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29 janvier 2023

Commentaires

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Votre propos est, une fois de plus, frappé au coin du bon sens. L'ancien comédien amateur que je suis est affligé par cet aspect calamiteux du wokisme, qui nie à présent tout ce qui relève de l'art.

On avait cru naïvement qu'il suffirait d'invoquer l'esprit français pour se débarrasser du wokisme par une simple chiquenaude. Bérénice Levet ("Le Courage de la dissidence") peut toujours rêver.

Non seulement cet esprit et la culture qui la sous-tend ont été emportés par la déculturation et la haine de ce qui est français, mais le wokisme déferlant est devenu, comme la mode, une dictature à laquelle personne ne peut résister : essayez donc de contredire Cristina Cordula !

Il correspond par ailleurs parfaitement à notre idéal judéo-chrétien d'effacement au profit de l'Autre, ce qui explique son succès.

Cher Philippe, ne vous faites aucune illusion : ni vous ni moi ne verrons de retour en arrière. Il faudra attendre d'être au fond du gouffre culturel pour réagir. Et ce n'est pas demain la veille. Des millénaires de culture prendront encore une ou deux décennies pour disparaître avant que notre instinct de survie nous fasse réagir.

lefort

À ce titre, les parlementaires ne pourront plus être joués que par des imbéciles, ce ne sera pas difficile.

F68.10

@ Denis Monod-Broca
"vous vous trompez de destinataire."

Toutes mes excuses. Effectivement, je répondais à Serge HIREL à la suite de notre échange.

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@ Serge HIREL

Toutes mes excuses aussi.

Patrice Charoulet

En France, en 2023, un spectateur a crié à un joueur de basket noir tombé, après un choc avec un joueur de l'équipe adverse : « Relève-toi, bonobo ».
Faut-il vraiment commenter ? Peut-on espérer changer les suprémacistes blancs qui s'expriment gaiement ?

elektra

Mieux vaut des préceptes qui s'appliquent aussi à ceux qui les énoncent, sinon c'est du fascisme.

Le wokisme n'est pas de la déconstruction, puisque ses cibles ne sont pas des constructions faites avec les parties prenantes concernées, mais des schémas de contrôle social ayant à voir avec des personnes à pouvoir organisant d'autres groupes sociaux.
Le wokisme pulvérise cela, c'est sa première lame. La seconde, c'est l'approche victimaire qui s'ensuit ou pas. Une lame c'est bien, deux : bonjour les dégâts...

Le nouveau sujet, qui serait l'interdiction de la fiction et de la représentation, pose la question de ce que serait un acteur qui ne jouerait que ce qu'il est : c'est au mieux un documentaire, au pire le diaporama de tonton Honoré dont la vie réelle n'intéressera pas grand monde, sauf peut-être sa gentille maman !
Quant aux représentations antérieures qu'il conviendrait de "nuit-de-cristaliser" ? que dire ? Les épurations n'augurent jamais rien de bon.

Aussi, regardons dans le rétroviseur du temps.
Pourquoi la religion catholique excommuniait-elle les acteurs ? du fait de la transgression même de l'acte de jouer un autre ? et donc dans une fiction ?
Pourquoi certains ordres bannissaient-ils les représentations dans l'ornemental de leurs édifices ?

Le premier précepte est autoritaire, le second s'applique à soi-même.
Cela fait toute la différence entre fixer les règles aux autres et une personne qui s'oblige-à-ne-pas. Le premier entend régler la pensée et la vie des autres, le second s'interdit de faire ce qui ne lui semble pas cohérent.

À choisir !

Denis Monod-Broca

@ F68.10

"Rédigé par : F68.10 | 31 janvier 2023 à 00:03" : vous vous trompez de destinataire.

Jérôme

Ce n'est pas le sujet du billet cher hôte, je rebondis sur un dialogue parlant du mariage homosexuel.

Sa nécessité pour les concernés ne tenait qu'à la famille. Les affaires d'argent avaient été traitées par le PACS.

C'est le seul "reproche" à faire aux défenseurs du mariage homosexuel. Ne pas avoir eu l'honnêteté de mettre le "vrai" sujet induit par le mariage homosexuel. Pouvoir avoir un, des enfants.

Notez que je ne parle ni PMA, ni GPA qui ne sont pas des sujets propres aux couples homos, mais des sujets d'éthique à discuter en dehors de toute référence à la sexualité.
Il y a dans ce monde beaucoup d'enfants à adopter.
Le soupçon, le non-dit sous-jacent de la part des contempteurs du mariage homosexuel tenait à la pédophilie et concernait les hommes.

Ces deux non-dits, pouvoir fonder une famille et son corollaire que les outrances d'un Barbarin, dont il aurait été bien inspiré de s'abstenir, tout court, pas seulement en fonction des agissements de l'Église, ont rendu difficile un traitement apaisé du sujet.

Rajoutez à cela la grenouille de bénitier ou de couscous moyen qui déteste ce qu'il rêve inconsciemment d'être...

Ce soupçon sous-jacent aurait, une fois mis sur la table, pu être confronté à la réalité de dizaines de milliers de couples homoparentaux.
Les homosexuels seraient-ils plus Thénardier dans l'âme que les hétérosexuels ?
Les opposants à ce mariage ont poussé nombre d'indifférents, dont je fais partie, à défendre les homosexuels à cause de leurs outrances choquantes.

