Tout part d'un remarquable article de Johanna Luyssen dans Libération, sur la personnalité longtemps occultée d'Hélène Rytmann (HR), assassinée par son époux le philosophe Louis Althusser, dans leur appartement de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm.
Depuis toujours, le récit philosophico-politique qui a été donné de l'histoire de cette strangulation s'est focalisé exclusivement sur l'auteur, occultant la victime. Alors que les circonstances de l'acte (HR voulant le quitter) et les événements l'ayant précédé, avec notamment la très forte tension régnant entre ces deux personnalités et la domination du mari sur l'épouse, permettent aujourd'hui de le placer sous la bannière "féminicide".
L'admiration de l'environnement de la rue d'Ulm, des proches, des amis, pour le génie philosophique et l'aura intellectuelle de LA, a engendré l'occultation de son épouse, alors qu'il s'agissait d'un être de très grande qualité. HR a été tuée dans des conditions qui font s'interroger sur la mythologie développée autour de son époux.
Cette injustice qui durablement a effacé la victime est d'autant plus choquante qu'on pouvait percevoir comme un désastre annoncé. L'état psychique de de son mari, hospitalisé à de nombreuses reprises, sa jalousie, sa violence, inspiraient de la peur à HR. Elle sentait la montée implacable du crime, et de fait, rejoignant terrorisée son époux au retour d'un voyage de travail dans le sud de la France, elle a été assassinée le soir même...
Cette tragédie, dont une part fondamentale a été délibérément négligée, serait déjà suffisante pour susciter une réflexion sur le "deux poids deux mesures" après certains crimes. Sur l'excès de considération donné à tel ou tel meurtrier ou assassin et l'effacement indécent de la victime de l'un ou de l'autre.
Au-delà de LA, j'ai souvent été frappé par la tolérance parfois amusée (dans les milieux élitistes, habitués à la lumière publique et assez généralement créateurs d'influence) avec laquelle on accueillait toutes sortes de débordements délictuels ou criminels dès lors qu'y avaient participé des personnes qui d'une manière ou d'une autre étaient artistiquement, médiatiquement célébrées.
Par exemple la connivence honteuse, si longtemps, avec Gabriel Matzneff sur les plans moral, littéraire et médiatique.
Le cas de Gérard Depardieu est exemplaire sur ce plan. Les mêmes qui ne se soucient pas des détresses ordinaires et des injustices au quotidien ressassent la présomption d'innocence, qu'il convient de respecter certes mais en n'oubliant pas que face à elle, il y a des plaignantes. On préfère, dans ces univers, militer pour un grand acteur attaqué de partout que donner du crédit à celles qui le mettent en cause. C'est moins banal, moins commun !
Quand un arbitrage est à opérer et que dans la plupart des consciences le parfait équilibre est difficile, je m'étonnerai toujours de ce que l'empathie, le doute, le réalisme et la morale fassent pencher une certaine frange de l'opinion systématiquement pour le soupçonné plutôt que vers ceux qui déplorent et dénoncent. Le président de la République n'a pas été le dernier à glisser, à plusieurs reprises, sur cette pente éloignée de toute équité.
Et je n'ai même pas besoin d'évoquer la vulgarité de ces médiatisations qui viennent, par une sorte de racolage ou d'indécence, amplifier le narcissisme d'anciens condamnés ou de criminels incarcérés. Sans le moindre souci du pire que ces destins malfaisants ont laissé sur leur chemin, et d'abord la mort ou le désespoir de leurs victimes.
J'entends bien qu'il y a un incoercible snobisme poussant à l'indifférence à l'égard des mille sinistrés de la Justice, de ceux qui l'attendent, de ceux qui l'obtiennent, mais parfois jamais totalement, jamais assez vite, de ceux qu'on déchire, qu'on offense à nouveau parce que leurs transgresseurs sont subtilement ou ostensiblement portés aux nues.
Le crime de LA sur HR ne sert pas à rien. Et la macabre plaisanterie "Althusser fort" n'empêchera personne de stigmatiser ce brouillard hémiplégique qui vient trop souvent masquer le visage et la mémoire des victimes pour projeter en pleine lumière l'aura sombre et insupportable de certains coupables.
Après avoir lu l'article de "Libération" qui m'a fait froid dans le dos, j'ai lu le billet de notre hôte et à peu près tous les commentaires. Je souscris principalement à celui de Vamonos sur le non-lieu tordant le matérialisme historique du marxiste Althusser avant de m'enfoncer dans mes propres questions.
Je voulais lire "L'Avenir dure longtemps" de Louis Althusser, pensant répondre par cette lecture à la question que me posait cette citation d'Oscar Wilde dans "The Ballad of Reading Gaol)" que j'étais allée entendre dans un théâtre du XIXe arrondissement de Paris, dite par Stanislas Nordey: "Car on tue toujours ce que l'on aime".
Si cette citation m'interpellait, c'est que je discernais en moi, non pas le germe d'un crime passionnel, pas plus que le danger d'une violence conjugale physique, mais une graine de tyran domestique ou de pervers narcissique, qui m'avait fait aimer cette chanson de Pierre Bachelet, revers moins réussi de la chanson de Jacques Brel: "Quitte-moi... avant que je devienne méchant".
https://www.youtube.com/watch?v=bhRoia2IXa0
Quand j'ai été quitté, je l'ai encore moins bien supporté que le reste. Et pourtant c'était inévitable, car j'étais invivable.
Je croyais que Louis Althusser avait fait une introspection là-dessus dans "L'Avenir dure longtemps". On m'avait prévenu que non, mais je ne pouvais pas le croire. Les extraits de son livre que cite la recension de "Libération" montrent qu'il a fait pire: il a essayé de se justifier dans un style précieux.
Je ne sais pas si les manipulateurs existent. Leur existence supposerait qu'au début d'une relation, ils sachent où ils vont et ils la malmènent à dessein. Je doute de même de l'existence des pervers. Veulent-ils pervertir ou sont-ils pervertis ? Font-ils volontairement dévier l'autre ou la relation ou les font-ils dévier parce qu'ils sont déviants ? J'aimerais incliner vers la seconde hypothèse, car je veux croire que personne n'est intrinsèquement toxique.
Ce qui pourrait me faire croire à l'existence des manipulateurs et des pervers, c'est s'ils nient le mal qu'ils ont fait ou tentent de se justifier, si peu que ce soit. Mais je redouterais de sombrer dans la perversité en sous-entendant que si tels sont les pervers, moi, je n'en suis pas un. Or ce n'est pas à moi de me déjuger ou de m'absoudre.
Face au mal que l'homme fait à la femme, au mal plus relatif, en genre et en nombre, que la femme fait à l'homme, je crois qu'il y a deux risques: la banalisation et la négation de la complexité des relations humaines, emportée par la vision chimérique que la personnalité se construit conformément à l'idéal moral ou à l'idéal du moi, quand la machine est grippée par des maladies de l'âme, des maladies psychiques, des troubles du comportement ou du caractère, voire des démons, autant de synonymes...
Mais ce que je trouve presque impardonnable, c'est la dénégation du malfaiteur ou du malfaisant, qui refuse de reconnaître le mal qu'il a fait quand il sait qu'il a mal agi.
Suis-je travaillé par trop de culpabilité ? Il paraît qu'il faut distinguer la culpabilité réelle et la culpabilité imaginaire.
Une chose, en régime chrétien, n'aide pas à éviter de banaliser le mal: c'est le dogme chrétien de la rémission des péchés, très libérateur et qui aide à vivre en tant qu'il permet quelquefois de briser le supplice du miroir et de recueillir quelque joie au sein de ce supplice, mais qui brouille les pistes, car si tout est potentiellement pardonné ou pardonnable, où est l'acte moral ?
La suprême injustice dans tous ces drames de la relation, c'est que, comme dans la tragédie Althusser, le meilleur est souvent effacé quand l'autre reste, auréolé de son ascendant qui le rend un bourreau presque légitime, même s'il est "infréquentable dans la vie quotidienne", comme quelqu'un l'a dit récemment des artistes.
