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24 mars 2023

Commentaires

Bill Noir

@ Robert Marchenoir

Un grand merci pour Stephen Hicks... superbe analyste.

Bill Noir

i-MAGE

On dirait une collection de statuettes en cire vernissés soigneusement rangées sur le dessus de cheminée d'un neurasthénique.

Des Français comme ceux-là j'en ai jamais vus.

Mes Français à moi, je les ai toujours vus pareil, une apparence immuable, ils n'ont jamais changé de louque, sans doute par paresse intellectuelle, surtout – à mon avis – par amour instinctif des miens, de ma culture, de mon art de vivre, de mon confort intellectuel, de mes souvenirs personnels… ce sont « mes » Français à moi… c'est moi pour tout dire… et, Dieu merci je m'aime !

Attention ! Je parle des souchiens, uniquement, dont je déplore en me tordant les mains qu'ils disparaissent au milieu d'une population de plus en plus diluée, au sein d'un conglomérat des plus hétérogènes de citoyens du monde – comme on dit – de moins en moins sympathiques.

Cette permanence de mon regard sur mes compatriotes m'interroge… suis-je un passéiste rêveur, romantique, impénitent, un aveugle intellectuel ou… un rebelle arc-bouté du dernier carré des défenseurs de la France bimillénaire, un chien de raciste ayant trop lu Huntington, peut-être même un réactionnaire voulant mourir entier sans être séparé en deux parties sous le glaive islamique, comme un vulgaire petit suisse ou un Dieppois anonyme ?
Je ne sais.

N'empêche que, pour en revenir à la série télé en question, dont j'ignorais jusqu'à ce jour l'existence, j'émets des doutes sur la possibilité qu'elle me fasse revivre et émotionner sur mon « occupation à moi ».

Pour parler franchement je n'aime pas les séries télévisées, c'est consubstantiellement de la gnognotte relativement au cinéma, cet art du XXe siècle.
En vérité je n'ai visionné avec amour et constance que deux séries, que je me revisionne avec un plaisir toujours renouvelé : Dallas et Downton Abbey !

Inutile de vous préciser que mes motivations sont très différentes.

Dans la première, j'aime cette vision d'une Amérique vulgaire et crapuleuse, inculte mais riche et cet acteur – Harry Langman – qui n'existe que par JR et qui me représente le ricain US tel que peut l'imaginer un euaupéen qui n'a jamais franchi l'Atlantique.

Dans la seconde, l'amour et le respect que j'éprouve pour la vieille et éternelle Angleterre, pour la civilisation britiche et la commisération qu'elle pratique à l'égard des frenchies.

Bonne journée camarades

Aliocha

Et Marchenoir continuera, dénonçant les poutinistes avec talent, à toujours finir par justifier leur argument.

Marcel P

@ Bill Noir
@ Robert Marchenoir

Intéressant développement. Merci pour le lien vers l'ouvrage de Stephen Hicks.

Robert Marchenoir

@ Bill Noir | 29 mars 2023 à 08:05
"Foucault, Deleuze, Derrida, Barthes, Guattari, Bourdieu… Ce sont les responsables de ce temps incertain. [...] Leur influence se fit sentir violemment en Californie où, grâce à eux, se développa le wokisme dans toutes ses aberrations."

Exactement. C'est ce qu'oublient trop souvent ceux qui accusent les États-Unis de nous apporter le "wokisme". Lequel a été inventé par des Français. Les Américains ne font que le retourner à l'envoyeur, avec toute l'amplification professionnelle qui les caractérise.

Je conseille à ce sujet la lecture d'Explaining Postmodernism : Skepticism and Socialism From Rousseau to Foucault, de Stephen Hicks. L'auteur, un professeur de philosophie américain, diffuse gratuitement en ligne la première édition de son livre. Qui a été traduit en arabe, en hébreu, en portugais, en espagnol, en russe et dans une tripotée d'autres langues... mais pas en français, bien sûr !

Début du premier commentaire sur son site : "Ce livre constitue, de loin, le texte le plus pertinent que j'aie jamais trouvé pour comprendre pourquoi le monde s'oriente dans un sens qui me paraît absurde. En fait, je dirais que c'est le livre le plus important que j'ai jamais lu."
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@ Aliocha | 29 mars 2023 à 14:13
"Laissons son anti-racisme à Marchenoir, le catho du 'tu haïras l'étranger comme toi-même'.
On comprend en conséquence pourquoi il éprouve le besoin, étranger à lui-même, de saborder son talent en permanence."

Vous êtes très gentil de vous occuper de mon "talent", Aliocha. Toutefois, si jamais j'avais besoin d'un impresario un jour, soyez sûr que je choisirais quelqu'un d'autre. En attendant, je m'en occupe très bien tout seul, je vous rassure.

Ce que je vois, c'est que vous êtes surtout un virtuose du compliment empoisonné, tout comme, jadis, votre compère Patrice Charoulet.

Si vous étiez vraiment l'être exquis et "ouvert à l'Autre" que vous prétendez être, vous sauriez qu'on ne fait jamais de compliment empoisonné. Soit on a du bien à dire, soit on la boucle.

Enfin ça c'est pour me placer dans le cadre moral que vous revendiquez, tout en ne cessant de le trahir.

Et bien sûr, je ne "hais" pas "l'étranger", ce qui ne veut rien dire. Je hais les gens comme vous, qui s'emploient à génocider le peuple français en pratiquant un terrorisme intellectuel qui vise à interdire toute opposition à l'immigration de masse et à l'islamisation.

Sous des prétextes moraux, alors qu'ils pratiquent l'immoralité au plus haut degré.

C'est très mal, de mentir. Ignorez-vous tout l'opprobre qui s'attache au mensonge dans le religion chrétienne ? Un exemple de plus de votre langue fourchue.

Aliocha

Laissons son anti-racisme à Marchenoir, le catho du "tu haïras l'étranger comme toi-même".
On comprend en conséquence pourquoi il éprouve le besoin, étranger à lui-même, de saborder son talent en permanence.

Bill Noir

@ Marcel P 27 mars 09h16

Sartre fut remplacé rapidement par une équipe de gens qui faisaient dans la démesure ; ils s'installèrent au Collège de France qui devint leur quartier général, les péquins se battaient pour assister à leurs cours. C'est à eux que l'on doit le démantèlement de la société auquel on assiste aujourd'hui, étonné et perplexe… leurs théories étaient meurtrières pour les mœurs, la politique, la culture, les arts : Foucault, Deleuze, Derrida, Barthes, Guattari, Bourdieu… Ce sont les responsables de ce temps incertain. Il n'y a pas que les deux WW qui ont détraqué notre civilisation.

Contrairement à René Girard – qui s'installa aux US pour développer son approfondissement sur le message chrétien – nos intellos firent au contraire leur vie entre le café de Flore et le boulevard Saint-Michel mais leur influence se fit sentir violemment en Californie où, grâce à eux, se développa le wokisme dans toutes ses aberrations.

La plus foudroyante touchant à la sexualité : Moi, être né, quel est mon sexe, suis-je un homme ou une femme, ou les deux, ou ni l'un ni l'autre ?
Deux d'entre eux étaient des homosexuels notoires.

Le plus dangereux et le plus lourdingue fut Bourdieu – un individu au physique de moniteur de ski – qui s'occupa de pédagogie et de l'éducation politique des jeunes gens ; le père des Nupessiens et Nupessiennes éradicateurs ; le théoricien des extravagances des comportements culturels.

L'influence de Sartre fut toute petiote comparée à celle de cette bande.

Robert Marchenoir

@ Aliocha | 28 mars 2023 à 11:18
"Patrice Charoulet ne votera jamais pour l'une ou pour l'autre, signe du ciel auquel il ne croit pas, car il l'incarne ici-bas. Qu'il en soit loué à sa juste mesure."

Oui, voilà : vous vous en moquez, de la foi chrétienne. Vous êtes un faux catho. Pourvu que l'on communie à la fausse religion de "l'anti-racisme", vous êtes prêt à envoyer bouler vos Bibles et tout le pataphar.

Etre un "anti-raciste" fanatique et borné (c'est à dire s'opposer à toute limitation de l'immigration), c'est représenter Dieu sur terre, selon vous. On avait bien compris la nature de votre délire criminel, vu ses conséquences, mais il est utile que vous nous la confirmiez.

Achille

@ Serge HIREL | 28 mars 2023 à 10:14
« Sans les mettre outre mesure en péril, vous pouvez ajouter BFM à votre panoplie... et même, sans modifier gravement l’angle de vue que vous offrent vos œillères, une pointe légère de LCI... Mais évitez à tout prix Public Sénat... »

Les œillères ont le mérite de ne pas regarder ce qui ne présente pas d’intérêt sur les côtés, que ce soit à gauche ou à droite. Ainsi l’attention est focalisée sur l’essentiel.

Je ne regarde pratiquement plus LCI qui fait une fixette sur la guerre en Ukraine. Ça me gonfle !
Par contre il m’arrive d’aller de temps en temps sur BFM pour écouter les analyses d’Alain Duhamel que je partage souvent. Celles de Christophe Barbier, même si parfois il a tendance à partir en vrille, sont aussi intéressantes.

