On a toujours un peu mauvaise conscience quand dans ce monde fou et violent, on détourne le regard des choses graves pour s'attacher au futile, au divertissement. Pourtant il me semble qu'on a tort car la curiosité n'a de sens que si elle est plurielle. Même du dérisoire ou du superficiel, on peut tirer des leçons.
Il n'est donc pas honteux de s'intéresser à la chanson. Pourquoi, soudain, écoutant une musique, des paroles, cela va-t-il rester dans nos oreilles et y demeurer longtemps, comme une pincée de joie venant enchanter la vie ?
Je n'ai même pas besoin, pour me justifier, de faire référence à Louis Aragon pour qui la chanson était "la poésie du XXe siècle". En effet, si certains de ses poèmes ont donné lieu à de superbes chansons interprétées par Catherine Sauvage ou Jean Ferrat, il n'est pas nécessaire d'offrir à l'auditeur une telle qualité verbale pour qu'il soit ému ou enthousiaste.
Au contraire, le miracle tient à ces chansons parfois imparfaites dans leur expression, entêtantes dans leur rythme et leur mélodie et qui, grâce à ce mélange, apparaissent tels de petits chefs-d'oeuvre capables, dans leur apparente modestie, de transmettre des messages qui les dépassent. Une relative facilité du texte, n'appelant aucune difficulté de compréhension et d'écoute, magnifiée par un air inoubliable, constitue dans la quotidienneté l'exemple le plus éclatant d'une distraction qui nous fait du bien.
Il y a toujours eu débat sur l'importance dans une chanson des paroles plus que de la musique. Sur ce plan, le maître Georges Brassens, qui savait composer des mélodies que l'oreille retenait, a clairement tranché en affirmant que la musique était capitale, lui qui l'enrichissait avec des textes qui non seulement n'ont pas vieilli mais sont plus modernes que jamais. Parce que les thèmes qu'il traitait dépassaient l'actualité immédiate pour s'ancrer dans l'esprit collectif et l'humeur familière.
La mélodie, en effet, est fondamentale pour qui, comme moi, comme beaucoup, la variété est une richesse dont on ne se lasse pas. À dire vrai, je n'aurais pas écrit ce billet si ces derniers jours je n'avais pas écouté, de manière compulsive, au moins deux chansons. Que ce soit "Puisses-tu" par Jean-Louis Aubert et "La semaine prochaine" par Marc Lavoine. Cette répétition est un délice. Loin de lasser, l'oreille est encore mieux disposée à entendre ce qu'elle ne va plus découvrir mais goûter comme une évidence.
Avoir le talent, voire le génie - pour les rares créateurs sachant inventer musicalement des rythmes à la fois basiques et raffinés - de composer ce qui va rester, telle une grâce, dans la tête de beaucoup de gens, est un cadeau qui leur a été fait et qu'ils nous rendent.
Je pourrais, bien en amont, revenir sur l'indépassable Jean-Jacques Goldman et la générosité avec laquelle, par exemple, il a offert à Johnny Hallyday cette merveille qu'est "Je te promets".
Il me semble que ce qui consacre l'identité forte d'une chanson est l'idée qui l'a inspirée. Il y a des paroles maladroites, même faibles, mais qui ne sont pas indignes parce que leur concept originel est délicat ou puissant. Jamais vulgaire. Et alors quand "la musique est bonne"...
J'ai commencé ce post par le risque de la mauvaise conscience. Je le finis par la contradiction que je m'apporte ainsi qu'à tous ceux qui traiteraient de haut cet art mineur (Serge Gainsbourg a raison) mais qui jouit de ce formidable privilège : vous accompagner tout au long des jours, parfois tout au long d'une vie...
Le mercredi 6 décembre 2023, France 4 a diffusé de 21 h 10 à 23 h 15 un concert d'Alain Souchon. Quel régal ! Mon quotidien le vantait en disant « une voix exceptionnelle ». Mauvais éloge. Il aurait fallu dire « le meilleur parolier français depuis vingt ans dans la chanson de variétés » et, c'est mon humble avis, un homme délicieux et adorable, dont on aimerait être l'ami. Dans la salle, immense public qui connaissait souvent quelques chansons par cœur.
