Pour ce titre, j'ai hésité. J'ai pensé d'abord à "Il préside, les souris dansent..."
Mais si, dans mon esprit, il n'avait rien d'irrespectueux pour le président et pour les citoyens, assimilés à des souris, il aurait été cependant inexact puisqu'on ne peut pas soutenir que la société française soit heureuse au point de danser.
J'ai préféré écrire que "s'il préside, nous attendons". Comme des enfants, pourrait-on dire.
J'ai constaté ensuite que Valeurs actuelles avait choisi en couverture Emmanuel Macron, entouré par Elisabeth Borne, Bruno Le Maire et Christophe Béchu, avec comme titre "Les baby-sitters", ce qui demeure dans le même registre.
Notre démocratie est imparfaite, certains demandent la révision de sa Constitution, d'autres militent pour une VIe République, nous sommes frustrés d'être privés de référendum, depuis l'élection du président au suffrage universel on a pu évoquer une sorte de monarchie présidentielle. Pourtant, malgré les nombreux coups de boutoir qui ont cherché à fragiliser, voire à nier le caractère républicain de notre régime, ce dernier demeure solide. Depuis la réélection d'Emmanuel Macron, il permet, notamment sur un plan parlementaire, dans la normalité ou par des processus dérogatoires dont le pouvoir a le droit d'user, le vote d'un certain nombre de lois.
Pourquoi, alors, cette démocratie semble-t-elle si vide de sens en des périodes comme celle qui depuis les voeux du président, nous interpelle sur notre futur gouvernemental ? parce qu'Emmanuel Macron l'a voulu ainsi et qu'il tient en attente tous ceux qui pourraient être directement concernés par ce changement, tellement annoncé qu'en définitive il pourrait bien ne pas avoir lieu...
On sait que le président est animé par le refus d'agir sous quelque pression que ce soit et par le désir poussé jusqu'à l'absurde de défier tous les pronostics en n'accomplissant jamais ce que la situation politique et l'état du pays sembleraient commander...
Mais toujours est-il que depuis quelques jours il préside dans le secret - sans doute Alexis Kohler son alter ego est-il informé de ses intentions - et nous attendons avec une impatience toute relative. Parce que c'est seulement la caste politico-médiatique qui craint ou espère.
La Première ministre se demande si le pouce présidentiel va se lever ou se baisser.
Il y a deux ou trois ministres qui font semblant de ne pas se réjouir de peur d'attirer les foudres royales détestant qu'on croie les jeux faits !
Il y a d'autres ministres qui sont persuadés d'être démis mais tout est possible, même la mansuétude du Prince. Comme les meilleurs ne sont pas forcément au gouvernement, pourquoi les mauvais qui s'y trouvent seraient-ils obligatoirement ostracisés ?
Dans une atmosphère très étrange où chaque mot est pesé, où il faut deviner jusqu'où on a le droit d'aller trop loin, savoir discriminer entre les heureuses contradictions ou les insupportables offenses, opter pour un silence qui n'en pense pas moins ou une présence suffisamment discrète pour n'encourir aucun risque, il y a un mélange d'espérance et de sadisme qui constitue ces importants comme des enfants dans l'attente du bon vouloir du maître.
Pendant ce temps, la France réelle, celle qui est confrontée au quotidien à mille difficultés aux antipodes de ces jeux, de ces "je" politiciens, celle dont les gouvernants parlent pour orner leurs discours mais dont ils se préoccupent peu, sauf quand des élections surviennent qui mettent le peuple au premier plan des hommages, accomplit sa tâche ou cherche du travail ou est victime de transgressions ou se bat...
Nous sommes en démocratie donc mais pas la même pour tout le monde.
Peut-être que le seul point commun qui paradoxalement unit les humbles et les élites, les initiés et les autres, est la certitude ou l'intuition que rien ne changera ; que le gouvernement, qu'il demeure ou non, ne sera qu'une opportunité de carrière pour une minorité installée et d'hostilité pour le peuple.
Plus rien ne peut m’étonner de la part de l’Académie française depuis qu’elle compte parmi les immortels un écrivain qui a écrit ses livres en espagnol..
A mi le gusta de escribir en el castillan tambien.
Rédigé par : Vamonos | 01 février 2024 à 02:50
@ anne-marie marson
« Il faudrait qu'un linguiste explique qu'en réalité "dès" et "la semaine prochaine" sont des termes contradictoires, c'est-à-dire en réalité une manoeuve dilatoire destinée à faire patienter le bon peuple jusqu'à la prise de parole de Jupiter. »
Et en quoi, au juste, s'agit-il de termes contradictoires ? L'Académie française dans son dictionnaire propose, à l'article dès, des exemples tels que « Je l’exige dès maintenant, sans plus attendre », « Je vous répondrai dès demain » ou encore « Tu partiras dès la semaine prochaine ». Cela ne s'invente pas : exactement l'expression que vous condamnez.
Doit-on comprendre que l'Académie française utilise des termes contradictoires, en réalité des « manoeuvres dilatoires » ?
Ou alors, comme d'habitude, vous racontez absolument n'importe quoi, pourvu que ça serve votre cause, c'est-à-dire contre l'ordre en France. Faut-il donc ensuite disserter de l'immédiateté que vous semblez exiger de tout projet politique ? Est-ce bien sérieux ?
Rédigé par : Marcel P | 15 janvier 2024 à 00:01
Je suis toujours étonnée des biais sémantiques utilisés par le Président pour sa communication.
Par exemple, ce que l'on voit actuellement dans les bandeaux de bas d'écran, sur la télévision: "Monsieur Macron prendra la parole dès la semaine prochaine".
Il faudrait qu'un linguiste explique qu'en réalité "dès" et "la semaine prochaine" sont des termes contradictoires, c'est-à-dire en réalité une manoeuve dilatoire destinée à faire patienter le bon peuple jusqu'à la prise de parole de Jupiter.
On se demande pourquoi le PR annonce qu'il va prendre la parole, et pourquoi il ne le fait pas directement.
Il préside, nous attendons. Cela génère de la frustration, nous sommes tous suspendus à l'oracle.
De même Gabriel Attal "promet" 35 millions pour "nos" hôpitaux, "dans les cinq ans".
