Ce n’est pas parce que le garde des Sceaux a été relaxé par la Cour de justice de la République (CJR) que la procédure engagée contre lui a été « une infamie ».
J’ai trop déploré en amont les préjugés, les ignorances partiales voire le mépris de ceux qui espéraient une relaxe du ministre de la Justice par la CJR, pour tomber dans le travers contraire et m’étonner de la décision qui vient d’être rendue.
Eric Dupond-Moretti va donc rester à son poste. Il faut reconnaître qu’à l’exception de quelques réponses délirantes à l’Assemblée nationale, indignes de sa fonction, il va continuer sa seconde phase d’activité ministérielle qui, ne s’occupant plus que de la matérialité, des crédits et des simplifications procédurales et judiciaires, est infiniment plus acceptable que la première où par idéologie il avait sous-estimé l’insécurité et jamais oublié l’avocat qu’il avait été.
Il est donc hors de question de mettre en cause cette décision de relaxe. D’autant plus que depuis que nous savions que la CJR allait être saisie des prises illégales d'intérêts reprochées au ministre, je n’avais jamais douté, contre tant d’autres, de la validité de cette juridiction, de sa légitimité pour juger, de l’attention et du sérieux avec lesquels elle accomplirait sa tâche. Je ne voyais pas au nom de quoi j’aurais soupçonné par principe cet univers composite où des magistrats minoritaires allaient écouter, questionner, débattre et statuer avec des politiques – députés et sénateurs – majoritaires.
Dans ces conditions, et en ayant eu pleinement conscience que deux thèses antagonistes – culpabilité du ministre vengeant l’avocat, ou garde des Sceaux trop ignorant des exigences de sa charge pour être responsable de ces transgressions ? – s’étaient affrontées durant une dizaine de jours, il ne reste au magistrat honoraire que je suis et au citoyen passionné par la chose publique qu’à prendre acte de ce que la CJR a décidé.
Est-ce à dire qu’il est interdit, au-delà du plan strictement juridique, de s’interroger sur des éléments extrinsèques ayant peut-être conduit à cette sauvegarde judiciaire ?
Me Jacqueline Laffont, une avocate de qualité que le ministre a eu l’intelligence de choisir en fin de parcours procédural, a affirmé que durant des années son client avait été présumé coupable et que justice avait enfin été rendue. Je suis en total désaccord avec cette analyse. En réalité c’est l’inverse qui n’a cessé d’être développé, à tout lire et regarder. On ne compte plus les interventions politiques et médiatiques dénonçant comme corporatistes les doléances des magistrats concernés, mettant en cause le rôle de François Molins – un très grand magistrat, je persiste – et jugeant l’affaire de peu d’intérêt.
Le comble est que ce discrédit a été amplifié par de surprenantes analyses émanant de magistrats eux-mêmes, d'avocats, de sociologues et d’essayistes s’attachant à stigmatiser des données périphériques comme la CJR, sa composition, son aptitude à juger un ministre, le manque de compétence des juges, toutes éloignant de l’objet central : la culpabilité ou non du ministre de la Justice. On avait parfois l’impression que le procès lui-même était secondaire et que le scandale ne provenait pas de ce qui avait pu être perpétré mais de ce dont on avait osé se plaindre.
Par ailleurs, avec un caractère comme celui du ministre, l'étonnement a dû être considérable, et sans doute impressionnant : son humilité au début des débats, la manière sacrificielle dont il s’est exposé comme ignorant et dépassé à sa prise de fonction, sa méconnaissance affichée de tous les rouages techniques des mécanismes de l’État, la faiblesse de ses conseillers, ont sans doute pesé lourd dans le fait qu’on n’a pas retenu l’élément intentionnel alors que le matériel était constitué.
Sans prétendre offenser les juges ayant voté pour sa relaxe, il était tout de même singulier qu'un avocat intelligent, riche d'une expérience de trente cinq ans, nommé garde des Sceaux par un président provocateur, se soit senti si démuni, si peu armé face à une prise illégale d'intérêts évidente et qu'il avait peut-être été à même d'appréhender avec certains de ses clients.
On ne peut pas non plus occulter le fait qu'à l'exception de Marianne et de Mediapart, tous les comptes rendus des débats ont été imprégnés d'une subtile, ou forte, partialité notamment quand des magistrats témoins étaient entendus et mis sur la sellette.
Il y aurait de l’indécence si dans le camp du ministre on criait victoire, comme si les quatre plaignants concernés avaient été gravement contredits, et la magistrature elle-même avec eux. Je sais bien qu’aujourd’hui il n’y a plus aucun courage à « se payer » les juges : c’est devenu un sport national et il n’est personne, intellectuels ou citoyens, France du haut ou France du bas, qui ne s’estime fondé à se poser en juge d’une institution fondamentale pour la démocratie.
Du côté du pouvoir, je devine que cette décision de relaxe va ancrer encore davantage la conviction que la magistrature ne mérite pas d’être respectée. Le président de la République va continuer à la traiter avec une condescendance distinguée, les élites fières de ne rien connaître au judiciaire vont se féliciter de leur indifférence et l’institution ne tirera sans doute pas les leçons d’un acte de justice qui va soulager un ministre, permettre à beaucoup de se gausser et ne représenter presque rien dans la folie du monde, dans le désordre et la violence de la France.
Je voudrais émettre un vœu : que les magistrats comptent plus sur eux-mêmes, leur force, leur conscience, leur efficacité, que sur la CJR, pour être respectés demain.
(Ce texte que j'ai légèrement modifié a été publié d'abord dans Causeur ce 29 novembre.)
@ Robert Marchenoir
« Comment ? Marcel P, l'immense Marcel P, n'est pas prodigieusement passionné par certains de mes commentaires ? Je suis effondré. »
J'aurais dû être encore explicite, même si je ne trouvais pas que ça en valait la peine.
Quand je disais que ces débats, ces « pinailleries » pour reprendre un terme que vous affectionnez, ne m'intéressaient pas, ce n'était pas cela l'élément à retenir.
L'élément à retenir, c'est qu'il ne m'était pas venu à l'esprit d'intervenir pour dire à tous que je n'en ai rien à cirer. Ce qui est votre démarche, donc - démarche que je trouve plutôt risible. Moi, je comprends très bien que ce qui m'interesse n'intéresse pas tout le monde. Vous, j'en suis moins sûr.
« Et puis la différence entre vous et moi, c'est que vous, vous êtes du côté du manche. Vous faites partie du lobby fonctionnarial qui est payé par les Français tout en refusant de se soumettre à leur volonté. »
Moi j'essaye de ne point avoir trop de postulats définitifs - d'idéologie. Je ne pars pas du principe qu'un libéral a forcément tort sur tout. Je trouve intéressant de s'interroger sur les modèles économiques que l'on choisit. Je n'ai pas de religion.
Ce n'est pas une religion qui me fait observer que la libéralisation des autoroutes ne s'est pas faite à l'avantage du citoyen. Si vous êtes le libéral que vous affirmez, vous devriez voir quelques exemples récents de libéralisations - aéroport, etc. - qui ont les pires travers du fonctionnariat sans les avantages du libéralisme.
Vous pouvez refuser l'obstacle en prétendant que toute contradiction est le fruit d'un lobby. Cela me semble intellectuellement insatisfaisant. Le temps que vous perdez en exagérations, c'est autant de temps en moins consacrés à des sujets qui concernent vraiment la fonction publique (incapacité à se départir des escrocs de l'arrêt maladie, incapacité à réellement évaluer les recrutés pendant leur période de stage et d'éliminer ceux dont il est évident qu'ils ne donneront pas satisfaction, etc.).
Rédigé par : Marcel P | 08 décembre 2023 à 12:40
@ Marcel P | 07 décembre 2023 à 09:26
"Cela ne vous intéresse pas ? Très bien, votre débat sans fin sur un autre fil avec celui qui a communiqué votre adresse électronique à un tiers ne m'intéresse pas plus, débat à l'occasion duquel vous sembliez gravement souffrir de cette envie du pénal."
Comment ? Marcel P, l'immense Marcel P, n'est pas prodigieusement passionné par certains de mes commentaires ? Je suis effondré.
Je pars du principe que la totalité des lecteurs de ce blog lapent avidement la moindre de mes sentences, sinon la vie ne vaut pas d'être vécue. Je vais me tirer une balle dans la tête.
À part ça, non, je n'ai jamais réclamé qu'on fourre Charoulet en prison. Je lui ai rappelé ses devoirs sur la base de critères moraux, ce qui est tout à fait différent.
Maintenant, il est fort possible que devant le harcèlement de ce monsieur, qui passe son temps à brandir l'accusation de "racisme", laquelle repose sur le célèbre slogan communiste selon lequel "le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit", j'aie fini par lui rappeler que son comportement à lui était illégal, ce qui est un peu piquant pour quelqu'un qui se vante de ne jamais violer la loi, pas même pour traverser en dehors des clous.
Mais je n'ai jamais réclamé de sanction judiciaire envers Charoulet : je veux juste qu'il me foute la paix et qu'il s'occupe de ses oignons. Est-ce trop demander ?
Et puis la différence entre vous et moi, c'est que vous, vous êtes du côté du manche. Vous faites partie du lobby fonctionnarial qui est payé par les Français tout en refusant de se soumettre à leur volonté.
Comme Charoulet, d'ailleurs. Ce n'est pas tout à fait un hasard. Avant de se venger avec sa campagne de harcèlement "anti-raciste", il avait commencé par me chercher noise sur mes analyses libérales. Sans avoir jamais été en mesure de défendre le poids délirant de la fonction publique en France. Après quoi, il s'est mis au "racisme".
Avant de finir par brandir le montant de sa retraite sous le nez de tout le monde, lequel le classe parmi les "riches" selon l'idéologie étatiste qui est la sienne. Comme pour prouver que les fonctionnaires, en France, sont en réalité des privilégiés.
Il est assez insultant de se vanter du montant d'une retraite intégralement payée par les autres, lorsque celle-ci fait figure de pactole pour des millions de retraités du secteur privé.
L'étanchéité totale des fonctionnaires français à ce genre de considérations est bien la preuve de la perversion de ce système.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 décembre 2023 à 23:43
@ Achille
« Une chose est sûre, la CJR a relaxé EDM. Donc l’accusation de prise illégale d’intérêts n’a pas été retenue »
Personne n'est dupe. Tout le monde comprend très bien l'intérêt d'éluder le fait essentiel de l'existence avérée du conflit d'intérêt.
C'est similaire à cette affaire où un personnage célèbre est accusé d'avoir eu des rapports sexuels non-consentis avec une adolescente et où, finalement, il en ressort qu'ils étaient consentis. L'infraction visée au départ n'est pas constituée, les rapports sexuels avec une adolescente n'en sont pas moins une réalité.
J'ai également donné l'exemple du receleur d'objet volé relaxé au préjudice de sa bonne foi. Mais ce cas très concret ne vous intéresse pas. Parce que votre seul but, c'est de servir de la cause du parti, absolument pas de penser et réfléchir sur la France. Tous les jours, des voleurs sériels repartent libres, sans poursuites, parce qu'on admet leur bonne foi dans la possession d'objets volés dont ils ignoraient la provenance. C'est une farce qui découle de mauvaises pratiques policières et judiciaires fainéantes. C'est un fait et c'est une honte. Moi qui ne suis guidé par aucun parti ou idéologie, cela ne me pose aucun problème de le dire et de l'admettre. Je ne vais pas prétendre que ça n'a pas d'importance d'avoir des voleurs qui n'ont pas été incarcérés qui se baladent, après, avec des objets volés, comme si de rien n'était.
