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21 février 2023

Commentaires

Isabelle

Vous avez perdu un ami de qualité.
Nous manquons cruellement aujourd'hui, en France, de personnes de qualité.

Wokisme, nihilisme, transgenrisme, les ados doutent d’être un gars ou une fille. Des parents qui ne jouent plus leur rôle d'éducateurs. Le foutoir à tous les niveaux.
Programmes scolaires de plus en plus débiles au détriment des apprentissages de base.

Une professeure de Saint-Jean-de-Luz poignardée par un élève ce matin.
Le Pays basque commence, lui aussi, à connaître le pire !

Pauvre femme, mourir au travail à 50 ans alors qu’elle exerce le plus beau métier du monde, celui de la transmission du savoir… nous sommes perdus !

Xavier NEBOUT

@ sbriglia

Mais bien sûr :

"Il a eu une enfance malheureuse, etc. Alors, excusez-le, la société vous regarde !"

"Regardez cette mère affligée parle du décès de son époux, vous devez lui donner la vengeance qui la soulagera ! La société vous regarde !"

Au temps de la civilisation, on agonisait et mourait au milieu des siens, on vivait pour le salut de son âme et celle des autres.
Le prêtre tendait la croix au supplicié sur la roue ou devant le gibet. Il avait accepté de mourir en demandant à ses victimes de lui pardonner et personne ne songeait à la vengeance. La justice était rendue au nom de l'amour de Dieu. Rigolo, non ?

Maintenant, on agonise obèse à petit feu en EHPAD devant la télé, et on meurt à l'hôpital sans déranger.
Alors, reste la justice de haine et de vengeance habillée en prêtre et se prenant un air navré, du moins quand on en a quelque chose à "foutre".
Parce que des morts, huit jours plus tard, personne n'en plus rien à faire.
Sauf parfois lorsqu'ils rendent visite dans un étrange songe sous forme d'effigie ; mais là, on n’en parle pas de peur de passer pour dingue...

vamonos

Maître Pierre Haïk est parti et pour toujours. Un Français né en Algérie de plus nous a quittés. Nous sommes de moins en moins nombreux à perpétuer le souvenir d'un peuple avec ses coutumes, sa langue, ses spécificités.

Maître Pierre Haïk était un professionnel talentueux, connu et reconnu. Les épreuves l'avaient rendu encore plus fort. Il l'était tellement que malgré son âge, 72 ans, il continuait à se battre.

Mais le corps de Maître Pierre Haïk n'a pas pu suivre indéfiniment, il est arrivé au moment ultime, au bout du rouleau, l'endroit où il faut déposer les titres, les lingots d'or, les actions et laisser les comptes en banque aux petits oiseaux. On appelait ce moment la mort par la vieillesse, maintenant, le mot terrible est tellement plus chic, c'est Alzheimer (prénom Alois).

Solon

Comment ne pas faire le rapprochement entre votre récent billet "Un couple infernal : l'avocat et son client..." et le présent hommage à Pierre Haïk ? Le mal et le bien qui existent depuis la Genèse. Au sein de la profession d'avocat comme en politique, dans l'Eglise et chez les gens ordinaires. La condition humaine.

genau

Sans gloire et sans médaille, l'un quelconque poursuit un chemin toujours rocailleux, comme un sentier corse.
Le retour sur inventaire ne dessille pas son regard et ne l'invite pas à une pause de satisfaction. C'est que le temps lui est compté et qu'il ne peut qu'espérer une laideur acceptable, une déchéance banale.
Le génie ne lui a jamais appartenu, ses métiers successifs ne l'ont guère hissé au-dessus du niveau de l'eau, avec du mal à reprendre son souffle.

Le temps a existé pour lui parce qu'il a dû arracher à chaque journée son lot de pertes et profits en espérant toujours un solde positif. Aucune contrainte ne l'a jamais abandonné et le regard de ses pareils a toujours été aiguillon et tourment, heureux quand il s'adoucissait.
La journée de l'ère tératogène était-elle la même que la nôtre ? Le cycle solaire détruit-il de la même façon le colibri et l'éléphant ? La grâce suprême de la raison aimable a-t-elle une influence sur le quotidien ?
Le monstre sacré est parfois d'une laideur banale.

Marcel P

@ Xavier NEBOUT
"Les talibans sont certainement beaucoup moins imperméables à de tels propos, et peut-être même Poutine, que nos zélites ENA-ENM et toute la pègre intellectuelle de la gauchiasse internationale.
Il faudrait mettre un peu les yeux en face des trous."

Si l'idéal existe, pourquoi n'allez-vous donc pas y vivre ? Pourquoi en France devons-nous subir les pan-africains, pan-arabes et pan-russes comme vous, puisque leur société idéale et modèle existe ?

Xavier NEBOUT

Le pénaliste et le civiliste n'exercent pas le même métier mais le point commun est de savoir s'ils doivent défendre ou non les gens honnêtes et malhonnêtes avec la même "sincérité" - moyennant honoraires bien entendu.