Pour le reste j'ai l'habitude de dire que si l'on se marie pour faire des couples de co*ns et conn*s joints, pourquoi pas des couples de co*s et de co*s joints ou de conn*s et conn*s jointes.

F68.10

@ Serge HIREL
"Selon vous, l’objectif principal du mariage serait de transmettre un héritage à ses descendants."

C'est le problème principal qu'il est censé résoudre pour les personnes homosexuelles, oui. Garantir des droits patrimoniaux et financiers et un régime légal de reconnaissance en matière de droit de la santé. Que vous l'appeliez mariage ou quoi que ce soit d'autre, je m'en moque.

Réglez ce problème-là, et je me moque de tout le reste.

"Donc un simple contrat financier. À l’origine (3 000 avant JC, au Moyen-Orient), le mariage était aussi un contrat."

Tout à fait. Selon la Bible, le mariage c'est quand même un acte qui garantit une forme de propriété sur la femme. Un petit cheptel privé, ambiance âge du Bronze.

Pour bien m'en rappeler, je pratique régulièrement des piqûres de rappel par un de mes athées préférés, l'ex-mormon chevelu L. Aron Nelson, et son petit speech sur les valeurs familiales bibliques...

"Ce qui sous-entend qu’un tel mariage ne pouvait être passé qu’entre un homme et une ou des femmes..."

Voui. Ben on n'est plus à l'âge du Bronze.

"...il a inventé le mariage homosexuel et vous le justifiez par l’union financière de deux êtres identiques, incapables d’enfanter sans recours à un troisième, différent..."

Je n'en ai effectivement cure, car il y a des gosses de premiers mariages, il y a des adoptions, il y a des neveux, il y a toute une smala à qui vous niez le droit de s'organiser comme ils l'entendent.

Encore une fois, ce qui se passe à l'Église, ce n'est pas mon problème. Mon problème, c'est de tenter d'éviter de compliquer la vie aux gens sous prétexte d'une morale datant de l'âge du Bronze.

"Cela ressemble à s’y méprendre au mariage blanc, qui n’est rien d’autre, lui aussi, qu’un contrat financier."

Non. Pas que. En droit de la santé, "être de la famille", cela compte. Voir son consentement à des soins au crépuscule de votre vie confisqué à votre compagnon homosexuel au profit de vos parents qui n'ont jamais accepté votre homosexualité sous prétexte que les homos en question ne sont pas mariés, c'est le genre de choses qui peut très bien arriver. Donc, non, ce n'est pas qu'une histoire de pognon.

Même si pouvoir gérer son pognon comme on l'entend, c'est quand même un droit que tout un chacun doit pouvoir avoir. Y compris les couples d'homos. Y compris jusque dans l'héritage.

Je ne vous demande pas de les aimer, les homos. Simplement de ne pas leur compliquer la vie par principe. Le reste, comme la focalisation sur un mot ou sur ce qui se passe à l'Église, ce n'est franchement pas mes oignons.

"...le procédé n’envisage pas, lui non plus, la procréation."

M'en moque, de la procréation.

"Pourquoi autorise-t-elle le mariage homosexuel s'il n’est en rien différent du mariage blanc ?"

Si la loi contraint les mariés de procréer, la loi a un véritable pète au casque.

"Je crois que les mots ont un sens, un sens né de l'histoire, un sens qui nous dépasse."

Comme nombre de gens, vous vous cherchez des excuses pour ne pas traiter les problèmes les plus évidents.

Serge HIREL

@ Achille | 29 janvier 2023 à 08:30
« Ceci étant, cela n’a pas empêché Omar Sy d’interpréter le rôle d’Arsène Lupin, un Blanc, comme l'a créé l’auteur Maurice Leblanc. »

Il n’est pas tout à fait exact d’écrire que l’acteur trappisto-hollywoodien Omar Sy a interprété le rôle d’Arsène Lupin. Dans la série de Netflix, il joue un voleur, Assane Diop, probablement Sénégalais, admirateur inconditionnel du personnage de Maurice Leblanc... Le titre, « Lupin », et le marketing forcené de la plate-forme américaine ont gommé ce détail pour profiter de la notoriété du gentleman-cambrioleur.

Derrière cette entourloupe, se cache sans doute un contournement du droit moral de l’auteur, qui continue à appartenir à ses ayants droit, bien que, en ce qui concerne les droits patrimoniaux, son œuvre soit tombée dans le domaine public. La fiche technique de la série précise bien que cette réalisation « s’inspire » de l’œuvre de Maurice Leblanc... et n’en est donc pas une transcription télévisuelle, contrairement, par exemple, à la série dans laquelle Georges Descrières incarnait Arsène Lupin...

Bref, de l’art de voler l’imagination fertile d’un écrivain en s’asseyant sur le respect dû à son œuvre.

