Avec ce sujet j'ai conscience de m'engager dans un réseau de contradictions, qui je l'espère ne seront pas inextricables.
Au fond, depuis que je l'ai créé, j'ai l'ambition d'appréhender ce blog comme un cycliste professionnel mène sa vie sportive. Il y a, bien sûr, les grandes courses classiques et les Tours prestigieux, dont celui de France, mais, pour s'entraîner et en quelque sorte se détendre, le coureur peut parcourir chaque jour une centaine de kilomètres. Rien à voir avec la compétition mais une sorte d'exercice à la fois sérieux et décontracté.
J'ai besoin de cette respiration avec quelques-uns de mes billets.
Dans un appartement où les livres sont partout, les surprises sont possibles tout le temps. Et un sujet vous happe. Et il devient essentiel.
Le thème de l'homme-enfant m'a été suggéré par "Le Guide de la Gentlewoman", écrit par Vanessa Seward, qui consacre une entrée à ce sujet.
On y lit que Catherine Deneuve aime "les hommes immatures. Ceux qui restent des garçons, qui n'ont jamais oublié l'enfant qu'ils ont été et ne sont jamais rentrés dans le moule, et ne se posent jamais tout à fait".
Et l'écrivain Charles Bukowski de renchérir à sa manière : "Le problème est que nous cherchons quelqu'un pour vieillir ensemble alors que le secret est de trouver quelqu'un avec qui rester enfant".
Je ne peux pas m'empêcher d'associer à ces affirmations ce que Jacques Brel chante dans La Chanson des vieux amants : "finalement il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes..."
Ma forte appétence pour ces pensées qui magnifient la part de l'enfance quand elle demeure chez l'homme, vient du fait que j'ai éprouvé sans cesse la justesse du propos de Catherine Deneuve, que l'enfance ait été vécue comme une bénédiction ou telle une blessure. Dans tous les cas, plaie vive ou royaume enchanté, ce qu'elle apporte de fragilité, d'imprévisibilité et de légèreté à l'âge mûr est une chance. Elle met de la poésie, parfois douloureuse, dans une prose qui sinon risquerait de peser et d'ennuyer par sa gravité trop responsable.
Je ressens ce paradoxe qui m'a toujours stimulé de n'avoir jamais été sensible, comme tant d'hommes, au charme acidulé des femmes-enfants mais à la beauté ample de magnifiques apparences adultes. Alors qu'en revanche, dans le sexe prétendu fort, j'ai apprécié ce qui paraissait au moins partiellement l'amender, l'infléchir, le contester. Je n'ai jamais trouvé quelque chose de plus insupportable qu'une virilité caricaturale et épuisante tant elle cultive les stéréotypes.
Au regard de telle ou telle analyse que j'ai faite sur ce blog, je suis attentif à ce qu'on pourrait m'objecter. Par exemple quand je dénonçais le caractère "adulescent" d'Emmanuel Macron. Cette impression qu'il suscite en certaines circonstances de n'avoir pas achevé sa mue. Peut-être à cause d'attitudes le faisant s'abandonner ici ou là à une puérilité narcissique, à une sentimentalité conjugale fusionnelle révélant plus une peur de l'abandon qu'une dilection d'homme équilibré.
Mais il me semble que ce serait m'intenter un mauvais procès car l'enfance chez un homme d'Etat est naturellement une catastrophe quand pour le commun, si elle ne dépasse pas certaines limites, elle est une richesse.
Il ne faut pas non plus confondre l'homme-enfant avec l'enfant en retard de tenue, de conscience et d'intelligence. Sans mépris ni dérision - car tout de même, il est député ! -, Louis Boyard ne pourrait pas apparaître à mes yeux pour ce que je rêve qu'on soit à tout âge : avoir une capacité de mesure, d'enthousiasme, d'admiration, d'indignation, de fraîcheur et de surprise.
En revanche, pour continuer à me tenir dans le fil de Catherine Deneuve, il n'est pas contradictoire d'occuper des postes importants, d'avoir un rôle officiel et en même temps de ne s'être jamais réellement "posé", de ne pas se prendre si au sérieux qu'on se jugerait une institution à respecter par principe.
L'enfance peut apposer sa patte délicieuse et inventive n'importe où, n'importe quand.
Si quelques billets sont en effet une récréation, ils me semblent, par la psychologie sans complaisance qu'ils m'imposent, relever en définitive d'un exercice plus délicat que les analyses politiques ou judiciaires. Qui mettent votre être à l'abri.
L'homme-enfant, pour me résumer, oui mais il ne faut pas en abuser. Sinon le ridicule n'est pas loin. Mon dieu, comme il est difficile de vivre selon le bon tempo !
Bonjour Aliocha
Vous qui méditez sur toutes les trilogies possibles, y compris la plus haute, vous auriez dû vous arrêter quelques instants sur cette i-MAGE, magnifique visage d'un homme-vrai homme, poète chanteur et comédien qui nous enchantera jusqu'à la fin des temps et nous émut jusqu'aux larmes plus d'une fois.
C'est qu'il nous venait de Belgique – nous ne sommes pas racistes dans tous les domaines – et vous auriez pu échafauder une sacrée trilogie avec ces deux autres artistes qui nous arrivent de ce « pays plat » et qui sont dans leurs domaines des sommets.
Un trio de défunts que nous portons en nous tant ils nous ont émus par leur art : Brel, Devos, Hergé.
Un chanteur, un humoriste, un sociologue.
Je ne vous ferai pas l'outrage de vous vanter les deux premiers ; je crois nécessaire de vous exprimer mon engouement pour le troisième qui est souvent rabaissé au niveau de l'amuseur de bandes dessinées et qui est, de fait, un sociologue des profondeurs. Il passa en revue dans son œuvre toutes les tares de la société de son temps sous le biais, subtil et nécessaire, du livre pour enfants … une opération qui l'aurait éjecté manu militari s'il s'était pointé au Collège de France, lieu tenu férocement par tous les grands cerveaux pourris de l'époque.
Les « Tintin », tous, les uns après les autres, découvrent les tares d'une civilisation qui marchait allègrement vers l'anéantissement.
Un sociologue et un prophète habile qui se dissimula dans la bande dessinée avant que celle-ci ne soit prise d'assaut par des immoralistes voyous et corrupteurs, propagandistes de la « culture » woke !
Savez vous, petit ami, que « Tintin au Congo » a été « corrigé » pour ses rééditions du temps présent, doxa oblige et que l'édition originale se vend à prix d'or chez les bouquinistes haut de gamme ?
Hergé est un personnage aussi important que Céline dans Le voyage et son séjour en Afrique avec le vieil Alcide et que Bertrand Tavernier dans « Coup de torchon ». De plus, contrairement à Gide il a su éviter le courroux de la bien-pensance de son temps.
Bonne journée petit diable !
Rédigé par : Bill Noir | 14 février 2023 à 08:20
@ Julien WEINZAEPFLEN 29/01 05h04
« Aujourd'hui on constate que l'OTAN, loin de protéger, est une grande partie du problème, puisqu'elle sert de prétexte réel ou supposé à Vladimir Poutine pour livrer son offensive en Ukraine. »
Mieux vaut lire ça que d'être aveugle !
Rédigé par : Bill Noir | 12 février 2023 à 08:20
Petit exemple d’homme-enfant.
