Mahfoud H. a reconnu être l'auteur du meurtre de Sihem Belouahmia, âgée de 18 ans. Ce délinquant multirécidiviste de 39 ans a invoqué, pour expliquer son acte, une dispute au sujet d'une liaison amoureuse démentie par la famille et les proches de la victime.
Mahfoud H. avait été condamné à treize reprises et notamment en 2015 à 12 ans de réclusion criminelle pour vol avec arme, par la cour d'assises du Gard. Il devait à nouveau comparaître devant une cour d'assises le 1er février 2023 pour vol avec arme commis il y a plus de onze ans et pourtant pas encore jugé. Il était soupçonné d'avoir braqué un couple de commerçants près d'Alès (franceinfo).
À entendre la procureur de la République de Nîmes, Cécile Gensac, qui a décrit objectivement le parcours judiciaire et pénitentiaire du mis en examen, les sanctions édictées à son encontre avaient été exécutées normalement et selon elle on ne pouvait pas relever le moindre dysfonctionnement dans le processus qui s'était déroulé, pour finir, "sous le contrôle du juge d'application des peines" (JAP).
On note que pour la peine de 12 ans, il a bénéficié de 2 ans et 1 mois de remise de peine : ces remises de peine automatiques ont été supprimées le 1er janvier 2023.
On constate également que Mahfoud H. n'a pas purgé la fin de sa sanction en prison alors qu'il n'avait pas encore tout à fait atteint la moitié de sa peine, niveau autorisant l'aménagement. Puisqu'il a été libéré le 28 novembre 2017.
Parce que Mahfoud H. était déjà contrôlé (?) par un JAP, on n'a pas estimé nécessaire de le placer sous contrôle judiciaire en prévision de la cour d'assises à échéance du 1er février 2023.
Dans cette bureaucratie d'où le bon sens était absent, j'admets que tout apparemment était normal, que les règles, "nos règles", semblaient respectées mais que pourtant l'essentiel n'était pas sauvegardé : veiller à l'exécution intégrale des peines, au moins de la sanction criminelle infligée à Mahfoud H.
Je ne sais pas si cette rigueur alliée à une précaution toute particulière pour un homme appelé à nouveau devant une cour d'assises, auraient forcément sauvé la vie de Sihem mais elles n'auraient pas permis à son meurtrier de donner aussi aisément libre cours à une malfaisance dont son passé ne rendait pas la survenue inconcevable.
Il est navrant que le principe de précaution s'applique partout sauf là où il serait plus que nécessaire.
Il y a quelque chose de tragiquement saumâtre : Sihem morte dans les règles judiciaires et pénitentiaires...
@ Vamonos 12/02 05h55
« Et pourtant, des généalogistes diligentés par des notaires retrouvent en Algérie des enfants dont personne n’avaient entendu parler avant l’ouverture de la succession d’une femme décédée 60 ans après avoir fui les massacres de Philippeville ou d’Oran. »
Bigre !
Rédigé par : Bill Noir | 13 février 2023 à 08:15
@ Bill Noir | 11 février 2023 à 17:38
"Sûr que même en « Algérie française » on n’aurait pas connu ça, les filles pieds-noirs ne fréquentaient pas les autochtones ! La France envahie, finalement c’est pire que la colonie…"
Et pour cause... Dans les bal populaires les autochtones voulaient danser avec les jeunes filles pieds-noirs.
"Tu danseras avec ma soeur quand tu amèneras la tienne pour que je danse avec ! " dixit mon beau-père.
Nous sommes les dindons de cette farce.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 février 2023 à 20:39
Pour le plus grand bonheur des voyous et des barbares, le code pénal s'efface discrètement mais efficacement devant le monstrueux code de procédure pénale.
Malgré les catastrophes qui en découlent jour après jour.
Rédigé par : Bill Noir | 12 février 2023 à 18:10
@ Bill Noir
« Sûr que même en « Algérie française » on n’aurait pas connu ça, les filles pieds-noirs ne fréquentaient pas les autochtones ! »
Et pourtant, des généalogistes diligentés par des notaires retrouvent en Algérie des enfants dont personne n’avaient entendu parler avant l’ouverture de la succession d’une femme décédée 60 ans après avoir fui les massacres de Philippeville ou d’Oran.
Rédigé par : Vamonos | 12 février 2023 à 05:55
"Des témoins ont affirmé avoir vu deux passagers s’extraire de la voiture de l’artiste et prendre la fuite peu après l’accident. Cette version n’est pour l’heure pas confirmée par les autorités.
La maman était enceinte de plus de six mois, le fœtus était considéré comme viable, les faits ont donc été requalifiés. C’est désormais une enquête pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois, qui est en cours, précise Jean-Michel Bourles, le procureur de la République de Melun."
https://www.francelive.fr/article/france-live/accident-de-pierre-palmade-la-femme-enceinte-a-perdu-son-bebe-l-artiste-positif-a-la-cocaine-7869511/
La voiture de Pierre Palmade a changé de file en pleine ligne droite. Le choc frontal a été très violent.
Les règles de qualification de ces faits me semblent incompréhensibles. Le foetus de plus de six mois a cessé de vivre, le procureur déclare une enquête pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant entraîné "une incapacité totale de travail supérieure à trois mois".
Je suis mûr pour le mur des cons.
Pierre Palmade va-t-il sortir libre de l'hôpital où ses jours ne sont plus en danger ? Bien évidemment que oui.
Rédigé par : vamonos | 12 février 2023 à 04:37
@ Serge HIREL
"La langue française est d’une telle finesse qu’aucun terme n’est l’exact synonyme d’un autre, y compris dans le jargon administratif. Les mots « devoir » et « obligation » ne sont pas interchangeables. Un seul exemple : le paragraphe 5 du préambule de la Constitution de 1946 , repris dans celle de 1958 : « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi »."
On pourrait discuter de votre exemple : de la différence entre le devoir de faire et le devoir d'être ; du fait qu'un texte constitutionnel serait ou pas en jargon administratif.
Ou sinon, on en revient au sujet et on constate que toutes les sources, y compris officielles, utilisent devoir et obligations de manière interchangeables dans ce contexte.
Exemple, https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/devoir-reserve-discretion-secret-professionnels-fonction-publique, site proposant une information vérifiée le 05/11/2021 par la Direction de l'information légale et administrative, c'est-à-dire de l'information opposable en droit administratif : « En quoi consiste le devoir de réserve ? Le devoir de réserve désigne l'obligation faite à tout agent public de faire preuve de réserve et de retenue dans l'expression écrite et orale de ses opinions personnelles ».
En la matière, un devoir c'est une obligation. Un agent public qui ne respecte pas son devoir, ce n'est pas un citoyen qui ne respecte pas son devoir. Le devoir, c'est dans le champ de l'éthique professionnelle, autrement dit de la discipline. Un agent public qui manque à son devoir, il commet un manquement, une faute disciplinaire : ce devoir est donc une obligation.
« Même si, moi, j'aimerais bien que les procureurs soient élus. Cela nous changerait de la moraline et de la soupline couplées à la mentalité carpette. »
Vous êtes encore dans le cinéma. Vous aimez la mode woke, les critères de sélection des Oscars, les petits procureurs improvisés sur les réseaux sociaux, l'ambiance générale dans les médias en France ? Oui, non, peut-être ? Voici un bon avant-goût de ce que permet un système qui s'adapte à la mode du public et des plus geignards.
« Les règles et lois sont nécessaires. Mais, plus elles sont maniaques, dogmatiques, et nient la place de l'appréciation morale de la personne en charge des les appliquer, plus on stérilise leur efficacité. »
Là aussi, vous ne mesurez pas les conséquences de ce que vous demandez. Vous souhaitez plus d'arbitraire parce que vous imaginez que ça ira dans votre sens. Vous vous plaignez qu'existent quelques juges rouges et vous voudriez, en plus, qu'on légitime leur tendance à l' « appréciation morale ». C'est contradictoire.
Rédigé par : Marcel P | 11 février 2023 à 23:04
En pleine affaire Sihem, France 2 – dans son incontinence – a rediffusé samedi dernier le martyre de la petite Fiona, cette adorable petite fille que toute la France civilisée pleura. L’Arabe, compagnon de sa mère, lui avait fracassé le crâne en la projetant sur les murs. Le papa, un Français, avait été viré, il n’a jamais revu sa fille… personne ne l’a jamais revue… elle serait passée dans le vide-ordures direct !
Sûr que même en « Algérie française » on n’aurait pas connu ça, les filles pieds-noirs ne fréquentaient pas les autochtones !
La France envahie, finalement c’est pire que la colonie…
Rédigé par : Bill Noir | 11 février 2023 à 17:38
@ Serge HIREL
"je remplacerais le terme « idiot » par « inapproprié » ou « insuffisant »..."
Non. Pas de faux semblants. "Idiot" est assumé.
