les monstres manipulés qui dévoient toute loi morale, conférant une apparence de plausibilité à la thèse qui fait de cette loi un pur instrument de répression et de persécution, pour mieux dissimuler ce tréfonds que tous nous partageons.

La vitalité de la littérature continue patiemment de dévoiler le phénomène, les textes essentiels indiquent clairement le chemin dont tous nous préférons nous détourner, pour mieux en rester aux conforts sacrés de nos refus d'une sainteté pourtant désormais accessible :

"...mais on a voulu provisoirement prévenir l’erreur funeste qui consisterait, de même qu’on a encouragé un mouvement sioniste, à créer un mouvement sodomiste et à rebâtir Sodome. Or, à peine arrivés, les sodomistes quitteraient la ville pour ne pas avoir l’air d’en être, prendraient femme, entretiendraient des maîtresses dans d’autres cités, où ils trouveraient d’ailleurs toutes les distractions convenables. Ils n’iraient à Sodome que les jours de suprême nécessité, quand leur ville serait vide, par ces temps où la faim fait sortir le loup du bois, c’est-à-dire que tout se passerait en somme comme à Londres, à Berlin, à Rome, à Pétrograd ou à Paris."

https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_%C3%80_la_recherche_du_temps_perdu_%C3%A9dition_1919_tome_9.djvu/48

Jérôme

@ Serge HIREL

La fourniture d'un deuxième oreiller existe toujours, bien sûr. C'est, comme vous le faites remarquer, un peu moins ouvertement affiché à notre époque, en partie parce que l'on peut poursuivre en France des abus sexuels commis sur mineurs à l'étranger. C'est un progrès, insuffisant, la plupart des faits sont difficilement prouvables, la violence et l'argent rajoutent de la difficulté, dans ce domaine.

Je n'ai aucun puritanisme mais vous l'avez bien compris je pense, je n'apprécie pas l'esclavage. La prostitution en est une forme, souvent niée avec des arguments fallacieux, il y en a qui sont volontaires... oui, 1 %, 2 % au grand maximum.
Ça ne suffit pas, à mes yeux, pour justifier l'existence de ces pratiques de domination et d'emprise violentes.

Que Babeth et bien d'autres n'aient aucune connaissance de ce milieu et passent leur temps à blablater sur tous les sujets, autocentrés sur leur milieu, très laxistes sur ce sujet, comme des spécialistes, est affligeant.

MULET

@ Achille
"Les victimes sont essentiellement des femmes qui n’hésitent plus à déballer leurs déconvenues de jeunesse avec des hommes qui depuis sont devenus des célébrités, notamment dans le monde de la politique, du journalisme et du show-biz.Faits avérés, fantasmes ou délation sur fond de frustration féminine, il est difficile de se faire une opinion, vu que certains faits remontent à plus de 30 ans."

Il me semble bien que les plaintes concernent surtout les femmes et les hommes une fois qu'ils ont perdu leur fougueuse jeunesse... L'explication serait seulement chimique, une question d'hormones ?

Axelle D

@ Serge HIREL, 19 janvier 17:31
"Mais toute parole n’est pas d’évangile et il arrive que des accusations de contrainte et d’emprise n’aient qu’un très lointain rapport avec la vérité. Il arrive aussi qu’un plaignant se plaigne pour une futilité qu’il qualifie de délit, mais qui, pour le commun des mortels, n’aurait mérité que mépris ou moquerie (*).
"(*) J’aime beaucoup cette histoire, vraie ou pas. Dans un métro bondé, une jeune et jolie femme perçoit soudain le frôlement d’une main sur ses fesses. Elle ne dit rien, crie encore moins... Elle agrippe la main et la lève soudainement au-dessus de sa tête : « J’ai trouvé une main... À qui appartient-elle ? ». Le propriétaire de la main descend à la station suivante..."

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Votre histoire sent le vécu à plein nez et démontre à quel point un obsédé sexuel se trouve toutes les excuses, à commencer par celle de futilité, pour s'exonérer de s'être conduit, en public, comme un gros vicelard !
Comme s'il était dérisoire et pas grave, voire normal de mettre la main au Q d'une dame aux heures de pointe dans le métro !