Même ses collègues gilets-jaunes sont gênés.😊
Rédigé par : Achille | 01 février 2023 à 17:58
@ Tipaza | 01 février 2023 à 17:01
« Et d'Achille,
Il a le babil futile. ;-) »
“L'imagination n'est fertile que lorsqu'elle est futile.”
C'est de Vladimir Nabokov, l’auteur de "Lolita" que vous avez sans doute lu… :)
Rédigé par : Achille | 01 février 2023 à 17:38
@ Achille | 01 février 2023 à 12:26
"J‘aurais bien aimé une rime avec Boyard et Martinez "
Comme Boyard,
Du travail, il est un fuyard,
De Pinocchio et de Martinez
Il en a le nez,
Et d'Achille,
Il a le babil futile. ;-)
En règle générale je ne travaille pas sur commande, mais bon, pour une fois, mais ne recommencez pas !
Rédigé par : Tipaza | 01 février 2023 à 17:01
@ Tipaza | 01 février 2023 à 09:39
J‘aurais bien aimé une rime avec Boyard et Martinez
Ils le valent bien !
J’ai essayé mais je n’ai pas votre talent de poète.
Rédigé par : Achille | 01 février 2023 à 12:26
@ Achille | 01 février 2023 à 08:49
Une chansonnette à lui dédiée :
Il n'est pas folichon,
Il parle comme Mélenchon.
Un vrai bécasseau,
Comme Sandrine Rousseau.
C'est moche,
Il n'a pas la verve de Gavroche.
Et c'est triste de voir un enfant parler comme un déjà vieillard.
Rédigé par : Tipaza | 01 février 2023 à 09:39
Il y a des hommes-enfants et puis il y a des enfants qui se prennent pour des hommes.
C’est le cas de ce gamin de 15 ans qui se prend déjà pour Philippe Martinez à moins que ce ne soit Louis Boyard.
À noter le type derrière le gamin qui semble satisfait de son élève qui a bien appris sa leçon.
On vit une époque formidable. C’est dans 20 ou 30 ans qu’il faudra vraiment s’inquiéter. En ce qui me concerne là où je serai j’observerai le spectacle, comme bien d'autres abonnés de ce blog...
Rédigé par : Achille | 01 février 2023 à 08:49
@ Serge HIREL | 31 janvier 2023 à 15:10
Ben voyons ! Vous êtes libre d'indiquer à quel moment j'aurais falsifié l'histoire... mais hélas, trois fois hélas, vous privez les foules pantelantes de votre précieux savoir.
Il peut le faire... il peut le faire... mais il ne le fera pas.
Vous n'avez même pas le courage de m'imputer franchement des erreurs : mon récit des événements serait "borderline". C'est un reproche que l'on ne peut certes vous faire : vous êtes franchement, carrément hypocrite.
Vous avez bien raison de m'opposer une "comptine enfantine" : c'est de votre niveau.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 janvier 2023 à 18:54
@ Robert Marchenoir
"Lesquelles n'ont que trop largement réussi. Aujourd'hui, la Russie tente de réimposer la tyrannie stalinienne à l'Europe, tandis que l'Ukraine et ses alliés de l'Est s'emploient, au contraire, à parfaire l'œuvre des Alliés, c'est à dire le droit pour tous les peuples à la liberté, à la souveraineté et à la paix. C'est évidemment ce second camp que nous devons soutenir, et c'est, effectivement, le camp du Bien, nonobstant l'ironie imbécile et dévoyée des poutino-complaisants."
OTAN uh Akbar !!
Précision: c'est du premier degré.
Rédigé par : F68.10 | 31 janvier 2023 à 18:35
@ Robert Marchenoir | 30 janvier 2023 à 13:31
À l’humeur belliqueuse de votre longue tribune indigeste et parfois « borderline » quant au respect des événements historiques, mieux vaut opposer une jolie comptine enfantine dédiée à tous les va-t-en-guerre, les vrais et ceux de salon...
En la complétant...
Kiev obtint des chars
Mironton, miroton, mirontaine
Kiev obtint des chars
Et voulut des avions
Et voulut des avions
Le Russe devint colère
Mironton, miroton, mirontaine
Le Russe devint colère
Et fit feu nucléaire
Et fit feu nucléaire
La planète s’embrasa
Mironton, miroton, mirontaine
La planète s’embrasa
Et nul ne fut vainqueur
Et nul ne fut vainqueur
https://www.dailymotion.com/video/x38zq37
Rédigé par : Serge HIREL | 31 janvier 2023 à 15:10
@ Julien WEINZAEPFLEN | 29 janvier 2023 à 05:04
"Vrai pour la grande surprise de Poutine, qui risque de perdre son coup politique pour avoir sous-estimé le poids des puissances occidentales. Mais que l'Union européenne se soude pour faire pression sur un belligérant au risque de déclencher une escalade dans la guerre ne vous pose-t-il pas un problème ? L'Europe ne prouve-t-elle pas en réagissant de la sorte qu'elle s'est retournée contre ce pour quoi elle a été conçue, la promotion de la paix sur le continent ?"
La réponse est non aux deux questions. Il n'y a, en effet, pas de risque particulier que la résistance de l'Union européenne déclenche une escalade dans la guerre. C'est le contraire. C'est la faiblesse de l'Occident qui, jusqu'à l'invasion globale de l'Ukraine le 24 février 2022, a conduit Vladimir Poutine à une escalade constante dans l'agression militaire, hybride et ouverte.
Nous avons fait pression sur l'Ukraine pour qu'elle abandonne ses armes nucléaires à la Russie (1994), nous avons toléré les deux guerres de Tchétchénie (1994, 1999), la cyber-guerre contre l'Estonie (2007), l'invasion de la Géorgie et l'annexion de portions de son territoire (2008), l'invasion et l'annexion de la Crimée (2014), l'invasion et l'annexion rampante du Donbass (même année)...
À chaque fois, nous avons promu le "dialogue" et la "négociation", nous avons tenu à "prendre en compte les intérêts de la Russie", résultat : cette dernière a violé tous ses engagements les uns après les autres, et n'a pas cessé d'aggraver son militarisme agressif et expansionniste. Jusqu'à ce qu'elle abandonne complètement toute prétention au respect du droit international, en lançant l'assaut qu'elle croyait définitif contre l'Ukraine -- après avoir présenté à l'Europe un ultimatum d'avoir à se désarmer.
Même après ce franchissement du Rubicon, l'Occident a fait preuve d'une retenue dont la futilité apparaît avec le recul. Rappelez-vous l'Allemagne toute fière de promettre des casques à l'Ukraine, la bruyante insistance des États-Unis et de l'Europe à ne fournir que des armes "défensives", et non "offensives"...
Et ça a changé quoi ? rien. Les crimes de guerre russes ont redoublé, Poutine a orchestré une annexion théâtrale de quatre provinces ukrainiennes, il a procédé à une mobilisation massive et il s'est déchaîné en menaces nucléaires contre nous.
Rétrospectivement, on se rend compte de l'inanité de ces tabous que nous avons créés nous-mêmes : il ne fallait surtout pas fournir de chars, surtout pas d'avions...
Quelqu'un peut-il m'expliquer en quoi ceci serait une arme défensive (canon automoteur Caesar, livré), et cela une arme offensive (char Leclerc, à ne surtout pas fournir) ? En quoi ceci serait un blindé tout à fait gentil et léger (canon à chenilles Panzerhaubitze, livré), tandis que cela serait un tank lourd et méchant susceptible de provoquer une affreuse "escalade" (char Abrams, le meilleur du monde, longtemps refusé par les Américains avant d'être enfin accordé aux Ukrainiens -- dans le seul but de forcer les Allemands à libérer leurs Leopard) ?
