La Première ministre n'est pas à la hauteur...

La fonction de Premier ministre m'inspire un respect républicain mais il peut être battu en brèche par la déception concernant la personnalité qui a l'honneur d'en assumer la charge.

À mon sens, la Première ministre n'est pas à la hauteur. Ce n'est pas un sentiment mais un constat.

Pour avoir connu cela, modestement, au moins dans deux univers professionnels, je devine quelle doit être la frustration d'au moins trois ministres actifs et compétents confrontés à cette impression désagréable qu'ils valent mieux que leur chef. Je songe à Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Gabriel Attal.

L'entretien qu'elle donne au Figaro sur une double page conforte mon appréciation négative. Quand on sort du péan classique visant à se rendre hommage - "Avec le président, nous sommes sur tous les fronts" -, que reste-t-il de ces échanges ? La roideur et la brièveté des réponses ne parviennent pas à dissimuler leur caractère bureaucratique et leur manque de densité. On perçoit que cette Première ministre, derrière son apparente énergie, s'abandonne à un minimalisme qui la rassure parce qu'il paraît lui garantir ainsi un moindre risque d'erreurs.

Pire, elle n'hésite pas à déclarer : "Il y a un besoin évident d'autorité(...)Je pense notamment aux villes moyennes, aux campagnes qui ne sont pas épargnées par ce SENTIMENT que la violence augmente". C'est une absurdité dont on pensait être débarrassé depuis la phrase malheureuse du garde des Sceaux lors de ses débuts.

Contredite par Marie-Hélène Thoraval, la lucide et mesurée maire de Romans-sur-Isère qui, questionnée par Sonia Mabrouk sur Europe 1, a énoncé cette évidence que l'insécurité était au contraire "une réalité vivement ressentie" et qu'elle était notamment le fait de jeunes gens administrativement français, de papiers mais pas de coeur, sans attachement véritable à notre pays.

Cette propension de la Première ministre à traiter avec froideur les enjeux régaliens (principale faiblesse du couple exécutif), malgré l'intensité tragique du climat national tant à cause du terrorisme que de la criminalité ordinaire, est révélatrice de ses limites. Elisabeth Borne apparaît plus préoccupée par des répliques politiciennes que par une argumentation profonde. Plus motivée par l'esprit partisan que par le souci de l'intérêt commun dépassant les fractures conjoncturelles.

Ce qui m'a d'abord conduit à adopter cette vision sévère de la Première ministre est sa récente prestation à l'Assemblée nationale.

Elle répondait à Marine Le Pen qui évoquait les actes terroristes commis dans la soirée du 2 décembre et dénonçait vigoureusement l'impuissance du pouvoir. On pouvait tout à fait récuser le ton employé mais on n'avait aucune raison de dénier la légitimité de l'interrogation en ces temps infiniment troublés.

On a compris à cette occasion - il y avait eu des précédents sur le même registre - que la Première ministre n'avait véritablement pour ambition que de mener, en toutes circonstances, sous le regard complaisant et approbateur du garde des Sceaux habitué à la même ligne, une lutte politicienne contre le Rassemblement national, sa présidente et ses députés.

Au lieu d'offrir à la représentation nationale et à l'ensemble des citoyens une réponse de haute volée puisque le sujet ne concernait rien de moins que la survie de la France et la politique à mettre en oeuvre pour la sauver contre les atteintes intérieures ou internationales visant à détruire son âme et son identité.

Cette Première ministre focalisant sans cesse sur SON combat contre l'extrême droite, même si elle inclut aussi dorénavant LFI dans sa lutte partisane, se détourne ainsi de son rôle capital et mérite de la sorte le grief de n'être pas à la hauteur. Elle va même, avec mauvaise foi, jusqu'à soutenir qu'elle n'a pas entendu Marine Le Pen "dénoncer les positions de son père".

On se demande ce qui pourrait se passer, dans la tête d'Elisabeth Borne et des quelques-uns qui la suivent de manière inconditionnelle, si le RN ne leur servait pas de cible permanente. Ce n'est pas grâce à eux et au président de la République que Marine Le Pen pourrait se voir défaite en 2027 !

La Première ministre n'est pas à la hauteur. Des jeux politiciens peut-être mais pas de la France en péril.

Comments

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Achille | 12 décembre 2023 à 21:04

Deux tentatives de désinformation pour placer votre habituel couplet contre les oppositions... Voilà qui n’améliore pas vos performances.

L’article 49-3 n’interdit pas de débattre. Borne le dégaine quand, au cours de ce débat, sa conviction est faite que son projet sera repoussé. L’article 49-3 empêche donc le vote des députés... et la Constitution prévoit leur « réponse » : le dépôt d’une motion de censure. Il n’est pas contre-nature que deux oppositions hostiles l’une à l’autre votent ensemble cette motion si, tout en ne faisant pas les mêmes reproches au texte gouvernemental, elles estiment l’une et l’autre que celui-ci est contraire à l’intérêt général.

La motion de rejet n’a rien de nouveau. Elle figure au sein du règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis le vote des députés le 3 juin 1959 et la déclaration de conformité émise par le Conseil constitutionnel le 24 juillet 1959.
Cette procédure est excellente. Elle évite aux élus de perdre du temps avec un texte qui comporte des obstacles insurmontables que le gouvernement a annoncé ne pas vouloir aplanir. Ce qui, de plus, est un manque de respect évident du rôle des parlementaires qui est de voter la loi librement. Une même procédure existe au Sénat qui s’appelle « la question préalable ».

Quant au discours venimeux de la députée Renaissance affectée au service des aboiements sur les plateaux TV, tant qu’ils seront de ce niveau, les oppositions n’ont rien à craindre. Elle est pire que vous...

[Rédigé par : Achille]

On connaissait déjà la motion de censure pour protester contre l’application de l’article 49.3. Article de la Constitution qui permet à la Première ministre de faire adopter un projet de loi sans qu’il soit débattu par les députés.
Maintenant nous avons la motion de rejet. C’est tout nouveau, ça vient de sortir.
C’est une motion qui, si elle est adoptée par la majorité des députés, consiste à rejeter un texte de loi avant même son examen dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.

Ainsi donc les députés de l’opposition qui se plaignaient de ne pas pouvoir débattre des projets de loi, vu qu'Élisabeth Borne dégainait un peu trop frénétiquement à leurs yeux le 49.3, ont décidé hier de ne pas discuter le projet de loi contre l’immigration.
Où est la cohérence ?

Plutôt que d'estimer que la Première ministre n'est pas à la hauteur, on pourrait déjà se demander si les députés de l'opposition le sont. Ils ont montré hier qu'ils faisaient de la basse politique politicienne.

La députée Maud Bregeon résume bien cette situation ubuesque :
« Ce qui a gagné ce soir, c'est la politicaillerie plutôt que l’intérêt des Français. Le mariage électoral d’Eric Ciotti et Sandrine Rousseau, de Marine Le Pen et Louis Boyard, plutôt que la sécurité des Français. Que diront les députés LR demain à leurs électeurs ? »
Tout est dit et bien dit !

[Rédigé par : Lodi]

@ Serge HIREL | 09 décembre 2023 à 11:21

Je ne représente pas la France à l'étranger, et je ne suis pas non plus le consolateur de mes compatriotes tristes de notre déclassement en puissance, tandis que nos yeux s’ouvrent sur quelques vérités historiques amères.

Moi, ce que je veux, c'est que nous progressions.
Hardi, hardi !

Je vous le demande : l’augmentation et la sécurisation de notre liberté ne valent-elles pas mieux que notre vanité ?
Or pour espérer atteindre ce résultat, imiter ceux qui ont une plus solide démocratie que la nôtre est nécessaire, ainsi, il faut imiter les Américains - sauf dans le vote électronique et quelques détails pratiques... - et la Grande-Bretagne - sauf que la royauté est inexportable chez nous.
Si on vous prescrivait du poisson, cela ne voudrait pas dire d'avaler les arrêtes.

Imiter ne veut pas dire penser être incapable : depuis toujours, les Japonais imitent. Et pas pour faire croire qu'ils sont meilleurs : pour l'être. Ils se sont largement fermés au monde tout en en imitant le plus de techniques possible : c'est s'abstraire de la boue pour ne retirer que l'or du monde.

