« De quelques ridicules d'aujourd'hui... | Accueil | Peines planchers : on a besoin d'elles ! »

12 mars 2023

Commentaires

Giuseppe

@ Julien WEINZAEPFLEN | 16 mars 2023 à 05:01
"Giuseppe a raison, L'émission qu'il présente est "has been" et ne le conduira pas à flamboyer à nouveau dans l'interview politique, car il n'a plus la ferveur et comme Jean-Luc Mélenchon ridiculisant la Nupes qu'il a eu le génie de fonder, il mène le combat de trop."

Si Julien le dit, me voilà rassuré, ce n'est pas que je doute de moi, car quand vous êtes au pied du mur il va bien falloir le construire.
Le BTP devrait être sans doute le parcours de stage obligé pendant les études, vous embrassez toutes les fonctions techniques et en plus quand vous négociez avec le chéquier sur la table vous avez intérêt à bien deviner ce qui se cache derrière l'interlocuteur, car quand vous alignez les chiffres, la main ne doit pas trembler.

J'ai trouvé votre analyse lucide et très pertinente, parfois j'ai un peu de mal à vous suivre. Ma note en philo fut catastrophique au bac, heureusement le sport m'a sauvé et je me suis découvert: celui qui "expliquait aux autres ce qu'il fallait faire et comment il fallait le faire"... Dixit un collègue sorti de ESTP auquel je répondais souvent que lui était psychologue et psychiatre à la fois... Il est aujourd'hui chef d'entreprise de BTP. Julien je vous fais parvenir une truelle, vous avez un bel avenir tout tracé. ;-)

Giuseppe

Ici sera mon dernier tour de piste, tous les journalistes qui avaient encensé Nanard et ses qualités exceptionnelles de gestionnaire entrepreneur n'avaient jamais rien pipé à ce personnage, une illusion, une baudruche, un voleur de bicyclettes, un écran de fumée.

Sa veuve dans la misère.

Incapable d'avoir utilisé une fortune bien mal acquise, il en avait le temps, il n'avait au fond ni les compétences, ni la classe gestionnaire des vrais dirigeants de majors, à l'image de la boutique d'hydrocarbures française, d'autres encore plus connus de notre pays, dans la discrétion et l'efficacité suprême.

Triste fin, depuis toujours je pensais qu'il n'était qu'un piètre boutiquier de son bouclard, un jouisseur de l'immédiat, je me souviens ici d'une longue suite d'échanges avec @Ange Leruas à son propos, la suite m'a donné raison, malheureusement entièrement raison.

Mitterrand s'en est servi quand il a fallu se doter d'une image et d'une vitrine de la réussite, factice pour les naïfs. Quand paraît-il le communisme était à nos portes, les chars du Kremlin aussi.

Alors Tonton a dégainé Nanard, on pouvait alors avoir la réussite facile, s'enrichir, le Sphinx n'était pas dupe, et personne ne vous volerait votre pognon, celui cher à Nanard, celui dont il rêvait tant et qui n'a laissé que la misère, et des mirages.

Heureusement les masques sont tombés, une première fois petitement pour l'affaire des matchs truqués, inexorablement suite à l'arbitrage de crapules qui pillaient les caisses de l'État.

Laurent Mauduit devrait être décoré de l'ordre des Comptes publics, les canailles sont un jour rattrapées: qui se souvient de Jacques Glassmann dont il a détruit la vie. Et dire que des journalistes bavaient devant lui comme devant le Cinglé, il était "l'entrepreneur du siècle"... Tu parles !

https://www.sudouest.fr/justice/bernard-tapie/bernard-tapie-l-affaire-va-om-plus-gros-scandale-de-corruption-du-foot-francais-6345788.php

Le journalisme que mérite notre démocratie contre tous ces pilleurs de troncs, Fabrice Arfi et quelques autres, heureusement il en existe toujours, jamais éphémères, aller jusqu'au bout.
Ce journalisme par son abnégation porte notre démocratie à bout de bras, la liberté, la vraie, tant que Charlie publiera je me sentirai en sécurité et comme le dit le Volatile cher au Général Motor, la liberté d'expression ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.

Giuseppe

ALAIN MINC L'HOMME QUI PARLAIT À LA CONCIERGE

Il faut se rappeler, lui aussi, prédicateur, économiste devant l'éternel, voyant, vaguement crédible, chiromancien, supputeur à ses heures:

http://www.agisme.fr/spip.php?article63

Alain Minc quelemondentiernousenvie, à la pensée aussi affirmée que fétide parfois, boussole sans Nord, qui parle partout beaucoup mais qui au fond distille du vide, enfonce des portes ouvertes. Il vieillit lui aussi il pourra tester sur lui toutes les âneries qu'il a proférées.

Un bel attelage avec notre Jacqattali national, champion comme lui tout-terrain, des SUV des plateaux TV, ni bons pour la route et l'asphalte, ni bons pour escalader des collines, encore moins des montagnes.

Ce qui est sûr est qu'ils n'ont pas inventé la pénicilline, comme d'habitude Jacquattali a son avis sur la faillite de SVB: "Je ne pense pas que ces petites banques peuvent créer une crise majeure"...

Jacques Attali, grand menteur et pauvre fanfaron:

https://fabrice-nicolino.com/?p=2404

Ce qui tombe sous l'évidence est que malgré tous leurs précieux conseils aux uns et aux autres nous avons toujours un pays en lambeau, une dette abyssale et un commerce extérieur exténué.

Nous avons une chance inespérée, aujourd'hui la guerre en Ukraine a appris à lire les déclarations du Kremlin, traduire exactement le contraire de ce qui en est émis.
Avec nos deux champions de la croyance, de la voyance et de l'à-peu-près il faut faire exactement la même chose.
Avec du grand JJ Bourdin du début, on pourrait penser qu'il liquéfie ces deux statues de crème glacée.

Deux parasites des médias qui au fond servent en miroir à rassurer les élites auxquelles ils parlent... Emmanuel Macron s'en est servi comme on se sert d'un rasoir jetable... Les chimères un moment ça va !

Mais quand il faut aller dans le dur, ce n'est pas avec ces deux boules de cristal qu'il faut mener le pays, le premier voyant venu sur Internet fera aussi bien l'affaire que cette paire que la terrentièrenousjalouse, et en plus on vous y garantit l'amour perdu et l'intelligence retrouvée, pour pas cher.

Bill Noir

@ Serge HIREL 14 mars 10h18
« Il est toujours imprudent de n’écouter qu’un son de cloche... »

C'est sûr… mais ici il est raisonnablement difficile d'écouter d'autres çons...

Julien WEINZAEPFLEN

Le passeur est-il un sujet ? Le passeur, le médiateur, l'ange ? "Les anges sont des médias", affirmait fièrement un pasteur sur "Fréquence protestante" qui diffuse cette interview de Jean-Jacques Bourdin, un protestant, soumis à la question par Philippe Bilger, maïeuticien catholique d'une gloire cathodique.

Le révélateur Bourdin aura-t-il quelque chose à révéler de lui-même? Le début de l'entretien nous avertit d'emblée que non, dans une figure contraire à la prétérition: "Je répondrai à tout, mais je ne dirai rien de ce qui a pourri la fin de ma carrière, ni des avanies de Valérie Pécresse, ni des accusations, plus sérieuses, plus étayées, d'être de ces hommes puissants à l'ancienne qui aiment faire la promotion de leurs collaboratrices si elles ont bien voulu se "laisser aimer rien qu'une nuit"."

Le passeur est-il un sujet ? Sont-ce mes insomnies où je ne suis pas assez réveillé pour lire un livre, plus assez pieux pour "rester des heures à parler" à Dieu comme dit le psalmiste dans les psaumes que je chante et fais chanter au réveil, mais assez éveillé pour écouter parler des nuits entières ? Je n'ai pu faire l'impasse sur le passeur, je lui devais bien ça: j'ai beaucoup écouté Bourdin et si je n'ai pas toujours aimé ses interviews (elles étaient à mon niveau de petit Chose qui n'en sait pas lourd tout en se croyant très bien informé), je suis encore assez de la bleusaille pour penser qu'elles ont marqué un renouvellement bienvenu de l'interview politique quand Bourdin a été recruté par Alain Weil pour être une des figures de proue de la nouvelle "RMC".

Deux choses étaient faites pour me plaire, me piéger et presque faire de moi un auditeur compulsif: Bourdin avait la voix d'Henri Marque et animait une agora où l'auditeur paraissait presque sur le même pied que les décideurs mis à portée de ses bourrades et de ses interpellations. Mais c'était un show, c'est Bourdin lui-même qui le dit, un show qui venait des Etats-Unis. Donc Bourdin y croyait-il plus que son patron Alain Weill ou le vendait-il à la manière dont cet ancien courtier d'assurances savait dénicher les meilleures polices ou de son ami Thierry Ardisson qui fit ses débuts dans la publicité ? Ardisson avec qui Bourdin a toujours affiché une complicité amicale, peut-on être plus mondain ! Peut-on croire avec cela que Bourdin n'évolue pas dans le milieu journalistique, qu'il retrouve ses amis dès qu'il sort du studio, qu'il n'a jamais déjeuné avec un seul homme politique ou que personne ne lui a jamais imposé ses invités ?