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@ F68.10 | 29 janvier 2023 à 20:57
« Faisons plus simple : abolissons le mariage, et remplaçons-le par un contrat entre deux personnes... »

Selon vous, l’objectif principal du mariage serait de transmettre un héritage à ses descendants. Donc un simple contrat financier. À l’origine (3 000 avant JC, au Moyen-Orient), le mariage était aussi un contrat, mais il était déjà d’ordre familial, l’homme s’engageant à reconnaître comme siens les enfants de son épouse nés après sa signature. Ce qui sous-entend qu’un tel mariage ne pouvait être passé qu’entre un homme et une ou des femmes...

Depuis lors, la nature n'a pas modifié ses règles mais l’homme n’en a cure ; il a inventé le mariage homosexuel et vous le justifiez par l’union financière de deux êtres identiques, incapables d’enfanter sans recours à un troisième, différent...
Cela ressemble à s’y méprendre au mariage blanc, qui n’est rien d’autre, lui aussi, qu’un contrat financier. Bien que, techniquement, elle soit dans ce cas possible, le procédé n’envisage pas, lui non plus, la procréation. Pour mémoire, la loi interdit la signature d’un tel contrat. Pourquoi autorise-t-elle le mariage homosexuel s’il n’est en rien différent du mariage blanc ?

anne-marie marson

Quel que soit le thème des billets de Philippe Bilger, on retombe sur des histoires de chars et de canons Caesar, bientôt ce seront les avis comparés des F35 et des Rafale.

Des commentaires de mecs (?) qui, nostalgiques du bon temps de feu leur service militaire, se refont des discours d'anciens combattants depuis leur canapé, par Ukraine interposée.

Intoxiqués de propagande américaine et OTANnienne, ils sont persuadés qu’ils doivent aller sauver le soldat Ryan.

Faut-il sauver le soldat Tom Hanks ?

Tom Hanks, selon ses propos, n’étant pas le soldat Ryan, il y a peu de chances que le soldat Ryan soit de nouveau sauvé.

Robert De Niro n’étant pas un vrai GI, le voyage au bout de l’enfer n’existe pas.

C’est tout un pan de l’hagiographie et de l’histoire américaine qui tombe d’un coup. Merci Tom Hanks, talon d’Achille de l’Amérique.

Denis Monod-Broca

@ F68.10

Je crois que les mots ont un sens, un sens né de l'histoire, un sens qui nous dépasse.
Le mot mariage désigne une institution qui est la traduction sociale d'un fait anthropologique : l'union d'un homme et d'une femme en vue de la perpétuation de l'espèce.
Donner à ce mot un autre sens, c'est tomber dans le simulacre. Je n'ai rien contre les simulacres à condition de ne pas confondre le simulacre avec l'acte simulé, la copie avec l'original.

Serge HIREL

Tom Hanks, acteur hollywoodien, tête de gondole de la plus grande fabrique mondiale de blockbusters - beaucoup de marketing, encore plus d’argent, un peu de talent - est tout simplement pitoyable. Il n’est pas utile d’en dire plus. Imagine-t-on les grands noms du cinéma français, à l’époque où celui-ci rivalisait encore avec l’usine américaine, les Louis Jouvet, Michel Simon, Jean Gabin, Yves Montand, Louis de Funès et tant d’autres, regretter d’avoir campé des personnages à mille lieux de leur façon d’être ? Tom Hanks, lui, bat sa coulpe... probablement plus par peur du qu’en dira-t-on d’une société à la dérive que par conviction. Que ne ferait-on pas pour rester en haut de l’affiche...

Pitoyable, tout simplement pitoyable de réduire l’art dramatique au copier-coller du réel. Hallucinant de vouloir que tous les arts soient emprisonnés dans un carcan interdisant toute imagination. C’est mettre Victor Hugo au pilon, jeter Picasso à la poubelle et refuser l’immortalité à Harry Potter... Ne subsisterait qu’un monde sans saveur, confié à l’intelligence artificielle, dont les algorithmes ne parviendront jamais à atteindre la puissance de création spontanée d’un cerveau humain.

Si aucune barrière n’est et ne pourra être opposable à la liberté de pensée, la liberté d’expression, elle, est plus ou moins contrainte, selon les époques, les mœurs, les régimes politiques. Les arts, qui, tous, l’incarnent, n’échappent pas à la règle, qu’elle soit écrite ou simplement morale. D’une démocratie à l’autre, elle n’est pas identique - lois mémorielles en France, Amendement n°1 aux Etats-Unis... - et, longtemps encore, le débat sera vif entre le choix de confronter les idées sans tabou et celui d’établir des restrictions. Même si l’objectif est le même : faire en sorte que cette liberté première ne nuise pas à l’essentiel : le maintien d’une cohésion suffisante pour éviter le conflit armé, guerre civile ou affrontement entre peuples.

Nos aïeux ont-ils eu tort de permettre à Marx d’exposer publiquement ses opinions, d’autoriser la parution de « Mein Kampf » ? La réponse apportée à cette question ne va pas de soi, puisque des millions d’humains, en toute bonne foi, parce qu’ils se sentaient enfin compris, ont adhéré à leurs funestes entreprises, sans imaginer un seul instant que leur choix, permis par leur liberté absolue de pensée, allait les conduire à participer, physiquement ou moralement, à celles-ci. Ces deux récentes boucheries n’ont pas suffi. Aujourd’hui encore, partout dans le monde, des conflits éclatent et tuent, avec pour origine l’expression de la volonté d’un seul homme. Sans Poutine au Kremlin, sans Zelensky aussi, l’Ukraine ne serait pas dans la tourmente.

