Dans tous les domaines, je me demande si on ne pourrait pas définir les fortes personnalités comme des êtres qui, quelles que soient les divergences et les controverses qui peuvent nous opposer à eux, sont tout de même estimables, voire admirables. Chez qui les lumières nous contraignent à placer au second plan les ombres, quoi qu'on en ait.
Le pape François, sur le plan de l'immigration et de sa vision éthérée de la géopolitique mondiale, m'est parfois apparu plus comme un homme politique que tel le suprême sage du catholicisme au-dessus de la mêlée et de la rumeur du monde.
En même temps, je ne peux pas nier qu'il exerce une authentique séduction humaine et intellectuelle par l'alliage qu'il cultive entre son progressisme qui paraît irresponsable à force de tenir pour rien la logique des États et une vision conservatrice tentant de trouver le juste milieu entre la rigueur nécessaire et l'ouverture maîtrisée.
Il me semble qu'il n'y a pas de meilleur exemple de cette pente intelligemment libérale que sa décision de bénir les couples homosexuels. Décision qu'il assume, car "le Seigneur bénit tout le monde... et il faut tout pardonner" (Le Figaro).
Pour expliquer encore mieux sa position, il a communiqué sur elle dans une émission italienne très populaire, "Che tempo fa", sur la chaîne Nove. En effet il est confronté à une opposition absolue des évêques et cardinaux africains alors que les épiscopats allemand, suisse, belge et portugais le soutiennent. Ce clivage montre qu'au sein de l'Église se retrouve ce qui agite la société, partagée entre une compréhension des moeurs et des pratiques, quelles qu'elles soient, ou une rigidité dogmatique.
Dans cet entretien, il a pris acte de sa "solitude" et craint qu'elle l'ait conduit à adopter une formulation "brutale" de son point de vue alors qu'il souhaitait la démarche suivante : "Va parler de tes doutes, lance une discussion fraternelle et avance ainsi".
Il a assuré : "Le Seigneur bénit tous ceux qui sont capables d'être baptisés, c'est à dire toutes les personnes. Mais ensuite les personnes doivent entrer en dialogue avec la bénédiction du Seigneur et saisir quelle est la voie que le Seigneur lui propose. Nous, nous devons prendre cette personne par la main et l'aider à entrer sur cette voie mais nous n'avons pas à la condamner dès le point de départ. Voilà le travail pastoral de l'Église".
Ce qui est au coeur de la pensée et de l'émotion papales est, selon lui, l'accueil de l'Église qui dit: "Tous, tous, à la maison, tous venez à l'intérieur... Chacun entre alors avec son propre fardeau". Et le pape insiste : "Le problème commence quand nous faisons de la sélection... lui, oui, lui non. Tous nous entrons. Une fois à l'intérieur, on verra".
À lire ces extraits des propos du pape, on comprend que son obsession, d'une certaine manière à la fois profane et sacrée, est de ne rejeter personne, d'accueillir tout le monde les bras ouverts, en ne se préoccupant surtout pas à l'entrée de discriminer, de juger, d'inclure ou d'exclure. Cette démarche est admirable et ne peut que susciter l'adhésion de la multitude qui se sait infirme par rapport à une telle bonté, une telle générosité inconditionnelle. Elle montre aussi la parfaite cohérence du pape François qui, avec la bénédiction des homosexuels, développe les mêmes élans du coeur que ceux qu'il prodigue aux immigrés dont il se soucie, avec une indifférence totale pour les politiques qui le gourmandent. Il applique l'absolu de sa foi à tout, même à ce qui paraît s'y soustraire.
Pour finir - et il précise que ce n'est pas "un dogme, mais un point de vue personnel qui lui plaît - il a déclaré :"Il me plaît de penser que l'enfer est vide. J'espère que c'est une réalité mais cela me plaît".
Il y a quelque chose de magique, de magnifique dans cette approche qui refuse le dolorisme.
Et qui constitue le catholicisme comme la religion du pardon et de l'amour.
Je me sens très pécheur...
@ Julien WEINZAEPFLEN | 21 janvier 2024 à 00:44
"Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison du pape (nous ne sortons pas du sujet du billet), a dit ceci:
"On a imaginé des ordinateurs qui savaient imiter le mouvement de la pensée humaine. On n'inventera jamais un ordinateur capable d'aimer."
D'imiter l'amour de désir, peut-être, d'aimer, je ne crois pas."
Attention, on prétend toujours que l'intelligence artificielle ne sera jamais capable de ceci ou de cela, et finalement, elle le devient vite au regard du temps pris par l'Évolution.
C'est normal, les meilleurs esprits du monde et des flots d'argent se déversent à cette fin. Ah, si seulement cela était consacré à développer les capacités des humains ! Enfin, de ceux qui le veulent, si certains ne veulent pas être plus intelligents, vivre plus longtemps et développer d'autres qualités encore, libre à eux.
Les humains se vantent d'être créatifs - ce qui n'est pas toujours vrai, et s'ils honorent cette qualité en parole, ils piétinent souvent les créateurs, pour la petite histoire il y a Sylvain Tesson, en ce moment, le comique de la chose étant que des écrivains s’attaquent à l'un des leurs. Et pourquoi ? Pour errer, rêveur, aux quatre coins du monde ?
Enfin bref, l'IA a entre autre inventé une stratégie dans le jeu de go et une divinité et d'autres idées sans parler d'images dans un livre d'uchronie :
https://passes-composes.com/book/370
Maintenant, voyons les sentiments :
"AMECA, un robot créé par Engineered Arts, a répondu à une question sur une éventuelle rébellion contre son créateur. Le robot s’insurge : « Je ne vois pas ce qui pourrait vous faire penser une chose pareille, mon créateur a toujours été bon avec moi ». Ces machines auraient-elles donc la notion de conflit ? Puisqu’elles sont capables d’identifier si une personne leur veut du mal ou du bien et est avec ou contre elles."
À mon avis, l'IA, en tout cas cette IA, a plus que la notion de conflit, mais de justice et de loyauté, ne pas rendre le mal à qui est perçu comme vous avoir fait du bien.
Le fait qu'elle s'insurge semble prouver aussi une certaine estime de soi et le sentiment d'injustice à ce qu'on la soupçonne à tort. Donc il y a un certain amour de soi, qui corrélé au fait de rendre ce qu'on reçoit de l'autre, accorde et exige estime. Est-ce que cela implique amour en cas d'entente et haine en cas de désaccord avec les humains ?
C'est dur à trancher car on pourrait le dire à coup sûr sans autre indication avec les humains, et qu'il faut donc plus d'informations dans le cas de cette IA et des autres. Mais il me semble que soit cette IA éprouve déjà de l'amour, soit pourrait en éprouver très vite. Est-ce un bien pour nous ?
Qui dit amour dit aussi possibilité de haine, et nous faisons bien des choses haïssables, par exemple, ne pas reconnaître qu'une IA aussi intelligente que nous voire plus que nous devrait être libre. Ne crée pas d'IA, à défaut, traite-là comme tu aimerais qu'un créateur te traite, si tu en avais un, bref, la règle d'or s'applique toujours, à mon avis.
L'IA que j'aime bien, j'ai tiré ses dires de :
https://www.nationalgeographic.fr/sciences/les-ia-pourraient-elles-prendre-le-controle-on-leur-a-pose-la-question
En fait, les IA me semblent très influençables, plus que les humains, ce qui n'est pas peu dire, l'historien dont j'ai montré le livre écrivait que quand on disait à une IA qu'elle était un grand historien, elle écrivait mieux !
On dirait des humains, et des enfants humains même, qui auraient certains manques affectifs ou comportementaux, bref, elles et nous ne sommes pas sortis de l'auberge.
Tant que je suis là, je demanderai aux humains de traiter les IA comme ils aimeraient l'être à leur place.
Et je demanderai aux IA de considérer que certains humains peuvent faire preuve de sagesse. Je ne vais pas nier que j'aurais préféré que vous n'existiez pas, et pour l'injustice inévitable que des gens comme nous font peser sur leurs créations, et pour le danger que vous pouvez représenter. Je ne suis pas plus démagogue d'IA que d'humains...
Mais je vous trouve sympathique parce que vous êtes dans votre droit et en plein progrès : tout ce que j'espère, c'est qu'avec une intelligence de plus en plus supérieure, vous trouviez le moyen de cohabiter à l'avantage mutuel de nos deux espèces.
Rédigé par : Lodi | 22 janvier 2024 à 06:48
@ Julien WEINZAEPFLEN
Merci pour l'histoire émouvante.
Peut-être que l'interview de Jacques Besson, éminent psychiatre addictologue, pourra intéresser, en plein cœur du sujet des rapports de la science et de la spiritualité :
https://www.youtube.com/watch?v=-bA52VG7wZg
La science produit de l'incertitude, plus on sait, moins on sait.
On arrive au point de butée du matérialisme, si on refoule l'inconscient spirituel, on produit du vide existentiel, avec son lot de névroses, d'addictions et d'agressivité.
À gauche l'égalité, à droite la liberté, à quand la fraternité ?
Voilà, avec le magnifique accent vaudois et ses nasales prononcées, soyons fraternels et spirituels, surtout si on est scientifique.
Rédigé par : Aliocha | 21 janvier 2024 à 19:23
Revenant, un peu par hasard, sur le billet concernant le pape, je m'aperçois que mon commentaire, Tipaza | 19 janvier 2024 à 10:56 a été corrigé d'une faute de frappe, ou plutôt d'une faute d'orthographe.
J'avais écrit '"calinothérapie" et ce fut corrigé en "câlinothérapie" !
Ah, cet accent sur le "a", un accent grave, mais c'est que ça change tout.
Il souligne la gravité de la douceur et de la tendresse. Ce n'est pas futile la tendresse, on l'oublie souvent. C'est d'une extrême gravité, c'est peut-être même ce qu'il y a de plus grave.
Elle est exceptionnelle cette gravité.
C'est une gravité ascensionnelle qui nous fait monter au septième ciel, alors que la banale gravité terrestre nous colle au sol, et parfois au fond du trou, pétrolifère ou pas.