En quoi croit Bourdin ? Où veut-il en venir ? Toutes ces questions ont été très bien posées par les précédents commentateurs que j'ai lus intégralement, soit qu'ils "encensent", soit qu'ils "dézinguent". La rouerie de Bourdin consiste à faire croire qu'il pense comme "René", l'auditeur à toute épreuve que lui prêtait Nicolas Canteloup (et cela l'énervait) en votant pour Bayrou et qu'il parle d'une voix chargée tout en n'aimant pas les "extrêmes", ce qui ne l'a jamais empêché de les inviter, pardon, Serge Hirel, vous dont j'ai beaucoup aimé le bilan d'expériences que vous avez écrit sur votre ancien confrère, mais Jean-Jacques Bourdin n'est ni Anne Sinclair ni Laurent Ruquier, il a reçu correctement votre cher Eric Zemmour et s'il l'a à nouveau cloué au pilori du "détail", il n'a jamais étendu le cordon sanitaire jusqu'à priver de parole Jean-Marie Le Pen, autre point commun avec François Bayrou. Ses passes d'armes avec Jean-Luc Mélenchon étaient plutôt amicales.

Ses "questions politiquement concrètes" me semblent avoir atteint leurs limites le jour où il prétendit faire passer à Édouard Philippe, tout nouveau Premier ministre, un second grand oral de l'ENA et où celui-ci ne sut pas citer tous les chiffres que Bourdin lui demandait, tout en convainquant que cela ne lui décernait pas un brevet d'incompétence comme celui qui ridiculisa Myriam El Khomri, bombardée à un poste dont sans doute elle ne voulait pas, pour défendre une loi qui semblait contraire à ses convictions.

Peut-être Bourdin aurait-il pu changer la face de l'élection présidentielle de 2007 quand il anima et organisa le débat d'entre-deux-tours entre Ségolène Royal et François Bayrou et même si Nicolas Sarkozy a fait un meilleur président que ne l'aurait sans doute été sa compétitrice, la victoire de celle-ci aurait été climatiquement meilleure pour la France.

Mais Jean-Jacques Bourdin vérifiait-il toujours les allégations des personnes qu'il interviewait ? Il ne fut pas le dernier à participer avec Karl Zéro à la transformation de l'affaire Allègre en affaire Baudis et il ne s'en est jamais excusé, là où certes, son confrère va bien plus loin, qui s'est reconverti en dénonciateur des mauvaises moeurs après avoir été un des propagateurs de la vulgarisation des rapports entre les politiques et leurs questionneurs.

Cette désinvolture à revenir sur la réputation ternie de Dominique Baudis pour reconnaître son erreur ou persister dans ses affirmations m'a toujours paru le péché presque originel de Bourdin sur RMC, qui tombe aujourd'hui par où il a fait choir et qui s'elkabbachise en ne sachant pas se retirer, intégrant "Sud Radio" (et disant à l'antenne son bonheur de l'avoir intégrée) tout en mordant cette main qui veut bien continuer de le nourrir passée la limite d'âge en critiquant ses invités, critique que je trouve fondée au demeurant, mais on ne peut pas manger à tous les râteliers.

Giuseppe a raison, L'émission qu'il présente est "has been" et ne le conduira pas à flamboyer à nouveau dans l'interview politique, car il n'a plus la ferveur et comme Jean-Luc Mélenchon ridiculisant la Nupes qu'il a eu le génie de fonder, il mène le combat de trop.

Ellen

On distingue très vite le professionnalisme d'un avocat général, calme, observateur et structuré dans ses questions sans feuille, face à JJ. Bourdin qui m'est apparu un peu nerveux et intimidé.

Quoi qu'il en soit, je préfère JJ. Bourdin sur Sud Radio qu'à BFM à 8h30 où il coupait la parole de son invité trop souvent.

Les oui... oui... oui... à répétition pendant les réponses de l'invité, est-ce un tic ?

Giuseppe

Le métier d'éboueur n'est sans aucun doute pas très gratifiant, mais quand on est rompu aux méthodes ce sont des privilégiés du travail manuel. Que l'on me dise combien d'heures par mois sont effectuées par ces fonctionnaires des poubelles, ou même les égoutiers.
Parlons de tout, salaires, primes, temps de travail, oui le temps de travail effectué, pénibilité... Des privilégiés.

Qui sait ce qu'est aligner des trains de banches sous le soleil et les intempéries, courir après des délais, travailler en 3X8 pour livrer des hôtels ou autres, les pénalités... Envoyer du béton juste parce qu'il faut finir et parfois jusqu'au bout de la nuit sous les projecteurs, ou le couvreur sur un toit sur les genoux à poser liteaux et ardoises, une quarantaine au m2.

C'est insupportable, que les journalistes fassent leur boulot, analyser ce qui est comparable, traduire la vérité l'équité des demandes, les travailleurs des poubelles sont loin d'être les mal-aimés de la société, un peu comme les conducteurs de trains, c'est fini l'époque du charbon.

Je me souviens encore des paroles du patron des infrastuctures SNCF à Matabiau, juste avant la signature d'un marché: "La caste dorée des conducteurs de trains...", ingénieur de la structure je le vois hocher la tête.

Décomposez les gestes des ramasseurs de poubelles... Ils se feraient passer pour des garimpeiros, au pays des vacances et des 35 heures et du télétravail... Faut pas exagérer non plus.

Nous sommes gâtés, pour celui qui a connu les limpiabotas à Grenade, et le reste ailleurs, basta de ces pleurnicheries, je rappelle, demandez-leur le temps de travail effectif.
Je sais, ce n'est pas facile, mais au bout du compte je vous laisse découvrir.
Quand vous saurez vous ne sortirez plus le mouchoir, ou juste pour faire semblant.

Je pourrais vous raconter le percement d'un tunnel à une époque... Mais ceci est une autre histoire, la caste des intouchables des ramasseurs de poubelles, c'est même la machine qui pèse le conteneur.

Giuseppe

Le Mage, notre célébrissime Jacquattali, penseur, journaliste, chiromancien, économiste, voyant... "Retraites: Jacques Attali aurait cherché les 13 milliards d'euros manquants "dans les impôts sur les plus riches"..."

Mais quelle puissance d'esprit, quelle profondeur de réflexion ! Il fallait encore qu'il l'ouvre pour débiter les sornettes dont il a le secret, lui qui fait rire dans les chaumières depuis des années.
Toujours invité, le bon client, un artiste de variétés en somme, il n'a rien à dire mais il expose, il débite, il étale.

Il fallait bien lui pour cette pensée profonde, cette vision nouvelle, serait-il devenu mélenchoniste ? Nouvel idéologue de la pensée de Méluche ?
La solution miracle, il y pense depuis des années, il y a réfléchi, le Jacquattali nouveau est arrivé, comme le beaujolais, il revient régulièrement, tout le monde attendait, bien sûr, sa pensée magique, comme le gouvernement attend l'argent du même nom qui tombe du ciel...

Il faut taxer les riches, c'est imparable... Et lui son cerveau ne faut-il pas le taxer pour débiter autant de richesse de pensée, il est hors concours tellement tout ce qu'il énonce est beau comme l'antique... Taxer les riches... Vaste programme auquel seul lui a pensé, il fallait bien qu'on l'entende El Mago.

Après avoir entendu le Capitaine de pédalo hier, dont je me demande s'il se souvient encore qu'il a été aux manettes, lui aussi y a été de son petit couplet d'observateur, la pointe de jalousie et de rancoeur qui remonte un peu dans ses propos, il a échoué là où Emmanuel a réussi...

Une nouvelle fois on voit le niveau de la pensée de ces "batouilles", et pas un journaliste pour en rire, si ce n'est la Une de Charlie ce matin, pleine de malice, au moins là c'est clair, un dessin pour raccourcir toutes les bêtises recrachées depuis que l'on parle de réformer les retraites.

J'oubliais... Il en manque un, je n'ai rien trouvé mais ça ne saurait trop tarder, il manque l'autre mousquetaire, celui qui parlerait à l'oreille des puissants, mais lui fait plutôt dans le feutré, le monde entier - il faut bien ça - est suspendu à ses lèvres, Macron suspendu impatiemment à sa parole divine.
Alain Minc dont on aspire à ce qu'il se prononce, il nous fait languir, sa parole est guettée dans toutes les chancelleries, vite il ne manque plus que la sienne et enfin on pourra baisser le rideau, la commedia è finita.

Aliocha

Quel repos d'être en accord avec Marchenoir !
Au spectacle du char Abrams roulant sur la crotte de pigeon, le melon de la bigote applaudit de toutes ses babouches.

Achille

@ Serge HIREL | 14 mars 2023 à 11:15 (@ Robert Marchenoir)
« Achille n’aurait pas fait mieux pour défendre son Prince et corriger ces deux chenapans qui ont tenté de lui mordre les mollets. Il va être mécontent que vous tentiez de lui ravir son monopole de la dévotion aveugle. »

Mécontent ? Je suis ravi (pas de la crèche) au contraire de lire autre chose que des sarcasmes et des propos venimeux sur Emmanuel Macron. Ceci de la part de Robert Marchenoir, mais aussi de quelques autres sur ce blog dont je ne partage pas toujours les idées (et ils sont nombreux !).

Au fait Éric Zemmour est invité ce soir dans l’émission « Face à l’info ». Votre « Prince » à vous, celui qui ne s’embarrasse pas de principes. Il paraît qu’il n’a pas dit son dernier mot, le bougre !
Pourtant il a beaucoup parlé. Pendant la campagne électorale de l’année dernière on ne voyait et surtout on n’entendait que lui.
Mais depuis sa déculottée c’est silence radio, même sur CNews, enfin jusqu’à ce soir.
C’est Marc Menant, le bon apôtre du zemmourisme, qui va être content !
Celui-là j'adore quand il nous conte ses anecdotes historiques mais dès qu'il se met à parler de politique, c'est la cata ! :)

Giuseppe

Hanounouille est-il journaliste ? Sinistre clown laminé par Caroline Fourest ? Et pourtant des politiques y font banquette.

Alors carte de presse ou pas, quelle valeur ? JJ Bourdin a eu son heure, il existe un peu encore, à servir la même soupe, le client se lasse.
Et puis je suis plutôt dans la constance, celle qui dure, s'il y en a un qui mérite le titre c'est bien Laurent Mauduit, il a été au bout d'un engagement, juste pour le bien public, défendre nos petites vies, sans oublier tous ces receleurs qui ne pensent qu'à nous faire les poches.

Tipaza

@ Serge HIREL | 14 mars 2023 à 10:18

Le problème de l'adéquation du profil personnel avec le profil du ministère est un vieux thème de réflexion en politique, qui n'a pas de solution générale.

Nous avons eu deux médecins ministres de la Santé, Agnès Buzyn et Olivier Véran, pendant la crise Covid, le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas brillé par rapport à leurs homologues d'autres pays équivalents.
EDM a été un brillant avocat, il est un bien piètre ministre de la Justice, vulgaire de surcroît.

Clemenceau disait que la guerre était chose trop sérieuse pour que sa gestion soit confiée à des militaires.

Vaut-il mieux avoir un spécialiste de faible envergure ou un quasi ignare de la discipline mais intelligent, capable d'embrasser à l'échelle globale, macroscopique comme on dit, les problèmes du ministère dont il a la responsabilité à l'échelle collective et des citoyens dont il a la charge au niveau individuel ?
Là aussi, les notions de responsabilités aux deux niveaux ne sont plus perçues.

Bref, et pour en revenir au billet, tout cela est dû, par un processus interactif, à la médiatisation outrancière de l'action politique et du personnel politique.
Politiques et journalistes se font la courte échelle à celui qui descendra le plus bas dans la vulgarité et le paraître, qui sont la marque des périodes de déclin, ou pire de décadence, que nous vivons.

Giuseppe

Pour bien mesurer ce à quoi nos élus pensent. Pour l'Obèse c'est la cantine et ses effluves, pour elle ancienne assistante parlementaire... "Quand j’explique ce que je faisais, je dis, c’est comme Penelope Fillon, sauf que moi, je venais, je gagnais beaucoup moins d’argent et je ne me tapais pas le patron."

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/culture/politiquement-incorrect-le-one-woman-show-cru-et-captivant-d-une-ancienne-attach%C3%A9e-parlementaire/ar-AA18BeEf?ocid=msedgntp&pc=U531&cvid=2b855311ece04017ec9955e4a73a367e&ei=15

Enfin ce côté leste pour parler ce que l'on voudrait se cacher, un Sénat pléthorique, des parlementaires trop nombreux... Au fait Manu, vous devriez réduire de 30 % ces pique-assiettes dont le Cinglé a relevé qu'ils étaient parfois avinés comme des Russes.

Contrairement à sbriglia, parcimonieux et bretteur à ses heures, parfois je suis un peu plus généreux, quand je sens le bon ballon et que le sujet m'inspire, difficile de résister, je sais, parfois c'est bien facile, mais quand le théodolite était absent, le théorème de Pythagore était là pour vous sauver la mise.

La démocratie ouverte manque de courage, elle est hémiplégique, sclérosée, en état de commotion cérébrale, les journalistes ont peur, peur pour leur emploi et le feutré des sièges.
Bien sûr il faut du courage, et dire que l'Obèse brigue un autre mandat est-il si indispensable que ça ? "Leur petite soupe sur leurs petits feux" disait Mongénéral. Et Malraux qu'il admirait... C'est sûr André ne faisait pas du mauvais gras et au lieu de chasser dans les bois d'Etat, il pilotait des avions de la liberté.

-----------------------

J'ai trouvé la combine, comme je ne supportais plus d'entendre Julie Hammett j'ai arrêté de la regarder, et l'émission quand elle y apparaît.

Cela dit hier soir, j'ai testé, dès qu'elle surgissait je coupais le son et comme ses interventions sont longues, hachées et intempestives, je me suis pris à rigoler tout seul, c'est fou combien elle est agitée.

Ce qui était insupportable avec le son, devenait risible rien qu'avec l'image, je ne sais si elle se revoit, mais cela devrait lui apprendre la façon de gérer ses interventions.
Rien que de toucher du coton ou d'y penser j'ai une très mauvaise sensation épidermique, dès que je la vois et l'entend, elle produit le même effet.

Peut-être est-ce porteur ce style de présentation ? je n'en sais fichtre rien, mais quand j'écoute l'interview de Darius Rochebin - sans elle - avec ce prince saoudien, Turki ben Fayçal Al Saoud, il faut reconnaître non seulement que c'est très invasif et le tout sans hurler, sans gesticuler avec un manche de stylo à la main, et sans caqueter comme l'autre, Julie Hammett:

https://youtu.be/SS_l83gGd-o

JJ Bourdin n'a pas pris ce virage, la densité et le "cylindrage" caustique de ce journaliste, D. Rochebin, tout en puissance maîtrisée est un plaisir. Dans le calme, et devant le sourire roué quoique un peu convenu de son interlocuteur, il a aligné certains cadavres qu'il avait dans les tiroirs.

Bon ce n'est pas tout, je m'en vais voir si j'ai reçu l'outil spécial, par paires, de blocage des arbres à cames en tête, les Ritals font des moteurs de haute intensité, made in Italy, alors il faut être précis et toujours en douceur.

Robert Marchenoir

@ Serge HIREL | 14 mars 2023 à 11:15

Le problème avec vous, c'est votre fanatisme imbécile. Si vous arrivez à discerner de la "dévotion aveugle" à l'égard de Macron dans ce que je viens d'écrire, c'est que vous avez de la purée de marrons dans les yeux.

Votre acharnement à user de l'étiquette de "Prince" que vous voulez infamante pour Macron montre assez le genre d'homme de presse que vous deviez être. Macron n'est pas plus un "prince" que de Gaulle ou Hollande, mais les écervelés dans votre genre ne pensent pas : ils débitent des slogans et des "éléments de langage".

Macron a été élu, et apparemment pas par vous. Cela ne s'appelle pas la monarchie, ça s'appelle la démocratie. Avec votre propagande idiote consistant à coller du "Prince" à tout instant, vous manifestez vos convictions anti-démocrates. C'est vous, le prince, si vous tenez à aller par là.

"Prince" suggère que Macron a obtenu son poste par héritage. C'est justement le contraire. S'il y en a un qui était un "homme de rien" en politique avant d'accéder aux fonctions qui sont les siennes, c'est bien lui. Si vous tenez à le diffamer, il va vous falloir faire preuve d'un peu plus de discernement.

On s'en tape, de la façon dont des inconnus dans la rue ont appelé Macron. Plenel et Bourdin ne sont pas des inconnus dans la rue. Ce sont des Journalistes de la Haute. Je ne vois pas en quoi les mœurs des malotrus justifieraient la grossièreté -- or tel est votre argument.

Je vous signale que pour moi, Macron est un gauchiste invétéré. De la part d'un facho-libéral tel que moi, ce n'est pas un compliment. Mais cela ne m'empêche pas de souligner le talent lorsqu'il existe. Ni, surtout (et c'était là l'objet de mes textes), de souligner la nullité de vos confrères. Il faut croire que vous avez le corporatisme chevillé au corps : un vilain défaut, quelle que soit la profession.

Quant à Achille, vous lui cherchez une mauvaise querelle. Concernant Macron, c'est vous le fanatique, et non lui. Achille fait preuve de nuance, comme le recommande Jean-Jacques Bourdin, qui ne peut pas se tromper 100 % du temps. Vous devriez vous inspirer de lui, puisque vous tenez à prendre implicitement sa défense.

caroff

@ Giuseppe 10h35
"Regardez bien le visage de Macron dans l'interview du Trocadéro, et vous comprendrez ce que sont les "has been" qu'il avait en face."

Si je ne m'abuse c'est Macron qui avait choisi ces deux déplorables non ?

Une bonne façon de briller sans adversaire à son niveau.

Même moi qui ne peut être suspect de macronophilie, j'avais été choqué par le débraillé de Bourdin et le choix fait de l'appeler "Emmanuel Macron" sans autre forme de respect.
Donc ce choix me l'a rendu plutôt sympathique...

Serge HIREL

@ Robert Marchenoir | 14 mars 2023 à 03:57

Achille n’aurait pas fait mieux pour défendre son Prince et corriger ces deux chenapans qui ont tenté de lui mordre les mollets. Il va être mécontent que vous tentiez de lui ravir son monopole de la dévotion aveugle.

Question : les lascars avec lesquels Macron s’est laissé photographier lors d’un voyage aux Antilles l’ont-ils appelé « Monsieur le Président », « Emmanuel » ou « Manu » ?... Même question en ce qui concerne ceux qui l’entouraient, la semaine dernière, lors de sa virée dans Kinshasa by night...

Giuseppe

@ Serge HIREL | 14 mars 2023 à 10:18

Tout simplement parce que ces journalistes correspondent à la tranche d'âge et de vieux retraités et/ou un peu réactionnaire de ces chaînes qui servent de bruit de fond dans les EHPAD.
68 000 000 de Français, regardez les autres chaînes, en anglais ou en espagnol et vous allez tout comprendre.
Ces ringards sont dans la veine de ce qui se pratique pour garder éveillé les anciens et leur filer un coup de nostalgie tout en les rassurant sur leur monde de tisanes.

Quand il a fallu relancer LCI, les responsables ont été chercher Darius Rochebin, un Suisse... Et apparemment il s'est imposé facilement, il ne manque plus que vous me citiez Arlette Chabot... Quand on voit les journalistes espagnoles ou ailleurs, pétulantes, à l'écoute... la messe est dite.

Regardez bien le visage de Macron dans l'interview du Trocadéro, et vous comprendrez ce que sont les "has been" qu'il avait en face.

Giuseppe

@ Robert Marchenoir | 14 mars 2023 à 03:57

Vous noterez la position de Macron, mains à plat, doigts légèrement entrelacés, la position du tireur d'élite.
Bourdin qui démarre les yeux chargés de reproches, agressif. Et surtout, atteinte suprême de Macron à ces deux journalistes, pas un papier devant lui, pas un pense-bête, juste le visage frais et reposé de celui qui ajuste la cible et règle la hausse. Un professionnel.
Le côté juvénile flamboyant, sûr de lui en miroir de deux vieux.

Anne Nivat au lieu de s'inquiéter de maquillage et autres, aurait mieux fait de s'occuper de vérifier le calibre qui allait affronter son compagnon. Ce n'est pas avec le prix d'une baguette de pain qu'il allait surprendre celui qui allait envoyer la sauce sans trembler.

Macron s'affiche donc d'emblée les mains posées bien à plat devant lui, qui sont les pieds bien posés et relâchés côté intérieur des talons, ceux du tireur d'élite compétiteur quand il est en chasse.
Foi de brigadier appelé pointeur-tireur.

Ce jour là il n'a pas fait de quartier, comme tous les grands tireurs, tous ces impacts étaient groupés en bouquet serré, c'est le signe des meilleurs.
Les autres pouvaient compter les impacts et Anne Nivat ranger sa trousse à accessoires inutiles.

Serge HIREL

@ Tipaza | 13 mars 2023 à 09:44
« ...le politique risque beaucoup, peut-être même sa carrière sur une erreur, un lapsus, ou une faute légère. »

Est-il permis d’estimer qu’un personnage qui ne sait pas convertir la superficie d’un hectare en mètres carrés ne serait pas un bon ministre de l’Agriculture ? Ce fut le cas du sieur Le Maire (2009-2012), dont la loi sur la modernisation de l’agriculture n’a rien réglé... Et le voici, Rubicon franchi, préparant tranquillement son accession à l’Elysée en 2027... tout en manipulant le nombre de personnes dont la retraite sera augmentée grâce à la réforme en cours et en jonglant avec les taux réels de l’inflation... M’est avis que le ridicule ne tue plus...

------------------------------------------------------

@ Giuseppe | 13 mars 2023 à 13:47
« Bon, Bourdin fait son âge, émissions aujourd'hui pour has been, journalisme d'une autre époque... »

Deux questions : en quoi les qualités professionnelles d’un « journaliste d’aujourd’hui » sont-elles différentes de celles des « journalistes has been » ? Comment expliquez-vous le fait que Duhamel, Elkabbach, Bourdin, Aphatie et quelques autres de leur âge soient encore considérés par le public et leurs employeurs comme les meilleurs intervieweurs ?

------------------------------------------------------

@ Patrice Charoulet | 13 mars 2023 à 19:11
« On apprend qu'il [Jean-Jacques Bourdin] n'a pas fait d'études, pas d'école de journalisme. »

Encore le coup du diplôme... Sans peau d’âne, point de salut... Le parchemin au-dessus de la tête de lit... Parce que nous avons la chance de vivre dans un Etat où la liberté d’expression est la règle, il est inconcevable que l’exercice du métier de journaliste soit subordonné à l’obtention d’un « ausweis », prenne-t-il la forme d’une reconnaissance d’études universitaires. Cela entraîne bien sûr la présence au sein de la profession d’individus qui n’ont rien à y faire, une difficulté certaine pour délimiter la frontière entre journaliste professionnel et simple militant armé d’un stylo ou d’un smartphone, la confusion entre le statut de journaliste constaté par la carte de presse (heureusement annuelle) et la qualité de journaliste, obtenu par celle de ses articles.

Pour info, Pierre Lazareff n’était pas diplômé de journalisme, Philippe Bouvard a été renvoyé du CFJ, Jean Miot était autodidacte, tout comme l’est Philippe Labro, Louis Pauwels fut d’abord instituteur... Quant à Philippe Tesson, il végétait à l’Assemblée nationale quand Henri Smadja l’a recruté pour diriger Combat. Jean-Michel Aphatie non plus n’a pas fait une école de journalisme. Il est titulaire d’un BEPC et a été garçon de café à Lourdes... Sa carrière tient du miracle, me direz-vous...

-------------------------------------------------------

@ Bill Noir | 14 mars 2023 à 07:55
« Les commentaires de Robert Marchenoir m'évitent toute déploration. »

Il est toujours imprudent de n’écouter qu’un son de cloche...

Bill Noir

Je ne sais pas qui est Bourdin. Je ne l'ai jamais vu ni entendu. On ne l'a jamais évoqué devant moi. Les commentaires de Robert Marchenoir m'évitent toute déploration.

sbriglia

Il eut le mérite de révéler, à « l’insu de son plein gré », la bassesse de Valérie Pécresse, et le sang-froid qui fut le sien face à cette pitoyable accusatrice.

Ce soir-là j’ai eu honte de la représentante de mon parti et, comme beaucoup de mes amis, me suis abstenu de voter pour elle.

Mais peut-être que la véritable égalité entre les hommes et les femmes passe aussi par le partage entre eux de la lâcheté, de l’opportunisme et la soumission aux bêlements communs.

(Je présente mes excuses à la modératrice et à la communauté des commentateurs pour mes trois commentaires sur le même sujet : j’ai conscience de mon abus, de ma sotte prétention, de mon manque d’humilité et, disons-le tout net, de mon manque flagrant d’éducation… sans doute lié au manque d’assiduité aux cours « d’empêchement » de mes maîtres Maristes…).

Robert Marchenoir

J'ai écouté le début de l'interview de Macron de 2018 au Trocadéro, signalée par Giuseppe. Le niveau des questions de Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel est consternant. Macron se promène.

Les Français dénigrent tous leurs présidents, mais celui-là, il est manifeste qu'une bonne partie de la haine qu'il suscite est due à son talent.

La France vient de participer à des bombardements contre des usines d'armes chimiques syriennes, aux côtés des Américains et des Anglais. Question de Bourdin : croyez-vous qu'on puisse arriver à la paix par des actes de guerre ? Question à Bourdin : t'es sûr de pas en avoir une encore plus idiote que ça ?

Question de Plenel : ne croyez-vous pas que le Président ne devrait pas avoir le droit de décider de la guerre tout seul ? Réponse de Macron : t'as déjà lu la Constitution, abruti ?

Entre deux moustiques intempestifs qui font mine de poser des questions quand ils peuvent en glisser une, Macron envoie du bois : bam, bam, bam.

Sérieusement, comment en est-on arrivé à ce qu'une interview solennelle du président de la République, d'une durée de deux heures et demie, mise en scène dans un cadre volontairement spectaculaire et symbolique, soit menée par deux médiocrités pareilles ? C'est tout ce qu'on avait sous la main ?

Comment se fait-il que Macron, Président de gauche, soit interrogé par un journaliste plus à gauche que lui, et par un second encore plus à gauche que le premier ? Un interlocuteur, deux journalistes, il tombe sous le sens qu'on va en prendre un plutôt à droite, et l'autre plutôt à gauche. Ben nan. Pas dans la France communiste, où l'un des deux est un trotskiste, qui défend donc officiellement une idéologie ayant fait cent millions de morts.

Et puis, ce côté voyou assumé : l'un comme l'autre s'adressent ostensiblement au chef de l'État en lui donnant du "Emmanuel Macron". Pas Monsieur Macron, pas Monsieur le Président. Je ne suis pas spécialement fanatique de l'amour français des titres honorifiques, mais il me semble que dans un tel cadre, un minimum de formalisme est de mise. Ce n'est, justement, pas "Emmanuel Macron" qu'ils interrogent. C'est un homme que les Français ont élu au suffrage universel pour exercer la responsabilité suprême.

"Aucune question ne sera éludée", commence Bourdin. Ben, t'en sais rien. Macron éludera ce qu'il voudra. Petite racaille du journalisme qui provoque, qui gonfle le jabot, au lieu d'élever le débat par la qualité de ses questions.

"Ne seriez-vous qu'un illusionniste, surgi au cœur de l'histoire ?" Question idiote, tirade faussement littéraire et bassement agressive destinée uniquement à mettre en valeur celui qui l'énonce, et sur laquelle Macron passera comme un char Abrams sur une crotte de pigeon.

Bourdin pose une question sur la fraude fiscale. Macron : vous voulez parler de l'optimisation fiscale. Je suis contre, mais ce n'est pas la même chose. Bourdin : je préfère "évasion fiscale". Macron : je ne suis pas là pour suivre le vocabulaire de vos préférences.

"Je n'aime pas la malhonnêteté intellectuelle. Donc, je la combats", dit Emmanuel Macron à Edwy Plenel, droit dans les yeux. Au cas où il y aurait ambiguïté sur le destinataire.

Bourdin se présente avec une chemise largement échancrée. Outre que la cravate siérait davantage à la solennité du moment (et qu'un minimum de courtoisie l'imposerait, face à Macron qui n'est évidemment pas venu en bermuda), l'intéressé n'est plus tout jeune, et offre à la vision des foules un spectacle de dégradation physique dont la dignité commande de l'épargner à autrui.

Tout est à l'avenant.

G.Mka

De la difficulté de faire une interview tellement policée qu’elle en perd tout intérêt… JJB se contente de débiter pendant une heure quelques platitudes convenues sur « le métier ». Un peu éteint aussi et sans doute essoré par l’histoire qui l’a fait éjecter de RMC.
Seul moment étrange, lorsqu’il évoque Sud Radio et des « invités contestables », sans explications... sinon le couplet rituel du bien-pensant sur les « extrêmes ».

Achille

@ Tipaza | 13 mars 2023 à 20:32
« Vous pratiquez un relativisme permanent dans votre analyse des hommes et des situations. Pour l'ingénieur que vous affirmez être, c'est illogique. Un calcul de structures est juste ou faux. S'il est faux, ce n'est pas parce que le calcul du concurrent est encore plus faux que cela valide votre calcul. Le relativisme, ou plus exactement le relativisme qui conforte votre idéologie, voilà la maladie de la gauche. »

Difficile d’avoir une analyse rationnelle des hommes et même des situations.
La nature humaine ne se traite pas comme un problème de physique. Les lois ne sont pas les mêmes.
Il en est de même de la politique. Si celle-ci répondait à des lois mathématiques, il n’y aurait pas d’idéologie de gauche, de droite ou d’ailleurs.Tout le monde aurait le même mode de pensée et il n’y aurait qu’une seule doctrine politique. Laquelle, je l'ignore et vous aussi.

C’est cette diversité des idées, des comportements humains qui fait que notre société est en continuelle effervescence.
Le socialisme, le conservatisme des années 60 ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui. L’évolution des techniques, des mentalités, des connaissances, change la donne en permanence.
Ce qui explique que nous n’avons pas le même mode de pensée quand bien même nous aurions fait tous les deux des études scientifiques. Cela n’a rien à voir !
Il y a des ingénieurs socialistes et des ingénieurs réacs, ceci à compétence égale. Et heureusement ! :)

Achille

@ Robert Marchenoir | 13 mars 2023 à 19:13
« Au passage, quatre minutes de discussion surréaliste au début, employées à parler d'un truc dont on a dit qu'on ne parlerait pas »

Ceci me rappelle un petit sketch de Raymond Devos qui, soit dit en passant, est plus que jamais d’actualité…

--------------------------------------------------------

@ Patrice Charoulet | 13 mars 2023 à 19:11
« On apprend qu'il n'a pas fait d'études, pas d'école de journalisme. Ayant conversé dans le Sud avec un dirigeant de radio, ce dernier lui a fait signe un jour. Il a pris le train et est devenu stagiaire au service des sports, en étant un peu regardé de haut par les autres. »

À noter que Pascal Praud, tout comme Jean-Jacques Bourdin, a lui aussi été journaliste sportif. Mais il est licencié en droit et diplômé de l'École supérieure de journalisme de Paris.

Ceci étant PP, comme JJB, a réussi à s’extraire du commentaire sportif (le football principalement) et anime actuellement, sur RTL l’émission « Les auditeurs ont la parole ». Cette même émission qu’animait JJB de 1996 à 2000.
Parcours donc sensiblement identique. Sauf que PP est très marqué à droite. Il reconnaît lui-même être « hyperconservateur », tandis que JJB est plutôt centre gauche, mais sans vraiment afficher sa couleur politique. Ce qui le rend, évidemment, bien plus sympathique ! :)

Tipaza

@ Achille | 13 mars 2023 à 12:38

C'est curieux cette manie que vous avez lorsqu'on critique quelqu'un de votre camp, gaucho-macroniste, d'instantanément le comparer à d'autres personnes pour nous expliquer que nous avons évité le pire.

Que vous soyez de gauche ne me gêne pas, il y a toujours des derniers de la classe - je fais comme vous, je compare ;-) - ce qui me gêne c'est votre structure mentale.

La comparaison systématique n'est pas un mode d'analyse d'hommes ou de situations.
Une analyse se fait à partir de critères, de normes qui définissent le fonctionnement idéal, et c'est l'écart par rapport à ces critères qui définit la pertinence du sujet analysé.
Cela c'est l'analyse en absolu.

Ensuite, et ensuite seulement, on peut être appelé à choisir d'autres hommes pour améliorer éventuellement la situation.
Et dans ce choix on est parfois obligé de relativiser les qualités et défauts parce qu'on n'a pas d'autres candidats.

Vous pratiquez un relativisme permanent dans votre analyse des hommes et des situations.
Pour l'ingénieur que vous affirmez être, c'est illogique.
Un calcul de structures est juste ou faux.
S'il est faux, ce n'est pas parce que le calcul du concurrent est encore plus faux que cela valide votre calcul.

Le relativisme, ou plus exactement le relativisme qui conforte votre idéologie, voilà la maladie de la gauche.

Axelle D

@ Patrice Charoulet

Au sujet de sa vie professionnelle, quand JJB annonce : "Je n'ai pas envie d'y revenir, mais j'y reviendrai un jour, je n'ai rien à cacher", on a tout de même l'impression qu'il se moque du monde, non, Monsieur le professeur ?

Serge HIREL

Chacun est marqué par les expériences vécues. Bourdin a été successivement journaliste sportif, présentateur, médiateur et confesseur.

Du journalisme sportif, il lui reste l’emportement du verbe - ce qui est également le cas de Praud -, le langage et le ton du peuple, l’estime de la franchise - rares sont les vrais champions qui « se la pètent » -, le souvenir du mépris de ses confrères des services « nobles »...

De ses années au micro des grands journaux de RTL, il lui reste nécessairement le goût de la puissance médiatique, l’impression de dominer l’actualité, le plaisir de dialoguer avec les personnages les plus en vue, voire de les mettre à sa merci.

De ses plus belles années, celles pendant lesquelles il a donné la parole à ses auditeurs, anonymes et simplement heureux d’être écoutés, il lui reste cette formidable certitude d’être utile, de faire entrer l’opinion publique dans le bureau des ministres, d’être celui qui transmet sans filtre - pas même son point de vue personnel - le rejet ou l’approbation du citoyen.

Quant à son dernier métier, celui qu’il pratique depuis vingt ans, au fil des ans et de la dégradation intellectuelle de la sphère politique, tant de ses membres que de ses us et coutumes, l’âge venant, il lui a apporté la conviction que, de temps à autre - et même souvent -, la « paire de baffes », plus ou moins courtoise, était un mal nécessaire pour obtenir sincérité et franchise de la part de son interlocuteur.

Bourdin est ainsi fait. On peut apprécier cette agressivité ou le considérer comme un roitelet fier de ses plumes, rien n’y changera. Bourdin cultive l’indépendance, même parfois la provocation. Bourdin n’est pas bardé de diplômes. Il est nature, connaît ses sujets. Il s’emporte parfois, ne se contient pas, Mais ne prêche-t-il pas le droit de tous à l’indignation ? Pourquoi faudrait-il en priver les journalistes ? Plus exactement ceux qui, comme Bourdin, se refusent à être les porte-parole plus ou moins masqués des autorités ou de leurs opposants.