Tâchez de voir et d'écouter cela, avec retard.
https://www.france.tv/spectacles-et-culture/chanson-francaise/3508723-alain-souchon-au-dome-de-paris.html
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 décembre 2023 à 13:12
Mes septs clips préférés:
Rihanna, Umbrella
Bruno Mars, 24K Magic
Estelle, American boy
Souchon, Foule sentimentale
Michel Jonasz, Les vacances au bord de la mer
Philippe Lafontaine, Coeur de loup
Alain Bashung, L'Apiculteur
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 novembre 2023 à 14:54
@ Axelle D | 22 novembre 2023 à 15:33
Je pense l'avoir écrit ici, les pédales, les cale-pieds et les lanières qui vont avec c'est pour Sarko pour qu'il ne perde pas lui les pédales:
https://www.amazon.fr/26546-sangles-p%C3%A9dales-rechange-tubulaires/dp/B000SLVO7Y/ref=sr_1_2?adgrpid=1354599261340006&hvadid=84662918043207&hvbmt=be&hvdev=c&hvlocphy=126319&hvnetw=o&hvqmt=e&hvtargid=kwd-84662978091122%3Aloc-66&hydadcr=8469_2270590&keywords=laniere%2Bcale%2Bpied&qid=1700686211&sr=8-2&th=1
Vous devriez savoir que les progressistes depuis le "Blaireau" ont adopté les "autos Look" qui comme frigidaire aurait dû passer dans le langage commun... Donc pas de risque de les perdre...
Si vous saviez ce qu'il a pu faire rire la planète cycle notre Sarko et ses pédales à lanières, autour d'une boisson fraîche lors des arrêts pipi...
Quelle poilade !
https://i.goopics.net/45us2z.png
Pas près de perdre les nôtres, ni les notes... Pour vérifier que les mains étaient bien indépendantes, une figure de conservatoire demandait de jouer Frère Jacques en canon... Mais ceci est une autre longue histoire.
Rédigé par : Giuseppe | 22 novembre 2023 à 22:06
@ Serge HIREL | 22 novembre 2023 à 18:25
Vos précisions sont convaincantes.
Merci de les avoir formulées avec autant de mesure et retenue, vu mes réactions passionnelles de passionnée, ce que je resterai jusqu'à la fin de mes jours, d'autant plus quand il s'agit de domaines auxquels j'ai consacré toute mon énergie, mes talents et le plus clair de ma vie, qui, hélas touche à sa fin !
Rédigé par : Axelle D | 22 novembre 2023 à 21:18
@ Axelle D | 21 novembre 2023 à 23:07
« J'ai donc réagi à vos remarques tendant à condamner systématiquement les genres (d'expression musicale) et chanteurs actuels. »
Si vous avez compris cela, c’est que mon propos n’était pas assez précis. À moins de faire preuve de regrettables a priori, on n’apprécie ou ne condamne que ce que l’on connaît. Et, en matière de chansons et de chanteurs, à moins de passer le plus clair de son temps sur les sites spécialisés, on ne connaît que ce que l’industrie musicale, via la télévision et la radio, impose à vos oreilles. Il reste bien quelques cabarets, quelques petites salles où les programmations sont originales, mais, en France profonde, elles sont rares...
Tout ceci pour vous dire qu’il m’arrive de découvrir et d’applaudir des artistes d’aujourd’hui dès lors qu’ils n’ont rien du clone de l’une des vedettes que les télés se disputent pour faire de l’audience. Mais il est vrai que je suis plus friand de musique classique... Dans ce domaine aussi, il existe des artistes de talent qui mériteraient bien plus qu’une petite renommée régionale. Et leur valeur n’attend pas, parfois, le nombre des années.
https://www.youtube.com/watch?v=FL4Eta8SOTM
P.-S. : je n’ai pas critiqué les « gratteurs de guitare », mais les « gratteurs de guitare électronique »... vous savez, ces artistes, souvent débraillés, qui, avant, pendant et après une chanson, éprouvent le besoin de tripatouiller les boutons de réglage du potentiomètre de leur instrument plutôt que vérifier la tension de ses cordes...
Rédigé par : Serge HIREL | 22 novembre 2023 à 18:25
@ Giuseppe | 22 novembre 2023 à 10:17
"Je n'ai pu résister".
Normal quand on se croit irrésistible !
Au fait mon post s'adressait à Serge Hirel qui venait de s'en prendre vertement aux musiciens actuels en général et aux gratteurs de guitare en particulier. Ce qui manifestement vous a échappé, fait répondre à côté de la plaque et perdre les pédales !
Rédigé par : Axelle D | 22 novembre 2023 à 15:33
Joe Dassin avait la capacité de chanter une ritournelle avec gentillesse et les notes s’envolaient avec insouciance. C’était au siècle dernier, mais je fredonne de temps en temps quelques-unes de ses mélodies intemporelles. Aucun message politique, Joe Dassin aimait la vie, pas la lutte finale.
Rédigé par : Vamonos | 22 novembre 2023 à 14:55
Allez donc savoir pourquoi... un piano dans un coin qui a très peu servi, je le regarde tous les jours, par contre une affection particulière pour ce qui a des possibilités bien supérieures, mais comparaison n'est pas raison:
https://www.pigini.com/?gdpr=reload
Il n'est pas un instrumentiste qui ne connaisse pas Bach, ou ici Astor, la beauté n'a pas de prix, ne pas confondre avec les ritournelles de troisième mi-temps, ne pas être bégueule non plus, j'ai fait tourner les serviettes aussi, elles ont leur place.