Tout cela, je l'expose, car je l'ai vécu ou au moins j'assume d'avoir vécu quelque chose de cette réalité. Et cette assomption peut encore recéler un autre piège: ce serait de faire croire que c'est encore moi qui souffre le plus. Il ne saurait en être ainsi.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 04 janvier 2024 à 07:43
@ Deviro 1er janvier 21 h 04
"Cette phrase résume tout. Mais elle résume aussi tout sur la fade polémique Depardieu (génie du cinéma français, etc.) à ceci près que la Justice n'a pas tranché"
Depardieu génie du cinéma français, n'exagérons rien. Shakespeare, Molière, Mozart... génies. Depardieu excellent acteur de cinéma. Il a dit les phrases proposées par des dialoguistes.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 02 janvier 2024 à 13:33
@ Patrice Charoulet | 01 janvier 2024 à 19:2
À cette différence près que le boulanger du coin n'aurait pas le monde entier à ses basques, acharné à le précipiter dans le pétrin avant d'avoir été jugé, quand bien même il aurait la brioche qui lui tombe sur la baguette comme ce Gégé !
Rédigé par : Axelle D | 01 janvier 2024 à 21:51
@ Patrice Charoulet | 01 janvier 2024 à 19:29
"Quand un boulanger est criminel, dit-on : "Oui, mais il fait une excellente baguette" ?"
Excellent ! Cette phrase résume tout.
Mais elle résume aussi tout sur la fade polémique Depardieu (génie du cinéma français, etc.) à ceci près que la Justice n'a pas tranché, alors que pour Althusser, le meurtre a bien été commis !
Mais son "discernement était altéré" paraît-il, d'où le non-lieu...
Attention à sylvain, il ne résistera pas à la tentation de parler de braguette pour Depardieu !
Rédigé par : Deviro | 01 janvier 2024 à 21:04
Quand un boulanger est criminel, dit-on : "Oui, mais il fait une excellente baguette" ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 janvier 2024 à 19:29
Même dans le cas où il est reconnu qu'une personne a raison et l'autre tort dans une famille, la victime doit quand même se taire, poussière sous le tapis dont la parole fait éternuer.
Et qu'on ne dise pas que c'est par bonté, pour réconcilier gentiment tout le monde. Bien sûr que non ! Parce que les familles écartent vite fait les non conformes, parfois gens qui sont d'un autre bord politique, sans aller chercher plus loin.
Je me demande pourquoi on idéalise les familles... On ne le fait pas, dans bien d'autres cas.
Réponse : parce que quand on n'est pas conforme, ça ne coûte rien : au contraire, on coche encore la case de la conformité, et si cela peut se faire aux dépens de quelqu'un, tant mieux.
Les groupes font pareil, quand il n'était pas mal vu d'être un gros porc soupçonné de viol, tout allait bien. Quand ce n'est plus de mode, rien ne va plus, mais je ne vais pas davantage plaindre gros porc que les statues déboulonnées des dictatures.
Ce qui m'ennuie est que la France étant la France, les dénonciations ne peuvent que perturber la Justice.
Ici, elle n'est pas un pouvoir grâce à notre torchon, je veux dire notre Constitution.
Elle ne l'est pas non plus dans les têtes, par la grâce de nos déplorables ratages, je veux dire notre glorieuse histoire.
La Justice ne peut rien valoir donc, quelle que soit la valeur des hermines. Je veux dire, en principe pas assez reconnue.
Ou comme tout ce qui ne l'est pas assez, pouvant être tenté de prendre trop de pouvoir, par le biais étatique ou européen, en contournant autant que faire se peut la démocratie.
C'est déplorable, on dirait un fleuve qui est soit à sec, soit déborde, toujours placé n'importe où dans son lit, comme enfant qui ne saurait pas colorier, toujours en dehors des lignes.
Ce ne sont pas les hermines, le problème, je le répète, c'est la règle et l'origine de la situation examinée.
De même, dans les religions, il n'est pas nécessaire d'examiner de près la conduite des prêtres : ce sont les contraintes théologiques et tout ce qu'ils peuvent se permettre qui les pousse à la chute.
Mieux vaut s'attaquer aux causes qu'aux conséquences.
Là comme au cinéma, il est bon que la Justice fasse son office, que l'opinion soit alertée.
Mais enfin, le problème de base est l'absence d'équilibre des pouvoirs. Déjà que dans un pays soi-disant firmament de la démocratie, il n'y a pas d'équilibre des pouvoirs, comment éviter les situations amenant aux pire dans des organisations type Eglise ou firme notamment de cinéma ?
Au niveau des institutions, comme avoué à la ligne précédente, je ne vois pas, je pense que seule la désertion des fidèles ou des spectateurs, bref, des clients des institutions les plus gangrenées peut changer la donne.
Bien sûr, il y a des gens trouvant qu'être violé en famille est moins grave qu'ailleurs, ne confiez pas votre viol au premier venu.
La famille ? L'institution rendant le viol supportable. Si on me demande à quoi sert la famille... On me dira mauvais esprit ?
Je répondrais que je l'ai déduit on ne peut plus logiquement de gens défendant cette vénérable institution, ce sera la pure vérité, certains ne se rendent pas compte de ce qu'ils disent ou laissent dire. Bref, j'en étais à comment dissuader les viols, pas au comique involontaire de certains.
Les nouveaux studios de cinéma, la désertion de festivals ne primant pas forcément les meilleurs, la fin de la fascination déraisonnable pour les paillettes peuvent aider.
Le film est un tout, comme l'équipe de foot : il n'est pas bon, même pour le fonctionnement du collectif, de laisser l'un des membres devenir un tyran. Je sais bien que certains sont fascinés par les hommes providentiels en politique, ce qui est un mal, je vois aussi que certains ne font pas mieux dans d'autres activités.
Toujours très dommageable : outre les excès quasiment appelés en laissant tous les pouvoirs à quelqu'un, il y a inattention à tous les autres, or désolé, même en dehors du point de vue humain, si vous laissez tyranniser les techniciens et autres figurants, ils feront moins bien leur travail et l'esprit de groupe de l'équipe cinématographique sera diminué d'autant.
Je suppose que certains se moquent de produire des chefs-d’œuvre mais enfin, viser le mieux n'est jamais de trop.
Autre chose : pour le bien de l'entreprise ou du cinéma en l’occurrence français, mieux vaut sédimenter un savoir faire, et ? Si on se perd en relation de pouvoir, défis type jusqu'où je peux aller et ressentiment, on scie la branche sur laquelle on est assis.
Et en plus, la publicité est déplorable.
Il y a des gens qui doivent penser que le cinéma est une grande famille, et qu'ainsi, y pratiquer des viols n'est pas bien grave.
Mais outre que bien sûr, les viols en famille relevant de la trahison sont plus graves que graves, les institutions type Eglise ou studios de cinéma vivent dans un univers concurrentiel.
Il y a d'autres sectes, d'autres studios, et des choses qui peuvent faire évader de la réalité comme... je ne sais pas, les jeux vidéo ? Les muses vont font savoir qu'il y a de plus en plus d'art, donc elles peuvent inspirer un tas de gens et de choses différentes, et il n'y a plus d'enclos protégeant les porcs parce qu'ils seraient indispensables.
Eh bien non, si une institution ou un art ou un pays décline dans ses productions artistiques, il y en a d'autres. Les muses n'ont jamais été aussi libres, et donc, les spectateurs des arts.
Qu'est-ce que c'est cette idée que tout est pire qu'avant ? Les choses peuvent paraître pires de ne pas être cachées, mais en fait, cela va mieux, comme quand disons, il peut paraître peu propre d'aller aux toilettes, mais cela vaut mieux que de garder précieusement ses déchets en soi.
Ne pas confondre apparence et réalité, même si les arts visuels peuvent incliner à renforcer ce biais chez un animal déjà très focalisé sur la vision... Inspirons-nous plutôt du cinéma et d'ailleurs des autres arts : ce qui est caché importe autant que ce qui est montré.
De là, il est évident de déduire certains abus cachés, et de prendre comme moindre mal un déballage qui peut faire réfléchir chacun à son niveau et déboucher sur des décisions de Justice dont on ne peut préjuger pour chaque personne, mais qui vont certainement dégager quelques parasites des arts de la scène.
Rédigé par : Lodi | 01 janvier 2024 à 17:37
Il serait temps, pour dire le droit, de ne plus accepter que la victime meure pour rien.
Comme d'habitude, ce qu'on élude et coupe ou censure est aussi éloquent que les silences :
La Haine, chaque jour, me tuyaute et m’apprête
La fraise dont l’empois force à lever la tête ;
Chaque ennemi de plus est un nouveau godron
Qui m’ajoute une gêne, et m’ajoute un rayon :
Car, pareille en tous points à la fraise espagnole,
La Haine est un carcan, mais c’est une auréole !