Alpi

@ Xavier NEBOUT
"...il n'y a plus de prêtres pour représenter Dieu."

Si tant est qu'ils eussent jamais représenté...

Achille

Depuis l’apparition du mouvement #MeToo qui nous vient tout droit des États-Unis - comme d'ailleurs tous les mouvements destinés à semer le désordre dans notre beau pays - nous assistons à une épidémie d’"emprises".
Les victimes sont essentiellement des femmes qui n’hésitent plus à déballer leurs déconvenues de jeunesse avec des hommes qui depuis sont devenus des célébrités, notamment dans le monde de la politique, du journalisme et du show-biz.

Faits avérés, fantasmes ou délation sur fond de frustration féminine, il est difficile de se faire une opinion, vu que certains faits remontent à plus de 30 ans.
Il n’en demeure pas moins que ces hommes jetés à la vindicte populaire, jugés forcément coupables par les réseaux sociaux, voient soudain leur vie brisée. Ceci quand bien même ils parviendraient à établir la preuve de leur innocence. La rumeur sera toujours là, insidieuse et dévastatrice, pour les poursuivre le restant de leur vie.
Nous vivons dans un monde impitoyable !

Lodi

"Il me semble que, sans porter atteinte au caractère largement positif et libérateur d'un féminisme qui ne cède plus et ne tend plus l'autre joue, il convient cependant de ne pas faire l'impasse sur ce que l'argument de l'emprise trop sollicité peut avoir de contradictoire avec une vision de l'humanité digne de ce nom : hommes ou femmes, nous ne sommes pas voués à être de "petites choses" incapables de rien affronter, de rien vaincre." (PB)

Hommes et femmes, j'estime que beaucoup ne sont jamais que de "petites choses". Cependant, pour n'être pas injuste, l'emprise ne devrait pas concerner que les femmes : les hommes aussi peuvent être faibles face à une femme. Tiens, amusons-nous :

https://www.google.com/search?q=la+fi%C3%A8vre+dans+le+sang&rlz=1C1VFKB_enFR765FR765&oq=la+fi%C3%A8vre+dans+le+sang&aqs=chrome.0.0i67i355j46i67j46i512j0i512l4j69i61.6394j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:20bef2d4,vid:NZMhWMSIaI0

Je pense très sincèrement qu'on peut exercer une emprise sur une personne dès qu'il y a inégalité de forces physique, sociale ou autre. Volontairement ou non.
Mais je ne comprends pas la société. Si on n'interdit pas les relations sentimentales ou sexuelles entre subordonnés ou gens d'un prestige inégal ou entre dépressif et non dépressif, imbécile et idiot, englué dans l'illusion ou lucide, eh bien que va-t-on reprocher au plus fort ?
Le rapport était permis mais il y aurait une sorte de loi tacite faisant que le plus fort est responsable de l'autre ?

Cela va loin alors, étant donné que plus les gens sont faibles, moins ils savent ce qu'ils veulent, sans volonté et sans lucidité, flasques comme des vêtements noyés pas la pluie.
Et le désir secret de bien des naufragés de cette sorte n'est même pas tant qu'on les exfiltre de leur marécage que de vous y entraîner. C'est la loi du moindre effort. Tel qui se plaignait de groupes que nul intérêt de survie ne l'obligeait à fréquenter se retournera contre vous pour l'avoir encouragé à en sortir, puisqu'il manifestait l'intention de ne plus y être maltraité. Mais les geignards se vantent de vouloir être libres quand ils ne tendent qu'à chuchoter comme des esclaves avant de vous faire partager leurs chaînes.

Sordide.
Fort ou faible, dès qu'on n'est pas obligé de subir quelqu'un qui commet un abus, exit !
Bien sûr, bien sûr, il y a des cas où les gens sont obligés.
D'accord.
Il faudrait que la loi les précise, afin de mieux protéger et les personnes concernées, et les autres.

