« Voir ou revoir Shoah pourra-t-il vaincre l'ignoble ? | Accueil | Le Finkielkraut du pauvre ! »

01 février 2024

Commentaires

Serge HIREL

@ Michelle D-LEROY | 05 février 2024 à 16:57

Ce sont les agriculteurs tels que vos parents auxquels l’Etat doit d’abord porter attention. Ils ont joué le jeu, ne se sont pas repliés sur le « on a toujours fait comme ça » ou le « ça me suffit » et, aujourd’hui, connaissent quelques déboires. Si nous voulons que notre agriculture conserve son rang, c’est d’abord cette catégorie de chefs d’entreprises agricoles qu’il faut sortir de l’eau. C’est d’ailleurs, à mots couverts, ce que demandent les dirigeants de la FNSEA... qui semblent avoir été entendus.

Quant aux autres, qui, jeunes ou pas, n’ont pas vu le vent tourner ou n’ont pas voulu le voir, il ne peut pas être pour autant question de les abandonner. Mais il faut que l’Etat exige le donnant-donnant : des aides (en milliards d’euros), mais pour, dans les dix ans, franchir le pas vers le regroupement, au moins technique, et l’abandon de l’esprit « paysan » qui, on peut le regretter, n’a plus sa place dans une agriculture mondialisée, qu’on le veuille ou non.

Bien sûr, cette mutation doit avoir des visages différents selon les activités et même les régions. Mais l’objectif doit être le même : que notre agriculture redevienne un secteur économique rentable, pour ses professionnels et pour notre PIB.

P.-S. : un céréalier proche de chez moi a, lui, investi en Roumanie... 2 000 hectares... Il a rencontré les mêmes problèmes, pour les mêmes raisons, que celui que vous connaissez. Il a tout revendu à un riche autochtone... sans y laisser trop de plumes. Il a difficilement récupéré son matériel... Aujourd’hui, il rachète des terres saintongeaises...

----------------------------------------------------------------

@ Robert | 05 février 2024 à 16:38
« Tout est affaire de choix et de priorités. »

Dans le monde économique, choix et priorités ne se font pas en fonction de l’humeur du chef d’entreprise, de ses goûts personnels ou des ses rêves. Les seuls critères qui vaillent sont le marché, la rentabilité, la productivité.

Certes, en matière agricole, c’est moins sexy que l’image d’Epinal qui, sans remonter à Millet, montre le paysan amoureux de son champ de blé avec, en arrière-plan, le clocher du village.
J’admets volontiers que l’on peut avoir une autre vision que la mienne de l’agriculture française de demain, mais il faudrait alors accepter qu’elle quitte la scène internationale et ne participe plus au maintien de notre puissance économique. Reclus dans une autarcie d’un autre âge, il est probable qu’elle ne parviendrait plus à assurer notre autonomie alimentaire.

P.-S. : sur le "Blog gaulliste libre", le plus intéressant et instructif, ce n’est pas l’article (poussif) de Laurent Herblay, mais les commentaires qui y sont attachés.

Michelle D-LEROY

@ Serge HIREL

Je fais volontiers mon mea culpa concernant François Baroin et les maires de l'Aube et de la Marne, n'ayant pas vu ce rassemblement mais globalement je persiste à dire que beaucoup de maires se sont tus les uns par peur de représailles, d'autres plus à gauche parce qu'ils trouvaient des excuses à "ces pauvres jeunes qui s'ennuient" (selon le Président).

Concernant les agriculteurs, je connais particulièrement les céréaliers de ma famille qui ont manifesté sans rien casser, sans déverser de fumier et sans incendier quoi que ce soit.
Ils ont eu des années radieuses comparativement aux éleveurs et autres pans de cultures. Dans la Beauce il reste au maximum 3 agriculteurs par village.

Dans les années 80/90 ils se sont beaucoup endettés pour racheter des terres de petits exploitants qui partaient à la retraite et pour s'équiper de matériel performant mais très coûteux, puis de silos permettant de vendre leurs céréales selon les cours du marché au moment le plus favorable.

Maintenant ils ont de grandes exploitations mais sont très endettés. Et si ces dernières décennies je les ai connus à l'aise et optimistes, la donne a bien changé.

Quelques-uns ont même acheté des terres en Ukraine. Ce grenier de l'Europe très prometteur car les terres peu chères à la location ou à l'achat sont riches et les rendements importants, les normes presque inexistantes. Un rêve qui peut pourtant tourner à l'angoisse.
Je connais un céréalier qui s'est lancé à acheter 3 000 hectares à l'ouest du pays. Déplacements nombreux au début, achat et acheminement de matériel moderne, recrutement de personnel sur place. Un gros investissement et encore des crédits bancaires.
C'était sans compter sur l'effarante corruption qui règne là-bas, sans parler de la guerre et de ce fait des difficultés d'acheminement des céréales.

Robert

@ Serge HIREL

Tout le monde n'est pas forcé de suivre votre vision de l'agriculture prétendument moderne et ultra-extensive. Voulons-nous que nos paysages tels qu'ils apparaissent sur les écrans du monde entier à l’occasion des Tours de France cyclistes disparaissent définitivement alors qu'ils structurent l'image même de la France du fait de l'agriculture principalement familiale que les tenants de l'UE veulent faire disparaître ?

Pour avoir une autre réflexion, qu'on y adhère ou pas, il est intéressant de lire ce qu'en dit Laurent Herblay sur son blog http://www.gaullistelibre.com/2024/02/agriculture-le-laisser-passer-nest-pas.html

D'autres visions que la vôtre sont tout aussi valables selon la priorité que les décideurs veulent y donner pour préserver une agriculture viable, non seulement en France, mais aussi chez nos voisins. L'Allemagne de l'Ouest a conservé une agriculture comparable à la nôtre qui s’oppose à l'agriculture financière et hyper-extensive issue de l'acquisition des kolkhozes et autre sovkhozes issus de l'ère soviétique en Allemagne de l'Est (tout comme en Ukraine).
Tout est affaire de choix et de priorités.

paul

"Je n'ai pas non plus été séduit par l'allusion finale à son homosexualité alors que j'aurais autant apprécié son discours s'il avait été hétérosexuel" (PB)

Que voulez-vous dire? Gabriel Attal a fait un discret appel du pied à la frange LGBT qui doit représenter un faible pourcentage d'électeurs mais par temps de disette ça compte. Bref, une idiotie qui me le rend définitivement antipathique.

Serge HIREL

@ Michelle D-LEROY | 04 février 2024 à 16:03
« ...ces mêmes maires [dont M. Baroin], curieusement, je ne les ai pas entendus lorsqu'en juin dernier ils ont vu écoles, mairies, bâtiments publics, bus incendiés et les millions à sortir pour reconstruire. »

Pour info (avec demande de rectificatif) :
https://www.leparisien.fr/aube-10/a-troyes-pres-de-300-maires-et-elus-aubois-rassembles-a-lappel-de-francois-baroin-entre-colere-et-stupefaction-03-07-2023-LUEMXJSMJVCRPAMMFUYRUTYYBI.php

Aucun combat politique n’est digne lorsqu’on le mène en détournant la vérité, en occultant les faits. La Macronie est un désastre, ceux qui, officiellement opposants, la soutiennent, ne serait-ce que du bout des lèvres, ne méritent aucun égard, mais on ne peut reprocher à l’une comme aux autres que les paroles qu’ils ont prononcées, les actes qu’ils ont commis et ceux qu’ils auraient dû accomplir.

Ainsi, raconter que les agriculteurs participant aux blocages et autres manifestations de la semaine dernière se sont comportés comme des enfants sages et polis révèle un état inquiétant du sens critique de bon nombre de commentateurs de diverses radios et télés (CNews compris), entame même sérieusement leur crédibilité...

À moins qu’étaler du fumier devant les préfectures, projeter du lisier sur les vitrines des hypermarchés, inspecter des camions sans être ni policier ni douanier et détruire de la nourriture non estampillée « made in France » soient des actions tout nouvellement permises par la loi et encouragées par le pouvoir. Il est vrai qu’il est établi que celui-ci a donné ordre aux forces de l’ordre d’aider les tracteurs à s’introduire sur les autoroutes, qui leur sont interdites par un vieux truc qu’on appelle le code de la route.