Maintenant, il est question de fournir des avions de chasse modernes à l'Ukraine. Même Thomas Gassiloud, président de la commission de la défense à l'Assemblée nationale, a annoncé que la porte était ouverte à la fourniture de chasseurs par la France.
Comme l'a dit Yuriy Sak, conseiller du ministre de la Défense ukrainien : "Au début, ils ne voulaient pas nous livrer de lance-roquettes HIMARS, et puis ils l'ont fait. Ils ne voulaient pas nous livrer de chars de combat [type OTAN], et maintenant ils vont le faire. À l'exception de la bombe atomique, ils vont finir par nous donner tous les armements possibles et imaginables."
"Quelle escalade ?", demandait en août dernier, déjà, l'ancien chef des services secrets estoniens. La Russie a déjà procédé à une escalade telle, que nous sommes au milieu du conflit le plus meurtrier que nous ayons connu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
En fait, escalade est un euphémisme pour dissimuler la crainte que Poutine ne donne suite à ses menaces nucléaires. Y a-t-il un risque que la France soit frappée par un tir atomique russe ? Évidemment. Et alors ?
Ce risque a toujours existé. Si nous capitulons dès lors qu'une tyrannie nous menace d'annihilation nucléaire, alors autant supprimer l'armée française tout de suite, ça nous fera des économies. Et ne parlons pas de la bombe atomique : dans la foulée des déclarations islamophiles et négrophiles de Marine Le Pen, il conviendrait que nous nous en dessaisissions au profit du Sénégal.
Outre ses origines collaborationnistes, l'idée même qu'il conviendrait à tout prix d'éviter la moindre "escalade" provient de l'emprise communiste en France. À chaque fois qu'un gouvernement envisage de déplacer un cendrier de la gauche à la droite du bureau d'un fonctionnaire, les médias se récrient par crainte de "l'escalade", qui mettrait "le peuple" "dans la rue".
Il ne faut surtout "provoquer" ni les communistes ni les Russes, faute de quoi la "colère" gronderait et... et quoi ? Il suffit de tirer à balles réelles sur les manifestants, comme l'ordonnait Charles de Gaulle à ses ministres en 1968.
Mutatis mutandis, on se demande pourquoi le cerveau collectif français, vérolé par plus d'un siècle de communisme, ne s'avise pas que l'escalade est une très bonne chose... à condition que ce soit notre camp qui s'y livre, aujourd'hui, en Ukraine.
C'est une guerre, cher Monsieur. Le but de la guerre n'est pas d'éviter de mettre l'ennemi en colère. Il est de la gagner.
Les communistes et leurs alliés (y compris à droite) ont réussi à nous convaincre que les États-Unis étaient un diable impérialiste, et que la famille Bush était apparentée à Hitler. Poutine et ses laquais pleurnichent, depuis toujours, que les méchants Américains tentent de détruire la Fédération de Russie tout comme ils ont détruit l'URSS.
Tout le monde a oublié le discours, dit du poulet à la Kiev, prononcé devant le parlement ukrainien, le 1er août 1991, par le président George H. W. Bush. En anglais, "chicken" désigne familièrement un lâche.
Ce jour-là, en effet, le président américain a fermement enjoint aux Ukrainiens de rester sous la tutelle de l'URSS. Trois semaines plus tard, ce même parlement proclamait l'indépendance du pays. Quatre mois plus tard, les Ukrainiens ratifiaient ce tournant historique par référendum, avec 92 % des voix. Et une semaine après ce vote, Boris Eltsine signait la dissolution de l'URSS...
Il vaut la peine de rappeler ce que George H. W. Bush a dit aux députés ukrainiens, ce jour-là : "La liberté n'est pas l'indépendance. [...] Les États-Unis ne soutiendront pas ceux qui recherchent l'indépendance pour remplacer une tyrannie lointaine par un despotisme local", ceux qui "promeuvent un nationalisme suicidaire basé sur la haine ethnique".
Il a même eu le culot d'insinuer que les Ukrainiens étaient responsables du massacre de Babi-Yar, suggérant qu'ils avaient un passé nazi, et qu'ils n'avaient donc pas trop à la ramener.
Soit une saisissante préfiguration de l'argument de Poutine 31 ans plus tard, selon lequel l'invasion était justifiée par la nécessité de "dénazifier" l'Ukraine.
Dans un remarquable article sur Desk Russie, intitulé Comment passer du monde russe à l’État russe : construire une alternative à l’apocalypse, Françoise Thom rappelle : "De 1990 à 1991, les Occidentaux ont tout fait pour maintenir à bout de bras l’URSS en pleine décomposition. Dès le 25 novembre 1988, Mitterrand met en garde Gorbatchev : 'La centralisation excessive est dangereuse, mais on peut en dire autant de la décentralisation excessive'."
Le 20 juillet 1989, le puits de culture qui nous fit passer de l'ombre à la lumière déclarait, au Conseil des ministres : "Il y a un risque de désordre dans l’empire soviétique. Ce désordre n’est probablement pas préférable, pour nous, à l’ordre qui y régnait jusqu’ici."
Vous aurez compris l'argument qui me fait répondre par la négative à votre deuxième question : les institutions européennes ont, en effet, été mises en place, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour maintenir la paix. Mais il n'a pas suffi, pour cela, de faire des poupougnes dans le dos à Staline. Il a été nécessaire de créer l'OTAN (1949), et d'opposer la force à ses multiples tentatives de trahir ses engagements de Yalta et de Potsdam.
Lesquelles n'ont que trop largement réussi. Aujourd'hui, la Russie tente de réimposer la tyrannie stalinienne à l'Europe, tandis que l'Ukraine et ses alliés de l'Est s'emploient, au contraire, à parfaire l'œuvre des Alliés, c'est à dire le droit pour tous les peuples à la liberté, à la souveraineté et à la paix.
C'est évidemment ce second camp que nous devons soutenir, et c'est, effectivement, le camp du Bien, nonobstant l'ironie imbécile et dévoyée des poutino-complaisants.
Certains trouvent les Ukrainiens bien arrogants, de réclamer des armes tant et plus, sans parler de la supériorité morale qu'ils revendiquent. Au vu des lâchetés successives de l'Occident, je les trouve, pour ma part, extraordinairement polis et modérés.
Mais cette victoire de la liberté et de la démocratie (qui n'est, hélas, pas certaine, même si l'Ukraine a toutes ses chances) ne marquera pas la fin de nos peines. La tâche diplomatique la plus difficile de l'Occident consistera à accompagner la Russie dans son nécessaire abandon de l'impérialisme et de la tyrannie, indissolublement liés dans son histoire.
À cet égard, il est probable que les choses empireront avant de s'améliorer. Contrairement aux allégations des poutino-complaisants, personne ne s'imagine qu'après une chute probable de Poutine, lui succédera un régime libéral qui embrassera l'Occident sur la bouche. Au contraire. Dans un premier temps, ce sera sans doute pire.
D'ores et déjà, la Russie est un pays où le ministre de la Défense, en pleine guerre d'invasion, possède... son armée privée. Laquelle est en concurrence avec d'autres : celle de Prigojine, celle de Kadyrov, celle de l'oligarque Guennadi Timtchenko...