Les autres ? Ils vous salissent toujours, comme nous l'avons prouvé en obligeant le Japon à commercer avec nous.
De quel droit ? Du plus fort, eh bien, ils répliquent, devenant non contre nous mais de plus en plus forts.
Et guère plus ouverts, au fond, essayez de vous installer au Japon...

Ont-ils tort ? Les pays ouverts à l'immigration comme nous ont été surpris que les musulmans rendent le mal pour le bien.
Mais après tout, il n'est de bassesse dont les humains ne soient capables, et s'écarter des étrangers présumables d'hostilité, n'est que prudence élémentaire.
Imiter des imitateurs qui ont aussi une grande fécondité culturelle n'est pas exactement rabaisser mon pays : c'est lui proposer d'avoir la meilleure méthode en plus de l'adoption de mécanismes institutionnels meilleurs, anglo-saxons, sans parler, si possible de leur tradition de liberté.

Pour devenir meilleurs, il faut imiter les meilleurs.
Quand on n'a pas meilleurs que soi dans le monde ? Ce qui n'est pas notre cas... Si la vanité y trouve son compte, on est dépourvu de tout appui pour progresser, car que peut valoir ce que disent les autres ?
Les Français, par exemple, me semblent bien moins aimer les Anglo-Saxons qui nous ont tant aidés que sacrifier à leur vanité.
Alors...

Et non, se laisser abuser par le mauvais goût des autres n'est pas une bonne idée, même quand il flatte notre pays, donc nous.
Voyez-vous, notre Révolution est un moindre mal face à ce qu'aurait été le maintien de l'Ancien Régime.
Cependant, il n'y a rien de glorieux dans notre Terreur, génocide vendéen, gloriole napoléonienne liberticide sanglante, j'en passe et des meilleures. Vaut-il mieux suivre ceux qui nous font un crédit injuste de lumière du monde ou suivre celles qui le sont vraiment, du moins le temps d'arriver à leur niveau ?
Pour moi, la question ne se pose même pas.

Et sinon, ici, on rejoue sans cesse la Résistance : il faut bien, elle a loin d'avoir été une levée de masse, ne pouvant adopter la modestie de qui sait ce qu'il a fait, on glose sur ce qu'on n'a jamais fait qu'à la base.
Et en plus, je signale que la Résistance est aussi belle moralement que signe qu'on a subi une catastrophe militaire et politique, ce qui compte n'est pas le jeu de rôle qu'aurais-je fait ? Enfin, disons que cela ne présente pas plus d'intérêt que de savoir si l'Empire romain aurait pu ne pas tomber ou de jouer à un jeu de rôle tiré de Lovecraft ou des Princes d'Ambre.
Ce qui compte est d'éviter un autre désastre, et pour cela d'avoir un plus grand amour de la liberté, plus de lucidité, moins de divisions... Quand on a autant de lacunes que nous, tout exemple est non pas seulement bon à prendre mais absolument nécessaire.

Vous savez ce que font les gens quand ils ne comprennent pas, quand ils sont largués ?
Ils demandent des exemples...

Nous, nous avons perdu plusieurs fois notre liberté, meilleurs que des peuples arriérés, nous n'égalons tout de même pas l'élite qu'il nous faut rejoindre plutôt que d'en nier la prééminence.
Or je ne crois pas une seconde à nos inventions institutionnelles, ainsi, notre Constitution actuelle, vache sacrée à mener à l’abattoir. Imiter, oui, imiter, c'est ce qu'on doit faire pour atteindre un niveau supérieur au sien.

Le courage ukrainien, son intelligence, l'esprit résistant dont il fait montre tandis que nous avons mis tout notre talent à croire que le nôtre était extraordinaire, ce bouquet nous offre un modèle très bienvenu.

Oui, la France a su se battre pendant la Première Guerre mondiale... Et autrefois, les Gaulois étaient vraiment réfractaires, il y a eu une lutte sourde contre les Romains.
D'accord, mais le feu sacré s'est éteint... J'espère qu'on ne va pas m'accabler comme si j'en avais soufflé la flamme.
Hélas, les nations ne sont pas des phénix renaissant de leurs cendres ! Nous en savons quelque chose, délivrés par les Alliés, assistés par le plan Marshall, sous parapluie nucléaire US, et comme tous les Européens, incapables d'aider les Ukrainiens seuls, devant prier pour les croyants afin que les Américains veuillent bien ne pas se retrancher dans un isolationnisme plus en phase avec leur ADN que de retourner sans cesse dans un vieux monde dont leurs ancêtres ont secoué la terre de leurs souliers.
On ne s'est pas relevé tout seuls, non, mais par ceux à qui on a dit "Us go home".
Mais qu'est-ce qu'on deviendrait s'ils faisaient ce qui est au moins autant dans leur nature que dans celle du Japon : s'ouvrir au commerce, se fermer au reste.

Moi, je ne rêve que de quitter le déguisement de meilleurs, notre vanité et une erreur assez commune, pour que nous devenions vraiment meilleurs.
C'est mon premier mobile.
Le second est que je ne vois pas pourquoi les Américains joueraient éternellement le rôle de notre Providence.

L'imitation signifie ne pas s’encroûter : on imite moins une nation ou une personne qu'une qualité, si elle apparaît au grand jour en Ukraine, il faut imiter le courage des Ukrainiens.
Si un des peuples que j'évoque dégénérait de ses ancêtres, il ne faudrait pas continuer à prendre exemple sur lui.
Fi de prendre le moyen, l'imitation, pour un but, comme fi de prendre les compliments pour argent comptant si on ne les mérite pas !
Soyons lucides.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Giuseppe | 09 décembre 2023 à 10:26

Ne me dites pas que madame Borne vapote dans une chambre froide ? :)

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Ugo, encore

"Pour avoir connu cela, modestement, au moins dans deux univers professionnels" (PB)
C'est ce que nous écrit notre hôte, il est à la hauteur de deux univers professionnels, en l'occurrence la Justice et la communication !
Quid des autres, l'industrie, le commerce, la finance, la défense auxquels on rajoute l'agriculture, les transports, l'éducation, la géopolitique, l'écologie, l'énergie, la santé...
Ce qui fait des tas de hauteurs à égaler, Ugo !
C'est en cela que je questionnais Philippe !

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@ Serge HIREL | 09 décembre 2023 à 20:21

J'aurais compris la plaisanterie, ayant un bon sens de l'humour !
Mais au passage, dans mon cas je dirais grandeur plutôt que hauteur, Ugo me donne de la vanité, j'en profite.

"c’est plutôt dans les *profondeurs* que se situe votre compétence" (SH)

Mais bien sûr, je n'ai jamais rien prétendu d'autre !
Ici sur ce blog, je me permettrai d'ajouter la géopolitique, vous savez pourquoi, mais dans ma profession c'est l'origine de la vie que j'étudiais tout en cherchant des hydrocarbures !
Plus on s'enfonçait en profondeur, plus on remontait dans les millions d'années passées, micropaléontogie aidant, c'était aussi cela la pétrophysique (en clair l'étude physique des roches) ! Ce qui apprend la modestie aux vaniteux. Rien de plus !

[Rédigé par : Aliocha]

@ Giuseppe

Pardon, mais :

Une Tortue était, à la tête légère,
Qui, lasse de son trou, voulut voir le pays,
Volontiers on fait cas d'une terre étrangère :
Volontiers gens boiteux haïssent le logis.

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/tort2ca.htm

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Claude Luçon | 09 décembre 2023 à 19:19
« à chacun son niveau de hauteur ! »

Pour ce qui vous concerne, vous, Monsieur l’ingénieur pétrophysicien, c’est plutôt dans les profondeurs que se situe votre compétence... Je plaisante, bien sûr...

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@ Michel Deluré | 09 décembre 2023 à 15:57
« À défaut de majorité présidentielle, elle [Elisabeth Borne] est donc condamnée en permanence à rechercher des majorités d'appoint malheureusement quasiment introuvables depuis la recomposition du paysage politique »

Du printemps 2017 au printemps 2022, la Macronie, disposant d’une majorité absolue à l’Assemblée, s’est installée sans encombre dans les habitudes de la Ve République... Comme l’ensemble des majorités précédentes - mais un peu plus qu’elles -, elle a violé allégrement la Constitution en présidentialisant le pouvoir bien au-delà de ce qu’il doit être dans une démocratie représentative (« domaine réservé », primauté du président en tous domaines, Premier ministre réduit au rôle de « collaborateur » de celui-ci...). L’opposition, réduite au seul rôle inutile d’aboyeur, n’y trouvait finalement pas grand-chose à y redire, ne voyant dans cette conception de l’autorité politique que la poursuite, un peu plus musclée, de ses propres dérives.

Depuis juin 2022 et l’élection d’une assemblée inédite, tout a changé... ou, plus exactement, tout aurait dû changer... Et c’est bien là le problème ! Le locataire de l’Elysée n’a toujours pas admis qu’il avait perdu sa majorité absolue et cherche à la reconstruire durablement à l’identique, c’est-à-dire en en disposant selon son bon plaisir, au lieu d’accepter d’adapter son comportement à la nouvelle réalité politique.

C’est cette attitude « princière » qui conduit à l’impasse dans laquelle se trouve son gouvernement et qui oblige celui-ci à en sortir par la force fort peu démocratique du 49-3. C’est cette attitude entêtée qui rend impossible l’émergence, même éphémère, d’une majorité sur les textes les plus importants, tel le projet de loi sur l’immigration.

Les sénateurs, moins rebelles que les députés, avaient un peu tailladé l’oukase présidentiel, mais en avait néanmoins conservé l’esprit. L’Elysée n’a pas tergiversé longtemps : avant même toute discussion au sein de la commission des lois de l’AN, il a imposé le retour au texte initial... et crispé les oppositions. Il est tout à fait probable aujourd’hui que Borne ne trouvera pas de majorité de circonstance pour qu’il soit accepté en l’état. Il est même possible qu’une motion de rejet l’enterre définitivement dès les premiers instants de son examen dans l’Hémicycle... Et la Macronie ne manquera pas de hurler que seules les oppositions sont responsables de ce fiasco...et surtout l’opposition de droite.

La vérité est tout autre. Cette « majorité introuvable », c’est le président lui-même qui en est à l’origine. C’est sa conception inacceptable du débat - « j’ai raison vous avez tort » - qui interdit tout consensus. Fermé à toute concession, obstiné, « énarque », il s’éloigne peu à peu des règles que lui impose la Constitution... N’est-il pas allé cette semaine jusqu’à oser bafouer ouvertement son article 1er, qui précise que notre République est « laïque » ?

Avant même les carences constatées en matière de sécurité, d’immigration, de santé, d’éducation, de souveraineté, de relations internationales, de politique économique et sociale... c’est cette question du respect de la Constitution par la Président qui doit être tranchée. Et il n’y a qu’une seule solution : qu’il accepte au plus vite que les exigences du Parlement priment sur ses désirs personnels.

[Rédigé par : Exilé]

La Première ministre n'est pas à la hauteur... (PB)

Pour une raison simple :
« Si administrer un pays relève de la technique, le gouvernement des hommes est un art relevant d'un don du Ciel. » (Moi)

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Ugo

"La Première ministre n'est pas à la hauteur." (PB)
Je suis d'accord, elle n'est pas à la hauteur... de la parole.
Pour le reste l'industrie, le commerce, les finances, la défense... à chacun son niveau de hauteur !

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Ellen | 09 décembre 2023 à 14:47

Merci !
Oui hélas vous n'avez pas tort !
Côté carrosserie et circuit hydraulique en particulier, bien que raisonnablement bien côté châssis :)
Par chance je suis membre d'une association de garages/parking : Broka :)

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@ Ugo | 09 décembre 2023 à 17:14

Ah ! Je m'en remettrai je pense !

[Rédigé par : Ugo]

@ Claude Luçon | 09 décembre 2023 à 14:29

Je n'ai pas besoin de votre avis, vous êtes désagréable, trop orgueilleux et nous sommes incompatibles ; il me semble vous l'avoir déjà dit. Je pense qu'Antoine Marquet à raison lorsqu'il s'exprime à votre sujet (voir le précédent billet).

[Rédigé par : Michel Deluré]

Élisabeth Borne n'est peut-être pas à la hauteur mais à sa décharge, il faut aussi reconnaître qu'elle n'évolue pas, loin s'en faut, dans un contexte idéal.

Certes, les pouvoirs d'EB émanent du président de la République qui l'a nommée mais dépendent aussi de l'Assemblée nationale devant laquelle elle est en fait responsable (Art. 49 de la Constitution). Or, depuis les dernières législatives, le problème est bien qu'elle n'a plus de majorité devant cette assemblée.

À défaut de majorité présidentielle, elle est donc condamnée en permanence à rechercher des majorités d'appoint malheureusement quasiment introuvables depuis la recomposition du paysage politique français survenue à la suite de la présidentielle de 2017 et dont on mesure aujourd'hui les conséquences.

Dans un tel contexte, et lorsqu'il faut par ailleurs composer avec un Président dont on a parfois du mal à saisir la cohérence de sa politique, on est en droit de se demander quelle femme ou quel homme politique, même doté d'une forte personnalité, serait en mesure d'être à la hauteur s'agissant de la conduite de la politique de la Nation.

[Rédigé par : Ellen]

@ Claude Luçon | 09 décembre 2023 à 09:21

C'est votre état de santé qui m'inquiète, rien d'autre.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Ugo | 09 décembre 2023 à 10:40
""Les Etats-Unis ont mis leur veto, vendredi, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens"
Ce texte (...) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par M. Guterres de l’article 99 de la Charte des Nations unies permettant d’attirer l’attention du conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales »."

Ce qui est surprenant est que Monsieur Guterres soit Secrétaire général des Nations unies.
Dans le monde, on ne réfléchit pas mieux que nous dans le choix de nos leaders.

Guterres lui-même n'est pas à la hauteur... Au Portugal son passé pose question. Natif d'un pays qui fut un des pires, sinon le pire, pays colonisateur en Afrique comme en Amérique du Sud. Mozambique, Angola et Brésil sont dans un chaos et une misère épouvantables faute de les avoir préparés à l'indépendance.
Le Portugal fut le leader incontesté du trafic d'esclaves entre l'Afrique et l'Amérique.

En vagabondant au large du golfe de Guinée en quête de quelques Africains, ils ont même appris aux Nigérians comment utiliser la fonte pour en faire des canons. Drôle de médecine !

Guterres, curieux symbole pour l'ONU.
Lors de son invocation sans précédent, il a démontré un certain culot et une piètre connaissance de l'histoire de son pays.

[Rédigé par : Giuseppe]

@ Aliocha | 09 décembre 2023 à 08:21

Pourquoi pas ?
Cette phrase est tirée d'une fable de Jean de La Fontaine, intitulée "Le Coq et la Perle". Elle signifie que les gens qui ont des défauts ou des vices ne savent pas apprécier les choses de valeur ou les bienfaits de la vie. Ils préfèrent errer sans but, sans se fixer de règles ni de limites. La Fontaine illustre ce propos en racontant l'histoire d'un coq qui trouve une perle dans un tas de fumier, mais qui la dédaigne car il ne cherche que des grains à manger. Il compare ce coq à un homme ignorant qui méprise la sagesse et la vertu. La morale de la fable est que chacun suit son goût, même s'il est mauvais, et que l'on ne peut pas changer la nature des gens.

[Rédigé par : Cyril Lafon]

Ce billet est excellemment rédigé, Elisabeth Borne n'a aucunement la stature qu'elle devrait avoir à cette haute fonction. Un Premier ministre n'a pas à dire haut et fort que la majorité parlementaire ne doit en aucun approuver une proposition de loi émanant du Rassemblement national.

Cette consigne a été édictée par la Première ministre et bien sûr, elle est suivie. On n'approuve rien du RN, d'accord chef !
Au placard les millions de Français qui ont voté RN aux dernières élections présidentielle et législatives !
Au placard le respect des électeurs, des valeurs de la démocratie, du verdict des urnes, de la souveraineté des électeurs !
Cette prise de position est indigne d'un chef de gouvernement, elle révèle une scandaleuse et véritable marque d'anti-démocratie.