Serge HIREL

@ Ugo | 03 février 2024 à 17:51

Je vais tenter de faire court pour répondre à vos inepties.
Les agriculteurs qui ont organisé la jacquerie de la semaine dernière, que les syndicats agricoles, FNSEA en tête, d’abord pris de court, ont réussi à calmer bien plus que les mesurettes du gouvernement, ont deux, voire trois générations de retard, ce qui ne rend pas leur combat non respectable, bien qu’il soit obsolète. Depuis 1960, date de la création de la PAC, l’agriculture européenne est régie par le pouvoir politique et les règles de l’économie moderne.

Comme de coutume, les politiques, pour plaire à l’électorat paysan, ont longtemps occulté cette mutation inéluctable de leur monde, qui est passé de l’église du village au « Global Village ».

Beaucoup d’agriculteurs, beaucoup trop, ont cru que les subventions de Bruxelles allaient tomber sans contrepartie. Or, la principale mission de la PAC n’est pas sociale, mais économique. Il est écrit noir sur blanc dans les conclusions de la conférence de Stresa (12 juillet 1958) que la PAC doit veiller à « stabiliser les marchés ». Depuis 1999, elle met aussi l’accent sur « le développement rural », qui est une question éminemment économique, bien plus que sociale et sociétale.

La mondialisation n’est peut-être pas une panacée, mais elle existe et ne disparaîtra pas. Le protectionnisme n’est plus de mise. Les accords de libre-échange évitent la loi de la jungle et sont équilibrés, non secteur par secteur, ce qui les rendrait inutiles, mais au niveau global des productions des pays concernés. Le souci de ceux qui les signent est de préserver l’intérêt général et non ceux de telle ou telle chapelle.

C’est à celles-ci de s’adapter à cette nouvelle donne. Et en ce qui concerne l’agriculture, cela passe par son industrialisation et le regroupement, technique ou financier, des petites exploitations. Sur ce point aussi, les politiques n’ont jamais eu un discours suffisamment responsable. La France a pris du retard. L’Allemagne compte 53 000 entreprises céréalières quand, en France, on dénombre encore 147 000 fermes dans ce secteur...

Notre prise de conscience de ce retard est urgent si nous voulons éviter que, d’ici dix ans, nos paysans ne connaissent pas le sort des maréchaux-ferrants et des propriétaires de diligences. L’Etat doit avoir du courage, de l’imagination, de la résilience, et dégager des crédits gigantesques. L’une des voies qu’il doit utiliser est de valoriser les terres. Mais il serait trop long de développer ce sujet.

Attendons calmement le Salon de l’Agriculture. Macron et/ou Attal en profiteront peut-être pour, avec prudence, indiquer qu’ils vont entamer une vraie politique économique du secteur agricole. Pour l’heure, on en reste aux pansements sur une blessure gangrénée.

P.-S. : je vous fais grâce de ne pas relever vos élucubrations complotistes... mais pourquoi donc parlez-vous du Lions Clubs ? Pour votre info, je n’en suis pas membre, ne l’ai jamais été et ne le serai jamais. Par ailleurs, mon beau-père et mes grands-parents paternels étaient agriculteurs... non « paysans ». Est-ce votre cas ?

Michelle D-LEROY

@ Robert
@ Ugo

Il est évident que le volontarisme affiché par M. Attal ne peut qu'être feint car si volontarisme il y a, les politiques, dont lui, savent pertinemment qu'il sont bloqués par les multiples directives européennes et organismes tel la CEDH. Bruxelles agit dans le sens du fédéralisme européen et du mondialisme généralisé. Et par ailleurs, Emmanuel Macron agit pour sa carrière future d'après 2027, visant sans aucun doute une présidence européenne fédérale.

Voilà au moins dix ans que cette dynamique est en marche, et il se moque comme de sa première chaussette de la France trop rance à son goût, des vieux Français ringards. Afin de poursuivre son chemin, il fait semblant de colmater et de calmer les esprits à chaque crise. Son seul but étant de durer jusqu'à la fin de son mandat et de se montrer au monde entier.

En cela il est aidé par des partis normalement d'opposition. J'entends des maires, dont le LR M. Baroin, pleurer sur les "saletés" à nettoyer après le passage des agriculteurs. Certes c'est un coût, mais ces mêmes maires, curieusement, je ne les ai pas entendus lorsqu'en juin dernier ils ont vu écoles, mairies, bâtiments publics, bus incendiés et les millions à sortir pour reconstruire.

Alors forcément, nous laissons dire et donc forcément péricliter nos industrie, commerce et agriculture, dévaluer notre système scolaire et universitaire, avoir honte de notre passé et de notre Histoire, de nos grands hommes, de notre culture, nous nous contentons d'une médecine d'urgence submergée. Et à ceux qui s'en plaignent, on leur fait comprendre qu'ils ne sont que des personnes recroquevillées sur elles-mêmes et sur leur passé.

Pourtant on peut voyager et s'intéresser aux autres cultures et être fiers de nos traditions, mais passons.

Les classes intermédiaires considérées comme privilégiées par nos dirigeants, font les frais d'un grand déclassement, déjà en marche pour nos enfants et petits-enfants.

Les mots d'ordre sont l'écologie, qu'elle soit réelle ou fantasmée, punitive souvent, wokisme pour nous punir d'une colonisation forcément épouvantable, vieille de deux siècles et le féminisme et l'homosexualité mises en étendard.

Qui pourrait être politiquement assez fort, armé d'une volonté farouche, blindé contre la critique d'une gauche extrémiste et surtout de cette nouvelle gauche intellectuelle bourgeoise, hautaine et méprisante, pro-immigration, qui n'a de gauche que le nom, pour redresser ce pays ? Déjà toute une jeunesse a oublié les bases même de nos valeurs traditionnelles et de base chrétiennes.

Je crains qu'hélas nous n'ayons jamais ce modèle en rayon et que nous soyons avalé dans un monde européen uniformisé.

Michel Deluré

@ stephane 04/02/24 09:03

Ce qui a le don de m'insupporter stephane, ce sont ces comportements incohérents qui évoluent au gré de la casquette que l'on coiffe. En tant que citoyen, je suis tantôt patron ou salarié et là j'entends profiter des meilleurs revenus et protections sociales, tantôt consommateur et dans ce cas j'entends alors bénéficier des prix les plus compétitifs, les plus bas. Or, il est souvent difficile, voire impossible, de pouvoir malheureusement concilier ces deux objectifs. Un point d'équilibre ne peut être trouvé qu'en contrepartie de l'acceptation de certaines contraintes de part et d'autre.

Un reportage édifiant était diffusé dans le JT de TF1 hier soir sur ce que l'on appelle « la mer blanche » près d'Almeria. Est-ce le modèle d'agriculture que souhaite le consommateur français, même le plus pragmatique ?

Serge HIREL

@ Michel Deluré | 03 février 2024 à 16:43

Vous avez raison, le dernier maillon, ce sont les consommateurs eux-mêmes, dont la majorité, pour des raisons strictement pécuniaires, achètent plus sur le critère du prix que sur celui de la qualité. Quant à la gamme de produits qui leur sont proposés, c’est leur hypermarché qui en décide. Celui-ci n’a qu’un objectif : sa marge... Et elle est d’autant plus importante que son fournisseur (étranger) peut lâcher du lest grâce à un prix de revient plus bas que celui de ses confrères (français)... Le vin espagnol et la pomme chilienne seront encore longtemps sur nos étals...

De plus, il me semble que, dans le discours des agriculteurs, il y a une certaine contradiction entre vouloir bénéficier du même niveau de contraintes normatives que leurs concurrents étrangers et s’engager à maintenir une meilleure qualité du produit français, ce qui ne peut se faire qu’en respectant des normes plus sévères que celles appliquées par ceux-ci.

P.-S. : pour mémoire, le prix de revient comprend les charges sociales, les impôts et les taxes. Chacun le sait, la France détient le record du monde de ces prélèvements... Hormis le maintien (provisoire ?) du GNR, quelle autre décision a prise le gouvernement pour mettre un peu moins la main dans les poches des agriculteurs ? Quand se décidera-t-il à réduire son train de vie ?
Le prix de revient comprend aussi les charges fixes de l’exploitation. Plus la production est importante, moins celles-ci pèsent sur le prix de revient à l’unité. Quant aux charges liées au volume de production, il ne faut pas avoir fait HEC pour comprendre que, plus le matériel est sous-exploité, plus celles-ci font grimper le prix de revient à l’unité. Apparemment, près de la moitié des agriculteurs n’ont pas compris cela : les 10 000 CUMA de France (coopératives d’exploitation du matériel agricole) ne comptent que 199 000 adhérents, soit une vingtaine par CUMA. Les autres cultivent... leur indépendance.