La présence rue de Valois de Rima Abdul-Malak (RAM) me conduit à penser qu’il serait peut-être temps pour la France de supprimer ce ministère, du moins de modifier son appellation, qui exprime une tutelle qui n’a pas lieu d’être dans une grande démocratie. À mon avis, dans le monde d’aujourd’hui, la Culture - avec un « C » majuscule - n’a pas à être soumise à une quelconque autorité extérieure aux compétences qu’elle exerce. Un peu comme la Justice - elle aussi, avec un « J » majuscule - qui, constitutionnellement, est indépendante.

Voilà pour le principe... mais il pourrait être à nouveau interrogé si le poste était occupé par une personnalité incontestable, capable d’incarner à elle seule l’ensemble multiforme de la culture. Un nouveau Malraux, un autre Duhamel, un second Lang... Or, depuis des années et des années, le ministère de la Culture a vu défiler des ministres sans vision autre que celle de satisfaire leurs propres choix. Bachelot, Riester, Nyssen, Pellerin, Filippetti, Albanel, Toubon... Une seule, Audrey Azoulay, semblait avoir le souffle nécessaire... Elle est aujourd’hui la patronne de l’Unesco.

Cette fois, faute d’avoir séduit un possible titulaire de plus haut rang, Macron a choisi l’une de ses conseillères, au CV un peu court : spécialiste du spectacle vivant... Même si ce domaine est tout sauf négligeable, il n’est qu’une part de la culture française, dont l’aspect patrimonial - un enjeu primordial pour notre économie - semble lui être totalement inconnu. De plus, taiseuse - ce qui est un grave défaut pour qui est chargée de promouvoir la qualité française dans le domaine dont elle a la charge -, RAM a on ne plus mal inauguré son maroquin en s’en prenant au RN, qui venait de rassembler 13 millions de Français. Ses origines auraient pourtant dû la conduire à un peu moins de mépris, elle qui a fui son Liban natal à l’époque d’une guerre civile entre deux « peuples » s’opposant pour le pouvoir...

Enfin, et cela me semble cette fois relever du mépris vis-à-vis du secteur intéressé, RAM exerce la tutelle de l’Etat sur les médias. Et elle n’y connaît rien, strictement rien... Certes, elle sait qu’elle n’a aucun droit de regard sur les contenus mais cela ne l’a pas empêchée de conseiller fermement à l’Arcom (ex-CSA), qui, en 2025, aura à statuer sur le renouvellement des autorisations d’émettre de C8 et de CNews, de « regarder comment [ces chaînes] auront respecté [leurs] obligations » en matière de pluralisme des opinions et de traitement des affaires judiciaires... Cela donne l’impression que RAM, ministre de la Communication sans en avoir officiellement le titre, est plus douée pour le combat politique que pour la gestion de ses attributions.

Pour que cette situation ne demeure pas aussi ambiguë, peut-être faudrait-il revenir à un intitulé plus neutre pour ces activités de la rue de Valois, déjà utilisé à l’époque de Georges Fillioud, qui était « secrétaire d’Etat aux Techniques de la communication ».

Peut-être faudrait-il aussi que, compte tenu de l’importance des médias dans notre démocratie et de la transversalité des dossiers traités, ce secrétariat d’Etat soit rattaché à Matignon.
On pourrait aussi imaginer une dénomination tout aussi acceptable pour ce qui est des attributions du ministre liées à la culture. Ministre des Arts et de la Promotion culturelle par exemple... Le point essentiel, néanmoins, est que le titulaire du poste soit à la hauteur de sa tâche...

Louis

Déjà en 2008 Jean Sévillia pointait les germes de la situation qui allait pourrir la culture dans son livre "Moralement correct".

« ...comme on peut le voir dans le geste du peintre Duchamp, en 1917, exposant un urinoir en le baptisant fontaine. Dès lors qu’un objet trivial accédait au rang d’objet d’art, la porte était ouverte au relativisme : était décrété beau ce que tout ou chacun, artiste ou pas, considérait comme tel. Mais ce qui fut d’abord l’apanage de cercles avant-gardistes est devenu la règle commune. La volonté de faire du neuf à tout prix a délégitimé l’imitation des anciens, l’individualisme a autorisé n’importe qui à s’affirmer créateur, l’hédonisme a découragé l’effort, l’égalitarisme a dévalorisé l’exigence de qualité... »

Mon excellent prof Daniel Dessert nous disait souvent qu’entre les deux guerres ce fut un grand bazar, nous y sommes et savons comment cela s’est terminé.

Lodi

Les woke ne sont ni justes ni stratèges, diviseurs et marquant contre leur camp. Des nouveaux riches du statut.