LFI a pris la même décision concernant le RN mais venant d'eux, il n'y a rien de surprenant tant cette entité politique est hors jeu de la République.
Mon ennemi me dit qu'il fait plus chaud l'été que l'hiver eh bien il faut lui prouver que certaines journées d'hiver peuvent être plus chaudes que certaines journées de juillet, ainsi son propos sera erroné.

Le souci, voire l'obsession de l'intérêt général et de la grandeur de la France (ou de ce qu'il en reste), devrait se traduire par une acceptation des propositions émanant de l'opposition, et donc du RN.

Je crois que la nomination de cette personne illustre un malaise plus général, déjà généré par la réélection d'Emmanuel Macron.
Je n'accepte pas cette réélection, tellement Emmanuel Macron ne se trouve sur aucune ligne clairement établie, identifiable et identifiée, on ne sait plus ce qu'il pense réellement, il n'y a pas de cap, pas de perspectives précédemment édictées, c'est vrai que ce n'est pas en quelques semaines de campagne que l'on éclaire les Français, il s'est présenté beaucoup trop tard, aucun débat avec les autres candidats, il n'avait certainement pas de temps à perdre.
Même si j'ai voté blanc au second tour, je n'accepte pas cette réélection.

Elisabeth Borne poursuit ce délitement plus général, pas de cap, trop d'ambiguïté dans ses propos, trop de maladresses, aucune authenticité politique, bref à quand son départ, déjà évoqué dans la sphère médiatique ?
Au lieu de vapoter à l'Assemblée nationale, ce qui est une nouvelle fois indigne d'un Premier ministre, elle ferait mieux de revoir son logiciel, mais hélas, les conditions de cette conversion ne sont pas réunies.
Nous n'avons pas d'autre choix que nous coltiner Elisabeth Borne.

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Lodi | 09 décembre 2023 à 07:20

Tout débat d’idées comporte une dimension personnelle. Même lorsqu’on se dispute sur le sexe des anges. Plus votre interlocuteur impliquera son « moi », plus vous lui répondrez sur cette même ligne. Avant-guerre, les éditorialistes se traitaient de nos noms d’oiseaux dans les colonnes de leurs journaux respectifs. Ce qui ne les empêchait pas de défendre leurs points de vue sur le fond. Aujourd’hui, « la pensée unique » a réduit à néant ces pugilats et propose bien souvent, d’un titre à l’autre, le même plat sans épices pour qu’il plaise à tous.

Sur JaS, les commentateurs perpétuent les combats épistolaires d’autrefois. Et c’est tant mieux ! Imaginez la tristesse de ce blog si, privés des injures de M., nous devions nous contenter de lui opposer un aussi long texte que les siens pour tout juste lui faire savoir que nous ne sommes pas d’accord avec ses arguments, sans pouvoir lui signifier qu’il s’agit d’élucubrations dues à sa fièvre intellectuelle...

Bon, disons que C.L. est peut-être allé un peu trop loin... Avant d’entrer chez un ami, on s’essuie les pieds à l’extérieur... On ne le fait pas dans son salon.

P.-S.: en revanche, il serait peut-être bon d’en finir avec le dénigrement de la France et de la croire tout juste capable d’imiter les autres nations. D’autant que, jusqu’à voici peu, elle servait d’exemple à nombre d’entre eux dans la plupart des domaines.

[Rédigé par : Ugo]

Actuellement il se fait un massacre de masse en Palestine… les sémites massacrent d’autres sémites pendant la fête juive des bougies.

"Les Etats-Unis ont mis leur veto, vendredi, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens (1)"

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/12/09/en-direct-guerre-israel-hamas-les-dernieres-informations_6203942_3210.html

(1) Ce texte, qui a recueilli 13 voix en sa faveur, une contre (celle des Etats-Unis) et une abstention (celle du Royaume-Uni), avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par M. Guterres de l’article 99 de la Charte des Nations unies permettant d’attirer l’attention du conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

Chaque matin, je bois un café avec deux amis, au Café des Tribunaux à Dieppe.
Un des nombreux garçons de café en me servant ce matin me dit : « Voilà, jeune homme ».
C'est ironique vu mon âge. J'ai échappé à « Papy » ou « Grand-père ». Je souhaiterais encore entendre : « Voilà, Monsieur. » Mais l'époque est visiblement passée.

[Rédigé par : Giuseppe]

@ Serge HIREL | 08 décembre 2023 à 18:05

Ce n'est pas faux, mais la santé est un serpent de mer, et cela depuis des décennies, Aurélien Rousseau devrait s'en occuper... Il suffit de le croire, aurait répondu le Volatile.
Le chantier est titanesque, et si on mettait de l'ordre dans ce qui constitue un barrage à l'étude de la médecine ? En virant tous ceux qui vivent en autarcie et protègent leurs privilèges ? Alors le nombre de carabins dans tous les domaines augmenterait sans obérer la qualité, comme dans les pays nordiques.

La santé ? Vaste programme aurait dit le général Motor, il faut la dépoussiérer de ses quotas et de ses privilèges.
Et que l'on ne me dise pas que c'est une question de pognon cher à Nanard, ma mutuelle depuis 2020 a augmenté de 45 %, entre 2023 et 2024 c'est 16 % ! À prestations équivalentes cela s'entend.
J'attends la réponse de Aurélien Rousseau qui a durci le ton à ce propos.

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@ hameau dans les nuages | 09 décembre 2023 à 00:25

Elisabeth Borne vapote, ce qui conduit aux mêmes effets que votre pot d'échappement quand il y a une différence de température, juste de la condensation visible.
Si cela avait été un problème de liquide de refroidissement, son entourage se serait bien aperçu de la baisse de liquide dans le vase d'expansion. Elle-même, scientifique, aurait corrigé ses déboires.
Sa segmentation est efficace aussi, sinon elle fumerait bleu, le taux de compression est bon, il suffit de l'entendre à l'Assemblée. Macron a compris avec elle qu'il finirait en roue libre, si je puis m'exprimer ainsi.

[Rédigé par : sylvain 7% ben voyons]

Borne restera pour moi le symbole de la félonie de ce gouvernement traître à la France collabo islamiste immigrationniste.

Responsable et coupable de ce climat d'insécurité absolue qui règne dans le pays, records de crimes impunis et récidivistes, invasion illimitée de migrants « mineurs de trente ans », une justice complice de ce crime d'Etat orchestré par nos envahisseurs arabo-africains soutenus par la macronie, les Nupes et toute la gauche réunie.

Borne et tout son gouvernement ont le sang de milliers de victimes innocentes sur leurs mains, la liste est trop longue : Paty, Lola, etc. mais par lâcheté traîtrise laxisme soumission et collaboration, cette bande de malfrats préfère organiser une chasse inquisition contre le RN, le haro du baudet très commode moins risqué de cette sinistre fable criminelle contre le peuple.

D'ailleurs ils ont annoncé à cor et à cri que ce RN, après Fillon, allait subir un « procès retentissant ». C'est parti, ordre a été donné aux cabinets noirs de suer sang et eau pour charger un max ce parti de… nazillons.

Et contre Zemmour qu'ont-ils prévu nos inquisiteurs islamogauchistes antisémites ? Ce manant ce maraud ce mécréant a réitéré ses propos racistes fascistes xénophobes islamophobes féminiphobes homophobes etcétérophobes… lors d'une interview sur les chaînes de Bolloré, le diable en personne.

Un bûcher ? meuh non, ça y en a interdit because le trou dans la couche de la zozone. On compte sur nos féminazies pour lui trouver une meuf violée il y a quarante ans, c'est très tendance en ces moments de purge des mâles blancs.

BEN VOYONS !

[Rédigé par : Tipaza]

"La Première ministre n’est pas à la hauteur…" (PB)

Trois petits points de suspension qui signalent une incomplétude qu’il faut combler.

À la hauteur de quoi ?

À la hauteur de l’attente des Français ?