L'opposant russe en exil Andreï Piontkovski, dans une interview à la chaîne ukrainienne Canal 24, explique que toutes ces armées privées ne sont pas destinées à renforcer l'armée officielle. Leurs dirigeants sont déjà convaincus que la guerre est perdue. Leur but est de prendre position pour l'effondrement inévitable de l'État russe qui s'ensuivra. Il s'agit pour eux de s'emparer d'une part de pouvoir dans un scénario de guerre civile, mais plus encore de mettre la main sur les richesses de la Russie (matières premières, usines...).
Autrement dit, ce serait une réédition de ce qui s'est passé après la chute de l'URSS : des bandits rivaux se disputant les dépouilles de la bête, mais soutenus, cette fois-ci, pas simplement par le KGB, mais par de véritables armées dotées de chars et d'avions.
Pour donner une idée de l'ambiance, Prigojine, le chef de la milice Wagner, a mis en scène une vidéo de ses soldats où ils traitent le chef d'état-major Valéry Guerassimov de... "p...d...". Carrément.
Adoptant lui aussi ce langage politique un peu spécial qui caractérise la Russie, Andreï Piontkovski prédit une "tarlouzisation" de l'armée russe (désolé, je n'ai pas trouvé meilleure traduction), celle-ci se débandant pour rejoindre l'une ou l'autre des armées privées s'affrontant pour le pouvoir.
Irina Tsukerman, analyste américaine d'origine ukrainienne, approfondit ces prévisions concernant les armées privées et propose trois scénarios pour l'effondrement prévisible de l'État russe. L'un d'entre eux voit ces groupes militaro-mafieux non seulement se disputer la Russie, mais intervenir à l'étranger -- comme le fait déjà Wagner en Afrique.
Françoise Thom, elle, se forçant à l'optimisme, espère une véritable fédéralisation du pays, mettant fin à la fois à l'impérialisme et à l'autocratie, grâce à la réactivation de pratiques démocratiques qui ont existé par le passé, mais seulement au niveau local. "Une victoire rapide de l’Ukraine", dit-elle, "suivie d’une chute du régime poutinien, est à la fois dans l’intérêt des Occidentaux et dans celui des Russes".
Finalement, vous dites :
"Aujourd'hui on constate que l'OTAN, loin de protéger, est une grande partie du problème, puisqu'elle sert de prétexte réel ou supposé à Vladimir Poutine pour livrer son offensive en Ukraine."
Désolé, mais c'est complètement idiot. Vous êtes en train de nous dire que l'Europe serait d'autant mieux protégée qu'elle abandonnerait ses défenses militaires, et qu'elle se soumettrait à l'ultimatum russe. Le but d'une alliance militaire est justement de défendre la liberté des nations qui la composent. Vous nous dites : capitulons tout de suite, comme ça nous n'aurons pas la guerre.
Votre but est l'asservissement de la France à la Russie. Le mien est sa liberté et sa souveraineté. C'est d'abord là-dessus qu'il conviendrait de s'entendre.
D'ailleurs, vous reconnaissez vous-même que la présence de l'OTAN en Europe est un prétexte. Alors ?
Un dernier point d'histoire, peu connu. Entre 1991 et 1993, la Géorgie, ancienne république soviétique devenue indépendante, a vu deux de ses régions faire sécession, soutenues par la Russie : l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Le 5 janvier 2008, les Géorgiens se sont prononcés à 77 % en faveur de leur adhésion à l'OTAN. Le mois suivant, Poutine rencontrait Mikheil Saakachvili, le président géorgien.
Ce dernier lui a proposé d'abandonner immédiatement toute intention de rejoindre l'OTAN ou l'Union européenne. Il s'est offert à "refuser de signer tout ce qui déplaît à la Russie".
Mais en échange, il demandait "la promesse que la Russie ne cherche pas à régler les conflits autrement que par des accords négociés, et qu'elle restitue à la Géorgie ses territoires occupés".
Poutine a répondu : "Nous avons nos propres objectifs en ce qui vous concerne, vous et d'autres, et nous ferons de notre mieux pour les atteindre".
Le 8 août, l'armée russe lançait une invasion massive de la Géorgie.
Que voulez-vous de mieux comme preuve ? L'extension de l'OTAN est un prétexte, comme tout ce que raconte le Kremlin. Si ce n'est pas l'OTAN, ce sera les homosexuels ou Satan. Le régime russe a l'impérialisme dans le sang. Il n'a pas besoin de raisons.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 janvier 2023 à 13:31
@ Michelle D-LEROY | 28 janvier 2023 à 18:31
Merci pour votre mot.
Effectivement je vois l'Ukraine faire des sacrifices énormes pour une guerre qu'elle fait par procuration.
On se retrouve dans une situation où la Russie ne PEUT pas perdre la guerre sans une mise en cause existentielle, et là l'usage de l'arme nucléaire pourrait être envisageable face à une telle éventualité.
De l'autre, l'Ukraine se retrouve dans la situation de la France dans la Première Guerre mondiale. Nous avons repris l'Alsace-Moselle après avoir résisté à Verdun. Certes la résistance des Ukrainiens est magnifique, mais elle use tout son potentiel humain, voit ses infrastructures grandement détruites et son potentiel industriel, notamment pour ses matériels de défense, ne suffira pas à lui assurer la victoire qu'on ne peut que lui souhaiter. Mais à quel prix humain ?
Enfin, l'Occident acceptera-t-il de la soutenir jusqu'à son propre engagement dans cette guerre puisque l'engrenage actuel tend à l'obliger à lui fournir des matériels de plus en plus lourds et importants ?
D'où ma circonspection.
Rédigé par : Robert | 29 janvier 2023 à 21:09
@ Vamonos
"L'enfant crée ses propres normes. S’il décide d’écrire standard différemment, il choisit par exemple de l’écrire à l’envers"
J'avais inventé le "srevne'l" avant que n'existe le verlan en m'apercevant que Julien à l'envers donnait Neiluj, et pourtant je n'aimais pas l'effet boule de neige.
"Mais cela devient problématique quand il (l'enfant) impose aux autres son caprice. La norme a changé et cela peut devenir de la dictature. Certains antécédents historiques sont épouvantables. Hitler était comme ça, Caligula aussi"
Vous rejoignez la réflexion de Sartre dans "les Mots" qui, évoquant Hitler et s'étudiant lui-même, trouvant excessive l'attention que lui porte toute sa famille centrée sur ce "caniche d'avenir", le seul enfant de la maison, conclut en généralisant: "Tout orphelin est un dictateur".
Tipaza nous montre que l'homme doit réassumer l'enfant qu'il était après être passé par les viscissitudes de l'âge adulte. Mais ce qui me fait peur dans l'enfant et surtout dans l'enfant mâle, c'est sa méchanceté. Je ne m'émerveille pas de l'inocence de l'enfant coléreux. L'enfant n'est pas plus innocent qu'un autre, il est seulement plus vulnérable.
Comme beaucoup d'enfants qui ont grandi trop vite, j'ai été adulte enfant et parvenu à l'âge de le devenir quand il fallait, je n'ai pas su comment m'y prendre et n'ai jamais trouvé la clef de l'âge adulte. C'est alors que me sont venus des accès de méchanceté que j'aurais réprimés enfant puisque je n'en étais pas un.
