Robert Dawes (RD), Maîtres Joseph Cohen-Sabban (JCS) et Xavier Nogueras (XN) : un narcotrafiquant britannique, un avocat réputé - proche de la retraite - et un secrétaire de la Conférence. Contre les deux derniers il a été requis 3 ans d'emprisonnement dont un avec sursis et 2 ans dont un avec sursis, assortis d'une interdiction de porter leur robe pendant cinq ans.
Le quantum de ces réquisitions a fortement ému le public d'avocats venus soutenir leurs collègues et ces deux prévenus eux-mêmes. Le jugement sera rendu le 18 avril.
Sans préjuger, j'ai été impressionné par la double page de Pascale Robert-Diard (Le Monde) qui, au sujet d'une affaire il est vrai très singulière, dresse un tableau pour le moins éprouvant des relations qui peuvent exister entre un avocat et son client, en l'occurrence entre RD et JCS et XN.
Je n'irais pas tirer des conclusions trop générales de cet incroyable rapport de force et de mépris où le trafiquant a dominé ses conseils avec une intelligence d'un total cynisme, un savoir accumulé à la consultation d'un dossier qui n'aurait jamais dû lui être communiqué, une finesse perverse et un sens dévoyé du droit. On ne peut que ressentir de la pitié pour ces deux avocats apeurés face à cette personnalité menant le jeu sans la moindre estime pour ceux qui le défendent.
Telle une épée de Damoclès, l'incroyable inquisition de RD pesait sur ce duo et on sentait que ce n'était pas l'avocat qui conseillait le client mais le malfaiteur qui inspirait ses conseils.
Un propos d'une lucidité sarcastique de RD sur le peu de considération qu'il a pour le barreau : "Les avocats, si tu les paies d'un coup, ils perdent leur enthousiasme... Ils ne font aucun miracle et ils te bouffent ton fric".
Loin de moi l'idée d'imaginer que tout l'univers pénal est fait de la même aune. Je ne doute pas que certains avocats ont ou bien la chance d'être compétents dans des affaires concernant une clientèle moins brutale, plus civilisée en quelque sorte, ou bien ont suffisamment de caractère pour savoir s'imposer en toutes circonstances. Mais il me paraît vraisemblable qu'un nombre non négligeable de conseils, au début de leur carrière ou au faîte fatigué de celle-ci, risquent des menaces, des dépendances et des injonctions auxquelles l'étau financier conduit probablement à se soumettre.
Je mesure, au regard de ce réquisitoire médiatique contre deux libertés professionnelles réduites à rien sans qu'on sache encore si elles étaient prêtes à tout, pourquoi j'ai admiré quelques très grands avocats chez lesquels l'utilitarisme faisait bon ménage avec la culture et un humanisme non bêtifiant et stéréotypé. Mais je me suis souvent méfié d'une défense qui, pour la recherche de la vérité, dépendait trop de celui qui l'avait sollicitée. C'est le mis en examen, le prévenu et l'accusé qui choisit son conseil et qui donc, d'une certaine manière, lui impose sa loi. L'avocat général, avocat de tous les citoyens, lui, n'est tenu par rien d'autre que ce que l'oralité des débats et le contradictoire des audiences auront fait surgir au fil des jours.
Finissant ce billet, me revient un souvenir où l'excellent et regretté Jean-Yves Liénard avait subi, dans la cour d'assises, après un arrêt de condamnation, une grossière et incroyable "engueulade" de la part de son client. J'en avais été le témoin consterné.
Faut-il en définitive admettre que derrière l'image d'Epinal, le défenseur de la veuve et de l'orphelin (qui n'existe plus depuis belle lurette), le preux chevalier bénéficiant des suffrages médiatiques parce que comprendre le crime vaut mieux que le combattre, il peut y avoir un enfer, un duo équivoque dont l'un des membres est à plaindre, l'avocat, et l'autre à fuir, le coupable ?
@ Claude Luçon 23 février 17 h 17
Comme le monde est petit !
J'ai croisé Michel Dassonville qui était à l'époque je crois directeur export de Fougerolle ; quant au "corpsard d'origine italienne" il s'agit bien sûr de Jean-François Roverato, alias JFR, surnommé à juste titre "pistolero", qui a été quelques années durant mon PDG.
J'ai par contre oublié le nom du représentant de Fougerolle à Lagos ; je me rappelle seulement un déjeuner dans sa villa de Victoria Island, avec sa charmante épouse et au menu un succulent poisson capitaine.
Sûr qu'on pourrait se raconter pas mal d'anecdotes de vieux expats dans ce pays, si violent mais aussi si attachant !
Les contrôles aux roadblocks de nuit entre l'aéroport et la guest-house de Victoria Island avec des policiers vrais ou faux, les discussions entre deux highlifes avec les filles du Baby Face à Okene, les dashs pour satisfaire douaniers et policiers, les discussions avec les clerks igbo sur Ojkuwu,
la conduite à toute blinde de mon chauffeur dans le bush à cause des thief-thief, le marché aux voleurs d'Onitsha, les copines locales que se faisaient les expats, etc. etc.
Et à l'époque surtout, pas de mails ni de SMS avec nos directions de Paris
Mais c'était "bifor-bifor, time wey I small" pour causer pidgin.
Bref, vous et moi avons eu la chance de vivre en aventuriers.
Et comme on dit en yoruba O dabo, good bye Claude.
