Il n'y a pas un jour où on ne vienne pas fustiger le passé au nom du présent.
Tout y passe. L'Histoire évidemment, les victoires honteuses, les pages de gloire, les héros usurpés, les statues offensantes, la littérature, les pièces de théâtre - le scandale du Marchand de Venise de Shakespeare -, l'opéra - il fallait changer la fin de Carmen -, les romans, les titres, Agatha Christie, et, dernière trouvaille, il y a d'insupportables noms d'oiseaux puisqu'ils font référence à des personnages douteux (Valeurs actuelles).
Ce processus va continuer, cette dérive se poursuivre, la moraline se déverser sur les oeuvres d'hier, les plus belles réalisations, le génie humain des siècles précédents. Puisque nous sommes parfaits, au nom de quoi nous priverions-nous de juger les misérables qui n'ont su faire que des brouillons ?
Il y a dans le wokisme qui souhaite nous éveiller, nous réveiller, à la fois une arrogance - plus rien ne doit demeurer intact de ce qui existait et est forcément frappé, par rapport à notre fabuleuse modernité, de médiocrité - et une modestie.
En effet, pourquoi s'arrêter à des ambitions si limitées ?
Puisque le monde craque, que la violence et la mort dominent, que le Mal est omniprésent, que le créateur originel a manqué son affaire, que ce ne sont pas seulement quelques pages qui sont à réviser et plusieurs statues à déboulonner mais un univers tout entier à reconstruire, le mieux ne serait-il pas de faire une immense table rase pour recréer une humanité aimable et respectable, des nations soucieuses de leur indépendance sans être belliqueuses, des peuples tolérants, des pouvoirs vraiment démocratiques, des artistes et des intellectuels admirables, des modèles, des élites exemplaires, une sorte de paradis sur terre ?
Les totalitarismes chinois, nazi, soviétique et cambodgien n'avaient-ils pas voulu, à leur manière, sur un mode sanglant et apocalyptique, tenter cette impossible régénération ? Les résultats ont été monstrueux.
Le wokisme ne serait-il pas un totalitarisme adapté à ce que nous sommes devenus ?
Mais à condition qu'il poursuive son entreprise sur une plus large échelle. Qu'il ne joue pas petit bras et change la vie.
Elle est en effet à corriger sur tous les plans.
@ Marcel P | 06 novembre 2023 à 13:26
Mon propos avait pour objet, non pas les mises en application des différents totalitarismes, qui, toutes, ont connu des conflits entre dirigeants, mais l’identification de l’élément fondamental de leurs idéologies, plus facile à déterminer dans le communisme et le fascisme, parce que relativement simple - le pouvoir du peuple dans un cas, le pouvoir du chef dans l’autre - que l’apparente complexité du wokisme.
Il semble être une hydre à multiples têtes qui, chacune, paraît agir pour ne satisfaire que ses seuls objectifs, le résultat final de l’ensemble de leurs méfaits étant néanmoins l’annihilation du passé et la destruction de la société, sans pour autant qu’il s’agisse d’un but commun prédéterminé.
De même, le wokisme, contrairement à tous les autres totalitarismes, ne laisse rien paraître du nouveau monde qu’il voudrait imposer, alimentant ainsi le soupçon de se contenter d’installer le chaos. Ainsi, Sandrine Rousseau, woke au foyer, veut « déconstruire » l’homme, mais n’a jamais dit qu’elle souhaitait vivre avec un individu « déconstruit », mâle, femelle ou trans, encore moins dans un univers privé des bienfaits d’aujourd’hui, telle que la mobilité, considérée comme un fléau par les woke anti-bagnoles.
C’est probablement ses revendications qui semblent ne pas faire un tout qui ont permis au wokisme d’infiltrer la quasi-totalité de nos activités et de nos institutions sans trop se faire remarquer. Au début du siècle dernier, communisme et fascisme ont fait un tel ramdam que nos pères les ont vite repérés et ont organisé contre eux des combats, pas toujours victorieux. Nous, pendant des années, nous n’avons rien vu venir ou presque, considérant les divers incidents, de l’affaire Traoré à l’occupation d’une fac, qui auraient dû nous alerter, comme des phénomènes bizarres, sans lien entre eux.
« Le wokisme est colporté en large part par les communistes tiers-mondistes et immigrés africains »
Le wokisme, dont on parvient maintenant à identifier les origines, n’a en effet rien d’un phénomène ayant surgi de manière spontanée. Des rancœurs existaient, la face sombre du colonialisme par exemple, des terrains se prêtaient à leur expression, l’université, turbulente par tradition, les banlieues, livrées au communautarisme... Mais il fallait, comme on dit chez les trotskistes, une « convergence des luttes » et, pour cela, des agents fédérateurs. Plus que les communistes, c’est l’extrême gauche révolutionnaire, NPA, LO et autres LCR, LFI et EELV aujourd’hui, qui ont été et sont à la manœuvre, et disposent d’un formidable atout : l’explosion des réseaux dit « sociaux », qui permettent tous les excès, faute d’un contrôle suffisant de leurs contenus illégaux.
Le plus inquiétant n’est pas là. Outre les capacités de nuisance qu’ils offrent à ces jusqu’au-boutistes, ces réseaux et d’autres outils numériques ont permis et permettent l’intrusion dans notre médiasphère d’agents extérieurs hostiles aux démocraties et à la nôtre en particulier, au premier rang desquels la Fédération de Russie et la Chine communiste... Et, cette fois, compte tenu des savoir-faire techniques et des ressources dont disposent leurs fermes à trolls, nous n’avons plus en face de nous des zadistes hirsutes, des furies arrogantes ou des clowns déguisé(e)s en député(e)s, mais de vrais professionnels de l’agitprop, capables de déstabiliser un Etat...
----------------------------------------------------------------------
@ Robert Marchenoir | 07 novembre 2023 à 23:56
« La discussion sur les droits de l'homme n'est pas un bavardage mondain. Ces derniers sont l'un des piliers de notre civilisation. »
Vous avez raison... Mais quand le tocsin sonne et que l’on sait que les assaillants n’ont jamais entendu parler des Droits de l’Homme, pas plus que des règles de la guerre, on se précipite sur la pompe à incendie pour éteindre au plus vite les premières flammes. Condition sine qua non pour sauver la maison et la bibliothèque... qui contient le parchemin des Droits de l’Homme. Quand le feu sera éteint et les incendiaires mis hors d’état de nuire, on pourra prendre son temps pour l’étudier, le comparer à d’autres, le réformer... Mais ce n’est pas le moment aujourd’hui ; il risque de brûler et de nous entraîner dans sa disparition.
« Quelle serait la définition de la victoire ? »
Quand vous tombez dans un guet-apens, la priorité est d’en sortir. Donc, dans un premier temps, la victoire, c’est la défaite de l’adversaire. Dans le cas présent, elle entraînerait automatiquement notre retour au XXIe siècle... Pour l’instant, l’impression est plutôt que nous avons remonté le temps jusqu’à l’époque des Croisades... y compris quant au but de guerre des « fous de Dieu ».
Rédigé par : Serge HIREL | 08 novembre 2023 à 18:14
@ Tipaza | 07 novembre 2023 à 09:35
J'accepte tout à fait que votre utilisation du mot biologie soit aussi valable que la mienne.
À chacun sa conception du monde, pour moi l'un n'exclut pas l'autre, c'est à cette différence entre humains que vaut le plaisir d'être de ce monde.
Sans discussion, sans contradiction il n'y aurait pas de progrès dans l'humanité.
C'est le grand péché du soviétisme, et aussi du mondialisme !
Pas individualiste, différent me suffit !
Rédigé par : Claude Luçon | 08 novembre 2023 à 00:44
@ Serge HIREL | 07 novembre 2023 à 17:15
"Vous en restez aux 'Précieuses ridicules'."
Vous faites une grave erreur. La discussion sur les droits de l'homme n'est pas un bavardage mondain. Ces derniers sont l'un des piliers de notre civilisation. Vous ne pouvez pas, à la fois, dire que "le tocsin sonne" pour cette dernière, et repousser d'un coup de pied dédaigneux le rappel de ce en quoi elle consiste.
Le réactionnariat (ici représenté par Tipaza, mais c'est anecdotique) se comporte trop souvent comme un poulet décapité qui court partout. Les ennemis de la liberté passent leur temps à se prévaloir malhonnêtement des droits de l'homme pour nous opprimer, par conséquent il faut cracher sur les droits de l'homme.
Les ennemis de la liberté passent leur temps à se servir d'organisations supra-nationales pour nous opprimer, par conséquent il faut cracher sur toutes les organisations supra-nationales quelles qu'elles soient, quelle que soit leur histoire et quel que soit leur but.
C'est stupide. Il faudrait que les fachos deviennent intelligents, et cessent de se comporter comme des robots réagissant de façon mécanique à des stimuli extérieurs. Droits de l'homme ? Pabien ! ONU ? Bras armé de l'impérialisme américain !
Est-ce qu'on pourrait commencer à réfléchir, un peu ? Ou bien seuls les slogans sont-ils autorisés ?
Cela ne sert à rien de "sonner le tocsin", si nous ne savons pas où aller. C'est un peu comme en Ukraine, ou à Gaza : c'est bien beau de dire qu'il faut être "contre" X ou Y, mais quels sont les buts de guerre ? quels sont les objectifs du combat politique ? quelle serait la définition de la victoire ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 novembre 2023 à 23:56
@ Robert Marchenoir | 05 novembre 2023 à 03:21
Votre réquisitoire contre le wokisme est convaincant et un coup d’œil sur les sites que vous énumérez montre la gravité de la situation qui nous attend si cette gangrène atteint le même degré qu’aux Etats-Unis. Le discours de Ayaan Hirsi Ali est particulièrement intéressant parce que non seulement elle décrit avec lucidité l’étendue des méfaits du wokisme, elle dénonce sa puissance financière et son entrisme dans les fondations les plus prestigieuses, mais elle apporte aussi des pistes concrètes de combat. Elle fait preuve d’une énergie rare, dont, en tout cas, personne ne semble doté en France pour mener cette bataille, qui va bien au-delà de la simple défense de notre culture.
