La cérémonie des Molière est derrière nous.
Mais on continue à parler de l'intervention bienvenue, lucide et pertinente de la ministre de la Culture (Le Parisien). Qu'elle ait été prévue ne change rien au fait qu'elle était nécessaire pour répliquer aux délires militants de deux manifestantes moins applaudies qu'à l'ordinaire par le progressisme culturel mais le propos de la ministre l'a également été, ce qui est infiniment rare dans ce milieu qui cherche à concilier subventions et révolte.
On a eu surtout eu le bonheur, après la fête, de lire un entretien avec Michel Fau (Le Figaro). Ce comédien intelligent, libre, talentueux, aux antipodes de la réflexion corporatiste sur le théâtre, a été, me semble-t-il, un peu injuste sur la tonalité générale des Molière. Ils ont été moins ennuyeux que d'habitude et le rythme qui leur avait été imposé a été à peu près respecté par l'animateur Michalik.
La sélection ne m'est pas apparue absurde et d'ailleurs les réactions de la salle l'ont démontré qui ont validé, parfois avec enthousiasme, les choix opérés.
Par ailleurs, s'il y a eu cet intermède partisan, heureusement la politique a été pratiquement absente sauf quand Jean-Marc Dumontet l'a fait revenir à la fin sur un mode un tantinet doucereux.
Que Michel Fau ait eu le sentiment d'une injustice parce qu'il n'avait pas reçu un Molière, je peux le comprendre. Qu'il ait été ulcéré, parce que d'autres, pour lui moins bons, se l'étaient vu remettre me paraît une réaction légitime. Rien de pire que le succès immérité quand on n'a pas eu le sien !
Mais cela ne le consolera pas : pourtant c'est si fréquent partout. Dans les milieux professionnels, sur le plan politique, dans l'univers artistique, dans la sphère médiatique, en matière judiciaire, les meilleurs sont rarement promus. On sait bien qu'en France le public n'est pas un bon juge et que le corporatisme inhérent à chacun de ces mondes fait prospérer non pas forcément les meilleurs, les plus talentueux mais ceux qui ne brillant pas trop ne font pas mal à la susceptibilité d'autrui.
Mais on continuera à admirer Michel Fau au théâtre. C'est l'essentiel, non ?
@ Julien WEINZAEPFLEN | 27 avril 2023 à 02:07
Je ne saurais mieux dire que vous... 790 000 téléspectateurs, 4,3 % de l’audience. Même un « Commissaire Magellan » de 2015, usé jusqu’à la corde, a fait mieux, sur C8 (5,7 %). La ministre de la Culture, au lieu de répliquer, certes poliment, aux gourgandines de la CGT, aurait eu tout à gagner en quittant ostensiblement la salle, en indiquant plus tard que nul être sensé ne mord la main qui le nourrit... Et Michel Fau, lui aussi, aurait dû se taire et, même, par dérision, applaudir à tout rompre les lauréats plus longtemps que tout autre spectateur. Il ne sert à rien de s’en prendre à une communauté de copains et de coquins. Ce pugilat inutile les met l’un et l’autre au même niveau que ces enfants gâtés qui, souvent sans talent, réclament toujours plus.
Rédigé par : Serge HIREL | 28 avril 2023 à 16:12
@ Isabelle
"La liberté ou la mort", telle est la devise d'Haïti depuis son indépendance.
Pour comprendre ce pays, je vous invite à prendre connaissance de son histoire héroïque et singulière qui ne ressemble vraiment à aucune autre :
https://decolonial.hypotheses.org/2181
Mais aussi à lire ses auteurs, goûter la qualité de sa littérature et de tout ce qui a trait à la vie artistique et aux arts picturaux...
Une Nation vraiment à part, ce qui a fait son malheur à force de coups d'Etat, de corruption téléguidée de l'extérieur, de règlements de comptes, d'assassinats, d'emprisonnements arbitraires (des centaines de milliers sous François Duvalier), de macoutisme - qui ont eu pour conséquence la disparition violente ou la fuite à l'étranger de la fine fleur de l'intelligentsia haïtienne... Un pays désormais à l'agonie sur lequel lorgnent les Etats-Unis depuis un siècle pour en faire leur 51e étoile, après avoir mis la main sur son or en 1920, soutenu des despotes ignares et s'être approprié son sous-sol au titre de réserves stratégiques.
