Ah, si Vincent Bolloré n'existait pas !

Vincent Bolloré est bien réel. On le sait, principalement par ses succès et les attaques qu'il subit mais qui le laissent apparemment impavide.

Mais on parle tellement de lui, son nom, son pouvoir, ses croyances, son influence, ses pensées conservatrices, sont tellement mis à toutes les sauces et pour n'importe quoi qu'il en devient presque un mythe, un personnage fantasmé qui planerait sur les esprits et les consciences et serait, pour les uns, une référence absolue, pour d'autres, un repoussoir si commode que s'en priver serait un déchirement.

À vrai dire, si on lui prête beaucoup sur les plans intellectuel et politique, si on préjuge ses idées, ses dénonciations et ses convictions, on est bien obligé de reconnaître qu'on ne sait rien avec une absolue certitude. Il s'exprime peu et personne n'est assuré de ce qu'il lui fait penser ou vouloir. Paradoxalement les éléments les plus fiables qu'on a rapportés résultent de portraits ou d'analyses qui, ayant l'ambition de le discréditer, renforçaient au contraire son aura.

Ainsi, quand Libération consacre une double page critique, voire malveillante, à Mathieu Bock-Côté, ce quotidien éprouve le besoin de préciser qu'il s'agit du "portrait du polémiste préféré de Bolloré". Qu'en sait-on ? Hier on nous annonçait qu'Eric Zemmour était l'élu. Peut-être ces deux dilections sont-elles exactes mais j'insiste sur le fait qu'on les présume.

Ce qui est sûr en revanche est que Vincent Bolloré, sur le plan du caractère, de la constance et de la solidarité, est un homme qui n'a pas peur et que la mousse et les humeurs politico-médiatiques ne perturbent absolument pas.

Cet être en réalité secret, même si on croit avoir débusqué tout ce qu'il est en le constituant, selon chacun, pour un modèle ou un contre-exemple, permet à beaucoup de se sentir dans la peau de révolutionnaires virtuels, de travailleurs en péril. Le thème de ce billet m'est venu après avoir lu dans Le Monde que "les écrivains (présents à la Foire du livre de Brive) espèrent que la reprise en main idéologique de Vincent Bolloré constatée dans les médias ne sera pas dupliquée dans l’édition".

On ne peut s'empêcher de sourire face à cet article qui montre la diversité des réactions au regard de la présence menaçante (selon certains) de Vincent Bolloré rachetant Hachette.

Quelques-uns n'étaient même pas au courant : Bertrand Périer et Dominique Besnehard.

D'autres demeurent dans une grande prudence, un attentisme précautionneux et vont laisser leur éditeur, au sein d'Hachette, décider pour eux.

Plus drôle: la sorte d'espérance à la fois craintive et audacieuse d'une minorité impatiente d'être brimée et qui sera infiniment déçue quand évidemment elle ne le sera pas... Une comparaison absurde est faite avec la reprise en main éditoriale qui "serait criante dans les télévisions de Vivendi - du boulevard médiatique tracé à Eric Zemmour sur CNews à la diffusion des messes..."

Sur le premier point, cela date. Sur le second, les regarde qui veut.

Il est clair que Vincent Bolloré est surtout à usage externe : il est fondamental pour tous ceux qui ont besoin de s'imaginer héros sans l'être, résistants sans motifs et intrépides pour rien. Il y a des personnalités qui à bon compte justifient les combats en chambre et les libelles confortables. Celui qu'on vise et qu'on cible ne répondra pas. N'est-ce pas, Erik Orsenna ("Histoire d'un ogre") ?

L'ennui, pour tous les adversaires compulsifs de Vincent Bolloré, est qu'il n'est pas seul. Parce qu'une personnalité est singulière, unique, on souhaiterait qu'elle ne représentât qu'elle-même. Mais je regrette d'avoir à formuler cette évidence : si Vincent Bolloré est conservateur, nous sommes nombreux à l'être avec lui.

J'anticipe: je n'ai jamais rencontré Vincent Bolloré. Qu'on se rassure donc : ce post m'est inspiré seulement par une sorte de compassion à l'égard de tous ceux qui seraient si malheureux "si Vincent Bolloré n'existait pas".

Ils l'inventeraient.

Comments

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Achille | 21 novembre 2023 à 14:38
« Aujourd’hui les éléments factuels, nous pouvons les visionner, vu qu’ils sont sur Internet, via des centaines de vues prises sous tous les angles par des témoins qui ont filmé la scène... »

Les réseaux sociaux et leurs centaines de vidéos sont la pire des sources d’information pour le journaliste professionnel. Sans compter les désinformations volontaires, ils lui apportent du matériel brut, sorti du contexte, souvent partiel, l’objectif principal du vidéaste étant le voyeurisme, éventuellement l’espérance d’un chèque du média auquel il va envoyer les images...

Un exemple : la vidéo fournie par la victime du grand-père irascible de Villecresnes débute alors que l’altercation est en cours... Quels sont les propos qui ont été échangés auparavant ? Lequel des deux s’est montré agressif le premier ? Pour quelle raison le jardinier tient-il tant à accuser son agresseur de racisme ? N’est-ce pas une simple affaire de mauvais voisinage ? Tout cela, la vidéo ne le dit pas...
Quant aux films des caméras de surveillance, puis-je vous rappeler que les journalistes ne sont ni des enquêteurs de police, ni des juges, et que, de ce fait, ils ne peuvent pas y avoir accès.

« Mais alors comment pouvez-vous expliquer les versions très différentes des faits d’un journal à l’autre... »

Simple... le fait : un verre est empli à moitié. Tout en respectant ce constat, on peut écrire que le verre est à moitié plein ou à moitié vide... selon que l’on a soif ou pas... Les deux affirmations sont opposées et pourtant exactes l’une et l’autre. « Plein » et « « vide » sont donc des commentaires personnels, tout en étant aussi factuels.
Une autre explication réside dans le fait que vous ne parvenez pas, semble-t-il, à démêler les éléments factuels et les commentaires... Vous n’y pouvez rien : c’est un dégât collatéral du « en même temps »...

[Rédigé par : Achille]

@ Serge HIREL | 21 novembre 2023 à 10:22
« Vous lui demandez l’impossible. Non seulement parce que, même témoin oculaire, il aura vu les faits sous un seul angle, celui que lui offrait l’endroit où il se trouvait, mais aussi parce que nul homme ne peut jamais se départir totalement de son affectivité personnelle. »

Là vous chipotez un peu. On n’est plus dans les années 60. Aujourd’hui les éléments factuels, nous pouvons les visionner, vu qu’ils sont sur Internet, via des centaines de vues prises sous tous les angles par des témoins qui ont filmé la scène avec leur smartphone, sans oublier les caméras de surveillance.

Ensuite, en effet, il revient au journaliste de faire preuve d’honnêteté intellectuelle, c’est-à-dire de ne pas adapter les faits à ses commentaires, comme vous dites.
Mais alors comment pouvez-vous expliquer les versions très différentes des faits d’un journal à l’autre par deux journalistes qui, tous deux, font preuve "d’honnêteté intellectuelle" ? Y’a un truc là ! :)

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Achille | 18 novembre 2023 à 17:31

Il va falloir que vous potassiez un peu mieux vos bribes de connaissance du droit de la presse...
« Les faits sont sacrés, le commentaire est libre » (Beaumarchais). Quand en s’appuyant sur les mêmes éléments factuels, Mediapart, Libération, Valeurs actuelles et Le JDD publient des commentaires différents (« commentaires » que vous appelez faussement « interprétations »), c’est une bonne nouvelle pour la liberté de presse et la démocratie. Le contraire serait alarmant.

« L’objectivité réside dans les faits ». Vous vouliez probablement écrire que le journaliste doit faire preuve d’« objectivité » dans sa relation des faits... Vous lui demandez donc de vous fournir la réalité scientifique des faits...

Vous lui demandez l’impossible. Non seulement parce que, même témoin oculaire, il aura vu les faits sous un seul angle, celui que lui offrait l’endroit où il se trouvait, mais aussi parce que nul homme ne peut jamais se départir totalement de son affectivité personnelle. Vous en savez quelque chose...

Ce que l’on doit exiger d’un journaliste, c’est de faire preuve d’honnêteté intellectuelle, c’est-à-dire de ne pas adapter les faits à ses commentaires, de ne pas en occulter volontairement une partie parce qu’elle met à mal son point de vue. « Objectivité » est un mot-valise balancé à la tête du journaliste par quiconque a une autre « objectivité » que la sienne...

Quant au droit de réponse, qui vous semble aller de soi pour « corriger » le journaliste, son emploi est délicat... tout comme la plainte pour diffamation, qu’il ne faut pas confondre avec la plainte pour injure. Au lieu d’aller chercher sur Internet le conseil d’une agence de communication de crise, mieux vaudrait vous rapprocher de l’Institut de la Parole. Il me semble que, dans une autre vie, son président a eu à traiter quelques centaines de dossiers de ce type.

[Rédigé par : Aliocha]

@ caroff

Voilà, vous êtes prêt à comprendre la théorie mimétique des doubles.

https://www.youtube.com/watch?v=QYhazRKyNL4&list=PLEpopYSTWjQKCshspWmfLQp4SEjNraIEN&index=2

[Rédigé par : caroff]

@ Aliocha 10h50

"Mais non, les Palestiniens ne sont pas c*ns, ils sont manipulés par la violence, c'est pire. Manipulés, oui, par les violences de leur sentiment d'infériorité, ils sont dangereux et irresponsables, divisés comme jamais, et n'ont pas de réelle stratégie car ils savent que pour un Israélien abattu, dix se lèveront, notamment en Cisjordanie."

J'ai changé trois mots.

[Rédigé par : Robert Marchenoir]

@ Claude Luçon | 18 novembre 2023 à 20:06
"Croyez-moi, ne vous croyez pas, la chose a été dite, elle a même été répétée... Quand vous commencez comme cela vous m'évitez de lire votre texte, merci ! Je n'aime pas être traité de menteur !"

Personne ne vous a traité de menteur. Redescendez sur terre cinq minutes. Si vous aviez cité textuellement ce qu'a dit, d'après vous, un porte-parole israélien, si vous aviez rapporté la date de ses propos et leur contexte, voire leur source, vous auriez sans doute évité d'en tirer les conclusions erronées que vous avez tirées.

Ce que vous avez entendu, très probablement, n'est pas contradictoire avec les faits que j'ai rapportés. Et dont j'ai fourni les sources. Des responsables israéliens, eux aussi.

Dommage pour vous, si vous ne m'avez pas lu : vous auriez pu apprendre des choses que vous ignorez.

[Rédigé par : Aliocha]

Mais non, les Israéliens ne sont pas c*ns, ils sont manipulés par la violence, c'est pire. Manipulés, oui, par les violences de leur sentiment de supériorité, ils sont dangereux et irresponsables, divisés comme jamais, et n'ont pas de réelle stratégie car ils savent que pour un terroriste abattu, dix se lèveront, notamment en Cisjordanie.

Tous les "point barre" des somnambules n'y changeront rien et ne feront qu'ajouter de la confusion aux opinions radicalisées, but atteint par les Iraniens, dont on est forcé de reconnaître ici la victoire et voit se densifier encore un peu plus le ressentiment anti-occidental, entraînant tous les excités du bulbe suprémaciste à cautionner la dialectique poutinienne, piégée elle aussi aux réflexes barbares de la propre frustration de son échec dominant.

Rien pourtant n'est perdu, charge à ceux qui sont renseignés, et ils sont de plus en plus nombreux à ne pas se laisser piéger aux réciproques vengeresses, de continuer à enseigner modestie et modération comme le rappelle l'échec passé de la France, qui a ici l'occasion de faire montre de son expérience en cette entreprise.

Si elle ne se laisse pas piéger aux facilités mortifères de tous les extrémismes déjà invalidés qui tentent toutes les opinions des démocraties à tomber au piège de la crainte et du fantasme, elle peut continuer à affirmer aux peuples confondus dans la haine et le ressentiment, le sien y compris, les voies escarpées mais droites qui conduisent à la paix, assumant la parole dont elle est la dépositaire en digne héritière du peuple juif qui a ouvert la porte vers ce qui n'est plus un châtiment mais une mission, reconnaître le mystère de la libération et de la liberté comme don de la rédemption, toujours à nouveau difficile pour les hommes, qui voudraient retourner à l’état antérieur d’esclavage qui les rassure, plutôt que d’assumer la dispersion universelle de l’esprit de vérité, réconciliateur de la foi et de la raison :

« On pourrait peut-être résumer ainsi le fond de toute la question : la pensée antique était in fine arrivée à l’opposition entre le divin vénéré dans la religion et la structure réelle du monde, au sein de laquelle les divinités religieuses devaient être rejetées comme finalement irréelles, et la puissance réelle, qui avait créé le monde et le traversait, apparaissait dénuée de pertinence religieuse.

Dans cette situation, le Dieu juif qui représentait justement la puissance originaire de tout être – comme la philosophie l’avait découvert – apparaissait, en même temps, comme une puissance religieuse qui s’adresse à l’homme et dans laquelle celui-ci peut rencontrer le divin. Cette coïncidence de l’idée philosophique et de la réalité religieuse était quelque chose de nouveau, et pouvait faire à nouveau de la religion une réalité rationnellement défendable. Seule la liaison de Dieu à un seul peuple et ses prescriptions juridiques constituaient des obstacles. Quand cette liaison a pu être dénouée – comme dans la prédication de Paul – et donc le Dieu juif, être considéré par tous comme leur Dieu, la réconciliation de la foi et de la raison a été atteinte. »

https://www.cairn.info/revue-communio-2018-5-page-123.htm

[Rédigé par : Lodi]

@ Claude Luçon
@ Axelle
@ autres

Moi, j'aime bien les aventures de Claude Luçon ! Et je ne pense pas être la seule personne, plusieurs ayant suggéré qu'il se serve de ses commentaires comme base de ses mémoires.

Ceci dit, ce qu'écrit Axelle sur son expérience personnelle n'est pas sans intérêt. Et je pense comme elle que qui a été discriminé peut trouver dans cette expérience la motivation de faire cesser le mal, comme on le voit d'ailleurs aussi dans le cas du ministre vent debout contre le harcèlement scolaire pour l'avoir subi, enfant.

J'encourage chacun à parler de sa vie si cela apporte quelque chose au débat... Sans compter que quitte à se faire du bien, ne vaut-il pas mieux emprunter la voie de la nostalgie plutôt que d'attaquer d'autres contributeurs ?

Pour revenir à Israël, étant donné qu'il est et le pays agressé, et composé essentiellement de Juifs, savoir de gens envers qui nous sommes en dette du mal commis envers eux par nos ancêtres et débiteurs de leurs lumières, se tenir à ses côtés est une question qui ne se pose même pas.
Je me remercie néanmoins de l'avoir posée en creux !

Avec tout cela, n'oublions pas les valeureux Ukrainiens ! Qu'Odin, dieu non provocateur de fin du monde mais qui fait tout pour l'éviter, leur donne la force d'obtenir la victoire, et que Poutine n'ait pas l'occasion de provoquer la fin du monde. Que Thor leur donne la force, et les Vanes une richesse assez grande pour mener leur juste combat sans parler de ne pas être trop pauvres malgré lui.
Ah, ça fait du bien de sortir des miasmes abrahamiques du Moyen-Orient !

[Rédigé par : Axelle D]

@ Claude Luçon 18 nov 17:06

Il faut arrêter de vous monter le bourrichon, donnant à entendre que vos aventures passées (réelles ou fantasmées) que vous ne cessez de ressasser sur ce blog pourraient être d'une quelconque utilité et servir de modèle et d'exemple, aujourd'hui, pour sortir de n'importe quelle impasse.
Ignorant sans doute que parmi les contributeurs de ce blog il en est d'un certain âge à même de revendiquer des expériences avérées et tout aussi dignes d'intérêt, sinon plus, mais s'abstenant néanmoins, par pudeur, d'en faire étalage...

Sans compter que lorsque vous exerciez vos compétences d'ingénieur pétrolier au Texas, par exemple, vos seuls soucis consistaient, à vous entendre, à trouver le mot juste pour vous exprimer au quotidien (cf l'anecdote de la douche) et vous faire accepter par vos collègues texans. Tandis qu'une discrimination féroce sévissait dans cet État comme dans 17 autres des États-Unis interdisant notamment les mariages interraciaux jusqu'en 1967. Une expérience que j'ai vécue à tout juste 22 ans en 1965 à San Antonio et qui ne s'effacera jamais de ma mémoire.

Ce qui explique que contrairement à vous je sais que dans certaines situations, il convient de prendre des risques, s'engager et ne pas se tromper d'adversaires et de victimes.

Concernant Israël qui ne fait que défendre son peuple contre l'agression barbare et sauvage du Hamas dont l'ambition affichée est d'anéantir son voisin jusqu'au dernier (à l'image des nazis qui avaient voulu faire de même avec les Juifs du monde entier), il me semble que l'on ne peut être qu'au côté d'Israël.
Point barre.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Achille | 18 novembre 2023 à 20:01
"Bref, cette guerre est partie pour cent ans."

Aïe ! C'est décourageant ! Ce sera dur d'attendre !
J'espère quand même en voir la fin ! Avant !

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Robert Marchenoir | 18 novembre 2023 à 16:09

Vous avez tort, le porte-parole de Tsahal l'a dit, je l'ai entendu.
Ah ! Bien sûr, c'est sans doute durant un de mes rêves... non, cauchemar... non, l'ai inventé... non pour vous permettre de me contredire... non en pensant à vous et attendant impatiemment un long discours, euh... non !

Croyez-moi, ne vous croyez pas, la chose a été dite, elle a même été répétée ...
Quand vous commencez comme cela vous m'évitez de lire votre texte, merci !
Je n'aime pas être traité de menteur !

[Rédigé par : Achille]

@ Claude Luçon | 18 novembre 2023 à 17:06
« Il y a aussi des c*ns en Israël ! »

Oui et ils s’appellent les "faucons". En fait ce serait plutôt des triples buses. C'est le Front national de là-bas. Avec eux dans vingt ans les relations entre Israël et ses voisins seront toujours aussi exécrables.
Bref, cette guerre est partie pour cent ans.

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

"Une comparaison absurde est faite avec la reprise en main éditoriale qui "serait criante dans les télévisions de Vivendi - du boulevard médiatique tracé à Eric Zemmour sur CNews à la diffusion des messes..."
Sur le premier point, cela date. Sur le second, les regarde qui veut." (PB)

Tout est dit. Pour ceux qui n'aiment pas un présentateur ou un journal, l'écouter ou le lire régulièrement relève du masochisme. Une fois pour se faire une idée, une autre pour conforter leur impression mais plus ? à quoi bon.

Ceux qui n'aiment pas les radio ou les chaînes de M. Bolloré peuvent regarder d'autres émissions, tant de documentaires et de journaux, de reportages et de débats fidèles à la gauche et à la bien-pensance convenue et attendue depuis 40 ans sont encore très nombreux, et là je pense en particulier à France Inter ou France 2 entre autres.
Pour ma part, un peu de diversité médiatique est franchement bienvenue.

Un panaché de l'information est toujours largement possible et même intéressant mais finalement on voit que chacun garde sa sensibilité. Et c'est tant mieux, le panurgisme ambiant finissait par lasser, voire inquiéter.

Si progressivement on sent une évolution de la presse écrite plus marquée à droite et qu'elle se vend, c'est bien qu'elle a des amateurs non pas d'idées extrêmes mais d'idées plus nuancées. Peut-être que de nombreux Français ont été trop sevrés ces dernières années.

[Rédigé par : Achille]

@ Serge HIREL | 18 novembre 2023 à 14:05
« Celle-là, elle est à encadrer ! Il existerait donc des médias dont la ligne éditoriale serait « le manque d’objectivité » ! Pas leur positionnement sur l’échiquier politique... »

Manque d’objectivité des lignes éditoriales, je le maintiens.

Il suffit de lire un article de Mediapart ou de Libération, puis un article de Valeurs actuelles ou du JDD (nouvelle formule) sur le même événement pour s’apercevoir que l’un dit pratiquement le contraire de l’autre tout en s’appuyant sur les mêmes éléments factuels, mais en en donnant une interprétation totalement différente.
L’objectivité réside dans les faits, mais l’analyse orientée qui en est faite résulte de leur ligne éditoriale qui peut parfois conduire jusqu’à la diffamation.

Il n’est pas rare alors que la personne physique ou morale incriminée demande à disposer d’un droit de réponse publié dans le même journal en faisant référence à l’article dont il conteste la véracité. Le litige peut même être porté jusque devant les tribunaux.
Je suppose que je ne vous apprends rien...

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Exilé | 18 novembre 2023 à 13:12
CC à Serge HIREL, Marcel P

Mon téléviseur ne m'impose rien du tout, il me permet de rester en rogne contre ceux que nous présentent lesdites TV. J'ai besoin de fréquentes sessions de rogne pour contrôler que je suis toujours sain d'esprit !
On nous refile du général et amiral en retraite, du Poutine en continu, Mélenchon, Zemmour, des commentateurs russes, demi-français avec l'autre demi-américaine, britannique, ukrainienne, et présentateurs(trices) espagnol, suisso-iranien, libanaise... et j'en passe !
Je me répète : non ne fais pas ça !
Ne balance pas tes chaussons sur ton appareil de TV !
Ne hurle pas en protestant, tu déranges tes voisins seniors !

Il est curieux que vous, comme Serge HIREL et Marcel P ne sembliez pas touchés en regardant les désastres que nous voyons sur ces TV. Ce n'est pas moi qui crois la TV, c'est vous !
J'attends d'ailleurs qu'on nous montre les atrocités commises par le Hamas, au point que nos députés, qui les ont vues, sont sortis de cet exercice en larmes, sauf bien sûr Aymeric Caron que la chose ne semble pas avoir perturbé !
Ce qui se passe, d'un côté comme de l'autre, est horrible !

Serge Hirel a même le culot de penser pour moi, la meilleure de la journée ! M...ince, je le cachais, je suis un ancien SS ! Même pas du genre malgré-nous, volontaire dès 1936 ! Il fallait me voir du haut de mes 6 ans saluant Adolf Hitler ! Comme je salue Zemmour aujourd'hui, le bras levé, la main droite en poing... sauf l'index levé !

Il faut m'expliquer comment une des armées les plus puissantes au monde, la mieux dotée (nucléaire compris) possédant armée, air force, marine militaire appuyée par un des meilleurs réseaux d'espionnage, s'est laissé être envahie sans réaction immédiate contre une bande d'assassins dotés de véhicules légers et motocyclettes, arrivés par planches à voile en guise de marine, et parachutes de plage en guise d'aviation, comment ?
Pourtant le fait que tous les postes de contrôle électronique sur le mur de Gaza aient cessé de fonctionner en même temps aurait dû paraitre pour le moins bizarre, non ?

Je fournis aussi la réponse !
Parce qu'ils sont gouvernés par une bande de retardés (de 2000 ans) mentaux ! Ils l'ont avoué, ils étaient prévenus et ont ignoré leurs propres agences de renseignement.
C'est tout simplement de la trahison !

Je ne comprends pas que Benyamin Netanyahou ose se montrer à la télévision et jouer le héros de guerre, se prenant pour son frère Yonatan Netanyahou qui, lui, fut un héros pour nous tous à Entebbe !
Benyamin, lui, ne mourra pas en délivrant ses otages. Ce sont ses otages qui vont mourir à cause de lui !

Benyamin Netanyahou et ses sbires risquent de nous entraîner dans leur guerre car ni nous ni les Américains ne pouvons laisser Israël seul dans le pétrin où nous ont précipité ces maniaques !
Il y a aussi des c*ns en Israël !

[Rédigé par : Robert Marchenoir]

@ Claude Luçon | 18 novembre 2023 à 11:34
"Dans le cas présent il est clair que les gens du Hamas sont cruels mais pas fous, ils n'ont pas attendu les bombes d'Israël pour déguerpir de leurs tunnels. C'est d'ailleurs ce que le porte-parole de Tsahal a indiqué dès le début des bombardements, que les gens de Hamas fuyaient en masse, donc il le savait."

Personne n'a dit une chose pareille. Au contraire. Il est possible qu'une partie des soldats du Hamas aient fui vers le sud, que ce soit en surface, en se dissimulant parmi les civils, ou bien en passant par les souterrains.

Cependant, l'armée israélienne a rapporté plusieurs attaques dont elle a été victime, dans le nord où elle progresse, de la part de soldats du Hamas sortis de tunnels. Elle vient d'annoncer qu'elle a attaqué une réunion souterraine de dirigeants du Hamas, à l'aide de bombes aériennes (elle n'a ostensiblement pas annoncé leur mort).

L'armée israélienne n'a pas l'intention de rentrer dans les tunnels. C'est trop dangereux. Donc elle s'emploie à les détruire. Essentiellement en introduisant des explosifs à partir des bouches de sortie. Également à l'aide de bombes lancées par avion et faites pour pénétrer sous terre.

De nombreux commandants du Hamas ont été tués, et leurs noms publiés. Voyez, par exemple, ces articles : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.

La presse occidentale a beau jeu de réclamer les "preuves" de l'existence des postes de commandement souterrains du Hamas. Les soldats israéliens ne vont pas rentrer dans les tunnels pour faire plaisir aux téléspectateurs européens et américains. Il n'y aura pas de visites guidées avec tickets en vente sur Internet, pour que les commentateurs de blog puissent "vérifier les preuves".

Au demeurant, des journalistes ont déjà visité les tunnels avant l'invasion, et ont eu l'occasion de constater leur usage militaire. Revendiqué par le Hamas lui-même.

Les services secrets américains ont confirmé les conclusions de leurs collègues israéliens, selon lesquelles le Hamas se terre à l'intérieur et en dessous des hôpitaux.

D'ailleurs, ça fait des années que cela a été prouvé. Un journaliste de Libération l'a constaté par lui-même. Lors de la précédente invasion de Gaza par Israël, en 2014, le journal juif britannique Fathom, partisan de la "solution à deux États", a détaillé les six principaux mythes concernant le Hamas : 9 ans plus tard, il n'y a pas un mot à changer.

"Conclusion, le bombardement massif n'était probablement pas nécessaire."

Cette assertion relève du slogan, pas de la réalité. Il y aurait les méchants "bombardements massifs", et les gentilles "attaques ciblées". Entre les deux, rien.

Inexplicablement, les Israéliens auraient choisi la première option, car ils seraient méchants, contrairement à nous qui leur donnons des conseils de loin.

Première remarque : il faut être méchant si vous voulez gagner une guerre. Le but est a) de détruire la capacité militaire du Hamas, b) de dissuader toute nouvelle tentative, de sa part ou d'autres.

Deuxième remarque : l'imbrication volontaire du Hamas parmi les civils, ainsi que le soutien massif dont il bénéficie de leur part, rend inévitable, et d'ailleurs nécessaire, le fait de tuer un nombre significatif de civils.

Contrairement à ce que pensent les humanitaires en chambre, ce n'est pas un crime de guerre en droit international. La guerre, ça tue. Grosse nouvelle. C'est même un peu le but, pour tout vous dire.

Troisième remarque : malgré tout ce qui précède, les Israéliens se retiennent de procéder à toutes les attaques dont ils seraient capables. Ils limitent leur efficacité militaire dans le but d'épargner les civils.

La question de savoir s'ils le font trop ou pas assez ne peut être résolue à l'instant. Elle ne pourra être tranchée que longtemps après, et elle ne doit certainement pas faire perdre de vue les buts stratégiques.

"Les bombardements massifs avaient un autre but, dépeupler Gaza."

C'est un fantasme pur et simple. Vous confondez des hypothèses de travail secrètes, comme tous les États en produisent, et une décision politique.

"Une technique similaire pas plus discrète se déroule en Cisjordanie, chasser les Palestiniens."

Il y a de bons arguments pour cela.

"Ce n'est pas par hasard que Biden a prévenu Netanyahou qu'il n'accepterait pas l'occupation permanente de Gaza."

Israël n'a pas la moindre envie d'occuper Gaza à nouveau. Le problème n'est pas là. Le problème est que personne, pour l'instant, ne veut prendre le pouvoir à Gaza pour remplacer le Hamas.

Le problème est celui de la transition : à partir du moment où l'on admet qu'Israël n'avait d'autre choix que d'envahir Gaza pour se défendre (et c'est le cas), se pose le problème de son retrait.

Entrer à Gaza, puis se retirer sans s'assurer que le Hamas sera remplacé par une autorité arabe qui ne recommencera pas à attaquer Israël, ce serait avoir mené la guerre en pure perte.

"Le problème est l'établissement de deux états : Israël et Palestine ; il ne sera pas résolu par la méthode Netanyahou."

Expliquez-nous donc la bonne méthode. Toutes ont été essayées jusqu'à présent. Les "Palestiniens" (mot génocidaire par lui-même) les ont toujours sabotées.

[Rédigé par : Sergent G.]

Je ne crois pas que Bolloré ait besoin de souffler à Praud au téléphone ce qu'il doit dire pour que celui-ci ait l'air d'un crétin. À mon avis, il y arrive très bien tout seul.
Ah c'est sûr, il a lu des livres et il en a retenu des phrases ! Mais il est moins sûr qu'il les ait compris. N'oublions pas qu'à l'origine, Praud est un journaliste sportif et même un mauvais du genre, c'est dire.

Il n'a aucune conviction. Tout chez lui, ses outrances, son pathos insupportable, sa droite politique qui n'est qu'un centrisme de parvenu, comme beaucoup d'autres me direz-vous, mais dont il se défend tout en flattant en permanence Sarko le traître à la nation avec son traité de Lisbonne, etc., est un numéro de clown médiatique.

Il peut faire un édito incendiaire bien troussé le matin à 9 h sur tel ou tel politicard et dire 5 minutes après exactement l'inverse en cachant cette absence totale de conviction derrière une pseudo-ouverture d'esprit. C'est très facile.
Pas besoin d'un Bolloré derrière, il ferait la même chose sur BFMTV si Drahi lui avait donné sa chance.

Sonia Mabrouk par exemple, est exactement pareil.
Quand elle était le soir sur LCP, elle n'hésitait pas à afficher son aversion pour tous les représentants du RN, parce qu'il le fallait bien sur une chaîne du service public.
Depuis qu'elle est sur CNews, on a l'impression qu'elle a toujours voté pour le FN de Jean-Marie, elle qui a débarqué en France de Tunisie dans les valises d'Elkabbach, le lécheur de bottes officiel du début à la fin.
Quelle métamorphose de la Sonia ! Et je ne parle pas de son régime je ne sais quoi, qui lui a fait perdre dix kilos, il suffit de voir les photos de ses débuts sur LCP et maintenant.
Les journaleux ne sont que des prostituées.
Il faut dire qu'on est loin du fonctionnariat.
Sauf pour les pseudo-humoristes antisémites de France Inter évidemment.

[Rédigé par : Isabelle]

Bolloré, vaste sujet.
En attendant, l'islamisme progresse rapidement sur le terreau favorable de la macronie. Aux oubliettes, le référendum sur l'immigration, l'invasion migratoire notamment islamiste peut donc se poursuivre sans aucun garde-fou et pourtant les fous d'Allah sont déjà légion sur notre territoire !

À partir du moment où les Français votent depuis quarante ans majoritairement et curieusement pour des individus qui veulent les faire disparaître, il est facile d'imaginer l'avenir de notre pays en pleine déliquescence.

Cela commence à l'école.

"Cinq nouveaux cas de prières musulmanes dans deux écoles primaires de Nice"
https://www.lefigaro.fr/nice/nice-cinq-nouveaux-cas-de-prieres-musulmanes-dans-deux-ecoles-primaires-20231117

La laïcité à la française, c’est imposer au personnel éducatif une neutralité totale pour ne pas offenser des élèves à quatre pattes en train de faire la prière musulmane !
Plus ce gouvernement se prosterne, plus les islamistes s’imposent !

[Rédigé par : Giuseppe]

Ah si Olivier Rafovicz n'existait pas !

Enorme déception dans la communication du général Richou, un bisounours de plus avec le colonel Yoga... pardon ! Goya.

Ceux du dessus n'ont rien compris sans doute, et reprendre l'histoire d'Israël alors que bien des présidents - et pas des moindres - se sont cassés les dents sur la résolution de ce conflit n'y changera rien.
Le passé est le passé, comme pour la France l'Algérie. Ce dernier instrumentalise toujours notre part de colonisation, c'est ainsi.

Des bisounours qui font le jeu de tous ceux qui détestent la démocratie et détestent notre mode de vie. Le Cinglé et bien d'autres.
Le général Richou n'a pas compris ou juste un peu tard, trop tard, que son angle d'attaque et les preuves qu'il fallait lui apporter n'étaient pas la lucide approche de la guerre que menait Israël.
Il n'a rien compris, ils iront cette fois jusqu'au bout, plus rien ne les arrêtera.

Pour arrêter des cinglés, la théorie du fou bien connue et la brutalité sont les seuls moyens de convaincre, même si elle sera toujours temporaire, mais la paix n'a pas de prix.

Olivier Rafovicz est le porte-parole de Tsahal, l'armée israélienne. Il est chargé de communiquer avec les médias nationaux et internationaux sur les opérations militaires, les objectifs stratégiques et les enjeux sécuritaires et a renvoyé notre cher général à réfléchir à ses propos.

"Les preuves il les aura", comme si détenir des armes des explosifs et des munitions en France dans un hôpital serait normal et pas assez lourd et volumineux pour constituer une preuve... Il aurait fallu quoi au général ? Trouver un char dans un laboratoire ? Ou la bombe atomique dans un coin de salle d'opération ?

Ici le général Richou a manqué de clairvoyance et de lucidité, bien sûr son rôle d'historien à chaud l'influence, rester neutre c'est toujours être du mauvais côté de la lutte et n'est pas dans l'Histoire. Il faut du recul et du temps pour juger, tous ces cinglés tirent à vue, les démocraties n'ont plus le temps.

Olivier Rafovicz, colonel, a participé à plusieurs missions de combat et de renseignement, notamment lors de la deuxième intifada, de la guerre du Liban de 2006 et de l'opération Bordure protectrice de 2014.

Il a rappelé qu'ils font le sale boulot à la place de tous les bisounours de la planète. Souligne le Bataclan et d'autres exactions.
Il n'est pas dupe sur l'idéologie qui mènent et animent ces groupes, et eux-mêmes le savent, mais laisser passer serait pire encore, la lâcheté affichée est le moteur dont profitent ces criminels:

"Le succès n'est pas final. L'échec n'est pas fatal. C'est le courage de continuer qui compte." (Winston Churchill)

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Patrice Charoulet | 18 novembre 2023 à 10:32
« Vous avez altéré sciemment ce dont je parlais... »

Faux. Relisez-vous. Aussitôt avant la phrase que je cite, vous avez écrit : « Il incite les rédactions... ». Ce n’est qu’ensuite que vous citez les exemples de CNews et du JDD. D’ailleurs, je doute fortement que vous ayez écouté CNews toute une journée et lu une édition du JDD de A à Z.

Que vous n’aimiez pas Marine Le Pen, Zemmour et Bolloré, c’est votre droit, mais cela ne vous autorise pas à accuser quiconque de déloyauté.

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@ Julien WEINZAEPFLEN | 18 novembre 2023 à 03:33

J’ai lu trois fois votre phrase avant d’écrire mon commentaire... j’aurais dû le faire une quatrième fois. Toutes mes excuses. Ce ne sont pas des commissions que demandait André Rousselet, PDG de la compagnie de taxis G7, mais le paiement d’un droit de franchise - utilisation de la marque G7 - et des services que rendait cette société à ses franchisés, en particulier la gestion des demandes de courses. D’autres compagnies de taxis existaient, mais la G7 fournissait des prestations supérieures (exactitude des prises en charge, propreté des voitures, politesse des chauffeurs, service VIP...). Être franchisé à la G7, créée en 1905, est, encore aujourd’hui, l’assurance de ne pas rester des heures en station...

« La chaîne [TF1] a été néanmoins à la tête de Canal +. »

Mais où êtes-vous allé pêcher cela ? La concurrence entre les deux groupes a toujours été féroce et le demeure. Le seul accord jamais conclu entre eux est le rachat, fin 2005, par Vivendi, société mère de Canal, du bouquet TPS, dont TF1 était le principal actionnaire.

« Martin Bouygues était l'employeur de Patrick Le Lay »

C’est exact... sur le papier. Mais Le Lay était un homme de Francis Bouygues et, bien que la version officielle sur la qualité de leurs relations affirme le contraire, il n’a jamais admis que le fiston se mêle de la branche audiovisuelle du groupe.

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@ Claude Luçon | 17 novembre 2023 à 20:12
« Des milliers d'enfants, de femmes et hommes fuyant la guerre. Comme en 40 ! »

Probablement sans le vouloir, vous mettez sur le même niveau de férocité Tsahal et l’envahisseur nazi. Que je sache, avant la Débâcle, des terroristes français n’avaient pas franchi le Rhin pour aller décapiter et brûler des bébés allemands... et les gens du Nord qui fuyaient les Teutons - ils employaient un autre terme... - n’étaient ni complices, ni soutiens actifs ou passifs de ces terroristes.

Qu’ont entrepris les Gazaouis depuis 2005, année où ils ont installé le Hamas au pouvoir, pour se débarrasser de lui ? Combien sont-ils à avoir prévenu leurs voisins israéliens des préparatifs de la tuerie du 7 octobre ? L’un d’eux a-t-il indiqué à Tsahal les entrées de ses tunnels, dont tous connaissaient l’existence ?
Bien sûr, on doit avoir pitié de ces enfants, mais qui les a jetés sur les routes ?

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@ Achille | 17 novembre 2023 à 07:41
« ...vu le manque d’objectivité de certaines lignes éditoriales… »

Celle-là, elle est à encadrer ! Il existerait donc des médias dont la ligne éditoriale serait « le manque d’objectivité » ! Pas leur positionnement sur l’échiquier politique... Non, leur objectif serait de manquer d’objectivité ! Envers qui, me direz-vous ? Laissez-moi deviner... Interrogez-vous : ne pourrait-on pas affirmer que votre ligne éditoriale se définit par votre manque d’objectivité, ce qui est le propre des militants, pas des médias ? Bref, on connaissait l’arroseur arrosé... Voici l’arroseur qui s’arrose...

« Certains journaux (...) vivent sous perfusion des deniers de l'État »

C’est le fantasme, l’idée reçue, le déni de la vérité - appelez cela comme vous voudrez - le plus populiste que je connaisse. Le chiffre d’affaires global des 4 200 entreprises de presse s’élevait en 2019 à 11,4 milliards d’euros. En 2022, les aides de l’Etat à la presse ont atteint 339,2 millions d’euros (179,2 millions d’aides proprement dites, en majeure partie consacrés à l’aide à la diffusion et 160 millions de manque à gagner en raison de la TVA à 2,1 % au lieu de 5,5 %). S’ajoutent à cela des tarifs postaux de moins en moins préférentiels. L’aide de l’Etat à la presse représente 3 % de son chiffre d’affaires...
Ces chiffres sont tirés d’un document mis en ligne par le très macronien ministère de la Culture et de la Communication. Voir notamment le tableau de la page 282.

https://www.google.com/search?q=chiffre+affaires+presse+d%27infotmation&oq=chiffre+affaires+presse+d%27infotmation&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIJCAEQIRgKGKABMgkIAhAhGAoYoAHSAQoxNjk4MmowajE1qAIAsAIA&sourceid=chrome&ie=UTF-8

[Rédigé par : Marcel P]

@ Claude Luçon
« Vous confondez coeur et cerveau ! Ou vous avez un coeur artificiel ? J'avais pris le soin d'écrire : politiquement, puis humainement ! (...) Mais il y a façon et façon de se défendre ! »

Non, il n'y en a qu'une seule : celle qui marche.

Politiquement puis humainement ? Votre discours d'humanité n'est qu'un prétexte de discours politique ?

« Nos généraux ne comprennent pas qu'il s'agit d'une organisation terroriste donc nécessairement très mobile
(...) Conclusion, le bombardement massif n'était probablement pas nécessaire. »

En gros, vous êtes mieux placé que les intéressés pour faire des choix stratégiques et tactiques. Super. Et si on ne vous croit pas ? Votre conclusion est sans aucun rapport avec votre démonstration. Vous jugez de loin et sur la base de presque rien.

Et vous éludez complètement le fait que la situation n'est pas celle d'une force armée qui cherche quelques terroristes cachés dans une foule mais d'un pays attaqué par voie terroriste par une entité élue pour administrer la zone par une population qui lui apporte en large part le soutien direct ou indirect, entité dont le logo même signifie la destruction d'Israël.

Si des Français commettaient un attentat en Belgique, on n'admettrait pas que la Belgique bombarde la France. Ce serait un autre sujet si ces Français appartenaient tous à Renaissance et qu'ils agissaient au nom de Renaissance pour un projet porté par le président de la République.

[Rédigé par : Exilé]

@ Claude Luçon | 17 novembre 2023 à 20:12
« Moi j'ai mal pour ces Palestiniens ! »

Corrigez-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que sur plusieurs sujets vous réagissez comme votre téléviseur vous l'impose.
Libérez-vous, jetez-le.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Marcel P | 18 novembre 2023 à 10:12

Vous confondez coeur et cerveau !
Ou vous avez un coeur artificiel ?

J'avais pris le soin d'écrire : politiquement, puis humainement !
J'ai connu l'exode en France en 1940 et les bombes amies anglo-américaines en 1943/44. Dommage que je ne puisse vous faire expérimenter les deux !
Il y a une différence entre efficacité et brutalité. Bien sûr que je préfère ne pas provoquer d'exode chez l'ennemi, c'est exactement ce que fait l'Ukraine, se battre sans massacrer les Russes, bien qu'eux aient eu droit à un exode en 2022 de la part des Russes.

Israël a l'exemple de l'Ukraine attaquée et que les Russes veulent rayer de la carte ; exactement ce que veut faire le Hamas à Israël.

Par politiquement je suggérais le droit d'Israël de se défendre !
Par humainement j'indiquais que des gens souffraient !

Mais il y a façon et façon de se défendre !
Dans le cas présent il est clair que les gens du Hamas sont cruels mais pas fous, ils n'ont pas attendu les bombes d'Israël pour déguerpir de leurs tunnels. C'est d'ailleurs ce que le porte-parole de Tsahal a indiqué dès le début des bombardements, que les gens de Hamas fuyaient en masse, donc il le savait.

Je ne crois pas ce que j'entends, surtout de la part de nos généraux en retraite qui pointent que les troupes d'Israël ne trouvent pas de centres de commandement dans les fameux tunnels de Gaza. Nos trop sophistiqués généraux ne comprennent pas que de tels centres ne sont pas comme ceux de l'OTAN, des USA et même de la France : pas de larges salles, pas de larges écrans TV connectés à des satellites, par de panneaux pleins de boutons en tous genres, de larges tables couvertes de cartes...

Nos généraux ne comprennent pas qu'il s'agit d'une organisation terroriste donc nécessairement très mobile, ce que Tsahal sait sûrement. Que le Hamas se suffit de PC, de smartphones et de drones comme en témoignent toutes les communications captées par Tsahal et les satellites américains le 7 octobre.

Conclusion, le bombardement massif n'était probablement pas nécessaire.
Il n'y a que nos commentateurs TV pour croire que le Hamas est resté dans les tunnels, attendant que Tsahal vienne les déloger.
Les bombardements massifs avaient un autre but, dépeupler Gaza.
Une technique similaire pas plus discrète se déroule en Cisjordanie, chasser les Palestiniens.
Ce n'est pas par hasard que Biden a prévenu Netanyahou qu'il n'accepterait pas l'occupation permanente de Gaza.

Le problème est Netanyahou et ses propres extrémistes.
Le problème est l'établissement de deux états : Israël et Palestine ; il ne sera pas résolu par la méthode Netanyahou. Il ne détruira pas le Hamas à Gaza, ils n'y sont plus !

[Rédigé par : Achille]

@ Patrice Charoulet | 18 novembre 2023 à 10:32
« Vous avez altéré sciemment ce dont je parlais… »

Tiens, à vous aussi ? Rassurez-vous vous n’êtes pas le seul. Serge HIREL est un spécialiste de la catachrèse. Figure de rhétorique qui consiste à déformer vos propos, les reformater à sa sauce personnelle et pour finir tenter de vous démontrer que vous ne comprenez rien. Ce qui venant de lui est assez drôle. :)

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

@ Serge HIREL

Vous avez altéré sciemment ce dont je parlais, à savoir la chaîne CNews en remplaçant cela par "les médias du groupe Bolloré". Ce n'est pas très loyal.

[Rédigé par : Marcel P]

@ Claude Luçon
« Il n'y a rien de commun politiquement, certes, mais tout dépend de la façon dont on voit ce qui se passe devant nos yeux, humainement. Des milliers d'enfants, de femmes et hommes fuyant la guerre. Comme en 40 ! Un autre exode, au XXIe siècle ! Ce qu'aucun de nos médias ne mentionne. »

Très concrètement, si la France était en guerre contre un pays voisin, vous souhaiteriez que son armée ne soit point trop efficace ? Vous souhaiteriez que l'armée française ne provoque pas d'exode chez l'ennemi ?

Ce propos me semble l'incarnation même de tout ce qui dysfonctionne en France. On s'étonne d'avoir des bledards édentés qui violent des passantes mais on ne veut pas trop d'expulsions ni d'incarcérations, parce que c'est laid et indigne, comprenez-vous. On se choque de voir des tentes de SDF - dont la plupart n'ont aucun droit au séjour en France - dans Paris mais personne ne prendra d'arrêté pour leur éviction légale. Du coup, on demande une action dont on condamne le résultat évident.

« Moi j'ai mal pour ces Palestiniens ! »

Tiers-mondisme. Les populations arabes sont systématiquement traitées comme des victimes de la politique de ceux qu'ils mettent aux pouvoir et qu'ils soutiennent assez globalement.

[Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN]

@ Vamonos | 18 novembre 2023 à 01:14
@ Serge HIREL | 17 novembre 2023 à 20:07
"Vous avez un peu réécrit l’histoire du PAF..."

C'est ce qui fait de moi un historien...
Mais dont acte. TF1 n'a donc pas repris Vivendi. La chaîne a été néanmoins à la tête de Canal +.

En revanche:

« [Mitterrand] demandait des commissions exorbitantes [à André Rousselet] »

Je n'ai jamais dit ça. Ce que j'ai dit, c'est qu'André Rousselet demandait des commissions exorbitantes aux taxis qui avaient l'honneur d'être "banalisés" à l'enseigne de sa compagnie, la G7. En 1990, quand je suis arrivé à Paris, les taxis G7 devaient payer à la compagnie 3 500 francs tous les dix jours. C'était de l'esclavagisme moderne. Mais quand on est de gauche, qu'est-ce que ça peut faire ? Un détail, non vérifié par moi, mais donné par les taxis qui me racontaient cette histoire et ne se contredisaient pas: Mme Mitterrand était actionnaire de la compagnie G7. Elle aussi était de gauche, de la gauche PKK ou de la gauche cubaine.

« Martin Bouygues n'avait d'autre ambition que d'offrir à ses propres annonceurs du temps de cerveau disponible de ses téléspectateurs. »

Je sais que Martin Bouygues n'a jamais tenu le propos imputable à Patrick Le Lay. Mais Martin Bouygues était l'employeur de Patrick Le Lay et le propos de l'ingénieur correspondait à la mission que lui demandait son patron.

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Patrice Charoulet | 18 novembre 2023 à 00:56
« Il est demandé aux salariés [des médias du groupe Bolloré] de taper sans arrêt sur M. Macron et son gouvernement et de promouvoir, par alternance, les thèses de M. Zemmour et de Mme Le Pen. »

Avez-vous une preuve écrite (note de service, courriel...) de la grave accusation que vous portez ?
Voici une preuve sonore du contraire... Un peu long, mais très instructif.
https://videos.senat.fr/video.2729674_61e823f4d211a.audition-de-m-vincent-bollore--actionnaire-majoritaire-du-groupe-bollore-ancien-president-du-cons

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@ Vamonos | 18 novembre 2023 à 01:14
« Vivendi a été repris en sous-main puis démantelé par le groupe des assurances AXA...

Les « infox », c’est mieux que les trains... Une « infox » peut en cacher deux autres... Encore un petit effort et vous en serez à révéler que Le Monde appartient au Vatican, depuis le rachat de Télérama.

[Rédigé par : Vamonos]

@ Julien WEINZAEPFLEN | 17 novembre 2023 à 04:37

Vivendi a été repris en sous-main puis démantelé par le groupe des assurances AXA avec Haberer à la manœuvre.
TF1 n’avait tout simplement pas l’ombre du centième de la somme nécessaire pour acquérir les actifs de Vivendi.

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

Bolloré, CNews, JDD... Je suis l'homme le moins envieux de France. Il y a des milliardaires ? Tant mieux pour eux. Nous sommes dans un pays capitaliste ? À la bonne heure ! Préférez-vous les pays communistes ? La liste des vingt plus gros milliardaires de France est facile à trouver. Tous ne possèdent pas de médias.
Si ces milliardaires possèdent des médias, je laisse imaginer s'ils seraient heureux d'y trouver des idées révolutionnaires, gauchistes, communistes et s'ils ne seraient pas tentés (mettez-vous à leur place), de prier les rédactions d'avoir des idées un peu moins à gauche.

Dans ce lot, M. Bolloré a une position assez originale. Certes, comme tous les autres milliardaires possesseurs de médias, il incite les rédactions à ne pas avoir d'idées gauchistes, communistes, etc. mais il y ajoute quelque chose : il est demandé aux salariés de taper sans arrêt sur M. Macron et son gouvernement et de promouvoir, par alternance, les thèses de M. Zemmour et de Mme Le Pen.
Écoutez un jour CNews de 8 h du matin à 22 h (prenez des notes) et lisez le (nouveau) JDD de A à Z, et dites-moi si ce que je viens d'avancer est vrai ou faux.

Tout le monde sait-il ceci ? Pascal Praud (star de CNews) voulait rester sur RTL. Bolloré a beaucoup insisté et Pascal Praud est maintenant sur Europe 1... que possède Bolloré.
Que tout salarié de Bolloré, à plein temps ou à temps partiel plaide, de vive voix ou par écrit, pour son patron est dans la nature des choses. Il ne sera pas mal vu.

[Rédigé par : JC]

"Si Vincent Bolloré est conservateur, nous sommes nombreux à l'être avec lui." (PB)

Rockefeller était conservateur aussi. Il avait sa Bible à porté de main en permanence. C'est pourtant une des pires ordures que la Terre ait jamais portée après Hitler et Staline.
Et j'imagine que de nos jours, ayant voté Zemmour et RN même si je n'ai aucune confiance en eux pour relever cet ancien beau pays de France, je dois être classé chez les "conservateurs".
Fuck Bolloré et sa clique de pitoyables marionnettes à la Praud sur CNews et Hanouna sur l'autre, juste bonnes à faire réélire la bien-pensance eurocrate.

[Rédigé par : DAUMONT]

Bolloré ? Qu'est-ce que cela change ?
Lui aussi marche pour les génocidaires.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ genau | 17 novembre 2023 à 13:19
"Personne ne parle du saccage de la basilique du Sacré-Cœur de Rouen, on déchire la figure de gens prisonniers affichés, en saturant de louanges humanistes les Palestiniens"

Peut-être, mais moi j'ai pitié des Palestiniens d'aujourd'hui quand je les vois en masse sur la route de l'exode comme fuirent les Belges et les Français en 1940 devant les chars d'assaut teutons et les stukas attaquant de l'air.
Il n'y a rien de commun politiquement, certes, mais tout dépend de la façon dont on voit ce qui se passe devant nos yeux, humainement. Des milliers d'enfants, de femmes et hommes fuyant la guerre. Comme en 40 ! Un autre exode, au XXIe siècle ! Ce qu'aucun de nos médias ne mentionne.
Moi j'ai mal pour ces Palestiniens !

[Rédigé par : Serge HIREL]

Il est vrai que, s’il est désormais l’un des grands patrons des médias français, Vincent Bolloré ne s’y épanche que rarement, pour ne pas dire jamais. Mais lui serait-ce bien utile de courir plateaux TV et grandes rédactions quand on constate que, quoi qu’il fasse, il est condamné d’avance par les titres de gauche, qui s’en prennent à lui à la moindre occasion. Inutile de revenir sur l’hystérie dont ils ont fait preuve cet été pour « sauver » le JDD des griffes du nouveau Papivore...

VB n’est pas le seul milliardaire honni. Leur plus récente colère nauséabonde visait Bernard Arnault et son don de dix millions d’euros aux Restos du cœur, immédiatement réduit par eux à une manœuvre fiscale... Beaucoup ont eu l’impudence de ne pas rectifier le tir quand BA a indiqué qu’il avait refusé la réduction d’impôt (60 %) attachée à ce type de mécénat. Même les « fortunes » qui les aident à survivre sont parfois traitées avec une condescendance qui frise l’agression.

À chacun ses modèles ! À gauche, le nec plus ultra, c’est Tapie, le flibustier, corsaire sans scrupule, massacreur d’emplois, sans cesse en délicatesse avec le fisc, les poches bourrés d’argent mal acquis, dont la passion était de parader sur la pelouse de l’OM ou au conseil des ministres...
À droite, on respecte et on admire plutôt Vincent Bolloré et ses pairs, qui défendent la culture et le savoir-français, qui, aussi, construisent un empire économique solide, créent de la richesse et préfèrent le travail, le courage, aux combines.

Vincent Bolloré parle peu, mais quand il le fait, c’est sous serment... Le propos est précis, sincère, sans fioritures. En janvier 2022, la commission d’enquête sénatoriale sur la concentration des médias à l’heure du numérique l’a entendu plus de deux heures. Même si le rapporteur, David Assouline (PS, ex-LCR) s’est montré plus qu’hostile - il est allé jusqu’à lui demander si le racisme est une valeur de la démocratie chrétienne dont il venait de se réclamer... -, VB a résumé son parcours personnel - de 20 millions de chiffre d’affaires à 20 milliards, de 800 employés à 80 000 -, sa stratégie - réunir des talents et leur laisser de l’autonomie - et ses ambitions - le jour de son départ, confier à sa famille un groupe en pleine santé et suffisamment fort pour imposer la culture française et européenne face aux mastodontes anglo-saxons.

La gauche, en tout cas celle d’aujourd’hui, qui a rejeté la social-démocratie, sans culture économique, obnubilée par sa haine de la finance, ne peut pas comprendre une telle ligne de vie, imposée par une foi catholique profonde, qui, naturellement, lui est totalement étrangère. La seule voie qui s’ouvre à elle est de crier au conservatisme, au retour des méthodes managériales d’un autre temps, et, voyant partout des ambitions politiques, au soutien de l’extrême droite qu’elle fantasme.

La gauche a parfaitement le droit de tenir de tels propos, de mépriser la réussite, de jalouser les grands patrons... Mais elle se place ainsi dans le wagon de queue de notre société où elle côtoie d’autres adversaires du vrai progressisme, wokistes, déconstructeurs et autres islamistes, dont le rêve est de retourner au passé.
Un wagon que les Français, du moins ceux qui ne veulent pas d’une France soumise à d’autres cultures que la sienne, détacheront du train dès que la parole leur sera enfin rendue, dès que le « en même temps » aura fini de tenter de faire croire que notre avenir sera radieux parce que multiculturel.

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@ Julien WEINZAEPFLEN | 17 novembre 2023 à 04:37
« Preuve en était que quand Vivendi fut racheté par TF1 bien avant que Bolloré ne l'acquît... »

Houlà ! Où avez-vous trouvé cette info inédite ? Le problème est que cet « infox » n’est pas la seule dans votre commentaire... Deux autres exemples :

« [Mitterrand] demandait des commissions exorbitantes [à André Rousselet] »
Bien au contraire... Canal Plus a bénéficié de l’attribution gratuite d’une bande de fréquences hertziennes qui appartient à l’Etat (dans le cadre d’un accord signé au sein de l’Union Internationale des Télécommunications). Qui mieux est, cette attribution n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres !

« Martin Bouygues n'avait d'autre ambition que d'offrir à ses propres annonceurs du temps de cerveau disponible de ses téléspectateurs. »
Ce célèbre propos n’est pas de Martin Bouygues, mais de Patrick Le Lay, PDG de TF1, ancien ingénieur spécialiste du béton. Les relations entre les deux hommes n’étaient pas toujours au beau fixe...
Vous avez un peu réécrit l’histoire du PAF...

[Rédigé par : Claude Luçon]

"Ah, si Vincent Bolloré n'existait pas !" (PB)

Il est probable que Vincent Bolloré n'existe pas dans la vie quotidienne d'une majorité de Français ! Est-ce un scoop ?
J'avais entendu parler de Bolloré en Côte d'Ivoire concernant sa ligne de transport maritime, mais pas de pétrole que je sache.

[Rédigé par : Exilé]

« les écrivains (présents à la Foire du livre de Brive) espèrent que la reprise en main idéologique de Vincent Bolloré constatée dans les médias ne sera pas dupliquée dans l’édition » (Le Monde, cité par PB)

Cette formule « les » écrivains, vus en bloc et sans dissidence possible, sent à plein nez une manœuvre d'intimidation et de coercition maccarthyste du genre « Coco si t'es pas d'accord t'es viré » un peu comme les rugbymen dont ce brave Dupont ont été sommés de proclamer qu'ils n'avaient aucune intention de voter pour MLP, de leur plein gré bien sûr.

Ah ! Douce France bolchevique...

[Rédigé par : genau]

Comme le détaille très complètement Julien Weinzaepflen, tout est dans tout et réciproquement.
Qu'on ne voie pas là une ironie ou une critique, seulement la constatation désespérée que les mélanges, de la scène privée à la scène publique, dans le confort douillet de l'"en même temps" rabote les consciences.

Personne ne parle du saccage de la basilique du Sacré-Cœur de Rouen, on déchire la figure de gens prisonniers affichés, en saturant de louanges humanistes les Palestiniens, et M. Macron, prêchant ostensiblement en faveur de l'Islam exacerbe beaucoup de gens, pas toujours d'un niveau passionnant, certes, et fait monter la colère, pendant que des romanos détruisent le stock d'un magasin de surgelés en débranchant pour la nuit le système de congélation. Ces gens du voyage qui nous haïssent seulement parce que nous sommes autres, s'ils étaient ne serait-ce qu'inquiétés, soulèverait l'ire de toute la bien-pensance, y compris au gouvernement, alors qu'ils volent, pillent, détruisent, sous l'égide de leurs pasteurs chrétiens et la réserve prudente des distributeurs d'amendes en uniforme et belles motos.
Allons, oui, tout est dans tout. Ça va comme ça dans un monde qui s'achève.

[Rédigé par : Robert Marchenoir]

Résistants sans motifs, en effet. Ce matin, j'écoutais une émission de France Culture sur la Gauche prolétarienne, mouvement maoïste et révolutionnaire d'après Mai-68.

L'un des invités (Gérard Miller, je crois, qui en fit partie et semble assez content de lui), souligna qu'un grand nombre de ses membres étaient fils de Résistants. Nous avions des armes, certes, mais elles n'étaient pas chargées, dit-il.

Nous nous contentions de nous livrer à des "cassages de gueule" (c'était l'expression consacrée, semble-t-il, et il la reprend avec une certaine jouissance) à l'encontre de contremaîtres d'usine et d'autres ennemis.

La France n'en finit pas de jouer au théâtre résistancialiste, et cela se joint à un amour immodéré de la violence.

Dans ce contexte, la bonne conscience avec laquelle certains s'opposent, "bien sûr", à Bolloré et d'autres, sans s'embarrasser d'arguments et diabolisant toute assertion contraire, n'a rien pour rassurer.

[Rédigé par : caroff]

@ Julien WEINZAEPFEN
"Il n'investit jamais à fonds perdus, jusqu'à fabriquer de toutes pièces un candidat présidentiel à sa botte"

Bien entendu Ruquier (service public) n'a pas contribué à la notoriété de Zemmour avant qu'il devienne chroniqueur sur CNews ?!

"Geoffroy Lejeune n'a pas mis longtemps à imprimer sa marque et à transformer l'hebdomadaire en la voix de son maître"

Je ne vois presque aucune différence entre l'avant et l'après si ce n'est que de nouvelles signatures (Eric Naulleau notamment) talentueuses renforcent ce journal : pouvez-vous développer votre point de vue ?

"Ce qu'il veut, c'est faire de sa chaîne CNews un Fox News à la française et en faire la vitrine de ses idées, pas de son sens de l'humour"

Si tel est le cas, un long chemin reste à parcourir: cet été j'ai fait écouter CNews à deux neveux américains et francophones en leur disant que c'était le Fox News français... Ils ont bien ri de cette affirmation ridicule.

"On peut diffuser des messes sans les teinter d'un parti pris judéophile et systématiquement islamophobe."

Des preuves de ce que vous écrivez ?

L'avantage avec une télécommande c'est qu'on peut zapper, mais supporter les chaînes de service public en sachant qu'elles promeuvent une ligne gauchiste avec l'argent public est une bonne raison de remercier la liberté de penser que nous offre l'"ignoble" Bolloré !

[Rédigé par : sylvain]

Quels machos ces socialos... z'aiment pas les riches
Mais les femmes riches oui.
DSKéquette... avec la belle Anne... bourrée à craquer.
Moullande... avec Valérie Massonneau qui possède des actions de la chaîne Direct 8 qui appartient au Groupe Bolloré.

Bolloré ? ce nom me dit quelque chose....
Mais bon sang !! c’est bien sûr... Bolloré... son yacht... et Sarko dessus...
La boucle est bouclée...

Allez-y les gauchisses : Fouquet's, yacht, Sarko, Bolloré, crachez votre venin, que du bonheur !

[Rédigé par : Wooster]

"Il est clair que Vincent Bolloré est surtout à usage externe : il est fondamental pour tous ceux qui ont besoin de s'imaginer héros sans l'être, résistants sans motifs et intrépides pour rien. Il y a des personnalités qui à bon compte justifient les combats en chambre et les libelles confortables. Celui qu'on vise et qu'on cible ne répondra pas. N'est-ce pas, Erik Orsenna ("Histoire d'un ogre") ?" (PB)

Excellent ! J'adore le "résistants sans motifs" et le "intrépides pour rien".
Brillante caricature des Jean Moulin de pacotille !

Cordialement

[Rédigé par : Aliocha]

Baiseur de babouches invétérés, dit Mary à mon endroit sur un billet précédent, rejoignant les suppôts aveugles de la supériorité de la race, qui feraient bien d'ouvrir les yeux sur les tentatives médiatiques à la CNews de conserver ce qui déjà est remplacé.

Il fallait bien la haine des musulmans pour la réconcilier avec Robert Marchenoir, donnant argument à ceux qui, de plus en plus nombreux, se liguent contre l'Occident piégé avec Netanyahou à ce qui ressemble à la fin des illusions dominatrices qui ne savent que renforcer les désirs de vengeance.

Si nous ne savons pas maîtriser ici, chez nous, les mouvements réciproques engendrés par l'horreur terroriste, si nous cédons à ce piège qui nous est tendu, nous donnons légitimité à l'ennemi qui, lui, a bien compris que la domination d'un cinquième de la population mondiale n'était plus possible.

Aura-t-on le courage de cette lucidité, inventant avec les opinions modérées tout aussi horrifiées par le tour du nouvel ordre mondial, les nouvelles institutions qui sauraient préserver la paix et la démocratie ?

Ou cèderons-nous, comme les vengeurs le désirent, au mouvements démagogues et imbéciles qui mènent Israël au bord de l'autodestruction, pris au piège perse qui a beau jeu, lui, de voir les opinions mondiales se retourner au spectacle chaotique d'une politique aberrante, qui a creusé elle-même la tombe qui l'attend avec l'aide des élites aveuglées qui pensaient pouvoir faire l'économie du bien-être des Palestiniens, seule garantie de la paix, ou des opinions populaires mondialisées ?

Car là est le vrai déni démocratique, ou à l'aide des Bolloré de service qui s'imaginent dominateurs, on oublie ce qui sera l'unique voie pour la paix et la prospérité mondiale, le souci démocratique de chaque individu quelles que soient sa race ou sa religion, l'iranienne qui se dévoile comme la française qui se revoile, au risque sinon de voir, comme on peut s'en apercevoir à Gaza, se lever quand on tue un terroriste, les dix suivants prendre la relève contre ceux qui auront persévéré dans l'erreur de se croire supérieurs.

Alors on comprendra ce qui se joue entre les pages du livre des Hébreux, et pourquoi depuis toujours ils sont persécutés, on comprendra l'erreur que reproduit Bolloré comme tout le monde de vouloir échapper à la révélation qui pose la seule question posée à l'homme moderne et n'a toujours pas trouvé sa résolution, qui est celle de la persécution, mesurant la valeur du temple en rapport au degré des êtres, et dont dépendra l'avenir, ou pas, de notre évolution possible.

Il ne s'agit pas ici d'accabler qui que ce soit, mais de prendre conscience que la seule victoire commune envisageable contre les idéologies mortifères de la violence se joue dans le cœur des individus, zone mentale des représentations de chacun d'entre nous, capable d'entendre la seule question à même, si nous savions y répondre individuellement en renonçant aux prérogatives de nos désirs personnels de domination, de construire l'avenir radieux qui alors nous attend :

"Pourquoi me persécutes-tu ?"

https://saintebible.com/acts/9-4.htm

[Rédigé par : Achille]

« Vincent Bolloré est bien réel. On le sait, principalement par ses succès et les attaques qu'il subit mais qui le laissent apparemment impavide. » (PB)

Vincent Bolloré je ne le connais pas ou très peu.
Je sais qu’il est un grand patron de médias, au même titre que Xavier Niel, Arnaud Lagardère, Bernard Arnault, Patrick Drahi, et quelques autres milliardaires dont les domaines ne se limitent pas aux seuls métiers de l’information (*).
Personnages fort discrets au demeurant et que l’on ne voit pratiquement jamais sur les plateaux télé.
Peut-être faudrait-il penser à soumettre Vincent Bolloré à la question afin que nous puissions mieux le connaître, mais je doute qu’il soit disponible.

Vincent Bolloré, par le biais des médias qu’il finance généreusement, affiche clairement son appartenance à la droite réactionnaire et populiste : CNews avec notamment Pascal Praud et ses invités très « typés » et Cyril Hanouna sur C8, toujours à la recherche du scoop lourdingue, ne laissent planer aucun doute à ce sujet.
Il a le mérite de faire mentir ceux qui ont tendance à affirmer que les médias sont tous de gauche, ce qui est assez étonnant quand on sait que lesdits médias sont détenus par des milliardaires.
Mais pour faire de bonnes affaires, si tant est que cela soit le cas - quand on voit certains journaux qui vivent sous perfusion des deniers de l'État - il faut avoir un bon taux d’audience et donc donner à sa clientèle les informations qu’elle aime entendre. Ça peut marcher !

(*) Enfin si toutefois le mot information a encore une signification vu le manque d’objectivité de certaines lignes éditoriales…

[Rédigé par : Lodi]

Il serait intéressant que notre hôte soumette Bolloré à la question. Mais comme il ne me semble pas avoir besoin de s'expliquer, je ne vois pas pourquoi il le ferait.
Oui, pourquoi ?

Le silence évite le déclenchement de polémique, le bruit, en ne s'engageant à rien, et mieux, en ne se définissant pas, on ne donne nulle prise sur soi. Je rappelle que le savoir, c'est le pouvoir : qui dit quelque chose de soi donne un pouvoir à l'autre sur soi.

[Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN]

Je ne serais pas malheureux si Vincent Bolloré n'existait pas. Et pourtant, j'étais très bien disposé à son égard: il admirait quelqu'un que j'aimais beaucoup, le Crabe-Tambour, le commandant Guillaume, dans l'émission duquel il s'était invité sur Radio Courtoisie par pure et simple désir de rendre hommage à ce héros, à ce soldat, à ce corsaire.

Je fantasmais et connaissais si peu cet entrepreneur que, quand il a offert quelques jours de vacances sur son yacht à Nicolas Sarkozy en guise de retraite monastique pour recoller les morceaux de son couple, je me suis couvert de ridicule en affirmant sur Radio Ici et Maintenant, où il m'arrivait d'intervenir, que Vincent Bolloré n'avait pas un grand poids médiatique. C'était bien peu de diriger Direct matin et Direct soir. Peut-être alors détenait-il déjà le canal 8 de la TNT, mais à part le fait que Jean-Marc Morandini en était le Deus ex machina et y jouait à bas bruit le rôle qu'y joue aujourd'hui Cyril Hanouna, cela n'influençait pas grand monde.

Je ne pouvais pas m'imaginer que sa puissance montante absorberait un jour Vivendi et reprendrait Canal Plus dans cette opération. Lorsque c'est arrivé, France Inter le dépeignait en investisseur influenceur qui, avant d'évincer les Guignols, écrivait des sketchs de sa propre main pour leur montrer quel genre d'humour ils voulait les voir pratiquer s'ils voulaient rester ses employés. C'était à n'y pas croire et pourtant rétrospectivement, à voir en effet la reprise en main qu'il a exercée sur les médias qu'il a rachetés, que Bolloré écrive les sketchs de ses propres mains était un sketch, mais un sketch probable et concevable à défaut d'être convenable.

Je n'allais tout de même pas m'alarmer pour Canal. Après tout ce n'était qu'une création de François Mitterrand qui ouvrit cette unique chaîne privée pour la donner à son ami André Rousselet qui, quand il n'exploitait pas les taxis de sa compagnie G7 dont il était l'actionnaire principal et à qui il demandait des commissions exorbitantes, appartenait à la gauche de la dérision permanente. "L'esprit Canal" était le nom donné à cette dérision qui employait certes quelques humoristes vraiment drôles mais qui avaient la fâcheuse habitude de cracher dans la soupe en ne mettant jamais leur courage au bout de leurs idées.

Preuve en était que quand Vivendi fut racheté par TF1 bien avant que Bolloré ne l'acquît, ces humoristes courageux manifestèrent pour nous prévenir qu'on allait voir ce qu'on allait voir et ils sont finalement restés des employés modèles du nouvel acquéreur qui, il est vrai, eut l'intelligence de ne pas changer grand-chose à l'esprit Canal en gage de leurs fonds, ni beaucoup intervenir dans la politique éditoriale de la chaîne. On allait voir ce qu'on allait voir et on n'a rien vu.

Bolloré retournant l'esprit Canal et faisant une OPA idéologique sur cette chaîne, c'était drôle comme une ironie du sort. Ou comment un abus de pouvoir mitterrandien pouvait être retourné par une simple fusion-absorption. Le Florentin n'aurait pas détesté la subversion conservatrice, lui qui, un an après avoir donné cet os à ronger à sa gauche dérisoire, prit langue avec Silvio Berlusconi, entrepreneur de spectacle qui voulait faire une télévision de westerns-spaghettis avant de se lancer en politique sur les pas de Reagan, autre ancien comédien de série B.

Vincent Bolloré n'est pas seul dans son empire. Il y a ses fils. André Rousselet n'était pas seul à Canal. Il y avait Alain De Greef, Rodolphe Belmer ou Pierre Lescure. C'est une façon différente de savoir s'entourer.

Vincent Bolloré n'est pas seul à être conservateur. Nous pouvons l'être aussi, même moi. Seulement le vrai conservateur est une espèce de traditionaliste qui aime l'histoire, les moeurs, le patrimoine et la foi. Le conservatisme avait tellement été banni de la sphère publique qu'il attendait sa revanche et qu'on pouvait se satisfaire du pluralisme qu'allait nous offrir Vincent Bolloré. Mais le conservatisme taiseux de Bolloré est à sa sauce. Bolloré a ses croyances et il tient à les imposer. On peut diffuser des messes sans les teinter d'un parti pris judéophile et systématiquement islamophobe.

Les écrivains de Brive-la-Gaillarde ont du souci à se faire après le rachat de Hachette par Bolloré. N'a-t-il pas repris en main tous les titres qu'il a acquis ? Avec lui, le commanditaire n'a pas besoin de parler pour se faire entendre. La reprise en main du JDD par Geoffroy Lejeune devait confier l'hebdomadaire à un journaliste professionnel qui savait lever des fonds et retrouver des recettes pour un organe de presse en mauvaise posture financière. Geoffroy Lejeune n'a pas mis longtemps à imprimer sa marque et à transformer l'hebdomadaire en la voix de son maître. On ne pouvait pas non plus oublier le précédent d'i-Télé dont les journalistes n'avaient pas tort, dans une longue grève, de signer une motion de défiance à leur nouveau patron qui allait presque tous les remercier.

On connaît désormais trop bien Bolloré pour savoir qu'il ne déçoit jamais dans son rôle de commanditaire qui n'a pas besoin de se montrer pour être obéi. Il n'investit jamais à fonds perdus, jusqu'à fabriquer de toutes pièces un candidat présidentiel à sa botte en la personne d'Éric Zemmour, qui ne se cachait pas d'être la créature de Bolloré dans "La France n'a pas dit son dernier mot". Bolloré avait fait son chemin depuis le marquage de son territoire par le voyage offert à Nicolas Sarkozy. C'était un cadeau clinquant offert à charge de revanche à ce président bling-bling. Martin Bouygues qui était l'ami historique de celui-ci n'aurait jamais agi de la sorte. Et pour cause: c'était un professionnel du soft power entrepreneurial et il était de la vieille école, celle d'un Édouard de Rothschild faisant la charité à "Libération" en le rachetant, sans infléchir ostensiblement à la ligne éditoriale de ce journal en quête de lecteurs et emblématique d'une gauche qu'il valait mieux avoir pour soi que contre soi, en plus de mettre quelques annonceurs dans sa poche. Martin Bouygues n'avait d'autre ambition que d'offrir à ses propres annonceurs du temps de cerveau disponible de ses téléspectateurs.

Martin Bouygues n'était pas seul et savait s'entourer de professionnels de la télévision. Vincent Bolloré n'a cure d'être seul, d'être mal entouré ou de ne pas être un professionnel de l'audiovisuel. Ce qu'il veut, c'est faire de sa chaîne CNews un Fox News à la française et en faire la vitrine de ses idées, pas de son sens de l'humour. Bolloré père doit être trop fin pour goûter les saillies de Cyril Hanouna. Mais Hanouna sait se montrer aussi intelligent qu'il est vulgaire. Il peut alterner d'insupportables séquences sur la pétomanie supposée de Benjamin Castaldi et des débats politiques ou sociétaux de bon niveau.

Cette inflexion à 180° dans les talkshows est une marque de l'esprit du temps, où toutes les libres antennes radiophoniques destinées aux jeunes et animées par des boomers roués comme Maxou ou Arthur alternaient une extrême vulgarité à des réflexions psychologiques de haute volée pour une génération qui mettait sur le même plan tous ses affects, des ébats sexuels aux engagements sentimentaux, politiques ou sociaux.

En 2002, au début de la téléréalité, la production et Benjamin Castaldi ont fait sortir du Loft 2 et de leur réserve les candidats forcément groggy à l'idée que Jean-Marie Le Pen puisse accéder au pouvoir. Cette perspective n'était pas celle de la France des lofteurs, c'est devenu celle de Bolloré, dont le mélange des genres des émissions de Cyril Hanouna est la concession à l'esprit du temps, sa "petite blague" et son "en même temps" à lui, ou la part de l'esprit potache que consent ce télévangéliste à la française pour installer les crédules dans sa foi du charbonnier tout en suscitant un Trump qui croiserait les intérêts des catholiques, des judéophiles et des capitalistes. Un conservatisme à l'hameçon duquel on n'est pas obligé de mordre, surtout en plein avant-guerre mondiale et civile.