Ceci étant, sur Public Sénat il y a une excellente émission. Il s’agit de « Rembob’INA » animée par Patrick Cohen.
Pour ne rien vous cacher il m’arrive de m'arrêter quelques instants sur « L’heure des pros » qui me fait penser aux « Guignol de l’Info » de Canal + des années 90, tant les personnages sont caricaturaux.

Bref, rassurez-vous, je ne me restreins pas aux seules chaînes du service public, il m’arrive aussi de jeter un oeil indulgent, quoique parfois agacé, sur les chaînes réactionnaires. :)

Marcel P

@ Serge HIREL
« Le récit national, exclusivement écrit par les vainqueurs, n’a rien fait pour aider à l’apaisement »

En quelle année ? Nous sommes en 2023. Le récit a été fait par bien du monde, dans un sens et dans tous les autres possibles.
Et si l'on fait l'histoire de ce récit, on peut dire qu'en 1945, il a très certainement apaisé les choses.

« Ce qui me conduit à dire mon soutien à Xavier Nebout qui [...] que l’un et l’autre ont tenté de sauver la France de là où ils avaient choisi de le faire »

Vous vous égarez complètement. On peut tous lire Xavier Nebout pour savoir qu'il ne propose certainement pas votre vision complexe et nuancée. Ce qu'il écrit est très simple, et cohérent avec son souhait actuel de collaboration avec n'importe quelle force hostile (Islam, Russie, etc).

« mes parents à quelques kilomètres de Vichy, dans un village (français) fréquenté par le Maréchal lui-même et certains de ses ministres. Sans avoir d’envergure politique, leurs récits, qui restent et resteront privés, étaient bien loin de ceux qui font de Pétain un monstre à la solde du fascisme... »

Sur les intentions et l'état d'esprit de Philippe Pétain, on peut conjecturer sans fin.
Par contre, on peut aussi aller consulter, c'est désormais facilement accessible, les photographies de nombreux jeunes enfants juifs qui ont été envoyés se faire exterminer dans les camps nazis. Philippe Pétain, peu importe ses motivations, a bel et bien mis la France et ses moyens au service du nazisme (pas du fascisme - les communistes emploient ce terme pour désigner les nazis, on comprend que l'étymologie du terme approprié déplaise).

On peut dire que la France de Pétain a sans doute défendu des juifs français au détriment des juifs étrangers - ce qui permet ensuite à la France de se croire au-delà de la mêlée en observant que ses juifs avant-guerre ont mieux survécu que ceux des pays occupés qui sont arrivés comme réfugiés en France. Mais on ne peut pas dire que le régime de Vichy n'a pas mieux servi les intérêts de l'occupant que la France libre du général de Gaulle.

« Au moment de conclure, l’actualité aidant, une question me traverse l’esprit... En Ukraine aujourd’hui, dont la propagande nous présente la population comme parfaitement unie face à l’agresseur russe, d’un village à l’autre, d’une famille à l’autre, ne vit-on pas en réalité dans la même situation que les Français entre 1940 et 1945, tous Français, mais pas de la même France ? Il me semble qu’on tente de nous faire oublier un peu vite que nombre d’Ukrainiens avaient, avant le début du conflit, des rapports étroits avec des Russes, que des millions d’entre eux sont russophones, que la grande Histoire lie à jamais les deux Etats... Les Ukrainiens ont-ils tous oublié tout cela au petit matin du 24 février 2022 ? »

Compliqué de juger de loin. Il semblerait en tout cas que collectivement, les Ukrainiens soit assez unis pour résister au rouleau-compresseur russe. Ça semble assez significatif. On est loin d'une France défaitiste.

Mais les Ukrainiens savent aussi ce qu'est une annexion russe. Ça n'a pas le même tarif que l'occupation de la France par l'Allemagne nazie.

« Ou, comme c’est encore trop souvent le cas en France - « pétainiste » est une injure souvent employée sur ce blog »

Par pétainisme, en histoire, on désigne les soutiens du Maréchal lorsque la collaboration a pris toute sa dimension (par opposition à maréchaliste). Cela peut difficilement être pris pour un compliment.

Aliocha

Patrice Charoulet ne votera jamais pour l'une ou pour l'autre, signe du ciel auquel il ne croit pas, car il l'incarne ici-bas.
Qu'il en soit loué à sa juste mesure.

Serge HIREL

Près de 50 commentaires... et plusieurs longues disputes entre contributeurs... Je l’avoue, je n’imaginais pas que le thème de ce billet de notre hôte allait provoquer un si grand nombre de réactions aussi tranchées. Il faut se rendre à l’évidence : bien que les générations qui l’ont vécue à l’âge adulte aient quasiment disparu, bien que la réconciliation avec l’ennemi d’alors soit depuis longtemps totale, la France et les Français n’en ont pas fini avec cette période agitée de leur histoire, tant nationale qu’intime. Certes, les filles et les fils de « collabos » ou supposés tels ne sont plus montrés publiquement du doigt, mais rien n’est oublié, la fracture fait encore mal.

La douleur persiste d’autant plus que les Français d’aujourd’hui n’ont que faiblement conscience de la réalité de l’époque : la France était à genoux et leurs pères et mères, grands-pères et grands-mères ne souhaitaient que la fin du cauchemar. Pour ce faire, les uns, peu nombreux, ont choisi de tenter de chasser l’ennemi. Les autres, une large majorité, ont préféré s’incliner et payer le prix des erreurs des gouvernements qui, dix ans durant, malgré parfois des convictions politiques diamétralement opposées, ont fait confiance au Führer... Les communistes, eux, ont changé de posture en cours de route, sur ordre de Staline.

Le récit national, exclusivement écrit par les vainqueurs, n’a rien fait pour aider à l’apaisement. Ce qui me conduit à dire mon soutien à Xavier Nebout qui ose prendre le risque d’écrire ici que ce récit épique, à la gloire d’un seul, n’est pas le reflet exact des événements, qu’il occulte volontairement des pans entiers de l’histoire de l’Etat français (dit péjorativement « régime de Vichy »), que le Maréchal Pétain n’a pas été le Mal et de Gaulle le Bien. Bref que l’un et l’autre ont tenté de sauver la France de là où ils avaient choisi de le faire, en prenant les décisions qui leurs paraissaient les meilleures, le Maréchal, resté sur le territoire national, s’exposant plus que le Général parti pour Londres, aux foucades et aux délires de Hitler. Une position d’autant plus périlleuse que certains individus, dans son entourage, pour la plupart venus de la gauche, le poussaient systématiquement à la faute.

Je partage entièrement le point de vue de Xavier Nebout. Il est mien non seulement grâce au cheminement de mes réflexions nourries par des ouvrages d’historiens plus attachés à la Vérité qu’à leurs convictions politiques, mais aussi parce que les hasards de la Débâcle avaient conduit mes parents à quelques kilomètres de Vichy, dans un village (français) fréquenté par le Maréchal lui-même et certains de ses ministres. Sans avoir d’envergure politique, leurs récits, qui restent et resteront privés, étaient bien loin de ceux qui font de Pétain un monstre à la solde du fascisme...

Quant à la série « Un village français », les quelques épisodes que j’en ai vus au moment de sa sortie m’avaient conduit à un double sentiment. D’une part, une certaine admiration pour cette production de grande qualité, bien écrite, bien interprétée, attirante. D’autre part, un doute certain sur l’universalité de ce « village » extraordinaire, dont les habitants, au fil du scénario, semblent vivre toutes les situations qui, dans la vraie vie, ont, l’une ou l’autre, quelquefois plusieurs, émaillé les années d’occupation de chacune des communes de France.

« Un village français » n’est ni un documentaire historique, ni un docu-fiction, plutôt une sorte de récit romanesque, soigneusement construit à partir de faits réels, mais romancés, survenus en de multiples lieux.
Il n’en reste pas moins que, comparée à la multitude de navets que fournit aujourd’hui la production audiovisuelle française, à grands renforts de scénarios emberlificotés, de personnages sans profondeur humaine et de scènes scabreuses inutiles, cette série a une valeur patrimoniale certaine et doit figurer dans la vidéothèque de tout Français encore capable d’être fier de l’être.

Au moment de conclure, l’actualité aidant, une question me traverse l’esprit... En Ukraine aujourd’hui, dont la propagande nous présente la population comme parfaitement unie face à l’agresseur russe, d’un village à l’autre, d’une famille à l’autre, ne vit-on pas en réalité dans la même situation que les Français entre 1940 et 1945, tous Français, mais pas de la même France ? Il me semble qu’on tente de nous faire oublier un peu vite que nombre d’Ukrainiens avaient, avant le début du conflit, des rapports étroits avec des Russes, que des millions d’entre eux sont russophones, que la grande Histoire lie à jamais les deux Etats... Les Ukrainiens ont-ils tous oublié tout cela au petit matin du 24 février 2022 ?

Si Kiev sauve son indépendance, dans vingt ans, dans trente ans, lorsque la télévision ukrainienne programmera la série « Un village ukrainien », toute la population d’alors sera-t-elle prête à n’y voir qu’une œuvre de fiction ? Ne réveillera-t-elle pas, ici et là, de vieilles rancœurs, des rancunes enfouies ? La réconciliation entre Ukrainiens sera-t-elle à cette époque suffisamment solide pour que le regard sur cette série ne soit qu’historique ?
Ou, comme c’est encore trop souvent le cas en France - « pétainiste » est une injure souvent employée sur ce blog... -, en seront-ils encore à s’invectiver à la moindre évocation de cette terrible période qu’ils vivent aujourd’hui, qu’ils soient pro-occidentaux ou pro-russes ?