Le bret, après un silence, passant son bras sous le sien.
Fais tout haut l’orgueilleux et l’amer, mais tout bas,
Dis-moi tout simplement qu’elle ne t’aime pas !
Cyrano, vivement.
Tais-toi !
https://www.youtube.com/watch?v=e_6VCPhDTIE
Que les vieux libidineux ne rejettent pas trop leur propre image, ils ne sacrifient qu'eux-mêmes, voiles que les vieilles "salopes" que sont les acteurs (selon Depardieu lui-même*) savent lever, sur eux-mêmes, forcément, et sur les jugements de cour qui ne révèlent que ceux qui les profèrent.
*À 4:22 :
https://www.youtube.com/watch?v=8bChAlLrCy0
Rédigé par : Aliocha | 01 janvier 2024 à 07:31
Si on suivait une certaine logique, ceux qui s'en prennent aux autres ne devraient jamais être punis.
Harcèlement ? Ce n'est pas grand-chose face à un viol... Viol, ce n'est pas grand-chose s'il est en famille, face à ce qui serait pire : de grâce, ne confions pas son viol à un inconnu !
Et enfin, en cas de meurtre, on peut dire que le prévenu est fou, comme Althusser.
Soyons sérieux : tout est mal, si le pire est évidemment le cas de quelqu'un violant ou tuant un proche.
Répétons les évidences !
En plus de la violence, nous avons la trahison.
À remarquer qu'il arrive que les familles éloignent parfois de la personne ayant commis le pire, parce que ce n'est pas la poussière, le mal, mais l'extirper du tapis.
De telles familles ne valent bien sûr pas d'autre peine que de les quitter en secouant la poussière de ses chaussures sur leur tapis.
Espace public, espace privé ?
Qu'importe, rendons à chacun ce qui lui revient.
Rédigé par : Lodi | 01 janvier 2024 à 05:32
@ GERARD R.
Marchenoir est juste à côté de la plaque, à moins qu'il ne le fasse exprès en vue d'inciter, voire forcer par ruse d'authentiques victimes quelque peu naïves aux confidences sur ce qu'elles auraient vécu jadis ! Une forme de voyeurisme malsain qui ne me surprend guère vu la perversité du personnage !
Il ne faut donc pas s'étonner du récit de ses histoires rédhibitoires et soûlantes de petites culottes et de drague un peu lourde qu'il nous ressert à longueur de posts et fait mine de confondre avec des viols !
Ce qui reviendrait à mettre en parallèle un rhume de cerveau avec un cancer généralisé !
Nota : suite à ce que vous avez rapporté, j'avoue avoir souvent admiré le courage des hommes de ma génération qui s'exposaient parfois à prendre des râteaux tandis que nous avions le beau rôle et tout le loisir de refuser les avances de prétendants pour la plupart « normalement et sainement » constitués...
Quant aux obsédés et violeurs, c'était et cela demeure une autre affaire, heureusement rarissime et relevant essentiellement du privé et de la justice.
Tout cela pour en conclure que les maniaques, obsédés compulsifs ou frustrés sexuels avides de détails croustillants destinés à combler le vide sidéral de leur existence n'ont qu'à aller se rhabiller plutôt qu'insister, fantasmer et en redemander.
Rédigé par : Axelle D | 31 décembre 2023 à 22:08
@ Robert Marchenoir | 31 décembre 2023 à 19:08
Je n'étais pas présent quand M. Depardieu aurait glissé une main ou un doigt dans dieu sait quel orifice anatomique de qui que ce soit. Je n'étais pas présent pour savoir s'il s'agissait d'un « deal » ou d'un compromis entre actrice cherchant à percer et monstre du cinéma avéré lui promettant Byzance. Et si j'étais, à Dieu ne plaise, appelé à juger cette affaire, j'appliquerais ce que le droit rationnel préconise : 1° tenir compte des dénégations du prévenu. 2° lui appliquer à son profit ce que le Code prévoit en cas de doute. Et ce sans me laisser influencer par les harpies vengeresses, dont le plus grand nombre font partie de celles qui n'ont rien de PERSONNEL à reprocher à l'acteur. J'espère que cela ne vous aura pas échappé...
Par contre, je ferais citer les parents de l'accusatrice anorexique, afin de m'assurer qu'ils ont bien mesuré tous les risques avant d'envoyer ou de permettre à leur fille si « fragile » de retourner par deux fois dans l'antre d'un de leur ami dont ils ne pouvaient bien évidemment pas ignorer les potentielles déviances, au motif que comme vous le sous-entendez (en fait vous l'affirmez), c'est un obsédé sexuel notoire. Il est grand temps de restaurer un tantinet la notion des responsabilités collatérales. Surtout vis-à-vis des parents ou des proches de victimes, friands après-coup de pleurniches publiques...
Quant à ma personne, si j'avoue avoir été porté (l'honnêteté me commande d'user du passé composé) sur la chose, je puis certifier que je n'ai jamais dû arracher le moindre consentement. On peut très bien avoir aimé à scrotum rabattu, sans jamais avoir exercé la moindre contrainte. Il y a juste que les femmes étaient plus matures, plus responsables et moins... stipendiées. Tout une époque, hélas révolue !
À contribuer ainsi que vous le faites à déresponsabiliser les femmes, vous ne les servez pas !
Bon réveillon.
Rédigé par : GERARD R. | 31 décembre 2023 à 20:22
@ Robert Marchenoir | 31 décembre 2023 à 13:00
Votre réquisitoire contre Depardieu est documenté, charpenté, solide... mais il est irrecevable. Parce que vous menez de front deux procès, l’un qui relève de la morale, l’autre du droit. L’un conduit par l’opinion publique, l’autre organisé par la justice. L’un qui n’a pas à se préoccuper de l’Etat de droit et l’autre qui doit l’appliquer strictement, en particulier en respectant le secret de l’instruction et la présomption d’innocence. C’est ce mélange des deux procès, voulu tout autant par les défenseurs que par les détracteurs de l’acteur, qui a créé cette ambiance malsaine autour d’un personnage depuis longtemps sulfureux.
Depardieu est-il un goujat, ordurier avec les femmes, imbu de sa personne, méprisant avec les faibles, un type infréquentable ? Oui, mais tout ceci ne regarde pas la justice. Ce faisant, il n’a contrevenu à aucune loi, mais gravement porté atteinte aux règles de la morale respectée par notre société. Et il est permis à chacun de dire haut et fort ce qu’il pense de lui, images et sons de « Complément d’enquête » à l’appui.
Depardieu a-t-il violé la douzaine de jeunes femmes qui ont déclaré l’avoir été ? C’est une tout autre affaire. Certes, elles ont toutes l’accent de la sincérité, mais il s’agit de plaintes pour crimes et, cette fois, parce que la loi a peut-être été enfreinte, seule la justice pourra s’exprimer quand l’instruction aura déterminé la vérité... Ou plutôt « sa » vérité, mais qui, à l’heure du verdict, deviendra « la » vérité officielle. Alors, et seulement alors, l’opinion publique pourra se prononcer, à la fois sur Depardieu et sur le jugement.
Ce volet judiciaire de « l’affaire Depardieu » ne signifie pas néanmoins qu’après la mise en lumière de ces comportements moraux « inappropriés » - selon la terminologie habituelle pour exprimer l’inconvenant - chacun ne puisse pas réagir comme il l’entend vis-à-vis de lui, le bannir de son petit écran ou l’applaudir comme si de rien n’était.
Pour ma part, l’ayant exclu depuis longtemps de mes choix cinématographiques, j’approuve le Musée Grévin qui a placardisé sa statue de cire pour qu’elle ne côtoie plus celles de personnalités honorables et aurais aimé que le Grand Chancelier de la Légion d’honneur, sans attendre la décision de justice sur les viols présumés, se soit souvenu que l’honneur est l’une des vertus qui fondent notre morale et que Depardieu, par ses comportements abjects, l’a bafouée. Macron aurait pu faire d’une pierre deux coups en retirant le même jour leurs décorations à deux Russes, Depardieu et Poutine...
Plus tard, après le jugement, si celui-ci condamne l’acteur, le temps viendra de savoir s’il faut ostraciser ou non les films qui ont fait sa réputation... Le débat ne sera pas nouveau, mais toujours aussi enflammé.
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@ Patrice Charoulet | 31 décembre 2023 à 14:16
« Quel est le philosophe français le plus riche ? (...) Le plus gros vendeur vivant de livres de philosophie, sans l'ombre d'un doute, s'appelle Michel Onfray. »
Voici un lien qui vous permettra peut-être de satisfaire votre curiosité... Mais je me refuse à garantir la véracité des sommes annoncées, les sources indiquées n’étant pas suffisamment précises.
https://fr.mediamass.net/people/michel-onfray/plus-gros-salaire.html
Pourquoi êtes-vous si grincheux avec ce compatriote normand ? Vous lui reprochez tout, sa fortune, son statut de philosophe, sa boulimie d’écriture, ses entretiens télévisés, ses convictions, ses certitudes, son supposé orgueil, ses diplômes qui ne lui permettent pas de viser l’agrégation... Fort heureusement, il n’a pas eu à s’exprimer sur ses goûts culinaires, vous lui auriez aussi certainement fait grief de ne pas aimer le merlan à l’eau...
Peut-être tout ceci n’est-il dû qu’à son peu d’entrain pour applaudir votre Dieu élyséen... et à son enthousiasme, pourtant plutôt raisonnable, pour « la fille Le Pen ». Que voulez-vous y faire ? Tous les Français ne possèdent pas la qualité de votre militantisme tout neuf.
P.-S.: pourquoi Onfray ne prononce-t-il pas les mots « extrême droite » ? parce qu’en France, elle n’existe pas, sauf dans les discours haineux de la gauche radicalisée et les fantasmes à but électoral de la Macronie... Désolé de vous décevoir. Zemmour et Le Pen ne sont pas plus extrémistes que ne l’était Chirac lorsqu’il plaignait les familles ouvrières d’avoir à supporter « les bruits et les odeurs » de leurs voisins immigrés. N’étiez-vous pas RPR à l’époque ?
Rédigé par : Serge HIREL | 31 décembre 2023 à 19:38
@ Patrice Charoulet | 31 décembre 2023 à 14:16
Merci.
Je vous délivre bien volontiers un certificat de non-complaisance à mon endroit, daté et signé, dont vous pourrez faire l'usage qu'il vous plaira.
______
@ GERARD R. | 31 décembre 2023 à 17:10
"Il n'en dort plus, Robert Marchenoir avec l'affaire Depardieu. Ça vire à l'obsession. Il doit se rêver en procureur général, requérant avec le talent inné d'un Jacques Vergès mais pour réclamer la mort (ou rien) de ce gros cochon de Gérard, mon presque homonyme."
"Peut-être cet avocat général n'a-t-il pas connu dans sa jeunesse ces folles hardiesses qui nous enivraient de plaisirs mêlés de peur ; la peur du refus. Car de tout temps, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, la femme convoitée par le désir lubrique de l'homme a pu dire non. Et elle ne s'en privait pas. Mais quand elle disait oui, elle n'opérait pas un virage à 180 degrés."
Je n'ai fait que commenter l'article de Philippe Bilger, faits à l'appui -- hélas pour vous, ils ne vont pas dans le sens de vos opinions.
Ayez donc le courage de le traiter, lui, d'obsédé, de l'accuser de "n'avoir pas effectué les audacieuses tentatives de séduction ou carrément de conquête, apanage de tout homme jeune ou moins jeune normalement constitué".
En somme, dites en face à Philippe Bilger qu'il n'a pas de couilles ; ce sera plus franc du collier que les misérables attaques personnelles à l'encontre d'un commentateur qui vous servent de substitut à votre absence complète d'arguments, et de support à votre montagne de mauvaise foi.
Les innombrables petites mains de plateau qui se faisaient mettre la main aux seins et au sexe par Depardieu, elles avaient dit oui ? Charlotte Arnould, elle avait dit oui ?
Il est assez ignoble de vous voir vous cacher de la sorte derrière Depardieu, pour assouvir je ne sais quelles frustrations de jeunesse dont, visiblement, vous ne vous êtes pas remis.
C'est manifestement vous, l'obsédé sexuel. Je ne m'étonne pas que vous vous soyez pris tant de râteaux, si vous avez une conception aussi pervertie de la psychologie féminine.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 décembre 2023 à 19:08
Il n'en dort plus, Robert Marchenoir avec l'affaire Depardieu. Ça vire à l'obsession. Il doit se rêver en procureur général, requérant avec le talent inné d'un Jacques Vergès mais pour réclamer la mort (ou rien) de ce gros cochon de Gérard, mon presque homonyme.
Peut-être cet avocat général n'a-t-il pas connu dans sa jeunesse ces folles hardiesses qui nous enivraient de plaisirs mêlés de peur ; la peur du refus. Car de tout temps, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, la femme convoitée par le désir lubrique de l'homme a pu dire non. Et elle ne s'en privait pas. Mais quand elle disait oui, elle n'opérait pas un virage à 180 degrés.
Si M. Marchenoir avait effectué les audacieuses tentatives de séduction ou carrément de conquête, apanage de tout homme jeune ou moins jeune normalement constitué, il le saurait. Combien d'hommes entreprenants ne sont-ils pas rentrés bredouilles, tourmentés moins par leur orgueil blessé que par leurs sens non assouvis.
Même les sensibilités politiques de l'acteur sont passées au crible. Vous vous rendez compte ? Il a fricoté avec Castro, Poutine, Kadyrov. Il ne peut donc être qu'un obsédé sexuel ! En voilà la preuve irréfutable, Votre Honneur !
Remarquez, il a aussi fait belle-belle avec un gibier dans le collimateur de la justice française du nom de... Paul Bismuth. Mais là, RAS. Ah quelle ignominie !
Heureusement pour Depardieu, on ne sait rien de ses relations éventuelles avec Netanyahou... Ouf !
D'ailleurs les esprits bien éclairés s'interrogent sur l'ampleur donnée à cette non-affaire. Et plutôt que de juger si âprement et sans relâche ce qui relève du fait divers monté en épingle par des forces obscures, ces esprits éclairés pensent que l'imposant gabarit de l'acteur, ainsi que sa non moins volumineuse réputation, sont propices à mieux dissimuler l'extermination en cours d'un peuple, que n'aurait pas reniée le Führer en personne. Bravo !!
Rédigé par : GERARD R. | 31 décembre 2023 à 17:10
« L'admiration de l'environnement de la rue d'Ulm, des proches, des amis, pour le génie philosophique et l'aura intellectuelle de Louis Althusser... » (PB)
La France, qui tente sans pouvoir convaincre grand monde de se faire passer pour un pays démocratique et développé, ressemble à l'Inde par certains côtés, avec d'une part ses vaches sacrées tels de prétendus intellectuels ou bien d'autres personnages célèbres qu'il ne saurait être question de critiquer et d'autre part par ses intouchables, ses « populistes » infréquentables, aggravant parfois leur cas quand ils affichent des sympathies pour une mystérieuse extrême droite arbitrairement enveloppée par les bien-pensants d'une aura sulfureuse.
Rédigé par : Exilé | 31 décembre 2023 à 16:34
Bien sûr, aucun écrit d’Althusser n’a jamais été, ne serait-ce qu’un soir, mon livre de chevet. Et, avant que je ne lise ce billet, ma mémoire avait même oublié l’existence de ce « coco » et de son « féminicide » - terme gaucho auquel je préfère « meurtre sur conjoint », qui exprime plus clairement l’horreur de la réalité. Fou le bonhomme ? Fou au point d’avoir la présence d’esprit de prévenir aussitôt son ami médecin qui, illico, l’expédie à Saint-Anne, avant même que la police n’arrive sur les lieux de son crime...
Il est vrai que nous sommes à la mi-décembre 1980, en pleine pré-campagne présidentielle et qu’à deux pas du pouvoir, bien qu’à cet instant, ils soient en désaccord, les « cosaques » et les « socialos » ont un intérêt majeur à enterrer l’affaire, leur philosophe vedette trucidant une ex-résistance présentée comme une icône du Parti !
L’instruction est bâclée, le non-lieu prononcé à peine plus d’un mois plus tard... Circulez, citoyens, il n’y a rien à voir... et votez bien !
Le drame est que, quarante ans plus tard, cet argument de la folie est devenu monnaie courante dès lors qu’un crime embarrasse le pouvoir. « Certes, certes, il est OQTF... mais il est d’abord fou... Il n’y a qu’un fou qui puisse commettre un tel crime... Tous les OQTF ne tuent pas, n’est-ce pas ? ». De l’art de tenter de vous faire oublier qu’un OQTF, fou ou pas, doit avant tout débarrasser le plancher.
