Chacun a le droit, malgré le Discours de la méthode du génial Descartes, sublime incarnation de la rationalité française, d'avoir, dans son pré carré, son discours à soi et, en totale modestie, de se justifier face à des attaques lassantes à force d'être répétitives et jamais remises en question.
Je vais avoir la chance d'intervenir, le 5 février, devant le groupe de travail "Sécurité et Justice" d'Horizons et j'adore cette ironie d'avoir sans cesse défendu la cause, pour beaucoup désespérée, de LR mais de n'avoir évidemment jamais été convié à partager ma réflexion dans ce parti !
Pour cette prochaine opportunité, j'ai été amené à consulter mon blog en détail depuis la date de sa création en 2005 (sur le conseil de mon frère Pierre), pour rechercher un billet que j'ai en définitive retrouvé : je l'avais publié le 23 août 2022 et il a pour titre : "Changer l'Etat de droit pour protéger les Français..."
Cet inventaire qui a pris du temps m'a permis de dégager quelques orientations fondamentales de ce blog, qui, je l'espère, feront justice du grief me reprochant d'être une "girouette" alors qu'au contraire j'ai toujours privilégié l'unité de moi-même, pour le pire comme pour le meilleur.
Le premier constat est celui de la totale diversité de mes thèmes et sujets. Du dérisoire au banal jusqu'au sérieux, au grave et au tragique. Du futile au profond. De l'affirmation à l'interrogation. Du doute à la dénonciation. De la défense des minoritaires à parfois la mise en cause des puissants.
Le deuxième est celui de mon absolue sincérité dans l'instant. C'est une attitude que j'ai généralisée puisque j'en use de la même manière sur Twitter et sur TikTok. J'insiste sur cette disposition qui me semble capitale puisqu'elle ne m'a jamais conduit à rétracter le moindre de mes posts, de mes tweets et de mes monologues. Je n'ai jamais compris cette tendance actuelle visant de plus en plus, sous des pressions multiples, à contredire le lendemain ce qu'on avait exprimé la veille. Aucune justification pour cette lâcheté sauf à considérer qu'on n'attache aucune importance à ce qu'on écrit au moment où on le formule. Cela n'interdit nullement de préciser sa pensée ou son information mais rien qui ressemble à un reniement de confort ou de faiblesse.
Le troisième, qui découle directement du précédent, est celui d'une honnêteté intégrale qui m'incite à ne jamais dénigrer ou admirer en gros mais toujours à appréhender au détail, à partir d'une conception qui me rend moi-même mobile et équitable quand les cibles d'un jour ont modifié leur attitude le lendemain. Cette manière de procéder peut être très mal perçue parce que pour les esprits se flattant de leur fixité, elle ressemblerait à une forme d'opportunisme, d'adaptation permanente, d'insupportable pragmatisme.
Pour moi, elle représente heureusement l'inverse.
Le président de la République, globalement critiquable, pour sa personnalité comme pour ses évolutions tactiques semant la confusion, est aussi parfois quelqu'un de remarquable. Je ne succomberai jamais, en ce qui le concerne, à la facilité de le tourner en dérision quand ils ne sont pas nombreux à le valoir, ombres et lumières comprises.
Nicolas Sarkozy formidable en 2007 s'est fortement dégradé depuis. Il faut dire le début et le déclin.
J'ai pu estimer, admirer même l'avocat Dupond-Moretti, loué les débuts du ministre puis regretter les dérives de ce dernier tant pour des motifs objectifs qu'à cause de contentieux personnels. Quand le garde des Sceaux est revenu à une forme de normalité et de classicisme, je n'ai pas hésité à le reconnaître tout en regrettant la perversion du choix initial dû au couple Macron.
LFI est aux antipodes de ma conception politique, de ce que devraient imposer la qualité du débat public et la courtoisie républicaine mais cela ne m'a jamais empêché de sauver du naufrage général quelques personnalités singulières qui m'ont frappé par leur intelligence ou leur finesse. Par exemple Manuel Bompard, Ugo Bernalicis, Clémentine Autain...
Le couple Corbière-Garrido a eu une attitude digne au sujet de leur fille. Vais-je le nier au prétexte qu'ils sont des députés de LFI, d'ailleurs mis au ban par Jean-Luc Mélenchon ?
Je ne voterai pas pour Jordan Bardella mais Complément d'enquête lui a fait un sale coup avec des méthodes qui si on en usait pour tous les partis rendraient la démocratie irrespirable !
On pourra trouver sur ce blog mille contradictions assumées et notre cher commentateur Marc Ghinsberg n'aura pas besoin de faire un travail de Romain pour me les reprocher. Je les assume puisqu'à chaque fois ma perception a changé car l'autre, selon moi, a changé. Structurellement ou conjoncturellement.
Il n'est personne, aujourd'hui, qui ne se flatte de penser contre soi-même : la plupart du temps on préfère ne pas se quitter ! D'où le prix que j'attache, pour ma part, à ces apparentes désertions.
Le dernier constat est celui de pouvoir s'ébattre dans une irresponsabilité revendiquée. Je peux tout dire puisque je ne suis en charge de rien, sinon de ce blog qui me concerne seul pour ce qu'il a de positif ou de négatif. En politique on n'a pas à me demander de comptes. Se situer en dehors sur le plan intellectuel, quelle merveilleuse liberté pour critiquer ceux qui agissent, tous les Créon qui font ce qu'ils peuvent ! Sur ce blog je suis le roi et mon pouvoir est considérable. Les contradictions, les opposants, les ennemis sont ma richesse, la rançon de ma puissance.
Au fond c'est une question de justice. Puisque je n'ai jamais fui ni rien rétracté et que ma sincérité n'a jamais été mise en doute, je revendique d'avoir le droit d'affirmer que mes opinions et convictions sont heureusement, intelligemment je l'espère, révisables. Que je préfère l'honneur de l'équité et de la mesure à la perversion si reposante de l'opprobre ou de l'hyperbole en bloc est une donnée dont je n'ai pas à m'excuser. Et si sur beaucoup de sujets mon esprit passe d'un aperçu à l'autre, s'il se trompe, s'il s'égare, s'il confirme, s'il a raison, s'il soutient ou fustige, il a le mérite d'accepter la prodigieuse inventivité du réel et la richesse infinie des êtres qui du jour au lendemain sont au comble puis tombent, se trouvent en bas puis s'élèvent.
Celui qui ne s'enferme pas en lui comme dans une forteresse, qui est curieux de l'autre, qui l'écoute, qui ne pose pas sur la complexité des choses et de l'humain la roideur glaçante d'une pensée immobile est à féliciter.
Être une girouette signifie qu'on bouge par intérêt, pour se faire bien voir, pour complaire aux puissants, pour accabler les modestes, par une instabilité maladive.
J'ose dire que je suis aux antipodes d'un tel comportement. Est-ce à dire que je ne suis pas conscient de ce qui pourrait me menacer ? Le goût de la provocation, l'envie parfois de défendre l'indéfendable, une antipathie risquant de me rendre partial, dispositions que je sens en moi et contre lesquelles je lutte...
Mais désolé, tout ce qu'on veut, mais pas une girouette !
Il me semble que la métaphore de la girouette ne peut être utilisée que pour désigner ceux des commentateurs de l’actualité politique qui, admirateurs acharnés d’une personnalité qui évolue au gré des vents portants, parviennent, pour lui plaire et claironner sa gloire, à justifier d’un jour à l’autre le tout et son contraire, sans l’ombre d’une quelconque retenue qu'un minimum de réflexion devrait les inciter à avoir.
Le phénomène n’est pas nouveau, mais la Macronie, en se prétendant ni de droite ni de gauche, l’a porté vers des sommets jusqu’alors inconnus. Et voici qu’aujourd’hui, l’ancien zélateur de Rocard, Strauss-Kahn, puis Valls, rejoint ceux de Sarkozy et de Juppé pour adorer d’une même foi leur nouveau guide. Même lorsque celui-ci, à la recherche désespérée de son fauteuil dans l’Histoire, s’accroche à son tapis volant et, les tempêtes menaçant de le désarçonner, change brutalement de direction. À cet instant, la girouette, s’apercevant que le vent a tourné, s’aligne illico sur le nouveau cap sans grincer... Deux remèdes l’y aident : la mauvaise foi et l’amnésie.
Cette attitude n’est pas celle de notre hôte, ne l’a jamais été, même si, tout d’abord quelque peu ébloui par la brillance d’une nouvelle étoile, il la trouve de plus en plus pâlotte au fil des mois et passe des applaudissements nourris aux doutes, puis, parfois, aux sifflets... toujours mesurés. Philippe n’est pas une exception. Nous sommes des millions à être comme lui des papillons attirés par la lumière (et les promesses), heureux d’avoir enfin trouvé celui que l’on attendait... puis, les lampions remisés, déçus de nous apercevoir qu’il ne méritait pas un tel enthousiasme, que le produit tant vanté n’était pas de la qualité annoncée.
Certains, honteux, taisent leur désarroi. D’autres, au contraire, ont la franchise de dénoncer les défauts du répudié, qu’ils n’avaient pas perçus sous l’emballage. Le billet de notre hôte posté le 19 janvier (« Pourquoi Nicolas Sarkozy m’a-t-il déçu ? ») le classe assurément dans cette catégorie de citoyens qui savent reconnaître publiquement qu’ils se sont trompés... ou, plus exactement, que leur poulain les a trompés.
À la méprisante métaphore de la girouette, qui ne correspond en rien à leur attitude, je préfère celle de l’automobiliste qui, pour atteindre le sommet immaculé qu’il a fantasmé, se lance sur une route sinueuse, aux multiples lacets. La carte routière régionale qu’il utilise, surchargée de renseignements qui la rendent illisible, ne lui en fournit aucun sur le meilleur itinéraire. Ce qui, à chaque bifurcation, l’oblige à faire un choix instinctif. Le revêtement, d’abord confortable, se fait plus chaotique, l’incite à ne pas poursuivre l’équipée et même à se maudire de l’avoir entreprise... quand, soudain, une nouvelle voie attire son regard... C’est la bonne cette fois... et, patatras, la même mésaventure se reproduit...
À nouveau perdu, le voici subjugué par une belle allée admirablement pavée (de bonnes intentions), qui s’achève, elle aussi, en impasse. Désemparé, l’automobiliste n’a plus qu’une certitude : son paradis existe et se situe dans les limites de sa carte... et qu’une obsession : le chercher sans relâche en évitant à tout prix un itinéraire qui lui ferait quitter les limites de celle-ci et s’engager sur des chemins inconnus de lui, qu’il juge a priori dangereux.
Le problème est que, dans le paysage politique, on repère assez aisément les sommets qui jamais ne vous plairont, mais beaucoup plus difficilement celui que l’on recherche. De la plaine, tous scintillent, paraissent proches, ont l’air accueillants... Il n’y a donc qu’une solution : tenter l’aventure vers un premier... puis un autre... puis les autres...
Le pire est que la plupart de ces sommets semblant un instant celui tant convoité ne sont que des mirages...
Rédigé par : Serge HIREL | 27 janvier 2024 à 16:26
@ Tipaza | 26 janvier 2024 à 11:38
La FNSEA est un syndicat puissant et nommer un ministre appartenant à ce syndicat est plutôt une bonne idée car il peut anticiper tous les mouvements d’insatisfaction du monde agricole.
Il faut cependant distinguer les grosses entreprises agro-alimentaires des petites exploitations agricoles qui ne connaissent pas les mêmes difficultés.
La colère actuelle provient surtout de ces dernières qui doivent faire face à des normes très contraignantes, mais aussi à une concurrence de producteurs étrangers qui, semble-t-il, ne sont pas soumis aux mêmes exigences normatives ce qui leur permet d’être plus compétitifs.
Les règles doivent être les mêmes pour tout le monde, non seulement au sein de l’UE, mais au niveau international et tout produit qui ne respecte pas les normes européennes doit être refusé purement et simplement (*).
Comme il fallait s’y attendre, la CGT a essayé de se joindre aux manifestations des agriculteurs pour faire valoir ses propres revendications.
Mais le président des jeunes agriculteurs a bien fait comprendre à madame Binet qu’il n’en était pas question car leurs combats ne sont pas les mêmes.
À ma connaissance il ne doit pas y avoir beaucoup d’agriculteurs qui ont leur carte d’adhérent à la CGT. :)
(*) Il convient aussi de revoir certaines normes européennes qui sont particulièrement contraignantes et non réalistes.
Rédigé par : Achille | 26 janvier 2024 à 18:37
@ Achille | 26 janvier 2024 à 10:20
Il n’y a pas que les journalistes.
Je suis surpris, personne n’en parle sur les chaînes d’infos, ou alors je n’étais pas présent.
Mais Didier Guillaume, socialiste, a été ministre de l’Agriculture de 2018 à 2020 dans le gouvernement d’Édouard Philippe.
Il était un des patrons de la FNSEA, et fut félicité par celle-ci lors de sa nomination.
https://www.fnsea.fr/actualités/nomination-du-ministre-de-lagriculture-et-de-lalimentation-pour-une-mission-inscrite-sous-le-signe-de-laction-et-du-pragmatisme/#:~:text=La%20FNSEA%20félicite%20Monsieur%20Didier,Agriculture%20et%20de%20l%27Alimentation.
La FNSEA prend le train, ou plutôt le tracteur en marche… en marche c’était le label du parti macronien !
Il y a des girouettes de tous côtés, faut suivre les différents vents d’où qu’ils soufflent.
Rédigé par : Tipaza | 26 janvier 2024 à 11:38
Puisque l’on parle de girouettes, on peut citer certains journalistes
qui soudain prennent fait et cause pour les agriculteurs alors qu’hier encore ils soutenaient les écolos pour la protection de la planète.
Il faut toujours aller dans le sens du vent, c’est bon pour l’audimat...
Rédigé par : Achille | 26 janvier 2024 à 10:20
Grosse déception, tous les jours on découvre un peu plus la vie cachée d'Amélie Oudéa-Castéra, la vie financière et familiale aussi. Après on pleurnichera que le seul recours sera le FN/RN, qui au passage pratique le même sport...
Je pensais que Oudéa-Castéra aurait un esprit et une vision d'endurance des sujets... En fait elle se goinfrait, se servait au chaud à FFT, et ce matin c'est 53 000 € de plus, la cerise sur le gâteau, le sucre glace par-dessus.
Ils finissent tous par me dégoûter, dès qu'il y a un fromage à découper, ils se mettent au bout de la table, là où on pose les plats et ils se servent comme des voraces, en premier.
Comment pouvait-elle penser que tout le pognon de dingue qu'elle palpait hors cadre pouvait rester secret ? La naïveté ? L'appel des sirènes et penser passer à travers les gouttes ? Je ne sais pas, les deux mon commandant sans doute.
Rien de nouveau sous le soleil. On traite parfois les citoyens de manches à air sautant de parti en parti, cela traduit bien combien il est difficile de faire confiance, la gangrène est partout, le méchant pognon cher à Nanard pourrit tout.
Elle aussi nous demandait de faire des efforts, on aurait pu y croire, Le Maire enlève le bouclier sur l'énergie, on serait prêts à faire des efforts, et patatras ! pendant ce temps ce beau linge s'applique à charger la chaudière de leur locomotive, celle qui a besoin de plus en plus de charbon pour vivre leur vie.
Fillon et Penelope seraient-ils de petits joueurs ?
Rédigé par : Giuseppe | 24 janvier 2024 à 10:09
@ Marcel P | 23 janvier 2024 à 15:56
"Qui aurait cru, il y a vingt ans, qu'un pan de l'extrême droite deviendrait courtisane du péril rouge ?"
Ce n'est pas si nouveau que cela. Il y a eu d'innombrables proximités entre le nazisme et le communisme.
À cela s'ajoute, pour la France, cette malédiction qu'est le gaullo-communisme, dont on trouvera une excellente synthèse dans ce dossier de 2017 de La Revue des Deux Mondes. Comme de Gaulle est un saint, il n'y a pas moyen de récuser son héritage.
On le distingue très bien dans cette vidéo indiquée par le camarade Ugo, où Nicolas Dupont-Aignan se livre à une propagande hallucinée avec, derrière lui, un immense drapeau français et une photo du "Général" : "Davos réunit qui ? Les patrons des plus grandes multinationales, les patrons des fonds d'investissement qui prennent des participations dans l'ensemble des sociétés et des entreprises du monde, les représentants de l'Union européenne, des Américains, des groupes mondialistes (Bilderberg...), qui ont d'ailleurs investi Gabriel Attal. Donc, en fait, le rassemblement des oligarques occidentaux capitalistes et de ceux qui se croient les maîtres du monde."
Donc, en fait, les Occidentaux sont des méchants, les capitalistes c'est pas bien, d'ailleurs on devrait leur interdire de se réunir. Ce serait tellement mieux si tout le monde était communiste...
Tout ça, avec un sourire de marchand d'aspirateurs et des procédés complotistes éhontés : allégations péremptoires étayées sur rien, citations de phrases enlevées de leur contexte, affirmations que tel politicien a dit telle chose illustrée par la vidéo de ce politicien qui dit tout autre chose, pétitions de principe (Davos c'est mal, donc tous ceux qui vont à Davos sont des cochons)...
Nicolas Dupont-Aignan prétend dénoncer "l'oligarchie mondiale, tous ceux qui méprisent les peuples", mais il cause une demi-heure sans rien dire des oligarchies russe, chinoise et islamique, qui sont autrement plus performantes, en matière de mépris des peuples, que leurs équivalents occidentaux.
Pas étonnant que Nicolas Dupont-Aignan s'inquiète tant des efforts de l'Union européenne pour lutter contre la désinformation : il en est un diffuseur éminent.
De Gaulle, le 4 décembre 1942, à Ivan Maïski, l'ambassadeur soviétique à Londres : "J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains". Nous vivons encore avec les conséquences de ce cri du cœur.
Contrairement à ce que prétend Nicolas Dupont-Aignan, l'événement de Davos, ce ne fut pas le discours de "Madame von der Leyen". Ce fut le discours du président argentin Javier Milei.
Celui-là, nos chers souverainistes et autres rouges-bruns n'en parlent pas. Pourtant, plus populiste et opposé à la "doxa" que le "Donald Trump argentin", c'est difficile. Alors ?
La différence, c'est que Javier Milei est un libéral, lui. Contrairement à "Madame von der Leyen". Et qu'il a présenté, à Davos, un discours libéral tout à fait classique. Un discours de professeur d'économie (qu'il est, d'ailleurs), prononcé les lunettes baissées sur le nez, sans lever les yeux de sa copie.
Seulement voilà : dans l'atmosphère étouffante qui est la nôtre, c'est le libéralisme qui est scandaleux. C'est lui qui est interdit d'antenne et d'université.
Les "médias du système" ne s'y sont pas trompés, en relevant à quel point était inhabituel un discours qui a commencé par accuser le socialisme, et a fini par : "Vive la liberté, bordel !"
Nicolas Dupont-Aignan, dans cette vidéo, prétend se faire le défenseur de la liberté. Curieusement, il a entièrement passé sous silence le seul discours qui en faisait l'éloge à Davos.
Au fait... toujours présent sur le site de son parti, ce discours qu'il a prononcé le 16 mars 2015 devant la chambre des députés russe, un an après l'invasion de la Crimée :
"C'est en tant que parlementaire français indépendant, candidat à l’élection présidentielle de 2012 et président du parti gaulliste Debout la France, que j'ai répondu à cette invitation à m'exprimer devant vous. Je viens vous parler de cette grande majorité silencieuse du peuple français, qui croit en la belle relation franco-russe et qui refuse les manipulations destinées à semer la zizanie entre nos deux grandes nations."
Grande nation russe dont l'un des objectifs stratégiques est la destruction de l'Union européenne, et qui passe son temps à menacer l'Occident d'annihilation nucléaire.
Qui est l'imposteur ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 janvier 2024 à 03:25
@ Marcel P | 23 janvier 2024 à 15:56
...Et puis l'on a vu la France et la Débâcle, mais toujours pleurnicher auprès des USA pour nous fournir les draps et les couvertures.
Je souscris à ce que vous écrivez, il faut vraiment avoir envie de vivre sous le knout et la trique pour penser encore qu'au pays du Cinglé ce serait le bonheur.
Le PIB de ce pays correspond à celui que s'enfournent environ 2 000 oligarques et des privilégiés, pour le reste c'est 90 000 000 habitants miséreux qui vivent dans le dénuement total, sans eau courante et les latrines au fond de la cour.
Et dire que certains, comme Sarkozy, ou le FN/RN, ont prêté l'oreille au Cinglé, pour quelques misérables talbins personne ne veut voir le reste. L'autre de leur lancer des croquettes comme aux chiens domestiques.
Pourvu que l'Ukraine résiste, pas comme nous en 40, car demain sans les USA nous pourrions sortir à nouveau les charrettes à bras et les matelas dessus.
Il se raconte dans les médias qu'il ne faut pas croire que le Cinglé ferait trembler l'Europe... J'en suis moins sûr, car aujourd'hui ceux qui payent le prix du sang pour nous ce sont les courageux Ukrainiens et jusqu'à preuve du contraire personne en Europe n'a bougé une oreille pour les défendre sur le terrain, la trouille sans doute. En attendant, les Polonais ont compris la leçon, ils se réarment, les Allemands ont déjà commencé. Tout le reste est littérature. Aide-toi le ciel t'aidera.
Rédigé par : Giuseppe | 23 janvier 2024 à 18:22
C'est quand même époustouflant, un long dialogue des vertus comparées de Philippot et Asselineau, par Xavier NEBOUT ! C'est quand même à ce genre de détails qu'on se rend compte qu'on a là une brochette de curieux paroissiens d'une micro-secte.
La critique est un peu creuse, j'en conviens. Mais s'il fallait s'y attarder, sans doute faudrait-il se soucier aussi des élucubrations de Francis Lalanne, Dieudonné M'Bala M'Bala, tout ça pour en revenir au degré zéro : la soumission à un pays du tiers-monde qui célèbre en ce moment même la saloperie de Lénine, qui lui aussi avait son Mein Kampf, annoncé tout son programme criminel bien avant sa mise en oeuvre. Dehors, les clowns qui sous prétexte de ne pas être inféodés aux USA font le choix de la soumission intégrale à Moscou.
Il y a deux ans Moscou a dit : bande de blaireaux d'Européens, bande de nains (comme il l'avait dit à Sarkozy en son temps), je fais ce que je veux, j'envahis si je veux, à vos portes. Depuis, Moscou a menacé d'employer le feu nucléaire contre Londres. Moscou a indiqué ne pas reconnaître l'indépendance de la Finlande ni la souveraineté de la Pologne. Bref, s'inscrivant dans la filiation immédiate de l'URSS du NKVD, des exécutions de masses et des déportations des populations envahies. En Afrique, Moscou organise l'anti-France. Partout, Moscou s'allie avec nos ennemis déclarés, comme les islamistes qui nous font la guerre depuis des décennies et qui rappellent à intervalles réguliers qu'ils veulent notre destruction. Moscou s'allie avec toutes les dictatures d'inspiration communiste.
Mais il y a quand même des troubadours, se revendiquant à droite, écoutant quelques relais en France qui sont tous très manifestement corruptibles, qui pensent que c'est sans danger pour la France. Comment peuvent-ils en arriver à cette conclusion, sinon avec la certitude intérieure qu'une fois encore, la France sera finalement protégée par les USA ? Ces Français sont incurables : des soumis par nature, qui veulent aimer celui qui les menace.
Certains se feront sans doute rattraper par trop de compromissions devenant trahisons. Mais nul ne doute que la plupart se feront plomber par leur maître - là encore, on est dans une continuité historique évidente. Lorsqu'on flatte et lèche le KGB, ce n'est pas sans péril. Qui aurait cru, il y a vingt ans, qu'un pan de l'extrême droite deviendrait courtisane du péril rouge ?
Rédigé par : Marcel P | 23 janvier 2024 à 15:56
Manuel Bompard prétend que notre Premier ministre nous préparerait un programme de souffrance générale.
Voilà qui signifierait que les vents contraires entraînent la girouette à se prendre pour le vent, alors que le juste sait quelle route désigne le panneau indicateur.
"Pour ces grands chagrins utiles on ne peut pas encore trop se plaindre, car ils ne manquent pas, ils ne se font pas attendre bien longtemps. Tout de même il faut se dépêcher de profiter d’eux, car ils ne durent pas très longtemps ; c’est qu’on se console, ou bien, quand ils sont trop forts, si le cœur n’est plus très solide, on meurt. En amour, notre rival heureux, autant dire notre ennemi, est notre bienfaiteur."
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_1927,_tome_2.djvu/58
Rédigé par : Aliocha | 23 janvier 2024 à 08:47
@ Alpi | 22 janvier 2024 à 21:04
On se divise souvent sur l'accessoire.
L'important est de savoir se rassembler sur l'essentiel.
Concernant la reine Marie-Antoinette, elle est morte avec une dignité exemplaire. Honte à ses bourreaux qui faute de pouvoir apporter la moindre preuve de sa trahison se sont acharnés à la détruire et la salir de la plus odieuse, cruelle et sadique façon, à la fois en tant que femme et mère.
Rédigé par : Axelle D | 22 janvier 2024 à 23:25
Pour ne pas avoir la mémoire courte, je l'entraîne.
Souvent au moment du vote tout est oublié ou flou, alors tous les jours je fais mes exercices, je m'amuse à démonter et remonter un démarreur et son solénoïde dans ma tête. Un peu comme le comédien apprend son texte. Très profitable, vous vous souviendrez même de la vitesse du vent qui a fait tourner la manche à air à qui vous alliez donner votre voix.
Rédigé par : Giuseppe | 22 janvier 2024 à 22:30
@ Alpi | 22 janvier 2024 à 21:04
« Au-delà de nos différences d'opinion... »
Merci.
Meilleurs vœux et portez-vous bien...
Rédigé par : Exilé | 22 janvier 2024 à 22:29
@ Axelle D
@ genau
@ Exilé
"Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France".
(Louis XVI, 21 janvier 1793)
Au-delà de nos différences d'opinion, merci à vous trois d'avoir eu un mot pour rappeler cet assassinat. Je ne suis pas spécialement monarchiste mais je ne peux avoir aucun respect pour un régime qui s'est compromis dans une telle mascarade, une assemblée qui n'avait aucune légitimité à mener les débats (si tant est qu'il y en ait eu) ni à prononcer la sentence. C'est le péché originel de la République.
Et ne parlons pas du traitement infligé à Marie-Antoinette et à son enfant...
Rédigé par : Alpi | 22 janvier 2024 à 21:04
S'il y a bien un personnage charismatique et héroïque qu'on ne pourra jamais taxer de girouette, c'est l'unique et indéboulonnable Zemmour.
Zemmour n'a pas voulu jouer à la girouette, mal lui en a pris, tout ce qu'il dit et écrit est autorisé dans n'importe quelle démocratie, il a juste oublié que nous sommes en France, pays des girouettes, nouvelle dictature culturelle, littérature bien-pensante seule autorisée, liberté d'expression condamnée.
Zemmour a dit LA vérité, il a été exécuté.
Zemmour gêne la macronie et la gauche, les inquisiteurs islamogauchistes l'ont éliminé.
Les faits ?
Ils existent bel et bien mais l'omerta imposée par le pouvoir pétainisto collabo islamogauchiste macronien et sa chape de plomb les camoufle.
Criminalité record principalement due à l’immigration et aux communautés arabo-africaines, houlà, c'est raciste !
Prisons pleines de délinquants criminels arabo-africains, houlà c'est encore raciste !
Grand remplacement organisé par les mafias UE ONG et leurs alliés complices de gauche PS PCF EELV LFI LR collabos girouettes, les associations « humanistes », houlà c'est encore et toujours raciste !
Tout ces vérités sont interdites à révéler par les tribunaux islamogauchistes complices des envahisseurs ; ça c'est ma zemmourade personnelle !
C'est LA vérité mais la loi et l'inquisition macronienne ont instauré une chape de plomb sur ces faits réels prouvés, chiffrés et avérés ; ça c'est ma petite comploterie !
Le seul résistant à ces charias gauchistes, c'est Zemmour, il a donc payé très cher sa liberté de penser, de révéler des faits réels et refusé de plier l'échine.
Triste époque similaire aux années 40, Zemmour le Jean Moulin et ses résistants condamnés et massacrés par les mêmes tribunaux collabos que nous avons chez nous aujourd'hui en macronie islamogauchiste et ses escadrilles de girouettes.
Rédigé par : sylvain | 22 janvier 2024 à 19:21
@ Xavier NEBOUT | 22 janvier 2024 à 10:03
Ah, François Asselineau ! Personnalité cultivée, agréable à écouter, passionnée d'histoire qu'il connaît sur le bout des doigts, empêcheur de tourner en rond du macronisme au point d'affirmer que "ce qui ferait chier Macron (texto), c'est que les gens votent pour l'UPR", ce qui n'arrivera jamais.
Asselineau a du lyrisme, mais peu de charisme.
N'empêche: Macron n'a-t-il pas, dans son emportement contre le RN lors de sa conférence de presse, parlé de ce parti non médiatiquement dissimulé comme l'UPR presque comme s'il était une faction de "frexiteurs cachés", ce qui vaut qu'on s'interroge sur le Frexit, mais achevons d'abord le portrait d'Asselineau: diviseur de son camp, compromettant sa grande idée par le refus des compromissions, ne voulant s'allier avec personne et pas plus avec Florian Philippot qui a enfourché le même cheval frexiteur que lui avant de quitter le Front national, qu'avec Nicolas Dupont-Aignan, plus sceptique sur la question. Profondément solitaire, analysait Paul-Marie Couteaux, et se payant le mieux parmi tous les chefs de parti souverainiste, s'insurgeait Florian Philippot. Il devient de plus en plus agressif à mesure qu'il prend le melon.
Et sa grande idée dans tout ça ? Comment analyser le Frexit ?
Asselineau voulait substituer la francophonie à l'Union européenne. Séduisant sur le principe. Il dit que ceux qui ne veulent pas sortir de l'Union européenne et prétendent essayer de la faire plier en pratiquant la politique de la chaise vide comme de Gaulle pour lequel lui-même s'est pris devant Pasqua qui éclata de rire, sont des bonimenteurs. Ils sont pourtant plus réalistes que lui.
Il disait dans une vidéo récemment mise en ligne (je m'abreuve à la parole alternative, ça me permet de respirer) que l'Europe sans la France se désagrégera toute seule, puisqu'elle contribue quand même à hauteur de 20 % et que ses contributions manquent au budget de la France pour réparer tous les jouets de la reconstruction que la génération suivante a cassés depuis trente ans. La politique de la chaise vide ou de la négociation au forceps est donc une bonne méthode. Asselineau ne veut pas la pratiquer, car il fait de la politique avec une seule idée, comme mon oncle Claude accusait Maupassant de faire de la littérature avec un seul sentiment, la solitude mélancolique de Norbert de Varenne dans "Bel ami".
Florian Philippot s'est enrichi, désormais il en a deux: le Frexit et l'anti-covidisme. Asselineau reste rivé à son Frexit qu'il veut décréter tout seul comme un grand et il enrage. On ne peut pas faire de la politique avec une idée fixe. Philippot et Asselineau sont dans l'impasse car ils croient le contraire.
L'Union européenne procède d'une belle idée qui a mal tourné. Car Robert Schuman qui la tenait pour une application de l'Évangile y a insinué deux vices dès le départ: elle était trop kantienne et s'appliquait à réaliser le rêve de "paix perpétuelle" en contenant les Allemands, c'est explicitement dit dans "Pour l'Europe". On ne fait pas l'union des peuples et on ne scelle pas la réconciliation entre deux peuples longtemps rivaux en voulant contenir l'un d'eux.
Asselineau introduit un troisième ver dans le fruit: il estime que l'Europe de Robert Schuman est une resucée de l'Europe des puissances de l'axe. Comparer l'euro-atlantisme au rêve d'une Mitteleuropa carnassière est un peu fort de café. Le pacifisme de l'Europe des origines ne portait pas en germe qu'elle devienne belliciste comme on le voit aujourd'hui. Je ne le crois pas.
Asselineau a pourtant raison sur un point: "Les Français (et tous les peuples européens) commencent à se rendre compte que l'Europe qui était censée nous mener à la paix nous mène vers la guerre." Elle s'est trop engagée en Ukraine, mais cela a commencé dès la crise balkanique. Elle n'a jamais voulu souffrir la moindre préférence européenne. Elle s'est trop désindustrialisée. Elle s'est trop élargie. S'élargissant, elle est devenue trop bureaucratique. C'est une bureaucratie libérale qui n'a rien à envier à la bureaucratie soviétique. Asselineau dit en outre que, depuis le traité de 2005 qui a fini en traité de Lisbonne, elle est devenue un programme politique.
Tous les régimes bureaucratiques à base de commissaires du peuple finissent par lasser les peuples. Sa bureaucratie la fera tomber comme un fruit mûr, mais il faut attendre que la pomme tombe de l'arbre. On ne reconstruit rien de solide sur les ruines d'un régime qu'on a fait tomber de force. Cette conviction manque peut-être de courage politique, mais il est facile de casser, il est plus difficile de payer la casse. Et comme commence à le reconnaître Philippot, le Frexit n'est pas "une baguette magique". Il ne peut garantir à lui tout seul qu'on fera de la bonne politique. Le Frexit n'est pas une fin en soi.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 22 janvier 2024 à 17:15
« Je vais avoir la chance d'intervenir, le 5 février, devant le groupe de travail "Sécurité et Justice" d'Horizons et j'adore cette ironie d'avoir sans cesse défendu la cause, pour beaucoup désespérée, de LR mais de n'avoir évidemment jamais été convié à partager ma réflexion dans ce parti ! » (PB)
Que Philippe Bilger prenne son bâton de pèlerin pour porter la bonne parole chez des Français pas nécessairement tous mauvais en dépit de leur contamination par un macronisme malsain faisant la part trop belle à des gens n'aimant pas beaucoup la France, pourquoi pas, c'est son droit le plus strict et peut-être pourra-t-il en ramener certains dans le droit chemin.
Ceci dit, nous espérons qu'il saura garder ses distances avec une mouvance dont nous pouvons craindre sinon le pire du moins aucun effet positif par rapport à tous ceux qui se bousculent au portillon électoral, principalement du fait de son conformisme désespérant à base de fausses valeurs dites républicaines aux dépens des authentiques vertus françaises et de son incompréhension manifeste des vrais problèmes assaillant notre pays en s'enferrant dans les non-dits politiquement conformes menant à notre perte.
https://horizonsleparti.fr/le-manifeste/
Bref, à quelques variantes près, il s'agit de la reprise des divers clichés qui nous ont plongés dans le pétrin depuis cent ans.
Alors, stop ou encore ?
« On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés » (Albert Einstein)
Rédigé par : Exilé | 22 janvier 2024 à 17:01
Cher Philippe, vous vous intéressez tellement à la vie politique de la France et plus encore à ses acteurs, que vous avez tendance à les idéaliser, ce qui se sent dans votre style, et a un effet vivifiant sur nous qui vous lisons. Rien de plus morne - et injuste - en effet que les rengaines désabusées tournant autour de "Tous nuls, tous pourris, ils s'engraissent sur notre dos !". On ne risque certainement pas cela chez vous.
Mais après l'idéalisation, vient la déception, de près ou de loin. Vous y apportez autant d'éloquence et de conviction qu'à la phase précédente.
Elle varie selon les cas de figure : il y a ceux qui vous ont tellement déçu que vous continuez à faire la liste de leurs outrages (Nicolas Sarkozy) ; il y a ceux pour qui vous passez plus volontiers l'éponge, et que vous préférez oublier, ne vous étant quand même jamais fait trop d'illusions à leur sujet (François Hollande) ; et une troisième catégorie, celle qui m'étonne le plus, composée de ceux qui vous posent problème comme à tout le monde, mais dont vous semblez espérer à tout moment qu'ils puissent redevenir à vos yeux les mêmes icônes qu'à leur arrivée sur la scène politique.
Vous déployez à leur égard une empathie qui donne une touche unique à votre façon d'envisager la politique ("Moi, Emmanuel Macron, je me dis que" "J'ai peur pour Gabriel Attal"), et qui l'humanise, mais sans l'édulcorer, car vous avez le souci d'être exact, et surtout juste. De temps en temps je voudrais que vous jugiez les politiciens d'abord à leurs résultats, mais je m'ennuierais sans doute si c'était le cas. D'ailleurs ce n'est pas possible au moment où les décisions se prennent, dans l'incertitude du temps présent.
On aurait tort de reprocher aux girouettes de tourner, elles sont faites pour cela ; c'est parce que leurs mouvements sont des indicateurs qu'on les place en hauteur.
Rédigé par : Lucile | 22 janvier 2024 à 16:49
@ Axelle D | 21 janvier 2024 à 15:56
""Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France". (Louis XVI, 21 janvier 1793)"
Ce sujet qui relève aussi de l'actualité permanente de la vie de notre pays que nous traitons parfois ici même, explique une grande partie des malheurs que nous subissons actuellement.
Mais manifestement, il est des gens qui souhaiteraient l'assassiner une seconde fois en ayant interdit sous des prétextes spécieux et alambiqués comme une "résurgence de la sphère identitaire", qu'un hommage lui soit rendu à Paris.
Suite au dépôt d'un référé liberté, cette manifestation a tout de même pu avoir lieu.
Mais cela en dit long sur l'atmosphère pesante qui règne en France de nos jours.
Rédigé par : Exilé | 22 janvier 2024 à 14:07
Je ne sais pas si la girouette tourne folle sur son axe ou bien si elle reste bloquée par la rouille. Et d'ailleurs cela m'est bien égal. Ce que je constate c'est que la mer*e s'accumule au pied du coq, encore et encore. Et qu'absolument rien n'est fait. Rien.
Là notre sénateur fait la tournée des popotes des communes, s'enquillant des galettes des rois. Jovial, entouré de sa petite cour souvent composée en partie de faux-derches. Vu la taille de sa circonscription et celle de son ventre, il va pouvoir s'inscrire à "Comme j'aime". Macron, lui, nous entraîne vers la guerre mais heureusement nous avons des braves comme ce chirurgien plasticien s'étant occupé de madame qui vient d'être nommé officier de la Légion d'honneur.
Rien.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 janvier 2024 à 12:59
"Par exemple Manuel Bompard, Ugo Bernalicis, Clémentine Autain..." (PB)
J'ai failli m'étrangler !
Vous êtes d'abord et avant tout une personne charitable en trouvant des excuses à beaucoup trop de gens néfastes pour le bien commun.
Je me souviens que lorsque j'ai rejoint votre blog il y a plus de dix ans, vous étiez en extase devant Bayrou, un des êtres les plus vils qu'ait produit la politique française...
Vous parvenez à "penser contre vous-même", c'est à la fois une qualité d'ouverture mais aussi une façon de succomber à la manipulation en vous montrant naïf.
Ceci dit avec tout le respect que je vous dois !
Rédigé par : caroff | 22 janvier 2024 à 12:56
Bonjour monsieur Philippe Bilger,
Vous nous dites que vous allez avoir "la chance d'intervenir, le 5 février, devant le groupe de travail "Sécurité et Justice" d'Horizons".
Pensez-vous que ce parti, qui a choisi comme emblème "la ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure que l’on avance", soit à même de comprendre ce qui se passe aujourd’hui en Europe et ne serait-il pas le moment pour qu’ils osent sortir de leur coquille confortable, car rien ne va plus.
Exemple tout frais :
Le Premier ministre slovaque Robert Fico estime que «l'Ukraine n'est pas un pays indépendant et souverain». Il s’oppose à son adhésion à l’OTAN, qui selon lui «déclencherait la troisième guerre mondiale».
https://www.lefigaro.fr/international/l-ukraine-est-sous-le-controle-total-des-etats-unis-affirme-le-premier-ministre-slovaque-20240121?mrfhud=true
Horizons a-t-il pris conscience que des hommes courageux et déterminés, ce qui ne semble pas le cas d'Horizons, se battent pour que notre pays ne soit pas enseveli vivant par de richissimes détenteurs de monstrueux capitaux, qui s’estiment propriétaires de la vie sur terre ?
https://www.youtube.com/watch?v=DV_EeMOaatki
Les directives d’éducation des enfants de moins de cinq ans font-elles partie de leur enthousiasme pour le vivre-ensemble ?
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Je ne peux résister à l'envie de vous faire connaître la délicieuse mise en bouche de l'édition n° 425 d'Antipresse :
Exergue
L’éditorial en vidéo: https://youtube.com/live/iAVeZK5gexs
Chers lecteurs,
La France officielle est un cirque baroque, un boudoir tapissé de glaces où un tout petit milieu de polichinelles sans connaissances ni consistance s’agite, se complimente et se contemple jusqu’à l’ivresse. Je vous emmène aujourd’hui découvrir le ministère de la Défrance, ses favoris, ses mignons, ses petits marquis… et la petite «élite» vaniteuse et surannée qui les fabrique.
Savez-vous de quoi s’occupent vraiment les services de renseignement en Occident ? Pourquoi ont-ils fait le choix de tout savoir, se demande Eric Werner ? S’agit-il de lutter contre un terrorisme hypothétique, ou de contrôler leur propre population ? L’équivoque grandit…
Ariane Bilheran, elle, a sublimé ses expériences récentes pour nous offrir une synthèse essentielle sur l’opposition contrôlée ou le «syndicat jaune». Comment un pouvoir anticipe-t-il une résistance et la contrôle de l’intérieur jusqu’à la neutraliser puis la dissoudre ? Un inventaire des procédés et des stratégies qui sont à l’œuvre.
Enfin, je vous propose un portrait de Gonzalo Lira (1968–2024), ou la trajectoire exemplaire d’un lanceur d’alerte qui, en dépit de toutes ses errances, a fini martyr.
Rédigé par : Ugo | 22 janvier 2024 à 10:55
Cher hôte, je ne vous vois pas comme une girouette.
Il y a même des constantes chez vous.
Malgré un discours assez "tolérant", je ressens chez vous une profonde séduction pour la force quand elle vient de l'autorité, voire, pour une force brutale et abusive, votre billet sur le président philippin reste dans mon esprit l'un de ceux qui vous dévoile dans ce domaine.
Une seconde constante est d'être facilement séduit par les apparences quand elles vous conviennent. Par exemple le petit Gabriel, tout rose, propre sur lui et aimable discoureur.
Ce qui, par contraste, peut faire penser à une forme de "girouettisme", facilement séduit, d'autant plus déçu.
Rédigé par : Jérôme | 22 janvier 2024 à 10:11
Avant de bloquer la girouette au vent du LR, on peut se demander quelle a jamais été la légitimité du parti dit gaulliste, tant de Gaulle n'a pas été le verbe incarné et ses affidés pour le moins divers dans leur sainteté.
Il n'y a à ce jour qu'une personnalité politique qui dise la plus grande part de vérité, c'est François Asselineau.
On ne pourra rien faire contre l'invasion africaine avec la pègre intellectuelle qui gouverne l'Europe, et on devrait tendre la main aux Russes tant pour ne pas se battre pour des intérêts contraires aux nôtres que pour sauver l'Occident de cette même pègre.
Comme il ne peut y avoir d'Europe sans la France, il faut seulement s'imposer au lieu de subir.
Reste à réduire la fonction publique de moitié et mettre les fonctionnaires inutile à la plonge dans les restaurants, cesser les subventions aux associations bidon, et instituer une justice de la justice pour ne pas la laisser entre les mains de la même pègre.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 janvier 2024 à 10:03
Le bon politique.
C'est celui qui change souvent d'opinion, de comportement ou d'orientation, en fonction des circonstances ou des influences extérieures.
Terme souvent péjoratif qui implique un manque de conviction, de cohérence ou de fidélité. Une personne girouette peut être perçue comme indécise, versatile, opportuniste ou inconstante.
Il existe plusieurs causes possibles à ce phénomène, telles que la peur du conflit, le désir de plaire, la faiblesse de caractère, l'adaptation au contexte ou la recherche d'avantages personnels.
Cependant le bon politique nous expliquera qu'il s'adapte aux circonstances, enfin la litanie habituelle. D'ailleurs en vieillissant on les reconnaît à leur maladie, la camptocormie, ils sont souvent qualifiés sans colonne vertébrale.
Rachida est l'exemple à suivre, pour l'instant elle a les dents qui poussent, mais à la longue elle finira aussi ainsi, ce n'est qu'une étape intermédiaire, les dents qui rayent le fond de la baignoire. C'est vieux comme le monde.
Rédigé par : Giuseppe | 22 janvier 2024 à 09:46
« Sur ce blog je suis le roi et mon pouvoir est considérable. Les contradictions, les opposants, les ennemis sont ma richesse, la rançon de ma puissance. » (PB)
Ouh là là, on dirait du Emmanuel Macron dont vous avez parfois tendance à critiquer le côté un peu trop "monarchique".
Je plaisante, bien sûr ! Encore que…
« Est-ce à dire que je ne suis pas conscient de ce qui pourrait me menacer ? Le goût de la provocation, l'envie parfois de défendre l'indéfendable, une antipathie risquant de me rendre partial, dispositions que je sens en moi et contre lesquelles je lutte... »
Qui ou quoi pourrait vous menacer ? Vous n’appartenez à personne.
Vous êtes libre comme Max
Surtout ne changez pas !
Rédigé par : Achille | 22 janvier 2024 à 08:19
@ Marc Ghinsberg | 21 janvier 2024 à 09:51
"Oui il m’est arrivé plus d’une fois de vous mettre en contradiction avec vous-même en me référant à vos propres billets (...) Il se trouve que je suis doté d’une assez bonne mémoire et que votre blog est équipé d’un moteur de recherche efficace"
J'apprécie toujours vos interventions, vous êtes un sage, mais il me semble que vous confondez girouette et vent dans ce cas ! Changer de direction ne veut pas dire changement de point de vue, seulement adaptation au climat (social) !
D'ailleurs toute girouette tourne avec le vent mais en restant à la même place, au sommet du clocher, en l'occurrence le blogueur !
J'y vois un homme qui a ses fondamentaux, en l’occurrence le droit, la droite et le conservatisme, mais qui n'exclut pas que le monde change et qu'il est bon de le savoir et bouger avec l'air du temps !
La route de la vie nest pas droite hélas, il faut parfois savoir contourner ses obstacles, même dans l'art de la parole, mais elle va du point à l'autre qu'on a choisi, comme un voilier avec le vent !
Là vous avouez que vous surveillez l'homme, pas son propos !
Jeu dangereux ! Je l'ai souvent écrit ici, les anglophones disent que la France est la seule démocratie où le soviétisme a réussi, c'est vrai, n'en faites pas partie !
Rédigé par : Claude Luçon | 22 janvier 2024 à 01:36
"On pourra trouver sur ce blog mille contradictions assumées et notre cher commentateur Marc Ghinsberg n'aura pas besoin de faire un travail de Romain pour me les reprocher. Je les assume puisqu'à chaque fois ma perception a changé car l'autre, selon moi, a changé. Structurellement ou conjoncturellement.
Il n'est personne, aujourd'hui, qui ne se flatte de penser contre soi-même : la plupart du temps on préfère ne pas se quitter ! D'où le prix que j'attache, pour ma part, à ces apparentes désertions." (PB)
Cela prouve l'honnêteté intellectuelle.
Je veux dire qu'il est difficile de "se quitter" plus encore de le dire et plus encore de rendre le point à quelqu'un qu'on pourrait passer sous silence.
Comme cela prouve l'habitude d'un travail d'honnêteté intellectuelle habituelle. Il faut lire Thomas de Quincey ! Outre ce qu'il dit sur l'opium pour lequel il est surtout connu, outre ses excellentes descriptions, il y a, il y a... un psychologue.
Il remarque que quand quelqu'un a eu du mal à assimiler une idée, il a tendance à oublier de qui il la tient tant l'effort consenti monopolise les fonctions cognitives. Ainsi donc, si on apprend quelque chose à quelqu'un et qu'il ne cite pas, ce peut être par oubli, et de même soi pour l'autre, en somme, il y a moins d'ingrats qu'on ne pourrait le croire et davantage d'oublieux.
Bref, si notre hôte se rappelle de Marc Ghinsberg, c'est parce qu'il a l'habitude de réfléchir, je veux dire vraiment, il y a évolution, et évolution aisée, à mon avis.
Excellente publicité pour ses questions à ses invités. Que faire d'autre que radoter avec un interrogateur qui ne comprend rien à rien, ou veut vous prendre au piège, ou qui se montre incohérent, ou dont on sait qu'il a trahi des gens ? On ne peut pas faire quelque chose à partir de rien, et ne pas se dégrader avec des gens sans aveu.
Que des gens en interrogent d'autre si cela se fait sans mauvaise foi, ne peut, me semble-t-il, que les stimuler, ainsi notre hôte avec ses interviewés et, indirectement, notre hôte avec Marc Ghinsberg.
Et à présent, pour ne pas faire de l'inconstance un drame mais une fête, et finir sur une note positive :
https://www.youtube.com/watch?v=gMX0fxUZEwU
Rédigé par : Lodi | 21 janvier 2024 à 22:19
À l'unanimité plus une voix, la mienne, le jury des commentateurs du blog considère que vous n'êtes pas une girouette.
Il y a un aspect que vous n'avez pas développé et qui a toujours été une surprise pour moi, vous avez une qualité rare en politique, vous n'êtes pas un sceptique et encore moins un misanthrope.
Pourtant, professionnellement vous avez fréquenté les aspects les plus sombres de la personnalité et de l'âme humaine, et malgré cela vous avez conservé une certaine fraîcheur d'enthousiasme et oserais-je le dire de relative naïveté devant les promesses électorales et les premiers pas de chaque nouveau président.
Il est écrit : "Au commencement était la Parole..." peut-être attachez-vous trop d'importance à la parole, au point d'avoir créé un Institut de la parole.
Je vous ai connu enthousiaste successivement et avec la même bonne volonté lors des débuts de Sarkozy, de Hollande et de Macron.
Mais voilà, la parole politique n'est pas exempte de faiblesses.
Heureusement pour votre capacité d'analyse, au moindre faux pas, et ils furent nombreux chez les trois présidents, vous avez réagi avec pertinence.
Pragmatique, vous êtes passé de l'enthousiasme à l'évaluation lucide des résultats qui laissaient à désirer.
Et c'est très bien quoi qu'en dise certain.
Rédigé par : Tipaza | 21 janvier 2024 à 20:39
@ genau | 21 janvier 2024 à 17:30
Merci
https://youtu.be/r_Ift46_gfA?si=hh666x6gx7lZ1F2b
Rédigé par : Axelle D | 21 janvier 2024 à 19:49
On a le droit d'avoir des opinions successives sur l'action d'un même homme politique, car...
...Alexandre Viallatte a bien observé que "nous promettons en vers et nous tenons en prose".
...et Edgar Faure se faisait l'avocat de la girouette: "Ce n'est pas elle qui tourne, c'est le vent".
Rédigé par : Yves | 21 janvier 2024 à 18:58
@ Marc Ghinsberg | 21 janvier 2024 à 09:51
« Quel honneur cher Philippe de se voir cité dans un de vos billets, même de manière cordialement ironique. »
Attention la prochaine fois vous risquez d’être soumis à la question ! :)
Rédigé par : Achille | 21 janvier 2024 à 17:59
Un salut amical et reconnaissant à Axelle D qui a rappelé, sans autre écho, les derniers mots de Louis XVI.
Pour certains, c'est un jour de tristesse et de tendresse ; il est démodé d'en faire partie mais on peut persévérer, comme on se signe.
Rédigé par : genau | 21 janvier 2024 à 17:30
Certains voient de l'inconstance, de la versatilité, là où il n'y a en fait qu'une révision de notre propre jugement que l'on met en quelque sorte en adéquation avec l'évolution de nos connaissances et des circonstances, sans que cette sorte de mise à jour remette pour autant en question nos valeurs, nos convictions profondes.
Il n'y a dans ce comportement-là rien d'anormal, preuve au contraire d'une lucidité qui nous pousse à admettre que nos connaissances ne sont jamais définitives, absolues, que le réel est changeant et qu'en conséquence il convient de s'adapter à ces circonstances évolutives.
Cela est à l'opposé même d'une attitude de girouette dont le moteur principal est le seul opportunisme, quitte à renier ses propres valeurs et convictions. Mais peut-on posséder quelques valeurs, quelques convictions, lorsque l'on est en fait capable, par pur opportunisme, de les renier aussi aisément ?
Vous aurez donc compris cher hôte qu'en plein accord avec votre affirmation formulée en titre de ce billet, je confirme personnellement et fermement que vous n'êtes pas une girouette !
Rédigé par : Michel Deluré | 21 janvier 2024 à 16:12
La girouette indique d’où vient le vent, quand il tourne, elle change de direction. En politique celui qui fait attire le plus de sympathisants en agitant les bras produit le gros dépassement d’air et donc la girouette pointe vers lui.
Ainsi Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron ont été élus. La girouette n’y est pour rien.
Monsieur Philippe Bilger n’est pas comparable à une girouette, quelle drôle d’idée ! Marc Ghinsberg n’est pas une girouette non plus puisqu’il garde toujours sa pique finale pour fustiger la même composante politique depuis des années. C’est la lutte finale qui n’en finit plus de sombrer.
Par imitation, je pourrais devenir en quelque sorte comme les nostalgiques du bon vieux temps du socialisme à la française. Je pourrais rappeler que Mme Hidalgo a quand même réussi à recueillir 616 418 voix, les autres n’ont pas eu le courage de sortir du fauteuil pour aller voter. 1,26 % des voix, la girouette ne pointe plus dans cette direction.
Rédigé par : Vamonos | 21 janvier 2024 à 16:06
"Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France".
(Louis XVI, 21 janvier 1793)
Rédigé par : Axelle D | 21 janvier 2024 à 15:56
Moi-même j'avoue que je suis une girouette, selon mon humeur et le sens du vent je batifole d'extrême droite à ultra droite, de Zemmour au RN, de Marine à Marion, à Jean-Marie aussi, ce tribun colosse du FN charismatique...
C'est un privilège pour moi d'avoir un choix de qualité parmi les droites fortes patriotes fascistes racistes xéno homophobes réacs.
Rédigé par : sylvain | 21 janvier 2024 à 15:32
La macronie sous ses airs de girouette continue de tracer son chemin en roue libre.
Plus aucune trace de démocratie, une fausse démocratie.
Salamé qui fait la promo de son mari, candidat PS aux Européennes, sur France Inter et France 2, plusieurs heures par semaine. Ça va durer jusqu’à quand ?
Allo l’Arcom !!
Mais le réel arrive parfois en boomerang. Une réalité qu'ils mettront rapidement sous le boisseau :
Paris. Tentative de cambriolage de l’hôtel particulier de la journaliste Anne-Sophie Lapix, cinq individus interpellés.
Les « bienfaits » de la France macroniste tant vantés par tous ces médias bien-pensants !
Hôtel particulier, mazette, ça paie bien d’être aux ordres de l’Etat au pouvoir.
Rédigé par : Isabelle | 21 janvier 2024 à 14:02
Finalement, Monsieur Bilger, en expliquant toute sa mesure, nous explique qu'il n'est pas un homme d'action.
L'action au contraire nécessite la violence, la partialité, l'engagement de soi, parce que le combat, camarades, n'est jamais acquis ni gagné.
Rédigé par : anne-marie marson | 21 janvier 2024 à 13:41
Si, cher Monsieur Bilger, vous aviez été une girouette, je ne vous aurais pas respecté et ne serais jamais resté à lire vos billets et encore moins à les commenter. Le fait que je sois resté un lecteur assidu depuis 2007 et commentateur depuis environ 2009 montre l'estime profonde que je vous porte et la reconnaissance de l'extrême qualité de la rédaction de vos billets. De fait, que l'on partage ou pas vos choix rédactionnels ou vos prises de positions successives, nous sommes à l'opposé de la girouette adoptée comme titre de ce billet. Bien au contraire il s'agit de l'évolution naturelle des points de vue en fonction de celle des situations et de ses propres critères d'appréciation.
Aussi tout lecteur sérieux et intellectuellement honnête ne peut-il que se rallier à l'essentiel des constats que vous détaillez dans ce billet :
"Le deuxième [constat] est celui de mon absolue sincérité dans l'instant.
[...] Le troisième, qui découle directement du précédent, est celui d'une honnêteté intégrale qui m'incite à ne jamais dénigrer ou admirer en gros mais toujours à appréhender au détail, à partir d'une conception qui me rend moi-même mobile et équitable quand les cibles d'un jour ont modifié leur attitude le lendemain.
[...] Le dernier constat est celui de pouvoir s'ébattre dans une irresponsabilité revendiquée. Je peux tout dire puisque je ne suis en charge de rien, sinon de ce blog qui me concerne seul pour ce qu'il a de positif ou de négatif. En politique on n'a pas à me demander de comptes. Se situer en dehors sur le plan intellectuel, quelle merveilleuse liberté pour critiquer ceux qui agissent, tous les Créon qui font ce qu'ils peuvent ! Sur ce blog je suis le roi et mon pouvoir est considérable. Les contradictions, les opposants, les ennemis sont ma richesse, la rançon de ma puissance."
De fait, c'est bien l'expression de votre totale liberté de penser et d'écrire qui fait la caractéristique de votre blog et qui a fait de moi l'un de vos plus fidèles lecteurs.
Longue vie à ce blog et surtout, Monsieur Bilger, ne changez rien à vos approches. Et encore merci à madame Bilger pour la qualité de ses relectures et sa fidélité à son poste qui, bien que dans l'ombre, fait la preuve de l'ouverture d'esprit la plus grande quant aux commentaires, non seulement critiques mais surtout vindicatifs et parfois irrespectueux qu'elle se permet de publier.
Oui votre blog reste un modèle de liberté, tant de pensée que d'expression, si rare dans cette société de plus en plus nihiliste et inculte.
Rédigé par : Robert | 21 janvier 2024 à 12:14
Merci pour ce billet.
C'est pour cela que je regarde votre blog.
Mes meilleurs vœux pour vous et votre épouse.
Rédigé par : Lambda | 21 janvier 2024 à 10:05
Dommage que vous ne soyez pas une girouette, vous auriez pu accéder à n'importe quel poste grassement rémunéré dans n'importe quel parti ; l'important c'est la bonne gamelle ; la conscience propre, la morale et l'honnêteté c'est bon pour les ringards has been naïfs niais qui continuent à ramer lamentablement dans les sous-sols des partis politiques.
Mais peut-être que votre arthrose vous empêche de tortiller du popotin comme savent le faire tous ces c*ls tendus arrivistes opportunistes aux sourires épanouis de faux-derches qui hochent leurs têtes de crétins comme des vaches qui regardent passer les trains ; les contorsions abdominales sont très importantes pour réussir tous les tests d'empapaoutage ; au début ça fait mal, ensuite on en redemande.
Rédigé par : sylvain | 21 janvier 2024 à 10:00
Quel honneur cher Philippe de se voir cité dans un de vos billets, même de manière cordialement ironique. Oui il m’est arrivé plus d’une fois de vous mettre en contradiction avec vous-même en me référant à vos propres billets. Cela a parfois provoqué votre ire, et a été à l’origine de quelques fâcheries entre nous.
Je voudrais toutefois vous rassurer sur un point. Il n’est nul besoin de faire un travail de Romain pour relever certaines de vos contradictions. Il se trouve que je suis doté d’une assez bonne mémoire et que votre blog est équipé d’un moteur de recherche efficace. Il suffit à partir d’un mot soigneusement choisi de lancer une recherche dans le cartouche qui se situe au-dessus de votre photo pour retrouver le billet qui contredit plus ou moins votre pensée du moment.
Je ne saurai terminer ce commentaire sans relever votre remarque sur le Complément d’enquête consacré à Jordan Bardella. Sauf erreur de ma part, je ne me souviens pas que vous ayez réagi à celui consacré à Sophia Chikirou (ni l’une, ni l’autre ne suscitant ma sympathie). Des esprits chagrins pourraient y voir sinon une contradiction, du moins une certaine partialité…
Votre fidèle contradicteur.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 21 janvier 2024 à 09:51
"Et c'est si bon de se contredire de temps en temps. Cela repose."
Caligula - Albert Camus
Rédigé par : Tipaza | 21 janvier 2024 à 09:29
"Le président de la République, globalement critiquable, pour sa personnalité comme pour ses évolutions tactiques semant la confusion, est aussi parfois quelqu'un de remarquable. Je ne succomberai jamais, en ce qui le concerne, à la facilité de le tourner en dérision quand ils ne sont pas nombreux à le valoir, ombres et lumières comprises." (PB)
Ce sont des qualités indispensables pour un magistrat : voir la personne comme la situation globalement et dans ses moindres subtilités.
Comment enquêter ou statuer autrement ? Dans le premier cas, efficacement, dans le second, avec pertinence ?
Sans parler éventuellement, de réconcilier :
"Le procureur de la République peut aussi proposer une médiation pénale. Cette mesure a pour objectif de rechercher un accord amiable entre l’auteur des faits et la victime. Elle peut permettre à l’auteur d’une infraction de réparer le dommage qu’il a causé à une victime. La médiation pénale est organisée uniquement à la demande ou avec l’accord de la victime et pour les infractions dont les faits sont clairement établis et de faible gravité (injures, menaces, tapage nocturne, violences légères, vol ou dégradation de biens). La médiation pénale ne peut pas être proposée pour les faits de violence commis au sein du couple."
Mais pas pour ce qui est trop grave... La Justice et la loi considèrent heureusement que les violences au sein du couple sont graves par définition : je dirais que la violence plus la trahison, car user de cela avec une personne avec qui on s'était engagé en alliance, et quelle alliance, en mariage, est gravissime !
Voilà qui contredit entre autres avec pertinence que les viols avec son conjoint soient moins graves, alors qu'ils sont pires. Je ne doute pas que les magistrats entendent parfois le contraire, sans parler d'autres perles dans le domaine de la morale. Il faut bien compenser, après, et je trouve très sain qu'après avoir vu le pire, le magistrat et à présent le commentateur de la société qu'est notre hôte, s'autorise l'admiration, qui est un élan de soi vers un autre qui lui paraît admirable, de même que tant de gens sentent l'appel des hauteurs, par la montagne.
Mais évidemment, il faut être critique... Une personne admirable ne l'est pas forcément en tout : attention à ne pas imiter n'importe quoi.
Et puis, quelqu'un qu'on croyait admirable ne l'était, en vérité, pas, d'où un désenchantement qui trop répété laisserait l'abusé sans autre étoile que leur souvenir dans son ciel.
Non seulement il faut voir la personne, mais aussi être capable de discerner les cas, quand on est dans le ministère public :
"Le principe de l’opportunité des poursuites donne la possibilité au procureur de poursuivre ou non une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction. Ce principe s’oppose à celui de légalité des poursuites qui rend automatique les poursuites en cas d’infraction."
En somme, ce n'est pas "le bonheur si je veux" du Club Med mais "j'enquête si je veux".
Blague à part, outre la question des moyens, il peut y avoir des cas où mieux vaut ne pas punir un auteur d'infraction, et je m'en vais chercher le plus honorable.
Voyons, Sigur a un peu trop bu, mais n'a commis aucun dégât, prudent comme un Viking dans le brouillard. Il voit un camion foncer sur des gens, hypothèse rien moins que farfelue dans un pays gratifié d'attentats par des individus nous rendant le mal pour le bien.
Pas des bouddhistes, des hindouistes, des...
Bref, avec sa voiture ou son camion, je n'ai pas choisi s'il était camionneur ou non, peu importe, notre héros interpose son véhicule et lui-même, espérons qu'il sauve les gens attaqués, on va dire oui, on scripte un feel good movie, et qu'il s'en sorte aussi...
Décidément, on est dans le commentaire antidépresseur !
Même si quelques personnes des forces de l'ordre ou autre le suspectaient d'avoir bu, il serait malvenu qu'un gendarme aille lui faire souffler le ballon, et pire encore, que si personne ne le lui a infligé, qu'un procureur diligente une enquête chez ses amis, pour voir s'il n'avait pas un peu abusé de la dive bouteille dans la soirée.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas être mesquin, risque mérité d'allumer le mépris pour soi comme pour l'institution qu'on représente, ni décourager les bonnes volontés !
Danger encore pire, surtout si comme on le dit, les gens sont déjà peu civiques et courageux,
Bref, parfois, il faut savoir s’abstenir.
Rédigé par : Lodi | 21 janvier 2024 à 08:45
En politique intérieure, je ne suis pas une girouette non plus. Jamais de gauche ou d'extrême gauche, jamais d'extrême droite depuis quarante ans au moins, j'ai toujours été de droite (de la droite républicaine).
Dans les débuts du président Macron, qui m'avait semblé venu d'on ne sait où (ni droite ni gauche), il m'a fallu du temps pour me rendre à l'évidence, qui me paraît maintenant aveuglante : c'est lui qui incarne, mieux que personne, en réalité le centre droit, ou la droite républicaine.
MM. Philippe, Darmanin, Le Maire, Lecornu, Woerth, Mmes Dati et Vautrin, l'ont compris avant moi.
Plusieurs amis ne comprennent pas pourquoi je suis devenu macroniste. Je viens de répondre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 janvier 2024 à 07:58
« Je vais avoir la chance d'intervenir, le 5 février, devant le groupe de travail "Sécurité et Justice" d'Horizons et j'adore cette ironie d'avoir sans cesse défendu la cause, pour beaucoup désespérée, de LR mais de n'avoir évidemment jamais été convié à partager ma réflexion dans ce parti ! » (PB)
« Horizons » ça ressemble à la macronie, dites donc. Certes, de la macronie plutôt de droite ce qui n’est pas vraiment un changement de cap pour vous.
Et puis dans la mesure où le parti d’Édouard Philippe fait appel à vos compétences, alors que LR vous snobe, le choix est vite fait.
Il est vrai que sur votre blog ainsi que sur X vous avez suffisamment laissé entendre que le tandem Wauquiez-Ciotti ne vous convenait pas vraiment. Ceci explique sans doute cela…
Bon, maintenant on commence à voir pour qui vous allez voter en 2027. Espérons que vous ne serez pas déçu cette fois ! :)
« … mais cela ne m'a jamais empêché de sauver du naufrage général quelques personnalités singulières qui m'ont frappé par leur intelligence ou leur finesse. Par exemple Manuel Bompard, Ugo Bernalicis, Clémentine Autain... » (PB)
- Ugo Bernalicis c’est bien ce député qui a été privé de la moitié de son indemnité après une altercation en commission des lois ?. Un caractériel incapable de se maîtriser en commission.
- Manuel Bompard le porte-flingue de J-L Mélenchon qui dit l’air très décontracté « Le vote n'est pas forcément l'alpha et l'oméga de la démocratie », ce qui donne une idée du régime politique si LFI accédait au pouvoir…
- Clémentine Autain, militante féministe qui s’est rendu compte que LFI est un parti de gros machos manipulés par un gourou mégalomane, mais qui reste dans cette secte.
Comme exemples d'intelligence et de finesse on peut trouver mieux !
Rédigé par : Achille | 21 janvier 2024 à 07:55
L'intelligence, c'est de s'adapter. Il vous arrive de bouger, car la vie bouge, l'esprit est mobile et nos états d'âme sont instables. Plaise à Dieu que tout le monde n'ait pas à faire le deuil de son intégrité morale et personnelle, et vous ne le faites pas dans cette espèce de plaidoyer pro domo, mais chacun doit faire le deuil de sa continuité. On voudrait être continu, mais la vie change et qui ne change pas se foscilise ou se pétrifie.
"le Discours de la méthode du génial Descartes, sublime incarnation de la rationalité française".
Un rationnel qui met en tête de son discours la notion de "bon sens", antithèse du "doute méthodique" et qu'Emmanuel Macron a remis à l'honneur dans sa conférence de presse en disant que la France est la nation "du bon sens, de la résistance et des Lumières". J'ai été surpris de voir revenir le bon sens aux premières loges.
J'aime votre piété fraternelle pour votre frère Pierre, grand honnête homme cité deux fois dans deux billets consécutifs.
Votre "absolue sincérité dans l'instant."
L'instant est éternel et son intensité fait concevoir aux gens dans mon genre qu'il est la conclusion de la vie. Comme Montaigne a conçu à tort qu'il fallait juger de la vie de quelqu'un à son dernier acte qu'est l'instant de sa mort. Lui a eu de la chance: ce pyrrhoniste est mort pendant l'Élévation de la messe célébrée en son château. Mais si on devait juger selon ce critère, l'Eglise continuerait de ne plus enterrer les suicidés et la vie d'une personne qui se serait donné la mort serait jugée à l'aune de ce dernier acte désespéré. Ce serait bien dommage.
"Je n'ai jamais compris cette tendance actuelle visant de plus en plus, sous des pressions multiples, à contredire le lendemain ce qu'on avait exprimé la veille."
Qui s'excuse s'accuse et qui trop s'accuse mal embrasse et est est étreint par trop de culpabilité imaginaire, la culpabilité réelle se distinguant en ce que le réel est le réel et que, si on a mal fait, on se doit de le reconnaître, à condition de ne pas alimenter sans fin ni frein la boîte à remords qui est une boîte de Pandore, car le passé est lancinant, les souvenirs vous relancent. On nous enjoint de vivre dans le présent, mais les souvenirs nous lancent et ils surviennent. C'est à cause de leur capacité de survenir qu'on les appelle des souvenirs. On ne peut pas faire comme s'ils n'avaient pas été, comme si nous n'avions pas vécu ce qu'ils nous racontent et ce qu'ils disent de nous, aux bons comme aux mauvais moments.
"Ne jamais admirer ni dénigrer en gros, mais appréhender au détail"
Admirable conseil de méthode. Qui vous aime vous suive ! Moi aussi, je suis un imbécile qui essaie de changer d'avis et de le faire savoir quand quelqu'un me surprend favorablement. Je l'ai fait pas plus tard qu'hier. Un autre conseil m'a été prodigué, qu'il ne faut jamais arrêter sa considération de quelqu'un sur l'image qu'on s'en est faite à un moment donné, qui correspondait peut-être à sa réputation, mais la personne peut avoir changé, évolué, et on ne lui laisse pas la chance de le montrer, on la fige dans l'aversion qu'on en a ou dans le sentiment de la connaître, quand on est à soi-même un inconnu. Arrivé au mitan de ma vie, j'aime compléter le "Connais-toi toi-même" ainsi (j'ai déjà dû le faire ici): "Connais-toi toi-même, non pas pour découvrir l'univers et les dieux comme s'ils découlaient de toi, mais pour ne plus te reconnaître et découvrir que "je est un autre". Au début, c'est frustrant, mais on doit pouvoir en faire quelque chose au terme de la CMV (crise de milieu de vie).
"Le dernier constat est celui de pouvoir s'ébattre dans une irresponsabilité revendiquée. Je peux tout dire puisque je ne suis en charge de rien."
"Rien n’est plus doux que d’habiter ces hauteurs sereines que la science défend, refuge des sages ; et de pouvoir de cet asile jeter ses yeux sur les autres hommes, et de les voir çà et là s’égarer et, vagabonds, chercher la route de la vie, faire assaut de génie, se disputer sur la noblesse du sang, nuit et jour s’efforcer à un dévorant labeur pour s’élever jusqu’à la fortune et posséder le pouvoir. Ô misérables cœurs des hommes ! ô esprits aveuglés" (Lucrèce, De rerum natura, II, v.1-19), agités !! Vive le calme de l'irresponsabilité critique aisée qui convainc en se divertissant ceux qui pratiquent l'art difficile de se croire utiles en se faisant du mauvais sang sans rime ni raison ni motif. J'avais un professeur de piano qui me dit un jour: "Il y a des gens qui se croient indispensables à l'humanité en ne se rendant pas compte que l'humanité, elle leur dit "merde"." Il ne mâchait pas ses mots. "Sic transit gloria mundi."
Quant à se quitter en pensant contre soi-même, j'aimerais bien, mais je le redoute, par peur de l'inconnu. Ce qui me fait rire quand je pense à cette expression, c'est qu'Alain Finkielkraut en a fait un livre, je crois, or nul n'a plus de fixettes que lui, et ne s'intéresse plus à soi en croyant toujours être un disciple de Levinas qui fait l'apologie de la responsabilité que l'on a envers le "visage" de l'autre. Ce n'est pas gagné pour notre cher Alain qu'on ne peut pas s'empêcher de trouver aussi attachant qu'il est exaspérant.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 21 janvier 2024 à 02:47
Mais qui vous a traité de girouette qui justifie cette justification ?
Pour moi c'est le contraire, ce que je vous reprocherais plutôt est d'être trop rigide ! Le magistrat en vous est trop scrupuleux !
Girouette ??
Rédigé par : Claude Luçon | 21 janvier 2024 à 00:36