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@ Marcel P | 26 mars 2023 à 12:59
"...la culture audiovisuelle américaine..."

Aux Etats-Unis, l’audiovisuel, cinéma compris, est une industrie et les « œuvres » sont des « produits ». Certains sont excellents et se vendent à l’étranger. D’autres, nombreux, médiocres, ne franchissent pas les frontières. Hormis le petit réseau public PBS, aux mains de ses mécènes, le financement de cette industrie est totalement privé, de la production à la distribution, y compris à l’export. Les seuls critères pris en compte par les investisseurs sont les statistiques du box-office pour le cinéma et la mesure d’audience, notamment de Nielsen, pour la TV... L’Arcom locale, la FCC, a essentiellement un droit de regard sur la régulation du nombre de chaînes et de radios. Il est extrêmement rare qu’elle intervienne sur les contenus, strictement protégés par l’Amendement n¨°1 de la Constitution américaine. Et ceci encore plus en période électorale.
Et, comme il n’existe pas de ministre de la Culture et de la Communication au sein du gouvernement fédéral, les CNews d’outre-Atlantique ne sont pas menacées de mort par une autorité politique au pouvoir.
Bref, la démocratie... la vraie.

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@ Achille | 25 mars 2023 à 09:23
"...je ne regarde en fait que France 2, France 3, France 5, France Info, ARTE et LCP, avec une incursion sur CNews le soir pour Face à l’info."

Avec, sur les plateaux de la balance, d’un côté - le gauche - l’éventail unicolore des chaînes de l’hydre de « sévice public » - et, de l’autre, un zeste de média libre et de qualité, vous ne risquez pas de polluer vos convictions. Sans les mettre outre mesure en péril, vous pouvez ajouter BFM à votre panoplie... et même, sans modifier gravement l’angle de vue que vous offrent vos œillères, une pointe légère de LCI... Mais évitez à tout prix Public Sénat... en tout cas tant que LR n’aura pas succombé totalement aux charmes du Prince.

Bill Noir

LES SIGNES DU CIEL

Quand notre ami Charoulet votera pour Marine, elle sera élue !

Pareil pour Zemmour...

Marcel P

@ Bill Noir
« Au théâtre ce fut le triomphe de Sartre… »

Pas seulement au théâtre. Il a aussi eu l'opportunité qui ne se refuse pas, pour un homme de conviction tel que lui, de reprendre la chaire de philosophie de la khâgne du lycée Concorcet en 1941, laissée vacante par d'Henri Dreyfus-Le Foyer mobilisé dans l'armée française puis mis à la retraite d’office pour cause de judéité.

Il n'a pas manqué non plus de participer au comité d'épuration après-guerre pour décider quel écrivain avait encore le droit de publier et quel autre devait être banni.

Sartre est devenu « engagé » pendant la Seconde Guerre mondiale. L'écart entre ses actes de profiteur à la petite semaine et ses revendications de purificateur aux grands principes était déjà évident.

Bill Noir

« La Continental est allemande... trois fois »

Ce message personnel radiodiffusé ne nous dit pas que c'est le cinéma français qui en profita. Elle produisit des chefs-d’œuvre. Georges Clouzot eut de sérieux ennuis avec « Le corbeau », film symbole, Pierre Fresnay devint à la Libération un acteur maudit – les communistes essayant de se dédouaner de leur comportement ambigu avant 1941 – il mourut dans l'anonymat.

Au théâtre ce fut le triomphe de Sartre… on joua ses pièces devant un parterre d'officiers supérieurs allemands… il se dédouana ensuite en devenant un chantre du PCF, montant sur des bidons de gazole pour prêcher le marxisme-léninisme aux ouvriers maghrébins de chez Renault.

L'Occupation… c'est quelque chose !

Xavier NEBOUT

@ Marcel P
@ Axelle D

Au temps pour moi, je voulais dire "de l'armistice", la collaboration à proprement parler a suivi Montoire.

Axelle D

@ Xavier NEBOUT | 26 mars 2023 à 09:44
"À Vichy, il (Pétain) a vécu de façon quasi monacale"

Alors là je m'esclaffe et je pouffe !

Un succédané de moine, ce libertin compulsif, limite débauché, qui haïssait le mariage et n'a jamais voulu avoir d'enfants, traitant les femmes comme des inférieures congénitales tout juste bonnes à tenir le foyer, pourvoir au repos du guerrier et faire au moins trois enfants afin de témoigner de leur "patriotisme" ? Vous parlez d'un modèle de vertus familiales. Hypocrite comme pas deux oui !
C'est aussi le gars qui prétendait à cor et à cri que la France avait perdu la guerre en grande partie à cause de la perversité des femmes, etc.

Ce en quoi il plaisait à Hitler qui avait trouvé en lui le partenaire idéal pour mener à bien sa politique racialiste et hégémoniste, sous couvert de paternalisme, de patriotisme à rebours, de machisme déguisé (on célébrait les mères pour mieux les réduire) et d'antisémitisme exacerbé.

En réalité, s'il a trompé bien des gens au début, son aura s'est vite estompée dans toutes les couches de la population ayant conservé un esprit critique et qui s'indignaient notamment du sort réservé aux Juifs. C'est en particulier le cas dans ma famille pour de multiples raisons que je ne souhaite pas évoquer ici.

Il me semble par ailleurs que c'est faire offense à beaucoup de gens qui ont résisté à la collaboration, que ce soit par un engagement dans la durée, des actions ponctuelles, une résistance passive ou de multiples signes de réprobation, que de les inclure arbitrairement parmi les collabos qui furent, heureusement, minoritaires. À ne pas confondre avec les tièdes et les soumis qui par nature voulaient juste sauver leur peau, comportements humains qui ne sont pas nouveaux sous le soleil... Mais c'est une autre affaire que nous pourrions illustrer par de multiples exemples en nous arrêtant simplement à notre époque (ne pas se mouiller et rester prudemment à l'abri), voire ici même en lisant certaines contributions.

Claude Luçon

@ Xavier NEBOUT | 26 mars 2023 à 09:44

En 1940 nous avions la flotte la plus moderne de époque, pas la plus puissante, seulement seconde au tonnage après la British Navy. Si au lieu de séparer notre flotte nous l'avions gardée unie, aucun bâtiment italien n'aurait résisté à nos contre-torpilleurs de la série Terrible, Malin, Indomptable... nos croiseurs du type Gloire et nos cuirassés Richelieu et Jean Bart.

J'ai servi comme officier de sécurité à bord du Croiseur léger Châteaurenault, récupéré des Italiens après WW2, qui s'appelait alors Incrociatore Legere Attilio Regolo.
D'après notre étude avec le Second, nous avions conclu que n'importe lequel de nos contre-torpilleurs coulait un croiseur léger italien avec un seul obus de 65. Dans leur désir d'avoir des croiseurs légers super-rapides capable de 40 noeuds, ils avaient dû augmenter la taille de leurs chaudières. Résultat, les cylindres supérieurs avaient nécessité d'augmenter de taille, pour ce faire il leur avait fallu découper le pont principal supposé blindé pour laisser passer la moitié du cylindre supérieur des deux chaudières, sachant cela il suffisait à un de nos contre-torpilleurs aussi capables de 40 noeuds de tirer des obus de 65 en rasant le pont supérieur et touchant l'une ou deux des chaudières, lesquelles sous pression interne de 35 Kg/cm3 explosaient et taillaient l'incrociatore legere en deux. Les Italiens avait une flotte de petites corvettes moins rapides que nos Terrible et autres, lesquels ont fait un carton au large de Tripoli.

Cette bataille navale a fait l'objet d'un livre, "Les Lévriers de la mer", écrit par Paul Carré, un quartier-maître de réserve, à bord du Terrible je crois.

Pour ce que pensaient les Italiens, feu mon beau-père était super prefetto di Sardigna quand je l'ai connu en 1958, il ne m'a pas caché qu'il était fasciste en son temps, avait suivi Mussolini lors de la Marche sur Rome avec enthousiasme, alors officier supérieur de l'armée. Mais jeune officier il avait combattu en 14/18 dans les Alpes et été blessé trois fois. Quand il a objecté, avec d'autres officiers italiens, il d'abord été "caserné" sur l'île de Ponza puis mis au service colonial et expédié en Afrique en commençant par l'Érythrée. Aide de camp d'Amedeo di Savoia, alors Empereur d'Abyssinie, où était née sa première fille, celle qui devint et resta mon épouse pendant 50 ans avant de quitter ce monde. Elle avait trois oncles côté maternel dont deux sont morts au combat en URSS, et un cousin germain côté paternel officier supérieur de la Marine italienne.

J'ai personnellement opéré en Italie d'avril 1957 à décembre 1958 et passé tout 1959 en Somalie. Je crois bien connaître les Italiens et leur histoire. Vers 1973 j'ai fait connaissance d'un capitaine de frégate italien alors attaché naval de l'ambassade italienne à Alger, la surprise fut de découvrir alors qu'il avait dix ans de plus que moi, qu'il avait servi, jeune officier, précisément sur l'Attilio Regolo, avant de devenir Châteaurenault.

La vie, quand on bourlingue, vous réserve bien des surprises !

Marcel P

@ Exilé
« « Exemple ? Film, date de production SVP. Un peu moins de gratuité dans le propos, merci. » (Marcel P)
Vous auriez peut-être aussi souhaité le nombre d'entrées ? » (Exilé)

Non, un nom de film et une date de production. Un peu moins de gratuité dans le propos. Certaines dates ne sont pas innocentes. Vous jugez à l'emporte-pièce la culture audiovisuelle nord-américaine comme s'il s'agissait d'un tout homogène. La moindre des choses, lorsqu'on est capable de porter un jugement aussi catégorique sur une production aussi massive, c'est d'avoir un début de commencement de justificatif.

Personne ne vous reproche de ne plus aller au cinéma. Par contre, ne pas aller au cinéma - alors même que le sujet porte en fait sur les séries - c'est incohérent avec vos condamnations.

« Pour vous dire que je n'ai rien inventé, voyez par exemple
https://www.marianne.net/culture/cinema/amalric-cotillard-wilson-le-francais-mechant-ideal-a-hollywood »

L'article que vous citez est une sorte de fourre-tout où l'on apprend, au final, que le cinéma nord-américain use de stéréotypes nationaux (Français mais aussi Britanniques, Italiens, etc). Super. Sans blague. On est bien avancé. Je ne vois guère l'intérêt de répondre à cet article un peu plat et pas même très déterminé sur son sujet (film d'un réalisateur australien en adaptation de l'auteur britannique Shakespeare qui d'origine ne fait pas la part belle aux Français, etc).

Nous parlions de séries, j'ai communiqué une liste de séries parmi lesquelles je vous prie de rechercher et trouver le manichéisme que vous prêtez à la culture audiovisuelle américaine. Je pourrais en faire de même au sujet du cinéma qui ne s'évalue pas sur seulement trois quatre nanards.

Vous avez le droit d'être anti-américain jusqu'au slip mais ça manque de finesse.

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@ Xavier NEBOUT
« La "collaboration" n'a pas commencé en 40. »

Convention d’armistice (dont vous parliez) du 22 juin 1940, article 3 : « Le Gouvernement français invitera immédiatement toutes les autorités et tous les services administratifs français du territoire occupé à se conformer aux réglementations des autorités militaires allemandes et à collaborer avec ces dernières d'une manière correcte ».

C'est de l'histoire falsifiée ou bien vous racontez encore n'importe quoi ?

Donc, reprenons : "Il devait y en avoir une palanquée de mecs qui, en 1940, craignaient une « victoire de Staline », lequel n'était pas en guerre et avançait main dans la main avec les nazis pour s'approprier tous les pays qui aujourd'hui font les yeux doux à l'OTAN. Ça n'a aucun sens, ce que vous dites, non ?"

« Or Pétain, c'était comme avant, celui qui comptait les morts. Ce n'était pas lui qui avait contre ses avis, commis toutes les erreurs conduisant à notre défaite ni déclaré la guerre. Alors la France elle avait eu son compte. Cent mille morts et la ruine vingt ans après la der de der, ça suffisait comme ça. »

Effectivement, quelqu'un qui suggère qu'il aurait été souhaitable de se soumettre à l'Allemagne nazie pour qui la France était un ennemi évident (au delà des alliances de la France - l'Alsace-Moselle n'a pas été annexée par le Reich par accident), peu importe ce qu'on sait aujourd'hui de son entreprise génocidaire, on ne s'étonne guerre qu'il trouve souhaitable la soumission à la Russie aujourd'hui. On coche toutes les cases. Traître d'aujourd'hui idolâtrant la haute trahison d'hier.

Exilé

@ Marcel P | 25 mars 2023 à 22:49
« Exemple ? Film, date de production SVP. Un peu moins de gratuité dans le propos, merci. »

Vous auriez peut-être aussi souhaité le nombre d'entrées ?
Est-il si difficile que cela d'argumenter calmement sans agresser les gens et sans leur prêter des intentions qui ne sont pas les leurs ?

Allez, je suis bien bon :
En ce qui concerne le cinéma, ne fréquentant plus les salles obscures depuis plus de quarante ans, je n'ai en tête que de tels clichés sans me souvenir des références des films (« La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié »).

Pour vous dire que je n'ai rien inventé, voyez par exemple :
https://www.marianne.net/culture/cinema/amalric-cotillard-wilson-le-francais-mechant-ideal-a-hollywood

Xavier NEBOUT

@ Claude Luçon

Continuer la guerre en Afrique, c'est faire abstraction de quelques centaines de milliers de morts de plus et du fait que n'ayant quasiment plus d'aviation, notre flotte de Méditerranée aurait été coulée sur place ou au large.

Or Pétain, c'était comme avant, celui qui comptait les morts. Ce n'était pas lui qui avait contre ses avis, commis toutes les erreurs conduisant à notre défaite ni déclaré la guerre. Alors la France elle avait eu son compte. Cent mille morts et la ruine vingt ans après la der de der, ça suffisait comme ça.

Pour le reste, on peut tout imaginer, dont le fait qu'ayant mobilisé quelque 500 000 hommes pour occuper la France, les Allemands ne s'en seraient peut être pas pris à la Russie, et qu'ils auraient obtenu de Franco le passage vers Gibraltar qui a été déterminant en faveur des Anglais en Méditerranée.
Quant à votre analyse au sujet de l'Italie, votre imagination vous conduit en marge du délire.

En tout état de cause, dire que les Français pleuraient parce que Pétain les auraient trahis en ne continuant pas la guerre, c'est de la malhonnêteté intellectuelle à l'état pur.

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@ Marcel P

La "collaboration" n'a pas commencé en 40.

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@ Axelle D

On a fait appel à Pétain car il était le seul à pouvoir assumer la situation aussi honorablement que possible, tant en raison de son aura en France qu'en Allemagne.
Il était admiré par Hitler qui lui concédera des conventions d'armistice qu'il n'aurait accordées à personne d'autre, ce que bon nombre de généraux allemands lui reprocheront.
Il est difficile de s'imaginer aujourd'hui, au travers de la désinformation en continu, ce que fut la vénération que vouaient les Français à Philippe Pétain.
Jamais dans son histoire la France n'a autant aimé son chef, à la quasi-unanimité, et au surplus à juste titre.
Lisez au moins "Quarante millions de pétainistes" d'Henri Amouroux.
Il a effectivement fait don de sa personne. À Vichy, il a vécu de façon quasi monacale et a fait au mieux avec ce et ceux qu'il avait.


Claude Luçon

@ Exilé | 25 mars 2023 à 20:18

Mais j'apprécie d'être titillé :)

Les biscuits de Pétain, quels biscuits de Pétain ?
J'ai eu faim à Avignon, je porte encore des traces dans les poumons du manque de biscuits, mais aussi de lait, d'oeufs, de vitamine C... La chance a été que nous avions dû partir pour Orléans où nous avions tout à manger, les Allemands n'ayant pas réussi à tout réquisitionner. La Provence alors ne produisait pas grand-chose, les pieds-noirs n'étaient pas encore arrivés pour apprendre aux indigènes qu'on pouvait travailler et cultiver sous le soleil de Provence.

Ma retraite de la CNAV est très exactement de 289,43 euros par mois, n'ayant travaillé en France, au Sahara, que d'avril 61 à juin 1962, après j'étais en Algérie j'ai dû construire ma retraite en achetant des "points" à un système de retraite privé !
Je n'ai pas eu besoin d'Emmanuel Macron pour construire la mienne, à points !

Vous avez raté le coche une nouvelle fois car il semble me souvenir que c'est vous qui m'aviez fait remarquer que j'avais dû avoir une vie pépère dans mes dunes au Sahara de 1961 et 64.
Ben non, ce fut le contraire !
Vous ne savez pas à quel point vous vous plantez si c'est vous qui m'avez balancé cette remarque !

Imaginez 1 400 hommes reliés au monde par radio, elle avait la taille d'une machine à laver d'aujourd'hui, et par un vol quotidien d'un avion deux ponts pour nous apporter de quoi vivre et travailler chaque jour !
N'oubliez pas, la France avait besoin de pétrole et nous étions ceux qui vous en fournissaient ! De chez nous, dans nos dunes, dans un pipeline droit au nord qui vous expédiait ce pétrole à travers la Tunisie au bout d'environ 1 000 kilomètres de pompage.
Pas d'avion quotidien, pas de radio, des Pieds-Noirs, des Kabyles et des Arabes qui ne pensaient qu'à s'entrecouper la gorge et une poignée de dirigeants pour les en empêcher sans un seul policier ou gendarme pour nous aider, pensez à ce qui se serait produit.
Au moins vous n'auriez pas le plaisir de me titiller :)

Le secret : le FLN voulait récupérer le pétrole après l'indépendance, la police, c'était eux, et ils avaient clairement ajouté un petit mais très discret addendum aux Accords d'Evian !
Mais cela nous l'avions découvert après le 1er juillet 1962 !

Quant à la Grande-Bretagne elle se battait en Libye et en Somalie en plus de la France et pour elle-même.