"D’accord avec vous aussi sur « le cinéma » des procs qui restent cois face aux conséquences des tampons, signatures, forclusions, prescriptions, délais et autres obstacles qui servent de balises pour que le parcours judiciaire des malfrats ne passe pas ou peu par la case prison."
Il n'y a pas que cela. Moi, j'en ai assez d'entendre des gens se plaindre que lorsqu'ils se font agresser par des voisins, le juge leur dise: "Bon. Alors tout le monde reconnaît avoir donné des coups ?". Le premier qui sort du rang pour dire "Non", évidemment, c'est celui qui va prendre le plus cher.
Tout le monde se cache derrière les faux-semblants. Que ce soit pour excuser une institution de ses manquements internes, ou que ce soit pour ne pas avoir à traiter les problèmes sur le fond et en profiter pour expédier les affaires en prétendant que tout le monde est coupable alors que ce n'est pas le cas.
Ce n'est pas qu'une question de "laxisme". Quand on se cache derrière des faux-semblants, on devient à la fois laxiste ET trop sévère.
Chaque fois que vous jugez mal, vous n'êtes pas que "permissif" face aux malfrats. Vous êtes aussi injuste envers les gens que vous devriez défendre car vous les faites passer pour des malfrats.
Quand on est faible avec les forts, on est aussi fort avec les faibles. Car on prétend que les forts sont faibles, mais on prétend aussi que les faibles sont forts, parce que c'est pratique... Ne pas savoir ou vouloir discriminer le vrai du faux ? C'en est là le prix. Et se cacher derrière la loi permet de s'économiser ce genre de tâches.
"Dans une nation où le consensus politique a rarement, pour ne pas dire jamais, droit de cité, il est à craindre que de tels scrutins renforceraient le fossé déjà creusé entre les partisans du laxisme général et ceux d’une autorité ferme et consentie."
Ben, au moins, il décideraient, plutôt que de toujours tout déléguer à leur Roi élu. Visez rien que ce titre:
"Education : dictée quotidienne, deux heures de français par jour... Le plan orthographe de Pap Ndiaye pour l'élémentaire." -- FranceTVInfo
J'espère qu'il réglemente aussi, au niveau national, ce que les élèves doivent manger le matin et le temps qu'ils ont le droit de passer aux toilettes. On peut pas laisser les établissements un peu plus libres de voir comment ils peuvent viser leurs objectifs, non ? Faut toujours qu'on décide tout à la place des gens ? Non. Non et non.
"Néanmoins, le bébé ne me paraît pas devoir être jeté avec l’eau du bain avant un vrai débat autour d’une proposition de réforme qui bouleverserait notre « long fleuve tranquille » qui coule vers le déclin, y compris démocratique."
Non. Je pense au contraire qu'il faut prendre le risque de laisser les gens faire leurs choix. Plus on leur ôte ces choix, plus on prétend que ce sont des incapables. Donc, non, laissez-les décider. C'est quand on décide qu'on devient responsable. On ne peut jamais prouver être responsable quand on vous nie l'exercice des droits qui permettent d'en fournir, ou pas, la preuve.
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@ sylvain
"Les frappadingues manifestants qui hurlent après leur bourreau tout en revotant pour lui en bons masos pour réclamer des rations supplémentaires de coups de fouet."
J'aime Macron. Je lui fais plein de bisous. Et les macroniens viennent de flinguer les régimes spéciaux. Encore plein de bisous.
Rédigé par : F68.10 | 10 février 2023 à 23:09
@ F68.10 | 09 février 2023 à 23:42
« Moi, je veux des gens qui fassent preuve d'esprit critique. Pas de gens qui se prévalent d'esprit dit critique pour ne pas faire le boulot. Je veux des gens qui fassent leur boulot et qui, dans un second temps, fassent preuve d'esprit critique et disent haut et fort ‘j'ai fait mon boulot comme prescrit, mais ce qu'on me prescrit de faire est idiot et doit changer ; en attendant, je continue à faire mon boulot comme prescrit et je me réserve le droit de démissionner ; ou pas.’ »
Je partage totalement votre point de vue. Tout juste, pour éviter d’empêcher ceux qui ne le feraient pas leur d’occulter le vrai débat qu’il impose en relevant un manquement au devoir de réserve, je remplacerais le terme « idiot » par « inapproprié » ou « insuffisant »...
D’accord avec vous aussi sur « le cinéma » des procs qui restent cois face aux conséquences des tampons, signatures, forclusions, prescriptions, délais et autres obstacles qui servent de balises pour que le parcours judiciaire des malfrats ne passe pas ou peu par la case prison. Hormis ceux qui réservent leurs critiques à ceux qu’ils affichent sur le Mur des cons et autres « juges rouges » ou « petits juges », il n’est pas possible que, professionnellement et en qualité de citoyen, les magistrats appliquent les règles actuelles en les approuvant en leur for intérieur.
Quant à votre suggestion de confier au peuple la désignation de la hiérarchie judiciaire, son application serait un tremblement de terre de très forte intensité dans un Etat resté fortement jacobin, dans lequel, depuis toujours, y compris après la Révolution de 1789, le pouvoir judiciaire a subi la mainmise des autres pouvoirs centraux au point qu’aujourd’hui, il n’est plus constitutionnellement qu’une autorité. Dans une nation où le consensus politique a rarement, pour ne pas dire jamais, droit de cité, il est à craindre que de tels scrutins renforceraient le fossé déjà creusé entre les partisans du laxisme général et ceux d’une autorité ferme et consentie. Même si les uns et les autres avaient naturellement à appliquer un même corpus de lois.
Néanmoins, le bébé ne me paraît pas devoir être jeté avec l’eau du bain avant un vrai débat autour d’une proposition de réforme qui bouleverserait notre « long fleuve tranquille » qui coule vers le déclin, y compris démocratique.
Rédigé par : Serge HIREL | 10 février 2023 à 20:00
@ Cactus | 10 février 2023 à 09:05
Il me semble que XN voulait dire : eu égard...
Rédigé par : Axelle D | 10 février 2023 à 13:55
@ Marcel P
« Xavier NEBOUT est capable d'écrire « Au vu des commentaires de certains, le blog est en danger de passer pour un refuge de frappadingues »
S’il n’y avait que ce blog qui hébergeait des frappadingues, il y en a plein les rues, dans tout le pays, chez nos politiques, ceux de la gauche hallucinogène psychiatrique nupes LFI EELV les pires collabos LREM islamosgauchistes, les LR soumis traîtres girouettes par le fromage macronien alléchés.
Le frappadingues des Droits de l’homme triés sur le volet de gauche, défenseurs des droits gauchistes seulement, ceux de la justice rouge SM mur des cons et son ministre du crime Moretti.
Les frappadingues manifestants qui hurlent après leur bourreau tout en revotant pour lui en bons masos pour réclamer des rations supplémentaires de coups de fouet.
Des djeuns lycéens aux QI de civelle qui défilent pour leurs retraites, où a-t-on vu ça, à part chez les fous ?
Les frappadingues arabo-africains envahisseurs criminels qui distribuent force coups de couteau en toute impunité.
Les frappadingues des néofachos de gauche antiracistes racistes anti-France, antifanazis de Sopo et ses nervis qui attaquent les meetings qui ne leur conviennent pas : celui de Zemmour par exemple mais surtout pas touche aux meetings gauchistes racistes interdits aux blancs !
Les néo-inquisiteurs de la macronie anti-liberté d’expression anti CNews, anti C8, anti-médecins et pharmaciens qui osent émettre des doutes sur ce vaccin diabolique devenu une injection létale du genre de celles du Texas : le nombre de soi-disants embolies pulmonaires augmente dans des proportions effrayantes chez une majorité de patients qui se sont fait vacciner dernièrement, futur scandale à venir comme celui du Mediator.
Les frappadingues Mengele des lobbys de la finance eldorado pharmaceutique continuent de perpétrer leurs crimes en toute-puissance et impunité totale.
La France, à l’image de son AN, est devenue une zone peuplée de frappadingues nupes LFI écolos, une vaste poubelle coupe-gorge à frappadingues du monde entier.
Seuls survivent et résistent quelques citoyens extraterrestres étanches réfractaires à toute cette frappadinguerie organisée par le pouvoir collabo islamiste woke progressiste LGBT racialiste indigéniste raciste antiblancs cathos de droite : ils ne sont que 7 % pour le moment, ce sont des héros et seront reconnus comme tels dans les décennies futures, je suis fier d’en faire partie.
Rédigé par : sylvain | 10 février 2023 à 11:09
@ Xavier NEBOUT
« Au vu des commentaires de certains .. »
Vous vouliez sans doute dire « au lu... » Non ? Sissi ! Vous offre un petit LU et vous pardonne, Xavier Nebout même si je pense que si vous vous étiez relu on aurait échappé alors à votre VU !
Rédigé par : Cactus | 10 février 2023 à 09:05
Jamais on n’imposera ce que Dieu lui-même n'a su que proposer.
La rédemption est un choix offert à notre liberté, il n'y a que la victime qui puisse l'opérer, sachant que si elle la refuse, elle produira elle-même d'autres victimes, dans le processus sans fin des vengeances dont l'Histoire est le triste et tragique récit.