Si son point de vue était diffusé parmi nos élites politiques, certaines d’entre elles, peut-être, prendraient enfin conscience que rester les bras croisés aujourd’hui pourrait engendrer demain des catastrophes dans tous nos domaines d’activité, le wokisme parvenant à s’infiltrer partout, en profitant de notre penchant certain pour un humanisme qui va jusqu’à nous flageller parfois même avant qu’on nous le demande...
Je suis moins sûr que la voie choisie par John Perazzo pour affronter cette menace soit d’une même efficacité. Son « Front Page Magazine » me donne l’impression d’être un copier-coller de ce qu’aurait pu être, si Internet avait existé à l’époque, un site créé par le maccarthysme, dans le cadre de sa chasse aux communistes parmi les artistes... Efficacité d’autant plus incertaine que, depuis lors, ce milieu, en tout cas en France, regorge de personnages falots qui ne comprennent même pas qu’ils sont manipulés et se croient Phidippidés quand ils ne sont que « petit télégraphiste ».
Ma dernière remarque ne porte pas sur le wokisme, mais sur les conséquences du conflit au Moyen-Orient. En parcourant le site « The Free Press », que vous signalez, je suis tombé sur cet article :
https://www.thefp.com/p/tik-tok-young-americans-hamas-mike-gallag
Il serait tout de même temps que la France s’inquiète du succès que ce réseau aux mains de la République communiste de Chine rencontre parmi les jeunes et que nos dirigeants le considèrent comme une arme de destruction massive à retourner à l’expéditeur.
Rédigé par : Serge HIREL | 07 novembre 2023 à 17:42
@ Robert Marchenoir
@ Marcel P
@ Tipaza
Vos "étripaillages" en mode répétitif et vos exégèses savantes des diverses Déclarations des droits de l’Homme seraient passionnants si ces textes, quelle que soit leur rédaction, n’avaient pas subi, voici un mois, sur le territoire d’une démocratie exemplaire, des sévices identiques à ceux que lui ont infligés et lui infligent les pires dictatures, qu’elles soient fascistes ou communistes.
Pour l’heure, la question n’est pas de savoir qui, de l’individualisme ou du collectivisme, est le meilleur avenir de l’homme, mais de faire en sorte que ceux qui ont bafoué le plus élémentaire de ces droits, à savoir la vie, ne puissent jamais plus récidiver... et, en particulier, sur notre propre territoire. Le tocsin sonne... Vous en restez aux « Précieuses ridicules ».
Rédigé par : Serge HIREL | 07 novembre 2023 à 17:15
@ Robert
Il ne faut pas désespérer car le monde recèle des pépites, découvertes parfois dans les lieux les plus inattendus.
Il suffit par exemple d'écouter ce choeur grandiose pour s'en convaincre, reprendre courage et se laisser porter jusqu'aux sommets, puis reprendre la route, régénéré, rajeuni et regonflé à bloc.
https://youtu.be/7vWF_lctSTo?si=El-_BCGVAFxhQzsS
Rédigé par : Axelle D | 07 novembre 2023 à 16:46
@ Axelle D | 07 novembre 2023 à 12:31
Tout cela s'inscrit dans une perspective plus vaste qui est la déstabilisation de l'Occident, voire sa destruction, en utilisant toutes les libertés qu'il offre, notamment à ses opposants et surtout à la pusillanimité de sa classe politique incapable de s'y opposer car cela n'entre pas dans ses concepts, notamment sociétaux.
Quand ce qui se révèle un vrai ennemi, devenu intérieur, qui dans cette classe politique vautrée dans son confort bourgeois serait capable de songer à mener la contre-guerre qui s'impose, notamment aux plans intellectuels, idéologique, voire policiers ou militaires. Mais il est vrai que les formations scolaires et surtout universitaires ne prédisposent pas les prétendues élites de gouvernement à lutter efficacement contre le vrai ennemi de la "pax republicana".
Rien à voir avec un quelconque complotisme. Il suffit de lire le livre de Douglas Murray paru en français en août 2022 intitulé "Abattre l'Occident" (éditions L'Artilleur). Son sous-titre est bien plus évocateur : "Comment l'antiracisme est devenu une arme de destruction massive".
En très peu de mots l'essentiel est ici parfaitement exprimé.
Rédigé par : Robert | 07 novembre 2023 à 16:12
En réalité le mouvement woke est un cauchemar qu'il convient d'étouffer dans l'oeuf ou d'abattre impitoyablement (pour la partie déjà constituée dans une indifférence, voire une létahrgie quasi générale).
Et d'abord comprendre de quoi il retourne, par où s'est infiltré le mal qui menace de saper les plus sûrs fondements des sociétés occidentales et détruire irrémédiablement tous nos repères, notre histoire, nos croyances, notre civilisation judéo-chrétienne.
Notre impérieux devoir est par conséquent d'entrer en résistance et lutter par tous moyens contre ce fléau, ce poison mortel !
Mais le danger le plus insidieux (qui sévit jusque dans les cours de récréation) n'est-il pas la diabolique théorie du genre dès lors qu'elle s'attaque à des enfants et tend à polluer gravement leur esprit dès leur plus jeune âge ?
https://youtu.be/9ADk81M6yEY?si=69DiChGzrwiYH7UA
Rédigé par : Axelle D | 07 novembre 2023 à 12:31
@ Claude Luçon | 07 novembre 2023 à 02:25
Vous réagissez comme Marchenoir avec moins d’agressivité, et donc je vous réponds.
Dès lors qu’un homme se considère comme l’égal d’un autre, sans autre considération, il va revendiquer au moins les mêmes avantages, sans en avoir les mêmes compétences, ni fournir à la communauté le même service.
Il suffit de voir le déchaînement contre les « riches », qui le sont souvent par leurs qualités et la revendication forcenée d’un répartition des richesses avec pour finalité un revenu unique, sans considération de services rendus.
C’est le principe ultime du communisme, avec pour résultat : tous pauvres évidemment.
L’égalité n’a de sens que dans un lien qui dépasse l’individu, la famille peut en être un, au niveau le plus bas, on peut aussi choisir un niveau plus élevé, en disant que nous sommes tous égaux parce que fils d’un Dieu créateur, mais vous n’y croyez pas.
Une égalité sans un minimum de transcendance implique nécessairement l’individualisme.
C’est mon point de vue, vous avez le droit d’être d’un avis opposé. ;-)
Pour ce qui est du mot « biologie » que j’ai employé, je n’avais pas d’autres mots en tête, et pas eu envie d’en chercher pour indiquer une indifférenciation entre individus.
Vous auriez préféré que je parle de « bipèdes » mais alors Marchenoir et vous-même m’auriez dit que certains primates sont parfois bipèdes.
Vous prenez ce terme de biologie au sens étroit scientifique alors que je m’en servais comme d'un élément d’identification de l’humain en général.
Je n’aime pas faire long, et je fais confiance au lecteur pour compléter l’incomplétude de mes propos. Ne me dites pas que j’ai tort, je le sais. ;-)
Maintenant, si vous voulez jouer au pinaillage à la Marchenoir, on peut jouer, gentiment.
Vous dites :
« il existe un lien génétique entre groupes d'individus (ethnies et familles) ce qui exclut l'individualisme «
Ben non ce lien n’exclut pas l’individualisme.
Vous faites l’erreur de confondre le microscopique, la génétique, et le macroscopique, c’est à dire l’individu dans sa globalité physique et psychologique.
Chaque individu est UN, et ce UN peut devenir une partie enrichie et enrichissante d’un TOUT à condition qu’il accepte la différence dans l’union, ce que l’usage excessif du principe d’égalité ne permet plus, ou de moins en moins.
Bon, voilà une réponse qui vaut ce qu’elle vaut.
Vous savez j’écris mes commentaires d’un seul jet, sans trop réfléchir à la lecture qui peut en être faite.
Il m’arrive de ne pas me relire, encore que je m’y efforce de plus en plus, par respect pour le travail de Madame Bilger, mais souvent cette relecture ne sert à rien, je ne relis que ce que je voulais écrire et pas ce que j’ai écrit.
Je faisais toujours relire mes publications par ma collaboratrice la plus proche, qui me disait si c’était compréhensible ou pas. Terrible juge arbitre qui me faisait refaire souvent mes papiers.
Rédigé par : Tipaza | 07 novembre 2023 à 09:35
@ Robert Marchenoir
Magnifique et si stupéfiante défense du droit de votre part, où après avoir affirmé que le camp du bien est blanc au simple titre qu'il est le nôtre, vous le définissez comme "contraire de la biologie".
Vous donnez parfois l'impression d'être plusieurs à signer du même nom, et réunissez des contradictions incompatibles avec la même puissante détermination.
Je ne sais donc à quel membre de vos assemblées intérieures je dois adresser mes félicitations.
Mais après tout qu'importe, vous soulignez ce qui mine la notion même de liberté chez les démocrates de toute obédience, la confusion entre le droit, et "le droit à", traduction chez les enfants-rois bouffis d'orgueil de l'Occident du "je désire donc j'ai droit".
Cela rejoint chez Ilitch la dénonciation du fait que les membres des institutions y défendent plus leur place fonctionnarisée que la fonction qu'ils devraient occuper au service de l’État, placé à sa juste place de serviteur du citoyen et qu'il n'est plus besoin alors de remettre en question, quand il ne tombe pas dans le communisme d'atmosphère que vous dénoncez à raison, celui-là qui n'a jamais su que remplacer au nom du droit non divin, la caste des dix pour cent de dominants, les révolutions n'ayant jamais jusqu'ici que reproduit le système qu'elles avaient abattu.
C'est exactement ce que reproduisent les éveillés quand, au nom des discriminations passées, ils revendiquent de mimer ce somnambulisme qui imposerait aux autres les méandres de leurs particularités qu'il est évidemment nécessaire de protéger, sans toutefois accepter de s'y soumettre comme si elles étaient une généralité devant laquelle la majorité devrait s'incliner.
Voilà qui permettrait à chaque citoyen d'exercer les exigences de la liberté, celle-là qui donne droit à l'existence selon son bon vouloir dans le cadre des nécessités du bien commun, définissant la borne supérieure et non inférieure de ce que garantirait l’État à tout un chacun, borne qui n'est pas le désir mais les conditions du droit, le nécessaire et non le superflu, et qu'il n'est pas du tout scandaleux que la Sécu ne garantisse pas à tout le monde la possession d'une Rolex ou d'un jet privé qu'il n'est pas a contrario interdit de posséder, dans la mesure où on n’aurait pas affamé le reste de l'humanité pour pouvoir se les payer.