Depardieu... Encore lui ! De l’art, cette fois, de polluer les fêtes de fin d’année et de gâcher les réveillons... La clique étincelante et bigarrée des artistes, gloires établies ou intermittents en quête de rôles, se déchaîne, s’invective et signe même un texte sans savoir qui en est l’auteur.
Pourtant, le pire n’est pas là. Ils amusent (ou agacent) la galerie, voilà tout. Le pire, c’est que le pouvoir, au plus haut niveau, a ajouté son grain de sel au pugilat.
Que la ministre de la Culture, égale à elle-même, bafoue la présomption d’innocence, passe encore, la démettre aurait suffi à éteindre l’incendie. Mais, lorsque le Président exige des animateurs de « C à vous » d’être interrogé sur le cas Depardieu, il n’en est plus de même. Qu’il se permettre, sans en avoir la moindre preuve, de sous-entendre que « Gégé-la-star » a été victime d’une malveillance du producteur de « Complément d’enquête » est doublement inadmissible. Non seulement, il diffame une rédaction et porte atteinte à sa liberté d’expression, mais il ne respecte pas non plus la séparation des pouvoirs en tentant d’orienter la justice sur une affaire dans l’affaire, qui, aujourd’hui, s’est avérée une fausse piste.
En agissant ainsi, en maître du temps judiciaire, sans même un mot pour les victimes présumées, Macron a mis le feu aux poudres. La justice n’a plus aucune chance de s’en sortir indemne. Quelle que soit la décision qu’elle prendra - non-lieu, relaxe ou condamnation -, elle sera critiquée, soupçonnée de se payer un « monstre sacré » ou de blanchir un « monstre ». On dira qu’elle a voulu défier le Président ou qu’elle s’est couchée... Quant aux plaignantes, dans tous les cas, elles seront oubliées.
Ce dérapage de Macron est d’autant plus impardonnable qu’il n’est pas le premier. Cette fois, hormis ce mauvais coup contre la justice, il n’entraîne que quelques disputes au sein des réunions de famille. Le précédent, lui, a servi de détonateur aux émeutes de juillet, qui ont fait plus d’un milliard d’euros de dégâts et, surtout, radicalisé encore un peu plus les « chances pour la France ».
Nul n’a oublié que, là encore sans attendre la moindre information fiable, au mépris de l’instruction qui débutait à peine, le Président de la République française, gardien des institutions, a désigné le coupable de la mort du voyou de Nanterre, l’a jeté en pâture à la vindicte des racailles. Déjà excités par l’infâme « La police tue » de Mélenchon, elles n’attendaient que cette occasion d’en découdre avec la France qu’elles haïssent. Comment ne pas hurler quand elles la trouvent au cœur même de l’appareil d’Etat ?
Le pire, enfin, dans l’opération « Il faut sauver le soldat (russe) Depardieu » serait que le vrai motif de celle-ci, indiqué par Patrice Charoulet (30 décembre 2023 à 10:34), soit de faire oublier aux Français le débat sur l’immigration. Certes, Macron a discouru durant plus d’une demi-heure sur ses états d’âme vis-à-vis des péripéties du projet de loi et son contenu qu’il conteste... Mais le sujet est complexe, hors de portée du citoyen lambda, qui, sur l’immigration, ne se pose en fait qu’une seule question : quand cette invasion va-t-elle enfin s’arrêter ? Faire en sorte qu’il s’intéresse à une autre question tout aussi simple - Depardieu est-il oui ou non un violeur ? - n’est pas si bête que cela. Le coup de l’écran de fumée... Instrumentaliser l’ami Depardieu, voilà qui est efficace ! En plus, il ne s’en plaindra pas...
Désolé, Patrice, Vous trouvez la manœuvre « merveilleuse, réussie ». Elle est, tout simplement, en un seul mot, une honte. Un président de la République ne devrait pas faire cela, comme dirait son prédécesseur, qui, lui aussi, dans le domaine de la supercherie, s’est montré très doué.
Rédigé par : Serge HIREL | 31 décembre 2023 à 14:17
Quel est le philosophe français le plus riche ?
Je n'ai pas accès aux comptes bancaires des philosophes français, et l'on me dira : « Qu'en savez-vous ? ». Reste que les chiffres sont là : le plus gros vendeur vivant de livres de philosophie, sans l'ombre d'un doute, s'appelle Michel Onfray. En passant, j'observe qu'il n'aurait jamais pu être reçu à l'agrégation de philosophie et que tous les universitaires français savent très bien que ses livres de
« philosophie » (guillemets volontaires) ne valent pas vraiment le succès qu'ils rencontrent.
Onfray, qui a été reçu partout pendant vingt ans, vient d'être reçu une fois de plus à la télé pendant une heure ce dimanche 31 décembre 2023. Je l'ai écouté.
https://www.dailymotion.com/video/x8r1ek5
Je reviens à sa fortune... immense. Cet homme parle au nom du peuple. Quand on lui parle du peuple, il précise : « J'en viens ». Son père était ouvrier. C'est du sérieux !
À propos de peuple, nous apprenons qu'aucun politique ne peut parler au nom du peuple. Sur tous les sujets, tous les politiques ont tort. Un seul pense juste et dit vrai : lui.
Mélenchon est critiqué, les socialistes sont critiqués, la droite est critiquée. Et, on le devine, le président Macron et son gouvernement sont les plus critiqués.
Onfray ne digère pas que l'on ait voté contre la famille Le Pen pour élire quelqu'un d'autre. Il rappelle qu'on présentait parfois Le Pen fille comme une sorte de Hitler. Je reconnais que Mme Le Pen n'est pas Hitler. Mais il va un peu vite en besogne. On peut ne pas être Hitler, et être d'extrême droite quand même. J'observe qu'en une heure, Onfray n'a pas dit « extrême droite » une seule fois. Tiens, tiens ! Moi « extrême droite », j'aime bien dire ça.
Mais il n'oublie pas de s'embellir : il dit être un homme des Lumières, il invoque la raison, la science et tout ce qu'il y a de mieux. Depuis cinquante ans, qui trouve grâce à ses yeux ? De Gaulle. Cela ne mange pas de pain.
Il en est resté à Maastricht. Il n'est pas anti-européen ; il est pour l'Europe des nations. Hollande, Sarkozy, Macron , c'est kif-kif, à l'en croire.
Ayant dit qu'on avait eu tort de faire peur avec la famille Le Pen, on ne lui a pas demandé s'il voterait pour elle à la prochaine présidentielle. Je crois l'avoir entendu dire une autre fois qu'il ne vote pas (comme Alain Badiou). Mais il n'est pas inquiet, Le Pen à l'Elysée fera comme Meloni en Italie : elle devra se plier aux injonctions européennes.
Eh bien moi, je reste inquiet et n'ai nulle envie de voir le RN au pouvoir.
P.-S. : j'ai acheté et lu bien des livres de philosophie. Je n'ai jamais acheté de livre de M. Onfray.
De philosophie, j'ai dit. Sans guillemets.
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Remarquable, le texte de Marchenoir sur Depardieu. On ne me reprochera pas d'être complaisant avec ce commentateur.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 décembre 2023 à 14:16
C'est curieux. Il semblerait qu'à droite, il soit de bon ton de défendre Depardieu, tandis qu'il était du dernier chic d'attaquer Matzneff et Duhamel. C'est quoi, la différence ?
Les langues se délient, maintenant, et les hypothèses se confirment.
Sophie Marceau : "Il ne s’en prenait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes."
Vahina Giocante, une actrice moins connue : "Je l’ai observé, comme tant d’autres, abuser les plus faibles." Elle évoque "un animal sauvage, sans pitié pour ceux qui tremblent devant lui". "Comme la majorité des techniciens ou des inférieurs hiérarchiques, il valait mieux se taire."
Elle l'a vu "la main dans la culotte d’une figurante pendant une prise", elle a vu "le visage de cette femme rouge de honte essayant de serrer ses jambes pour empêcher les gros doigts de Gérard de tripoter son intimité, ne pouvant pas se défendre pour ne pas 'gâcher' la prise. [...] Nous parlons ici de vies brisées."
Anouk Grinberg, que je cite à nouveau, parce qu'il le faut : "Aujourd’hui, la domination est pour lui une jouissance, je pense que c’est son unique relation au monde."
Charlotte Arnould, qui a porté plainte pour viol : "Il choisit ses proies : des femmes vulnérables, jeunes ou au bas de l’échelle dont il est sûr qu’elles ne diront rien."