Entendra-t-on enfin que ce qu'on appelle dieu n'est pas Dieu, que les athées sont plus proches de cette réalité que les indifférents, ou pire, que les intégristes qui sans cesse tentent d'abolir la démocratie pour imposer ce qui est pourtant révélé par le texte, qui détruit la sagesse des sages, et l'intelligence des intelligents ?
Tant que cette réalité n'aura pas frappé jusqu'au cœur des individus, il n'y aura d'ordre social qu'en produisant le sacré qui justifie le transgresseur à produire de la victime au nom de sa victimisation, alors que le texte nous invite à partager cette réalité et à choisir alors de ne plus victimiser au nom de la victimisation.
Là est la vraie sagesse et la vraie liberté, la prise de conscience que ce qui nous unit est encore ce qui nous sépare, alors que nous avons désormais latitude de comprendre qu'il est possible de nous unir par la prise de conscience de cette séparation, seul principe moral fiable à fonder l'exercice d'une justice qui ne se perdra plus en tergiversations infinies par incapacité à savoir en reconnaître la formulation, dont la fonction est de créer la nouvelle architecture des conditions du pardon, brisant à tout jamais la chaîne des vengeances.
Là est l'architecture de la survie de l'humanité, encore une fois réduite au meurtre ici d'une innocente, par incapacité à avoir su mesurer que son meurtrier n'avait pas eu accès à cette conscience qui lui aurait permis d'exercer cette liberté, et devait donc rester enfermé.
Qu'on ne s'y trompe pas, la rectitude de ce principe est beaucoup plus implacable que celle de tous les adeptes de la peine de mort, des thuriféraires de l'aura des sorciers, elle est la lumière qui attend les humains au bout des tunnels de la longue nuit tragique, quand ils auront compris qu'ils ne dépend que d'eux de choisir de s'offrir à son feu de Justice, car tout est à eux, quand ils sont au Christ, qui lui est à Dieu.
https://saintebible.com/lsg/1_corinthians/3.htm
https://saintebible.com/lsg/1_corinthians/1.htm
Rédigé par : Aliocha | 10 février 2023 à 09:00
« …Je ne sais pas si cette rigueur alliée à une précaution toute particulière pour un homme appelé à nouveau devant une cour d'assises, auraient forcément sauvé la vie de Sihem… »
Sihem, condamnée à mort par la Justice de France, a obtenu un sursis de 18 années avant d'être exécutée.
Rédigé par : Bill Noir | 10 février 2023 à 08:38
@ Robert | 09 février 2023 à 16:39
Merci de m’avoir cité. C’est d’autant plus méritoire que nous ne sommes pas du même bord politique. Mais vos interventions, toujours courtoises et pondérées, font que vous êtes un intervenant que je lis toujours avec intérêt.
Rédigé par : Achille | 10 février 2023 à 07:38
@ Marcel P | 09 février 2023 à 23:05
« il est clair que devoir et obligation sont des mots interchangeables dans ce contexte »
La langue française est d’une telle finesse qu’aucun terme n’est l’exact synonyme d’un autre, y compris dans le jargon administratif. Les mots « devoir » et « obligation » ne sont pas interchangeables. Un seul exemple : le paragraphe 5 du préambule de la Constitution de 1946, repris dans celle de 1958 : « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi ». « Chacun a l’obligation de travailler » aurait eu pour conséquence de ne pas pouvoir indemniser le chômage, puisqu’illégal, et même de supprimer le droit de grève, pourtant protégé par l’article 7 de ce même préambule.
Une autre conséquence aurait été l’instauration d’un « droit au travail » opposable, comme l’est aujourd’hui le « droit au logement »... avec, à la clé, des indemnités payées par l’Etat à ceux auxquels il ne parviendrait pas à fournir un emploi.
Par ailleurs, le site service-public.fr que vous citez établit clairement la distinction entre le « devoir de réserve », qui n’interdit pas aux fonctionnaires d’exprimer leurs opinions, mais encadre leur expression, et « l’obligation de discrétion » qui interdit la divulgation d’informations obtenues dans le cadre professionnel.
« Suggérez-vous que le second [Eric de Montgolfier] agirait au nom de ses opinions, pour exprimer sa désapprobation ? »
Non, et je ne vois pas bien comment vous avez pu vous poser cette question. À Valenciennes, il a mis en examen Tapie et Mellick, deux socialistes. À Nice, il a démantelé des réseaux proches de la mairie RPR... Dans les deux cas, il a désapprouvé des magouilles, rien de plus, rien de moins. Dans les deux cas, il ne s’est pas gêné pour le faire savoir. Et cela devrait être un exemple pour tous les procureurs de France et de Navarre.
« Un magistrat [Cécile Gensac] vous expose par le menu que le système suivi à la lettre est défaillant pour protéger le citoyen et vous estimez que le problème est le magistrat. »
Deux questions : à quel moment de son intervention a-t-elle déclaré que « le système » était « défaillant » ? Quel est mon propos qui vous fait estimer que je pense que « le problème est le magistrat » ? Il me semble pourtant que j’ai clairement indiqué que « le problème » était « le système » qui s’obstine à imposer des règles et des processus obsolètes, les propos et les silences de Madame Gensac en étant un bel exemple.
Et je crois bien que « les criminels se [fendraient un peu moins] la poire » qu’aujourd’hui si les procureurs - pour reprendre votre expression - faisaient un peu plus de « cinéma devant les micros », si - selon la mienne - vis-à-vis du grand public, ils incarnaient un peu plus et plus souvent la fermeté de la justice et sa volonté sans faille de nuire aux malfrats.
Rédigé par : Serge HIREL | 10 février 2023 à 01:38
@ Marcel P
"Non, la Justice n'a pas besoin d'un énième Baudot. Dehors les « esprits critiques » et autres rebelles de pacotille. Il y a du pain sur la planche et une Justice loin d'être en état d'y faire face." -- vous à Serge HIREL
Moi, je veux des gens qui fassent preuve d'esprit critique. Pas de gens qui se prévalent d'esprit dit critique pour ne pas faire le boulot. Je veux des gens qui fassent leur boulot et qui, dans un second temps, fassent preuve d'esprit critique et disent haut et fort "j'ai fait mon boulot comme prescrit, mais ce qu'on me prescrit de faire est idiot et doit changer ; en attendant, je continue à faire mon boulot comme prescrit et je me réserve le droit de démissionner ; ou pas."
Le devoir de réserve empêche ce type de comportements qui pourtant relèvent du bon sens.
"C'est probablement tout votre logiciel qu'il faut modifier. Un magistrat vous expose par le menu que le système suivi à la lettre est défaillant pour protéger le citoyen et vous estimez que le problème est le magistrat. Le magistrat devrait faire le rebelle hors-la-loi et faire du grand spectacle devant des micros. Qu'est-ce donc que ce cinéma ? Les criminels sont tranquilles... On aime en France désorganiser tout ce qui touche de prêt ou de loin la sécurité. On a plein d'exigence, pendant que les criminels se fendent la poire." -- vous à Serge HIREL
Vous avez malheureusement parfaitement raison, au détail que faire preuve d'esprit critique, ce n'est pas faire du cinéma. Faire du cinéma, quand on est magistrat, c'est faire preuve d'une absence d'esprit critique.
Même si, moi, j'aimerais bien que les procureurs soient élus. Cela nous changerait de la moraline et de la soupline couplées à la mentalité carpette. Cela briserait l'insularisation de la justice par rapport à la société, et cela donnerait plus de crédit aux condamnations judiciaires, tout en rendant responsable les procureurs devant un peu plus que la loi mais aussi la morale publique. Car, contrairement à ce que vous semblez penser, je pense qu'on manque quand même de réalisme moral et par là-même de retour au réel, en France.
On a en effet tendance à se cacher derrière la loi pour ne pas regarder la réalité morale en face, puis à se trouver toute une flopée d'excuses pour ne jamais rien changer. Le tout dans une ambiance, comme vous le dites, de désorganisation sous prétexte d'exigence de respect maniaque des règlements. Plus ces règlements manquent de bon sens et ressemblent à un grimoire de magie noire, plus on les applique religieusement.
Les règles et lois sont nécessaires. Mais, plus elles sont maniaques, dogmatiques, et nient la place de l'appréciation morale de la personne en charge des les appliquer, plus on stérilise leur efficacité.
Rédigé par : F68.10 | 09 février 2023 à 23:42
Xavier NEBOUT est capable d'écrire « Au vu des commentaires de certains, le blog est en danger de passer pour un refuge de frappadingues ». Xavier NEBOUT pense-t-il être dans la norme ? Grandiose !
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@ Serge HIREL
"« Obligation de réserve »... Vous confondez deux notions juridiques. Outre « l’obligation de discrétion professionnelle », qui est la règle dans de multiples métiers, il existe en droit français un « devoir de réserve ». La nuance n’est pas sans importance. Se soustraire à une obligation est une infraction et entraîne de facto une sanction. Observer ou ne pas observer un « devoir » fait appel à la morale..."