Les Français attendent d’un Premier ministre qu’il se comporte comme tel, c’est à dire suivant les prérogatives définies par la Constitution.
Hélas depuis que Sarkozy, avec le cynisme de sa vulgarité, nous a expliqué qu’un Premier ministre n’est rien d’autre qu’un collaborateur, qui attend encore quelque chose d’un Premier ministre ?
Les Français savent, et la Première ministre le sait également, qu’ils ne peuvent rien contre elle, protégée qu’elle est par un 49-3 d’invulnérabilité institutionnelle.

Alors à la hauteur du cahier de charges imposé par son patron ?

Un patron qui peut, lui, la virer sans autre raison que la mauvaise raison institutionnelle de son bon vouloir.
Élisabeth Borne a porté à son maximum ce qu’est devenu un Premier ministre, un simple directeur exécutif d’un grand groupe financier ou industriel.
Quelqu’un qui a pour toute mission d’être un responsable administratif capable de coordonner l’ensemble de tous les aspects et activités de l'entreprise ou de l'organisation dont il a la charge.
Mais qui n’est pas celui qui définit les objectifs de l’organisation, autrement dit un simple exécutant, à un niveau élevé certes, mais exécutant seulement.

Ce rôle d’exécutant elle le remplit parfaitement et en cela elle est à la hauteur de son cahier des charges, mais hélas elle ne fait qu’amplifier le narcissisme pathologique du Président.

Celui-ci vient de décider de créer un conseil présidentiel scientifique.
Présidentiel le conseil, c’est à dire à lui, personnel et portatif si je puis dire, sans que la directrice exécutive ne participe. Vous pensez bien, un Premier ministre ça ne vole pas à ce niveau !?
Un Conseil sans présidence puisque c’est le Président soi-même qui le présidera !
Un Conseil dont les avis et autres conseils ne seront pas publiés, secrets intimes d’une présidence pathologique par son hyperprésence, sans partage.

Nous en sommes là, dans ce qui est de moins en moins une démocratie, c’est à dire un système où l’on dialogue, où l’on débat.
Mais non, c’est le Président qui préside de haut en bas, de droite à gauche, devant, derrière, une boussole devenue folle.

C’est Victor Hugo qui disait à propos de Napoléon III: « Quoi ! Parce que nous avons eu Napoléon le Grand, il faut que nous ayons Napoléon le Petit !».
On pourrait ajouter à propos de Macron : « ...et il faudrait que nous ayons Napoléon le microscopique » !

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Ellen | 09 décembre 2023 à 07:19

Vous êtes rétrograde, il y a longtemps que je suis équipé de disjoncteurs :)
Lisez tout, en particulier mon commentaire qui précède le vôtre !
À vous lire tous, vous vous posez en sauveteur de notre hôte ! Il est pourtant clair qu'il n'a pas besoin de sauveteurs, il a deux systèmes de protection inviolables:
1. Il ne répond pas aux commentaires
2. Il a sa sécurité incontournable, sa modératrice !

Un gaillard qui a passé sa vie à envoyer des gens en prison sait assurer sa défense :)

[Rédigé par : Aliocha]

Deviro, avec sa bienveillance académique habituelle, m'invite à répondre à notre si doux et si vieux professeur à qui je peux ainsi témoigner toute mon affection.

Tous deux me permettent alors, pour comprendre Jean de La Fontaine, de repérer qu'essayer de convaincre l'Autre qu'il a tué le père est répéter dans toute sa plénitude, le geste meurtrier. Hölderlin nous dit que l'essence du tragique grec, c'est la parole, le Verbe meurtrier de l'Autre, der wirkliche Mord aus Worten.
Dans Œdipe roi, cependant, la parole "est plus effectivement meurtrissante que brutalement meurtrière", elle ne détruit pas sa victime, elle la rend infirme et fait d’Œdipe un boiteux.
De là à conclure que les deux canards profitent du désir tortueux d'échapper à son logis pour accomplir le sacrifice de la fable, il n'y a qu'un pas pour en tirer enseignement :

Son indiscrétion de sa perte fut cause.
Imprudence, babil, et sotte vanité,
Et vaine curiosité,
Ont ensemble étroit parentage.
Ce sont enfants tous d'un lignage.

C'est l'occasion, puisqu'ici il s'agit de poétique, de saluer Claude Luçon, notre noble doyen accablé pour ce que d'aucuns, en leur snobisme sectaire, traitent d'hérétique, d'assimiler au chiffre qui motivait sa si juste réplique, la lettre du vaillant Ulysse qui permit aux canards aussi boiteux que la tortue de la sacrifier, pour lui souhaiter un retour bien plus doux au pays qui nous attend, oui, tous !

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Joachim du Bellay

[Rédigé par : Achille]

@ Serge HIREL | 08 décembre 2023 à 18:05
« Attention, Achille, le langage popu est parfois scabreux... N’imitez pas ce pauvre Gérard Larcher, qui s’est laissé entraîner par une interlocutrice rusée... »

Honni soit qui mal y pense !
"Ça vous la coupe (la chique) !" : vieille expression française, venue d’une époque où les hommes chiquaient. Maintenant les jeunes gens préfèrent sniffer de la poudre (ils appellent ça "se faire un rail"). Les temps changent !

Quant à Gérard Larcher, pour une fois, je suis d’accord avec lui. De toute façon, ce langage trivial est celui que les politiques utilisent entre eux, "off the record", alors ne jouons pas les outragés.

[Rédigé par : Lodi]

Ce blog est animé par une lutte incessante visant tout autre chose que les faits et les idées.
Mais pour imposer les siennes, par d'autres moyens, comme la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens, ainsi on peut :

- Prétendre interdire le blog sur critères, ainsi, à ceux usant de pseudonymes
- Prétendre faire peur avec telle ou telle loi
- Proposer d'en faire d'autres pour élargir le dispositif
- Se prévaloir de l'autorité du maître des lieux contre tel ou tel
- Contester son autorité de sorte de scandaliser afin de donner plus d'attention à ce qu'on dit, mais je crains que le scandale ne masque le message
- Tourner en dérision la personne, faute de trouver quelque défaut à ses arguments
Et je dois en oublier.

Comme je n'ai pas lieu de penser que nous soyons pire que d'autres blogs du même genre, au contraire même, je pense que cela prouve que dans notre pays, on ne sait absolument pas débattre sereinement, ou déjà, je dirais, dans ce qui devrait être les règles.

Par conséquent, telle chose vraie, parce que dite ou dite d'abord par un camp, sera difficilement admise par l'autre, ce qui fait qu'outre le climat de guerre civile qui date au moins de l'Ancien Régime, notre pays a du mal à imiter ce qui se fait de bien à l'étranger.
Vu que seules nos guéguerres importent, le monde étant prié de se taire jusqu'à leur fin - qui n'arrivera jamais.
À part ça, chacun se sent digne de prêcher au monde, dans une totale absence de réciprocité.
Pauvre pays.

Inspirons-nous plutôt des institutions anglo-saxonnes, du sublime courage des Ukrainiens et de la capacité japonaise d'imiter sans cesser d'être soi, sans parler d'une soif de perfection menant au sommet.

[Rédigé par : Ellen]

@ Claude Luçon | 07 décembre 2023 à 15:51

C'est ce qu'on appelle un pétage de plomb. On se calme monsieur le savant !

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Alpi | 08 décembre 2023 à 16:33
@ Myrto | 08 décembre 2023 à 16:45

Lisez ce que j'ai écrit le 8 décembre 2023 à 16:11 à Serge HIREL et 8 décembre 2023 à 01:53, vous aurez ma réponse à vos remarques offensées au nom de notre hôte.
Bien au contraire, je situe Philippe Bilger haut, c'est pourquoi je l'attaque quand j'en ai l'occasion. Il est un défi pour moi en tant qu'homme, comme j'ai pris soin de lui écrire en détails qui je suis, je ne suis pas particulièrement idiot, (mon QI a été calculé par la Royale puis deux fois par des chasseurs de têtes dans ma vie professionnelle, je sais donc qui je suis), il publie mes commentaires, demandez-vous pourquoi, il n'est pas du genre tendre lui-même !
Je ne suis ni en duel ni en concurrence avec lui, je suis un scientifique qui cherche à comprendre un littéraire et surtout envie sa facilité dans la manipulation du verbe.
Totalement d'accord avec lui politiquement ! Vous verrez que j'abonde souvent dans son sens.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Giuseppe | 08 décembre 2023 à 22:03

Votre comparaison est étonnante. Je trouve, moi, qu'elle fume beaucoup. De la fumée blanche, signe d'une segmentation défectueuse. Elle devrait moins monter dans les tours car elle risque le serrage de moteur. Observez bien, ouvrez vos pupilles de la nation.
Ou alors c'est le joint de culasse.

[Rédigé par : Axelle D]

@ Alpi | 08 décembre 2023 à 16:33

Concernant les Premiers ministres de la Cinquième République, ne me dites pas que vous n'avez retenu que trois noms de chef du gouvernement qui ne furent pas reconduits dans leur fonction au moins une fois !
Je vous signale au passage que Fillon est resté à son poste durant tout le mandat de Nicolas Sarkozy.

Quant à vos critiques acerbes sur Couve de Murville, ce n'est que votre avis et certes pas celui de beaucoup d'autres, dont je fais partie...

[Rédigé par : Giuseppe]

Je me sens en cannes en ce moment, je viens de recevoir mes bougies iridium pour un moteur qui le mérite, le même que celui que possède E. Borne.
Beaucoup avaient spéculé sur son compte et rêvaient de prendre sa place y compris Grand Dadais. Pas fou Emmanuel, il voulait finir son quinquennat sans trop de secousses, c'est pourquoi il a choisi une scientifique, une vraie, et pas les gonfleurs d'hélices qu'il a pu jauger, il voulait monter dans un siège baquet à côté d'une sportive de la décision et qui tienne la route.

La Première ministre est du bois dont on fait les manches de pioche, elle a un cerveau qui a la même qualité d'étincelles que mes bougies NGK, il faut l'écouter, elle a tous les cylindres qu'il faut pour tenir un pays cabochard comme le nôtre, d'ailleurs il suffit de regarder sa ligne d'échappement, c'est du solide, elle ne gouverne pas, elle pilote:

https://www.ragazzon.com/fr/entreprise

[Rédigé par : Florestan68]

Cher Philippe Bilger,

"Sentiment d'insécurité" pour EDM, "sentiment de violence" pour EB, nos gouvernants sont remplis de sentiments à notre égard.

Des sentimentaux injustement mal-aimés.

[Rédigé par : revnonausujai]

« L’arrêt de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité » déclare Élisabeth Borne en 2020.

Rien que pour ça, on devrait la juger pour haute trahison !

[Rédigé par : stephane]

À titre personnel je n'aime pas Manuel Valls, mais en tant que Premier ministre, je trouve qu'il a bien fait le job. Des connaissances virulentes de droite extrême sont du même avis que moi.
Borne essaie de se défendre mais ça savonne la planche.
Déjà il y a Macron, puis les députés, et surtout les ministres et notamment ceux cités par Philippe Bilger.
Ce dernier apprécie Bruno Le Maire. Qui disait que la vieillesse est un naufrage ?
Bruno Le Maire ?! Ressaisissez-vous Philippe.

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Giuseppe | 08 décembre 2023 à 14:05

Madame Borne est parfaite... Elle n’a oublié qu’un seul petit dossier, sans importance en Macronie : les Français... et leurs attentes dans les domaines futiles que sont la santé, l’éducation, la sécurité... Bref les tout petits tracas qui pourrissent la vie...
Si vous habitez une petite sous-préfecture de Charente-Maritime, qui a déjà perdu son commissariat, son tribunal, sa maternité, son service d’urgence, son centre des impôts, son centre de sécurité sociale, la moitié de ses commerces de centre-ville, et que votre dentiste prend sa retraite (à 73 ans !), vous ne rencontrerez aucun problème en cas de rage de dents... à condition que vous vous rendiez à Bordeaux (130 km) ; aucun praticien du département n’acceptant plus de nouveaux patients. Mais, c’est sûr, Borne le sait et va faire mieux... Promis !

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@ Achille | 08 décembre 2023 à 06:51

Jusqu’à 258, ça va... Le problème, ce sont les 259e et suivants... que se disputent quelques fins gourmets qui hantent les palais républicains. Un détail : ils disposent tous du label AONC... Appellation d’origine non contrôlée... Mais je laisse Giuseppe, expert ès-goinfres, développer le sujet...

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@ Achille | 08 décembre 2023 à 14:05
« ‘le Prince’ a été désigné le politicien de l’année par le Financial Times »

Vous avez soigneusement omis d’indiquer le motif de cette médaille en chocolat : « l’obstination » dont il a fait preuve face aux Français qui refusaient sa réforme des retraites... Il n’est pas sûr que l’Elysée diffuse largement cette info, à moins que, comme vous, il ne la tronque.

Il a reçu aussi une autre breloque, offerte par la Conférence européenne des rabbins. Mais je me demande bien pourquoi cet aréopage a fait savoir qu’il avait pris sa décision bien avant le 7 octobre... Depuis cette date, « le prince » aurait-il fait (ou pas fait) un geste ou prononcé une parole qui ne lui a pas plu ?

Quoi qu’il en soit, le récipiendaire s’est remarquablement rattrapé en foulant au pied la laïcité... Le voici désormais dans l’obligation d’égorger le mouton sur le perron de l’Elysée lors de la prochaine fête de l’Aïd el-Kebir... Ce sera le 28 juin prochain.

« Ça vous la coupe, hein ? :) »

Attention, Achille, le langage popu est parfois scabreux... N’imitez pas ce pauvre Gérard Larcher, qui s’est laissé entraîner par une interlocutrice rusée...

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

Cher Philippe,

J'avais brièvement réagi à votre texte.
Ayant du loisir, ce vendredi après-midi, je suis allé lire à la médiathèque dieppoise l'entretien avec Mme Borne paru dans « Le Figaro ».
Il n'y a pas de socialiste, ni de communiste, en 2023, parmi vos commentateurs, qui sont majoritairement désormais à droite de la droite. Quatre ou cinq sont plus ou moins macronistes.
Je suis du nombre. On va me dire partial, mais non. J'ai lu avec attention, et sans préjugé favorable, l'entretien en question. Hyperémotif, je suis infichu de parler devant un auditoire. Je serais mal placé pour juger sévèrement cette dame en disant : « Elle n'est pas brillante » ou « Elle n'est pas à la hauteur. » Au contraire, j'ai trouvé ses réponses très bonnes et très opportunes. On ne demande pas un génie à Matignon mais quelqu'un de solide et de sérieux. Mme Borne est solide et sérieuse. C'est déjà ça. Elle n'a certes pas les nombreux et immenses talents du Président. Nobody's perfect.

[Rédigé par : Robert]

Au fond, Monsieur Bilger, les commentaires de caroff | 07 décembre 2023 à 17:16, Serge HIREL | 07 décembre 2023 à 20:09 et Michelle D-LEROY | 07 décembre 2023 à 20:19 me semblent bien traduire mon sentiment sur la Première ministre. Il ne me paraît donc pas nécessaire de les paraphraser, mais d'élargir ma réflexion au personnel politique français.

Votre appréciation sur les ministres compétents me semble aussi un peu surfaite. Il s'agit en fait de ministres roués qui peuvent donner une telle impression. Mais à mon avis, il ne s'agit que d'impressions. Quant à la réalité, elle me semble tout autre.

J'en veux pour preuve l'édito de Natacha Polony dans Marianne de cette semaine qu'elle a intitulé "Avis de recherche : une colonne vertébrale pour le président". Elle évoque notamment les impairs commis par monsieur Macron, notamment lors de son déplacement à Tel-Aviv quand il a appelé à une coalition anti-Hamas alors même que des otages franco-israéliens se trouvaient entre les mains dudit Hamas. Et elle révèle qu'en la matière monsieur Macron, comme monsieur Sarkozy pour l'affaire libyenne, s'est fié aux avis de l'inénarrable Bernard-Henri Lévy...

Monsieur Macron n'est à mon sens pas à la hauteur de sa fonction, que ce soit dans le domaine de la politique étrangère, de la Justice ou de la Défense.