La justice, qu'est-ce ? Vaste problème, mais il y a du moins, là-dedans, de la réciprocité. Si un Blanc ne peut parler de ce que c'est d'être un Noir, un Noir ne peut parler de ce que c'est d'être un Blanc.
Et si un hétéro ne peut jouer les homos, ou un Blanc, un Noir, cela interdit aussi la réciproque. Tout cela va contre la liberté de tous, sans parler de la diversité dont on se gargarise. Et cela attaque la légitimité d'acteur ayant fort bien passé ces frontières imbéciles, comme dans le film "Beaucoup de bruit pour rien".

https://www.google.com/search?q=beaucoup+de+bruit+pour+rien+film+extrait&rlz=1C1VFKB_enFR765FR765&oq=beaucoup+de+bruit+pour+rien+film+extrait&aqs=chrome..69i57j0i22i30.10719j1j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:b2735d32,vid:F58whT-S9YM

Le prince est un Noir. Et alors ? Ceci est une comédie, par une reconstitution historique, ni ce détail, ni les habits et d'autres choses du même genre n'ont la moindre importance.
J'engage chacun à acheter ce film, le revoir est un pur bonheur. Tout est parfait, n'en déplaise aux rabat-joie !
Tout.

Mais retournons donc à l’imbécillité humaine, ce désert aride qui ne laisse que peu d'oasis, en ce monde.
Je disais donc que les woke ne sont pas justes, et déjà, d'une certaine façon, qu'ils ne sont pas stratèges... Car il y a beaucoup plus de lieux dont on peut expulser ceux qu'ils prétendent défendre que d'endroits qu'ils puissent interdire aux autres.
Et c'est logique : si vraiment les Noirs, les femmes, les homos et d'autres ont été dominés, ils n'ont pu conquérir qu'un espace bien moindre que le reste de la société. Leur imbécile de "chacun chez soi" n'est jamais qu'une confirmation de relégation.
Toute personne aimant la liberté doit se dresser contre les woke, tout ancien favorisé ne voulant pas se retrouver un peu moins favorisé... mais avant tout, les femmes, les Noirs, les homosexuels et d'autres si j'en oublie, doivent bien signifier aux woke qu'ils se tapent de leurs admonestations, mais alors, complètement.

À une époque, on prétendait intéresser tout le monde à diverses causes, il fallait "choisir son camp". On n'avait pas le droit de ne pas avoir d'opinion, il fallait même s'exprimer, s'exprimer...

À présent, c'est l'inverse. Tu n'es pas ceci ? Alors dégage. Au fond, c'est toujours pareil, les gens n'aiment pas la liberté, seule l’expression de cette intolérance varie.
Que cela me rend triste !

Mais c'est bien naturel : nous souffrons, nous mourrons, ne faisant, en somme, pour l'essentiel, que subir.

Et chaque fois qu'un malheureux veut briser la cage, disant qu'il faut chercher à obtenir des capacités augmentées, on dit qu'il cède à la tentation transhumaniste.
Il ne fait pourtant que désapprendre les folles justifications qu'on a données à notre triste sort, et lutter pour notre liberté...

Et chaque fois qu'un plus malheureux s'est fracassé la tête contre la cage, en se tuant, on dit qu'il était fou, alors que bien souvent, il évitait le pire, qu'il n'est pas plus pertinent de lister que de faire la liste de toutes les maladies pouvant fondre sur un patient.

Emprisonnés par nos piètres limites naturelles, et par tous les qui perd gagne ânonnés par tant de gens, bien des malheureux ont oublié de voir les barreaux d'une cage comme les barreaux d'une cage. Dressés à la soumission, ils rajoutent encore des barreaux aux barreaux, du malheur au malheur, trouvant dans ce seul réflexe la possibilité d'une action.

La liberté pour quoi faire ? La liberté c'est bien relatif, pour un peu, la liberté c'est l'esclavage, et emballez c'est pesé.

Ou encore, la vraie liberté, c'est comment je vais faire semblant que les contraintes pesant sur moi sont la liberté : vanité.
Ou bien, je suis plus fort que d'autres, je rajoute des barreaux aux barreaux, car la liberté, c'est ma liberté de commander, et si je ne suis pas assez fort pour le faire de ma propre autorité, en me réclamant d'un dieu, de la nature, d'un chef ou de je ne sais quoi encore.
Pitoyable.

En somme, les woke sont comme tant d'autres, ils ne veulent pas être libres. Ils ne désirent même pas que les protégés soient égaux des autres, puisque comme je le dis, les Noirs, homos et femmes ont plus à perdre qu'à gagner dans leurs vociférations.

Bref, tout ce à quoi tendent les woke, c'est à exercer un pouvoir : chacun dans sa case.
On dirait des prêtres, assignant leurs fidèles, et si possible les autres, à respecter des interdits, le plus souvent ne relevant en rien de la justice, type ne fait pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'ils te fassent.
Enfin, une nuisance mentale de plus, qui ne choque tant les gens que par manque d'habitude alors qu'ils trouvent des voix non moins criardes plus harmonieuses.

Moi, j'engage tout le monde à suivre ce qui importe, et ce autant pour la richesse de l'esprit que le vent fertilise les plantes : l'inspiration. Elle qui rend libre.
On prétend le monde pas fini, c'est vrai qu'il peut sembler ni fait ni à faire... Bien, si j'ose dire. Cela semblera ne pas manquer d'air, mais moi je dis que, pour le réparer, il faut du souffle !