Vous vous égarez.
La distinction entre réserve et discrétion professionnelle n'est pas du tout celle que vous décrivez. Lisez l'information officielle, c'est parfaitement décrit : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F530 :
Discrétion professionnelle : « désigne l'obligation faite à tout agent public de ne pas divulguer les informations concernant l'activité, les missions et le fonctionnement de son administration »
Devoir de réserve : « désigne l'obligation faite à tout agent public de faire preuve de réserve et de retenue dans l'expression écrite et orale de ses opinions personnelles. »
Contrairement à ce que vous développez, il est clair que devoir et obligation sont des mots interchangeables dans ce contexte. Dans tout les cas de figure, un agent public qui ne respecte pas une obligation ou un devoir est coupable d'un manquement, c'est-à-dire d'une faute disciplinaire. Peu importe la morale.
Pour vous distraire, au cas où vous ne seriez toujours pas convaincu que devoir et obligations sont synonymes
https://www.vie-publique.fr/fiches/20259-quels-sont-les-devoirs-des-fonctionnaires :
« Quelles sont les principales obligations des fonctionnaires ?
Le statut de fonctionnaire implique non seulement des droits mais aussi des devoirs, inscrit dans le code général de la fonction publique. Il s'agit notamment de :
- l'obligation d'effectuer les tâches confiées
- l'obligation d'obéissance hiérarchique
- l'obligation de se consacrer entièrement à ses fonctions
- l'obligation de dignité
- l'obligation d’impartialité
- l'obligation de probité
- l'obligation de neutralité et de respect du principe de laïcité.
- les obligations de secret professionnel et de discrétion professionnelle
- le devoir d’information
- l’obligation de réserve
Ces devoirs s'imposent également aux agents contractuels de la fonction publique. »
« Voilà toute la différence entre un magistrat qui énumère bureaucratiquement les diverses étapes d’un parcours criminel sans émettre la moindre opinion, le moindre soupçon de désapprobation, et un autre qui, bousculant les us et coutumes, incarcère sans trembler l’ami malhonnête du président de la République en exercice, met en examen un maire, ancien ministre, puis plus tard, « fait le ménage » au sein d’une juridiction dont il est membre en en écartant sans ménagement la maçonnerie locale. »
Suggérez-vous que le second agirait au nom de ses opinions, pour exprimer sa désapprobation ? C'est la méthode du Mur des cons.
« Pour ma part, il me semble que, pour redorer son blason, la justice a plus besoin de nommer quelques Eric de Montgolfier de plus que d’abriter des dizaines de clones de Cécile Gensac. »
Non. La Justice a besoin que ses peines soient appliquées et que le politique ne consacre pas son temps à décrédibiliser d'une main les sanctions pénales qu'il a le culot de prétendre nécessaires de l'autre.
« Rien n’interdisait à celle-ci de faire montre d’un peu d’esprit critique »
Non, la Justice n'a pas besoin d'un énième Baudot. Dehors les « esprits critiques » et autres rebelles de pacotille. Il y a du pain sur la planche et une Justice loin d'être en état d'y faire face.
« C’est probablement tout le logiciel qui anime nos procureurs qu’il faut modifier. Habitués depuis toujours à travailler à l’abri des regards du grand public, la plupart n’ont pas acquis les notions de base d’une prise de parole devant un micro. »
C'est probablement tout votre logiciel qu'il faut modifier. Un magistrat vous expose par le menu que le système suivi à la lettre est défaillant pour protéger le citoyen et vous estimez que le problème est le magistrat. Le magistrat devrait faire le rebelle hors-la-loi et faire du grand spectacle devant des micros. Qu'est-ce donc que ce cinéma ? Les criminels sont tranquilles... On aime en France désorganiser tout ce qui touche de prêt ou de loin la sécurité. On a plein d'exigence, pendant que les criminels se fendent la poire.
Rédigé par : Marcel P | 09 février 2023 à 23:05
@ Xavier NEBOUT
"Au vu des commentaires de certains, le blog est en danger de passer pour un refuge de frappadingues."
J'insiste. La prison n'est pas un lieu où on force la repentance. C'est un lieu où on punit. Où on met des sanctions.
Et on ferait mieux de condamner les bonnes personnes que les mauvaises.
"Autorité parentale : la commission sur l'inceste face aux réticences des juges. L'instance préconise de suspendre automatiquement l'exercice de l'autorité parentale en cas de mise en cause pour violences sur un enfant. Une proposition de loi débattue jeudi à l'Assemblée va dans le même sens. Mais dans les tribunaux, beaucoup sont très réticents. «Il y a des gens qui préfèrent que rien ne change parce que c'est plus conforme aux principes : ce sont les gardiens du temple, lâche, cinglant, le juge Édouard Durand. Ils vont vous trouver des tas d’arguments, jusque dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, pour finir par vous dire : “C’est bien dommage, mais on ne peut pas protéger ces enfants.” Notre commission, elle, pense autrement.»" -- Hugo Lemonier, Mediapart, 09.02.2023
C'est actuel. C'est tout chaud. Ça sort du four.
En France, notre mentalité juridique se refuse à mettre en œuvre des mesures de protections des enfants maltraités, et même des adultes handicapés maltraités, sans même parler des vieux en maisons de retraite. Ensuite, quand cela passe par pertes et fracas, que dans un grand tumulte, la victime ose se défendre, on condamne la victime, présumée violente et revancharde, plutôt que de pointer du doigt les Monsieurs Tout Le Monde qui se comportent comme des sagouins. Et on se cherche des excuses dans les droits de l'homme pour les refuser à ceux qu'on maltraite.
Donc oui, les prisonniers, quand ils passent par des trucs comme cela, ils n'ont pas à se faire rééduquer par la repentance d'avoir osé remettre en cause l'autorité paternelle ou je ne sais quoi.
Il y a de réels conflits de valeurs derrière des questions comme celle de la repentance obligatoire en prison sous prétexte que les victimes sont des criminels quand elles tentent de se protéger.
Halte à l'hypocrisie.
Si vous voulez mettre des truands en taule, OK. Mais si vous condamnez des victimes pour avoir fait ce qu'elles ont pu pour se protéger, ayez au moins la décence de ne pas exiger de repentance en prison. Elles purgent leur peine pour avoir osé se défendre, et, le reste, ce n'est pas vos oignons.
Rédigé par : F68.10 | 09 février 2023 à 20:21
@ Xavier NEBOUT | 09 février 2023 à 18:52
"Au vu des commentaires de certains, le blog est en danger de passer pour un refuge de frappadingues."
Là, on est bien obligé de vous décerner la médaille d'or de la projection, autrement dit de l'inversion accusatoire.
C'est d'autant plus méritoire que vous êtes confronté à rude concurrence.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 février 2023 à 19:53
Au vu des commentaires de certains, le blog est en danger de passer pour un refuge de frappadingues.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 février 2023 à 18:52
Je serais tenté, Monsieur Bilger, de ne retenir que ces deux courts passage finaux de votre billet :
"Dans cette bureaucratie d'où le bon sens était absent, j'admets que tout apparemment était normal, que les règles, "nos règles", semblaient respectées mais que pourtant l'essentiel n'était pas sauvegardé : veiller à l'exécution intégrale des peines, au moins de la sanction criminelle infligée à Mahfoud H.
[...] Il y a quelque chose de tragiquement saumâtre : Sihem morte dans les règles judiciaires et pénitentiaires..."
Il me semble que le constat que vous dressez est celui d'une certaine faillite de notre système judiciaire qui a perdu depuis longtemps sa fonction de défense des intérêts de la société face aux délinquants et donc des victimes pour lesquelles sa rigueur est gage de l'acceptation de ses décisions.
Or, la Justice est imprégnée, tout comme la société dont elle procède, et plus particulièrement ses élites (françaises et surtout européennes), d'un rousseauisme "dégoulinant" de moraline qui sert de référence à l'établissement de nos lois. Ce qui peut être reproché aux juges est donc bien leur esprit de conformisme à l'esprit ambiant.
Ne souhaitant pas rédiger une longue thèse sur un tel sujet, je me contenterai de dire que je rejoins les commentaires de plusieurs intervenants :
- celui détaillé de Serge HIREL | 08 février 2023 à 16:18 ou de genau | 08 février 2023 à 13:35 ;
- ceux de Vamonos | 08 février 2023 à 03:09 et Achille | 08 février 2023 à 07:37.
Vamonos a raison de dénoncer le rejet par nos élites du fameux "bon sens populaire" par mépris du peuple pas assez éduqué selon elles, tout comme Achille a raison de vouloir enlever le bandeau des yeux de la Justice pour la contraindre à méditer sur les ravages que font ses décisions prises en dehors de toute considération sur leurs effets réels dans la société.
Rédigé par : Robert | 09 février 2023 à 16:39
@ Marcel P | 09 février 2023 à 09:11
« Vous accusez ce magistrat d'être rigoureux et de respecter son obligation de réserve. »
« Obligation de réserve »... Vous confondez deux notions juridiques. Outre « l’obligation de discrétion professionnelle », qui est la règle dans de multiples métiers, il existe en droit français un « devoir de réserve ». La nuance n’est pas sans importance. Se soustraire à une obligation est une infraction et entraîne de facto une sanction. Observer ou ne pas observer un « devoir » fait appel à la morale... Et il arrive que la morale, telle que, personnellement, vous la concevez, vous conduise à ne pas prendre en compte ce devoir. Au risque, naturellement, d’être poursuivi.
Voilà toute la différence entre un magistrat qui énumère bureaucratiquement les diverses étapes d’un parcours criminel sans émettre la moindre opinion, le moindre soupçon de désapprobation, et un autre qui, bousculant les us et coutumes, incarcère sans trembler l’ami malhonnête du président de la République en exercice, met en examen un maire, ancien ministre, puis plus tard, « fait le ménage » au sein d’une juridiction dont il est membre en en écartant sans ménagement la maçonnerie locale.
Pour ma part, il me semble que, pour redorer son blason, la justice a plus besoin de nommer quelques Eric de Montgolfier de plus que d’abriter des dizaines de clones de Cécile Gensac. Rien n’interdisait à celle-ci de faire montre d’un peu d’esprit critique tout en n’entamant pas une croisade médiatique contre « le système ». La justice est aussi malade de ce « pas de vague », qui offre le confort, mais participe aussi au malaise des Français vis-à-vis d’elle.
C’est probablement tout le logiciel qui anime nos procureurs qu’il faut modifier. Habitués depuis toujours à travailler à l’abri des regards du grand public, la plupart n’ont pas acquis les notions de base d’une prise de parole devant un micro.
De plus, le respect de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction les oblige à une prudence inouïe, alors que les médias bafouent allégrement ces deux obligations... et, faute de sources fiables, nuisent trop souvent, non seulement à la « manifestation de la vérité - selon l’expression consacrée - mais aussi à tel ou tel protagoniste, inculpé ou victime.
Ce problème est bien identifié, sa résolution également... mais on a oublié de former les procureurs, promus interlocuteurs officiels et exclusifs des journalistes... Cécile Gensac est de ceux-là... et on doit lui accorder des circonstances atténuantes pour cette prestation quelque peu rigide.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 février 2023 à 16:01
Je vous admire toujours autant monsieur Bilger, vous qui surnagez si élégamment en dessus de tous ces oh troubles en votre blog toujours aussi proustien, indispensable vous fûtes pour nous qui vous lûmes tant depuis si longtemps, indispensable vous êtes, indispensable vous serez toujours ! Tant de bon sens en une seule personne c’est donc possible... Ah si vous aviez été nommé à la place d’EDM vous auriez fait, j’en suis certain, bien mieux que l’EDF en CDM ! Une certitude ! Comment ça « non, non ! », « Sissi bien sûr ! »
Bien à vous, monsieur !
Rédigé par : Cactus de passage, homme sage | 09 février 2023 à 15:57
Eloge de Facebook
Denis Moreau, qui fut reçu, il ya quelques années, premier à l'agrégation de philosophie, écrit sur Facebook ceci :
"Chères et chers camarades et habitué(e)s de cette page Facebook,
« Que peut Facebook ? », comme dirait Spinoza. C’est une bonne question. Comme vous avez pu le constater si vous suivez cette page, je m’efforce d’y poster de façon assez régulière des textes dont il ne m’appartient pas de juger la valeur et l’intérêt, mais qui comportent le plus souvent un peu de contenu (je veux dire que je ne me contente pas de poster des photos de mes animaux de compagnie ou de ce que j’ai mangé à midi). C’est un des grands avantages de Facebook par rapport à la plupart des autres réseaux sociaux qui privilégient, voire imposent, les formes brèves : sur Facebook, si vous voulez poster un texte de 15 000 signes (cela m’est arrivé — après, savoir si c’est lu est un autre problème !), vous le faites, et cela autorise la précision, les analyses, les nuances, que ne permettent pas Twitter ou TikTok. Cela vaut aussi, dans un autre registre, pour les commentaires : ils peuvent être un peu développés et nourrissants, comme le sont souvent vos contributions.
Pour toutes ces raisons, je prends du plaisir à nourrir cette page Facebook, et je remercie au passage tous ceux d’entre vous qui la suivent et l’enrichissent de leurs interventions."
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 février 2023 à 15:16
La suppression de la peine de mort restera dans l’histoire comme un des plus grands crimes contre la société livrée aux barbares.
Badinter en est le responsable principal en plus de la légalisation du crime, de l'impunité dogmatique et idéologique gauchiste, de la culture de l'excuse aux délinquants et criminels et du mépris des victimes.
Pour renforcer leurs funestes projets ils ont créé des associations gauchistes racistes anti-blancs, anti-droite, des ligues ignobles telle celle des Droits de l'homme, pour défendre et relaxer certains hommes seulement : les gauchistes, les Maghrébins musulmans islamistes et harceler les citoyens normaux honnêtes civiques blancs de souche cathos de droite.
Les policiers frappés tabassés cramés menacés n'ont pas droit aux droits de l'homme, ce sont des fachos racistes et « tueurs » comme l'a hurlé haut et fort un député LFI recruté récemment dans un asile psy.
En conclusion, les vrais assassins sont : la macronie, la LDH, le défenseur des droits, les associations antiracistes islamogauchistes, les tribunaux administratifs rebuts des recalés de gauche, le droit du sol, le droit du sang, le droit d'asile, le droit du squat, tous soutenus par une gauche délétère dogmatique idéologique et ses juges rouges inquisiteurs favorables à l'invasion immigratoire criminelle.
Rédigé par : sylvain | 09 février 2023 à 14:15
Meurtres, viols, vols, cambriolages etc. La vie en France.
Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (...) « depuis plusieurs mois, des badauds venus admirer la tour Eiffel – touristes en tête – se font détrousser par des voyous souvent armés de couteaux ou de tessons de bouteille ». On apprenait qu’il s’agissait « en écrasante majorité de mineurs isolés ou de jeunes majeurs sans papiers se prétendant souvent mineurs, originaires du Maghreb ». Les chiffres sont parlants : « Les mineurs isolés représentent environ 20 % du total des gardes à vue dans le XVIe arrondissement et 75 % du total des mineurs déférés dans la capitale. »
https://www.bvoltaire.fr/des-touristes-violees-en-plein-paris-le-champ-de-mars-lieu-de-tous-les-dangers/
Paris à la mode macroniste !
Rédigé par : Isabelle | 09 février 2023 à 13:55
@ Serge HIREL
"Ces règles sont-elles imposées par les Droits de l’Homme, qui, s’il en était ainsi, seraient « complices » du meurtre ?... La réponse que vous apportez est la bonne... Ces règles ne sont en rien imposées par le texte de 1789. Lequel, pris au pied de la lettre, est plutôt très répressif."
Je vous remercie de le reconnaître.
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@ Xavier NEBOUT
"S'ensuit que la prison n'est même pas envisagée comme un lieu de repentance."
Il convient effectivement de protéger les prisonniers contre votre tentative de réécriture de leur mental. La liberté de conscience n'est pas un vain mot.
On punit les prisonniers. Pour envoyer un message clair que certaines choses ne se font pas.
Mais on ne les convertit pas au culte de la repentance.
Et il est immoral d'exiger la repentance d'une fille qui se retrouve en taule pour violences contre son père incestueux.
Donc, à moins que vous ne clarifiez très nettement les contours de votre délire concernant la repentance, il ne mérite qu'une fin de non-recevoir.
Et 1789, c'est très bien. Apprenez à vivre un peu avec votre temps. Cela fait un quart de millénaire que vous ressassez les mêmes rancœurs. Il y a suffisamment à faire pour corriger nos institutions sans avoir, en plus, à devoir mener un combat parasitaire face à ceux qui veulent remettre en place une théocratie (car c'est ce que vous voulez).
Rédigé par : F68.10 | 09 février 2023 à 12:46
@ Serge HIREL
« Dans un réflexe corporatiste, la Procureur de la République de Nîmes, dont le ton monocorde du discours annonce un bureau rangé au cordeau et une conception toute administrative de la fonction, a énuméré les actes bureaucratiques de ses collègues, tous estampillés « légaux », qui ont conduit à l’élargissement anticipé du tueur présumé, plus exactement au meurtre de Sihem (si la version servie par celui-ci est confirmée par l’enquête). Rien n’est à leur reprocher. Seule est en cause « la bureaucratie »...
Eh bien non ! la bureaucratie, ça se combat ! Voilà pour la ligne générale... Dans ce cas précis, elle n’est pas « débile » en soi. Des règles sont nécessaires et doivent être scrupuleusement observées pour assurer au citoyen une bonne administration de la justice, égalitaire et respectueuse des droits de chacun. »
Vous accusez ce magistrat d'être rigoureux et de respecter son obligation de réserve. Il vous délivre du factuel dont la conclusion logique est exactement celle que vous faites.