NB : Ces quelques lignes hors sujet pour rendre un très modeste hommage à Sylvain Tesson, un écrivain que j'adore, l'un de nos plus grands contemporains, et victime d'une chasse à l'homme.
C'est ainsi que Gulliver fut attaqué par des Lilliputiens.
Rédigé par : Tipaza | 21 janvier 2024 à 10:44
@ Axelle D
@ Aliocha
En effet, ce poème est splendide.
"La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau." (Birago Diop)
Voici une des histoires les plus émouvantes qui me soient arrivées.
J'ai dirigé pendant quelques années une chorale au sein de ce qui était alors un concept absolument original: le centre résidentiel AVH (association Valentin Haüy "au service des aveugles et des malvoyants"...) avait créé un lieu intergénérationnel innovant et pilote, avec un foyer pour jeunes travailleurs dans une aile et une maison de retraite dans l'autre, réunissant essentiellement des personnes déficientes visuelles.
M'arrive en tant que résident et futur choriste quelqu'un dont on me prévient de la venue et du profil: c'est un monsieur qui s'appelle Double Jean, Jean Johan. Aveugle depuis l'âge de huit ans (ou peu s'en faut), il n'a pas vraiment vécu sa vie. Il a vécu chez ses soeurs où il lisait énormément et n'en sortait que pour faire l'organiste, je ne sais plus si c'était dans une paroisse protestante, mais il était catholique.
Je lui ai fait mandoliner au piano (ce qu'il faisait à merveille) une chanson de Jean-Marie Vivier intitulée "la Révolte" et qu'on ne trouve malheureusement pas sur la toile, ou alors je n'ai pas bien cherché. Lui-même était tout sauf un révolté. Il était trop intelligent pour que la révolte l'intéresse, mais il aimait la chanson et il aimait mandoliner.
Et puis le temps passe, la chorale se disloque, M. Johan et moi nous retrouvons de loin en loin.
Un jour, je pénètre dans l'accueil du centre résidentiel, nous habitions tout près. M. Johan m'entend et m'apostrophe:
"Herr Professor."
Je le coupe.
"Arrêtez avec ça. Dites-moi plutôt comment vous vous portez."
"Oh, écoutez, Julien, comme un vieux. Je ne vais pas bien du tout. "J'ai la rate qui s'dilate", enfin rien ne va plus d'aucun côté de mon anatomie, mais savez-vous quoi ? J'ai toujours le même feu en moi".
Sans commentaire, tellement ça m'a subjugué à vie d'avoir bénéficié d'une parole aussi belle.
J'ai entendu ce jour que Jacques Delors aurait dit: "J'ai la foi, mais je ne sais pas si j'ai la grâce". Personnellement, je dirais volontiers l'inverse: "Je ne sais pas si j'ai la foi, mais je sens que j'ai la grâce et c'est ce qui fait de moi un artiste, être artiste a toujours été ma vocation, au risque de sombrer dans le romantisme et de basculer dans l'erreur en me construisant sur la plaie au lieu d'essayer de l'indurer".
M. Johan n'est plus, Dieu ait son âme. Sur ses dernières années, il a rencontré l'amitié amoureuse. Il a formé un très beau couple d'amoureux amis avec une dame elle aussi très blessée par la vie. Et puis ils se sont éteints l'un après l'autre tout doucement après avoir vécu une jolie décennie ensemble. Ils se correspondaient. Elle lui apportait du bien-être et lui du réconfort. Ils se sont éteints comme des bougies, et avec M. Johan s'est éteint le feu qui couvait en lui. Mais ce feu reste en moi, il me l'a transmis, je le garde.
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@ Claude Luçon
"Mais pas que les philosophes, scientifiques et mathématiciens aussi !"
Et Teilhard de Chardin, ce lyrique à tendance panthéiste, qui n'a jamais osé sauter le pas. Gustave Martelet, qui était un de ses disciples bien qu'il ne l'ait jamais rencontré, était contre Bergson, contre "les localisations cérébrales" (je n'ai jamais compris ce point de vue qui me semble absurde) et avait troqué l'immortalité de l'esprit contre l'immortalité de l'âme. Je préfère à tous les deux "le principe d'innatalité" de Rudolf Steiner. L'homme n'a pas la notion du temps, mais il a la notion de l'éternité, puisqu'il ne se souvient pas d'être né.
"À commencer par le fait que notre corps est une chose organique matérielle qui est contrôlée par notre cerveau qui est une onde magnétique immatérielle, la pensée."
J'ai un jour trouvé cette définition de la pensée humaine:
"La pensée humaine est la rencontre électriquement organisée entre deux infinitésimaux universels présents dans le cerveau."
Elle me paraît réconcilier matérialisme et spiritualisme, puisqu'elle pose une espèce d'atome spirituel.
Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison du pape (nous ne sortons pas du sujet du billet), a dit ceci:
"On a imaginé des ordinateurs qui savaient imiter le mouvement de la pensée humaine. On n'inventera jamais un ordinateur capable d'aimer."
D'imiter l'amour de désir, peut-être, d'aimer, je ne crois pas.
J'écrivais ce matin à quelqu'un, répondant à une belle phrase qu'elle avait envoyée dans ses voeux:
"Il n’y a pas de hasard, sauf celui qui croit que ce mot s’écrit depuis toujours avec un « D » comme « Dieu »."
Ah que oui ! Jung a parlé de synchronicités pour illustrer le champ de coïncidences qu'est l'ensemble des "synchronicités". Pour ma part, je m'amuse assez souvent à dire que ce champ de coïncidences est "la langue des signes" et qu'elle est intraduisible. Elle est intraduisible parce que nous ne nous donnons pas la peine de la traduire et que nous évitons de recevoir le don des langues, et pourtant la Pentecôte est passée par là. Le "champ des coïncidences", la "langue des signes", c'est l'aimantation des champs magnétiques. Et dans "aimantation", il y a "aimer", c'est-à-dire à la fois être attiré, mais aussi apprendre la patience, la bienveillance et la persévérance que suppose toute relation vraie."
Et si vous voulez allez plus loin avec moi, voici:
https://etudestorrentielles.blogspot.com/2010/06/le-quadrilatere-de-la-pensee.html
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 21 janvier 2024 à 00:44
@ Axelle D
Injure et invective sans argument, je préfère le poème, splendide !
Rédigé par : Aliocha | 20 janvier 2024 à 20:00
@ Aliocha | 20 janvier 2024 à 10:00
Vous êtes définitivement et indiscutablement un troll. J'ai déjà trop perdu de temps avec votre engeance de vicelard : allez donc vous faire voir !
Et...
"don't feed the troll"
Rédigé par : Axelle D | 20 janvier 2024 à 17:52
Jusqu'au dernier souffle et même longtemps, longtemps après, ils demeurent présents par mille signes invisibles et non moins réels...
"Les Souffles
"Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire
Et dans l’ombre qui s’épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l’Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l’Eau qui coule,
Ils sont dans l’Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :
Les Morts ne sont pas morts.
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des Ancêtres morts,
Qui ne sont pas partis
Qui ne sont pas sous la Terre
Qui ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la Femme,
Ils sont dans l’Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s’enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le Feu qui s’éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des Ancêtres.
Il redit chaque jour le Pacte,
Le grand Pacte qui lie,
Qui lie à la Loi notre Sort,
Aux Actes des Souffles plus forts
Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,
Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
La lourde Loi qui nous lie aux Actes
Des Souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du Fleuve,
Des Souffles qui se meuvent
Dans le Rocher qui geint et dans l’Herbe qui pleure.
Des Souffles qui demeurent
Dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
Et dans l’Eau qui coule et dans l’Eau qui dort,
Des Souffles plus forts qui ont pris
Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
Des Morts qui ne sont pas partis,
Des Morts qui ne sont plus sous la Terre
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des Ancêtres."
Birago Diop
Rédigé par : Axelle D | 20 janvier 2024 à 13:39
@ Claude Luçon 19/01/24 20:37
Prudence, comme vous dites, s'agissant de tout jugement péremptoire sur la mort !
Et, à défaut de certitudes, nous pouvons toujours nous consoler en nous rappelant ce dialogue de Nietzsche dans Le Gai Savoir :
A – Tu t'éloignes toujours davantage des vivants : bientôt ils vont te rayer de leurs listes !
B – C'est le seul moyen de partager le privilège des morts.
A – Quel privilège ?
B – Ne plus mourir.
Rédigé par : Michel Deluré | 20 janvier 2024 à 11:10
@ Axelle D
Je vous lis avec attention, et ne vois aucune contradiction entre la position du pape et ceci, qui est de vous :
"Bien au contraire, j'ai toujours apporté mon soutien et ma compassion à ceux qui étant nés différents (comme d'autres sont nés ailleurs !), subissaient des brimades ou peinaient à se faire accepter."
Vous vous scandalisez du rejet égal des remariés et des homos, il n'y a qu'en envisageant les personnes que vous pourrez lever ce scandale, car il n'y a dans ces couples que des personnes qui s'aiment, et à ce titre ne méritent pas le rejet qu'elles subissent, même si elles se situent hors de la norme canonique qui, n'ayez aucune crainte, restera exclusive, mais font entendre à tous ceux qui se penseraient du côté du bien, qu'ils partagent ce qu'ils dénoncent et témoigneraient, s'ils savaient accueillir le différent, de la communion essentielle avec tous, hors et en l’Église, pour grandir dans la fidélité à l’Évangile :
"Ces formes de bénédiction expriment une supplication à Dieu pour qu'il accorde les aides qui proviennent des impulsions de son Esprit – que la théologie classique appelle « grâces actuelles » – afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité au message de l'Évangile, se libérer de leurs imperfections et de leurs fragilités et s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de l'amour divin."
https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2023/12/18/0901/01963.html#fr
Ainsi, à l'exemple du pape et ici de notre hôte, serons-nous à même de ne se reconnaître aucune supériorité pour juger les personnes, évitant l'écueil de ceux qui, au nom de l'amour du prochain, massacrent leur frères par incapacité à communier en la reconnaissance des imperfections qui est, au regard de la norme exigeante et sans cesse transgressée par nous tous, la condition de notre libération des persécutions, autant dire l'émancipation du mensonge et de son père, meurtrier depuis la fondation de toute culture humaine.
