Bernard Cazeneuve (BC) s'interroge en le déplorant (Le Point) :" Que s'est-il passé pour que, tout à coup, être avocat devienne problématique au point de devoir en justifier ?".
Cette question qu'il se pose et dont je reconnais la pertinence de la part d'une personnalité dont la lucidité et l'esprit critique sont indéniables, me comble sur le plan intellectuel et judiciaire.
Elle rejoint chez moi l'acharnement, voire l'obsession avec lesquels depuis toujours, magistrat en activité puis honoraire, citoyen passionné par l'actualité judiciaire et les débats de société, j'ai défendu la magistrature face au barreau, mis en évidence la grandeur et la plénitude de la première face à la noblesse fragmentaire de la seconde, tenté de démontrer, parfois dans le désert, que la modestie et la frilosité du magistrat, comme mû par une sorte de masochisme, étaient insupportables face à l'éclat narcissique et médiatique de l'avocat, surtout dans le domaine pénal.
Si j'évoque le registre médiatique, ce n'est pas par hasard. En effet, c'est d'abord à cause de cette curiosité quasi exclusive des médias pour le barreau que la magistrature s'est trouvée reléguée dans la conscience publique. Elle a mis des années pour rattraper ce retard. Je ne suis pas persuadé que cette focalisation ait changé, tant le journaliste judiciaire s'abandonne plus au réflexe de solliciter l'avocat que le magistrat, de chercher auprès du premier des leçons décisives sur la Justice, les pratiques et l'institution judiciaires plutôt qu'auprès du second.
Cette constante inégalité qui privilégiait le rôle capital mais partiel du barreau - il est une partie dans une globalité qui relève de la magistrature - m'a interpellé. Comme si à la fois la discrétion personnelle et la réserve professionnelle du juge ou du procureur constituaient des obstacles à une pleine compréhension du monde judiciaire.
Comme je mesure la justesse de cette obligation de justification dont se plaint BC !
Être avocat ne va plus de soi. Il ne suffit plus de s'afficher tel pour que d'emblée le respect soit attaché à la fonction, pour qu'elle entraîne nécessairement révérence, considération et adhésion.
Comme si, en réalité, était enfin dévoilé que la beauté du métier d'avocat repose sur une dépendance brimant toute liberté. Que ce n'est jamais l'honneur d'une conviction personnelle qui vient présider au choix d'une cause mais seulement ce que distribue le hasard, la défense ou la partie civile, c'est selon. La cause vient vers l'avocat et la plupart du temps il n'hésite pas à l'appréhender, façonnant son argumentation pour aboutir à la soumission la plus complète par rapport à l'injonction de son client.
Cet inévitable lien, si contraignant, entre ce que le fil des jours va offrir à l'avocat et le discours qui va lui être dicté, quelles que soient les subtils variations et infléchissements suscités par son talent, est aujourd'hui la raison fondamentale du discrédit de la fonction de défense. Les vertus de liberté, de conviction et de sincérité sont aux antipodes de ce qu'exige la pratique de l'avocat. En effet, il s'assume et n'est pas gêné quand, contre vents et marées, toutes les évidences des débats et des condamnations confirmées, il conteste encore et toujours avec cette seule prescription : mon client n'a pas commis ce qu'on lui reproche.
Cette démarche jusqu'auboutiste au point de devenir pathétique est à mon sens le signe distinctif d'une profession qui, à force de nier l'incontestable, ne parvient plus à être crue quand elle formule la vérité et défend une cause juste.
Au risque de mécontenter encore davantage BC, avec l'évolution de ces dernières années je considère qu'il est sain et normal de questionner l'exercice de la défense, la légitimité et l'utilité de l'avocat et de soupçonner que derrière l'admirable façade médiatiquement célébrée, il y a des coulisses, des mystères, des arrangements, des compromis et des occultations qui défigurent la transparence de la Justice.
Je suis d'autant plus sur cette ligne négative que j'ai perdu, en si peu de temps, de chers amis avocats chez lesquels éthique, compétence et talent s'accordaient, notamment Jean-Louis Pelletier, Pierre Haïk et Hervé Temime.
J'admets avoir beaucoup changé sur le barreau. Après l'avoir loué en gros, je l'ai apprécié au détail.
Et je l'ai connu.
Ça doit être marrant, pour un Soviétique, d'entendre défendre sa liberté d'influencer au nom de la démocratie resplendissante, ce que n'a jamais voulu être Moscou.
Concernant Amnesty International, on sait tous de qui il s'agit, non ? Non ? L'actualité nous le dit. L'actualité nous parle d'un certain Michel Forst, qui irait sur le chantier de l'A69 sous le titre de rapporteur spécial des Nations unies.
Michel Forst, avant cela, c'était le directeur général d'Amnesty International, ou encore le secrétaire général de la Cimade, ancien militant des Amis de la terre.
Michel Forst, Amnesty International, c'est l'anti-France tout feu tout flamme, qui fait feu de tout bois pour amenuiser l'autorité en France.
Rédigé par : Marcel P | 23 février 2024 à 23:59
@ Serge HIREL
"Pourquoi pointer la CIA plus que d’autres ?"
Vous avez noté que que le "si" indiquait une hypothèse et pas une certitude de ma part.
Pourquoi la CIA ? Bien qu'elle ait des succursales un peu partout, la multinationale Amnesty International est d'essence anglo-saxonne, un de ses principaux donateurs est la Ford Foundation, le MI6 brit n'a pas la taille et il est peu crédible d'imaginer un service étranger venir tailler des croupières de cette ampleur dans le pré carré des USA ; bienheureux se sentent-ils quand ils réussissent à implanter des individuels.
Pour en terminer, voilà comment, à mon humble avis, je vois l'action d'Amnesty. L'organisation recense, à l'aide d'informateurs ou en source ouverte, des faits entrant dans son fonds de commerce, prenant garde de ne répertorier que des faits avérés ou à tout le moins très difficiles à contester ; il ne s'agit pas d'être pris en flagrant délit de mensonge et perdre toute crédibilité et la confiance des donateurs.
Ensuite, et c'est là que ça se gâte, elle sélectionne les cas qui correspondent à son biais idéologique et bat le tambour à leur sujet ; les autres ne servent éventuellement que de contrefeu à bas bruit.
Rédigé par : revnonausujai | 23 février 2024 à 15:31
@ revnonausujai | 22 février 2024 à 07:12
« Si des services sont à la manœuvre, ça sent plutôt Langley ! »
Pourquoi pointer la CIA plus que d’autres ? Le talon d’Achille de toutes ces officines qui vivent de dénonciations et d’exposition médiatique, c’est leur financement. Celui d’Amnesty International est particulièrement bien tenu secret. Sa section française, dont sa secrétaire générale est issue, compte (selon son site) « plus de 240 000 donateurs actifs, plus de 109 000 membres, plus de 380 structures militantes réparties sur tout le territoire. » Aucune autre information...
Un exemple précis de cachotterie. Dans le rapport financier 2022, dont la publicité est obligatoire de par la loi, parmi les recettes, on trouve un legs de 1,8 M€, soit près de 6 % du budget (31,7 M€) et 60 % des legs, donations et transmissions d’assurance-vie de l’année (3,3 M€). Qui est ce généreux donateur ? Rien ne permet de l’identifier...
Ne citer parmi les donateurs au niveau international que deux fondations dont la réputation est irréprochable tient moins de l’information que d’une tentative de désinformation.
Rédigé par : Serge HIREL | 23 février 2024 à 12:28
@ Serge HIREL | 21 février 2024 à 19:40
Ne faites pas comme la majorité de la presse française, mélanger faits et opinions.
Amnesty utilise les éléments fournis par les lanceurs d'alerte pour énoncer des faits puis, nous sommes bien d'accord, en tire des conclusions globalement erronées et biaisées.
Son financement ? ce qu'en dit l'organisation elle-même :
"Les finances de l’organisation proviennent principalement de dons et de legs. En effet, plusieurs ONG donnent régulièrement des fonds à Amnesty International pour les soutenir. Il y a aussi des donateurs anonymes et certains particuliers qui n’hésitent pas à signer de gros chèques à l’organisation. On retrouve dans la liste des donateurs des grands noms comme la Ford Foundation et la Stanley Thomas Johnson Foundation."