À bas l'arbitraire !
Bien sûr, toute limite a une part d'arbitraire, mais sans limite, il n'est qu'arbitraire, donc injustice dans ce monde.
Protégeons en amont les faibles des forts. C'est je pense le rôle de la loi, notamment en protégeant les enfants des adultes. À un âge on devient adulte...

Bien sûr, la loi pourrait prévoir d'autres asymétries interdisant des rapports, entre chefs et subordonnés, par exemple. Mais sinon ? Faudrait-il permettre que des rapports soient possibles à la condition que l'un soit responsable de l'autre ? Encore, si c'est dit d'avance... Mais si d'un coup cela pique le tribunal ou le tribunal de l'opinion, bonjour l’arbitraire.

Autrefois, dans les couples on se déchirait pour savoir qui avait trompé l'autre. Bientôt, chacun va dire que son partenaire exerçait son emprise sur lui ! C'était un homme, ils sont avantagés par la société, dira l'une, oui, mais tu étais plus riche que moi, dira l'autre, alors tu me dominais d'une dizaines de classes sociales de distance.

Chaque époque innove dans la déraison... L'autre ne vous appartient pas, comment exiger le monopole ? L'autre n'est ni votre dieu ni votre parent, comment le mettre au pied du mur de vous sauver, ou faute d'être un tel héros, s'en venger en le diabolisant.
Je me demande quelle sera la prochaine déraison.
Ah, si on pouvait les jeter à bas avec la formule magique : ridicoulus !

https://www.google.com/search?q=harry+potter+ridicoulous&rlz=1C1VFKB_enFR765FR765&oq=harry+potter+ridicoulous&aqs=chrome..69i57j0i13i512l2j0i22i30l7.9500j0j9&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:205d85df,vid:zAGBb9NYAiw

Serge HIREL

@ Jérôme | 19 janvier 2023 à 14:19

Croyez-vous que tel ou tel concierge des palaces d’Afrique et d’ailleurs, réputé pour sa « serviabilité », ne satisfait plus le client qui lui réclame « un deuxième oreiller » ? Bien sûr, il ne s’agit pas d’excuser ces pratiques immorales, qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui, mais, à l’époque que vous évoquez, ce qui se passait à Abidjan restait à Abidjan... et ce qui survenait porte close restait secret ou tout juste murmuré au confessionnal.
Fort heureusement, si les mœurs n’ont que peu évolué, les mentalités, elles, ont changé et les langues se délient, y compris dans les commissariats et les gendarmeries...

Mais toute parole n’est pas d’évangile et il arrive que des accusations de contrainte et d’emprise n’aient qu’un très lointain rapport avec la vérité. Il arrive aussi qu’un plaignant se plaigne pour une futilité qu’il qualifie de délit, mais qui, pour le commun des mortels, n’aurait mérité que mépris ou moquerie (*).

Il arrive enfin que d’aucuns utilisent leur capacité d’émoi feint pour hurler à l’emprise à la moindre contradiction, quand il ne s’agit pas d’alimenter un dossier de divorce.

Bien sûr, l’emprise la véritable emprise, celle qui ne laisse aucun repos, existe, mais, de nos jours, il n’est pas toujours simple de l’authentifier au milieu de ces tartes à la crème qui, au premier coup d’œil, lui ressemblent.

(*) J’aime beaucoup cette histoire, vraie ou pas. Dans un métro bondé, une jeune et jolie femme perçoit soudain le frôlement d’une main sur ses fesses. Elle ne dit rien, crie encore moins... Elle agrippe la main et la lève soudainement au-dessus de sa tête : « J’ai trouvé une main... À qui appartient-elle ? ». Le propriétaire de la main descend à la station suivante...

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@ Tipaza | 19 janvier 2023 à 15:58
« Rigolez pas, je suis sérieux... enfin, un peu. »

Un peu... beaucoup... passionnément... Pas du tout... À la folie...
Très belle analyse de l’emprise amoureuse et de son délitement. Je me permets de la partager.