Pour ma part, hormis peut-être une certaine propension à surjouer l’hostilité feinte pour ne pas paraître passer les plats, je n’ai qu’un reproche, grave néanmoins, à lui adresser : son refus d’accueillir les extrêmes (hors obligation légale). Compte tenu de sa connaissance du métier, il me semble qu’il est tout à fait capable de maîtriser Zemmour ou Mélenchon, même si cela exigerait plus d’effort que le simple rappel à l’ordre adressé aux petits marquis et hautaines comtesses du Prince. À mon avis, sur ce point, Bourdin commet une faute qui, heurtant la démocratie, entache quelque peu sa crédibilité.

De l’entretien avec Philippe, je retiendrai trois points :
- La qualité de l’entretien, qui doit beaucoup à la décision prise avant l’enregistrement de ne pas aborder frontalement les péripéties judiciaires dans lesquelles Bourdin a été impliqué par des victimes longtemps privées de la conscience de ses « forfaits » à leur encontre.

- Au-delà de son refus des hiérarchies et de la faiblesse de ses élans confraternels, la détestation qu’il exprime du corporatisme professionnel, qui, malheureusement, a trouvé de nouvelles forces dans le combat à mener contre la prétention des réseaux sociaux à s’ériger en sources d’information.

- Ses doutes quant à la pertinence des programmes d’enseignement des écoles de journalisme. Leur multiplication, qui aurait pu développer leur qualité, a, au contraire, entraîné un affaiblissement de leur compétence et la production de clones bâtis sur un même modèle : le commentaire avant le fait, le gauchisme en bandoulière, l’éthique quand elle ne contredit pas les convictions... et la soif de se faire un nom.

Quant à la paresse qui, outre l’excès de rapidité lié à la course à l’audience, lui semble être la principale faiblesse des journalistes d’aujourd’hui, on ne peut, hélas, que partager sa désapprobation. Orthographe, vocabulaire, style, vérification des faits, recoupement des sources... Le respect de ces fondamentaux n’est plus trop souvent qu’un lointain souvenir. Aujourd’hui, place au copier-coller du travail d’un confrère ou d’une fiche Wikipédia.
Wikipédia... Celle consacrée à Bourdin est un modèle du genre : elle accorde plus de place aux chapitres « Image », nauséabond, et « Affaire judiciaire », partial, qu’au résumé, bâclé, de sa carrière.

La perle : « En novembre 2010, il [Jean-Jacques Bourdin] est condamné pour avoir diffamé le cardiologue allemand Dieter Krombach », précise la fiche Wikipédia. Cet individu, déjà condamné en Allemagne en 1997 pour viol sous anesthésie, qui, en 1982, avait tué sa belle-fille, une adolescente de 14 ans, a été condamné en France à quinze ans de réclusion criminelle en octobre 2011... Onze ans plus tard, Krombach est oublié, mais un zélé rédacteur de Wikipédia se souvient du « condamné Bourdin » et les excellents correcteurs n’y trouvent rien à redire, pas même qu’il s’agit là d’un fait sans aucune importance ... Un cas parmi tant d’autres de la qualité de Wikipédia, source d’information préférée de certaines rédactions...

lucas

Bourdin métamorphosé. Il a perdu de sa superbe et il n'est plus agressif. Evidemment, on l'attendait sur les affaires en cours pour en savoir un minimum sur sa défense. Mais chut et bouche cousue. Donc c'est du Bourdin édulcoré tout gentil car on le caresse dans le sens du poil.

Le silence de Bourdin sur le sujet attendu, fait penser au silence à propos de Houellebecq. Il parait que ce type est formidable, il a eu la délicatesse de répondre à Monsieur Bilger. Mais pour le contenu de l'échange, passez votre chemin, vous ne saurez rien.

lucas

Bourdin métamorphosé. Il a perdu de sa superbe et il n'est plus agressif. Evidemment, on l'attendait sur les affaires en cours pour en savoir un minimum sur sa défense. Mais chut et bouche cousue. Donc c'est du Bourdin édulcoré tout gentil car on le caresse dans le sens du poil.

Le silence de Bourdin sur le sujet attendu fait penser au silence à propos de Houellebecq. Il paraît que ce type est formidable, il a eu la délicatesse de répondre à Monsieur Bilger. Mais pour le contenu de l'échange, passez votre chemin, vous ne saurez rien.

Robert Marchenoir

@ Achille | 13 mars 2023 à 12:38
"Les questions parfois vicelardes auxquelles se livrait JJB telles que le prix du ticket de métro, de la baguette de pain, le nombre de sous-marins tactiques, etc."

Ce n'est pas lui qui a inventé ce petit jeu, mais il est courant et c'est une manie misérable. Y a-t-il d'autres pays que la France où les journalistes trouvent légitime de tenter de piéger les hommes politiques de la sorte ? Et où les citoyens en redemandent ?

J'adore en particulier la question sur le prix du ticket de métro : comme si la totalité des Français habitaient à Paris, comme s'il n'y avait de métro qu'à Paris et comme si ça ne faisait pas belle lurette qu'aucun Parisien n'achète plus de ticket de métro : le paiement au mois est passé dans les mœurs.

Et aussi sur celle du prix de la baguette de pain : les journalistes comme ceux qui les écoutent semblent ne pas être au courant que le contrôle des prix est aboli en France depuis près de quarante ans. Il n'y a tout simplement pas de "prix de la baguette de pain". Nous ne sommes pas en URSS (enfin, pas complètement). D'ailleurs, tout le monde s'en tape, du prix du pain. Le pain constitue une part tout à fait négligeable des dépenses des Français. Nous ne sommes plus en 1789.

De façon générale, ce genre de question idiote montre que les Français n'ont jamais quitté l'école. Nation de profs teigneux, de pions pinailleurs et de vieux enfants jamais devenus indépendants.

Nation de petits flics de l'intellect, où l'on trouve tout à fait normal qu'un journaliste qui ignore, bien entendu, le "prix de la baguette de pain" ou le nombre des tromblons à rétropédalage actif en usage dans la police française, prenne tout son temps pour corriger son ignorance, puis prétende désigner le premier politicien venu à la vindicte d'un vain peuple, en le sommant de répondre à la devinette en direct.

Si c'est ça, le style de journalisme de Bourdin, il est mal placé pour donner des leçons en la matière.

En revanche, Philippe Bilger a ici posé une question géniale, d'un point de vue journalistique, que je n'ai jamais entendu poser : "Y a-t-il des questions auxquelles vous ne répondrez pas ?"

Voilà une question qui met l'interviewé dans un embarras légitime, en ce sens que le but n'est pas de le piéger : il est de le contraindre à expliquer pourquoi il ne répondra pas -- ou bien, de façon moins vraisemblable, à répondre.

D'ailleurs, le gros bourrin en face est tombé droit dans le piège, en assurant que bien sûr, il répondrait à toutes les questions (vous me prenez pour qui ? je suis un mec cash, moi !) avant de dire exactement le contraire quelques secondes plus tard.

De même qu'il a commencé par dire que les femmes étaient les égales des hommes, mais en fait non, l'égalité n'existe pas, seule l'équité importe, et débrouillez-vous pour comprendre la différence entre les deux, ce n'est pas moi qui vais vous l'expliquer.

Un mec franc du collier, quoi.

Au passage, quatre minutes de discussion surréaliste au début, employées à parler d'un truc dont on a dit qu'on ne parlerait pas -- ce qui m'a obligé à partir à la recherche de la fiche Wikipédia du bonhomme, pour comprendre quel était le fameux sujet délicat dont personne n'a pipé mot.

Donc, si j'ai bien compris, l'équité entre les femmes et les hommes (nécessaire), ça consiste à ce que la meuf à Bourdin puisse être payée de façon conséquente en accomplissant des missions journalistiques prestigieuses pour des médias connus, tandis que l'égalité (illusoire), ça consisterait à prétendre interdire à Bourdin de mettre la main aux fesses de toutes les stagiaires qui traversent son champ visuel, en leur faisant un chantage implicite à leur future carrière.

Patrice Charoulet

Je ne connaissais Bourdin que par ses entretiens politiques sur BFM le matin. Et, à vrai dire, j'écoutais surtout ses invités... quand l'invité me plaisait, car je n'écoutais pas quand j'étais allergique à l'invité.

On apprend qu'il n'a pas fait d'études, pas d'école de journalisme. Ayant conversé dans le Sud avec un dirigeant de radio, ce dernier lui a fait signe un jour. Il a pris le train et est devenu stagiaire au service des sports, en étant un peu regardé de haut par les autres.
Quand il a fait une émission où il faisait parler les auditeurs, il fut encore regardé de haut par les autres salariés.
Et depuis qu'il fait ses interviews politiques en face à face, il n'est plus regardé de haut... mais jalousé.