Je crois qu'il faut descendre dans les premières demeures du Château intérieur (sainte Thérèse d'Avila) pour que l'atmosphère de la chambre nuptiale descende jusqu'aux reptilités de l'enfant instinctif et, comme le dit Annick de Souzenelle, "assume le Satan" en sachant que le diable, ce n'est pas moi, mais c'est encore moins l'autre. Le diable est métaphorique, mais il travaille en moi. Assumer le Satan, c'est finir par aimer son ennemi intérieur en le remettant à sa place.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 29 janvier 2023 à 05:40
@ Robert Marchenoir
"l'invasion russe a spectaculairement ressoudé l'Union européenne et l'OTAN, qui ont réagi d'une seule voix à l'agression, à la grande surprise de Poutine."
Vrai pour la grande surprise de Poutine, qui risque de perdre son coup politique pour avoir sous-estimé le poids des puissances occidentales. Mais que l'Union européenne se soude pour faire pression sur un belligérant au risque de déclencher une escalade dans la guerre ne vous pose-t-il pas un problème ? L'Europe ne prouve-t-elle pas en réagissant de la sorte qu'elle s'est retournée contre ce pour quoi elle a été conçue, la promotion de la paix sur le continent ?
"L'Alliance atlantique s'est même renforcée de deux membres et non des moindres, la Suède et la Finlande (à condition qu'Erdogan cesse de nous casser les pieds)."
Elle ne s'est pas enrichie, mais elle pourrait s'enrichir.
Je me souviendrai toute ma vie d'une discussion avec un assistant du général représentant la France à l'OTAN en marge d'une discussion de Renaissance catholique à laquelle il assistait un peu comme moi, non pas en dilettante, mais pour complaire à son épouse et avec de fortes réticences. "Villiers et les anti-européens peuvent bien dire tout ce qu'ils veulent, l'OTAN nous protège et si nous n'avions pas l'OTAN, nous serions dans de beaux draps", nous dit-il. Comme je préfère ceux qui savent de quoi ils parlent à ceux qui ont des avis sur tout, dont je suis, j'étais tout disposé à le croire.
Quelques mois plus tard, Trump l'avaricieux voulait que ses alliés payent et contribuent davantage à l'organisation. Puis Emmanuel Macron déclarait l'OTAN en état de mort cérébrale. Aujourd'hui on constate que l'OTAN, loin de protéger, est une grande partie du problème, puisqu'elle sert de prétexte réel ou supposé à Vladimir Poutine pour livrer son offensive en Ukraine.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 29 janvier 2023 à 05:04
La première chose que m'a dite mon ancienne compagne fut: "Je veux rester une enfant toute ma vie". Sous-entendu: "Me laisseras-tu et m'aideras-tu à le rester ?"
Pendant ce temps-là, je lui faisais découvrir sainte Thérèse de Lisieux et sa "voie d'enfance". Mais elle n'en avait pas besoin pour ce qu'elle se proposait.
Bernanos dit (je crois que c'est dans "Monsieur Ouine") qu'il rêve que le petit garçon qu'il était vienne rechercher le défunt qu'il sera. Je n'aime pas du tout cette citation, car je pense qu'il faut que ce soit un autre qui vienne nous chercher. Même l'enfant que fut l'homme ne peut pas le justifier, car on ne peut pas se justifier soi-même.
Un roman japonais dont j'ai oublié le titre se termine par cette phrase pour conclure une histoire d'amour: "Finalement ils finirent par pleurer sur leurs enfances". Les plus belles histoires d'amour bien qu'elles puissent finir mal sont celles de deux enfances non guéries qui essaient de se marier, mais ne peuvent s'apparier, car elles ne sont pas les mêmes.
Mon père et moi aimions à nous répéter lorsque j'étais enfant: "On est pareils". Mais on n'était pas pareils, mon père n'était pas mon pair.
"Je ne crois pas qu'il y ait des hommes-enfants. Je crois qu'il y a des femmes-enfants (et je les aime) et en face des hommes qui sont d'éternels adolescents". J'ai saisi cette expression dans un film dont je ne me souviens plus du titre et où elle caractérisait Michel Blanc.
Baudlaire a écrit une horreur sur les femmes: "La femme est naturelle, c'est-à-dire abominable". Ce que j'aime dans la femme-enfant, c'est son désir naturel de dominer. Et je l'ai saisi au naturel chez une petite fille (mon ancienne petite voisine de Paris, Eva) qui, lorsqu'elle avait deux ou trois ans, arrivait essoufflée au cinquième étage où elle habitait et moi aussi, et où elle disait à sa maman qui l'avait laissée piquer son sprint: "Je suis arrivée la première", et de taper des pieds de satisfaction mais sans chanter "nananère".
La femme-enfant n'est jamais une réelle insatisfaite comme j'ai connu une éternelle adolescente qui jouait à être adulte, mais qui était une amoureuse de l'amour qui n'avait jamais réussi à aimer, que rien ne pouvait jamais contenter. Je l'aimais physiquement, sans parvenir à l'estimer. Et pourtant cet amour m'a laissé une empreinte qui n'est pas tout à fait effacée. Car elle se réveillait avec l'idée que le centre du monde avait bien dormi et on avait envie de passer sa vie à l'entretenir dans cette illusion, tant c'était charmant et vide, tant c'était vide et charmant, mais était-ce si vain ?
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 28 janvier 2023 à 21:18
Je comprends que Philippe Bilger ait besoin de respiration entre deux billets mais le contexte social et surtout celui de la politique internationale ne sont pas légers et obligent à penser au pire, même s'il serait agréable de penser à autre chose.
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@ Robert
Merci pour votre lien, pour ma part, justement, je viens d'écouter une interview d'Arno Klarsfeld puis celle de Pierre de Gaulle, deux voix qui détonnent dans le discours ambiant qui, par détestation de Poutine, pourrait nous conduire à une Troisième guerre mondiale.
https://www.youtube.com/watch?v=lnV3cabvq0s
https://www.youtube.com/watch?v=oaubV-mYNhQ
Et qui voudrait la guerre ? Déjà au moins 100 000 morts en Ukraine dont une grande partie de civils et de jeunes. Comme à chaque génération, nous retrouvons des bellicistes forcenés, personnellement, je reste pour des solutions de dialogue et, même si dans les interviews que j'ai écoutées, je ne suis pas d'accord avec tout, au moins, je suis dans leur ligne de pensée.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 janvier 2023 à 18:31
@ Robert | 28 janvier 2023 à 11:31
Ayant pour habitude et curiosité de savoir qui est la personne à laquelle il est fait référence en creusant sur Wikipédia, pouvez-vous m'indiquer comment un haut, très haut fonctionnaire, mais seulement fonctionnaire dans son cas, a pu être :
(1) André Bellon — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/André_Bellon
André Bellon, né le 31 août 1943 à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un homme politique, écrivain et philosophe français
(2) André Bellon - Ingénieur, écrivain, homme public...
fr.linkedin.com/in/andré-bellon-a94010a5
André Bellon Ingénieur, écrivain, homme public chez Association pour une Constituante Paris et périphérie 254 abonnés 251 relations Inscrivez-vous pour entrer en relation...
(3) Avis de décès de Monsieur André Bellon paru le 26/08/2021...
www.libramemoria.com/defunts/bellon-andre/c6f79...
Monsieur André Bellon est décédé le 25 août 2021 à 100 ans
Tout en restant avoir 254 abonnés et 251 relations et étant né en 1943 et ayant concentré 100 ans en seulement 67 ?
Bah !
On trouve mieux dans le genre X-Corpsard comme référence, ne serait-ce que notre Première ministre !
