Quelques semaines avant sa mort, Christian Bobin (CB) a écrit cette phrase magnifique : "Quelqu'un s'en va, nous quitte, s'embellit de nous échapper" (La Croix).
Il y a des pensées splendides sur la mort à venir, qui valent toutes les allégresses de la vie.
Je n'ai jamais pensé qu'il convenait de faire silence sur notre finitude obligatoire. Cela dépend des personnalités et des caractères.
Pour les uns, libérer sa parole sur cette tragédie de la disparition banalise cette dernière et nous habitue à l'appréhender comme une issue certes inéluctable mais familière à force d'être évoquée. Elle se fait une place dans notre existence et on n'est jamais lassé de l'accueillir avant l'heure grâce à notre verbe et à notre émotion.
J'ai toujours compris, sur un mode mineur, la manière dont Georges Brassens a fait la nique à la mort dans plusieurs de ses chansons en se moquant de la peur qu'elle nous inspirait.
D'autres au contraire ne supportent pas qu'on y fasse allusion comme si prononcer son nom et réfléchir sur elle allaient avancer le moment fatal.
À l'évidence Christian Bobin ne relève pas de cette catégorie frileuse et nous offre, avec sa vision originale, une approche qui se distingue du fait de prier pour les morts, selon la croyance chrétienne, ou de prier les morts, selon cette belle intuition de François Mitterrand.
Combien de fois ai-je éprouvé la justesse de celle-ci, me sentant protégé par ceux qui m'avaient quitté !
Que nous dit CB ? Que c'est celui qui part qui s'allège, qui s'embellit et qui, se détachant de nous, prend une force, une identité et une liberté supérieures. Cette conviction est évidemment indissociable de la lumière de la transcendance, de la certitude, pour beaucoup, que les limites de notre monde ne seront pas irréversibles mais qu'elles seront prolongées dans un au-delà qui sera, pour le disparu, une félicité singulière : il nous aura quittés pour mieux se retrouver.
Je n'aurais pas été aussi admiratif de cette fulgurance de CB s'il ne l'avait pas complétée par la véritable angoisse qui devrait, à son sens, nous saisir : "La mort dans la vie. Les conventions. Les fleurs en plastique de l'intelligence raisonneuse".
Une vie après la mort, oui, mais la dénonciation de cette mort, parfois, dans la vie de chacun.
Je suis profondément convaincu par cette assertion qu'il y a de multiples morts qui sur tous les registres peuvent nous atteindre de notre vivant. Quand précisément on oublie de vivre entre l'enfouissement dans le passé et l'angoisse toute d'incertitude sur l'avenir.
CB, mort, nous aide à mieux vivre.
Quand le vermisseau se prend pour l'étoile et ne tient pas compte des lois de la gravitation, on devine le sort de son aéronef brisé aux écueils de l'orgueil.
Le tintamarre pourtant des vertiges du délire abîmés aux ténèbres, ivresse illusoire du fanatisme de la force, n'empêchera jamais le doux murmure aux oreilles de ceux qui auront su assumer leur mirifique destin, d'indiquer par son chant la voie de la lumière :
https://www.youtube.com/watch?v=ITwy-vuuZuI
Allons en paix !
Rédigé par : Aliocha | 15 février 2024 à 07:29
@ Aliocha | 14 février 2024 à 08:43
Vous pensez que nous sommes des vermisseaux parce que violents ? Erreur, être violents ne fait pas pour autant de nous des vermisseaux.
Les humains sont simplement des animaux animés d'instincts, plus évolués que des vermisseaux, assez, en somme, pour choisir entre une attitude de vermisseau rampant jouant à qui perd gagne, je suis obligé par la nature de souffrir et de mourir, donc je vais parer cela d'un sens présumé profond...
...Ou aller contre.
L'être humain est aussi celui qui se redresse, et pas que physiquement, mentalement, qui prend de la distance face au monde, animal qui use de l'outil pour créer un autre outil.
Le briseur de ce qui le brise.
L'être humain a rêvé de voler, et il a inventé l'avion, il a rêvé d'être immortel, et c'est ce qu'il fera peut-être...
...Et puisqu'on parlait d'enfants, on ne leur donnera plus la mort en leur donnant la vie, ce qui est la malédiction du mortel, avec la souffrance. Mais la vie véritable, et le chemin des étoiles.
Si en l'Homme, l'étoile prévaut sur le ver.
Rédigé par : Lodi | 14 février 2024 à 21:26
@ Axelle D
La symétrie entre Aliocha et moi n'est pas où vous croyez le déceler mais dans une interprétation différente de René Girard.
Je ne vais pas répondre sur ce que vous lui reprochez et qui ne me concerne pas.
Par contre, vous vous égarez, pour ce qui me concerne.
"radotages laïcards d'un autre âge"
On pourrait écrire des livres sur ce simple bout de phrase.