En clair, à travers le rideau de fumée, des influenceurs américains ou suisses (ah, le bel écran !) ; si des services sont à la manœuvre, ça sent plutôt Langley ! https://frenchdistrict.com/washington-dc/articles/qg-cia-langley-agence-renseignement-usa/
"La partie supprimée n’apportait aucun élément d’information ni de contradiction au point de vue que j’ai développé. Elle était d’autant plus inutile que je partage votre appréciation générale du comportement d’Amnesty."
Ça c'est une opinion ; l'information était que j'étais loin d'être un thuriféraire d'Amnesty !
Rédigé par : revnonausujai | 22 février 2024 à 07:12
Les Russes ? Dans le conflit, ils ne sont jamais que les agresseurs injustes des Ukrainiens. Et on ne peut pas dire qu'il y ait une grande tradition de liberté chez eux.
Alors honorer l'un ou l'autre pour cela ? Ne masquons pas la misère de tradition de liberté des Russes en mettant en exergue leurs très rares exceptions...
Ce sont les Ukrainiens qui méritent d'être honorés.
Trois raisons. Les gens dans leur droit, dans la guerre. Ceux qui ont une ancienne, et toujours résiliente tradition de liberté malgré leurs malheurs. Et ceux qu'on a oublié trop longtemps.
Procédons par ordre, un poète emblématique du pays comme de la liberté.
https://rebelles-lemag.com/2022/03/20/poemes-du-grand-poete-ukrainien-taras-chevtchenko/
Chers ingénieurs du blog, n'oublions pas les sciences :
https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-ces-scientifiques-nes-ukraine-ont-change-monde-97325/
Bon, je n'ai pas envie de répertorier toutes les gloires, outre le côté fastidieux, on risque d'en oublier.
Embarrassant !
Il y a entre autres un problème de querelles des origines entre Ukraine et Russie sur la Rus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rus%27_de_Kiev
Le grand frère russe ?
https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/russes-et-ukrainiens-les-freres-inegaux/
À mon avis, tant que les gens n'auront pas retrouvé le sens et le goût du multiple, on sera mal.
Une terre peut être à l'origine de plusieurs peuples.
Des proches ne sont pas obligés de s'organiser en aînés et cadets, supérieurs et inférieurs, donc.
Enfin, c'est pareil dans tous les domaines...
Le multiple, c'est la réalité du monde, divers, complexe...La liberté, le choix que chaque peuple et individu devrait être libre de faire. N'infligeons pas aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent... Même pas par procuration en applaudissant aux tyrans !
Rédigé par : Lodi | 22 février 2024 à 02:20
On pourrait perdre beaucoup de temps à réfuter, un par un, les mensonges diffusés ici par la brigade des poutino-lécheurs du blog, ainsi qu'à mettre en évidence leur lâcheté.
On remarquera simplement que cette vaporisation ample et subite de propagande russe a pour seul but de faire oublier la proposition de Patrice Charoulet de donner le nom d'Alexeï Navalny au boulevard où se trouve l'ambassade de Russie.
Un geste simple et clair qui a déjà été fait par différentes capitales occidentales, à l'occasion des précédents méfaits du Kremlin.
Pour ma part, je suis plutôt en désaccord avec ce genre de symbole, tout simplement parce qu'il consiste à imposer un changement à perpétuité pour réagir à un événement d'actualité.
C'est aussi faire trop d'honneur aux Russes. Le nom de nos rues ne doit pas servir à faire rager les diplomates du Kremlin, quelque légitime que soit ce but. Si nous voulons vraiment manifester notre soutien à l'Ukraine, notre opposition à la Russie et notre résolution à défendre notre civilisation, donnons plutôt le nom d'Alexeï Navalny à l'une des nombreuses avenues Lénine du pays. Voilà qui aurait autrement plus de poids.
Mais cela est un détail. Ce qui est révélateur, c'est l'empressement des domestiques de Moscou, des pétainistes de 2024, des Lord Haw-Haw contemporains, de submerger l'espace de commentaires de ce blog au moindre rappel, sans commentaire, évident, indiscutable, manifeste, du caractère criminel de l'État russe.
C'est bien le but de ces derniers : détourner l'attention de la menace que représente pour nous la Russie en tentant désespérément de changer de sujet.
Nous avions assisté au même torrent de désinformation, d'insultes et de hululements victimaires après l'assassinat de Boris Nemtsov sous les murs du Kremlin. La tactique et les "arguments" sont exactement les mêmes.
Ces messieurs -- et dames, d'ailleurs -- devraient sérieusement s'interroger sur le fait suivant : que signifie, pour eux, pour leur lucidité politique, pour leur fibre morale, pour leur vertu personnelle, le fait de se porter d'autant plus bruyamment au secours de la Russie que ses crimes sont éclatants et incontestables ?
Quel effet cela fait-il d'être le défenseur systématique des assassins ? Comment appelle-t-on, en bon français, en langage juridique, en termes moraux, quelqu'un qui n'a pas plus pressé que d'excuser un criminel et d'accabler sa victime, alors que le cadavre n'est pas encore froid ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 février 2024 à 21:50
@ Valéry | 21 février 2024 à 11:23
Tant qu’un blog français pourra publier des points de vue comme les vôtres, construits sur des informations truquées au point d’en rire - Jacques Baud n’est qu’un pitre sans talent -, nous pouvons être tranquilles : la France sera une démocratie. Le problème est que la démocratie s’affaiblit en laissant des gens comme vous libres de raconter n’importe quoi. Le moyen de vous combattre n’est pas de vous interdire de dégoiser. Nous avons le devoir de vous rappeler sans cesse au respect des faits et de la vérité. Voilà qui sera fait quand vous aurez lu ce qui suit : votre texte est un torchon.
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@ revnonausujai | 20 février 2024 à 21:05
« Amnesty + Poutine + Navalny »... On s’attend à une réprobation sans concession de l’ONG... Sa secrétaire générale constate qu’« ils l’ont tué » - qui est « ils » ? -, puis appelle, sans l’exiger, « à une enquête indépendante »... J’ai beau faire un effort, je ne parviens pas à estimer qu’elle avait employé le même ton à propos de la riposte militaire d’Israël à Gaza. D’ailleurs, je remarque que, cette fois, elle a « oublié » de lancer une pétition.
Même si Amnesty se montrait plus féroce avec « le tsar », cela ne signifierait pas qu’elle n’a aucune accointance avec le régime russe.
D’abord parce qu’Amnesty n’a jamais été totalement claire sur ses donateurs. Or, on comprend aisément qu’un donateur n’est pas masochiste et préfère, sinon les compliments, du moins le silence sur d’éventuels manquements aux bonnes règles de conduite de sa part ou de celle d’un Etat avec lequel il commerce.
Ensuite, parce qu’une toute récente révélation nous a rappelé que le meilleur moyen de ne pas être démasqué est de faire en sorte que tout le monde vous croie dans le camp d’en face. Il convient donc de se montrer critique, mais point trop, à l’égard des faits et gestes de l’ami auquel on veut du bien...
Directeur de L’Express, puis directeur adjoint de la rédaction du Figaro (*), Philippe Grumbach percevait des émoluments du KGB. Nous sommes tous tombés de notre chaise, moi un peu plus que d’autres... pour des raisons professionnelles. Insoupçonnable le bonhomme ! Pendant 35 ans, voire plus !
Une raison supplémentaire pour que je n’accorde pas le Bon Dieu sans confession à Amnesty...
(*) Contrairement aux affirmations d’Yves Thréard, qui occupe ce même poste aujourd’hui, Grumbach était directeur-adjoint de la rédaction du Figaro, et non simplement rédacteur en chef chargé de la page Médias. Il assistait aux conférences de rédaction biquotidiennes, où chacun se lâche, se croyant à l’abri des oreilles indiscrètes... Yves, à l’époque, était jeune faits-diversier à France-Soir.
P.-S. : je n’ai pas tronqué « vicieusement » votre texte. La partie supprimée n’apportait aucun élément d’information ni de contradiction au point de vue que j’ai développé. Elle était d’autant plus inutile que je partage votre appréciation générale du comportement d’Amnesty.
Rédigé par : Serge HIREL | 21 février 2024 à 19:40
@ Robert Marchenoir | 20 février 2024 à 04:35
"Vous ne valez pas mieux qu'un musulman qui pisse dans une église."
En effet, dans un bled où il y a une église, une synagogue et une mosquée, un chrétien ne pissera jamais contre le mur d'une église, il choisira l'un des deux autres édifices, un musulman, idem, ne pissera jamais contre le mur de la mosquée et un juif, idem, ne pissera jamais contre le mur de la synagogue...