Rédigé par : Claude Luçon | 28 janvier 2023 à 18:10
@ Robert | 28 janvier 2023 à 11:31
"Je ne puis donc qu'inviter à lire cet article d'André Bellon, intitulé 'Penser vraiment la guerre' paru lundi 23 janvier 2023 sur son site Internet, et que l'on pourra lire ici : https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article2104 "
L'article creux et ronflant, typique de tout ce qui est détestable dans la franchouillardie. Il y a exactement zéro pensée dans ce texte.
Et que je t'enquille des phrases qui font joli, et que je prétends faire sérieux... en réalité, j'ignore tout du problème sur lequel je pontifie et je n'ai rien à proposer :
"De ce fait, n’est-il pas essentiel de réfléchir au rôle des puissances intermédiaires : Inde, Turquie… ?"
Eeeeh ben, gros malin, vas-y ! Réfléchis ! Et puis, quand t'auras produit quelque chose d'intelligent avec tes réflexions, fais-nous en part ! En attendant, boucle-la, veux-tu ? Il y a suffisamment de gens qui torturent les électrons en pure perte comme cela, si c'était possible de ne pas ajouter au bruit de fond ambiant, merci.
Et je ne parle pas de la brillance de l'analyse :
"Au total, dans leur volonté d’affirmer leur force, les Occidentaux semblent se résigner à un assez grand isolement géopolitique."
C'est juste le contraire, mais c'est pas grave : l'invasion russe a spectaculairement ressoudé l'Union européenne et l'OTAN, qui ont réagi d'une seule voix à l'agression, à la grande surprise de Poutine. L'Alliance atlantique s'est même renforcée de deux membres et non des moindres, la Suède et la Finlande (à condition qu'Erdogan cesse de nous casser les pieds).
Le bloc occidental a mis la Russie à genoux et en a fait un paria international. La Chine, qui lorgne sur Taïwan, est contrainte de réfléchir sérieusement aux conséquences d'un tel aventurisme. C'est là, sans doute, ce que l'immense géopolitologue André Bellon appelle "l'isolement politique des Occidentaux".
Bon, on a compris, c'est le langage communiste habituel : la guerre c'est la paix, si l'Occident est uni aux côtés de l'Amérique c'est qu'il est isolé, les seuls géants internationaux sont ceux qui ont le bonheur d'avoir l'estime et le bouclier nucléaire du Boubouristan inférieur. Tout en se faisant les laquais du Kremlin.
Bellon est tellement idiot qu'il remarque que dans cette affaire, le centre de gravité de l'Europe s'éloigne de la France et de l'Allemagne pour se rapprocher de la Pologne. Il oublie les pays baltes, la Slovaquie, la République tchèque et la Grande-Bretagne.
Mais au lieu d'en tirer la conclusion évidente, à savoir que ces pays prennent le leadership parce qu'ils ont soutenu activement l'Ukraine, tandis que la France et l'Allemagne se sont discréditées par leur pétainisme à l'égard de la Russie, il préconise que nous nous vautrions encore plus dans la lâcheté, dans l'alliance avec les dictatures et les poubelles du Tiers-Monde.
Oui, la Pologne est en passe de devenir la première puissance militaire du continent, avec le concours de l'industrie militaire sud-coréenne, mais la France (membre du Conseil de sécurité, "cinquième puissance économique du monde", bombe atomique dans la poche) va s'en sortir comme sous de Gaulle, parce qu'elle va faire ami-ami avec Poutine et que les Noirs d'Afrique vont venir lui manger dans la main.
Désespérant.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 janvier 2023 à 17:12
@ Robert | 28 janvier 2023 à 11:31
Charte des Nations unies, Chapitre VII :
Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression
(https://www.un.org/fr/about-us/un-charter/chapter-7)
Article 51
Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations unies est l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Les mesures prises par des Membres dans l'exercice de ce droit de légitime défense sont immédiatement portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n'affectent en rien le pouvoir et le devoir qu'a le Conseil, en vertu de la présente Charte, d'agir à tout moment de la manière qu'il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales.
C'est de cela dont il s'agit, seulement cela !
Les foutaises de nos journalistes et commentateurs ne sont que de bavards ravis de pouvoir se présenter comme les sachants qu'ils ne sont pas mais se sachant comme les meilleurs vendeurs de publicité.
Cet article 51 donne le pouvoir à quiconque d'aider un Etat sous légitime défense.
Le poids des chars d'assaut n'a rien à voir avec ce débat, c'est le massacre d'une population, une atteinte individuelle ou collective au droit naturel qu'il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales en aidant un ami à l'occasion, car se sentant visé au deuxième plan.
Au passage nous avons dans cette tragique affaire avec un homme/enfant qui joue avec le sadisme en se posant en nouveau Saint Gabriel offrant sa personne pour le sauvetage de nos perverses démocraties... selon lui, en "libérant" l'Ukraine, toute l'Ukraine !
André Bellon ne fait, discrètement, que du pétainisme, rien de plus, rien de mieux. Le moment n'est pas au pinaillage intellectuel ! On ne fait pas payer les erreurs et horreurs des arrière-grands-parents et des grands-parents aux enfants et petits-enfants d'aujourd'hui ! Ce ne sont pas des mots qui tombent ce sont des bombes sur les jeunes et gamins d'Ukraine
Rédigé par : Claude Luçon | 28 janvier 2023 à 15:46
@ Robert | 28 janvier 2023 à 11:31
Extrait de votre lien:
"Les temps de guerre ne sont pas, c’est le moins qu’on puisse dire, favorables à l’esprit critique et aux débats raisonnés. L’information y devient propagande et les citoyens limitent alors leur réflexion à juger les bons et le méchants."
Nous y sommes, hélas, y compris avec des gens qui en principe devraient pouvoir se réclamer d'une forme d'élite.
Rédigé par : Exilé | 28 janvier 2023 à 12:01
Compte tenu de l'importance donnée au sujet de la guerre en Ukraine dans les commentaires à ce billet et qui pousse au maximalisme systématique, à une guerre de propagande et à des choix de transfert d'armements de plus en plus lourds (chars lourds, voire avions de combat) qui placent l'Union européenne et surtout notre pays dans un état de plus en plus grand de co-belligérance et donc de conflit direct avec la Russie, il me semble que la raison conduit à une réflexion plus distanciée si l'on veut éviter un embrasement généralisé dont personne ne maîtrisera plus les conséquences.
Je ne puis donc qu'inviter à lire cet article d'André Bellon, intitulé "Penser vraiment la guerre" paru lundi 23 janvier 2023 sur son site Internet, et que l'on pourra lire ici : https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article2104
Rédigé par : Robert | 28 janvier 2023 à 11:31
Le Cid Campeador en bourgeron de valet d'écurie, étrille les chevaux et à celui qui s'étonne, répond: "c'est qu'ici, je suis chez mon père".
Et Gide, l'amateur d'enfants, sur le plus grand poète français, dira "Victor Hugo, hélas".
Mais... l'homme, lequel ? Le vir ou l'homo ? Pauvre chose crachotante, retrouvant son regard innocent, lavé de toutes les valeurs inventées, prétextes à toutes les faillites. Alors, même l'homo politicus, hermaphrodite de la laideur, redevient enfant.
Rédigé par : genau | 28 janvier 2023 à 10:59
Pensée magique et poudre de cheminette, Voldemort a bon dos pour ceux qui n'osent le nommer.
J'ai comme l'impression de me répéter à l'intention de tous les intégristes :
S'accuser mutuellement d'être suppôt du diable, c'est être ensemble la proie du malin.
Rédigé par : Aliocha | 28 janvier 2023 à 10:59
Rester interrogatif. Douter. Faire des incertitudes de ce qui hier étaient des certitudes. Ne pas être intéressé. Cultiver des amitiés simples.
Un bon moyen de ne pas vieillir trop vite, quand bien même le corps nous rappelle nôtre âge.
Et puis il y a la contradiction qui rend capricieux. La certitude d'avoir toujours raison. Le contradicteur comme un ennemi. Le rejet de ce qui ne sert pas ou plus, l'utilisation abusive de tout ce qui me sert, le mensonge, la trahison... ça me fait penser à quelqu'un, mais qui ?
Plus vraiment l'enfance généreuse.
Un certain adulescent dont il ne faut pas prononcer le nom. Le Volde.... de l'Élysée.
Rédigé par : Jérôme | 28 janvier 2023 à 09:30
« Il ne faut pas non plus confondre l'homme-enfant avec l'enfant en retard de tenue, de conscience et d'intelligence. Sans mépris ni dérision - car tout de même, il est député ! -, Louis Boyard ne pourrait pas apparaître à mes yeux pour ce que je rêve qu'on soit à tout âge : avoir une capacité de mesure, d'enthousiasme, d'admiration, d'indignation, de fraîcheur et de surprise. » (PB)
La démocratie a ses petites étrangetés. On peut le constater avec l’élection de Louis Boyard au CV pour le moins tourmenté : ancien dealer, abandonne ses études de droit dès la première année. Ceci ne l’empêche pas d’aller donner des conférences dans son ancienne fac.
Ses âneries font les choux gras des chaînes d’info continue et des réseaux sociaux, même si dans ce domaine il a une sérieuse rivale en la personne de Sandrine Rousseau.
Comment des électeurs soucieux d’avoir un député qui défend leurs intérêts avec sérieux et compétence ont-ils pu voter pour ce fumiste ? J’avoue que j’ai du mal à comprendre.
Rédigé par : Achille | 28 janvier 2023 à 08:01
L'enfant-homme aussi, lorsque Wolfgang Amadeus âgé de quatre ans, un 24 janvier 1761, entend jouer sa sœur Nannerl au clavecin un scherzo qu'il redonnera à la note près un peu plus tard à son tour au clavier sans encore connaître la musique.
Je crois beaucoup à cet enfant que vous célébrez, le fantôme de nos espérances, le témoin de nos promesses, qui nous tend le miroir vers nos pères - et aujourd'hui nos mères, qualités physique et d'âme propres aux deux sexes désormais partagées, avec une délicieuse variable d'intensité plus que d'ajustement - inquiet et pas du tout jaloux de nous les proposer dans leur naturel rôle de modèles.
Aujourd'hui tout est requis par l'essence (je suis ça, j'ai droit à ça) et plus grand-chose par l'existence (l'état m'oblige à endosser un rôle ? Qu'à cela ne tienne, je vais faire de mon mieux pour la société, en revêtir l'habit sans me dépouiller de mon être).
Un certain Jacques dans As you like it de Shakespeare redit les saisons de l'homme, chiard braillard à la naissance, écolier boudeur, intrépide amant, alors que point le temps de la robe du juge (métier très symbolique, on dirait ;-)), la saison du pauvre homme rabougri, puis retour au bébé via le grand âge, petite chose baveuse et esseulée, abandonnée de tous.
Un cliché que Dieu ne développe pas, préférant une autre image de l'Homme au moment du bain révélateur de son aspiration par la mort.
Je me permets de saluer la mémoire d'un autre Jacques - son vrai prénom, une fois n'est pas coutume - qui signait ici dans les colonnes de votre blog de rares commentaires, très attentif aux stades de l'enfance, et qui aimait Mozart à la folie d'Italie (qu'il adorait haïr de tout son cœur amoureux, saisi par le pays), comme on put le lire dans ses livres.
Rédigé par : xavier b. masset | 27 janvier 2023 à 23:25
De l’homme-enfant au gamin sénile, il n’y a que quelques années.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 27 janvier 2023 à 22:46
@ Exilé
"Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez..."
Oui. Ben, non.
"...vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux."
Je vous laisse votre Corée du Nord céleste. Je n'en veux pas.
Rédigé par : F68.10 | 27 janvier 2023 à 17:31
« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. »
(Matthieu, 18)
Rédigé par : Exilé | 27 janvier 2023 à 16:49
@ MENIER
"Salir Macron en toutes circonstances, telle est la devise de Philippe Bilger !"
Il n'y a qu'un paragraphe où Philippe Bilger "salit" Macron. C'est franchement tout à fait supportable. Certaines attaques sont bien plus odieuses, à mon sens, que ce qu'a ici écrit Monsieur Bilger.
Rédigé par : F68.10 | 27 janvier 2023 à 15:41
Salir Macron en toutes circonstances, telle est la devise de Philippe Bilger !
Rédigé par : MENIER | 27 janvier 2023 à 14:35
Le thème de l'éternelle jeunesse est consubstantiel à l'homme, on peut supposer que Néandertal et Cro-Magnon y pensaient, et plus tard tous ceux qui ont cherché la source de jouvence, dont tout le monde sait qu'elle se trouve sous l'une des trois racines de l'Arbre du monde Yggdrasil, bien que chaque culture l'ait située dans son domaine géographique.
Finalement en désespoir de la trouver, on est revenu aux fondamentaux, puisque la fontaine de jouvence physique est introuvable, peut être est-elle cachée en chacun de nous, d'où la recherche plus immédiate mais tout aussi difficile, d'une source d'éternelle jeunesse mentale, en soi-même, par un effort de volonté que Jacques Brel a parfaitement exposé, dans une phrase sublime :
"finalement il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes..."
Reste évidemment à définir ce que c'est que d'être adulte, et là, on peut en trouver une magnifique définition, a contrario, dans l'admirable poème de Samuel Ullman souvent attribué au général MacArthur qui en avait fait une règle de vie pour lui-même.
Intitulé : "Être Jeune", en voici les premiers vers :
"La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme."
Etc.
Ce devrait être le but ultime de chaque homme, ultime parce qu'intérieur et ne dépendant pas d'autrui.
On peut aussi lire les paroles de Jésus :
"Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux" (Matthieu 18:3)
d'un point de vue religieux certes, mais on peut également leur donner une version plus psychologique ; redevenir l'enfant que nous avons été pour achever le processus d'individuation et devenir un homme complet.
Car il ne s'agit pas de rester enfant, ce qui est la forme la plus évidente d'immaturité, il s'agit de devenir un enfant après avoir effectué le chemin de l'adulte. C'est ce que dit Jacques Brel dans sa chanson, où il décrit les vicissitudes d'un couple qui survit après avoir traversé les péripéties de l'état adulte.
Mais c'est là qu'est l'os, hélas ! ;-) *
Être responsable de soi, et redevenir un enfant, c'est l'impensable pour beaucoup d'entre nous.
Ce n'est pas si facile.
Un enfant est quelqu'un qui n'a pas d'autonomie, qui dépend des adultes, et dont la créativité est inopérante. Je ne parle pas des génies précoces, qui d'ailleurs meurent jeunes comme Mozart ou finissent tristement et banalement comme Rimbaud.