D'abord, vous évacuez une chose très importante : ce que je dis est-il vrai ou faux ?
Qu'on répète souvent que deux et deux font quatre ne rend pas la chose fausse. Et d'autre part, avant, vous me reprochiez au contraire de dire des choses aussi peu en rapport avec le réel qu'inhabituelles :
"Hélas ce n'est pas sur ce blog et en multipliant les échanges délirants avec Aliocha que vous allez vous en sortir... Bien au contraire, vous aggravez votre mal-être...
Mieux vaudrait commencer une bonne thérapie...
Rédigé par : Axelle D | 11 février 2024 à 20:36"
Soit je dis des choses délirantes, donc assez inhabituelles, pas un discours avec une certaine logique...
Soit un discours personnel ou laïcard. Cela ne peut pas être les deux, il faut choisir.
Vous, en tout cas, vous réagissez typiquement avec l'absence de logique ou de bonne foi, ou un mélange des deux, des monothéistes.
Ce qui prouve bien que ce que je reproche à cette forme du religieux n'a pas disparu, enfin, comme si tout ne le montrait déjà pas dans ce qu'on peut voir ailleurs que sur le blog.
Il y a le comportement.
Il y a les textes problématiques, qui n'ont aucunement été rejetés, type oh là là, on parlait par métaphore, par exemple, réinterprétation qui aurait besoin de faire consensus, pour avoir la moindre chance d'apporter quelque progrès.
Tels qu'ils sont, ils continuent à infuser, je ne vais pas prétendre le contraire comme d'aucuns avalent des mets infâmes par politesse...
Enfin, pourquoi ne pas mentir pour ne pas choquer les sensibilités ?
Mais quand il en va du maintien de la liberté et d'autres choses qui ont aussi une certaine importance menacés par le monothéisme, ce n'est décidément pas possible.
Il en va d'ailleurs de même, si les enjeux pèsent moins lourds, de notre Constitution si problématique, et de tant de vaches sacrées.
Rédigé par : Lodi | 14 février 2024 à 21:10
@ Axelle D | 14 février 2024 à 15:19
Chère Axelle, vous vous raccrochez aux branches. Ça tombe bien j'élague des platanes en ce moment.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 février 2024 à 20:47
@ hameau dans les nuages | 14 février 2024 à 12:09
Faut pas vous énerver comme ça et en venir aux insultes quand on souligne vos incohérences...
Ce qui est sûr c'est que vous vous êtes bel et bien mélangé les pinceaux en racontant une fois de plus vos histoires de famille. Si ça continue, toute votre parentèle, directe ou par alliance, va y passer et jusqu'au mari de l'arrière-cousin du grand-oncle de votre belle-soeur !
Rédigé par : Axelle D | 14 février 2024 à 15:19
@ Axelle D | 14 février 2024 à 01:13
Excusez-moi mais vous êtes complétement sonnée :)). Bien sûr que c'est Thiry ! Mais je n'allais le mettre en prénom !
Elle avait 8 ans quand elle est arrivée en France avec ses parents, l'un de ses oncles ayant été égorgé sur la route d'Oran à Mostaganem et ayant échappé de peu elle-même à l'attentat ayant eu lieu dans un cirque, toujours à Mostaganem, le 15 septembre 1960. Alors les "événements" de Mai 68, je pouffe...
Voilà que je falsifie maintenant... Vous ne voulez pas non plus la fiche individuelle d'état civil du fils ? :)
Vous noteriez alors, chère enquêtrice, que la date de naissance fait partie des hasards cités dans le précédent commentaire.
Ah mais il y a des vedettes !
On commence à entendre les tambours de la guerre, il va falloir refaire du bois. Comme dit le grand sage indien : "Quand visage pâle faire beaucoup de bois, hiver rigoureux".
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 février 2024 à 12:09
Axelle D en arbitre des élégances ne commente pas ce que la nouvelle définition divine implique pour chacun, la dénonciation du sectarisme aboutissant comme toujours à l'établissement de nouveaux Faubourg Saint-Germain, chacun démontrant sa dévotion à l'idée fausse et pourtant éclairée par l’Évangile des croyances en la violence, quand le moi accroché à lui-même rate son adhésion à l'éternité de la vie, n'a pas compris, car il s'agit ici d'avoir les capacités cognitives de comprendre, qu'il est possible et même vital de renoncer à la persécution pour accéder au "C'est moi et ce n'est plus moi" de la vie éternelle, seul chemin qui permet de se libérer de sa propre violence, de ne plus avoir besoin d'une victime, musulmane ou autre, pour définir une identité.