Le système dysfonctionne globalement pour des raisons qui dépassent l'individu. Je dirais même que si le système devait reposer sur l'excellence des individus, ce serait un très mauvais système. « La bureaucratie, ça se combat » écrivez-vous. C'est justement l'inverse qu'il faudrait recommander. On n'a pas besoin d'une justice arbitraire de juges qui se croient plus malins et combattent le système - genre Syndicat de la magistrature -, on a besoin d'un système efficace avec des juges loyaux. Or, ce procureur que vous critiquez s'est montré loyal : plutôt que de chercher un fusible, plutôt que d'accuser le manque de moyens ou de rouleaux de papier toilette disponible, il vous expose le fait que l'ensemble a conduit hier et conduira demain à ce type de résultat.
Pourquoi toute l'Afrique se radine en France ? Parce que le système social est gratuit, accessible sans frais, incapable d'assurer le moindre équilibre entre cotisations et allocations. Pourquoi toutes les villes de France sont-elles saturées de bledards voleurs ? Parce que notre système judiciaire est tout aussi déséquilibré, à l'avantage systématique de celui qui bafoue les règles.
Vous ne parviendrez guère à une amélioration en tapant sur le magistrat qui agit dans le cadre précis du système judiciaire.
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@ Florestan68
« Je me répète, mais c'est chacun de nous qui porte l'entière responsabilité d'une justice qui n'est rien moins que farcesque : quand on prononce une peine de prison ferme qui n'est pas suivie d'une incarcération, cela signifie que les mots - et les peines prononcées - n'ont plus aucun sens. [...] Nous avons tellement peur de ce travers que nous multiplions les droits et les recours pour tous les délinquants, très souvent au détriment des victimes. »
Tout à fait d'accord. Voici le cadre que l'on donne aux magistrats. Les conséquences sont à l'avenant.
Rédigé par : Marcel P | 09 février 2023 à 09:11
Un pauvre imbécile en est encore à l'insulte des auras dorées de la robe monastique, plutôt que de convier les pécheurs à la connaissance à laquelle il invite, reproduisant ce qu'il dénonce à raison, la négation des sévères conditions de la rédemption, des capacités à supporter sans céder aux crimes qui rassurent le vertige absolu d'avoir été créé libre.
P.-S. tout à fait hors sujet à Jérôme : Ô Bonne Mère, qué match, quelle équipe, qué peuple ! Aux aaaaaaaaaaarmes !
Rédigé par : Aliocha | 09 février 2023 à 08:11
La suppression de la peine de mort n'a pas simplifié le travail du juge de l'application des peines.
Bien au contraire !
Rédigé par : Bill Noir | 09 février 2023 à 07:56
Nous voyons ici dans les propos d'anciens du sérail, la cause de tous les déboires de notre "justice". Sous l'apparence d'érudition et malgré de la bonne volonté, se cache le vide abyssal en matière de spiritualité.
S'ensuit que la prison n'est même pas envisagée comme un lieu de repentance.
Or, quel sens peut avoir la libération d'un criminel sans repentir ?
À l'âge d'or de notre civilisation, la peine de prison était peu utilisée, mais le modèle était la prison monastique. Le prisonnier n'entendait de l'extérieur que les offices via des canaux auditifs taillés dans les murs, et son seul interlocuteur était le chapelain. À l'instar du chaman ou sorcier des temps anciens, il guettait le repentir de son prisonnier dans la lecture de son aura.
À quoi bon en effet garder celui auréolé de doré, et libérer celui qui n'a pas encore compris ?
Il ne fait pas de doute que tout cela est enseigné à l'ENM avant de porter la robe de prêtre...
Riez, enfants de 1789. Pauvres c... (imbéciles si vous préférez)
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 février 2023 à 23:29
@ Isabelle | 08 février 2023 à 13:30
"Mais bon sang, où est passé EDM ? Très discret, pourtant pas vraiment son style !"
EDM s'est déporté dans le silence depuis que son fils R. a été placé en garde à vue à Courchevel le 25 janvier dernier pour des faits de violences conjugales, à coups de poing et coups de pied sur sa compagne âgée de 20 ans.
Ça aurait pu très mal se terminer si les voisins n'avaient pas prévenu la gendarmerie à temps. Bel acte de civisme des voisins !
Belle éducation chez les Dupond-Moretti !
Rédigé par : Ellen | 08 février 2023 à 21:30
@ F68.10 | 08 février 2023 à 11:21
« Et c'est bien ici bien plus la faute du bureaucratisme débile que ce n'est celle des droits de l'homme »
Dans un réflexe corporatiste, la Procureur de la République de Nîmes, dont le ton monocorde du discours annonce un bureau rangé au cordeau et une conception toute administrative de la fonction, a énuméré les actes bureaucratiques de ses collègues, tous estampillés « légaux », qui ont conduit à l’élargissement anticipé du tueur présumé, plus exactement au meurtre de Sihem (si la version servie par celui-ci est confirmée par l’enquête). Rien n’est à leur reprocher. Seule est en cause « la bureaucratie »...
Eh bien non ! la bureaucratie, ça se combat ! Voilà pour la ligne générale... Dans ce cas précis, elle n’est pas « débile » en soi. Des règles sont nécessaires et doivent être scrupuleusement observées pour assurer au citoyen une bonne administration de la justice, égalitaire et respectueuse des droits de chacun. Dans cette affaire, la débilité réside finalement moins dans leur application aveugle que dans ces règles elles-mêmes qui ont permis à un récidiviste patenté d’échapper trop vite à son sort carcéral. Elles sont tout simplement obsolètes et incongrues dans un monde où la violence se développe à grande vitesse.
Ces règles sont-elles imposées par les Droits de l’Homme, qui, s’il en était ainsi, seraient « complices » du meurtre ?... La réponse que vous apportez est la bonne... Ces règles ne sont en rien imposées par le texte de 1789. Lequel, pris au pied de la lettre, est plutôt très répressif.
Dès lors, la question est : qui est à l’origine de ces règles « débiles » ? Là encore, la réponse coule de source : le législateur, ceux des politiques qui sont convaincus idéologiquement que le malfaisant est d’abord une victime de la société qui n’a pas su lui donner sa chance et a donc le devoir de le ménager. Ils sont au pouvoir à chaque fois que la gauche y accède et ont réussi à pervertir leurs collègues de droite, trop prompts désormais à excuser, à pardonner, à relever le fautif. À ne pas accabler un vaurien, à ne pas réserver leur empathie à la victime.
Les institutions européennes, toujours plus puissantes et craintes, toujours plus gangrenées par le progressisme, ont parachevé ce dévoiement et en ont fait un dogme. Grâce aux investigations sourcilleuses de la Commission et du Conseil en matière de respect de l’Etat de droit, mais surtout grâce aux ukases de plus en plus outrancières de la CEDH, dont la vision des Droits de l’Homme est bien loin de l’état d’esprit de ceux qui les ont promulgués.
Comme le proposent certaines voix que l’on étouffe, la France ne retrouvera une justice ferme et au seul service de la communauté nationale qu’en prenant ses distances avec cette institution qui lui impose une justice qu’une majorité du peuple qualifie aujourd’hui, sinon de laxiste, en tout cas d’inadapté à la violence de la société contemporaine. Un éloignement extrêmement difficile à entreprendre, la démission de la CEDH entraînant de facto des sanctions insupportables de l’Union européenne. Le lien est pervers, mais efficace...
Conclusion : si le meurtrier présumé, volontairement ou non, est seul coupable d’avoir donné la mort à Sihem, il n’est pas le seul à devoir en endosser la responsabilité... Chacun de ceux qui, du politique au JAP, par idéologie, par paresse ou par respect stupide ou assumé de l’ordre établi, a conduit à sa libération anticipée en a aussi le poids sur la conscience. N’en déplaise à Cécile Gensac et à tous ceux qui, se contentant de voir le dessus des cartes, ne hurlent que contre lui.
Rédigé par : Serge HIREL | 08 février 2023 à 20:09
La mise en danger de la vie d'autrui est un délit.
Les magistrats responsables de la libération d'un individu éminemment dangereux sont donc des délinquants.
Il n'y a pas de scandale judiciaire dans lequel un ou plusieurs magistrats n'aient pas commis un ou plusieurs délits.
Dans l'affaire d'Outreau, le principal responsable était avant tout un imbécile, mais plusieurs autres magistrats auraient dû faire un tour en prison pour divers délits parfaitement constitués.
En couvrant leurs fautes au lieu de les sanctionner, et en allant même donner une promotion à ceux qui auraient dû être condamnés et exclus de la fonction publique, la magistrature est constitutive d'une mafia.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 février 2023 à 18:56
Cher Philippe Bilger,
Je me répète, mais c'est chacun de nous qui porte l'entière responsabilité d'une justice qui n'est rien moins que farcesque : quand on prononce une peine de prison ferme qui n'est pas suivie d'une incarcération, cela signifie que les mots - et les peines prononcées - n'ont plus aucun sens.
À partir de là, il ne faut plus s'étonner de rien : quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites, et plus personne ne peut avoir confiance en la justice de ce pays.
Comme je l'ai déjà dit ici encore très récemment, nous poussons des hauts cris face à cette situation scandaleuse, mais nous l'approuvons en votant pour ceux qui en sont les promoteurs.
Au fond de nous, ce laxisme nous valorise car il nous permet de nous convaincre que nous sommes une société avancée qui n'a rien à voir avec un pays sous-développé, où la justice est sommaire et expéditive.
Nous avons tellement peur de ce travers que nous multiplions les droits et les recours pour tous les délinquants, très souvent au détriment des victimes.
Alors, quand on veut jouer les grands seigneurs, il ne faut pas venir pleurnicher sur les conséquences d'une pareille posture.
Rédigé par : Florestan68 | 08 février 2023 à 18:53
Il m'a été enseigné jadis qu'une des raisons des remises de peines et autres possibilités d'aménagements est la pression du personnel pénitentiaire en leur faveur car elles font les détenus mieux gérables.
Rédigé par : xc | 08 février 2023 à 17:07
Même si les circonstances et le contexte du meurtre de cette jeune femme sont encore loin d’être clairement établis et que des rebondissements peuvent survenir au cours de l’enquête - pour l’heure, il semble que seuls ses aveux accablent le coupable présumé -, ce crime, dans lequel il est nécessairement impliqué, a pour origine sa remise en liberté, légale, mais néanmoins injuste.
Sihem profiterait encore de sa jeunesse et ses parents de leur fille si un magistrat n'avait pas, comme un automate programmé, appliqué une loi et des règlements sans individualiser sa décision. Pire, en introduisant dans son jugement une bonne dose de ses convictions personnelles quant à l’incarcération. Pour lui, le multirécidiviste était un matricule qui figurait dans la bonne case, celle qui donne le droit - le droit... - de sortir de prison à tous les condamnés y accédant. Quelle que soit leur dangerosité.
Lors des procès, notre justice, parce qu’elle respecte sans le moindre écart l’un des principes les plus intangibles de notre Etat de droit, individualise les peines, prend en compte la personnalité de l’inculpé et condamne à l’enfermement pour punir, protéger la société, mais aussi, pour la plupart des condamnés, leur offrir une chance de se réinsérer. Comment expliquer qu’une fois le jugement prononcé, ce souci impérieux de l’individualisation laisse place à une gestion administrative des condamnations ? Une gestion dont les critères principaux sont les mêmes pour la quasi-totalité des prisonniers : leur attitude vis-à-vis de l’ordre carcéral et la pénurie de places de prison disponibles.
Le meurtre de Sihem sera-t-il la goutte d’eau qui fera déborder le vase ? Qui obligera ceux des JAP qualifiés de « laxistes » à d’abord se préoccuper des conséquences pour la société de la remise en liberté d’un individu ? Qui décillera enfin les autorités politiques et les incitera à réfléchir à l’obsolescence de certains articles du code pénal, encore appliqués dans une société aujourd’hui plus violente ? La justice, certes, n’est pas exempte de reproches, mais elle ne peut qu’appliquer la loi, votée, promulguée et imposée par les pouvoirs législatif et exécutif.
Il semble désormais indispensable que, quelles qu’elles soient, les peines prononcées soient entièrement effectuées, que toute automaticité d’une quelconque indulgence soit supprimée, qu’une évaluation multidisciplinaire de la capacité d’un « fin de peine » à se réinsérer soit obligatoire avant son élargissement. Il n’est plus possible d’accorder un bon de sortie, y compris si la peine est totalement purgée, à un individu qui, manifestement, a vécu la prison comme un simple accident de parcours dans sa « carrière », voire une occasion de se radicaliser.
Ce qui entraînerait la construction immédiate de nouveaux centres pénitentiaires, bien au-delà des 15 000 places promises depuis 2017, l’embauche massive de personnels pénitentiaires spécialisés, dédiés à ce travail d’individualisation des risques, et la création d’un corps de juges spécialement formés au métier de JAP, travaillant au moins en binôme et, pour les protéger de toute tentation de complaisance, tenus d’appliquer des règlements dont la rigidité ne leur laisserait que peu de latitude.
Faut-il aller jusqu’à une législation permettant d’inquiéter, de mettre en examen de condamner un magistrat « coupable » d’une décision dont les conséquences auront été délétères ? Je ne sais si cette question a fait l’objet d’un sondage, mais j’ai peu de doute que, si tel est le cas, la réponse n’ait été majoritairement positive. Et le sera demain encore plus, au fur et à mesure que d’autres drames seront provoqués par un récidiviste que le bon sens aurait maintenu hors d’état de nuire.
Pour ma part, sur ce point, je reste fort dubitatif face à un tel revirement de cette règle ancestrale de non-responsabilité personnelle des magistrats, qui, en quelque sorte, en banalisant leur sort judiciaire, mettrait fin au lien particulier, voulu par les Pères de la Révolution, entre la justice et le citoyen.
Dubitatif, parce que, hormis quelques fortes têtes capables d’ériger un Mur des cons, les juges, quels que soient leur poste et leur échelon dans la hiérarchie, exercent leur métier en responsabilité ; parce qu’ils sont conscients que l’institution qu’ils servent est un maillon essentiel de la nation ; parce qu’ils sont contraints par des lois dont ils n’ont en aucun cas la paternité ; parce que, comme pour les médecins, finalement toujours tenus en échec par la mort, on ne peut pas leur imposer une obligation de résultat, la récidive, comme la rechute, étant toujours possible ; parce que, s’ils ont une obligation de moyens, la fourniture de ceux-ci ne dépend pas d’eux, mais de la sphère politique, soumise, elle, à des soubresauts parfois totalement aberrants ; parce que, même si la justice appliquait systématiquement le principe de précaution, en maintenant l’incarcération au moindre doute, l’Etat serait incapable de mettre en œuvre les conséquences de ce principe, pourtant constitutionnel.
Bref, avant de faire un grand ménage au sein de la justice, mieux vaudrait que le peuple l’entreprenne dans les écuries d’Augias du personnel politique, dans lesquelles règnent des individus qui, tels Mélenchon et ses sbires, sous couvert de défendre la veuve et l’orphelin, en faisant leurs les élucubrations de Taubira, sont les meilleurs atouts des criminels pour les faire pleurer.
Rédigé par : Serge HIREL | 08 février 2023 à 16:18
@ Exilé
"Allez, c'est mon jour de bonté. J'aurais dû écrire : « Les droits de l'homme à la française en général, le deux poids deux mesures en prime très souvent » et là ce n'est plus seulement une question de bureaucratie. Ça vous va ?"
Malgré quelques désaccords, je ronronne.
Merci beaucoup.
Rédigé par : F68.10 | 08 février 2023 à 15:17
Et nous voilà repartis dans un affrontement autour du cadavre d'une jeune fille/femme tuée par un sujet de droit trop humain, heureux bénéficiaire d'un syncrétisme bizarre entre la moue bienveillante et le discours tonitruant.
Dans le cas présent, il n'y a rien à faire puisqu'il a été décidé que la rédemption est le but.
Statistiquement, on ne sait pas. Tous les chiffres sont biaisés, tous les services administratifs acharnés à défendre leur modus operandi, non pas pour le bien des populations, mais pour le remplissage correct du Cerfa.
On pense nécessairement à Courteline qui faisait envoyer par un fonctionnaire parisien les dossiers de construction (je crois) à la mairie d'Avignon et ça marchait très bien, sans utilité, évidemment.
La crasse de l'administration est de tous les temps, je pense au Pro Fonteio, mais elle sert de colle à la société.
En revanche, le bon sens a déserté parce qu'il suppose un jeu intellectuel qui ne soit pas normé. Et le fut-il qu'il serait désigné comme étranger à l'universalité de la pensée évangélique (la bonne nouvelle) du primat de la supériorité humaine collectivement établie.
Le tyran exécute, l'humanité module, mais sur un cadre rigide de délégation, norme supérieure. La forme prévaut sur le fond.
Mille réflexions ironiques ou chargées de colère ont toujours accompagné ce cheminement, en partie créé par le christianisme. L'éviction de la société de la vengeance collective ou individuelle, chère aux règles carolingiennes, nous conduit à une forme de cruauté, révélatrice de la profonde nature humaine.
Prendre l'épée est une chose, déblatérer contre une institution en est une autre, mais la cruauté c'est le sacrifice imposé à ceux qui n'ont rien fait que vivre, du moment que leurs ayants droit sont pris en charge par la finance, après leur égorgement.
C'est quotidiennement qu'on peut lire que des condamnations ne sont jamais exécutées, que trop petites, elles sont virtuelles, que, confrontées à des impératifs politiques, elles sont ignorées et concourent à la récidive.
Il n'y a pas d'issue: la société préfèrera toujours déblatérer sur les institutions que se charger de la rigueur de la sanction.
Alors, pour compenser, elle pleure, elle fait des marches blanches, des comités du souvenir, elle compatit pendant que, là-haut, tout en haut, certains songent à faire tuer des centaines de milliers de gens pour le triomphe de leur vision politique.
Clausewitz et Raymond Aron ont tout dit sur ce sujet, Sun Tzu a fait les broderies.
Mais alors, pourquoi chantons-nous que nous devons prendre les armes pour éviter qu'on égorge nos compagnes ?
Quand nous débarrassera-t-on de ce chant imbécile, écrit par un musicastre, friand de tous les râteliers politiques, glissant sur les flaques du sang qu'il prodigue alors que nous laissons, sous la houlette d'une administration indifférente, jaillir le sang d'une jeune fille sous les mains de ce qui n'est pas même un féroce soldat, mais simplement notre alter ego, réinsérable.
L'aller-retour entre guerre et crime engendre la confusion et ne fait pas progresser le raisonnement, brouille les cartes, j'en suis conscient. Finalement, notre hôte a raison, cette affaire n'est qu'une question d'administration.
Rédigé par : genau | 08 février 2023 à 13:35
@ F68.10 | 08 février 2023 à 11:21
« Les droits de l'homme n'y sont ici absolument pour rien. »
Allez, c'est mon jour de bonté.
J'aurais dû écrire : « Les droits de l'homme à la française en général, le deux poids deux mesures en prime très souvent » et là ce n'est plus seulement une question de bureaucratie.
Ça vous va ?
« Les droits de l'homme imposent des procès équitables... »
Idem, en France ce n'est pas toujours le cas du fait de la contagion de la justice par une certaine idéologie malfaisante, qui semble ne proliférer que chez nous, à l'exception de la Corée du Nord et autres pays aux charmes touristiques limités.
Au fait, vous gagneriez en crédibilité en évitant de vous croire obligé de me prêter à chaque fois des intentions comme une prétendue volonté « d'enfumage » ou autre amabilité comme si vous étiez un oracle chargé de répandre la Vérité et de corriger l'Erreur comme si j'en étais irrémédiablement le porteur unique en ce bas monde.
Et puis la prose dont vous faites la réclame ne suppose-t-elle pas la présomption d'innocence ? Alors application.
Bonne journée quand même.
Rédigé par : Exilé | 08 février 2023 à 13:34
Mais bon sang, où est passé EDM ? Très discret, pourtant pas vraiment son style !
Rédigé par : Isabelle | 08 février 2023 à 13:30
Peu importe l'issue fatale du moment que les règles ont été respectées, voilà où en sont nos magistrats. N'y a-t-il pas un juge pour appliquer les règles de droit en même temps que le respect des victimes ? Et nos chers députés ? c'est à eux qu'il incombe de modifier le code pénal... Non pas pour l'aligner sur le pseudo-humanisme européen mais pour en faire le code du bon sens et de l’honnêteté, valeurs de la majorité du peuple. Ont-ils oublié qu'ils jugent au nom du peuple et pas en fonction de leurs engagements politiques (il faut interdire les syndicats politisés) ?
Rédigé par : bertrand durrmeyer | 08 février 2023 à 12:59
Dans notre beau pays il existe quand même une écrasante majorité de citoyens qui n'ont jamais eu affaire à la justice, à part peut-être pour des délits mineurs.
Or il existe des agresseurs parfois sauvages et des victimes. J'ai parfois un peu l'impression, mais je n'y connais rien, que la justice prend plus de précautions avec les agresseurs qu'avec les victimes.
En outre, j'ai la faiblesse de penser que nos peines ne sont plus dissuasives pour bon nombre d'agresseurs.
Rédigé par : Louis | 08 février 2023 à 11:34
@ Exilé
"Ça se passe comme cela dans la magnifique France des droits de l'homme qui donne des leçons au monde entier..."
Les droits de l'homme sont censés s'opposer au bureaucratisme débile.
Et c'est bien ici bien plus la faute du bureaucratisme débile que ce n'est celle des droits de l'homme.
Les droits de l'homme sont faits pour contrecarrer les abus de pouvoir de l'État. Ici, c'est l'État qui se refuse à regarder la réalité parce qu'il fétichise la bureaucratie. Visez en effet le propos de Philippe Bilger:
"On constate également que Mahfoud H. n'a pas purgé la fin de sa sanction en prison alors qu'il n'avait pas encore tout à fait atteint la moitié de sa peine, niveau autorisant l'aménagement. Puisqu'il a été libéré le 28 novembre 2017." -- P. B.
Les droits de l'homme n'ont jamais imposé de ne pas purger l'intégralité des peines. Les droits de l'homme n'ont jamais imposé des aménagements des peines. Cela, c'est NOTRE administration. Pas les droits de l'homme.
Les États-Unis promeuvent les droits de l'homme. Et ils pratiquent la peine de mort. Les droits de l'homme n'ont jamais imposé l'abolition de la peine de mort.
Les droits de l'homme imposent des procès équitables, diligents, imposent certains droits aux accusés et prisonniers, mais ils ne sont absolument pas ce que vous semblez croire qu'ils soient.
C'est là notre État qui est défaillant. Et, chaque fois que notre État est défaillant, les pseudo-nationalistes comme vous défendent l'État défaillant, envers et contre tout, en rejetant la faute sur les droits de l'homme ou sur l'Europe. Surtout quand les droits de l'homme ou l'Europe n'y sont absolument pour rien. "Nous, c'est pas notre faute, c'est leur faute !!"
C'est le cas ici. Même enfumage de votre part.
Les droits de l'homme n'y sont ici absolument pour rien.
Rédigé par : F68.10 | 08 février 2023 à 11:21
« Il y a quelque chose de tragiquement saumâtre : Sihem morte dans les règles judiciaires et pénitentiaires... » (PB)
Ça se passe comme cela dans la magnifique France des droits de l'homme qui donne des leçons au monde entier...
C'est même la routine.
Rédigé par : Exilé | 08 février 2023 à 10:22
La remise de peine ou la Justice qui se nie !
Rédigé par : Bill Noir | 08 février 2023 à 09:48
« Il y a quelque chose de tragiquement saumâtre : Sihem morte dans les règles judiciaires et pénitentiaires... » (PB)
La Justice est représentée par une femme avec un bandeau sur les yeux, une épée dans une main et une balance dans l’autre.
Depuis l’abolition de la peine de mort, l’épée ne sert plus à grand-chose. Quant à la balance, il faudrait procéder à un réétalonnage car elle a tendance à pencher du mauvais côté.
Reste le bandeau qu’il est grand temps de lui retirer de devant les yeux car cela lui permettrait de voir ce qui se passe dans notre société où certains élus de la République n’hésitent pas à dire que la Police tue .
En clair, il conviendrait d’abattre enfin le mur des cons et de remettre la Justice au centre de nos institutions.
Rédigé par : Achille | 08 février 2023 à 07:37
Tout comme pour Lola et des milliers d’autres victimes, les vrais assassins sont Macron, Moretti, ses juges et toute la classe politique collabo alliée à ces fous dangereux qui sont responsables de ce crime d’Etat à grande échelle.
Mais c’est bien connu, le seul et vrai danger c’est l’extrême droite, BEN VOYONS !
Un Nuremberg contre ces malfrats ne serait que justice mais la mafia UE de Bruxelles a décidé qu’un génocide d’une certaine espèce d’individus en Europe, blancs de souche de préférence, est un bien nécessaire pour favoriser l’invasion arabo-africaine criminelle qui se déroule quotidiennement sous nos yeux.
Ceux qui osent le dénoncer paient très cher le prix de leur liberté d’expression.
BEN VOYONS !
Rédigé par : sylvain | 08 février 2023 à 07:31
« Dans cette bureaucratie d'où le bon sens était absent »(PB)
Dans cette bureaucratie, le bon sens est implicite mais ne correspond pas au sens communément admis par la masse qui détient le vrai bon sens au même titre qu’une foule chante toujours juste.
La bureaucratie a repris les dossiers, vérifié que tous les services ont fait leur travail, les coups de tampon et signatures sont à leur place. Tous les acronymes correspondent et le sens des flèches est cohérent. Et puis, à la fin, s’il y a encore une critique, il s’agit forcément d’une émanation du fascisme d’extrême droite. Vraiment, le bon sens est admirable.
La masse populaire n’a plus droit au chapitre depuis longtemps, elle ne l’a jamais eu en fait. Il est quand même encore possible dans ce pays d’objecter qu’un criminel multirécidiviste a été déclaré libre d’aller et venir à sa convenance à un âge inférieur à 39 ans. La somme de tous ses crimes vaut donc moins que vingt ans de prison. La mort d’une jeune fille de moins de vingt ans a-t-elle encore un sens ?
Dormez brave gens, le bon sens rôde près de chez vous.
Rédigé par : Vamonos | 08 février 2023 à 03:09