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17 février 2023

Commentaires

Patrice Charoulet

Colette

J'ai tellement de livres chez moi, dont deux cents « Pléiade », et tellement de livres à lire (pendant dix siècles) que je ne regarde jamais l'émission « La Grande librairie ».
Or, tout récemment, zappant de chaîne de chaîne et ne trouvant rien de bien, je suis tombé sur « La Grande librairie ». Quel régal : au lieu d'écouter quatre ou cinq petits romanciers actuels (dont je n'ai cure), c'était une émission totalement consacrée à Colette (1873-1954), écrivain français, je le dis à qui l'ignorerait. Du beau monde pour en parler : Antoine Compagnon, qui fut professeur au Collège de France, Mona Ozouf, qu'on ne présente plus, Emmanuelle Lambert, qui a écrit sur Colette, et d'autres encore. L'animateur a demandé à chaque participant quel livre de Colette était à lire en priorité. En vrac, j'ai entendu Le pur et l'impur, La Vagabonde, La Chatte, la Maison de Claudine, La Naissance du jour, Le Blé en herbe, Sido, L'Etoile Vesper, Le Fanal bleu... Et j'ai surtout entendu nombre d'éloges de Colette. C'était un soir.

Or, je n'ai pas dans mes deux cents Pléiade, les Oeuvres de Colette ! Une réminiscence m'est venue. J'avais entrevu voilà quelques années trois volumes de Colette (en Pléiade) dans ma médiathèque municipale. Le matin, c'est fermé.
Ouverture : 14h. Je suis arrivé à 14h, je m'étais dit : tous les Dieppois qui ont vu cette émission vont se ruer à la médiathèque. J'ai regardé les titres des trois volumes et j'ai choisi le troisième volume.
Je lis Colette avec délices.Quelle plume et quelle femme !

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4593370-toujours-colette.html

F68.10

@ Marcel P
"Très clairement, ces lieux [i.e. les universités ou des secteurs de l'université] se considèrent déliés de toutes obligations envers l'Etat, les universitaires qui y participent sont indépendants et se torchent allégrement avec les principes même de leur emploi public."

Euuuuh... oui. C'est le principe. L'université est bel et bien censée n'avoir aucun rapport de dépendance avec l'État.

C'est justement ce principe que l'idée d'en faire des fonctionnaires permet bel et bien de battre en brèche rhétoriquement.

Comme vous le faites, d'ailleurs, ici même.

Vous prouvez admirablement, par votre propos, la confusion précise que je pointe ici du doigt.

Achille

Un écrivain qui n’a peut-être pas le génie de Michel Houellebecq, mais qui a quand même réussi à glaner quelques prix littéraires, même si ce ne sont pas le Goncourt, le Renaudot ou celui de l’Académie française, c’est Christian Signol.

Je suis en train de lire son dernier ouvrage « L'école des beaux jours » qui raconte le vie d’un professeur des écoles dans une petite bourgade perdue dans la montagne. Son école est menacée de fermer car le nombre d’élèves est insuffisant.
On est transporté par le combat qu’il mène avec la maire du village pour maintenir cette école face à une administration qui s’en tient strictement au règlement.

On est loin des histoires tourmentées de Michel Houellebecq. Le style est fluide et agréable à lire. Il ressemble un peu à celui de Marcel Pagnol.
Je le recommande à ceux qui veulent passer un agréable moment de lecture. Ils ne le regretteront pas.

Marcel P

@ F68.10
« Ce qui est grave, c'est que personne ne comprenne la nécessité d'avoir une Université séparée de l'État. M'en moque des universitaires brimés, moi. Ce qui est grave, c'est la confusion en la matière dans la tête des Français. »

Je ne comprends vraiment pas de quoi vous parlez. Je peux vous faire un catalogue d'universitaires, de chercheurs aux CNRS, dont les travaux ne sont que des prétextes à propagande anti-étatiste, anti-nationale. L'autre jour encore, une université française accueillait un meeting de « Révolution permanente » où l'on revendiquait un projet insurrectionnel (https://twitter.com/JulienTellier__/status/1628297633038012419). Aucun rapport avec le savoir, la recherche. Très clairement, ces lieux se considèrent déliés de toutes obligations envers l'Etat, les universitaires qui y participent sont indépendants et se torchent allégrement avec les principes même de leur emploi public.

Je ne vois pas ce qu'un complotiste peut bien bricoler avec cela.

Julien WEINZAEPFLEN

@ Julien WEINZAEPFLEN | 18 février 2023 à 04:58

Tiens, voilà que je m'adresse à moi-même, de mieux en mieux. Mais cette critique du livre de Florence Aubenas, "Ici et ailleurs", par Philippe Lançon:
https://www.liberation.fr/culture/livres/ici-et-ailleurs-de-florence-aubenas-sept-ans-de-hors-champ-20230222_FKJHGQOUCNBOFOFNSPYROURIRE/?at_creation=NL_A_la_Une_2023-02-22&at_campaign=NL_A_La_Une&at_email_type=acquisition&at_medium=email&actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7a57ET3fWtrS9HUSwXKjBJ04lG8iIFK0HW&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=523065,
illustre ce que je voulais dire de Michel Houellebecq dans mon précédent commentaire (qui n'a fait réagir personne, c'est vexant :) alors je me réponds ):

Michel Houellebecq est un personnage tel qu'aimerait les peindre Florence Aubenas si elle l'avait rencontré dans le flux de la vie (et s'il ne faisait pas partie du paysage et des arcanes de la littérature):

"Ce qui les caractérise est leur vivacité, leur nervosité, leur humour insolent et placide. Ils font de l’absurde comme Monsieur Jourdain fait de la prose, sans le savoir. Et, avant tout et en tout, ils ont du rythme, comme s’ils avaient la mort aux trousses." "On dirait des rats de laboratoire affolés par la cocaïne. Le laboratoire, c’est le monde, et la cocaïne, c’est simplement la vie, dans son élan et sa résistance."

Florence Aubenas a ce rapport avec ses personnages de rencontre (et elle aurait ce rapport avec Michel Houellebecq si elle l'avait rencontré):
"elle choisit des situations et des personnages qui lui correspondent, que son talent peut faire vivre. Ses personnages sont comme ceux des peintres : d’une certaine façon, ils se ressemblent tous, comme s’ils remontaient vers une source intérieure, intérieure à celle qui les dépeint."

Michel Houellebecq ne sera jamais un activiste en politique, parce qu'il a été happé par les traumas du monde avant de s'intéresser à la politique, ce qu'il n'a fait que de seconde main. tel un "soldat ukrainien" pendant la guerre qui sévit actuellement dans ce pays, Houellebecq naît en Algérie et est soustrait par son père de chez ses grands-parents maternels chez qui sa mère l'a refourgué pour s'occuper de son propre militantisme, avant que le FLN n'oblige de fait les pieds-noirs à s'expatrier et à choisir entre "la valise et le cercueil". Tout son génie prédictif et littéraire sera à l'avenant, dans un rapport mêlant prophéties involontaires et coïncidences invraisemblables entre les dates de publication de ses livres et événements mondiaux cataclysmiques qu'ils ont plus ou moins annoncés.

Michel Houellebecq est un témoin passif de la politique, contrairement à Florence Aubenas ou à Philippe Lançon qui critique la dernière parution de sa consoeur. Eux sont des portraitistes conscients, volontaires et résilients de ce qui se passe à la périphérie de ce que la politique fait au monde. Lançon est un rescapé des attentats de "Charlie". Aubenas a été otage en Irak, condition qui n'a rien changé à son regard sur le monde, salue Lançon: "Dans sa courte préface, Florence Aubenas raconte qu’être otage en Irak n’a rien changé en elle. Ce qui a changé, c’est le monde autour d’elle, ce monde qu’elle parcourt tel un fantôme, un moustique et un courant d’air. Un jour, elle se réveille dans une chambre d’hôtel, sans savoir où elle est, seule, flottante, uniquement «sûre de [se] trouver à l’endroit où devait être un journaliste à ce moment-là»."

Michel Houellebecq ne tient pas spécialement à être là où il est. Il "a peur" et prend la fuite, comme le héros de "Soumission" est le seul à faire son exode entre les deux tours de l'élection présidentielle fantasmée par sa fiction et mettant en présence un candidat islamiste et Marine Le Pen. Lui fuit, les Français se terrent, mais il ne se passe rien à ce moment de son roman, les Français ne sont pas réactifs. Le héros houellebecquien a pris sans raison la poudre d'escampette et va bientôt revenir au bercail de sa tranquillité tandis que son amie Myriam, vraiment menacée par cette élection, préfère faire son aliyah, le laissant de plus en plus seul.

Philippe Lançon apprécie que Florence Aubenas ait croqué, deux mois après les attentats du 7 janvier 2015, les jeunes musulmans des cités françaises qui se ruent en Thaïlande, à Patong sur l’île de Phuket, paradis clinquant et surchauffé aux pizzas à l’ananas où ils peuvent entrer en boîte, faire semblant de boire du champagne, renoncer ou pas à se taper des put*s, bref, où ils ne se sentent pas traités comme la cinquième roue du carrosse français.

Là où Michel Houellebecq, écrivain nonchalant qui s'arrange pour "n'habiter jamais loin d'un aéroport" ou veiller sur sa sécurité personnelle, a peur et prend la fuite, Florence Aubenas et Philippe Lançon essaient de se vivre en acteurs d'un destin qui les dépasse et qu'ils n'ont pas davantage organisé, mais qu'ils assument. Michel Houellebecq s'est trouvé au confluent des drames du passé et anticipe les drames à venir pour avoir moins mal. Philippe Lançon fait un croc-en-jambe à celui dont il est un rescapé en saluant Florence Aubenas qui préfère être un reporter de guerre.

F68.10

@ Marcel P
"C'est un discours complètement halluciné. Le milieu enseignant (je ne parle même pas de la recherche) est connu pour massivement bafouer l'obligation de réserve du statut de fonctionnaire. Et vous voudriez nous expliquer que les chercheurs sont brimés, alors que la liberté académique est souvent détournée ? Tout ceci n'est pas sérieux. Donnez ne serait-ce qu'un exemple de chercheur qui aurait été empêché par son statut."

Ce qui est grave, c'est que personne ne comprenne la nécessité d'avoir une Université séparée de l'État. M'en moque des universitaires brimés, moi. Ce qui est grave, c'est la confusion en la matière dans la tête des Français. L'incapacité à faire la part des choses, et, surtout, non pas les universitaires brimés, mais l'État et les universitaires qui tous deux jouent de ce statut. L'État pour s'arroger les universitaires "indépendants" qu'il trouve sexy. Les universitaires, pour prétendre parler peu ou prou au nom de l'État ou tout du moins de l'establishment étatique dans la main duquel il mange et s'en approprier indûment l'autorité.

Après, une fois qu'on vit sociétalement cette incestuosité, il est inutile d'aller tenter d'expliquer à un hameau dans les nuages ce qu'est et ce que n'est pas le complotisme. Vous lui servez toute la mitraille argumentativo-rhétorique sur un plateau en argent. C'est cela qui est grave: la confusion que cela engendre.

Marcel P

@ F68.10
"Les universités américaines sont, de toute évidence, des lieux majeurs non seulement de savoir mais surtout de production du savoir. Toutes les thématiques "woke" ne peuvent occulter cet invariant fondamental: elles font du bon boulot"

Vous évaluez ça comment, au juste, ce boulot, spécifiquement quant à la production du savoir ? Les universités américaines sont là d'où nous viennent des courants totalitaires qui n'avaient jamais trouvé une place majeure en France (d'où ils viennent initialement, il est vrai, en large part). C'est le même élan et état d'esprit que les Oscars remis sur critères racistes.

« La question de la discrimination positive n'a ici qu'une pertinence limitée. La qualifier de raciste est abusif, mais ce n'est pas là le point important.»

Vous pouvez aimer le procédé, dès lors qu'on donne des points en bonus ou en malus à des étudiants selon leur genre ethnique, la notation et l'évaluation est raciste. C'est au détriment de tous, de l'Asiatique et du Blanc, bien sûr, mais du Noir aussi, dont le diplôme et les mérites sont colorés négativement.

Tout ceci n'est guère important. Mais si on devait vraiment se chercher des modèles, ce n'est pas là qu'il faudrait les chercher, pas dans ce pays où des enseignants sont virés car non conformes, non woke, et où on embauche des escrocs inutiles qui font des relations publiques ethniques. Il me semble que des articles très détaillés sur le sujet avaient été évoqués il y a quelques mois sur ce blog.

« Les thématiques de discrimination négative ou positive sont des thématiques de cohésion sociale. Certains disent de "justice sociale". La société américaine voit ici midi à sa porte, et vous êtes libre d'être en accord ou en désaccord. »

Je suis libre, en effet, de ne pas souhaiter que la France suive ce modèle de société raciste.

« "Je ne vois pas le rapport entre la foi et le savoir."
La foi fut le savoir. »

Nous sommes en 2023 et nous parlons de 2023. Je ne vois pas le rapport entre la foi et le savoir.

« À l'heure actuelle, le politique s'arroge un contrôle sur la hiérarchie du savoir à travers le statut de fonctionnaire et de nombreuses blagounettes rappelant aux universitaires qu'ils ne doivent leur existence qu'à la miséricorde de l'État. Il convient de sortir de cette logique. Par une séparation de l'Université et de l'État. »

C'est un discours complètement halluciné. Le milieu enseignant (je ne parle même pas de la recherche) est connu pour massivement bafouer l'obligation de réserve du statut de fonctionnaire. Et vous voudriez nous expliquer que les chercheurs sont brimés, alors que la liberté académique est souvent détournée ? Tout ceci n'est pas sérieux. Donnez ne serait-ce qu'un exemple de chercheur qui aurait été empêché par son statut.

F68.10

@ Marcel P
"Je ne connais pas de pays où l'on ne finance que l'utile. Je pense que c'est justement le problème que je pointe du doit dans votre raisonnement. Quand je dis qu'il est épatant de croire aux vertus du capitalisme à ce point et qu'on peut aussi penser que certains thèmes de recherche n'auront aucun financement et que d'autres seront complètement travestis, je pense à tout autre chose."

Ce n'était pas exactement limpide. Sur le point que j'évoquais, je remarquais surtout que les universités US faisaient du bon boulot en ce qui concerne le financement du fondamental "non-utile" car le bénéfice qu'elles en tirent en terme de réputation est palpable. Et aussi parce que c'est quand même utile: quand on pense à la logique pure, a priori inutile, on a toute la Silicon Valley à sa suite... inutilité, inutilité à demi...

"Que peut-on dire du financement dans les universités nord-américaines ? Estimez-vous que les campus nord-américains sont des lieux de savoir ou de censure ? Qu'y développe-t-on sinon surtout des politiques racistes de discrimination positive avec leur lot d'emplois fictifs ?"

Le financement des universités américaines est problématique surtout pour le coût des études. Mais ce point est minime compte tenu des enjeux en terme de compétitivité. Et si la critique que vous faites porte sur la fameuse justice sociale, je pense qu'il vaut mieux accepter l'idée que les universités fixent un coût et que les fondations ou même l'État accordent des bourses ou des subsides, car cela sépare les responsabilités.

Les universités américaines sont, de toute évidence, des lieux majeurs non seulement de savoir mais surtout de production du savoir. Toutes les thématiques "woke" ne peuvent occulter cet invariant fondamental: elles font du bon boulot.

La question de la discrimination positive n'a ici qu'une pertinence limitée. La qualifier de raciste est abusif, mais ce n'est pas là le point important. Le point important, c'est que cela n'impacte qu'à la marge la situation actuelle: elles demeurent au-dessus du lot. Qu'elles fassent de la discrimination positive si elles le veulent: le résultat final est qu'elle ne peuvent s'y adonner au prix de dégrader le constat qu'elles sont au-dessus du lot.

Les thématiques de discrimination négative ou positive sont des thématiques de cohésion sociale. Certains disent de "justice sociale". La société américaine voit ici midi à sa porte, et vous êtes libre d'être en accord ou en désaccord. Mais cette thématique de cohésion sociale n'impacte que peu leur compétitivité et ce qu'elles apportent à l'économie et à la société américaine. Et c'est cela qui importe le plus.

Les thématiques "woke" au sens dur du terme ont un impact POLITIQUE en terme de violation fondamentale des conditions de la liberté d'expression et sont une attaque frontale contre l'idée d'une démocratie libérale. La discrimination positive ne rentre pas, en soi, dans le cadre d'une attaque fontrale contre l'idée d'une démocratie libérale. C'est une attaque frontale contre l'idée républicaine française, mais pas contre la démocratie libérale. Et le "wokisme" n'est pas ce qui fera péricliter la recherche américaine. Au pire, il flinguera le niveau des universités de rang moyen. Il ne flinguera par contre pas le haut du panier ni la recherche fondamentale ou appliquée, qui s'accomodera très bien d'une dose modérée et peut-être même d'une dose abusive de discrimination positive.

"Je ne vois pas le rapport entre la foi et le savoir."

La foi fut le savoir. La hiérarchie du savoir fut celle de la foi, et c'est en tant que hiérarchie du savoir que la religion fut attaquée. C'est en tant que hiérarchie du savoir, ce qui incluait aussi les sciences morales sous leurs atours théologiques, que l'Église fut contestée et que son emprise sur le politique fut brisée.

La situation actuelle n'est pas très différente: il y a toujours à l'heure actuelle une telle hiérarchie du savoir.

Dans le passé, le politique était soumis à cette hiérarchie du savoir d'une manière plus ou moins directe ou indirecte. Car les fondements du droit (un science, en les termes de l'époque) étaient religieux. C'était là les sciences morales.

À l'heure actuelle, le politique s'arroge un contrôle sur la hiérarchie du savoir à travers le statut de fonctionnaire et de nombreuses blagounettes rappelant aux universitaires qu'ils ne doivent leur existence qu'à la miséricorde de l'État. Il convient de sortir de cette logique. Par une séparation de l'Université et de l'État.

L'État n'est pas la société. Il est au service de la société par divers instruments tels que le vote. L'Université est bien davantage la société, et doit de ce fait être séparée de l'État.

De la même manière que l'Église fait partie de la société, et n'est pas l'État. Toute tentative de l'Église de sortir de son rôle pour prétendre constituer l'État ou lui imposer sa loi hors mécanismes démocratiques, c'est à dire en prétendant représenter à elle seule la société (en plus de représenter la science), doit être combattue.

Il est inutile de se cacher derrière la notion de foi pour nier que l'Église fut la hiérarchie du savoir, et que c'est à ce titre-là qu'il est important de la séparer de l'État. Car c'est la société qui délibère du savoir, via l'Église et / ou l'Université. Ce n'est pas là le rôle de l'État, qui n'a aucune légitimité à dire le vrai. Il a un rôle fonctionnel à remplir: faire les lois, juger selon les lois, maintenir l'ordre. C'est par contre au reste de la société de construire en son sein les mécanismes sociaux par lesquelles elle cherche et / ou arrive à discerner le vrai, puis à la traduire en impulsion politique concrète. Discerner le vrai est un rôle que l'État ne peut s'accaparer sans dériver vers le totalitarisme.

C'est pour cela qu'une séparation de l'État et de toute hiérarchie du savoir, fût-elle l'Église ou l'Université, est absolument nécessaire.

Lodi

@ Jérôme | 20 février 2023 à 19:26

Certes, mais l'URSS, comme l'Allemagne nazie, ont aggravé la situation. Je pense qu'il faut d'une part remonter aux sources empoisonnées, et d'autre part, dénoncer le redoublement de poison des totalitaires.
Certains excusent la source par le delta, d'autres le delta par la source... Je me redis, comme toute personne voulant dépolluer un fleuve, que je soutiens qu'il faut en rétablir la pureté sur tout le cours.

Marcel P

@ Jérôme
« L'URSS n'a rien inventé, le Goulag existait avant eux. Lire "Souvenirs de la maison des morts". »

En effet, le soviétisme reprend à son compte l'impérialisme russe - et il était absurde le penser défunt avec l'URSS.

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@ F68.10
« la philosophie des sciences, par exemple, est plus solide au pays du capitalisme sauvage où on ne finance que l'utile... Paradoxe ? Je ne crois pas. »

Je ne connais pas de pays où l'on ne finance que l'utile. Je pense que c'est justement le problème que je pointe du doit dans votre raisonnement. Quand je dis qu'il est épatant de croire aux vertus du capitalisme à ce point et qu'on peut aussi penser que certains thèmes de recherche n'auront aucun financement et que d'autres seront complètement travestis, je pense à tout autre chose.

Que peut-on dire du financement dans les universités nord-américaines ? Estimez-vous que les campus nord-américains sont des lieux de savoir ou de censure ? Qu'y développe-t-on sinon surtout des politiques racistes de discrimination positive avec leur lot d'emplois fictifs ?

« J'affirme que l'Université et l'État doivent être séparés, tout comme l'Église et l'État doivent être séparés »

Je ne vois pas le rapport entre la foi et le savoir.

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@ anne-marie marson
« Certains pensent qu'une catastrophe bolchevique est en train de s'accomplir.
En réalité, la catastrophe n'est pas bolchevique, elle est surtout européenne.
L'Ukraine, comme la Turquie, ne rentrera jamais dans l'Union européenne, malgré la photo anticipée et mensongère qui a été publiée. »

Tiens, ça faisait longtemps. Vous n'avez plus de lien vers des faux reportages bidonnés à nous proposer, ces temps-ci ?

« L'Ukraine, qui fait partie du bloc de l'Est, ne rentrera jamais dans l'OTAN. »

Vous prédisez l'avenir ? C'est quoi le « bloc de l'Est » en 2023 ? On trouve qui dans ce « bloc » ? Quel sens donnez-vous au mot « bloc » ?

Jérôme

L'URSS n'a rien inventé, le Goulag existait avant eux. Lire "Souvenirs de la maison des morts".
C'est comme l'autocritique, la chrétienté l'a inventé. Interdiction d'aller à confesse, en un seul mot oui, sans avoir quelque chose à se reprocher.

Giuseppe

László Krasznahorkai, c'est quand même largement un ton au-dessus, c'est du grand art, à mettre entre toutes les mains: "Le baron Wenckheim est de retour".
Mais on l'aime bien Michel:
https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=uTh5%2bSD9&id=030B503CDA3249F52975F13A071D0E5D10FA6F31&thid=OIP.uTh5-SD930TkjtUWmXzD0gHaHa&mediaurl=https%3a%2f%2fimg.lemde.fr%2f2019%2f01%2f10%2f0%2f0%2f3948%2f3948%2f664%2f0%2f75%2f0%2fdab9107_Mn-QtCxr6mQEO6boMgyiHGkZ.jpg&cdnurl=https%3a%2f%2fth.bing.com%2fth%2fid%2fR.b93879f920fddf44e48ed516997cc3d2%3frik%3dMW%252f6EF0OHQc68Q%26pid%3dImgRaw%26r%3d0&exph=664&expw=664&q=Photos+Mariage+Michel+Houellebecq&simid=608049215175925144&FORM=IRPRST&ck=A9981F565718D12CD06D4B7707EED6D9&selectedIndex=0&idpp=overlayview&ajaxhist=0&ajaxserp=0

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Aujourd'hui je retiendrai la visite exceptionnelle de Biden à Kiev, jour de mon anniversaire, c'est un signe, et ce n'est pas le Cinglé qui s'était permis de balancer quelques pétards le jour de la visite d'António Guterres qui va le faire en ce jour.

Il avait fait cela lors de la visite de ce dernier chez Winston Volodymyr, là il doit faire dans son froc, s'il lève le petit doigt aujourd'hui il sait ce que sera sa punition.

Le Cinglé est une baudruche, tout le fric de ce pays est parti en yachts et dans la poche d'une minorité, faisant croire à son pays qu'ils ont une grandeur de vie et d'histoire et se faire trouer la peau pour une poignée de figues... "Ah les cons !".

C'est une digression, mais les énamourés du Cinglé se reconnaîtront sans doute, ils doivent aimer les tortures, les crimes de guerre et tout ce qui va avec. Ils veulent un Etat autoritaire, les cinglés qui gouvernent les attendent à bras ouverts. Mais comme le Cinglé, depuis leur fauteuil, l'herbage est toujours plus vert chez les autres.

Quant aux yachts, avec un peu de chance ils auront le plaisir de lustrer le plancher avec leur langue et si cela ne va pas assez vite, on leur coupera, comme d'autres adorent sauter des balcons... Un bel avenir en somme pour tous les complotistes, et surtout qu'ils se méfient, la savonnette est un élément fondamental dans la culture de la grande histoire de ce pays.
Il suffit d'écouter un descendant de Tolstoï qui siège à la Douma, il vous adore chers étrangers qui adorez la Grande Russie.

Bon cela n'a rien à voir, mais en ce jour exceptionnel qui m'a vu naître, j'avais envie de me faire plaisir et ne jamais oublier que la grande réussite de l'URSS ce sont quand même les famines, les exterminations et les goulags.

F68.10

@ Marcel P
"En effet. Et la discussion présente en est la parfaite illustration : le discours négationniste apparaît comme un discours de rebelle censuré. Alors que le négationnisme, c'est surtout une théorie foireuse fondé sur le postulat essentiel de l'existence d'un complot mondial et durable."

Que le négationnisme soit vrai ou faux, on ne le rend pas plus vrai avec de la martyrologie comme dans la citation suivante:

"Qui a eu l'idée de créer des lois dites « mémorielles » plus dans une optique visant à museler la liberté d'expression d'opposants éventuels..." -- Exilé

Et tant que la martyrologie existe, on perd son temps à débunker la martyrologie en lieu et place de débunker ce qui doit être débunké. Et cela continuera tant que la loi Gayssot (ou d'autres) existera. Il n'y a cependant pas que la loi Gayssot qui restreint l'expression publique en France.

"Mazette. C'est épatant de croire aux vertus du capitalisme à ce point. On peut aussi penser que certains thèmes de recherche n'auront aucun financement et que d'autres seront complètement travestis."

Ah bon ? Financer la recherche, cela peut se faire par des appels d'offres et des tonnes de financements publics d'universités indépendantes. Professeur ou chercheur n'a pas à être un emploi de fonctionnaire, statut qui d'ailleurs fait qu'ils sont sous-payés. Il y a plein de thèmes de recherche qui ont bel et bien cours dans les pays du capitalisme sauvage et qui sont délaissés en France. Notamment en philosophie. Je vous suggère de réécouter l'entretien de Philippe Bilger avec Nathan Devers: la philosophie des sciences, par exemple, est plus solide au pays du capitalisme sauvage où on ne finance que l'utile... Paradoxe ? Je ne crois pas.

Je ne promeus d'ailleurs pas le "capitalisme" et ses "vertus" dans cette assertion. J'affirme que l'Université et l'État doivent être séparés, tout comme l'Église et l'État doivent être séparés. Pour plein de raisons qui ont tout à voir avec la clarification des responsabilités: tant que l'État et l'Université ne sont pas séparés, les controverses scientifiques font l'objet de chantage à la martyrologie politique. Que vous preniez l'exemple de Faurisson ou celui de Raoult, ce n'est que parce que l'Université n'est pas séparée de l'État qu'il est difficile pour l'Université de prendre position et de les virer à coups de pieds au c**.

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@ Xavier NEBOUT
"L'antirévisionnisme et l'antinégationnisme se construisent en ce moment même au sujet de l'Ukraine. La pègre médiatique à l'exception notoire de Sud Radio est à la solde directe ou indirecte du gang américain, et tous les pauvres couillons suivent."

Je n'ai pas besoin des "médias" pour me faire mon opinion. Un minimum de bon sens permettait d'anticiper l'avènement d'une guerre froide mondiale centrée autour de la notion d'un totalitarisme centré sur la plaque asiatique. Chine - Iran - Russie. Ce n'est que par indifférence personnelle au monde russe (et parce que mon âge ne m'a pas fait connaître la guerre froide) que je ne la voyais pas spécialement venir en Ukraine, et que j'étais plus inquiet de la Chine et du monde musulman. Je me suis trompé, et je me corrige: la Russie est plus dangereuse, du moins dans l'immédiat.

Cela dit, en 1789, la droite dure a choisi le parti de l'étranger. En 1939, la droite dure a choisi le parti de l'étranger. Et en 2022, la droite dure a encore choisi le parti de l'étranger. On commence à être habitué, face à cette culture de la traîtrise.

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@ hameau dans les nuages
"Donc je suppose que c'est quand cette vérité abonde dans ce que vous pensez que vous voulez interdire une éventuelle révision."

Non. Le révisionnisme, c'est bien. Le négationnisme, c'est mal. Et je prône un premier amendement, ce qui implique l'interdiction de l'État de condamner des gens pour des propos négationnistes. Mais qui n'interdit pas pour autant à l'État de poursuivre et de condamner les pulsions insurrectionnelles des franges les plus antidémocratiques de la droite: la sédition et / ou l'appel au génocide ne font pas partie du package de la liberté d'expression qui, par contre, oui, doit inclure le droit d'affirmer des âneries sans noms comme quoi les nazis ont protégé les juifs.

"Mais si vous n'êtes pas d'accord avec celle [de "vérité"] écrite, que faites-vous ?"

Je défends un premier amendement. Dans les deux cas.

"À vous lire, le massacre de la forêt de Katyn par exemple serait encore dans les livres d'histoire le fait des Allemands."

Je n'avais pas encore mué lorsque les universitaires soviétiques ont révélé et lorsque Gorbatchev a affirmé la responsabilité russe dans la massacre de Katyn. Vous me prenez donc quand même un peu de court sur une telle projection mentale...

"Ici même, certains ont contesté certains points de la guerre de Vendée pourtant paraît-il incontestables."

Si vous me visez, veuillez citer mes propos pour bien m'expliquer ce que je "nie".

"Sur un sujet moins sensible, et encore, l'histoire de cette pandémie de Covid serait écrite pour toujours, vous bien sûr gardien de la vérité historique ayant toutes les clefs ?"

La guerre de Vendée est, pour moi, un sujet moins sensible que la médecine. Mais passons.

Non. L'histoire du coronavirus n'est pas à mon sens encore écrite. J'ai personnellement encore de gros doutes sur l'opportunité politique globale du choix entre les conséquences économiques et politiques des confinements (qui à mon sens ont joué un rôle dans la déstabilisation politique actuelle, rôle que je pressentais) et l'impératif de sauver des vies, qui me semble personnellement surfait ou surjoué. Je n'ai pas les mêmes arbitrages moraux que nos politiques en matière de médecine. Mais je pense effectivement, par contre, que l'antivaccionalisme débloque, et ce depuis bien avant l'épidémie de coronavirus. Depuis, en fait, le jour où j'ai appris que des mères d'autistes croyant que les vaccins étaient responsables de l'autisme de leurs enfants se donnaient des conseils, sur des pages Facebook fermées, sur les meilleurs moyens de pratiquer des chélations de métaux lourds pour désautistiser leur gosses, allant même jusqu'à prôner de pratiquer des lavements à l'eau de javel sur leurs gosses. Ce qui relève de la maltraitance. Quand vous savez jusqu'où peuvent aller les propos relevant de l'antivaccionalisme, il est temps de cesser de croire que c'est un jeu à somme nulle, où les croyances se valent.

"Parce que là aussi les "sachants" traitent de complotistes et de révisionnistes ceux qui doutent de la thèse officielle."

En matière de médecine, il est du DEVOIR des sachants de prendre des positions non pas aussi sûre que 2 + 2 = 4 mais les plus pragmatiques possibles et les plus informées par la science possible. Car, comme vous le voyez avec l'exemple ci-dessus de la chélation à l'eau de javel, les croyances peuvent tuer des gosses qui n'ont jamais demandé à être ainsi maltraités. Il n'est pas possible, en médecine, de jouer au jeu du doute. On ne peut jouer qu'au jeu de la préférence critique. Pas à celui du doute. Car il est impératif de savoir prendre une décision vu que des vies sont en jeu.

"Vous voulez interdire le livre du statisticien Pierre Chaillot "Covid-19 ce que révèlent les chiffres officiels" ?"

Non. Je vous le rappelle: premier amendement.

Par contre, si ce livre, que je ne connais pas, se révèle être bourrés de sornettes dangereuses, il convient effectivement de faire pression sur l'éditeur pour qu'il renonce à publier cela. C'est à la société civile de le faire. Poliment mais fermement. Pas à l'État.

"Galilée est donc aussi un révisionniste à vous entendre et le SMP une supercherie ?"

De fait, Galilée est une personne qui a falsifié des données. Il a trafiqué ses mesures de parallaxes pour favoriser la thèse de l'héliocentrisme par rapport à celle du géo-héliocentrisme de Tycho Brahe qu'il aurait dû choisir au vu de ses données. La mesure correcte de parallaxe ne fut effectuée que bien plus tard par Robert Hooke, et ce n'est que tout récemment que nous avons découvert que Galilée avait malaxé ses données.

En ce qui concerne l'aspect moral de la chose: Galilée fut physiquement puni par une assignation à résidence à vie et aussi par une interdiction de publier. Ses droits de l'homme, notion ici anachronique, ont été violés. C'est pour cela que je prône un premier amendement. Ce qui éviterait ce type de persécution. Cela n'aurait pas favorisé l'adoption des thèses de Galilée. Cela n'aurait fait que faire respecter ces libertés élémentaires. Les mêmes que j'ai défendues lors du cas de Monsieur Fourtillan. Monsieur Fourtillan est très loin d'être Galilée. Et, pourtant, je pense être bien le seul à avoir défendu les droits de ce charlatan.

Le SMpP, quant à lui, est bel est bien reconnu par la science. La médecine, qui n'est pas la science, mais seulement la médecine, traîne sacrément des pieds. Pour tout une gamme de raisons, les plus évidentes en étant les tabous que cette maltraitance enfreint: le tabou de la bonté intrinsèque de la médecine et le tabou de la bonté intrinsèque de la maternité. Ces deux tabous sont couverts par des régimes juridiques restreignant, par décision de l'État, la liberté d'expression en la matière. Un premier amendement, là encore, simplifierait la situation. Bien qu'il n'y suffirait pas.

Giuseppe

J'ai fait un parallèle entre Michel Houellebecq et Louis-Ferdinand, comme en mathématiques quand les ensembles se croisent... Destouches... bon je n'irai pas plus loin on y passerait la nuit.

À lire me semble-t-il pour en savoir un peu plus:

https://zone-critique.com/2020/06/19/letrange-allure-de-michel-houellebecq/

Avantage à Houellebecq il est sans aucun doute mieux rétribué que le galérien Destouches des débuts, deux époques les séparent, surtout les réseaux sociaux et l'image.
Aujourd'hui Destouches cartonne, et c'est légitime il a rattrapé la communication moderne qui l'a attrapé aussi.

On peut se rendre compte de l'impact phénoménal pour le second, mais bien premier haut la main pour l'écriture et la vie racontée.
Destouches c'est un régal, du brutal, du délire, il faut tout oublier mais le lire, on sort meurtri par sa cruauté, mais c'est aussi la vie, on le voit bien en Ukraine et le dernier reportage sur Boutcha... Rien de nouveau mais toujours pire :

"...La publication de Guerre est bel et bien un événement majeur. Une sorte de chaînon manquant dans l’œuvre de Céline, qui vient combler un vide dans la vie de l’auteur. Deux cent cinquante feuillets fiévreux et largement autobiographiques, écrits, semble-t-il, en 1934."
https://www.ledevoir.com/lire/721101/litterature-francaise-la-guerre-de-celine

Houellebecq de son époque c'est sûr, pas un génie, mais un personnage d'une fine intelligence qui exploite bien les illusions de la société, El Mago lui va bien.

anne-marie marson

Certains pensent qu'une catastrophe bolchevique est en train de s'accomplir.
En réalité, la catastrophe n'est pas bolchevique, elle est surtout européenne.
L'Ukraine, comme la Turquie, ne rentrera jamais dans l'Union européenne, malgré la photo anticipée et mensongère qui a été publiée.
L'Ukraine, qui fait partie du bloc de l'Est, ne rentrera jamais dans l'OTAN.

L'Ukraine ? Les Chinois sont en train de s'allier aux Russes, ils pourront affronter les Américains en Europe, via l'Ukraine, sans passer par Taïwan, qui sera préservé.
Génial ! C'est quoi la combinaison M. Poutine ?

Marcel P

@ F68.10
« Le problème de cette loi est que c'est l'État qui se charge de museler des opposants. Alors que cela devrait être le rôle des journaux et des éditeurs ainsi que des universitaires que de cesser de promouvoir ces propos. Ils devraient d'ailleurs le faire d'eux-mêmes, sans impulsion étatique. En pleine... liberté. »

En effet. Et la discussion présente en est la parfaite illustration : le discours négationniste apparaît comme un discours de rebelle censuré.

Alors que le négationnisme, c'est surtout une théorie foireuse fondé sur le postulat essentiel de l'existence d'un complot mondial et durable, destiné à manipuler les masses au profit de certains. Sans ce postulat, le propos n'a pas de sens, l'accusation de mensonge historique complètement invraisemblable. Evidemment, lorsque des Eichmann et Mengele revendiquent le génocide, on ne sait plus trop quoi faire de l'avis des Faurisson et autres Dieudonné, si ce n'est comprendre que leur seul moteur est l'antisémitisme (« opposants » mais à quoi et, surtout, à qui ?), puisqu'ils ne sont pas fichus d'éviter la contradiction avec ceux qu'ils entendent réhabiliter.

« C'est une des raisons pour lesquelles je pense d'ailleurs qu'il faut privatiser intégralement l'université: plus de financement étatique pour les délires anti-historiques, et une responsabilité universitaire non plus devant l'État quand on lui quémande des sous mais devant le reste de la scène internationale et des journaux scientifiques (histoire comprise) où les universités auraient à défendre leur réputation pour attirer des étudiants et leur faire payer les études dans un endroit avec une réputation un peu sérieux »

Mazette. C'est épatant de croire aux vertus du capitalisme à ce point.
On peut aussi penser que certains thèmes de recherche n'auront aucun financement et que d'autres seront complètement travestis.

C'est marrant quand même. Nous sommes dans un monde où le poids des Soros et consort n'est pas discutable mais on croit aux vertus magiques de l'entrisme financier dans les institutions ou le savoir. Voilà qui dépasse mon entendement.

Xavier NEBOUT

@ F68.10

L'antirévisionnisme et l'antinégationnisme se construisent en ce moment même au sujet de l'Ukraine.
La pègre médiatique à l'exception notoire de Sud Radio est à la solde directe ou indirecte du gang américain, et tous les pauvres couillons suivent.
Dans pas longtemps, on n'aura pas le droit de dire que les Russes ont bombardé écoles et maternelles tout simplement parce qu'occupées par l'armée ukrainienne, et tout à l'avenant.

Il y a des "bavures" comme dans toutes les guerres, y compris celles menées par la France où elle est intervenue avec la bombinette qui a glissé à côté, et ne parlons de celles de l'armée américaine beaucoup plus délibérées par nécessité de "nettoyage".

Des Oradour, les colonnes infernales ne les ont pas comptés, et moins connu, notre glorieuse garde impériale faisait "bien mieux" que la "Das Reich" - ce pourquoi Blücher avait dit à Waterloo "tuez-les tous".

Le plus fondamental des propos révisionnistes a été ici tenu par Gérard Courtois dans son entretien avec notre hôte. "Ils ne voulaient pas les tuer, ils voulaient s'en débarrasser". Au-delà, dans notre pays de liberté d'être des veaux, il est tout simplement interdit d'en dire un mot - tout au plus qu'une très sérieuse révision s'imposerait.

P.-S.: il n'est pas question de nier la catastrophe, mais de revoir les conditions dans lesquelles elle s'est produite.

Aliocha

Tout est fait, il n'y a plus rien à faire, même plus à dénigrer celui qui se détruit pour donner l'illusion qu'il maîtriserait son existence, fantasmant son assassinat pour s'imaginer tout-puissant crucifié au soleil de ses accoutumances, écrouelles exposées en preuve de sa royauté.
Bravo toro, tu n'est pas mort pour rien, il se trouvera toujours un fanatique en habit de lumière pour accomplir ton destin, donner sens à l'oubli de l'enfance qui ne se formule plus, engloutit tout, recouvre tout, choisit d'offrir aux monstres son céleste joujou amnésique, plutôt que consentir au silence fécond de la mort éclairée, contemplation orphique de Celui qui, avant Abraham, était !

hameau dans les nuages

@ F68.10 | 18 février 2023 à 23:16

Ouh là ! Ah oui carrément !

Donc je suppose que c'est quand cette vérité abonde dans ce que vous pensez que vous voulez interdire une éventuelle révision. Mais si vous n'êtes pas d'accord avec celle écrite, que faites-vous ?

À vous lire, le massacre de la forêt de Katyn par exemple serait encore dans les livres d'histoire le fait des Allemands. Ici même, certains ont contesté certains points de la guerre de Vendée pourtant paraît-il incontestables.

Sur un sujet moins sensible, et encore, l'histoire de cette pandémie de Covid serait écrite pour toujours, vous bien sûr gardien de la vérité historique ayant toutes les clefs ? Parce que là aussi les "sachants" traitent de complotistes et de révisionnistes ceux qui doutent de la thèse officielle. Vous voulez interdire le livre du statisticien Pierre Chaillot "Covid-19 ce que révèlent les chiffres officiels" ?

Galilée est donc aussi un révisionniste à vous entendre et le SMP une supercherie ?

Étonnant.

F68.10

@ Exilé
"Qui a eu l'idée de créer des lois dites « mémorielles » plus dans une optique visant à museler la liberté d'expression d'opposants éventuels..."

Vous oubliez quelques points essentiels: 1. les aspects falsificateurs et instrumentalisateurs de ces "opposants", et 2. le fait qu'on appuie la loi Gayssot sur l'idée de l'autorité de la chose jugée à Nuremberg, ce qui est un principe légal qui fait sens, bien qu'à mon sens ici dévoyé.

De mon point de vue, ce n'est pas parce que cette loi "muselle" des "opposants", qu'elle est problématique. Ces "opposants" doivent être "muselés" et même dressés. Ce ne sont pas des victimes.

Le problème de cette loi est que c'est l'État qui se charge de museler des opposants. Alors que cela devrait être le rôle des journaux et des éditeurs ainsi que des universitaires que de cesser de promouvoir ces propos. Ils devraient d'ailleurs le faire d'eux-mêmes, sans impulsion étatique. En pleine... liberté.

"...que dans une volonté sincère de faire respecter la mémoire des victimes et la souffrance de leurs familles, alors que de 1945 à 1975 environ il n'y avait pas de problème notable de ce côté-là ?"

Si. Le problème a cru en importance petit à petit avec le temps. Vous devriez quand même connaître les propos de Paul Rassinier, et vous constaterez que, par exemple, en 1964, dans Le Drame des Juifs européens, le négationnisme du génocide nazi posait déjà problème. Nous sommes là bien entre "1945 et 1975"...

Le problème de Faurisson, à mon sens, quant à lui, n'est même pas un problème avec Faurisson lui-même, mais bien un problème de structure de l'université française qui a laissé passé les thèses de Faurisson. C'est une des raisons pour lesquelles je pense d'ailleurs qu'il faut privatiser intégralement l'université: plus de financement étatique pour les délires anti-historiques, et une responsabilité universitaire non plus devant l'État quand on lui quémande des sous mais devant le reste de la scène internationale et des journaux scientifiques (histoire comprise) où les universités auraient à défendre leur réputation pour attirer des étudiants et leur faire payer les études dans un endroit avec une réputation un peu sérieuse. Et pas une réputation négationniste.

Le problème du négationnisme du génocide nazi a par contre complètement changé de forme et d'expression depuis l'essor d'Internet. Essor qui pose les mêmes problèmes que celui de l'essor, en son temps, de l'imprimerie.

genau

C'est vrai: ça bastonne sec dans les colonnes à Bilger. Houellebeurk ???? Oui, oui, attendez un peu, samedi quelque chose, comme aurait roté Bérurier.
Ernaux, par très contre, rien du trou du tout. Comme ça, pas d'Elzéar, allons à Conpeigne, pêcher la baleine.
Totalement inculte, même pas abonné au Monde, il y a longtemps que Libération me sort par les trous de nez et que Monsieur Gainsbourg m'est transparent comme les diptota hermétiques.
Quant à la çautise créatrice, la France la cultive avec suxè. La Rousseau en est la papesse fine à dorer comme une dague de plomb mais elle a des concurrentes, qui ont hurlé au racisme pour une erreur de nom à l'açanblé nassionalle, clamant leur indignité (ah on dit indiniassion ? Bon, c'est mon arrière-petit-fils.... pardon).

Et voilà que s'annonce en toute beauté, en toute cruauté, mais de toute évidence, le seuil de l'ultime période de l'évolution. Notre météore ravageur, aussi anecdotique que celui qui a donné le coup de pouce à l'extinction des grosses bébêtes, c'est le CO², mais notre vaporisation c'est la négation de la diversité par la géographie et le rattachement forcé de tous les esprits à la même façon de penser, un retour forcé à l'unité des espèces et des formes qui n'a jamais existé, moyen d'accuser le passé d'immobilisme au lieu d'y puiser les raisons de se modérer. D'une espèce arrivée à l'acmé de son état, réfutant avec suffisance les âges qu'elle a contribué à créer et maîtresse des moyens de détruire en quelques secondes ce que plusieurs milliards d'années ont fonctionnellement affûté, on ne peut rien attendre d'autre, au mieux, que l'apathie, au pire la frénésie, le délire inexistentiel. Là où nage notre pensée dite politique.

L'avantage dans cet état est qu'il n'y a rien à tenter, rien à faire, sauf joujou avec les monstres et nous en sommes pourvus.

Herman Kerhost

@ Robert Marchenoir | 17 février 2023 à 01:40

"Plateforme". Jubilatoire.

Evidemment Houellebecq n'est pas un grand styliste, mais je le trouve plaisant à lire.

Il y a beaucoup à jeter quand même, selon moi. "La Possibilité d'une île", par exemple, qui m'est tombé des mains, après m'être longtemps ennuyé. Mon Dieu que je me suis ennuyé ! De même pour "La Carte et le Territoire"...

J'ai retrouvé du plaisir à le lire avec "Sérotonine"...

Giuseppe

https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/ces-anciens-numeros-de-charlie-hebdo-qui-se-vendent-a-prix-d-or_AN-201501080141.html

Je possède ce numéro.

Rassurez-vous, surestimé un peu comme le jugement de notre hôte, allez donc savoir pourquoi, en fait je sais pourquoi, j'ai le flair, et il vient du numéro 1 qui avait engagé toute notre génération pour changer d'époque.

Pour estimer la vraie valeur d'un appartement, il suffit de tirer la chasse des WC, vous ne pouvez pas imaginer tout ce qu'elle peut vous apprendre... Mais ceci nous éloigne... Quoique... Relisez "Soumission" et les aventures du héros avec son étudiante.

Le détail qui met à nu une vie.

Xavier NEBOUT

À la droite du père se trouve le fils, à sa gauche le néant.

À la droite du juge, le représentant du Roi vêtu du rouge de Mérovée, lui-même lointain héritier de celui qui avait été élu par les pères ; à sa gauche, l'accusé de ne pas avoir obéi au père.

À la droite du Roi, se sont instinctivement placés ceux qui le reconnaissaient pour tel, à sa gauche ceux qui voulaient le renier.

À gauche la racaille, à droite l'aristocratie. La démocratie, ce sont les fripouilles qui veulent se prendre pour les seconds en étant élus des premiers.

La gauche, c'est celui qui veut tuer le père, à droite celui qui l'aime, comme le gauche veut tuer l'adroit parce qu'il ne peut supporter la comparaison que la paresse intellectuelle lui a imposée.

Ici comme ailleurs, la gauche se caractérise souvent par l'injure et l'attaque personnelle comme réponses à des arguments trop adroits pour le cerveau rétréci ; c'est la haine répondant au mépris.

De son vivant, l'homme est libre de se situer où il veut, mais après, ce n'est pas lui qui décide. D'un côté le para-dis (à côté de Dieu), de l'autre la chute éternelle.
Et là, à lire par celui qui le pourra sans s'arrêter pour méditer ET NOX FACTA EST, MH est quand même un peu court à côté de VH.

Exilé

@ Lodi | 18 février 2023 à 08:21
« Et donc, les gens ne veulent souvent ni la liberté ni la vérité, ils se cherchent une place dans un quelconque troupeau et la faille chez l'adversaire ». 

Très juste.
Nous ne pensons plus par nous-mêmes, bien que nous ayons tous besoin de références extérieures bien choisies pour penser juste ou du moins pas trop faux, mais nous veillons plutôt que, quel que soit le sujet, à ce que nous modelions bien nos comportements, nos réactions et nos automatismes sur ceux du troupeau sans nous demander si la direction qu'il prend n'a pas été fixée par de mauvais bergers.

Et puis, nous avons aussi parfois tendance à réduire les rapports humains en général (dans le monde du travail par exemple) à des rapports de force impliquant d'office des « adversaires » sans commencer par envisager d'autres solutions dont le dialogue bienveillant.

sylvain

@ Louis | 18 février 2023 à 09:44
"...l’affligeant spectacle de l'Assemblée. Quel spectacle nous donnons au monde et en plus nous voulons faire la guerre, MH au secours."

Fichez la paix à MH, il mérite mieux que d'aller patauger dans cette fange nauséabonde de crapauds nupes et de collabos soumis.

Qui a dit que l'AN est devenue une ZAD ?

Bravo, tout démontre qu’il a raison ; c‘est devenu un foutoir innommable, squatté par une masse de crétins pouilleux Nupes, une ménagerie de cirque et ses singes hurleurs sales haineux qui ne sont pas là pour débattre mais faire un max de buzz, de provocs, d'insultes, de désordre.

La politique, ils ne connaissent pas, ils ont été élus par des individus tous aussi abrutis que leurs représentants mais c‘est cela la démocrassie selon les Nupes, une dictature déguisée où seules comptent leurs opinions, puisque c'est pour le bien du peuple, formule imparable et indiscutable, refrain connu qui a accouché des génocides et holocaustes au siècle dernier.

Vous avez voulu faire barraaaaage à l’esseutrêêêêême drouââââte, au Zeures sombres du faaaaasciiiiiisme qui nous guette en vous alliant tous, bande de nez de boeufs, LREM, LR, PS, PCF, EELV, LFI, tous pourris, tous cocus, tous collabos soumis contre un danger qui n'existe que dans la propagande officielle pour cervelles de moineaux que vous êtes.

Au côté de cette cour des miracles nupes, végète le reste des députés LREM, LR, MoDem, honteux et confus qui se mordent les doigts en jurant bien trop tard qu'on ne les y reprendrait plus.

Ceux qui ont encore de l'honneur ce sont les RN qui seuls sans alliances traîtres et foireuses ont réussi à faire un beau score.

Et je rajouterai même mon petit moment d'autosatisfaction que je savoure en fin gourmet : nous sommes 7 % à avoir encore plus d'honneur, de morale, de civisme et de salubrité mentale, propres sur nous, fiers d'appartenir à une vraie France, blanche, de vraie droite, catho, hétéro, anti-woke, anti-immigration, anti-religion islamiste, ça vous en babouche un coin n'est-ce pas ?

Louis

La France ce pays de culture paraît-il est singulièrement dépourvue d'intellectuels de talents portant haut des idées novatrices voire dévastatrices comme celle d'assimilation ou de disparition. Certes ce ne sont pas des potes et parfois ils nous sont éloignés tant leurs vies semblent compliquées. Ils doivent franchir également la sainte barrière médiatique pour diffuser leurs idées et ce n'est pas le plus simple dans ce pays dit de liberté où les bavards font commerce de la nullité de leurs idées comme le démontre jour après jour l’affligeant spectacle de l'Assemblée. Quel spectacle nous donnons au monde et en plus nous voulons faire la guerre, MH au secours.

Lodi

@ Exilé | 17 février 2023 à 17:18

Les gens sont souvent illogiques par manque de principes, de connaissances et de maîtrise de soi.
De principe : la liberté les indiffère. Parfois ils crachent le morceau, "la liberté pour quoi faire".
De connaissance, mais pour le génocide vendéen, ils ont une excuse, avant le livre, du génocide au mémoricide, on n'avait que des soupçons, non des preuves des ordres donnés. Même si j'accorde que l'ampleur des massacres était déjà un scandale en soi.
Et à mon avis, ce n'est pas demain la veille que la Faculté voire l'Etat en tiendront compte. Les gens confondent un moyen, la Révolution, et la liberté, le but, ils sacralisent leur origine, réelle et fantasmée, et la vérité compte peu pour eux.
De maîtrise de soi : ils réfléchissent peu, emportés par leurs croyances religieuses et para-religieuses, il y a un Dieu unique, ou un substitut, une Révolution ou l'autre, à imposer au monde. On pourrait faire une histoire humaine sous la focale des épidémies virales et religieuses : différences, ressemblances, je pense que ce serait très instructif.

Et donc, les gens ne veulent souvent ni la liberté ni la vérité, ils se cherchent une place dans un quelconque troupeau et la faille chez l'adversaire. Chacun se renvoie ses morts.
Je pense que chacun devrait reconnaître ses torts et étudier comment les abus surviennent pour ne pas les reproduire.
Imiter les meilleurs dans leur domaine d'excellence me semble aussi nécessaire.

Mais tout cela ne doit pas empêcher de réagir au présent et d'anticiper le futur, vu que le monde ne se met pas en pause pendant qu'on l'étudie.

Pour être toujours lucide, je pense qu'il faut éviter de se laisser entraîner dans des disputes, parce qu'alors on veut gagner, ce qui est bien naturel, mais l'échauffement de la bile peut donner des biais pour l'avenir.

En clair on est pour ou contre untel et on oublie la vérité et la liberté dans l'affaire, surtout si on se prétend objectif.
Il faut s'avouer contre untel, et non un ange d'objectivité. Ainsi, si on ne parvient pas à faire l'impasse sur les disputes, il faut du moins se scinder en deux, d'un côté lutter contre qui a osé vous rabaisser injustement, en ne parlant que de son grief et de sa personnalité, et de l'autre, évoquer les problèmes de fond.
Mélanger les deux ne peut qu'aboutir à une confusion préjudiciable à la recherche de la vérité.

Nous sommes évidemment tout excusables de mal nous comporter car souffrant, mourant, moyennement intelligents, mimétiques et donc lyncheurs.
On l'oublie quand on est frappé par l'injustice des autres ou qu'on défend quelque victime, car on retrouve l'innocence de l'enfant qui ne s'est pas résigné à ce que le monde soit une cascade d'absurdité et de dangers à affronter comme le dragon chinois remonte la cascade.
Mais c'est vrai. En somme, il faudrait savoir ce que le monde est sans y abandonner ses naufragés.

En somme, il serait désirable d'unir en soi la lucidité du sage et le courage du héros. Hélas ! Trop souvent, une petite colère partisane fait croire qu'on est un héros, et le découragement un sage, alors que sans courage, il n'est pas de sagesse, et que sans sagesse, il n'est pas de héros.
Comme il est facile de n'avoir aucune logique, et de perdre sa voie, à supposer qu'on en ait eu une, et ce que ce soit au niveau individuel ou collectif !

C'est pourquoi, quoique mon caractère ne s'y prête pas, j'essaie de montrer quelque patience.
Imaginez un ami découragé sur le chemin... Il faut avoir la douceur de ne pas le juger, et l'ardeur de lui montrer la voie, et ce alors qu'on a peur de la perdre avec la nuit qui s'avance, car comme je vous l'ai dit, le monde n'attend pas, lui !
Mais bon, ici, nous ne le faisons jamais que sous des urgences moins patentes qu'une poursuite, et les pieds dans nos charentaises. D'un autre côté, j'accorde qu'aucun défi n'est petit, et que souvent, on en relève plusieurs à la fois dans la vie.

Julien WEINZAEPFLEN

Quel parcours que celui d'un homme qui se trouve, d'emblée, à la croisée d'une politique qu'il surplombe en dandy fatigué sans passé, sans mémoire, avec un vague désir d'avenir, et qu'il va anticiper, de roman en roman, non pas tant par leurs intrigues (bien qu'il ne faille pas s'y tromper, car l'écriture de Houellebecq ne tient pas au corps) que par la date de parution de ceux-ci: le 11 septembre pour "Plateforme" où il est question d'un attentat islamiste et à la veille du 7 janvier 2015 pour "Soumission", où les attentats contre "Charlie hebdo" laissent Paris hébété comme l'est Houellebecq qui ne s'en laisse pas conter malgré ses petits airs de ne tenir à rien, et continue de jouer les prophètes: Zemmour est le "petit héros de la droite bourgeoise" (je pense comme lui, donc je valide, et pourtant toute cette droite a mordu à l'hameçon et s'est fait avoir, jusqu'à la droite aristocratique).

Ses oracles sont sertis dans une écriture blanche et sans effet, dépouillée jusqu'au naturel, détachée, comme la langue des signes, celle des coïncidences, des synchronicités et des champs magnétiques, qui nous rappellent qu'il y a énigme, mais qui ne nous donnent pas la clef, et qu'il y a signes linguistiques, mais c'est un vocabulaire sans traduction, un "système en équilibre" et une syntaxe qui se soutient, comme la terre qui ne repose sur rien.

La langue des signes est celle de l'absurde, celle de l'anti-pentecôte ou de la simple préfiguration, celle des sourds qui ne veulent pas entendre ce que le réel veut leur dire ou celle du réel qui ne veut pas se faire entendre, et avant tout celle de la psychanalyse: la mauvaise interprète et moralise, la bonne pense que l'événement découle d'associations d'idées comme nos pensées, que l'histoire est inconsciente et structure le langage du monde que nos rêves organisent, non dans leur désir idéalisé, mais dans leur foutraquerie déjantée.

Houellebecq est un nihiliste qui prédit, un artiste contemporain qui choisit un sujet, se documente et le dépeint dans un reportage grimé en installation.

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Sophie des Déserts: "On dirait parfois qu’il se rêve en président plaidant, au nom du peuple, pour une démocratie directe, à la suisse, plus d’interventionnisme en économie, moins en matière de mœurs, très remonté contre la loi sur la fin de vie, mais tout de même «réservé» sur l’abolition de la peine de mort…"

Je pense comme lui en inversant les deux derniers articles.

Houellebecq en audio:
https://www.youtube.com/watch?v=V_6JYQrpuyU (et les suivants):

"C'est la modernité en elle-même qui génère son autodestruction et c'est troublant. On a un phénomène pour lequel les mots de "nihilisme européen" ne suffisent pas. Je voulais vous dire ça, mais je n'ai pas la clef de l'énigme: pourquoi, à partir d'un certain niveau de développement, on s'autodétruit ?"
Michel Onfray (MO): "Quand la volonté s'épuise dans une civilisation, on ne fait plus d'enfants."
MH: "C'est au Japon qu'est apparue l'incapacité de sortir de l'univers virtuel. Soit on trouve un autre moyen de faire des enfants en dehors de la sexualité, soit on disparaît."

Épisode 2:

https://frontpopulaire.fr/fpplus/grand-format/videos/houellebecq-onfray-la-conversation-episode-2-creolisation-et-grand-remplace_vco_19341207

"La créolisation" est le mot d'Édouard Glissant que Jean-Luc Mélenchon a choisi pour ne pas parler de "grand remplacement."
MH: "Il n'y a pas de volonté organisatrice derrière tout cela. La vérité est que personne ne contrôle rien."

Episode 3:
https://www.youtube.com/watch?v=TTjBGXW4HBk

MH: "Je soutiens Israël pour des raisons morales. Il y a une différence de fond entre attentats aveugles et assassinats ciblés. Quand on a un doute moral, il ne faut pas aller au fond des choses, il faut examiner les moyens employés. Les Palestiniens emploient des moyens immoraux, les Israéliens emploient des moyens nettement plus moraux. Ça clôt le débat pour moi."

Pas sûr que la différence ne se réduise pas à ce que les assassinats ciblés sont perpétrés par un Etat militariste et militarisé quand les attentats aveugles sont le fait de commandos paramilitaires faute d'avoir pu s'organiser ou être reconnus en États.

Épisode 4:
https://frontpopulaire.fr/fpplus/grand-format/videos/houellebecq-onfray-la-conversation-episode-4-islam-islamisme-guerre-civile-_vco_19539217

""Soumission" est une anticipation modérée. Le mouvement woke n'existait pas encore à l'université. J'ai souvent dit que je n'étais pas réactionnaire parce que je croyais tout retour en arrière impossible. Les salafistes ont réussi à retourner plus loin que le XIIIe siècle auquel aimeraient revenir les nostalgiques [de la chrétienté]. Les talibans gouvernent leurs pays. S'il y avait un régime théocratique, je préférerais qu'il soit catholique que musulman."

Par attachement personnel, je dirais la même chose. Mais je suis trop modéré, trop pleutre ou trop incapable de choisir pour ne pas ajouter que je ne souhaite ni l'un ni l'autre.

Aliocha

Il réfléchit, dit-il, au meilleur moyen de se discréditer.
Réhabilitons-le :

« Ainsi générations souffrantes,
Tassées comme des puces d’eau,
Essaient de compter pour zéro
Les capteurs de la vie absente,
Et toutes échouent, sans trop de drame
La nuit va bien recouvrir tout
Et l’épuisement monogame
D’un corps enfoncé dans la boue. »

Aliocha

On attend la critique de Robert Marchenoir avec gourmandise.

Tipaza

"Pourquoi alors dresser un tel portrait de cet écrivain en occultant son génie romanesque pour ne s'attacher qu'à une périphérie dont on invente la gravité ?" (PB)

Mais c'est que précisément cette périphérie est bien plus grave qu'il n'y paraît.
Elle dérange l'hégémonie intellectuelle par laquelle la gauche domine le pays depuis la Libération, avec le seul entracte de de Gaulle et Pompidou.

Tous les gouvernements dits de droite se sont pliés à cette hégémonie et ont, in fine, conduit une politique dans laquelle les fondamentaux culturels et sociétaux de la gauche en général et du marxisme en particulier ont été mis en application.

Par ses qualités littéraires, reconnues même par ceux qui n'aiment pas ses livres, servant de tremplin à des idées iconoclastes, démolissant la doxa officielle gauchisante, et islamo-gauchiste, MH remet en cause cette hégémonie.

La gauche sent bien qu'elle n'a plus le monopole d'une vision d'avenir qui serait dans le sens de l'histoire, un sens dont il était admis qu'il devait être celui d'un progrès infini.
La difficulté à définir ce qu'est le progrès fait qu'il est devenu progressisme, et qu'avec ce suffixe, il a perdu de sa magie.

Et surtout la gauche, quand elle a eu le pouvoir absolu dans les pays communistes, a échoué à donner le bien-être promis, et s'est révélée dictatoriale.
Quand la gauche a eu le pouvoir relatif, dans les pays occidentaux, elle s'est compromise avec le marché, et a accepté sans honte ni complexe la dure loi de la concurrence mondiale qui a abouti à un affaiblissement des classes moyennes.
Les classes populaires qui espéraient se hisser au niveau supérieur se sont aperçues que l'accès à la consommation était échangé contre la perte de leur identité.

Il n'y a plus d'hégémonie intellectuelle de la gauche, qui cherche comment rebondir.
De marxiste elle est devenue islamo-gauchiste ou écolo-décroissante, toutes idéologies éloignées de l'idéologie socialiste ou marxiste première.
Elle est surtout devenue plus bruyante que brillante, et cela met MH en évidence par ses qualités, d'où la hargne d'Annie Ernaux à son égard.
Elle lui est inférieure, littérairement et idéologiquement, c'est insupportable pour elle.

C'est dans cette décadence d'une idéologie qui a échoué et qui a peur que cela se voie trop vite et trop fort qu'il faut chercher la cause des attaques contre MH.

Exilé

@  Lodi | 17 février 2023 à 07:31
« À ce propos, nos lois contre la liberté d'expression sont une vraie faiblesse : si on interdit de critiquer des gens ou de remettre en cause des faits parce que cela est lié à des victimes du passé et tend à protéger celles du futur, qu'arrive-t-il ? »

Qui a eu l'idée de créer des lois dites « mémorielles » plus dans une optique visant à museler la liberté d'expression d'opposants éventuels que dans une volonté sincère de faire respecter la mémoire des victimes et la souffrance de leurs familles, alors que de 1945 à 1975 environ il n'y avait pas de problème notable de ce côté-là  ?

Ceci dit, certaines lois réprimant l'apologie du crime, promulguées à l’initiative de l’État, ne sont pas appliquées lorsque le criminel est l’État lui-même.
Et la logique, dans tout cela ?

elektra

@ Robert Marchenoir

Le premier (et le dernier) livre que j'ai lu de MH est "Extension du domaine de la lutte", pas du tout un pensum mais bien une sorte de road-movie hexagonal d'un plausible fonctionnaire lambda, exacte antithèse de l'invraisemblable Lisbeth Salander... et presque frère d'une Emma Bovary transposée au XXe siècle...

Enfin, paraphrasant Xavier Nebout, pour rire un peu (avec de telles phrases, quelle cause sert-on ? mystère...) :
"Et en plus, comment ne pas être tenté de faire piailler les masculinistes en enviant à Virginie Despentes le droit de battre son acolyte…"

Exilé

Je n'ai pas lu MH.
Mais au vu de ce que nous dit Philippe Bilger de l'accueil de ce dernier par la nouvelle Inquisition, il est évident une fois de plus qu'un homme, qu'il soit écrivain ou autre, n'est plus évalué en fonction de son œuvre ou de sa pensée mais selon son positionnement politique réel ou supposé en fonction de la réponse ou non à la question comminatoire : « D'où parlez-vous ? » ; comme si le fait de classer de façon binaire les interlocuteurs dans tel ou tel « camp », puisque désormais nous sommes tous sommés sans nuance possible d'en choisir un, suffisait à porter au pinacle ou au contraire à précipiter dans la Géhenne ce qui en toute rigueur ne devrait relever que du talent ou de la justesse du propos.

Depuis une trentaine d'années, les débats courtois ont été remplacés en divers domaines par des invectives ou des insinuations porteuses de diabolisation.
Parfois même ici, hélas.

xavier b. masset

Il incarnerait le Maurice G. Dantec des dernières années, bloqué entre la Villa Vortex et le Cosmos incorporé, personne morale d'une entreprise littéraire devenue à son tour une cible légitime pour le milieu.

Un monde, une situation romanesque, qu'il pourrait retourner à son profit.

La journaliste donne dans un style très Libé, fort fouillé, ne serait-ce que pour affirmer sans fard qu'elle n'écrit pas sous influence ChatGPT, compte les patchs de nicotine avalés, détaille les appartements habités puis quittés, loge son sujet à la manière policière (aimée de Houellebecq, donc, c'est de bonne guerre et parfaitement indolore).
Chaque écrivain est une manne pour un rédacteur.

Des Déserts traverserait bien tout Paris à son bras, cette fois-ci sans dénombrer les nuits et les jours, jusqu'à la mer de sable d'Ermenonville, elle est accrochée, on le sent.
Avec des valises de livres, rangés entre deux tranches de jambon, à porter à deux, pour livraison à un mystérieux correspondant chinois de l'autre bout de la ville.

La gauche littérale ne se remet jamais de la perte de ses écrivains ex-emblèmes comme Albert Camus, dos Passos ou Céline, liste qui court toujours.

Souvenir d'un bon moment avec Sérotonine, peut-être calqué sur un autre roman (sans tomber dans la systématique du rapprochement, et au-delà des accusations de plagiat, fondées ou pas pour d'autres histoires), comme fait tout bon artiste pour hâter le décollage de son imagination.
Chaque lecteur a ses sources personnelles, ses repères.

Dans son dernier livre, il parle toujours de lui mais ne se frôle plus, sans plus jamais se toucher l'âme se fait le rapporteur de situations qu'il nous tend comme les reflets des plus hautes humaines résolutions, son moi devenu matière inerte sous son macroscope colle à son sujet, dans le creuset où gît la base tirée non pas du comprimé sécable d'un opioïde rare mais d'une petite somme de bicarbonate écrasé.
Il démontre à tout prix, oublie le conseil de Mallarmé.
Un anéantir paradoxalement trop alangui dans ses descriptions pour vraiment laisser sa chance à l'expression d'une agonie.

Son compagnonnage avec Onfray ne pouvait être qu'à fonds perdus, le philosophe caennais est une mouche pompeuse des forces vives et des idées de n'importe quel auteur pris les yeux dans les feux de la rampe, il se sera fait détourner les neurotransmetteurs, liquéfier les muscles et partie du cerveau par elle sans faire gaffe.

"Qui n'a pas vécu dans les tours voisines de l'Hôtel Nikko n'a pas connu le plaisir de survivre à Paris."

P.-S. @ Marcel P
D'accord avec vous sur le Danton de Stanisława Przybyszewska (grande lectrice de Mathiez mais décrivant très bien la catastrophe bolchevique en train de s'affermir, tout en restant "vraie bolchevique" à cœur jusqu'à sa mort).

Jérôme

La rançon du génie. Je ne partage pas. Je n'ai pas lu une ligne de MH. Le personnage m'insupporte. Ses idées ? Je m'en contrefiche. Le type est une loque. J'aime pas les loques. J'aime les gens qui se tiennent. Les épaves médiatiques me fatiguent. MH, Pierre Palmade, Gainsbourg, génie de la musique comme je suis reine d'Angleterre. La Javanaise, oui, le reste ...
Je vous laisse ce ouin-ouin.
Je préfère mille fois le sourire et le courage d'un Philippe Croizon.

Giuseppe

"Je n'ai aucune raison de le cacher : pour moi, il est notre plus grand écrivain. J'ose le terme : un génie qui honore la France, sauf, comme on l'a constaté, pour le Comité Nobel et celle que ce dernier a promue et qui aigrement s'en est prise à l'exclu." (PB)

Euh... Là vous vous laissez emporter, largement emporter, MH a du succès car il arrive au bon moment, au bon endroit, et puis il a son look qui en fait largement quelqu'un de visible quand il passe à l'antenne, c'est un peu tout qui fait de lui une figure controversée donc médiatique.

Au pays des aveugles les borgnes sont rois, mais dans le genre c'est un peu court, un honnête passeur d'idées, sympathique pour ce qu'il véhicule, "Soumission" et ses autres romans, sont loin, très loin de l'écriture et de la vision d'un Louis Ferdinand Destouches, je les mets en parallèle parce qu'ils racontent aussi leur vie, leurs sentiments.

Le Nobel de littérature c'est comme la Légion d'honneur, ça fait plaisir à certains mais cela n'est rien.
Le chercheur Pierre Curie refuse la Légion d'honneur: «Je n'en vois pas la nécessité».

Même Jôôônny a eu droit à sa Légion d'honneur, et pourtant ils n'étaient plus là. Avez-vous lu Patrick Modiano ?

P.-S.: il n'y a pas photo entre MH qui est à sa place d'intellectuel et lui, Malraux de bazar et son affection sans borne, non pour les autres, mais pour son nombril, sinistre pitre, triste sire, pauvre type ...

Claude Luçon

"Michel Houellebecq : la rançon du génie ?" (PB)

GÉNIE ?
Voilà qui me paraît un rien exagéré !

Suivant Wikipédia concernant MH :
"Élève brillant, il est admissible au concours de l'École normale supérieure [quand ?] mais ne se rend pas aux oraux car il n'aime pas la géologie.
(...)
Il sort diplômé de l'école en 1978, ingénieur agronome avec une spécialisation en « Mise en valeur du milieu naturel et écologie »."

Voilà un homme qui n'aime pas la géologie mais obtient un diplôme d'ingénieur agronome désireux de mettre en valeur le milieu naturel et l'écologie... sans connaître la géologie ?
Pas étonnant qu'il se soit concentré sur lui-même, sa vie sexuelle et sa haine des musulmans !
Un détour par Normale Sup lui aurait quand même fait du bien pour lui apprendre à guider ses pensées !
Le milieu naturel et l'écologie ne sont pas faire des exercices libidineux avec une demoiselle dans un bosquet campagnard !

La littérature est tombée bien bas en France, il est vrai que 1968 est passé par là.
Mais où sont les écrivains d'antan ?

lucas

Chez le libraire je n'hésite pas. J'achète fidèlement les bouquins de Houellebecq et je ne suis jamais déçu. L'avis de Libération ne m'influencera pas.

Certes, il conviendrait aussi de s'intéresser au prix Nobel Annie Ernaux dont on trouve une profusion d'ouvrages sur les étals.
Mais franchement, depuis qu'elle a défilé sur les pavés au bras de Mélenchon j'ai perdu tout enthousiasme, toute curiosité.
Et je suis renforcé quand je vois le cirque actuel de LFI à l'Assemblée nationale, c'est lamentable de réduire à ce niveau ce que devrait être la démocratie représentative.

Robert

J'ai lu le numéro hors-série de Front populaire consacré à Michel Houellebecq. Entretien d'excellent niveau avec Michel Onfray, puis une série d'articles sur tel ou tel aspect de la pensée de Michel Houellebecq.

L'on peut dire que ce dernier est un réaliste, sans doute aussi pessimiste, comme je le suis. Mais dans ce numéro de FP, deux articles ont retenu mon attention :

- l'article de Robert Redeker "Les Lumières ont-elles libéré l'Homme ? L'Homme-enfant, la dernière utopie de nos gouvernants" ;

- l'article de Pierre-André Taguieff "L'anti-racisme saisi par l'utopisme. De la mixophilie universelle à la 'créolisation du monde'".

Bien entendu cela va à l'encontre des idées (?) proférées par Libération ou le "chantre" Mélenchon...

En fait, cela revient à dire que les ennemis de la France, celle "éternelle" chantée par le général de Gaulle, sont dans le camp des prétendus progressistes et autres wokistes qui squattent notre Université et nos médias, singulièrement Le Monde, Libération et nos chaînes publiques de radio et télévision qui ne font que la promotion du "transgenrisme", du wokisme et autres fariboles qui se prétendraient même "scientifiques" !
De quoi devenir, à l'instar de Michel Houellebecq, le plus réactionnaire au regard de l’imbécillité crasse si bien étalée comme la crotte de chien sur un trottoir...

Et cela ramène à la lecture du livre "Abattre l'Occident - Comment l'antiracisme est devenu une arme de destruction massive" de Douglas Murray dont Michèle Tribalat avait une excellente recension sur son site ( https://www.micheletribalat.fr/452442990 ) et dont nos médias bien-pensants se sont bien gardés de faire la promotion et pour cause !

sylvain

MH ? Bof ! Trop banal, y a mieux depuis l'avènement des Nupes : le Nupets show.

Vous avez connu le fameux sketch du lâcher de salopes de Bigard, nous connaissons désormais celui de Sandrine Rousseau, après son sublime lâcher de talibans, le lâcher d'utérus lors des questions à l’AN.

En réponse à l’intervention d‘une député RN concernant le travail et les retraites des femmes, sujet bien argumenté, solide et réaliste, notre Nupette, comme à son habitude, plutôt que lui opposer des arguments bien étayés, a profité de l'occasion pour nous faire part de son dernier buzz : «  Lâchez nos utérus ! ». Résultat, elle reprend la tête de meilleure invitée d'honneur du grand dîner de cons de gauche sous les applaudissements de ses camarades.

On lance les paris : Rousseau sera la prochaine présidente de la France en 2027, au pire en 2034 ; les médias y travaillent : invitée en boucle à toutes heures du jour par les chaînes infos, elle donne son avis très « éclairé » LOL, même si elle n'a pas la lumière à tous les étages, sur les sujets du moment.

Il existe des députés sérieux paraît-il mais ça n’intéresse personne, ils sont trop lourds lancinants soporifiques, le peuple veut des jeux, du cirque, des buzz en boucle, du Hanouna, du sexe, des invectives, des insultes, des débats houleux enflammés, de la haine, de la violence, du cannabis, de la cocaïne, du Palmade…

Pas du MH, trop mou, pas assez téléréalité.

Sandrine Rousseau l'a bien compris, pas folle la guêpe ; les citoyens bulots qui ont déjà subi le sadisme macronien seront servis au-delà de leurs espérances : légalisation des squats, des coups de couteau, des drogues, des cambriolages, des vols et viols, vidage des prisons, police muselée, justice toujours aussi compatissante avec les criminels et méprisante envers les victimes, la loi de la jungle extrême gauchiste nupes, un futur très proche où règneront la barbarie, la sauvagerie, l'odeur du sang, la fureur et la haine.

Ce peuple a mérité le sadisme macronien, il sollicitera mieux : Rousseau et ses nupes.

MH aura disparu des radars merdiatiques.

Marcel P

@ Xavier NEBOUT
« Comme c'est la gauchiasse qui favorise le grand remplacement rien que pour emmer*er l'extrême droite, cette dernière devrait les contrer en adoptant l'Islam. »

On a bien compris que vous militiez pour la soumission de la France à tout impérialisme, que ce soit islamique ou russe. Et avec le culot de prétendre agir dans l'intérêt de la France.
Vos idées et votre vocabulaire rendent sympathique l'extrême gauche. Si ce n'est pas le but, c'est dramatique.

Rupert

@ Robert Marchenoir | 17 février 2023 à 01:40

Je vous conseillerais de commencer par Les Particules élémentaires et Extension du domaine de la lutte, sans doute les deux meilleurs. Ensuite, Plateforme.

Achille

« Je n'ai aucune raison de le cacher : pour moi, il est notre plus grand écrivain. J'ose le terme : un génie qui honore la France, sauf, comme on l'a constaté, pour le Comité Nobel et celle que ce dernier a promue et qui aigrement s'en est prise à l'exclu. » (PB)

Je n’irai pas jusqu’à dire que MH est notre plus grand écrivain, voire un génie. On reconnaît là l’enthousiasme parfois excessif de notre hôte pour certaines personnalités dont il apprécie le talent et sans doute aussi les idées.

J’ai lu quatre livres de cet auteur. J’ai notamment apprécié « La Carte et le Territoire » qui lui a valu le prix Goncourt.
Par contre je n’ai pas acheté son dernier livre, « Anéantir » dont un ami m’a dit qu’il était passablement ennuyeux et même un brin morbide.
Le titre par lui-même n’est pas très engageant et en ces temps tourmentés, je préfère me tourner vers une littérature plus optimiste.
Tiens pourquoi pas relire un bon vieux San Antonio ?

caroff

@ Robert Marchenoir 01:40
"OK, je capitule : quel est le premier livre de Houellebecq à lire, pour quelqu'un qui ne l'aime pas ?"

J'ai commencé par "Extension du domaine de la lutte" (1994) et n'ai plus arrêté.
Dans ce premier roman, il met en scène un service du ministère de l'Agriculture avec un humour et un réalisme renversants:

Extrait: "Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d'autres perdent sur les deux."

Vamonos

@ Robert Marchenoir | 17 février 2023 à 01:40

« Extension du domaine de la lutte »

"Le compteur d’appels de mon répondeur indiquait le chiffre 1, ce qui me surprit quelque peu ; mais il devait s’agir d’une erreur. En réponse à mon message, une voix féminine lasse et méprisante avait lâché: « pauvre imbécile » avant de raccrocher. Bref, rien ne me retenait à Paris."

Aliocha

Et c'est ainsi que Lodi nous démontre qu'il n'est pas laïc, donc contre la liberté, de croire ou pas.

Isabelle

Cette "journaliste" jalouse, frustrée de ne pas avoir le talent de MH, crache son fiel sur plusieurs pages. Lamentable ! Faute d'avoir une plume, elle affûte son ressentiment.

"Le vieux politicien béarnais, battu dans pratiquement toutes les élections auxquelles il s'était présenté depuis une trentaine d'années, s'employait à cultiver une image de hauteur, avec la complicité de différents magazines ; c'est-à-dire qu'il se faisait régulièrement photographier, appuyé sur un bâton de berger, vêtu d'une pèlerine à la Justin Bridou dans un paysage mixte de prairies et de champs cultivés en général dans le Labourd."

"Ce qui est extraordinaire chez Bayrou, ce qui le rend irremplaçable, poursuivit Tanneyr avec enthousiasme, c'est qu'il est parfaitement stupide, son projet politique s'est toujours limité à son propre désir d'accéder par n'importe quel moyen à la magistrature suprême, comme on dit; il n'a jamais eu, ni même feint d'avoir la moindre idée personnelle; à ce point, c'est tout de même assez rare ; ça en fait l'homme politique idéal pour incarner la notion d'humanisme, d'autant qu'il se prend pour Henri IV, et pour un grand pacificateur du dialogue interreligieux ; il jouit d'ailleurs d'une excellente cote auprès de l'électorat catholique, que sa bêtise rassure." M. Houellebecq

À propos de dialogue interreligieux :

Gabriel Attal qui était favorable au port du voile pour les mères accompagnatrices de sorties scolaires devrait écouter ce que pensent ceux qu’il protège par démagogie, clientélisme et lâcheté !

Que pense la banlieue des questions d’homosexualité et de transition de genre ?

Nous sommes allés leur poser la question !
Homo, trans et LGBT : la banlieue sans tabou !

https://twitter.com/Omerta_officiel/status/1626272335865995267

Xavier NEBOUT

L'islam apporte sa civilisation alors que nous perdons la nôtre.
Et en plus, comment ne pas être tenté de faire caqueter les féministes en lui enviant le droit de battre sa femme…

Comme c'est la gauchiasse qui favorise le grand remplacement rien que pour emmer*er l'extrême droite, cette dernière devrait les contrer en adoptant l'Islam.

On a quand même le droit de se marrer, non ?


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