Il suffirait aux vermisseaux que nous sommes de renoncer à l'orgueil pour ne plus nous penser prééminent, aujourd'hui où le principe satanique mime la victime pour justifier sa violence et légitimer son désir de bourreau, fondement du Wokisme, et définitivement abandonner l'archaïsme de ne penser la divinité que comme la représentation de notre propre violence, idée définitivement clouée au bois de la Croix, miracle qui transforme notre langage pour l'associer au Logos de vie, celui qui apaise les angoisses de mort en nous associant à sa vérité, nous invite à incarner, pour le temps limité qui est imparti à chacun, sa capacité à transmettre son immuable éternité, celle de l'amour transfiguré qui s'est offert à notre violence pour en démontrer la plus parfaite inanité, nous proposant d'en être absolument libérés si nous acceptons, honneur insigne, de comprendre que cela ne dépend que de nous d'accepter d'être les instruments de sa gloire.
"Victor Hugo dit : « Il faut que l’herbe pousse et que les enfants meurent. » Moi je dis que la loi cruelle de l’art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances pour que pousse l’herbe non de l’oubli mais de la vie éternelle, l’herbe drue des œuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement sans souci de ceux qui dorment en dessous, leur « déjeuner sur l’herbe »."
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_2.djvu/252
La loi se départira de sa cruauté quand enfin nous aurons accepté, au bénéfice de ceux qu'on aura appris à aimer, à ne plus considérer nos moi comme prééminents, pour accéder à la joie complète d'être les instruments de la vie qui dépend de notre capacité à lui offrir par amour, à l'exemple de ce dieu qui nous a parlé, la vie de nos minuscules personnes ainsi associées à son éternité véritable et durable.
"C’est moi, mais ce n’est plus moi: tel est le chemin de la croix, le chemin qui crucifie une existence renfermée seulement sur le moi, ouvrant par-là la route à la joie véritable et durable."
https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2006/documents/hf_ben-xvi_hom_20060415_veglia-pasquale.html
Rédigé par : Aliocha | 14 février 2024 à 08:43
@ Lodi | 13 février 2024 à 20:44
Vous ne vous rendez même pas compte qu'Aliocha et vous, accrochés à vos convictions en forme de chimères bondieusardes stupides ou de radotages laïcards d'un autre âge, n'êtes en réalité que le revers et l'avers d'une même pièce, définitivement ringarde, dépassée, intolérante et sectaire !
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@ hameau dans les nuages | 13 février 2024 à 14:27
Quel âge avait donc votre future épouse en 1962 étant selon vous déjà si étroitement politisée et en phase avec l'OAS au point de prendre fait et cause pour l'un de ses leaders dont Jean Bastien-Thiry et non Thierry (eh oui c'est pas pareil !) instigateur de l'attentat du Petit-Clamart et condamné de ce fait à être fusillé. Votre future épouse ayant décidé selon vous des années plus tard (vu son âge présumé au moment des faits) de refiler le prénom de JBT à sa progéniture en le falsifiant (au passage) ? Tout comme vous d'ailleurs !
Rédigé par : Axelle D | 14 février 2024 à 01:13
Observez la manière ridiculement cryptée dont parle Aliocha en me visant sans le dire, ce serait trop courageux.
""Moi, je suis moi", hurle le vermisseau, avant d'être anéanti par le singe de Dieu qu'il appelle de ses vœux."
Rédigé par Aliocha le 13 février 2024 à 12:02
Je n'appelle pas le "singe de dieu", savoir le diable, dans le mythe chrétien. Du moment qu'on envisage autre chose que leur mode de pensée, les monothéistes crient au diable, pauvres gens...
Comme si les superstitions où on parle des fantômes étaient pires que la leur, où les morts peuvent certes envisager le paradis, mais aussi l'enfer, bien plus probable.
Eh oui, l'enfant Jésus devenu grand montre les crocs, dans la lignée de sa religion d'origine :
« Les nombreux humains qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et l’horreur éternelles. » – Daniel 12: 2
Jean-Baptiste à propos de Jésus: « Il va nettoyer son aire de battage et amasser le blé dans son grenier. Quant à la bale, Il la brûlera dans un feu qui ne s’éteindra pas. » – Matthieu 3:12
Jésus parlant du jugement du dernier jour: « Alors il dira à ceux à sa gauche: Retirez-vous loin de moi, vous que Dieu a maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. » – Matthieu 25:41
Tel maître, tel valet, l'ont dit aussi ses suivants :
« Cela se produira lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du haut du ciel, avec ses anges puissants et dans une flamme. Ce jour-là, il punira comme ils le méritent ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus » – 2 Thessaloniciens 1: 7-9.
Idem pour l'Islam.
Avec les trois monothéismes, on en a de la "masse de perdition", n'est-ce pas Augustin ? Si on suit ton raisonnement et que tu t'es trompé de boutique, c'est en toute justice que tu as fini en grillade.
Pas avec le mien : le sort des malheureux est totalement immérité. Mais à supposer que le barbecue géant existe, je ne suis pas doté du pouvoir réglementaire adéquat pour le détruire. Désolé.