Redevenir un enfant c'est prendre le risque de perdre son autonomie et sa créativité active et opérante dans le monde.
Cela demande un long travail, pour conserver l'une et l'autre, toutes les cultures en parlent sous différentes formes, depuis l'illumination bouddhiste jusqu'à la révélation chrétienne, en passant par l'extase soufiste.
Le raccourci de la drogue moderne conduit au précipice.
Bon voilà brièvement ce que le billet m'inspire.
Il y a eu des kilomètres* de rayonnage de bibliothèque sur le sujet, je ne leur ferai pas concurrence.
(*) Cette ânerie et cette exagération ne sont pas de moi, c'est l'enfant qui est en moi qui s'exprime.
Je lui ai donné une taloche pour qu'il se tienne tranquille.
Je suis partisan de l'éducation spartiate, car enfin qui affronte le monde dans sa dureté, c'est quand même en dernier recours l'adulte et pas l'enfant.
Rédigé par : Tipaza | 27 janvier 2023 à 11:51
"C’est dans les notes relatives à l’enfance que nous trouverons le germe des étranges rêveries de l’homme adulte, et, disons mieux, de son génie. Tous les biographes ont compris, d’une manière plus ou moins complète, l’importance des anecdotes se rattachant à l’enfance d’un écrivain ou d’un artiste. Mais je trouve que cette importance n’a jamais été suffisamment affirmée. Souvent, en contemplant des ouvrages d’art, non pas dans leur matérialité facilement saisissable, dans les hiéroglyphes trop clairs de leurs contours ou dans le sens évident de leurs sujets, mais dans l’âme dont ils sont doués, dans l’impression atmosphérique qu’ils comportent, dans la lumière ou dans les ténèbres spirituelles qu’ils déversent sur nos âmes, j’ai senti entrer en moi comme une vision de l’enfance de leurs auteurs. Tel petit chagrin, telle petite jouissance de l’enfant, démesurément grossis par une exquise sensibilité, deviennent plus tard dans l’homme adulte, même à son insu, le principe d’une œuvre d’art. Enfin, pour m’exprimer d’une manière plus concise, ne serait-il pas facile de prouver, par une comparaison philosophique entre les ouvrages d’un artiste mûr et l’état de son âme quand il était enfant, que le génie n’est que l’enfance nettement formulée, douée maintenant, pour s’exprimer, d’organes virils et puissants ?"
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Baudelaire_-_Petits_po%C3%A8mes_en_prose_1868.djvu/324
Le ridicule menace le roi, quand il est nu.
Reste à savoir si ce n'est pas la royauté qui impose son ridicule à la nudité, l'organe viril et puissant n'ayant servi qu'à exprimer la toute-faiblesse de l'enfant qui sait ne pas se prendre pour plus qu'il n'est quand, devenu adulte, il sait qu'il ne doit sa capacité à interpréter les symphonies du vivant qu'à accepter d'être lui-même au bras de celle ou de celui qu'il aime, et qui l'aime.
https://www.youtube.com/watch?v=noHQXogDsA0
Rédigé par : Aliocha | 27 janvier 2023 à 10:37
L'homme-enfant.
Celui qui dessinait gentiment un mouton quand le Petit Prince le lui demandait...
Rédigé par : Exilé | 27 janvier 2023 à 10:14
@ Robert Marchenoir | 27 janvier 2023 à 05:32
D'affilée je viens de me coltiner une grande partie des cols que constitue l'oeuvre de Céline... Alors je respire un moment.
Après ma partie de manivelles je vous dirai, si je ne suis pas à court de souffle, pourquoi "le coureur peut parcourir chaque jour une centaine de kilomètres. Rien à voir avec la compétition mais une sorte d'exercice à la fois sérieux et décontracté."
Pendant des années j'ai pratiqué cet exercice - pas tous les jours, je travaillais un peu quand même - sur mon premier vélo "sérieux", le réplica Gitane bleu de Bernard Hinault.
Rédigé par : Giuseppe | 27 janvier 2023 à 09:52
Un enfant crée ses propres normes. S’il décide d’écrire standard différemment, il choisit par exemple de l’écrire à l’envers, mais cela devient problématique quand il impose aux autres son caprice. La norme a changé et cela peut devenir de la dictature. Certains antécédents historiques sont épouvantables. Hitler était comme ça, Caligula aussi.
Complètement en désaccord avec Bukowski et Deneuve, j’estime qu’une femme n’a pas à se mêler des fantasmes et des passages à l’acte d’un enfant. Si la psychologie de l’adulte n’est pas affirmée, cela revient au même.
Alors bien sûr, on m’objectera que la différence d’âge entre un homme adulte et un enfant existe aussi. Le roman Lolita de Vladimir Nabokov ainsi que les peintures de Hamilton n’ont pas emporté ma conviction, loin s’en faut, j’ai trouvé cela gênant, terriblement décadent.
Les couples normaux avec une différence d’âge n’excédant pas une dizaine d’années, voient grandir leur enfants et s’occupent ensuite des petits-enfants. Il ne s’agit pas de sociétés primitives, mais de la vraie vie avec des personnes réelles qui ne sont pas des vues de l’esprit figées dans les phrases d’un roman, d’un tableau ou d’une discussion. Ces modèles-ci de relations conjugales et de société mis en pratique finissent par amplifier la décadence de notre civilisation.
Rédigé par : Vamonos | 27 janvier 2023 à 09:17
En somme, "excusez-moi d'avoir concouru à la mise d'un attardé mental à la tête de notre pays".
Certes "Mon Dieu..." est un appel au pardon de sa conscience, mais elle s'en trouverait plus dégagée si les électeurs de Macron devaient à la fin de son mandat, payer les dettes qu'il a sans scrupules accumulées.
Ceci dit, voilà maintenant que la populace vociférante veut forcer le castrat à obliger les enfants à payer les parents à ne rien faire passés soixante ans.
Nous devons être dans un opéra de Verdi !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 27 janvier 2023 à 08:17
« Au regard de telle ou telle analyse que j'ai faite sur ce blog, je suis attentif à ce qu'on pourrait m'objecter. Par exemple quand je dénonçais le caractère "adulescent" d'Emmanuel Macron. Cette impression qu'il suscite en certaines circonstances de n'avoir pas achevé sa mue. Peut-être à cause d'attitudes le faisant s'abandonner ici ou là à une puérilité narcissique, à une sentimentalité conjugale fusionnelle révélant plus une peur de l'abandon qu'une dilection d'homme équilibré. » (PB)
Entre nous Philippe Bilger, mieux vaut un Président au caractère "adulescent" et même "pas fini" comme dirait Éric Zemmour, qu’un vieillard cacochyme qui n’a plus toute sa tête, ainsi que doivent s’en contenter nos cousins des États-Unis. Pays qui dispose pourtant du vivier intellectuel le plus important du monde si j’en juge par le nombre de ses prix Nobel dans tous les domaines.
Comme Catherine Deneuve, les Français semblent se contenter de cet "enfant-roi" puisqu’ils l’ont réélu pour un second mandat.
D’ailleurs je ne serais pas étonné si la star avait voté pour lui… :)
Rédigé par : Achille | 27 janvier 2023 à 07:02
Quelle subtilité dans cet article, et que vous avez de belles citations dans votre bibliothèque ! J'attends maintenant les réflexions de Giuseppe sur le cyclisme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 janvier 2023 à 05:32