On retiendra aussi ceci :
Il n'est pas militant.
Il a toujours refusé le prompteur et l'oreillette.
Il a toujours choisi seul ses invités.
Il a toujours refusé de dire à l'entourage de l'invité les sujets qui seraient traités.
Quand l'invité tâche habilement de ne pas répondre à la question posée, il faut répéter la question.
Il ne déjeunait pas avant ou après l'interview avec l'invité.
Il n'aime pas les extrémistes. Moi non plus.
Il a répété plusieurs fois une règle de base : tout fait doit d'abord être vérifié, puis analysé, expliqué. Le commentaire ne peut, éventuellement venir qu'après. Tous les journalistes sont loin d'observer ces principes.

Merci, cher Philippe, de nous avoir offert cet entretien.

genau

Désolé vis-à-vis de notre hôte, je n'ai pas pu dépasser les quinze minutes. Malgré la technique de PB que l'on connaît, ennui profond.

Marc Ghinsberg

@ sbriglia

À méditer
"De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent."
Coluche

sbriglia

@ Marc Ghinsberg | 12 mars 2023 à 11:51
"...ceux qui disent qu'on ne peut plus rien dire, en fait ne supportent pas la contestation..."

Collector !

À diffuser d'urgence dans la population russe et autres peuplades sous le joug:

"Vous n'avez rien à dire, d'ailleurs c'est bien pour ça que vous ne supportez pas la contestation...contrairement à nous !"

Ah, ces socialistes bon teint, on ne s'en lasse pas !

Giuseppe

Bourdin fait du Bourdin... Tiens voilà du Bourdin ! (je sais... c'est facile, mais je n'ai pas pu résister). Mais rien de neuf depuis belle lurette, il ne surprend plus, c'est du jus de Bourdin (je sais...), pas très digeste.
Pas terrible ici, rien de nouveau sous le soleil, et pas de pépite à découvrir. Du Bourdin, il a son public, un peu déclinant, mais rien de bien consistant.

Le pire est quand je l'ai vu interroger avec Edwy Plenel Emmanuel Macron, sautant sur ce qui devait être sa proie et à chaque fois la gazelle Macron lui a fait faux-bond lui filant entre les pattes, mauvais chasseur en plus.
Il est d'une nullité crasse.

Ce jour-là j'avais regardé tous les préparatifs préalables à cette émission, et sa compagne Anne Nivat s'immiscer pour des broutilles de lumière et autres bêtises de positionnement... La stratégie des incompétents, le manque de confiance en soi, quand la parole est forte, pas besoin d'artifices, cela ne trompe que celui qui la met en oeuvre.

L'un "bourdine", l'autre s'affiche sans convaincre... Bof... Bref vous l'aurez compris je n'aime pas ce type de journalisme. Il me semblait même que Plenel avait été un peu agacé par cette présence incongrue, la sienne, et ce partage obligé d'antenne.
Ce couple avait surestimé l'enjeu, une affiche au fond courante, pensant que c'était l'émission du siècle, dans le genre celles de Georges Marchais qui avait le don de nous faire rire.

Bon, Bourdin fait son âge, émissions aujourd'hui pour has been, journalisme d'une autre époque, il ne manque plus que Jean-Pierre Elkabbach.

Achille

@ Tipaza | 13 mars 2023 à 09:44

Un politique avec un peu d’expérience est rompu aux questions parfois vicelardes auxquelles se livrait JJB telles que le prix du ticket de métro, de la baguette de pain, le nombre de sous-marins tactiques, etc.
Quand on ne sait pas répondre à ce genre de questions, il est relativement facile de trouver une réplique laissant entendre, par exemple, qu’il n’est pas venu à son micro pour passer un examen, mais pour parler de la situation politique en cours dont il maîtrise parfaitement le sujet.

Pour ma part, je préfère de beaucoup JJB à certains intervieweurs qui sont plus préoccupés de leurs questions préparées à l’avance que des réponses de leurs invités. C’est notamment le cas d’Apolline de Malherbe qui a remplacé JJB et dont l’objectif est clairement de se payer un ministre, en se réjouissant par avance du buzz qu'elle va provoquer sur les réseaux sociaux. Narcissisme pathologique que l'on retrouve chez nombre de journalistes.

sbriglia

Bourdinerie : danse à contre-temps.

Le pied gauche fait un entrechat… le pied droit fait un grand jeté.

Achille et Marc encensent, Marchenoir dézingue…

Le pied droit, dans la bourdinerie, donne le véritable tempo…

Tipaza

@ Achille | 12 mars 2023 à 17:19
"Personnellement je préférais ses interviews sans concession avec parfois quelques pièges"

On peut s'amuser de ces quelques pièges, mais ils sont révélateurs du personnage.
Qu'un journaliste cherche à fendre l'armure dont se protège un politique est normal. C'est même son métier.

Mais JJB va bien au-delà, il cherche à rabaisser et parfois à humilier son "invité".
Un comportement pas très loyal, c'est le minimum que l'on puisse dire, et surtout sans risque pour lui, alors que le politique risque beaucoup, peut-être même sa carrière sur une erreur, un lapsus, ou une faute légère.

Un combat aux risques inégaux qui n'est pas à la gloire du journaliste.
Ce type de comportement participe de la dévaluation de la démocratie représentative.
Une attitude qui laisse penser que l'on peut juger un politique sur sa réactivité instantanée, sur sa capacité à jouer au ping-pong verbal, plus que sur ses résultats dans l'action.

Dans le style de questions qu'on pourrait lui poser, à lui qui joue le malin.
Celle-ci par exemple, adaptée à son métier de paroles :
"Quelle est la vitesse du son dans le vide ?"
Et pas seulement dans le vide intellectuel.

Au bilan un personnage que je n'aime pas, et que j'ai rarement suivi, sinon dans les vidéos où il piégeait ses invités, et qui étaient virales évidemment.

Achille

@ Marc Ghinsberg | 12 mars 2023 à 11:51
« À propos de Sud Radio : il y a des invités qui n'ont rien à faire à l'antenne. »

Il n’y a pas que certains invités qui n’ont rien à faire à l’antenne de Sud Radio, mais aussi des animateurs. Je pense notamment à André Bercoff, ce vieux réac d’une autre époque qui, à 82 ans, est bien décidé à ne pas raccrocher. Il mourra certainement les doigts agrippés à son micro. Sans oublier la mégère qu’il est bien trop tard pour apprivoiser, Françoise Degois, qui, elle, risque un jour de finir étouffée par son fiel.
Au moins JJB apporte à cette station un peu plus de sérénité et de professionnalisme, ce qui devrait se traduire en taux d'audience.
Que fait Philippe Bilger dans cette galère ?!

Robert Marchenoir

Je connais très peu le travail de Jean-Jacques Bourdin. J'apprends que c'est un journaliste célèbre, qu'il a animé des émissions extraordinairement populaires... À chaque fois que j'ai cliqué sur un lien menant à un extrait de l'une d'entre elles, j'ai été révulsé : il est agressif, il interrompt sans cesse son interlocuteur, et c'est pour lui adresser des bêtises. On ne comprend jamais où il veut en venir.

À chaque fois que j'ai vu du Bourdin, ça m'a dissuadé d'en regarder davantage. Là, je me suis cogné une heure de Bourdin, et ma conclusion est la même.

Évacuons tout de suite la seule déclaration positive de l'entretien : Bourdin accuse Sud Radio, qui l'emploie, d'inviter des professionnels du mensonge (en d'autres termes, des désinformateurs et des complotistes). C'est juste, nécessaire et courageux.

Sorti de là... c'est gentil d'être journaliste sportif et de ne pas avoir fait d'études supérieures, mais il ne faudrait pas en abuser. J'ai rarement vu un professionnel émérite d'une profession quelconque avoir aussi peu à dire sur son métier au soir de sa carrière. Théoriquement, on pourrait imaginer un excellent journaliste incapable de dire des choses intelligentes sur le journalisme, mais c'est un peu invraisemblable, tout de même.

Bourdin réussit à jouer les rebelles (il n'aime pas son milieu, il refuse l'autorité de ses chefs) tout en ne voyant aucune restriction à la liberté d'expression en France (ni, on suppose, dans le monde : mais sait-il seulement ce qui se passe au-delà des frontières ?).

Il réussit à jouer les "populistes" sans avoir un mot pour dénoncer le politiquement correct, la "cancel culture", le terrorisme intellectuel qui va jusqu'à nier la différence des sexes et l'existence des races.

Il prétend que le journaliste doit toujours être "indigné" (ah bon ?) avant de s'attacher aux faits et à leur vérification (sans blague ?).

Il assure qu'il n'y a aucune différence entre les journalistes hommes ou femmes, et que ces dernières sont plus à l'aise dans le reportage de guerre. Il le sait, puisque sa femme est dans ce cas et s'habille en musulmane pieuse lorsqu'elle travaille en pays musulman. Ce qui lui permet d'être en parfaite sécurité (bombes exclues).

Il faudrait demander son avis à Anna Politkovskaïa, reporter émérite de la guerre de Tchétchénie, qui racontait à quel point c'était difficile pour une femme. Rien que la difficulté de se laver, dans un pays aux infrastructures dévastées... Elle devait déployer des trésors d'ingéniosité pour être admise à utiliser les sanitaires des bases militaires russes -- alors qu'elle passait son temps à dénoncer, dans ses articles, les exactions de Moscou. Puis, il lui fallait déployer d'autres trésors d'ingéniosité afin de ne pas être violée sous la douche.

Hélas, elle ne peut plus donner son avis, ayant été assassinée en raison de ses écrits.

Bourdin se moque du monde, avec son féminisme conventionnel et moutonnier. Il feint d'oublier que Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan Schreiber ont recruté, à l'Express, Michèle Cotta, Irène Allier et Catherine Nay spécifiquement pour user de leur pouvoir de séduction envers les hommes politiques qu'elles étaient chargées de suivre.

Il nous fait un beau révolté, lorsqu'il dit sa détestation des "extrêmes" et son culte de la "nuance". Je n'aurais pas spontanément associé le mot nuance au nom de Bourdin ; quant aux "extrêmes", chacun voit l'extrémisme chez ses adversaires politiques. Comment peut-on, à la fois, professer un culte rigoureux des faits, et recycler un parti pris idéologique aussi grossier que le "rejet des extrêmes" ?

Enfin, Bourdin est infichu d'énoncer une pensée claire en commençant par le début et en terminant par la fin. Il dit toujours une chose puis son contraire, les idées s'entrechoquent dans son cerveau sans que l'une d'entre elles n'émerge, c'est un énervé permanent qui fait de son excitation le succédané de la réflexion.

Tout le contraire d'un bon journaliste.

Je crains que le succès de ses émissions soit surtout dû à ses vices, plus qu'à ses qualités.

Axelle D

Oui oui oui ! On n'en pouvait plus de l'entendre embrayer à peine la question amorcée ! Tandis qu'imperturbable et admirable de patience, Philippe Bilger calmait le jeu et reprenait le fil de son interrogation...
Comme quoi un prétendu bon journaliste soumis à la question peut facilement perdre les pédales et s'empêtrer dans ses réponses, le plus souvent évasives et confuses.

Achille

Entretien intéressant avec une personnalité hors du commun qui a connu une carrière remarquable dans le monde très élitiste du journalisme, ainsi qu’il l’a laissé entendre dans ses propos.
Personnellement je préférais ses interviews sans concession avec parfois quelques pièges comme celui de demander de faire une règle de trois à Xavier Darcos ou Luc Chatel qui ont séché lamentablement.
Enfin cela n’a pas empêché le premier d’être nommé à l’Académie française…
Personnellement, je préfère les interviews un peu facétieuses de JJB à celles d’Apolline de Malherbe parfois très agressive et sans la moindre once d’humour.

Vamonos

Je comprends très bien le blocage qui a eu lieu au début de l’entretien. M. Bourdin n’a pas voulu parler de l’affaire dont il a été bien malgré lui l’un des acteurs. De plus, M. Bilger ne semblait pas très curieux sur le sujet.
Une croqueuse de diamant a été déboutée, cette affaire a occasionné beaucoup de dommages collatéraux. Mme Pécresse a été fort imprudente et M. Bourdin extrêmement patient. Elle a fait la morale d’une odieuse façon alors que la présomption d’innocence aurait dû être respectée. Elle a cru pouvoir capter des voix chez les féministes. Non seulement elle n’a pas réussi cette gageure mais encore elle a perdu des voix masculines qui sont parties chez Macron, Zemmour ou bien dans le désespoir de l’abstention.
M. Bourdin a réussi, une fois de plus, à trouver une issue, à continuer son parcours atypique. J’aime bien ce monsieur.

lucterius

J'ai suivi tout du long votre entretien avec Jean-Jacques Bourdin. Je l'ai trouvé meilleur intervieweur qu'interviewé. Mais ayant dés le début été averti que vous ne lui poseriez pas de question déstabilisante, pourquoi a-t-il été si nerveux pendant toute l'interview ?

Par ailleurs rien de particulièrement valorisant dans tout ce qu'il a dit. Il me semble qu'il aurait pu profiter de cette rencontre pour désamorcer la cabale qu'il subit.

xavier b. masset

On voit que vous lui avez demandé le prix d'une baguette au taux de l'inflation du mois de mars avant l'entretien, en "off", votre questionné a l'air d'être tout rouge, tout bouleversé.

Cela fait plus de trente-cinq ans que les grandes chaînes de télés, au départ sur le modèle anglais et américain contemporain de Dan Rather, dépêchent des envoyées spéciales sur les théâtres de guerre les plus durs et dangereux (quelquefois les cameramen peuvent être également des femmes).

Je pense qu'on aura encore tous en tête les noms de ces correspondantes de guerre qui suivirent avec un courage énorme l'exemple de Lee Miller.
Elles ont souvent un "œil" magnifique.
Au journal de 20h de TF1 comme de France 2, et sur d'autres canaux, dans d'autres colonnes.
Dans le milieu de la photographie, les hommes sont toujours là, à parité, diront les patrons de presse.

À mon avis, M. Bourdin articule mal, dans son hommage à la femme reporter sur place, les dispositions naturelles que son sexe lui offrirait (pouvoir mieux se fondre dans les sociétés sur-patriarcales musulmanes, la possession de ce tact inné d'être en mesure de recueillir des confidences, etc., primat d'une essence exclusivement féminine si on le suit bien).

Anne Nivat n'est bonne sur le terrain que grâce à ce supplément d'âme - ce n'est qu'une expression, rassurez-vous - de savoir parler russe, par exemple, d'avoir essuyé les plâtres poutiniens pulvérisés par l'artillerie de Moscou depuis la Grozny de 2000, d'avoir un instantané recul intellectuel sur la situation historique en train de se faire, de connaître la culture russe en d'autres termes.

Paradoxalement, le fait pour les femmes journalistes d'être depuis longtemps dans l'action, sous le feu, avait fait oublier qu'elle n'étaient que rarement destinées à la présentation en studio.

D'où maintenant, c'est vrai, ce goulet d'étranglement générationnel qui cantonnent les jeunes journalistes hommes à leurs postes d'intervenants du spectacle du commentariat professionnel.
Les pots de fleurs de jadis sont à nouveau de sortie, hybridés de frais.

Et lorsque la chaîne leur maintient un accès à l'interview, comme à MM. Gindre sur LCI et Duhamel junior sur BFMTV, on s'aperçoit qu'ils cultivent une espèce de grande douceur d'expression presque maternante, avec un bienséant sens de la relance, avec un gros travail de recherche en amont, sinon un bachotage en règle, toujours pertinent, pile dans l'axe de la spécialité de l'invité que leur direction leur demande d'interroger.

De bonnes pâtes, à leur place dans la boulangerie du néo-journalisme télévisuel.

Lucile

Jean-Jacques Bourdin, « Oui ? Oui ? Oui ? » comme il dit, voûté, agité, le regard perçant, le coude pointé, la main sur la cuisse, le menton en l’air. Dès le départ il se montre incapable d’entendre même le début d’une question sans parler en même temps. Il est sur la défensive ; mais émane de lui également comme un désir débridé de prendre le dessus. À force de patience et de savoir-faire, Philippe Bilger a réussi calmer son énervement, à le désarmer au moins jusqu'à un certain point, et à le rendre audible, au moins jusqu'à un certain point là encore. Un exploit !

caroff

Sur la liberté d'expression, il ne comprend pas la question de PB, ou bien il répond à côté en confondant le nombre de médias plus important que lorsqu'il a débuté dans la carrière, avec leur contenu grosso modo identique.
Du reste il aurait pu lier cette épineuse question à l'absence de curiosité d'esprit de ses confrères (consœurs aussi !), et j'ajoute, pour la plupart, une culture scientifique aux abonnés absents, si ce n'est une culture tout simplement.
Il mentionne à juste titre la formation des journalistes qui s'apparente plutôt à un formatage de gens qui politiquement penchent à gauche pour 90 % d'entre eux et qui cultivent la paresse comme une plante rare...

Je l'ai trouvé un peu intimidé par Philippe Bilger qui, en laissant parler ses interlocuteurs sans leur couper la parole, peut déconcerter !

Enfin, son couplet sur les extrêmes qu'il convient de bannir de certaines antennes ressemble furieusement à la diatribe de Patrick Cohen morigénant Frédéric Taddéï qui avait l'outrecuidance de vouloir inviter des personnalités parfois "sulfureuses".

Une déception.

Marc Ghinsberg

Enfin un journaliste qui distingue les faits, les analyses, les commentaires. Et qui remet les pendules à l'heure, deux exemples : ceux qui disent qu'on ne peut plus rien dire, en fait ne supportent pas la contestation. À propos de Sud Radio : il y a des invités qui n'ont rien à faire à l'antenne.
À faire écouter d'urgence à Pascal Praud et André Bercoff... entre autres.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS