Le président de la République a inauguré le 30 octobre, à Villers-Cotterêts, la Cité internationale de la langue française. Il s'agissait de son grand projet culturel et il a été mené à bien (Le Parisien).
Était-il vraiment utile ? Un "ciment" de la nation ?
Si on perçoit bien l'importance historique de Villers-Cotterêts pour la langue française, on peut s'interroger sur l'impact positif de la construction de cette Cité en ce qui concerne la qualité du français au quotidien. Comme s'il convenait, grâce au magnifique écrin d'un château du XVIe siècle, de rendre hommage à la langue française avant même d'avoir veillé à sa préservation et à son amélioration.
Jean-Marie Rouart, dans une charge qui ne manquait ni de vigueur ni de talent, a dénoncé cette entreprise qui, selon lui, oubliait l'essentiel : le français en péril et l'obligation de la mise en oeuvre d'une politique le sauvegardant et le défendant partout où il était attaqué.
300 millions de personnes dans le monde parlent le français et si ce chiffre est en déclin, ce n'est pas seulement à cause de la perte d'influence politique et culturelle de la France. Mais aussi, voire surtout, par le fait qu'au fil du temps les pouvoirs se sont contentés de prendre acte de ce délitement, en acceptant la domination de plus en plus nette d'autres langues sur la nôtre, pourtant si belle et tellement adaptée à tous les genres de l'esprit et de la sensibilité.
Dans l'évolution du lien que la France a entretenu avec sa langue, une forme de résignation s'est emparée du pays qui a fini par juger naturelle l'appropriation du bon français par les élites et par s'accommoder de la médiocrité qui aurait été le lot de la majorité des citoyens.
Il faudrait d'ailleurs, sur le premier point, être beaucoup plus vigilant et exigeant qu'on ne l'est. Il est en effet effarant de constater qu'au sein des classes qualifiées de supérieures, quel que soit leur champ d'activité dès lors qu'une expression publique est requise, une dégradation insensible s'est produite qui décourage les amoureux du français. Les politiques, les journalistes, les professeurs, les intellectuels, les chroniqueurs, les animateurs ou les artistes - personne n'est plus à l'abri, même dans ces catégories, d'une sorte de négligence, de paresse, de familiarité convenue.
On choisit toujours, contre le mot juste, le verbe faussement décontracté, si ce n'est fâché par exemple avec les accords essentiels. Ce n'est pas dérisoire que cette accoutumance à une parole qui se flatte de n'être plus exemplaire. Quand le peuple, lui, n'aspire qu'au contraire.
Cette dérive par le haut est très directement responsable de cette médiocrité par le bas. Médiocrité révélée paradoxalement par l'hommage rendu à ceux qui "déclarent leur flamme à la langue française" et qui sont la plupart du temps des étrangers. Et également par le fait qu'on demande pourquoi "les mots fascinent" seulement à des intellectuels, essayistes et Académiciens. Comme si le français n'était pas pour tout le monde. Comme si notre obsession ne devrait pas être prioritairement de nous pencher sur la multitude des amateurs qui sont conduits par leur fonction, leurs activités sportives, leurs prestations médiatiques et artistiques, à intervenir dans l'espace public en usant d'un verbe pas trop déshonorant.
Il y a dans l'indifférence à l'égard de ceux qui maltraitent sans le savoir la pureté de la langue, une touche de mépris, comme si l'apanage d'un français de qualité était le dernier luxe restant aux privilégiés. Pourtant, rien n'est plus exaltant que d'offrir cette démocratie d'un verbe correct, d'une oralité estimable, à la multitude de ces citoyens émerveillés de découvrir qu'ils peuvent eux aussi faire d'une langue banalement morte une langue vivante.
Le français ne doit plus être un privilège mais une chance pour tous. À chacun sa Cité.
Langue française
- « Veto » est un mot latin invariable, qui signifie « je m'oppose ». En conséquence, « opposer son veto » est considéré comme un pléonasme ; on dit mieux « mettre son veto. Ce mot s'écrit sans accent, mais se prononce véto.
- Je lis dans mon journal « Ils se sont mis au banc de l'humanité. » Non ! Il fallait écrire « au ban ».
- J'entends à la radio cette publicité « Découvrez nos super Zoffres ». Comme si « supers » était le pluriel de « super » !
- De facto est du latin. Dans cette langue « de » se prononce « dé ». Bien des gens qui n'ont pas fait de latin, lisant « de » disent, à tort, « de ».
- Quand il y a eu la journée du patrimoine, un journaliste de la radio, allant à l'Elysée, nous a parlé de la« majestuosité de la décoration » ! Mot inventé par ledit journaliste, qui aurait dû se borner à dire « la majesté de la décoration ».
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 décembre 2023 à 13:25
@ Vamonos | 03 novembre 2023 à 04:03
"Les voyageurs ont laissé leur livre pour alléger le sac
Mais les livres en français sont extrêmement rares. Comble du déshonneur, il s’agit en général de romans policiers américains traduits en français."
Ça me paraît plutôt être un honneur qu'un déshonneur !
Ne tirez-vous pas votre conclusion dans le mauvais sens ?
Les Français n'abandonnent pas leurs livres pour alléger leurs sacs comme eux: "Quand on parcourt les rayons, l’anglais est majoritaire, l’allemand occupe une bonne place, et puis les auteurs espagnols sont aussi représentés. Il y a même des livres écrits en russe, néerlandais, norvégien ou suédois".
Autant que je sache les Français sont ceux qui lisent le plus comme vous écrivez :
"Mais les livres en français sont extrêmement rares", c'est parce qu'ils les gardent ! Ne les abandonnent pas dans un hôtel n'importe où au bout du monde !
Car on abandonne un livre quand il ne vaut pas la peine d'être lu !
Je doute que tous les visiteurs de ces hôtels pensent à promouvoir leur littérature.
Il me semble que vous vous contredisez !
Il faudrait savoir de la nature de quels livres nous parlons !
Merci pour le texte de l'élève de 15 ans, il est superbe !
Rédigé par : Claude Luçon | 04 novembre 2023 à 19:47
Bel exposé, beau projet : https://www.senat.fr/leg/exposes-des-motifs/ppl21-404-expose.html
Rédigé par : Marcel P | 03 novembre 2023 à 21:16
@ Vamonos
Il ressortirait plutôt de votre anecdote que les Français qui voyagent répugnent à abandonner leurs livres préférés pour alléger un bagage... Comme en témoigne le fait que les seuls ouvrages laissés par eux à la traîne sont des romans de gare sans importance.
Rédigé par : Axelle D | 03 novembre 2023 à 16:02
@ Achille 02/11/23 21:29
@ Claude Luçon 02/11/23 17:55
Je pense qu'il faut distinguer la langue de son expression, qu'elle soit orale ou écrite. La langue me semble l'essentiel, parce que constituant le socle sur lequel repose l'accessoire qui n'est en fait que l'utilisation (parole ou écrit) de cette langue.
Lorsque je parle d'une altération dans le temps de notre langue, c'est que je fais entre autres le constat d'un moindre apprentissage dans notre système éducatif de la langue pour d'abord se l'approprier et ensuite correctement l'utiliser.
Je ne prêche pas pour une langue immuable, à jamais figée dans le marbre, mais au contraire pour une langue qui résiste aux attaques dont elle est victime, qui lutte pour retrouver et assurer la grandeur qui fut la sienne et qui a tant contribué au rayonnement de la France.
La langue française a évolué tout au long de son histoire et cette évolution a porté des génies de Rabelais et Du Bellay à Proust et Julien Gracq en passant par Corneille, Racine, Montesquieu, Voltaire, Chateaubriand, Hugo et j'en passe. En est-il de même aujourd'hui ? Je n'en suis pas convaincu. Alors l'évolution de notre langue est-elle placée sous influence positive ou négative ? La question est posée.
Rédigé par : Michel Deluré | 03 novembre 2023 à 10:51
Dans les hôtels du bout du monde, je regarde toujours les bibliothèques de la salle de séjour. Les voyageurs ont laissé leur livre pour alléger le sac. Quand on parcourt les rayons, l’anglais est majoritaire, l’allemand occupe une bonne place, et puis les auteurs espagnols sont aussi représentés. Il y a même des livres écrits en russe, néerlandais, norvégien ou suédois. Mais les livres en français sont extrêmement rares. Comble du déshonneur, il s’agit en général de romans policiers américains traduits en français.
Le constat est accablant, les Français rejettent leur langue, leur culture, leur patrie. L’exemple vient d’en haut.
Le nivellement par le bas, la révolution permanente, les pédagogistes, l’idéologie staliniste, le remplacement de la culture chrétienne par le culte de l’égoïsme, la montée en puissance en France de la religion conquérante, cette somme de forces continue de contribuer à la chute de la langue française.
En ce qui me concerne, je ne comprends toujours pas pourquoi un professeur de français m’a barré la route de la section littéraire que je convoitais. Je voulais faire des études de langue mais le scélérat a mis son veto au motif que je n’étais pas bon en récitation. Aucune circonstance atténuante pour l’étrange élève d’origine espagnole ; mais la fille pleurnicheuse a obtenu le sésame, elle a séché ses larmes, elle est passée. Une autre vie pour elle, deux mondes nous séparent à jamais.
Le français est pour tout le monde mais que s’est-il passé juste après les années 70 ? En 1976, un sujet a été donné à un élève de 3e : "Quel est le sens du mot Patrie ?"
Voici la copie rendue par un élève de 15 ans.
« Étranger, mon ami, tu me demandes ce que signifie le mot « Patrie » Si tu as une mère et si tu l’honores, c’est avec ton cœur de fils que tu comprendras mes propres sentiments. Ma patrie, c’est la terre de France où mes ancêtres ont vécu. Ma patrie, c’est cet héritage intellectuel qu’ils m’ont laissé pour le transmettre à mon tour.
Viens voir, étranger, la beauté des paysages de France, la splendeur des monuments édifiés par mes aïeux. Va te reposer dans le vert marais poitevin, admire les roches rouges d’Agay qui se baignent dans le bleu de la mer de Provence. Chemine simplement de Paris vers Lyon. Sur la route, près d’Avallon, l’élégance raffinée de la basilique de Vézelay fera surgir pour toi l’épopée de nos croisades. Tu arriveras plus loin au château de la Rochepot qui donne à la région un air médiéval. N’oublie pas de visiter en Bourgogne le ravissant hospice de Beaune. Ne néglige pas le barrage de Génissiat. Continue, regarde, réjouis-toi de tant de beauté.
Mais si la France, ma patrie, n’était que belle et aimable, mon amour pour elle ne serait pas si grand. Elle est mieux encore : intelligente et cultivée. La clarté de sa pensée, la finesse de son esprit, l’excellence de son goût te sont déjà connus. Des idées venues de France ont influencé l’humanité tout entière. Sais-tu par exemple que la bibliothèque personnelle de Frédéric II de Prusse, conservée à Berlin, ne contient que des livres écrits en français ? Ainsi, bien au-delà de nos frontières, des hommes de France sont célèbres : philosophes, écrivains, poètes, artistes, savants. Pascal, Molière, Vigny, Delacroix, Berlioz, Pasteur : tous ont contribué à la gloire de la France.
Et vous, héros humbles et méritants, qui avez fait la France brave et fidèle, vous guerriers morts pour la patrie, comme je vous suis reconnaissant de m’avoir conservé ce précieux bien de mes ancêtres ! De Bayard à Guynemer, des premiers chevaliers aux soldats des dernières guerres, que de dévouement, que de sacrifices !
Et toi mon ami, qui es aussi comme moi une créature de Dieu, ne vois-tu pas qu’ici en France, tu es en terre chrétienne ? Les oratoires pittoresques, les calvaires aux croisées des chemins, les flèches de nos cathédrales sont les témoins de pierre d’une foi vivante. Ma patrie, bonne et pieuse, a vu naître de grands saints. Le sens missionnaire de Saint Bernard, la vertu de Saint-Louis, la charité de Saint Vincent de Paul, le zèle du Curé d’Ars sont le vrai trésor laissé par nos ancêtres. De la grande Sainte Jeanne d’Arc à la petite Thérèse, de l’épopée de l’une à la vie si simple de l’autre, je retrouve le courage et la bonté des femmes de France. Aux plus humbles d’entre elles, s’est montrée la Vierge Marie. À travers Catherine Labouré, Bernadette de Lourdes, quel honneur pour la France !
Tu comprends maintenant pourquoi, ami étranger, j'aime et je vénère ma patrie comme ma mère ; pourquoi, si riche de tout ce qu'elle me donne, je désire transmettre cet héritage. Ne crois pas que cet amour que j'ai au cœur soit aveugle mais, devant toi, je ne dirai pas les défauts de ma mère patrie. Tu sais bien qu'un fils ne gagne rien à critiquer sa mère. C'est en grandissant lui-même qu'il la fait grandir. Si je veux ma patrie meilleure et plus sainte, que je devienne moi-même meilleur et plus saint.
La France, ma patrie, a tant de qualités que je ne saurais, ami étranger, te priver de sa douceur ; si tu sais découvrir ses charmes et ses vertus, tu l'aimeras, toi aussi. Je partagerai avec toi ses bontés et, loin de m'appauvrir par ce don, je m'enrichirai de cette tendresse nouvelle que tu lui porteras.
Mais ne l'abîme pas, ami étranger, la France, ma douce Patrie, ma chère mère ; ne la blâme pas, ne la pervertis pas, ne la démolis pas car je suis là, moi son fils, prêt à la défendre. »
Rédigé par : Vamonos | 03 novembre 2023 à 04:03
@ Exilé | 02 novembre 2023 à 18:15
"De même, dans le domaine des brevets, certaines inventions françaises ont souvent été reprises et imputées à des Étatsuniens."
Oui ça a été le cas de la Caravelle immédiatement copiée par Boeing, la différence est que Boeing savait vendre, pas nos commerciaux !
Il y a à Paris un centre de recrutement américain de nos ingénieurs, pas de nos commerciaux. Ils ont découvert que nos ingénieurs savaient vendre mais nos commerciaux sont incapables de comprendre comment fonctionne un hélicoptère ou une Caravelle en plus de ne pas savoir vendre !
Un jour viendra où nos écoles de commerce enseigneront à leurs élèves que service ne veut pas dire servitude, serveur n'est pas serviteur et client pas emmerdeur !
Quant au chauffeur de taxi québécois je ne comprends pas la connexion, pour moi il y a une différence entre ne pas savoir vendre nos hélicoptères en Alberta et l'insolence d'un client anglophone s'adressant à un chauffeur de taxi au Québec.
Exilé, il va vraiment falloir vous exiler vous y découvrirez le monde.
La plupart des pays ont suffisamment de problèmes "at home" pour se préoccuper des autres sauvages.
À chacun ses sauvages !
En fait nous sommes moins sauvages que les autres pour les uns !
Les anglophones viennent même jouer au rugby en France, le Top 14 en est plein, il y en a même qui restent et jouent en Bleu et fiers de le faire !
Rédigé par : Claude Luçon | 03 novembre 2023 à 00:14
@ Serge HIREL 2 nov. 13:26
Allez, un petit lien pour vous ouvrir l'esprit ; et cessez de pinailler en me prêtant des propos que je n'ai jamais tenus sur "les Dumas", d'autant que je n'avais parlé que d'Alexandre (fils du général) né à Villers-Cotterêts et qui y a passé les vingt premières années de son existence et non de Dumas fils qui n'y a jamais mis les pieds.
Je ne suis apparemment pas la seule à avoir noté que Villers-Cotterêts et sa périphérie recèlent une pépinière de talents littéraires et en particulier le lieu où un écrivain majeur tel qu'Alexandre Dumas a passé ses vingt premières années. Ce qui donne encore plus d'aura au choix d'en avoir fait la cité "internationale" de la langue française. Internationale, eu égard aux nations qui ont su conserver, intacte, notre belle langue et l'ont parfois magnifiée grâce à de grands écrivains et poètes francophones. Et ce n'est pas Michaëlle Jean, d'origine haïtienne, ex-gouverneure générale du Canada et qui fut un temps secrétaire générale de la Francophonie, qui me démentira.
https://www.france.fr/fr/hauts-de-france/liste/cite-internationale-langue-francaise
Rédigé par : Axelle D | 02 novembre 2023 à 21:42
@ Michel Deluré | 02 novembre 2023 à 14:35
« D'aucuns prétendent qu'une langue vivante est faite pour évoluer. Mais tout dépend du sens dans lequel s'effectue cette évolution. Et s'agissant de ce bien si précieux qu'est notre langue, cette évolution s'effectue malheureusement selon moi dans le mauvais sens, victime comme en bien d'autres domaines d'un nivellement pas le bas. »
Chaque année, des mots nouveaux viennent enrichir les dictionnaires que ce soit le Petit Larousse ou le Nouveau Robert.
Ci-joint dix mots qui figurent dans le Petit Robert (édition 2024).
Ces mots peuvent provenir d’une langue étrangère, trop souvent de l’anglais, mais aussi de l’apparition de nouvelles technologies (ordinateur, smartphone, internet), d’événements qui surgissent dans notre vie (Covid-19, Brexit, wokisme). Parfois même le verlan finit par imposer son vocabulaire inversé (keuf, meuf, chelou, zarbi), en particulier chez les jeunes.
Une langue vivante évolue en permanence, l’éloignant toujours un peu plus de celle que connurent nos parents et surtout nos grands-parents. Des mots disparaissent, changent de signification avec le temps. Au point d'ailleurs que le français de Rabelais ou de François Villon est devenu presque incompréhensible pour les Français de notre siècle.
Cela est le propre de toutes les langues dites vivantes et le français ne saurait faire exception. Peut-on dire qu’elles se dégradent avec le temps, je n’en suis pas persuadé.
Rédigé par : Achille | 02 novembre 2023 à 21:29
@ Claude Luçon | 02 novembre 2023 à 00:42
« La moindre des politesses, quand on va vendre aux autres, est de parler une langue qu'ils comprennent, l'anglais par exemple ! »
Question politesse, est-il vraiment normal que par exemple au Québec, quand un chauffeur de taxi s'adresse à son client en français, ce dernier lui rétorque : « Speak white ! » ?
En fait, trop souvent, certains anglophones ont tendance à considérer le reste de la Terre comme peuplée de sauvages incapables de produire des équipements de pointe ou des théories scientifiques révolutionnaires.
Ce qui s'apparente à une forme d'impérialisme linguistique entravera de toute manière les efforts de vente des plus grandes sociétés françaises, parfois par simple jalousie, voir par exemple quand les tentatives d'ouvrir des liaisons commerciales sur Concorde aux USA ont été combattues par une avalanche de prétextes spécieux.
De même, dans le domaine des brevets, certaines inventions françaises ont souvent été reprises et imputées à des Étatsuniens.
Rédigé par : Exilé | 02 novembre 2023 à 18:15
@ Michel Deluré | 02 novembre 2023 à 14:35
"D'aucuns prétendent qu'une langue vivante est faite pour évoluer."
En clair pour créer de nouveaux mots, pas changer l'orthographe de ceux qui existent !
Une consolation : une étude faite par un professeur de lettres de Harvard disait que 64 % des mots anglais étaient d'origine française !
Wikipédia :
"L’Académie française, fondée en 1635 sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française."
Ah !
La première chose qu'a faite l'Académie a été de changer l'orthographe !
Ausserre est devenue Auxerre et Lusson est devenu Luçon !
Ce que les Ausserrois et les Lussonais n'ont jamais pardonné à Richelieu !
Surtout les Ausserrois qui insistent encore aujourd'hui à ne ne pas s'appeler Auxerrois !
Il y avait sans doute des Turcs et des Grecs parmi les Académiciens au temps de Louis XIII, au lieu de Russes, Brésiliens, Espagnols, Polonais et Italiens (au moins !) aujourd'hui !
Dont un Brésilien qui ne parle pas un mot de français !
Toujours d'après Wikipédia :
"Une Académie est une assemblée de gens de lettres, de savants ou d’artistes reconnus par leurs pairs."
Ah bon ! C'est pour cela qu'il y a de moins en moins de Français dans notre Académie ?
Pas étonnant que Macron se soit cherché une Cité de la langue française hors de Paris ! La maire de Paris est espagnole !
Il ne lui reste plus qu'à créer une Cocarde d'honneur, la Légion d'honneur semble devenir une médaille pour étrangers ! D'autant plus que nous avons déjà la Légion étrangère, ça serait logique !
En fait on devrait diviser la France en deux :
les Cartésiens et les Blablatésiens !
Avec les Québécois pour nous rappeler le bon vieux français de nos grands-pères.
Mon grand-père parlait deux français, l'ancien avec l'accent du terroir orléanais et le nouveau, celui d'après 1905 jusqu'en 1958 à son décès, il est pas sûr qu'il comprendrait celui d'après 1968 !😂😥
Rédigé par : Claude Luçon | 02 novembre 2023 à 17:55
Au fait, au lieu de perdre notre temps à suivre la mode de la prétendue écriture inclusive imposée par des psychopathes, ne devrions-nous nous pas commencer par nous préoccuper du niveau alarmant en orthographe d'un grand nombre d'étudiants admis à faire des études supérieures, traduisant aussi bien un naufrage éducatif que civilisationnel ?
https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/de-grandes-ecoles-et-universites-imposent-des-cours-de-remise-a-niveau-en-francais-20220622
À quoi peut-il servir de former parfois des têtes trop pleines plutôt que bien faites ?
---
Quand l'interdiction faite à un peuple de pratiquer sa langue participe aussi d'une volonté génocidaire :
"En 1835, 500 guerriers des tribus Ngāti Tama et Ngāti Mutunga, qui voulaient étendre leur territoire, débarquèrent sur les côtes des îles Chatham (Nouvelle-Zélande).
Après un accueil chaleureux des pacifiques Moriori, les nouveaux arrivants laissèrent libre cours au carnage : des victimes furent tuées, réduites en esclavage, et même cannibalisées. (...) De plus, pendant la période d'esclavage, les envahisseurs interdirent de parler la langue des locaux."
https://orbedinformation.quora.com/Quel-g%C3%A9nocide-a-%C3%A9t%C3%A9-le-plus-meurtrier-de-l-histoire
Rédigé par : Exilé | 02 novembre 2023 à 15:07
D'aucuns prétendent qu'une langue vivante est faite pour évoluer. Mais tout dépend du sens dans lequel s'effectue cette évolution. Et s'agissant de ce bien si précieux qu'est notre langue, cette évolution s'effectue malheureusement selon moi dans le mauvais sens, victime comme en bien d'autres domaines d'un nivellement pas le bas.
Nous cédons à la paresse, à la facilité, la recherche de l'excellence nous rebute.
Longtemps la France a régné sur le monde par sa culture, par sa langue. En 1994 déjà, Jean d'Ormesson attirait l'attention sur le déclin de la culture et de la langue françaises, rappelant que Newsweek avait même titré à l'époque « The Glory that was France », comparant l'éclatante culture française du passé à celle d'alors.
Ce constat est navrant. La langue française ne doit pas rester une nostalgie. Elle réclame une prise de conscience, un sursaut, une volonté, un effort, des moyens pour enfin retrouver la vraie place qui est la sienne et qui a fait son admiration, sa grandeur.
Rédigé par : Michel Deluré | 02 novembre 2023 à 14:35
@ Marcel P | 01 novembre 2023 à 23:37
Vous possédez l’art du contrepied... Encore faut-il l’employer à bon escient... Reportez-vous au commentaire de Claude Luçon (2 novembre 2023 à 00:42). Je ne saurais mieux dire que lui, d’autant plus que son parcours professionnel (55 ans à l’étranger) lui a offert une expérience de terrain à nulle autre pareille.
P.-S. : le passage le plus drôle de votre commentaire est le premier paragraphe. Êtes-vous un adepte des élucubrations de Jacques Toubon, alias Mr Allgood, ministre de la Culture et de la Francophonie de 1993 à 1995 ? Son initiative a fait au français plus de mal que de bien...
-----------------------------------------------------------------
@ Tipaza | 01 novembre 2023 à 23:16
« Je n’ai rien contre l’anglais, mais je trouve inconvenant, et même indécent, qu’un président français fasse un discours en anglais. »
Entièrement d’accord avec vous. Lundi, Macron célèbre le français, mercredi, au Kazakhstan, il le bafoue... Qu’on lui pardonne, il a été victime d’un effet secondaire du « en même temps »...
« Vous verrez la beauté de la langue anglaise. »
Il va de soi que mon opinion sur l’anglais concerne celui pratiqué aujourd’hui par le commun des mortels d’outre-Manche et d’ailleurs. En France, le fossé est tout aussi béant entre la langue de Molière et l’idiome des banlieues... et d’ailleurs. Il reste néanmoins quelques îlots où le français est à son aise. Ce blog, par exemple...
-----------------------------------------------------------------
@ Achille | 02 novembre 2023 à 07:34
« Votre fille a sans doute trouvé une place dans la fonction publique »
Vos dossiers ne sont toujours pas à jour... En 2017, un groupuscule d’« écervelé.e.s », se nommant pompeusement « Groupement d’information et de soutien sur les questions sexuées et sexuelles » avait déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre une circulaire de Bruno Le Maire interdisant l’emploi de l’écriture inclusive. Ledit Conseil a été très clair : « Par décision n° 417128 du 28 février 2019, le Conseil d'Etat rejette les recours formés par l'association requérante, confirmant ainsi que l'écriture inclusive ne s'applique pas aux textes officiels ».
De plus, une proposition de loi a été votée en ce sens par le Séant ce lundi, qui interdit totalement son emploi, y compris dans les universités, qui semblent particulièrement gangrenées.
« Mais là au moins elle aura la sécurité de l’emploi… »
Vous résumez en une courte phrase tout le problème de nos trois fonctions publiques...
----------------------------------------------------------------
@ Axelle D | 01 novembre 2023 à 19:49
« [Le] choix de Villers-Cotterêts pour en faire la Cité internationale de la langue française, me semble (...) plutôt bien vu. N'est-ce pas en effet le lieu de naissance d'Alexandre Dumas ? »
Apparemment, ce choix ne doit rien aux Dumas, ni père, ni fils, qui ont leur musée dans cette même commune depuis 1905. Cherchez du côté de François 1er et de son ordonnance, signée dans ce château en 1539, instituant le français langue de son royaume. Hormis le fait que l’édifice est au diable vauvert, le choix est plutôt judicieux... si l’on oublie que Napoléon avait transformé la bâtisse en hospice et en maison de retraite. Sera-t-elle la dernière demeure de notre langue ?
---------------------------------------------------------------
@ Patrice Charoulet | 01 novembre 2023 à 19:05
« Comme on ne peut pas augmenter le temps passé à l'école... »
Jusqu’en 1969, l’horaire hebdomadaire en primaire était de 30 heures. Il est passé cette année-là à 27, puis à 26 en 1990. Depuis 2008, il n’est plus que de 24 (soit 864 heures par an... 1 338 heures à l’époque des « Hussards »...). Quinze jours de vacances dites « de Toussaint » sont-elles vraiment nécessaires ?
Bon, j’en reste là... Le Mammouth, couché sur ses « avantages-zacquis », risque de se réveiller...
« ...pour les élèves »
Avez-vous remarqué que la prise d’otages est assez peu appréciée ces temps-ci ?
Rédigé par : Serge HIREL | 02 novembre 2023 à 13:26
@ Marcel P | 02 novembre 2023 à 09:51
« Il faudra que vous nous expliquiez quel pan de la fonction publique a le loisir de définir comme langue d'usage autre chose que le français. »
Par fonction publique, j'entends surtout les lycées, les facs de lettres, certaines grandes écoles (ou présumées telles) comme notamment Sciences Po où l’écriture inclusive est pratiquée, quand elle n’est pas imposée.
Rédigé par : Achille | 02 novembre 2023 à 11:10
@ Achille | 02 novembre 2023 à 07:34
"Votre fille a sans doute trouvé une place dans la fonction publique"
Hélas non sinon je n'en aurais pas parlé. Quand je dis hélas ce n'est pas dans le sens qu'elle l'aurait souhaité, n'étant pas du genre à faire du tricot et des mots croisés... L'écriture inclusive fait djeun pour une société d'ingénierie informatique où à bientôt 40 ans vous faites partie déjà des croulants.
Tout évolue, un autre fils manager toujours en informatique est obligé de reprendre les mails envoyés par ses collaborateurs, bourrés de fautes d'orthographe et de grammaire.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 novembre 2023 à 10:27
@ Achille
"Votre fille a sans doute trouvé une place dans la fonction publique, car j’imagine mal une société privée accepter ce mode d’écriture."
Une société privée peut déterminer ses règles et, notamment, sa langue d'usage. Une société privée peut fonctionner en anglais ou en mauvais français.
Il faudra que vous nous expliquiez quel pan de la fonction publique a le loisir de définir comme langue d'usage autre chose que le français. L'écriture inclusive est hors la loi, elle n'est pas la langue de l'administration : c'est justement l'objet de l'ordonnance de Villers-Cotterêts.
Rédigé par : Marcel P | 02 novembre 2023 à 09:51
@ hameau dans les nuages | 01 novembre 2023 à 22:36
« Notre fille ingénieur info changeant de société et recevant ses premiers mails en écriture inclusive... »
Votre fille a sans doute trouvé une place dans la fonction publique, car j’imagine mal une société privée accepter ce mode d’écriture. Mais là au moins elle aura la sécurité de l’emploi… :)
Rédigé par : Achille | 02 novembre 2023 à 07:34
@ Achille | 01 novembre 2023 à 16:06
"Désormais lors un entretien d’embauche d'un candidat pour un poste de cadre commercial ou d'ingénieur, l’entretien passe obligatoirement par une petite conversation en anglais."
Il était grand temps que ce soit obligatoire !
C'est une des langues les plus faciles à apprendre, sa grammaire est d'une simplicité arithmétique, pas besoin d'être matheux !
Ce n'est pas déshonorant, c'est même très utile pour les ingénieurs et surtout les commerciaux !
C'est le moyen d'être dans la situation d'avoir le travail qui vous cherche et pas l'inverse !
L'anglais est la langue la plus utilisée dans ce monde, indispensable en affaires commerciales. C'est aussi pour cela qu'on perd des contrats de vente de sous-marins nucléaires à des Australiens, il faut savoir écouter aux portes... en anglais !
Il ne faut pas s'étonner de découvrir que les Français ne savent pas vendre et que notre balance commerciale à l'international est depuis toujours en déficit.
La moindre des politesses, quand on va vendre aux autres, est de parler une langue qu'ils comprennent, l'anglais par exemple !
C'est bien aussi en France si on veut récupérer les sous des touristes même au Bazar de l'Hôtel de Ville, pas seulement chez Chanel, Hermès... mais surtout aux Galeries Lafayette :)
P.-S. : surpris d'entendre un Américain parler presque parfaitement français, chose rare, à ma question il a répondu que le meilleur moyen d'apprendre une langue était de coucher avec son dictionnaire !
Rédigé par : Claude Luçon | 02 novembre 2023 à 00:42
@ Serge HIREL
"et il ne sert à rien d’imaginer qu’un jour, le vocabulaire de l’informatique, par exemple, se convertira au français"
En réalité, il l'est depuis longtemps. Non seulement des francophones ont été à la pointe de l'informatique mais, de plus, c'est un sujet qui s'est toujours bien traduit. L'incapacité à parler français est un indicateur fort des médiocres. Un informaticien francophone à l'aise avec sa langue dit signaler une anomalie quand un médiocre parle de rapporter un bug, parlera de greffon quand un égaré parlera de plugin, etc. La réalité, c'est qu'on ne trouve quasiment pas d'utilisation légitime d'anglicisme.
Il suffit d'écouter Paul Taylor pour se lamenter du mélange de mauvais français et mauvais anglais qui pollue le français contemporain :
https://www.youtube.com/@paultaylorcomedy/shorts
"Bref, il convient de laisser l’anglais à sa place - un outil nécessaire à la communication moderne"
C'est absolument faux. L'anglais est uniquement commode à l'étranger, pour parler globish et se comprendre entre anglophones occasionnels. Il ne sert absolument à rien en France et les anglicismes dont le français est pollué sont généralement hors-sujet, quand ils ne sont pas en contresens.
"la plus belle et l’une des plus riches du monde. Ce qui n’est pas le cas de l’anglais, loin s’en faut."
Et ça aussi, bien sûr, c'est une absurdité. L'anglais est une langue belle et particulièrement riche. Mais ça n'a rien à voir avec le sabir parlé en France par des clowns se prétendant anglophonisants.
Rédigé par : Marcel P | 01 novembre 2023 à 23:37
@ Achille | 01 novembre 2023 à 20:25
"Peut-être va-t-il falloir apprendre l’arabe littéraire"
Je ne suis pas certain que les banlieusards comprennent cet arabe.
D’ailleurs je me demande s’ils comprennent vraiment une langue, c’est à dire avec un vocabulaire de plus de 300 mots et la syntaxe qui va avec.
L’exemple du rap me laisse rêveur… au second degré ;-)
Je n’ai rien contre l’anglais, mais je trouve inconvenant, et même indécent, qu’un président français fasse un discours en anglais.
Je me souviens de Michel Jobert, alors ministre des Affaires étrangères de Georges Pompidou, faisant une conférence de presse en français à l’ONU avec son traducteur personnel, qui traduisait phrase après phrase.
À un moment il interrompt le traducteur en disant : « Ce n’est pas exactement ce que j’ai dit » et traduit lui-même la phrase en anglais.
Évidemment, les journalistes éclatent de rire, le pauvre traducteur mort de honte, et probablement mort intellectuellement, mais c’est un autre sujet.
Voilà comment je conçois l’usage de la langue publiquement, rien n’empêche de parler ensuite anglais en tête à tête pour se faire mieux comprendre.
Ceci dit, j’apprécie qu’on puisse s’exprimer dans la langue d’un pays hôte pour honorer le pays et ses dirigeants lors d'un discours officiel.
L’exemple de la reine Élisabeth faisant un discours en français pour célébrer l’amitié franco-britannique avait une fort belle allure.
---------------------------------------------------------------------
@ Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 20:40
"...la « start up nation »( la France) possède sa propre langue, la plus belle et l’une des plus riches du monde. Ce qui n’est pas le cas de l’anglais, loin s’en faut."
Je ne veux pas faire le pédant (en général quand on dit ça, c’est qu’on le fait, tant pis pour moi) mais il est difficile d’entendre de tels propos sans réagir.
Alors je répète, tant pis pour moi, mais si vous maîtrisez un peu l’anglais, lisez ou relisez les tirades de Hamlet ou Macbeth, vous verrez la beauté de la langue anglaise.
Et si vous aimez un peu la poésie, lisez William Butler Yeats, ou plus modestement Emily Dickinson et ses petits poèmes de quelques vers, de vrais « modestes » bijoux étincelants de beauté et de sensibilité, et pour les sensations fortes alors plongez-vous dans William Blake.
Mais je comprends tout à fait vos propos, ils traduisent un sentiment général.
Cela vient de ce qu'il n’y a pas en Grande-Bretagne de classe moyenne, il y a la classe des élites (de moins en moins) qui parle ce que les Anglais appelaient l’«anglais de la Reine ». Ce sont ceux qui sont formés dans les grandes universités de Cambridge, Oxford et quelques autres.
Et il y a la classe populaire avec un niveau d’instruction assez faible, au vocabulaire relativement réduit, et l’accent typique de chaque ville ou région.
Je schématise évidemment.
J’ai découvert ce phénomène avec certains de mes petits-enfants qui ont fait leurs études primaires et secondaires au King’s College de Cambridge.
Je faisais un séjour là-bas, et nous sommes allés un jour dans une petite auberge perdue dans la campagne.
Je n’avais pas envie de parler anglais sachant que je ne comprendrais probablement pas la réponse de la serveuse, et j’ai dit à l’aîné de commander les repas, ce qu’il a fait.
La serveuse a sursauté en disant : « My God, il parle l’anglais de la Reine » ! (en anglais j’ai traduit ;-))
Ma fille m’a expliqué ce que je viens de vous dire.
Rédigé par : Tipaza | 01 novembre 2023 à 23:16
Notre fille ingénieur info changeant de société et recevant ses premiers mails en écriture inclusive...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 novembre 2023 à 22:36
Quand on voit les hordes se reformer, les étoiles de David réapparaître en jaune à l'ONU ou en bleu à tous les coins de rue, qu'on sait qu'année après année l'inculture désespère les professeurs qui pour finir ne savent plus comment pallier le manque intolérable qui pousse à les questionner :
"Mais Madame, la deuxième guerre mondiale, c'est bien la faute des juifs ?"
Quand l'enseignante rentre chez elle, épuisée de tenter de résister depuis si longtemps, le conjoint que je suis se dit que si le château, là-bas, peut servir à tenir debout et proclamer comme mon aimée qu'un peuple qui tient à sa langue est un peuple qui tient bon, l'argent dépensé n'est pas plus mal investi que dans ce système qui coûte un pognon de dingue pour des résultats abscons, diagnostic dramatiquement refusé par un peuple proche de la démission.
Rédigé par : Aliocha | 01 novembre 2023 à 22:33
@ Xavier NEBOUT | 01 novembre 2023 à 14:39
M'enfin Xavier ! J'ai répété que je suis américanisé, Dammit !
C'est Claude Henri Luçon ou au minimum Claude H. Luçon, a little respect please !
Sauf bien sûr si c'était du "cheering" :) !
---------------------------------------------------------------
@ Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 13:20
Je suis flatté d'un tel compliment sur ce blog ! Sauf bien sûr si je dois lire ce compliment au deuxième degré ?
Par ailleurs les pétroliers sont des mineurs !
À Pechelbronn ont minait le pétrole encore en 1950, j'ai visité la mine:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exploitation_de_pétrole_de_Pechelbronn
Rédigé par : Claude Luçon | 01 novembre 2023 à 21:42
Et c'est pour tout pareil:
"Coupe du monde de rugby 2023 : « La presse avait opéré Dupont alors que je l’attendais à l’hôpital », dit son chirurgien. (Article de W.P. avec AFP)
Et pour tout le reste:
Quatrevingt-treize le roman de Victor Hugo.
Malherbe aurait fait un fameux bâtisseur.
Rédigé par : Giuseppe | 01 novembre 2023 à 20:50
@ Achille | 01 novembre 2023 à 16:06
« C’est bien pire que ça. Désormais lors un entretien d’embauche d'un candidat pour un poste de cadre commercial ou d'ingénieur, l’entretien passe obligatoirement par une petite conversation en anglais. »
Défendre le français et la francophonie, ce n’est pas déclarer la guerre à l’anglais. Il faut vivre avec son temps. Dans nombre d’activités industrielles et commerciales, connaître l’anglais, en particulier technique, est aujourd’hui indispensable... et il ne sert à rien d’imaginer qu’un jour, le vocabulaire de l’informatique, par exemple, se convertira au français.
En revanche, ce n’est pas une raison pour laisser l’anglais s’insinuer dans notre langue. Une « interview » est un « entretien ». Point barre. Ce n’est pas une raison pour accepter que, sur nos petits écrans, nos messages publicitaires soient des « spots » et véhiculent un ramassis d’expressions aussi vulgaires que franglaises. Ce n’est pas une raison pour que nos douaniers ferment les yeux sur des notices d’utilisation de produits parfois dangereux rédigés à l’étranger à l’aide d’un traducteur automatique, incapable de distinguer les différents sens d’un mot français et encore moins de respecter la plus simple de nos règles de grammaire.
Bref, il convient de laisser l’anglais à sa place - un outil nécessaire à la communication moderne - et de ne pas perdre de vue que la « start up nation » possède sa propre langue, la plus belle et l’une des plus riches du monde. Ce qui n’est pas le cas de l’anglais, loin s’en faut.
Rédigé par : Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 20:40
@ Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 13:20
Oui mais moi j'ai droit à sainte Barbe pour plusieurs raisons, marin compris !
J'avais pensé à du Bellay et à insérer dans mon poème quelque chose du genre "Heureux qui comme Luçon (ou Claude), a fait un beau voyage !"
Mais non ! Ça ne sonnait pas poétique comme le reste !
Le présent poème, seul de ma vie à ce jour, je l'avais écrit vers 2016 quand tous les écolos se sont déchaînés contre le gaz de schiste et l'avais dédié à Nicolas Hulot, mais plus particulièrement à Jean-Vincent Placé le sénateur qui a déclaré, un jour où il était ivre... ou pas, "Moi, la fracturation hydraulique je ne l'accepterai jamais !"
J'ai failli m'étouffer en buvant mon whisky nocturne en entendant cela !
Il est plus long, il y a une strophe en plus, qui n'avait pas sa place aujourd'hui
"Mais pardonne quand même à tous ces grands bavards
Qui sans se rendre compte de leurs connaissances d'ignares
N'ont pas le temps d'étudier ce gazeux problème
Tant pour leur vanité leur ego se démène
Pardonne-leur de priver notre bon peuple de tant de revenus
Quand la Grande Crise de 2008 lui a laissé le c*l à nu !
Rédigé par : Claude Luçon | 01 novembre 2023 à 20:31
@ Tipaza | 01 novembre 2023 à 16:55
« Choose France, parce que nous voulons être leader dans le domaine de la High-Tech, et devenir une winner start-up nation au sein du panel des nations.
Hélas, hélas, hélas, ces mots ont tous été prononcés, dans l’ordre ou le désordre, par Emmanuel Macron à l’occasion de ses discours. »
Bah si MLP est élue en 2027, puisque certains médias nous disent qu’elle caracole en tête des intentions de vote, tout va de nouveau rentrer dans l’ordre, vu que son niveau d’anglais semble très limité .
Terminé la "french touch" à l'anglo-saxonne.
Certes, en trois ans, bien des choses peuvent changer. Peut-être va-t-il falloir apprendre l’arabe littéraire ou même le turc, vu qu'Erdogan semble vouloir reconstituer le grand empire ottoman du XIIIe siècle. :)
Rédigé par : Achille | 01 novembre 2023 à 20:25
Il me semble qu'Emmanuel Macron avait au moins une bonne raison de s'intéresser à la langue française en sa qualité d'époux de Brigitte Trogneux, ancien professeur de notre belle langue nationale.
Quant au choix de Villers-Cotterêts pour en faire la Cité internationale de la langue française, il me semble que c'est plutôt bien vu. N'est-ce pas en effet le lieu de naissance d'Alexandre Dumas, auteur de centaines d'oeuvres, qui y a vécu ses vingt premières années et dont le père glorieux général aux brillants états de service fut fort injustement et traîtreusement écarté et dégradé par un Napoléon raciste et imbu de sa personne qui ne supportait pas qu'on lui fasse de l'ombre.
En espérant que la prochaine étape sera la réhabilitation de ce grand soldat !
Rédigé par : Axelle D | 01 novembre 2023 à 19:49
Concrètement, utilement, sérieusement. Voici ma proposition. En maternelle, dans le primaire, au collège, au lycée, considérer les cours de français comme les plus importants de tous, et donc, augmenter le temps consacré au français. Comme on ne peut pas augmenter le temps passé à l'école pour les élèves, ce serait forcément au détriment d'autres matières... moins importantes. Je laisse les autorités décider quelles sont ces matières.
Hélas, je puis annoncer que rien ne sera fait dans le sens que je souhaite.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 novembre 2023 à 19:05
Choose France, parce que nous voulons être leader dans le domaine de la High-Tech, et devenir une winner start-up nation au sein du panel des nations.
Hélas, hélas, hélas, ces mots ont tous été prononcés, dans l’ordre ou le désordre, par Emmanuel Macron à l’occasion de ses discours.
On mesurera la cohérence du personnage à l’aune de ses propos d’un jour et ceux d’un autre jour.
Avec lui, la langue française a tout à craindre.
Il est tellement imbu de modernisme chic, celui des Anglo-Saxons, que je me demande s’il ne va pas changer son prénom Emmanuel en e.Manuel pour faire du marketing dans le e.commerce dans le plus pur style french-touch, of course.
N.B.: Un commentaire d’humeur essayant de faire de l’humour… à l’anglaise ! ;-)
Rédigé par : Tipaza | 01 novembre 2023 à 16:55
Il me semble illusoire d'espérer que des gens généralement rebutés par les difficultés grammaticales s'érigent en vertueux défenseurs de la langue française, au sens académique du terme. Le moindre cancre en orthographe va plaider pour sa simplification à outrance. Certains pratiquant déjà le français en mode phonétique, quand ce n'est pas carrément cacophonique.
Quant à Macron, cet ennemi de la France, ce négationniste de la culture française, ce haïsseur du peuple qui l'a (il est vrai) péniblement élu, feindre de défendre la langue de Voltaire, il faut vraiment être optimiste ou naïf pour refuser d'y voir une de ses manœuvres grossières de diversion...
Rédigé par : GERARD R. | 01 novembre 2023 à 16:24
« Élite » par ci, « élite » par là... Depuis quelque temps, sur ce blog et ailleurs, le sens du terme n’est plus toujours tout à fait le même selon qui l’écrit... et même, souvent, parfaitement contraire au seul qui, jadis, était le sien. N’est-elle pas merveilleuse la langue française ! Quelle autre possède une telle capacité de flexibilité ? À moins qu’il ne s’agisse que d’une diversification linguistique du trop fameux dogme du « en même temps »...
Rédigé par : Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 16:06
@ Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 12:51
« Voici encore une dizaine d’années, le premier critère utilisé par un DRH pour rejeter une candidature était le nombre de fautes dans la lettre de motivation. Aujourd’hui, s’il avait conservé cette habitude, il les jetterait toutes à la poubelle. »
C’est bien pire que ça. Désormais lors un entretien d’embauche d'un candidat pour un poste de cadre commercial ou d'ingénieur, l’entretien passe obligatoirement par une petite conversation en anglais. J’ai échappé à cette formalité car cela ne faisait pas encore partie des conditions d’embauche "à mon époque", mais mes jeunes collègues ont dû s'y soumettre.
Quant à l’orthographe, elle n'est plus une condition éliminatoire. Il est vrai qu'aujourd'hui il existe des correcteurs d'orthographe et même grammaticaux qui sont censés pallier ce genre de lacune... (Celui de Word par contre est très mauvais.)
Rédigé par : Achille | 01 novembre 2023 à 16:06
Clap, clap, clap ! C'est beau d'aimer la langue française, de ne pas ciller devant ses redoutables règles d'accord et le foisonnement de sa virgule chez Drillon.
On déplore l'intrusion de l'anglais: il y a 40 ans, Henriette Walter écrivait "Honni soit qui mal y pense", révélant l'échange paritaire entre les deux langues.
Aujourd'hui, il n'y a plus d'échange, mais bien un remplacement. Ne faites pas d'études de médecine sans une forte connaissance de l'anglo-américain technique. Pas d'études d'ingénieur, pour les mêmes raisons.
Dans l'histoire du ou de la Covid, les intuitions françaises non réalisées, parachevées par l'industrie américaine, aussi prédatrice de nos chercheurs et nos usines. Ce n'est pas une question de langues, mais bien de richesse industrielle.
Ce qui hante nos faubourgs et zones indistinctes a toujours été coloré de langages plus ou moins obscènes, faussement poétiques, mais véritablement populaires. S'y ajoute la couche ethnique externe, qui colore aussi les trottoirs de graisse jamais nettoyée.
L'évolution des conceptions dites artistiques a contribué à disséquer la phrase, en l'affranchissant de l'ordre logique de la distribution du texte. Ce n'est pas forcément laid mais c'est un peu "Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour"... "Belle Marquise, d'amour... etc."
Tout cela est aujourd'hui affublé de la superficialité de nos hommes politiques (mon chéri doudou c'est Boyard) qui ne se donnent aucune peine pour exprimer leur idée. Ils crachent leur texte comme on tousse. Alors, sur le point de quitter ce monde, on peut évoquer ce que j'ai déjà dit, pardon, Foyer et Michelet échangeant en conseil des ministres des billets en vers grecs, mais aussi, l'épicier corse qui, inoccupé derrière son comptoir, lisait Pindare dans le texte.
Le français ne se porte pas si mal, il a seulement attrapé la c.... p.... et il va lui falloir beaucoup d'ARN messager pour l'en débarrasser.
Rédigé par : genau | 01 novembre 2023 à 15:17
On apprend le français à l'étranger lorsqu'il est le véhicule de la communication dans un pays aux multiples langues/dialectes: exemple de la Côte d'Ivoire avec plus de 77 idiomes autochtones...
On apprend le français quand on veut montrer sa réticence à utiliser l'anglais, la langue des Yankees : exemple de l'Amérique du Sud.
On apprend le français parce que c'est la langue de l'innovation intellectuelle: lire Barthes ou Foucault dans le texte, quoi de plus jouissif (c'est du deuxième degré !).
On apprend le français parce que l'on veut faire ses études en France (ou dans un pays francophone).
Oui, mais il faut disposer d'Instituts français ou de lycées dispensant cet apprentissage: peut-être qu'il aurait mieux valu utiliser les 211 millions destinés à restaurer le château de Villers-Cotterêts à les financer ?
Rédigé par : caroff | 01 novembre 2023 à 14:43
Claude Luçon, Claude Luçon, Claude Luçon...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 novembre 2023 à 14:39
"Le français ne doit plus être un privilège mais une chance pour tous. À chacun sa Cité." (PB)
Mais Emmanuel Macron a soutenu qu'il n'y avait pas de culture française, faudrait savoir. Il nous a bassinés avec son "celles et ceux" alors que le masculin est neutre.
Et comment faire aimer la langue française (non inclusive, s'il vous plaît) quand il est interdit d'évoquer l'assimilation ?
Le multiculturalisme, la promotion de la diversité, la criminalisation de l’assimilation et l’interdiction de la critique de l’islam resteront les valeurs cardinales d’une République dévoyée par notre élite politique, médiatique, artistique et économique.
Rédigé par : Isabelle | 01 novembre 2023 à 13:38
@ Claude Luçon | 01 novembre 2023 à 05:22
Quel poète ! Pour notre plaisir, pourriez-vous mettre en alexandrins vos trois premiers paragraphes, déjà délicieux en prose ?
P.-S. : vous vous accaparez un peu vite sainte Barbe, vierge et martyre, qui est aussi la patronne des sapeurs-pompiers et des mineurs... Bref de tous ceux qui font des trous dans la planète...
-------------------------------------------------------------------
@ Achille | 01 novembre 2023 à 08:51
« Il me semble pourtant que lors de cette inauguration, le Président a clairement montré son hostilité envers l’écriture inclusive (...) Que pouvait-il faire de mieux ? »
...Ne pas se contenter d’un coup de menton, mais prendre la tête du combat contre cette diarrhée épistolaire, en quelque sorte lui « déclarer la guerre » (ça, il sait faire...). N’est-il pas, constitutionnellement le protecteur de l’Académie française ? De plus, il aurait coupé l’herbe sous le pied du président du Sénat, qui, le soir même, a accompli un acte concret en votant une proposition de loi interdisant les points dans les mots. Une occasion (politique) perdue de prendre le pas sur Gérard Larcher, qui ne lui veut pas que du bien...
Rédigé par : Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 13:20
Il arrive qu’une photo résume parfaitement un long édito. C’est le cas de celle qui illustre le billet de Philippe : le français y est en cage... Il est même en exil intérieur, au fin fond de la province profonde, consigné dans un château dont la quasi-totalité des Français a oublié l’importance dans la construction de notre nation. Tout en l’honorant, Sir Macron himself aurait-il voulu en faire une vieille pierre à admirer parmi d’autres vieilles pierres ?
La place du Palais de la Langue française était à Paris, dans sa capitale, en un lieu prestigieux, l’Hôtel de la Marine, par exemple, aujourd’hui restauré, mais loué en partie à des entreprises, dont une brasserie... pas même étoilée. La langue française à « 02660 -Villers-Cotterêts » quand le monde arabe dispose d’un immeuble orgueilleux au bord de la Seine, à quelques encablures de Notre-Dame... Mitterrand, lui, au moins, avait le respect des grandes cultures...
Quant à l’Organisation Internationale de la Francophonie, qui, principal outil concret de coopération des Etats francophones, aurait pu être un formidable vecteur de notre langue, elle croupit dans des locaux sans âme, perdus au milieu d’immeubles de bureaux, et ne reçoit que des miettes du budget national. Au total, la France accorde moins d’un milliard d’euros par an à la francophonie... à comparer avec le coût de l’AME (1,2 milliard cette année), dont les bénéficiaires ne sont en rien des ambassadeurs de notre culture.
En six ans, qu’a fait le boss de la start-up nation pour le français ? Il discourt en anglais à l’étranger, parfois même à l’Elysée. Il a accordé quelques heures, entre deux avions, aux Sommets de la Francophonie, il a décrété qu’il n’y avait « pas de culture française, mais des cultures en France », il a fâché le Sahel francophone, il n’a rien dit quand, début octobre, l’Algérie a interdit l’enseignement du français dans les 600 écoles privées du pays... et ne tempête jamais quand, dans les instances européennes, les technocrates fournissent le document en français bien longtemps après le texte en anglais...
Pourquoi voulez-vous que le français conserve son ascendant sur le monde quand le président de la République française lui-même lui accorde si peu de marques d’estime ? Dès lors, pourquoi s’étonner qu’au sein même du royaume de notre langue, il n’en soit pas de même ? Philippe l’écrit mieux que je ne saurais le faire, le français est en déclin dans toutes les couches sociales, dans tous les secteurs d’activités, dans tous nos médias... Seuls résistent quelques élites intellectuelles... qui n’auront pas de successeurs.
Certes, la mondialisation galopante en est l’une des causes. Les Britanniques eux-mêmes se plaignent du massacre de leur langue par de multiples accents et la pauvreté du gloubi-boulga planétaire qui se prétend l’anglais.
Mais nous avons aussi commis des fautes impardonnables, non seulement en n’imposant pas le français là où il doit l’être et, surtout, en réduisant peu à peu son apprentissage. Encore une fois, comme dans beaucoup d’autres domaines, l’Education nationale doit être montrée du doigt : elle a failli, aujourd’hui encore, elle n’assure pas sa mission. Bien sûr, les ministres successifs et le petit monde fermé de Grenelle en sont les premiers responsables, mais les enseignants ne peuvent pas être exonérés de critiques. Que sont devenus les dictées d’autrefois, les récitations, les longs cours de grammaire, les devoirs corrigés ? Toutes ces activités scolaires qui participaient à un enseignement de qualité du français.
Voici encore une dizaine d’années, le premier critère utilisé par un DRH pour rejeter une candidature était le nombre de fautes dans la lettre de motivation. Aujourd’hui, s’il avait conservé cette habitude, il les jetterait toutes à la poubelle... Et que dire des colonnes de la presse écrite, du vocabulaire des journalistes et autres animateurs TV... et même de celui d’un trop grand nombre d’élus, Mélenchon, en ce domaine, faisant exception. Il est vrai que, dans une autre vie, il a été correcteur...
Que faire ? D’abord, il ne faut se faire aucune illusion : au plan international, le français, faute d’un nombre de locuteurs suffisant, a définitivement perdu la partie face à l’anglais... Mais pas que, d’autres idiomes sont menaçants, utilisés dans des Etats hégémoniques, qui augmentent leur influence par la puissance de leur économie, la vigueur de leur commerce ou le recours aux armes.
Comptons sur un sursaut de lucidité de l’Education nationale - sans trop y croire -, sur nos politiques, qui pourraient pondre une « loi 101 » identique à celle qui protège le français au Québec - rien n’est moins sûr - mais, surtout, sur la formidable vivacité des francophones étrangers qui, particulièrement en Afrique, offrent à notre langue commune de nouveaux mots, de nouvelles expressions, parfois très fleuries, qui ont en commun de ne pas être de pâles copies de l’abominable franglais.
Si rien n’est entrepris pour sauver le français, d’ici quelques années, nous ne pourrons plus nous réjouir, dans le jargon du Marais ou celui des banlieues, que de son emploi dans le vocabulaire amoureux... À l’étranger, on aura « rendez-vous » avec sa « girlfriend » - avec sa « blonde » au Québec... En France, on « filera rencart à sa meuf »...
Rédigé par : Serge HIREL | 01 novembre 2023 à 12:51
« Le président de la République a inauguré le 30 octobre, à Villers-Cotterêts, la Cité internationale de la langue française. Il s'agissait de son grand projet culturel et il a été mené à bien. » (PB)
Parfait.
Maintenant, il ne lui reste plus qu'à apprendre le français ;-))
---
« L'histoire de l'Amérique se réduit désormais à trois époques : égorgée par l'Espagne, opprimée par l'Angleterre et sauvée par la France. »
Ainsi Rivarol terminait-il son discours « De l'universalité de la langue française », ayant montré que le génie d'un peuple, illustré par sa langue, a pu changer le monde.
https://archives.ecole-alsacienne.org/CDI/pdf/1400/14076_RIVA.pdf
Rédigé par : Exilé | 01 novembre 2023 à 12:15
Le français est pour tout le monde ?? J'en doute, vous auriez dû écrire "l'arabe est pour tout le monde", future langue officielle obligatoire enseignée avec le Coran dans nos écoles de banlieues et zones islamisées.
L’écriture inclusive, ce hachis scribouillard woke progressiste Nupes, est à notre belle écriture séculaire aux généreuses rondeurs graphiques, ce qu’est le steak haché informe insipide à une belle entrecôte persillée et brillante qui fait craquer tous les invités.
Imaginons un poème de Ronsard en écriture inclusive, à mourir de rire ! Du bafouillis bégayé par un individu atteint de graves lésions mentales, un cerveau hachis parmentier, le même que ceux qui équipent les boîtes crâniennes wokistes hidalgogolistes de la mairislamiste enclave du Qatar genrée bio bi trans LGBT et toute la lie de la fange nauséabonde LFIslamiste jumelée avec Gaza.
Macron se targue d'avoir sauvé notre écriture patrimoine, fastoche face à ces cloportes gauchistes insignifiants, mais aura-t-il le même courage quand les islamistes imposeront de force l'arabe en première langue exclusive dans nos belles écoles aplaventries aux personnels équipés de plusieurs couches-culottes protectrices anti-trouille ?
BEN VOYONS !
Rédigé par : sylvain | 01 novembre 2023 à 12:08
Il m'arrive souvent d'avoir les oreilles qui saignent avec mes collègues, les journalistes, les hommes politiques.
Sans dire qu'il faille tous être des maîtres Capelo, pauvre homme décédé brutalement suite à l'écoute d'une interview de Franck Ribéry, il serait de bon ton que les représentants de l'élite commencent à donner l'exemple. Une interview de Nicolas Sarkozy nous fait perdre 100 points au classement PISA.
Louis Boyard aux manettes, l'UNESCO nous accorderait des subventions pour l'éducation des masses.
Nous avons une langue magnifique. Elle permet le sous-entendu, l'elliptique, le poétique comme l'extrêmement précis... Bon, l'italien et l'espagnol c'est un peu pareil mais nous sommes les meilleurs. Et les Anglais sont des cochons. C'est totalement gratuit mais ça me fait plaisir.
Vive la France ! Vive San Marino !
Rédigé par : Jérôme | 01 novembre 2023 à 10:40
Une bonne occasion de mettre quelques millions par la fenêtre avec planques à copains et frères assorties.
Ça devrait bien faire une centaine d'années de taule à distribuer.
Concernant la langue française, ce sont maintenant des profs de lycée qui font des fautes d'orthographe à la pelle.
Le problème à cet égard, c'est que les mots n'y résultent pas de l’amalgame maîtrisé de racines et d’affixes mais d’une synthétisation anarchique de langues aux origines diverses parmi les courants indo-germaniques qui sont passés chez nous.
Pour sauvegarder notre langue, il faudrait intéresser les jeunes à l'étymologie, et ça ne semble pour le moins pas à la mode.
Il faut dire que s'ils apprenaient par exemple celle des mots "Dieu" "esprit" et "justice", où irait la démocratie ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 novembre 2023 à 10:00
« Jean-Marie Rouart, dans une charge qui ne manquait ni de vigueur ni de talent, a dénoncé cette entreprise qui, selon lui, oubliait l'essentiel : le français en péril et l'obligation de la mise en oeuvre d'une politique le sauvegardant et le défendant partout où il était attaqué. » (PB)
Ainsi donc, après un billet plutôt élogieux sur Emmanuel Macron qui a surpris tous les habitués de ce blog, Philippe Bilger y va de son petit coup de griffe sur la décision prise par celui-ci d’inaugurer ce 30 octobre, à Villers-Cotterêts, la Cité internationale de la langue française.
Il me semble pourtant que lors de cette inauguration, le Présidenta clairement montré son hostilité envers l’écriture inclusive, soutenue bec et ongles par LFI et les écolos. Voilà un combat qui me paraît justifié et qui est d’ailleurs soutenu par le Sénat.
Que pouvait-il faire de mieux ?
Nous sommes donc revenus dans la ligne éditoriale traditionnelle du blog...
Rédigé par : Achille | 01 novembre 2023 à 08:51
"…également par le fait qu'on demande pourquoi "les mots fascinent" seulement à des intellectuels, essayistes et Académiciens." (PB)
Et ça continue !
On ne comprend pas que précisément on est asujetti à un langage simple pour que les intellectuels, essayistes et Académiciens comprennent notre langage charmeur scientifique, la complexité du français ajoutée à la subtilité des sciences serait incompréhensible pour ces malheureux intellectuels, essayistes et Académiciens à l'intelligence limitée aux mots, incapables de cogiter 🤗😂
On peut fasciner un pékin en excellents termes par la description d'une boîte de vitesses pour un véhicule routier en pensant à la douceur de ces dents de bronze se caressant l'une l'autre en tournant, ou la cavitation de l'hélice d'un bâtiment de croisière d'été dégustant les molécules ferreuses de l'élégance d'une pale bien tournée !
Ou la douceur d'une source de polonium/béryllium chantonnant en neutrons pour attirer des atomes d'hydrogène et en caresser leur noyau, leur permettant de montrer leur satisfaction en relâchant une tendre émission d'un rien de rayons gamma pour chanter la présence de molécules d'hydrocarbures !
Ou même un poème sous forme de prière telle que :
Ô sainte Barbe, patronne des ingénieurs et des géologues
Protège-nous des écolos et politiciens en vogue
Qui nous accusent en ce monde pervers
De ne pas réflèchir comme eux les Verts
Au viol de nos nappes phréatiques
Par nos fractures hydrauliques
Donne-nous ô sainte Barbe le droit d'accès à cette manne unique
Pur produit de la pétrophysique
Car nous voici accusés d'être pollueurs, irresponsables et fumistes
Pour vouloir déloger et même liquéfier le gaz de schiste
Car sans ton aide ô sainte Barbe mystique
Nous devenons les écoterroristes de notre bien-aimée République
Rédigé par : Claude Luçon | 01 novembre 2023 à 05:22