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i07085649/jose-sassy-chante-un-peu-beaucoup-passionnement

Axelle D

@ Vamonos, 19 janvier 03:06

Vous avez fait remarquer à juste titre que les hommes étaient loin d'avoir le monopole en matière de perversité narcissique, les femmes étant capables de se montrer tout aussi manipulatrices, culpabilatrices et toxiques que leur homologue masculin, quoique de façon plus feutrée et hypocrite et d'autant plus redoutable !

Tipaza

"J'assume" et "j'étais sous emprise", les deux expressions qui sont à la mode et traduisent l'infantilisme de la pensée contemporaine.

Le "j'assume" est la marque de l'adolescence, le droit à l'erreur sans jamais, en payer le coût réel ou si peu que pas.
La forme détestable de l'arrogance immature persuadée de son impunité, telle qu'on l'observe chez nos politiciens considérant leur position de pouvoir comme une rente de situation.

À l'inverse le "j'étais sous emprise" relève d'un infantilisme qui a troqué l'arrogance de certains pour la posture de l'éternelle victime, toujours plus faible que ne le voudrait la situation, oubliant que rien n'est facile et que la vie est un combat.

Mais voilà, dans nos sociétés post-modernes le héros n'est plus celui qui se bat contre l'adversité, mais celui qui geint et se plaint.
Si les médias consentent quelques instants fugaces pour les héros, exceptionnels ou quotidiens, ils se répandent jusqu'à l'écoeurement sur le sort des victimes réelles ou supposées.

L'État-providence est là pour résoudre les problèmes à tous les niveaux y compris au niveau le plus intime, même lorsque, parfois, souvent, une réaction énergique de la future victime lui aurait évité le sort qu'elle a subi.

Évidemment qu'il y a de vraies victimes, et qu'elles doivent être défendues et protégées, mais pour une vraie, combien qui se déclarent victimes ou l'ont été "sous emprise" parce que ce statut leur assure un instant de médiatisation, la forme suprême de la réussite. On parle d'elles, alors elles existent, incapables d'exister autrement que par la parole des autres.

Je partage tout à fait la position d'Élisabeth Lévy, "qui soutient que l'emprise est au coeur de toute relation amoureuse et qu'au fond elle n'est jamais gangrenée par la perversion d'une insupportable domination". C'est une évidence, mais comme souvent dans notre société les évidences vont mieux en les disant.

Toute relation amoureuse commence par une emprise réciproque.
Cette emprise réciproque fait que le lien amoureux commençant est fusionnel, et c'est ensuite que la fusion s'efface au profit de l'enrichissement des personnalités, qui ne redeviennent pas ce qu'elles étaient, parce que la fusion est passée par là, et qui sont autres tout en étant elles-mêmes.

Le problème est qu'une fois la fusion disparue, si l'emprise de l'un sur l'autre persiste, les torts sont partagés et cela dans l'ambiance de féminisme exacerbé qui est la nôtre, beaucoup de femmes refusent de le reconnaître.

L'emprise a toujours existé, même au niveau le plus élevé, les exemples de rois et autres responsables manipulés par leurs favorites et autres maîtresses sont innombrables.

On peut faire remarquer aux féministes que si les femmes ont toujours été de remarquables espionnes, c'est parce qu'elles avaient une emprise sur la malheureux qui tombait sous leurs charmes.
Autrefois c'était les femmes qui avaient une emprise sur les hommes qui tombaient sous leurs griffes.

Je me demande d'ailleurs si elles ne regrettent pas cette exclusivité, avec la sexualité non genrée qui sévit actuellement, ce qui serait peut-être la source de leur réaction.
C'est une hypothèse à creuser que je livre aux psys de tous bords, le féminisme n'existe que parce que les hommes négligent les femmes.
Réaction bien connue des enfants qui deviennent détestables pour que l'on s'occupe d'eux.
Rigolez pas, je suis sérieux... enfin, un peu. ;-)

Jérôme

"L'emprise, une tarte à la crème ?"
Serait-ce que vous suggériez qu'elle existe si peu qu'elle participerait d'une forme de victimisation, nouvelle mode, comme le dit Babeth ?
Vous savez Philippe, depuis qu'on se fréquente, sans emprise, je rajoute pour les blogueurs, malgré votre séniorité, combien je suis attaché au respect des partenaires de vie, ou simplement sexuels... dans ce domaine l'absence de contrainte(s) me semble une norme indépassable.

Vous êtes d'une époque que j'ai connue, qui permettait tous les abus. Le viol n'était pas vu comme maintenant, la pédophilie étouffée, le mari qui tartinait sa femme, la terrorisait, rarement inquiété. Le tourisme, les abus sexuels dans les pays du tiers-monde, une "norme". Qui connaît les hôtels de touristes et de cadres en déplacement, d'Abidjan et d'ailleurs, où de jeunes filles, collégiennes parfois, se livrent aux turpitudes des mâles occidentaux sous la contrainte de leurs macs/familles ?

Alors l'emprise... très dure à définir, certainement, mais une tarte à la crème, certainement pas. Les relations humaines ne changent pas à la façon d'un switch-on/switch-off. Les relations hommes/femmes ont trop longtemps été caractérisées par le déséquilibre, l'inéquité, pour que l'on puisse affirmer que ça n'existe plus ou presque plus.

Claggart

En matière d'emprise je conseille à notre hôte de se renseigner auprès de son célèbre collègue de CNews JMM, condamné en décembre dernier à un an de prison avec sursis pour corruption de mineurs.

Car il en faut de l'emprise pour oser demander à un ado s'il bande, s'il veut se manipuler, s'il veut se dépoiler, etc.

J'ai du mal à comprendre comment notre hôte peut encore participer aux émissions de cette chaîne, où officie encore un tel méprisable individu.

Ah j'oubliais, il a fait appel, donc il est présumé innocent.

Serge HIREL

L’emprise, c’est un des mots du nouveau siècle, comme le réchauffement climatique. Ils expliquent tout, érigent en preuves des impressions, font vendre du papier et occupent les antennes.
L’emprise, c’est un de nos maux depuis des siècles, comme la violence, sa cousine. Ils sont indissociables de la condition humaine, s’imposent à quiconque, provoquent les conflits et entretiennent les haines.

Aujourd’hui, dénoncer l’emprise s’accompagne nécessairement de son explication : le « pervers narcissique »... Pauvre Narcisse, qui s’aimait au point de repousser les femmes qui l’adulaient, le voici devenu le symbole du malfaisant qui les attire et les retient dans ses filets. Pauvre Narcisse... ou pauvre siècle, qui a oublié l’amour courtois, le marivaudage, le flirt, et ne voit plus les rapports humains que sous l’angle de la force... et de l’action en justice pour une main un peu leste... qu’il aurait suffi de remettre à sa place...

Mais l’emprise, c’est aussi une affaire juteuse qui crée du business et de nouveaux métiers. Des avocats se spécialisent et amassent fortune et notoriété en exploitant le filon. D’autres, sur Internet ou dans des magazines pour salons de coiffure, proposent des « quizz » qui, en 120 secondes chrono, vous assurent que votre amant - plus rarement, votre maîtresse - vous dévore le cœur tout cru. Rassurez-vous... Les mêmes, ou des charlatans de même acabit, moyennant finances, vous proposent de nouvelles « thérapies », toutes aussi farfelues l’une que l’autre. Un exemple qui vaut le détour : pour récupérer son moi, il suffirait, dans une ambiance détendue, de se remémorer un souvenir douloureux tout en suivant des yeux - ou d’un œil, je ne sais plus - un point lumineux que votre « conseil en confiance » déplace une trentaine de fois... 100 euros la demi-heure... Bon, c’est plus cher que les sucreries, mais, au moins, ça ne fait pas grossir...

Toute cette ménagerie autour de l’emprise nuit à l’essentiel qu’il ne saurait être question de nier : dans le cadre d’une relation « amoureuse », des femmes, mais aussi des hommes, sont victimes de la domination malsaine du partenaire... et cela peut aller jusqu’au crime. Une société comme la nôtre, qui s’est défaite du carcan religieux qui maintenait l’homme et la femme dans un rapport inégal, se doit d’éradiquer de tels comportements...