Aliocha

En poussant la démonstration jusqu'à l'absurde émissaire, on est en droit de se demander si l'invasion de l’Ukraine n'est pas due au refus de Schröder d'avoir épousé Poutine, ce qui ne serait pas sans rapport avec le fait que l'hétéro-type à Zaza soit un milicien rodé à la lutte contre l'immigration, beau, jeune et valeureux, mais d'origine russe ou aryenne, surtout pas tchétchène ou sibérienne.
Je vais répondre favorablement à la proposition de CNews de m'engager comme chroniqueur dégoulinant, il faut bien manger...

Solon

Ce qui se pense, ce qui se dit, ce qui s'écrit, ce qui paraît sur les écrans aux USA est évidemment de première importance, notamment par le "suivime" de certains intellos de notre pays. Il est vrai que les wokes s'expriment haut et fort. Faut-il pour autant oublier que les dernières élections américaines ont montré qu'un Américain sur deux ne partageait pas les thèses d'un progressisme stupide ? Et que parmi le camp démocrate, ils sont, en définitive, assez peu à être "éveillés." Ne tombons pas dans le piège des habiles communicants.

F68.10

@ Denis Monod-Broca
"La propagande, pardon la communication, sait à merveille, dans tous les domaines de nos sociétés postmodernes, remplacer la réalité par son simulacre (exemple le mariage de deux personnes de même sexe, simulacre de mariage)."

Faisons plus simple: abolissons le mariage, et remplaçons-le par un contrat entre deux personnes. Prenons un autre mot que mariage.
S'il n'y a que cela pour vous satisfaire.

Quoi qu'il en soit, il n'y a aucune raison particulière de nier à des homosexuels le droit d'avoir une union reconnue et de transmettre leur héritage à leurs enfants, adoptifs, ou issus d'une première union.

Coupons donc définitivement le lien avec la religion. Parlons de contrat d'union et non plus de mariage, qu'on abolit. Comme cela, les apparences seront sauves pour tout le monde.

Si ce n'est que l'utilisation d'un mot qui vous choque, c'est facile de résoudre la question.

S'il s'agit d'empêcher deux personnes de s'unir et de transmettre de l'héritage, alors là, oui, nous avons, vous et moi, un problème politique significatif à traiter.

P.-S.: je n'appelle pas cela du "post-modernisme"...

Malghorn

Conclusion: bientôt un con ne pourra être joué par un con et un salaud par un salaud.

Denis Monod-Broca

La propagande, pardon la communication, sait à merveille, dans tous les domaines de nos sociétés postmodernes, remplacer la réalité par son simulacre (exemple le mariage de deux personnes de même sexe, simulacre de mariage), alors, par un extraordinaire retournement, le simulacre est chassé de l'art et de la comédie où il a toute sa place, et dont il est même l'essence.

On comprend pourquoi, le danger est grand : le simulacre délibéré, voulu, conscient de lui-même, et l'humour son compagnon de toujours, sont des concurrents redoutables pour le simulacre caché, non avoué, de la com' et des idées à la mode.

F68.10

@ Jean-Louis

Vous avez entièrement raison.

Jérôme

Alors qui, pour interpréter le Cid campé dehors ?

Aliocha

Et l'hétéro selon Tipaza s'identifie contre l'immigré, jeune, musculeux, valeureux, tout ce qui plaît aux homos !
À chacun son éveil, les funestes fumées de son fantasme qui s'échappent du placard si bien rangé...

xavier b. masset

Tom ne s'est jamais demandé s'il était au niveau de stupidité naturelle qu'exigeait le rôle de Forrest Gump.
Il ne vola le personnage de personne, ne commit aucune appropriation culturelle.
Devint culte par accident, en courant après le hasard, donna de sa persona comme, une fois disparu, on lègue ses organes à la médecine de terrain en plein accord avec soi-même.
"Moi et Jenny, ça colle comme pois chiche et carotte."

sbriglia

Personne n'a moufté quand Sarah Bernhardt a joué l'Aiglon...

...Sauf la corporation des accessoiristes de théâtre : amputée à la suite d'une gangrène du genou, elle portait une jambe de bois qui suffisait à annoncer les trois coups du lever de rideau et, par là même, à supprimer le "tapeur" de service...

Comme dirait Vialatte : "On voit bien là toute la différence..."

(Dédié à Tom Hanks, qui n'a jamais dû lire Diderot, Stanislavski ou autres, voire entendre parler de Sarah Bernhardt et Rostand...)

stephane

Qui comme acteur en France est capable de jouer n'importe quel rôle ?
On a eu Serrault, on a José Garcia, Daniel Prévost et Gérard Depardieu grandiose dans "Le Placard". Mais à part ces derniers, on cherche des acteurs qui ne sont pas dans des cases gueulard, irascible, distrait, niais...
Tous ont un personnage qui les habille et ils n'en sortent pas.

Tom Hanks a fait sa carrière, j'avoue que je ne trouve pas de navets dans les films qu'il a tournés ; ses déclarations me surprennent.
La prochaine intervention viendra de Roselyne Bachelot qui a un don pour se faire passer pour une pauvre. On lui donnerait 100 balles à l'écouter.