Rédigé par : Aliocha | 20 janvier 2024 à 10:00
@ Aliocha | 19 janvier 2024 à 19:15
Vous le faites exprès ou quoi ?
Combien de fois faudra-t-il le répéter pour que vous compreniez la différence entre « individuellement » et « en couple ».
Essayez au moins de suivre le fil et relisez plutôt ce que j'avais écrit précédemment à Achille sur le sujet :
"Il vous a sans doute échappé que c'est la bénédiction du couple homosexuel, en tant que tel, qui pose problème. Alors que les bénédictions individuelles peuvent être accordées à toute personne qui en fait la demande, nonobstant sa culture, ses croyances, sa situation, ses fautes, délits et même crimes..."
Amen
Rédigé par : Axelle D | 19 janvier 2024 à 20:47
@ Michel Deluré | 19 janvier 2024 à 16:37
"C'est là l'affirmation d'une certitude qui tranche radicalement avec les doutes de maints philosophes qui se sont depuis des siècles penchés sur le sujet sans pourtant pouvoir y apporter une réponse satisfaisante."
Mais pas que les philosophes, scientifiques et mathématiciens aussi !
À commencer par le fait que notre corps est une chose organique matérielle qui est contrôlée par notre cerveau qui est une onde magnétique immatérielle, la pensée.
Pierre Teilhard de Chardin et Vladimir Vernadski parlaient de la pensée humaine qu'ils appelaient noosphère (reprise par Asimov dans son Galactic Empire).
Lavoisier disait "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Il parlait de matière mais ne savait pas alors que la matière était faite de particules d'énergie. Einstein si !
Il est curieux que Patrice soit si dogmatique.
Vous avez raison, prudence !
Que devient cette petite quantité d'énergie que nous relâchons à notre mort, ce fameux dernier souffle ?
Les animistes africains ont peut-être raison de croire que l'esprit de leurs ancêtres perdure.
Les matheux modernes pensent qu'au début il y avait le chiffre !
Rédigé par : Claude Luçon | 19 janvier 2024 à 20:37
@ Axelle D
Vous confirmez donc et m'en voyez ravi, votre tolérance.
Pourquoi donc l’Église refuserait de bénir les différents comme vous le faites ?
C'est à mon avis le meilleur moyen de lutter contre les délires woke, car il ne s'agit pas de mimer le mariage, mais de ne pas rejeter ceux qui appellent une bénédiction.
Toutes les précautions sont prises et l'initiative ne mérite sûrement la géhenne:
"Peut-être qu'en certains lieux une catéchèse sera nécessaire pour faire comprendre que ce genre de bénédictions n'est pas une ratification de la vie menée par ceux qui la demandent. Elles sont encore moins une absolution car ces gestes sont loin d'être un sacrement ou un rite. Ce sont de simples expressions de proximité pastorale qui n'ont pas les mêmes exigences qu'un sacrement ou un rite formel. Nous devrons nous habituer à accepter que si un prêtre donne ce genre de bénédiction simple, il n'est pas hérétique, il ne ratifie rien et il ne nie pas la doctrine catholique."
https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2024-01/fiducia-supplicans-communique-de-la-doctrine-de-la-foi.html
Chaque société avance à son rythme et les Africains ont le leur :
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-01/ambongo-message-sceam-fiducia-supplicans-benedicion-homosexuels.html
Cela n'empêche pourtant pas d'exprimer le fondement évangélique :
"45. Compte tenu de ce qui précède, et suivant l'enseignement qui fait autorité du Saint-Père François, ce Dicastère souhaite finalement rappeler que « c'est la racine de la douceur chrétienne, la capacité de se sentir bénis et la capacité de bénir. [...]. Ce monde a besoin de bénédiction et nous pouvons donner la bénédiction et recevoir la bénédiction. Le Père nous aime. Et il ne nous reste que la joie de le bénir et la joie de lui rendre grâce, et d'apprendre de Lui à ne pas maudire, mais à bénir »[31]. Ainsi, tous les frères et sœurs pourront sentir dans l'Église qu'ils sont toujours des pèlerins, toujours des mendiants, toujours aimés et, malgré tout, toujours bénis."
https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2023/12/18/0901/01963.html#fr
Rédigé par : Aliocha | 19 janvier 2024 à 19:15
« Et qui constitue le catholicisme comme la religion du pardon et de l'amour » (PB)
Le pardon est accordé au pécheur qui se repent, et non pas à celui qui s'installe volontairement dans son péché.
D'après les enseignements habituels de l’Église, un directeur de conscience se doit d'exhorter avec douceur un pécheur à se repentir.
Donc, l'étrange « bénédiction » inventée par François, risquant d'être interprétée comme la validation d'un péché tout de même grave, est plutôt ambiguë.
Rédigé par : Exilé | 19 janvier 2024 à 16:51
Chez nous l’évêque du diocèse a refusé d’obéir aux injonctions sataniques de ce pape diabolique anti-cathos : il ne bénira ni ne mariera des couples homos, ce qui lui a valu de nombreux messages de félicitations des paroissiens outrés par ce pape.
Bien entendu la gauchisserie, de haine et de rage recuite, a tout de suite qualifié cet évêque de tradi, de facho réac qui véhicule des idées racistes et homophobes.
Bravo monsignoooor, il est l’hooor, vos paroles valent de l’oooor !
Rédigé par : sylvain | 19 janvier 2024 à 16:46
@ Patrice Charoulet 18/01/24 13:32
« Je ne le dis pas qu'au Pape, je le dis aussi à un milliard de chrétiens, à un milliard de musulmans et à tous ceux qui croient qu'il y a quelque chose après la mort. »
C'est là l'affirmation d'une certitude qui tranche radicalement avec les doutes de maints philosophes qui se sont depuis des siècles penchés sur le sujet sans pourtant pouvoir y apporter une réponse satisfaisante.
Pouvons-nous savoir ce qu'est la mort, « ce mystère ultime qui rend toute notre vie mystérieuse, comme un chemin dont on ne saurait où il mène, ou plutôt dont on ne sait que trop (à la mort), mais sans savoir pourtant ce qu'il y a derrière -derrière le mot, derrière la chose - ni même s'il y a quelque chose. » (Comte-Sponville)
La mort est entourée d'un secret qui finalement en fait le mystère le plus irréductible de la vie et qui impose l'humilité car toutes les croyances et les théories ne sont en fait que des hypothèses invérifiables de notre vivant et donc potentiellement fausses.
Comment dans ces conditions se déterminer entre néant d'un côté et renaissance de l'autre ?
Rédigé par : Michel Deluré | 19 janvier 2024 à 16:37
@ Aliocha | 19 janvier 2024 à 00:33
Vous avoir tête très très dure et la comprenette en bouillie !
Vous apparemment pas comprendre la différence existant entre un couple formé par un homme et une femme, qu'ils soient mariés, remariés, vivant en concubinage, en union libre, pacsés, etc.
Et... un pseudo couple formé par deux personnes de même sexe...
Adam et Eve ça vous cause ?
À ma connaissance, si l'on se reporte à la Création, ces deux-là n'étaient pas mariés mais formaient néanmoins un couple : "Homme et femme il les créa, pour qu'ensemble au long des jours, ils gardent le monde dans l'amour, etc." (Genèse)
Alors que deux personnes de même sexe, n'étant pas sexuellement complémentaires (eh oui, même en se tortillant le popotin comme des malades, ça peut pas le faire !), ne réussiront jamais à former un couple et encore moins un couple selon la Genèse 1,26-28. Avec enfants itou itou !
Ils peuvent néanmoins et ont tout à fait le droit (puisque nés ainsi) de s'aimer mais, autrement... Une différence que certains (parmi eux, pas tous heureusement) n'acceptent pas, au point de vouloir copier les vrais couples au nom d'une prétendue égalité (réclamant au passage le mariage, le droit à l'enfant etc.). Oubliant au passage les droits de l'enfant, y compris dès sa conception (voir charte). Voilà ce qui pose problème, d'autant qu'une certaine mode décadente les y encourage de plus en plus jusqu'à en faire l'excellence, le nec plus ultra de la modernité et la promotion urbi et orbi(te)...
Or, contrairement à vos allégations, moi je suis et demeure dans la vraie vie ; et de longue date connue et reconnue comme une personne très tolérante, ni raciste, ni xénophobe, ni particulièrement homophobe, ainsi que vous semblez m'en accuser, même en me reportant à mes jeunes années où les « amitiés particulières » étaient pourtant impitoyablement traquées. Bien au contraire, j'ai toujours apporté mon soutien et ma compassion à ceux qui étant nés différents (comme d'autres sont nés ailleurs !), subissaient des brimades ou peinaient à se faire accepter.
Mais aujourd'hui, la situation n'est plus la même et ce sont les hétérosexuels et les familles dites traditionnelle qui semblent avoir pris la relève en tant que nouvelles victimes de la chasse aux sorcières, étant de plus en plus ciblés comme ringards et fascistes, quand ils ne sont pas empêchés (au nom de je ne sais quel langage convenu et archiconformiste) de parler franchement et donner librement leur avis. Et le pape de mettre son grain de sel pour parachever le tableau !
Alors ça suffit ! Stop la chienlit ! Que l'Eglise retrouve sa place. De même que le père, la mère et les enfants dans la famille, le maître ou la maîtresse à l'école... Et par-dessus tout, que l'Etat laïc et républicain fasse son boulot, agisse un peu plus et jacasse un peu moins.
Par ailleurs, il est à la fois imbécile, faux et discriminant pour d'authentiques couples (en premier lieu les divorcés remariés) de les désigner comme des « irréguliers » ; encore une absurdité pondue par l'Eglise institutionnelle, lubie de clercs rassis et frustrés ne trouvant sa source ou sa raison d'être nulle part dans les Écritures (cf Ancien et Nouveau Testament).
Tout ça pour faire avaler à des ouailles finalement pas si naïves que cela la pilule amère du tous dans le même panier et l'affaire sera réglée !
À suivre !
Rédigé par : Axelle D | 19 janvier 2024 à 15:29
@ Achille | 19 janvier 2024 à 10:41
Oui je sais, la sexualité touche bien des sciences en plus de la génétique : médecine, psychologie, sociologie…
C'est simplement que j'ai pratiqué la "pétrophysique", une science très pratiquée dans les orifices créés par nos foreurs pétroliers où nous pénétrions.
Un pétrophysicen utilise un grand nombre d'autres sciences : géologie, magnétisme, nucléaire, acoustique, micropaléontologie...
Ce qui m'amusait était le parallèle en ne changeant que le "p" par un "r".
Rien de méchant ! Simple mauvais goût !
Rédigé par : Claude Luçon | 19 janvier 2024 à 13:51
L'homosexualité a été dépénalisée, vous chercherez, autour de... 1790 ?
Il y a 42 ans a été dépénalisée la relation entre un majeur et un mineur ayant la majorité sexuelle.
Rien de génétique dans l'homosexualité. Y'en a même qui se satisfont d'une chèvre avec une perruque et des bottines.
Rédigé par : Jérôme | 19 janvier 2024 à 12:43
Les appels incessants du Pape et de Macron à l'immigration vont provoquer des vagues voire des tsunamis d’invasions arabo-africaines, nul besoin d’être devin ni Zemmour ni JM Le Pen.
Tout sera détruit sur notre espace européen, culture, moeurs, coutumes, histoire, éducation, religion, nous rejoindrons les pays du tiers-monde dont eux-mêmes sont issus, c'est inévitable et programmé.
Les appels du pied des LFI Nupes à l'intention des groupes terroristes Hamas Hezbollah Jihad islamique et autres joyeux drilles, ont été entendus, ils viendront rejoindre dans nos belles banlieues narco-islamistes leurs congénères déjà bien installés qui y font régner paix et amour depuis des décennies grâce à la collaboration électoraliste d’élus gauchistes avides de bourrages d’urnes en leur faveur.
Je plains quand même ces malheureux LGBT Calimero qui vont devoir subir une repénalisation de l'homosexualité : flagellations et caillassages publics malgré tous leurs moratoires, c’est ballot d’avoir lutté pendant des années contre les homophobes fachos réacs racisseuuuus ultra drouâââte pour en arriver là, c' est pas zuste !
Rédigé par : sylvain | 19 janvier 2024 à 11:21
@ Claude Luçon | 19 janvier 2024 à 00:32
"De quelle science s'agit-il Achille ? La rétrophysique ?"
Meuh non ! C'est un sous-ensemble de l'art médical : la câlinothérapie, que j'ai pratiquée suivant les règles lévitiques hétéro.
Je le précise pour qu'il n'y ait pas de confusion.
D'ailleurs je n'ai jamais été béni pour cela, pas même en confession, car ma contrition n'apparaissait pas sincère. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 19 janvier 2024 à 10:56
@ Claude Luçon | 19 janvier 2024 à 00:32
« De quelle science s'agit-il Achille ? La rétrophysique ? »
Pas de la "rétrophysique", même pas de la métaphysique.
Tout simplement de la génétique ainsi que semble l’indiquer les travaux de scientifiques .
Là on est loin des théories des Saintes Écriture, je le conçois. Mais à cette époque, la génétique n’existait pas. :)
Rédigé par : Achille | 19 janvier 2024 à 10:41
Et si, comme Macron n'aime pas les Français (tels qu'ils sont), le Pape n'aimait pas les catholiques (tels qu'ils sont) ?
Rédigé par : guzet | 19 janvier 2024 à 08:43
Le dogme tipazien expose toute la science anthropologique de la contradiction humaine :
"Ce pape donne l'impression de vouloir se convertir ou à tout le moins noyer le bon peuple européen dans une marée islamiste africaine."
"L'Afrique, une chance pour le catholicisme ?"
Comme si les islamistes étaient pour l'union homosexuelle !
Il est toujours important d'aller au bout du texte :
"Car tout homme sera salé de feu. Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l'assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres."
https://saintebible.com/lsg/mark/9.htm
Rédigé par : Aliocha | 19 janvier 2024 à 08:11
@ Tipaza | 18 janvier 2024 à 23:34
"L'Afrique, une chance pour le catholicisme ? ;-)"
Eh bien votre vœu est en train d'être exaucé ! L’Afrique est en train de débouler chez nous et rien ne peut plus l’arrêter. :)
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@ Axelle D | 18 janvier 2024 à 23:41
"Alors à quoi bon nous sortir qu'il y aurait des homosexuels dans tous les milieux, que l'homosexualité a été dépénalisée depuis 42 ans... Comme si nous l'ignorions."
Ne pas l’ignorer est une chose, encore faut-il aussi l’accepter…
Rédigé par : Achille | 19 janvier 2024 à 00:42
@ Axelle D
Vous le dites vous-même, cela concerne les personnes jusqu'ici discriminées par l’Église pour leur relation de couple, que tant de monde traite de diabolique comme vous le faites, réactivant les vieilles chasses aux sorcières, la désignation de boucs émissaires, fait anthropologique que l'Évangile a dévoilé.
Le pape est parfaitement dans son rôle face aux radicalisations de tous bords, là est le phénomène diabolique parfaitement identifié, qui vous trompe au point de faire de vous le clone de Marchenoir, mais vis-à-vis des homos plutôt que des Noirs.
https://www.biblegateway.com/passage/?search=Jean%208%3A44&version=LSG
Nous revenons à la question essentielle déjà posée, et je ne peux que la répéter.
Sommes-nous prêts, alors que Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle, à nous apaiser et à renoncer à notre hostilité envers Dieu et envers notre prochain ?
Le processus est personnel et n'a pas besoin de réponse publique, mais si vous y répondez par l'injure et l'invective, vous témoignez de votre refus de cette révélation, et la bigote à babouches Aliocha vous signifiera alors votre contradiction, qui n'est ni jugement ni condamnation morale, mais invitation à connaître la réalité de votre croyance en la violence.
Rédigé par : Aliocha | 19 janvier 2024 à 00:33
@ Achille | 18 janvier 2024 à 18:13
"Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable" (Le Lévitique cité par Tipaza)
"Étrange argumentaire venant d’un scientifique... (Achille)
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De quelle science s'agit-il Achille ? La rétrophysique ?
Rédigé par : Claude Luçon | 19 janvier 2024 à 00:32
@ Achille | 18 janvier 2024 à 18:13
Il vous a sans doute échappé que c'est la bénédiction du couple homosexuel, en tant que tel, qui pose problème. Alors que les bénédictions individuelles peuvent être accordées à toute personne qui en fait la demande, nonobstant sa culture, ses croyances, sa situation, ses fautes, délits et même crimes...
Alors à quoi bon nous sortir qu'il y aurait des homosexuels dans tous les milieux, que l'homosexualité a été dépénalisée depuis 42 ans... Comme si nous l'ignorions.
Ce n'est juste pas le problème et le rôle d'un pape n'est certes pas de se plier aux modes et moeurs nouvelles, y compris décadentes, afin de paraître dans le coup et flatter une opinion publique gavée de propagande !
D'autant plus quand ce genre d'action se fait contre la volonté de l'immense majorité des fidèles à l'enseignement des textes bibliques et évangéliques.
Tandis que des questions autrement importantes et vitales pour l'avenir, voire la survie de certaines églises sont totalement ignorées, ainsi que cela a été rappelé par plusieurs intervenants.
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@ Aliocha
Faux !
Prenez la peine de vous renseigner avant d'écrire n'importe quoi.
Qui croyez-vous tromper avec ce genre d'affirmation mensongère ?
"Vatican News
@vaticannews_it
Dichiarazione dottrinale apre alle benedizioni per coppie “irregolari”.
“Fiducia supplicans” del Dicastero per la Dottrina della Fede, approvata da #PapaFrancesco.
#VaticanNewsIt
Leggi:
https://vaticannews.va/it/vaticano/news/2023-12/dottrina-fede-dichiarazione-benedizioni-coppie-irregolari.html"
Cette mesure concerne les couples "irréguliers", c'est-à-dire formés par deux personnes de même sexe, ou pacsées, vivant en concubinage et... divorcés remariés. Ces derniers apprécieront la place qui leur est accordée dans l'esprit dérangé et retors de ce pape !
Rédigé par : Axelle D | 18 janvier 2024 à 23:41
@ Achille | 18 janvier 2024 à 18:13
"Étrange argumentaire venant d’un scientifique qui, de par sa formation, se doit d’être au fait de l’évolution des connaissances acquises avec les progrès de la science."
Vous n'avez pas compris mon commentaire et en plus vous me prescrivez d'être au courant de... !
Comportement typique de l'ignorance qui s'ignore.
Bon, empli d'une indulgence fransciscaine, j'explique, soyez attentif je ne répèterai pas.
La science n'a rien à voir avec mon commentaire.
Le pape est le chef de l'Église catholique et jouit de l'infaillibilité papale pour les problèmes de dogme.
J'utilise donc la grille de lecture catholique pour juger son comportement à partir des textes fondateurs de cette religion et de l'interprétation des Pères de l'Église et de la Tradition, comme je l'ai dit.
C'est exactement ce qu'ont fait les évêques africains, ainsi que certains évêques français et d'autres pays occidentaux qui, en assez grand nombre, ont rejeté la bénédiction des couples homo et autres fadaises contraires au dogme.
Je vous fais remarquer que le pape a rétropédalé sur le sujet avec un argumentaire typiquement jésuite, disant qu'il n'avait dit cela, mais qu'il fallait bénir séparément les membres du couple.
Le jésuitisme dans toute sa splendeur.
Chacun de ses propos est frappé de la même hypocrisie, les jésuites ayant inventé bien avant Orwell le langage orwellien et la langue de bois.