Mais ce n’est certainement pas en prenant pour argent comptant les déclarations de la victime supposée que la justice y parviendra. Sans même envisager un possible mensonge, il convient, tout en ne minimisant pas sa malfaisance, de prendre en compte que l’emprise est une arme dont la puissance dépend aussi de la cuirasse du ou de la « dominé(e) ». Ce qui, à l’un, apparaîtra insupportable, n’est qu’un banal différend conjugal pour l’autre.

Aujourd’hui, parce que le politique, qui devrait prendre du recul, réagit à l’émotion et va jusqu’à utiliser une gifle pour se débarrasser d’un adversaire - ou d’un « ami » -, l’emprise, comme le dit notre hôte, est une tarte à la crème servie à un public tout aussi sensible et prêt à condamner sans discernement... à dominer celui qu’elle désigne démon.

Aujourd’hui, parce que nous manquons d’enquêteurs de police et d’auxiliaires de justice formés pour ce type d’investigations au sein de l’intime, le juge et le procureur, tenus de respecter la loi, sont trop souvent face à leur seule conscience, sans dossier étayé, confrontés à des avocats naturellement acquis aux plaignants et à une opinion publique encore moins informée, mais qui, déjà, a rendu son verdict. « Coupable » dans la plupart des cas.

Le pouvoir a fait une priorité de la lutte contre les violences conjugales. Il a bien fait... mais il doit intensifier son action en deux directions : massifier le personnel chargé de ces dossiers - la collégialité devrait être la règle - et entreprendre une politique volontariste de prévention au sein de l’Education nationale. C’est dès l’enfance et, bien sûr, à l’adolescence, que le « pervers narcissique » se forme aux techniques de l’emprise et déjà s’en délecte. Le phénomène des bandes en est quotidiennement la preuve.

Patrice Charoulet

Je résume. Un viol est un crime. Une emprise n'est rien.

Robert Marchenoir

Voilà une juste dénonciation à laquelle Cyril Hanouna n'a pas songé... Enfin je dis ça, mais je n'ai pas la télé.

Cela m'étonnerait beaucoup, cependant, que l'animal soit doté à la fois du courage intellectuel, de la subtilité et de la sagesse qu'il faut pour débusquer cette énième production du politiquement correct.

Denis Monod-Broca

"...d'un féminisme qui ne cède plus et ne tend plus l'autre joue..." (PB)

Pourquoi dévaloriser ainsi cette injonction biblique ? Il est important, essentiel, de savoir ne pas rendre coup pour coup, de savoir faire un pas de côté, de savoir voir les choses autrement.

Les hommes se battaient, tuaient, faisaient la guerre, pas les femmes (ou moins). Nous modernes voulons que les femmes soient des hommes comme les autres. Ce n'est vraiment pas un progrès.

Xavier NEBOUT

Incapable de conscience de soi, d'aperception au sens de Lalande avant censure, et en somme de conscience de l'être là face à soi d'Heidegger, la femme rendue à l'infamante situation d'être salariée d'un autre que son époux, cherche inconsciemment le père qu'elle a un jour quitté pour le leurre de la liberté.
Jadis, il était dans la maison d'à côté, dans le hameau, au plus loin dans le village voisin, maintenant, c'est à mille lieues tant sur le plan matériel qu'immatériel.

Alors, la fille "libérée", elle retrouve le père dans celui qui survient au gré du vent pour l'être inconsciemment tant pour elle que pour lui. Elle est sous l'emprise d'un substitut de Dieu, parce que malheureusement, il n'y a plus de prêtres pour représenter Dieu.

Vamonos

L’emprise est une sensation qui est souvent exprimée accolée à une expression qui revient de manière répétitive, une information reprise en boucle. Les femmes seraient sous l’emprise de pervers narcissiques puisque cette déviance psychologique serait majoritairement une caractéristique masculine.

Pourtant les femmes savent également rabaisser les hommes, les manipuler et les passer à la moulinette.

Molière est toujours d’actualité après 350 ans d’évolution des mœurs et de guerre des sexes,
Les précieuses ridicules et le Tartuffe continuent leurs querelles bêtes et méchantes.

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