Rédigé par : Claggart | 27 février 2023 à 11:29
@ hameau dans les nuages | 23 février 2023 à 19:07
Deux hommes de Montélimar se retrouvant à Tombouctou c'est pour le moins étonnant. En plus c'était sans doute il y a longtemps ?
Je n’ai rencontré quelqu'un de Saumur, d'où je suis, mais c’était moins pittoresque, qu’à Alger, les probabilités étaient plus favorables et confortables !
En plus, se balader à Tombouctou conduisant un vieux fourgon Peugeot, il avait du culot votre frère.
Il aurait dû réclamer une prime à Peugeot pour la publicité :)
Rédigé par : Claude Luçon | 24 février 2023 à 02:34
@ Claude Luçon | 22 février 2023 à 17:08
"Pourtant les Africains sont des mécaniciens naturels !"
Je confirme. Mon frère tombé en panne du côté de Tombouctou en a fait l'expérience avec son vieux fourgon Peugeot 4x4.
Pour l'anecdote, en attendant que la réparation soit faite il est allé dans un bar de la ville. Et là, stupéfait, assis à une table un gars le regarde très gêné... Celui-ci lui devait de l'argent, ils étaient de Montélimar tous les deux. La dette fut oubliée et ils reprirent leur amitié.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 23 février 2023 à 19:07
@ Claggart | 23 février 2023 à 09:47
Remarquable, vous me ramenez de vieux souvenirs !
C'est d'autant plus étonnant que Michel Dassonville, ex-VP de Fougerolle, était un vieil ami qui venait s'installer chez nous lors de ses visites au Nigeria.
Comme nous allions nous installer chez lui en Sologne et à Tanger lors de nos vacances .
Je connaissais aussi très bien le directeur local et son épouse dont les noms ne me reviennent pas en tête. Ils étaient nos voisins à Lagos.
J'ai aussi connu l'ex-président de Fougerolle chez les Dassonville à Versailles, un corpsard d'origine italienne, je ne me souviens que de son surnom, "Il pistolero", suivant sa façon de gérer son personnel dirigeant !
Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que Michel Dassonville, le directeur au Nigeria et son épouse, étaient tous trois dirigeants du chantier Osirak bombardé par Israël en 1981, tous trois en Irak, que je me souvienne, travaillaient alors pour SpiBat !
Tous les trois se souvenaient de l'attaque et de la destruction du chantier et ne portaient pas particulièrement Israël dans leur coeur, ils n'avaient pas du tout apprécié leurs bombes. Un ingénieur français, un de leurs collègues, avait été tué lors de ce bombardement.
Dommage que nous ne nous soyons pas rencontrés, j'ai quitté définitivement le Nigeria en 1996, au bout de 16 ans, mais vous êtes sans doute bien plus jeune que moi !
Nous pourrions nous raconter nos aventures nigérianes !
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 23 février 2023 à 17:17
@ Claude Luçon 22 février 20h28
Je travaillais entre 92 et 93 comme project manager pour le compte de Fougerolle sur le site de la mine de fer d'Itakpe, près d'Okene, à 50 km de Lokoja et du confluent Benue-Niger.
On s'est peut-être à l'époque croisés au Murtala Mohamed Airport ou à Ikoyi !
Rédigé par : Claggart | 23 février 2023 à 09:47
La conclusion que l’on peut tirer de cette anecdote est qu’un avocat doit toujours être proche de son client , mais sans toutefois abuser de cette proximité...
Rédigé par : Achille | 22 février 2023 à 23:13
@ Claggart | 22 février 2023 à 14:52
Il y a 30 ans ou plus, soit avant 1993, j'étais toujours là-bas à Lagos, Victoria Island, où j'ai vécu de 1979 à 1995 après y avoir passé six mois en 1964 et un an en 1960 ; j'ai célébré leur indépendance avec eux le 1er octobre 1960 !
Mais où étiez-vous ?
Rédigé par : Claude Luçon | 22 février 2023 à 20:28
@ hameau dans les nuages | 22 février 2023 à 13:48
"Et bien dites donc ! il ne va plus rester grand monde "
Je suis toujours porté un peu sur l'exagération quand je veux transmettre un sentiment.
C'était le cas avec Zemmour, je suis en manque de Zemmour. MLP pour le remplacer ? Une nana incapable de vivre avec un compagnon après cinq essais et qui doit se rabattre sur des chats en guise de compagnie ! Une copine de Poutine, en plus, nous sommes mal barrés !
Mais en ce qui concerne notre problème de racisme j'ai ma théorie.
De tous les pays ex-colonisés par les Français, Anglais, Belges ou Portugais où j'ai sévi entre 1955 à 1995, encore que je pourrais ajouter partiellement les USA de 1995 à 2010, aucun n'a éprouvé le besoin de former des ingénieurs et des scientifiques africains, afro-américains compris. Tous les indigènes étaient formés pour être et devenir des fonctionnaires.
Résultat: personne pour prendre le relais des ingénieurs et scientifiques blancs qui, pour la plupart, étaient d'ailleurs des expats.
Pourtant les Africains sont des mécaniciens naturels !
Nous formions des foreurs bantous ou yorubas qui, à l'expérience, battaient en productivité n'importe quel Britannique et Italien.
Ce n'était pas le cas avec les Français qui travaillent dur si dirigés par un Français, on est chauvin en France !
Si nous avions préparé des ingénieurs capables de construire un pays, vraiment construire, ils auraient aujourd'hui la fierté d'avoir construit leur pays, mais non, nous n'y avons laissé que des fonctionnaires ou des "civils servants".
Même leurs soldats sont plus fonctionnaires que combattants.
Une des raisons pour lesquelles la France est en train de crever est précisément qu'à ne former que des bavards nous n'avons plus assez de bosseurs, dans l'industrie comme dans la santé. Par exemple mon urologue est colombien, mon ORL, maghrébin, mon ophtalmologue, roumaine, mon dentiste, suisse !
Seuls mon GP et mon cardiologue sont français (à 93 ans on a besoin de tout ce monde).
Touché par un mini AVC le 18 décembre je n'ai pu être reçu que le 22 janvier par le cardiologue et doit attendre jusqu'au 22 mars pour avoir un doppler ! Par chance j'ai la chance d'avoir un membre de la famille qui, par piston, m'a permis d'avoir un scanner le 24 décembre, un samedi matin.
Ce qui aurait dû durer une semaine va durer trois mois.
Mieux, nous venons de découvrir que nous n'avons plus assez d'ingénieurs pour réparer les centrales nucléaires abandonnées, à l'instar des écolos alors que nous étions leaders dans ce domaine dans le sillage de Framatome.
Dès 1960 nous étions devenus un des principaux pays au monde, second seulement aux USA, dans le domaine de l'exploration exploitation pétrolière, dans le sillage de Schlumberger, ce n'est plus le cas. Des journalistes qui dans les années 60 nous avaient surnommés "Les nouveaux seigneurs"... Les nouveaux journaleux le pensent mais n'ont pas encore osé appeler nos jeunes pétroliers "Les nouveaux salopards", toujours écolos aidant.
Et pourtant chacun sait que le nucléaire, comme le pétrole, sont des choses dont nous ne pourrons jamais nous passer, au contraire nous en aurons toujours plus besoin.
Personne n'a compris en France que ce n'est pas en pendant sur un mur un diplôme encadré d'or de l'ENA, Sciences Po ou HEC qu'on ramènera la France à son niveau industriel. Comme maintenant si nous continuons à décourager les jeunes d'aller vers le scientifique. Il est vrai que c'est fatigant, surtout pour des jeunes quand un crétin nommé Mélenchon incite des gamins de 15 ou 16 ans à manifester pour leur retraite alors qu'ils n'ont même pas commencé à travailler, y compris au lycée où on décerne des 22/20 à ceux qui ont fait un effort et appris un rien de grammaire et d'arithmétique !
Ce n'est pas l'immigration qui détruit la France, ce sont nos bavards, Zemmour, MLP et Mélenchon en tête, suivis de près par les ENAèmes, HEChênes ou SciencesPotards.
Les Français perdront un jour leurs complexes à l'égard des Américains et découvriront qu'aux USA ce sont des gens de MIT, CalTech, GeorgiaTech, TexasAM et autres qui font fonctionner leur pays. Ils ont cloîtré les gens de Harvard pour tout ce qui est débat inintelligent genre woke, transgenre...
Empire américain certes ! Mais techno empire !
Mais bien sûr c'est plus simple de blâmer l'immigration que nous-mêmes et tous ces bisounours qui sont si fainéants qu'ils n'éprouvent même pas l'envie de changer tout cela en hurlant au droit de mendier... pardon, de voter !
P.-S. : comme quoi un mini-AVC ne coupe ni la parole ni l'esprit batailleur !
Rédigé par : Claude Luçon | 22 février 2023 à 17:08
@ Claude Luçon 21 février 21 h 56
Merci Claude de me faire me rappeler des souvenirs d'il y a plus de trente ans !
Durant mes deux années d'expat au Nigeria j'ai toujours considéré comme des égaux le simple clerk aussi bien que les dirigeants de la NIOMCO (Nigerian Ore Mining Company) qui était mon client.
Et j'ai même renvoyé d'office en France un de mes expats pour comportement inapproprié envers notre cuisinier igbo.
Rédigé par : Claggart | 22 février 2023 à 14:52
@ Claude Luçon | 22 février 2023 à 11:43
"On devrait "neutraliser" tous les racistes !"
Et bien dites donc ! il ne va plus rester grand monde :)
https://twitter.com/InesBelAiba/status/1628138415685308444?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1628138415685308444%7Ctwgr%5Ef7232caeb87e667a5b03927814590c985a243c85%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.fdesouche.com%2F2023%2F02%2F22%2Fle-president-tunisien-affirme-que-larrivee-massive-de-migrants-subsahariens-dans-son-pays-releve-dune-entreprise-criminelle-pour-changer-la-composition-demographique-de-la-tunisie-afin-de-la%2F
Le racisme étant la chose la mieux partagée dans le monde.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 février 2023 à 13:48
Cher Claude,
C'est exact, les stéréotypes demeurent, les difficultés...
Rédigé par : Jérôme | 22 février 2023 à 13:01
@ Tipaza | 22 février 2023 à 09:18
Alain Jakubowicz a commis l’erreur de s’en prendre à une pauvre femme dont tout le monde ignorait le nom avant sa crise d’hystérie. Il n’avait pourtant que l’embarras du choix y compris parmi les hommes … fussent-ils déconstruits. :)
Rédigé par : Achille | 22 février 2023 à 12:59
@ Jérôme | 22 février 2023 à 07:52
Merci !
Je suis toujours fier d'avoir inspiré cette remarque à cet homme, mais d'un autre côté j’étais triste car il était clair que sa peau noire était un problème pour lui au sein de la société humaine.
C'était pourtant un fameux gaillard d'une intelligence remarquable, un notable au sein de la société anglophone !
J'ai eu un cas dfférent mais plus violent, un autre collègue nigérian, un excellent médecin qui m'aidait à conserver un oeil sur la santé de notre personnel noir comme blanc, tous sur des forages (6) au sein des marais pourris du Sud-Nigeria.
Lors d'un Noël, ayant invité notre docteur et son épouse, également Nigériane, pour déjeuner et célébrer ce jour, leur demandant s'ils avaient de bonnes nouvelles de leur fils, étudiant en Grande-Bretagne, tous deux ont éclaté en sanglots ; surpris, mon épouse et moi leur avons demandé pourquoi. Ils nous ont répondu qu'ils avaient appelé leur fils à Londres et demandé ce qu'il voulait pour Noël, et ce jeune homme avait répondu brutalement :
"Ôtez-moi cette sale peau noire et donnez-m'en une blanche !".
Ne sachant que répondre nous les avons pris chacun dans nos bras, sans un mot !
Leur peine, clairement avec un fond de honte, était épouvantable à voir !
Trop de gens ne comprennent pas ce problème humain, perçu cruellement par beaucoup d'Africains. Plus que la colonisation, c'est de ce complexe dont il convient de les aider à se débarrasser.
On devrait "neutraliser" tous les racistes !
Rédigé par : Claude Luçon | 22 février 2023 à 11:43
@ Achille | 22 février 2023 à 08:27
"faire de l’humour sur une femme députée qui s’habille comme pour aller cueillir des champignons alors qu'elle se trouve dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, serait une atteinte à la dignité de la femme, bref, du sexisme ?"
Dites Achille, vous n'avez pas souvent cueilli des champignons, surtout avec cette tenue, pour parler ainsi. Je vous déconseille d'essayer vêtu de cette façon.
Grand amateur de cirque, le vrai, je croyais avoir tout vu, ben non, on peut toujours pousser le comique... involontaire... plus loin.
Tenez, voici un échantillon de la réaction de la faune et la flore, et surtout des champignons à la vue de l'intruse.
"Hé, bien le bonjour gente députée
Que vous me semblez empotée !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes la prolixe des hôtes de cette assemblée."
Pcc : Le corbeau et le renard, La Fontaine.
Rédigé par : Tipaza | 22 février 2023 à 09:18
L’avocat Alain Jakubowicz va-t-il perdre des clients ? Sincèrement j’en doute.
Avant-hier, dans un tweet d’une demi-ligne, il a eu le malheur d’ironiser sur la tenue vestimentaire d’une députée de LFI.
Mal lui en a pris. Non seulement il s’est pris les foudres de élus de ce parti, ce qui en soi était inévitable, mais, en plus, il a eu droit une remontrance sévère de la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes et comme cela ne suffisait pas, à un édito cinglant d’Alba Ventura ce matin sur RTL.
Ainsi donc, faire de l’humour sur une femme députée qui s’habille comme pour aller cueillir des champignons alors qu'elle se trouve dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, serait une atteinte à la dignité de la femme, bref, du sexisme ?
Notre monde est décidément devenu bien triste pour ne pas dire très c*n !
Rédigé par : Achille | 22 février 2023 à 08:27
Cher Claude,
Bizarrement j'ai eu le même compliment d'un copain Yoruba béninois. Il me regarde un jour et me dit : Jérôme, tu es le seul Blanc qui ne me donne pas l'impression d'être Blanc quand je lui parle.
Formulé différemment mais le sous-entendu est le même. J'ai juste l'impression d'échanger avec un alter ego, rien de plus. Je vous rejoins, c'est un beau compliment.
Meilleur rétablissement à vous.
Rédigé par : Jérôme | 22 février 2023 à 07:52
@ Jérôme | 21 février 2023 à 19:19
Histoire drôle pour histoire drôle, mais pas seulement :
Au Nigeria, à Lagos, alors en business avec des Nigérians, faisant le point de nos revenus avec mon principal collègue, discussion âpre comme d'habitude, il voulait plus que sa part, argumentant qu'il travaillait plus que les autres, le ton monte, Yoruba style, c'est important là-bas, c'est celui qui hurle le plus et le plus fort qui remporte l'argument !
Pour le côté amusant :
C'était mon tour de protester, le ton était haut, très haut, lorsque je remarque que je perdais son attention. Haut fonctionnaire de la NNPC (Nigerian National Petroleum Company), sénateur, nous étions dans son immense bureau, son regard s'était déporté vers ma gauche, derrière moi, me retournant je vois la porte du bureau entrouverte et vois la face de sa secrétaire, jeune Nigériane, plutôt belle fille, une expression interrogative sur le visage.
Mon collègue dit brusquement à cette jeune femme: "What do you want ?"
Et hilare elle répond "Nothing, I just wanted to make sure you were still both alive !" faisant allusion au ton de la conversation.
Pour le côté sérieux :
Un moment de pensée et c'est lui qui éclate de rire.
Toujours furieux de ma conversation interrompue, vexé par sa soudaine crise de fou rire, je lui demande : "What did I say that's so funny ?"
Il me répond, sérieux :
"No ! No ! It's only that I just noticed that you are the only white man who makes me forget I am black !"
Autre moment de pensée et je réalise que cet homme, un gigantesque Yoruba, la soixantaine, dodu à souhait, venait de me payer le meilleur compliment qu'on m'ait payé dans la vie.
Pensez à cela, nous travaillions ensemble depuis trois ans alors !
Rédigé par : Claude Luçon | 21 février 2023 à 21:56
@ stephane | 21 février 2023 à 17:59
"Le propos de sbriglia à votre égard, si tel était-il, manque singulièrement d'élégance."
Il fut une époque où l’on s’entendait plutôt bien. C’est depuis qu’Emmanuel Macron est président que nos relations se sont détériorées. Il est vrai qu’être macronien ce n’est pas très bien vu sur ce blog !
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@ Claude Luçon | 21 février 2023 à 19:09
« Mon vrai problème avec lui, n'étant pas sûr de lui pardonner, est qu'il soit fan de foot, pire, du PSG, au lieu de l'être de rugby et de Toulouse ! »
Dire qu’il est né à Metz et il n’a jamais un petit mot sympa pour le FC Metz !
Mais il regarde aussi les matchs de rugby.
Rédigé par : Achille | 21 février 2023 à 19:51
Le lapin agile. Ça me fait penser à une blague qui m'a toujours fait rire.
Maurice Abitbol va tous les vendredis après le boulot s'encanailler au Lapin agile, boîte de strip-tease de sa région.
Un soir de semaine il rentre chez lui, sa femme lui dit : Chéri je t'ai fait une surprise pour ton anniversaire, j'ai réservé au Lapin agile, le taxi arrive.
Coincé, les voilà partis.
Arrivé sur place le lourdier à l'entrée ouvre la porte, s'incline un peu et dit : Ah monsieur Abitbol, content de vous voir.
Sa femme lui jette un regard intrigué.
Chérie, tu sais ils font ça de façon classieuse, tu as réservé pour mon anniversaire, ils me flattent comme un habitué.
Arrivés dans la salle le loufiat y va de son : la table habituelle monsieur Abitbol.
Sa femme tique mais ce dernier lui pond une invention qui la convainc.
Arrive le spectacle et son final, la stripteaseuse culotte à la main qui demande à la salle : c'est pour qui la culotte ?
Et là, toute la salle : Abitbol, Abitbol, Abitbol...
Sa femme furieuse se lève, le traite de tous les noms, prend son manteau et se rue dans un taxi.
Maurice la suit, saute dans le taxi alors qu'elle continue à l'invectiver vertement, et bafouille des explications.
Au bout d'un quart d'heure elle finit par se calmer, et là, le chauffeur de taxi se retourne et lui dit : Dites m'sieur Abitbol, on en a monté des put*s, mais des vulgaires comme ça...
Rédigé par : Jérôme | 21 février 2023 à 19:19
@ Achille et Exilé !
Merci des commentaires !
Oui j'ai récupéré, merci, ce n'est pas un quelconque caillot de sang ou de cholestérol se baladant dans mes veines qui va me faire taire :)
En ce qui concerne Philippe, j'ai compris son sens de l'humour, j'ai aussi lu ses bouquins et l'ai suivi à la télévision !
Mon vrai problème avec lui, n'étant pas sûr de lui pardonner, est qu'il soit fan de foot, pire, du PSG, au lieu de l'être de rugby et de Toulouse !
Rédigé par : Claude Luçon | 21 février 2023 à 19:09
@ Achille
Le propos de sbriglia à votre égard, si tel était-il, manque singulièrement d'élégance.
Tout ne doit pas être accepté sous couvert d'un bon mot.
Sbriglia semble avoir touché sa cible. Grand bien puisse cela lui faire. Je n'adhère pas spécialement à cette gratuité, même si cela n'a pas toujours été nécessairement le cas.
Rédigé par : stephane | 21 février 2023 à 17:59
@ Claude Luçon | 21 février 2023 à 01:06
Je veux bien admettre qu’il y ait deux lectures dans les propos de sbriglia, mais le terme « Un toutologue compulsif » m’était directement destiné. Ce qui est un peu injuste d’ailleurs car sur ce blog tout le monde donne son avis sur les événements de l’actualité, que ce soit sur le Covid-19, la guerre en Ukraine, les débats à l’Assemblée nationale, la Justice, la Police, etc. sans pour autant être un spécialiste du sujet énoncé.
Donner son avis, sur ce blog ou ailleurs, ne prête pas à conséquence. Le but est d’échanger ses idées, parfois les confronter, si possible avec courtoisie, ce qui n’est pas toujours le cas ici, malgré la demande réitérée de notre hôte en chaque début de nouvelle année.
Je suis content que vous vous soyez remis de votre AIT et j’espère que vous pourrez encore longtemps nous faire part des anecdotes de votre vie de baroudeur que je lis toujours avec intérêt.
Rédigé par : Achille | 21 février 2023 à 15:53
@ Claude Luçon | 21 février 2023 à 01:06
« Et surtout me rassurer pour retrouver ce côté français gouailleur que j'aime tant et qui hélas se perd. Alors si vous, Exilé, sbriglia et autres peuvent nous en ramener un rien, j'en serai ravi, Philippe ne nous en accorde pas beaucoup ! »
Cher Claude,
Je suis honoré - quoique un peu confus - de me voir reconnaître de votre part, de pair avec sbriglia et quelques autres, une petite touche d'esprit français, mais reconnaissez tout de même que Philippe Bilger ne dédaigne pas non plus parfois traiter des sujets sérieux avec humour.
Mais qui a le souvenir de tous ces chansonniers qui pouvaient encore traiter il y a quelques dizaines d'années, parfois avec une dérision distinguée et sans agressivité, des sujets plutôt graves à l'instar de Pierre-Jean Vaillard et quelques autres dont certains avaient connu « les heures les plus sombres de notre histoire », comme celui qui, ayant lors de son numéro de cabaret aperçu un militaire allemand avoir eu quelque difficulté à passer son manteau avait lancé à la cantonade : « Hein ? C'est difficile à passer, la Manche ! » ?
Portez-vous bien, en dépit de vos épreuves et des noirceurs et absurdités de ce monde, en continuant de garder le moral grâce à votre capacité d'en sourire malgré tout.
Rédigé par : Exilé | 21 février 2023 à 11:16
@ Achille | 20 février 2023 à 20:24
J'ai relu le commentaire de sbriglia et n'y distingue pas ce "sbriglia voulait simplement me balancer une petite remarque perfide".
Je ne suis pas de ce monde du droit et de la parole mais j'ai l'obstination particulière aux ingénieurs qui veulent toujours savoir comment et pourquoi !
Là dans ce cas j'ai besoin d'une explication, quelle perfidie ?
Car je suis aussi, et surtout, sur ce blog pour m'amuser (breizmabro me manque), en plus de réapprendre un pays où je n'ai pas vécu pendant 55 ans.
Quand j'y venais, fréquemment j'allais chercher à comprendre soit aux Deux Ânes soit au Lapin Agile ou au Caveau de la République.
Et surtout me rassurer pour retrouver ce côté français gouailleur que j'aime tant et qui hélas se perd. Alors si vous, Exilé, sbriglia et autres peuvent nous en ramener un rien, j'en serai ravi, Philippe ne nous en accorde pas beaucoup !
En plus au Caveau il y avait toujours un exemplaire de la Guillotine pour me confirmer qu'en France on est toujours en révolution !
Victime d'un AIT il y a deux mois, qui m'a KOed pendant quatre jours, c'est brutal, j'ai retrouvé cet esprit bien français sur Internet quand j'ai voulu savoir ce qu'était un AIT, je cite en copié-collé un texte qui commence comme suit:
"Mini AVC ou AIT
Aucun accident vasculaire cérébral ne vaut la peine d’être vécu, mais il y en a qui sont plus graves que d’autres."
Etrangement j'ai éclaté de rire en lisant cela, pensant que c'était vrai, un AIT ne vaut pas la peine d'être vécu !
Bon, alors, cette remarque perfide c'était quoi ?
Rédigé par : Claude Luçon | 21 février 2023 à 01:06
@ Claude Luçon | 20 février 2023 à 18:18
En fait dans son commentaire "maître" sbriglia voulait simplement me balancer une petite remarque perfide, comme il en a pris l’habitude depuis quelque temps. Apparemment ça l’amuse.
C’est son petit côté taquin dont il n’a jamais pu se débarrasser depuis qu'il a quitté les bancs de l'école.
Comme dirait Jacques Chirac : "Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre !" 😊
Rédigé par : Achille | 20 février 2023 à 20:24
@ sbriglia | 20 février 2023 à 16:08
"Pourquoi, à la démence du réel, rajouter la niaiserie d’une explication ?"
Ben sbriglia ?
Parce qu'il y a des niais parmi les auxiliaires de justice !
On ne peut pas les déniaiser, ça veut dire quelque chose d'autre qui n'est pas un délit ou un crime, ça pourrait même être un plaisir du réel pour certains.
Il fallait rajouter une explication à la Loi :)
Rédigé par : Claude Luçon | 20 février 2023 à 18:18
Un toutologue compulsif vient de rajouter un article au Code pénal…
« Sera considérée comme circonstance aggravante, en raison de sa connaissance de la loi, l’auxiliaire de justice auteur d’un délit ou d’un crime »
Pourquoi, à la démence du réel, rajouter la niaiserie d’une explication ?
Rédigé par : sbriglia | 20 février 2023 à 16:08
La fréquentation des avocats dans le prétoire incite à l'attention polie.
Dans la société, à un brin de considération. Et puis, sait-on jamais ?
Dans la vie, à une relation fondée sur le temps et l'estime réciproque, comme tout le monde.
Le ténor ? Une voix.
Le champion de l'acquittement ? Un succès de la sagacité opportune. N'importe qui n'est pas le client d'un champion.
La plus belle plaidoirie ? Un accusé ayant assuré la fin de vie de son frère, réquisitions sévères. L'avocat se lève, ému, il s'avance vers la barre, très simplement, sans aucun effet, à voix basse, regardant à peine les jurés, il prononce : "Je vous le remets".
Le président, dans le cours des débats, demande à l'accusé : "Votre frère vous a-t-il demandé de l'aider à mourir ?". Réponse : "Non, il m'aimait trop."
Cinq ans avec sursis, crois-je me rappeler. Habileté ? Souffrance partagée ? Conscience de la limite d'un rôle ?
Humanité dépassée.
Rédigé par : genau | 20 février 2023 à 11:29
"Robert Dawes, Maîtres Joseph Cohen-Sabban et Xavier Nogueras : un narcotrafiquant britannique, un avocat réputé - proche de la retraite - et un secrétaire de la Conférence. Contre les deux derniers il a été requis 3 ans d'emprisonnement dont un avec sursis et 2 ans dont un avec sursis, assortis d'une interdiction de porter leur robe pendant cinq ans." (PB)
Étonnant de la part d’un avocat « réputé et proche de la retraite » de s’être laissé entraîner par son client à commettre une faute qui lui vaut une telle sanction de la part du tribunal.
Il semble que l’Avocat général ait eu la main lourde. À la lecture de ce billet, notre hôte aurait sans doute fait preuve de plus de mansuétude...
Mais les avocats sont des justiciables (presque) comme tout le monde, avec toutefois la circonstance aggravante d'être censés connaître la loi bien mieux que les simples citoyens, considérés comme parfaitement ignares dans ce domaine complexe...
Rédigé par : Achille | 20 février 2023 à 10:19
C’est bien lorsqu’on est confronté à une toute petite affaire juste au Tribunal administratif loin du grand tumulte du 20H00 qu’on constate quand même certaines choses de nature à engager une réflexion.
Deux petits exemples insignifiants : l’avocat assure un service minimum à coup de centaines d’euros quand même et c’est son collègue d’en face qui donne au plaignant des éléments obligeant celui-ci à un mot de remerciement à la fin de l’affaire.
Plus scandaleux, cet expert judiciaire assurant un service minimum à 12 000 euros avec deux ans de retard pour déposer son expertise, imaginez une chose comparable dans le privé...
Pensée pour toutes les victimes - selon que vous êtes puissant ou misérable...
Rédigé par : Louis | 20 février 2023 à 10:15
@ Tipaza 19 février 23h29
"...Il arrive que ce mariage se produise même lorsque le client est condamné à la perpétuité."
...SURTOUT lorsque le client est condamné à la perpétuité.
Rédigé par : Bill Noir | 20 février 2023 à 09:08
Drôle de profession. S'il est nécessaire à toute personne de pouvoir être défendue afin de donner de l'équité à un procès, j'aimerais pouvoir discuter avec des avocats pénalistes afin d'avoir les sentiments, explications certainement très diverses, de leur approche de la défense d'un client quand ils ont la certitude de sa culpabilité.
Particulièrement quand les faits sont immondes. Viols, tortures, assassinats de sang-froid...
J'arrive assez facilement à imaginer qu'une forme de fascination puisse se dégager du grand bandit, le romantisme accordé à l'outlaw, dont la vie de hors-la-loi inspire le respect envers celui qui transgresse radicalement. Pour autant, à les regarder avec du recul, les actes de ces derniers ne sont souvent pas bien brillants, par exemple l'assassinat de deux gardes montés par Mesrine, ou les "faits d'armes" d'un Michel Ardouin...
Avocat pénaliste, métier presque aussi fascinant que celui de bandit pourrait-on dire, une personne que je vois danser sur un fil. Pas simple.
Rédigé par : Jérôme | 20 février 2023 à 08:28
"Un couple infernal : l'avocat et son client..." (PB)
Mais pourquoi ce sexisme dirait Sandrine Rousseau ?
Il existe un autre couple, à mon avis encore plus infernal, c'est celui de l'avocate et de son client.
Une avocate au grand coeur sensible au charme du truand ou pire du tueur, qui espère réaliser le mythe de la rédemption en épousant son client.
Il arrive que ce mariage se produise même lorsque le client est condamné à la perpétuité.
L'exemple emblématique est celui de Ilich Ramirez Sanchez, plus connu sous le pseudonyme de Carlos, ou le Chacal, auteur de multiples attentats et crimes de sang, qui après s'être converti à l'islam a épousé en 2001, en prison et suivant le rite musulman, son avocate, une ancienne secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris.
Rédigé par : Tipaza | 19 février 2023 à 23:29
@ Exilé | 19 février 2023 à 17:18
« Merci cher maître pour cette remarquable plaidoirie. Au fait, puis-je payer vos honoraires en timbres-poste ? »
Aucun souci, j'accepte seulement le timbre rose one cent magenta de Guyane britannique de 1852. Vous l'avez dans votre larcin ?
Rédigé par : Ellen | 19 février 2023 à 20:24
@ Exilé | 19 février 2023 à 17:18
Excellente ! 😊
Rédigé par : Achille | 19 février 2023 à 18:31
@ Achille | 19 février 2023 à 07:37
« Certes c’est généralement très bien payé, avec toutefois de l’argent dont il vaut mieux ignorer la provenance, mais enfin pécuniairement c’est lucratif. »
Son client ayant été accusé d'avoir volé plusieurs paquets de timbres postaux, un avocat, à la suite d'une plaidoirie particulièrement brillante, finit par obtenir son acquittement.
Une fois sorti du tribunal avec son client, celui-ci lui déclare : « Merci cher maître pour cette remarquable plaidoirie. Au fait, puis-je payer vos honoraires en timbres-poste ? »
Rédigé par : Exilé | 19 février 2023 à 17:18
Encore un Robert qui se retrouve sous les feux de la rampe du blog Justice au singulier, cette fois, il s'agit d'un Anglais. Le Robert est un Bob, un Bobby, en plus, il fricote dans la schnouf. Il n'a pas décroché la notation triple A (AAA) mais sans contestation possible, il mérite celle de triple B (BBB). Le Bad Boy Bobby a fait tomber un avocat et un secrétaire. Dura lex, sed lex.
Rédigé par : vamonos | 19 février 2023 à 15:02
Un autre couple infernal, un ministre et sa clientèle !
« La tolérance devient un crime lorsqu’elle est appliquée au mal » – Thomas Mann
« Papa, c’est quoi la tolérance ?
C’est l’ouverture à certaines cultures qui sont totalement fermées aux nôtres » »
16 02 2023 : Réunion du FORIF (Forum pour l’Islam de France) à l’Elysée.
G. Darmanin :
« …non pas débarrasser les influences étrangères, chacun doit évidemment garder son histoire et ses liens… l’islam est une religion française… »
…« l’islam est une religion française »
Un aboutissement pour les Frères musulmans. Ils jubilent. Ils adorent Darmanin !
Rédigé par : Isabelle | 19 février 2023 à 13:23
Des avocats, pour faire quoi ?
A l'heure où l’intelligence artificielle commence à s'immiscer dans nos vies, « intelligence » il est vrai pour l'instant encore fortement entachée de crétinisme moutonnier et de politiquement conforme, mais tout cela est perfectible, ne serait-il pas possible de faire appel aux possibilités que le monde numérique - incorruptible et reproductible par nature - nous offre pour tendre vers une justice plus rapide, plus efficiente, plus indépendante et moins coûteuse ?
Bien entendu, cela concernerait aussi les magistrats, avec l'espoir de ne plus être les victimes de ceux d'entre eux qui, formatés selon une idéologie plus que contestable, profitent de leur situation pour régler avec une arrogante perversité leurs comptes avec les justiciables qu'ils prennent pour des représentants d'une société qu'ils haïssent.
Tout cela dans la perspective pour le justiciable d'obtenir par exemple face à des situations urgentes, des arrêts en un quart d'heure au lieu de plusieurs mois ou bien encore dans d'autres la garantie de l'abstraction de critères scandaleusement injustes non dits mais néanmoins appliqués de façon sournoise du genre « mâle blanc de plus de cinquante ans ».
Enfin, puisque la justice serait alors au service du public et non l'inverse, ce dernier pourrait enfin « faire confiance à la justice de son pays » sans avoir à craindre d'être broyé dans un univers désincarné se repaissant avec délectation des rites d'une étrange religion du juridisme fanatique avec ses grands-prêtres perdant de vue que sa raison d'être n'est pas de fonctionner en circuit fermé pour le plaisir des initiés mais d'abord de concilier droit et humanité.
Rédigé par : Exilé | 19 février 2023 à 10:52
Vaste débat, dont on nous rebattait les oreilles en cours de déontologie il y a un demi-siècle !
C’est, je crois, mission impossible que d’avoir la distance suffisante avec certains clients manipulateurs, habiles à déceler les failles de leur « baveux » : quête de reconnaissance, esprit de lucre, goût du fruit défendu, etc.
Combien de jeunes avocates ont succombé au charme vénéneux du détenu que leur patron leur assignait à visiter ?
Certaines, pourtant blanchies sous le harnais, les ont épousés…
Combien ont passé des téléphones, de la drogue voire des armes par destination ? De distingués ténors du barreau soutiennent mordicus, et contre toute évidence, parfois, l’innocence de leur client, retournant sans vergogne leur veste lorsque les faits implacables leur apportent un cinglant démenti...
Et s’il fallait, parfois, détester son client ?
« Je me souviens d’un procès d’assises où Jean- Louis Pelletier avait à défendre un père qui avait étranglé son enfant de six ans dans le cadre d’un divorce épouvantable. Avant que les débats commencent, comme il paraissait vraiment très sombre, je lui avais demandé s’il se sentait bien. Il m’avait répondu qu’il détestait son client… » (PB)
Mais, après tout, et pour paraphraser Pierre Augustin Caron, aux vertus qu'on exige d'un défenseur, notre hôte connaît-il beaucoup de juges qui fussent dignes d'être avocats ?
Rédigé par : sbriglia | 19 février 2023 à 10:39
« Loin de moi l'idée d'imaginer que tout l'univers pénal est fait de la même aune. Je ne doute pas que certains avocats ont ou bien la chance d'être compétents dans des affaires concernant une clientèle moins brutale, plus civilisée en quelque sorte, ou bien ont suffisamment de caractère pour savoir s'imposer en toutes circonstances. » (PB)
Accepter de défendre un baron de la drogue n’est pas sans quelques risques. Certes c’est généralement très bien payé, avec toutefois de l’argent dont il vaut mieux ignorer la provenance, mais enfin pécuniairement c’est lucratif.
En contrepartie, l’obligation de moyen n’est pas de mise. Il y a clairement obligation de résultat. Ce qui implique de la part de l’avocat qui accepte de plaider ce genre de cause une grande compétence, une parfaite éloquence et aussi une personnalité suffisamment forte pour ne pas se laisser dominer par celle de son client.
N’est pas Jacques Vergès qui veut…
Rédigé par : Achille | 19 février 2023 à 07:37