« J’en profite pour remercier Robert Marchenoir (ce qui ne m’arrive pas souvent, il est vrai) de vous avoir recadré en ce qui concerne vos menaces ridicules de poursuites judiciaires. »
On sait tous que Robert Marchenoir volera au secours de n'importe qui du moment que celui-ci, pour une raison ou une autre, tape sur un serviteur de l'Etat. Bien fondé, mal fondé, peu importe. Tant mieux si cela vous permet de mieux vivre la situation.
« Pour quelqu'un qui se prétend juriste, ce n'est pas fort ! :) »
Cette phrase est à l'image de tout le reste. Je n'ai jamais prétendu être quoi que ce soit d'autre qu'un citoyen. Votre parole est indigne de crédit. Vous inventez ou colportez au fil de l'eau. Rajouter une émoticône comme un enfant n'y change rien.
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@ Robert Marchenoir
« Le pinaillage, éternel vice français qui obscurcit bien des problèmes... surtout lorsqu'il aboutit à des menaces, comme ici :
[...]
Je me moque bien du fond du débat concernant Éric Dupond-Moretti, que je trouve profondément ennuyeux et conduit par des préférences partisanes.
[...]
Mais je remarque que vous cédez ici à ce que Philippe Muray appelait, pour parodier cet escroc de Freud, "l'envie du pénal". Il y a donc certains trucs qu'on n'aurait pas le droit de dire, sous peine de poursuites judiciaires. »
Si je résume, cela ne vous intéresse pas de savoir si on peut tolérer qu'un ministre agisse dans un conflit d'intérêts. Soit. Cela vous regarde. Cette pensée ne fait clairement pas consensus.
Cela ne vous intéresse pas ? Très bien, votre débat sans fin sur un autre fil avec celui qui a communiqué votre adresse électronique à un tiers ne m'intéresse pas plus, débat à l'occasion duquel vous sembliez gravement souffrir de cette envie du pénal.
Qu'on porte des accusations gravissimes (mentir devant la Justice pour servir son intérêt personnel) à l'encontre d'un magistrat sur le blog d'un magistrat honoraire, moi ça m'interpelle. Dire qu'une personne ment parce qu'on lui suppose des intentions, ce n'est pas du domaine de la critique mais de l'accusation. Et une telle accusation, cela suppose d'avoir de la matière à l'appui.
Rédigé par : Marcel P | 07 décembre 2023 à 09:26
@ Marcel P | 06 décembre 2023 à 18:31
« Maintenant, vous mentez. »
Je mens. Ben voyons !
Vous faites partie de ces gens qui lorsqu’ils n’ont plus grand-chose à dire sur le fond essaient de se rattraper sur la forme.
Bon, si vous préférez je peux reformuler ma phrase autrement en disant : « Je partage l’avis de Catherine Nay qui a dit que François Molins a menti sous serment ». Ça vous convient mieux comme ça ?
Une chose est sûre, la CJR a relaxé EDM. Donc l’accusation de prise illégale d’intérêts n’a pas été retenue. Et pour finir, le parquet renonce à se pourvoir en cassation , même si cela ne plaît pas du tout au Syndicat de la magistrature ainsi qu’à vous-même manifestement.
J’en profite pour remercier Robert Marchenoir (ce qui ne m’arrive pas souvent, il est vrai) de vous avoir recadré en ce qui concerne vos menaces ridicules de poursuites judiciaires.
Vous semblez oublier que les commentaires de ce blog sont soumis à l’appréciation de sa modératrice qui a toute latitude pour accepter ou pas les propos qui y sont tenus.
Pour quelqu'un qui se prétend juriste, ce n'est pas fort ! :)
Rédigé par : Achille | 07 décembre 2023 à 08:08
@ Marcel P | 06 décembre 2023 à 08:10 (@ Achille)
"Vous ne voyez pas la différence entre « Catherine Nay, malgré son âge respectable, travaille pour Valeurs actuelles ainsi que pour Europe 1 » et « Catherine Nay, malgré son âge respectable, travaille encore pour Valeurs actuelles ainsi que pour Europe 1 » ?"
Eh bien, pour ma part, non. En tous cas, sûrement pas assez pour déclencher des échanges interminables ponctués par une cascade de jugements moraux indignés. Je n'ai toujours pas compris ce que vous reprochez à ce pauvre Achille concernant cette journaliste.
Le pinaillage, éternel vice français qui obscurcit bien des problèmes... surtout lorsqu'il aboutit à des menaces, comme ici :
"Je n'ai pas l'intention de vous laisser poster des messages qui devraient vous valoir d'avoir à vous expliquer devant un tribunal, si vous aviez de l'écho, comme par exemple quand vous accusez gravement François Molins, sans même faire d'effort intellectuel de cohérence."
Je me moque bien du fond du débat concernant Éric Dupond-Moretti, que je trouve profondément ennuyeux et conduit par des préférences partisanes.
Mais je remarque que vous cédez ici à ce que Philippe Muray appelait, pour parodier cet escroc de Freud, "l'envie du pénal". Il y a donc certains trucs qu'on n'aurait pas le droit de dire, sous peine de poursuites judiciaires.
Oui oui oui, je sais que vous êtes en mesure de me sortir une cascade d'alinéas de lois, prouvant par A + B qu'Achille devrait être condamné à chépaquoi.
C'est bien le problème. Le problème, ce sont les lois scélérates, l'écrasement de la liberté d'expression en France et l'existence d'un immense et surpuissant lobby dont vous faites partie, qui fait pression pour que ces lois soient employées afin d'assurer l'impunité aux fonctionnaires.
Comme François Molins.
François Molins est un fonctionnaire important, qui joue un rôle politique, et par conséquent il est parfaitement souhaitable et nécessaire que son action puisse être librement contestée par les citoyens, sans qu'aussitôt ne surgisse un policier politique anonyme menaçant le contradicteur de je ne sais quelles avanies judiciaires.
Je ne doute pas que vous grimperiez au cocotier si l'on s'appuyait sur les lois existantes pour faire taire ceux qui s'opposent à l'immigration, à l'islamisation, à la délinquance ou aux menées subversives russes ; au nom du "racisme", de la diffamation... ce ne sont pas les imputations juridiques qui manquent.
Curieusement, lorsqu'il s'agit de critiques portées envers un fonctionnaire, là votre amour de la liberté d'expression disparaît.
Je rappelle que les fonctionnaires sont au service du peuple, et non l'inverse.
Bien sûr, vos menaces sont tout aussi impuissantes que celles d'un Patrice Charoulet tentant de débusquer les "racistes". Mais elles sont préoccupantes, car révélatrices d'un état d'esprit, et d'un rapport de forces bien réel dans le pays.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 décembre 2023 à 19:52
@ Achille
« Je n’accuse pas, je cite ! Vous comprenez la différence ? »
Maintenant, vous mentez. Vous allez sans doute invoquer l'excuse de bonne foi alors que mon commentaire pourtant citait votre accusation « Je lui reproche d’avoir menti sous serment et d’avoir monté cette affaire » en précisant « vos mots ». Ça c'est une citation, on répète un propos tenu qu'on ne s'approprie pas.
Ce qui est en cause, ce sont vos mots, pas une citation, c'est votre accusation, peu importe que vous colportiez ce qu'aurait pu dire un autre. Sinon, en français dans le texte, il ne fallait pas écrire « Je lui reproche » mais « Nay lui reproche ».
Vous n'avez vraiment pas de face.
Rédigé par : Marcel P | 06 décembre 2023 à 18:31
@ Marcel P | 06 décembre 2023 à 08:10
« …blablabla….quand vous accusez gravement François Molins, sans même faire d'effort intellectuel de cohérence. »
Je n’accuse pas, je cite ! Vous comprenez la différence ?
Maintenant si ça vous amuse de reprendre systématiquement mes propos pour les déformer à votre sauce vicious viper , pas de problème, vous vous fatiguerez avant moi. Vous ne m’impressionnez pas !
Rédigé par : Achille | 06 décembre 2023 à 11:42
@ Achille
« Le mieux est encore que vous ne lisiez plus mes posts, ce qui m’épargnera d’essayer de comprendre vos démonstrations tellement alambiquées qu'elles en sont incompréhensibles »
C'est amusant. Vous avez remarqué l'efficacité d'inviter Aliocha à quitter le champ du charabia théologico-fumeux, qui maintenant donne plus dans la prose.
Lorsqu'on souligne le fait, par exemple, que vous accusez publiquement un magistrat de commettre un délit (« Je lui reproche d’avoir menti sous serment et d’avoir monté cette affaire », vos mots), vous trouvez que c'est du charabia ? Quelqu'un d'autre partage votre avis ? Hors-sol ? Il me semble que c'est au contraire très terre à terre.
Vous ne comprenez pas ? Il vous faut des sous-titres ? Vous ne voyez pas la différence entre « Catherine Nay, malgré son âge respectable, travaille pour Valeurs actuelles ainsi que pour Europe 1 » et « Catherine Nay, malgré son âge respectable, travaille encore pour Valeurs actuelles ainsi que pour Europe 1 » ?
« Restons-en là. »
Ce serait commode. Il faudrait donc cesser de souligner les incohérences et les outrances de vos propos, qui n'ont qu'une seule logique, coller avec la ligne de conduite du parti actuellement au pouvoir. Un autre commentateur a d'ailleurs remarqué que vous en repreniez les éléments de langage assez systématiquement.
Cela ne marche pas ainsi. Si je ne m'amuse pas à relever chacun de vos messages qui m'interpelle, pas plus que je n'ai l'intention de laisser Valéry dispenser sans contestation la propagande du Kremlin, je n'ai pas l'intention de vous laisser poster des messages qui devraient vous valoir d'avoir à vous expliquer devant un tribunal, si vous aviez de l'écho, comme par exemple quand vous accusez gravement François Molins, sans même faire d'effort intellectuel de cohérence.
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@ Vamonos
« Relaxe pour le personnage politique »
C'est plus subtil que cela. Ce n'est pas une relaxe parce qu'il ne s'est rien passé. C'est parce que le mis en cause était de bonne foi.
Ainsi, c'est le cas de figure où Eric Dupond-Moretti se ferait attraper avec Rolex volée au poignet, achetée 15 euros sur leboncoin.fr, relaxé car n'ayant pas connaissance de sa provenance frauduleuse.
Vous savez ce que ça implique, ce cas de figure précis ? Que même si l'intéressé est relaxé, c'était bien le devoir de la police puis de la Justice que d'attraper l'intéressé et de mettre fin à l'infraction - restituer la montre à son légitime propriétaire ou faire cesser le conflit d'intérêt.
Si cela vous paraît secondaire de faire cesser un conflit d'intérêts au sommet d'un des ministères au sommet protocolaire, ça se discute.
Rédigé par : Marcel P | 06 décembre 2023 à 08:10
Dans cette affaire comme dans tant d’autres, la montagne a accouché d’une souris. Relaxe pour le personnage politique et satisfaction pour le fonctionnaire qui a montré de quel bois il se chauffe.
Rédigé par : Vamonos | 05 décembre 2023 à 23:18
@ Marcel P | 05 décembre 2023 à 11:26
Votre post démontre que votre mode de raisonnement est totalement hors sol. Vous ne comprenez rien à ce que j’écris. Et en ce qui me concerne je ne comprends rien à votre charabia.
Le mieux est encore que vous ne lisiez plus mes posts, ce qui m’épargnera d’essayer de comprendre vos démonstrations tellement alambiquées qu'elles en sont incompréhensibles.
Restons-en là.
Rédigé par : Achille | 05 décembre 2023 à 16:26
@ Achille 04/12/23 20:46
Concernant votre 1, je ne vois pas comment, sinon à paraphraser, vous pouvez expliquer que, en français dans le texte, votre « malgré » implique une contradiction entre âge respectable et le fait de travailler pour Valeurs actuelles et Europe 1, et non pas simplement le fait de travailler en général.
J'ignore si vous vous raccrochez aux branches de la sorte ou si réellement ce que vous avez écrit ne correspond pas à ce que vous avez voulu écrire. Pour le coup, ce n'est pas une simple constatation mais un reproche.
Concernant votre 2, non, vous avez tort, un argument d'autorité ne vaut que sur un domaine en lequel on fait autorité. Un journaliste qui reprend des théories et hypothèses ne peut pas, par définition, faire autorité. L'autorité, c'est le pouvoir d'imposer l’obéissance. Pour en revenir au fait, peu importe que vous aimiez tel ou tel journaliste, ça ne compense pas l'absence de démonstration.
Concernant votre 3, j'observe que vous accusez désormais François Molins d'avoir commis un délit. On s'en moque de savoir si vous pouvez affirmez que la démonstration de votre grave accusation est produite par Pierre, Paul ou Jacques. Sauf à être capable de démontrer votre accusation, vous pourriez à votre tour être poursuivi. Au cas où vous ayez mal lu, dans son jugement, l'existence du conflit d'intérêt relevé a bien été confirmée. Vous reprochez donc à François Molins d'avoir signalé un dysfonctionnement grave qui est avéré.
Concernant votre 4, ainsi je comprendrais tout de travers ? Peut-être faudrait-il songer à reprendre les bases de l'expression écrite. Si on en revient à votre 1, il est très clair que ce que vous dites désormais ne correspond pas à ce que vous avez écrit. Vous pouvez bien vous plaindre de ne pas être compris, corrigez-vous d'abord. On peut toutefois s'interroger sur votre bonne foi. Le fait que vous nous balanciez depuis des années des éléments de langage partisan, sans aucune cohérence globale au fil du temps, font qu'on peut bien supposer que vous n'êtes ici qu'en tant que militant servant la ligne du parti, osant des énormités selon les tactiques de propagande traditionnelles, sachant que toutes ne seront pas relevées.
Rédigé par : Marcel P | 05 décembre 2023 à 11:26
@ Achille | 04 décembre 2023 à 15:30
"[Catherine Nay] est unanimement reconnue par ses pairs..."
Comme un certain nombre de ses confrères et consœurs de son époque, elle a pratiqué le journalisme de connivence, d’antichambre... Aujourd’hui, leurs descendants sont adeptes du journalisme de complaisance, de salon doré et de cabinet noir. L’un et l’autre se pratiquent couché et servile. De l’encens pour le maître, ses barons et ses marquis. Du fiel pour son rival, ses spadassins et ses porte-flingues...
L’enquête, le recul, la mesure... Est-ce nécessaire ? Être reconnu par ses confrères, qu’ils soient amis ou adversaires, et par les roitelets qui se chamaillent le pouvoir, voilà qui suffit pour briller...
Voilà aussi pourquoi cette petite troupe médiatico-politique parisienne, en exhibant sans retenue ses relations incestueuses, a terni pour longtemps l’image des deux professions qui, dans une démocratie, prennent soin de l’Etat, l’une à la barre, maintenant le cap et surveillant les cartes, l’autre sur le pont, dans les coursives et les cales, s’inquiétant tout autant du bon ronronnement des moteurs que des précautions prises contre la tempête qui s’annonce.
Rien ne va plus lorsque pilotes et vigies s’emmourachent et se soucient comme d’une guigne de l’avis de leur suzerain commun, le peuple.
Dans ce bouillon de culture, qui sans cesse est mouvant, une seule faute est impardonnable, le viol de la pensée unique, l’originalité, qui entraîne l’exclusion, parfois le lynchage. La peine est rarement prononcée néanmoins, d’autant qu’en son sein, la meute permet la pratique sans modération du dénigrement du voisin.
Rédigé par : Serge HIREL | 05 décembre 2023 à 09:58
@ Marcel P | 04 décembre 2023 à 17:35
Votre façon de raisonner est pour le moins étrange. En fait vous n’avez rien compris à ce que j’ai écrit. Mais ce n’est pas grave. Je réexplique :
1- « On comprend mal ce que le « malgré » vient faire dans cette phrase. »
Catherine Nay a 80 ans, ce qui est me semble-t-il un âge respectable pour quelqu’un qui continue à exercer son métier. Ce n’est pas un reproche, c’est une simple constatation.
2- « On n'a pas encore trouvé la matière scientifique qui donnerait autorité à une journaliste pour spéculer sur le for intérieur d'un magistrat dénonçant un conflit d'intérêts, conflit d'intérêts qui s'est avéré bien existant. »
Il n’est pas nécessaire, pour une journaliste, d’être un scientifique pour développer des arguments. Il lui suffit de se référer aux éléments factuels qu’elle a recueillis lors de son enquête. C’est ce qu’a fait avec talent Catherine Nay et qui lui confère son autorité reconnue dans ses analyses. C'est une excellente professionnelle.
3 « Allons plus loin dans votre raisonnement. En somme, vous reprochez à François Molins d'avoir su identifier le conflit d'intérêts auquel s'exposait le ministre de la Justice. Vous lui reprochez donc d'avoir fait la démonstration d'être plus compétent qu'Eric Dupond-Moretti dans l'évaluation d'un risque judiciaire »
Je ne reproche absolument pas à François Molins d’avoir su identifier le conflit d’intérêt d’EDM et encore moins d’avoir fait la démonstration d’être plus compétent que lui. En fait, je pense exactement le contraire !
Je lui reproche d’avoir menti sous serment et d’avoir monté cette affaire, avec la complicité du SM, pour discréditer EDM, ainsi que l’explique fort bien Catherine Nay dans son édito.
Je vous invite à le relire calmement !
4- « Faites-moi la promesse de ne jamais tenter de me défendre si je devais être accusé de quoi que ce soit. Avec des défenseurs comme vous, plus besoin d'accusateurs. »
Si cela peut vous rassurer, jamais il ne me viendra à l’idée de chercher à défendre quelqu'un à l’esprit aussi tourmenté que vous et qui comprend tout de travers. Mais peut-être qu'EDM, lui, serait capable de le faire, encore faudrait-il qu'il le veuille :)
Rédigé par : Achille | 04 décembre 2023 à 20:46
@ Achille
« Catherine Nay, malgré son âge respectable [...] J’ajouterai qu’elle est unanimement reconnue par ses pairs pour sa compétence dans son domaine et donc son édito est parfaitement crédible. »
On comprend mal ce que le « malgré » vient faire dans cette phrase.
Argument d'autorité, disais-je. Vous le confirmez.
Est-il admissible ? Pour l'être, il faudrait que le détenteur possède une autorité reconnue et indéniable en la matière. Un mathématicien qui parle de mathématiques. Un archéologue qui parle d'archéologie. Un biologiste qui parle de biologie.
On n'a pas encore trouvé la matière scientifique qui donnerait autorité à une journaliste pour spéculer sur le for intérieur d'un magistrat dénonçant un conflit d'intérêts, conflit d'intérêts qui s'est avéré bien existant.
Allons plus loin dans votre raisonnement. En somme, vous reprochez à François Molins d'avoir su identifier le conflit d'intérêts auquel s'exposait le ministre de la Justice. Vous lui reprochez donc d'avoir fait la démonstration d'être plus compétent qu'Eric Dupond-Moretti dans l'évaluation d'un risque judiciaire.
Faites-moi la promesse de ne jamais tenter de me défendre si je devais être accusé de quoi que ce soit. Avec des défenseurs comme vous, plus besoin d'accusateurs.
Rédigé par : Marcel P | 04 décembre 2023 à 17:35
@ Marcel P | 04 décembre 2023 à 12:26
« Un argument d'autorité, donc. Si un journaliste l'a affirmé et que vous avez donné le lien, c'est bon ? Du coup, vous pouvez faire l'économie de la démonstration ? »
Catherine Nay, malgré son âge respectable, travaille pour Valeurs actuelles ainsi que pour Europe 1. Elle est classée à droite. On ne peut donc lui reprocher d’être une fervente défenseure du pouvoir.
J’ajouterai qu’elle est unanimement reconnue par ses pairs pour sa compétence dans son domaine et donc son édito est parfaitement crédible.
Rédigé par : Achille | 04 décembre 2023 à 15:30
@ Achille
« Quand Emmanuel Macron a nommé Éric Dupond-Moretti ministre de la Justice, son intention était d’abord de bousculer cette corporation un peu trop imbue d’elle-même »
J'imagine que dans votre esprit, cette proposition est censée être à l'avantage d'Emmanuel Macron.
Discutable approche du management que celle qui consiste à placer un personnage déplaisant pour frapper et bousculer. On retrouve cette logique avec le choix d'un Christophe Castaner comme ministre de l'Intérieur, ou encore le choix de Frédéric Dupuch pour concevoir une réforme majeure de la police nationale. Au final, on a un Castaner qui veut poser le genou et faire allégeance à Assa Traoré, un Dupuch révoqué après des magouilles graves et personnelles dans la présidence du recrutement des commissaires, un Dupond-Moretti qui serait inconscient des conflits d'intérêts qu'il a rencontrés.
Ce n'est pas ainsi qu'on améliore et réforme les institutions. L'opposition frontale en confiant les manettes à des gens qui ont des comptes à régler et qui haïssent le personnel qui leur est confié, c'est plus destructeur que créatif.
« La démonstration a été faite par Catherine Nay dans l’édito que j’ai mis en lien à Michel Deluré »
Un argument d'autorité, donc. Si un journaliste l'a affirmé et que vous avez donné le lien, c'est bon ? Du coup, vous pouvez faire l'économie de la démonstration ?
« Tout dépend comment on voit la chose. Il y avait clairement l’intention de nuire au ministre, même si dans les faits l’opération a échoué. Si ce n’est pas un conflit d’intérêts, c’est tout de même un conflit qui a duré trois ans pendant lesquels ED-M a subi un harcèlement de tous les instants par le SM. »
OK. Aucun rapport donc. C'est bien ce qui me semblait.
Rédigé par : Marcel P | 04 décembre 2023 à 12:26
@ Robert Marchenoir
"...venant me chercher querelle au sujet de mes prétendues "certitudes"."
Donc vous n'avez pas de certitudes, dont acte.
Vous pratiquez le "que sais-je" socratique avec la sagesse d'un Montaigne, ce qui est tout à votre honneur.
Franchement je ne l'avais pas compris en vous lisant, car vous manifestez vos incertitudes d'une façon plus bruyante que lui.
"pourquoi venez-vous me chercher querelle ? C'est juste pour le plaisir de casser les pieds ?"
Les plus mauvaises querelles viennent de l'incompréhension. Et s'il m'arrive fréquemment de ne pas vous comprendre, c'est que l'incompréhension est fille de l'incertitude.
Loin de moi l'idée de vous casser les pieds.
Là vous me vexez, vous me croyez vraiment capable de casser les pieds d'un homme nommé Marchenoir ?
Suis pas sadique.
Rédigé par : Tipaza | 04 décembre 2023 à 09:25
Bien, débattons.
La dispute sur État-nation ou Nation-État est vaine, l'affirmation de Bauer est, je le concède, une forme de justification de clerc d'une politique répressive souhaitée dont tout le monde observe qu'elle n'est pas appliquée.
Or, à moins de suivre Ellen et sa nouvelle vocation de Chinoise timonière, on ne peut que donner raison au criminologue sur le constat sociologique qu'il fait sur l'état de nos institutions, dont la position de neutralité laisse libre cours à la violence pour réguler les dysfonctionnements, notamment migratoires, la rénovation de bâtiments ne suffisant largement pas à résoudre ce qui mine nos sociétés depuis trop longtemps, alors tentées de faire de ceux qui ont été la force de travail de nos industries, ainsi que de leurs descendants, les responsables de cet état de fait, ce qui n'est pas juste, est donc faux et doit être appelé comme il se doit, un sophisme.
Le problème n'est pas la migration quand 100 personnes en tyrannisent 4 500 comme à Romans-sur-Isère, mais la désertion des institutions, famille, éducation, police, toutes assez désorganisées pour ne pas savoir résoudre le problème avant qu’il en vienne à l’expression violente, qui menace l’équilibre de la nation par incapacité à exercer l’État de son droit.
En appeler alors au nationalisme ou à la couleur de peau pour justifier cette démission est un déni des déviances de nos sociétés, qui ne feront pas l’économie de l’examen du comportement citoyen.
On n’est pas dealer ni consommateur à cause de la couleur de sa peau, rien ne justifie le meurtre rituel pour les uns shootés au haschich, ni la ratonnade pour les autres alcooliques, il y a là un problème de santé mentale généralisé dans la capacité en démocratie à assumer ce qu’est la liberté, cette capacité de faire des choix en connaissance de cause, sachant qu’alors il appartient à celui qui les opère le devoir de les assumer.
Cette éducation revient à la famille, l’école se réservant l’accès aux connaissances, ce n’est pas la faute de Macron si nos pauvres mères célibataires ont fait trois gosses avec quatre maris, ni à la Sécu d’assumer la désertion éducative qui ne concerne pas, et de loin, que les classes défavorisées, quand la satisfaction d’un moi désinhibé produit des enfants-roi qui se pensent tout permis au nom de la démocratie et finissent en bataillon à prendre le désir pour le droit, en proclamant : c’est la faute aux bougnoules si je ne sais pas moi-même me gouverner, ou aux Blancs colonisateurs, moi le pauvre colonisé, finissant tous par se retourner contre papa Etat ou maman Police quand il s’agit de payer la facture salée de nos propres impérities.
Il est donc temps de se réveiller pour se rendre compte qu’on a encore la chance d’exercer sa liberté qu’il s’agit d’assumer, sinon on court avec Ellen à l’ombre de l’un ou l’autre mammamou-Xi pour lui offrir notre trésor, la démocratie, en prétendant qu’on n'y peut rien, qu’on est une pauvre victime mortelle d’un vilain dieu vengeur, offrant alors notre séant aux méchants, tous ces autres qui ne sont pas nous, témoignage de l'infantilisme des nations qui n’auront pas su inventer leur État, de justice et de droit.
Rédigé par : Aliocha | 04 décembre 2023 à 08:26
Délai de 5 jours pour interjeter appel. Mardi 5 au soir, on saura si M. Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, fait appel ou pas de la relaxe de EDM édictée par la CJR le 29 novembre dernier.
Il y a comme un air malsain dans l'institution judiciaire déjà fragilisée, qui sera encore plus impactée si cette affaire est laissée en l'état, pesée de tout son poids par les politiques. E. Macron ira une fois de plus à l'attaque avec EDM s'il le faut. Non mais, c'est qui le chef....
Rédigé par : Ellen | 04 décembre 2023 à 02:08
@ Tipaza | 03 décembre 2023 à 09:31
J'ajoute que vous venez de me donner raison à un titre supplémentaire, à l'instant précis où vous prétendez réfuter mon propos.
Même sans aborder l'aspect comparatif de la façon dont la France et les autres pays se sont créés, vous venez de confirmer que le slogan que j'incrimine est faux en ce qui concerne la France.
Vous venez de nous dire qu'il existait bel et bien un sentiment national, en France, depuis sa création et bien avant que la forme moderne de l'État-nation n'ait été créée à la Révolution.
En somme, vous confirmez ce que je dis : il est faux d'affirmer, selon le slogan prêt-à-penser qui nous est infligé partout dans l'espace médiatique pour des raisons plus que suspectes, "qu'en France, c'est l'État qui a créé la nation".
L'État n'a pas créé la nation en France, pas plus que partout ailleurs.
Donc, une fois de plus : pourquoi venez-vous me chercher querelle ? C'est juste pour le plaisir de casser les pieds ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 décembre 2023 à 22:47
@ Achille
"Sinon si l’on en croit son collègue ministre de l’Intérieur avec qui il a pourtant eu quelques petits différends,
c'est un honnête homme et le meilleur garde des Sceaux de la Ve République. Police et Justice enfin d’accord, que demander de plus ?"
Darmanin comme témoin de moralité, on aura tout lu !
Cela fait irrésistiblement penser à Fouché et Talleyrand, le vice appuyé au bras du crime !
À propos de Talleyrand, Darmanin et lui ont deux points communs : ce sont des félons et leurs bas et chaussettes sont emplis de la même matière !
Rédigé par : revnonausujai | 03 décembre 2023 à 20:10
@ Robert
@ Tipaza
Depuis 2018, la Chine, seul pays vertical à protéger son pays contre le culte musulman considéré comme une menace islamiste, a déjà détruit plus de 60 % des mosquées et des minarets avec interdiction aux musulmans de faire des prières de rue et d'enseigner le Coran aux enfants à l'école sous peine de lourdes peines, éventuellement emprisonnement. Vu la puissance de la Chine et son régime totalitaire communiste, elle n'a pas peur des sanctions de l'Human Rights Watch ni des mondialistes. Les seuls lieux de prières autorisés sont à la maison.
Imagine-t-on ce genre de pratiques en France ou dans l'UE ?
https://www.geo.fr/geopolitique/chine-detruit-mosquees-en-masse-ouest-pays-selon-human-rights-watch-ningxia-gansu-xinjiang-musulmans-ouighours-217668
Rédigé par : Ellen | 03 décembre 2023 à 19:16
@ Tipaza | 03 décembre 2023 à 09:31
"Mais j'aime bien votre non-façon de débattre en tout en ayant l'air d'argumenter, en posant mille et une questions un peu ou beaucoup hors sujet, et me prêtant des opinions que je n'ai jamais formulées."
Je n'ai pas l'air d'argumenter. J'argumente. Mes questions ne sont pas hors sujet : elles sont en plein dans le sujet, ce sujet que vous refusez d'aborder après avoir fait semblant de l'aborder en venant me chercher querelle au sujet de mes prétendues "certitudes".
Le sujet que j'ai mis sur la table, c'est le slogan mille fois répété sur tous les médias par les étatistes qui nous environnent : "En France, contrairement à tous les autres pays [ou à la plupart des autres pays, selon les versions], c'est l'État qui a créé la nation, et non l'inverse".
Et c'est, en particulier, la façon dont Alain Bauer a employé ce slogan, dans son interview sur Europe 1, pour préconiser ses solutions aux maux dus à l'immigration.
C'est vous qui êtes hors sujet, en faisant mine de me répondre tout en omettant de dire quoi que ce soit sur ces deux points. C'est vous qui refusez de débattre.
Je ne vous prête pas des opinions que vous n'avez jamais formulées. Je vous prête les opinions qui découlent nécessairement de votre décision de venir me casser les pieds sur mon commentaire, sauf à ce que vous fassiez preuve de malhonnêteté intellectuelle -- et c'est bien ce qu'il convient de conclure, vu que, percé à jour, vous nous chantez maintenant le grand air gauchiste du "je l'ai dit, mais je l'ai pas dit, en fait j'ai aucune opinion sur le sujet".
Ben, si vous n'avez aucune opinion sur le sujet, qu'est-ce que vous venez me casser les pieds avec vos sarcasmes et vos perfidies de demi-savant qui nous balance "le grand Goethe", dont je me torche prodigieusement le postérieur ?
Une fois de plus : le sujet n'est pas l'histoire de France, c'est la façon dont les propagandistes contemporains exploitent un cliché erroné sur l'histoire de France afin de nous imposer leur étatisme délirant.
Mais venons-en à ce que vous nous dites maintenant sur l'histoire de France. Admettons que le sujet, comme vous dites, ne soit pas la propagande contemporaine, mais la façon dont la France s'est formée, qui serait contraire à celle des autres pays, ou de la plupart des autres pays du monde.
Là non plus, vous ne traitez pas le sujet. Là aussi, vous vous défilez, vous refusez de débattre après avoir fait mine d'engager le débat de façon hostile et malveillante.
Vous nous dites que la France est passée d'un sentiment national descendant, avec la monarchie, à un sentiment national montant, avec le républicanisme.
Vous nous dites que cette évolution s'est étendue à toute l'Europe, et a produit ce qu'il est convenu d'appeler le mouvement des nationalités, au XIXᵉ siècle, qui a donné naissance au concept en vigueur actuellement d'État-nation.
Autrement dit, vous enfoncez des portes ouvertes. Et vous n'expliquez toujours pas en quoi les autres pays auraient eu une formation contraire à celle de la France. Vous n'expliquez pas en quoi, dans les autres pays, ce serait la nation qui aurait créé l'État.
En fait, vous expliquez le contraire. Vous dites que la "verticalité monarchique" existait en Grande-Bretagne aussi, que la monarchie des Habsbourg a suivi une évolution similaire à celle de la France.
Vous faites semblant de me répondre sans me répondre. Vous extrayez de son contexte un point de détail de mon argument, exprimé sous forme de question, et vous faites mine d'y répondre en ignorant délibérément la cohérence de l'ensemble.
Vous jouez au c... Vous faites l'imbécile. Vous pratiquez ce sport favori des intellectuels français consistant à ergoter à perte de vue sur un point de détail, sans pertinence et en vue de faire oublier la question gênante posée à l'origine.
Tout en agrémentant leur discours d'attaques personnelles et méprisantes ("une fausse interrogation pour asséner vos certitudes"... "j'ai passé l'âge de ce jeu"... " je n'ai pas le temps"... "une seule question à laquelle je daigne répondre"... "vous n'avez pas l'air d'avoir compris, alors j'explique, soyez attentif, je ne répéterai pas"...) et d'allusions censées montrer leur immense culture ("le grand Goethe").
Histoire de bien torpiller le débat qu'ils accusent les autres d'éviter.
Au passage, on se demande pourquoi c'est mon texte résolument libéral qui a déclenché vos sarcasmes impertinents. Alors que vous avez toujours pris, ici, une posture étatiste. Mais à part ça, vous n'avez aucune opinion sur le sujet.
Une autre tactique favorite de l'intellectuel français : faire mine d'être impartial, neutre, de n'avoir aucune opinion particulière, à l'instant même où il est en train de défendre mordicus une opinion pour le moins tranchée. "Ce n'est pas une opinion. C'est la simple vérité. Tout le monde sait bien que."
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 décembre 2023 à 19:12
@ Achille 03/12/23 11:15
Je ne doute pas un seul instant Achille que vous avez parfaitement compris dans quel sens j'affirmais en conclusion de mon commentaire qu'il y avait de quoi s'interroger sur la capacité du ministre actuel de la Justice à exercer sa fontion. Je m'étais d'ailleurs permis, ce qui ne vous a pas échappé, de clore ma phrase par un point d'exclamation significatif.
Je m'en tiens pour ma part aux seuls commentaires fournis par le président de la CJR lui-même au terme de ce procès pour en justifier la sentence. Dans quelque sens que je retourne ces propos, je les trouve juridiquement inappropriés, contraire à l'entendement, contrevenant à la jurisprudence. Ce qui se veut une justification subtile atteste en fait d'un grand embarras pour motiver la sentence et dessert par conséquent autant la politique que la justice.
Rédigé par : Michel Deluré | 03 décembre 2023 à 18:42
@ Tipaza | 03 décembre 2023 à 09:31
Même en n'étant pas historien, tout comme moi, voilà néanmoins qui témoigne du vrai sens de la connaissance profonde de l'Histoire de France, de notre nation commune si malmenée à présent.
Ce que 1789 a créé en verticalité ascendante en coupant la tête du roi Louis XVI et par la souveraineté des peuples, la création de l'UE génère une nouvelle verticalité descendante faisant fi des peuples et des nations. À l'inverse de l'Europe des Nations espérée par de Gaulle.
En somme un retour en arrière ! Les flux et reflux de l'Histoire...
Rédigé par : Robert | 03 décembre 2023 à 11:21
@ Michel Deluré | 03 décembre 2023 à 10:18
« (Éric Dupond-Moretti) n'est pas en mesure d'avoir une conscience suffisante de s'exposer à la commission d'un délit, il y alors de quoi s'interroger effectivement sur sa capacité à exercer sa fonction ! »
Quand Emmanuel Macron a nommé Éric Dupond-Moretti ministre de la Justice, son intention était d’abord de bousculer cette corporation un peu trop imbue d’elle-même, sans doute de par ses attributions qui consistent à juger ses compatriotes pour les crimes et délits (intentionnels ou non) qu’ils ont commis. (*)
E D-M a pris la charge et fait preuve d’une compétence dans le domaine juridique qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs. Ce qui le distingue de ces derniers est, peut-être, son tempérament sanguin qui parfois lui fait oublier les subtilités de la bienséance envers son personnel et aussi ses adversaires politiques (les deux pouvant être liés).
Sinon si l’on en croit son collègue ministre de l’Intérieur avec qui il a pourtant eu quelques petits différends,
c'est un honnête homme et le meilleur garde des Sceaux de la Ve République".
Police et Justice enfin d’accord, que demander de plus ?
(*) Nicolas Sarkozy avait déjà essayé avant lui et il est en train de payer son outrecuidance en ce moment...
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2023 à 11:15
@ glw 01/12/23 10:27
Exact. Ce jugement introduit en fait une jurisprudence qui affirme la primauté de la virtualité d'une non-intention sur la réalité d'une situation objective de commission d'un délit. Comme vous l'affirmez, si un ministre de la Justice, pour lequel les arcanes de la justice n'ont par ailleurs aucun mystère en raison de son expérience et de sa pratique en ce domaine, n'est pas en mesure "d'avoir une conscience suffisante de s'exposer" à la commission d'un délit, il y alors de quoi s'interroger effectivement sur sa capacité à exercer sa fonction !
Rédigé par : Michel Deluré | 03 décembre 2023 à 10:18
@ Robert Marchenoir | 02 décembre 2023 à 22:52
Cher collègue en blog, j'ai failli écrire en blagues, parce que votre très longue tirade est quand même un peu blaguesque.
Mais j'aime bien votre non-façon de débattre en tout en ayant l'air d'argumenter, en posant mille et une questions un peu ou beaucoup hors sujet, et me prêtant des opinions que je n'ai jamais formulées.
C'est de bonne guerre, mais j'ai passé l'âge de ce jeu.
Une seule question à laquelle je daigne répondre, parce qu'elle me paraît fondamentale et répond à votre interrogation princeps, c'est celle que vous réitérez :
"On peut débattre à perte de vue sur la date de naissance de la France, mais beaucoup d'historiens la placent dans les années 800, et au plus tard dans les années 1200. Vous nous parlez de Louis XIV, soit les années 1600. L'article auquel vous renvoyez parle des années 1790. Vous occultez hâtivement la plus grande partie de l'histoire de France.
Si je comprends bien, pendant quatre à dix siècles, il n'y aurait pas eu de nation, mais il y aurait eu une France. Et donc ? C'est quoi la différence ?"
Je n'occulte rien, vous posiez la question de la naissance du concept de nation, et j'ai répondu, avec le secours du grand Goethe en personne.
Il a été le premier, qui en philosophe a compris que ce qui se passait à Valmy n'était pas une simple victoire militaire mais un changement de paradigme politique.
Vous n'avez pas l'air d'avoir compris, alors j'explique, soyez attentif, je ne répèterai pas ;-)
Vous posez une bonne question en demandant la différence entre la nation française et le pays, la France.
Voici ce j'en pense:
Avant la révolution qui a inauguré le concept nation tel qu'on le connaît et qui a impressionné Goethe, il y avait bien un sentiment national français.
L'histoire est là pour le montrer depuis Philippe Le Bel qui fut l'un des premiers à vouloir s'affranchir de la tutelle de la Papauté, on peut continuer par une longue liste de personnages historiques plaçant la France au-dessus de toute préoccupation politique, Jeanne d'Arc par exemple.
Je ne ferai pas la liste, c'est inutile dès lors qu'on comprend que ce sentiment était lié au système monarchique et qu'il passait par la sujétion au monarque en place et au-delà à la lignée de la couronne. C'est la dynastie régnante qui assurait la continuité du pays comme nation.
Ce sentiment national, qui existait et qui a toujours existé, résultait d'une verticalité monarchique.
On peut le voir, toutes proportions gardées, avec la Grande-Bretagne où la Reine Victoria a été le ciment de la colonisation britannique, et plus près de nous avec Élisabeth II. Des siècles étant passés, la comparaison doit être modulée par le temps.
La nation au sens républicain, tel que compris par Goethe, j'en reviens à lui, ne résulte pas d'une verticalité mais au contraire émane de la volonté populaire.
Au mouvement national descendant avec la monarchie répond le mouvement national ascendant républicain.
C'est pourquoi les révolutionnaires de 1789 se sont empressés de couper la tête du roi, non pas parce que c'était un tyran, mais pour briser la continuité nationale résultant de la monarchie et la remplacer par celle issue du peuple.
J'ajoute parce que c'est dans la continuité de cette différence que par la suite tout le XIXe siècle a vu émerger le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et se former en nations contre les monarchies, et en particulier la monarchie des Habsbourg.
Voilà expliquée de mon point de vue, la différence que vous souhaitiez voir explicitée.
Je n'en dirai pas plus, parce que je n'ai pas le temps et surtout parce que je ne suis pas historien.
Pour le reste épargnez-moi les projections consistant à me prêter telle ou telle pensée.
Je sais bien qu'on ne prête qu'aux riches. J'ai été riche d'illusions mais voilà, je les ai perdues depuis longtemps.
Rédigé par : Tipaza | 03 décembre 2023 à 09:31
On pourra se disputer sur l’État constitutif de la nation ou l'inverse pour continuer à dénier ce que Bauer définit à raison comme le tropisme postcolonial.
Le racisme subi se transforme en racisme inversé, Bauer précisant que le racisme est un mal quel qu'il soit, l'ordre devant être rétabli dans les familles, puis dans l'éducation, enfin dans les institutions en disant les choses telles qu'elles sont, pour rétablir l'ordre dans la société.
Le nombre de fonctionnaires n'est pas la cause que l’État soit devenu spectateur plutôt qu'acteur, mais qu'il ait abandonné ses fonctions régaliennes d'autorité de garant des institutions, c’est à dire le maintien de l'ordre d'une égalité de traitement et de liberté.
Je répète donc l'extrait de Bauer déjà cité plus bas et qui conclut son propos éclairé :
"Peut-être faudrait-il mieux s'occuper des causes des mécontentements, qui sont essentiellement l'augmentation de la violence comme élément régulateur de la vie en lieu et place de l'ordre, parce qu'on ne fait plus confiance aux institutions."
Il serait donc bon que chacun s'interroge sur son propre respect de la loi, avant de prêter aux arabes, aux juifs, aux riches, aux franc-maçons, aux Noirs ou aux pédés, à ma mère blanche ou à son chien mort depuis longtemps, cette incapacité que nous avons à nous-même respecter l’État qui n'est que l'expression de nos valeurs communes, et à lui reprocher de ne pas appliquer ce que nous ne savons pas nous appliquer à nous-mêmes, à prôner pour certains le retour à la loi de la jungle, pour d'autres un soviétisme qui n'est que le retour au pouvoir de la caste dominante, réunis chacun dans leur désir de détruire l'ordre républicain par refus de l’État de droit qui le garantirait.
On remarquera que l'on retrouve ici ce que ceux qui choisissent la violence pour réguler la vie nomment charabia, incapables qu'ils sont de définir un ordre en d'autres termes que ceux de la domination, offrent donc la démocratie à ses ennemis ravis d'une telle trahison.
Rédigé par : Aliocha | 03 décembre 2023 à 08:38
@ Tipaza | 02 décembre 2023 à 09:43
"Je ne doute pas que vous connaissiez la réponse et que provocateur comme vous savez l'être, vous vous serviez de cette fausse interrogation pour asséner vos certitudes."
Pas du tout. Contrairement à d'autres, quand j'ignore quelque chose, je ne cherche pas à le cacher. Prétendre le contraire vous permet de me reprocher "d'asséner mes certitudes" (ce qui veut dire, en réalité, mes opinions), sans vous donner la peine de réfuter ces dernières.
Vous n'avez pas l'air d'avoir remarqué que c'est exactement ce que je viens de reprocher à l'élite dominante, dont vous reproduisez le comportement tout en feignant de la dénigrer.
Encore heureux que j'aie des "certitudes". Moi, j'appelle ça des analyses dûment étayées sur des faits vérifiables, mais évidemment il est plus facile de dénigrer ce que l'on ne peut réfuter en lui accolant l'étiquette infamante de "certitudes".
L'explication de fond que vous tentez par la suite n'explique rien du tout. Vous dites :
"La France a été le premier pays européen centralisé, et centralisé à outrance, tout a commencé avec Louis XIV qui a été le premier roi à verrouiller le système de cette façon."
Vous parlez de l'Europe. L'assertion à laquelle je m'attaque prétend que la France est le seul pays du monde où c'est l'État qui a créé la nation, et non l'inverse. (Des versions plus modérées de cette théorie se contentent d'affirmer que la France serait l'un des rares dans ce cas.)
L'Europe, ce n'est pas le monde. Si l'on souhaite valider une théorie politique qui se veut universelle, il faut considérer l'humanité tout entière.
La centralisation, ce n'est pas la création d'une nation. L'assertion à laquelle je m'attaque affirme qu'avant la création de l'État, la nation n'existait pas. Il conviendrait donc de définir ces deux notions, de nous dire à quel moment l'État a été créé, et de nous démontrer que la nation n'existait pas auparavant.
On peut débattre à perte de vue sur la date de naissance de la France, mais beaucoup d'historiens la placent dans les années 800, et au plus tard dans les années 1200. Vous nous parlez de Louis XIV, soit les années 1600. L'article auquel vous renvoyez parle des années 1790. Vous occultez hâtivement la plus grande partie de l'histoire de France.
Si je comprends bien, pendant quatre à dix siècles, il n'y aurait pas eu de nation, mais il y aurait eu une France. Et donc ? C'est quoi la différence ? C'était moins bien ? Que faut-il en conclure en ce qui concerne notre époque ?
Il conviendrait aussi, si vous souhaitez réfuter honnêtement mes propos, que vous nous montriez, à l'aide de plusieurs exemples, suffisamment nombreux pour être convaincants, comment les autres pays ont créé leur État à partir de leur nation, puisque c'est ce que prétend cette théorie.
Il conviendrait, enfin et surtout, que vous nous expliquiez en quoi le modèle français serait supérieur, car c'est cela qui est allégué.
Ici, votre réfutation semble en réalité une confirmation de mon point de vue, puisque vous parlez de "centralisation à outrance, tyrannique" et de "cerveaux utopiques". Donc vous êtes pour, ou contre mon argument ? Il faudrait savoir.
Il conviendrait, de plus, que vous nous expliquiez en quoi le modèle opposé, celui des pays qui n'ont pas eu le bonheur d'avoir "un État qui a créé la nation", serait inférieur, en quoi les habitants de ces contrées maudites baigneraient dans le malheur aujourd'hui, en conséquence de leur infortune historique.
Puisque, encore une fois, telle est l'assertion des nombreux guignols qui paradent dans l'espace médiatique en nous assurant qu'en France, contrairement aux autres pays de m... qui pullulent sur la planète, nous avons un État fort et stratège qui a créé la nation, et qu'il faut lui baiser les pieds soir et matin puisque nous lui devons notre existence.
Il conviendrait, enfin, que vous nous expliquiez en quoi l'usage incessant de ce morceau de propagande serait approprié aujourd'hui, en dehors d'obscurs cénacles de docteurs en histoire sentant le chien mouillé et coupant les cheveux en quatre entre eux, sans déranger les honnêtes citoyens par leurs babillages intempestifs.
Car, voyez-vous, vous faites totalement abstraction du contexte dans lequel ce slogan est martelé. Si journalistes, hommes politiques et intellectuels nous bassinent du matin au soir avec cette assertion, ce n'est pas dans le but d'établir la vérité sur le passé : c'est dans le but de défendre certaines politiques bien précises qu'il conviendrait, selon eux, d'appliquer aujourd'hui.
À savoir le maintien, voire l'accroissement de la dépense publique délirante qui est la nôtre, du nombre des fonctionnaires et de l'ingérence de l'État dans la vie des gens.
Marteler ce slogan a aussi pour but de discréditer l'argument libéral, en interdisant les comparaisons avec les autres pays développés, qui, pour la plupart, disposent d'un État plus modeste, sans que pour autant le bien-être n'en soit diminué, bien au contraire.
Ce slogan suggère à la fois que ces pays se portent moins bien que nous, tout en faisant comprendre qu'il est inutile d'aller y regarder de plus près, puisque Louis XIV, Napoléon et Charles de Gaulle exercent leur dictature depuis la tombe : laissez tomber, vous n'êtes pas de taille, un emploi sur cinq en France est occupé par un fonctionnaire, c'est une loi aussi immuable que celle de la gravitation.
Donc quelles sont vos "certitudes", à vous, sur cette question ? Avez-vous, au moins, écouté complètement la partie de l'interview d'Alain Bauer consacrée au meurtre de Crépol, et ses préconisations concernant les maux dus à l'immigration ?
Il affirme que de nombreux voyous musulmans sont fils de mères célibataires, et que celles-ci sont complètement débordées par leurs enfants, qui les ont "licenciées" (c'est son expression). C'est exact, même si Bauer exonère un peu vite ces mères de toute responsabilité.
Mais que propose-t-il pour y remédier ? Ramener l'État dans les "quartiers". C'est dans ce contexte qu'il a cru bon de répéter le slogan selon lequel la France serait le seul pays du monde où c'est l'État qui a créé la nation.
Réactiver cette puissance magique de l'État suffirait, selon lui, non pas à créer les places de prison qui seraient nécessaires, non pas à baisser radicalement le niveau de l'immigration légale, non pas à renier les conventions internationales qui permettent l'abus du droit d'asile, mais à insuffler aux mères célibataires musulmanes l'autorité qui leur suffirait à empêcher leurs fils de mener le djihad sur le territoire français.
Il faudrait "utiliser les mères de famille pour reprendre le contrôle des espaces".
C'est évidemment du pur délire. Si l'on importe en masse des populations musulmanes, qui ensuite obéissent aux injonctions de leur culture millénaire en tentant de prendre le pouvoir aux dépens des Français, même 20 millions de fonctionnaires seraient bien incapables "d'éduquer" ces parents afin qu'à leur tour, ils fassent de leurs enfants de doux agneaux récitant Molière et ôtant leur casquette devant les policiers.
La propagande a des conséquences. Chaque répétition du slogan imbécile que je dénonce retarde le moment où l'on appliquera des solutions efficaces contre l'immigration. Chaque jour passé à ne pas les appliquer rend plus difficile la résolution du problème.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 décembre 2023 à 22:52
Dupond-Moretti c'est un peu notre Richard Virenque de la justice : il a fait des trucs pas très légaux MAIS à l'insu de son plein gré.
Du coup les amis de sa communauté fraternelle lui ont dit : "On vous absout notre frère, allez et ne péchez plus".
Du coup il va bien les bichonner les frères de sa communauté durant son ministère :D
Rédigé par : breizmabro | 02 décembre 2023 à 18:55
Acquittement de Dupond-Moretti.
Novembre 2023 : date de l'infamie, l'infamoretti, Pearl Harbour judiciaire, le pire doigt d'honneur d'un sinistre ministre du crime à tout un peuple.
Rédigé par : sylvain | 02 décembre 2023 à 13:28
@ Achille | 01 décembre 2023 à 20:51
"En matière de journalisme [Cohen] n’a certainement rien à envier à Marc Menant"
Cessez de vous faire souffrir, ne regardez plus CNews. Béatifiez Cohen. Statufiez-le. Mais ne vous croyez pas obligé d’infliger à d’autres les cris de votre amour coupable.
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@ Achille | 01 décembre 2023 à 09:57
L’avocat X, alias Maître Eolas, mérite de figurer dans le Grand Livre des Records pour l’exploit qu’il a réalisé sur Twitter : offrir (gratuitement) une consultation juridique en moins de 130 signes... Et les gogos s’en contentent.
Voici, un tantinet plus sérieux, un texte mis en ligne par Le Petit Juriste, qui détaille comment le code pénal appréhende les divers degrés d’intention d’un délinquant ou d’un criminel de commettre son forfait :
https://www.lepetitjuriste.fr/la-notion-de-faute-et-le-droit-penal-larticle-121-3-du-code-penal-2/
Il faut en conclure que Dupond-Moretti oblige à introduire dans le droit français la répression d’un délit jusqu’alors inconnu : la prise involontaire d’intérêts. Il sera puni d’un verdict de relaxe...
P.-S. : un coup d’œil sur le compte Twitter du sieur Eolas permet de découvrir un bel exemple de l’apport intellectuel de ce réseau dit social...
Rédigé par : Serge HIREL | 02 décembre 2023 à 11:52
L'infamie, c'est ce déni de justice.
Rédigé par : Reguin | 02 décembre 2023 à 10:00
@ Robert Marchenoir | 01 décembre 2023 à 23:05
"Ça veut dire quoi, c'est l'État qui crée la nation ? Quelqu'un pourrait-il m'expliquer qui est ce monsieur État et comment il a créé la nation ? Avec ses pieds ? ses mains ? une pelle à construire la nation ?"
Je ne doute pas que vous connaissiez la réponse et que provocateur comme vous savez l'être, vous vous serviez de cette fausse interrogation pour asséner vos certitudes.
Mais c'est quand même une bonne question et je vais vous répondre en quelques mots en laissant ensuite au document cité le soin de développer.
La France a été le premier pays européen centralisé, et centralisé à outrance, tout a commencé avec Louis XIV qui a été le premier roi à verrouiller le système de cette façon.
Il restait tout de même quelques espaces de régionalisme, par exemple dans l'armée où les régiments étaient le plus souvent définis à partir de l'origine des soldats.
Tout a basculé au moment de la Révolution, avec un centralisme carrément tyrannique, et ce concept de nation est né des cerveaux utopiques de nos révolutionnaires qui voulaient créer un monde nouveau se référant partiellement à la république de la première Rome. Les Brutus et autres références foisonnèrent alors.
Le point d'orgue fut atteint à la bataille de Valmy, remportée par le simple cri de "Vive la nation" poussé la première fois par des troupes européennes et c'étaient des troupes françaises.
Le grand Goethe lui même déclara qu'une nouvelle ère historique s'ouvrait par ces simples mots.
Mais je n'en dis pas plus, lisez donc les deux ou trois pages de ce document :
https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1987_num_45_1_1671
Rédigé par : Tipaza | 02 décembre 2023 à 09:43
La seule solution résiderait dans le renvoi des immigrés au Rwanda, ce qui ne fonctionne pas ou pas encore en Angleterre, pour permettre d'appliquer la loi.
"Plutôt que d'interdire les manifestations qui sont des conséquences, peut-être faudrait-il mieux s'occuper des causes des mécontentements, qui sont essentiellement l'augmentation de la violence comme élément régulateur de la vie en lieu et place de l'ordre, parce qu'on ne fait plus confiance aux institutions.(...)
En GB et aux USA on négocie les peines mais on applique la loi, en France on négocie la loi et on n'applique pas les peines."
Rédigé par : Aliocha | 02 décembre 2023 à 07:13
Un mot sur le problème général posé par le jugement d'Éric Dupond-Moretti. Il s'agit de celui du conflit d'intérêts (et non de la "prise d'intérêts") auquel les hommes politiques et les hauts fonctionnaires sont de plus en plus confrontés.
Un peu partout, dans les pays occidentaux et les institutions supra-nationales, la démocratie est menacée par la formation d'une élite consanguine de dirigeants qui passent de postes politiques à des postes privés, et vice versa. La tentation est grande du "capitalisme de connivence", par lequel des spécialistes d'un domaine donné œuvreraient davantage en vue de leurs intérêts propres ou de ceux de leur corporation, plutôt qu'en vue de l'intérêt général.
La connivence peut s'étendre au-delà du strict domaine de l'entreprise privée. L'essor du secteur "humanitaire", par exemple, crée le risque de conflits d'intérêt idéologiques et non pas simplement financiers (quoique les grandes "ONG" versent désormais des salaires plantureux à leurs dirigeants).
Il s'agit d'un problème véritable qui n'a pas de solution simple. En France, règne une perversion particulière qui complique sa résolution.
Le culte irrationnel de l'État qui a cours chez nous (*) tend à fustiger toute excursion des hommes politiques et des hauts fonctionnaires dans l'entreprise privée. Une carrière exclusivement politique et administrative serait gage de pureté et d'indépendance.
Évidemment, c'est idiot. Pour décider en matière de santé, d'industrie ou de finance, il n'est pas inutile de posséder des compétences acquises en pratiquant la médecine libérale, en dirigeant des entreprises ou en travaillant dans la banque.
Malgré leur fabuleuse intelligence et les gènes de Colbert dont ils ont hérité, les énarques ayant tout appris dans les livres ne sont pas forcément les mieux placés pour cela. Je ne veux pas dire par là qu'il faille se contraindre à choisir un militaire pour devenir ministre de la Défense, un ingénieur nucléaire pour devenir ministre de l'Énergie, et ainsi de suite. Mais s'en priver serait tout aussi nocif.
Une réflexion de fond est nécessaire pour éviter la connivence afin de garantir le bon fonctionnement de la démocratie, sans pour autant se priver des compétences acquises en dehors de l'État.
Des règles particulières, appliquées par des institutions spécifiques, semblent nécessaires à cet effet. Le procès à grand spectacle, tel que nous l'avons suivi avec Eric Dupond-Moretti, ne semble pas la meilleure solution.
Certes, l'issue judiciaire doit subsister pour sanctionner les dérives les plus graves qui auraient pu se produire ; mais elle doit rester l'exception. La dramatisation et l'opprobre qui la caractérisent suggèrent l'idée fausse d'une pureté politique qu'on pourrait opposer à une corruption radicale.
Au contraire, il convient de reconnaître qu'il s'agit là d'un problème normal, dû au fonctionnement régulier de la démocratie. Il convient de le régler tranquillement en amont, de façon préventive, à l'aide de règles aussi simples et transparentes que possibles, et d'institutions aussi indépendantes et respectées qu'il est possible de l'être.
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(*) J'entendais une fois de plus, tout récemment, un pipole médiatique (le franc-maçon Alain Bauer) énoncer cette somptueuse sottise qui fait partie du fond de sauce de l'arrogance hexagonale : la France serait le seul pays au monde (oui, le seul, même pas l'un des seuls !) où c'est l'État qui aurait créé la nation, et non l'inverse.
On a entendu mille fois cette assertion péremptoire, de même qu'on a entendu mille fois que les races n'existent pas, que l'étalement urbain est une abomination, etc.
Mais personne n'a jamais expliqué ni ce qu'elle voulait dire, ni en quoi elle serait vraie.
Ça veut dire quoi, c'est l'État qui crée la nation ? Quelqu'un pourrait-il m'expliquer qui est ce monsieur État et comment il a créé la nation ? Avec ses pieds ? ses mains ? une pelle à construire la nation ?
Et comment ont fait les autres, tous ces pays composés d'abrutis qui n'ont pas eu notre chance d'un État créant notre nation, sans lequel, semble-t-il, nous n'existerions même pas ?
Et surtout, pourquoi tu dis ça, gros malin ? Est-ce que je te cause de ta moustache, moi ? Pourtant, tu as une moustache ridicule, nous sommes bien d'accord ? Mais quel est le rapport avec ce dont on cause ?
En fait, dire "en France, c'est l'État qui a créé la nation", c'est juste énoncer un slogan qui permet de couper court à toute velléité de réduire la dépense publique et le pouvoir tyrannique du mammouth politico-administratif.
C'est simplement une façon d'intimider les gens, et de leur dire : bon, ben maintenant tu vas fermer ta g... et faire comme on te dit, parce que l'État, il sait ce qui est bon pour toi.
Dans le passage concerné de l'interview en cause, Alain Bauer prétend qu'il suffirait que l'État soit davantage "présent" (puisqu'il a créé la nation fronçése), afin que des mères célibataires musulmanes n'engendrent pas des fils voués à pratiquer le meurtre rituel islamique comme ils l'ont fait à Crépol.
Ça ne tient pas debout. Plus présent que 58 % du PIB, ça s'appelle le communisme. C'est en Chine que les fonctionnaires sont tellement "présents", qu'ils s'installent dans le lit des musulmanes du Xinjiang dont les maris ont été envoyés en camp de concentration.
À moins de mesures aussi extrêmes, je vois mal ce qu'une "présence" accrue de l'État pourrait apporter. La seule solution réside dans l'arrêt de l'immigration et dans le renvoi des indésirables chez eux (ou au Rwanda, comme l'a décidé la Grande-Bretagne).
Mais ça, ce n'est pas très "républicain", ni très franc-mac, n'est-ce pas ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 décembre 2023 à 23:05
EDM s'est fait épingler. Il ne savait pas qu'il fallait déclarer son patrimoine et ses revenus quand on rentre au gouvernement, a fortiori pour assurer le poste de ministre de la Justice.
C'était il y a quelques jours. On lui a posé la question des 300 000 euros non déclarés. Voici son explication: "On me cherche des poux dans la tête. Si je n'ai pas déclaré mes 300 000 euros en 2020 sur les revenus de l'année 2019, c'est parce que je ne voulais pas que mes enfants l'apprennent. Je leur ai toujours appris que pour gagner de l'argent il faut travailler dur et ne pas compter sur moi sans rien faire".
Ce n'était pas intentionnel ? EDM aurait-il perdu de sa superbe éloquence ?
Rédigé par : Ellen | 01 décembre 2023 à 21:23
@ Marcel P | 01 décembre 2023 à 15:57
« Et ça se démontre comment, au juste, qu'un magistrat espérerait obtenir un poste politique en dégommant un avocat ayant été choisi par le pouvoir politique pour ce poste ? »
La démonstration a été faite par Catherine Nay dans l’édito que j’ai mis en lien à Michel Deluré (Achille | 30 novembre 2023 à 15:39 du présent billet). Lisez-le, tout est bien expliqué.
« Enfin, pour répondre à votre interpellation, si vous êtes capable de citer le code pénal s'y rapportant, vous conviendrez que le fait de ne pas apprécier un choix politique n'est pas constitutif d'une prise d'intérêt. »
Tout dépend comment on voit la chose. Il y avait clairement l’intention de nuire au ministre, même si dans les faits l’opération a échoué. Si ce n’est pas un conflit d’intérêts, c’est tout de même un conflit qui a duré trois ans pendant lesquels ED-M a subi un harcèlement de tous les instants par le SM.
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@ Exilé | 01 décembre 2023 à 11:42
« Comme si les propos abjects de ce personnage qui se comporte plus en militant cyniquement provocateur qu'en journaliste ne suscitaient pas le même genre de réaction chez les Français qui subissent des avanies, brimades, tourments et agressions de la part des clones de ses petits protégés. »
C’est de Patrick Cohen dont vous parlez ? Vous ne devez pas écouter souvent ses éditos pour sortir une incongruité pareille.
En matière de journalisme il n’a certainement rien à envier à Marc Menant qui est certes un très bon conteur quand il s’agit de raconter ses anecdotes historiques, mais qui est un ringard poussiéreux dès qu’il a le malheur de parler politique. Une vraie cata !
Quant à Charlotte d’Ornellas avec ses minauderies de petite fille bien élevée qui récite avec application les textes qu’on lui a préparés, elle a encore quelques progrès à faire pour arriver à la hauteur de Patrick Cohen dont les propos sont toujours étayés par des faits dûment vérifiés.
Rédigé par : Achille | 01 décembre 2023 à 20:51
Cette affaire, dont peu de gens saisissent tous les tenants et aboutissants - moi le premier - m'inspire 3 commentaires :
1. La "prise illégale d'intérêts" (1) n'est qu'un fourre-tout pour essayer de coincer EDM. Je ne sache pas que dans cette histoire, EDM ait recueilli le moindre intérêt, en particulier financier. C'est comme "l'association de malfaiteurs", ça ne veut rien dire, mais c'est bien commode pour coller une infraction sur le dos de quelqu'un contre lequel on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent...
2. Si cette relaxe peut faire enrager le Syndicat de la Magistrature, alors je suis ravi !
3. On peut s'interroger sur le fait que cette relaxe n'est pas dictée par le droit mais par le fait qu'une condamnation pénale d'un ministre - de la Justice de surcroît - aurait fichu un sacré b... dans notre pays qui n'en a certes pas besoin.
(1) Art. 432-12 du Code pénal
Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 500 000 €, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de l'infraction.
Rédigé par : Alpi | 01 décembre 2023 à 18:39
L'excellent commentaire d'Exilé | 30 novembre 2023 à 20:43 permet de penser le problème sous l'angle d'un contrôle de la société via un ensemble de collusions politiques et médiatiques destiné à museler toute expression de ras-le-bol par les Français de la périphérie.
L'affaire de Crépol est emblématique sur ce point. En particulier le traitement ultrarapide du cas des personnes de groupuscules d'extrême droite qui ont défilé à Romans-sur-Isère et se sont confrontées aux forces de l'ordre.
On peut lire dans Le Point (https://www.lepoint.fr/societe/drome-6-militants-d-ultradroite-condamnes-pour-des-violences-a-romans-sur-isere-27-11-2023-2544727_23.php) que, jugés en comparution immédiate au tribunal de Valence, "six individus ont été condamnés à des peines de six à dix mois de prison ferme pour avoir participé samedi 25 novembre, dans la soirée, à une manifestation d'ultradroite à Romans-sur-Isère.
[...] Ce sont des hommes âgés de 18 à 25 ans, désormais interdits de séjourner dans la Drôme et de détenir une arme pendant cinq ans.
[...] Les six individus ont tous été condamnés pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences » ou de « dégradations ». Cinq ont également été condamnés pour « violence » sur policier."
Il est intéressant de rapprocher cette décision de justice de celle en cours contre les "manifestants" de Sainte-Soline.
On peut lire dans un billet d'ICI (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/anti-bassines-de-sainte-soline-le-proces-des-figures-de-la-lutte-reprend-action-de-soutien-prevue-a-niort-4696942) :
"Le deuxième acte du procès de neuf acteurs de la lutte anti-bassines" à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) s'est ouvert ce mardi matin, à 9h, devant le tribunal correctionnel de Niort. Plus de 300 personnes étaient présentes pour les soutenir et "revendiquer des relaxes". Le 8 septembre dernier, après huit heures de débats, l'audience avait été suspendue. Sur le banc des prévenus, il n’y avait que huit des neuf personnes poursuivies : le porte-parole des Soulèvements de la terre, connu sous le pseudo Basile Dutertre, n’était pas là. Le parquet a requis des peines allant de six à douze mois de prison avec sursis à l'encontre de trois des neuf prévenus, des peines d'amende pour les autres. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 17 janvier.
La justice reproche aux prévenus, qui appartiennent au mouvement "Bassines non merci" (BNM), au collectif écologiste des Soulèvements de la Terre, à la Confédération paysanne, à la CGT et à Solidaires 79, soit d'avoir organisé la manifestation interdite du 25 mars 2023 qui avait donné lieu à de violents affrontements avec les forces de l'ordre faisant de nombreux blessés, et/ou d'avoir organisé un autre rassemblement interdit sur le même site, le 29 octobre 2022, contre la création de 16 réserves d'eau dans la région, et/ou d'avoir volé une valve de canalisation pour l'arrosage des céréales, à Épannes (Deux-Sèvres), le 23 mars 2022."
Il est aisé de dresser les différences de traitement et de célérité dans ces actions de justice que chacun, avec un minimum d'honnêteté intellectuelle, peut constater, ne serait-ce qu'au regard des dégradations ou des violences commises contre les forces de l'ordre.
En complément, il n'est pas inutile de se pencher sur les motivations de la décision du Conseil d’État annulant le décret du ministre de l'Intérieur visant à dissoudre le mouvement des Soulèvements de la Terre qu'on pourra trouver sur son site https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-11-09/476384
Il est ici fort instructif de lire l'argumentation développée notamment aux points 10 et 12.
Rédigé par : Robert | 01 décembre 2023 à 17:37
@ Achille
Votre raisonnement repose sur l'intention que vous prêtez à François Molins de devenir garde des Sceaux.
Et ça se démontre comment, au juste, qu'un magistrat espérerait obtenir un poste politique en dégommant un avocat ayant été choisi par le pouvoir politique pour ce poste ?
Ce qui est factuel, c'est que le conflit d'intérêts existait bien. Ce qui a été décidé par une cour politique, c'est que l'avocat garde des Sceaux pouvait l'ignorer. Cela n'a strictement rien à voir avec la défense d'Eric Dupond-Moretti que vous proposez, qui est toutefois, il faut le reconnaître, caractéristique de ce dernier. Tout le monde sait ou devrait savoir qu'il n'était pas en reste pour accuser la femme tuée par son mari d'être responsable de son sort, par exemple, pour prendre un sujet désormais à la mode.
Enfin, pour répondre à votre interpellation, si vous êtes capable de citer le code pénal s'y rapportant, vous conviendrez que le fait de ne pas apprécier un choix politique n'est pas constitutif d'une prise d'intérêt.
Rédigé par : Marcel P | 01 décembre 2023 à 15:57
@ Achille | 30 novembre 2023 à 15:39
« Propos limite haineux qui donnent la nausée. »
Comme si les propos abjects de ce personnage qui se comporte plus en militant cyniquement provocateur qu'en journaliste ne suscitaient pas le même genre de réaction chez les Français qui subissent des avanies, brimades, tourments et agressions de la part des clones de ses petits protégés.
Ce qui remet aussi en cause le prétendu service public de l'audiovisuel, mais ceci est une autre histoire.
Rédigé par : Exilé | 01 décembre 2023 à 11:42
Je ne peux que plussoyer aux commentaires relevant que la faute est constituée, mais pas jugée comme telle au motif que le fautif prétend ne pas l'avoir fait intentionnellement.
Surréaliste.
Je sors dans la rue avec une "Kalache", je rafale sans viser qui que ce soit, je n'ai donc intentionnellement tué personne, je ne suis coupable de rien.
Nous sommes dans un inquiétant Etat pré-totalitaire.
Rédigé par : Jérôme | 01 décembre 2023 à 11:19
Vous rendez-vous compte de la malchance que la France supporte depuis le début de ce siècle, deux présidents antinationalistes et antifrançais et un président médiocre et influençable ; tous les trois de mauvais exemples qui obéissent de plus à des organisations supranationales mondialistes.
Le résultat actuel correspond à plus de 3 000 milliards de dettes pour éviter momentanément une révolution entre les classes sociales du fait d’une invasion programmée et d’une rogne contre les dépenses somptuaires de nos élus qui dilapident sans compter ? Après eux le déluge, mais quand se produira ce déluge à 5 000 milliards, 10 000 milliards ou lorsque notre population de souche ne sera plus qu’une peau de chagrin… Et alors que se passera-t-il bande d’inconscients ?
Agnès Buzyn, Rachida Dati, Marlène Schiappa, Sibeth Ndiaye, Christiane Taubira, Marisol Touraine, Rama Yade, Christophe Castaner, Jean Castex, Bruno Le Maire, Michel Sapin et maintenant la 49.3 entre autres tous champions de l’incompétence absolue et pourtant tous dorlotés financièrement (j’ai omis volontairement la grande gueule qui commet des malversations sans en être conscient et coupable et ceux qui se cachent derrière leur portefeuille et le vide de son contenu).
Tant que nous aurons pour présidents des hommes sans valeur, sans morale, sans conscience des devoirs nationaux qu’exige leur mandat tout ira mal et tous les corps, de notre administration seront bafoués ou désordonnés ou devenus inutiles voire nuisibles (je pense à l’Education nationale).
Accepter cette infamie, cela n’est-ce pas contraire à notre propre devoir de citoyen ?
Rédigé par : Ugo | 01 décembre 2023 à 11:16
@ Michel Deluré | 01 décembre 2023 à 09:05
Vous avez raison et c'est ce que j'expliquais également dans mon commentaire du 30/11/2023 à 9 h 59.
Mais le Code pénal peut permettre une autre interprétation de cette décision.
Le seul cas où un prévenu peut être reconnu coupable d'infraction sans pour cela être condamné, est que son discernement soit altéré ou aboli au moment de la commission de cette infraction. Autrement dit, que son auteur soit dément à divers degrés. Bref, le fait d'avoir un ministre de la Justice qui ne sait pas très bien ce qu'il fait, n'est pas de nature rassurante.
Rédigé par : glw | 01 décembre 2023 à 10:27
@ Achille | 01 décembre 2023 à 07:53 (@Serge HIREL)
"Ah bon ? ED-M a quand même obtenu une augmentation de salaire plutôt généreuse pour les magistrats et autres fonctionnaires judiciaires. Comme maltraitance on a vu pire ! :)
En plein tourment d'être inculpé de prise illégale d'intérêts suite à une plainte déposée par les magistrats du PNF en 2020, juste deux ans après sa prise de fonction comme garde des Sceaux, et ce n'était pas un hasard, il convenait de toute urgence d'ouvrir les vannes pour éteindre la colère des magistrats malmenés par EDM quand il était avocat.
EDM est très futé, il ouvre le parapluie avant la tombée des trombes d'eau. Aidé par E. Macron puis par Bruno Le Maire à lui faire ouvrir la caisse de toute urgence, il promet le 12 septembre 2022 à certains juges du pénal et du civil une augmentation de salaire de 1 000 € brut par mois à partir d'octobre sur une période de 4 ans allant jusqu'à 2027.
Rattraper les salaires des magistrats qui n'avaient pas bougé depuis 25 ans, ce n'est pas une augmentation généreuse comme vous dites. Selon moi, je trouve que ces magistrats sont quand même sympas, ils n'ont même pas demandé des dommages et intérêts sur des sommes dues pendant un quart de siècle.
Qui de nous dirait que c'est cadeau ? ben c'est EDM voyons, le père fouettard ès prétoires converti en père Noël pour se racheter de ses vilaines intentions...
Rédigé par : Ellen | 01 décembre 2023 à 10:09
@ Michel Deluré | 01 décembre 2023 à 09:05, dont la bonne foi est évidente
@ Achille qui a la foi de son maître
Et aux autres...
Je ne voudrais pas jouer les juristes...
En général quand on commence de cette façon, c'est qu'on va les jouer... donc je continue.
La notion d'intentionnalité ou pas existe dans le droit français, c'est l'homicide involontaire.
"Un homicide involontaire est le fait de tuer quelqu'un (composante homicide) en l'absence de volonté (composante involontaire)."
D'après le site officiel de l'administration française:
« L'homicide involontaire est le fait de causer la mort de quelqu'un sans le vouloir. Ce comportement ne constitue pas un crime mais un délit car la loi prend en compte l'absence de volonté de tuer la victime. Il peut s'agir par exemple d'un accident de la route mortel. »
On peut dire que dans les cas d'homicide involontaire, interviennent un certain nombre d'éléments comme la perte instantanée de contrôle de la machine, du système ou même de soi, le non respect des règles de sécurité, une certaine négligence, etc.
Je ne vais pas détailler toutes les possibilités que le juge est capable de découvrir.
Mais il se fait que dans tous les cas, celui qui a commis l'homicide involontaire est toujours condamné à une peine qui peut être avec ou sans sursis selon la gravité, mais il n'est jamais exempté de peine.
Dans le cas de EDM, ce qui est choquant c'est que le caractère involontaire étant reconnu, aucune peine ne soit prononcée, pas même une peine politique qui aurait pu, qui aurait dû être appliquée.
En effet l'attendu constate une certaine incompétence d'EDM dans la maîtrise des procédures administratives qui lui sont reprochées.
Et donc ce ministre aurait dû être viré de son poste pour incompétence dans les procédures administratives qui relèvent de ses responsabilités.
Et cela indépendamment de l'absence de sanctions judiciaires.
Rédigé par : Tipaza | 01 décembre 2023 à 09:57
@ Michel Deluré | 01 décembre 2023 à 09:05
« Dans un de ses précédents et récents billets, notre hôte abordait le sujet du viol. Je vais caricaturer le trait, mais imaginez qu'en cette circonstance un accusé soit relaxé au motif qu'il s'est bien trouvé « dans une situation objective de viol » mais qu'il « n'avait pas la conscience suffisante de s'exposer à la commission d'un viol » ! Une telle décision vous laisserait-elle indifférent ? »
Le viol est considéré aujourd’hui comme un crime et donc ne saurait être comparé à un conflit d’intérêts qui est un délit, plus ou moins mineur selon l'importance qu'on lui accorde.
Mais il est vrai qu’il peut parfois être difficile d’établir un lien entre la matérialité de l’acte et l’intention du violeur, ce dernier ayant pu agir dans un état de délire l’empêchant de réaliser la gravité de son acte.
Pour en revenir au cas de conflit d’intérêts reproché à ED-M, la réponse de maître Eolas, un avocat qui connaît un beau succès sur Twitter (X), me paraît conforme à la loi. Vu qu'il est juriste, je pense qu'on peut lui faire confiance.
Rédigé par : Achille | 01 décembre 2023 à 09:57
@ Ellen | 30 novembre 2023 à 21:03
« Si la Cour de cassation se saisit de l'affaire après la relaxe prononcée en faveur de EDM... »
Fort heureusement, il est plus qu’improbable que la Cour de cassation ait à examiner un pourvoi du ministère public. Le procureur général de cette juridiction, qui est aussi le procureur général de la CJR, sait combien une telle manœuvre, qui, de plus, a très peu de chance d’aboutir à un nouveau procès, mettrait l’Etat dans une situation inextricable, bien pire que celle d’aujourd’hui, qui se limite à de multiples crocs en jambes entre magistrats et politiques. Le résultat de ce procès contre un ministre coupable de prise illégale d’intérêts, mais relaxé pour n’en avoir pas eu conscience, a déjà suffisamment restreint le champ d’une possible réconciliation pour ne pas prendre le risque de la rendre carrément impossible.
Contrairement à notre hôte, qui, optimiste quant à la volonté de ses anciens confrères de tourner la page de ce procès perdu, je ne crois pas que la sphère judiciaire puisse en quelque sorte s’auto-réformer. De plus, cela me semble peu compatible avec la souveraineté du peuple, qui a donc son mot à dire sur l’avenir, le rôle, les compétences et les moyens de notre justice.
Il me semble qu’avant tout, il faille calmer les esprits et, pour ce faire, éloigner du feu tous les éléments qui l’attisent... le premier d’entre eux étant le ministre de la Justice lui-même. En le recevant dans la foulée de l’annonce de sa relaxe et en le confortant ostensiblement dans sa fonction, le président de la République, au contraire, a de nouveau joué la provocation à l’encontre de la magistrature. On est en droit de se demander quelle mouche l’a piqué... à moins qu’il n’apprécie guère que celle-ci ait osé s’intéresser à quelques-uns de ses ministres en délicatesse avec la loi.
On verra s’il persiste dans cette attitude lorsqu’Olivier Dussopt, ministre du Travail, inculpé, lui, de corruption, sera fixé sur son sort.
La France ne peut plus se permettre bien longtemps de supporter ce conflit entre sa justice et ses dirigeants politiques. Des décisions cruciales sont à prendre rapidement si l’on veut éviter qu’elle connaisse un effondrement dramatique de son unité. Des décisions, d’abord et avant tout en matière de justice. Un sondage, réalisé cette semaine, devrait sonner l’alerte générale : 51 % des Français n’ont plus confiance en la justice. Pire, ce sont les électeurs de droite, pourtant réputés plus respectueux des institutions, qui sont les plus nombreux à s’en méfier (67 %). On lui reproche ses retards, son laxisme, mais aussi son corporatisme, qui tend à justifier l’opinion que les magistrats rêvent d’une « République des juges ».
Que faire dans cette situation qui ressemble à une impasse ? La solution la plus efficace serait probablement de faire appel directement au peuple. De lui proposer une réforme en profondeur de l’autorité judiciaire, dont le premier but serait d’éradiquer l’idéologie à tous les niveaux de l’institution. On voit mal comment les magistrats pourraient s’opposer durablement à la volonté des citoyens...
Ceci acquis, il sera plus facile d’entreprendre un chantier visant, d’une part, à conforter l’indépendance de l’autorité judiciaire vis-à-vis du pouvoir exécutif, d’autre part, à rapprocher la justice du citoyen, auquel elle devra rendre des comptes, notamment en matière de hauteur et d’application des peines.
Le temps presse... Le danger d’une justice expéditive et extrajudiciaire est à nos portes...
Rédigé par : Serge HIREL | 01 décembre 2023 à 09:39