Les ritournelles "à mouchoirs" ont envahi le monde de la musique populaire... On pourrait y passer la nuit comme Louis Ferdinand Destouches l'a passée au "Touit-Touit club".
https://youtu.be/_CcaabEeyZo?si=uudSWTUSoxcsc28R
Et puis toujours:
https://youtu.be/x6Hs_7V-q3Q?si=AAxulz0n99WxsnoI
Rédigé par : Giuseppe | 22 novembre 2023 à 14:21
@ Axelle D | 21 novembre 2023 à 23:07
"Néanmoins je ne vais pas vous faire un cours."...
Il ne vaut peut-être mieux pas. Cela aurait été dommage que je vous ridiculise parce que je m'aime pas mal bien qu'il faut le reconnaître vous vous aimez beaucoup.
Vous me faites penser aux paroles de Ridley Scott, il y a un peu de vrai:
"Napoléon : "Les Français ne s'aiment pas"... Ridley Scott s'agace face aux critiques de la presse. (https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000052075.html)
Je n'ai pu résister.
Rédigé par : Giuseppe | 22 novembre 2023 à 10:17
@ Serge HIREL | 21 novembre 2023 à 18:10
Je suis musicienne amateur et pratique deux instruments ; je fais aussi partie de plusieurs chorales (musique sacrée, classique, variétés et gospel).
Néanmoins je ne vais pas vous faire un cours.
Les bonnes soeurs, ce n'était qu'un clin d'oeil humoristique, façon de dire que de la musique et du chant il y en a pour tous les goûts ! Comme l'exprime d'ailleurs fort bien Lucile dans son post de 15:08.
Vous auriez pu aussi remarquer une autre chanteuse (Nelly) dont j'avais indiqué le lien en tout premier et qui fait bien mieux que gratter de la guitare, un instrument qui n'a l'air de rien mais qu'il faut apprivoiser, sachez-le, avant de critiquer (les "gratteurs de guitare" selon vous) ! Quant au timbre de voix de cette chanteuse sensible, elle n'a rien à envier à des professionnelles, une voix qui sert merveilleusement les textes de Jacques Brel. Talent qui n'est pas donné à tout le monde !
J'ai donc réagi à vos remarques tendant à condamner systématiquement les genres (d'expression musicale) et chanteurs actuels. Or, qu'ils soient célèbres ou inconnus, certains sont indéniablement talentueux et brillants. Sans oublier le travail et les répétitions à la clé qui exigent un investissement de longue haleine...
Je ne peux donc que vous renvoyer à ce que j'ai dit plus d'une fois ici sur le chant et la musique à savoir que c'était un art universel et intemporel... Qu'il s'agisse de reprises ou de nouveautés.
Et d'authentiques artistes on n'en trouve pas que dans les salles de concert dédiées à tel ou tel compositeur ou interprète. Il m'est arrivé d'en entendre jouer ou chanter plus d'une fois en des lieux improbables comme des halls de gare, les couloirs du métro ou de quelconques bouis-bouis à Paris, New York, Saint-Louis ou Chicago...
Rédigé par : Axelle D | 21 novembre 2023 à 23:07
Cher hôte, je m'en veux, mais, honnêtement, musicalement c'est faiblard et les paroles sont d'une niaiserie épouvantable.
Les goûts et les couleurs ...
Aubert je n'aime ni sa voix ni sa musique ni ses paroles d'adolescent attardé.
Marc Lavoine... euh ben, rien. Mièvre. Ça dégouline. Une sorte de Guy Béart pour minettes en chaleur.
Rédigé par : Jérôme | 21 novembre 2023 à 20:32
@ Patrice Charoulet | 21 novembre 2023 à 10:09
« Vous avez aimé Trump... »
Voici de bonnes nouvelles :
https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/presidentielle-2024-trump-donne-vainqueur-avec-4-points-d-avance-face-a-biden-selon-un-sondage_AN-202311090381.html
Je sais... J’ai sciemment tronqué votre propos pour lui faire dire le contraire de ce que vous avez voulu lui faire dire... Désolé, l’occasion était trop belle...
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@ Axelle D | 20 novembre 2023 à 22:18
« À en juger par vos réflexions défaitistes, j'ai l'impression que vous ne devez pas écouter beaucoup de musique. »
Vous faites erreur. On peut détester les chansons à la mode, qui sont à l’art musical ce qu’est le burger à la grande cuisine, et être attiré par toute autre forme de musique. Je ne dis pas que je vais écouter en boucle vos « bonnes sœurs qui s’éclatent grave » - bon, elles ont encore du chemin avant d’égaler Johnny - mais elles ont conservé l’esprit de la variété d’autrefois, celle de ma jeunesse, désormais confinée sur quelques stations de radio, dont néanmoins les audiences sont, parfois, loin d’être confidentielles.
Ma préférence va à la musique classique, aux grands orchestres symphoniques, pas nécessairement les plus connus... Ringard ? Voilà de quoi vous contredire :
https://www.youtube.com/watch?v=SAmyEqwgT-8
Chaque été, 350 jeunes, venus d’une dizaine de nations, européennes ou plus lointaines, se réunissent en Charente-Maritime, pour offrir une soixantaine de concerts de musique classique dans les bourgs et les villages... Ils savent aussi faire la fête... En 2024, les Eurochestries célébreront leur 35e anniversaire... Mais les médias nationaux ne s’intéressent qu’aux vedettes grassement rémunérés des Francofolies de La Rochelle, à leurs décibels et à leurs projecteurs...
Allez, pour ne pas terminer sur une note défaitiste, voici l’œuvre que je préfère : « La Moldau », de Smetana.
https://www.youtube.com/watch?v=l6kqu2mk-Kw
Cristalline, puissante, guillerette, paisible, tumultueuse, la musique décrit à merveille la rivière. Mais n’est-ce pas aussi un extraordinaire récit d’une vie humaine ? Ecoutez ce long silence qui précède la première note et le bref qui occupe l’espace entre la dernière et les applaudissements... Tout y est dit, de l’arrivée dans le monde au retour au néant...
Rédigé par : Serge HIREL | 21 novembre 2023 à 18:10
La chanson est un art mineur, mais un art doté d'une particularité rarissime dans le monde des arts : la chanson sait se faire apprécier de gens de nivaux de culture très différents. Il y a des chansons pour tous les goûts et il y a des chansons que tout le monde aime. Professeur de médecine, chauffeur routier, caissière de supermarché ou magistrat, qui n'a pas pas fredonné un jour une de ces petites romances tendres ou moqueuses, souvent bien tournées et plaisantes à entendre, dont la chanson française regorge ?
Rédigé par : Lucile | 21 novembre 2023 à 15:08
@ Tipaza
"Je crois que c'est cela qui donne au texte, à la fois un moindre impact immédiat, et une plus grande importance lorsque vient le temps de la réflexion."
Vous avez raison.
Et cela explique aussi pourquoi le texte, le récit, est en principe, premier, c'est le poème qu'on met en musique, le texte qu'on interprète en bande dessinée aussi.
Parce qu'on illustre les textes qui ont résisté.
Et que résister implique de résister au lecteur, qui vous lit et vous relit, sans parler de générations de lecteurs.
Hum, tant que j'y suis je vais encore faire la publicité du Cycle des Contrées, qui illustre d'ailleurs assez bien ce que je dis.
Abeille a créé ce qui a inspiré un dessinateur, faisant dès lors ses couvertures et des illustrations :
https://www.senscritique.com/liste/jacques_abeille_le_cycle_des_contrees/3378556
https://www.babelio.com/livres/Schuiten-Les-Mers-perdues/210995#!
Le son et l'image remuent plus directement, et le discours plus profondément... La meilleure création marie effet immédiat et lointain, comme le vin et le parfum commencent par des notes accessibles, et se poursuivent par d'autres, moins accessibles et plus profondes.
Apparemment, ce que sait le moindre vigneron ou parfumeur est encore ignoré par bien des créateurs dans des matières davantage considérées comme des arts. Je mets cela sur la féroce concurrence entre les arts que tout le monde considère comme tels, et ceux où on a plus de réalisme car moins de vanité mal placée. Parce qu'il y en a une bien placée, par contre !
Essayer de créer ce qui captera dans l'instant et, si possible, à jamais.
Rédigé par : Lodi | 21 novembre 2023 à 13:50
On pourra toujours gloser sur ce qui ne s'explique pas mais se ressent, quand l'être échappe au néant.
Les grands chanteurs savent cela, rendez-vous au deuxième couplet de la chansonnette, sur le "a" de pianoforte dans "Senti il dollore nella musica e si alzo dal pianoforte" (1.54), quand l'alchimie du souffle donne au timbre la capacité de fendre le cœur du monde en deux, et que le Verbe triomphe en éclats signifiants :
https://www.youtube.com/watch?v=tRGuFM4DR2Y
Rédigé par : Aliocha | 21 novembre 2023 à 13:37
Pour ma part, je me contente, pendant que je suis devant mon clavier, d'écouter en ligne Radio Nostalgie Poètes ou Chansons françaises : je sais c'est ringard, mais au moins j'entends des chansons françaises et non en anglais globish. Ça me change, sans nostalgie particulière, des chansons insipides actuelles. Ou j'écoute alors de la musique classique via la fibre, Radio Classique et de stations en ligne d'autres pays...
Rédigé par : Robert | 21 novembre 2023 à 11:47
Et puisque vous aimez Jean-Louis Aubert et Michel Houellebecq, voici un bijou:
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/ca-rime-a-quoi/michel-houellebecq-jean-louis-aubert-5439505
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 21 novembre 2023 à 11:35
Vous m'apprenez ou vous me rappelez, cher Philippe, que, pour Louis Aragon, la chanson était la poésie du XXe siècle. Cette intuition était aux sources d'une velléité que j'ai eue d'étudier la chanson dans un mémoire de maîtrise de lettres modernes dans la ville où je me suis retranché et où je vis encore, Mulhouse, que j'ai failli concrétiser sous l'égide de Frédérique Toudoire-Surlapierre qui m'a dit que je respirais l'originalité.
Pour moi, Jacques Brel est un Baudelaire qui a mieux vieilli que la poésie très ornementée de cet amoureux des "pendeloques". Georges Brassens écrivait des chansons longues comme des cigares après avoir, racontait un biographe, lu La Fontaine pour apprendre à écrire. Mais pas du tout, à l'entendre lui-même parler d'une espèce de parenthèse dans laquelle il était au retour du STO et dans laquelle l'a recueilli "la Jeanne". Il n'était presque plus conscient de lui-même et lisait pour lire, non pas pour écrire. Il faudrait écrire avant d'avoir lu et lire pour lire.
Dans chacune de ses interviews, Brassens m'a fait l'effet d'un maïeuticien, qualité que je vous reconnais chaque fois que vous publiez un "Bilger les soumet à la question" et que je commente un de vos entretiens.
Quand j'avais quinze ans, j'avais deux passions étranges: Haendel et Brel. Aujourd'hui, j'aime les chansons de Renaud. Ses chansons et son attitude entre chien et loup, entre "Renard" et "Renaud". Je m'y retrouve, moi qui ne me reconnais plus, vivant dans un perpétuel "Par-delà le bien et le mal". Renaud a l'humilité d'une espèce de grossièreté qui nous met au coude-à-coude avec tous nos contemporains.
"Je suis un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous, et que vaut n'importe qui", écrit Sartre à la fin des "Mots" où il déconstruit sa vocation de "caniche d'avenir". Ce dernier mot des "Mots" pourrait me tirer les larmes à chaque fois que je les cite ou que je les relis. Moi-même, je peux indifféremment être l'ami d'un clochard et du président de la République pourvu qu'il ne s'appelle pas Macron. Dans ma vie, j'ai connu plusieurs "clochards célestes", dont un qui se tenait toujours à l'angle de la rue Dupin et de la rue du Cherche-Midi. Il avait écrit, me disait-il, "quatre romans de gare" sous le pseudonyme de Claude Valérie. Il était merveilleusement organisé, avait toujours avec lui une radio et un réchaud, où il réchauffait sa boîte de cassoulet et quand il touchait son RMI, il se rendait au Tréport pour manger des moules frites avec un demi-litre de vin blanc. Il arrondissait ses fins de mois en faisant le peintre en bâtiment chez des gens qui lui demandaient de l'aide.
Dans ses mémoires, Simone de Beauvoir raconte que Nelson Algren l'emmenait dans des quartiers qu'il décrivait comme des "coupe-gorge", mais qu'elle-même ne voyait pas ainsi, parce qu'on pouvait parler à n'importe qui et qu'il suffisait de fraterniser pour qu'un agresseur renonce à sa volonté d'agresser. J'ai vécu suffisamment et à plusieurs reprises la situation pour confirmer que Simone de Beauvoir avait raison.
Un dimanche matin aux aurores, j'allais jouer la messe à Saint-Joseph, église située dans un quartier où DMC avait construit beaucoup de maisons ouvrières. La chantre ou l'animatrice du jour, une ancienne assistante sociale, m'y avait amené. Nous sortions de voiture quand une autre voiture nous héla. Les deux passagers, qui n'avaient manifestement pas fini leur nuit, ouvrent la fenêtre et nous apostrophent: "Bonjour, messieurs dames. Voilà, on voulait vous agresser, mais quand on vous a vu, Monsieur l'aveugle et vous, Madame, l'aidant, on y a renoncé. Nous vous souhaitons un bon dimanche." Ça ne s'invente pas.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 21 novembre 2023 à 10:38
Vous avez aimé Trump, vous avez aimé Bolsonaro ?
Vous allez adorer Javier Milei.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 novembre 2023 à 10:09
@ Lodi | 21 novembre 2023 à 07:26
Intéressante votre comparaison entre le duo musique-texte pour la chanson et dessin-texte pour la BD.
Et on peut se poser la question de pourquoi le dessin est premier dans la BD et la musique première dans la chanson.
C'est que dans les deux cas, c'est l'émotion qui agit le plus directement et le plus profondément en première instance, si je puis dire, sur la sensibilité, ou sur l'âme si on veut aller un peu plus loin dans l'analyse.
L'impact de la musique est bien connu comme étant l'un des plus forts sur l'organisme. Ce n'est pas pour rien que les tambours et clairons sonnaient la charge autrefois pour faire oublier qu'on allait s'étriper.
Et la mélopée dans certains offices religieux joue aussi le rôle d'évasion de la réalité pour accéder à un autre niveau, celui de la spiritualité.
Quant aux concerts de rock, l'effet inhibiteur de la conscience pour laisser la place à l'instinct, au sens large, n'est plus à démontrer.
Même chose pour le dessin, c'est par la vue que l'on prend contact directement avec le beau et le laid, sans autre explication que la simple sensation de bien-être ou de mal-être.
Alors que le texte passe par le filtre de la raison, de l'analyse du sens des mots et de la phrase.
C'est une opération à double détente, il n'y a pas la spontanéité que l'on trouve dans le son ou la vision.
Je crois que c'est cela qui donne au texte, à la fois un moindre impact immédiat, et une plus grande importance lorsque vient le temps de la réflexion.
Rédigé par : Tipaza | 21 novembre 2023 à 09:01
À l'heure où "El Pueblo" s'en remet aux chiens pour calmer sa colère, on en appellera à la pitié du pardon, inexorablement foulé aux pieds des rengaines mondaines de la vengeance et du sang :
https://www.youtube.com/watch?v=M0m2xsDLq1Q&list=PLB082FCC813354585
...und nur der Schiffer wacht.
...et seul le marin veille.
https://www.youtube.com/watch?v=R7GEV5zO0eA
Les chameaux couleur fauve, aspirations spirituelles, retournent à leur terre natale.
Leurs sabots usés par la marche, ils geignent, tout altérés d'amour.
Que la paix choisie protège nos vies, et la patience.
https://www.youtube.com/watch?v=tOG86zXGKm0&list=PLL-9viTiKZqoAFP4eokIUxuC_9rZHS7J-&index=17
Rédigé par : Aliocha | 21 novembre 2023 à 07:38
"Il y a toujours eu débat sur l'importance dans une chanson des paroles plus que de la musique." (PB)
Comme en bande dessinée, qu'est-ce qui compte le plus, le texte ou l'image ? Cet art nous montre la voie, ça fait longtemps qu'on y considère que l'enchaînement, des cases, du texte s'il existe, et de l'image, est essentiel. Oui, il n'y a pas toujours de texte, d'un autre côté j'ai entendu des auteurs dire qu'ils ne savaient pas dessiner, mais l'ont fait pour porter leur histoire.
Ainsi le créateur de L'attaque des titans, oeuvre que je trouve en effet digne de quelqu'un qui ne dessinerait pas mal pour un amateur, mais pas du tout en professionnel.
Mais l'anime garde les meilleurs aspects, en plus de l'histoire, excellente, et des enchaînements dont j'ai parlé évidemment adaptés à l'écran, des personnages et paysages mieux dessinés, plus nets. Par contre, et c'est heureux, les titans sont restés suffisamment horribles.
J'ai deviné ce qu'étaient les titans avant la révélation, mais il y a assez d'intérêt à cet anime pour suivre avec plaisir ce dévoilement, et de toute façon, il y a d'autres énigmes à se taper la tête contre les murs.
Par sa thématique d'enfermement des humains assiégés dans une ville par les titans, cette oeuvre tombait on ne peut mieux à voir pendant le confinement, je dois dire.
Au cinéma, où on trouve l'image, plus le texte, aussi, mais où il y a plus d'intervenants, la question est encore plus débattue.
Et évolutive, il y a avant et après le parlant, déjà.
Bon, moi, ce que je pense de tous les arts, c'est que les artistes les infléchissent, comme dans l'exemple donné plus haut.
Et j'oubliais, en somme, il n'y a pas que la nature de l'art : il y a l'art solitaire ou en groupe, les deux extrêmes étant l'écrivain solitaire et le cinéaste dirigeant sa petite armée pour son film.
Eh bien, on peut trouver dans un film une chanson qui tienne et un rôle important, et soit capable de se tenir toute seule, et qui fait connaître en plus les fans d'Hitchcock quand quelqu'un la fredonne :
https://www.youtube.com/watch?v=xZbKHDPPrrc
Rédigé par : Lodi | 21 novembre 2023 à 07:26
"La vie en chansons..." (PB)
Il faut avoir, avec l’âge, perdu sa voix, qu'on ne puisse plus chanter soi-même, pour comprendre ce billet, et l'apprécier !
Rédigé par : Claude Luçon | 21 novembre 2023 à 00:41
Un billet sur la musique. Il est le bienvenu, surtout après un billet sur Emmanuel Macron qui semble avoir énervé pas mal d’habitués de ce blog.
