On apprend beaucoup sur la politique et nos présidents de la République dans les livres.
Celui de Ludovic Vigogne - "Les sans jours" - nous éclaire beaucoup sur le comportement d'Emmanuel Macron depuis sa réélection, ses flottements, le choix d'Elisabeth Borne comme Première ministre après que Catherine Vautrin a failli l'être et les élections législatives avec la majorité relative pour Renaissance.
C'est une très fine analyse de la démarche du président qui semble avoir perdu la maîtrise des opérations et être moins pertinent dans ses choix. Oscillant entre un présent où son pouvoir est contesté et l'échéance de 2027 où il ne l'aura plus.
On y voit aussi confirmée ce qu'on savait déjà : la relation complice et délétère entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy avec de l'estime, voire de l'admiration du second pour le premier, mêlées à quelques agacements, et, de la part d'Emmanuel Macron, une habileté tenant principalement à l'attention portée aux problèmes judiciaires de son prédécesseur et à l'écoute des inquiétudes de Carla Sarkozy sur le sort de son mari.
On a vraiment l'impression de deux compères réunis par une même détestation de la magistrature.
On n'en doutait pas de la part de Nicolas Sarkozy qui durant son quinquennat n'en a pas fait mystère, cultivant le bon grain dévoué et utile au détriment de l'ivraie laissée à ses tâches quotidiennes. Elle s'est aggravée avec toutes les péripéties judiciaires et condamnations accrochées aux basques de l'ancien président.
On aurait pu espérer d'Emmanuel Macron qui officiellement est le garant de l'unité et de l'indépendance de la magistrature, une autre attitude. Si son hostilité est moins brutale, plus soyeuse, elle n'en est pas moins indéniable. Il suffirait de rappeler quelques épisodes qui démontrent la conception toute particulière que le président a de la Justice et certains de ses propos qui, au sujet d'Eric Dupond-Moretti, révèlent son parti pris ministériel.
La nomination de ce dernier puis son renouvellement constituent d'ailleurs le plus éclatant coup de pied de l'âne porté à une corporation appelée à être administrée par une personnalité qui, avocat, ne l'avait jamais ménagée.
Tout de même, quand je lis dans le livre de Ludovic Vigogne ces propos d'E. Macron : "Ces gens-là n'ont aucune légitimité. Ils n'ont pas été élus. Ils ont passé un concours. Ce sont des hauts fonctionnaires qui ne sont jamais responsables de rien", il y a de quoi se révolter.
Non qu'il ne faille pas s'occuper de la responsabilité des magistrats - c'est d'ailleurs à peu près la seule inspiration présidentielle que j'ai approuvée dans le domaine de la Justice -voir mon billet du 25 février 2021) - mais quelle condescendance, quel mépris par ailleurs ! Comme si c'était au président de dénoncer le statut de la magistrature, de le tourner en dérision alors qu'il devrait être le plus scrupuleux à le faire respecter !
Cette saillie confirme - pas la moindre raison de la croire fausse - que derrière l'officiel des institutions il y a tout un officieux et qu'un double langage pervertit notre démocratie. Quand les coulisses contredisent la scène, c'est plus qu'un dysfonctionnement : une honte.
Puis-je dire aussi, sans tomber dans une vanité collective mal placée, que je n'accepte pas cette charge sur laquelle nos deux compères s'accordent ; le monde politique n'a pas à donner de leçons et s'il s'agit de débattre de la médiocrité des uns et des autres, élus ou non, nous aurions une argumentation à faire valoir et qui ne serait pas forcément à notre désavantage...
À condition évidemment que les plus hauts chefs de la magistrature ne disparaissent pas sous la table démocratique et aient l'audace constante d'affirmer la grandeur et l'honneur de ce superbe service public. Si je n'éprouve aucune nostalgie pour mes activités de magistrat, parce que j'ai eu la chance d'en voir d'autres passionnantes qui ont pris leur relève, je ressens parfois des fourmis dans l'esprit et je regrette de devoir me contenter d'une parole solitaire, d'une apologie singulière.
Au haro officieux sur les magistrats de nos deux compères, j'aurais tellement voulu pouvoir opposer une défense et illustration officielles de la magistrature.
Cher Philippe,
J'ai bien lu votre texte sur MM. Sarkozy et Macron et la magistrature. Je n'ai pas d'avis là-dessus, n'étant pas du sérail.
Mais comme vous joignez ces deux patronymes célèbres, je crois devoir signaler un article dans la revue "Challenges" (que je n'achète pas), cité par le webmagazine (excellent) "Tribune juive". D'après l'auteur de l'article, parmi tous les successeurs éventuels de Mme Borne, dans quelques mois, Nicolas Sarkozy n'est pas à écarter pour un certain nombre de raisons.
J'ignore l'avenir. Mais il se trouve que j'ai apprécié le président Sarkozy et que j'apprécie le président Macron. Cette désignation me réjouirait. Et me réjouirait aussi la tête que feraient tous ceux qui n'aiment ni M. Sarkozy ni M. Macron.
Je croise les doigts.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 avril 2023 à 09:26
@ Achille | 24 avril 2023 à 07:54
Vous m’obligez à prendre la défense de FOG, qui n’est pas ma tasse de thé... On peut lui reprocher beaucoup de choses, par exemple une certaine versatilité politique, mais pas le dézingage systématique et à but exclusivement lucratif des Présidents successifs. Au fil des années, il a su se construire, à droite comme à gauche, un réseau d’informateurs crédibles dans les premiers cercles du pouvoir et, sans trop de retenue, il exploite leurs infos. Il y a dans sa démarche une certaine ressemblance avec celle des « newsmen » américains, démarche qui est alimentée aussi par sa passion pour l’écriture et son talent pour le récit.
Certes, FOG est l’une des figures de la caste des journalistes parisiens, mais il est de ceux qui ont choisi de l’utiliser pour s’imposer. Vous noterez également que votre cible du jour ne traîne pas de casseroles judiciaires dues à des dérapages personnels. Il a été condamné une ou deux fois, mais en qualité de directeur de la publication. Ce qui démontre un degré certain de fiabilité des « ragots » qu’il dévoile.
« Ragots »... je vous laisse naturellement l’entière responsabilité de l’emploi de ce terme qui me semble particulièrement injurieux vis-à-vis des deux institutions de la République dans les couloirs desquelles vous prétendez qu’ils sont légion. Il est vrai qu’en ce qui vous concerne, vous les ramassez souvent à la pelle et les servez tels quels.
Rédigé par : Serge HIREL | 24 avril 2023 à 13:06
Rien à rajouter, la classe d’une grande dame.
Aujourd’hui, le néant de la pensée.
« Quant aux présidents de la République qui se sont succédé depuis trente ans, ils n’ont cessé de mettre les institutions à leur taille en s’amputant eux-mêmes de l’essentiel de leurs prérogatives pour n’en garder que les apparences » Marie-France Garaud
https://twitter.com/MFGaraud/status/1650135373903699969
Rédigé par : Isabelle | 24 avril 2023 à 11:54
@ Serge HIREL | 23 avril 2023 à 16:41
Ludovic Vigogne est bien parti pour suivre la voie de Franz-Olivier Giesbert qui, tout au long de sa carrière de journaliste, s’est appliqué à dézinguer tous les présidents de la République depuis VGE en passant par Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant Macron.
Il est vrai que ce genre de bouquins se vend bien. Critiquer le pouvoir en place est devenu un sport national. Il suffit d’écouter certains médias qui s’y adonnent tous les jours, sans parler des réseaux sociaux, notamment Twitter où certains tweets relèvent de l’hystérie.
Je ne connais pas ce Ludovic Vigogne. Son livre ressemble à un colportage de ragots ramassés dans les couloirs de l’Élysée et de l’Assemblée nationale.
Pas sûr que la copie de FOG soit à la hauteur de l’original…
Rédigé par : Achille | 24 avril 2023 à 07:54
Bonjour,
Notre président a deux amis conseillers entre autres.
L’un s’appelle Nicolas Sarkozy, l’autre s’appelle Alain Minc.
Avec le premier vous serez aux frontières de la délinquance en col blanc, et avec le second aux frontières du libéralisme le plus extrême.
Le tout chapeauté par Alexis Kohler enferré il me semble dans une affaire de conflit d’intérêt, mais bien sûr innocent à ce jour. Cela peut vous donner une idée sur sa façon de penser en matière politique et économique.
Par ce beau dimanche d’avril, de grâce, n’en rajoutons pas.
Rédigé par : alain | 23 avril 2023 à 17:42
@ Axelle D | 23 avril 2023 à 13:13
Vous avez parfaitement raison de pointer le peu de sanctions que subissent les magistrats comme l’un des motifs du discrédit de la justice. Sur ce point, le Conseil Supérieur de la Magistrature, seule institution chargée de la besogne, ne brille guère : 69 sanctions prononcées (siège) ou suggérées (parquet) entre 2012 et 2019... Comme vous, il me paraît indispensable que les juges aient à assumer la responsabilité de leurs actes...
Mais, pour affirmer cela, est-il nécessaire d’alimenter une fois de plus la querelle qui déjà, depuis longtemps et de plus en plus intensément, oppose magistrats et policiers ?
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@ Achille | 23 avril 2023 à 08:11
Votre défense et illustration du Prince est habituellement lourde... Cette fois, vous êtes lourdingue. S’en prendre aux livres, aux écrivains, à la culture, voilà qui en dit long sur l’état de la Macronie. Il est vrai que le « chef » a décrété voici déjà longtemps qu’il n’y a pas de culture française... Qu’est un écrivaillon tel Vigogne comparé à « l’immense, le talentueux, le maître, le guide, le génial, etc. etc. Macron » ?
Allez, vous avez raison. Hugo s’est contenté d’écrire « Notre-Dame de Paris »... Votre Prince, lui, l’a reconstruite.
Rédigé par : Serge HIREL | 23 avril 2023 à 17:40
Chose étrange, alors que les magistrats qui commettent manifestement des erreurs professionnelles graves, par exemple en ayant laissé en liberté des récidivistes dangereux, ne font pas l'objet d'une procédure disciplinaire, certains comme Charles Prats par exemple - qui n'avait que le tort d'appeler un chat un chat - peuvent se faire sanctionner. Ah, et puis peut-être que la vraie raison, non évoquée par le CSM, a été d'avoir enfreint avec son ouvrage le tabou recouvrant l'énorme fraude sociale que personne ne cherche à aborder de front parce que ce serait probablement trop dangereux, au moins pour ceux qui, magistrats ou hommes politiques, font passer leur carrière avant les intérêts de la France.
Quand un juge Falcone local doit se méfier plus de ses collègues que de l'équivalent de la mafia, ne sommes-nous pas en présence d'une forme d'omerta à la française ?
Rédigé par : Exilé | 23 avril 2023 à 17:31
@ Michel Deluré | 23 avril 2023 à 15:23
« Vous savez Achille, il en est certains parmi les présidents de la République qui ne laissent guère de traces dans l'Histoire qu'ils ont pourtant parfois la prétention d'écrire, alors qu'il en est certains parmi les écrivains qui passent beaucoup plus aisément à la postérité et qui, au travers de l'héritage qu'ils nous ont laissé, sont parfois plus vivants aujourd'hui qu'ils ne l'étaient à leur époque. »
Certes mais n’est pas Victor Hugo ou Alphonse de Lamartine qui veut !😊
Rédigé par : Achille | 23 avril 2023 à 17:06
Forcément que les magistrats dérangent les petites cuisines, les jeux d'influence, alors la réponse est le mépris.
Mais en dehors de la magistrature, le fait d'avoir supprimé le corps diplomatique et le corps préfectoral démontre également le mépris pour ces hauts fonctionnaires dont certains en fin de carrière devront changer de fonction tout en gagnant moins. Je peux dire qu'au Quai d'Orsay, c'est la bronca, même si ces diplomates ne le font pas savoir au grand public.
Nos élites, si admiratrices du grand homme, déchantent et ça se voit !
Quant à M. Sarkozy...
https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/attribution-du-mondial-au-qatar-une-perquisition-cible-nicolas-sarkozy
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 23 avril 2023 à 17:04
Compères ou complices ? L’un est un repris de justice, même si ses divers appels lui permettent de bénéficier encore de la présomption d’innocence - le couperet tombera le 17 mai dans l’affaire dite « des écoutes » -, l’autre est le garant constitutionnel de l’indépendance de la justice. On ne peut pas faire attelage plus dépareillé. À lui seul, bien au-delà de son choix disruptif et provocateur de nommer deux fois Dupond-Moretti à la Chancellerie, cet affichage public de leur rapprochement démontre plus le mépris du Président pour l’autorité judiciaire qu’un quelconque et hasardeux pari politique. D’autant que Sarko, cette fois, paraît avoir perdu définitivement tout pouvoir au sein des néo-gaullistes.
« Autorité judiciaire »... Cette appellation restrictive, voulue par de Gaulle, en dit long sur la volonté du pouvoir politique de maintenir les magistrats hors de son champ de compétence. De leur côté, ceux-ci - en tout cas, une partie d’entre eux, affiliés au SM pour la plupart - font montre sans discontinuer de leur volonté d’exercer un pouvoir au moins égal à celui des politiques, voire plus puissant, que leurs détracteurs nomment « République des juges ».
Les deux compères-complices ont fait leur choix : la justice est subalterne. « Petits pois », dit l’un. « Ces gens-là n’ont aucune responsabilité », dit l’autre... Des propos inadmissibles dans une démocratie, des attitudes politiques scandaleuses qui ne sont pas pour rien dans la piètre opinion qu’ont les Français de leur justice, nourrie aussi par ses retards et son manque de moyens, notamment en matière de prisons...
Une situation due entièrement à la sphère politique qui, seule, peut y porter remède... Elle ne le fait pas, mais sait à tout instant, notamment par les sous-entendus du ministre de l’Intérieur, rappeler les magistrats à l’ordre, laissant croire ainsi au peuple qu’ils sont tous laxistes, alors que la plupart d’entre eux se lamentent des conditions dans lesquelles ils doivent exercer, y compris en matière de fermeté.
La vraie question n’est pas leur supposée indulgence, mais les « trous dans la raquette » qui figurent dans le code pénal, voté par le Parlement. L’affaire des squatters qui, ces jours-ci, ont alimenté l’actualité, en est un bel exemple.
Cependant, même si elle est très loin d’être à l’origine de toutes ses failles, l’état de l’opinion est telle qu’on ne peut espérer un retour en grâce de la justice sans de profondes réformes. La première à entreprendre, que notre hôte appelle de ses vœux, est la responsabilisation, y compris pénale, des magistrats. Certes, cette mesure serait contraire au statut habituel de la fonction publique, mais le juge n’est pas un haut fonctionnaire comme un autre, puisqu’il est indépendant... Et l’indépendance, dans notre société, va de pair avec la responsabilité.
Le problème est que l’irresponsabilité des magistrats convient aux politiques. S’ajoutant au devoir de réserve, qui leur interdit toute contestation publique de la loi, elle les met à l’abri d’un déballage de leurs propres responsabilités que ne manquerait pas de se permettre un magistrat pour se défendre d’une accusation injuste. Bref, il ne faut pas que le citoyen lambda puisse comprendre que, si un délinquant évite la prison, la principale raison n’en est pas le laisser-aller du juge, mais le fait que celui-ci ne puisse pas l’y condamner, soit parce que le code pénal le lui interdit, soit parce que le parc de cellules est insuffisant, l’exécutif n’ayant pas tenu ses promesses de nouvelles prisons...
Deux autres réformes paraissant aussi importantes et tout aussi possibles. D’abord, l’interdiction de syndicats de magistrats politisés, ce qui, d’ailleurs, devrait aussi être la règle générale. Il ne s’agit pas d’exclure tout mouvement collectif au sein de l’appareil judiciaire, mais d’éviter que, par ses pressions et ses réseaux, l’un d’eux puisse parvenir à contrecarrer la loi, à provoquer l’inculpation d’untel et la relaxe d’un autre, à minimiser les chefs d’inculpation, à donner une dimension politique à un jugement qui ne doit être que judiciaire. Le terme est devenu péjoratif, mais peut-être faudrait-il néanmoins y revenir pour bien circonscrire le rayon d’action de ces communautés d’intérêt professionnel. Il faudrait, au sein de la justice, que ses membres puissent adhérer à des « corporations ».
Ensuite, l’ouverture de la formation des magistrats à d’autres établissements que l’ENM. Cette école unique présente certes l’avantage de « produire » des professionnels qualifiés, théoriquement tous aussi compétents l’un que l’autre... mais aussi les mêmes inconvénients que l’ENA : ses élèves sont formés de manière identique quelle que soit leur future spécialité et à partir de programmes d’études qui les plongent dans un même moule. D’où une dérive vers un esprit de corps exacerbé qui exclut la critique, non seulement de la « caste », mais aussi de tel ou tel magistrat fautif. On ne se souvient pas de confrères qui se sont exprimés haut et fort contre les « petits juges » qui, par idéologie personnelle ou par incompétence, ont pourtant déshonoré la justice dans des affaires restés tristement célèbres : Bruay-en-Artois, Outreau, Grégory...
Il ne saurait être question d’ouvrir la porte de la magistrature à n’importe qui. Le concours doit être maintenu et permettre l’excellence. Mais la concurrence, en tous domaines, est source de bienfait... et il serait probablement bon que des magistrats soient formés à partit de programmes alternatifs, qui, au-delà de la stricte connaissance du domaine régalien, mettraient un peu plus l’accent sur le place centrale de la victime et les attentes du citoyen... Après tout, les magistrats ne prennent-ils pas leurs décisions « au nom du peuple français » ?...
Si une telle ouverture de la formation des magistrats survenait, le concours de la magistrature, dès lors organisé à la fin des études, serait en quelque sorte un brevet d’aptitude permettant immédiatement l’exercice du métier. Il pourrait aussi être ouvert à ceux qui, ayant acquis leur connaissance du droit en qualité d’avocat ou au sein de services juridiques, envisageraient un tel tournant de leur carrière sans avoir à se soumettre à une formation spécifique. Peut-être cela apaiserait-il enfin la ridicule querelle permanente entre deux professions qui ont pourtant le même objectif : faire en sorte que la justice soit... juste.
Reste une autre réforme que certains envisagent, mais beaucoup plus difficile à mettre en place : le mode de désignation des magistrats, qui, encore aujourd’hui, entraîne des soupçons de contrôle politique de la justice. Des efforts pour apaiser cette polémique ont déjà été entrepris, mais aucune solution n’est parfaite... pas même celle qui consisterait à confier au peuple leur sélection.
Dans des Etats démocratiques où le citoyen élit le juge - les Etats-Unis par exemple -, la situation est pire que la nôtre : le juge, par nécessité, devient un personnage politique...
Quant à nos compères-complices, on pourrait leur accorder des circonstances atténuantes si « l’ex » persuadait « le junior » d’entamer illico le processus du retour des peines-planchers. C’est certainement, parmi les réformes possibles, celles la plus attendue du citoyen, de la victime et même d’une bonne partie des juges qui ne verraient pas dans cette obligation qui leur serait imposée une insupportable agression contre leur indépendance.
Pour Macron, une occasion de se faire applaudir... Elles sont rares...
Rédigé par : Serge HIREL | 23 avril 2023 à 16:41
"...mais quelle condescendance, quel mépris par ailleurs !" (PB)
Je vous l'avais dit avant 2017 et viens de le redire comme suit le 21 avril 2023 à 17:20:
"Il fallait lire l'interview d'E. Macron en 2010 par la revue Emile de Sciences Po pour comprendre sa pensée et surtout ne pas voter pour lui, le dédain, l'arrogance étaient partout dans ses réponses lors de cette interview, j'avais mentionné la chose à l'époque ici même !"
À ne pas vouloir analyser le caractère de nos candidats présidents, à sombrer dans le sentimentalisme, ne nous reste que des Macron, Le Pen, Zemmour et Mélenchon, et pourtant lire leur passé les éliminerait automatiquement dans toute autre démocratie.
*Touche pas à mon magistrat !*
"Ce sont des hauts fonctionnaires qui ne sont jamais responsables de rien" (E. Macron)... mais assument leurs responsabilités quand ils se sont trompés, ont été sanctionnés, se sont suicidés ou n'ont pas été abattus par un criminel, corse ou autre !
Être magistrat toute sa vie demande une forme de courage qui ne se voit pas. Un courage anonyme en somme ! Sanctionne et tais-toi ! Cet autre grand muet !
En Italie aussi ce sont des hauts fonctionnaires, on les honore !
Il est vrai que mafia, 'Ndrangheta et Camorra sont plus célèbres que les nôtres, corse, géorgienne, tchéchène ou autre.
On célèbre l'avocat quant il obtient la liberté pour son coupable, souvent à tort, sur un détail de procédure. Quant au magistrat, ou il ne fait rien ou il sanctionne trop méchamment ! Le genre de métier où on a toujours tort !
J'apostrophe volontiers le blogueur avec malice, mais salue le magistrat chapeau bas !
Rédigé par : Claude Luçon | 23 avril 2023 à 16:17
Les propos que Ludovic Vigogne prête à EM et que vous rapportez dans votre billet Philippe, démontrent une nouvelle fois en quelle estime le président tient non seulement les magistrats mais en fait tous ceux qui constituent l'immense majorité des citoyens que nous sommes qui ne bénéficient pas de l'onction du suffrage universel et qui, de ce fait, ne seraient à ses yeux ni légitimes ni responsables !
La valeur, la qualité, l'intégrité, la compétence d'un être se mesuraient-elles uniquement à l'aune du suffrage électoral ? Tel quidam serait-il moins légitime, moins responsable selon qu'il est ou non désigné par le verdict des urnes ?
Une telle discrimination est navrante autant que révoltante, surtout lorsque les citoyens que nous sommes se trouvent confrontés aux résultats des actions menées par nombre de ceux qui se targuent d'avoir reçu l'onction du suffrage universel.
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@ Achille 23/04/23 08:11
Vous savez Achille, il en est certains parmi les présidents de la République qui ne laissent guère de traces dans l'Histoire qu'ils ont pourtant parfois la prétention d'écrire, alors qu'il en est certains parmi les écrivains qui passent beaucoup plus aisément à la postérité et qui, au travers de l'héritage qu'ils nous ont laissé, sont parfois plus vivants aujourd'hui qu'ils ne l'étaient à leur époque.
Les deux sont en fait confrontés aux évolutions de la société auxquelles vous faites allusion et il arrive même que les seconds sont parfois plus perspicaces à en décrypter les ressorts que les premiers.
Rédigé par : Michel Deluré | 23 avril 2023 à 15:23
Comment faire semblant de remplir le vide sidéral grâce à la politique show business et com' de Macron, Sarko ou EDM.
Pendant ce temps-là... RIP pouvoir d’achat. (Sonnerie aux morts.)
https://twitter.com/Mickeyzombhie/status/1649699312715067394
Rédigé par : Isabelle | 23 avril 2023 à 15:01
Quel cinéma !
L'illustration on dirait une affiche pour les 5 (ou 7) salopards !
À moins que ce soit un remake de Cosa Nostra avec un préfet bien placide en majesté ?
Rédigé par : Axelle D | 23 avril 2023 à 15:01
@ Xavier NEBOUT à 10:52 (@ sylvain)
"et comment voulez-vous qu'on mette les criminels en prison s'il n'y a pas de prisons ?"
Pour les durs à cuire anti-français et anti-flics, appliquer le transfert anti-racailles dans une école très très spéciale. Les envoyer en Sibérie du nord aux frais de Poutine. Là bas ça ne rigole pas.
Rédigé par : Ellen | 23 avril 2023 à 13:25
Il est évident que la magistrature est une noble institution constituée d'hommes et femmes qui pour la plupart font honneur à leur métier.
Ce qui pose problème est que contrairement à la police nationale dont chaque erreur, chaque faute fait l'objet d'une enquête généralement suivie de sanctions pouvant aller jusqu'à la révocation, les magistrats, eux, semblent intouchables.
Rédigé par : Axelle D | 23 avril 2023 à 13:13
Beaucoup se grisent de paroles, dirigeants comme opposants, prérogatives des uns contre monopoles des autres.
Chacun prend ses libertés, s'écrase le visage sur la glace du miroir pour ne pas perdre la face.
Le président Macron ne déroge pas à cette loi, en partie grandement mitterrandienne d'inspiration.
Rigolard, il plaça un défenseur à l'énorme renom au poste de garde des Sceaux, véritable soufflet sur la joue de ceux qui plaident, comme c'est en effet courant dans plusieurs systèmes judiciaires étrangers, pour une mixtion des avocats au sein du parquet au début de leur formation ou en fin de carrière.
Tous se défigurent à force de gesticuler devant leurs reflets déformés par le manque de courage dans la réforme.
Personne ne fluidifie les choses, aucun ne regroupe des lieux qui pourtant le demandent.
Un lâcher d'argent va bientôt se produire, des nouvelles nominations se gravent d'ores et déjà d'elles-mêmes dans le marbre.
Des costumes surannés entretiennent la confusion entre juges et procureurs (la Justice "se voit" aussi).
De plus en plus en France, nous semblons être au cœur d'une toile de Yue Minjun.
La tête de la sinistre engeance qui sert d'ambassadeur par procuration à la Chine à Paris n'en étant que la énième contrefaçon.
Rédigé par : xavier b. masset | 23 avril 2023 à 13:07
Quand on dit que la prison n'est pas le mal absolu, on ne fait qu'enfoncer des portes déjà ouvertes depuis Badinter et ses gauchistes soixante-huitards.
Nous avons de la chance de posséder de nombreuses îles inoccupées dans tous les océans, envoyons toutes ces racailles paître là-bas si nos prisons sont pleines ainsi que toutes ces assoçs complices de leurs crimes et les juges rouges qui les relâchent par pure idéologie gauchiste.
Les cailleuras, dealers, imams radicaux, salafislamistes, militants gauchistes casseurs, crameurs de flics, caillasseurs de keufs, le savent depuis longtemps, ce pays est à bout de souffle, couché inerte, anesthésié, le laxisme régnant à tous les étages, toute cette racaille sociale, ces déchets de la société, s'en donnent à cœur joie, se sachant impunis, auréolés de gloire et applaudis quand ils rentrent dans leurs teucies après une ixième garde à vue, hyperrécidivistes, pour eux c'est l'équivalent d'une Légion d'honneur.
Essayez de prononcer le mot "prison" dans un débat du service public gauchiste, pléonasme, et c'est immédiatement l'hallali, le charivari gauchiste envers le "facho" de droite des "Zeures sombres".
Le mot "prison" c'est le mal absolu dans la bouche d'un citoyen ulcéré de se faire agresser sans suites judiciaires, c'est une agression verbale traumatisante envers une racaille et donc susceptible d'être sanctionnée pour outrage, menaces, incitation à la haine raciale par les SOS Racisme, les LDH et tous ces inquisiteurs gauchistes qui sévissent dans les merdias pour répandre leurs fiel et venin envers toutes ces outrecuidantes victimes qui osent défier cette justice SM mur des cons favorable aux délinquants.
Rédigé par : sylvain | 23 avril 2023 à 12:11
@ sylvain
Et comment voulez-vous qu'on mette les criminels en prison s'il n'y a pas de prisons ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 avril 2023 à 10:52
Il existe indéniablement des similitudes entre ces deux présidents, même costard et même cravate. Pour leurs relations avec la magistrature l’un est encore Président et déjà bon pourvoyeur d’affaires dignes d’être portées à l’écran, par exemple l’affaire Benalla. L’autre est un très gros client avec ne serait-ce que cette catastrophe de la Libye.
Pour les magistrats qui à mes yeux sont les garants de notre justice, d’un côté une belle richesse et de l’autre l’état de nos prisons. Comme disait mon ancien chef au sujet de notre bâtiment de direction mouluré, vivement que ça brûle et qu’on achète deux étages à La Défense.
Rédigé par : Louis | 23 avril 2023 à 10:01
À la messe Pétain se mettait toujours au premier rang, de peur que les officiers francs-maçons qui voulaient l'apercevoir ne se détronchent !
Rédigé par : Bill Noir | 23 avril 2023 à 09:55
Si nos magistrats dans leur immense majorité faisaient le travail pour lequel ils sont payés, la criminalité chuterait de moitié en quelques mois !
Personne ne peut nier que la justice est dans son ensemble anti-flics et qu'elle se préoccupe davantage du bien-être de la racaille que des victimes.
On ne peut pas nier non plus que notre justice est de gauche à 90 %, l’ENM ressemble plus à un amphi de fac gauchiste qu’à une école de formation de vrais magistrats censés rendre une justice indépendante du pouvoir et de la gauche, sa mère nourricière idéologique.
Il y a bien longtemps que représenter la justice sous la forme d'une femme, les yeux bandés et tenant une balance, fait rigoler tout le monde.
Notre justice est complètement pourrie point barre, et si on y rajoute la touche woke à la mode, il vaudra mieux être de la bonne couleur, de la bonne sexualité, de la bonne religion, si vous voyez ce que je veux dire.
Zemmour, taisez-vous !
Rédigé par : sylvain | 23 avril 2023 à 08:35
i-MAGE
Les deux sages : ceux qui ont des lunettes.
Les autres, grimaçants, sont éblouis par le soleil !
Rédigé par : Bill Noir | 23 avril 2023 à 08:23
L’irresponsabilité des magistrats en matière pénale est l’arbre qui cache la forêt de ce qui se passe en matière civile.
Au pénal, il ne s’agit sauf rares exceptions relatives au copinage, que d’erreurs d’appréciation, certes coupables, certes souvent plus guidées par l’idéologie que par l’intérêt général mais néanmoins des erreurs.
En matière civile, il n’y a pas de problèmes humains en cause, il s’agit d’appliquer le droit. Dès lors, lorsqu’un magistrat rend une décision non conforme au droit, il commet un délit qui ne se définit pas par le code pénal mais par le sens du terme dont l’étymologie est délié, délié de la loi.
Lorsqu’il le fait involontairement, on comprendra qu’il n’y ait pas lieu à sanction si ce n’est de retourner à ses études.
Par contre, lorsque le délit est commis volontairement, il s’agit de forfaiture définie par la loi de 1795 et abrogée seulement en 1994.
Or, tous les arrêts de réforme des cours d’appel, et de cassation, sont des constats de décisions non conformes au droit, c'est-à-dire des délits (sauf éléments nouveaux en appel), et sur le nombre, une bonne part de ces délits sont commis volontairement que ce soit par idéologie ou copinage dont notamment la fraternité maçonnique. Une bonne part des magistrats sont dès lors des délinquants multirécidivistes.
Mais comme à ceux-là s’ajoutent tous ceux qui ne les dénoncent pas et qui sont donc coupables de non-dénonciation de malfaiteurs, nous en arrivons alors à une magistrature civile composée en grande majorité de délinquants multirécidivistes.
Si on ajoute à cela que la magistrature de la République ne craint pas de porter la soutane de l’ancienne justice ecclésiastique et que le mot « justice » a pour étymologie « œuvre de Dieu », on a quelques raisons de ne pas aimer la magistrature.
Surtout lorsque comme moi, on a perdu des procès qui auraient dû être gagnés si je n’avais eu affaire à des juges voyous.
Ceci dit, que faudrait-il faire ?
- Quitter les pompes hypocrites du sacré.
- Suppression de l’École de la magistrature qui n’est qu’on foyer de délinquance, et avoir accès à la fonction de juge après x années d’exercice du métier d’avocat comme cela se pratique dans d’autres pays, et cela, dans sa spécialité.
- Restaurer la pratique de la comparution personnelle qui s'apparente en fait à celle de l'ancienne justice ecclésiastique avec des taux d'appel très réduits (ce qui ne fait pas l'affaire des carrières).
- Serment de ne pas adhérer à une fraternité maçonnique dans laquelle le serment de maître comporte celui de faire passer la fraternité avant la loi. Si, vous avez bien lu ! Et il y a même des interloges de ces magistrats qui sont organisées au sein des tribunaux, et la question se pose même de savoir si la magistrature n’est pas tenue par les franc-maçonneries – de gauche au civil, de droite au pénal et au commerce !
- Et évidemment la création d’une prison pour magistrats. J’ai personnellement une juge d’appel à y mettre.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 avril 2023 à 08:12
« On apprend beaucoup sur la politique et nos présidents de la République dans les livres. » (PB)
Ben oui, il y a ceux qui font l’Histoire et puis il y a ceux qui écrivent des livres.
Les premiers sont en permanence confrontés aux difficultés d’une société de plus en plus complexe, en perpétuelle mutation : évolution des mœurs, progrès de la technologie qui bouleverse notre mode de vie, mouvements sociaux de ceux qui en veulent toujours plus, conflits internationaux provoquant des mouvances migratoires et des crises sociales.
Les seconds écrivent des bouquins, tranquillement assis devant leur ordi.
Ils vont sur les plateaux TV donner doctement leur avis sur ce que devrait faire et ne pas faire le Président, se focalisant évidemment sur la moindre de ses petites phrases pour la sortir de son contexte et en donner une explication très personnelle.
Les premiers resteront dans le souvenir des Français. L’Histoire, avec le recul, décrira la véritable empreinte qu’ils ont laissée dans notre nation.
Les seconds laisseront quelques brûlots qu'ils espèrent vendre à quelques milliers d'exemplaires et qui seront vite oubliés.
C'est là toute la différence...
Rédigé par : Achille | 23 avril 2023 à 08:11