Ivan Jablonka serait-il devenu un spécialiste des frères Goldman, de Jean-Jacques et de Pierre ?
Je continue à penser qu'on a été trop sévère avec cet historien dont le livre sur Jean Jacques Goldman ne méritait pas l'opprobre dont on l'a accablé, à commencer par l'hostilité de son modèle lui-même qui a délégitimé l'ouvrage.
Quand sur Pierre Goldman (PG), Ivan Jablonka s'interroge en se demandant si "les intellectuels qui croient au mythe Goldman admirent un rebelle ou sanctifient leur jeunesse", à l'évidence il pose une bonne question mais elle n'épuise pas le sujet.
"Le Procès Goldman", dont le réalisateur Cédric Kahn a écrit le scénario avec Nathalie Hertzberg, est remarquable et apporte une pierre décisive au débat sur PG. Et en particulier sur sa culpabilité ou non pour le double meurtre en 1969 dans la pharmacie du boulevard Richard Lenoir, qu'il contestait avoir commis. La première cour d'assises n'avait pas cru à ses dénégations.
Le second procès à Amiens s'est déroulé en 1976, dans une ambiance intense, surchauffée, dans un climat politique et médiatique largement en faveur de l'acquittement. Il ne fait aucun doute, malgré les quelques libertés que les scénaristes ont prises avec la réalité judiciaire, que cette pression collective a joué au bénéfice de l'accusé.
Le film est exceptionnel d'intelligence, de profondeur et aussi d'équité et d'impartialité.
Le rythme, la qualité des échanges, leur intensité, les fureurs ou la froide rationalité de PG, son ironie cinglante, la présidence de la cour parfois dépassée, l'avocat général très fin mais par moments trop subtil, l'avocat partie civile pour la police, Me Garaud, l'avocat de PG, Me Georges Kiejman, aux débuts d'une carrière éblouissante, des acteurs, tous, sans exception, au sommet, font de ce film une oeuvre emblématique, au sortir de laquelle j'ai continué à considérer que la culpabilité de PG était certaine.
Son acquittement relève de cette justice-spectacle où une juridiction populaire est moins impressionnée par la force des éléments à charge que par la hantise de se tromper à cause de l'idéologie totalitaire et bruyante développée par les tenants de l'innocence.
J'aurais tellement aimé être avocat général dans une affaire aussi tragique, si lourde de sens à tous points de vue.
D'abord parce que pour un accusateur public rien n'est plus exaltant que de s'opposer à un accusé maîtrisant parfaitement le langage et doué pour une dialectique qui abandonnait vite le terrain judiciaire (dangereux) pour l'idéologie, par exemple anti-police et complotiste.
Ensuite, sans sous-estimer la portée des témoignages à charge (fluctuants certes mais indiscutables sur la reconnaissance de PG comme étant le tueur), j'aurais beaucoup insisté sur le comportement de ce dernier lors des audiences.
Attitude qui, derrière l'humanisme sec, le verbe révolutionnaire, les protestations d'innocence, l'indignation face au grief d'avoir porté atteinte à la vie d'autrui, faisait apparaître en toile de fond, la haine, le mépris envers ces gens ordinaires qui n'appartenaient pas à l'élite de ces romantiques politisés. Eux prêts à tout et pour qui un double meurtre, accompli dans le cadre d'un braquage parce que l'argent manquait, était banalisé, ne prêtait pas à conséquence, était justifié par le pragmatisme criminel.
Cette perception n'aurait pas rendu caduque la vraie souffrance d'un PG, fils d'un père juif polonais devenu un héros de la Résistance en France, mais fils désespéré de n'être pas mort pour une Histoire qui lui aurait donné moins de détestation de soi.
Quand j'ai regardé ce film admirable, j'avais déjà été influencé par la publication en 2005 du livre de Michaël Prazan, "Pierre Goldman, le frère de l'ombre", une biographie étayée et très éclairante de PG où notamment les preuves de son implication dans le double meurtre paraissaient solides.
Une fois le cinéma quitté, j'ai été interpellé aimablement par un couple qui m'a questionné sur le film. J'ai répondu en substance ce que j'ai écrit dans ce post. L'épouse m'a répondu que PG avait été assassiné par l'extrême droite. Je ne voyais pas en quoi cette certitude pouvait avoir la moindre incidence rétrospective sur sa culpabilité pour les meurtres.
Ce qui montre bien que si longtemps après, il fallait encore pour certains que l'autre Goldman fût innocent.
Je ne reprocherai jamais au film de n'avoir rien cédé à la démagogie et à la complaisance.
La sanction finit toujours par des chansons, quand le coupable désavoue toute possibilité d'innocence, issue d'un bien qui ne s'approprie pas et que chacun pourtant voudrait sien.
On voudrait bien encore exercer l'arbitraire des auras réservées à une élite, vous êtes violets, vous serez pendus, cela exonère de tous les doutes, Gott mit uns, bien entendu.
Rimbaud effectivement et la vision des nombres, oracle très certain de qui va à l'Esprit, comprend et ne sachant s'expliquer sans paroles païennes, préférerait se taire.
Je vous le remets, quand le sacrifice s'avoue par la narration romanesque du Salvator Mundi.
Rédigé par : Aliocha | 04 octobre 2023 à 07:54
Le grand manque de Pierre Goldman fut de ne point savoir rassembler, ramasser, en une chanson de geste, son parcours de vie (ou son parcours judiciaire, ce qui revient au même).
Ce qui n'échappa pas à son jeune frère présent dans la salle.
En France, tout commence et tout finit par des sanctions.
Jean-Jacques préférera faire revivre les ombres de figures historiques ou des gens de la vie de tous les jours dans ses œuvres.
La totalité du verbatim du huis-clos d'Amiens - dont vous-même dans votre billet nous offrez bien la liaison -, rapportée par l'ingénieux Cédric Kahn (qui a du Pierre Dumayet en lui, celui de "En votre âme et conscience", période ORTF) n'est sans doute qu'un maigre écho du moment qui se passa, de la vibration de la chose dite, de la nature d'un verbe qui se prononça.
La résonance du verdict ne nous atteint que très peu avec le temps que le cinéaste explore.
Une époque dont Kahn fit en sorte de préserver la patine photographique.
Tout semble s'en être allé.
Arieh Worthalter n'a pas la noirceur de son modèle, qui jouait volontiers sur tous les sens et aspects de ce mot adoré.
Envolés les noirs à l'âme de Goldman, telles des bleuités de Rimbaud, "plus enivrantes que l'alcool", proches de certains délires qu'il soignait avec beaucoup d'attention, pour ses parents plus que pour la galerie.
L'acteur est trop "propriétaire de ses mots" (au fond, n'est-ce pas la signification de son nom en allemand ?), les articule trop, les suce comme des bonbons, ou les supporte avec des efforts d'athlètes lanceurs de syllabes sur un stade.
Goldman censément parle mais ce pourrait être Danton, ou même Robespierre, aussi bien.
Que pouvait-il faire d'autre ?
Bien plus forte serait l'image qu'il renvoie de son personnage lors des plans de retour en cellule, des plans de coupe à l'os, celui qui forme les visages, aspirés de l'intérieur comme de la fumée de cigarette, muets.
La caméra fait enfin son office.
Goldman apparaît tel qu'en lui-même, enfin interprété, au sens magistral du terme, idéalement christique et sacrificiel aux yeux de ses fans réunis pour une invisible session de prière sur les bancs à l'audience.
Aucun blanc dans son discours, jamais d'hésitation, l'Histoire révolutionnaire ne bégaie pas dans son récit qui se déroule comme se découpe en hors-champ, au marché Saint-Pierre de Montmartre, l'étoffe synthétique des blouses couleur blanche des pharmaciennes laissées pour mortes dans l'enveloppe de ce fatal textile.
Une couleur, une douleur plutôt, qui semble soigneusement écartée de chacun de ses propos, ses volutes de tissus de mensonges repliées sur sa langue.
Comme l'écrit et le note ici genau, "Je vous le remets", est une splendide expression, simple constat ou fabuleux titre de roman.
Minéral verbatim, la remise en mots de Goldman devant des actes dont il obtint, après retaille, la rémission.
Rédigé par : xavier b. masset | 04 octobre 2023 à 00:24
@ Serge HIREL | 03 octobre 2023 à 14:42
Empathie : non, j'emploie ce mot avec raison n'ayant pas pour habitude de céder à des modes progressistes et d'employer des termes pour être dans l'air du temps, à plus forte raison s'ils ne conviennent pas.
Je l'emploie avec d'autant plus de conviction que les policiers et gendarmes que je connais personnellement et dont certains sont mes très proches, ont indéniablement des qualités humaines que j'admire et dont beaucoup devraient bien prendre de la graine.
Je confirme donc que l'empathie est bien une qualité que l'on attend de tout bon policier. Ce que l'on enseigne d'ailleurs dans toutes les écoles de police. Et semble d'ailleurs évident pour les policiers qui passent des heures à écouter des doléances et répondre à Police secours et ceux en première ligne qui doivent régler toutes sortes de conflits familiaux, faire les premiers constats, assister des tragédies ou crimes innombrables, tout en réconfortant le mieux possible les plus proches dans la peine et le désespoir.
Mais je vous accorde que la perfection n'existant pas, les policiers qui n'ont pas vraiment la vocation et desservent le noble métier qu'ils exercent, bien que minoritaires sont ceux dont les médias nous rebattent les oreilles à longueur de temps et d'antenne. Décrédibilisant de ce fait l'ensemble d'une institution qui pourtant continue de maintenir à bout de bras l'ordre et la sécurité en dépit de l'acharnement et de la nuisance de ceux qui au contraire s'acharnent à saper les plus sûrs fondements de notre société.
Rédigé par : Axelle D | 03 octobre 2023 à 22:52
@ Achille
Avec un pendule ou seulement les mains pour les plus sensibles, on trouve le violet en pensant au violet...
Quant aux auras, il suffit de regarder ses mains dans une pièce pas trop éclairée pour voir une auréole transparente à quelque 2 mm de la peau - c'est le premier niveau. Puis en regardant bien, entre les doigts écartés, on voit des fuseaux colorés partir du bout des doigts, et ainsi de suite.
N'en parlez pas aux autres...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 octobre 2023 à 21:02
@ Ellen | 03 octobre 2023 à 19:46
« Triste sort » m’avait semblé être un début de compassion envers un tueur. Je ne suis pas pour la loi du talion, mais j’avoue que - pas plus que celui d’un dealer de Marseille - l’assassinat d’un tel individu ne m’arrache pas une seule larme. Et je regrette les attitudes bienveillantes du pouvoir envers ceux qui érigent Colonna et ses complices en héros corses.
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@ Achille | 03 octobre 2023 à 19:43
« Eh oui, on a du mal à le croire mais les punaises de lit sont devenues une affaire d’État. »
Logique ! On en trouve siégeant à l’Assemblée nationale... Dans le temps, elles se contentaient des sacristies...
Rédigé par : Serge HIREL | 03 octobre 2023 à 20:53
@ Achille
"...Pascal Praud qui a osé laisser entendre que ces petites bébêtes punaises de lit suceuses de sang seraient venues avec les migrants, provoquant une bordée d’indignation dans tout le pays."
Hélas pour tous ces indignés professionnels dans tout le pays, Pascal Praud a raison à 100 % ! Il a dit la vérité, il doit être exécuté, comme tous ceux dans ce pays de pensée unique totalitaire qui osent dévier d'une autre route que celle imposée par le grand procureur inquisiteur islamogauchiste macronien.
Les punaises de lits sont bel et bien arabo-africaines musulmanes islamistes, animaux de compagnie des migrants, elles fuient leur pays pour le nôtre où elles seront mieux traitées par nos clodos LFI EELV.
Rédigé par : sylvain | 03 octobre 2023 à 20:38
@ Serge HIREL | 03 octobre 2023 à 14:42
Ce n'est pas parce que je ne me suis pas exprimé à fond sur le fond que j'écarte ces deux assassinats, celui commis par Pierre Goldman et celui commis par Yvan Colonna qui a abattu le Préfet en Corse. Bien au contraire. Je ne voulais pas surcharger mes commentaires avec des faits qui sont déjà très bien détaillés sur Wikipédia à la vue de tous.
Quand j'ai dit que PG a eu un triste sort, je voulais dire par là qu'à son tour il a été assassiné, tout comme Yvan Colonna en prison.
Toutes mes excuses si j'ai pu vous donner l'impression d'une interprétation incomplète et donc mal comprise.
Rédigé par : Ellen | 03 octobre 2023 à 19:46
@ sylvain | 03 octobre 2023 à 16:27
Eh oui, on a du mal à le croire mais les punaises de lit sont devenues une affaire d’État.
Pas de problèmes de punaises de lit chez nos voisins allemands, suisses, belges, espagnols, italiens ou britanniques, non, le problème semble s’être localisé en France !
Mathilde Panot est même allée jusqu’à nous la jouer à la Colin Powell en agitant devant ses collègues de l’Assemblée nationale une fiole remplie de ces petites bêtes.
La Première ministre a pris la chose très à cœur et s’engage à prendre les mesures nécessaires pour éradiquer ce fléau.
Pauvre Pascal Praud qui a osé laisser entendre que ces petites bébêtes suceuses de sang seraient venues avec les migrants, provoquant une bordée d’indignation dans tout le pays. :)
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@ Xavier NEBOUT | 03 octobre 2023 à 18:02
J’ai pourtant beaucoup travaillé sur les ondes électromagnétiques, mais j’avoue que les ondes émises pas les arbres, je ne connaissais pas. Je n’ai rien lu de tel dans ma monstrueuse documentation technique...
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2023 à 19:43
@ Tipaza | 02 octobre 2023 à 13:32
"Ce n’est pas le même fond que le vôtre, pas même celui des puits de pétrole ! Mais nous savons depuis ce bon Monsieur de La Fontaine que « c’est le fond qui manque le moins »"
La Fontaine ne pourrait pas dire cela aujourd'hui, demandez à Bruno Le Maire, il vous dirait que ce sont les fonds qui nous manquent le plus.
Je ne fréquente pas les Palais de Justice moi ! J'étais Oilman pas Goldman !
Je n'ai été arrêté et mis en garde à vue qu'une fois dans ma vie, à Bassorah, dans l'aéroport, en Irak, je n'avais pas de visa !
C'est le capitaine de l'équipe de rugby de l'IPC (Iraq Petroleum Company), géologue quand il ne jouait pas au rugby, qui passant devant ma geôle grillagée, s'est arrêté, me voyant l'air coupable, m'a dit:
'Hey Frenchie what are you doing in jail !".
Je lui ai confié la raison de mon crime, il m'a regardé, a secoué la tête de droite à gauche, ayant clairement pitié de moi, me voyant l'air abattu, puis il m'a demandé mon passeport et est rapidement revenu avec l'officier irakien d'immigration qui m'a rendu mon passeport et remis en liberté.
J'ignorais alors qu'un visa dans les ex-protectorats britanniques était un billet de 20 livres sterling glissé entre les pages de son passeport ! Pas un coup de tampon !
À l'époque il y avait trois équipes de rugby qui s'affrontaient régulièrement du côté du Chatt-el-Arab, Irak, Iran et Koweït, IPC, IOC et KOC, les joueurs étaient tous pétroliers britanniques sauf un, moi, d'où le "Frenchie", je jouais ailier pour la KOC !
J'étais connu, pas pour mes exploits rugbystiques, seulement parce que j'étais l'unique Français et tentais de leur prouver que nous aussi, en France, nous savions jouer au "rugger", comme ils insultent ce noble sport ; le pire, pour moi, c'était la bière tiède lors de la troisième mi-temps, je préférais un gin-tonic :(
Déjà international de rugby en 1954 au fond !
Rédigé par : Claude Luçon | 03 octobre 2023 à 19:39
@ Achille
C'est une affaire de radiesthésie connue depuis quelques millénaires ou dizaines de millénaires. Les arbres émettent des ondes autour de leur tronc, et un cartier émet donc au violet qui élève le niveau vibratoire.
Si bien qu'en se mettant contre les facultés de voir les auras sont augmentées.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 octobre 2023 à 18:02
@ Achille | 03 octobre 2023 à 14:02 (@ Patrice Charoulet)
"En espérant que vous ne subirez pas la même mésaventure que la dernière fois que vous êtes allé au cinéma ! (N’oubliez pas vos boules Quies...) :)"
Ne soyez pas mauvaise langue. Partant la veille, il aura tout le loisir de trouver une officine ouverte sur la route. :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 03 octobre 2023 à 16:50
Because invasion de punaises de lit dans certains cinémas, je n'irai pas voir ce film.
Because invasion de bandes et meutes qui tournent autour des complexes cinémas, restos, boîtes de nuit, bien plus dangereuses que les punaises de lit, je n'allais jamais au cinoche par peur de coups de couteau, machettes, cutters...
Comme ces punaises de lits sont sans doute importées par nos "richesses", si on a la chance d'éviter d'être étripé, on est sûr de ramener des punaises de lits Allah maison.
Aller au ciné aujourd'hui, c'est de l'Indiana Jones !
Rédigé par : sylvain | 03 octobre 2023 à 16:27
@ Ellen | 02 octobre 2023 à 20:48
« Quel triste sort pour Pierre Goldman. »
...Il faut aussi que vous plaigniez Yvan Colonna... La veuve du préfet Erignac vous consolera...
@ Ellen | 02 octobre 2023 à 21:47
À l’époque de ses braquages et des meurtres du boulevard Richard-Lenoir, Goldman n’avait pas 18 ans, mais 25... On peut être communiste, défendre une idéologie qui a tué des dizaines de millions d’hommes et de femmes et n’être pour autant ni un braqueur ni un assassin.
« ...cette histoire date d'il y a 60 ans... »
En 1979, la fille de Jeanne Aubert, l’une des pharmaciennes tuées pour quelques francs, avait deux ans... Elle en a 46. Depuis 44 ans, elle pleure sa mère...
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@ Axelle D | 03 octobre 2023 à 13:01
« ...empathie... »
Depuis quelques jours, le terme fait florès parce qu’un ministre s’en est emparé pour trois raisons : qualifier une situation bien réelle au sein de notre société, masquer les insuffisances de la rentrée scolaire, s’installer au « hit-parade » des présidentiables. Avant cette remarquable trouvaille, auriez-vous mis en avant cette qualité supposée des policiers ? N’auriez-vous pas cédé à l’effet de mode ?
P.-S.: plusieurs questions me taraudent depuis cette belle envolée d’« Attal-le-preux-qui-défie-le-Mammouth » : l’Education nationale va-t-elle créer des masters d’empathie ? Y aura-t-il des agrégés d’empathie ? Le président va-t-il prendre des cours d’empathie pour ne plus avoir envie d’« em*erder » les Français ? En tout cas, son stage d’apprentissage accéléré du maniement du radar-pistolet n’en donne pas l’impression...
https://huffpost-focus.sirius.press/2023/10/02/0/0/1903/972/640/326/60/0/0ec0f3d_1696251414305-screenshot-2023-10-02-14-53-40.png
Rédigé par : Serge HIREL | 03 octobre 2023 à 14:42
@ Patrice Charoulet | 03 octobre 2023 à 13:38
« Ce film, miracle ! passe à Dieppe. J'irai le voir dimanche. »
En espérant que vous ne subirez pas la même mésaventure que la dernière fois que vous êtes allé au cinéma ! (N’oubliez pas vos boules Quies...) :)
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2023 à 14:02
Cher Philippe,
Vous étiez magistrat. J'espère que vous êtes bon juge... en cinéma. Ce film, miracle ! passe à Dieppe. J'irai le voir dimanche.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 octobre 2023 à 13:38
@ Ellen | 03 octobre 2023 à 02:08
Vous savez Ellen, dans la vraie vie les policiers de tous grades ont beaucoup d'humour et savent rire d'eux-mêmes dès lors que les sketchs sont bien construits !
Quant à leur niveau intellectuel et aux conditions de leur recrutement par concours dans les trois corps, il me semble que la population en est restée à des clichés d'il y a un siècle et que beaucoup, à commencer par ceux qui ne cessent de tourner ces hommes et femmes en dérision, seraient bien incapables d'exercer leur métier, à la fois par insuffisance de connaissances, de courage, de dévouement, de sens du devoir, d'empathie, de capacité d'adaptation, de résistance au stress et pour finir de qualités humaines essentielles.
Je ne parle pas bien sûr des ADS et cadets, auxiliaires de police en CDD dont le recrutement et la formation au rabais laisse beaucoup à désirer. Encore un avatar du gauchisme qui rêvait de policiers issus des cités et proche des voyous, dans la série police de proximité au rabais et cache-misère !
Même problème d'ailleurs dans la gendarmerie où l'on bouche les trous en créant à la va-vite des brigades sur tout le territoire, quand il faudrait au contraire ne recruter des policiers et gendarmes que par concours de même niveau suivant le corps choisi et avec une formation d'une durée identique suivant le corps (gardiens de la paix, officiers, commissaires pour la police nationale ; sous-officiers et officiers pour la gendarmerie)...
Rédigé par : Axelle D | 03 octobre 2023 à 13:01
@ Xavier NEBOUT | 03 octobre 2023 à 09:38
« Elle est pas marrante, mon histoire ? »
Elle est certainement drôle. Encore faut-il l’avoir comprise... :)
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2023 à 12:30
@ Ellen | 03 octobre 2023 à 02:08
Vous allez faire de la peine à Marcel P, avec votre sketch...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 octobre 2023 à 11:35
Et pourquoi rendre la justice sous un chêne intermédiaire entre Dieu et les hommes dans l'Ancien Testament ? parce qu'autour de son tronc, il y a un endroit où il émet au violet et booste par conséquent la faculté de lire dans les auras si on se met contre. Elle est pas marrante, mon histoire ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 octobre 2023 à 09:38
@ Robert Marchenoir | 02 octobre 2023 à 15:36
"C'était mieux avant..."
En êtes-vous sûr ?
Avant :
https://www.youtube.com/watch?v=mo2O1desNHA
On rigole moins maintenant :
https://i.pinimg.com/originals/92/c2/af/92c2afa4e3247f159ec6e33c821a12bf.jpg
Rédigé par : Ellen | 03 octobre 2023 à 02:08
@ Xavier NEBOUT | 02 octobre 2023 à 17:59
« Désolé de vous faire un rappel de cour, mais la loi pénale est d'interprétation stricte, et le juge a l'obligation de l'interpréter. »
Ne soyez pas désolé, je ne connais rien au droit.
Quant à la Justice, je ne la connais que par les conséquences de ses décisions sur la vie politique, au sens large, autrement dit, elle est pour moi un poison de plus en plus rapide, depuis que le Droit européen s’est substitué au nôtre.
Rédigé par : Tipaza | 02 octobre 2023 à 23:32
Dans la famille Goldman il y a hélas la fille Caroline qui sévit sur France Inter et dit beaucoup de sottises en psychologie.
Rédigé par : Carl Roque | 02 octobre 2023 à 22:57
@ Achille
Pourquoi désordre ? En quoi JJ Goldman ou d'autres membres de la famille qui ne sont pour rien dans les affaires de leur demi-frère devraient-ils subir, par ricochet, et porter sur leurs épaules les aléas malheureux d'un des membres de la famille ? Quand un garçon est trop jeune, révolté et non affranchi par la politique pour comprendre qu'on ne refait pas le monde à 18 ou 20 ans, seul ou en petit groupe avec les communistes, il court un grand danger pour lui-même et pour les autres.
Et puis, cette histoire date d'il y a 60 ans environ, l'époque où vous étiez encore au CP en culottes courtes.
Rédigé par : Ellen | 02 octobre 2023 à 21:47
Surprise de découvrir ce que j'ignorais. Quel triste sort pour Pierre Goldman. Toute une jeunesse sacrifiée pendant les deux périodes les plus déchirantes. Je comprends d'autant mieux JJ Goldman, son demi-frère, désireux de vivre aujourd'hui en paix avec sa famille, loin des médias et des paparazzis.
P.-S.: encore aujourd'hui, le communisme est une plaie qui a du mal à se refermer.
Rédigé par : Ellen | 02 octobre 2023 à 20:48
On ne choisit pas sa famille, mais quand on est la personnalité préférée des Français sans discontinuer depuis 2016, ça fait un peu désordre d’avoir un braqueur comme frangin…
Rédigé par : Achille | 02 octobre 2023 à 20:38
@ Tipaza
Désolé de vous faire un rappel de cour, mais la loi pénale est d'interprétation stricte, et le juge a l'obligation de l'interpréter.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 octobre 2023 à 17:59
Il existe donc un autre Saint-Goldman... mort celui-là... une sorte de double maléfique de l’étoile inaccessible...
Non, Philippe, les deux seules personnes qui, dans le parcours criminel du demi-frère devenu voyou, auraient mérité de ne pas être oubliées sont Simone Delaunay et Jeanne Aubert, les pharmaciennes assassinées. Quarante-quatre ans plus tard, est-il nécessaire de revenir sur ce braquage sordide au risque de raviver les douloureux souvenirs de leurs familles ? De participer, certes sur un registre critique, à la « PGmania » qui, ces dernières semaines, s’est emparée des nostalgiques d’un tueur qu’ils érigent en Che Guevara français ? De rappeler que l’individu, contrairement à la plupart des malfrats, était intelligent, ce qui aggrave son cas, lui qui s’est comporté, ce jour-là, comme une brute épaisse ?
Chacun sait votre degré d’humanisme, connaît votre goût pour la découverte de l’âme humaine. Mais regretter de ne pas avoir été l’avocat général lors de l’un de ses deux procès d’assises parce que cela vous aurait « exalté » de vous « opposer à un accusé maîtrisant parfaitement le langage et doué pour la dialectique » me semble aller au-delà du raisonnable. C’est un assassin, l’auteur d’un crime de sang comme tant d’autres, qui était dans le box, pas un révolutionnaire romantique. Quand Matzneff sera jugé, c’est un violeur d’adolescentes, l’auteur de crimes sexuels comme tant d’autres, qui sera condamné, pas un écrivain reconnu.
Quant aux idéologies, qu’elle soit politiques ou religieuses, elles n’ont jamais leur place dans un procès, parce que, sauf dans les dictatures, elles ne sont en aucun cas l’affaire de la justice. Tout juste peut-on admettre dans les prétoires un débat politique lorsque le prévenu est accusé d’avoir enfreint l’une ou l’autre de nos quelques lois mémorielles qui protègent les victimes des pires d’entre elles. Mais ceci est un autre sujet. Leur laisser la moindre occasion de s’exprimer, c’est prendre le risque que le tribunal devienne une tribune, c’est permettre aux terroristes du Bataclan d’endoctriner leurs successeurs.
Bref, ce Goldman-là n’a pas sa place ici, même s’il s’agit de l’accabler. Mais notre hôte, néanmoins, aborde dans son billet un problème récurrent qui apparaît dans tous les procès qui examinent une affaire fortement médiatisée, qui a suscité beaucoup d’émotion ou divisé l’opinion publique. Il est alors difficile à la justice, encore plus lorsqu’elle est rendue par un tribunal populaire, de s’extraire totalement de cette pression extérieure pour prononcer la condamnation équitable méritée.
Sur ce point, le cas Goldman est exemplaire : il n’a été acquitté en appel qu’en raison de l’intense campagne de ses camarades gauchistes qui, non seulement, le prétendaient innocent, mais en faisaient un héros. C’est peu dire que le jury a été influencé. C’est peu dire qu’il a fallu beaucoup de courage, voire de témérité, au substitut général Jacques Basse pour demander la confirmation de la peine de réclusion criminelle à perpétuité et que le talent de Georges Kiejman n’est pas la seule raison de l’acquittement.
Un demi-siècle plus tard, réseaux dits « sociaux » aidant, cette pression sur la justice est monnaie courante. Une solution est en cours d’expérimentation, la Cour criminelle. Mais elle divise parce qu’elle méconnaît la forte adhésion des citoyens à la règle qui veut que la justice soit rendue « au nom du peuple », même si cette formule n’est que la reprise révolutionnaire du « au nom du Roi » de l’Ancien Régime.
Pour que les Français aient à nouveau confiance en « leur » justice, il faudra tôt ou tard que cette question soit réglée, que le peuple n’ait pas l’impression d’être sous la coupe de magistrats tout-puissants. Encore une fois, l’une des rares voies possibles réside, sinon dans l’élection directe des juges, du moins dans leur désignation par les représentants du peuple... qui perdraient tout pouvoir sur eux dès leur prise de fonction. Des juges qui, néanmoins, auraient à assumer la responsabilité personnelle de leurs actes et seraient susceptibles de faire l’objet de poursuites, y compris pénales.
Je me suis un peu éloigné du cœur du sujet, l’assassin Goldman et le culte de la personnalité qui l’entoure. Mais il me semble que le billet de Philippe en recelait un second, beaucoup plus important... et d’actualité.
P.-S. : pour ceux qui dénoncent la partialité de certaines fiches de « l’encyclopédie » Wikipédia, je leur conseille la lecture de celle concernant Pierre Goldman. C’est un exemple parfait de manipulation. Un vrai plaidoyer pour une sanctification ex abrupto !
Rédigé par : Serge HIREL | 02 octobre 2023 à 17:08
Le "sorcier" qui voit dans l'aura de l'accusé s'il ment ou pas, c'est évidemment pour les pays arriérés.
Chez nous gens intelligents, il est même interdit d'administrer undit "sérum de vérité" type scopolamine quand bien même sous surveillance médicale. Faire des recherches pour l'améliorer doit relever du nazisme et donc même vous envoyer en prison.
Ce qui est amusant, c'est que si on racontait ça à nos ancêtres d'il y a quelques siècles, ils ne croiraient pas qu'on puisse être devenus aussi c*ns.
Si, si !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 octobre 2023 à 16:42
Ça y est, Philippe Bilger est célèbre, on le reconnaît dans la rue... à part ça, du temps des trenteuh glorieuseuh, les agents de police portaient la cravate, Môssieur ! Ils n'étaient pas en tenue de plombier-chauffagiste ! C'était mieux avant...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 octobre 2023 à 15:36
Si si, chers préopinants, M. Bilger a raison, non pas rationnellement, mais parce que le procès était crayonné à traits trop appuyés. Des talents expressifs, une présidente pas à la hauteur, on frôlait le drame grec, on n'a eu que le mystère médiéval.
Trop de talent doit être banni des prétoires, sauf à se faufiler doucement dans la médiocrité et en relever les maltraitances de texte. Un célèbre avocat, réputé sur le terrain des droits de l'homme etc. plaidait, bien, certes, mais ma collègue présidente se penche vers moi: "tu vas voir, c'est le moment de la larmichette" bingo ! On ne fait pas d'effet pour le public, ni pour les juges magistrats, mais pour les magistrats jurés. Pour le personnel professionnel, on crée de la conviction, peu importe par quelle manifestation.
On se souvient de cette séquence excessive, où le sort de l'accusé, au terme d'un pugilat féroce, sa bénignité étant démontrée, avec un doute rémanent sur la matérialité, son avocat parcourt du regard tous les acteurs de la Cour et prononce seulement: "Je vous le remets". Certains ont abusé de la formule, banale si elle est incluse, formidable si elle est lapidaire.
Rédigé par : genau | 02 octobre 2023 à 14:00
@ Claude Luçon | 02 octobre 2023 à 01:18
« Drôle de fond »
Ben si ! C’est un vrai sujet de fond !
C’est celui de la capacité d’un jury populaire de s’extraire du bruit de fond* médiatique pour porter un jugement objectif.
Le mot objectif signifiant dépendant seulement des faits, des circonstances et de la personnalité de l’accusé et non de l’ambiance manipulée par des médias enclins à faire pleurer Margot pour vendre du papier.
Je pense d’ailleurs que ce sujet ne peut se traiter seul et qu’il doit également être traité en même temps que le faux État de droit que nous vivons, et dans lequel les juges se permettent des interprétations parfois, ou souvent, fallacieuses de la loi.
En tout cas des interprétations contraires à l’esprit de la loi.
Mais voilà, comment et qui peut définir vraiment l’esprit de la loi, des années ou des décennies après qu’elle a été votée ?
Juges et jury devraient être placés en conclave, isolés sans lien avec l’extérieur pendant toute la procédure du jugement.
Je me demande si cela ne se fait pas déjà quelque part… il me semble avoir lu quelques articles à ce sujet, mais je n’en suis pas sûr.
*Ce n’est pas le même fond que le vôtre, pas même celui des puits de pétrole ! Mais nous savons depuis ce bon Monsieur de La Fontaine que « c’est le fond qui manque le moins » ;-)
Rédigé par : Tipaza | 02 octobre 2023 à 13:32
Mais qu’allait-il faire dans cette pharmacie ? Le double meurtrier aurait pu être en manque de drogue ! Il lui fallait un médicament de substitution.
La drogue, fléau pire que l’alcool, est produite dans quelques pays bien répertoriés : le Maroc, la Turquie, l’Iran et l’Afghanistan.
Ce qui pouvait être vrai en 1976 l’est encore aujourd’hui, on tue pour combler un manque.
Rédigé par : Vamonos | 02 octobre 2023 à 01:28
Goldman, l'Homme d'Or, au moins comme sujet faute d'autre chose ? Alors que l'on venait de nous annoncer : "Je suis de plus en plus tenté sur ce blog de vous proposer des réflexions, je l'espère de fond."
Bah ! Drôle de fond :)
Rédigé par : Claude Luçon | 02 octobre 2023 à 01:18