Quant à l'économie, il a "fait ses preuves" dans ses fonctions de ministre de l’Économie, de l'Industrie et du Numérique, notamment dans la vente de la partie nucléaire d'Alstom à l'entreprise américaine General Electric dans la perspective de la fin du nucléaire en France voulue par la gauche alliée au écologistes depuis au moins l'époque Lionel Jospin/Martine Aubry.

Au pouvoir depuis 2017, il s'est enfin converti au maintien du nucléaire et a envisagé de faire racheter par EDF la construction des turbines Arabelle. Petit problème : le passage par les Etats-Unis fait que ce pays considère qu'il a apporté des éléments US et donc veut conserver un droit de regard sur la vente desdites turbines. Sachant que l'entreprise russe Rosatom est une des grandes clientes de ces turbines, il y a lieu de penser que le contexte actuel lié à la guerre en Ukraine fera que les Etats-Unis interdiront à la France de lui vendre ces turbines sous menace de graves sanctions économiques et financières...
Cela montre simplement l'absence de vision stratégique de monsieur Macron.

Quant à nos élites, celles dont monsieur Macron et ses pairs sont partie intégrante tout comme une grande part de notre classe politique, il convient de noter que dans ce même numéro de Marianne se trouve en dernière page la chronique "Carte blanche à Christophe Guilluy" intitulée "Petits arrangements avec la morale". Il écrit :

"Dépossédés de ce qu'ils ont ou de ce qu'ils sont, les gens ordinaires ont, contre toute attente, su préserver un bien unique dont est parfaitement dépourvu le monde d'en haut : la décence commune. La permanence au cœur de la société populaire de ce précieux capital social et culturel constitue le môle existentiel sur lequel bute le projet eschatologique du monde individualiste et sans limites que nous imposent les élites.
[...] L'évocation de la permanence d'une société populaire encore attachée au bien commun, à la solidarité, à des valeurs d'entraide et à une forme d'honnêteté leur fait littéralement "perdre les pédales". Comment comprendre cette agressivité presque irrationnelle ? La raison profonde tient en un mot : la morale ; une morale parfaitement antinomique avec le modèle néolibéral. La société populaire est celle des limites, des contraintes sociales et culturelles, celles du monde "des hommes qui s'empêchent". [...] cette morale commune ne peut être tolérée par les tenants d'un ordre économique et sociétal sans limites où règnent des individus égotiques portés par le seul culte du moi ".

En peu de mots se trouve ici décrit le mal qui ronge notre société et le fossé qui sépare de plus en plus les décideurs du peuple qu'au fond ils méprisent.

[Rédigé par : Myrto]

@ Claude Luçon

Je découvre, abasourdi, votre charge incroyable contre Philippe Bilger.
Avez-vous conscience que vous avez bien de la chance d'être accueilli par notre hôte aussi généreusement sur son blog ?
Je vous croyais assez intelligent pour respecter les autres, mais je vois que ce n'est pas le cas.
Chez vous, la vieillesse est bien un naufrage.

[Rédigé par : Alpi]

@ Claude Luçon

Fichtre ! Voilà que vous déclenchez un procès en incompétence à notre hôte ! Je vous trouve bien sévère sur ce coup-là... L'ultracrépidarianisme, c'est une maladie fort répandue, en particulier sur ce blog !

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@ Axelle D
"À faire le sale boulot sans broncher, dure à la tâche, soumise aux ordres de son quasi sultan de patron et se gardant bien de lui faire de l'ombre..."

Elle fait le boulot de tous les Premiers ministres de la Ve République ! C'est la Constitution et l'usage qui veulent cela. À chaque fois qu'un Premier ministre a tenté d'échapper à l'orbite du chef, ça s'est mal passé.
Cf Pompidou remplacé par l'insipide Couve de Murville, Rocard remplacé par l'éphémère Edith Cresson, Edouard Philippe remplacé par le maître d'école Castex. Et souvenons-nous du "collaborateur" Fillon...

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Serge HIREL | 08 décembre 2023 à 01:53
"...chaque citoyen est libre d’émettre et de faire connaître son opinion personnelle et(...) chacun est libre de la contester et de le faire savoir"

Ben oui ! C'est ce que je fais !
C'est pour cela que je suis sur ce blog où l'on me permet d'être moi aussi un "chaque citoyen" !

Comme notre blogueur se réserve le droit de modérer nos textes, s'il laisse passer les miens c'est que je suis qualifié pour y être publié de son point de vue, le seul qui compte.
Car j'ai analysé tous les textes le concernant disponibles sur Internet et ses bouquins, c'est l'homme qui est intéressant derrière ses billets.
J'ai cherché à communiquer directement avec vous, sans réaction, je lis vos textes et les oublie, pas les siens, j'en garde même quelques-uns !

La vie pour moi reste une école, il faut savoir choisir son enseignant !
Rassurez-vous ils ne passent pas tous mes commentaires, sinon vous feriez quelques crises d'indignation...
Un vrai ingénieur ne sait pas s'interdire d'expérimenter. Surtout dans un domaine qui n'est pas le sien : l'utilisation littéraire de la parole !
Et j'ai trouvé l'endroit idéal pour expérimenter : JaS.
La technique de base est pourtant simple : provoquer !

[Rédigé par : Michel Deluré]

Je dirais pour ma part que c'est en fait toute la classe politique actuelle qui, dans son entièreté, n'est pas à la hauteur. Car c'est un visage peu engageant que cette classe politique offre aujourd'hui au pays alors que ce dernier doit relever tant de défis. Le spectacle qu'elle nous présente n'est plus ponctué que de procès d'intention, d'accrochages prémédités, d'invectives, de violence, de haine, autant d'attitudes stériles qui détournent de la recherche des solutions nécessaires et de la résolution des vrais problèmes. Que des ministres, dont la première d'entre eux, se laissent enfermer dans ce piège et participent à ce navrant spectacle est décevant.

Cette situation valide le constat que dressait finalement Alain qui affirmait que « La politique est une chose ennuyeuse, médiocre et laide, dont il faut pourtant s'occuper, comme de tant d'autres choses ennuyeuses, médiocres et laides. »

Il est beaucoup question actuellement de l'inquiétant déclin de notre système éducatif. Eh bien mon sentiment est que notre classe politique suit malheureusement la même voie, se complaisant en fait dans une sorte de nivellement par le bas. Pour paraphraser Coluche (passer d'Alain à Coluche, voilà qui s'appelle faire le grand écart !), nous dirons que "Être politique, cela ne dispense pas d'être intelligent... ».

[Rédigé par : Giuseppe]

Elle a du boulot notre excellentissime Première ministre et encore je pense qu'elle se bride par rapport à Emmanuel Macron. Elle n'a pas le bras qui tremble. Et pendant ce temps les crapules font leurs petites affaires. J'attends toujours la promesse de Macron pour élaguer cette fange qui ne vit que pour se goinfrer:

https://www.mediapart.fr/journal/politique/071223/l-affaire-du-senateur-guerriau-menace-tout-un-systeme-local?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5

Alors qu'Elisabeth partout où elle est passée avance, taille, élague.
Parmi ses grandes réussites, on peut citer :

La mise en place du plan vélo, qui vise à développer l'usage du vélo comme mode de déplacement quotidien, en créant des pistes cyclables, en soutenant l'achat de vélos électriques et en favorisant le stationnement sécurisé.

La réforme du système ferroviaire, qui a permis de renforcer le rôle de l'Etat dans la gouvernance et le financement du secteur, de moderniser le réseau et de préparer l'ouverture à la concurrence.

La loi d'orientation des mobilités, qui a fixé les grandes orientations de la politique des transports pour les années à venir, en privilégiant les modes de déplacement écologiques, en renforçant les droits des usagers et en simplifiant les normes.

La gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a nécessité d'adapter les règles du travail et de la protection sociale pour faire face à la situation exceptionnelle, en garantissant la sécurité des salariés et en soutenant l'activité économique.

La promotion de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, qui a été une priorité de son action au ministère du Travail, en renforçant les dispositifs de lutte contre les discriminations, les violences et les inégalités salariales.