J'ajoute que ce n'est pas par hasard que la France a toujours fait l'impasse dans ses livres d'histoire sur l'épopée d'Haïti, son triomphe sur les troupes envoyées par Napoléon, la défaite de Vertières, ainsi que le blocus, les menaces et les rackets qui ont suivi pour isoler cet héroïque petit pays du monde et l'acculer à la misère ! Ce qui n'est pas de la victimisation Madame, mais la triste réalité.
Rédigé par : Axelle D | 28 avril 2023 à 15:23
@ Axelle D
La victimologie, toujours la victimologie. Tellement facile d’accuser l’autre au lieu de se remettre en question.
Ras le bol des jérémiades de tous ordres !
« Le tribalisme antiraciste l’emporte sur l’obligation de dire la vérité. La subjectivité a remplacé le journalisme, et les médias ont placé la vérité et l’objectivité dans une impasse. Ils ont considéré que la politique identitaire supplante leur éthique professionnelle et la recherche de la vérité, et cela a eu pour effet de leur revenir en boomerang, comme cela devait arriver.
Les journalistes ont adhéré au culte de la victimologie, qui est devenu un gros business, car être une victime, c’est revêtir le manteau de l’innocence permanente. C’est devenir une icône morale certifiée. Et quand vous devenez une icône morale certifiée, vous devenez un innocent permanent…»
Et le transgresseur ou celui qui est prétendu coupable, devient un coupable permanent, dont on peut tirer une sorte de réparation permanente. » Jason D. HILL
Rédigé par : Isabelle | 28 avril 2023 à 13:24
@ Axelle D
« On dit que l’Afrique est pauvre parce qu’elle a été colonisée.
Bien.
Alors pourquoi des pays d’Afrique qui n’ont pas été colonisés comme l’Ethiopie ou le Liberia sont des abysses de pauvreté ?
Et hors d’Afrique, que dire de Haïti, première République noire, indépendante depuis 1804, et qui est un puits sans fond de misère ?
A contrario, pourquoi les pays d’Asie comme la Corée du Sud, le Vietnam ou même la Chine, eux aussi colonisés à de multiples reprises et pendant des décennies, sont aujourd’hui des puissances économiques mondiales ?
On nous répond qu’en Afrique la colonisation continue d’une autre manière.
Soit.
Mais :
1/ pourquoi les Africains n’ont-ils rien fait pour s’en débarrasser ?
2/ pourquoi cette colonisation d’une autre manière n’a-t-elle pas continué en Asie ?
3/ pourquoi même dans les pays d’Asie où elle a continué (présence américaine massive), ça n’a pas empêché un développement spectaculaire ?
Conclusion : l’Afrique instrumentalise ad nauseam la colonisation pour excuser sa pauvreté extrême.
Il est temps que les Africains se prennent en main, comme ont su le faire les peuples asiatiques, au lieu de se victimiser en pleurnichant. » J. Messiha
https://twitter.com/JeanMessiha/status/1651350497549230082
Rédigé par : Isabelle | 28 avril 2023 à 08:21
@ Axelle D
Je vous traduis, l'outrance assumée gêne les formalismes, excite les jugements, bouscule les habitudes, et le tonnerre d'applaudissements couvre les "c’était un bide" de ceux qui ne savent pas en savourer le trait.
Ce n'est pas un jugement, mais l'observation d'un fait.
Le théâtre est le piège où Hamlet surprend la conscience du roi.
Bravo, M. Fau.
Rédigé par : Aliocha | 28 avril 2023 à 00:53
@ Aliocha | 27 avril 2023 à 23:20
Votre second paragraphe est illisible !
Rédigé par : Axelle D | 28 avril 2023 à 00:21
@ Vamonos
La subversion féroce de Michel Fau, qui met aussi en scène l'opéra et connaît bien les défauts des chanteuses, utilise son grand art pour mettre à leur juste place les susurreurs qui, sans micro, ne seraient même pas entendus du premier rang de spectateurs.