Tipaza

Et le pire du pire, c'est que nous ne pourrons plus assister à une représentation du Cid.
Pourquoi ?
Parce qu'avec la libéralisation des moeurs, il n'y a plus de jeunes filles vierges pour interpréter le rôle de Chimène.
Vous voyez bien que Sandrine Rousseau ne fait pas l'affaire dans ce rôle.

Par contre, des jeunes hommes, hétéros, valeureux, musculeux, prêts à en découdre contre l'immigration qui se déverse sur nos plages, il y en aura toujours, n'en déplaise à notre prédicateur enherbé par l'encens de ses fumeuses pensées funestes.

Franklinois

Le talent d'interprétation, de la Grèce antique au off d'Avignon, participe à la grandeur de l'humanité. C'est lui qui fait la différence entre un récit autobiographique et une pièce de théâtre, entre un reportage et un film de cinéma. Sans ce talent d'interprétation, il n'y a plus d'acteurs ou d'actrices et c'est un art qui disparaît, contribuant ainsi à l'appauvrissement de l'humanité hélas constaté par ailleurs.

Écolier puis lycéen, j'ai eu la chance de bénéficier dans mon école d'un professeur de théâtre - on disait d'ailleurs à l'époque "d'art dramatique" - absolument remarquable. Durant toute ma scolarité, j'ai suivi ses cours et, chaque année, nous jouions une ou deux pièces de théâtre dans une vraie salle de spectacle. Souvenirs exceptionnels d'une école de rigueur et de dépassement de soi, d'esprit d'équipe et de solidarité. Eh bien oui, nous interprétions. Modestement certes, mais avec cœur et détermination. Nous étions des enfants jouant des rôles de vieillard acariâtre dans une pièce de Molière, des garçons (l'école n'était pas mixte) jouant des rôles d'héroïne dramatique dans une pièce de Corneille. Nos interprétations avaient bien sûr leurs limites et nous étions loin d'égaler le jeu d'acteurs professionnels mais quelle passionnante découverte pour nous de la richesse et de la diversité des caractères et des sentiments, en un mot de la richesse humaine !

Aliocha

Voilà qui a le mérite de remettre à sa place la notion d'identité, il n'y a donc que moi qui puisse m'interpréter.
Qu'on interdise Mozart, puisqu'il ne peut plus diriger sa musique, et le casting pour interpréter Don Juan devra authentifier le tableau de chasse du chanteur plutôt que sa capacité à savoir tenir vocalement le rôle.

Jusqu'où n'irait-on pas pour flatter le nouvel empereur et faire taire tous ceux qui n'ont pas leur brevet de discrimination !

Vous n'êtes pas assassin, comment osez-vous prétendre pouvoir interpréter Hannibal Lecter, merci, sir Hopkins, on vous rappellera !

Voilà qui est du plus haut comique et ferait hurler de rire Michel Serrault.
Tu veux jouer Zaza ? Va donc d'abord te faire empapaouter, on verra ce qu'on peut faire pour toi.

Comme disait Coluche, jusqu'où s'arrêteront-ils pour justifier le sectarisme du retour barbare des clubs où l'opulent nazi partage avec le banquier les mêmes golfs, renvoyant éternellement le miteux célinien à sa niche y mâcher les cailloux de son ressentiment, se coiffer de la toque à cornes et attaquer tous les Capitole en revendiquant que lui, au moins, il est hétéro et vote pour un retour poutinien à l'ordre conservateur des suprémacistes blancs, ceux-là qui réciproquement ne savent que s'exposer à se faire exploser la cafetière par une quelconque milice Wagner qui revendiquera son statut de victime de l'OTAN ou de la colonisation pour justifier sa soif de vengeance et de sang.

L'affirmation des différences ne sert qu'à dissimuler ce que nous partageons et que, depuis Adam qui accuse Ève d'imiter le serpent, nous expulsons sur un autre notre égale culpabilité à désigner des boucs émissaires, péché originel décrit par le texte biblique, parole rejetée en dernier recours pour soi s'exempter de la faute, lui reprochant une discrimination qu'en réalité le livre stigmatise, nous proposant par la reconnaissance mutuelle de notre vice commun de nous en libérer, émancipant par là même ce qu'en l'autre il y a de différent, nous donnant ainsi capacité à l'accepter tel qu'il est, au point de pouvoir en interpréter le rôle et partager avec lui notre commune humanité.

Jérôme

Cher hôte,

Il me semble que dans ce domaine, l'anti-wokisme, le gloubi-boulga intellectuel s'est imposé.
Est-ce une tare que de demander à ce que l'on soit éveillé ? Conscient de tout ce qui fait une histoire, le bien comme le très bien, mais aussi le moins bien ?
La Révolution française porte une histoire qui influe encore sur notre présent. Pourquoi donc l'esclavage n'aurait-il plus aucune influence sur l'esprit collectif des descendants de ceux qui l'ont subi ?

On nous rebat les oreilles de 1939-1944, des camps de concentration. La guerre d'Algérie, sa colonisation, finie en 1962, ne serait plus qu'une vieille histoire du passé ?
Les "Strange fruit" chanté par Billie Holiday, pendus aux branches des arbres sans justice par les demeurés racistes, jamais jugés, jamais condamnés, jusque dans les années 1960, ne comptent pour rien ?

Oui cher hôte n'importe qui peut jouer un homosexuel, un gentil, un méchant, un attardé, un génie (moi par exemple)...
Oui la volonté de faire disparaître des personnages pour certains "glorieux" de notre histoire n'est pas la bonne méthode... si, et seulement si, aurait dit mon prof de maths, toute leur histoire est enseignée. Le bien et le moins bien.

En art tout est permis, même si pour ma part Blanche-Neige n'a aucune raison d'être jouée par une Noire africaine et Martin Luther King par Gérard Depardiouuu. Je dois manquer d'imagination sans doute.

Aparté : les sept nains pourraient avantageusement être joués par nos présidents successifs qui depuis quelque temps ne dépassent pas 1 m 02 au garrot sous la toise. Mais ça ne serait pas réaliste, les nains sont travailleurs.

Je partage votre agacement sur les abus de bêtise. Mais ils ne justifient pas de ne pas poser un regard honnête sur l'Histoire par ailleurs.

Achille

« Cette évolution est catastrophique qui vise à abolir la distance entre ce qui est et ce qui est joué et, étouffant la fiction sous un réel sans horizon, réduit le spectacle à une copie conforme de ce qu'il est convenu d'appeler "la vraie vie" sans la magie de l'art qui la rend encore plus vraie que nature. » (PB)

Les bons acteurs peuvent jouer tous les rôles ou presque, y compris à contre-emploi, ce qui les rend encore plus sublimes.
Poiret et Serrault dans "la Cage aux folles", que ce soit au théâtre ou au cinéma, ont fait rire des millions de spectateurs.
Aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’un réalisateur pourrait se lancer dans ce genre d’humour. Les temps ont changé. Il faut ménager la susceptibilité d’une minorité devenue très susceptible.

De même un rôle de Noir interprété par un Blanc semble poser des problèmes d’éthique, même et surtout aux États-Unis. Le mouvement "woke" est passé par là.
Dernièrement sur Arte, j’ai revu le film "Dans la chaleur de la nuit", avec Sidney Poitier dans le rôle du policier noir.
Plus de cinquante ans après ce film, on peut comprendre le ressentiment de la population noire envers le comportement des Blancs à cette époque.

Ceci étant, cela n’a pas empêché Omar Sy d’interpréter le rôle d’Arsène Lupin, un Blanc, comme l'a créé l’auteur Maurice Leblanc. À croire que pour un rôle de voleur, la couleur de peau n’a pas vraiment d’importance... :-)

Jean-Louis

Monsieur Bilger,

La véritable problématique qui se profile derrière vos exemples, et en filigrane le tapage d'outre-Atlantique, est bien plus pernicieux que vous ne le pensez, et elle porte un nom : l'invisibilisation. Fût-elle pétrie de bons sentiments.
Et cette dernière nous dépeindra des héros stéréotypés, à la fois loin des clichés, et plus éloignés encore d'une réalité souvent bien plus douloureuse, et aura pour effet collatéral et pervers de culpabiliser une minorité que l'on prétend mettre à l'honneur (en même temps que s'enrichir à bon compte, tant qu'à faire).

Voici un texte illustrant de façon magistrale cette dérive que je m'emploie à dénoncer :

https://blogs.mediapart.fr/elena-chamorro/blog/150318/tout-le-monde-debout-merci-moi-je-reste-assise

Marc Ghinsberg

Évidemment d’accord avec Philippe Bilger.
Relire « Le paradoxe sur le comédien de Diderot ».

Vamonos

Tom Hanks est un excellent interprète qui transmet ses émotions de manière exceptionnelle. Le film Philadelphia avait marqué son époque à cause de son jeu d’acteur, de la musique de Bruce Springsteen et puis surtout à cause de l’emballement médiatique des commentaires dans tous les journaux.

Il convient de se méfier des chiffres de fréquentation, des bilans de recette et des annonces marketing. J’étais allé voir ce film, la salle était quasiment vide. Les histoires d’homosexuels très malheureux n’intéressent pas grand monde en réalité.

Il faut sans doute être de la jaquette pour aimer pleinement ce genre de situation, or je ne sais pas si j’aime ça parce que je n’ai jamais essayé. Je rate sans aucun doute quelque chose que je préfère éviter.

J’avoue ne pas bien comprendre comment un grand Noir bien costaud pourrait jouer le rôle de Louis XI, le cirage blanc ne suffirait pas à rattraper l’erreur commise lors de la sélection de l’acteur pour jouer le rôle d’un roi frêle surnommé l’Araignée.

Mais la gauche a toujours raison, c’est même un de ses moindres défauts. Quand elle a tort, elle a quand même raison parce que c’est de la faute des Américains. La culture de l’effacement nous vient des États-Unis mais historiquement il y a des précédents en Chine et en Russie.

Les photos officielles retouchées après l’éviction de personnalité de premier ou de second plan sont monnaie courante dans l’empire du Milieu et dans les archives de l’URSS.

Comme je dis toujours, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Quand en plus, il se qualifie lui-même de personne éveillée (woke), j’ai envie de lui dire d’éteindre le smartphone pendant une semaine et d’aller dormir deux nuits d’affilée complètement pour remettre ses idées en place.

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