Claude Luçon

@ Xavier NEBOUT | 25 mars 2023 à 19:23

À la réflexion, parlant de l'offre de Churchill, Pétain avait l'occasion d'être de nouveau le sauveur de la patrie.
Pourquoi ? parce que si la France ne pouvait se défendre en France, elle pouvait se défendre d'Afrique du Nord, alliée avec les forces britanniques !

Conséquence :
Les Allemands ont besoin de conquérir le pays, la collaboration leur évitait d'occuper tout le pays. En laissant une partie libre, inaccessible, l'Allemagne réduisait les troupes dont elle avait besoin !
En s'installant en Algérie, gardant l'Algérie française, Rommel se retrouvait avec deux fronts en Libye avec des troupes alliées en Egypte à l'est et le Maghreb à l'ouest au lieu de n'avoir qu'un front à l'est et le support d'une France collabo à l'ouest.

Rien que ces deux choses changeaient complètement WW2 !

À cela il faut rajouter que l'Italie devenait immédiatement en danger de combattre deux flottes en Méditerranée et des troupes alliées débarquant en Italie dès 1941.

Conséquence :
Les antifascistes italiens et pas seulement rejoignaient les alliés et entreprenaient de se débarrasser de Mussolini en Italie dès 1941. Tous les Italiens, même parmi les fascistes, n'étaient pas d'accord avec le Pacte de Fer, beaucoup ne comprenaient pas pourquoi tant d'Italiens étaient morts en 14/18 en se battant contre les Allemands et devaient maintenant se battre contre leurs anciens alliés en 1941.
Les Américains n'avaient pas besoin de débarquer d'abord sur les plages du Maroc et se battre contre les Français leurs alliés de 14/18 !

Pensez-y, une Allemagne devant occuper tout le territoire français et une résistance organisée en France avec tous les villes et villages de France, pendant ce temps-là les Italiens devant se battre seuls contre une rébellion interne et des troupes anglo-françaises avec Rommel coincées entre deux fronts !

C'est pour cela qu'on est en droit de se demander quel était vraiment le but de Pétain car il devait sûrement comprendre ce qui précède.
De Gaulle et Churchill lui avaient sûrement expliqué le 17 juin 1940 ! C'est pour cela que des soldats ont eu honte et ont pleuré en écoutant Pétain ce même 17 juin. Parce qu'il y avait une solution honorable, une solution patriotique.
Parce que les poilus de 14/18 n'ont pas compris pourquoi tant de leurs copains étaient morts en 14/18 et tant d'eux revenus blessés, pourquoi tant d'entre eux sont devenus des "Gueules cassées" !
Pour éviter des morts ? C'était se berner tout seul !

En clair, ou garder la France unie, ou deux France au risque d'une guerre civile. Il a choisi la guerre civile !

"Un village français" : chef-d'oeuvre presque jusqu'au bout... bien sûr mais avec tous les villages de France pour jouer tout le chef-d'oeuvre !

Marcel P

@ Xavier NEBOUT
« Les "collabos"... il y avait certes des fripouilles mais la majorité pensaient que c'était le mieux à faire ; et puis il y avait la crainte d'une victoire de Staline. »

Il devait y en avoir une palanquée de mecs qui, en 1940, craignaient une « victoire de Staline », lequel n'était pas en guerre et avançait main dans la main avec les nazis pour s'approprier tous les pays qui aujourd'hui font les yeux doux à l'OTAN.
Ça n'a aucun sens, ce que vous dites, non ?

« Et puis la résistance héroïque, c'est à 95 % une création d'après-guerre. »

Une phrase dénuée de sens. Soit la résistance héroïque existe, soit pas. Ça n'existe pas une « création à 95 % ».
On peut débattre de son importance mais on peut pas décider que les FFL existaient à 95 % ou à 5 %. Soit ils existaient, soit pas.
On peut affirmer que les FFL représentaient 5 % des Français, ce qui est sans doute vrai, ça ne rend pas ces 5 % de Français moins héroïques.

« prendre les armes après avoir signé un armistice ou en civil, c'était un crime de guerre »

Non. Un crime de guerre c'est l'action d'un militaire en période de guerre. La nature de l'action résistante peut être débattue, notamment lorsque qualifiée de terroriste par l'occupant. Mais la notion de crime de guerre est hors-sujet.
En outre, n'êtes-vous pas capable de comprendre que vous ne pouvez pas, dans une même phrase, porter une importance capitale à la cessation de la guerre - l'armistice - et parler ensuite de crime de guerre comme s'il n'avait pas cessé ?

« L'histoire est falsifiée de A à Z. Le professeur d'histoire de l'une de mes petites-filles vient de refuser de faire le cours sur Vichy - un homme d'honneur dans l'enseignement. »

À l'image des profs communistes d'honneur dans l'enseignement qui refusent de faire des cours sur les crimes de l'URSS tout comme les profs écologistes d'honneur dans l'enseignement qui refusent de faire des cours sur les crimes des islamistes.

Nul ne doute que pour vous il n'y pas de problème à proclamer l'histoire falsifiée de A à Z, sans même entrevoir que l'histoire est écrite de 100 manières différentes, par des historiens de bords très variés, parfois sans méthode, souvent avec. L'histoire telle qu'elle apparaît ne vous convient pas alors que vous ne maîtrisez pas ses concepts les plus basiques, la chronologie et que n'avez aucune logique, ce qui est l'essence même de l'histoire. Au secours !

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@ Exilé
« N'oubliez pas non plus le « Frenchie », personnage trouble, fourbe, pas clair. »

Exemple ? Film, date de production SVP. Un peu moins de gratuité dans le propos, merci.

« Ceci dit, puisque nous évoquons la période de l'Occupation, pouvons-nous remarquer sans nous faire écharper que les plus grands films du cinéma français (les Visiteurs du soir, l'Assassin habite au 21, etc.) ont été produits par la Continental, une firme allemande ? »

Les plus grands films du cinéma français ? Soit. Les goûts et les couleurs regardent chacun. Chacun peut faire son hit-parade.
Mais qu'essayez-vous de dire, au juste ? La Continental n'était pas « une firme allemande », c'était une société de production française financée par l'occupant allemand selon les ordres du ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande du Reich Joseph Goebbels.

La meilleure période du cinéma français découlerait des fonds nazis et vous vous en félicitez ?

« Et pouvons-nous aussi rappeler que c'est à M. Blum que nous devons les accords Blum-Byrnes, par lesquels la dette de guerre de la France envers les États-Unis a été payée par un contingentement des films français ayant fait la part belle au cinéma étasunien (ce qui est une forme d'impérialisme culturel tendant à imposer le modèle de « l'american way of life ») ? »

Vous voulez dire que les USA auraient dû subventionner gratuitement la France, pays collaborateur avec l'Axe nazi défait ?
Les USA devaient donc offrir 75 liberty-ships gratos ? C'est marrant cette manie des courants d'extrême droite de reprendre à leur compte toutes les théories russo-bolcheviques. Les USA devraient cramer leurs deniers publics en pure perte, surtout pas pour valoriser leur pays ou défendre leurs intérêts, mais en faveur de pays qui devraient en jouir sans aucune contrepartie. Absurde.

Claude Luçon

@ Xavier NEBOUT | 25 mars 2023 à 19:23

Lisez bien les deux commentaires que je viens de publier, je parle de mes souvenirs d'enfance, vous y constaterez que je ne blâme personne !

Si je blâmais quelqu'un, ce serait nos voisins teutons, car eux savaient ce qu'ils avaient fait de 1939 à 1945, et le savaient toujours à partir de 1955 concernant l'Algérie quand ils n'ont pas hésité à faire des mamours dorés au FLN et nous planter des couteaux dans le dos, et de ça aussi j'ai payé les initiatives de la DIAG et ses nazis entre 1971 et 76 pour ne pas la nommer !

Que les Français, Pétain en tête, se soient laissé berner par Adolf et ses millions de fanatiques est une chose, ce qui est triste est de ne pas comprendre ce qui se joue en Ukraine car d'autres se laissent berner par Poutine aujourd'hui et ses millions de Zombies.

En ce qui concerne Pétain, le problème est de savoir pourquoi il a refusé une fusion de la France et du Royaume-Uni offerte en une seule nation par Churchill pour continuer la guerre ensemble, unis comme en 14/18.
Les Français en grande majorité l'auraient sans doute suivi !

Axelle D

@ Xavier NEBOUT

Pétain a trahi la France, a trompé les Français abusés par l'auréole qu'on lui avait tracée en le qualifiant à tort de vainqueur de Verdun.
La preuve en est qu'on n'en veut pas à Douaumont et qu'aucune rue de France ne porte son nom.

Quand on l'a rappelé pour faire don de sa personne à la France, Pétain était un vieil homme aigri, tremblotant, radoteur et en outre farouchement antisémite comme d'ailleurs nombre de ses compatriotes à l'époque.
C'est dire si la France était tombée dans de mauvaises mains pour la plus grande satisfaction des nazis.

Ceci étant rappelé, contrairement à vous ayant passé toute mon enfance et une partie de mon adolescence dans l'Est de la France, j'ai une tout autre opinion que vous du rapport entre Français et Allemands durant la dernière guerre.