Ça valide donc la thèse selon laquelle la religion est d'abord créatrice... d'inhibitions.
Rédigé par : Deviro | 21 février 2024 à 18:34
@ Aliocha | 21 février 2024 à 14:42
"La propagande de votre Smerdiakov ne dissimulera jamais que l'erreur monumentale de l'opération spéciale aboutit au fait qu'il se vend désormais aux Iraniens, Coréens ou Chinois, et qu'il pourra bientôt aller se chercher lui-même jusqu'au fond des chiottes, où il a délibérément enfermé la sainte Russie. Ouvrez donc les yeux, vous cesserez de soutenir ce désastre suicidaire."
Ça alors ! Vous écrivez maintenant en clair ! En français !
J'ai tout compris ! Et j'approuve votre commentaire...
Rédigé par : Deviro | 21 février 2024 à 18:05
@ Valéry 11:23
"Ensuite, oui, Navalny était profondément nationaliste, et s’était même abandonné à des déclarations racistes (envers les Géorgiens et les Tchétchènes). Aussi, il était parfaitement d'accord pour que la Crimée reste dans le sillon russe, c'est pourquoi on ne peut que sourire quand on voit les gesticulations désespérées des médias-mensonge à créer leur golem aux pieds d'argile, juste pour titiller Poutine. Alors que, si Navalny était aux commandes, il aurait bénéficié du même traitement "de faveur" que Trump, Poutine ou Bolsonaro, voire pire."
Lu et approuvé !
Si les progressistes bon teint savaient ce que pensait Navalny, ils l'auraient rangé dans la rubrique que vous indiquez: un nationaliste pas franchement fan de la musulmanie, un quasi-zemmourien !
Rédigé par : caroff | 21 février 2024 à 17:43
@ Valéry
La propagande de votre Smerdiakov ne dissimulera jamais que l'erreur monumentale de l'opération spéciale aboutit au fait qu'il se vend désormais aux Iraniens, Coréens ou Chinois, et qu'il pourra bientôt aller se chercher lui-même jusqu'au fond des chiottes, où il a délibérément enfermé la sainte Russie.
Ouvrez donc les yeux, vous cesserez de soutenir ce désastre suicidaire.
Rédigé par : Aliocha | 21 février 2024 à 14:42
@ Robert Marchenoir | 20 février 2024 à 04:35
https://www.lepoint.fr/monde/desinformation-la-france-vue-par-les-trolls-russes-15-02-2024-2552556_24.php
Pour ces trolls russes, il y a (hélas) une mine d'or :
"Pour l'instant, il (Macron) jouerait plutôt au docteur Folamour en multipliant les initiatives bellicistes et les provocations à l'encontre de la Russie en comblant Zelensky de cadeaux dont une partie disparaîtra dans le trou noir de la corruption locale, sans oublier la mise à disposition éventuelle de l'arme nucléaire française, le tout de son propre chef et au-delà de ses attributions et pis encore sans même avoir demandé l'aval du Parlement, bonjour la démocratie.
Et tout cela au nom de quoi, alors que la France n'est même pas concernée par cette histoire ?
C'est de la pure folie." (Exilé)
"Folie ou trahison ? Je pencherais plutôt pour la seconde hypothèse, vu qu'un comédien qui rencontre un autre comédien ne peut faire qu'une politique de comédien s'il veut garder la face !
Pour le plus grand malheur de la France réduite à se faire bais*r en long en large et en travers par ces tartufes et en particulier au détriment de ses 20 000 000 de pauvres, dont nombre de sans abri et sans emploi qui voient des milliards leur passer sous le nez afin de livrer armes et munitions à un guerrier de pacotille qui n'a aucune chance de gagner la guerre contre Poutine... Ce que ce Volodymyr (grimé en héros de feuilleton TV !) a compris sans aucun doute et s'il persiste néanmoins à jouer à ce jeu de poker menteur (pour faire casquer les crédules) sachant que même les Américains sont en train de le lâcher, ce ne peut être que par intérêt personnel !
Avec beaucoup de pépettes à l'abri quand l'affaire aura définitivement mal tourné et l'Ukraine définitivement acculée, Zelensky ne sera certes pas en peine d'aller se retirer avec femme et enfants là où on continuera de le considérer et l'exaucer, non en tant de héros qu'il n'a jamais été, mais plus prosaïquement comme un mec plein aux as ! Sachant que l'argent n'a pas d'odeur, gageons qu'après la déroute de son pays qu'il aura mené à sa perte, il ne manquera pas de suiveurs sans scrupules de son espèce pour lui tenir compagnie et jouir paisiblement de leurs rapines gagnées sur le dos du peuple !" (Axelle D)
On imagine ce que les trolls russes pourraient faire de ce cadeau, sans fautes d'orthographe et avec même de l'argot : une fausse pétition signée par des noms connus de la politique, des affaires, du cinéma etc. et même par d'anciens présidents ou ministres, et envoyée à toutes les chaînes télé/radio, à la presse, aux réseaux sociaux... En France, mais aussi dans les pays francophones d'Europe ou d'Afrique !
Buzz assuré !
Rédigé par : Deviro | 21 février 2024 à 13:29
J'observe que le sujet Navalny prend le pas sur celui de Cazeneuve, pas surprenant vu la tiédeur du dernier, combiné aux sempiternels dadas de Marchenoir dans son combat contre les moulins à... vodka, prêt à le relancer, encore et encore, peu importe le sujet.
C'est triste que Navalny soit décédé, un homme jeune, intelligent, cultivé, avec une famille, et qui aimait son pays - à sa façon. Entre [i]de mortuis nihil nisi bonum[/i] et [i]"on doit des égards aux vivants, on ne doit aux morts que la vérité" (Voltaire)[/i], difficile de se positionner, cependant j'ai lu ici-même quelques contrevérités donc je vais apporter ma petite pierre à l’édifice, qui a été assez clairement expliqué par Jacques Baud dans ses nombreuses analyses, plutôt correctes.
D'abord, la propagande des médias. Non, Navalny n'a jamais été un opposant politique à craindre pour Poutine. Il est facile de consulter les résultats des enquêtes d'opinion, puis les pourcentages de votes, pour voir que Pavel Grudinin et Vladimir Jirinovski ont fait le double, voire le triple de ce dont Navalny était crédité. Certes, Navalny n'a pas été autorisé à se présenter, puisqu'il a multiplié les délits et le non-respect du contrôle judiciaire auquel il était astreint - pour fraude prouvée, procédures pénales absolument normales partout dans le monde où il y a un État de droit.
Certains insistent sur le fait que Navalny étant crédité de 27 % des suffrages aux élections à la mairie de Moscou, ce serait une preuve de sa solidité en tant que candidat à la présidence. Aux dernières nouvelles, Anne Hidalgo a fait 29 % à Paris, puis 1,5 % aux présidentielles, donc pure spéculation. Les bobos de la capitale ce n'est pas le peuple.
Ensuite, oui, Navalny était profondément nationaliste, et s’était même abandonné à des déclarations racistes (envers les Géorgiens et les Tchétchènes). Aussi, il était parfaitement d'accord pour que la Crimée reste dans le sillon russe, c'est pourquoi on ne peut que sourire quand on voit les gesticulations désespérées des médias-mensonge à créer leur golem aux pieds d'argile, juste pour titiller Poutine. Alors que, si Navalny était aux commandes, il aurait bénéficié du même traitement "de faveur" que Trump, Poutine ou Bolsonaro, voire pire.
Les anti-Russes patentés de ce blog la ramènent constamment à propos du prêt russe du RN, comme une preuve du poutinisme dans ce parti. Eh bien, comprenez que la même position est adoptée par le peuple russe envers une tête brûlée qui multipliait les accointances avec les services de renseignement étrangers - des financements plus que douteux - et dont la fille elle-même étudiait aux États-Unis. Imaginez un instant que Marine Le Pen ait envoyé ses enfants étudier à Moscou, qu'est-ce qu'on n'aurait pas entendu...
Quant au fait que Navalny aurait exposé la corruption en haut de l’État, ce qui est en soi risible venant d'un gars condamné pour corruption, il n'en est rien. Il a fait une vidéo attribuant à Poutine un palais luxueux sur les rives de la mer Noire. Pas de bol, le milliardaire Arkadi Rotenberg a fait savoir que c'était son palais. Mais du fait qu'il était proche de Poutine, il ne fallait pas chercher plus loin et créer un narratif, a-t-on lu quelque part le correctif ?
En conclusion, si on se place sur un plan politique, en dehors de l’émotion naturelle créée par le décès d'un homme dans de dures conditions, c'est un non-sujet. D'ailleurs, les mouvements de foule après sa mort n'ont engagé que quelques centaines de personnes, vite réprimées par la police. Un autre sujet juteux pour nos médias sur le manque de démocratie en Russie, en oubliant les photos des blindés dans Paris même, il y a peu de temps, brutalement déployés pour réprimer la colère des agriculteurs. Comme quoi le pouvoir, où qu'il soit, utilise les mêmes méthodes quand il est acculé, ensuite toute la différence est dans l’interprétation des médias - cacher ou surenchérir.
Rédigé par : Valéry | 21 février 2024 à 11:23
@ Serge HIREL | 20 février 2024 à 20:15
Si vous n'aviez pas tronqué vicieusement mon texte, force vous aurait été de constater que je n'éprouve pas une admiration forcenée pour Amnesty, organisation bien trop gauchisante et droitdelhommiste à mon goût.
Notez que je répondais à Marchenoir qui prétendait que je relayais des canaux de propagande russes ; chacun sait qu'Amnesty est d'origine anglo-saxonne; qu'elle soit partisane, dans la droite ligne de la gauche américaine, est une chose qui n'implique pas qu'elle soit un relais du FSB.
Bien au contraire, tapez "Amnesty + Poutine" dans votre moteur de recherche, vous constaterez que ni lui ni la Russie ne sont ménagés !
"...d’un rapport sur les dangers que font courir à la population civile les tactiques de l’armée ukrainienne - rapport réalisé sans en prévenir la branche locale de l’ONG..."
Euh, vous êtes sérieux là, une fois dis donc ? Entre la branche locale d'un pays en guerre, où le sentiment patriotique resurgit y compris pour minimiser les erreurs éventuelles, et la structure internationale de l'organisme qui voit ça du point de vue de Sirius, il est quasiment certain que c'est la seconde qui met le doigt où ça fait mal.
Rédigé par : revnonausujai | 20 février 2024 à 21:05
@ Exilé | 20 février 2024 à 16:15 (@ Robert Marchenoir)
« Je n'ai fait que citer ici Jacques Baud. Si vous n'êtes pas d'accord, ce qui est votre droit le plus strict, veuillez vous adresser à lui »
Cette attitude « c’est pas moi » a un nom... mais la charte du blog m’interdit de vous l’indiquer.... Ah non ! Dans l’aimable commentaire que votre alter ego m’a adressé (à 17 : 26) - je le remercie pour ses compliments -, je m’aperçois qu’il l’a utilisé et que notre médiatrice l’a laissé passer... Vous le trouverez donc aisément.
Rédigé par : Serge HIREL | 20 février 2024 à 20:33
@ revnonausujai | 20 février 2024 à 11:13
« Même Amnesty (...) émet des réserves sur la personnalité de Navalny. »
Quand on s’aperçoit que Libération, dont la soumission au gauchisme est insoupçonnable de la moindre entorse, relaie avec force détails l’avalanche de critiques internes et de démissions au plus haut niveau au sein d’Amnesty International après la publication, en août 2022, d’un rapport sur les dangers que font courir à la population civile les tactiques de l’armée ukrainienne - rapport réalisé sans en prévenir la branche locale de l’ONG... -, on est en droit de se poser des questions sur les relations de cette icône du combat humanitaire avec le Kremlin.
https://www.liberation.fr/international/vent-de-protestations-et-de-demissions-a-amnesty-international-20220812_G26GJS2X3NE6VCK3IL5X5EZ76M/
De même, au lendemain du 7 octobre, Amnesty a publié un communiqué constatant « de graves violations du droit international, telles que des exécutions sommaires de civil·e·s et des prises d’otage, qui sont constitutives de crimes de guerre » commis par « le Hamas et d’autres groupes armés de la bande de Gaza occupée ». Un peu court pour dénoncer le pire attentat commis contre les Juifs depuis la Shoah...
À remarquer l’utilisation de l’écriture inclusive, ce qui n’est pas sans connotation, le terme « occupée » pour qualifier le statut de Gaza et, surtout, l’absence du mot « terroriste » pour désigner le Hamas.
En revanche, Amnesty s’est fendue d’un long texte, accompagné d’un appel à pétitionner en faveur d’un cessez-le-feu, pour dénoncer « la catastrophe humanitaire sans précédent » causée dans l’enclave palestinienne par la riposte militaire d’Israël ; permise par le droit international.
Aucun doute, Amnesty cultive avec soin son impartialité et reste dans les clous de sa charte constitutive qui, entre autres obligations, lui ordonne de « ne faire aucune discrimination entre les victimes ». C’est pourquoi, pour ma part, constatant sa fidélité sans faille à sa raison d’être, je me contrefiche de ses allégations contre Alexeï Navalny.
P.-S. : vous pouvez aussi, pour éclairer votre lanterne un peu faiblarde sur les doutes qui pleuvent sur cette ONG, consulter Wikipédia (rubrique Critiques et onglet Discussion)...
Rédigé par : Serge HIREL | 20 février 2024 à 20:15
@ Serge HIREL | 20 février 2024 à 14:51
"En fait, croyant servir leur camp en matraquant le cadavre de Navalny, revnonausujai et Exilé jouent contre lui. Alors qu’il était loisible à chacun de ne pas considérer Navalny comme la vertu faite homme, ils rendent impossible la moindre critique vis-à-vis de lui ..."
Ah bon, rappeler des faits gênants et véridiques pour quelqu'un empêche de le critiquer ! Excusez-moi de vous demander pardon, mon bon, mais vous avez l'esprit un peu trop alambiqué pour être sensé.
La rédemption par la mort est une foutaise ; vivant ou mort, on est moralement responsable de ses actes et de ses dires même si l'action publique s'éteint. Les hommages hagiographiques des faux-culs, ça peut passer le jour des obsèques pour ne pas vexer la famille, mais pas plus et encore dans ce cas mieux vaut le silence !
Par ailleurs, mon seul camp a toujours été et est encore celui de la France et de ses intérêts bien compris ; votre insinuation est aussi stupide que malhonnête.
Rédigé par : revnonausujai | 20 février 2024 à 17:26
@ Robert Marchenoir | 20 février 2024 à 04:35
Et c'est reparti pour des attaques personnelles ayant pour objet d'éviter d'examiner avec esprit critique des faits qui dérangent et qui ne s'inscrivent pas dans le cadre de la pensée unique obligatoire, comme si des accusations ridicules pouvaient tenir lieu d'arguments.
Avons-nous encore le droit de ne pas hurler avec les loups ?
Je n'ai fait que citer ici Jacques Baud.
Si vous n'êtes pas d'accord, ce qui est votre droit le plus strict, veuillez vous adresser à lui, poliment de préférence.
Rédigé par : Exilé | 20 février 2024 à 16:15
@ Robert Marchenoir | 20 février 2024 à 04:35 (@ Exilé)
« Votre commentaire est ignoble. »
En fait, croyant servir leur camp en matraquant le cadavre de Navalny, revnonausujai et Exilé jouent contre lui. Alors qu’il était loisible à chacun de ne pas considérer Navalny comme la vertu faite homme, ils rendent impossible la moindre critique vis-à-vis de lui et ne parviennent pas à détourner l’attention portée à la culpabilité de Poutine dans sa mort, qu’il l’ait fait assassiner brutalement ou qu’il se soit limité à l’incarcérer dans d’épouvantables conditions.
Qu’Alexeï Navalny et son frère n’aient pas été des saints en matière d’opérations commerciales est très probablement vrai. Mais cela ne saurait excuser le crime du « tsar ».
Quant à ses propos anciens et contestables sur la Crimée et l’immigration musulmane, les lui reprocher, c’est justifier le supplice de Jeanne d’Arc en rappelant qu’à huit ans, elle avait tiré la queue d’un de ses moutons...
Rédigé par : Serge HIREL | 20 février 2024 à 14:51
@ Robert Marchenoir
"l'autre gros malin revnonausujai l'accuse d'être raciste et opposé à l'immigration, reprenant les calomnies des canaux de propagande russes."
Mais non, mon brave, même Amnesty (que je ne porte pourtant pas dans mon cœur mais que je n'accuse pas sottement d'être un canal de propagande russe !), tout en déplorant les traitements qui lui sont infligés, émet des réserves sur la personnalité de Navalny. On est loin du storytelling pour lapin crétin diffusé par les Marchenoir et consorts.
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2021/05/statement-on-alexei-navalnys-status-as-prisoner-of-conscience/
Marchenoir, matamore de pacotille, se prend maintenant pour Pic de la Mirandole et veut tout savoir sur tout de manière péremptoire. Aussi saugrenu que pitoyable !
Rédigé par : revnonausujai | 20 février 2024 à 11:13
@ Robert Marchenoir | 20 février 2024 à 04:35
Je me suis permis de faire un copier-coller de votre commentaire en remplaçant Navalny par Assange. Ça marche aussi.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 février 2024 à 09:49
@ Claude Luçon | 19 février 2024 à 20:31
Quel rapport entre votre baratin et la choucroute ?
Dans la plupart des pays du monde, les luttes politiciennes se résument à un combat de crocodiles dans un marigot putride ; il se trouve qu'en Russie, avant, pendant et, sauf révolution bien improbable dans les mentalités locales, après Poutine, le marigot est particulièrement toxique.
Ce n'est pas parce que Poutine est tyrannique, brutal et sans scrupule que ses opposants sont irréfragablement des chevaliers blancs et des anges de vertu.
Il est notoire que l'Occident et la Russie ont actuellement des rapports pour le moins pimentés et chaque camp utilise toutes les ficelles à sa disposition pour mettre l'autre en difficulté.
C'est ainsi que l'utilisation de la mort de Navalny est un bon coup* des pros de la com, mais il ne faut pas être dupe, ça fait partie du jeu, ni plus ni moins.
*Et encore ! ça suscite une vague d'indignation en Occident, dans le reste du monde et en Russie, bof**. Verre à moitié vide ou à moitié plein ?
**Vous noterez que les réactions internationales énumérées par un média pourtant dans la main de plusieurs gouvernements occidentaux se cantonnent au monde éponyme.
https://information.tv5monde.com/international/mort-de-lopposant-russe-alexei-navalny-les-reactions-internationales-2710419
Et vous nous expliquez, exemples à l'appui, qu'en fonction des circonstances, les gens changent plus facilement d'idées que de chemises et que leur sincérité est douteuse.
Juste après, vous suggérez que Navalny a été touché par la grâce et que sa conversion à la pensée unique ne peut être mise en doute.
En gros, vous raisonnez comme un Shadok, moins ça marche et plus ça a des chances de marcher !
Rédigé par : revnonausujai | 20 février 2024 à 07:32
@ Exilé | 19 février 2024 à 17:34
"Avant de vous précipiter à suivre une mode lancée par des officines troubles afin de conditionner l'opinion dans un certain sens, savez-vous seulement qui était ce personnage ?"
https://www.youtube.com/watch?v=nqQoI1139OA
Votre commentaire est ignoble. Vous vous moquez du monde. Cessez d'accuser les autres des tares dont vous êtes coupable. Nous savons très bien qui était Alexeï Navalny, les autorités russes le savent très bien, le monde entier le sait très bien, et vous aussi vous le savez très bien. Mais vous mentez de façon aussi éhontée que votre modèle Vladimir Poutine.
Vous vous comportez ici comme l'ignorant qui accuse les autres d'être ignorants ; l'imbécile qui accuse les autres de manquer d'intelligence ; l'insensé qui accuse les autres de manquer de sagesse.
Vous pourriez aussi bien puiser votre eau potable dans la cuvette de vos toilettes après y avoir fait vos besoins, puis reprocher à la terre entière, qui tire son eau au robinet, d'avoir une hygiène douteuse.
C'est vous qui faites la promotion, ici, d'une "officine trouble afin de conditionner l'opinion dans un certain sens", celui du Kremlin. L'officine en question, ce sont les services secrets russes, et leur représentant, c'est ce fameux Jacques Baud que vous nous présentez à l'appui de... de rien, en fait, puisque vous vous contentez de diffamer Navalny sans rien lui attribuer vous-même. Marque de fabrique des lâches et des menteurs.
Jacques Baud n'est ni plus ni moins qu'un espion russe. En termes techniques, c'est, plus précisément, un agent de désinformation au service de Moscou. C'est manifeste au vu des mensonges qu'il répand depuis des années.
Au demeurant, vous n'avez pas l'air de vous rendre compte que vous défendez la torture et l'assassinat politique.
Les calomnies de Jacques Baud seraient-elles vraies, qu'elles ne justifieraient en rien l'assassinat de Navalny.
Et puis vous ne manquez pas de toupet de diffuser des accusations d'ultra-nationalisme et de corruption à l'encontre de Navalny, de même que l'autre gros malin revnonausujai l'accuse d'être raciste et opposé à l'immigration, reprenant les calomnies des canaux de propagande russes.
Parce que Vladimir Poutine et son régime ne sont pas ultra-nationalistes, ultra-corrompus et racistes génocidaires, peut-être ?
Vous-même, et les poutino-lécheurs dans votre genre, depuis quand êtes-vous anti-nationaliste, anti-raciste et favorable à l'immigration de masse ?
Vos tripotages sur ce blog sont à vomir.
Alexeï Navalny, il y a très longtemps, s'est prononcé en faveur du maintien de la Crimée au sein de la Russie, et contre l'immigration de masse musulmane. Prises de position sur lesquelles il est revenu depuis.
Ce sont ces positions passées qui sont exploitées par le Kremlin pour le diffamer aujourd'hui, alors qu'elles coïncident... soit avec la position du Kremlin, soit avec la propagande du Kremlin en direction de l'Occident : celle que vous et vos amis poutino-lécheurs s'emploient à répandre ici jour après jour.
Quant aux accusations de malversations financières qui ont servi de prétexte à l'emprisonnement de Navalny, tout le monde, à commencer par les Russes, sait qu'elles sont entièrement fabriquées, comme d'habitude dans ce pays.
Il s'agit, bien évidemment, de faire oublier les célèbres vidéos d'Alexeï Navalny, prouvant de façon spectaculaire l'immense corruption de Poutine et sa junte. Celles qui justifient son slogan si populaire contre Russie Unie, le parti de Poutine, "le parti des escrocs et des voleurs".
On reconnaît les poutinistes comme vous au fait qu'ils sont totalement dépourvus du moindre sentiment de honte. C'est précisément parce qu'Alexeï Navalny est un authentique héros, que son héroïsme est éclatant et contestable par personne, que vous vous employez à salir sa mémoire.
Si vous défendiez vraiment les valeurs que vous prétendez porter, le patriotisme, les valeurs traditionnelles, le christianisme, la famille, la liberté, l'honnêteté, le courage, le dévouement, le respect, vous rendriez hommage à Alexeï Navalny. Vous le traînez dans la boue : cela dit assez ce qu'il faut penser de vos protestations de vertu et de vos indignations aussi hypocrites que cauteleuses.
Vous ne valez pas mieux qu'un musulman qui pisse dans une église.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 février 2024 à 04:35
@ Exilé | 19 février 2024 à 17:34
"Avant de vous précipiter à suivre une mode lancée par des officines troubles afin de conditionner l'opinion dans un certain sens, savez-vous seulement qui était ce personnage ?"
Cher Exilé, je pense devoir rectifier votre texte dont vous avez oublié une partie, ne me remerciez pas :
"Avant de vous précipiter à suivre une mode lancée par des officines troubles russes afin de conditionner l'opinion dans un certain sens, savez-vous seulement qui est ce Poutine ?"
Ne me dites pas que vous êtes d'origine soviétique exilé en France ? :)
J'ai déjà écrit ici que les anglophones, tous, pensent que la France est la seule démocratie où le soviétisme a réussi ! Ce que je ne peux que constater, tristement !
Between you, I and the lamp post, you are not truly soviet d'origine ? Do you ?
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@ revnonausujai | 19 février 2024 à 07:30
L'intelligence consiste à ne pas persister dans l'erreur et rechercher la vérité.
Des millions de Français étaient patriotes et pétainistes, en 24 heures, en juillet 1944, pratiquement tous, toujours patriotes, sont devenus gaullistes !
Carrément de la Milice au Maquis le temps de le dire !
Avant on déportait les Juifs à Dachau, le jour d'après on pleurait sur la Shoah, les mêmes !
Ils hurlaient Vive de Gaulle sur les mêmes Champs-Elysées où ils avaient hurlé Vive Pétain en regardant les copains de Pétain défiler, toujours sur les Champs-Elysées.
Quand en plus un homme met sa vie en jeu pour faire comprendre qu'il cherchait à montrer s'être trompé, trop jeune il n'avait pas compris ce qu'était le nazisme, Poutine venant d'en faire la démonstration, je pardonne d'autant plus que chez moi on est resté bêtement gaulliste de juin 1940 à ce jour !
Il va falloir un jour comprendre en France que la Russie est une illusion de pays. Qu'il n'y a pas de culture russe : la sculpture était bien supérieure même avant les Grecs, lesquels Grecs grâce à Homère nous avaient appris la littérature, que de Bach à Vivaldi on connaissait la musique, que les Egyptiens jouaient aux échecs avant les Russes, comme l'homme de Cro-Magnon peignait déjà sur les murs des cavernes, qu'un de leur tsar est allé cherché des Hollandais pour fabriquer les bâtiments de leur flotte, des scientifiques nazis pour leur apprendre à faire des fusées, qu'Odessa prend son essor sous l'administration d'Armand Jean du Plessis de Richelieu dont une statue trône toujours au centre d'Odessa bombardé par les rustres, pardon russes... dois-je continuer ?
Rien, absolument rien dans ce monde n'est d'origine russe !
Les Russes moyens en sont toujours à la feuillée au fond de leur jardin, comme l'étaient leurs ingénieurs quand je les ai côtoyés en Algérie dans les années 70 !
Rédigé par : Claude Luçon | 19 février 2024 à 20:31
@ paul | 18 février 2024 à 19:05
Il n'est pas interdit de commenter une décision de Justice. Ce qui l'est, c'est de jeter le discrédit sur elle.
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000034099894
Les commentaires, les étudiants en entendent à longueur de cours, eux-mêmes sont invités à en formuler, et les revues juridiques en sont pleines.
Rédigé par : xc | 19 février 2024 à 18:30
@ Patrice Charoulet | 18 février 2024 à 12:55
Votre proposition d’honorer la mémoire d’Alexeï Navalny est excellente, mais pourquoi voulez-vous priver de son boulevard le Maréchal de France qui, alors général de brigade (à 27 ans), a sauvé Bonaparte à Arcole ? Sans son acte de bravoure, c’en était fait du futur empereur... et la France aurait eu une autre histoire, l’Europe aussi...
Une autre voie, en plein centre de Paris et très fréquentée par les touristes, pourrait convenir pour faire ce pied de nez à Poutine : la cathédrale de la Sainte-Trinité en est riveraine. La construction de cette luxueuse propriété du Patriarcat de Moscou a été largement financée par le Kremlin. Elle a été consacrée en 2016 par le patriarche Cyrille, allié du « tsar », qui ne manque pas une occasion de le féliciter d’avoir agressé l’Ukraine. Mais... Mais cette voie est le quai Jacques-Chirac...
Qu’à cela ne tienne ! Paris possède aussi, dans le 8e arrondissement, une rue de Moscou, ainsi nommée pour célébrer l’amitié franco-russe... L’amitié franco-russe ! C’est dit, Hidalgo et Dati dévisseront les plaques ensemble...
P.-S. : en revanche, il faut absolument conserver le nom du Kremlin-Bicêtre... En français archaïque, « bicêtre » signifie « malheur »...
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@ Exilé | 19 février 2024 à 17:34
« ...savez-vous seulement qui était ce personnage [Navalny] ? »
Je me permets de vous retourner la question : savez-vous seulement qui est ce personnage (Jacques Baud) ?
Ancien colonel de l’armée suisse, il nage avec une aisance certaine dans le complotisme. L’un de ses chefs-d’œuvre ? en 2009, il proclamait que Ben Laden n’était pour rien dans les attentats du 11 septembre 2001 et que les Américains, d’ailleurs, avaient cessé de le traquer...
Cette fois, comme le Kremlin, il se sert d’un différend commercial avec Yves Rocher pour salir Navalny... qui a été condamné à 19 ans de goulag pour « extrémisme ».
Pour sa part, son avocat français, William Bourdon, ne se grandit pas en tentant d’impliquer le groupe breton dans cette condamnation d’ordre strictement politique. Belle illustration du billet précédent de Philippe...
Rédigé par : Serge HIREL | 19 février 2024 à 18:15
@ Patrice Charoulet | 18 février 2024 à 12:55
"L'adresse actuelle de l'ambassade de Russie en France est 40-50 bd Lannes 75116 Paris. Si ce boulevard était débaptisé, la nouvelle adresse pourrait être : 40-50 bd Alexeï-Navalny 75116 Paris"
Avant de vous précipiter à suivre une mode lancée par des officines troubles afin de conditionner l'opinion dans un certain sens, savez-vous seulement qui était ce personnage ?
https://www.youtube.com/watch?v=nqQoI1139OA
Rédigé par : Exilé | 19 février 2024 à 17:34
Quelqu'un dans la salle, parmi ceux qui se disent implicitement du sérail, a-t-il entendu parler du poids de la franc-maçonnerie au sein de toutes les administrations et notamment de la justice ?
Moi j'ai entendu dire qu'il y avait même des réunions "interloges" au sein des tribunaux.
Que c'était le GO qui prédominait d'un côté, et qu'au commerce, il faut impérativement faire partie de la GLF.
Vite, dites-moi avant que je ne parte à l'asile pour quitter mes obsessions... À moins qu'ici même, l'hypocrisie règne, ce que je n'ose pas penser.
"Je crois savoir que c'est vous qui traitez l'affaire... Vous savez que..." est très bien considéré au sein de la loge parisienne... "Ne croyez surtout pas que je vous dise cela pour influencer votre décision..."
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 février 2024 à 09:35
Une question, l'avocat a-t-il le droit de rompre le secret de l'instruction ?
Rédigé par : Jérôme | 19 février 2024 à 09:14
@ Patrice Charoulet 18 février 2024 à 12:55
Quelle honte !
Le maréchal Lannes est un symbole à la fois du courage, de la loyauté, de la franchise et de l'ascension sociale par le mérite. En dehors du fait que ça romprait la continuité des boulevards des maréchaux, le placardiser au profit d'un étranger serait un crachat à la face de la France.
La midinette Charoulet, jamais avare d'une platitude, tombe dans le sensationnel à effet immédiat: Navalny, en dehors de son opposition légitime à Poutine et de son courage physique évident, était aussi un extrémiste raciste et xénophobe ainsi qu'un affairiste douteux, loin de l'image vertueuse construite en Occident ; bref, le loup dominant a bouffé le loup trop jeune et ambitieux, pas de quoi en faire un fromage !
Rédigé par : revnonausujai | 19 février 2024 à 07:30
@ Ellen | 18 février 2024 à 21:52
« Comme vous avez la réponse facile à tout… »
La facilité d’expression vient d’abord de la simplicité de l’argumentation. Je ne me tords pas le cerveau pendant deux heures pour sortir un commentaire alambiqué et le plus souvent incompréhensible. Bon, je ne cite personne ! :)
Je dois vous avouer que je connais très mal le monde de la Justice, n’ayant jamais eu l’occasion de fréquenter ce milieu. Mes références se limitent aux comptes rendus des grands procès communiqués par les médias et quelques documentaires vus à la télé.
Je dirais simplement que les magistrats sont des gens comme tout le monde. Ils ont leur opinion politique comme vous et moi. La déontologie de leur profession voudrait qu’ils n’en fassent pas état dans les jugements qu’ils sont amenés à rendre. Cependant certaines affaires, plus ou moins récentes, laissent à penser qu’il n’en est pas toujours ainsi. Celles concernant François Fillon (Penelopegate) et Nicolas Sarkozy (Bygmalion, Bismuth, financement libyen, etc.) en sont la meilleure démonstration. Et puis il y a aussi le fameux « mur des cons » qui donne une image peu gratifiante du Syndicat de la magistrature. Ce sont quand même ces gens-là qui nous jugent !
Alors, pour répondre à votre question, pourquoi n’y a-t-il pas de magistrat garde des Sceaux ? Clemenceau disait que la guerre était une chose trop sérieuse pour la confier à un militaire. Peut-être que la Justice est une chose trop délicate pour la confier à un magistrat. Allez savoir !
Rédigé par : Achille | 19 février 2024 à 06:24
Cazeneuve, un plan-plan sacré patron des policiers à l'époque de la montée de tous les périls où il aurait fallu au contraire ne nommer que les meilleurs et éliminer (définitivement) ce genre de ronds-de-cuir sans une once de charisme et de volonté d'en découdre et d'aller au charbon pour tenir en échec la racaille. Tout est dit !
Rédigé par : Axelle D | 19 février 2024 à 01:05
@ Achille 08:07
Comme vous avez la réponse facile à tout, voici trois questions:
À votre avis, pourquoi pratiquement aucun magistrat, juge ou procureur, n'a accédé aux fonctions de ministre de la Justice ?
1. Parce qu'il connaît trop bien les dérives et les dossiers de certains politiques,
2. Parce qu'il se veut indépendant et refusera de comploter avec le président et le Premier ministre,
3. Parce qu'il a prêté serment de dire la vérité et rien que la vérité sur ce qu'il entend et voit.
À vous...
Rédigé par : Ellen | 18 février 2024 à 21:52
Il y a plusieurs éléments qui doivent être soulignés, c'est que la parole de l'avocat est libre, celle du juge muselée et celle du parquet limitée. Secret des procédures (sauf pour François Fillon), interdiction de commenter une décision de justice, hyperprotection des magistrats dont la responsabilité ne peut être mise en cause. Il y a d'un côté un accès assez facile à un commentaire, de l'autre il faut se référer à ses "notes d'audience", sauf huis clos.
Rédigé par : paul | 18 février 2024 à 19:05
"Si j'évoque le registre médiatique, ce n'est pas par hasard. En effet, c'est d'abord à cause de cette curiosité quasi exclusive des médias pour le barreau que la magistrature s'est trouvée reléguée dans la conscience publique." (PB)
Cette curiosité quasi exclusive des médias ??
J'ACCUSE !
Dans quel monde vivez-vous cher hôte ?
Nous sommes entrés dans une période qui ressemble tragiquement aux années 30. Vous et moi, de façon différente, en avons subi les terribles conséquences.
Les médias se moquent du sort des avocats, sort qui n'a changé en rien depuis leur existence, et les lecteurs et auditeurs des médias sont branchés sur bien d'autres sujets infiniment plus sérieux !
Que ce soit votre sujet favori, bien, c'est normal, c'était, et clairement reste, votre corporation, mais n'écrivez pas "cette curiosité quasi exclusive des médias !", c'est faux !
Je vous accuse donc de bisounoursisme et de soixante-huitardisme !
Le temps est venu de choisir dans sa vie entre un mâle vieillissant qui ignore son présent et un mâle âgé resté jeune qui confronte son présent !
Vous savez qui vous êtes, avez choisi cette voie, celle d'une nouvelle carrière, vous êtes passé de la Justice à la communication.
En ma qualité de doyen (je crois ?) des citoyens lecteurs et commentateurs de ce blog, je vous condamne donc à exprimer votre choix de communication sans réserve ni excuse, nous communiquer sur quoi les médias de ce monde portent leur quasi-exclusivité en faits et réalité, d'une part, et publication de fausses informations d'autre part, sans sursis possible !
"Au risque de mécontenter encore davantage Bernard Cazeneuve, avec l'évolution de ces dernières années je considère qu'il est sain et normal de questionner l'exercice de la défense, la légitimité et l'utilité de l'avocat et de soupçonner que derrière l'admirable façade médiatiquement célébrée, il y a des coulisses, des mystères, des arrangements, des compromis et des occultations qui défigurent la transparence de la Justice." (PB)
Pas d'avocat admis dans mon tribunal pour les raisons mentionnées ci-dessus, que j'approuve, cette position couvrant aussi l'exercice de la communication !
Amen !
Claude Henri Luçon aka Cardinal
Rédigé par : Claude Luçon | 18 février 2024 à 18:55
Il faut de tout pour faire un monde... et celui des avocats n’échappe pas à cette règle. Aux côtés d’une majorité de ceux-ci qui sont honorables, quelques autres, qui, souvent, savent aussi se mettre en vue, n’ont cure de l’éthique professionnelle, s’accommodent d’arrangements malsains, se font spécialistes de causes douteuses, bref salissent leur robe.
Il en est de même dans la magistrature. La plupart de ses membres sont irréprochables, mais certains n’hésitent que peu à chevaucher la ligne blanche pour respecter plus leur idéologie que les victimes, se saisissent selon la qualité de la proie à leur portée, se permettent même de défier la loi publiquement.
Bien d’autres professions sont également atteintes de ce mal pernicieux. Pour n’en citer qu’une, elle aussi décriée, parmi les journalistes, qui pour la plupart exercent leur métier honnêtement, il en est quelques-uns qui, formant une caste, préfèrent le confort de l’entre-soi au combat qu’est l’exercice personnel du sens critique, bâclent les enquêtes et endoctrinent plus qu’ils n’informent.
Quant aux politiques... mais leur cas est trop grave pour qu’on puisse l’évoquer dans un commentaire de taille raisonnable.
Le monde est ainsi fait. On le déplore, mais sans rien pouvoir y changer, malgré, de temps à autre, un coup de gueule salvateur, mais vain. Mieux vaut donc compter sur soi-même et se prémunir de ces failles en les identifiant grâce à un solide appétit de connaissances et un exercice quotidien de son intelligence.
Dans son billet, notre hôte déplore le peu d’attention que porte l’opinion publique à la magistrature et en veut pour cause la « curiosité quasi-exclusive des médias pour le barreau ». « Le journaliste judiciaire s'abandonne plus au réflexe de solliciter l'avocat que le magistrat », précise-t-il. Mais, lucide et courageux, quelques lignes plus loin, il en indique une autre, « la discrétion personnelle et la réserve professionnelle du juge ou du procureur ».
Celle-ci me paraît la plus importante. Le journaliste s’alimente de sources et son réflexe naturel est à la fois de les conserver et de les remercier en leur accordant, sans même en avoir ni conscience ni volonté, un peu plus de lumière qu’à ceux qui se taisent. C’est une erreur, mais, encore une fois, le monde est ainsi fait.
Si l’avocat peut parler librement d’une affaire en cours, la loi musèle le magistrat, au nom du secret de l’instruction et de la présomption d’innocence. Seul le procureur peut s’exprimer... Hormis quelques rares Montgolfier, ils le font tous avec parcimonie. Aucun n’accepte d’entretien personnel avec un journaliste.
Changeons la loi ! Mais, avant cela, pour que les magistrats sachent tenir tête à une meute de journalistes, dont certains, parfois, sont de vrais charognards, il faudra que, dans leur formation, l’apprentissage de l’expression publique ne reste pas le parent pauvre qu’il est aujourd’hui. Il est désespérant de voir encore à notre époque un procureur lire un communiqué les yeux baissés sur son texte et fuir aussitôt l’épreuve terminée...
Changeons la loi et la magistrature, fournissant de l’information, sera dans les médias au même rang que le barreau. Ce qui, de plus, assurerait un meilleur équilibre des parties dans les articles de presse et - on peut l’espérer sans y croire - mettrait fin aux fuites de documents qui, divulgués, sont trop souvent le moyen pour des feuilles partisanes de dénigrer celui qui leur déplaît.
Changeons la loi, libérons la magistrature d’un corset trop étroit, laissons-la rivaliser avec le barreau dans les colonnes et devant les caméras... Si, tout en respectant scrupuleusement les nouvelles limites imposées à sa parole, elle sait convaincre, elle retrouvera les faveurs de l’opinion publique et apportera ainsi sa pierre - importante, mais elle est loin d’être la seule nécessaire - à un regain de confiance en la justice.
Rédigé par : Serge HIREL | 18 février 2024 à 13:06
L'adresse actuelle de l'ambassade de Russie en France est 40-50 bd Lannes 75116 Paris. Si ce boulevard était débaptisé, la nouvelle adresse pourrait être : 40-50 bd Alexeï-Navalny 75116 Paris.
Et, cela fait, d'autres capitales pourraient suivre l'exemple français.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 février 2024 à 12:55
La police est le tiers absent de votre billet.
J'ai tout de suite pensé au Maigret de Simenon (le Simenon de Maigret marche aussi) en le lisant.
Peut-être la bouille de ce monsieur Cazeneuve, qui ressemble à monsieur Thiers sans en avoir la carrure intellectuelle ni l'ambition politique dévorante.
Simenon, souvent peu amène à l'égard des parquetiers, des juges en général (en généraux du réel, qu'ils réinstaurent de façon hautement artificielle, sans toujours reprendre conscience du tragique de toute vie, l'histoire du juge d'instruction Coméliau, lui-même ultra méfiant vis-à-vis du commissaire, en donne un exemple, immédiatement tempéré par l'affaire du juge Lhomond, et par celle du juge Forlacroix, formidablement joué par Michel Bouquet en 1992, deux cas d'espèce qui permettent à l'auteur de faire valoir sa légendaire empathie pour l'Homme), en fait, la plupart du temps, une question de classe sociale.
En gros, le nanti a le monde entier contre lui, son logos notamment, dont on va retrouver le déploiement à la barre du tribunal lors de ces fameux "discours renversants" obligés, en provenance des bancs de deux parties qui se livrent au duel.
Là, Simenon devient soliste, joue à fond comme vous la carte des détails, il écrit et rend la partition par cœur en même temps.
Il fut un temps où les avocats, presque muets - à la Vergès, maître du témoin de rupture, un inventeur de personnages lui aussi -, laissaient la main au coup de théâtre quasi divin, puis il y eut le moment des bavards qui insistaient pour que leur client déballe tout en séance, avoue sine die.
Revint l'époque des Dupond de choc, qui, dans le brouillard des menteries les plus épaisses, cassaient la ligne d'accusation en grenadant le monde des jurés, dont les humeurs transpiraient déjà, de leur faconde.
Si tout se résume à cette peinture, pas étonnant que Maurice Garçon peignît.
L'avocat, c'est sa fonction, crée son organe, offre sa voix à un tiers, dans le meilleur des cas refuse de s'en laver les mains, refuse l'ironie du in eo invenio causam nullam de Pilate, accepte de plaider une cause, noblesse du métier oblige.
Je comprends mieux l'exemple de genau.
Toujours un plaisir de les croiser, lui et Philippe Bilger. Comme deux écrivains.
Rédigé par : xavier b. masset | 18 février 2024 à 12:34
Après quelque 50 ans d'exercice, j'ai pour la première fois eu affaire à un avocat qui a incité son client, nous ayant "doublé" sans rien nous reprocher, à proposer de nous dédommager honnêtement sans faire de procès alors qu'avec des magistrats gauchistes, le pire a toujours une chance face à un agent immobilier.
Entre les deux, j'ai eu l'avocat dont le client a été condamné de A à Z avec amende civile en première instance, et qui a gagné en appel avec des gauchistes au motif qu'on doit prévenir avant d'encaisser un chèque (de manière à s'asseoir dessus s'il est sans provision) !
Concernant le pénal, le dernier magistrat voyant l'aura de l'accusé était peut-être saint Louis.
Faute de recourir à la "science occulte", on dispose depuis 80 ans de sérums dits "de vérité" et de machines à détecter le mensonge depuis au moins 50.
Si nous le voulions, nous pourrions donc éviter tous les drames, aléas, longueurs et coûts de la justice pénale. Mais non ! Ce serait sans doute porter atteinte aux droits de l'homme - à la pourriture de notre civilisation et dont elle vit - et surtout mettre le pied dans le chemin universel de la vérité qui aboutit au verbe !!
Alors, je dis de notre magistrature au pénal: tous des pourris et des hypocrites, au mieux des lâches et des imbéciles. C'est aussi ce qu'en dit le juge traditionnel que l'Afrique redécouvre (ref: Jeune Afrique).
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 février 2024 à 11:00
"La cause vient vers l'avocat et la plupart du temps il n'hésite pas à l'appréhender, façonnant son argumentation pour aboutir à la soumission la plus complète par rapport à l'injonction de son client.
Cet inévitable lien, si contraignant, entre ce que le fil des jours va offrir à l'avocat et le discours qui va lui être dicté, quelles que soient les subtils variations et infléchissements suscités par son talent, est aujourd'hui la raison fondamentale du discrédit de la fonction de défense." (PB)
Les métiers juridiques sont des métiers de contrainte, tout défendre quand on est avocat, trancher selon la loi quand on est magistrat.
Et ce alors qu'il peut arriver que cela heurte la conscience.
À moins qu'on ne se sente tenu de faire évoluer la jurisprudence ? Mais risque alors d'arriver à ce qu'on dépossède le politique.
Usupateur.
Et que si on se substitue à la loi, on indique au citoyen qu'il peut en faire autant : ne disposant pas d'une robe à hermine, il ne pourra le faire que par la force, la violence.
Quel discrédit dans le fait, au contraire, de remplir sa fonction ? Le citoyen ne semble pas se rendre compte qu'autrement, les acteurs juridiques lui volent son pouvoir, en faisant des serfs attachés à la loi, tandis qu'ils s'en affranchissent, maîtres de la loi, seigneurs du citoyen.
C'est incroyable ce que les gens appellent à eux la servitude !
Ainsi, en soutenant Poutine, en avalisant l'idée de gouvernement mondial, que sais-je encore ?
Ces invocateurs de crépuscules croient en appeler à l'aube et nous condamnent à d'éternelles ténèbres.
Rédigé par : Lodi | 18 février 2024 à 09:10
« …j'ai défendu la magistrature face au barreau, mis en évidence la grandeur et la plénitude de la première face à la noblesse fragmentaire de la seconde, tenté de démontrer, parfois dans le désert, que la modestie et la frilosité du magistrat, comme mû par une sorte de masochisme, étaient insupportables face à l'éclat narcissique et médiatique de l'avocat, surtout dans le domaine pénal. » (PB)
Dans notre beau pays, la France, l’avocat de la défense a toujours eu la faveur du public face à l’avocat général qui pourtant défend les intérêts de la société.
C’est la raison pour laquelle les gens que vous interrogez dans la rue sont en mesure de donner le nom de nombreux ténors du barreau, mais ne sauraient citer que deux ou trois magistrats qui ont pu accéder à la célébrité (dont le vôtre, bien sûr !)
C’est un peu injuste, mais c’est comme ça. Le pire étant lorsqu’un avocat célèbre devient garde des Sceaux comme ce fut le cas pour Me Robert Badinter et aujourd’hui Éric Dupond-Moretti. Il y a de quoi l’avoir mauvaise, c’est sûr ! :)
Rédigé par : Achille | 18 février 2024 à 08:07
Mais que cet homme est ennuyeux ! Cent fois, il revient sur une évidence pour faire croire qu'on va oublier l'essentiel.
Que celui-ci est sinistre, peut-être haineux, d'une haine de classe contre les magistrats, ces fonctionnaires miteux.
Et le bedonnant, qui semble absent : spécule-t-il sur ses rendez-vous ?
Cette audience est assommante: sans talent. Ce n'est pas l'essentiel, ce n'est pas le fond, mais un beau parler fait lever les sourcils, détendre les visages ou les rendre plus tendus: le Verbe illuminé.
Cette petite avocate a dit trente-sept fois "s'cusez-moi, mais...", trente-sept fois !! et sur un ton indigné. Quelle dinde. Tiens, le président crayonne: il connaît le dossier par coeur et je suis sûr qu'il attend l'erreur pour rectifier en souriant.
Bon, c'est bouclé, voilà un visage inconnu. Ce jeune homme un peu roide nous vient de... Paris, son nom m'est connu, non, ce n'est pas vrai, il est au moins le fils de cet artiste célèbre avec qui j'ai fait mes études. Voyons si les talents se transfusent. J'ai du mal à dissimuler ma curiosité mais le bougre l'a devinée, dans un plissement de paupières. Il sait qu'il est en terrain de connaissance alors il rompt les lances, excitant le débat, n'hésitant pas sur l'ironie douce, l'évitement de la pointe et la parade sur la tierce inférieure.
Un bon moment, mais sa cause, elle, n'est pas bonne, et il reculera sous les coups de boutoir de sa consoeur locale, bien calée dans sa cinquantaine poivre et sel.
On va passer à autre chose, à une autre voix, à un autre métier, et j'ai vécu un retour en arrière à la Henry Murger ; il est temps de me remettre au travail, parce que le président, c'est moi et nous sommes au TI (de l'époque).
Le jeune avocat parisien a une autre affaire, en queue de rôle, je m'apprête à demander l'autorisation aux autres avocats de le déporter pour qu'il puisse entreprendre son retour à Paris, mais non, que je suis sot, une de ses tantes habite à portée de fusil. Il viendra me saluer en fin d'audience, et j'ai failli laisser échapper: "Vous donnerez mon bonjour à P... de la part de JT", mais il y a bien longtemps que P... habite hors de France.
C'était un petit pas de danse sans importance, loin des amertumes et des révoltes intérieures, qui est venu colorer l'intransigeance nécessaire de la fonction et les chaînes de la fonction d'avocat.
Rédigé par : genau | 18 février 2024 à 01:26