Et aussi : "Lorsque je me rends chez lui, j’ai 22 ans, je pèse 37 kilos car je souffre d’anorexie et c’est un ami de mon père. Ça pourrait être mon grand-père, il m’a pris dans ses bras quand j’étais bébé. Et chez lui, au bout de 10 minutes, il a mis sa main dans ma culotte."
Et encore : "Le prix à payer, je le vois sur mon métier. Je dois probablement dire adieu au cinéma, je pense être blacklistée par plein de monde. Je viens d’apprendre que mon agence artistique ne voulait plus me représenter."
Une fois de plus, cette attitude, chez Depardieu, n'est pas cantonnée au domaine sexuel.
Elle s'exprime aussi dans le domaine politique. Il a ouvertement soutenu les pires dictateurs de la planète : Castro, Poutine, Kadyrov... La presse russe de propagande à destination de la France se délecte de ses citations : "J'adore votre culture et votre façon de penser. Mon père était communiste et écoutait Radio Moscou ! C'est aussi une partie de ma culture." Quelle surprise...
Rappelons que Depardieu s'est "converti" à l'islam dans les années 70. Avant de se "convertir" au christianisme orthodoxe d'obédience russe. Mais pas au catholicisme. "Je n'aime pas la liturgie catholique, elle me fait ch...", assure ce grand théologien.
Son comportement lors de son voyage en Corée du Nord confirme sa ligne de conduite : humilier les faibles et s'aplatir devant les caïds.
Il s'est payé le luxe de critiquer le régime, sans risque, face à son guide officiel. Mais il a surtout passé son temps à traiter ce dernier comme un chien. Cédons la parole à son admirateur, Yann Moix : "Soudain, Gérard prend M. Om par le colback, soulève en riant l’apparatchik sidéré comme on déplace un Playmobil et le repose à sa gauche : 'Tiens, Zoum-Boum, tu vas te mettre là. J’en ai marre de ta fumée dans ma tronche. Fumée dans la tronche : tu piges ? Su Zon, mon canard rose, traduis, please !' "
Que risquait-il à se conduire ainsi ? Monsieur "Zoum-Boum" est un humble fonctionnaire de la dictature, il est bien obligé de supporter l'immense vedette française invitée par le gouvernement. Une disparition dans un camp de travail, à manger de l'herbe, c'est vite arrivé.
Les journalistes venus solliciter une déclaration "l'emm...", dit Gérard : "Y m'verront avec le leader, là je saurai quoi dire : je suis très heureux d'être ici, n'en déplaise à tous les c..., point".
Et lorsqu'il est mis en présence du "leader", à l'occasion du défilé célébrant le 70ᵉ anniversaire de la dictature, où il est placé dans la tribune officielle ("comme à Roland-Garros", se rengorge-t-il), il se liquéfie à la vue de ce qu'il croit être un salut du gros bébé sanguinaire et cruel qui dirige le pays.
Selon les mots de "son Yann", comme il dit : "Au moment où Gérard se découvre, le Dirigeant Suprême s’avise de sa présence et, à ma grande surprise, lui adresse un signe. 'Mon Yann ! Tu as vu ?' — J’ai vu, Gérard. Fou !"
Il ne se rappelle pas le nom de Kim Jong-un, mais il a bien noté que c'était lui le chef mafieux dont il convenait de lécher les pompes. Comme lors de son enfance à Châteauroux.
Terminons sur une citation cinématographique : qu'est-ce que c'est, dégueulasse ? Dégueulasse, c'est l'argument suivant, qui a flotté telle une ordure sur l'espace public, récemment, et que je crois avoir aperçu ici, de la part d'un commentateur dont j'ai oublié le nom, et dont il se pourrait même qu'il prétende être de sexe féminin : les accusations à l'encontre de Depardieu ne sauraient être vraies, car il peut coucher avec les plus belles femmes s'il le veut.
Or, justement : ce n'est pas faire injure à Charlotte Arnould que de faire remarquer qu'en plus d'avoir été une actrice de rang tout à fait inférieur, à l'époque, en plus d'avoir été psychologiquement fragile, elle n'est pas une reine de beauté. Pour être un peu direct, elle a une belle tête de victime. Une vraie. Et c'est bien ça qui excite la race d'individus à laquelle appartient Depardieu.
Dire que Depardieu ne peut être coupable en raison de son succès auprès des femmes, c'est une autre façon de dire : une pouffiasse comme toi devrait être bien contente que l'immense Gérard daigne se pencher sur ton cul.
Et comme n'ont pas manqué de le reconnaître certaines de ses accusatrices, s'incluant dans la faute, si un tel comportement a pu persister si longtemps, c'est bien parce que "tout le monde lui permet d'être comme ça" (Anouk Grinberg).
Comme le dit cette dernière : "L'équipe faisait allégeance, riait aussi pour plaire aux rois. [...] J’ai été, d’une certaine manière, complice : je ne lui ai pas mis de baffe quand il parlait très mal aux femmes, je ne lui ai pas dit 'Ta gueule !' Personne, jamais, ne lui a dit 'Ta gueule !' "
"Quand il dysfonctionne, le monde du cinéma agit comme une petite société, comme une famille avec tout ce que cela peut avoir de pathologique, voire de cruel : si quelqu’un a subi des violences sexuelles au sein d’un clan, le clan protégera l’agresseur, se retournera contre la victime, la mettra en exil jusqu’à la faire taire, pour que meure en elle le besoin de vérité, inséparable du désir de vivre. C’est une autre façon de tuer symboliquement, et ça vous poursuit toute la vie."
Ce n'est pas une "blague". Ce n'est pas "drôle". C'est un meurtre symbolique, et ça vous poursuit toute la vie. C'est le ressort de toutes les formes d'oppression claniques. C'est aussi pour cela que le mensonge est grave. Toujours.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 décembre 2023 à 13:00
@ Achille | 31 décembre 2023 à 07:37
"Il est vrai que la profession d’huissier n’a jamais été très appréciée par la population."
J'ai été clerc d'huissier pendant 3 ans. Expérience intéressante. On touche de près la misère humaine, qu'elle soit financière ou psychologique. Avant il y avait une différence entre celui des villes et celui des champs. Celui des champs avait une compétence territoriale, celle du tribunal d'instance, tant et si bien que l'on pouvait discuter, négocier même avec un titre exécutoire. Finito ! Dorénavant la compétence territoriale est celle du ressort de la cour d'appel avec de fait une concurrence entre huissiers se faisant au nombre d'actes. Vous repasserez pour la conciliation.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 31 décembre 2023 à 11:32
Bonjour Famille Philippe Bilger
et mes meilleurs voeux de santé et de bonheur pour 2024 !
Au sujet du jour, dans ces passions et polémiques, j'ajoute où sont passées ces disparues à la veille d'une procédure de séparation ?
Pour elles j'ai une pensée... un an de plus... !
Rédigé par : J.A | 31 décembre 2023 à 11:07
« Ne juge pas, ô homme, puisque tu fais la même chose, toi qui juges »
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 31 décembre 2023 à 10:16
@ genau 18h55
"Il n'y a plus d'huissier, môssieu, ce sont des commissaires de la République, ça pose."
"Commissaires de justice" plutôt !
Changement résultant de la fusion des statuts entre commissaires-priseurs judiciaires et huissiers de justice.
Rédigé par : caroff | 31 décembre 2023 à 10:13
@ genau | 30 décembre 2023 à 18:55
« "Attesté par huissier". Il n'y a plus d'huissier, môssieu, ce sont des commissaires de la République, ça pose. Mais l'huissier était obligatoirement de justice, pas de la gueuse. Ça change. »
Il est vrai que la profession d’huissier n’a jamais été très appréciée par la population.
Alors, effectivement, commissaire de la République c’est plus valorisant, tout comme surveillant pénitentiaire ça passe mieux que gardien de prison.
À noter qu'on ne dit plus balayeurs mais techniciens de surface, tout comme on ne dit plus femmes de ménage mais employées de maison.
Autant de professions parfaitement honorables et utiles dans notre société, mais qui ont toujours suscité une certaine condescendance.
Comme dit l'adage : Il n’y a pas de sots métiers mais de sottes gens.