À vrai dire, la majorité des Lorrains avaient une véritable haine pour les Allemands (on disait les Boches), qui a d'ailleurs perduré longtemps après la fin du conflit.
Quant aux résistants, il n'y avait pas que ceux qui firent parler d'eux, il y en eut des centaines de milliers un peu partout dans le pays qui tinrent la dragée haute à l'occupant par toutes sortes d'actions, de refus de se soumettre ou de dénoncer des Juifs ou des partisans. Sans compter les innombrables réfractaires au STO qui rejoignirent les maquis et dont certains ne revinrent jamais, dénoncés, torturés, fusillés ou pendus par les Allemands.

Alors un peu de respect pour tous ces hommes et femmes, Monsieur, qui furent beaucoup plus qu'une poignée !

Exilé

@ Claude Luçon | 25 mars 2023 à 17:2

Cher Claude,

Permettez-moi aussi de vous titiller gentiment.
Devez-vous votre santé de fer à la consommation des biscuits vitaminés du Maréchal Pétain dans votre jeunesse ?
Et puis, puisque la question des retraites se pose, qui sait en France que la « retraite des vieux travailleurs » a été - horresco referens - une retombée des lois promulguées par Vichy dont plusieurs sont encore applicables de nos jours surtout dans les domaines social et sécuritaire ?
Je sens qu'en apprenant cela, vous allez renoncer à votre retraite...

« En outre je me souviens (...) de l'enthousiasme de toute la population lors de la nomination de Pétain au pouvoir (...). Mon père compris, c'était aussi son héros, puis le voir pleurer de honte en entendant le discours de Pétain le 17 juin 1940... »

Il n'était probablement pas le seul à éprouver ce sentiment devant ce qui était l'aveu de la défaite de la France.
Mais, pour remettre les choses dans le fil de l'histoire, lisons ce qu'a déclaré Churchill plus tard à ce sujet :

« Après la bataille du Nord, l’Angleterre n’avait plus d’armes. Nous n’avions pas vu la question des chars et celle de l’aviation sur un plan suffisant. L’Armistice nous a, en somme, rendu service. Hitler a commis une faute en l’accordant. Il aurait dû aller en Afrique du Nord s’en emparer pour poursuivre sur l’Égypte »
(Winston Churchill, le 8 juin 1944, à Marrakech)  

Xavier NEBOUT

@ Claude Luçon

Ne vous y mettez pas vous aussi.
Ceux qui ont pleuré de honte en entendant le Maréchal n'en avaient pas contre lui, il s'agissait de la défaite.
Les "collabos"... il y avait certes des fripouilles mais la majorité pensaient que c'était le mieux à faire ; et puis il y avait la crainte d'une victoire de Staline.
La grande majorité des Français attendaient que de Gaulle tende la main au Maréchal. Il a choisi les communistes, et il a peut-être bien fait.

Xavier NEBOUT

Les manières de s'exprimer, le vocabulaire, les coupes de cheveux, les rapports entre individus de classe sociale différentes ne sont pas d'époque ; ça sonne faux.

Et puis la résistance héroïque, c'est à 95 % une création d'après-guerre.
On oublie évidemment la résistance organisée dans l'armée avec la bénédiction du Maréchal, que la résistance du parti communiste créée après-coup visait une domination de notre pays par ce dernier, et puis que prendre les armes après avoir signé un armistice ou en civil, c'était un crime de guerre.

De Gaulle, c'est son fiasco d'Abbeville à faire oublier, la mise à la retraite du général Prioux, l'assassinat de Darlan - la faute majeure et déterminante dont on subit les conséquences encore aujourd'hui -, la compromission avec le "milieu", l'infâme procès de Pétain dont on n'est pas sorti, etc. etc .

L'histoire est falsifiée de A à Z. Le professeur d'histoire de l'une de mes petites-filles vient de refuser de faire le cours sur Vichy - un homme d'honneur dans l'enseignement.

Alors la poignée de résistants sincères comme il y a toujours des gens sincères dans toutes les causes même les plus dingues, elle ne pèse pas lourd dans la balance.

Exilé

@ Achille | 24 mars 2023 à 11:42
« Le gentil étant bien sûr un Américain, les méchants étant souvent des Russes ou des Asiatiques. Bonjour la propagande ! »

N'oubliez pas non plus le « Frenchie », personnage trouble, fourbe, pas clair.

Ceci dit, puisque nous évoquons la période de l'Occupation, pouvons-nous remarquer sans nous faire écharper que les plus grands films du cinéma français (les Visiteurs du soir, l'Assassin habite au 21, etc.) ont été produits par la Continental, une firme allemande ?

Et pouvons-nous aussi rappeler que c'est à M. Blum que nous devons les accords Blum-Byrnes, par lesquels la dette de guerre de la France envers les États-Unis a été payée par un contingentement des films français ayant fait la part belle au cinéma étasunien (ce qui est une forme d'impérialisme culturel tendant à imposer le modèle de « l'american way of life ») ?

Et quand les succès français traversent l'Atlantique, c'est pour y être complètement réécrits et réalisés à la sauce locale, avec des acteurs parlant anglais, parce que c'est bien connu les Français ne connaissent rien au cinéma, inventé par Edison comme chacun devrait le savoir et non pas par les frères Lumière, d'affreux vichystes ;-)

https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000549/la-signature-des-accords-blum-byrnes-1946.html

Claude Luçon

@ Exilé | 25 mars 2023 à 11:41

Cher Exilé,
"La réaction de cette femme, à un moment précis d'une histoire dont nul ne pouvait connaître les développements, était-elle condamnable ?"

Pour moi a priori, non !
On a le droit de se tromper en France.
En outre nous n'avions pas les armées de journalistes d'aujourd'hui pour nous raconter la guerre en direct comme pour l'Ukraine.
Les horreurs d'alors nous ne les avons vraiment connues qu'à partir de 46 et peu à peu !
D'autre part accuser quelqu'un sur supposition ou spéculation n'est pas acceptable, dans notre République on est innocent jusqu'à être trouvé coupable. À cela je crois ! Aux preuves je crois !

Ce qui s'est passé je l'ai connu et subi, Exilé, je vivais tranquille à Saumur où je suis né avant d'aller finir à Avignon. Où les autres se payaient ma tête parce je "parlais pointu" !
C'était pourtant sympa Saumur pour le gamin que j'étais.
Mon père travaillait alors pour l'Ecole de Cavalerie où un cousin germain de ma mère y était lieutenant vétérinaire et venait nous voir en uniforme épée comprise, impressionnant pour un gamin, et je me souviens des carrousels annuels de l'Ecole où les cavaliers chargeaient des ennemis, à cheval, pas sur un char d'assaut comme aujourd'hui, ennemis faits de paille, d'abord lance au poing, puis sabre au clair, puis où je voyais ensuite danser les chevaux !
Je regrette toujours mon coin d'Anjou, Exilé.

En outre je me souviens, à 10 ans alors, de l'enthousiasme de toute la population lors de la nomination de Pétain au pouvoir, votée par l'ensemble des députés.
Mon père compris, c'était aussi son héros, puis le voir pleurer de honte en entendant le discours de Pétain le 17 juin 1940 en écoutant la radio avec un ami capitaine de réserve, la quarantaine, en uniforme, est quelque chose qui est dur à encaisser : voir son père pleurer de honte !

J'ai, ce qui tourne au handicap, une mémoire d'éléphant qui s'obstine à me rappeler le passé, depuis l'âge de 4 ans et demi où ma soeur aînée a insulté mon côté macho en disant, lors d'une partie de cache-cache, alors qu'elle et ses copines ne me trouvaient pas, que je comptais pour du beurre :(

Je n'ai jamais eu l'occasion de poser des questions à mon père, décédé en 1964, à 66 ans, des conséquences de ses blessures de guerre. C'est en découvrant plus tard le certificat dont je parlais que j'ai obtenu une explication de la part de ma mère.
Mon père ne parlait jamais de 14/18. Lui arracher quelques paroles à ce sujet était un vrai problème.
Le connaissant, pinailleur comme moi (presque) s'il est intervenu en faveur de son ami c'était en connaissance de cause.

Mais je n'ai pas oublié, rien oublié Exilé !
En passant je n'ai pas oublié non plus que vous êtes exilé en France, vous m'aviez écrit cela il y a déjà quelques années.
Pardon, je ne peux pas m'empêcher de titiller quelqu'un qui se déclare exilé chez lui !
J'ai appris depuis longtemps qu'il vaut mieux attaquer a priori !
Si j'en trouve l'occasion, j'attaque puis attends la réaction !
Je ne me limite, difficilement, qu'avec Philippe, de peur qu'il me censure ou me bannisse de JaS !
Dieu merci j'ai sylvain et son Zemmour !
N'y voyez pas de méchanceté, seulement de la malice !
Cordialement

 Axelle D

@ Etienne | 25 mars 2023 à 12:12

Exact.

À cette époque, les jeunes filles qui voulaient être institutrices devaient passer le brevet supérieur (après le brevet élémentaire) et suivaient ensuite une formation de deux ou trois ans en École Normale.

Quant aux bachelières, effectivement peu nombreuses, elles se destinaient généralement à poursuivre des études universitaires.

Pour en revenir à la série "Un village français", dont je me souviens avoir vu une dizaine d'épisodes, il est évident que cela avait rappelé des souvenirs et fait resurgir des images éprouvantes pour beaucoup d'entre nous, nés un peu avant, pendant, ou juste après la guerre 1939/45.

Des souvenirs d'exode sur les routes, de bombardements, de sirènes stridentes des stukas qui fonçaient en piqué, de caves où l'on s'entassait, de schleus arrogants qui paradaient sur les Champs-Elysées, de pères prisonniers, d'enfants juifs cachés, d'étoiles jaunes, de queues interminables devant les épiceries ou les boulangeries, de marché noir, de maisons de famille en ruine, de pillages, de disparus, de torturés, de fusillés par représailles, de collabos, de guimbardes qui fonctionnaient au gazogène, d'humiliations, de dénonciations, de trahisons, de "Maréchal nous voilà !", de Marseillaise interdite, de courage, de dévouement et pour longtemps après de rationnements et de privations...

Sans parler des innombrables pèlerinages au monument aux morts et dans les cimetières militaires et tout ce que l'on entendait ressasser à longueur de temps chez nous à Verdun, tant sur la dernière guerre que celle d'avant et jusqu'à celle de 1870, la défaite de Sedan et la capitulation humiliante qui s'était soldée par la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine.

Oui tout cela est bien réel, de l'Histoire de première main recueillie par bribes d'événements auprès d'innombrables témoins parmi nos proches qui les avaient directement vécus.

Isabelle

Le "village français" se déplace à Sainte-Soline ce week-end.
J'avais beaucoup apprécié cette série télévisée.

2023 : après les scènes de guérillas urbaines, les scènes de guérillas rurales à Sainte-Soline.
Impossible en France de traiter un sujet sereinement en évaluant le pour et le contre.

Peut-on défendre aujourd'hui des idées sans tomber dans la violence et la caricature ?

Tout le monde doit s’accaparer la question écologique et cette question ne doit pas rester dans les mains de l’extrême gauche.

À part cela, c’est le printemps, les cerisiers sont en fleurs...

De plus en plus triste pour mon pays.

Etienne

@ hameau dans les nuages | 25 mars 2023 à 00:24
"Mais arrêtez donc ! Ma mère née en 1905 était du village"
"Ma pauvre mère, faisant partie des premières promotions de femmes bachelières, institutrice en milieu rural avec 60 élèves en classe unique"...

En 1923, il y avait en France plusieurs milliers de femmes bachelières...
D'autre part, à l'époque de votre mère, les écoles normales départementales étaient accessibles à la fin de la 3e du lycée pour une formation de trois ans, les élèves pouvaient passer le baccalauréat en fin d'école...
Celui-ci n'était nullement exigé pour rentrer aux écoles normales départementales.

Exilé

@ Claude Luçon | 24 mars 2023 à 19:53
« Outré, mon père s'est fait faire un certificat officiel du Réseau Combat, expliquant que lui était un vrai résistant et pourquoi (j'ai toujours copie de ce document) !
Armé de ce document il est allé voir le magistrat chargé du cas, a raconté sa version de l'histoire et n'a eu de cesse que d'obtenir reconnaissance de la vérité et la libération de son ami qu'il savait parfaitement innocent, il n'avait fait de mal à personne, s'était trompé, seulement trompé. »

Cher Claude,

Nous avons la chance de disposer à travers votre personne d'un témoin d'une parcelle de l'histoire d'une époque à la fois si proche et si lointaine, un peu à la façon de Fabrice à Waterloo.

L'épisode que vous citez, à l'honneur de votre père, est emblématique de cas du même genre.
Mais l'ami de votre père s'est-il trompé ou bien s'est-il contenté à un moment ou à un autre, de faire ce qu'il considérait à tort ou à raison comme son devoir, en servant d'abord son pays et ses compatriotes là où les circonstances l'avaient placé, sans se poser de questions d'ordre politique ?

Ceux qui n'ont pas connu cette époque dans son ensemble devraient relire les ouvrages de Henri Amouroux, basés sur d'innombrables témoignages vécus par les Français, entre autres ceux ayant vécu le traumatisme de l'exode de juin 1940, qui a expliqué nombre de réactions ultérieures de ceux qui ont subi ces événements.

Comment ne pas comprendre que la vision apocalyptique de colonnes de réfugiés jetés sur les routes dans un désordre indescriptible, dans des embouteillages monstres de véhicules hétéroclites, parfois sous les mitraillages de l'aviation allemande pour se retrouver bloqués devant un pont détruit, ne pouvait pas les convaincre que le monde s'effondrait et que la France n'existait plus ?

Une anecdote. À un point de secours, des images du Maréchal Pétain étaient distribuées aux pauvres gens qui passaient là.
Une femme, ayant reçu une telle image, l'a portée à ses lèvres et l'embrassée comme elle l'aurait fait pour une image pieuse.

La réaction de cette femme, à un moment précis d'une histoire dont nul ne pouvait connaître les développements, était-elle condamnable ?

Marcel P

@ hameau dans les nuages

Vous pouvez bien raconter les succès de votre cousine Gertrude au concours de la meilleure crêpe du village en 1971, puisque répondre en parlant d'autre chose est votre mode de dialogue habituel, cela ne change rien à l'affaire. Le sujet n'est pas votre passé mais votre présent. Vous n'êtes pas un témoin de ce dont vous parlez et, surtout, vous n'êtes pas non plus un Résistant.

Achille

@ Marcel P | 24 mars 2023 à 18:55
« Mad Men, Succession, Band of Brothers, 30 Rock, Curb Your Enthousiasm, Dream On, Flight of the Conchords, Boardwalk Empire, NYPD Blue, Oz, The Sopranos, The Wire, Star Trek, etc, on peut toujours chercher. »

Je ne connais aucune des séries que vous avez citées. Il est vrai que je ne suis pas abonné à Netflix, ni à Canal +.
Je me contente modestement des 27 chaînes de la TNT dont je ne regarde en fait que France 2, France 3, France 5, France Info, ARTE et LCP, avec une incursion sur CNews le soir pour Face à l’info.

J’en suis donc resté aux séries américaines des années 70-80 : "Au nom de la loi" avec Steve McQueen, "Les Mystères de l’Ouest" avec Robert Conrad, "Les Incorruptibles" avec Robert Stack, "Columbo" avec Peter Falk.
J'aimais bien aussi les séries britanniques, bien plus subtiles, comme "Le prisonnier" avec Patrick McGoohan, "Chapeau melon et bottes de cuir" avec Patrick MacNee.

Je reconnais que ça commence à dater, mais enfin à l’époque j’étais jeune et les séries américaines n’avaient pas encore envahi les chaînes françaises comme c’est le cas actuellement avec re-re-diffusion à volonté.

sylvain

Sainte-Soline : un village français, chef-d'oeuvre de ZAD pour antifanazis extrêmes islamogauchistes ; match retour.

Quels veinards ces casseurs !
Voilà qu'ils reçoivent des renforts de poids : le Conseil de l'Europe qui condamne les violences... tenez-vous bien, sans rire, sans cynisme... des policiers, LOL ! Rien contre les gentils incendiaires casseurs haineux violents bien entendu.

Du frépet de Paris lui-même qui retourne sa veste et son képi, s'islamogauchise lui aussi et condamne les Brav' qui se sont mal conduits contre les manifestants : « m'copierez cent fois, je serai gentil avec les manifestateurs et tateuses ».

Week-end sans rugby hélas, pour compenser j'ai fait le plein de chouquettes et bibines pour assister depuis mon canapé aux mêlées ouvertes, rucks, échauffourées entre les gentils casseurs et les méchants gendarmes.

Lever de rideau à 15 h à Sainte-Soline.

Aliocha

La volonté des peuples est la même à céder aux vagissements avinés qui, toujours, les mènent à s'écraser aux fossés de la foule, refusant la fiction pourtant à même de faire face à la réalité de la faute, quand le romantisme adolescent reproduit sans cesse le mensonge indispensable à sa dissimulation.
Le désir d'émancipation crée son oppression sans laquelle il n'existerait pas, au bénéfice des illusions qui transforment les défaites en victoire, réédition amnésique des erreurs du passé qui refusent de se voir au miroir romanesque de la vérité, qui indiquerait que c'est en renonçant au désir qu'on trouve le chemin d'émancipation de son oppression.

hameau dans les nuages

@ Marcel P | 24 mars 2023 à 22:54

Vous avez sûrement des leçons à me donner sur mon passé et celui de ma famille que vous ignorez. Ma pauvre mère, faisant partie des premières promotions de femmes bachelières, institutrice en milieu rural avec 60 élèves en classe unique, vous ferait bien la leçon. T'entends ça Germaine ?... Oui minable tu as bien raison.. :)

Marcel P

@ hameau dans les nuages
« Mais arrêtez donc ! Ma mère née en 1905 était du village [...] Ça vous va ou je continue ? C'est quand même fou qu'il faille se justifier ! Toujours à décortiquer pour trouver une éventuelle faille en oubliant l'essentiel tout en étant vêtu d'une toile cirée. Découvrez-vous un peu que diable... Un peu de courage monsieur le donneur de leçons ! »

Je vois mal ce que le courage vient faire dans cette histoire. Vous devriez laisser votre mère tranquille. L'essentiel n'est pas tant que vous écriviez qu'un film retranscrit une ambiance que vous ne faites qu'imaginer sur la base de ce qu'on vous en a dit. C'est un point de détail qui éclaire sur votre tendance générale à la confusion et à l'imprécision : des travers qui font mauvais ménage avec l'histoire.