----------------------------------------------------------------

@ Marcel P | 04 février 2024 à 11:10

Je ne parviens pas à comprendre votre entêtement à affirmer que, le RN ayant obtenu un crédit, que lui refusaient les banques françaises, auprès d’un établissement privé étranger ayant des liens avec le pouvoir russe, cela fait de lui un suppôt du Kremlin.

Cela revient à prétendre que toute personne possédant un compte au Crédit Agricole, dont les « sociétaires » (actionnaires) sont majoritairement des agriculteurs, soutient le mouvement de colère du monde paysan. Mille excuses, j’ai un compte au CA depuis plus de quarante ans et je ne me sens pas en contradiction avec moi-même quand j’affirme que les paysans sont pour une bonne part responsables de leur situation précaire et que certains continuent à moissonner plus vite les subventions que leur blé. Je n’envisage pas pour autant de fermer mes comptes au CA, je viens même d’y transférer de l’argent détenu jusqu’alors dans une autre banque. Pour le seul motif que le CA m’offre de meilleurs services...

Quant au renforcement que fournirait au RN sa soumission (supposée) à Moscou, on voit mal quel électorat, aujourd’hui indécis, celle-ci lui apporterait. Il n’est pas nécessaire de sortir de Sciences Po pour comprendre que la ligne politique du RN, protectionniste, le conduit à être contre toute guerre en Europe, qui, tôt ou tard, pourrait nous menacer, quel que soit l’agresseur, quel que soit le pays agressé.

On peut ne pas être d’accord avec ce choix, mais le dénigrer en criant à la collaboration avec le Kremlin parce que le RN plaide pour la fin immédiate du conflit et l’ouverture de négociations dans une situation défavorable à l’Ukraine qui n’a pas réussi à repousser l’ennemi, est tout simplement ridicule.

P.-S. : pour votre info, en août dernier, le RN a totalement remboursé son fameux prêt russe... et, depuis lors, Plenel (Mediapart) rame pour trouver un faux document suffisamment crédible pour affirmer qu’il s’agit d’un mensonge...

sylvain

Que le RN emprunte à Moscou ? Et alors ? Vous n'avez pas hurlé à la dictature, au totalitarisme, au fascisme gauchiste quand le gouvernement a donné l'ordre aux banques de ne rien prêter au RN.

Moi je soutiens à donf le RN qui a très bien agi en empruntant à Moscou, c'est même un beau bras d'honneur adressé à cette macronie répugnante et tous leurs alliés qui passent leur temps à transgresser toutes les lois et même à créer des lois hors la loi pour démolir le RN.

J'espère que le RN va continuer à se servir à Moscou rien que pour mettre en rage tous ces cloportes fascistes islamogauchistes macroniens.

Marcel P

@ Ugo
« Je découvre que vous m'apostrophez, mais je ne vous ai pas lu, faites-en de même pour mes commentaires.
Vous êtes borné comme d'autres commentateurs, réconfortez-vous ensemble. »

En réalité, à ce stade, peu importe ce que vous lisez. La question est plutôt de savoir si vos annonces et accusations doivent rester sans réponse. Il me semble nécessaire de rappeler que toutes les prédictions faites par votre camp depuis 2022, c'est-à-dire celui des pro-Moscou anti-OTAN (dont la France, donc), se sont révélées fausses, et qu'il n'y a aucune raison d'accorder plus de crédit à cette nouvelle prédiction. La méthode Coué, ça ne marche pas toujours.

————————————————————-

@ Serge HIREL
« Notre hôte exprime là, non un quelconque avis sur le renforcement que représenterait pour le RN sa « « collusion » avec Moscou, collusion dont il précise qu’elle est « prétendue » ou « ressassée » - en clair, elle reste à prouver - mais son opinion que, dans son discours de politique générale, Attal a commis une erreur non seulement en s’en prenant nommément à l’une des oppositions, ainsi désignée comme son principal adversaire, mais aussi en relayant des accusations contestables. »

Monsieur Bilger affirme que cette accusation renforce le RN.
Il s'avère que tous ceux qui prétendent que cette accusation est contestable sont, par ailleurs, partisans de Moscou. Il suffit de regarder ici même sur ce blog. Quand tous ceux clairement affiliés au RN ne parlent de Moscou qu'avec la ferveur d'un militant communiste d'autrefois, on ne va pas ensuite prétendre que ces gens-là vont être outrés de cette collusion.

Le RN n'a pas été fichu de s'exprimer très clairement sur le sujet. Il n'existe aucun doute sur la dépendance financière - le RN ne la conteste pas, il prétend juste que ça ne lie pas ses poings. Evidemment, le RN est un peu gêné aux entournures avec la situation en Israel - être du coté russe et donc iranien, se plaire à l'idée de drone Shaheed (le shahid, le nom de martyr revendiqué par chaque terroriste islamiste, dont tous ceux ayant frappé la France), et vouloir ensuite être côté israélien et se retrouver dans le camp de l'islamisme en Europe, ce n'est pas si facile.

« Quant à votre comparaison entre l’Etat français, selon vous soumis aux nazis, et le RN, selon vous soumis à Poutine, elle relève tout simplement d’un délire inquiétant, la Russie, que je sache, n’occupant pas (pour l’instant) notre territoire. »

C'est quand même curieux de contester un raccourci interprétatif pour en proposer un à son tour. Je pense que vous passez à côté de l'essentiel.

Le sujet n'est pas de savoir si le RN est soumis ou pas. Si vous n'en êtes pas convaincu, cela vous regarde individuellement. Le sujet est de savoir si cette soumission le renforce ou pas.

Ainsi, les phases de guerre rebattent les cartes. Certains refuseront irrémédiablement une telle soumission tandis que d'autres, nous en avons de bons échantillons ici, l'appellent de leurs voeux pour les raisons que j'ai citées (idéalisation farfelue d'une homme considéré fort ; croyance en un passé et un destin commun ; problématiques d'indépendance locale pouvant être servies par une nouvelle alliance).

Avec Moscou, le RN revient au péché originel du FN. Il revient à une situation ambiguë sur un sujet particulièrement crispant. Pour le FN, c'était la question du néo-nazisme et du négationnisme. Le FN réunissait en son sein d'anciens résistants et d'anciens collabos et attirait à lui des jeunes militants qui tendaient droit le bras. Cela rendait ce parti infréquentable à beaucoup, même convaincus par le discours du FN sur le sujet migratoire. Le RN retombe dans le panneau, en dépit du travail de normalisation du parti entrepris par Marine Le Pen.

Michel Deluré

@ Giuseppe 03/02/24 20:35

Les choses sont loin d'être aussi simples que cela. C'est notamment oublier que depuis nombre d'années, l'alimentation est souvent devenue une variable d'ajustement dans le budget de beaucoup de ménages - je ne parle pas évidemment des plus modestes qui, eux, n'ont pas le choix - qui préfèrent sacrifier la part accordée à l'alimentaire au profit d'autres postes de leur budget qu'ils entendent privilégier parce que plus essentiels à leurs yeux.

stephane

@ Michel Deluré 03 février 2024 à 16:43

Excellemment bien synthétisé comme d'habitude.
Pas de verbiage inutile.
Cela me rappelle des défenseurs de l'environnement qui demandaient de boycotter Total suite à la pollution en Bretagne. Quand je leur ai demandé "mais toi tu as fait ton plein où ?" "Ben à la station, là (une Total), c'est là que le gasoil est le moins cher, toi tu as des sous tu peux payer un peu plus ailleurs, moi c'est différent, il faut bien que je roule".
Bref je salue votre commentaire frappé au coin du bon sens dont hélas beaucoup manquent.

glw

@ Giuseppe | 03 février 2024 à 20:35

Et c'est là que nous en arrivons à cette situation complétement ubuesque où des agriculteurs n'ont même plus les revenus pour au final acheter les produits issus de leur exploitation et qui sont vendus dans les grandes surfaces.

Même en ne mettant en place que des "grands machins" de production comme le préconise Serge Hirel, si la centrale d'achat décide d'acheter les produits en dessous de leur coût de production, eh bien le "grand machin" va se casser la figure tout comme le petit producteur qu'il a fait disparaître. Et même si le "grand machin" voulait tenir tête à ces centrales d'achat, le problème serait vite contourné par un simple appel téléphonique à quelques fournisseurs exotiques dont les autorités sont moins regardantes sur ce que l'on pourrait appeler la déontologie du bien produire. Il faut donc là aussi un sévère contrôle des produits qui traversent nos frontières. C'est mathématique.

Giuseppe

@ Michel Deluré | 03 février 2024 à 16:43

Le consommateur on sait ce qu'il achète, s'il avait les moyens dans son ensemble d'y mettre le prix, il n'achèterait que des fruits de saison, de la viande premium et aucun plats cuisinés et les paysans resteraient chez eux à compter tranquillement leurs biftons. Tout le reste est littérature, il suffit de regarder les étals pour s'en convaincre.

Robert

@ Serge HIREL | 03 février 2024 à 13:58

Ugo vous a répondu pour l'essentiel.

Quant aux SAFER, elles sont une émanation de la FNSEA qui les contrôle via les chambres d'agriculture qu'elle contrôle aussi pour la plupart... La boucle est bouclée.

Tout le problème vient de la manière dont l'économie comme l’État ont été "réformés" par les tenants de l'ultralibéralisme, de la mondialisation libre-échangiste et de la dérégulation à tout prix, notamment en sacrifiant nos fleurons industriels. Et maintenant jusqu'à notre agriculture. Monsieur Macron en a été un des artisans du temps où il conseillait monsieur Hollande au Château, puis comme ministre de l’Économie et enfin pendant son premier mandat. Il en constate le résultat et commence à prendre conscience de la gabegie dans laquelle cette politique a conduit la France...

Lisez donc Henri Guaino !

Ugo

@ Serge HIREL | 03 février 2024 à 13:58

1-« Le problème n’est pas ce que les Français veulent, mais ce que veut le monde économique d’aujourd’hui. »

Cela s’appelle une phrase toute faite pour réfuter toute opposition ; le monde économique n’est pas un... mais pluriel, mot que vous aimez employer.

2-« Le monde a changé. Les grands distributeurs ont pris le pouvoir et se comportent en financiers. L’industrie agro-alimentaire est dominée par des mastodontes de taille quasiment mondiale. »

Vous n’êtes pas le seul à vous en rendre compte et l’agriculture d’aujourd’hui est à l’unisson de ces changements mais ne veut pas pour autant devenir l’esclave des trusts, des consortiums, des oligarchies, du monde de la finance qui a pour règle de s’enrichir sur celui qu’elle absorbe... et ce monde aujourd'hui est créateur d'argent frauduleux qu'il utilise pour son enrichissement sans cause (cryptomonnaies - émissions folles d'euros et de dollars des banques centrales qui vont dans les poches de qui ? Et pour faire quoi ?).

3-« Dans le même temps, profitant de la pression de lobbys dits « scientifiques », les écolos ont découvert l’arme fatale »

Là vous mélangez les sujets, les revendications actuelles des agriculteurs ne portent pas sur des hérésies de lobbys écologistes, et ils se sont adaptés à ces revendications parfois démentes… ils réclament autre chose… écoutez-les !

4-« Voilà où nous en sommes »

Non , voilà ou vous en êtes ! Vous ébauchez une idée politique de la gestion du monde rural dans lequel vous vivez sans être en osmose avec lui, le Lions Clubs est loin de l'idéologie du monde paysan.

5-« Cela passe aussi par une réflexion approfondie sur la valeur des terrains agricoles. »

N’essayez pas d’égarer le lecteur avec le prix des terrains.

Tout faux !

Michel Deluré

@ Serge HIREL 02/02/24 20:13
@ Giuseppe 02/02/24 11:57

Dans le tableau que vous dressez de l'agriculture française, vous ne mentionnez pas une donnée, pourtant elle aussi essentielle, à savoir le consommateur. Car c'est bien lui finalement qui est en bout de chaîne et qui décide de la part de son budget qu'il consacre à son alimentation, de la nature des produits qu'il achète et surtout du prix auquel il les achète.

Or, le citoyen qui n'a pas manqué lors de ce conflit d'afficher souvent, de manière sans doute parfois hypocrite, sa solidarité sans faille avec les agriculteurs, ne manifestera peut-être plus la même solidarité une fois qu'il sera redevenu consommateur face aux étals de ses commerçants habituels, et cela quelles que soient les exigences sanitaires et écologiques qu'il prétend défendre !

Serge HIREL

@ Robert | 03 février 2024 à 11:59
"Est-ce cela [des ‘méga-fermes’] que les Français veulent ?"

Le problème n’est pas ce que les Français veulent, mais ce que veut le monde économique d’aujourd’hui. Tout allait bien quand le « petit fermier » vendait son lait, son beurre, ses fromages, ses légumes et ses fruits au « petit commerçant » du coin, quand il ne les fournissait pas en direct à ses clients (« de la ferme à la fourchette », aurait-on pu dire à l’époque, sans tromper le bon peuple comme le fait l’UE en employant ce slogan).

Le monde a changé. Les grands distributeurs ont pris le pouvoir et se comportent en financiers. L’industrie agro-alimentaire est dominée par des mastodontes de taille quasiment mondiale. L’agro-industrie également, qui, de plus en plus, a adapté ses fabrications à la taille des grandes exploitations. Les céréales, le sucre, la pomme de terre, les fruits... sont cotés en bourse. Qu’on le regrette ou non, l’économie est mondialisée et, dans tous les secteurs de production, ne laisse plus de place aux petites entreprises, hormis à celles qui agissent sur un marché de niche.

Dans le même temps, profitant de la pression de lobbys dits « scientifiques », les écolos ont découvert l’arme fatale, « la planète est en danger », et ont infiltré la sphère politique, les instances européennes en particulier, dont les technocrates, qui n’ont jamais mis les pieds dans une ferme, ont pondu des normes restrictives en veux-tu en voilà. Comme de coutume, la France s’est empressée de faire mieux que tout le monde et, devenue adepte de l’écologie punitive, a « surtransféré » à tour de bras. À tel point que même les plus gros agriculteurs sont aujourd’hui fâchés...

Voilà où nous en sommes. Dans le même temps, il va falloir éclaircir la forêt des normes tout en évitant une baisse de qualité des produits - les labels y aideront - et entreprendre une vigoureuse politique de regroupement des petites exploitations, politique déjà en place depuis belle lurette dans tous les autres Etats membres de l’UE, même si elle y rencontre encore de sérieuses résistances.

Cela passe aussi par une réflexion approfondie sur la valeur des terrains agricoles. Il faudra comprendre pourquoi la parcelle d’un hectare destiné à la culture du blé vaut 35 000 euros à Quiévrain et 7 000 euros à Quiévrechain, ces deux communes étant limitrophes, la première en Belgique, la seconde en France. Il faudra aussi s’intéresser à la situation en Wallonie où 65 000 hectares de terres agricoles appartiennent à une institution publique et se pencher sur le rôle des Safer, qui, en France, contrôlent ce marché.

Ce ne sera pas simple, ce discours « économique » étant à mille lieues de celui « romantique » qu’agriculteurs, politiques et médias nous ont encore servi ces derniers jours.

Ugo

@ Michelle D-LEROY | 02 février 2024 à 20:18

On peut dire que Macron et ses maîtres n'ont qu'un seul objectif : transformer la France et l'Europe en un ghetto dont ils seront les maîtres absolus.

P.-S. : les médecins semblent avoir compris que l'on veut progressivement les transformer en salariés, les patients eux peuvent voir la décrépitude des hôpitaux et les avertis savent que nous sommes envahis de médecins de pacotille. L'objectif étant de faire du fric sur le dos de la Sécu moribonde, quoi qu'il en coûte.

Macron ce traître n'a-t-il pas répété dernièrement qu'il fallait investir dans la dette (c'est-à-dire se surendetter jusqu'à ce que l'on en crève) ?

Robert

@ Michelle D-LEROY | 02 février 2024 à 20:18

Je vous rejoins dans votre analyse et vos conclusions. De fait, quand notre président et son Premier ministre parlent de souveraineté, leur langue ne peut qu'être écorchée, eux qui ont toujours été partisans de l'inverse, eux les fidèles du rendez-vous de Davos.

On est bien dans l'exercice de la communication, performative en l'espèce. Mais on n'est plus au "dire, c'est faire". Après les Gilets jaunes, la fronde des agriculteurs montre l'inanité de l'idéologie de l'UE, à savoir la fameuse "concurrence libre et non faussée" qui tue les pays européens à petit feu et qui est pourtant celle défendue par notre classe politique, toutes tendances confondues. Alors même que nos principaux alliés, les Etats-Unis en l'espèce, défendent par tous les moyens leurs propres intérêts en s'asseyant sur ces principes exclusivement libre-échangistes en vigueur à la commission européenne.

Serge Hirel est aussi dans cette vision de la Commission européenne pour ce qui concerne notre agriculture, elle qui a favorisé les grandes exploitations dont la FNSEA est le représentant syndical. Quand on sait que certaines exploitations d'Ukraine, tenues par des capitaux US, ont une superficie de 550 000 hectares, héritage des kolkhozes soviétiques... Est-ce cela que les Français veulent ?

Il me semble toutefois qu'il serait utile si ce n'est indispensable à beaucoup, de lire le dernier livre d'Henri Guaino "À la septième fois, les murailles tombèrent" (Éditions du Rocher), qui permet de comprendre dans le fond la cause de nos misères actuelles qui ne sont en réalité que les conséquences de l'illusion nées de l'idéologie de la table rase qui a été celle de monsieur Macron et de ses affidés, dont monsieur Attal.
C'est pourquoi plus que jamais, il faudra les juger aux actes et non à leur communication lénifiante.

Ugo

@ Serge HIREL | 02 février 2024 à 20:19

Vous avez tout faux du fait simplement d'un parti pris... Je n'ai pas le temps de répondre à vos accusations... on m'appelle...

Aliocha

Il ne faudra pas cent lignes pour concevoir qu'il ne s'agit plus de mourir pour la France, mais de vivre pour sa réconciliation à l'ennemi.
Scandalisé par sa fin, le nihiliste ne peut que se penser trahi, victime de l'orgueil de qui n'accepte pas ce sens qui échappe, et blesse, et tue, et ne s'identifie que contre un ennemi, il ne lui reste que le culte des morts pour célébrer la vie.
Prions pour lui.

Serge HIREL

@ Giuseppe | 02 février 2024 à 11:57
« le problème avec l'agriculture française est que personne n'ose dire à nos paysans qu'ils sont trop nombreux pour des exploitations minuscules »

Vous avez mille fois raison. Les responsables de cette situation particulière à la France sont :
- les paysans eux-mêmes, qui n’ont jamais accepté de regrouper ni leurs exploitations, ni leurs matériels, et ont même combattu les remembrements ;
- l’Etat, qui ne les y a jamais réellement forcés, ni même vraiment incités ;
- le Marché commun, puis l’Union européenne, qui n’ont pas utilisé la PAC dans ce même objectif ;
- leurs Chambres d’agriculture, leurs coopératives de stockage et de commercialisation de leurs récoltes et leurs syndicats, notamment la FNSEA, aux mains des « gros » exploitants, qui étaient les mieux placés pour les convaincre et ne l’ont pas fait ;
- l’agro-industrie, qui s’empresse de leur vendre des outils qui, sous-employés, ne peuvent pas être rentabilisés ;
- leurs banques, Crédit agricole en tête, qui multiplient les crédits permettant ces acquisitions déraisonnables sans prendre de risque grâce, si nécessaire, aux nantissements de leurs biens.

Il faut évacuer les discours larmoyants sur leurs horaires et grandiloquents sur leur rôle nourricier et mettre sur la table les milliards d’euros nécessaires pour tenter de rattraper le temps perdu et faire de la cohorte de nos agriculteurs, encore « paysans », un corps de chefs d’entreprises agricoles suffisamment puissants économiquement pour discuter d’égal à égal avec les autres maillons de la chaîne alimentaire. Sinon, leur moyenne d’âge s’ajoutant à la précarité de leur situation, ils subiront le même sort que les centaines de milliers d’épiciers de quartier et de petits commerçants des centres-villes, aujourd’hui anéantis par la grande distribution. Bien plus que la cerise espagnole et la pomme chilienne, c’est leur taille qui est leur principal ennemi.

Ce qui me désespère, c’est que, dans les multiples reportages sur les blocages, je n’ai pas entendu un seul jeune agriculteur envisager cette mutation socio-économique de notre agriculture. Tous s’en tiennent aux mêmes discours que ceux de leurs pères et grands-pères, à l’époque où posséder vingt hectares, deux chevaux, dix ou vingt vaches, et s’endimancher pour aller à la grand-messe de 11 heures classait le paysan parmi les « riches » du village...

Michelle D-LEROY

On a vu Emmanuel Macron dans sa dernière conférence de presse venir exposer aux Français un programme comme s’il était en campagne électorale ou comme s’il avait été élu deux mois plus tôt. Il faisait comme s’il voulait faire oublier les six longues dernières années de vide pendant lesquelles il avait été au pouvoir, sans même compter celles où il avait été ministre de l’Économie. Quel culot !

La France est dans un état pitoyable, et on y pose des rustines.

M. Attal aussi sympathique et intelligent soit-il est du même acabit. Il a été propulsé au poste de Premier ministre par un Macron en quête de sensationnel, de buzz et de provocation envers les Français, qui, pendant qu’ils parlent et s’amusent du nouveau Premier ministre, oublient leurs malheurs et l’état de leur pays. Cependant cela ne marche bien que du côté des médias. Les Français, d'après les sondages ne s'y trompent pas.

Gabriel Attal a tout de suite été mis au parfum avec la crise des agriculteurs. Il s’est efforcé d’éteindre l’incendie avec beaucoup d’aides financières mais peu de changements profonds pour l’agriculture de demain et sans bousculer les dirigeants européens, dont il est un clone de la pensée mondialisée.

Car ce qui caractérise M. Attal comme M. Macron, c'est qu'ils sont de beaux parleurs, ni de droite, ni de gauche, qu’ils n’ont aucune conviction, sauf celle de briller et de plaire au plus grand nombre en cédant financièrement aux demandes des uns sans contrarier les autres.
Et le tout sans s’attaquer au fond des problèmes en réformant, sans bousculer ni contrarier Bruxelles et ses dirigeants hors sol, sans s’attaquer à tout ce qui ronge notre société. Avoir l’air de faire sans faire, une tactique de prestidigitateur.

Tout n’est que toc. Tout sonne faux. Un jour on panthéonise tel ou tel « grand homme ou femme » pour montrer sa fierté supposée de la France et de son passé, un autre on met en exergue sa préférence sexuelle pour complaire aux minorités, tandis qu’une immense majorité s’en moque éperdument.

Ce que voient les Français qui ne sont pas dupes, c’est que l’école, la sécurité, l’hôpital et leur système de santé (*), la justice, l’industrie, le commerce et l’agriculture se délitent sous leurs yeux et que des placebos sont mis en place, inscrire l’IVG dans la Constitution en est un exemple.

(*) Faire payer les rendez-vous non honorés chez les médecins est une mesure valable mais une mesurette tape-à-l’œil quand on voit la misère de l’offre de soins et la décrépitude des hôpitaux dans notre pays moderne. Et rabâcher qu’il faut ouvrir l’accès aux médecins étrangers c’est aussi démontrer qu’il est nécessaire d’ouvrir les frontières pour remplacer les situations en manque d’emploi. D’une pierre deux coups !
Mais cela démontre aussi que nos belles âmes n’ont aucune culpabilité à dépouiller les pays pauvres de leurs professionnels. Des professionnels avec 4 ans d’études quand on en demande 7 ou 10 en France aux étudiants en médecine. Duperie à tous les étages.

Ugo

@ genau | 02 février 2024 à 14:12

D'accord avec vous et comme Lucile semblait découragée, je propose une lecture, celle d'un écrivain américain mort trop jeune : Jack London, qui n'a pas fait que décrire admirablement le grand Nord et la ruée vers l'or du Klondike, mais qui a aussi décrit une vie que l'on n'imaginait pas aux USA en son temps, comme l'a fait Steinbeck dans Les Raisins de la colère ; ce livre s'intitule "le Talon de fer" et je trouve que certains de ses passages correspondent à ce que nous vivons depuis le début de ce millénaire... Il fallait bien qu'il laisse un message d'espoir, car dans son roman, à partir des années 2200 l'humanité bascule après de nombreuses révolutions sanglantes, dans une société mondiale fraternelle loin du capitalisme sauvage oligarchique et du socialisme moribond.

sylvain

Après plus de 40 années de gauche/droite, la France est dans un état catastrophique.
Nous avons besoin en urgence d'un vrai gouvernement responsable, fiable et humain avec Marine Le Pen présidente et Jordan Bardella Premier ministre.
C'est l'unique chance que nous ayons pour nous venir en aide, ne la ratons pas.

En attendant, pendant qu'on glose et se gargarise sur l'Ukraine, Gaza, la Russie, Pétain, les seuls qui cumulent sympathie et empathie auprès de notre gouvernement islamogauchiste, ce sont les OQTF.
Depuis Lola massacrée par une Algérienne, Alexandra et sa fille écrasées sur un barrage paysan, bien d'autres inconnus poignardés en toute impunité et silence radio, voilà que devant tant de laxisme et assurance d'obtenir un statut d'intouchables, nos chers OQTF, héros du jour, viennent parader narguer provoquer défier les autorités en s'affichant sur un plateau télé avec arrogance cynisme sans modération.

Pas d‘intervention policière, aucune réaction de nos chers élus, calme plat, la France humiliée en direct, inerte anesthésiée, Attal l'éolienne qui avait promis, « fini l'impunité », sourd et muet.

Nous avons eu droit hier soir au plus beau bras d'honneur historique offert à la France par ces invités OQTF, même celui de Poutine à l’Occident ne lui arrive pas à la cheville.

Lucile

@ caroff | 02 février 2024 à 00:01

Quand j'ai entendu le Premier ministre pousser des hauts cris à propos des 14 réglementations concernant les haies, j'ai pensé qu'il prenait les manifestants pour des idiots et nous avec.

Il était bien temps de considérer la chose ! Ou bien certaines personnes étaient au courant, et elles ont laissé s'empiler les règles pendant des années et des années sans lever le petit doigt pour atténuer l'exaspération de ceux qui les subissaient ; ce qui est déjà sidérant, mais bon, on peut s'attendre à tout de la part de bureaucrates. Ou bien les autorités en charge de l'agriculture ignoraient l'existence de ces règlements, ce qui est encore pire.

Quand on impose des lois aussi précises et aussi nombreuses, et parfois aussi contradictoires, la moindre des choses est de les connaître et d'évaluer leur bien-fondé, surtout si les usagers passent leur temps à alerter les législateurs des problèmes dont elles sont la source.

Mais ce n'est qu'un détail : non seulement tout, ou presque, doit être du même acabit, mais le problème tient surtout à la manière dont les prix des produits agricoles ont été trafiqués à coups de subventions, avec de bonnes intentions certes, mais avec en conséquence un dérèglement du marché à dormir debout, d’où la nécessité toujours plus grande de réglementations et de subventions.

Pendant que nous écoutions Gabriel Attal, nous étions sur la route en Ardèche sous la pluie, de nuit, en train d'essayer de contourner Lyon, sur une route envahie par des poids lourds trop énormes pour se croiser dans les tournants des petits villages que nous tentions de traverser. Nous avions mis depuis le matin environ 11 heures pour faire 250 km. Tout en surveillant les panneaux, j'entendais le nouveau Premier ministre passer la brosse à reluire à "nos paysans". Sous le coup de l'urgence, il essayait, avec toute la ferveur dont il était capable, d’endormir leurs sentiments suffisamment pour qu'ils débarrassent les routes de leurs tas de purin. Et cela, sans jamais aborder les questions de fond. Du rafistolage.

Ugo

@ Marcel P | 02 février 2024 à 10:31

Je découvre que vous m'apostrophez, mais je ne vous ai pas lu, faites-en de même pour mes commentaires.
Vous êtes borné comme d'autres commentateurs, réconfortez-vous ensemble.

genau

Quelque part, ici ou ailleurs, je me suis permis d'écrire qu'il fallait attendre que Gabriel Attal passe en mode action pour commencer à le jauger.
Pour le reste, son discours, son intelligence, son charisme (non, quand même pas), son mode de vie intime (je n'aime pas le mot technique il me donne envie de restituer), c'est enregistré, pas vraiment contredit.

En revanche, la manip politico-administrative désaccouple le sentiment personnel des faits sociaux: bien évidemment, pour les désordres et blocages, tout cela est négocié, on n'imagine pas tous ces gros exploitants capteurs des subventions européennes avoir un sentiment de classe et lutter pour leur survie: c'est à mourir de rire. On a réglé la question avant le début des soi-disant hostilités, au salon, en fauteuil et cigare, au ministère. Qu'on se rappelle Marcelin Albert et son billet de train.

Il restait peut-être de l'espoir pour que s'élève un chant obsédant, venu du fond des âges, dans un stade ancien de l'évolution humaine. Aujourd'hui, c'est chose impossible.
Ukraine immensément corrompue: qu'y faisons-nous ?
Ukraine appartenant pour une grande partie aux US: qu'allons-nous livrer des César ?
C'est un degré d'évolution supplémentaire: IG Farben n'appartenait pas plus à la France que Krupp.

Vamonos dévoile la part d'intox avec cette galéjade du trajet des convois. Étendons-la à l'ensemble de la situation: peut-on imaginer que des politiques, d'où qu'ils viennent, atteignant le niveau actuel de corruption et d'intérêts croisés, feront autre chose que ce que leur profonde implication les obligera à faire, entraînés dans le tourbillon des intérêts, les leurs, de parti ou de personne ?
Les peuples n'ont rien à dire, de Gaulle l'avait laissé pressentir, Sarkozy l'a démontré, Attal le confirmera-t-il ?

Le premier qui osera parler de mourir pour la France fera 100 lignes, à genoux, dans le coin, les mains derrière le dos avec la formule suivante écrite à l'envers: Je suis cocu, je l'ai voulu, voilà ma gloire.

Giuseppe

@ Ugo

Ogu aime la trique et le knout du Cinglé, le RN/FN n'a pas changé, il a toujours les mêmes vieilles recettes. Il suffit de lire le programme économique, ce parti de misère nous ferait vivre en autarcie avec tout le succès et les libertés liées aux sbires du Cinglé.

Cela n'existe pas la souveraineté alimentaire ou autre, il suffit de choisir ses partenaires sinon c'est finir comme le Bouffi trépané du bulbe de la Corée du Nord, un peuple exsangue, affamé, squelettique et pour seule perspective, taper dans les mains au lieu de remplir l'assiette.
L'autarcie, c'est le trou que l'on creuse un peu plus tous les jours pour chercher les pierres qui remplaceront les lentilles.

À tous les amoureux du Kremlin, il est proposé le billet gratuit pour aller vivre chez eux, avec un peu de chance vous occuperez le poste tant convoité de chair à saucisse sur leur front avec l'onction de leur grand patriarche représentant d' horlogerie suisse, de motorisation teutonne et de verroterie bien clinquante pour idiots abreuvés de Grande Russie à la sauce de comptes en banque bien réels.

Serge HIREL

@ Marcel P | 02 février 2024 à 10:31

Philippe a écrit : « ...quel dommage que sur la fin, tombant dans la démagogie, [Attal] ait dégradé ce ton au sujet du RN en revenant sur sa collusion prétendue, ou en tout cas ressassée sans éléments nouveaux, avec la Russie. On aurait attendu plus de finesse de GA qui n'ignore sans doute pas, au fond de lui, que ces accusations renforcent l'adversaire qu'elles croient combattre. »

Notre hôte exprime là, non un quelconque avis sur le renforcement que représenterait pour le RN sa « « collusion » avec Moscou, collusion dont il précise qu’elle est « prétendue » ou « ressassée » - en clair, elle reste à prouver - mais son opinion que, dans son discours de politique générale, Attal a commis une erreur non seulement en s’en prenant nommément à l’une des oppositions, ainsi désignée comme son principal adversaire, mais aussi en relayant des accusations contestables.

Il n’est pas convenable de tronquer un texte pour lui faire dire autre chose que ce qu’il exprime...

Quant à votre comparaison entre l’Etat français, selon vous soumis aux nazis, et le RN, selon vous soumis à Poutine, elle relève tout simplement d’un délire inquiétant, la Russie, que je sache, n’occupant pas (pour l’instant) notre territoire.

Jérôme

Attal est un inutile, comme les autres. Ses propos aux agriculteurs sont cyniques. C'est l'incendiaire qui joue au pompier.
La mise en scène sur le ballot de paille relève du mépris.
Le jeune rougeaud, Attal, n'a rien à envier au vieux rougi du Sénat. Même clique de bons à rien.
Attal a participé à la casse de notre pays, avec Touraine/Hollande et maintenant avec Emmanuel "Kadyrov" Macron.
Quel tempérament de midinette vous avez !

Giuseppe

La Maraîchère Ségo a encore frappé ! Elle critique la tomate espagnole, le problème avec l'agriculture française est que personne n'ose dire à nos paysans qu'ils sont trop nombreux pour des exploitations minuscules, donc dans l'impossibilité d'amortir des frais de fonctionnement pour le volume réalisé.
Ce n'est pas avec les quelques poulets vendus qu'ils vont se payer des tracteurs dignes des plaines du Kansas.

Certes il existera des exploitations de niche pour la qualité, mais le consommateur doit sortir le chéquier, et c'est bien trop peu pour parler de souveraineté alimentaire. Et puis tout le monde n'a pas les moyens de faire chauffer la carte bleue.

Attal le sait, pour l'instant il éteint l'incendie, des années de laxisme et d'aides ont caché la misère de ces exploitations qui survivent à force d'aides et de coups de sang. On n'est pas sortis de l'auberge, une nouvelle fois on arrosera un peu tous les secteurs et la suite sera toujours la même, les dettes, les milliards jetés par les fenêtres et toujours rien de résolu.

lucas

Pourvu que ça dure !
Attal est actuellement adulé mais on sait bien que les Premiers ministres occupent des postes éreintants et sont sur des sièges éjectables. Madame Borne en a subi la triste expérience. Elle est parvenue à conduire des réformes importantes en l'absence de majorité. La récompense a été: au revoir Madame Borne. Elle ne souhaitait pas partir.

À présent, l'arrivée d'Attal donne un sérieux coup de vieux à des personnes qui étaient 'présidentiables': des Le Maire, Darmanin, Edouard Philippe. Reviendront-ils sur le devant de la scène ?

En tout cas, Attal aurait besoin d'une énergie colossale pour le job de Premier ministre cumulé avec une candidature à la présidentielle.
Et le monde politique est riche en chausse-trappes.

Pour l'heure, voyons les résultats de sa méthode. C'est nouveau, c'est empreint de loyauté. Et les résultats seront aisément mesurables. On vient de le constater dans la crise agricole. Il parvient à calmer les esprits par des échanges de point de vue dépassionnés.

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

J'ai lu très attentivement votre texte sur le discours de Gabriel Attal devant les députés. Voici mon commentaire.

J'ai écouté ce discours à 15 h, qui était annoncé comme devant durer une heure. Ce fut plus long, trop long. L'orateur fut par conséquent obligé de parler trop vite. Il dut subir des interruptions, des cris, des hurlements de divers opposants que j'ai eu du mal à identifier : on ne nous les a pas montrés. J'ai été scandalisé pendant tout le discours par ces comportements, d'autant plus inadmissibles que la parole a été donnée ensuite aux présidents des divers groupes.

Dans votre comparaison Macron-Attal, vous donnez la préférence au second, en disant que le premier vous a énormément déçu. Je pense exactement l'inverse. Le président Macron a montré depuis son arrivée au pouvoir d'immenses capacités, d'immenses talents. Moi qui suis sensible en tout à la supériorité et donc à la hiérarchie, je redis ceci : le président Macron est supérieur à... tout le monde en France, manifestement à tous ses ministres, mais aussi à tous ses rivaux et ses concurrents.

Il a beaucoup hésité avant de choisir le locataire de Matignon. Des proches n'étaient pas enthousiasmés par l'homme finalement choisi. Le président a eu ses raisons. L'avenir dira s'il a fait le bon choix. Le gouvernement, avec Dati et Vautrin, voulus par le Président, me paraît bien trouvé.

Touchant l'homosexualité proclamée d'Attal, je suis partagé. Je tiens à signaler un article... original.
J'ai écouté, dans l'émission "Avec philosophie" sur France Culture, divers spécialistes s'exprimer toute la semaine sur un... philosophe que je n'ai jamais lu, à savoir Marx.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/marxismes-et-philosophie-un-vrai-labyrinthe-4328981
Estimant notamment qu'Isabelle Garo parlait bien et clairement, j'ai lu sa notice Wikipédia. J'ai appris qu'elle participait à une revue en ligne (donc gratuite), rédigée par des philosophes communistes, dont le nom est « Contretemps ».
https://www.contretemps.eu/marx-jeune-formation-politique-philosophie-garo/

Anticommuniste depuis toujours, j'ai ouvert cette revue par curiosité. Un titre, un seul, a retenu mon attention, celui, récent, qui analysait l'homosexualité d'Attal. L'analyse est surprenante, voire renversante. J'invite les lecteurs qui sont à la fois curieux et libres à lire cet article. Il vaut le détour.

https://www.contretemps.eu/attal-premier-ministre-gay-macron-homophobie/

Marcel P

@ Ugo
« Alors que l’Ukraine est entre les mains des USA qui possèdent, entre autres, le tiers des terres agricoles de ce pays…Où va passer cet argent donné (car la signature de Zelensky ne vaudra plus rien à la fin de cette année 2024) au pays le plus corrompu de la planète, probablement en retour sur investissements aux décideurs européens les plus corrompus de la planète ! »

Xavier Moreau, sors de ce corps. Ce qui est génial avec les soumis au nouveau tsar de Moscou, c'est qu'ils font toujours des pronostics. Ils nous assurent de la valeur future d'une signature, comme hier ils nous assuraient de telle victoire militaire à tel endroit, comme avant-hier ils nous assuraient de l'impossibilité de telle invasion. Comme quoi, avoir toujours tort, ça n'empêche pas.

Monsieur Bilger trouve que ça renforce le RN de le savoir soumis à Moscou ? Pas aux yeux de tous les nationalistes. On sait bien que les phases de guerre rabattent les cartes - comme hier, en 1940, de nombreux nationalistes ont refusé la soumission aux nazis que d'autres appelaient de leurs voeux pour des raisons parfois assez proches de celles actuelles (idéalisation farfelue d'une homme considéré fort ; croyance en un passé et un destin commun ; problématiques d'indépendance locale pouvant être servies par une nouvelle alliance).

Isabelle

Emmanuel Macron, Gabriel Attal : la macronie.

L'Ukraine avant la France.

50 milliards pour l'Ukraine qui iront en partie dans les poches des corrompus de ce pays. L'autre partie pour poursuivre le carnage. La mort de jeunes Ukrainiens. Diplomatie aux oubliettes ?
La plus grande ferme d'Ukraine fait 515 000 ha... Elle a donc une superficie supérieure à celle d'un département français : le JURA ! 3,2 millions de tonnes de céréales par an !
Comment nos petits agriculteurs peuvent-ils lutter à armes égales ?

Ces irresponsables veulent nous emmener en guerre contre la Russie ? Pas question que nos enfants aillent se faire tuer pour ces incompétents !
Est-il normal que cette décision ne fasse pas l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale ? Une fausse démocratie !

L'Allemagne avant la France.

"Mercosur"...
C'est parce que les Allemands sont sûrs de vendre des Merco ?

https://twitter.com/dobsky33/status/1753195876409913642

BRUXIT et ça urge !

glw

@ caroff | 02 février 2024 à 00:01

C'est exactement ça. Mais le pire de cette farce, c'est qu'ils sont mis et remis au pouvoir après des élections, c'est à dire par des gens qui en redemandent. Alors je pense que les premiers responsables de ce chaos sont en fait les électeurs à la mémoire de poisson rouge et ceux qui ont toujours une bonne raison de s'abstenir.

revnonausujai

Gabriel, as-tu du cœur ?
Qu'il est joli garçon, l'assassin de papa !
(Merci à G. Fourest)

caroff

@ Lucile 19h04
"Personnellement je suis dégoûtée, révoltée par l'irresponsabilité et l'insouciance de la classe politique au pouvoir."

Bien d'accord avec vous.
À les entendre, l'impression est qu'ils viennent de gagner les élections et qu'ils découvrent l'ampleur des dégâts !

Comme s'il n'y avait pas suffisamment d'agences publiques, de conseils en tout genre, d'inspections générales ministérielles et tout un tas d'institutions étatiques ou para publiques pour prévenir, pour prévoir...

À chaque fois, la même chanson: on ne savait pas, mais on fera mieux la prochaine fois... comme disent les coureurs cyclistes toujours battus !

Achille

@ Axelle D | 01 février 2024 à 17:57
« Et pourquoi pas la célébrer au fronton de tous les édifices publics en écrivant désormais : liberté, égalité fraternité et homosexualité !
C'est ça la France de Macron ?
De quoi se flinguer ! »

À noter que trois ministres homos du gouvernement d’Élisabeth Borne n’ont pas été reconduits dans le gouvernement Attal. Il s’agit d'Olivier Dussopt, Clément Beaune, Franck Riester. Donc Gabriel Attal ne fait pas de son orientation sexuelle un signe de ralliement, au grand dam de Mediapart qui lui a reproché "son homosexualité non ostentatoire".

En ce qui me concerne, sa vie privée ne m’intéresse pas, je me fie à ses compétences et son intelligence pour conduire au mieux les affaires de l’État.
Pour l'instant il semble très bien maîtriser son poste de Premier ministre. C'est l'essentiel !

-------------------------------------------------------------------

@ Tipaza | 01 février 2024 à 13:33
« Les eurobéats nous chantent en permanence la ritournelle du « ensemble nous serons plus forts ». Il est vrai qu’une fois mort on ne risque rien. »

Il semblerait que nos amis anglais regrettent amèrement d’avoir quitté l’Union européenne.
"Le Brexit a affaibli l'économie. Il a coûté 162 milliards € au RU. Perte de 2 millions d'emplois. Croissance inférieure à la zone Euro. 12% des Anglais estiment que le Brexit a eu un effet positif".
Je vous invite à écouter l’édito de Patrick Cohen comme toujours excellent.

Vous apprécierez au passage la jubilation de Marine Le Pen le jour où la Grande-Bretagne a quitté l’UE. Quelle visionnaire cette dame. On a hâte de la voir aux commandes de l'État.
Bon, je plaisante, bien sûr ! :)

stephane

Les pires ennemis de Gabriel Attal sont dans son propre camp.
Quelle drôle de chose que de voir Le Maire lire, au Sénat, le discours du Premier ministre.
Vautrin, Darmanin, Le Maire, et les virés, tous attendent qu'Attal se plante.
Qu'Attal n'ait rien prouvé est un fait mais pourquoi ne pas lui laisser faire ses preuves au lieu de commencer à le charger ?
Ça ne fait pas 2 semaines qu'il est là qu'il aurait déjà dû tout régler et en plus il va falloir trouver un ministre de l'Education nationale. AOC n'ayant pas eu la provenance garantie ou étant quelque peu indigeste.

Serge HIREL

@ Axelle D | 01 février 2024 à 17:57
« De quoi se flinguer ! »

Non, non, ne faites pas ça Axelle ! Le jeune Attal envisage seulement de créer le premier drapeau national réversible au monde... D’un côté nos trois couleurs, de l’autre l’arc-en-ciel. Il vous suffira de vous mettre à contrevent pour survivre... Tout cela bien sûr en attendant le drapeau rouge du sieur Mélenchon.

Lucile

C'est Emmanuel Macron qui doit être content. Son protégé continue à faire sensation, on ne parle que de lui, de son homosexualité, de son ton volontariste, on s'attendrit parce qu'il est jeune, on croise les doigts pour lui. Du moment qu'il plaît et qu'il est joli garçon, on peut tout espérer, oublier la France mise en jachère, l'industrie déclinante, la dette exorbitante, la violence sans entraves, la bureaucratie triomphante, le désarroi et le pessimisme généralisés.

Gabriel Attal n'a jusqu'ici strictement rien fait, il n'a rien prouvé, il n'a aucune véritable expérience politique, et c'est cet homme-là qui se retrouve maintenant le n° 2 de la France, par la grâce d'Emmanuel Macron (et dit-on de Brigitte Macron), alors que la France va si mal ; on se met à espérer en lui, juste parce qu'on a besoin d'espérer et parce qu'il dit des choses qu'on a envie d'entendre. Il plaît à 70 % des Français, selon certains sondages. C'est à désespérer des Français, de leur réalisme, de leur capacité à discriminer, et de leur sens politique.

Personnellement je suis dégoûtée, révoltée par l'irresponsabilité et l'insouciance de la classe politique au pouvoir.

Deviro

@ Axelle D | 01 février 2024 à 17:57
"Et pourquoi pas la célébrer au fronton de tous les édifices publics en écrivant désormais : liberté, égalité fraternité et homosexualité !
C'est ça la France de Macron ?
De quoi se flinguer !"

Tout à fait d'accord, flinguez-vous !

Axelle D

@ sylvain | 01 février 2024 à 15:27

Un Premier ministre gay qui vient faire la promo de sa sexualité "particulière", et en plus se voit applaudi par la majorité de l'hémicycle, cela ne s'était jamais vu !

Et pourquoi pas la célébrer au fronton de tous les édifices publics en écrivant désormais : liberté, égalité fraternité et homosexualité !
C'est ça la France de Macron ?
De quoi se flinguer !

Ugo

Ils s’amusent avec nous et ils ont raison puisque nous sommes incapables de les destituer.

1-« “Nos objectifs sont clairs : redonner du revenu aux agriculteurs, de la valeur à l'alimentation, simplifier la vie des agriculteurs, préserver notre souveraineté face au changement climatique” explique Gabriel Attal qui promet 150 millions d'euros en soutien fiscal et social aux éleveurs. »

https://www.google.com/search?q=attal+promet+150+millions+d%27aide+aux+agriculteurs&oq=attal+promet+150+millions+d%27aide+aux+agriculteurs&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIHCAEQIRigAdIBCjE0NjI2ajBqMTWoAgCwAgA&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Et pendant ce temps-là :

2- Un sommet européen décisif va tenter de trouver un accord pour décider le versement d'une aide de 50 milliards d'euros sur 4 ans à l'Ukraine. Les dirigeants européens s'escriment à convaincre l'imprévisible Premier ministre hongrois, jeudi lors d'un sommet décisif pour l'unité de l'UE.

https://www.google.com/search?q=l%27europe+va+donner+50+milliards+%C3%A0+l%27ukraine&oq=l%27europe+va+donner+50+milliards+%C3%A0+l%27ukraine&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIHCAEQIRigAdIBCjEzNzYyajBqMTWoAgCwAgA&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Alors que l’Ukraine est entre les mains des USA qui possèdent, entre autres, le tiers des terres agricoles de ce pays…Où va passer cet argent donné (car la signature de Zelensky ne vaudra plus rien à la fin de cette année 2024) au pays le plus corrompu de la planète, probablement en retour sur investissements aux décideurs européens les plus corrompus de la planète !

P.-S. : Giuseppe a trouvé son deuxième Zelensky, son troisième Marc Bloch et son quatrième Borne, la famille s'agrandit avec Attal...

Claude Luçon

@ sylvain | 01 février 2024 à 15:27

Comme d'habitude il s'agit de trouver le mot qui, ignorant l'ensemble du sujet, permet d'attaquer, de crititiquer.
Il semble être devenu impossible en France de concevoir l'ensemble d'un discours, de n'y voir que le mot qui sert de missile.
Une pensée à la fois seulement, ou la phrase qui tue ?

Ce qu'a fait Attal est au contraire intelligent.
Il faut savoir ce qu'oublie souvent un jeune dirigeant, la petite trentaine, s'attaquant à un vaste problème, et qui ne fait pas l'unanimité, il convient de prévoir les coups bas ou les lames de couteau dans le dos.
Celui-là était évident, il s'agissait de le contrer, de faire de la prévention.
Dégager cela dès le début, ne pas avoir à le traîner le reste de son ministère !

Si vous n'avez pas compris cela, vous n'avez jamais rien dirigé dans la vie, sylvain !
Votre aimé Zemmour fait la faute inverse, il limite trop son sujet à un seul mot : le grand remplacement, il annihile son programme avec son obsession !

Michel Deluré

Personnellement, je n'attendais rien de cet exercice traditionnel, sauf sans doute sur la forme. Sur ce dernier point, j'ai retenu surtout l'expression d'un volontarisme que l'on ne peut accueillir que positivement mais qui est somme toute bien naturel dans la bouche d'un aussi jeune Premier ministre. C'est le contraire qui aurait été étonnant.

Mais afficher un tel volontarisme ne saurait suffire si celui-ci ne se traduit pas dans les actes. Aussi belles que soient les intentions, elles ne valent rien si elles ne se concrétisent pas. Le volontarisme dans le verbe est une chose, le volontarisme dans l'action en est une autre, bien différente.

Le volontarisme de parole, dans l'essence même de la politique, fut source de tant de déceptions qu'il est difficile de ne pas rester sceptique lorsqu'il continue de s'exprimer. À Gabriel Attal de vaincre ce scepticisme et de démontrer que les actes peuvent aussi accompagner le verbe.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS