Ce n'est plus vraiment un sujet d'actualité mais est venu à mes oreilles un bruit selon lequel Nicolas Sarkozy (NS) se demanderait pourquoi j'éprouve une telle hostilité à son égard. À condition que cette information soit vraie et même si elle l'est, je me doute bien que NS n'y a pas consacré plus que quelques secondes.
Il n'empêche que pour ma part je tiens à m'expliquer, notamment pour répondre à ces obtus des réseaux sociaux qui, confondant tout, ne cessent d'évoquer "ma haine" - ce qui est ridicule - à l'encontre de l'ancien président continuant à manoeuvrer dans les coulisses du macronisme pour enfoncer encore davantage, espère-t-il, les Républicains.
NS m'a déçu pourtant, et c'est une évidence.
D'abord les admirations vite brisées créent de douloureuses frustrations dont l'aigreur est à proportion inverse des formidables espérances d'avant.
La République "irréprochable" promise en 2007 a été saccagée, il est vrai avec l'appui de quelques personnalités complaisantes, et pour moi ce fut un désappointement radical qui n'a pas été minimisé par son peu d'estime initial pour la magistrature et son incompréhension des règles strictes de l'État de droit.
J'étais d'autant plus amer que j'avais été ébloui par son exceptionnelle campagne de 2007 qui jamais n'a été égalée.
J'avoue que son quinquennat, à l'exception de durables moments forts où sa naturelle agitation s'est muée en une action remarquablement efficace, m'a perturbé aussi par ses apparences où une forme de familiarité voire de vulgarité, en des circonstances appelant autre chose, a dominé. Je me suis senti blessé en ma qualité de citoyen l'ayant élu en présumant une allure et une dignité trop souvent absentes.
Après sa défaite en 2012, qu'il a admise sans barguigner, faut-il rappeler les nombreuses péripéties politiciennes qui l'ont conduit à vouloir jouer encore un rôle dans le parti dont il avait été l'emblématique incarnation ? Avec des manoeuvres que la lucidité ne guidait pas toujours et qui étaient inspirées par le souci de promouvoir ses affidés et ses inconditionnels. Ainsi on a attendu, à cause de lui, que François Baroin, durant un temps interminable, veuille bien se décider à dire non à la candidature présidentielle !
Convient-il aussi de faire le compte des multiples procédures judiciaires qui ont surgi de son quinquennat ou de ses suites, sur le plan national et international ? Que certaines aient abouti à des exonérations et d'autres à des condamnations ne rend pas moins insupportable ce triste inventaire que l'attitude générale de NS à l'égard des juges n'a pas amélioré. Ce n'est pas à lui seul que j'ai envie de jeter la pierre tant il a été conforté, dans ses postures critiquables, par une majorité à la fois politique et médiatique ignorante et peu regardante sur l'éthique publique.
Sa défaite nette à la primaire organisée pour la droite et le centre, et la victoire éclatante de François Fillon, auraient pu laisser croire à un retrait de NS acceptant, une bonne fois pour toutes, les autres voies que son désir d'action lui proposait, avec la conséquence d'un désinvestissement de la politique.
Ce fut le contraire. Pour le pire.
L'élection d'Emmanuel Macron, puis sa réélection, ont sans doute suscité chez l'ancien président, à cause aussi de son ressentiment pour sa déconfiture de la primaire, une obsession de peser sur le cours de la vie politique française grâce à l'influence réelle dont il se créditait et à la manipulation très habile dont le président usait pour le mettre en confiance et le persuader de son irremplaçable utilité.
NS est allé ainsi au bout d'une logique de désaffection partisane, d'abandon et de traîtrise, manifestée par plusieurs épisodes et mise en oeuvre aussi bien au détriment de Valérie Pécresse que lors des dernières élections législatives, par des coups fourrés ultérieurs, par l'obsession de persuader son ancien camp de se dissoudre dans le macronisme et, enfin, par de médiocres tactiques favorisant l'ignominieux sort fait au sénateur Pierre Charon et validant la désertion de Rachida Dati.
Il a voulu détruire la droite qui l'avait banalisé et servir une cause qui l'a dégradé.
Cela fait tout de même beaucoup et il ne faut rien de moins aujourd'hui que la cécité de plus en plus rare d'une minorité exsangue de soutiens pour ne pas s'émouvoir de telles turpitudes politiques!
Il me semble que tout ce que je viens d'énoncer dans ce post est de nature à justifier une déception à l'égard de la personnalité publique de NS. Elle n'est pas contradictoire avec la pertinence de certains entretiens qu'il donne et où on retrouve la vigueur intellectuelle et décapante du candidat de 2007.
Mais, pour être honnête avec mes lecteurs, il y a également un élément personnel qui a joué et qui a accentué mon hostilité. Quand j'ai appris que ministre de l'Intérieur, il s'était permis, interviewé par le Monde, comparant Patrick Kron avec mon frère Pierre, de vanter celui-là pour dénigrer celui-ci, je n'ai pas accepté cette totale injustice et ne l'ai pas oubliée. NS défend sa famille. Moi aussi. Et cette indélicatesse émanant de lui relève d'un sacré culot !
J'espère que ce billet mettra les choses au clair et que je n'entendrai plus cette absurdité que ce serait par corporatisme, en tant qu'ancien magistrat, que je serais déçu par NS. Alors que j'ai trop bien cultivé l'art de déplaire au sein de la magistrature et qu'elle me l'a bien rendu.
@ Tipaza | 21 janvier 2024 à 10:23
"Nicolas Sarkozy, un trop-plein de vanité, carencé en dignité."
Voilà, c'est ça. Je me méfie du sens de l'honneur, derrière lequel on peut mettre tant de choses, et qui est sali par la perversité des sociétés archaïques (notamment musulmanes). Mais la dignité, oui, certainement, on devrait s'y obliger.
Prenons un autre exemple, moins visible, de ce manque de dignité. Je m'en voudrais de participer à une curée ; je reconnais que c'est un peu facile de joindre sa voix à tous les contempteurs, et de repasser une couche encore et encore.
Mais ce n'est pas tant pour accabler Sarkozy. C'est pour aider à distinguer les postures qui ne peuvent conduire qu'à l'échec.
Je me suis replongé dans sa fameuse interview "fleuve" (qualificatif désormais appliqué à tout article de plus de dix paragraphes), celle qu'il a donnée au Figaro le 16 août dernier. Celle où il s'est honteusement fait le ventriloque du Kremlin, une fois de plus ("Les Russes sont des Slaves"... sans blague ?).
Une longue partie de cet entretien était consacrée à l'immigration. On a élu Sarkozy pour qu'il y mette un coup de frein. Ce qu'il n'a pas fait. Qu'en dit-il aujourd'hui ?
Tout d'abord, il reconnaît "avoir perdu ce combat". Hélas, il se cherche des excuses : "Il a d'abord fallu faire face à la crise du capitalisme financier".
Il se prévaut de l'une de ces innombrables mesures micrométriques qui sont du ressort d'un sous-chef de bureau adjoint au déplacement latéral des cartons d'archives, et dont se vantent, à grand bruit, les présidents français : "J'ai proposé la déchéance de la nationalité en cas d'homicide à l'égard d'un représentant de l'État de la part d'un bi-national".
Mais surtout, il se moque ouvertement des Français auxquels il a pourtant manqué : "Vous êtes effrayés par les vagues migratoires d'hier et d'aujourd'hui, mais ce n'est rien à côté de celles qui viennent. Je dirais même que nous n'avons sans doute encore rien vu. [...] Hélas, la crise migratoire n'a pas vraiment commencé !"
Comment peut-on être aussi nihiliste, aussi méprisant, aussi moqueur du sort de ses compatriotes ? C'est sûr que dans la luxueuse demeure du cap Nègre où il assène ces sentences, son épouse ne risque guère d'être violée par un "mineur non accompagné" !
Et que ferait-il, aujourd'hui, s'il avait le pouvoir ? "C'est à l'Europe de prendre en main la construction et le financement des gigantesques infrastructures dont l'Afrique a besoin pour donner du travail à tous ces jeunes qui sont poussés à l'immigration afin d'échapper à la misère."
Voilà. Ça ne suffit pas d'avoir déversé des milliards en pure perte, depuis trois quarts de siècle, sur un continent qui, curieusement, baigne encore dans la "misère" (contrairement à nombre de ses dirigeants qui comptent leurs voitures de luxe).
Il faut encore que l'Europe se saigne aux quatre veines pour couvrir l'Afrique de "gigantesques infrastructures", qui naturellement tomberaient en ruines peu après, entretenues qu'elles seraient par des gens qui ont un quotient intellectuel de 70 en moyenne.
Parce que bien sûr, nos "infrastructures" à nous sont fraîches et pimpantes. Nous croulons sous des tonnes d'or dont nous ne savons que faire.
Si toute "l'aide au Tiers-Monde" déjà procurée n'a conduit qu'à l'émigration de masse des populations concernées, pourquoi voudrait-on qu'il en aille autrement si l'on continuait le même programme ?
Et puis Sarkozy ne craint pas de se contredire : il nous promet une submersion migratoire inéluctable face à laquelle la situation actuelle nous paraîtrait une rigolade, mais il faudrait quand même qu'on applique les solutions socialistes en déversant, en Afrique, l'argent gratuit qui pousse dans les caves de l'État. Socialisme qui a toujours fonctionné, comme chacun sait.
On comprend bien que Sarkozy est un millionnaire qui fait assaut de gauchisme pour s'excuser, mais quid des solutions un peu... de droite ? légèrement répressives ?
"Je pense que la priorité devrait être la création de points d'accueil et de traitement des demandes d'admission dans les pays d'Afrique subsaharienne. Ces hot-spots sont un impératif. Tout doit être fait pour fixer dans leur pays les candidats au départ. Une fois la Méditerranée traversée, il est trop tard pour agir. Aussi, toute arrivée en Europe sans qu'un dossier ait été préalablement déposé et instruit dans ces nouveaux centres devrait conduire à un refus définitif d'admission."
Ooooh ! Mais Monsieur a des roustons en acier ! Des hoteu-spoteus en Afrique ? Un refus définitif d'admission ? Je vois déjà les chiffres de l'immigration s'effondrer.
Je voudrais bien qu'on m'explique comment on pourrait "fixer dans leur pays les candidats au départ" en y créant "des points d'accueil et de traitement des demandes d'admission". Je dois être très con, mais si on crée des bureaux d'immigration en Afrique, ça va encourager les Africains à immigrer encore davantage, non ?
Ah, mais nous dit le mari de la chanteuse, "toute arrivée en Europe sans qu'un dossier ait été préalablement déposé et instruit dans ces nouveaux centres devrait conduire à un refus définitif d'admission".
Là encore, je dois manquer de la brillance qui caractérise les anciens présidents, mais qu'est-ce qui nous empêche de prononcer ces "refus définitifs d'admission" dès aujourd'hui, avant même la création de ces "points d'accueil", et -- soyons fous -- en envisageant même leur non-ouverture ?
On voit donc que Sarkozy continue à faire tourner le moulin à paroles. Ses propositions sont très en retrait de tout ce qui est discuté, voire entrepris en ce moment même, par d'innombrables dirigeants de centre-droit, voire de centre-gauche en Occident.
La Suède va retirer son aide au développement aux pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants. Le Danemark a réduit l'immigration de 28 % et le nombre des demandes d'asile de 82 %. Il réussit à exécuter 51 % des mesures d'expulsion (contre 7 % chez nous), et envoie certains délinquants immigrés purger leur peine de prison au Kosovo -- avant de les renvoyer chez eux à leur libération.
L'Allemagne a fait chuter l'immigration illégale par voie terrestre de 76 % en novembre dernier, simplement en... ordonnant à la police de mieux surveiller les frontières (qui l'eût cru ?).
Le ministre britannique de l'Intérieur s'est fixé un objectif de 300 000 immigrants en moins en un an (soit une réduction de 25 %), grâce à une série de mesures comprenant l'interdiction aux étudiants et aux soignants immigrés de faire venir leur famille, une augmentation de 48 % du salaire requis pour obtenir un visa de travail, une augmentation de 108 % du revenu requis pour les candidats au regroupement familial...
Au passage, l'homologue rosbif de Gérald Darmanin est noir (clair), par conséquent il est titulaire d'un sauf-conduit anti-ouaciste en béton armé.
Son prédécesseur à ce poste, pas franchement un blanchouille non plus, a menacé de la prison à vie les avocats qui encourageraient les migrants à mentir pour obtenir l'asile : c'est la peine encourue en Angleterre pour ceux qui facilitent l'immigration illégale. Il a préconisé que la Grande-Bretagne se retire de la Cour européenne des droits de l'homme.
Motif : celle-ci s'oppose à l'accord de déportation conclu avec le Rwanda, pour y expulser les immigrés illégaux quel que soit leur pays d'origine. Accord conclu auparavant par un troisième ministre de l'Intérieur d'origine étrangère.
On connaît le spectaculaire succès du programme anti-immigration australien, qui a mobilisé sa marine de guerre afin d'arrêter l'invasion.
Plus récemment, la Finlande a prévu de diviser par deux le nombre des réfugiés, et de créer un système de sécurité sociale séparé pour les immigrés.
La Slovaquie interdit la construction de mosquées.
Les garde-côtes grecs tirent sur les bateaux de migrants.
Les États-Unis organisent des déportations de masse vers Haïti par pont aérien.
Même l'Union européenne s'est donné pour objectif d'augmenter la remigration (eh oui !), et a conclu un accord avec 26 pays d'origine à cet effet.
Ne parlons pas des "shithole countries", selon l'expression du philosophe de la diplomatie Donald Trump, comme le Pakistan, qui a déjà déporté 400 000 immigrés illégaux afghans et qui a prévu de porter ce chiffre à un million.
Et pendant ce temps-là, l'homme qui se revendique comme le parrain de la "droite forte" en France (*) propose d'ouvrir des offices de tourisme migratoire en Afrique, et d'y construire, à nos frais, de "gigantesques infrastructures"... Heureusement que "nous devons tendre la main à Poutine pour mettre fin à l'immigration". Sarkozy lui a tendu la main, et le reste : on voit le résultat.
______
(*) C'est son propre terme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 janvier 2024 à 07:04
Nicolas Sarkozy, un trop-plein de vanité, carencé en dignité.
Le curieux c'est que ses successeurs manifestaient les mêmes trop-plein et mêmes carences.
Hollande se voulait un modèle de normalité présidentielle, et le plus modeste de tous les présidents. On appréciera la contradiction, elle lui fut fatale, et lui interdit de se représenter.
Macron se voulait...?... Il se voulait tout dans un même temps olympien.
Jupiter dans sa pensée, et Mercure dieu des commerçants et des voleurs, quand il essayait, en bras de chemise blanche, de vendre sa camelote politique dans le grand débat post-Gilets jaunes, et autres débats.
Il semble que la dignité ne soit plus de mise dans le grand vent égalitaire qui secoue les politiques rivalisant de vulgarité jusque dans les détails vestimentaires.
Du bras de chemise relevé, façon homme d'action, au défaut de cravate faussement populo.
Il n'y a que lesdits populistes qui ne veulent pas faire peuple aussi caricaturalement, et ils ont raison.
Rédigé par : Tipaza | 21 janvier 2024 à 10:23
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a effectué plusieurs conférences en Russie ces derniers mois, suscitant l'intérêt et la controverse dans les médias. Selon ses proches, il s'agit d'une activité privée qui n'engage pas sa responsabilité politique ni celle de son pays.
Il affirme également que ses interventions sont motivées par le souci de renforcer le dialogue et la coopération entre l'Europe et la Russie, dans un contexte de tensions géopolitiques. Toutefois, certains observateurs estiment que Sarkozy profite de sa notoriété et de ses relations avec le président russe Vladimir Poutine pour se faire rémunérer grassement et pour peser sur les affaires internationales.
Ils lui reprochent aussi de ne pas être suffisamment critique envers le régime russe, accusé de violations des droits de l'homme et d'ingérence dans les élections étrangères. Quelle est la vérité derrière ces conférences ?
Sarkozy l'a dit lui-même, "faire de l'argent", ses dernières positions rances et douteuses sur le Cinglé violenteur de l'Ukraine et tout le reste interrogent. S'il avait été un grand président cela se saurait. Balayé du trottoir par les siens comme un papier gras.
Sarkozy n'aime que son nombril, le pognon cher à Nanard, aidé de sa boussole politique et culturelle, le Botul de l'écriture et des reportages sur la ligne de front en escarpins vernis. L'imposteur qui voudrait être le Malraux pilote et combattant de l'incroyable. Mongénéral admirait et protégeait Malraux, quant à l'autre il n'en aurait pas voulu, même pour repasser ses chemises, ou cirer ses chaussures plutôt.
Sarkozy, un petit tour et puis s'en va, des affaires judiciaires aussi nombreuses que les perles d'un chapelet, un pays qu'il a laissé épuisé et malade, qui a eu besoin de Macron pour au moins lui donner quelque couleur. Les primaires lui ont fait comprendre qu'il n'était plus rien et qu'il était sans doute meilleur pour se vendre et écrire des bouquins pour ses groupies qui le tiennent maintenant pour le moins à distance.
Rédigé par : Giuseppe | 21 janvier 2024 à 10:08
Chacun défend sa famille, et le corps social construit plus ses architectures sur les ressentiments que sur la nécessité aujourd'hui criante de leur apaisement.
La question à propos de Sarkozy est de savoir dans quelle mesure il serait responsable de la chute de Fillon, du non recours à l'alternative Juppé quand le candidat s'est pendu aux étoffes de chez Arnys pour sombrer aux océans buissonniers de Wauquiez et Ciotti, huant justice, médias et immigrés, qui coûta l'élection de Macron et le naufrage des LR qu'on connaît.