C'est là la différence fondamentale avec la justice ecclésiastique d'antan s'exerçant dans les domaines étrangers à la religion proprement dite, et aussi la justice traditionnelle africaine pour ne pas dire celle du monde archaïque.
Là, on ne ment pas, et on n'est pas payé.

Ceci dit, on peut tout expliquer avec la psychanalyse, mais explication ne signifie pas justification, ou plutôt ne devrait pas, car dans le monde de l'ignorance du spirituel - toujours et encore - cela se confond.

L'intoxiqué à la délinquance finirait pas ne pas distinguer le bien du mal. Voler, tuer, deviendraient une règle du jeu. Alors cette règle jadis dite du "milieu" est-elle gravée en profondeur dans la conscience voire dans le subconscient ? non !
Il suffit de gratter, voire au besoin en passant à la question, pour que la croûte s'effondre, et ouvre par là même la voie du repentir et du salut avec la délivrance par le châtiment.

C'est facile de regarder à côté ou tout ignorer en enfilant la robe du prêtre, mais il ne faut pas s'étonner que la civilisation tourne au désastre.

Les talibans sont certainement beaucoup moins imperméables à de tels propos, et peut-être même Poutine, que nos zélites ENA-ENM et toute la pègre intellectuelle de la gauchiasse internationale.
Il faudrait mettre un peu les yeux en face des trous.

sbriglia

Il y a parmi nous les rugissants, les déclamants, les murmurants, les fredonnants, les pontifiants, les exclamants… comme il y a le violoncelle, le cor de basset, l’alto, la grosse caisse et le pipeau…

C’est en écoutant un murmurant que j’ai décidé, terrassé par la beauté de sa plaidoirie, de porter la robe.

Aujourd’hui, ce murmurant, tout comme Pierre Haïk, est enfermé à jamais dans un monde qui n’est plus le nôtre, tant il est vrai que les plus beaux cerveaux, à force de dissiper leur énergie, sont comme des soleils qui finissent par s’effondrer sur eux-mêmes.

La marque d’un grand avocat est de ne jamais sombrer dans la vulgarité, dans le simplisme, dans l’évidence qui aveugle les formatés par le banal.

Mais la foule préférera toujours les cymbales d’un EDM aux tessitures envoûtantes d’un Pierre Haïk.

Le chef d’orchestre, lui, ne se trompe pas, qui se réchauffe aux premiers pupitres.

Julien WEINZAEPFLEN

Ne connaissant pas la personne objet de ce billet sinon de nom et encore de façon lointaine, je pensais le recevoir sans le commenter (nous avons le commentaire endurant comme vous êtes un "blogueur persévérant"), quand je suis tombé sur votre avant-dernière phrase qui m'a touché:

"Il y a des destins qui s'acharnent un temps à être mauvais pour prouver la résistance victorieuse de ceux qui les affrontent."

Je ne veux pas tomber dans le registre personnel, mais elle est de celles qui nous aident à formuler un rapport à soi qu'on devrait garder pour soi si la pudeur était plus un rempart qu'elle ne nous enferme. Pour ma part, j'ai des passions qui me mènent autant que le destin s'est acharné, et il s'est moins acharné contre moi que je ne me suis acharné contre lui sans que je parvienne à rationaliser le ressort intime de cet instinct de destruction.

Qui plus est, "la victoire" ne m'intéresse pas, mais c'est la lutte qui m'intéresse, non pour changer quelque chose, mais pour transformer le désir. Il y faut sans doute des années de psychanalyse comme un frère me le serine, j'ai tenté et en ai tâté, pour moi ça n'a pas été concluant, mais elle n'a pas dit son dernier mot, je ne veux pas insulter l'avenir, me figer dans mon inachèvement, refuser que ma vie, qui a répondu à une agression du destin par une agression contre moi-même, ce qui peut être violent pour les autres, ne puisse connaître une phase ultérieure où tout cela sera résorbé ou tout au moins apaisé.

Arrivé au seuil de la cinquantaine, j'ai fait une curieuse expérience du "Connais-toi toi-même". À l'enthousiasme des commencements où l'on croit à la seconde partie de l'oracle de Delphes, "et tu connaîtras l'univers et les dieux", succède la crise du milieu de vie où l'on se retourne sur sa trace et où on aurait envie de la compléter ainsi: "pour ne plus se reconnaître et découvrir comme Rimbaud que "je est un autre"".

Si chacun est (plus ou moins) à soi-même un problème insoluble, la victoire n'est qu'un signe avant-coureur et nécessairement provisoire avant que la mort ne semble figer la trace. Je n'ai jamais compris l'insistance des évangiles sur la guérison puisque nous mourrons malades ou nous mourrons guéris de l'illusion qu'on peut guérir ici-bas. Et pourtant la guérison est le signe et l'avant-garde de la résurrection. Donc il faut y croire et nous pouvons y tendre. Peut-être même est-ce un devoir d'aller vers la douce résilience.

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