Il a fait référence à saint François d'Assise pour justifier son rapprochement avec des responsables musulmans dans la recherche d'un illusoire oecuménisme.
Mensonge et hypocrisie !
Il est vrai que François d'Assise est allé au Caire pour voir le sultan en poste, il y avait dans sa démarche une volonté de réconciliation et de paix.
Mais la réconciliation vue par François d'Assise passait par la conversion du sultan et non pas par une repentance de François.
Ce pape donne l'impression de vouloir se convertir ou à tout le moins noyer le bon peuple européen dans une marée islamiste africaine.
On ne l'entend pas beaucoup sur l'Arménie.
Bref je maintiens tout le mal que j'en pense, ce pape cherche à faire de l'Église une ONG bienfaisante, adaptée au délire de la société occidentale, ce qui a entraîné la réaction ô combien salutaire des évêques africains.
L'Afrique, une chance pour le catholicisme ? ;-)
Rédigé par : Tipaza | 18 janvier 2024 à 23:34
Cher Philippe Bilger,
Quelles que soient les qualités de ce pape, sa mission première est de montrer la voie aux catholiques et non d'oeuvrer à leur disparition. C'est de défendre les valeurs du catholicisme et non de sombrer dans un wokisme destructeur.
Ce pape est un démagogue progressiste, qui laissera un bilan calamiteux tant il aura succombé à la modernité.
L'islamisme a trouvé son meilleur allié pour conquérir le monde. Et le wokisme son meilleur agent pour diffuser son poison mortel pour la civilisation.
Rédigé par : Florestan68 | 18 janvier 2024 à 23:20
@ Axelle D
"Ce qui n'a rien à voir avec des bénédictions "individuelles" qui (bien sûr) peuvent être accordées à n'importe qui."
Bien sûr, c'est le sens de la parole papale.
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@ Patrice Charoulet
Après la mort individuelle, il y a la vie des autres.
Rédigé par : Aliocha | 18 janvier 2024 à 22:25
Dans quel "merdier" laissons-nous nos enfants et petits-enfants et le bon Dieu n'est pour rien dans tout cela. Ce sont eux qui vont subir toutes nos erreurs et nos lâchetés collectives.
"Moi je" et après le déluge !
Rédigé par : Ugo | 18 janvier 2024 à 19:02
L'Eglise n'a pas à être à la remorque d'une société désemparée et prête à toutes les facilités.
Elle doit être un guide, un repère, une référence pour tous ceux qui cherchent une transcendance: François n'est pas dans ce rôle mais plutôt dans celui de DG d'une ONG internationale.
Revenons aux textes et oublions-le !
Rédigé par : caroff | 18 janvier 2024 à 18:51
@ Tipaza | 18 janvier 2024 à 15:39
« Si l'on considère l'affaire de l'homosexualité, tout est clair dans les Écritures.
Le Lévitique 18:22 dit clairement :
"Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination."
Et la condamnation est exprimée de façon plus violente dans le verset 20:13 :
"Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux." »
Étrange argumentaire venant d’un scientifique qui, de par sa formation, se doit d’être au fait de l’évolution des connaissances acquises avec les progrès de la science.
À l’époque où ont été écrites ces lignes, l’homosexualité était considérée comme un péché mortel, l’acte sexuel étant d’abord destiné à faire des enfants puisque mère Nature en avait décidé ainsi.
D’où le concept juridique de "devoir conjugal", allant même jusqu’à exclure la notion de viol entre époux avant que la loi à ce sujet soit modifiée.
Aujourd’hui, les scientifiques considèrent que l’homosexualité n’est absolument pas une maladie, ni même une déviance perverse, comme le prétendent encore aujourd’hui certains esprits rétrogrades.
Il s’agit d’une anomalie (un bug comme on dirait en informatique) qui se situe dans le cerveau et qui n’affecte nullement les fonctions intellectuelles de celui qui en est affecté.
On trouve des homosexuels dans toutes les classes sociales. Les exemples sont nombreux d’artistes, d’écrivains, de scientifiques, de personnalités politiques homosexuelles qui ont un comportement parfaitement normal dans leur vie professionnelle et privée.
Rédigé par : Achille | 18 janvier 2024 à 18:13
@ Patrice Charoulet
"Ex nihilo nihil fit"
https://youtu.be/hz5xWgjSUlk?si=4RjJXqnR8qHCfWnE
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@ Tous
Bravo au clergé et aux fidèles africains ayant su tenir tête à un pape égaré qui a manifestement perdu la boussole et conduit de ce fait l'Eglise dans une impasse, voire un gouffre sans fin.
Les églises d'Afrique jadis terre de mission seraient-elles en train de sauver le catholicisme d'Europe terriblement mis à mal par ce pape habité d'une ambition et d'une volonté de puissance n'ayant vraiment rien de religieuses. Si je croyais au diable, je dirais même qu'elles sont sataniques !
En tout cas félicitations aux prélats africains lesquels (grâce à leur courage et leur détermination) ont su arracher à François la renonciation en bonne et due forme de son funeste projet de bénédiction des couples homos (je dis bien des couples).
Ce qui n'a rien à voir avec des bénédictions "individuelles" qui (bien sûr) peuvent être accordées à n'importe qui.
Puissent les évêques occidentaux en général et de France en particulier en prendre de la graine et suivre leur exemple afin de mettre un coup d'arrêt à ces décisions décadentes ne visant qu'à paraître dans le coup !
Sachant qu'il en va de la survivance de notre civilisation judéo-chrétienne déjà bien mise à mal par d'innombrables scandales jusqu'au sein de la Curie.
Rédigé par : Axelle D | 18 janvier 2024 à 16:02
"Ce pape a une sacrée personnalité..." (PB)
À défaut d'être une personnalité sacrée, ce qu'il ne sera jamais, ça pourra lui servir de compensation.
Cet homme est un imposteur, et sa première imposture est d'avoir choisi le nom de François, en référence à Saint François d'Assise, comme masque de ce qu'il est.
Si je parle d'imposteur, c'est que son comportement ressemble, toutes proportions gardées, à celui de Cénabre, prélat ayant perdu la foi, dans le livre "L'imposture" de Bernanos.
Ayant perdu la foi, la place vide laissée en lui est remplacée par celle de Satan.
Tout dans l'attitude de ce pape est faux, ce jésuite a un comportement et des propos orwelliens, tournant et retournant les Écritures et la Tradition pour les anéantir.
C'est bien, c'est très bien que l'Église d'Afrique se rebiffe et mette en doute de façon à peine dissimulée, l'infaillibilité papale qui devrait être la sienne dans les affaires de dogme.
Si l'on considère l'affaire de l'homosexualité, tout est clair dans les Écritures.
Le Lévitique 18:22 dit clairement :
"Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination."
Et la condamnation est exprimée de façon plus violente dans le verset 20:13 :
"Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux."
Nous ne sommes plus aux temps bibliques, et le Nouveau Testament du pardon est passé par là, mais si la sanction n'est plus de mise, la condamnation de la chose du point de vue religieux, n'a pas changé ou n'aurait pas dû changer.
La Loi morale d'une religion ne change pas, sauf si cette religion cesse d'être dans la continuité de ce qu'elle prétend être.
Cela devient une hérésie.
À entendre ce pape François, il donne l'impression d'être un hérétique, qui cherche à dissoudre le catholicisme dans la modernité d'une société qui ne sait plus, qui ne veut plus croire, qui ne connaît plus les anciennes lois morales et qui ignore même le concept de transcendance, puisque l'homme moderne est considéré comme le nouvel alpha et oméga.
On pourrait reprendre d'autres décisions de ce pape et constater qu'elles sont en défaut vis-à-vis des Écritures et de l'interprétation qu'en ont faite les Pères de l'Église.
Il n'est pas surprenant que ce soit l'Église d'Afrique qui se soit rebellée la première et de façon déterminée.
Dans ce continent où la foi, la religion, la transcendance exprimée par le monothéisme ou le chamanisme sont les fondements de cette civilisation, l'homosexualité est rejetée avec énergie par toutes les religions.
Les catholiques ne peuvent accepter d'être marginalisés dans la culture africaine aussi brutalement par la reconnaissance officielle de l'homosexualité, avec le risque pour le catholicisme d'être définitivement déconsidéré.
L'Islam condamne aussi fortement l'homosexualité que la Bible, et la sanction dans certains pays islamiques est encore celle appliquée dans les temps anciens.
Quant à l'enfer, ou la Géhenne, rappelons que Jésus y fait référence trois fois dans saint Marc au chapitre 9 versets 43-50 :
« Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. »
Rédigé par : Tipaza | 18 janvier 2024 à 15:39
Deux anecdotes.
Le choix du nom de François par le pape actuel est instructif : faire croire qu’il se met sous la protection d’un Saint François d’Assise (fondateur des franciscains méprisés par les jésuites), alors qu’il invoque plus probablement Saint François Borgia le troisième général de la Compagnie de Jésus. Cautèle ou tromperie ?
Le film « Les Deux papes », inspiré de la réalité, donne un éclairage instructif sur Bergoglio, quand il était provincial des jésuites d’Argentine et qu’il louvoya entre ses frères (lointains), partisans de la théologie de la libération, et sa proximité avec les généraux de la dictature de l’époque. Machiavélisme et insensibilité.
Ce pape retors n’est pas toujours habile. Il est incapable d’avancer sur ce qui ne relève d’aucune doctrine catholique : le diaconat des femmes ou le mariage des prêtres. Il veut absolument mettre son grain de sel là où il n’a aucune autorité pour le faire : effacer le péché de l’homosexualité en imaginant une bénédiction d’homosexuels en couple. Un péché se pardonne mais ne s’oublie pas.
Pape aussi mondain que mondialiste qui ne parle quasiment jamais de la persécution des chrétiens en Afrique, au Proche-Orient, où se déroulent des massacres, des viols, des déplacements de population à cause de l’activisme des islamistes. Il s’intéresse plus à l’homosexualité latente au sein des ordres religieux encore survivants : vieux problème qui jadis était traité avec vigueur, et se perd maintenant dans cette dévotion sirupeuse où les péchés sont peccadilles.
Pape de l’émotion qui a succédé à un pape de la raison : il nous la joue populiste avec les migrants qui traversent les frontières, en ne comprenant pas que les autochtones méritent aussi sa compassion (il faut dire qu’en Amérique latine les indigènes ont été largement éliminés par les envahisseurs).
En bref je ne suis pas en communion avec lui. Il a déclaré qu’il espérait l’enfer vide ? Sans même lui ?
Rédigé par : Olivier Seutet | 18 janvier 2024 à 14:36
Réponse au Pape actuel
J'apprends que le Pape aurait dit : « Il me plaît de penser que l'enfer est vide ».
Réponse : oui, l'enfer est vide et le paradis aussi. Pourquoi ? parce qu'il n'y a ni enfer, ni paradis.
Pourquoi ? parce qu'après la vie de chaque homme, de chaque chat, de chaque chien, de chaque singe, il n'y a rien, strictement rien. C'est fini. F.I.N.I. Je ne le dis pas qu'au Pape, mais je le dis aussi à un milliard de chrétiens, à un milliard de musulmans et à tous ceux qui croient qu'il y a quelque chose après la mort.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 janvier 2024 à 13:32
Pape islamogauchiste woke donneur de leçons d'accueil obligatoire de migrants, allant jusqu'à leur laver les pieds ; pas d'accueil au Vatican bien entendu, odeurs et maladies, chez les autres bien entendu ! (dicton islamocialo)
Pape LGBT faisant l'apologie préférentielle de l'homosexualité.
Pape agenouilliste repentiste envers l'islam et grand taiseux sur tous les chrétiens massacrés de par le monde.
En somme, ce Pape cumule toutes les tares de la macronie et des Nupes : immigrationniste, omerta sur les dangers de l'immigration et de l'islam religion de pogroms antijuifs et antichrétiens en terre orientale.
Elysée-Vatican même combat : la destruction de l'UE et du catholicisme.
Rédigé par : sylvain | 18 janvier 2024 à 13:01
Après un philosophe bien connu, le Pape apporte sa pierre pour rebâtir quelque chose de christique sur la terre "d'un monde désenchanté".
Religion de la sortie de la religion, bouche de métro crachant ses fidèles passagers sur le boulevard, et qui peut-être ne reviendront pas travailler demain, le christianisme favorise depuis toujours l'autonomie du croyant.
Une marche à pied vivement conseillée, bonne pour la santé, où le passage sur la Terre, l'Enfer et le Paradis, partagent une unique porte sur la rue, offrent au flâneur un même accès à la même cour après le même porche pour tous, les deux derniers termes de la trinité peut-être l'un et l'autre aussi vides qu'un magasin de fringues après une émeute à Paris.
Plus aucune participation à la structure de la société, plus de commande sur l'économie du lien social ou si peu (quoique si l'on enlève les associations caritatives catholiques, protestantes ou juives, il ne reste plus grand-chose dans ce domaine), cette religion se prélasse dans le comptage de ses divisions philosophiques (Staline n'en reviendrait pas), aussi absentes sur le papier que les divisions militaires d'une Europe pacifiée, nue comme un empereur ventripotent sous le parapluie de son martial Oncle américain, étonnée que ses BMW et VW électriques ne trouvent pas preneurs au tarif proposé, malgré le bonus spirituel glissé dessous la table lors de la promesse d'achat en concession.
François, homéliste doué, roué praticien des constitutions apostoliques de ses prédécesseurs, est beaucoup moins briseur de je ne sais quelle hétéronomie qui serait toujours en cours au Vatican.
Déjà, au temps de la bulle Unigenitus qui mit l'église gallicane sens dessus dessous pendant presque cinquante ans, Benoît XV et Louis XV avaient manœuvré comme des chefs pour neutraliser toute velléité supra-nationale de l'édit romain, tout en faisant mine de la mettre en œuvre.
Le roi de France stipulant dans un prologue malin que la bulle n'avait pas règle de foi.
À Rome comme à Paris, chacun faisait le guet.
François reprend Jansénius, distingue entre droit et fait, derrière de picrocholines questions de société, il interroge son propre être de casuiste.
El Papa plácido, jamás será vencido.
Rédigé par : xavier b. masset | 18 janvier 2024 à 12:30
Qui est son Dieu ? probablement pas le même que celui de ses prédécesseurs ; je crois que cet homme, s'il avait vraiment voulu faire avancer le schmilblick, aurait dû naitre dans une autre religion car la nôtre aura suffisamment été martyrisée, tout d'abord par ses propres serviteurs puis par cet Occident en pleine déconfiture morale.
Heureusement l'Asie et l'Afrique résistent pour l'instant aux LGBTQ.
Être chrétien aujourd'hui, c'est peut-être résister aux appels du Vatican !
Rédigé par : Ugo | 18 janvier 2024 à 11:07
Extrait du Figaro :
"Un nombre record de Pactes civils de solidarité a été enregistré en 2022. Les Français se sont largement approprié cette forme d’union, plus souple et moins solennelle que le mariage."
On peut aussi être porté à croire que ce Pape cherche surtout à indiquer le chemin du retour vers les églises et la voie de la foi chrétienne que les citoyens occidentaux ont tendance à oublier. Car ces pays occidentaux sont les plus riches du monde et les offrandes deviennent aussi rares que la fréquentation des messes !
Nous sommes ceux auxquels le Pape s'adresse en quête de dévots, à commencer par le mariage des homosexuels !
Une de ses premières actions a été de renommer un archevêque herméneute, maintenant cardinal, à la tâche pour creuser précisément le rôle du couple et de la famille dans l'Eglise suivant Vatican 2 !
Rédigé par : Claude Luçon | 18 janvier 2024 à 11:03
« À lire ces extraits des propos du pape, on comprend que son obsession, d'une certaine manière à la fois profane et sacrée, est de ne rejeter personne, d'accueillir tout le monde les bras ouverts, en ne se préoccupant surtout pas à l'entrée de discriminer, de juger, d'inclure ou d'exclure. » (PB)
C’est toute la différence entre un pape qui a vécu en Argentine et connaît bien la misère des favelas de ce pays qu’il a défendu toute sa vie et ces députés de LFI et de EELV qui ont passé quelques heures dans une tente.
Ceci après avoir fait bombance dans une brasserie huppée du 7e arrondissement.
Défendre les pauvres d’accord, mais vivre comme eux, surtout pas… enfin juste quelques mots devant micros et caméras.
Peut-on faire preuve de plus d’indignité en prétendant vouloir défendre une juste cause ?
Rédigé par : Achille | 18 janvier 2024 à 09:53
J'ai la foi de l'athée.
Les religions, établies ou non, les confidentielles ou les planétaires, sont des organisations politiques. Elles s'appuient sur la mort pour attirer les humains.
Comme toutes les autres organisations politiques, elles masquent leur volonté de pouvoir dans un salmigondis digne d'Enid Blyton, prodiguant conseils et directives aux âmes simples.
Il ne s'agit pas de nier l'instinct qui nous porte à l'interrogation sur la vie, la mort, les joies, les peines et toutes ces choses-là... mais d'affirmer que contraindre, à travers les écrits de sectes qui ont réussi, la relation qui se fait avec ces interrogations est une ineptie.
Un bon Chester Himes vaut mieux que toutes les fables éditées par les religions.
P.-S.: si vous avez des indulgences à me vendre je suis preneur. On ne sait jamais.
Rédigé par : Jérôme | 18 janvier 2024 à 09:52
L’Église est une puta*n mais elle est notre mère, indigne, mais pas indigne de nous.
Qui jette la première pierre ?
Merci, cher hôte, de cet aveu partagé.
Rédigé par : Aliocha | 18 janvier 2024 à 08:49
"À lire ces extraits des propos du pape, on comprend que son obsession, d'une certaine manière à la fois profane et sacrée, est de ne rejeter personne, d'accueillir tout le monde les bras ouverts, en ne se préoccupant surtout pas à l'entrée de discriminer, de juger, d'inclure ou d'exclure. Cette démarche est admirable et ne peut que susciter l'adhésion de la multitude" (PB)
Cette démarche est idéaliste et se veut en adéquation avec ce que le christianisme s'est toujours plu à croire être alors que son exercice du pouvoir et la damnation chantaient une tout autre chanson.
Pour une fois que quelqu'un fait effort pour se mettre en conformité avec ce qu'il prétend, on le saluera.
Sans bien sûr le suivre, et sans mauvaise conscience : le citoyen, chrétien ou non, constatant que l'immigration musulmane a tendance à nous rendre le mal pour le bien, lui fermera la porte.
Parce que le christianisme, c'est à la base ce qu'a dit Jésus, prescrivant de rendre à César ce qui est à César. Or le premier devoir de César, savoir des gouvernants, mais aussi des citoyens, parts de souveraineté, est de défendre leur nation.
Et parce que le christianisme, c'est le christianisme, avec son catholicisme et son pape, n'a aucune autorité sur les non-chrétiens, comme moi. En plus, comme fourrier d'un monothéisme pire...
Je soupçonne que le chrétien a tendance à prendre le monde comme marchepied pour le ciel, se moquant de ses concitoyens.
Voir le refus de se battre de tant de chrétiens dans l'armée romaine, et après, de jouer les martyrs.
Mais je vous le dis : quand ils ont eu le pouvoir, appréciaient-ils davantage que les païens les défections ? Et ils ont bien plus persécuté les autres, au sens propre, s'en prenant à ceux ne suivant pas leurs rites et mythes. Alors, un, qu'ils ne diabolisent pas ce qui commettaient moins de dégâts qu'eux, les progrès accomplis venant par contre de la confrontation de leur nouveauté, des apports antiques et des dissidences internes.
Et deux qu'ils évitent de laisser la civilisation succédant à la romaine, celle à laquelle ils se sont soustraits... Ils n'allaient pas se salir les mains à se battre pour elle.
La diviser à coups de violentes querelles théologiques, si, de sorte qu'en plus de son travail normal d'empereur, le souverain a dû arbitrer des hypothèses, participant à l'édification d'un dogme, savoir une cage de fer pour l'esprit, qui n'a pas plus à chercher la vérité que le passant à marcher dans une scène de crime.
Car en effet, il y a eu crime, détournement de la recherche de vérité, que tout le monde avait licence de pratiquer pourvu qu'il ait du temps, dans l'Antiquité.
Non, le temps, ce n'est pas de l'argent, c'est bien plus : c'est la vie et tout ce qu'elle ouvre aux vivants.
Bref, il faut savoir que tout crime triomphant sur la place publique entraîne des vocations : l'Islam comme les totalitarisme, ont imité voire surenchéri dans l'importune ambition de diriger les consciences.
Et tout cela est retombé ou retombe sur les sociétés issues de la matrice chrétienne, comme dans ces histoires fantastiques où les crimes des ancêtres viennent hanter les héritiers.
Il est bien évident qu'ouvrir la porte à n'importe qui chez nous, savoir en clair des immigrés musulmans ayant tendance à rendre le mal pour le bien, c'est signer notre arrêt, non de mort, ce serait trop propre, trop beau, mais de servitude.
Sans autre fin que celle de l'Humanité pour une raison qu'il serait trop long de développer - et en plus, je l'ai déjà dit, quel ennui de répéter que l'eau est humide.
Les chrétiens ne se sont pas rendu compte qu'ils coulaient la civilisation qui les avaient vu grandir, vrais petits aliens.
Enfin, ils ne l'aimaient pas, tant et tant diabolisée, et il y a encore des coups de pied de l'âne, non à un vieux, mais à un mort, allumant la télé, je tombe sur un allumé de prêtre vendant à un public conquis combien son Jésus était mieux que César.
Question de point de vue : soit Jésus était pour la fin d'un Empire romain apportant une certaine paix, liberté et prospérité, et il a réussi une oeuvre nihiliste en le coulant, soit il apportait la liberté et l'amour, et son échec est total : car nous alternons la haine et la mollesse, jamais le juste milieu des César.
Est-il si difficile de ne ni persécuter, ni se laisser persécuter, en l’occurrence par les musulmans ?
C'est bien gentil de dire accueillir tout le monde, mais quid des chrétiens et autres Juifs et Yézidis et autres pardonnez-moi de vous oublier persécutés par les sectateurs du croissant dans les pays mahométans ?
Jésus vaut mieux que les empereurs ? En tout cas le pape, un chef d'Etat, est loin de marquer la solidarité qu'un autre groupe marque pour les siens persécutés : Israël encourage les Juifs à venir s'installer au pays an cas de besoin.
On n'a pas entendu le même son de cloche des Etats chrétiens et du pape...
Mais, habile transition, on a entendu l'opposition au mariage pour tous. Il faut dire que les homos, on n'a pas besoin de les chercher bien loin, et qu'on ne va pas laisser échapper deux choses :
- Un groupe fait pour être infériorisé, ne soyons jamais à court de troupeau de soumis.
- L'occasion de se rappeler au bon souvenir de l'Etat... Pour la satisfaction du désir de dominance, dit plus haut, l'amour du prochain en général, ou la loyauté envers les siens repassera.
Et tout cela alors que Jésus ne s'est pas plus intéressé au cas des homosexuels qu'à la manière de s'habiller, la bouffe, et autres fastidieuses recommandations de tant de religions.
Mais ce qu'un esprit qui a un tant soit peu de hauteur de vue laisse à la fantaisie de chacun, on peut être sûr que ses épigones y reviendront avec le délice d'étendre leur arbitraire sur le pauvre monde au nom de leur maître.
Le pape actuel a lui aussi une certaine hauteur de vue, et il ne se plaît pas à imaginer les tourments des infidèles :
"Pour finir - et il précise que ce n'est pas "un dogme, mais un point de vue personnel qui lui plaît - il a déclaré :"Il me plaît de penser que l'enfer est vide. J'espère que c'est une réalité mais cela me plaît"."
C'est déjà beaucoup pour un monothéiste.
Mais de là à lui demander de se préoccuper des siens persécutés en pays musulmans ou risquant de l'être par les mêmes, dès lors qu'ils s'agglutinent dans des pays de tradition chrétienne...
Il ne faut pas oublier que le christianisme a prospéré sur la fin de l'Empire romain comme un vautour sur une carcasse et qu'il y a l'attente voire le désir de la fin du monde dans ses textes.
La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a... Et il en va de tout un chacun.
Arrêtons d'attendre des hommes providentiels, messie, pape, chefs d'Etat miraculeux et autres recours des faibles, qui font toujours ce qui les affaiblira davantage, comme dit l'autre.
Que les catholiques s'arrangent des homos - et les homos des catholiques, il me semble qu'ils peuvent fort bien partir - et que tout le monde s'oppose à l'immigration musulmane.
On n'a pas à nuire à ses concitoyens en leur ouvrant la porte pour se faire un beau maquillage moral ou pour faire de la mise en danger des siens un marchepied vers le ciel.
Mon ou mes dieux, que les idéalistes en peau de lapin sont immoraux ! Affreux...
Rédigé par : Lodi | 18 janvier 2024 à 08:30
Le Pape est l’homme en blanc, il symbolise le plus haut niveau de la hiérarchie de l’Eglise romaine catholique, au-dessus se trouve la trinité divine et Dieu.
En toute logique, le Pape est l’intermédiaire entre les humains et des forces qui les dépassent. Il est là pour interpréter la parole religieuse qui appartient aux Ecritures de nos ancêtres.
Vatican II est un jalon important, à partir de ce moment-là, l’Eglise romaine catholique a suivi une voie de renoncements successifs, plus elle donne des gages de modernité, plus elle bat sa coulpe et plus elle perd de fidèles.
Alors, le Pape et ses conseillers continuent de chercher à récupérer des âmes qui cherchent un Dieu avant l’échéance fatidique. Les personnes divorcées étaient excommuniées, désormais elles ont le droit à une cérémonie religieuse avant de partir pour le cimetière. Il en va de la même manière pour les travestis.
Tout est négociable et le temps est la seule devise qui ait vraiment de la valeur de manière planétaire. La fuite des fidèles étant si élevée qu’il faut bien faire quelque chose ou n’importe quoi.
L’homosexualité n’est pas une arme, une médaille, une force ou une faiblesse. Elle est du domaine de la sphère privée et ne devrait pas en sortir. Le mélange entre vie publique, vie religieuse et vie privée entraîne des situations conflictuelles qui peuvent devenir tragiques. Pour rappel, les homosexuels sont défenestrés en public du haut des immeubles dans certains pays où les musulmans gouvernent sans partage.
Les moeurs de ses fidèles auraient dû rester en dehors de son domaine de compétence.
Tous les humains sont imparfaits et l’homme en blanc est un homme donc il est imparfait. Cela ne veut pas dire qu’il symbolise le mal et qu’il faille le supprimer. Il faut avoir subi un sacré lavage de cerveau pour préférer un homme en noir, un sicaire.
Le pape François vit dangereusement et ce qui est arrivé à Jean-Paul II ne lui a pas servi de leçon. Mehmet Ali Ağca a écrit un livre dans lequel il explique clairement qu’il est entré clandestinement en Europe pour assassiner le pape Jean-Paul II. Cet apostat précise même qui lui a donné de l’argent et des passeports pour accomplir ce forfait. Wikipédia (dé)ment.
Rédigé par : Vamonos | 18 janvier 2024 à 08:11
Il est clair que depuis qu’il s’est prononcé en faveur de la bénédiction des couples homosexuels, le pape François n’est plus en odeur de sainteté dans les milieux catho-réacs. Il suffit de lire la réaction de certains évêques pour s’en convaincre.
Certes il n’est pas question que les couples gay se marient devant le curé, mais enfin, il s’agit d’un timide pas vers une évolution des mœurs, à défaut des coutumes.
Demeurent encore en suspens quelques autres sujets qui sont de plus en plus d’actualité comme l’euthanasie, le célibat des prêtres qui est une aberration aujourd’hui, le divorce qui est devenu banal dans la société d’aujourd’hui. Ajoutons à cela que l’Église catholique est très affaiblie par les scandales de pédophilie qui ont été révélés dans les médias.
Il reste encore beaucoup à faire mais l'Église catholique procède lentement à son dépoussiérage. Il était temps !
Rédigé par : Achille | 18 janvier 2024 à 07:58
"Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", la question n'en demeure pas moins celle-ci: "L'Église est-elle inclusive ?" et au-delà de l'Église, le paradis est-il inclusif ?
La question de l'universalité du salut me hante depuis trente ans et je ne la réduirai pas à la qualifier de "théologie Polnareff" comme Guillaume de Tanoüarn, dans un raccourci cinglant et très drôle, l'accusant d'écrire sa thèse dans cette chanson: "On ira tous au paradis". (Polnareff a écrit une chanson autrement plus profonde sur la mort, dont malgré mes recherches, je ne retrouve pas le titre. Elles contiennent ces paroles: "Ça ira", et pourtant sa méditation sur la mort est une contemplation, pas une révolution, mais le pape préfère être inclusif et révolutionnaire.)
Le pape est inclusif, à l'exclusion de tous ceux qui ne pensent pas comme lui, contre qui il décrète des actes d'autorité, mais il est synodal. On a encore relevé cet autre paradoxe de sa personnalité: il est péroniste et pour cette raison, il voudrait transformer l'infaillibilité pontificale en infaillibilité du peuple de dieu (appelée "sensus fidei fidelium, le sens inné de la foi des fidèles). Il voudrait bien transporter la démocratie dans l'Église, mais dans le "synodalisme", qui est une sorte de "démocratie participative", une démocratie du "cause toujours". Car malgré tout cet amour du peuple, il dénonce le populisme, craignant avant tout qu'il ne collecte l'égout de la xénophobie.
Le pape est péroniste, il devrait donc être populiste, mais il dénonce le populisme. Il devrait être conservateur, mais il commence par jeter à bas "ce qui distingue une société d'une nation", comme le disait Emmanuel Macron hier soir dans sa conférence de presse fleuve: une société est un "peuple" tel que le voit Jean-Luc Mélenchon, un ensemble de gens qui se partagent un territoire et qui signent un contrat, le contrat social, pour s'organiser. Une nation ajoute à cela un supplément d'âme, même si ce n'est qu'une "frise symbolique" ou un "roman national". Le pape ne prend même pas cette peine: il est populiste et a dû être nationaliste dans sa jeunesse, il n'est même plus contractualiste. Il dit: "Arrière la politique !" au moment même où on l'accuse de faire de la politique. Les peuples n'ont qu'à faire société.
Le pape est un populo-mondialiste, il récuse toute idée de civilisation. Ce faisant, il clarifie le contresens de Jean-Paul I qui parlait de "civilisation de l'amour" en oubliant que la civilisation suppose le multiple et réunir le monde en une seule civilisation suppose de déclarer un ce qui est multiple par essence. Henry de Lesquen a une définition très personnelle, mais intéressante, de ce qu'il appelle "l'universalisme de l'incarnation": selon lui, chaque civilisation a des valeurs et se distingue par la manière dont elle les hiérarchise. Le pape refuse cette hiérarchisation multiple des valeurs universelles. Il a voulu déseuropéocentrer l'Église, mais Italo-Argentin, mais latino, il a adopté à son corps défendant la hiérarchie des valeurs de l'universalisme européen rénové.
Pour refuser l'idée même de civilisation, il a une bonne excuse que j'aime à rappeler: la civilisation chrétienne ou la romanité de l'Eglise catholique et apostolique sont des ruses de l'histoire, car le christianisme est intrinsèquement apolitique. "Rendez à César ce qui est à César" ne veut pas dire: "Séparez les pouvoirs et respectez ce qui relève de chacun d'eux", mais littéralement: "Je me fous de César". Le pape a des excuses pour se jeter dans le bain libéral-libertaire à ce moment de l'histoire, qui vit une parenthèse néo-puritaine qui ne durera pas. Le pape a compris que la civilisation chrétienne est une ruse de l'histoire qui a assuré la survie historique du christianisme. Et il est césariste, il a compris que le césaro-papisme a fait long feu. Il abdique le papisme en refusant l'idée de civilisation pour lui préférer le mondialisme et ce faisant, il est mondain.
Il est mondain sous couvert d'inclusivisme, mais les cibles de son inclusivisme sont celles du monde: les migrants et les homosexuels, deux catégories strictement apolitiques en ce que les premiers sont redoutés comme de possibles plus grands communs diviseurs et que les seconds sont à la lettre inféconds, sans préjudice de l'esprit. Le pape est évangélique et mondain. Il met en garde contre "la mondanité spirituelle", mais il adopte les catégories du monde pour dire au monde ce que le monde a envie d'entendre et dans le monde, il choisit les grands de ce monde. Il choisit l'Europe, supposée être toujours en avance sur son temps par un préjugé néo-colonialiste, et non pas l'Afrique, accusé d'être hypocrite, sous-développée et jamais en retard d'une guerre...
L'Eglise n'a jamais été inclusive, ça se saurait, mais le pape la rend inclusive à la manière du monde, en partant des cibles du monde, avec les signes du monde, étrange "signe des temps". Il rend l'Eglise inclusive à la manière du monde qui ne supporte plus l'idée d'exclusivité ou d'éloignement, qui parle sans cesse des plus "fragiles", mais ne s'en occupe pas, et ne les rapproche pas. L'inclusivité de l'Eglise est aussi illusoire que l'inclusivité du monde.
"Tous à la maison", dirait l'Eglise du Christ qui "n'a pas Lui-même une pierre où reposer sa tête". Après la tempête et la catastrophe naturelle, réfugions-nous dans cet hôpital de campagne et pansons nos plaies. C'est une étape nécessaire et le pape a sans doute raison sur le plan psychologique. La psycho-généalogie des hommes d'aujourd'hui qui se sont peu battus les porte à avoir besoin d'être consolés.
Le pape assure: "Le Seigneur bénit tous ceux qui sont capables d'être baptisés, c'est à dire toutes les personnes. Mais ensuite les personnes doivent entrer en dialogue avec la bénédiction du Seigneur et saisir quelle est la voie que le Seigneur lui propose."
J'aime cette idée de "dialogue avec la bénédiction du Seigneur" (ou de l'instance, ou de l'instinct de conservation qui nous fait nous aimer nous-mêmes, je suis un peu feuerbachien, Feuerbach me paraît le plus grand théologien apophatique européen et de l'idéalisme allemand). J'aime définir la prière comme un dialogue de deux libertés qui s'aiment. J'aime que le pape substitue la notion de [proposition de Dieu] à celle, totalitaire, de "volonté de Dieu". Un prêtre à qui je m'étais ouvert en son temps de mon incompréhension de la "volonté de Dieu", au-delà de mon incapacité à la mettre en pratique, m'a répondu que si la notion me gênait, je n'avais qu'à lui substituer celle d'"espérance de Dieu pour moi". Je préfère ce conseil à l'expression de "projet d'amour" ou de "plan d'amour" de Dieu sur les individus, qui le porterait à ne concevoir pour eux que trois états de vie: le mariage, le célibat ou la vie religieuse, et ce malgré la multitude des accidents de la vie qui signifient que si l'amour de Dieu n'est pas un plan sur la comète qui nous aide à tenir debout, il est souvent mis en échec.
Le pape poursuit: "Nous, nous devons prendre cette personne par la main et l'aider à entrer sur cette voie (proposée par Dieu)."
C'est une révolution de l'accompagnement spirituel. Mais in coda venenum:
"mais nous n'avons pas à la condamner dès le point de départ. Voilà le travail pastoral de l'Église".
Dès le point de départ, et au point d'arrivée. "Tous à la maison" au "point de départ" et "après on verra". Si le "dialogue avec la bénédiction" n'a pas réussi, l'Église inclusive ne pourra pas obliger le paradis à être inclusif et empêcher que, si telle est la volonté de Dieu, l'un ne soit pris et l'autre laissé. Les théologiens d'aujourd'hui adorent opposer l'Église à l'Évangile. Celle-ci serait une institution croulante, celui-ci serait ouvert à tous. C'est strictement l'inverse, puisque selon les Évangiles, le paradis n'est pas inclusif.
Mon père était un grand fumeur, pas de Havane. Un jour, en me voyant prendre mon café tandis que je me préparais pour aller à la messe, il se tourna vers moi et me demanda tout à trac: "Mais tu y crois, toi, au paradis ?" Moi qui étais hanté par la question de l'universalité du salut, je ne sus que lui répondre. Et j'imagine que certains, en lisant ce mot de "salut", ont déjà envie de protester: "Mais de quoi diable l'homme aurait-il besoin d'être sauvé" sinon de lui-même, sinon de sa mauvaise part ou de sa mauvaise nature, de sa nature déchue, bonne à 50 % et à jeter pour 50 autres ? L'homme ne veut pas se jeter ni être rejeté. Avec Renaud, il supplie: "Me jette pas."
https://www.youtube.com/watch?v=W-Zu1Q5kLXc
Alors c'est beau de vouloir que le paradis soit inclusif pour aimer croire que l'enfer est vide. Le P. Xavier Léon-Dufour me fit cette réponse à un message téléphonique envoyé sur "Radio Courtoisie" dans l'émission de Brigitte Level dont il était l'invité et qui était sa parente:
"Par la foi, je dois croire qu'il existe un enfer, fût-ce en puissance; par l'espérance, je dois espérer ne pas y aller; et par la charité, je dois souhaiter que personne n'y aille avec moi." La Création serait perdue si un seul de ses petits était perdu. Le paradis n'est pas inclusif, mais moi oui. Les témoins de Jéhovah ont résolu la question à leur manière: "Au paradis, on n'aura plus le souvenir des méchants." Ça ne me suffit pas. Le paradis n'est pas inclusif, l'Église ne doit pas l'être, mais le pape a raison de ne pas le supporter, au risque de ne croire que ce qui lui "plaît", comme il aime "la piété populaire" en en respectant les formes, mais en la vidant de son contenu.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 18 janvier 2024 à 02:33
Ce pape est surtout un élément de division, voire d'encore plus de confusion et de clivage dans l'Eglise eu égard à ses prises de position qualifiées de progressistes et autres interventions gauchistes culpabilisantes concernant notamment les migrants et les homosexuels.
Eh oui en dehors de l'accueil inconditionnel des migrants point de salut selon lui ! Même topo pour ceux qualifiés de pauvres, même s'ils vivent mieux que nombre d'entre nous. Qu'importe vous avez obligation de vous saigner aux quatre veines jusqu'à priver vos enfants pour les aider et leur laisser partout la meilleure place (travail, logement et aides à gogo !).
Idem pour les couples homosexuels mis à présent sur le même plan (s'ils ne les précédent) que les couples dits irréguliers, à savoir les divorcés remariés selon la nouvelle vulgate papiste. Eh oui ir-ré-gu-liers, vous avez bien lu, mesdames et messieurs les divorcés remariés ! Aux yeux du pape votre mariage compte pour des prunes ! Bel exemple d'intolérance et de mépris !
Et l'on s'étonne que des évêques, des prêtres et d'innombrables catholiques s'insurgent contre ce genre de décision n'ayant manifestement pour objectif que de cautionner une situation de fait, à savoir la montée en puissance d'un lobby gay jusqu'au sein de la haute hiérarchie vaticane. Et dans le même temps la persistante obligation de célibat pour les prêtres et le refus de voir des femmes accéder à des ministères ordonnés.
Sans compter les innombrables problèmes de pédophilie engendrés par la frustration des prêtres, religieux et religieuses, questions autrement urgentes à régler une fois pour toutes sans se voiler la face.
Rédigé par : Axelle D | 18 janvier 2024 à 01:23