Encore une manoeuvre dilatoire, puisque les promesses, on le sait, ne concernent que les gens qui les écoutent, et dans les cinq ans, c'est loin, ou quand les poules auront des dents, cela reviendra au même. Et puis ils ne sont pas "ses" hôpitaux. Et pourquoi promet-il, il croit que c'est plus sérieux ?
Il préside, nous attendons.
Histoire de mettre le pays en attente, et en arrêt, pour mieux le manipuler.
Rédigé par : anne-marie marson | 13 janvier 2024 à 18:41
@ Michel Deluré
"L'électorat ne donne-t-il pas finalement la primauté à la démagogie sur le réalisme ?"
Bien d'accord avec vous.
C'est la pente naturelle des électeurs, bluffés par les apparences, les discours et les promesses.
La situation tend à s'aggraver avec :
- le déclin de la formation intellectuelle scolaire.
- l'influence de la société du spectacle, florissante, omniprésente, et omnipotente.
- la disparition du débat en politique, et la disparition de partis d'opposition crédibles qui éclairaient à leur manière les électeurs sur leurs concurrents.
Il y a autre chose : à force de jouer sur des ordinateurs à des jeux sophistiqués, les acteurs politiques de la nouvelle génération se croient dans une réalité virtuelle où il s'agit avant tout 1) rien moins que de gérer la planète, y compris le climat 2) de manœuvrer mondialement les foules au jour le jour de façon quasi chorégraphique en utilisant les media pour relayer les consignes (confinements au moment du Covid avec règlements provisoires hallucinants et grotesques, tels les permis de sortie auto-signés, les grands-parents à la cuisine à Noël, la façon de consommer les sandwiches et les boissons...), 3) de déplacer stratégiquement leurs pions sur l'échiquier en guise de politique. C'est ainsi que les ministres tournent et que Gabriel Attal et son joli minois occupent maintenant le non moins élégant hôtel Matignon. Pendant ce temps on oublie le reste.
Le pire étant que les foules dans l'ensemble donnent l'impression de se laisser enrôler dans ces jeux avec une certaine gourmandise.
Rédigé par : Lucile | 10 janvier 2024 à 15:12
@ Lucile 08/01/24 16:04
"...la fonction (de chef de l'Etat) attire des mégalomanes et des narcissiques, alors que nous avons besoin de gens réalistes, mesurés, ayant le sens du service."
Bien d'accord avec vous mais n'est-ce pas alors un paradoxe que de constater, lorsque deux candidats sont en présence, l'un mégalomane l'autre réaliste, que le choix du corps électoral, effectué pourtant en toute liberté, a souvent plus de chance de se porter sur le mégalomane que sur le réaliste ? L'électorat ne donne-t-il pas finalement la primauté à la démagogie sur le réalisme ?
Rédigé par : Michel Deluré | 09 janvier 2024 à 08:51
@ hameau dans les nuages
Dites donc l'ami, il s'en passe des choses dans votre famille !
Votre lit à rouleau, style Louis-Philippe pas moins, à défaut de trouver preneur parmi les "héritiers", ou d'en faire profiter les pèlerins éreintés du chemin de Compostelle, vous pourriez peut-être le proposer sur eBay et en tirer quelques sous entre 100 et 150 €.
Rédigé par : Axelle D | 08 janvier 2024 à 17:29
@ hameau dans les nuages | 08 janvier 2024 à 14:49
"Alors l'affaire Delon... ça occupe les gens..."
Pour dire vrai, ce sont les médias qui nous occupent du matin au soir et sur toutes les chaînes. La presse y compris.
P.-S.: ça donne à réfléchir aux parents sur comment faire pour éviter des bagarres entre les enfants une fois parti.
Rédigé par : Ellen | 08 janvier 2024 à 16:37
@ Tipaza 08/01/21 009:58
Vaste sujet que de « comprendre comment la connaissance modifie le gouvernement des hommes ». Gouverner les hommes, cela suppose déjà de connaître les hommes. Mais sur les hommes, notre jugement peut être erroné et c'est en cela que notre connaissance peut différer de la vérité, se révélant alors n'être qu'opinion.
Et comme l'affirmait si justement Montaigne, « la peste de l'homme, c'est l'opinion de savoir.(...) L'impression de la certitude est un certain témoignage de folie et d'incertitude extrême. »
Gouverner les hommes exigerait alors des politiques, conscients des limites de leur connaissance, qu'ils se défassent de ce que Pascal décrivait dans ses Pensées comme cette « maladie naturelle à l'homme de croire qu'il possède la vérité directement. »
Rédigé par : Michel Deluré | 08 janvier 2024 à 16:06
@ Claude Luçon | 07 janvier 2024 à 20:20
"Que voulait-il dire donc en parlant de "la science" ?
À mon avis Rabelais parlait du savoir en général si on se réfère à la racine latine du mot. Au sujet de la "conscience", on peut prendre le mot au sens large (conscience de soi), ou alors au sens de 'conscience morale', les deux sens ne s'opposant d'ailleurs pas. Je présume que Rabelais évoquait plutôt la conscience morale, d'après le reste de la phrase, qui parle de l'âme et de la ruine de l'âme. À mon avis, Rabelais sous-entend que non seulement ça ne sert à rien d'être savant si on n'a pas de sens moral, mais plus encore que le savoir est pernicieux sans la morale. Je ne sais pas ce qu'il aurait pensé de l'IA.
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@ Tipaza | 07 janvier 2024 à 08:15
Merci et bonne année à vous aussi !
Pour en revenir au profil idéal du chef de l'Etat c'est la quadrature du cercle : la fonction attire des mégalomanes et des narcissiques, alors que nous avons besoin de gens réalistes, mesurés, ayant le sens du service. C'est pourquoi il faut veiller à bien maintenir la séparation des pouvoirs et marquer la différence de responsabilité entre chef d'Etat et chef du gouvernement. Elisabeth Borne la malheureuse donne l'impression de n'avoir d'autre choix que d'être le toutou d'EM. Quelle déchéance pour un Premier ministre.
Rédigé par : Lucile | 08 janvier 2024 à 16:04
@ Ellen | 08 janvier 2024 à 12:10
Lors d'une succession, on règle les comptes même s'il n'y a pas, ou très peu, d'argent. Les "pièces rapportées" s'en mêlent (oui, je sais, le terme employé est très vilain), les avocats remettent du carburant afin d'éviter toute conciliation qui leur serait préjudiciable. Comme en médecine, tout malade guéri est un patient de moins.
Pour celle de nos parents, cela a duré quatorze années quand même et pour arriver à un résultat qui aurait été exactement le même en faisant poser par un conciliateur de justice des questions claires sans passer par la machine à broyer les individus et les comptes en banque.
J'ai assisté au partage par les héritiers des pauvres biens détenus par les propriétaires du corps de ferme que l'on rachetait: deux frères célibataires possédant le dernier attelage à boeufs du village. Pas de tracteur, pas d'eau dans la maison.
Je les avais connus et j'en étais malade pour eux. Une simple boîte à couture avec quelques bobines de fils et des aiguilles avait fait l'objet d'une dispute.
Anecdote: il restait un lit simple à rouleaux, tout le monde étant reparti. Je recontacte l'un des héritiers, le moins chanceux et lui demande s'il le veut. "Personne ne le veut ?" "Non non bien sûr ! fis-je, puisqu'il est resté..." "Alors je ne le veux pas".
Si quelqu'un est intéressé sur le blog de Monsieur Bilger :)
Alors l'affaire Delon... ça occupe les gens...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 janvier 2024 à 14:49
@ Tipaza | 08 janvier 2024 à 09:58
« Selon que l'on considère que la terre est plate ou ronde, on ne prend pas les mêmes décisions. »
À ce sujet j’ai trouvé un petit sketch intéressant concernant les réseaux sociaux, que je vous soumets.
En fait si on en est là, c'est la faute à Dédé ! 😅
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2024 à 13:06
Bon courage au magistrat qui a à traiter l'affaire Delon, malheureusement bien triste mais épineuse en même temps. Quand il y a des centaines de millions en jeu, bien sûr que c'est la guerre entre les enfants si les uns sont défavorisés par rapport à d'autres. J'ai constaté que quand ces affaires sont mises sur la place publique, les magistrats peuvent y voir un peu plus clair en plus de toutes les dérogations qu'ils demandent en France et à l'étranger pour instruire le dossier.
En attendant, ce ne sont pas leurs avocats qui se plaindront de les avoir comme clients, surtout s'il doit y avoir appel.
Bruno Le Maire doit être aux aguets au ministère des Finances. À qui reviendront ces millions ?
Rédigé par : Ellen | 08 janvier 2024 à 12:10
@Achille | 08 janvier 2024 à 07:29
"J'aime encore bien parler de sujets scientifiques mais il faut parfois sortir la tête du guidon. :)"
je vous dirais franchement que Guiseppe risque de ne pas apprécier votre commentaire même si maintenant sa bécane doit rester suspendue au garage vu les cumuls de neige dans les hauteurs de la Bigorre. :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 janvier 2024 à 10:52
@ Achille | 08 janvier 2024 à 07:29
"Franchement, j’imagine mal un billet de « Justice au singulier » traitant de thèmes scientifiques tels que les lois de l’électromagnétisme ou de la gravitation, de la théorie de la relativité ou des quantas (votre dada)."
Mais il ne s'agit pas du tout de cela !
Il s'agit de parler un peu d'épistémologie, si je puis dire, c'est à dire d'une théorie de la connaissance et d'essayer de comprendre comment cette connaissance modifie l'action politique.
De la même façon qu'il ne saurait y avoir de philosophie moderne digne de ce nom sans prendre en compte les récentes découvertes scientifiques et techniques, il ne saurait y avoir de politique moderne sans la même prise en compte.
Comprendre comment la connaissance modifie le gouvernement des hommes, déjà Platon en avait parlé, ce n'est pas nouveau.
Selon que l'on considère que la terre est plate ou ronde, on ne prend pas les mêmes décisions.
Il en est de même pour la transition énergétique ou l'intelligence artificielle, sans que l'on descende au niveau du spécialiste, on ne peut pas ignorer ces avancées de la pensée humaine dans la gouvernance des hommes.
Les réseaux sociaux sont la conséquence de l'informatique répartie et de l'internet qui en est résulté.
Inutile de rentrer dans le détail du fonctionnement pour savoir que les relations horizontales et verticales de la politique en découlent..
C'est cela qu'on peut développer de temps en temps.
Par exemple l'évolution des sociétés en fonction de l'évolution des sciences et techniques.
Mais je reconnais que c'est un autre débat que celui qui est l'objet de ce blog, et je ne m'en plains pas.
Rédigé par : Tipaza | 08 janvier 2024 à 09:58
@ Tipaza | 07 janvier 2024 à 23:31
@ Claude Luçon | 07 janvier 2024 à 20:20
Franchement, j’imagine mal un billet de « Justice au singulier » traitant de thèmes scientifiques tels que les lois de l’électromagnétisme ou de la gravitation, de la théorie de la relativité ou des quantas (votre dada).
Sujets intéressants au demeurant mais qui n’inspirent pas forcément notre hôte.
Ses billets traitent principalement des événements de l’actualité, surtout de la politique, souvent de la littérature et du cinéma, parfois de l’Histoire, et bien sûr de la Justice, son domaine de compétence.
Entre nous, en cherchant sur Internet, il doit bien exister quelques blogs à teneur scientifique.
J'aime encore bien parler de sujets scientifiques mais il faut parfois sortir la tête du guidon. :)
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2024 à 07:29
@ Tipaza | 07 janvier 2024 à 23:31
Oui, moi aussi ! Depuis longtemps d'ailleurs ! Votre alias en est d'ailleurs la cause. C'est un objet de débat, triste hélas, que je n'ai pas et ne peux oublier.
J'ai demandé, pas timidement pourtant, à Philippe de nous entrouvrir la possibilité de débattre sur un sujet scientifique de son choix en incluant un phrase ou un petit chapitre sur un billet (un jour ?), je lui ai soumis une liste de possibilités :(
Quand je dérive, fidèle, je cherche toujours à me raccrocher au sujet du jour sur mon texte, un petit mot au début, ou à la fin :)
Rédigé par : Claude Luçon | 08 janvier 2024 à 01:19
@ Claude Luçon | 07 janvier 2024 à 20:20
Le rapport du scientifique et de la politique est un sujet inépuisable et passionnant, mais il est trop théorique pour constituer en soi un sujet de blog, du moins de ce blog.
Il faut remercier le Boss de nous permettre de prendre quelques chemins de traverse et d'échanger un peu, un peu seulement, en hors sujet.
J'avoue que j'ai pris du plaisir à vous répondre ainsi qu'à Lucile.
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2024 à 23:31
@ Axelle D | 07 janvier 2024 à 16:48
Je me suis posé exactement les mêmes questions.
On prend et on jette. Au suivant. Maintenant qu'E. Macron lui a fait faire le sale boulot, il peut la mettre en retraite.
À sa place je verrais bien Gabriel Attal. Avec sa jolie frimousse d'enfant et sa tête bien pleine, il serait tout à fait capable d'y mettre de l'ordre. Il a tous les atouts, mais le sait-il ? Cependant, une question se pose, y a-t-il quelqu'un qui ait sa trempe et son charisme pour reprendre les rênes et continuer à réformer l'école comme il l'a si bien commencé ?
Rédigé par : Ellen | 07 janvier 2024 à 22:33
Au conseil de la refondation en septembre dernier, Elisabeth Borne était déjà mise sur la touche tandis que Béchu, Le Maire et Attal se concertaient en douce avec le président manifestement en pleine séance de séduction les yeux dans les yeux de son grand argentier à l'ego surdimensionné tout comme lui.
Darmanin et Lecornu étant absents de ces conciliabules et Ferrand disqualifié, on peut imaginer (poil au nez !) que le rôle de Premier ministre serait en train de se jouer au bonneteau entre Gérald et Sébastien (poil aux... !).
À moins que Julien Denormandie (bonjour la crise des mal logés, des Gilets jaunes, des sans-abri, etc.) s'y colle pour faire l'intérim, à savoir mimer à donf l'illusion en marche, recoller les morceaux d'une France disloquée de partout et sauver la mise au moins jusqu'aux JO...
Tout ça à cause de Christine Lagarde qui a une fois de plus refusé le cadeau !
Rédigé par : Axelle D | 07 janvier 2024 à 20:37
@ Exilé | 07 janvier 2024 à 18:01
Ben oui !
C'est pourquoi j'ai écrit "mais il lui manque le côté politique qu'elle aurait pu acquérir à l'ENA".
Pensant qu'à l'ENA on enseigne les sciences politiques et sociales !
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@ Lucile
@ Tipaza
Quel magnifique débat nous devrions poursuivre ! Dommage, les billets passent et nos commentaires aussi ! Pourtant, quel sujet !!
Ceci établi, la question est que voulait dire Rabelais par "prônant la primauté de la conscience sur la science..." ? Que voulait-il dire donc en parlant de "la science" ?
La plupart des sciences d'aujourd'hui n'existaient pas au temps de Rabelais.
Il ne peut s'agir effectivement que de "sa complexité sur la raison dans sa seule logique", donc la science sociale ?
Ce qui d'ailleurs nous ramène à notre blogueur !
Rédigé par : Claude Luçon | 07 janvier 2024 à 20:20
@ Exilé | 07 janvier 2024 à 18:01
"Sauf que madame Borne, avec sa culture « scientifique » et son intelligence cloisonnée, est manifestement incapable de comprendre les graves menaces que l'immigration..."
Vous êtes sûr ? Son CV pourtant comporte la mention: "Après un passage chez Sonacotra (renommée Adoma en 2007) en tant que directrice technique..."
Vous me direz qu'elle a fait aussi la RATP comme monsieur Castex maintenant, certainement pas comme machiniste.
Je pense d'ailleurs que c'est ce qui leur manque à tous ces énarques: aller sur le terrain. Physiquement. Et pas seulement en arpentant les couloirs de la ligne 4 entourés de caméras et de gardes du corps.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 07 janvier 2024 à 19:33
@ Claude Luçon | 07 janvier 2024 à 13:10
« Elisabeth Borne est ce que l'on fait de mieux dans le genre dirigeant ingénieur mais il lui manque le côté politique qu'elle aurait pu acquérir à l'ENA. »
Sauf que madame Borne, avec sa culture « scientifique » et son intelligence cloisonnée, est manifestement incapable de comprendre les graves menaces que l'immigration de masse que l'on nous oblige à subir fait peser sur la France à l'échéance de seulement quelques années.
Rédigé par : Exilé | 07 janvier 2024 à 18:01
Il ne manque qu'une légende à la photo d'illustration :
Elisabeth Borne avec son look d'institutrice des années 1950 et manifestement tenue à l'écart semble se dire : "Qu'est-ce qu'ils peuvent bien encore mijoter dans mon dos ces quatre lascars ?"
Rédigé par : Axelle D | 07 janvier 2024 à 16:48
@ Lucile | 06 janvier 2024 à 21:11
Merci ! Je partage votre point de vue d'autant plus que j'ai été toute ma vie professionnelle dirigeant de terrain à l'étranger. Mon problème est que j'ai perdu contact avec la vie en France pendant 55 ans. Je ne comprends plus mes propres compatriotes, tout en étant très chauvin. J'ai passé toutes ces années à admirer ma patrie de loin sans réaliser qu'elle changeait.
La boîte pour laquelle je travaillais, après quatre ans d'emploi prenait soin de former certains de ses ingénieurs de terrain par un MBA, six mois de management, business et administration, en anglais, sept heures par jour, à Paris.
Au moins à ceux qui avaient résisté à quatre ans d'un régime qui avait donné à ladite boite la réputation d'être la Légion étrangère des ingénieurs !
Je suis d'accord avec vous, un pur ingénieur ou scientifique n'est pas nécessairement un bon leader.
Le pire est que l'on forme des leaders en envoyant des X à l'ENA, l'erreur étant qu'il faudrait qu'ils aient au moins cinq ans de terrain entre. Passer directement de Polytechnique à ENA était une erreur. Chirac l'avait compris, il se faisait souvent accompagner par un ou plusieurs dirigeants ingénieurs lors de ses visites à l'étranger.
À ma connaissance peu d'autres formations d'ingénieurs sont passées par l'ENA.
Elisabeth Borne est ce que l'on fait de mieux dans le genre dirigeant ingénieur mais il lui manque le côté politique qu'elle aurait pu acquérir à l'ENA.
Je proteste et ironise ici seulement parce que je pense que Philippe pourrait donner une petite place de temps à autre aux sciences.
Je respecte la parole, elle est indispensable aussi à tout ingénieur ou scientifique. C'est d'ailleurs pourquoi je suis un fidèle fan de JaS. J'analyse plus les textes que les sujets du billet du jour. J'étudie Philippe en fait ! Il lui suffirait de mettre une phrase ou un paragraphe, en parlant d'éolienne, ou de gaz de schiste, pipelines sous-marins, panneaux solaires, centrales nucléaires, plaques tectonique... où sans dériver du sujet de billet on pourrait se libérer en commentant sans se sentir coupable d'être hors sujet :)
Rédigé par : Claude Luçon | 07 janvier 2024 à 13:10
@ Michel Deluré | 06 janvier 2024 à 16:51
« J'espère pour vous Achille que vous ne résidez pas en zone blanche, là où il n'y a pas de réseau, et que vous avez pris soin de recharger votre portable.»
Pas de problème de ce côté-là, j’ai une station relais à 300 m de chez moi. Et puis j’ai mon téléphone fixe avec la fibre optique qui a été installée dernièrement. Je suis paré !
Quant au patron, qu’il ne soit pas facile ne me pose pas de problème. Rien de pire que la facilité quand il faut diriger un pays. On a vu ce que ça a donné avec Hollande qui s'est fait déborder par ses frondeurs...
Rédigé par : Achille | 07 janvier 2024 à 10:07
@ Lucile | 06 janvier 2024 à 21:11
Les qualités scientifiques comme fondement des qualités politiques de gouvernance, c'est un sujet à l'impossible conclusion.
Et pourtant vous concluez de magistrale façon par la citation de Rabelais prônant la primauté de la conscience sur la science, c'est à dire la primauté de l'humain dans sa complexité sur la raison dans sa seule logique.
Les qualités qui font un brillant scientifique peuvent-elles être extrapolées dans le domaine de la gouvernance des hommes ?
En partie certes, si on considère que la confrontation avec le réel est le fondement de la science et que gouverner c'est affronter le réel.
Seulement ce n'est pas le même réel.
Entre le réel de la science et le réel de l'humain il y a une telle différence que les qualités pour traiter l'un n'ont pratiquement rien à voir avec celles qu'il faut pour traiter l'autre.
La politique n'est pas seulement le domaine de la gestion qui relève d'une relative logique, elle est aussi et surtout le domaine de l'irrationnel.
Dans cet irrationnel, chacun, individuellement, manifeste ses profondeurs et ce qui est pire dans la complexité de l'irrationnel c'est que ces manifestations individuelles s'expriment collectivement, par un effet de foule, amplifiant en les déformant l'irrationalité individuelle.
C'est pourquoi la simple logique scientifique telle qu'elle est comprise ne suffit pas à faire une bonne gouvernance.
Il me semble que le vrai problème en politique est de savoir mener de front deux types de pensée ou d'intelligence : l'intelligence déductive et l'intelligence inductive.
L'une fournissant les outils intellectuels de gestion au quotidien, pris au sens large, et l'autre permettant une vision plus globale de la société et de son devenir.
C'est la pensée complexe, concept philosophique créé par Henri Laborit et repris de façon approfondie par Edgar Morin.
Lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir, ses collaborateurs nous ont expliqué qu'il avait une pensée complexe, ce que certains ont traduit par compliquée, ce qui est différent même si la complexité est compliquée.
Je me souviens d'ailleurs qu'Edgar Morin fut un soutien de Macron lors de sa première campagne, parce que c'est ce que signifiait le fameux "en même temps".
Il était ou se voulait l'expression populaire de la pensée complexe globalisante.
Depuis les relations se sont rafraîchies, Macron ayant déçu les tenants de la pensée complexe comme ceux de la pensée simpliste par une gestion nullissime du "en même temps".
Sur ce je vous souhaite une bonne année globalement, mais pas complexe. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2024 à 08:15
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.
Merci Lucile.
« Noli foras ire, in te ipsum redi. In interiore homine habitat veritas » — « Ne va pas au dehors, rentre en toi-même. C'est dans l'homme intérieur qu'habite la vérité »
Saint Augustin, De vera religione.
Nous voilà, ô joie, chez le plongeur proustien comme chez les Chinois :
"Connaître autrui n'est que science ; se connaître soi-même, c'est intelligence."
Proverbe chinois.
"L’impression est pour l’écrivain ce qu’est l’expérimentation pour le savant, avec cette différence que chez le savant le travail de l’intelligence précède et chez l’écrivain vient après. Ce que nous n’avons pas eu à déchiffrer, à éclaircir par notre effort personnel, ce qui était clair avant nous, n’est pas à nous. Ne vient de nous-même que ce que nous tirons de l’obscurité qui est en nous et que ne connaissent pas les autres. Et comme l’art recompose exactement la vie, autour de ces vérités qu’on a atteintes en soi-même flotte une atmosphère de poésie, la douceur d’un mystère qui n’est que la pénombre que nous avons traversée."
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_1927,_tome_2.djvu/26
Voilà pourquoi notre cher doyen est frustré, la science est contenue, au deux sens du terme, englobée et retenue, par une vérité qui dépasse l'entendement humain.
https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_14091998_fides-et-ratio.html#%24L
https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20121121.html
Rédigé par : Aliocha | 07 janvier 2024 à 05:31
Hors sujet
Très bouleversante et déchirante image AD en début de la vidéo (5 minutes)
https://www.youtube.com/watch?v=PxqLpUoQ46Y
Rédigé par : Ellen | 06 janvier 2024 à 21:57
@ Claude Luçon
Je partage votre parti pris pro-scientifique, mais je ne suis pas certaine que le profil purement scientifique soit la panacée en politique.
Tout d’abord, la justesse de pensée n’est pas réservée aux scientifiques ; les juristes, les linguistes, les comptables, les financiers, ne peuvent pas non plus se permettre de fantaisies dans l’exercice de leur spécialité.
Mais surtout, il y a toutes sortes d’esprits scientifiques, de l’ingénieur très technique, sérieux, méthodique et pondéré, mais aussi assez naïf, conformiste et politiquement têtu, à l’actuaire, très fort en maths et excellent dans un travail hyper spécialisé mais peu pratique, en passant par le chef d’entreprise X-ENA, parfois du style de Jean-Marie Messier, qui s’intéressait bien davantage à l’industrie du cinéma qu’à la conservation d’énergie ou la purification des eaux polluées.
Je n’ai pas le temps de chercher la citation de Burke, auteur anglais de la fin du XVIIIe, mais il explique à l'époque dans sa très longue lettre sur la Révolution française qu’à son avis il y a un peu beaucoup de juristes et de médecins siégeant à l’Assemblée nationale issue de la Révolution de 89. Il reconnaît que ce sont des gens très bien, mais estime que leur activité professionnelle généralement confinée ne les a nullement préparés à la conduite des affaires de l’État.
D’après le souvenir que j’en ai, il fait pour sa part plutôt confiance à des hommes de terrain, ayant une longue et large expérience des affaires, rompus à la négociation, habitués à gérer des conflits d’intérêts très divers, comprenant d’emblée les positions et les sentiments de gens de tous bords, capables d’ampleur dans leur compréhension des choses, réalistes et habitués à prendre des décisions au moment opportun.
Je remplacerais donc le vocable « scientifique » que vous employez par celui « d’empirique », au sens que lui donnent les Anglais, c’est à dire non utopiste, sans a priori, se confrontant à la réalité, s’appuyant sur l’observation, la raison et l’expérience plutôt que sur une idéologie préconçue, et cela pour obtenir les résultats voulus.
Last but not least, il nous faudrait aussi des hommes honnêtes, car « science sans conscience… »
Rédigé par : Lucile | 06 janvier 2024 à 21:11
Nous n'attendons rien. Heureusement. Cet après-midi, dans mon village, plantation de haies (replantation plus exactement). Quelques rayons de soleil, un petit vent frais pas encore bien méchant. Une terre bien mouillée. Juste ce qu'il faut. La fédération départementale des chasseurs a fourni les plants et les piquets. Le maire à la pioche. Plusieurs membres du conseil municipal au tombereau de compost. Plusieurs dizaines de concitoyens au boulot. Tous âges. Toutes conditions sociales. Hommes et femmes. Des qui votent à gauche, et bien à gauche, et d'autres qui votent à droite, et bien à droite. La France réelle, bien profonde, quoi. On bosse et on plaisante, de façon un peu gauloise parfois.
Macron ? C'est qui ça ? Mot inconnu.
Rédigé par : Reguin | 06 janvier 2024 à 19:08
Vous cherchez un président LFIslamiste ? En voilà un bon et de taille : François Burgat, il a même franchi le mur du çon çuilà !
Vu sur Libé le merdia PQ gauchiasse :
«Respect et considération pour les dirigeants du Hamas» : l’ancien chercheur au CNRS François Burgat persiste et signe .
Mélenchon commence à se faire du souci, et si Burgat lui volait la vedette auprès de nos chers terroristes bien-aimés ?
Le Hamas cherchait un invité d'honneur à leur grand dîner, c'est fait !
Rédigé par : sylvain | 06 janvier 2024 à 17:08
@ Achille 06/01/24 10:21
J'espère pour vous Achille que vous ne résidez pas en zone blanche, là où il n'y a pas de réseau, et que vous avez pris soin de recharger votre portable !
Par contre, un avis si vous l'acceptez, j'ai ouï dire que le patron n'était pas facile ! C'est vous qui voyez !
Rédigé par : Michel Deluré | 06 janvier 2024 à 16:51
Oh, ben, j'ai pourtant rien écrit en commentaire de ce billet !
Merci à Tipaza de l'honneur qu'il me fait, même silencieux, je l'inspire, c'est dire l'effet calmant de ma prose sur ses hypocrisies...
Quant aux élèves turbulents, quand cela m'est arrivé, j'avais plus de succès que le prof titulaire que je remplaçais, mais j'ai toujours préféré exercer qu'enseigner, c'est ainsi.
Néanmoins et pour calmer les plus turbulents, le sujet du jour sera, comme souvent, inspiré par genau :
Les Français sont un peuple régicide car ils pensent comme on fraude.
Bonne nuit, cher Tipaza !
Rédigé par : Aliocha | 06 janvier 2024 à 16:48
Pris au jeu des billets du blog et de leurs catégories, j'ai constaté que notre blogueur a passé près de 15 500 billets donc :
1. à un par jour il blogue depuis 42 ans... possible mais les PC n'existaient pas en 1980, du moins au Nigeria...
2. à deux par jour, comme en ce moment il blogue depuis 84 ans... il ment sur son âge !
3. Ce qu'il n'aime pas :
Twitter : 3, bon, je n'aime pas non plus !
science : 13, offensant, vexant, c'est de l'apartheid :(
jeux : 33 : normal, un magistrat ne doit jouer qu'aux échecs et au bridge, sauf s'il cache une addiction au poker et aux machines à sous !
police : 39, peu, scandaleux pour un magistrat... ou normal ?
musique 44 ! Il en a le genre mais n'a sans doute pas le temps d'en écouter ?
J'ai déjà fait le tour de "Mes Livres" ! En ai lu quelques-uns ! J'aime, j'en lirai d'autres !
Je cherche à analyser les "Entretiens"
Dur ! Dur ! Il faut que j'aille chercher la plupart sur Wikipédia ne connaissant pas tous les interviewés, je vais sans doute abandonner !
Quelques-uns quand même
Les Très Biens :
David Lisnard
Bruno Retailleau
Robert Ménard
Roberto Alagna
Les Médiocres
André Bercoff
Michel Onfray
Roselyne Bachelot
Alain Finkielkraut
et beaucoup d'autres !
Les "Pouah"
Renaud Camus
Éric Zemmour
Edwy Plenel
Finalement assez peu nombreux heureusement !
Reste à régler un problème : nombre d'années Philippe vs nombre billets Philippe, quelque chose cloche :)
Il préside, j'attends..
Rédigé par : Claude Luçon | 06 janvier 2024 à 15:33
@ Tipaza | 06 janvier 2024 à 11:43
« Toute l'essence de la macronie est dans cette réponse. »
En fait je n’ai fait que reprendre les propos de J-L Mélenchon à la veille des résultats des élections législatives de 2022.
À la différence que lui y croyait vraiment, alors que moi, pas du tout ! :)
Rédigé par : Achille | 06 janvier 2024 à 15:29
@ Claude Luçon | 05 janvier 2024 à 19:51
« J'accuse Philippe Bilger d'être un anti-scientifique ! »
Veuillez me permettre de me faire l'avocat de notre avocat général préféré.
Philippe Bilger est un observateur de la société contemporaine et de ses manifestations dans des domaines aussi variés que la justice, la littérature, le cinéma, l'actualité et autres activités humaines dont bien entendu la politique, donc relevant d'une manière ou d'une autre d'une forme d'imprévisibilité voire d’irrationalité et dans tous les cas d'imperfection.
Comment voulez-vous que la science, d'ailleurs balbutiante et elle-même tributaire d'êtres humains avec leurs faiblesses*, puisse trôner en majesté dans toutes ces rubriques, sans devoir parfois évoquer les luttes à couteaux tirés entre nobélisables revendiquant chacun la primeur de certaines découvertes, comme par exemple depuis ces dernières années en biologie ?
*C'est à cause d'une de ces faiblesses qu'il n'existe pas de prix Nobel de mathématiques...
Rédigé par : Exilé | 06 janvier 2024 à 14:53
"J'ai préféré écrire que "s'il préside, nous attendons". Comme des enfants, pourrait-on dire." (PB)
"- Ah ?
- Oui Colonel !... moi ! regardez-moi ! regardez-moi, Colonel ! Je suis un type dans le genre de Pascal...
- Pas possible ?"
Savoureux moment de Louis Ferdinand Destouches.
"...des gens qui croient penser alors que, eux, savent comment frauder." (genau)
Et surtout aussi de se demander l'important... les latrines, pour le reste rien de bien important.
Rédigé par : Giuseppe | 06 janvier 2024 à 14:35
Un jour quelqu'un a écrit que ce blog était lu à l'Elysée. Je n'en crois rien, ça les ferait mourir de rire: des gens qui croient penser alors que, eux, savent comment frauder.
Rédigé par : genau | 06 janvier 2024 à 14:01
@ Achille | 06 janvier 2024 à 10:21
"Lundi matin, je serai chez moi, j'attendrai le coup de téléphone du président de la République pour me demander de former le gouvernement."
Ah la, la, la...
Toute l'essence de la macronie est dans cette réponse.
Des gens incapables de se mettre au service du pays le week-end et qui attendent le début de la semaine pour aborder des problèmes qui les dépassent, avec un oeil sur le calendrier pour viser la prochaine RTT.
Et on s'étonnera ensuite que rien ne marche comme il faudrait.
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@ Ugo | 06 janvier 2024 à 09:51
Cool l'ami, si vous démarrez l'année de cette façon, vous ne tiendrez jusqu'aux élections européennes, surtout que cette année est bissextile, un jour de plus à tenir !
Rédigé par : Tipaza | 06 janvier 2024 à 11:43
Si j'étais président de gauche macronienne Nupes woke progressiste, pour le jour de Léphipanie j'interdirais ces galettes des rois trop monarchiques aux signes religieux ostentatoires, provocatrices réacs d'extrême ultra giga méga droite et les remplacerais par d'autres galettes plus au goût du jour. Devinez ma trouvaille, suspense, roulement de tambour... les galettes des imams islamistes halal, plus gauchistes modernistes ; en guise de fève, un couteau, symbole de l'arme absolue spécialité de nos invités remplacistes.
Comme j'ai lu avec effarement qu'il manquait de scientifiques ici, je me propose de rejoindre tous les crânes de zoeufs de ce jour afin de combler ce vide insoutenable ; je continuerai, promis juré craché, à chercher d'autres zidées toutes aussi géniales que icelle ici-dessus afin de sauver le blog du soldat Bilger amputé de brillants cerveaux chercheurs futurs trouveurs.
Pour le moment y a que moi qui trouve, secouez-vous bon dieu, euh non, scuses, bon Allah !
Allo Boyard, Obono, Diallo, Autain, Rousseau, Kéké, qu’en pensent tous nos scientifislamistes ? Ferais-je un bon LFIslamiste ?
Rédigé par : sylvain | 06 janvier 2024 à 10:25
@ Tipaza | 06 janvier 2024 à 09:08
« Si la macronie en est là, alors il ne reste plus qu'à suggérer Achille comme Premier ministre et Aliocha comme porte-parole du gouvernement. »
Pas de problème. Lundi matin, je serai chez moi, j'attendrai le coup de téléphone du président de la République pour me demander de former le gouvernement.
Rédigé par : Achille | 06 janvier 2024 à 10:21
Lorsque l'opinion paraît à ce point indifférente à un changement de gouvernement, persuadée qu'elle est que, quoi qu'il en soit, elle n'aura rien à en attendre et que les seuls bénéficiaires en seront finalement ceux qui auront ainsi saisi une opportunité de carrière, voilà qui en dit long sur le jugement que la société porte sur la classe politique en charge du destin du pays et donc sur l'état réel de notre démocratie.
Mais en fait, s'agissant de politique, les époques passent et finalement rien ne change véritablement sur le fond. Charles de Gaulle, bien qu'en retrait de la politique, s'amusait déjà en 1948 de l'agitation dans le microcosme politique et affirmait alors : « Vous allez voir, à nouveau il va y avoir des trahisons. Seulement, cette fois-ci, ce n'est plus moi qu'ils vont trahir, pour l'excellente raison qu'ils ne le peuvent plus. Alors, eh bien, alors, ils vont être forcés de se trahir entre eux ».
Et plus tard encore, en 1962, il pouvait ajouter le commentaire suivant, ô combien lucide : « Mais les chefs de partis ne demandent qu'à être récupérés. Il leur suffit de récupérer un portefeuille ».
Ancien ou nouveau monde, le spectacle est bien toujours le même.
Rédigé par : Michel Deluré | 06 janvier 2024 à 10:18
La vie est un théâtre, la vie politique est un théâtre.
Avec Macron, on le sentiment d’assister à une succession de répétitions, la représentation elle-même étant toujours repoussée.
À quand les trois coups ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 06 janvier 2024 à 09:53
« Pendant ce temps, la France réelle, celle qui est confrontée au quotidien à mille difficultés aux antipodes de ces jeux, de ces "je" politiciens, celle dont les gouvernants parlent pour orner leurs discours mais dont ils se préoccupent peu, sauf quand des élections surviennent qui mettent le peuple au premier plan des hommages, accomplit sa tâche ou cherche du travail ou est victime de transgressions ou se bat... Nous sommes en démocratie donc mais pas la même pour tout le monde. Peut-être que le seul point commun qui paradoxalement unit les humbles et les élites, les initiés et les autres, est la certitude ou l'intuition que rien ne changera ; que le gouvernement, qu'il demeure ou non, ne sera qu'une opportunité de carrière pour une minorité installée et d'hostilité pour le peuple. » (PB)
Oui mais, cela fait combien de décennies que le peuple le dit et le répète ? Nous sommes entre les mains de crapules organisées, avides de pouvoir et de l’argent du Trésor public qu’ils s’approprient sans scrupules. Les mots présidents, ministres, parlementaires ne veulent plus rien dire, la démocratie est un torchon de papier avec lequel s’essuient les membres du Conseil constitutionnel, quant au peuple de France (bourgeois et grands bourgeois inclus), il est devenu inconsistant, lâche, pleutre, stupide et ne mérite que le sort qui lui est imposé ; s’il était différent la cinquième « Ripoublique » serait morte et enterrée, nous ne serions pas envahis et remplacés, nous ne serions pas en faillite.
Radoter ne sert à rien !
Rédigé par : Ugo | 06 janvier 2024 à 09:51
Je viens d'apprendre, avec effarement, que le président avait sollicité Richard Ferrand pour Matignon !
Alors que je faisais des pronostics sur une femme, voilà qu'on sort du placard un zombi qui a eu l'intelligence de refuser, si on en croit ce qu'il dit.
Si la macronie en est là, alors il ne reste plus qu'à suggérer Achille comme Premier ministre et Aliocha comme porte-parole du gouvernement.
Ô oui, surtout Aliocha comme porte-parole, on ne comprendrait toujours pas les objectifs du pouvoir mais au moins on pourrait rigoler et menacer les lycéens turbulents de prendre un de ses textes comme sujet de dissertation au bac. Effet calmant garanti.
Rédigé par : Tipaza | 06 janvier 2024 à 09:08
@ Claude Luçon | 05 janvier 2024 à 19:51
C'est normal que monsieur Bilger écrive des textes littéraires puisqu'il l'est... Mais vous pouvez expliquer que le solaire, c'est bien, et l'éolien, moins, comme je me le suis laissé dire. Ou parler d'autre chose.
Le hors-sujet me semble inévitable, la question est : y sombre-t-on par des disputes, agressions me semblant hors des questions qu'on traite, ou par curiosité ?
Non que la curiosité empêche les disputes, mais disons que le premier mouvement de fugue n'est du moins pas le coup de poing mais le saut de côté.
Etant là, je vais donner une grande bonne nouvelle scientifique, on a dévié un astéroïde :
https://www.youtube.com/watch?v=DlxsReSFJeY
Si cela continue, on pourra empêcher le ciel de nous tomber sur la tête... Vive Uranie !
Rédigé par : Lodi | 06 janvier 2024 à 07:03
"Nous sommes en démocratie donc mais pas la même pour tout le monde." (PB)
Référence :
CATÉGORIES
À la réflexion c'est même de l'apartheid !
9 000 (neuf mille) billets contre 13 !
Scientifiques du blog révoltez-vous, c'est la lutte finale, contre la dictature de la parole !
Rédigé par : Claude Luçon | 06 janvier 2024 à 01:45
"Nous sommes en démocratie donc mais pas la même pour tout le monde." (PB)
La preuve ?
Surveillant, espionnant même, ce blog, y compris la partie droite, je note, entre autres :
CATÉGORIES
Société (3036)
Actualité (2940)
Médias (2920)
Science (13)
Pas étonnant que je ne n'arrive pas à dormir, nous sommes un genre en voie de disparition ! Une mini-minorité !
J'accuse Philippe Bilger d'être un anti-scientifique !
Nous avons un grand remplacement en cours, des bavards prennent le pouvoir !
Rédigé par : Claude Luçon | 05 janvier 2024 à 19:51
Cher Philippe Bilger,
Il faut avoir à l’esprit que l’immense majorité des Français se fiche éperdument de ces jeux politiciens. Ils ont compris depuis belle lurette qu’Emmanuel Macron, malgré ses velléités « disruptives », n’est que le fidèle continuateur des politiques progressistes menées depuis cinquante ans, et qui nous ont amenés à la situation de déclin et de tiers-mondisation qui vient.
Qu’attendre en effet d’un président qui claque la porte à un référendum sur l’immigration réclamé à cor et à cri par la majorité de la population ?
Qui fait appel au Conseil constitutionnel pour censurer une loi immigration que, bien que timidissime, il n’ose même pas assumer.
Qui continue sa politique d’assistanat à outrance, notamment vis-à-vis des chômeurs, qu’il faudrait énergiquement remettre au travail, compte non tenu de leurs diplômes ?
Qui se montre incapable d’établir un lien clair entre immigration et délinquance, portant évident pour tous ?
Qui, après avoir voulu éradiquer le Hamas, n’ose même plus prononcer son nom, et tance Israël pour sa politique « escalatoire » ?
Le président Macron, quoi qu’il décide, est devenu inaudible ; la page Macron est déjà tournée : la fameuse malédiction du second mandat (Mitterrand, Chirac) a encore prouvé sa pertinence.
Bonne année à vous cher Philippe, et à votre épouse qui vous assiste avec fidélité, abnégation et compétence.
Rédigé par : Florestan68 | 05 janvier 2024 à 19:26
« Il préside, nous attendons... » (PB)
En fait, nous ne savons même pas s'il préside et quoi au juste.
Sur l'arrière-plan de l'image de sa présentation des vœux - inutile de mettre le son - nous remarquons une ribambelle de drapeaux, probablement de pays européens, qui pendouillent lamentablement sur une corde à linge.
https://www.lefigaro.fr/politique/2024-sera-un-millesime-francais-promet-emmanuel-macron-dans-ses-voeux-aux-francais-20231231
Et cette mascarade, mettant l'accent sur l'Europe à la mode du machin de Bruxelles en gommant soigneusement tout ce qui pourrait rappeler la France, nous invite à nous demander s'il n'a pas définitivement tracé une croix sur elle, alors nous attendons qu'il nous le confirme une fois pour toutes afin d'en tirer les conclusions qui s'imposent car maintenir ce malentendu relèverait de la malhonnêteté.
Nous savons qu'il n'aime ni la France ni les Français, alors qu'il le dise.
Rédigé par : Exilé | 05 janvier 2024 à 18:22