Non, l'essentiel, c'est plutôt votre conclusion lamentable où vous usurpez le qualificatif Résistant de la même manière qu'on peut entendre des collégiens en grève se dire « en guerre » contre Macron.

Confusion, imprécision, usurpation, mis ensemble, c'est un très mauvais cocktail.

Jérôme

Les doryphores ne sont plus le sujet. La France s'est réinventé ce passé. Comme elle le fait sur tous les sujets peu glorieux. La vraie cancel culture. À la Macron. J'ai tout bien fait. Faites rien qu'à pas vouloir comprendre.
Nabot Léon et Adolf étaient des précurseurs. Ils voulaient la grost Europe. Ils ont échoué.
Les sournois énarques ont réussi.
Conclusion, la vaseline est plus efficace que le bâton.
Ce sont les mêmes. Le discours change, les méthodes changent, la volonté d'écrasement des peuples reste la même.

Claude Luçon

Dommage je n'ai pas suivi cette série. J'ignorais même son existence !

Ayant vécu l'occupation dans la préfecture d'Orléans, fils et frère de résistants, on ne remplace pas l'expérience personnelle.

Petite anecdote vécue sous l'occupation :
Mon père, grand mutilé de 14/18, était employé de la Chefferie du Génie à Avignon, un de ses collègues et meilleur ami l'était aussi. Lui a choisi de suivre de Gaulle, son ami, Pétain.
L'un et l'autre savaient cela.

Du réseau Combat, détruit par les mignons de Pétain et des nazis, mon père s'est réfugié, en zone occupée, à Orléans.
Quoi de mieux pour se cacher que de quitter la zone libre, se réfugier en zone occupée ?
Il fallait y penser.

La guerre finie, mon père a repris son emploi à Avignon en 1945, a cherché ce qu'était devenu son ami pétainiste.
Renseignement pris il a découvert que cet ami était en prison pour acte de collaboration, en a découvert la raison, elle venait d'un collabo, mais du pire type, qui s'était découvert résistant à la libération. Lui avait quelque chose à cacher, pas l'ami de famille qui avait collaboré sans dénoncer qui que ce soit à commencer par mon père, il s'était trompé tout simplement, avait choisi le mauvais cheval.
L' accusateur avait un tantinet changé le scénario renversant les rôles !

Outré, mon père s'est fait faire un certificat officiel du Réseau Combat, expliquant que lui était un vrai résistant et pourquoi (j'ai toujours copie de ce document) !
Armé de ce document il est allé voir le magistrat chargé du cas, a raconté sa version de l'histoire et n'a eu de cesse que d'obtenir reconnaissance de la vérité et la libération de son ami qu'il savait parfaitement innocent, il n'avait fait de mal à personne, s'était trompé, seulement trompé.
La vérité avait changé de côté à la libération de Paris.

Chez nous, un copain est d'abord un copain, chacun à le droit de croire ce qu'il veut, sauf faire du mal à autrui.

C'est comme cela que je me suis retrouvé vivre dans une préfecture en zone occupée et bombardée par les alliés en 43/44 à une époque où les bombes n'étaient pas intelligentes, elles préféraient peut-être le centre-ville plutôt que les trois ponts sur la Loire d'un côté et le centre ferroviaire des Aubrais de l'autre.

hameau dans les nuages

@ Marcel P | 24 mars 2023 à 13:28

Mais arrêtez donc ! Ma mère née en 1905 était du village, j'ai connu le chanoine en question, en soutane, béret sur la tête, ainsi que le maçon issu d'une famille paysanne ayant vu gamin le représentant syndical accompagner les feldgrau pour la réquisition. L'épicerie en question appartenait à des cousins. Ça vous va ou je continue ?

C'est quand même fou qu'il faille se justifier ! Toujours à décortiquer pour trouver une éventuelle faille en oubliant l'essentiel tout en étant vêtu d'une toile cirée. Découvrez-vous un peu que diable... Un peu de courage monsieur le donneur de leçons !

Marcel P

@ Achille
« Voilà qui nous change des séries crétinisantes américaines avec toujours la même moraline du gentil (Blanc de préférence) qui finit toujours par triompher du méchant. Le gentil étant bien sûr un Américain, les méchants étant souvent des Russes ou des Asiatiques. Bonjour la propagande ! »

Par où commencer ?
Par dire que les Nord-Américains ont tout inventé en matière de séries ? Qu'ils ont inventé les séries simplistes qui sont le modèle de la plupart des productions françaises tout comme des séries d'une complexité qui n'a rien à envier au cinéma, toujours inégalées en France ? Mad Men, Succession, Band of Brothers, 30 Rock, Curb Your Enthousiasm, Dream On, Flight of the Conchords, Boardwalk Empire, NYPD Blue, Oz, The Sopranos, The Wire, Star Trek, etc, on peut toujours chercher.

Par dire que la mode woke raciste est actuellement la norme pénible du moment et que, très clairement, vous êtes complètement égaré lorsque vous nous parlez de « gentil (Blanc de préférence) » dans les productions nord-américaines ?

Par dire qu'il n'est pas honteux que la production culturelle d'une nation ne consiste pas à déféquer sur soi ? Que tous les pays ne sont pas la France où le bleu blanc rouge est synonyme d'extrême droite ? Par dire aussi que lorsque des séries prennent comme contexte l'histoire récente, il n'est guère étonnant qu'on trouve des rôles peu glorieux attribués à des personnages du NKVD ou de la SS ?

Ou tout simplement observer que vous êtes incapable de vous féliciter d'une production française, qu'il vous faut nécessairement vous lancer dans la critique simpliste d'un autre pays ?

Bill Noir

Je me permets de signaler, à tout hasard, « Uranus », le film de Claude Berri, lequel ne plaît pas à tous le monde.
Et aussi « La traversée de Paris » !
Dur dur !

Ach ! L'occupation…
Il y a ceux qui l'ont vécue… et les autres…

Exilé

@ Tipaza | 24 mars 2023 à 10:25
« Avez-vous remarqué que pour la plupart des pubs, sinon toutes, qui montrent des couples, ce sont des couples dominos qui sont montrés ? »

Il faut comprendre que ces publicités ont pour raison d'être de formater l'opinion à de nouveaux comportements ou à de nouvelles modes, qu'il s'agisse de produits de consommation courante mais aussi de mœurs, à partir de campagnes ayant parfois cherché à casser les convictions profondes d'une partie de la population.

Le pionnier en la matière fut Edward Bernays, qui a fait le lien entre les techniques publicitaires et celles relevant de la propagande.
C'est lui qui a convaincu par exemple, à l'instigation de fabricants de cigarettes, de montrer des femmes en train de fumer en ayant ainsi brisé un tabou.
De même, c'est lui aussi qui a assuré la promotion de la consommation de bacon au petit déjeuner (pourtant contestable sur le plan diététique) et qui a inventé par ailleurs la propagande de masse, dont nous subissons de nos jours les effets en divers domaines, sans que ses cibles ne s'en rendent bien compte si elle est adroitement menée ou de façon subliminale.

https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2007-2-page-452.htm

sylvain

En même temps que celle de ce village français (plus pour longtemps, les migrants distribués par Macron arrivent), une autre série redémarre :

En direct de la Scala de Beauvau, la Castafiette Darmanulle a repris ses vocalises très prisées par le grand public du temps des Gilets jaunes :
"C'est inadmissiiiiible ! C'est intoléraaaaable ! C'est un scandaaaale !"

Sous les applaudissements des casseurs anciens et nouvellement promus venus très nombreux nous offrir des spectacles pyrotechniques à faire pâlir de jalousie Villiers et son Puy du Fou.

Marcel P

@ hameau dans les nuages
« ...mais votre billet magnifique retranscrit bien l'ambiance de mon village sous l'occupation. Période que je n'ai pas connue. »

Corriger par : votre billet magnifique retranscrit bien ce qu'on m'a dit de l'ambiance de mon village sous l'occupation.

« La noirceur de l'âme humaine dont j'eus un aperçu pendant l"épidémie" du covid avec des Emmanuel Lechypre au petit pied au nom de la dose. Avec menaces déposées dans ma boîte aux lettres. Je devais être un résistant sans le savoir. »

NON.
Arrêtez de galvauder le terme "résistant" pour vos lubies sans efforts ni péril.

Michelle D-LEROY

J'ai pour ma part suivi cette série et oui c'est un chef-d'oeuvre.

Les lectures, les anecdotes familiales, tout semblent concorder avec cette analyse de l'âme humaine, c'est extraordinairement bien vu.

On y retrouve les gens sûrs de leurs choix politiques, ceux, qui, comme le Docteur Larcher se tapent le front en disant "mais comment ai-je pu être aussi naïf", une analyse superbe et un cheminement au travers des quatre années d'occupation ; nous nous attachons aux personnages.

Comme Vamonos, je pense que le curé, personnage central en ces années de guerre dans la France de l'occupation, a un trop petit rôle.

Déjà, qu'un homme issu d'une famille de militants d'extrême gauche comme M. Frédéric Krivine, neveu d'Alain, construise un scénario aussi pointu, aussi bien imaginé, aussi juste et sans parti pris, c'est un prodige. Car il laisse ses personnages vivre avec leurs défauts et leurs qualités, leurs idées politiques.

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