Il est vrai que dans une chanson, la musique a une part prépondérante, surtout lorsque les paroles sont dans une langue étrangère. Moi, par exemple j’aime bien les chansons en italien, même si je ne comprends pas un mot de cette belle langue si harmonieuse à l'oreille.
Certes j’aime aussi les chansons de certains de nos poètes. Qui n’aime pas Brassens, Brel, Jean Ferrat, Barbara ? Oui, J-J Goldman aussi, j’allais l’oublier…
La musique adoucit les mœurs paraît-il. Je crois qu’en ce moment il convient de s’y adonner sans modération si l'on ne veut pas tomber en dépression.
Rédigé par : Achille | 20 novembre 2023 à 22:41
@ Serge HIREL
À en juger par vos réflexions défaitistes, j'ai l'impression que vous ne devez pas écouter beaucoup de musique.
Il y en a pourtant pour tous les goûts !
Et mêmes les bonnes soeurs s'éclatent "grave" en grattant la guitare et chantant l'Evangile à pleine voix !
https://youtu.be/IZUPKtPJs0Y?si=_AT0YvPvscjDZhuL
Rédigé par : Axelle D | 20 novembre 2023 à 22:18
@ Kirk Hammet | 20 novembre 2023 à 15:02
Mes amitiés à James Hetfield quand vous le verrez ! 😀
Rédigé par : Achille | 20 novembre 2023 à 21:43
Autant l’avouer d’entrée de jeu : les gratteurs de guitare électronique ne sont pas ma tasse de thé. J’ai écouté - plutôt entendu - les deux chansons qui font le bonheur de notre hôte. Les sons m’ont laissé coi et les textes... bon, disons que je n’en conserverai pas un souvenir éternel.
Il ne suffit pas de parsemer quelques mauvais vers d’accords plus ou moins stridents pour susciter l’intérêt culturel. Qui, parce qu’ils s’emparent de thèmes éternels, battus et rebattus depuis des siècles, pourrait comparer ces deux artistes, l’un bête de scène, l’autre amoureux transi, à nos grands poètes, de Ronsard à Baudelaire, de Rimbaud à Césaire, de Verlaine à Aragon ? Quant aux mélodies, qui ne survivraient pas à une séance de karaoké, elles m’incitent à espérer le développement rapide de l’intelligence artificielle. Nul doute que l’IA nous offrira des phrases musicales bien plus mémorisables.
Ringard, je le suis probablement, mais il me semble que les qualités de la chanson d’aujourd’hui, qui doit tout à la fée Electricité et beaucoup au petit écran, sont largement inférieures à celles des rengaines d’autrefois et des tubes plus proches. Où sont les chanteurs à voix, les nouveaux Maurice Chevalier, Tino Rossi, Johnny Hallyday ? Qui fait oublier Edith Piaf, Jacqueline François, Annie Cordy ? Où sont les chanteurs à texte qui remplacent Gainsbourg, Brel, Brassens, Ferrat, Barbara, Gréco, Ferré ? La liste est longue.
Restent Cabrel, Souchon, Renaud, Sardou... mais demain ? Les rappeurs paraissent les seuls capables de relever le gant... Nous devrons nous y faire, même s’il est souhaitable que certains d’entre eux soient un peu moins hostiles à la culture qui les accueille. Et même si la mélodie qui accompagne leurs textes est d’une banalité à pleurer.
Bref, tout en se complaisant dans la nostalgie d’une jeunesse révolue, il faut vivre avec son temps et applaudir ceux que la TV sélectionne avant, pour la plupart, de s’en désintéresser. Ainsi va le show-business... aux mains des financiers et des acousticiens.
P.-S. : l’actualité fait que, profitant de ce sujet futile, mais qui, néanmoins, mérite attention, on peut, sans trop tricher, en aborder un autre, beaucoup plus sérieux. Dimanche, quelque cinq cents artistes, beaucoup d’inconnus, mais aussi quelques poids lourds « vus à la télé », ont manifesté en faveur de la paix et d’un cessez-le-feu à Gaza. C’est leur droit. Mais aucun n’a rappelé les raisons pour lesquelles les Palestiniens sont sous les bombes... et, encore moins, la sauvagerie des massacres du 7 octobre.
Peut-être auraient-ils pu étendre leur compassion jusqu’aux huit otages français et aux 32 jeunes de moins de 18 ans enlevés par le Hamas. Peut-être auraient-ils pu, comme certaines célébrités israéliennes et américaines l’ont fait, tourner des vidéos dans lesquelles chacun aurait parlé au nom d’un jeune aux mains des terroristes, en montrant côte à côte la photo de celui-ci et la sienne au même âge.
Mais nos artistes étaient plus pressés de montrer leurs bobines et leur bien-pensance que de présenter les victimes de ceux qu’ils étaient venus soutenir.
Rédigé par : Serge HIREL | 20 novembre 2023 à 17:31
Nous n'irons donc pas ensemble au music-hall de concert, cher hôte.
Visage impassible ou convulsé, lèvres peu agiles, rythme plat et mélodie répétitive. Ce n'est qu'un sentiment, une impression, sans doute une méconnaissance des standards actuels. La rythmique par le public ne souligne rien d'autre que l'illusion de la chaleur. Non, pardon, alors que j'aime Simon et Garfunkel, Leonard Cohen, mais c'est déjà vieux. Comme moi. Amicalement.
Rédigé par : genau | 20 novembre 2023 à 16:14
Bien avant Brassens et Aragon, Verlaine avait déjà loué les vertus de la musique en poésie.
Bon, ce n'était pas exactement à l'occasion de chansons de variétés, mais c'est le privilège du poète d'être capable d'anticiper sur un avenir impensable pour lui.
Son poème "Art poétique" est un modèle de pédagogie poétique.
Je ne résiste pas au plaisir de citer quelques strophes, la première évidemment :
"De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose."
Celle-ci, où vous reconnaîtrez le parfait accord avec les propos du billet sur la modestie souhaitable du texte :
"Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?"
Et celle-ci qui va faire hurler et mettre à l'index des classes primaires et secondaires ce poète, si un woke déjanté et illuminé les lit :
"Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?"
Les autres strophes sont encore plus belles.
Et plus loin dans le temps, souvenons-nous que ce sont les troubadours occitans qui ont porté au plus haut l'art de la poésie en musique.
Nous n'avons pas d'enregistrements de ces instants de bonheur dans les châteaux forts du Moyen Âge, mais on peut imaginer cette ambiance dans l'excellent film de Marcel Carné, "Les Visiteurs du soir", où un troubadour chante accompagné sur son luth.
Il s'agit d'un poème de Jacques Prévert, qui capable du meilleur ou du banal, se montre ici sublime et nous offre un diamant bleu de poésie.
https://www.youtube.com/watch?v=aZ9L0WN8gUk
Rédigé par : Tipaza | 20 novembre 2023 à 16:01
"La vie en chansons..."
Tout cela c'est du chinois pour qui n'écoute plus la TSF depuis longtemps...
Rédigé par : Exilé | 20 novembre 2023 à 15:17
"Il y a toujours eu débat sur l'importance dans une chanson des paroles plus que de la musique." (PB)
Il n'y a jamais eu de débat.
On se souvient toujours plus d'une mélodie que de ses paroles.
D'autant plus si celles-ci sont en langue étrangère.
Quasiment personne ne s'est jamais soucié des paroles des Beatles ou des Stones sinon ils y auraient vu un délire d'ados demeurés parlant d'un amour fantasmé.
J'ai 50 ans passés et souvent je suis incapable de dire le titre d'une chanson alors que je me souviens très bien de la mélodie.
Les paroles, c'est pour les ados.
Je me souviens quand je l'étais, lire et apprendre par coeur les paroles des chansons quelle que soit la langue en me disant que ça voulait dire quelque chose dans l'univers infini. Hahaha !
L'adolescence est l'age de l'égocentrisme total.
Comme tous ces petits crétins de fils à papa d'extrême gauche antisémites dans les facs qui seront les Macron de demain.
Finalement,quand je vois la crétinerie de la jeunesse (pléonasme), je me dis que j'ai bien fait de ne jamais avoir voulu d'enfants vu la responsabilité que c'est sur l'avenir d'un pays et d'un peuple entier.
Le pire est sans doute que les "vioques" se sentent obligés de faire dans le jeunisme.
Au moins je suis crédible à cracher sur toutes les générations qui ont conduit ce pays dans le trou où il est.
Rédigé par : Kirk Hammet | 20 novembre 2023 à 15:02
Toute notre vie est bercée, ponctuée, accompagnée par la musique et le chant ! Jusqu'à notre dernier voyage. Rares en effet sont les personnes qui partent sans une dernière mélodie, un dernier chant, voire un cantique qu'ils aimaient particulièrement.
Personnellement ma mémoire est pleine de musique et il n'est pas un événement de ma très longue vie qui ne me l'évoque de mille façons. Soit que j'écoute, soit que je chante ou joue...
Une remémoration qui peut se faire bien au-delà comme ici*, où les mânes de nos chers disparus reposant "six pieds sous terre" reviennent nous visiter le temps d'une chanson pleine de douceur, d'émotion et si délicatement accompagnée à la guitare.
*(Jojo de Jacques Brel, interprété par Nelly).
https://youtu.be/GUPYT4sDJT8?si=INcQx8qXpPocklQ1
Rédigé par : Axelle D | 20 novembre 2023 à 14:15