Heureusement que Bayrou a eu là l'occasion de rattraper son erreur historique de 1994, sinon nous serions déjà melonisés ou frexités, désespérant un souverain déjà outré que la sécu ne garantisse pas ses errances, préfère qu'on lui mente plutôt que faire face à sa réalité, adore accuser ses édiles de sa propre et infantile royauté, se prenant pour le vent alors qu'il n'est que la girouette et passe son temps à se justifier plutôt qu'agir et se mobiliser.
Sarkozy a bien compris cela, a su tirer l'enseignement de sa défaite et user intelligemment de son influence pour orienter l'audacieux qui a su nous prémunir, mais pour combien de temps, du naufrage extrême.
Espérons que le temps, fort long, de la composition du gouvernement, témoigne que les anciens rivaux trouvent un consensus apaisé de leurs rivalités au service du pays, donnant l'exemple à tous que la haine et les accusations de trahisons non seulement appartiennent au passé, mais sont ce qui a entraîné l'immobilisme d'un clivage qu'il est indispensable, non pas d'effacer, mais de dépasser, que la France ne pourra survivre qu'en étant le moteur de la conciliation européenne, et qu'il s'agirait pour ce faire et par simple cohérence, qu'elle commence par se réconcilier avec elle-même, corporation après corporation, injures après invectives, et trahisons après trahisons.
Sinon, nous suivrons les chemins d'Angleterre ou d'Italie, qui ne mènent qu'au reniement des promesses mensongères, continuent d'abreuver les peuples d'une magie de victoire, cette défaite déguisée pour nous offrir aux désespoirs des ennemis de la liberté.
Rédigé par : Aliocha | 21 janvier 2024 à 08:42
@ vamonos | 19 janvier 2024 à 22:54
"Il a ouvert son gouvernement de droite en accueillant quatre ministres du parti socialiste. [...] J'appelle ça un bilan."
Mais en quoi était-ce une bonne chose ? Il a fait "l'ouverture" alors que personne ne la lui demandait. Il a gouverné contre ses électeurs.
On reproche à Macron d'avoir dit qu'il n'y avait pas "une culture française", mais "une culture en France", et qu'elle était "diverse". On lui reproche d'avoir dit que la colonisation était un "crime contre l'humanité", et de l'avoir dit en Algérie.
Mais il fut précédé par Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale de Sarkozy, qui a déclaré que le peuple français n'existait pas ! Et il l'a dit devant un auditoire majoritairement composé d'Algériens, en banlieue parisienne, à La Courneuve.
"La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui ont décidé de vivre ensemble. [...] Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage".
Écoutons le grand historien socialiste Éric Besson nous expliquer, en 2010, que la France existe depuis trois mille ans :
"Renier le lien entre immigration et identité nationale, c'est renier toute l'histoire de la France, [...] c'est nier, au moins, les trois derniers millénaires, et probablement plus, de notre histoire. La France n'a été qu'une terre de brassage, une terre de métissage, elle est née des invasions, au départ, puis de l'immigration."
Discours tenu devant un auditoire composé exclusivement d'immigrés. Il y a des gens qui ont été jugés pour trahison sur des motifs moindres.
Au passage, on se plaint que le niveau scolaire des enfants baisse. On constate, sur cette vidéo, que les enfants deviennent adultes. Et même, parfois, ministres.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 janvier 2024 à 21:43
Sarkozy travailleur, dynamique, pugnace. Courageux et très dévoué à son pays.
Mais pour quel résultat à part celui d'avoir propulsé Hollande à la présidence de la République...
Personne y compris ses plus farouches opposants ne conteste l'amour de Sarkozy pour la France. C'est bien ce qui est regrettable dans ce qu'il en a fait, mais à sa décharge, le déclin était déjà sur de bons rails.
Rédigé par : stephane | 20 janvier 2024 à 21:16
Il semble certain que si Sarkozy avait été réélu en lieu et place de Hollande, nous n'en serions pas là. Bien que je n'accable pas ce dernier qui n'avait fait que profiter, pour l'emporter à l'époque en habile opportuniste pantouflard qu'il était, digne héritier de la génération Mitterrand, d'une campagne odieuse de mise à mort de son concurrent.
Idem concernant le sacre de Macron que personne n'attendait mais que le Penelopegate réussit à « miraculeusement » propulser au sommet de la gloire et à sacrer comme nouveau sauveur !
On connaît la suite...
Pour en revenir à Nicolas Sarkozy, je suis fière de l'avoir toujours fidèlement soutenu par mon vote et ne comprends pas ceux qui continuent de s'acharner sur lui, même après des années, notamment pour certains après l'avoir parfois exaucé et porté au pinacle au-delà de toute imagination !
Quant à moi, les principaux reproches que je puisse lui faire furent peut-être certains choix douteux quant à son entourage, dont plusieurs de ses conseillers et ministres du gouvernement Fillon, notamment en fin de mandat et le fait d'avoir beaucoup trop exposé sa vie privée, laissant percevoir ainsi une certaine fragilité et vulnérabilité.
Pour le reste, espérons que l'Histoire saura lui rendre justice et reconnaître en lui un président dynamique, travailleur, pugnace, courageux et très dévoué à son pays.
Rédigé par : Axelle D | 20 janvier 2024 à 17:32
@ sylvain | 20 janvier 2024 à 10:56
Vous vous êtes toujours trompé sur Sarkozy et cela simplement parce qu'il avait tenté d'attirer les votes de l'électorat du FN/RN à un moment donné.
Je suis d'accord avec vous, Sarkozy en a fait de belles de très belles histoires, en voici deux autres :
- l'affaire Tapie et le tribunal arbitral (affaire d'une crapulerie délicieuse où mademoiselle au long bec devint par la suite présidente du FMI),
- l'affaire Gbagbo, trahi par Sarko (en pleine nuit par un couloir secret entre l'appartement de Gbagbo et l'ambassade de France) puis emprisonné à La Haye (1).
(1) Les affaires à l'encontre de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été jointes le 11 mars 2015. Le procès s'est ouvert le 28 janvier 2016. Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I, à la majorité, a acquitté M. Laurent Gbagbo et M. Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l'humanité prétendument perpétrés en Côte d'Ivoire en 2010 et 2011.
Le 31 mars 2021, la Chambre d'appel a confirmé, à la majorité, la décision d'acquittement du 15 janvier 2019.
Cher sylvain, vous en voulez d'autres ?
Rédigé par : Ugo | 20 janvier 2024 à 17:30
J'aurais voulu m'être trompé sur Sarkozy en 2007.
Hélas rien de son comportement ne m'a fait adhérer à son action et à sa personne.
Cherchons toutefois du positif: l'ouverture au camp adverse ne fonctionne pas, à moins que ce ne fut une stratégie préventive de dédouanement face à l'impossibilité de la tâche.
Philippe de Villiers a tout résumé en une phrase : "Sarkozy avait promis le Kärcher et on a eu Kouchner".
Je note la lucidité des gens de droite, dont je deviens au fur et à mesure de l'invasion islamiste. Ces électeurs ont éliminé par deux fois cet ancien président, honneur à eux.
Rédigé par : stephane | 20 janvier 2024 à 17:12
Bravo Monsieur Bilger.
Rédigé par : PR CALGUÈS | 20 janvier 2024 à 16:17
Sarkozy c’est un peu le Parrain du film de Francis Ford Coppola.
Tricheur, menteur, voleur, escroc et tout le reste… c’est le début de la trilogie des pieds nickelés : « Sarko-le capitaine de pédalo-Pinocchio » ou comment détruire la France en peu de temps avec l’aide des institutions et au profit de la mafia oligarchique financière occidentale et moyen-orientale.
Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa naît le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris.
1) Encourageant l'émergence de « l’islam de France », Nicolas Sarkozy contribue en 2003 à la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM), initié en 1999 par Jean-Pierre Chevènement.
2) Il décide de vendre « de 500 à 600 tonnes d'or sur les 3 000 tonnes détenues par la Banque de France, la différence finale sur cette opération est une perte de 10,2 milliards d'euros.
3) Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par une augmentation sans précédent de la dette passant de 1 100 milliards d’euros en 2007 à 1 800 milliards d'euros en 2012.
4) Annoncée fin 2008, la réintégration en catimini de la France dans le commandement intégré de l'OTAN devient effective en avril 2009, sans l'avis des Français.
5) Le financement « supposé partiel » de sa campagne électoral par Kadhafi, qu’il fait invité d’honneur de la France. Puis le chaos en Libye qui était alors le pays le plus évolué d’Afrique du Nord et qui était de plus un rempart à l’invasion sauvage de l’Europe par des subsahariens.
6) Le 29 mai 2005, les Français rejetaient largement par référendum le projet de traité constitutionnel européen, avec 54,67 % des votes. En 2007, Nicolas Sarkozy faisait ratifier le traité de Lisbonne, peu ou prou identique au projet initialement rejeté.
Rédigé par : Ugo | 20 janvier 2024 à 11:59
Je dis encore un grand bravo à M. Nicolas Sarkozy, le seul président au monde qui a osé prendre des mesures radicales ; après toutes ses réformes menées tambour battant malgré les tirs de barrages de la gauche trentecinqheuriste solidaire avec l'argent des autres, ses succès lors de la présidence européenne, son prestige dans le monde, voilà qu'il est le seul à avoir eu l'initiative de s'attaquer au système bancaire et ses dérives, ce que la gauche lâche et incompétente, le parti des beaux parleurs, n'a jamais osé faire, pourtant ils en promettaient ces gauchos : du social toujours du social… avec l’argent des riches, ben voyons !
Les critiques qui s'ensuivaient du fait de cette gauche revancharde n'ayant pas digéré sa défaite, prouvaient et confirmaient que Sarkozy était un vrai leader, un personnage qui laissera une trace indélébile dans l'histoire loin devant les pétochards qui l'ont précédé.
Rédigé par : sylvain | 20 janvier 2024 à 10:56
Au-delà de l'action politique au cours de son quinquennat sur laquelle chacun, avec le recul et selon ses convictions, porter le jugement qui lui est propre et sur laquelle le peuple français s'est démocratiquement prononcée, deux éléments plus spécifiques suscitent ma profonde déception concernant NS.
Tout d'abord, son quinquennat, par le comportement qu'il a délibérément adopté, a marqué le début d'une ère de crise de la représentation politique, d'une période de désacralisation du politique, où l'image du celui-ci fut banalisée et abîmée. À dater de ce quinquennat, la distance qui existait entre le pouvoir et le citoyen et qui suscitait encore le respect fut alors abolie.
Ensuite, NS a été mauvais joueur et n'a pas accepté la sanction démocratique, si cruelle soit-elle, de la défaite, défaite dont il porte pourtant la responsabilité. Et cela l'a conduit et le conduit encore à adopter vis-à-vis de sa propre famille, qui lui a pourtant permis de réaliser son ambition, un comportement aussi incompréhensible qu'inacceptable.
Rédigé par : Michel Deluré | 20 janvier 2024 à 10:52
Sarkozy a trahi la droite, Hollande a trahi la "gauche" !
Pas vraiment le temps d'avoir des états d'âme pour ces petits présidents.
Le monde bouge méchamment, il me semble !
"Pour se convaincre s’il était besoin de l’inanité de l’ONU : l’Iran prend la présidence de la conférence du désarmement. Et ce sont les filiales de cette ONU (UNICEF, OMS, UNRWA, GIEC, etc.) dont les médias publics font leur miel frelaté chaque matin. » GW Goldnadel
L’ ONU, ce machin de plus en plus immonde !
Même le Gorafi n’y avait pas pensé !
Bientôt Tariq Ramadan à la condition féminine et Palmade à la sécurité routière.
Rédigé par : Isabelle | 20 janvier 2024 à 10:34
Le portrait dressé par Marchenoir est bien fidèle au personnage. J'en retirerais les deux derniers paragraphes, en fait il était un petit qui voulait se faire grandir. Il a mis des talonnettes dans ses chaussures et dans sa tête.
Fillon aussi est parti un temps en Russie faire du sale pognon, payé pour servir de vitrine, il a dû couper ce lien de sujétion au pays du Cinglé sous la pression lucide de tous médias compris.
Le sale pognon fait tourner les têtes, et Sarko qui se poserait en médiateur pour appaiser le conflit en Ukraine, et faire payer aux Ukrainiens une addition de sang pour rien, alors que lui est bien au chaud avec sa machine à compter les billets, celle qu'il adore.
Heureusement éliminés comme des malpropres pour leur avenir politique.
On retiendra pour le Petit sa déroute aux primaires et pour l'autre, le Sournois, sa propension à obtenir du fric par tous les moyens, Penelope comptable de ses exploits financiers pour récupérer le moindre rouble.
En fait ils sont des infiltrés à la nation, à partir du moment où ils ont touché de l'artiche ils seraient, soit des mercenaires, un peu traîtres aussi, soit des avaricieux pour se vendre et "faire de l'argent", leur boussole.
Sales types prêts à vendre leur pays et les autres à la découpe.
Tu parles d'un Président, déchu pour Sarko, qu'on m'explique un seul point positif de son quinquennat, on le présente aussi comme un conseiller de parti, cela est d'un risible sans nom, il a été balayé d'une chiquenaude quand il a voulu se représenter, c'est dire l'estime dont il jouissait auprès des siens.
Il a fait perdre du temps au pays, sans compter l'erreur monumentale stratégique en Libye avec celui qui le conseillait, l'Imposteur de la politique, notre Jean-Baptiste Botul de la vision éclairée.
Deux types détestables et sans aucun doute détestés. Les derniers soutiens sont ceux qui rêvent encore à un projet qu'ils ne seront jamais capables d'accomplir parce qu'ils n'y croient pas eux-mêmes mais qui leur permet d'exister.
Pas mieux que Pépère. Deux nuls qui ont été effacés, E. Macron les a atomisés, je le soupçonne d'écrire un livre pour la suite et de rétablir sa vision, lui et ses deux quinquennats... Comme Mitterrand précisera-t-il pour la gestion de la politique et des citoyens.
Rédigé par : Giuseppe | 20 janvier 2024 à 10:00
@ hameau dans les nuages | 19 janvier 2024 à 19:19 "L'affaire libyenne restera dans l'Histoire comme l'une des pires choses car on le paye encore tous les jours. Pour qui travaillait-il ? Quel était son donneur d'ordres ?"
C’est pas bien de fouiller les poubelles de Merdiapart, ça laisse des séquelles, je vous conseille Pif Gadget, c’est moins dangereux.
Rédigé par : sylvain | 20 janvier 2024 à 09:18
Il faut lire et écouter l'excellente enquête de Fabrice Arfi sur l'affaire libyenne.
Nicolas Sarkozy devrait se retrouver devant un tribunal pour crime contre l'humanité.
Il a par la parlote impressionné les mêmes neuneus que Macron impressionne maintenant. Sans plus de résultats.
Fillon, à quand un tribunal militaire pour haute trahison ?
L'homme des oligarques russes copains de Poutine.
Sarkozy, ses amitiés macronesques ne sont que de l'auto-protection contre la justice de son pays.
Ces trois personnages, S, F, M sont des "voyous", ne comptent que les bénéfices personnels.
Rédigé par : Jérôme | 20 janvier 2024 à 08:06
Il est un proverbe arabe qui dit :
« Écris les choses néfastes que l'on t'a fait subir sur le sable, mais grave les bonnes sur le marbre »
Nicolas Sarkozy fait l'inverse, il écrit sur le sable les offenses qu'il provoque et grave sur le marbre celles qu'il subit.
Au moins une offense de sa part restera gravée dans le marbre de l'Histoire, sa trahison de la volonté populaire exprimée par référendum en 2005.
Faut-il le haïr pour autant, comme il a l'air de le reprocher à beaucoup de monde ?
J'ai bien réfléchi à la chose, vous pensez bien.
Et la réponse est : Non, ce n'est pas si simple.
La haine comme la vengeance se mange froide.
Pour qu'elle se conserve et mûrisse, il faut l'assaisonner d'un zeste de mépris. Celui que mérite tout traître.
Car au bilan, il aura tout trahi, la France, la volonté populaire, son parti, ses anciens compagnons, ceux qui ont cru naïvement en ses promesses, et pire que tout il se trahit lui-même en essayant, avec un ridicule consommé, de jouer les utilités après avoir été président.
Rédigé par : Tipaza | 19 janvier 2024 à 23:37
Pour les Français en général et pour les commentateurs de ce blog, tout est de la faute de Monsieur Sarkozy.
Il a ouvert son gouvernement de droite en accueillant quatre ministres du parti socialiste.
Il a fait ratifier le traité européen que les Français avaient refusé par référendum.
Il a engagé des forces militaires conjointement avec les Américains, les Norvégiens et d'autres pays souverains conformément à une résolution des Nations unies pour que cessent les turpitudes sanguinaires d'un tyran que la Ligue Arabe ne supportait plus.
Il a réintégré le groupe des pays membres du Traité de l'Atlantique Nord.
J'appelle ça un bilan. On peut être pour ou contre ces faits mais c'est un bilan autrement plus valorisant que ceux de Hollande et Chirac réunis.
Alors vous pouvez dire et reprocher beaucoup de choses à NS, vous pouvez aussi lui reprocher et même le condamner pour des faits qu'il n'a pas commis ; mais vous ne pouvez pas dire qu'il n'a rien fait.
Rédigé par : vamonos | 19 janvier 2024 à 22:54
Explication fort convaincante. Sarkozy devrait plus souvent parler de vous, ça nous vaut de bons billets.
J'ajouterais deux taches à son bilan (mais il y en a probablement d'autres) : premièrement, sa scandaleuse complaisance envers la Russie, faite à la fois de naïveté diplomatique et de compromission personnelle.
Il faut voir comment les États-Unis ont été contraints d'intervenir à la hâte, dans les négociations consécutives à l'invasion de la Géorgie, pour rattraper les sottises du président français.
Trois mois seulement après le coup de main sarkozyste à l'entreprise impérialiste de Moscou, l'armée russe avait l'impudence de réclamer la fourniture de navires de guerre Mistral par la France. Et ce, dans le but avoué de se livrer à de nouvelles agressions contre des pays souverains.
Sarkozy a fait des pieds et des mains pour conclure cette vente, contre l'avis de nos alliés et même celui de notre propre armée.
C'est son successeur, François Hollande, qui a dû annuler le contrat, lorsque son indécence a fini par provoquer une bronca internationale (*). La première invasion de l'Ukraine, en 2014, avait montré à quel point la décision de Sarkozy mettait en danger la sûreté nationale.
Il a tenu ses promesses de quitter la politique rapidement dans le but de faire de l'argent. Il a juste oublié de nous dire que ce serait en trahissant son pays au profit de son ennemi juré, le néo-stalinisme au pouvoir à Moscou.
En somme, il a accepté le deal que lui avait proposé Poutine, après l'avoir assommé d'une bordée d'insultes en tête-à-tête : "Tu vois, mon pays, il est comme ça [il écarte grand les mains]. Et ton pays, il est comme ça [il les rapproche, pour montrer à quel point la France est un petit pays de m...]. Alors soit tu continues sur ce ton, et je t'écrase [Sarkozy avait osé parler de droits de l'homme], soit tu arrêtes de parler comme ça, et je peux te faire roi d'Europe."
Sarkozy a choisi d'être nommé roi d'Europe par Poutine. On voit le résultat.
Deuxièmement, if faut citer son répugnant soutien au fraudeur scientifique et charlatan Didier Raoult, en pleine épidémie de Covid.
Là comme dans ses liens avec le régime de Poutine, on retrouve cette gravissime tare morale qui consiste à sacrifier les intérêts les plus fondamentaux des Français au profit de ses intérêts personnels les plus étroits : intérêts financiers, de pouvoir et de vanité pure.
Qu'avait-il besoin de se prostituer auprès de Moscou pour bénéficier de l'argent sale russe ? Tant qu'à mettre en œuvre cette technique de corruption à peine déguisée qui consiste, désormais, pour les anciens dirigeants de grands pays, à monnayer leurs "conférences" et leur entregent à l'étranger, il aurait pu, au moins, se cantonner à des nations présentables.
Et qu'avait-il besoin de passer la main dans le dos à Didier Raoult, se rendant ainsi directement responsable de la mort d'un nombre indéterminé de malades qui, à travers le monde, ont cru à ses mensonges scientifiques ?
Le pire est que, dans ce dernier cas, il n'y avait sans doute même pas d'intérêts financiers directs à la clé : simplement la vanité pure d'agir, une fois encore, en capo di tutti i capi de ce dégoûtant marigot marseillais où les chefs des Républicains rivalisaient de servilité envers le charlatan de l'IHU Méditerranée Infection, dégradé par l'ensemble de la communauté scientifique mondiale.
Sarkozy avait d'indéniables qualités au début de sa carrière : vous les avez soulignées. On aurait pu excuser son impuissance s'il avait simplement échoué à les mettre en œuvre face à l'inexorable mammouth socialo-fonctionnariste français.
Mais il ne s'est pas arrêté là. Le penchant à la transgression qu'on reproche à Macron, c'est lui qui l'a inauguré. C'est lui qui a décidé de dire m... à la décence la plus élémentaire, au profit de ses appétits les plus bas.
______
(*) Évidemment, on n'a pas entendu, à cette occasion, nos valeureux "souverainistes" se plaindre que "la France soit humiliée à l'international". Ils réservent ce refrain aux cas où les gouvernements se conduisent réellement de façon patriotique.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 janvier 2024 à 22:43
« Sarkozy a été un président hors norme. Je n'oublierai jamais que Sarkozy fut dérangeant, car à sa manière, il est brillant. Son énergie, son intelligence, sa capacité de travail, ses amis décisionnaires, ses amis dirigeants, son amour pour la France, sa hauteur de vue, son art de convaincre, sa répartie, sa rapidité de décision, son franc-parler, sa liberté d'esprit, son sens moral, son expérience... Le Président Sarkozy a incarné le courage face à cette France de gauche égoïste et dogmatique. Le Président Sarkozy a incarné l'action face à cette France de gauche engluée dans son idéologie. Le Président Sarkozy a incarné l'autorité face à cette France de gauche vendue aux communautarismes. Le président Sarkozy a incarné l'ouverture face à cette France de gauche sectaire et partisane. Un surhomme, un être exceptionnel, un Zemmour avant l'heure. » (sylvain, 19 mai 2023 à 19 h 08, sous le billet « Nicolas Sarkozy : faut-il être ignorant pour le défendre ? »)
La France paniquée par son dynamisme a préféré remettre en place tous ces vieilles badernes socialos poussives inertes engluées dans leurs idéologies primaires poussiéreuses et ringardes, elle en paye encore le prix, sa descente aux enfers a commencé après son départ.
Rédigé par : sylvain | 19 janvier 2024 à 20:48
Votre texte est des plus clairs et des plus précis.
Je n'ai aucune raison familiale de lui en vouloir. Je l'ai admiré d'un bout à l'autre quand il a été ministre, puis chef de l'Etat.
On dit qu'il a joué un rôle dans le choix par le président Macron d'appeler Mme Vautrin et Mme Dati. Comme Alain Minc, à mon très modeste niveau et du fond de mon
obscurité, je trouve que c'est bien joué. Et comme je suis plus macroniste que vous en ce moment, je m'en réjouis autant que cela vous attriste.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 janvier 2024 à 19:54
En ce qui me concerne je n’ai jamais voté Sarkozy, vu qu’à l’époque (maintenant lointaine) j’étais socialo.
Mais avec le temps je trouve que c’est un personnage intéressant et même plutôt sympathique.
Certes il a trahi son camp en ne soutenant pas la candidature de Valérie Pécresse en 2022, mais même s’il l’avait fait cela n’aurait pas changé grand-chose car elle s’est montrée une très mauvaise candidate. Et puis lui aussi a été trahi par nombre de membres de LR, qui lui ont préféré François Fillon et Alain Juppé pour la campagne de 2017. Il n’a fait que leur rendre la monnaie de leur pièce après tout.
Pour la prochaine élection présidentielle de 2027, LR n’a toujours pas réussi à dégager un candidat qui obtiendrait l'adhésion de la grande majorité des adhérents. Certains sont pour Laurent Wauquiez, d'autres pour Bruno Retailleau, et d'autres encore pour David Lisnard. Mais aucun d’entre eux ne fait vraiment la maille pour atteindre le second tour.
Finalement, quand on y réfléchit bien, le meilleur candidat ce serait Nicolas Sarkozy, bien plus charismatique et meilleur orateur que tous les autres prétendants à la candidature.
LR ferait bien d’y réfléchir. Ceci étant cela ne signifie pas pour autant que je voterai pour lui en 2027. Sauf dans le cas où il serait opposé à Marine Le Pen au second tour, bien sûr !
Rédigé par : Achille | 19 janvier 2024 à 19:52
On n’est déçu que par les gens que l'on appréciait. Ce n'est pas mon cas. L'affaire libyenne restera dans l'Histoire comme l'une des pires choses car on le paye encore tous les jours. Pour qui travaillait-il ? Quel était son donneur d'ordres ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 janvier 2024 à 19:19
Ce billet me fait me souvenir que Sarkozy allait en vacances chez George Bush junior avec une certaine Rachida Dati.
Rédigé par : stephane | 19 janvier 2024 à 17:46
Cher Philippe Bilger,
Je ne suis pas sûr que le cas Sarkozy mérite qu’on s’y attarde. Vous avez suffisamment eu l’occasion d’énoncer ses travers pour vous sentir obligé d’en rajouter une couche.
Vous évoquez l’exceptionnelle campagne de 2007. Cela lui a certes permis de gagner, mais à quel prix : de cette campagne, il n’est pas resté grand-chose car la plupart de ses promesses ont été reniées sans vergogne.
Cela avait commencé entre l’élection et l’intronisation : il promettait une retraite dans un monastère pour "entrer dans la fonction" ; il a fait une croisière de luxe sur un yacht avec un grand patron.
Idem pour le Kärcher et tant d’autres domaines.
Et donc, dans la mesure où cette campagne a été en presque tous points mensongère, elle a surtout été exceptionnellement cynique et n'est donc en rien un exemple à suivre.
N'oublions pas qu'il a été le premier président à être condamné à de la prison ferme.
Aujourd’hui, on a bien du mal à comprendre pourquoi des personnalités de premier plan font encore appel à ses conseils : au vu de son cynisme, il ne mérite que le goudron et les plumes, ou au mieux d'être jeté aux oubliettes de l'Histoire.
Il a pour longtemps décrédibilisé la droite, et sa défaite en 2012 face à un ectoplasme le remet brutalement à sa place dans l’Histoire.
Rédigé par : Florestan68 | 19 janvier 2024 à 16:50
Parfaite mise au point, Monsieur Bilger, à laquelle personnellement je ne puis que souscrire. Car une bonne partie de votre argumentaire rejoint mon avis de citoyen français que vous exprimez de la meilleure des façons.
Rédigé par : Robert | 19 janvier 2024 à 16:15
"...j'éprouve une telle hostilité à son égard…" (PB)
Vous n'êtes pas le seul dans ce cas. C'est aussi le cas du pékin que je suis !
"J'étais d'autant plus amer que j'avais été ébloui par son exceptionnelle campagne de 2007 qui jamais n'a été égalée." (PB)
Oui. Alors à Santa Monica, j'avais imprimé et lu son programme, impressionné en plus par son discours à Washington ; un accueil jamais égalé au Congrès américain ! Il nous rendait fier. Enfin un puncheur ! Enfin un Président !
"Ce fut le contraire. Pour le pire." (PB)
Hélas oui !
"Il me semble que tout ce que je viens d'énoncer dans ce post est de nature à justifier une déception à l'égard de la personnalité publique de NS."
Vous pouviez éviter le "Il me semble que", le reste est une évidence !
Petit par la taille, il s'est révélé petit par sa personnalité ! Rien de sacré dans son cas !
Quelle déception, d'autant plus que les suivants sont loin de nous avoir éblouis !
Rédigé par : Claude Luçon | 19 janvier 2024 à 15:41
Cher Philippe,
Vous êtes souvent mon porte-parole quand il s'agit de resituer Sarkozy à sa juste place.
Je crois que Sarkozy commence sa campagne pour 2027 en tant que candidat de la droite unie face au RN.
Tous les coups sont donc permis.
Ce fut en ce qui me concerne une grande joie de le voir sombrer dans le débat face à Hollande qu'il prenait pour un niais. Plus il essayait de s'en remettre, plus il s'enfonçait.
Sarkozy ne m'a pas déçu, je n'en attendais rien et rien ne m'a surpris dans son action si ce n'est le discours le soir de sa défaite.
Il a cependant eu de bonnes idées comme le ministère de l'Identité nationale ; il a fait libérer les infirmières bulgares, quels que puissent avoir été les arrangements, portons cela à son crédit. Il a diminué les budgets des anciens Premiers ministres, n'en ayant eu qu'un quand Hollande en a eu trois.
Il y a eu deux gros problèmes, sa grossièreté et ses "lèche-bottes", comme si dans son entourage personne n'osait le contrarier.
Il refuse encore d'admettre sa défaite, surtout face à Hollande, et donc en ce qui me concerne c'est difficile d'avoir confiance.
Mais ceux qui ne l'ont pas lâché, comme Rachida Dati, méritent la main tendue car la fidélité se fait rare dans l'adversité.
Rédigé par : stephane | 19 janvier 2024 à 15:11
Limpide.
Nicolas Sarkozy restera dans les mémoires comme un marchand de tapis, un usurpateur. Le Kärcher n'est jamais passé à La Courneuve, les racailles n'ont jamais débarrassé le plancher : et il ne lui est pas reproché d'avoir failli, mais de n'avoir pas dépassé le stade de la parole.
Rédigé par : Marcel P | 19 janvier 2024 à 14:20