C'est somme toute assez simple d'imaginer un monde qui saurait enfin ne plus confondre l'oligarque russe avec le baron des Gafam, qui ensemble détruisent les ponts car ils n'ont pas prévu que leur yacht était trop gros pour sortir du chantier naval, il suffirait de reconnaître que la destruction du bien commun est due à cette confusion qui confond le désir et le droit, que l’État est là au service de cette réalité partagée par chacun, du plus petit au plus gros, du plus noir au plus blanc, et qu'il est désormais temps de reconnaitre la borne des mesures raisonnables de la juste frontière, celle qui sépare l'amour du ressentiment, le bien du mal et le mensonge de la vérité désormais accessible à cet entendement qui appartient à la responsabilité de chacun de savoir exercer en toute liberté, responsabilité qui sait maintenant que son désir est borné par le droit.
Rédigé par : Aliocha | 07 novembre 2023 à 08:46
@ Robert Marchenoir | 06 novembre 2023 à 20:19 (@ Tipaza)
"Pouvez-vous nous dire quels seraient exactement les articles montrant que d'après l'ONU, l’homme ne serait plus "considéré comme appartenant à un peuple, c’est à dire lié à d’autres hommes par un passé et une culture", et que "le seul lien" serait "celui de la biologie, où un homme est l’égal d’un autre", faisant que "c’est la loi de l’individualisme qui prévaut" ?
Il y a quelque chose d'incompatible dans cette phrase : si un homme est l'égal de l'autre alors l'individualisme ne peut pas prévaloir ?
En outre la biologie, l'ADN en la circonstance, nous dit qu'aucun homme n’est l'égal de l'autre mais qu’il existe un lien génétique entre groupes d'individus (ethnies et familles) ce qui exclut l'individualisme !
Rédigé par : Claude Luçon | 07 novembre 2023 à 02:25
@ Robert Marchenoir | 06 novembre 2023 à 20:19
L’Iran est actuellement l’un des cinq vice-présidents du groupe Asie-Pacifique de l'ONU.
En outre les membres du comité onusien du désarmement et de la sécurité international ont nommé le représentant de l’Iran comme rapporteur du comité.
L’Iran a présidé les 2 et 3 novembre le Forum social annuel des droits de l’homme de l’ONU dont la présidence change chaque année.
Voilà, c’est ça les droits de l’homme de l’ONU, façon Orwell.
J’en conclus que vous être Iran-compatible, à moins que pour reprendre votre formulation de poutino-complaisant à mon égard, vous ne soyez ayatollah-complaisant.
Seriez-vous barbu ? C’est très en vogue chez vos complaisants.
Bon, c’est juste pour vous montrer que je sais jouer au ping-pong verbal, comme vous.
Pour le reste je ne juge pas un texte seulement à la lettre, je ne suis pas juriste, je le juge à ses conséquences quand il est mis en application.
Il se fait que la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU est utilisée comme arme de destruction massive de l’Occident et en particulier de l’Europe, en imposant une ouverture de celle-ci à une immigration massive, non désirée par les peuples européens.
Et cet impératif d’ouverture que ne cesse de rappeler la responsable aux réfugiés onusienne est énoncé au nom de ces droits qui ne font pas de différence entre nationaux et non nationaux, que je préfère appeler intrus.
Il y a une volonté implicite de déstabiliser les États-nations européens tels qu’ils sont pour les aligner sur un système mondialisé nébuleux, dont l’avenir est inconnu, mais qui pour le présent compenserait l’incapacité des pays exportateurs de leur peuple à gérer leurs problèmes et celle de l’ONU a assumer son rôle de régulateur.
La lecture pointilliste que vous faites de ce texte est ridicule, elle n’exprime que votre incapacité à tirer d’un texte son essence ou votre mauvaise foi, les deux propositions ne s’excluant pas d’ailleurs.
Je vous fais remarquer que les pays du sud global se montrent aussi anti-immigrationnistes que nos peuples européens, et qu’ils n’ont jamais « droit » à des reproches onusiens à leur passif.
Fin de l’échange.
Rédigé par : Tipaza | 06 novembre 2023 à 23:31
@ Robert Marchenoir
Vous avez raison de lier cette déclaration de 1948 à la Seconde Guerre mondiale. C'est très clair selon son préambule, « considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité ».
Cette déclaration, dans la même phrase, évoque aussi : « …l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme ». Et là, on est dans un projet politique de plus vaste ampleur.
Libérés de la misère, par exemple, cela veut dire quoi ? Très clairement sans doute quelque chose de très différent pour vous et pour un militant d'Utopia 56.
Vous suivez votre analyse en sautant le deuxième article. Il est pourtant intéressant : « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».
Dès lors que les droits proclamés sont assez vagues, ils interdisent toute distinction telle que la notion même de citoyenneté. Et là, c'est le grand écart avec la déclaration de 1789 qui plaçait la citoyenneté en son coeur.
Si là n'était pas peut-être pas l'esprit des signataires, la porte est ouverte pour ce qu'en fait aujourd'hui, en reprenant le même exemple, un militant d'Utopia 56. Là où la déclaration de 1789 excellait, c'était dans la précision des concepts. C'était un texte juridique. La déclaration de 1948 n'est pas un texte juridique, c'est un fourre-tout de bonnes intentions - on peut aisément tout lui faire dire, comme à d'autres textes religieux.
Alors, woke ou pas ? Peut-être, peut-être pas. Mais outil utile pour le woke moyen ? Sans nul doute.
Vous esquivez aussi l'article 13. On comprend pourtant bien quelle lecture peut faire un militant No Border de la notion de "Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays".
Vous citez ensuite l'article 26 (« Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants »). Je ne crois pas me tromper en disant qu'il a servi à condamner je ne sais plus quel pays scandinave (nous en avions parlé sur ce blog avec les références de condamnation) pour avoir soustrait ses enfants à une émigrée africano-musulmane gravement maltraitante, la condamnation portant sur le fait qu'il aurait, selon l'interprétation qui est faite de ce droit, fallu placer ces enfants dans une famille musulmane.
Quoi qu'on en pense, des trucs comme « La famille est l'élément naturel et fondamental de la société » sont du ressort de l'idéologie et non du droit. Bref, l'accusation de wokisme n'est pas tout à fait hors-sujet, même si l'ONU est un sujet à part entière.
Rédigé par : Marcel P | 06 novembre 2023 à 23:27
J'ai jamais bien compris ce que c'etait que le wokisme... wokisme, woke, reveille... on a fait du mal, il faut le reparer... on, nous les Occidentaux, les coloniaux...
J'ai bien compris ce que je comprends maintenant grace a ce billet ?
Tintin est mentionne dans les commentaires : dans une premiere version du Crabe aux pinces d'or, le capitaine Haddock se fait bastonner par un homme noir, une version suivante il est devenu blanc...
Rédigé par : Bruno Crayston | 06 novembre 2023 à 21:20
@ Tipaza | 06 novembre 2023 à 09:56
Votre rage anti-libérale et votre idéologie anti-mondialiste schématique se raccrochent à n'importe quel prétexte. Avez-vous seulement lu la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU dont vous prétendez qu'elle serait à l'origine du wokisme ?
Il faudrait peut-être aller au-delà de son nom pour démontrer l'indémontrable. Ainsi, la Déclaration des droits de l'homme de 1789 serait douce et gentille et sentirait bon la bouse de vache française parce qu'elle serait "du citoyen", tandis que celle de l'ONU de 1948 serait cosmopolite et ultra-libérale (bien que signée à Paris) parce qu'elle serait "universelle".
Il a dû vous échapper qu'un certain Napoléon a fait quelques millions de morts en tentant d'imposer (avec quelque succès, d'ailleurs) "l'universalité" des principes de 1789.
Pouvez-vous nous dire quels seraient exactement les articles montrant que d'après l'ONU, l’homme ne serait plus "considéré comme appartenant à un peuple, c’est à dire lié à d’autres hommes par un passé et une culture", et que "le seul lien" serait "celui de la biologie, où un homme est l’égal d’un autre", faisant que "c’est la loi de l’individualisme qui prévaut" ?
Pour commencer, l'ONU, à sa création, réunissait une bonne part des pays du monde, qui tous ne se composaient pas de "citoyens". Ainsi, la Grande-Bretagne abritait des "sujets", et c'est toujours le cas aujourd'hui.
Vous pensez sérieusement que si les Nations unies ont décidé de s'unir en 1945, à l'issue de quelques bricoles qui se sont déroulées à partir de 1939, c'est pour nier leur propre passé et leur culture, juste après que le petit moustachu se fut employé à nier leur passé et leur culture à une bonne partie des nations d'Europe ?
Le concept même des Nations unies (toutes les nations du monde, une voix égale pour chaque nation) consiste justement à garantir la souveraineté de chaque pays, et donc "son passé et sa culture".
Où avez-vous trouvé, d'ailleurs, que sur le plan de la biologie, "un homme" serait "l'égal d'un autre" ? S'il y a un domaine où l'inégalité règne, c'est précisément celui de la biologie ! Il y a des beaux, des laids, des faibles, des forts, des intelligents, des abrutis...
À force de pinailler sur les mots, vous manquez l'essentiel. La déclaration française comme celle de l'ONU sont des déclarations des "droits". Le droit, c'est le contraire de la biologie.
Article 1 de la Déclaration des droits de l'homme de l'ONU : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits."
Qu'est-ce qui vous défrise, là-dedans ? Vous préférez la déclaration des non-droits de l'homme de Hitler, selon laquelle seuls les Allemands avaient droit à la liberté, tandis qu'une tripotée de peuples n'avaient ni dignité ni droits ?
D'ailleurs, la déclaration de 1789 dit pratiquement la même chose. Article 1 : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits."
L'ONU a rajouté la "dignité". Précision pas inutile après les menus incidents survenus entre 39 et 45. Ça vous dérange, la dignité ? C'est un peu trop "individualiste" ?
Et puis c'est quoi, à la fin, cette guerre contre "l'individualisme" ? Vous préférez le collectivisme hitlérien, communiste, poutiniste, islamiste ?
L'individualisme est au cœur "du passé et de la culture" français, européens, chrétiens, occidentaux, blancs. L'identité française vous débecte à ce point ? Vous vous sentez davantage oriental, arabe, mongol, africain, chinois ?
Eh bien ! même ces peuples ont signé la Déclaration des droits de l'homme de l'ONU. C'est peut-être qu'elle a quelque mérite. On les a forcés ?
Lisons au hasard :
Article 4 : "Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude." C'est trop "individualiste", pour vous ?
Article 5 : "Nul ne sera soumis à la torture." Le "lien" entre les Français serait donc celui qui associe le tortionnaire à sa victime ?
Article 7 : "Tous sont égaux devant la loi." Vous voulez une loi différente pour les électeurs de Nicolas Dupont-Aignan et ceux d'Emmanuel Macron ?
Article 12 (à l'attention de Patrice Charoulet) : "Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance." Votre style de beauté, ce sont les perquisitions du KGB ?
Mais allons plus loin :
Article 16 : "La famille est l'élément naturel et fondamental de la société."
Article 26 : "Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants."
Article 29 : "L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible."
Autrement dit, la Déclaration des droits de l'homme de l'ONU dit exactement le contraire de ce que vous lui faites dire ! Elle réfute par avance "l’hubris moderniste, qui n’ira qu’en s’amplifiant, par lequel l’homme peut et doit se faire tout seul" !
Ces trois articles font à l'évidence, de l'ONU, un repaire de gros fachos votant Front national et portant des gilets jaunes !
Non seulement ce texte dit le contraire de ce dont vous l'accusez, mais vous omettez de relever ce en quoi il est contestable.
Article 22 : "Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité."
Article 23 : "Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale."
Article 25 : "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires."
Non seulement la Déclaration des droits de l'homme de l'ONU n'instaure pas le règne de l'individu détaché de tout lien social, mais elle est proprement socialiste !
Car si, évidemment, personne n'est contre le fait d'assurer un niveau de vie "suffisant" à tout le monde, de tels articles n'ont rien à faire dans une déclaration des droits de l'homme.
Édicter de tels principes (c'est mieux d'être riche que d'être pauvre, ça serait bien si tout le monde pouvait visiter le Louvre et l'Hermitage tous les dimanches), c'est confondre le droit et le "droit à". C'est ouvrir la porte à l'assistanat et à l'État tout-puissant dont on réclame tout.
Si "toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer son bien-être, notamment" pour ceci et pour cela, cela veut dire aussi que toute personne a droit à un chèque-vélo électrique, à un chèque-essence quand l'essence augmente, pourquoi pas à un chèque-prostituée si nécessaire (je n'invente rien, voyez les débats sur les "services sexuels" qui seraient dus aux handicapés)...
Car, bien sûr, rien n'est jamais "suffisant", et qui définit le "bien-être" ?
On ne s'étonne plus de la poutino-complaisance que vous avez régulièrement manifestée par le passé. Votre argumentaire anti-ONU est typique du communisme d'atmosphère (allons-y, moi aussi j'ai le droit) qui règne chez nous. La France suinte le communisme par tous les pores, et elle ne s'en rend même pas compte.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 novembre 2023 à 20:19
@ genau | 06 novembre 2023 à 17:58
Oui, moi aussi j'ai été désarçonnée par ma question. Merci pour votre réponse !
---------------------------------------------------------------
@ Michel Deluré | 06 novembre 2023 à 16:56
« L'homme n'est naturellement ni bon, ni méchant. Il n'y a donc pas de fatalité du mal. »
Je n'ai pas parlé de l'homme « au naturel », non, non, je parle de l'homme que l'on croise partout, celui qui parle beaucoup, et s'agite sans fin...
« Il n'y a souvent chez l'homme qu'une paresse, qu'une lâcheté à ne pas choisir d'emprunter la voie parfois plus exigeante du Bien, une sorte d'indifférence morale qui le conduit à se satisfaire de ce qui est, à se résigner au « c'est comme ça ». »
Je ne partage pas votre avis, qui est sans aucun doute celui d'un honnête et brave homme.
S'il n'y avait que la paresse pour nuire, les coups seraient faibles...
S'il n'y avait que la lâcheté pour ne pas choisir la voie du bien, les coups n'entreraient pas dans la chair...
S'il n'y avait que l'indifférence morale, les coups n'entreraient pas plusieurs fois dans la chair...
S'il n'y avait que la résignation, la chair ne succomberait pas...
Quant à Kant, je regrette infiniment, impérativement et catégoriquement, de dire que cette phrase que vous me soumettez est d'une légèreté qui fait pitié.
« Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé par lui-même, mais elle est inhérente à son être. » (Kant)
Tout homme... ? inhérente à son être... ? C'est très amusant, c'est une si belle chose, si fausse, et si idéale, d'ailleurs, si cela ne me mettait pas en colère j'en rirais bien volontiers...
Alors, je vous le dis et cela me peine, mais l'homme de Kant se compte sur les doigts d'une main en forme de moignon, mais si vous le voyez autour de vous, si vous en attrapez un dans vos conversations, notez bien son nom, car celui-ci est remarquable, rare et précieux, ne le laissez pas s'en aller sans l'interroger sur son semblable, sournois, léthargique, éructant des borborygmes remplis de haine dès que l'occasion est bonne, et demandez-lui donc où s'est nichée sa conscience, où donc son juge intérieur s'en est allé, et qui donc, depuis ce jour funeste où monsieur le juge s'en est allé en vacances, qui donc, veille sur les lois ?
On est incomparablement coupable de ne pas empêcher que des actions ignobles soient accomplies par d'autres sous notre regard indifférent.
Dès lors, « c'est comme ça » (contrairement aux apparences) est une phrase d'une violence que je ne souffre pas !
Rédigé par : duvent | 06 novembre 2023 à 19:55
@ duvent
Mille excuses de répondre si tard, mais le style de la question m'a désarçonné. Donc, un crime sur une personne de confession juive peut-il ne pas être connoté ?
Je dirais, évidemment oui, en imaginant que bien des personnes dans ce cas, échappent au commentaire marqué de religion.
Tous les commentaires humanistes m'échappent, comme ceux criticisés.
Ce qu'on peut noter dans les excès journalistiques ou plutôt leurs insuffisances de rédaction n'est pas un exemple du contraire.
Rédigé par : genau | 06 novembre 2023 à 17:58
Lorsque, Monsieur Bilger, vous écrivez : "Le wokisme ne serait-il pas un totalitarisme adapté à ce que nous sommes devenus ? Mais à condition qu'il poursuive son entreprise sur une plus large échelle. Qu'il ne joue pas petit bras et change la vie", la question se pose de ce que vous souhaitez vraiment. La victoire du wokisme ? J'en doute profondément car il ne s'agit ici selon moi que d'une boutade destinée à faire réagir.
En effet, le wokisme reste une perversion de l'esprit, non seulement au plan philosophique et à nos références aux Lumières, mais aussi, par le biais de sa théorie critique de la race, le diffuseur de contrevérités scientifiques qu'il présente sous un jour pseudo-scientifique. En un mot, aussi obscurantiste que l'islam radical.
On ne peut que se reporter à divers ouvrages comme celui d'Hénin/Salvador/Tavoillot intitulé "Après la déconstruction - L'université au défi des idéologies" pour en comprendre les fondements et les risques pour l'intelligence que le wokisme représente.
Mais comme vous le sous-entendez, il s'agit bien d'une idéologie totalitaire que tout Européen, héritier d'une civilisation intellectuellement brillante, ne peut que rejeter car elle est ce que produit de pire la société états-unienne où les vrais universitaires sont mis au ban de leur établissements, encore qu'il semble se dessiner une réaction salutaire chez nombre de leur intellectuels.
Tabula rasa : le rêve des idiots utiles et de la régression de l'intelligence humaine !
Rédigé par : Robert | 06 novembre 2023 à 17:24
@ duvent 06/11/23 14:24
« L'attrait du Mal est infiniment supérieur à celui du Bien. »
Le Mal est-il donc à ce point inéluctable ? Je ne le pense pas, même si l'Histoire et l'actualité récente pourraient nous en faire douter.
L'homme n'est naturellement ni bon, ni méchant. Il n'y a donc pas de fatalité du mal. Il n'y a souvent chez l'homme qu'une paresse, qu'une lâcheté à ne pas choisir d'emprunter la voie parfois plus exigeante du Bien, une sorte d'indifférence morale qui le conduit à se satisfaire de ce qui est, à se résigner au « c'est comme ça ».
Avant d'agir, tout homme devrait interroger sa conscience pour se juger lui-même et se rappeler qu'il est responsable du bien qu'il décide librement de faire mais qu'il est à l'opposé coupable du mal qu'il choisit d'accomplir. « Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé par lui-même, mais elle est inhérente à son être. » (Kant)
Rédigé par : Michel Deluré | 06 novembre 2023 à 16:56
@ Exilé | 06 novembre 2023 à 11:16
Vous titillez mes souvenirs sans le savoir !
Je mentionnais que ce que j'avais noté est qu'ils se présentent spontanément en disant leur origine, pas seulement à l'occasion du "Census" (recensement).
Oui je sais tout cela, ayant vécu 11 ans de retraite aux USA et, mieux, ayant été recruté par le bureau de recensement, j'ai toujours ma carte, j'étais payé, à 70 ans, en 2000 et je reçois même une toute petite retraite des USA qui augmente régulièrement tous les ans, j'en suis à 81 $ par mois ! Aux USA un cent est un cent !
C'est à cette occasion que je me suis posé la question : pourquoi les origines et pas que, au passage lors du Census: race, religion...
Et j'en ai retiré le sentiment que les USA n'ayant pas d'Histoire (hors indigènes indiens qu'on voit peu aux USA), la leur commence par la colonisation anglaise et l'esclavage, ils se cherchent un passé plus lointain, plus noble peut-être ?
C'était à Malibu, il y avait des récalcitrants qui ne répondaient pas au Census mais étaient surpris de voir un Français sonner à leur porte (qui prévenait en disant "I am French, for the Census") du coup, curieux, ils ouvraient et ça se terminait en papotage et pot au passage, avec plusieurs acteurs, le seul dont je me souvienne est John Savage, qui m'a demandé à l'occasion de l'accompagner à un meeting AAA où il ne voulait pas aller seul. Une expérience sympathique !
Rédigé par : Claude Luçon | 06 novembre 2023 à 16:26
@ Marcel P | 06 novembre 2023 à 13:26
"Voilà monsieur Bilger par ce billet catalogué comme réactionnaire."
"Je n'ai pas vu monsieur Bilger cité par l'article en question. Par ailleurs, il me semble qu'il s'est plusieurs fois désigné lui-même par ce terme."
---
Il faut extrapoler Marcel. Je n'ai jamais dit qu'il avait été cité. Le lien mis est pour montrer la défense des wokistes consistant à écrire et suggérer qu'ils sont majoritaires au nom du peuple et nous d'affreux réactionnaires minoritaires. Ils sont l'Internationale wokiste: "Groupons-nous et demain (et non pas des 2 mains), l'Internationale woke sera le genre humain". Il me semble qu'il y a déjà un hymne dans ce genre-là :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 novembre 2023 à 15:02
« Puisque le monde craque, que la violence et la mort dominent, que le Mal est omniprésent, que le créateur originel a manqué son affaire, que ce ne sont pas seulement quelques pages qui sont à réviser et plusieurs statues à déboulonner mais un univers tout entier à reconstruire, le mieux ne serait-il pas de faire une immense table rase pour recréer une humanité aimable et respectable, des nations soucieuses de leur indépendance sans être belliqueuses, des peuples tolérants, des pouvoirs vraiment démocratiques, des artistes et des intellectuels admirables, des modèles, des élites exemplaires, une sorte de paradis sur terre ? » (PB)
Quelle admirable question !!
Si cela vous intéresse je peux vous donner mon point de vue, qui est non seulement sujet à caution mais aussi complètement hors des clous...
Mais avant je souhaite poser une question comme ça en passant, car il se peut qu'ici quelqu'un ait une hypothèse et peut-être même une réponse : est-il concevable que lorsqu'une personne de confession juive est agressée ou occise par un bandit de grand chemin, cela soit comme pour les autres humains un acte criminel sans qu'il soit antisémite ?
Il semble que cela soit une impossibilité définitive...
Pour revenir à votre question dont j'avoue me soucier comme d'une guigne, je dirais ceci :
L’attrait du Mal est infiniment supérieur à celui du bien, pour la raison évidente que le mal est à l'échelle de l'Homme, cette ignoble vermine...
En effet, le Mal est simple, facile, médiocre, veule, jouissif, intense, cruel, il peut remplir toute la cervelle d'un abruti, il peut lui faire croire qu'il est puissant, il peut aussi lui donner l'illusion d'être justifié, il peut, le Mal, se nourrir de lui-même...
Mais ce qui est lamentable avec le mal, c'est qu'il finit, oui, il finit, et c'est la mort son terme...
En cela, le Mal est spécifiquement humain, il est une création de l'homme, et cette petite saloperie, trouve toujours une explication qui est une plus grande saloperie, c'est pourquoi il convient de rappeler à tout un chacun que l'homme qui n'a pour réponse à l’ignominie qu'une ignominie plus grande est une insulte à l'intelligence des générations qui ont précédé, à toutes les âmes mortes, à celles qui ont pensé et construit, à toutes celles qui ont porté et enfanté, à la mémoire, à la souffrance, à la douleur, à l'espérance...
Et c'est ainsi que l’enthousiasme et la ferveur du Mal, trouvent ces derniers temps dans la tête écervelée des hommes qui n'ont pas la culture, la connaissance, et la civilisation suffisantes un lit vaste et dévasté...
Et le Bien ? Mais oui, vous avez raison, et le Bien ? Lui, requiert des qualités supérieures, il est le fait des âmes nobles, de ceux qui ont une mémoire, le Bien est exigeant, il repose sur une certaine pierre, il fait d'un chien un homme, il se promène à travers notre monde, où le plus insignifiant des homoncules peut lui cracher au visage, pourtant, il continue de déambuler dans les décombres, pour rien ni personne, le Monde entier est occupé à haïr !
Si le Paradis existe c'est évidemment sans l'homme !
Rédigé par : duvent | 06 novembre 2023 à 14:24
@ Serge HIREL
"le wokisme serait un totalitarisme ordinaire si, comme le communisme ou le fascisme, il avait pour ambition d’imposer une doctrine claire et largement partagée par ses « pères » - le pouvoir du peuple pour le communisme, le pouvoir du chef pour le fascisme - et pour méthode de s’organiser en « phalanges » et autres « cellules »."
L'angle d'attaque est intéressant. Mais, dans le détail, le communisme et le nazisme sont bien moins clairs que cela. Si c'était clair, il n'y aurait pas de Röhm ou de Trotski. La dimension socialiste est fondamentale autant dans le national-socialisme que le communisme. Le pouvoir du chef est tout aussi capital dans le communisme. Tout autant qu'il n'est bancal dans le morcellement du pouvoir autour du Fürher. Les totalitarisme n'ont pas de doctrine si claire. Quant au pouvoir au peuple, on ne sait toujours pas ce dont il retourne, après tant d'entreprises criminelles mises en oeuvre sous la dénomination communisme.
Le communisme et le nazisme sont aussi un immense foutoir, aux multiples fonds de commerce. Les juifs n'ont été bien traités en URSS que tant et quand cela avait un intérêt pour fragmenter les élites des nations envahies.
"Hier caillou dans la chaussure, aujourd’hui fer de lance de la contestation dans nos universités, allié des islamistes dans nos banlieues"
Pourquoi distinguer le wokisme de ses colporteurs ? Le wokisme est colporté en large part par les communistes tiers-mondistes et immigrés africains, qui chacun tentent d'établir un rapport de force, voire de domination.
-------------------------------------------------------------------
@ hameau dans les nuages
"Voilà monsieur Bilger par ce billet catalogué comme réactionnaire."
Je n'ai pas vu monsieur Bilger cité par l'article en question. Par ailleurs, il me semble qu'il s'est plusieurs fois désigné lui-même par ce terme.
Rédigé par : Marcel P | 06 novembre 2023 à 13:26
@ Achille, 6 nov. 07:58
Le courant de pensée woke consiste à dénoncer toute forme d'injustice et de discrimination (prétendument) subies par les minorités ethniques, sexuelles et religieuses. Il ne se résume donc pas à une simple question de couleur de peau.
Vraiment rien à voir avec la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud (où une majorité était écrasée par une infime minorité), le combat pour les droits civiques aux USA conduit par Martin Luther King, où de nombreux Blancs étaient partie prenante, y compris dans les plus hautes sphères et le mouvement de la Négritude, tout juste après-guerre, avec le trio Senghor, Césaire, Damas, mouvement qui était d'ailleurs loin de faire l'unanimité chez les Noirs de l'élite de l'époque (jusqu'à être boudé ou âprement critiqué par certains, notamment Frantz Fanon, Jacques Stephen Alexis, René Depestre, etc.).
"On ne voit pas en effet l'intérêt de préciser que Césaire est un poète noir, alors que martiniquais aurait suffi" ainsi que le mentionne Fanon dans son essai "Peau noire, masques blancs" où il est traité magistralement de l'aliénation aussi bien des Noirs que des Blancs par rapport à la question de couleur. Mais c'était en 1952, soit il y a 70 ans et beaucoup d'entre nous n'étaient pas encore nés...
Le mouvement woke serait donc une nouvelle forme d'aliénation qui s'est étendue à toutes les strates de la société recelant des minorités de plus en plus revendicatives, souvent organisées en lobbies et prétendant imposer leurs modes, leurs courants de pensée, leurs mœurs parfois dissolues etc. sur tous les plans.
Ce qui bien sûr est inacceptable, va à l'encontre du bon sens, voire des lois et coutumes d'un pays et de la simple tolérance ; risquant en outre de devenir source de confusion, de désordre, d'anarchie et irrémédiablement de danger pour les plus jeunes ou les plus fragiles. Bref conduisant à terme à une société malade, amoindrie, affadie et décadente qui marche sens dessus dessous (autrement dit cul par-dessus tête et à un nouveau con-formisme !).
Rédigé par : Axelle D | 06 novembre 2023 à 12:07
@ Achille | 06 novembre 2023 à 07:58
Vous devez faire se retourner dans leurs tombes trois personnalités majeures de la seconde moitié du XXe siècle ! Et les voici maintenant devenus « pacifistes » ! Il y a une différence entre le pacifisme et la non-violence. Ces trois-là, avec les armes que leur a offertes leur intelligence, en disant leur fierté d’être « nègres » ont combattu pour que leurs semblables soient à égalité avec ceux qui les dominaient, protégés par leurs lois. Leurs discours étaient parfois rudes, durs à entendre pour « l’homme blanc », mais jamais ils n’ont appelé à le « déconstruire », à l’éliminer.
Leurs « dreams » ne sont pas encore accomplis, loin de là, mais « les Blancs », désormais, ne peuvent plus se comporter comme s’ils étaient à eux seuls l’espèce humaine.
Leur combat continue, progresse, même si le wokisme, qui a choisi la voie de l’affrontement, provoque pour l’heure un retour en arrière, une levée de boucliers des « civilisés ». C’est à nos dirigeants de siffler la fin de ce terrorisme intellectuel... Encore faut-il qu’ils ne se comportent pas eux-mêmes en « Blancs » et ne prennent pas les présidents africains pour des vassaux...
P.-S. : Mandela, lui, a d’abord choisi la voie de la violence, puis s’est construit une image de sage et de vainqueur. En Afrique du Sud, sous l’apartheid, cette option avait du sens mais on voit aujourd’hui qu’elle a conduit l’ANC à des dérives quasiment mafieuses. De ce fait, je ne parviens pas à le considérer comme le quatrième mousquetaire...
Rédigé par : Serge HIREL | 06 novembre 2023 à 11:45
@ Claude Luçon | 05 novembre 2023 à 20:54
« Anglo-Américain, Irish American, Italo-Américain, Afro-American »
Il existe d'autres catégories, par exemple : Amérindien, Asiatique, etc.
Il faut savoir qu'aux États-Unis la mention de la « race » ou de l'ethnicité à des fins statistiques n'est pas marquée du sceau d’infamie mais qu'elle est reconnue par le Bureau du Recensement comme un moyen d'auto-identification laissé au libre choix des résidents en fonction de leurs affinités.
https://www.cairn.info/revue-annales-de-demographie-historique-2007-1-page-177.htm
Rédigé par : Exilé | 06 novembre 2023 à 11:16
Nous vivons dans un monde étrange.
D'un côté, l'écologie est promue comme étant une valeur suprême, avec la protection de l'environnement et du monde végétal mais de l'autre la nature humaine est non seulement ignorée, à commencer par tous les mécanismes nécessaires à sa reproduction mais encore elle est combattue avec férocité et artificialisée sous des prétextes tordus.
Allez donc y comprendre quelque chose.
Rédigé par : Exilé | 06 novembre 2023 à 10:35
Le wokisme, un sujet qui fait s’écrouler les étagères des bibliothèques, difficile de résumer en quelques lignes.
Comme j’aime bien remonter aux sources, quoi qu’en disent les modernistes, le passé est souvent garant de l’avenir, on peut remarquer la différence fondamentale entre :
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, française donc,
Et celle de 1948 de l’ONU :
Déclaration universelle des droits de l’homme.
Celle de 1789 se veut universelle implicitement tout en accordant un statut privilégié au citoyen.
Cette déclaration sait qu’un homme est de quelque part, qu’il est d’un pays et d’un peuple. On retrouve la sagesse des philosophes grecs pour qui la cité était le lieu où s’épanouissait le citoyen, la pire des peines, juste avant la mort, était le bannissement qui à défaut de mort physique condamnait à la mort sociale.
Celle de l’ONU se veut explicitement universelle mais oublie le citoyen.
On découvre l’hubris moderniste, qui n’ira qu’en s’amplifiant, par lequel l’homme peut et doit se faire tout seul, avec la vision ultime que la société est responsable de tous les maux, et qu’elle ne doit être présente que pour répondre aux demandes individuelles.
Dès lors que l’homme n’est plus considéré comme appartenant à un peuple, c’est à dire lié à d’autres hommes par un passé et une culture, et que le seul lien est celui de la biologie, où un homme est l’égal d’un autre, c’est la loi de l’individualisme qui prévaut.
Lorsque cet individualisme se développe dans une société affaiblie et vieillissante dans sa structure, c’est la porte ouverte aux déchaînements de tous les ressentiments et autres rancunes qui viennent souvent compenser l’impuissance intellectuelle ou matérielle par la destruction d’un entourage rendu responsable de leur faiblesse intime.
Les minorités deviennent le lieu de ces ressentiments, qui prend prétexte du passé pour éviter de voir leurs propres faiblesses.
On pourrait évidemment développer, mais je voulais simplement dire que cette déclaration des droits de l’homme de l’ONU, par son caractère explicitement universel et implicitement impératif, est l’une des sources du phénomène philosophico-politique du wokisme.
Rédigé par : Tipaza | 06 novembre 2023 à 09:56
@ Claude Luçon | 05 novembre 2023 à 20:54
Je peux résumer votre commentaire par: la conséquence finale de leur conquête de l'ouest est qu'ils sont maintenant complètement à l'ouest. J'ai un peu peur des conséquences de cet état de fait à savoir que cela se termine par un caca nerveux atomique, un méga prout.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 novembre 2023 à 09:13
@ Axelle D | 05 novembre 2023 à 22:37
« Quel rapport entre les trois personnages cités et le wokisme ? »
Aucun rapport, c’est évident. C’était juste pour mettre en opposition les arguments étriqués des adeptes du wokisme qui consistent essentiellement à pointer d’un doigt vengeur le méchant « homme blanc », colonisateur, esclavagiste, raciste et horriblement macho, avec ces trois personnalités (*) qui ont certainement plus contribué à la cause des « gens de couleur » (car on n’ose même plus parler de Noirs et surtout pas de Nègres) par la portée intellectuelle de leurs discours, de leurs œuvres et de leurs actions résolument pacifistes.
Il est des choses qui vont sans dire mais bien mieux en le disant...
(*) J’ai oublié Nelson Mandela et sa lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Rédigé par : Achille | 06 novembre 2023 à 07:58
"Puisque le monde craque, que la violence et la mort dominent, que le Mal est omniprésent, que le créateur originel a manqué son affaire, que ce ne sont pas seulement quelques pages qui sont à réviser et plusieurs statues à déboulonner mais un univers tout entier à reconstruire, le mieux ne serait-il pas de faire une immense table rase" (PB)
Table rase ?
Les progrès, les vrais, se sont faits non par la table rase mais par des réformes successives, dont l'impact a été bien plus décisif que celui des révolutions.
Ainsi, l'abolition de l'esclavage ou la libération des femmes n’ont pas été produites par des changements de régimes politiques ou en prétendant faire du passé table rase.
On ne s'est qu'avisé que prétendre faire des individus des êtres libres impliquait de ne pas en laisser dans les chaînes.
Ce qui prouve bien que le combat woke actuel est plus l'expression du ressentiment qu'un désir de liberté, est qu'il méconnaisse ce fait fondamental...
Et qu'il prétende aller contre la liberté d'expression.
C'est dommage, et pour combattre les restes d'oppression s'en prenant à diverses catégories : cela jette le discrédit sur de justes combats.
C'est dommage car ces ressentiments tombant au moment où tant d'arriérés nous tombent dessus - Russie, rue arabe jusque dans nos rues - nous en sommes injustement affaiblis.
Il ne s'agit pas de nous prétendre parfaits mais de préférer le moindre mal. On ne devrait pas parler de bien mais avouer que la politique ne peut jamais être que l'art du moindre mal.
Car si les hommes se comportaient bien, il n'y aurait besoin ni de tribunaux, ni de police, ni d'armée, et la solidarité serait spontanée entre tous.
Donc cessons de parler de politique en des termes donnant de faux espoirs aux gens, ne pouvant leur insuffler que des envies de table rase, pour arriver au bien dont on leur parle toujours sans qu'ils le voient jamais.
Ce serait non une obligation langagière, mais une mesure qui ne coûte rien et que chacun peut adopter : dire le vrai, ne semer que des attentes ne risquant pas de détruire le monde sous couvert de le sauver.
Sur le chapitre on surévalue la politique...
Le mal moral est infiniment second dans l'univers face au mal physique, et ce parce que la morale n'est qu'une fragile émergence dont le champ d'action est fort minoritaire.
La souffrance et la mort sont des faits de nature, et non de surnature ou de politique. À l'origine, pour des êtres très simples, la mort n'existait pas, et elle n'est qu'une option pour certains êtres virtuellement immortels.
Un mal, la souffrance et la mort, un bien, l'intelligence a émergé, et cela sans lien entre les deux, même si un conte pour adulte a essayé de les relier de bric et de broc dans l'histoire du jardin d'Eden.
Je classerais ça dans les mythes de mort donnant licence de détester les serpents, à l'égal d’aventures où le serpent change de peau et est immortel alors que c'est l'Homme qui était destiné à ce grand bienfait.
Si on sort des contes pour adultes prétendant donner du sens à ce qui n'en a d'autre que l'Évolution, un autre monde est possible.
Je veux dire de cesser de culpabiliser le serpent, l'être humain ou les deux ou mon raton laveur pour les avanies que nous inflige le sort.
Et sortant du qui perd gagne, qu'est-ce qu'on en subit, ça doit avoir un sens aussi profond que le mal que cela nous cause...
Comme si jamais le mal était compensé dans le monde ! Conte pour adulte... Enfin, passons.
Si au lieu de faire tout cela, on se concentrait plutôt sur la guérison de la souffrance et de la mort, et tant qu'on y est, on développait l'intelligence ? On ne saurait rien faire de plus pertinent.
Et de plus en faveur de la liberté.
Aujourd'hui, nous subissons, subissons, subissons, la souffrance et la mort, et c'est tout.
C'est tout ? Et les faux discours consolants qui vont avec. Mal physique et mal moral.
Fi des consolations, qu'on a aussi pu donner aux femmes, aux esclaves et autres perdants pour leur faire admettre leur triste sort.
Attaquons-nous plutôt aux racines du mal, moral, de faire comme si le mal était le bien à force de le justifier, et au mal physique, qui n'est pas une petite chose à oublier, mais la plus grande part du monde existant, mais que nous ne savons plus voir, à force d'habitude.
Pour ne plus perdre, il ne faut plus accepter de perdre. Il faut d'abord se purifier, renoncer au qui perd gagne.
Et ce dans la solitude et l'incertitude.
Nulle femme, nul esclave et nul mortel ne peut dire d'avance si, refusant la condition qui lui est faite, il obtiendra pour autant ce que son cœur désire. La volonté du meilleur passe par une ascèse.
Et au début, quand il n'y a quasiment personne avec soi, sans savoir si on ne va pas, en vérité, semer pour que ses successeurs récoltent.
Je comprends que cela ne motive pas autant que les soldes, où on est presque sûr de faire de bonnes affaires.
Mais cela se fait tant dans l'intérêt des successeurs, qui obtiendront peut-être le meilleur, qu'en hommage aux prédécesseurs.
Car eux aussi ont souffert sans recevoir le prix de leurs combats.
Les gens ont un rapport déséquilibré aux ancêtres, selon les sociétés, on interdit de les critiquer...
Et selon d'autres, de les honorer.
Cet interdit de les honorer me semble toujours venir d'une autorité dévoyée. L'empereur de Chine ordonnant la destruction de tous les livres honoraient-ils les ancêtres par cet ordre ?
C'est fou ce que la Chine a perdu.
Mais enfin, on n'allait pas prétendre les ancêtres en enfer. Ce qu'ont tant et plus dit les monothéistes.
Et on a détruit et mis de côté bien des choses de la culture antique.
Après, les totalitaires ont remis ça en plus intense, et on a les woke en pleurnichards.
Si cela n'a pas eu lieu, on devrait écrire "Comment les Occidentaux haïssent leurs ancêtres, une histoire longue".
Bref, à mon avis, tout cela vient d'un manque de contexte. Les gens se voulant meilleurs que tout le monde concernant le bien et le mal moral piétinent le contexte, car la nature, la culture...
Qu'en dire ? Ce n'est ni un bien ni un mal, mais ce sur quoi cela se déploie, et les obsédés ont tendance à nier tout ce qui ne ressort pas de la leur. Ces gens ont un monde bien pauvre, et plus grave, rendent le regard des autres pauvres en niant autant de réalités et de rêves que possible.
Trop ne comprennent pas que chacun fait ce qu'il peut à son époque, et de même qu'il serait ridicule et hideux de convertir des ruines d'une époque en celles d'une autre, les œuvres littéraires et autres surnageant de la destruction doivent être conservées dans leur jus.
Mais outre les plaisirs esthétiques pris à d'autres contextes, on peut en ressortir avec l'idée d'être moins aveugle au sien, et ainsi, de commettre ou laisser commettre le moins d'injustices possible.
Comme il faut toujours préciser que l'eau est humide, l'injustice n'est pas que nuire aux gens d'un autre groupe, mais de ne rien faire pour le sien, injustement attaqué.
Ignorer les droits des autres par intérêt ou loyauté envers son groupe est mal, ignorer les droits des siens pour s’imaginer dans le vrai et aller au Ciel en se servant de sa cité comme de marchepied est également mal.
Les gens vont d'un excès à l'autre :
"Vous ne gardez en rien les doux tempéraments ;
Dans la droite raison jamais n'entre la vôtre,
1610 Et toujours d'un excès vous vous jetez dans l'autre.
Vous voyez votre erreur, et vous avez connu
Que par un zèle feint vous étiez prévenu ;
Mais pour vous corriger, quelle raison demande
Que vous alliez passer dans une erreur plus grande,
1615 Et qu'avecque le coeur d'un perfide vaurien
Vous confondiez les coeurs de tous les gens de bien ?"
Eh oui, sous prétexte que nous ne sommes pas parfaits, trop de gens se jettent dans les bras de personnes cent mille fois pires que nous, comme Poutine ou les islamistes.
Prétexte : personne n'est parfait dans ce monde imparfait, et il est bien plus excitant de détruire au prétexte de reconstruire, que de perfectionner peu à peu, avec le sérieux d'un scientifique, la prudence d'un médecin, la créativité d'un artiste.
Le nihilisme a de beaux jours devant lui.
Rédigé par : Lodi | 06 novembre 2023 à 07:20
@ Achille | 05 novembre 2023 à 20:36
Quel rapport entre les trois personnages cités et le wokisme ?
Autant comparer le charisme, le génie et le talent avec le panurgisme, le conformisme et le suivisme béat !
Rédigé par : Axelle D | 05 novembre 2023 à 22:37
Quand on a fréquenté les Américains depuis longtemps on est en droit de se demander si le wokisme n'est pas le résultat d'un complexe américain, ne sachant pas vraiment ce qu'ils sont.
J'aime bien les Américains mais ai rarement entendu l'un d'eux s'appeler "Américain". Anglo-Américain, Irish American, Italo-Américain, Afro-American, Hispano-Américain, Dutch-American, occasionnellement simplement Texan ou Californien.
Pas de French-American toutefois, Coon-Ass à la rigueur :)
Toujours ce besoin de préciser qu'ils viennent d'ailleurs…
Une sorte de complexe du colonisateur ?
Y a-t-il un peu de cela derrière ce besoin de "woke" de se rassurer sur leur origine ?
Ou se dire : nous étions les illettrés du monde ancien, ne savions rien, nous sommes devenus les penseurs d'un monde nouveau car il n'y avait rien avant nous, faute d'avoir vécu au siècle des Lumières sans électricité ?
Rédigé par : Claude Luçon | 05 novembre 2023 à 20:54
@ Axelle D | 05 novembre 2023 à 19:21
Bien avant le wokisme, il fut une époque où les combattants du racisme savaient lui opposer leur intelligence et leur culture.
Nous pouvons citer évidemment Martin Luther King, l’ancien président du Sénégal Léopold Sédar Senghor qui fut le premier Africain à siéger à l'Académie française. Et bien sûr Aimé Césaire.
Le wokisme ne saurait se situer au niveau de ces défenseurs de la négritude qu’ils assumaient avec fierté.
Rédigé par : Achille | 05 novembre 2023 à 20:36
@ Achille | 05 novembre 2023 à 09:09
Coucou Achille !
Je vais sans doute en étonner (sinon choquer) plus d'un en vous apprenant qu'en Haïti, première République noire, le fait d'être qualifié (en créole) de grand nègre ou de grande négresse est un compliment absolu et la marque que vous appartenez à une sorte d'élite humaine, quel que soit d'ailleurs le degré de votre pigmentation ; compliment qui peut donc s'adresser aussi bien à un quasiment leucoderme qu'à un authentique Noir à l'épiderme le plus sombre.
Rédigé par : Axelle D | 05 novembre 2023 à 19:21
@ Isabelle | 05 novembre 2023 à 11:26
Votre Frédéric Schiffter est un philosophe évaporé pour dames oisives.
Oui, contrairement à son ironie idiote d'écrivailleur à l'abri des chocs de l'existence, il existe des guerres justes. C'est le cas de la riposte d'Israël à Gaza en ce moment. Il est juste et bon d'aplatir les "camps de réfugiés" palestiniens, qui ne sont ni des camps, ni des réfugiés, ni des Palestiniens.
Mais ces notions sont trop compliquées pour ce Schiffter dont vous nous ramonez le conduit. Il s'entend à faire le malin, mais ne connaît rien à l'histoire.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 05 novembre 2023 à 19:13
« Le wokisme ne serait-il pas un totalitarisme adapté à ce que nous sommes devenus? » (PB)
Et encore, nous n'avons pas tout vu car voilà maintenant que l'IA (l'Intelligence Artificielle) s'en mêle...
Elon Musk, le talentueux ingénieur qui a marqué de sa griffe plusieurs disciplines de la technique mais qui est aussi un penseur, a été un des cofondateurs de la société ayant produit l'IA ChatGPT, dont il a claqué la porte quand il a appris qu'elle donnait une coloration woke à cette dernière, avant d'avoir lancé l'étude de sa propre IA, appelée Grok qui serait «une réponse à la monstruosité qu'est WokeGPT» (Le Figaro).
Rédigé par : Exilé | 05 novembre 2023 à 18:46
@ Achille | 05 novembre 2023 à 09:09
Moi, je m'amuse encore en pensant à cet épisode de la conquête de l'Algérie relaté dans un de mes livres d'histoire en primaire:
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Casquette_du_p%C3%A8re_Bugeaud
Mais plus à l'idée du foin que cela ferait si c'était publié dans un manuel scolaire que par le récit lui-même.
Rédigé par : xc | 05 novembre 2023 à 18:16
@ Claude Luçon
"Tout cela est de la faute de Lucy et Ardi ! Ils n'auraient jamais dû descendre de leur arbre !"
Et se livrer à des jeux que la morale réprouve avant le mariage.
- Diable ! comme dirait Dieu, je n'ai pas pensé à donner le mode d'emploi avant que le mariage existe. Serais-je donc responsable de ce capharnaüm ?
- Un peu mon cher.
- Mais Jérôme, vous n'y pensez pas, je n'avais que le bien pour objectif.
- Eh bien ça n'est pas une franche réussite!
- Caramba, encore raté !
Extrait de Mes conversations avec Dieu, Jérôme, Livre premier.
Où l'on note à l'occasion que Dieu inspira Hergé.
Cher hôte, j'apprécie quand vous donnez libre cours au côté instinctif de votre personnalité. Wokiste est une facilité. À l'instar de faciste, complotiste, communiste. Une sorte de point Godwin du mâle blanc irrascible n'aimant pas qu'on lui rappelle ses défauts. Ces termes définissent mieux ceux qui les emploient que ceux auxquels ils sont adressés.
J'aime me répéter. Tout combat porte des exagérations. Mais si ce qui les motive est juste, s'appuyer sur les abus pour en nier la légitimité relève de la malhonnêteté.
Je n'ai jamais entendu parler de ratonnades faites par des homosexuels envers des hétérosexuels. L'inverse est une triste réalité. Nous avons esclavagisé. Pas l'inverse. De nombreuses îles portent témoignage de ces sombres années. 99,99 % des viols sont commis par des hommes, pas par des femmes. Qui traite de putes, met des mains au cul... les femmes ou les hommes ?
Ce que vous appelez wokisme, par volonté de discrédit, ce ne sont que des faits. Ils vous dérangent ? Tant mieux.
Que ça ne justifie en rien des comportements de petits voyous irrespectueux du pays dans lequel ils vivent est une autre affaire. Qu'être "wokiste", terme de mépris de ceux qui l'emploient, ne doit pas faire oublier où l'on habite, j'en suis convaincu.
Défendre notre art de vivre ? Certainement. Savoir de quoi il est fait, sans rien cacher, certainement aussi.
Il ne s'agit ni de repentance, ni de pensée flagellatoire. Dire l'histoire. Le bien comme le moins bien. Honnêtement.
Ça doit être trop simple pour de beaux esprits.
Rédigé par : Jérôme | 05 novembre 2023 à 16:36
Comme toute nouvelle idéologie qui prétend au pouvoir pour « refaire le monde », le wokisme serait un totalitarisme ordinaire si, comme le communisme ou le fascisme, il avait pour ambition d’imposer une doctrine claire et largement partagée par ses « pères » - le pouvoir du peuple pour le communisme, le pouvoir du chef pour le fascisme - et pour méthode de s’organiser en « phalanges » et autres « cellules ».
Sur ces deux critères, le wokisme est un immense foutoir où chacun de ceux qui s’en revendiquent tirent à hue et à dia en fonction des raisons de leur haine personnelle de nos sociétés. Leur seul point commun est d’appartenir à des minorités... et encore : soutenus politiquement par quelques millions de Français, Mélenchon et ses sbires, qui ont épousé le wokisme, ne peuvent être qualifiés de « minorité ». S’agirait-il d’un mariage blanc, dont l’objectif ne serait que bassement électoraliste ?
Le wokisme donc a plusieurs fonds de commerce, de l’anticolonialisme à la destruction de la cellule familiale, du racisme anti-Blancs au rejet des cultures de l’Occident, qui ne sont liés entre eux que par l’emploi d’un même marketing : la détestation du passé. Quel avenir proposeront-ils quand ils auront fait table rase de l’Histoire ? Où trouver dans le fourbi du wokisme son « Capital », son « Mein Kampf », son « Petit livre rouge » ? N’existerait-il pas autant de wokismes que de wokes ?
Pas de panique, en concluront les optimistes et les ventres mous. Ces furies disparaîtront aussi vite qu’elles sont venues... Le pari n’est pas à tenter. Un ennemi multiple, mobile, réactif, tapi ici et là, est plus dangereux pour nos démocraties que des défilés ordonnés, même violents, et des discours charpentés, même sectaires. Le wokisme est d’autant plus inquiétant qu’il s’est installé sur un terrain qui lui assure une certaine écoute. Qui, parmi nous, ne fait pas de reproches au passé ? Qui ne s’est jamais interrogé sur l’attitude méprisante de certains colons envers les indigènes ? Qui, aujourd’hui, ne se pose pas de questions sur le patriarcat ?
Hier caillou dans la chaussure, aujourd’hui fer de lance de la contestation dans nos universités, allié des islamistes dans nos banlieues, il ne faudrait peut-être que quelques circonstances favorables - le laxisme du pouvoir, quelques « Nahel », d’autres « Traoré »... pour que les plus excités des woke passent des réquisitoires incendiaires aux actes séditieux, voire terroristes.
L’Etat n’a plus le droit de prendre ces individus à la légère. La France ne pourrait pas sans courir un péril majeur avoir à faire face à une alliance objective entre deux forces qui souhaitent sa perte, le wokisme et l’islamo-gauchisme. Les prémices en sont visibles, LFI organisant déjà des passerelles entre elles.
Compte tenu de l’embrasement actuel du monde, qui provoque chez nous des tensions inédites, il est trop tard pour se contenter de combattre le wokisme par le débat d’idées, d’autant plus qu’il serait inutile... Comment convaincre des bornés qui vocifèrent sans jamais écouter ?
Reste les solutions musclées : le nettoyage des universités, le recours à la justice, la surveillance des meneurs, l’expulsion de ceux qui sont étrangers...
Avec l’espoir que les Français, qui, jusqu’à maintenant, ne connaissent que peu ce nouvel ennemi, ne se laissent pas aller à les « comprendre », par humanisme dévoyé, générosité mal placée ou aveuglement coupable... voire à les défendre. À condition que les Français se mettent bien en tête que ces gens-là, non seulement les haïssent, mais aussi conspuent leurs pères et s’en prennent à ce qu’ils nous ont légué : notre culture.
Rédigé par : Serge HIREL | 05 novembre 2023 à 16:17
« Il n'y a pas un jour où on ne vienne pas fustiger le passé au nom du présent » (PB)
Fustiger le passé, c'est condamner la mémoire qui n'est autre, comme l'affirmait saint Augustin dans ses Confessions, que le « présent du passé ».
Faut-il être à ce point pétri de certitudes quant à sa propre morale pour juger ainsi ce passé, soutenir la nécessité de le déconstruire, le condamner avec force ! Avant que de juger aujourd'hui péremptoirement ceux qui par le passé ont évalué une situation morale autrement, ne conviendrait-il pas que ces donneurs de leçons actuels étudient les raisons qui les ont alors poussés, à leur époque, à porter un jugement différent du leur ?
Ces prétendus ridicules moralistes contemporains ne sont, pour paraphraser Blaise Pascal, ni ange ni bête, mais le malheur veut que voulant faire l'ange ils font finalement la bête !
Rédigé par : Michel Deluré | 05 novembre 2023 à 15:11
Lecture du jour. LV 16. 19-31 :
« Alors, je t’en prie, envoie Lazare dans la maison de mon père pour qu’il prévienne mes cinq frères. Ainsi, ils ne viendront pas dans ce lieu de torture. »
« Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! »
« Mais, père Abraham, si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. »
« S’ils n’écoutent ni Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront toujours pas convaincus. »
Nous en sommes encore et toujours là, à ne pas vouloir écouter Moïse et les Prophètes.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 05 novembre 2023 à 11:38
Totalitarisme islamiste actuellement avec des wokistes LGBT niaiseux pour le soutenir !
« Les bombardements sur Gaza ne sont pas juste des bombes, mais, bien sûr, des bombes justes. » F. Schiffter
https://lephilosophesansqualits.blogspot.com/2023/11/le-claire-de-geopolitique-suite.html
Rédigé par : Isabelle | 05 novembre 2023 à 11:26
@ Tipaza | 05 novembre 2023 à 09:49
« Et alors, Achille, vous n'avez pas vu que c’était le clin d’œil de l’illustration du billet ? Le poids des mots, le choc des images, Agatha Christie dédicaçant son livre ! »
Pour avoir lu tous les romans d’Agatha Christie, enfin je crois, cette illustration ne m’avait pas échappé.
« Si le wokisme dans sa volonté déconstructrice nous supprimait l’écriture, il resterait l’image pour dire ce que l’on pense »
Pour cela il existe déjà les pictogrammes et autres émojis.
Qui sait si dans l’avenir ce ne sera pas le langage universel. On revient au temps des hommes des cavernes qui pratiquaient déjà ce mode d'expression... :)
Rédigé par : Achille | 05 novembre 2023 à 10:23
Belle inversion accusatoire:
https://www.cairn.info/revue-nouvelle-2022-8-page-5.htm
Voilà monsieur Bilger par ce billet catalogué comme réactionnaire.
Ici le dernier woke que j'ai vu était dans un restaurant asiatique. Les derniers coups de vent me permettent de refaire du bois. À chaque chose malheur est bon.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 novembre 2023 à 10:21
« …le mieux ne serait-il pas de faire une immense table rase pour recréer une humanité aimable et respectable » (PB)
Le LOL du jour ! Décidément c'est une manie ! 100 millions de morts « rasés de près » du meilleur des mondes socialocommunisme, que voilà une belle humanité aimable et respectable.
Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes, y en a qui veulent réessayer, ils auront eux aussi des problèmes.
Russie - Ukraine - Israël - Gaza, tous oeuvrent en ce moment pour se créer un monde meilleur avec les résultats que l'on sait : ça rase beaucoup chez eux, de près et de loin, et pas que les tables, les immeubles surtout avec leurs « contenus » qui n'ont pas le temps de se raser eux-mêmes entre deux visites de missiles.
Le wokisme allié à l'islamisme sont tous deux des armes de destruction massive destinées à éradiquer toutes les civilisations de race blanche, de religion chrétienne, des coutumes et moeurs ancestrales, de notre histoire : rééducation des peuples, négationniste, révisionnisme en cours dans l'EN soumise de force aux islamistes et aux LGBT.
Ces sectes wokistes et leurs complices musulmans islamistes gagnent du terrain jour après jour, en outre un nouveau messie leur est apparu, un guide suprême, un führer islamiste, Ali Von Melenchon, qui prêche tous les convaincus à cette nouvelle idéologie, le nazislamisme wokiste destiné à recréer une humanité aimable et respectable rasée de près et ses futurs scores en millions de morts.
Rédigé par : sylvain | 05 novembre 2023 à 09:56
@ Achille | 05 novembre 2023 à 09:09
« J’ai lu "Les Dix petits nègres" d’Agatha Christie considéré par ses lecteurs comme son meilleur roman. »
Et alors, Achille, vous n'avez pas vu que c’était le clin d’œil de l’illustration du billet ?
Le poids des mots, le choc des images, Agatha Christie dédicaçant son livre !
Si le wokisme dans sa volonté déconstructrice nous supprimait l’écriture, il resterait l’image pour dire ce que l’on pense. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 05 novembre 2023 à 09:49
"et ce fut là que nous passâmes la fosse.
« Comme de ce côté tu as vu
le bouillonnement qui toujours s’abaisse »,
dit le Centaure, « je veux que tu saches
que de cet autre côté de plus en plus
le fond se creuse, pour rejoindre
l’endroit où la tyrannie doit gémir ».
La divine justice dans cette partie punit
cet Attila qui fut fléau sur terre,
et Pyrrhus et Sextus ; et elle tire éternellement
les larmes, que ce bouillonnement fait couler,
à Rinier da Corneto, à Rinier Pazzo,
qui firent tant de guerres sur les routes
Puis, il se retourna et repassa le gué."
https://ladivinecomedie.com/la-divine-comedie/lenfer/chant-xii
Il est urgent de corriger la divine comédie des oiseaux qui interdit à la victime de se faire bourreau, et avec Carmen ressuscitée oblitérer la colère qui l'assassinait pour retourner au labyrinthe des passions sans Ariane et son fil d'amour blessé.
Ariane, ma sœur, de quel amour blessée,
Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !
Jean Racine Phèdre (1677), I, 3
Censurez-moi ces Grecs qui révéleraient ce que nous sommes, persécuteurs persécutés.
Rédigé par : Aliocha | 05 novembre 2023 à 09:17
Eh bien moi, quand j’étais enfant, je me souviens avoir pris du Banania à mon petit déjeuner, boisson chocolatée dont la boîte représentait un sympathique tirailleur sénégalais disant "Y’a bon Banania".
J’ai lu et relu moult fois "Tintin au Congo" qui est le premier album qu’on m’avait offert alors que je n’avais pas encore sept ans.
J’ai mangé des tas de "têtes de nègre" sans le moindre mauvais esprit.
J’ai lu "Les Dix petits nègres" d’Agatha Christie considéré par ses lecteurs comme son meilleur roman.
Mai il est vrai que c’était bien avant l’arrivée du wokisme. Même aujourd'hui je ne me sens pas coupable de racisme.
Rédigé par : Achille | 05 novembre 2023 à 09:09
« Puisque le monde craque, que la violence et la mort dominent, que le Mal est omniprésent, que le créateur originel a manqué son affaire… » (PB)
Si le « Créateur » regarde le monde qu’il a imaginé sur Terre en ce moment, il ne doit pas être bien fier de son œuvre.
Quelle idée aussi d’avoir créé des hommes de couleurs différentes, des êtres sexués qui ne sont ni tout à fait des hommes, ni tout à fait des femmes. Et surtout de leur avoir inculqué l’idée que Dieu n’est que bonté et miséricorde, alors que, depuis toujours, les hommes se sont entretués en son nom.
Il y a 300 millions d’années, Dieu a envoyé un énorme météore en direction de la Terre pour faire une grande RAZ et éliminer les dinosaures, grosses bestioles laides et stupides qui végétaient depuis des millions d’années sans rien comprendre du monde qui les entourait.
Qu’a-t-il manigancé pour éliminer l’Humanité, qu’il a dotée d’une intelligence lui permettant de comprendre les mystères de l’Univers et de la Vie, avant que celle-ci ne détruise sa propre planète qui pourtant dispose de tous les éléments pour que les hommes - sans oublier bien sûr, les femmes - vivent heureux entre eux pour l'éternité?
Je pense que nous ne tarderons pas à le savoir…
Rédigé par : Achille | 05 novembre 2023 à 08:13