L'outrance de grand guignol et de théâtre burlesque fait rire Jérôme Deschamps, grand maître en la matière, aux larmes sûrement moins convenues que certaines têtes de courtisans affreusement gênés par l'insolence sans retenue du comédien, jouant de lui-même et de son propre ridicule pour élever le texte en question au rang de la parole proclamée, et révéler alors son infantile vacuité dans le cadre toujours desservi par les captations vidéos, mais qui donne quand même à voir et entendre ce qu'est le révélateur théâtral, la parole projetée avec éclat aux vents des vérités du jeu, personnage qui joue un personnage et donne à voir les conventions de nos snobismes, en dénouent les songes pour nous mettre face à notre humanité.
Rédigé par : Aliocha | 27 avril 2023 à 23:20
The Day the Earth Stood Still (1951)
Flash Gordon (1936/I)
The Invisible Man (1933)
King Kong (1933)
It Came from Outer Space (1953)
Doctor X (1932)
Forbidden Planet (1956)
Tarantula (1955)
The Day of the Triffids (1962)
Night of the Demon (1957)
When Worlds Collide (1951)
Tous ces films que nous devons regarder dare-dare avant d'être transformés en soleil vert.
Au lieu de regarder Michel Fau, Marlène Schiappa dans Playboy, Emmanuel Macron dans Pif Gadget, une ministre de la Culture qui proteste, et puis quoi encore !
Alors:
Claude Rains was The Invisible Man ---------------------------Claude Rains * était l'Homme invisible **
Then something went wrong --------------------------------------Puis quelque chose a mal tourné
For Fay Wray and King Kong ---------------------------------------Pour Fay Wray * et King Kong **
They got caught in a celluloid jam --------------------------------Ils sont restés coincés dans une gelée celluloïde
......
And this is how the message ran... ------------------------------Et voici ce que le message disait...
Science fiction (ooh ooh ooh) double feature -----------------Science Fiction (ooh ooh ooh) double fonction
Doctor X (ooh ooh ooh) will build a creature ------------------Docteur X **(ooh ooh ooh) va construire une créature
........
The Rocky Horror Picture Show Science Fiction Double Feature picture show
https://www.youtube.com/watch?v=GKhPVHoodrU
Rédigé par : anne-marie marson | 27 avril 2023 à 23:07
@ Vamonos | 27 avril 2023 à 09:34
Comme vous j'avais trouvé cette parodie complétement grotesque et loufoque !
Un bide lamentable !
Je ne sais si ce comédien se révéla meilleur par la suite car dès lors je l'avais ignoré, considérant que sur ce coup-là il s'était sabordé et ne m'avait pas donné envie d'en voir davantage.
Sauf à être fan des concours de mauvais goût et de rires programmés...
Rédigé par : Axelle D | 27 avril 2023 à 20:26
@ Isabelle | 27 avril 2023 à 13:39
De grâce ne vous ridiculisez pas en parlant si imprudemment et si faussement de ce grand homme, de cet authentique héros que fut Toussaint Louverture, lequel restera à jamais dans l'histoire de l'humanité comme celui qui a su réveiller la conscience de son peuple asservi, le galvaniser et le conduire à la victoire même s'il a été capturé (par traîtrise) avant de voir son pays totalement libéré des fers de l'esclavage. Ne vous aventurez pas à pérorer sur l'histoire glorieuse et inouïe d'un pays dont manifestement vous ignorez le b.a.-ba
Quant à moi, sans me lancer dans des développements qui semblent vous échapper totalement, lorsque je considère simplement la dette colossale qui fut ensuite exigée de ce valeureux pays vingt ans plus tard pour que fut (enfin) reconnue son indépendance par la France et le monde et que soit mis un terme au blocus et aux menaces de toutes parts visant à étrangler cette jeune nation, j'ai honte pour mon pays. Une dette qui a coulé Haïti pour plus d'un siècle et dont elle ne s'est jamais remise, hélas ! Et quand je dis dette, je devrais plutôt dire racket et vol pur et simple.
Pas de quoi pavoiser Madame !
Rédigé par : Axelle D | 27 avril 2023 à 19:40
@ Narcisses | 27 avril 2023 à 07:41
"Beaucoup de choses ont changé dans nos sociétés depuis quelque temps, la seule qui n'a pas changé c'est la bêtise !"
Exact ! Comme l’a dit Dostoïevski : « La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute réflexion pour ne pas offenser les imbéciles »
Nous y sommes ! :)
Rédigé par : Achille | 27 avril 2023 à 18:19
"Quérulence" et "quérulent"...
Un ami m'interrogeant au sujet de ces mots, je lui réponds par mes dictionnaires :
A. Extraits du Grand Robert :
Quérulence n.f. (Psychiatrie) Tendance pathologique à rechercher les querelles, à revendiquer d'une manière hors de proportion avec la cause, la réparation d'un préjudice subi, réel ou imaginaire.
« La quérulence des processifs, de certains hypocondriaques. »
Quérulent. Adj.et n. (Psychiatrie) Qui montre de la quérulence. « Réactions quérulentes épisodiques de certains excités querelleurs ». N. Une quérulente. « Les quérulents se recrutent surtout chez les revendicateurs. »
B. Antoine Porot, Manuel alphabétique de psychiatrie clinique et thérapeutique, PUF.
Quérulence.
La quérulence est une réaction hostile et revendicatrice de certains sujets qui se croient lésés et considèrent qu'il y a sous-estimation dans l'appréciation du préjudice causé ; de ce fait, ils passent facilement de la plainte à l'attaque, soit directement, soit en justice.
Les quérulents se recrutent volontiers parmi les excités constitutionnels querelleurs, mais surtout (ce qui n'est parfois qu' un stade plus avancé) parmi les revendicateurs dont ils constituent le type clinique le plus démonstratif comme aussi le plus fréquent.
Dans le premier cas, les réactions quérulentes sont plus variées, plus épisodiques, moins systématiques que dans le second ; dans ce dernier cas, on peut individualiser plusieurs formes :
a) Dans la forme processive (manie processive, folie processive, délire des persécuteurs processifs,
paranoïa querulens des auteurs allemands), le sujet oriente tous les actes de sa vie vers la réparation
du préjudice subi, intente des procès à ses adversaires, est rebelle à toute conciliation. Perd-il, il conteste l'équité des juges dont il dénonce la corruption, la sincérité des témoins, la mauvaise foi de la partie opposée (sans reconnaître la sienne propre). Il multiplie les appels, enfle ses dossiers où s'accumulent invectives et calomnies, refuse de se soumettre aux décisions des tribunaux, s'opposant parfois avec violence aux décisions des huissiers (délires raisonnants de dépossession de Régis).
b) Chez certains anxieux déprimés, la quérulence se manifeste dangereusement pour ceux qui leur donnent des soins.
Les hypocondriaques persécuteurs sont souvent des préoccupés de la région abdominale et tout spécialement de la sphère anogénitale (…), dont les troubles plus ou moins réels, mais chroniques, sont peu ou pas influençables par les thérapeutiques qu'ils exigent cependant du médecin dont ils assiègent les consultations. Ils rendent le praticien responsable de leurs mécomptes, attribuant ceux-ci à la négligence, à l'indifférence, à la malveillance, l'accusant de spéculer sur leur mal, de l'aggraver sciemment et, parfois, ils l'attaquent en dommages-intérêts devant la Justice. (…)
Charles Bardenat *
*Médecin des Hôpitaux psychiatriques (Nantes).
P.-S. : le 1er mai, dans les rues françaises, il y aura, à côté de nombreux inquiets concernant la retraite, un nombre non négligeable de quérulents.
Je ne manifesterai pas, n'ayant d'ailleurs jamais manifesté dans les rues. Je me borne à voter à toutes les élections, bien heureux de vivre dans une vraie démocratie représentative et non en Chine, en Russie ou en Iran.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 avril 2023 à 15:24
Le vrai du faux à propos de Toussaint Louverture !
Macron, pour faire oublier la réforme de la retraite, se balade dans le Doubs pour rendre hommage à Toussaint Louverture. Soudain, une urgence sur ce sujet ! Ou comment enfoncer toujours plus le Français moyen soi-disant esclavagiste et raciste.
À noter que l'esclavage a eu lieu il y a plusieurs siècles et aucun Français vivant à ce jour n'est concerné !
Les Français ne sont pas racistes. Ils n’aiment pas les crétins, d’où qu’ils viennent, qui ne respectent pas la France, c’est très simple.
Ce président doit arrêter de mépriser sans cesse les Français en faisant des généralités indécentes.
Qui est Toussaint Louverture, cet Haïtien anti-esclavagiste et ennemi de Bonaparte, à qui Emmanuel Macron rend hommage ?
« Il a rétabli l’esclavage. Lui et tout son entourage ont utilisé l’esclavage de façon plus violente que ce qu’il se passait avant. »
https://twitter.com/SudRadio/status/1651539459362508800
Pas ce bol pour ce tout petit président, Toussaint Louverture est visiblement moins sympathique que prévu !
Manipulation tous azimuts comme d'habitude.
Rédigé par : Isabelle | 27 avril 2023 à 13:39
Dans un film choral de 2015 avec Catherine Frot, poignant faucheur de Marguerite, il était le seul acteur à chanter juste.
C'est l'aîné de nos chers Fau, Melville aurait su comment le prendre (du grabuge dans son face-à-face avec l'excellent Vanel, Belmondo, poids welters, le menaçant d'une droite non-pétainiste, clairement l'origine du grief du réalisateur à son égard, pas seulement l'histoire d'une certaine clause dans le contrat des comédiens en mal de changer à leur avantage les dialogues).
Rédigé par : xavier b. masset | 27 avril 2023 à 11:40
Je ne connaissais pas du tout Michel Fau. Curieux de nature et confiant dans les choix d’Aliocha, j’ai suivi l’URL, le lien hypertexte, funeste erreur.
Comble de l’horreur, j’assiste médusé à un carnage, un massacre, une interprétation abominable d’une chanson écrite par Carla Bruni ; alors que ma nostalgie est immense de sa démarche en robe longue sur les tapis officiels au bras de son Raoul.
Michel Fau se plaint, pauvre chouchou, de ne pas avoir reçu une médaille en chocolat de tonton Jack. Tous les regards moqueurs, les rires forcés et les grimaces de bouffon n’ont pas suffi à combler son appétit immense pour la reconnaissance de sa vanité.
Molière était un artiste. On associe désormais chaque année son nom à du lard pour des cochons qui s’amusent entre eux.
Rédigé par : Vamonos | 27 avril 2023 à 09:34
"On sait bien qu'en France le public n'est pas un bon juge" (PB)
En première instance, mais il le devient en appel.
Un exemple ? Le film "Les Tontons flingueurs" !
Méprisé par l' "Établissement" au motif d'être populo comme on disait, avant de dire populiste, il est devenu un film culte chez les mêmes qui le méprisaient.
Peut-être d'ailleurs parce que ses nombreuses références littéraires explicites ou implicites font qu'il est moins accessible chez les jeunes, après le désastre de l'Éduc-nat.
Les films de Belmondo reviennent en force également, après un passage dans le livre "Au temps du fleuve Amour" d'Andreï Makine.
Rédigé par : Tipaza | 27 avril 2023 à 09:28
@ Aliocha
Mille mercis, cher ami.
Un des immenses talents de Michel Fau.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 avril 2023 à 07:57
Michel Fau a raison sur deux points:
- Quand après avoir été neuf fois nominé, on repart bredouille, il y a de quoi être en colère. Surtout si l’on estime que les lauréats de cette précieuse distinction qu’est un Molière sont moins talentueux que vous. Ce qui n'est pas faux.
- La cérémonie des Molières, tout comme celle des César, voire parfois celle du festival de Cannes, est toujours émaillée d’interventions de nature politique. Interventions régulièrement insultantes envers le pouvoir en place, voire vulgaire comme celle de Corinne Masiero à la cérémonie des César en 2021 qu’il vaut mieux oublier.
Le théâtre et le cinéma ne se trouvent pas grandis par ces provocations souvent pitoyables car à mille lieues de ce que l’on peut attendre de la part de comédiens, à savoir de l’esprit, du talent, des arguments avérés et non ce paraître superficiel et bravache qui ne fait rire que les nigauds principalement de gauche évidemment.
Rédigé par : Achille | 27 avril 2023 à 07:53
Pour moi l'essentiel de ce qui a été dit lors de la cérémonie, revient à Christian Hecq, comédien qui a reçu le Molière pour son jeu dans le Bourgeois gentilhomme.
"Beaucoup de choses ont changé dans nos sociétés depuis quelque temps, la seule qui n'a pas changé c'est la bêtise !"
Rédigé par : Narcisses | 27 avril 2023 à 07:41
Pour moi, les Molière sont le summum de l'entre-soi et du parisianisme. C'est une cérémonie organisée par les professionnels de la profession pour se congratuler et se récompenser devant un public hermétique à ce qui se raconte, puisqu'il a rarement eu l'occasion d'aller voir les pièces dont on lui vante l'interprétation ou la mise en scène s'il n'habite pas la capitale. Le service public s'en fait l'écho, mais dans la mesure où il ne prend pas le parti de diffuser le théâtre à la télévision, il devrait s'en dispenser et la ministre de la Culture, qui représente l'Etat actionnaire, devrait l'obliger à reprogrammer du théâtre, plutôt que de tancer des militantes cégétistes qui la prennent à partie ou de se livrer à l'éternel bras de fer entre pouvoirs publics et intermittents du spectacle. Ce conflit est vieux comme le ministère de Maurice Druon qui se plaignait déjà que les acteurs culturels viennent le solliciter, la sébile dans une main et le cocktail Molotov dans l'autre.
Quand j'étais petit, j'étais tellement frustré que les actualités me parlent constamment d'événements auxquels je ne pouvais participer puisque je ne venais à Paris que pour me rendre à l'hôpital que j'en fis une chanson rabique où je disais que j'allais faire exploser Paris et faire sauter le coeur nucléaire de ce noyau de la culture qui rejetait une majorité de Français à la périphérie tout en les contraignant à subir le récit et la critique de ce que vivaient et voyaient les "happy few", jusqu'aux stars que je traitais d'égoïstes parce que, lorsque Michel Drucker les interrogeait devant les Français réunis autour de "Champs-Elysées" après avoir lu "Paris Match" chez le coiffeur ou chez le médecin, elles ne parlaient que d'elles et non seulement de films que nous serions peu nombreux à aller voir (encore, ça ne tenait qu'à nous), mais de leurs états d'âme pendant le tournage de ces films et de l'ambiance de ce tournage, toujours merveilleuse.
C'était ça, le service que rendait Drucker au public, déplier un tapis rouge devant les stars qu'il pouvait regarder en ayant l'impression de faire partie de la famille et d'être de la fête, pris en réalité en otage comme le lecteur d'un roman de Balzac qui n'aurait pas choisi de prendre connaissance des échos imaginaires du Tout-Paris qui fait rêver.
Quand j'entendis parler de décentralisation, je me pris à rêver qu'on allait enfin cesser de faire de la province un désert et je fus fort dépourvu d'apprendre qu'on n'envisageait pas d'y attirer les cigales, mais d'y déployer un nouvel étage de la fusée des doublons pour aggraver le millefeuille administratif.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 27 avril 2023 à 02:07
On me dit que le temps qui glisse est un s...:
https://www.youtube.com/watch?v=TcRtcNs-yWQ
Rédigé par : Aliocha | 26 avril 2023 à 20:48
« Mais on continuera à admirer Michel Fau au théâtre. C'est l'essentiel, non ? » (PB)
Ce serait encore mieux si l’État, qui a pris la déplorable habitude de mettre son vilain nez partout, soit en couvrant d'or la presse pour qu'elle fasse passer la désinformation conformiste avant l'information relativement honnête ou bien en soutenant à fonds perdus des spectacles contestables voire scandaleux, tout cela avec un argent volé au contribuable, laissait les Français désigner eux-mêmes les gens à qui ils font confiance, qu'ils soient journalistes ou bien artistes, en payant le service qui leur est proposé à son juste prix.
Le seul juge de paix est là.
Rédigé par : Exilé | 26 avril 2023 à 17:21
Monsieur Bilger,
Que la ministre se soit attendue à une interruption contestataire et se soit préparée en conséquence ne signifie pas que la séquence était mise en scène. Soyons sérieux un instant, le monde de la culture aurait offert une tribune organisée, avec l'intervention à dessein d'artistes rebelles ? Plus qu'improbable.
Rédigé par : Marcel P | 26 avril 2023 à 15:00
Ce n’est pas FAU…
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 26 avril 2023 à 14:04
Prêchons le faux pour savoir levrette.
Rédigé par : Jérôme | 26 avril 2023 à 13:51