Rédigé par : Achille | 31 décembre 2023 à 07:37
« Allez vous cacher, vilaines, allez vous cacher. »
C'est ce genre de précieuses ridicules qui s'attaquent à Gérard Depardieu :
https://pbs.twimg.com/media/GCluDxfWIAAax8x?format=png&name=900x900
Tout ce microcosme parisien de gens complètement à la ramasse m'exaspère. Il va falloir monter à Paris d'égouts et de couleurs.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 30 décembre 2023 à 21:56
Je soutiens à donf Depardieu face à la meute des 600 chiens galeux haineux rageux faux-derches girouettes arrivistes traîtres lâches opportunistes inquisiteurs fascistes de cette fosse septique nauséabonde où grouille toute la lie de la fange du showbiz gauchiasse.
Le problème dans cette affaire, c'est que la "vulgarité", jusqu'à preuve du contraire, n'est ni un crime ni un délit sanctionnés par nos lois.
La vulgarité fait partie des règles et des convenances sociales qu'on accepte ou refuse dans une relation personnelle ou professionnelle.
Mais on ne peut pas obliger une personne à ne pas être vulgaire si elle tient à l'être.
En outre la justice va juger Depardieu pour des accusations de "viols et agressions sexuelles" et non pas pour être "vulgaire".
Il ne faudrait pas confondre deux choses distinctes.
L'une peut être sanctionnée.
Tandis que l'autre concerne la liberté et le choix de chacun.
Rédigé par : sylvain | 30 décembre 2023 à 21:01
@ GERARD R. | 30 décembre 2023 à 15:54
« J'aimerais qu'un jour, plutôt que ressasser sempiternellement tout le mal que l'on attribue aux violences faites aux femmes (physiques ou verbales), souvent dans le cadre de la vie privée d'ailleurs, l'on s'attarde une fois, pour changer, sur les violences commises par les femmes, dès lors qu'on leur confère un certain pouvoir qui visiblement leur détraque la cervelle et les font passer de victimes expiatoires à tortionnaires patentées, parfois criminelles. »
Voir :
« La parole des hommes violentés n'est qu'un murmure dans la nuit »
https://soshommesbattus.org/
Rédigé par : Exilé | 30 décembre 2023 à 19:54
"Attesté par huissier". Il n'y a plus d'huissier, môssieu, ce sont des commissaires de la République, ça pose. Mais l'huissier était obligatoirement de justice, pas de la gueuse. Ça change.
Bien sûr, il y avait les huissiers à verge qui, en fait, étaient des sergents (servientes) avec un instrument matériel d'autorité: la verge. On a fondu tout ça, et nous voici avec des commissaires, qui se retrouvent aussi priseurs, comment imaginer Me Tajan avec Me Legrobec ?
Restons au droit. Le non-lieu est une notion d'opportunité: celle de poursuivre ou non, pas de négation d'une matérialité. Madame Althusser est morte, mais ce n'est pas la peine d'en faire une affaire. Althusser était zinzin depuis longtemps, mais l'élite parigote n'a rien voulu savoir, et puis "la victime c'est la coupable".
C'est purement et simplement un crime de classe: celle des gens brillants, mais sans âme, eux qui infectent notre esprit depuis presque un siècle maintenant.
J'ai beaucoup lu ce monsieur pendant plusieurs années. Style éblouissant, mais sans cesse sur le fil du rasoir de la déraison dans laquelle il sombrait bien souvent. Ayant participé à plusieurs courants contradictoires, issu du christianisme, opposé à un vrai créateur, Roger Garaudy, il n'a laissé derrière que le vent fétide d'un impuni et la trace lumineuse d'une femme morte pour rien... pour Althusser.
Rédigé par : genau | 30 décembre 2023 à 18:55
J'avoue avoir été content que Macron ne tire pas sur l'ambulance Depardieu. Mais est-ce que ça avait sa place ?
Ça sent la commission parlementaire.
Et puis quelle cohérence. Soutien à Benalla, soutien à Darmanin, et donc soutien à Depardieu lui-même soutien de Sarkozy.
Je pense que le pays a d'autres chats à fouetter mais si Depardieu a fauté, ce qui reste à établir, il doit être puni.
Brûler ses idoles, sport national.
J'aurais préféré le titre "Althusser vice compris".
Rédigé par : stephane | 30 décembre 2023 à 17:45
@ Jérôme
"Le viol, la pédophilie ont beaucoup de défenseurs. Normal. Dans une société de mâles blancs."
Vous racontez vraiment n'importe quoi !
Dans quel pays vivez-vous ?
Rédigé par : Axelle D | 30 décembre 2023 à 17:11
Quel sentiment de profonde injustice que celui que l'on ressent lorsque l'aura d'un présumé coupable impacte, à un point dépassant les limites de l'entendement, une part importante d'une opinion publique souvent totalement ignorante de la réalité des situations dont il est accusé et, pire, influe sur le cours du jugement et la sentence prononcée à son égard ! Quel cruel paradoxe que de constater que la compassion qui aurait dû être témoignée, comme il semble naturel, à la victime change de camp pour être alors manifestée au présumé coupable !
L'aura dont bénéficient certains n'est nullement gage d'intégrité morale. Qu'ils soient médiatisés, ils n'en restent pas moins hommes. Ne soyons pas aveuglés par cette gloire et ne considérons pas que cette dernière leur confère une quelconque immunité. Sachons prendre du recul et, avant que de juger, voire de condamner, attachons-nous à la vérité des faits pour essayer de connaître, tenter de comprendre.
Rédigé par : Michel Deluré | 30 décembre 2023 à 16:29
J'aimerais qu'un jour, plutôt que ressasser sempiternellement tout le mal que l'on attribue aux violences faites aux femmes (physiques ou verbales), souvent dans le cadre de la vie privée d'ailleurs, l'on s'attarde une fois, pour changer, sur les violences commises par les femmes, dès lors qu'on leur confère un certain pouvoir qui visiblement leur détraque la cervelle et les font passer de victimes expiatoires à tortionnaires patentées, parfois criminelles.
Je pense comme ça - allez savoir pourquoi - aux violences exercées dans le cadre de leurs fonctions, dans un ministère, par exemple. Disons... de la Santé (toujours par exemple). Par leur incompétence, leur je-m'en-foutisme, leurs conflits d'intérêts. Violences contre la population pouvant avoir des conséquences fatales et contre lesquelles on attend toujours l'ombre d'un début de condamnation. Et ce bien que d'autres femmes se joignent aux accusations contre ces irresponsables qui tuent d'autres femmes. Mais là, le caractère féminicide ne pouvant être retenu... c'est tout de suite moins grave. Évidemment !
Nous devons tout naturellement condamner les actes sporadiques de violences individuelles commises dans un cadre privé, quelles qu'en soient les victimes. Dans ce domaine, le « genre » ne compte pas ! Mais si c'est pour minimiser les violences perpétrées sur toute une collectivité, par des agresseuses excusées par leurs fonctions officielles, bonjour la crédibilité ! N'est-ce pas ?
Remarquez que l'on peut aussi invoquer d'autres violences dont les conséquences sont sociétales ou sociales et qui empoisonnent sciemment et quotidiennement la vie des administrés. Les Parisiens, par exemple, vous en parleront mieux que moi.
Rédigé par : GERARD R. | 30 décembre 2023 à 15:54
La morale et la normalité sont mornes, voire tristes, aussi amoralité et transgression fascinent.
Qui instrumente qui entre la cohorte de fascinés et le fascinateurs ? difficile de le dire, les uns fantasment sur les autres qui osent tout, et commettent parfois l'irréparable, souvent en toute impunité eu égard à leur notoriété et/ou pouvoir.
La faute à qui ?
- aux faibles pour ne pas avoir "dégonflé le melon" à temps des forts, derrière lesquels on s'abrite parfois ?
- aux forts peu soucieux des autres, du moment qu'eux-mêmes s'accomplissent ?
Au chapitre des tristes disparitions de personnes inspirantes, je ne puis m'empêcher, sans aucun rapport toutefois, de penser à Marie-France Pisier.
Rédigé par : elektra | 30 décembre 2023 à 15:39
Depardieu est un violeur. C'est lui qui le dit dans une interview. Avec ses copains ils forçaient des femmes, au début, qui finalement se laissaient faire après quelques coups. Peut-être l'a-t-il fait disparaître des médias. Que certains le défendent comme ils défendent d'aller violer de pauvres jeunes filles dans des pays du tiers-monde n'a rien d'étonnant. La prostitution n'est pas volontaire. Au prétexte de les aider à vivre. Gasp ! Il y a des ONG s'ils voulaient faire le bien. D'autant que ces jeunes filles sont souvent de très jeunes filles. Ce qui pourrait sous d'autres climats valoir quelques années de placard à ces grands humanistes.
Le viol, la pédophilie ont beaucoup de défenseurs. Normal. Dans une société de mâles blancs.
Quant à la défense de Macron, prétentieux premier, ça confine au ridicule. C'est un grand acteur donc il ne faut pas l'attaquer. Je résume.
Je ne lui trouvais aucune intelligence particulière. C'est une création des Arnault, Niel et consorts qui a bien appris sa leçon. Là il frise la conner*e.
Blanche Gardin en parle avec humour. Je pastiche. Imaginez que Gérard, meilleur boulanger de France, viole trois quatre femmes. Macron dirait sans aucun doute : ah mais il ne faut pas l'attaquer, c'est un grand boulanger.
Althusser est un assassin.
De gôche. Donc humaniste. Donc il n'a pas vraiment voulu. Donc il n'est pas tout à fait assassin. Pas grand-chose de plus à en dire.
Le neveu Mitterrand en Thaïlande et maintenant en Tunisie, un bienfaiteur de l'humanité. Une sorte d'abbé Pierre du très jeune jouvenceau.
Vous fréquentez les médias Philippe. Vous ne pouvez pas ne pas savoir tout ce qui se dit en off sur ce sujet, le sexe illégal.
Le pouvoir et les interdits...
Rédigé par : Jérôme | 30 décembre 2023 à 15:04
Cher Philippe,
Je souscris à votre texte.
Touchant le président Macron, dont je suis un partisan, je me demande si ce développement sur l'acteur n'a pas eu un merveilleux effet : remplacer le sujet "loi Immigration" par le sujet "Depardieu". Fut-ce prémédité ? En tout cas : opération réussie.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 décembre 2023 à 10:34
« ...la personnalité longtemps occultée d'Hélène Rytmann, assassinée par son époux le philosophe Louis Althusser, dans leur appartement de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. » (PB)
Cher monsieur Bilger, je sens qu'en évoquant avec ce cas dramatique qui n'est pas unique le sujet de la criminalité chez les agrégés, vous allez faire de la peine à notre cher Patrice Charoulet qui leur voue une vénération un tantinet exagérée...
Rédigé par : Exilé | 30 décembre 2023 à 10:19
@ Vamonos | 30 décembre 2023 à 05:48
L'acte a eu lieu, mais, pour telle ou telle raison, il n'y a pas lieu de poursuivre son auteur.
Rédigé par : xc | 30 décembre 2023 à 10:01
Bravo Monsieur !
Rédigé par : Reix Claude-Jean | 30 décembre 2023 à 09:06
Peut-être ne sert-il à rien de jeter à la poubelle scientifique de ses agacements le constat littéraire de ce qui des êtres fait des choses, quand l'objet qu'on croyait posséder se révèle être une personne, de surcroît victime de cette illusion.
On se retrouve alors, meute face à meute, à n'avoir plus qu'à partager la cécité qui confond le remède avec le poison, le problème avec la solution, quand n'intervient plus la justice, seule à même de créer les conditions du pardon.
L'ivraie des mauvaises traductions, coucou Vamonos, séparée alors du bon grain de la juste interprétation, permet de laisser à la pharmacie des docteurs leur pharmakon, ainsi que toute son imprécision qui d'une innocence fait répétition d'une culpabilité, d'une victime un bourreau, de la justice l'occasion d'un opprobre permettant à chacun de ne pas s'envisager tel qu'il est, de nier sa propre tendance à profiter de la faute d'autrui pour déchaîner les siennes, ne s'appliquant qu'à soi-même les amnisties de cette amnésie.
On éviterait alors, reconnaissant que le gros Gégé est un porc, de le rejoindre en sa porcherie, préférant reconnaître la similitude que la différence, et entendre ce qui ne put qu'une fois se proférer, la parole de la victime innocente qui nous invite à renoncer à nos hostilités et, réunis en cette communion, ensemble progresser vers la rédemption, maîtrisant nos répulsions, canalisant nos passions, équilibrant nos relations en acceptant cette divine invitation.
On observera alors que les profits d'audience baisseront au bénéfice de la raison, moins divertissante certes, mais infiniment plus intéressante dans la mesure où on tiendrait à la survie de la population.
On a, bien entendu, le droit de désirer sa disparition.
Rédigé par : Aliocha | 30 décembre 2023 à 09:02
« Quand un arbitrage est à opérer et que dans la plupart des consciences le parfait équilibre est difficile, je m'étonnerai toujours de ce que l'empathie, le doute, le réalisme et la morale fassent pencher une certaine frange de l'opinion systématiquement pour le soupçonné plutôt que vers ceux qui déplorent et dénoncent. Le président de la République n'a pas été le dernier à glisser, à plusieurs reprises, sur cette pente éloignée de toute équité. » (PB)
Décidément, vous finissez fort l’année, Philippe Bilger.
Démarrer votre billet par l’assassinat de son épouse par Louis Althusser, philosophe que certains considèrent comme un génie - ce que je ne contesterai pas vu que je ne connais rien de ses œuvres - mais qui a été hospitalisé à plusieurs reprises pour de graves signes de troubles psychiatriques, en passant par Gabriel Matzneff accusé de faits de pédocriminalité qui ne font aucun doute puisqu’ils sont mentionnés dans quasiment tous ses ouvrages, pour en arriver à reprocher leur défense à la cinquantaine de personnalités qui ont signé une pétition pour Gérard Depardieu, tout cela pour finir par une perfidie peu glorieuse à l’encontre du président de la République, il fallait le faire !
À noter que parmi les personnalités qui défendent GD, figurent sa propre fille Julie qui le connaît depuis sa tendre enfance, ainsi que l’actrice Carole Bouquet qui a vécu dix ans avec lui, et qui, sans contester ses manières franchement rustres, surtout quand il avait un coup dans le nez, ne peuvent imaginer les propos qu’il aurait tenus concernant une jeune fille. Cela me semble-t-il, prévaut sur les quelques images d’un documentaire certes attesté par un huissier, mais qui ne semble pas avoir disposé de tous les rushes du reportage effectué en Corée du Nord.
La présomption d’innocence me paraît être le fondement de la fonction de magistrat que vous avez occupée pendant plus de quarante ans. Ceci n’occulte en rien les plaintes pour comportements déplacés de l’acteur et surtout les viols s’ils sont avérés. C'est maintenant à la Justice de faire son travail et si possible rapidement afin de mettre un terme à l'hystérie collective sur cette affaire.
Rédigé par : Achille | 30 décembre 2023 à 08:17
Pour la principale victime qui est décédée, pour les parents, proches et amis, le terme juridique de « non-lieu » est une offense au bon sens logique. La jurisprudence a porté le bras du juge pour qu’il persiste afin qu’il signe que l’acte n’a pas eu lieu.
Certes Hélène Rytmann est morte, toutefois le matérialisme historique a été tordu, modelé, dénaturé jusqu’au point situé au-delà de l’impensable, c’est un non-lieu, l’acte n’a pas eu lieu ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas été réalisé. Comprenne qui pourra, moi je ne peux pas.
Car pourtant la strangulation a eu lieu !
Rédigé par : Vamonos | 30 décembre 2023 à 05:48
"Althusser à rien, vraiment ?" (PB)
Il n'a vraiment servi à rien Althusser ?
Coller Althusser, Depardieu et le président de la République, alias Macron, dans le même billet, ça agace !
Rédigé par : Claude Luçon | 30 décembre 2023 à 04:13
Oui, et si mes souvenirs sont exacts, Althusser n’a pas fait un seul jour de prison, toute la communauté oligarchique de la rue d’Ulm s’est mobilisée autour de lui, à commencer par BHL. Et quelques années après, de savantes études de ses disciples, publiées dans les meilleures maisons d’édition, encensaient le personnage comme un auteur majeur du XXe siècle. En réalité il avait mis l’école de la rue d’Ulm à terre et n’avait d’autre réalisation que son maintien à sa tête pendant tant d'années. Qui le lit encore aujourd'hui ? Badiou ?
Autre démonstration de l’hémiplégie judiciaire et médiatique : le meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat. Après son retour en France pour purger sa peine, au demeurant plutôt légère, on a bien cru qu’il allait réinvestir l’espace public pour dénoncer, comme à son habitude, l’extrême droite nauséabonde...
Rédigé par : Marcel Drapier | 30 décembre 2023 à 03:02