On est loin de Grand Dadais, de ses bouquins Beaujolais nouveau, et de ses histoires pour pétasses.
J'ai été confronté à ce type de personnage comme E. Borne... to be alive... Bon... je n'ai pas pu résister.

Dans l'administration publique, le secteur privé et les collectivités territoriales, E. Borne a notamment été directrice de cabinet du maire de Paris, directrice générale de la RATP, ministre des Transports, ministre du Travail et ministre de la Transition écologique et solidaire.

Elle a ainsi contribué pour faire simple, à la modernisation des infrastructures de transport, à la réforme du code du travail, à la lutte contre le réchauffement climatique et à la promotion de la justice sociale. Elisabeth Borne est une femme de conviction, de dialogue et d'action, qui défend avec courage et détermination les intérêts de la France et des Français.

Il ne faut plus écouter Praud, il est bas du casque dans ses idées, je ne comprends pas comment il peut encore exister... Quoique... il a ses groupies mais si demain on mettait cette troupe à diriger le pays on irait tout droit à Canossa.
Grand Dadais c'est chômage, dette et incurie et pas de vagues, surtout avec le pognon cher à Nanard, celui qui ne lui coûtera jamais rien.

[Rédigé par : Achille]

@ Serge HIREL | 08 décembre 2023 à 01:53
« Ouf ! Tout va bien ! Sans aucun doute, vous êtes encore dans l’enclos de la Macronie... et tenez fermement votre encensoir. »

Bien sûr que tout va bien dans le contexte actuel. La preuve, « le Prince » a été désigné le politicien de l’année par le Financial Times.
Ça vous la coupe, hein ? :)

[Rédigé par : Deviro]

@ Patrice Charoulet | 08 décembre 2023 à 09:33
"Qui croit comprendre le sens de ces mots de La Fontaine :
« Gens boiteux haïssent le logis » ?"

Il faut demander à Aliocha, il sait...

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

Qui croit comprendre le sens de ces mots de La Fontaine :
« Gens boiteux haïssent le logis » ?

[Rédigé par : Jérôme]

Comme dirait Jean-Claude Convenant : faudrait voir à pas déplacer les bornes cher hôte. Bruno Le Maire. Vous avez avalé une potion d'indulgence à votre insu.
Borne peut plaire, je comprends. Aux rombières du XVIe et petits marquis saupoudrés de province à la Larcher, Bayrou et consorts.
Attal a un électorat captif dans le Marais, mais concrètement ? À part payer de la pub, à quel cabinet de publo-marketeux boutonneux ? Quelle action concrète ?
Le Maire, le roi du donuts au chocolat.
J'attends que vous nous donniez des exemples autres que son blabla de priape, de ses réussites en économie.
Ah si ! Il a mis la Russie à genoux :-))))

[Rédigé par : Achille]

Tout le monde aura bien compris qu’Élisabeth Borne n’a aucunement l’intention de faire une alliance avec le RN, ne serait-ce que pour traiter les problèmes d’immigration, de terrorisme islamique et de délinquance qui sont devenus au fil du temps très préoccupants.
Cela ne signifie absolument pas que la Première ministre n’est pas à la hauteur de sa tâche. Elle conduit la politique du gouvernement avec détermination, intelligence et courage, qualités trop rares de nos jours où le clientélisme, la démagogie et le carriérisme ont trop longtemps dicté la démarche de nos politiques de gauche comme de droite pour ne pas les apprécier.

Une loi sur l’immigration a été présentée par le gouvernement, comprenant un volet répressif facilitant les expulsions d'étrangers délinquants et un volet intégration pour la régularisation de travailleurs étrangers sous certaines conditions.
Mais déjà des palabres à n’en plus finir sur le contenu de cette loi divisent les parlementaires, que ce soit au Sénat ou à l’Assemblée nationale.
Pour le RN et l’aile droite de LR la loi n’est pas assez dure. Pour la Nupes (ou ce qu’il en reste), elle est une atteinte aux droits de l’Homme.

Bref, cette loi est plutôt mal barrée à tel point d’ailleurs que la Première ministre risque de devoir dégainer son vingt et unième 49.3 et provoquer l’inévitable motion de censure qui va avec.
"Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?” disait le Général. En soixante ans rien n’a changé !

[Rédigé par : Robert Marchenoir]

@ Claude Luçon | 07 décembre 2023 à 15:51

Y'a un disjoncteur qui a sauté, chez vous. Et il n'est pas différentiel, celui-là. Je diagnostique un surampérage massif.

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Achille | 07 décembre 2023 à 18:53
« ‘À mon sens, la Première ministre n'est pas à la hauteur. Ce n'est pas un sentiment mais un constat’ (PB).
Voilà un jugement bien péremptoire et que pour ma part je trouve injuste. »

Le contraire nous aurait tous étonnés et inquiétés sur votre état de santé...

« Nous avons en ce moment une opposition pitoyable »

Une autre opinion de votre part nous aurait tous laissés pantois et fait douter de votre puissance d’analyse...

« Pour l’instant le bateau France tangue fort, mais il tient le cap. Ce n’est surtout pas le moment de changer l’équipage. »

Ouf ! Tout va bien ! Sans aucun doute, vous êtes encore dans l’enclos de la Macronie... et tenez fermement votre encensoir.

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@ Patrice Charoulet | 07 décembre 2023 à 19:07

Selon vous, est-il possible que, sur ce blog, contrairement à d’autres qui cultivent l’a priori, certains commentateurs et notre hôte lui-même attendent que le successeur de Macron - pas nécessairement Marine, bien qu’elle soit pour l’heure la mieux placée - soit aux commandes pour porter un jugement sur son action ? Vous présentez tous les symptômes de la foi du charbonnier...

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@ Marc Ghinsberg | 07 décembre 2023 à 16:21
« …l'hallucinant éditorial de Pascal Praud du 5/12 sur l’affaire de Crépol. »

Ce qui est « hallucinant », c’est moins l’édito de Praud, qui exprimait une opinion partagée par une majorité de Français, que l’assassinat de Thomas par une bande de racailles de souche allogène et la mise sous protection policière de la maire de Romans-sur-Isère pour avoir dit tout haut ce qu’elle pense de ces individus.

« Ferme ta gueule ».
Je vous l’accorde, Gérard Larcher a commis une faute ; il aurait dû vouvoyer Mélenchon, l’attitude de cet individu lui ôtant tout droit à une marque d’égalité avec un élu de la République.

« Marine Le Pen a été nommée vice-présidente exécutive du FN en 2007 par Jean-Marie Le Pen, avant de décider de dédiaboliser le parti que son père lui a transmis. »

Un dicton populaire dit que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis... La fille du père ne serait donc pas l’imbécile que Borne s’évertue à décrire et à décrier ?

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@ Claude Luçon | 07 décembre 2023 à 15:51
« …vous n'avez ni les connaissances, ni l'expérience pour porter un tel jugement et faire un tel constat. »

Voilà un propos bien inquiétant sur votre conception de la démocratie. Peut-être vous faudrait-il une ou deux semaines de remise à niveau de vos connaissances en matière de civisme pour vous remettre en mémoire que chaque citoyen est libre d’émettre et de faire connaître son opinion personnelle et que chacun est libre de la contester et de le faire savoir. Ce dont vous ne vous privez pas... Mais cela peut se faire en énumérant des arguments convaincants (ou non) mais certainement pas en niant à son interlocuteur le droit de s’exprimer sous le prétexte qu’il ne possède pas le diplôme requis. Et ce, encore moins quand ledit interlocuteur vous permet de squatter son blog et d’y raconter vos salades.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

Madame Elisabeth Borne aurait dû surtout se montrer beaucoup plus prudente dans sa gestion du Covid en demandant qu'on resserre la pression sur les non-vaccinés.
C'était il y a une année:
https://www.youtube.com/watch?v=0T5mN5zVZLg&ab_channel=Europe1

Là nous avons droit à une campagne réservée aux anciens rappelant les heures les plus sombres de notre histoire selon une certaine rhétorique :
https://www.msa.fr/lfp/documents/11566/91229973/Publi+web+560x350+grippe.png/b616503b-1a9b-9733-49ad-c2b8910e728f?t=1698920257620

Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie mais son père pharmacien a laissé des traces profondes sur les enfants Distilbène.