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06 avril 2023

Commentaires

Patrice Charoulet

Fête du travail

Drôle de façon de fêter le travail que de ne pas travailler ce jour-là. Cherchez l'erreur.

Patrice Charoulet

Langue française

"Après que" DOIT être suivi de l'indicatif.
C'est l'avis du dictionnaire de l'Académie, dernière édition : « suivi de l'indicatif mais non du subjonctif », d'Adophe V. Thomas, Dictionnaire des difficultés de la langue française, Larousse, 1956, de Henri Bénac, Guide alphabétique des difficultés du français, de Jean-Paul Colin,
Dictionnaire des difficultés du français, Le Robert,1993, de F. Brunot, d'A. Dauzat, de R. Georgin, de G.et R. Le Bidois, d'A. Thérive, de Paul Dupré, Encyclopédie du bon français, en trois volumes, éd.de Trévise, 1972 .
La cause semble entendue. Un ignorant, même célèbre, peut toujours contrevenir à cette règle. Peu m’en chaut.

Patrice Charoulet

Sur Facebook, un de mes commentateurs a mis ceci : "Harry Stote ?"

Lodi

@ Patrice Charoulet | 18 avril 2023 à 17:33

Parler philosophiquement de Harry Potter est très bien. C'est unir une fiction qui prend stature de mythe à la réflexion, c'est revenir aux sources de la philosophie où on ne craignait pas d'illustrer une démarche intellectuelle avec des histoires.

Quand un romancier a une démarche philosophique camouflée par la magie, il interpelle forcément les philosophes qui n'ont pas perdu leur imaginaire dans quelque grenier. Semblables par la question du sens, opposés par la forme des textes, il ne me semble pas étonnant que des romanciers et des philosophes de profession s'attirent mutuellement.
Mieux, je rappelle à toutes fins utiles que loin que d'inventer des histoires soit déshonorant pour les philosophes même si Platon veut expulser les poètes, comme on vire des concurrents, le mythe de la caverne et tant d'autres sont des fictions de ce philosophe qui écrivait des œuvres très semblables à des pièces de théâtre.
Et tant mieux, elles n'en sont que plus lisibles.

Quant à la question de savoir ce qui est haut ou ce qui est bas dans la culture, un minimum de recul historique ne peut que rendre extrêmement prudent en la matière.
À l'origine, le français est essentiellement du latin de cuisine, le roman à l'âge médiéval est considéré comme inférieur à la philosophie, elle-même servante de la théologie.
La roue tourne.

S'agit-il donc de critiquer les œuvres adressées à la jeunesse, mais qui au vrai plaisent même à bien des philosophes ? Je m'insurge contre le mépris des œuvres adressées à la jeunesse, mais signale qu'il n'est pas universel, et c'est bien heureux.
Les fables de La Fontaine, avant même d'être enseignées à l'école n'étaient pas adressées prioritairement à des barbons.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_Monseigneur_le_Dauphin

Et qui mieux que notre fabuliste pour défendre la vertu de la fiction, voire des "animaux pour instruire les hommes" ?
Animaux parlants, quêtes et magie sont le b.a-ba de l'imaginaire, dont nul adulte et enfant ne devrait être privé. Au contraire, il est bon de l’alimenter, et ce par des œuvres de qualité.

Je sais que l'imaginaire est mal vu en France, enfin, disons par rapport à ce qui se fait dans d'autres pays. C'est absolument déplorable. Autant décourager la sève de circuler dans un arbre puis s'étonner de notre manque de créativité ! Bien sûr, on ne le dit pas comme ça, mais sous la forme de déploration de la réussite des autres.
Harry Potter par exemple.

Or il constitue une réussite parfaitement méritée, enracinée dans divers mythes et la Grande-Bretagne, mais innovant par l'idée géniale d'une école des sorciers. Divers décalages amusants nourrissent l'intrigue : dans les contes, il est une catégorie d'elfes aimant à servir les humains, dans Harry, ils sont opprimés, et cela nourrit divers rebondissements comme une certaine casuistique morale.

Bref, comme d'habitude, France Culture fait une chose que j'adore, confronter, comparer, étinceler, et cela dans des débats aussi apaisés qu'une crique à l'abri des tempêtes.

Patrice Charoulet

PHILOSOPHIE

Chaque matin, sur France Culture, de 10 à 11h, une émission est consacrée à la philosophie. La semaine dernière l'animatrice a fait venir des spécialistes d'Aristote.
Cette semaine, elle fait venir des spécialistes de... « Harry Potter ».
Faut-il commenter ?

Patrice Charoulet

J'ai de vieux et fidèles amis et j'ai des amis plus récents. Celui dont je vais parler n'est pas mon ami. J'ai toutefois eu plusieurs conversations avec lui et je peux en dire ceci. Il me paraît intelligent, cultivé, modéré, ouvert et tout sauf extrémiste. Dans une récente conversation, j'ai voulu parler d'antisémitisme. Il me laissa parler et crut pouvoir m'objecter ceci :
« Il est quand même étrange que les Juifs aient été persécutés depuis tant de siècles : il doit y avoir des raisons. »

Je lui ai répondu assez brièvement, car il devait partir, mais si j'avais eu le temps, je lui aurais répondu plus longuement ceci :

Il existe plusieurs livres qui instruisent sur l'histoire de l'antisémitisme, vous devriez en lire un pour y voir plus clair.
Je crains de comprendre, dans ce que vous dites, que les Juifs auraient été responsables (coupables !) des persécutions qu'ils ont subies au fil des siècles. Si telle est bien votre pensée, je veux absolument vous détromper.

J'imagine que vous ne songiez pas au sommet de l'antisémitisme que fut l'abominable nazisme.
Vous songiez aux autres persécutions. Voyons-les. La plus évidente, et qui dure toujours, est l'antisémitisme, qui depuis l'apparition de la religion musulmane, prend sa source dans le Coran. Ce livre qui, d'après ses adeptes, serait inspiré par Allah, contient notamment une foule d'injures, d'horreurs et d'abominations dont les Juifs sont la cible. La conséquence est que les Juifs, dans tous les pays où la religion musulmane est majoritaire ou parfois seulement présente, ont subi des persécutions. En quoi les Juifs seraient-ils responsables (ou coupables) de ces persécutions ? C'est en 2023 le principal antisémitisme.

Le deuxième antisémitisme, bien moins virulent de nos jours, des siècles durant a sévi dans des pays majoritairement chrétiens. N'oublions pas son origine. Il faut ici parler de religions. Si la religion juive est un monothéisme strict, force est bien de convenir qu'il n'en fut pas de même dans le christianisme. Pour les chrétiens depuis les premiers siècles et pendant tout le Moyen Âge, Jésus (la « sainte Trinité » !) est « fils de Dieu », mais aussi une sorte de Dieu. Des chrétiens ont donc accusé les Juifs d'être « déicides », pour avoir « laissé faire » la mise en croix de Jésus ! Plusieurs remarques. La chaise électrique et la guillotine n'existaient pas, et la mise en croix était extrêmement fréquente en ces temps-là (pensez à Spartacus et à tous les gladiateurs révoltés qui furent aussi crucifiés). Dans l'esprit de la religion juive, Jésus n'était qu'un homme. Ce ne sont pas des religieux juifs qui ont décidé sa mise à mort. Ces griefs ne riment donc à rien. Ils ont pourtant nui aux Juifs pendant des siècles et des siècles. Dans cet antisémitisme-là, une fois encore, les Juifs n'ont absolument pas été responsables (ou coupables) des persécutions qu'ils ont subies.

Pour conclure, s'il y a bien des raisons pour expliquer les persécutions qu'ont subies les juifs, elles sont à chercher dans les très mauvaises raisons de leurs persécuteurs chrétiens, nazis ou musulmans.

Giuseppe

@ duvent | 10 avril 2023 à 00:33

"Inégale"... Mon avis éclairé de mécanicien hors pair:

Vérifiez vos bobines d'allumage, mais en prenant garde de reconnaître avant de tester leur résistance: soit elles sont à induction soit effet Hall.
Je vous expliquerai pourquoi une autre fois dans le second cas.
Ensuite vous testerez vos injecteurs, et leur spectre.
Foi de mécanicien expert en cycle de Beau de Rochas.
Inégale... inégale... Il y va fort il Professore.

Nemo perfectus est.

Aliocha

Lacryma Christi, ou quand nous parlions de s'abreuver au sang des victimes innocentes, qui ne suffit plus à calmer les fureurs exacerbées.

https://www.youtube.com/watch?v=28C0uqEydkM

Joyeuses Pâques passées et à venir.

duvent

@ Patrice Charoulet | 09 avril 2023 à 10:50
« Ma seule réserve est que vous êtes fort inégale. Témoin votre texte de ce jour qui m'a pris pour cible. Ce texte-là n'est pas vraiment une page d'anthologie (litote). Vous avez été mieux inspirée. Est-ce imputable à ce que vous aviez mangé ou... bu ? Aviez-vous été insomnieuse ? Je me perds en conjectures. Mais, ego te absolvo. Et je ne me dépars pas de mon estime. »

Monsieur, vous auriez pu vous donner la peine d'aller un peu plus loin dans votre analyse, mais, non, toujours entre deux eaux, un audacieux craintif...

Flagorneur et amer, vous dispensez ici votre tiédeur quel que soit le sujet, et cette mollesse de l'esprit est nourrie par une extrême satisfaction que vous tirez d'une erreur sans cesse revendiquée de n'être jamais sorti des clous.

Cette spécificité n'a que très peu d'intérêt, elle n'a pas du tout de consistance et elle manque cruellement de force. Quelquefois, elle est si absurde qu'elle en devient risible, et je me mets à penser qu'il est possible que vous ayez un sens de l'humour hors norme, mais j’écris ceci sous l'influence d'un vin qui s'appelle Lacryma Christi, c'est un petit rosé italien, qui n'a pas grand-chose à dire, mais qui se laisse boire...

Votre sens de la nuance est si ténu, si fin, si délicat, si diapré, si invisible, qu'il vous conduit à un classement des idées et des personnes qui laisse voir dans quelle strate il peut s'épanouir...

Vous vous êtes interrogé sur la raison des pistachiers, je me serais interrogée sur la raison des taupes...

Quant à savoir si je suis politiquement louche, je m'en voudrais de vous priver du rangement, classement et fichage des personnes suspectes, ce qui n'enlève rien à la mésestime que vous suscitez.

Patrice Charoulet

Quel honneur ! Ce que j'avais mis ici voilà peu, titré « L'Iran », a été publié, le dimanche 9 avril, dans l'excellent webmagazine « Tribune juive » du dimanche 9 avril.
Je saisis l'occasion pour dire que ce webmagazine est une très bonne lecture quotidienne... que je pratique avec plaisir.

Patrice Charoulet

@ duvent

Chère Madame,

Les commentateurs de ce blog sont assez variés. Il y a des gens cultivés, réfléchis, sincères, estimables, fréquentables... en très petit nombre. Il y a des monomanes et des fous furieux. Il y a des gens insipides, couleur muraille, sans intérêt. Vous n'êtes pas des deux derniers groupes. Je lis donc vos textes. L'un d'eux un jour fut tellement remarquable que je le mis sous les yeux d'un ami, fin lettré, que je connais depuis 58 ans : il partagea mon admiration.

Ma seule réserve est que vous êtes fort inégale. Témoin votre texte de ce jour qui m'a pris pour cible. Ce texte-là n'est pas vraiment une page d'anthologie (litote). Vous avez été mieux inspirée. Est-ce imputable à ce que vous aviez mangé ou... bu ? Aviez-vous été insomnieuse ? Je me perds en conjectures. Mais, ego te absolvo. Et je ne me dépars pas de mon estime.

Il y a environ 1,5 million d'associations en France. Vous dites vouloir les « éradiquer ». Je laisse au lectorat le soin de juger votre souhait.
Que viennent faire les « pistachiers » dans cette galère ?
Vous trouvez « suspecte » ma défense des Juifs (en l'occurrence il s'agissait des Juifs d'Israël).
Suspecte ? Étayez quelque peu votre assertion. Auriez-vous une inclination pour le régime iranien dont l'objectif est la destruction de l'Etat hébreu ? Ne craignez pas de nous le dire, si c'est vrai.

Vous terminez par « Joyeuses Pâques ». Grand merci. Mais je suis athée depuis un demi-siècle et j'entends bien le rester.

Remarque lexicale. Tous vos textes contiennent (c'est un tic) « Je m'en tamponne le coquillard ». Je signale aux lecteurs qui ne le sauraient pas que « coquillard » est un synonyme du mot « oeil ». Autrement dit, cela signifie « Je m'en bats l'oeil ou « Je m'en moque ».

Achille

« Quand les hommes changent leur virilité en caricature puis en repoussoir... » (PB)

Un homme qui a été profondément atteint dans sa virilité, c’est, à n’en pas douter, Edwy Plenel.
Alors qu’il dînait paisiblement dans un restaurant avec un ami avocat, une femme a soudain surgi devant lui, l’agrippant pas les cheveux et « esquissant » un crachat au visage.
Certes cela ne lui a pas occasionné quelques jours d’ITT, mais devant cette humiliation publique, il a décidé de porter plainte.
Il s’avère toutefois que cette dame irascible avait quelques bonnes raisons de lui faire part de sa mauvaise humeur.
Fallait-il pour cela qu’il pousse le ridicule jusqu’à porter plainte contre elle, invoquant le côté « traumatisant » de l’agression ?
Pauvre chochotte !

duvent

@ Patrice Charoulet | 08 avril 2023 à 10:54
« Dans une association, qui a des réunions périodiques, les conférenciers volontaires traitent de sujets infiniment variés. L'un d'entre eux, qui avait fait du tourisme plusieurs fois dans ce pays, avait choisi de parler de l'Iran. »

Voilà, j'ai lu le texte ci-dessus cité, et aussitôt les aigreurs d'estomac m'ont assaillies...

Ce mot « association » est vraiment répugnant !
J'aimerais si c'était possible que les associations soient éradiquées, et si cela est, comment dire, tout à fait hors de propos, du temps, de l'esprit, et de tutti quanti, qu'elles s'autofinancent, juste pour voir comment leur système qui sert à traire la vache fonctionne, sans la vache...

Étant d'un naturel téméraire, j'ai continué la lecture, et j'ai été de surprise en surprise...

Vous fûtes le premier ! Impressionnant !

Et quelle joie de voir combien votre esprit est subtil, combien vous êtes avisé et combien utile !

Cependant, il demeure une question que vous avez escamotée et qui concerne les pistachiers d'Iran.

Il faut que je vous dise :

- tout d'abord que votre marotte qui consiste à vouloir à tout propos prendre la défense des juifs est suspecte, que si j'étais juive (ce qui n'est pas le cas, et je ne m'explique pas pourquoi cette injustice ignoble...), je vous regarderais comme une taupe, mais une taupe louche (un comble, quand on sait qu'elles sont aveugles...).

- puis, que je ne suis pas contre le fait qu'une personne agréée et vertueuse propose d'inscrire votre nom sur le mur des justes, car vos efforts sont à mon humble avis, remarquables, bien qu'inutiles...

Mais, enfin, si l'on ne devait s'attacher et ne considérer que ce qui est utile, on commencerait par m'éradiquer avant d'éradiquer le système associatif...

Ceci étant précisé, je reviens à mon propos, les pistachiers d'Iran sont-ils beaux et grands ? Je n'en sais foutre rien, puisque j'aime les pistachiers de Sicile, et que je me tamponne mollement le coquillard de l'Iran, de ses pistachiers, de ses barbues aussi louches que les taupes, et de ses femmes aux gros sourcils, légèrement louches...

Oups, il paraît que c'est mal d'écrire comme j'écris ! Il faudrait pour bien faire que j’efface immédiatement tout ce verbiage, il est dangereux d'aborder certains sujets... Pourquoi donc est-ce que je m'en moque ? Dieu seul le sait... Et c'est ainsi que tout est devenu grave, très, très grave !
Joyeuses Pâques !

Patrice Charoulet

Dans une association, qui a des réunions périodiques, les conférenciers volontaires traitent de sujets infiniment variés. L'un d'entre eux, qui avait fait du tourisme plusieurs fois dans ce pays, avait choisi de parler de l'Iran.

Il eut d'abord des considérations historiques. Il passa en revue les différents pouvoirs au fil des siècles. Il parla de religion. Puis des problèmes actuels. Il évoqua les rapports de l'Iran avec des pays variés, l'Irak, la Russie, l'Arabie saoudite... Il dit les rapports de l'Iran avec les Kurdes. Il parla du nucléaire. Il parla des femmes. Et, se fondant sur ses voyages touristiques en Iran, il vanta les charmes du pays, l'agrément des rencontres qu'il fit. Pour conclure, il invita ses auditeurs à choisir cette destination pour leur prochain voyage à l'étranger.

Les auditeurs pouvaient intervenir après cet exposé assez long et apparemment informé, sérieux et objectif.Je fus le premier à intervenir pour dire à peu près ceci.

Ces informations historiques étaient certes à savoir et tout le monde ne les connaissait pas. Mais dans tout ce qui concernait les rapports de l'Iran avec d'autres pays, je n'ai pas entendu une seule fois le mot « Israël ». Je le regrette. Nous entendons à la radio comme à la télé assez souvent la nouvelle suivante : « Le Hamas  a envoyé des roquettes sur telle ou telle ville israélienne. » Or, qu'est-ce que le Hamas ? C'est une organisation terroriste financée, selon les estimations les plus sérieuses et les plus objectives, par l'Iran. Son objectif qui n'est pas dissimulé est la destruction de l'Etat d'Israël. Les charmes touristiques supposés de l'Iran sont de peu de poids face aux intentions incontestables de ce régime, qui a pour cible principale l'Etat hébreu. Dans les mosquées iraniennes, on maudit non seulement le prétendu « Grand Satan » américain, mais on y joint aussitôt Israël. C'est à mon avis ce que l'on doit ne pas oublier quand on parle d'Iran.

F68.10

@ Bill Noir
"Ya des années où Pâques ne se fête pas pendant le Ramadan... Pour ne pas confondre !"

Pour votre information, le mercredi des Cendres, qui marque le début du Carême, qui, à ma connaissance, est quand même une pratique religieuse du jeûne, se dit Ras ir-Randan en maltais. Le Carême, c'est Randan, en maltais.

Ce qui est très proche de Ramadan.

C'est certes une exception qui atteste que les Maltais descendent de musulmans convertis, car les arabes chrétiens n'utilisent, eux, pas ce vocable mais parlent simplement de jeûne.

Bill Noir

Ya des années où Pâques ne se fête pas pendant le Ramadan...
Pour ne pas confondre !

Giuseppe

Quand les Chinois aiment bien vous faire sentir ce qu'est leur Canossa:

https://twitter.com/brunolp30/status/1644402828868214784?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg

Pour le match retour, on fournira des baguettes Majax, dès qu'elles s'approchent du riz elles fondent.

Achille

« France Inter se rappelle qu'il y a l'exigence du pluralisme. » (PB)

Qui a dit que France Inter était de gauche ? Certainement pas François Bégaudeau qui affirme, le plus sérieusement du monde que France Inter est de droite . Bon, peut-être pas autant que CNews. Faut pas non plus exagérer ! 😀

Jérôme

Quand la passion devient amour puis quiétude puis monotonie...

C'est hormonal, mais c'est joliment dit.

Quand la conviction devient intolérance puis idéologie...
Quand la dispute intellectuelle se mue en haine de l'autre...

J'ai collé les deux ensembles.
Vous pensiez au discours de la méthode vu par E"K"M ?

Quand les médias n'écoutent plus mais s'écoutent...

Pas que les médias. J'ai vu que les créateurs de série font des séries sur comment se sont faites leurs séries 😀

Quand l'intelligence devient fermeture puis rejet...

E"K"M ?

Quand la culture devient précieuse et ridicule, hermétisme, enfermement...

Vous parlez d'un professeur ? D'un racialiste débridé ?

Quand la parole devient colère puis éructation...

Olivier "Zaza Napoli" Dussopt à l'Assemblée.

Quand les intellectuels se prennent pour des maîtres...

Ça débite surtout des conner*es au mètre avec l'air inspiré de celui qui feint de découvrir la roue en essayant de faire croire qu'elle n'existait pas.

Quand le peuple se métamorphose en populace...

La populace vit, les politiques lassent vite.

Quand la fraîcheur devient routine puis répétition...

Pas de salaceries sur ce blog de haute tenue.

Quand l'esprit invente puis commente puis copie...

Botul Henri Lévy. Non il n'a rien inventé... tout copié.

Quand la conversation devient monologue puis tunnel...

Et pour beaucoup, du président aux députés Renaissance, il n'y a pas l'embryon d'une discussion avant le tunnel.

Quand la police est célébrée puis critiquée puis honnie...

Il me semble qu'elle est honnie par une infime minorité.

Quand le magistrat sert la loi puis se sert d'elle...

On croirait lire Ducon-Mojito. C'est excessif cher Philippe.

Quand l'avocat confond la vérité de son client avec la vérité de tous...

Question d'émoluments.

Quand la vie devient pesanteur puis mort au figuré...
Quand la nostalgie est douceur puis fuite puis exil...

Que de mélancolie !

Quand les hommes changent leur virilité en caricature puis en repoussoir...

Darmanin, Ducon-Mojito...

Quand les femmes ont si peur de leur grâce et de leur douceur qu'elles s'acharnent à les expulser...

Sandrine Rousseau. Ah non, elle n'en avait pas.

Quand la liberté devient irresponsabilité puis totale indifférence à l'égard d'autrui...

Les tenants de l'individualisme. La collectivité a du bon.

Quand le talent devient facilité puis paresse...

C'est bon la paresse, l'oisiveté.

Quand les artistes passent du rôle à la posture...

Ils partagent avec les politiques.

Quand les choses changent, quand les êtres évoluent, quand on oublie qui on a été, quand la flamme de tout s'est éteinte...

A man is not old until regrets take the place of dreams.
John Barrymore

Patrice Charoulet

"L'antisémitisme ? lol" par Éliette Abécassis

https://www.ajcf.fr/IMG/pdf/l_antise_mitisme___lol_1_.pdf


Isabelle

Quand Macron fut président.

Emmanuel Todd : "Macron me fait penser à un enfant excité qui cherche à tester la limite des Français."

sylvain

Les syndicats se caricaturent avec leur jeu ridicule « qui veut gagner des millions » de personnes dans les rues.


Vous enlevez les milliers de permanents de chez eux, les profiteurs du système.


Vous enlevez les badauds et les touristes qui ne comprennent rien à nos débilités politiques et syndicales.

Vous enlevez les travailleurs, les vrais, ceux qui vont à leur boulot et refusent de collaborer avec ces cégéterroristes tueurs d'économie.

Vous retirez les fonctionnaires qui ne sont pas concernés, leur vrai métier c'est faire grève, c'est génétique chez eux.


Vous retirez toute la lie de la fange des déchets de la société : les journalistes, les black blocs, les racailles de banlieue, les pilleurs…

Et vous arrivez péniblement entre 700 000 et 1 million de personnes dans le meilleur des cas.

Alors arrive l'heure de la cour de récré des sondagistes, des bandes de crétins qui provoquent l'hilarité générale à l’heure des infos :

« Une centaine de milliers de manifestants selon les zotorités »

« Mille milliers de milliers de millions, selon les Krasuckistes ».

Achille

Quand Pascal Praud demande à ChatGPT si Emmanuel Macron est un bon président pour la France, , après quelques secondes de réflexion ça donne ceci .
Impressionnant quand même l’intelligence artificielle. Ça fait un peu penser à la langue de bois d’un énarque qui ne veut pas prendre parti.
D'un autre côté, un logiciel ne vote pas, n'a pas de problèmes de fin de mois, ni de départ à la retraite. Il se contente d'intégrer ses mises à jour sans rechigner.

Rien à voir du tout avec la réponse de Sophie Binet quand on lui demande ce qu'elle pense de CNews. Là rien d’artificiel, même si c'est du binaire. :)

Giuseppe

Quand Françoise Degois est excellente:

https://twitter.com/francoisedegois/status/1644226929308958722

Quand toutes ces taouailles qui commentent feraient mieux de s'intéresser au décor avant de souffler du vent. Sacré Xi Jinping ! Il est de la trempe de Poutine cela ne fait aucun doute, en beaucoup, beaucoup, beaucoup plus malin.

Les USA ne s'y trompent pas et Biden n'aurait jamais été reçu avec une chaise à roulettes, cela en dit long sur le respect témoigné. D'ailleurs il n'en a aucun, lui aussi applique la distance et l'humiliation.

---

Quand on fait ce que l'on peut et qu'on le crie sur les toits, nous n'attendons plus que la suite "Ne pas avoir l'exclusivité de son mari", etc.

https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/celebrites/thomas-hollande-et-%C3%A9milie-broussouloux-aveux-os%C3%A9s-sur-leur-vie-intime-le-plombier-a-d%C3%A9barqu%C3%A9/ar-AA19AtRA?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=50bbc44abcb14994a382456276c36fa2&ei=11

Plombier, un beau métier.

Tipaza

Le billet décrit dans une longue anaphore le lent processus de dégradation de toutes les qualités humaines et des relations entre les personnes dans le temps.

Pour une part importante, cette dégradation est le résultat d’un phénomène classique qui nous envahit tous à un moment ou un autre : l’habitude.
C’est le poison de l’habitude qui s’instillant dans nos vies répétitives les amoindrit, les affadit, et finit par les rendre monotones.

« L’habitude ça commence comme un fil de soie et ça finit comme une chaîne », dit le proverbe.
Elle nous entrave, empêchant toute réflexion, remplacée par la répétition.

C’est particulièrement visible dans le couple.
On voit ainsi des couples sans histoires se déliter et se défaire, alors que des couples aux relations plus agitées durent à la surprise générale.
C’est que dans leur agitation - si elle est modérée - ces couples se renouvellent et échappent au lent poison de l’habitude.

Il faudrait qu’au moment du passage devant le maire ou le curé, au « oui » promettant fidélité dans le meilleur et le pire, les futurs mariés prononcent à haute voix, se regardant dans les yeux, la formule :
« Je ne serai pas ton habitude, et tu ne seras pas mon habitude ».
Une promesse de renouvellement de l’esprit de conquête qui a initié la relation amoureuse.
Les promesses valant ce qu’elles valent, il n’est pas sûr que celle-là soit plus respectée qu’une autre, mais au moins elle aurait été énoncée.

Ce que l’on appelle l’usure du pouvoir n’est autre que le poison de l’habitude.
Il rend en politique le second mandat fade, lui fait perdre son énergie et le rend parfois néfaste ou inutile.
Les dirigeants perdent l’envie de conquérir le peuple, et le peuple n’a plus envie d’être conquis par des mots qu’il a trop entendus, et qui ont perdu avec l’habitude leur force de conviction.

On le voit bien avec Macron qui a commencé son premier mandat en fanfare, faisant le clown transformiste, se travestissant en pilote de chasse, en sous-marinier et même en handicapé en fauteuil roulant.
Il en était à négocier une réforme des retraites par points avec la CFDT de Laurent Berger.

Et puis le temps, l’usure du temps, l’habitude en un mot, l’a dévoré. Il a perdu des cheveux, de l’énergie, ne se déguise plus, porte costume noir et chemise blanche comme n’importe quel vieil amant en absence de conquête.
Il use des vieilles ficelles constitutionnelles pour garder le pouvoir sans avoir à négocier, et comme dans un vieux couple, les habitudes de vie lui font oublier que l’autre existe et a des demandes ignorées.

Certains intervenants ont utilisé l’IA pour répondre au billet.
Des réponses intéressantes, mais à qui il manquait l’essentiel de la vie, c’est à dire la poésie qui est le contraire de l’habitude.

L’IA n’a pas donné une chanson qui pourtant commence par « quand.. » et qui est parfaitement en situation.
C’est « Le temps des cerises », commençant par :
Quand nous chanterons le temps des cerises…

Ce temps est celui d’aujourd’hui. Les jardins du village sont une symphonie de blanc, où se mêlent pâquerettes et cerisiers en fleurs.
C’est aussi l’hymne de la Commune de Paris, dont se revendiquent certains partis, et dont les événements actuels sont sous une forme amoindrie, une mini-réplique en quelque sorte.

Je ne dirais pas que c’est la répétition et donc l’habitude des manifestations et des grèves qui abaissent le niveau d’agressivité, parce que pour une fois l’habitude serait utile. ;-)

revnonausujai

@ Achille
"Ce ne sont pas de fausses élites, mais des vraies, pétries de culture, de bonnes manières, et qui, j’en suis persuadé, aiment profondément leur pays.
Ils ont appris l’économie, la dialectique, connaissent les codes de la politique."

Exemple caricatural: la Thénardier que vous citez dans votre texte de 22 h 46 ; elle et son ex "non fiable" sont des produits chimiquement purs de la fabrique des crétins, (euh non, élites), qui ont appris "l’économie, la dialectique, (et) connaissent les codes de la politique."

Achille

@ Marcel P | 06 avril 2023 à 22:01
« Du pur délire. Cette personne est quand même entrée dans la vie active comme conseiller au tribunal administratif ! »

Il est clair que Ségolène Royal est devenue incontrôlable. Sa vie a été particulièrement mouvementée avec un compagnon pas très fiable, une belle opportunité d’atteindre l’Elysée en 2007 qu’elle a gâchée par trop de maladresses. Ensuite tout a été de mal en pis.
Depuis elle vit avec son aigreur, sa rancœur et s’est totalement isolée du monde politique. Aucun parti ne veut d’elle, même pas la NUPES qui n’est pourtant pas très regardante dans son mode de recrutement. Elle fait pitié.
Et dire que j’ai voté pour elle en 2007…

Exilé

Quand...

« Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots. »
(Jean Jaurès, Congrès Socialisme International. Paris 1900)

« Quand on manque à la vérité, on manque forcément à la justice. » 
(Charles Péguy)

« Quand dans un royaume il y a plus d’avantage à faire sa cour qu’à faire son devoir, tout est perdu. »
(Montesquieu)

« Quand le fascisme arrivera aux États-Unis, on l’appellera antifascisme ! »
(Huey Long)

« Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir »
(Rivarol)

« Quand le cœur d'un grand homme cesse de battre, on donne son nom à une artère. » (Pierre Daninos)

« Quand un peuple n'a plus de mœurs, il fait des lois. »
(Tacite)

« Quand les mots se mettent à enfler, quand leur sens devient ambigu, incertain, quand le vocabulaire se charge de flou, d'obscurité, de néant péremptoire, il n'y a plus de recours pour l'esprit. »
(Marcel Aymé)

« Quand les gens intelligents se piquent de ne rien comprendre, ils le font mieux que les sots. » (André Gide)

« Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. »
(Hannah Arendt)

Marcel P

@ Achille

Et elle est défendue par Ségolène Royal parce que "c’est son droit de parler à qui elle veut" https://twitter.com/RoyalSegolene/status/1644054849816866816 qui est par ailleurs solidaire avec les militants crypto-anarchistes parents de l'énergumène « Serge », blessé pour avoir attaqué des gendarmes à Sainte-Soline, caractérisant de « terreur d'Etat le principe du maintien de l'ordre https://twitter.com/RoyalSegolene/status/1643359774820519936?s=20, la même Ségolène Royal qui après une carrière politique en forme d'escroquerie permanente se fait une seconde jeunesse en version Jean-Claude Van Damme/Francis Lalanne, avec le soutien ici de commentateurs qui n'ont toujours pas choisi s'ils étaient à l'extrême droite façon Jean-Marie Le Pen ou à l'extrême gauche façon Edwy Plenel.

Allez, une dernière pour la route, pour rire « rappelons que la dispersion par la force de citoyens en réunion sur la voie publique n’a aucune base légale et porte atteinte à une liberté fondamentale, car aucun couvre-feu n’a été voté par le Parlement (et heureusement car sans fondement) » https://twitter.com/RoyalSegolene/status/1639703966723211265. Vote d'un couvre-feu pour disperser un attroupement ? Sous la plume d'une personne fière d'être « membre honoraire du parlement, finaliste présidentielle ».
Du pur délire. Cette personne est quand même entrée dans la vie active comme conseiller au tribunal administratif !

Exilé

Quand...

« Quand le lion est mort, les chacals se disputent l’empire. On ne peut pas leur en demander plus qu’aux fils de Charlemagne. »
(Michel Audiard) 
"Les Tontons flingueurs" de Georges Lautner

Achille

@ Exilé | 06 avril 2023 à 10:17
« Peut-être que les fausses élites y sont aussi un peu pour quelque chose par leur autisme, non ? »

Ce ne sont pas de fausses élites, mais des vraies, pétries de culture, de bonnes manières, et qui, j’en suis persuadé, aiment profondément leur pays.
Ils ont appris l’économie, la dialectique, connaissent les codes de la politique. Le problème c’est « le peuple », qui refuse la moindre contrainte, exige de conserver ses avantages acquis alors que ceux-ci ne sont plus tenables car la situation du pays a changé : allongement de l’espérance de vie, ratio actifs/retraités en diminution, dépenses publiques qui ne cessent d’augmenter pour compenser le coût de la vie, etc.

Que feront J-L Mélenchon ou Marine Le Pen si par malheur ils accédaient au pouvoir ? Eux qui se réclament du peuple à qui ils promettent n’importe quoi, partant du principe que les promesses n’engagent que ceux qui les croient (c’est de Jacques Chirac ou de Charles Pasqua, je ne sais plus). Ils seront bien obligés de se soumettre aux règles de l’économie et à la maîtrise des dépenses de l’État. Et si les Français en veulent toujours plus, ainsi qu’ils le montrent actuellement, il faudra bien que le pouvoir en place leur explique que tout n’est pas possible.

Seront-ils alors accusés de ne pas écouter la voix du peuple et de se comporter d’une façon anti-démocratique comme c’est le cas pour Emmanuel Macron aujourd’hui ?
C'est toujours plus facile de dire ce qu'il faut faire quand on est dans l'opposition, mais une fois qu'on a les commandes, ce n'est plus la même histoire.

Exilé

Quand...

Cuando el cóndor pasa...

Achille

@ Tipaza | 06 avril 2023 à 09:54
« Ces quelques lignes écrites un jour de spleen, rappelleront peut-être quelque chose à Achille. ;-) »

Sans doute une de vos meilleures pensées de ces quinze dernières années ! :)

Vamonos

Mario Vargas Llosa est membre de l’Académie française. Pourtant, il n’est pas français et n’a pas écrit de livre en français.

Denis Monod-Broca

La lucidité succède à l'aveuglement.

L'apocalypse est révélation.

« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve »

Achille

Quand Sophie Binet refuse de répondre au micro de la journaliste de CNews.
Elle commence fort la secrétaire générale de la CGT. Elle va avoir droit au petit édito de Pascal Praud demain matin ! :)

Marcel P

@ Achille
« Si une élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, Marine Le Pen battrait Emmanuel Macron avec 55 % des voix. »

Si une élection avait lieu aujourd'hui, elle aurait lieu aujourd'hui. Voici tout ce qu'on peut raisonnablement dire, vu l'histoire des errances des sondages, tout particulièrement en ce qui concerne le vote RN.

Exilé

« Quand ça bascule mais qu'on le sait toujours trop tard... » (PB)

Du moins quand on a refusé d'écouter les lanceurs d'alerte qui avaient parfaitement anticipé l'évolution des choses depuis plusieurs dizaines d'années et qui ont été traités comme Cassandre...

« Quand la police est célébrée puis critiquée puis honnie... » (PB)

Ici, nous pourrions remplacer « police » par « soignants », qui ont été célébrés pour leur comportement héroïque dans des conditions difficiles au contact du virus et sans avoir compté leurs heures, qui ont été ensuite traités et chassés comme des galeux pour avoir refusé de servir de cobayes auxquels ont aurait injecté une substance douteuse...

« Quand la gauche est générosité puis injustice puis désastre... » (PB)

Sauf que la « générosité » de la gauche est un mythe.
La générosité est en principe une vertu se traduisant par un libre engagement voire un sacrifice personnel au service d'autrui, alors que la gauche pratique plutôt une forme de « redistribution » à la Cartouche en donnant aux uns une partie de ce qui a été volé aux autres en se servant au passage s'il s'agit d'une gauche étatique.

« ...Quand les intellectuels se prennent pour des maîtres...
Quand le peuple se métamorphose en populace... etc. » (PB)

Voir cette traduction du poème « If » de Rudyard Kipling par André Maurois :

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

caroff

Une partie de ces anaphores aurait pu être écrite il y a une cinquantaine d'années, après les "événements de 1968" et l'arrivée de la gauche au pouvoir un peu plus tard comme, par exemple:

Quand la dispute intellectuelle se mue en haine de l'autre... repensons aux grandes heures de Michel Polac à la télévision après l'avènement de Mitterrand.

Quand la culture devient précieuse et ridicule, hermétisme, enfermement... Merci Jack Lang !

Quand la parole devient colère puis éructation... Merci Cohn-Bendit !

Quand les intellectuels se prennent pour des maîtres... Bourdieu, Derrida, Badiou ?

Quand le peuple se métamorphose en populace... Depuis longtemps (cf 1789-1793).

L'ampleur prise par la liste des imbécillités énumérée par Philippe Bilger vient sans doute de leur vitamination par les moyens modernes de communication. Comment ne pas être frappé de l'audience donnée à des frappadingues, des menteurs et menteuses, des complotistes, des violents dont la pullulation dans les "réseaux sociaux" obèrent le sens commun.

Comme réponse, je suggère des injections quotidiennes d'esprit critique !

xavier b. masset

Pensez à l'ange plein de gaîté, plein de bonheur, de Baudelaire dans son "Réversibilité" (chanté par Jean Louis Murat, votre chanteur préféré en second ;-))

Renverser les émotions, quitter le fiévreux marais des angoisses, s'éveiller d'un rêve, en partance vers le réel de la joie et de la lumière :
Alors, je réfléchis que la bêtise et la sottise modernes ont leur utilité mystérieuse, et que, souvent, ce qui a été fait pour le mal, par une mécanique spirituelle, tourne pour le bien.

Ne pas couper le lien entre ces états d'âme changeants ou stables.
Peut-être est-ce le refus de cette conjoncture qui fut (et le demeure) derrière la grande Révolution de 1789.
Elle semble instaurer une obligation à "la vie en rose", au bonheur égalisé, métriquement mesuré, pour tous.

Plus une seule tête ou fleur du Mal, sans parler d'une seule de leurs malheureuses larmes, ne doivent dépasser du cadre, on s'en remet à la bascule à Charlot (petit nom du bourreau Sanson) comme ultime juge de paix dans l'exposition de ces nouveaux jeux floraux.

Je vécus un an et demi dans un pays bouddhiste, y rencontrais des Européens, des Américains surtout, dévorés par l'idée de pénétrer le territoire (un "chemin des philosophes" y menait avec beaucoup de références à notre Cogito, paradoxalement) du vide, loin des barrières de dégel de la citation, des confitures solidifiées de la culture, chrétienne souvent, pensant s'en tartiner bientôt, et qui, pour certains, s'écroulaient psychologiquement devant leur "revers".

Michel Deluré

Quand par égoïsme, étroitesse d'esprit, paresse intellectuelle, on préfère sacrifier l'avenir au présent !

Axelle D

"Quand le fouet a déchiré l'homme-Dieu,
Quand on a frappé l'amour innocent,
On attendait ce jour-là
Que les pierres crient,
Mais les pierres se sont tues
La colère s'est perdue
Dans l'oubli..."

https://youtu.be/pmetOWrwl3o

—-

"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne, alors c'est là en toute beauté et toute jeunesse le début de la tyrannie."
Platon

duvent

@ Robert Marchenoir | 06 avril 2023 à 02:33
« Je suis ordinairement réticent face à ce procédé stylistique, craignant d'y voir émerger la facilité, mais en l'occurrence l'effet est magistral. La cohérence est saisissante. »


Vous auriez été inspiré de rester ordinaire...

Le magistrat magistral, ça, ce n'est pas du tout ordinaire...

Alors, et parce que vous me faites peine dans votre tentative de manifester de l'admiration, je propose à M. Bilger par votre truchement de lui montrer ce que votre ordinaire réticence contenait de bon...

Ainsi, donc M. Bilger, je note que vous menez depuis un certain temps une campagne contre le bien-être mental de vos admirateurs et cela je le désapprouve catégoriquement !

Je ne vais pas vous laisser saboter tranquillement la joie de vivre, et la trivialité du bonheur paisible qui niche dans un quotidien absolument révoltant !

Souvenez-vous que je fréquente depuis peu mais assidûment le Bar des Inquiets, et dans ce bar laid et déprimant il y a des habitués.

Les habitués ont un traitement de faveur, le patron les accueille avec un sourire...
Je suis en passe d'intégrer ce club des habitués, et je n'aime pas ça...

J'ai eu donc à subir le sourire du patron, dont franchement, je ne sais pas bien dire si c'est une grimace ou un sourire, disons que ce rictus peut être identifié comme un sourire forcé mais rempli de bonne volonté, enfin d'un peu de bonnes intentions, qui se résume à faire semblant de vous considérer comme « non-hostile »...

C'est une erreur ! Car, hostile, je le suis !

Ainsi, et contrairement à vous, M. Bilger, les habitués du bar des Inquiets ont des histoires incroyablement incroyables...
Ils racontent par exemple, que :

- Ma femme, elle me fatigue, tous les jours elle me dit : j'aimerais voir du pays, j'aimerais aller dans un endroit que je n'ai jamais visité !

Alors, moi brave comme je suis, je l'ai prise par la main et je l'ai accompagnée dans la cuisine !

- Mais pourquoi tu la fermes pas ta grande gueule ? Les femmes, môsieur, elles ont des droits !

- Et qui a dit le contraire, René ?

- Toi, ma foi, tu crois qu'on voit pas à quel point tu es un attardé ?

- Moi, un attardé ? Mais si moi je suis un attardé, toi, mon pauvre Marco, tu dois être un qu'on dit qu'il a été fait tardivement, non ?

- Voilà, voilà, comment qu'ils sont les attardés, y a rien qui va leur ouvrir les yeux, mais tu vois pas non, que le monde, il a changé ? Tu le vois pas, bon dieu ? Et puis, je te le dis en passant, ma mère elle m'a eu à 16 ans, elle était sûrement moi en retard sur l'horloge biologique que la tienne, qui s'est dépêchée de canner !

- Oh, mais comment tu parles de ma mère, toi ? Méfi, ou je te pète les deux dents qui te restent, et je te préviens hein, je rigole pas ! Et d'abord, pourquoi tu me parles de ma mère? Je t'en parle moi de la tienne ? Ah non, hein, et c'est mieux comme ça, hein ?

- Mais tu peux en parler de ma mère, va ! Ma mère, elle craint degun, et d'ailleurs, elle m'a dit de t'embrasser... Remets-nous ça, Gégé !

Les gars bien ordinaires, rien ne troublera leur quiétude, rien n’abîmera leur affection, rien ne leur fera délaisser leurs amis, ils sont ordinaires...

Exilé

@ Achille | 06 avril 2023 à 07:51
« Mais peut-être faut-il en passer par là pour que "le peuple" comprenne qu'il s'est trompé. Il est plus tard que l'on ne pense... »

Peut-être que les fausses élites y sont aussi un peu pour quelque chose par leur autisme, non ?

—————————————

@ Marc Ghinsberg | 06 avril 2023 à 07:22

J'ai également fait analyser le même texte par l'IA à ma disposition, réponse de l'oracle :

« C’est un texte très intéressant que vous avez partagé avec moi. Il décrit comment l’engagement peut se transformer en obsession puis en fanatisme et comment cela peut conduire à la violence et à la discorde permanente.
Le texte souligne également l’importance de la tolérance et du respect de l’autre, même si nous avons des opinions différentes. »

Moralité :
Quand l'intelligence humaine abdique ses facultés au profit de l'intelligence artificielle formatée dans le sens de la pensée unique, derrière la bouillie pour chats gentillette se profile un politiquement conforme un tantinet inquiétant.

Tipaza

Quand la réalité dépasse la fiction,
Et que le virtuel détruit le réel,
Qui se venge en fuyant dans l'imaginaire,
Qui se fond dans l'infini, perdu dans l'intemporel.
Alors tout est possible.

Ces quelques lignes écrites un jour de spleen, rappelleront peut-être quelque chose à Achille. ;-)

sylvain

68 : la grande bascule.

"Quand la déculturation issue des idées de Mai 68 et la dictature du camp du Bien nous amènent au déclin, à la décadence, à la violence et à notre disparition..."
Rédigé par : Florestan68 | 06 avril 2023 à 00:18

Nous avons tous participé à cet état de fait, nous avons voulu déringardiser ce vieux monde réac conservateur trop rigide par une autre société plus frivole, libérée de ses chaînes morales civiques autoritaristes qui maintenaient un ordre social acceptable chez nous mais réfutées et qualifiées de fascistes par les nouveaux prêtres du désordre soixante-huitard, parents de nos ultragauchistes antifanazis casseurs d’aujourd’hui.

Toutes les institutions de la République ont été gangrenées par ce nouveau mal, le gauchisme : Education nationale - enfant roi, CRS-SS, démission des parents, incivilités, incivisme, amoralité érigés en dogme, autorité = fascisme, contestations permanentes des lois, des règlements, des votes, manifs et grèves à répétition, police harcelée stigmatisée désignée à la vindicte populaire, muselée par ceux-là mêmes, de gauche bien sûr, chargés de faire respecter l’ordre républicain, justice ultrapolitisée à gauche complice de la délinquance.

Apparitions de partis politiques d’un nouveau genre « très spécial » : les Nupes, un ramassis hallucinogène de gauchistes wokisés genrés LGBT pyromanes anti-France qui jettent en permanence de l’huile sur le feu ; leur but principal : détruire la cellule familiale normale naturelle par des parodies caricaturales de groupes et couples multisexuels dangereux pour l’équilibre des enfants et la pérennité de l’espèce humaine.

Résultat : nous avons aujourd’hui des drôles de spécimens déculturés dégénérés au pouvoir et parmi nos élus de gauche. La violence et la haine ont remplacé la joie et le bonheur de vivre des années post-68, c’était leur but et ils ont réussi au-delà de leurs espérances.

Imaginons de Gaulle faire la fête sur le perron de l’Elysée avec des trans bi bio Q etc. tripoter comme un sadique les abdos de jeunes Antillais, se faire interviewer par Pif Gadget, et tante Yvonne en pose sexy à la une de Playboy.

Celtapiou

Quand la beauté des paysages et des monuments se transforme en hangars de la consommation…

Quand les tags dégradent tout… et partout !

Quand la France part en Chine, surveillée par une duègne allemande…

Belles Pâques, cher Philippe Bilger, vous nous offrez
de bien belles corbeilles en toutes saisons !

Achille

« Quand les médias n'écoutent plus mais s'écoutent… » (PB)

Quand Pascal Praud dirige les débats et que l’on ne peut pas en placer une ! 😀

« Quand ça bascule mais qu'on le sait toujours trop tard... » (PB)

Si une élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, Marine Le Pen battrait Emmanuel Macron avec 55 % des voix.

Quand le populisme l’emporte sur le bon sens, que la Nupes préfère contraindre que convaincre, que les syndicats profitent de leur pourvoir de nuisance pour imposer leurs revendications alors qu’ils ne représentent au mieux que 8 % des salariés, que les Français ne savent plus qui croire dans la confusion entretenue par les médias de toutes obédiences, cela signifie la France est mal barrée.
Mais peut-être faut-il en passer par là pour que "le peuple" comprenne qu'il s'est trompé. Il est plus tard que l'on ne pense...

Aliocha

Et quand à l'endroit du péril apparaît, écartée par les faiblesses de la force, la toute-puissance éclatante de la vérité.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conversion_de_saint_Paul_%28Le_Caravage%29#/media/Fichier:Caravaggio_-_Conversione_di_San_Paolo_(Odescalchi).jpg

Vamonos

Quand le masque tombe, le professeur quitte la droite pour rejoindre les socialistes avides, tatoués, travestis, punk, anarchistes, trotskistes, révolutionnaires de salon, profiteurs et châtrés.

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