Bref, les maux dont on menace les gens, quand on en a le pouvoir, on les leur fait subir de leur vivant.
Quand on remarque par exemple comme Aliocha se met en tête que j'appelle le diable de mes vœux, expression bien vague soit dit en passant, on constate que le croyant qui ne se surveille pas accuse n'importe qui de n'importe quoi.
Quand un pouvoir théocratique se met en place, on voit tout de suite le tableau.
En fait, comme j'aime à tout envisager dans tous les domaines qui valent peut-être la peine que j'y pense, je dis que si le diable existe, nous ne savons pas qui il est, mais certainement pas le responsable du malheur du monde si un être tout-puissant a créé le monde en question.
Logique.
Si on croit qu'un être tout-puissant a créé le monde, qui voulez-vous d'autre qui soit responsable ?
Par parenthèse, si les monothéistes n'étaient pas maladivement tétanisés par l'idée de puissance absolue, ils adopteraient la riche idée de, son nom m'échappe, dieu s'est rétracté, le monde est défectueux par vice de construction.
Comme c'est raisonnable ! Mais pas de quoi s'exciter, bâtir des pouvoirs théocratiques et respirer dans une atmosphère de drame.
Bref : ce n'est pas populaire.
Revenons dans le mythe majoritaire, bien moins raffiné, avec diable, masse de perdition, prétendu amour, vraie injustice. Je ne m'inféode pas au diable, entre les personnages louches du folklore monothéiste et de quelques autres, j'examine la situation.
Et en avant, j'espère avec flegme :
https://fr.adforum.com/creative-work/ad/player/6697241/johnnie-walker-2/johnnie-walker
Il est bien évident que la prudence n’exclut pas l'affirmation de soi.
Et qu'il est, en ce cas, prudent de s'affirmer avant la mort, car il paraît douteux qu'on le fasse après.
Bien sûr, les gens imaginent que la fin n'est pas la fin, comme quand celle de quelque héros, trop insupportable au public, fait qu'on le ressuscite.
Ainsi, Holmes :
https://www.livredepoche.com/livre/resurrection-de-sherlock-holmes-9782253010630
Que voulez-vous ?
Je ne demande pas mieux que l'éternité des héros et celle de mortels, cependant, comme ce qu'on voit n'est jamais que la destruction des destructibles et non leur réapparition sur la scène, on peut présumer leur anéantissement.
À ceux qui prétendent le contraire, la charge de la preuve !
J'oubliais, il n'en faut pas, surtout pas, il faut la foi et renvoyer la raison comme une pauvre domestique jetée à la rue après ses bons et loyaux services, de sorte que sans elle, tout tombe dans la monstruosité car le sommeil de la raison engendre les monstres.
Je n'ai par contre rien à opposer à la fantaisie, aux rêves, ainsi, celui de revoir les êtres chers, ou d'autres morts, sortis d'une façon ou d'une autre de la mort.
La rêverie, le désir, la bienveillance pour les morts, rien de cela n'est mal, bien au contraire, vie et désir de vie pour les autres.
Il faut juste reconnaître que cela n'emporte pas la conviction, la foi non plus, laquelle est, en plus, comme je le remarque sans même avoir à le chercher vu qu'en fait on s'y heurte sans cesse, aussi pleine de mauvaise foi que possible.
Comme je l'ai déjà remarqué plus haut, je n'ai pas besoin de chercher, cela s'étale, il faut toute la connivence de la foule regardant l'empereur pour ne pas convenir qu'il est nu.
Les morts ne devraient pas être les faire-valoir de nos dénégations, des pierres parmi d'autres de l'érection de nos mythes, ou plutôt, on devrait laisser le choix aux gens entre la terre, le feu... Et la cryogénisation, interdite en France.
Il se peut que la science permette un jour de ressusciter les morts. Quel arrachement au temps qui dévore, au néant !
La simple tentative serait d'ailleurs, déjà, une belle chose : au lieu d'adorer les ténèbres, travailler à une nouvelle aurore.
Ne pas se résigner à ce que le mort soit abandonné comme l'étaient toutes les personnes plongées dans le coma, autrefois, non, poursuivre sa conservation, et toujours mieux, tenter de le ramener à la vie.
Comme l'alpiniste n'abandonnant pas son compagnon de cordée, amarrer le mort loin de son écrasement dans l'abîme, la dissolution de son corps, et le ramener, un jour, parmi les vivants.
Rédigé par : Lodi | 13 février 2024 à 20:44
@ clafoutis | 11 février 2024 à 15:25
Vous avez un avis de circonstance. Il est tranchant...
Je crois qu’un troisième larron sévit sur le blog : son propriétaire lui-même, qui, dans son billet du jour, a rendu hommage aux remarquables efforts de Badinter en faveur d’une justice laxiste et rousseauiste.
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@ Achille | 11 février 2024 à 16:23
« Ce qui importe n’est pas tant de savoir si les Français sont majoritairement pour la peine de mort, mais si celle-ci a véritablement un impact sur la baisse de la criminalité. Il semble que non »
Votre référence - un article de presse de 2010 citant des chiffres de 2006 - date un tantinet. Il y a plus récent. Le Centre de recherches sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), une branche du CNRS (qui utilise illégalement l’écriture inclusive), indique qu’en 2021, le taux d’homicides volontaires était d’environ 1,6 pour 100 000.
Ne jubilez pas trop vite. En 2010, l’Etat a cassé le thermomètre en séparant le nombre d’homicides et celui des tentatives d’homicide qui, jusqu’alors, étaient comptabilisés ensemble, pour l’excellente raison que leurs auteurs encourent la même peine. Le Cespid publie néanmoins ce taux. En 2021, il était de 6 pour 100 000.
Le Centre d’observation de la société, une association créée par un ancien journaliste d’un mensuel économique de gauche (si, si, ça existe), lui, comptabilise le nombre d’homicides en excluant ceux commis par des terroristes (il faut oser !). Depuis 2002 (1380 homicides), le plus bas niveau se situe en 2012-2013 (moins de 800), mais la courbe remonte brutalement à partir de 2020 (environ 950 en 2022). Pour 2023 (chiffre fourni par Beauvau), il est de 1 010 (+ 5 %).
Autre chiffre à prendre en compte : 384 100. C’est le nombre de victimes de coups et blessures sur personne de 15 ans ou plus, y compris les tentatives d’homicides, qui ne sont pas comptabilisés à part (si, si, nous sommes en sécurité !).
Bref, tout ceci pour conclure que l’abolition de la peine de mort ne semble pas avoir une quelconque influence sur l’évolution de la criminalité. De toute façon, il ne faut pas oublier qu’avant 1981, la guillotine était déjà presque au chômage (trois exécutions pendant le septennat de Pompidou, trois également sous celui de Giscard... ce qui minimise quelque peu la soi-disant rupture civilisationnelle osée par Mitterrand et Badinter...).
En revanche, ce qui, probablement, aurait dissuadé quelques malfrats de commettre leurs forfaits, aurait été que la mort soit remplacée par une perpétuité véritable, dont l’objectif aurait été le même que celui de la condamnation à mort : mettre définitivement un individu hors d’état de nuire à la société. Aujourd’hui encore, le risque n’est « que » de trente ans de réclusion et une éventuelle peine de sûreté reconductible. La victime, elle, prend la vraie perpète...
Sur ce point, Badinter et ses successeurs ont gravement failli... Mais tant que la justice française sera soumise aux diktats de la CEDH, nous en resterons là, une vraie perpétuité relevant de la torture inhumaine selon les hermines européennes...
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@ Michel Deluré | 12 février 2024 à 10:32
Ces deux arguments restent les plus utilisés par les abolitionnistes. Ils sont éculés et facilement démontables.
- Les citoyens des Etats-Unis ne sont pas des sauvages, pas plus que ceux des dictatures qui pratiquent la peine de mort avec une certaine allégresse. Que je sache, nos pères et grands-pères ne l’étaient pas non plus.
- Le cas de conscience qui s’impose à celui qui dispose du droit de grâce d’un condamné à mort, qui, judiciairement, a été reconnu coupable, est sans commune mesure avec celui que lui confère sa fonction, de décider en dernier recours de l’emploi de la force nucléaire, de l’endroit où tomberont les bombes qui tueront des millions d’innocents.
- La décision de la condamnation à mort est tout aussi lourde que l’exercice du droit de grâce. Elle pèse tout autant, sinon plus, sur l’avocat général qui la demande et sur les jurés qui la prononcent que sur celui qui peut donner ou refuser la grâce.
Être pour ou contre la peine de mort n’a rien à voir avec le degré de civilisation, pas même de démocratie. C’est une affaire de morale personnelle. Ma morale me permet-elle de tuer l’autre pour me protéger ? En cas de guerre, le citoyen y est tenu. Mais, devant le crime, même le plus horrible, c’est l’homme et lui seul, qui doit se déterminer... avec une interdiction : la vengeance. La loi du talion n’a pas sa place dans une société civilisée.
P.-S. : pour ma part, je considère que, face aux terroristes, nous sommes en guerre... tout comme le sont les Israéliens face au Hamas.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 février 2024 à 16:33
@ Axelle D | 12 février 2024 à 17:56
Soixante-huitarde mon épouse pied-noir débarquant en 62 sur les côtes françaises ? Ainsi que ma personne ? Vous croyez qu'elle aurait accepté qu'un de ses fils ait comme prénoms Jean Bastien Thierry ?
Puisque le sujet est la mort, et les rencontres plus que fortuites qu'elle peut provoquer pour notre part, j'aurais une belle histoire à vous raconter. Un hasard c'est un hasard, deux hasards ce sont toujours deux hasards mais quand c'est trois hasards sur le même sujet, il vient à l'esprit que cela ne peut plus être du hasard. Mais un signe, un clin d'oeil.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 février 2024 à 14:27
"Moi, je suis moi", hurle le vermisseau, avant d'être anéanti par le singe de Dieu qu'il appelle de ses vœux.
Rédigé par : Aliocha | 13 février 2024 à 12:02
@ Ugo
"https://www.mediapart.fr/journal/international/080224/israel-est-en-train-de-detruire-gaza-sans-detruire-le-hamas
Tant qu'il y aura des hommes !"
Des hommes ça ? Des lopettes fachos nazis criminels qui se cachent dans des crèches, des hôpitaux, des écoles, derrière des enfants... Merdiapart défend ces assassins, normal ils sont à son image répugnante dégoûtante, nauséabonde.
Perso j'encourage Tsahal à persévérer le plus durement possible dans sa riposte contre ces ordures inhumaines qui méritent l'enfer.
Qui est responsable du grand pogrom du 7 octobre ? Le HAMAS !
Qui a mis le Hamas au pouvoir ? 70 % de Palestiniens !
Qui a creusé les tunnels du Hamas ? En majorité des Palestiniens, ce n‘est pas le Saint-Esprit, donc ils ont collaboré pour gagner leur croûte avec ces organisations criminelles terroristes, ben voyons !
Pour cela ils méritent leur sort, point barre !
Rédigé par : sylvain | 13 février 2024 à 11:16
@ Robert Marchenoir 12/02/24 00:50
Ai-je usé d'une figure de style « pafaitement malhonnête » pour reprendre vos propres termes ou suis-je le monsieur Jourdain de ce blog qui fait du sophisme sans le savoir ? À chacun de se faire son opinion.
Pour ma part, j'ai plus simplement dans mon commentaire de 10:32 sur ce billet soulevé une question qui me paraît pertinente pour susciter la réflexion des uns et des autres sur ce sujet sensible, tout en laissant chacun parfaitement libre de ses arguments et de son jugement.
Rédigé par : Michel Deluré | 13 février 2024 à 08:39
"Combien de fois ai-je éprouvé sa justesse de celle-ci, me sentant protégé par ceux qui m'avaient quitté !" (PB)
Il y a encore plus agréable, des retrouvailles, gens hantés ou se croyant hantés par les morts aimés et aimants.
En admettant qu'une telle chose advienne, il est plus prudent de n'en rien dire, pour protéger les morts de ceux qui aimeraient les renvoyer d'où ils viennent, ainsi que soi, vite catalogué comme fou, et que l'asile menacerait, privant à la fois de son cadre de vie, et des êtres aimés retrouvés.
Imaginez : passer du deuil au deuil de sa liberté pour n'avoir pas su garder le secret !
Je précise ce point évident, parce que l'être humain étant sociable, et notre société dévalorisant le secret, les gens ont tendance à divulguer les informations les plus sensibles sur leur personne.
Sans parler de nuisibles aux autres.
Je disais donc que l'eau est humide, de ne pas parler des faiblesses des gens si on ne voulait pas que les autres en profitent. J'ai eu droit à la réponse que la personne ne le ferait que si elle était méchante. A priori non, mais le problème n'est pas là : les gens présument bien connaître les gens de les voir relativement souvent, alors qu'ils n'ont pas eu l'occasion de les observer dans des rapports sociaux non superficiels.
Autre chose : les autres ne sont pas plus discrets qu'eux.
Pour alimenter les conversations, ils parlent des autres, y compris de leurs points de vulnérabilité, bien entendu, or il suffit que cela tombe entre les oreilles de la moindre personne malveillante en capacité de nuire pour entraîner des innocents dans le malheur.
Il y a le chantage à la conformité : il faut croire du bien de son prochain, et celui à la vanité : il faut ne pas marquer de peur face au danger.
Moi, je suis moi.
Et moi, je ne prétends pas m'amuser à appeler des dangers qui n'ont rien de drôles car repoussant ses limites autant que désirés.
Refus clair et net de ceux posés par les malveillants, qui les jettent sous vos pieds, comme trop de gens promenant leurs chiens tapissent nos villes de leurs crottes.
Bref, pour repasser de la terre polluée à l’éther des âmes, j'ai remarqué l'illogisme de ce que sentir la protection des morts soit bien vu, et leur retour, non, soit qu'on assimile le cas des gens voyant des fantômes au dérangement mental, soit qu'on renvoie les revenants à une réputation rien moins que glorieuse, entre fantômes lugubres et affreux zombis. Le mort comme souvenir, oui, comme retour, non.
Enfin, cela dépend des aires culturelles, en pays anglo-saxons, les revenants sont mieux vus que chez nous, ce que je trouve bien... Je ne sais si les fantômes existent, mais en somme, quel crime autre que de mourir les morts ont-ils fait, qu'on leur refuse de partager notre terre ?
Bien sûr, il faudrait qu'ils ne s'imposent pas dans la vie de ceux qui ne veulent pas d'eux.
Mais à une époque où on se doit de s'ouvrir au "peuple" des migrants, cette objection n'est pas très claire dans la tête des gens : chacun a le droit d'exister sur cette planète, mais non d'aller s'inviter chez le voisin.
Revenons à cette histoire de "peuple" des migrants : l’expression est incroyable, car si on peut à la limite s'ouvrir à des individus, aucun peuple ne doit le faire à un autre.
Les individus ont vocation à devenir des membres du peuple autochtone, un peuple débarquant chez un autre à y demeurer séparé, pas besoin de séparatisme... voire de le soumettre.
Arrêtons le déni de réalité : les musulmans ne sont certainement pas un peuple, mais une religion, or les immigrés musulmans ont inauguré d'avoir tendance à nous rendre le mal pour le bien. Il est évident qu'il faut leur fermer la porte.
Comme on ne se décide pas à traiter les musulmans selon leur mérite, il faut contrôler toute l'immigration, ce qui est bien triste pour le reste de ce "peuple".
Et pour commencer il faut abolir le droit du sol comme réduire drastiquement le regroupement familial : savoir en faire non un droit mais une grâce pour les plus intégrés.
Je rappelle d'ailleurs en passant que l'immigration n'est pas un droit mais une grâce.
C'est à nous, le peuple premier, de décider qui nous voulons chez nous, et ce, sans même avoir à nous en expliquer et pourquoi pas, excuser.
Mais il est bien évident pour moi qu'il faut repousser les pires et rechercher les meilleurs.
Comme le dit Oscar Wilde "J'ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur".
Rédigé par : Lodi | 13 février 2024 à 07:30
@ Michel Deluré | 12 février 2024 à 10:32
"est-ce qu'une société supposée civilisée, considérant la vie comme sacrée et condamnant par conséquent toute atteinte à celle-ci, peut décider de donner elle-même cette mort qu'elle condamne par ailleurs sans être incohérente avec elle-même ?"
À cette question je dirais qu’une société civilisée ne doit pas appliquer la peine de mort. D’ailleurs tous les pays de l’Union européenne l’ont abolie. Reste les Etats-Unis qui l’applique encore dans certains États, mais, d’une façon générale les pays qui l’appliquent encore sont des dictatures.
"n'est-ce pas une charge beaucoup trop lourde que de faire peser sur les seules épaules de ceux qu'elle mandate pour ce faire la responsabilité de décider en son nom de la mort d'un présumé criminel ?"
J’imagine que c’était un terrible cas de conscience pour un président de la République de prendre la décision de refuser la grâce d’un condamné à mort. Je ferai référence au procès Buffet-Bontems dont l’avocat était Me Robert Badinter.
Il a été établi que ce dernier n’avait tué personne mais il a été malgré tout guillotiné. Georges Pompidou qui était contre la peine de mort a, selon certains témoignages donnés dans le documentaire qui est passé récemment à la télé, cédé à la pression d’un syndicat du personnel pénitentiaire qui voulait absolument que Bontems subisse le même sort que Buffet.
On peut aussi évoquer l’affaire Ranucci qui a fait l’objet de nombreux ouvrages et même d’un film, "Le pull-over rouge" et dont la culpabilité du meurtre d’une fillette n’a jamais été vraiment établie. Il a été guillotiné en avril 1976. A-t-on guillotiné un innocent ? Les versions divergent à ce sujet, mais je doute que l’on sache un jour la vérité.
Quoi qu'il en soit, je pense que l'abolition de la peine de mort a été une bonne mesure qui ne saurait être remise en cause.
Rédigé par : Achille | 12 février 2024 à 18:01
@ hameau dans les nuages | 12 février 2024 à 14:38
Ce qui est étonnant c'est que vous n'admettiez toujours pas que votre post (notamment le troisième paragraphe) semblait incompréhensible.
Quant à appeler ses père et mère par leur prénom, ce n'est certainement pas un détail et je ne suis pas la seule de cet avis. J'ajoute que cette pratique peu respectueuse me semble davantage relever de l'esprit soixante-huitard que d'une coutume pied-noir. En tout cas je ne l'avais jamais observée chez les nombreux "rapatriés" d'Algérie que j'ai rencontrés, depuis 1962, y compris les nounous de mes enfants et petits-enfants très attachées au savoir-vivre et à l'éducation traditionnelle.
Rédigé par : Axelle D | 12 février 2024 à 17:56
@ Michel Deluré | 12 février 2024 à 10:32
"Est-ce qu'une société supposée civilisée, considérant la vie comme sacrée et condamnant par conséquent toute atteinte à celle-ci, peut décider de donner elle-même cette mort qu'elle condamne par ailleurs sans être incohérente avec elle-même ?"
Tout à fait. Votre question est parfaitement malhonnête, car piégée. Elle a recours au sophisme que les Américains désignent par cet exemple : "Quand avez-vous cessé de battre votre femme" ?
Votre allégation selon laquelle une société civilisée "considère la vie comme sacrée et condamne par conséquent tout atteinte à celle-ci" est parfaitement fallacieuse. Elle fait partie de ces trucs de rhétorique qui tentent d'imposer des principes comme s'ils n'étaient pas sujets à discussion, alors qu'en fait, ce qui est évident est que votre affirmation est entièrement, toujours et partout fausse.
J'en veux pour preuve les récentes déclarations du gouvernement britannique. Il faut savoir que l'armée du Royaume-Uni commence à être sérieusement infectée par le politiquement correct.
Des pancartes sont posées sur les navires de guerre, apprenant aux marins à distinguer entre les différents "genres", et les incitant à devenir des "alliés" des transsexuels, selon le jargon néo-marxiste en vigueur aux États-Unis.
De même, un rapport confidentiel du ministère de la Défense se lamentait récemment que l'armée n'arrivait pas à recruter suffisamment de Noirs, d'Arabes et de Pakistanais, et qu'en vue de corriger ce terrible malheur, il convenait d'alléger les contrôles de sécurité auxquels sont soumis les candidats concernant leur passé.
Ce rapport ayant fuité, le ministre de la Défense Grant Shapps s'est indigné qu'une culture "extrémiste" et "woke" ait "infiltré la vie publique". Il a dit son intention de procéder à un "chamboulement radical" pour y mettre fin, afin de recentrer l'armée sur sa mission première, qui est d'être une "force de combat mortelle".
Quant au ministre britannique à la Sécurité, Tom Tugendhat, il a été encore plus clair : "Il n'est pas question d'alléger nos exigences de sécurité en vue de nous conformer à je ne sais quelle idéologie. Les forces armées britanniques ont une mission, et une seule : défendre le peuple britannique et porter la mort aux ennemis du roi."
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 février 2024 à 15:20
@ Axelle D | 12 février 2024 à 00:50
C'est étonnant de s'attacher à de tels détails. Une famille de pieds-noirs, leur habitude sans doute. Au début de notre relation, je vouvoyais mes beaux-parents ce qui les choquait alors que, étant parisien de naissance, c'était pour moi au contraire une marque de respect, ce qu'ils prenaient pour de la distanciation.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 février 2024 à 14:38
@ Achille 11/02/24 16:23
Au-delà de savoir, s'agissant la peine de mort, si ce qui importe est le pourcentage de citoyens favorables ou non à celle-ci et si cette dernière a un quelconque impact sur la commission d'un crime, il me paraît tout aussi important de répondre aux deux questions suivantes:
- est-ce qu'une société supposée civilisée, considérant la vie comme sacrée et condamnant par conséquent toute atteinte à celle-ci, peut décider de donner elle-même cette mort qu'elle condamne par ailleurs sans être incohérente avec elle-même ?
- n'est-ce pas une charge beaucoup trop lourde que de faire peser sur les seules épaules de ceux qu'elle mandate pour ce faire la responsabilité de décider en son nom de la mort d'un présumé criminel ?
Rédigé par : Michel Deluré | 12 février 2024 à 10:32
@ Claude Luçon | 12 février 2024 à 00:56
« Sauf si : "En 1981 le taux d'homicides en France s'élevait à 4 pour 100 000 habitants, contre 3,3 pour 100 000 habitants en 2006", le 0,7 % en moins représente le nombre de guillotinés lors de ces deux dates ? »
Je crains que non, vu que la loi abolissant la peine de mort a été promulguée le 9 octobre 1981, et que donc il n’y a pas eu de guillotinés depuis cette date.
Élémentaire mon cher Watson ! :)
Rédigé par : Achille | 12 février 2024 à 10:32
@ Julien WEINZAEPFLEN | 11 février 2024 à 00:16
J’ai beaucoup apprécié le texte d’accompagnement de votre amie Nathalie.
Il est vraiment très beau, un peu complexe à mon goût toutefois.
Le jour et l’heure venus je souhaiterais simplement que la personne que j’aime et qui m’aime me tienne la main en me disant :
« Je suis là, je t’accompagne, n’aie pas peur. »
Mais vous ne nous parlez pas explicitement de la musique d’accompagnement que vous jouez dans les enterrements.
Je tiens les Variations Goldberg pour la plus sublime des musiques, c’est une banalité certes, mais dans le contexte que vous citez, elles me semblent la musique la plus idéale comme musique d’accompagnement de ce départ définitif.
Vous avez dit choisir vos musiques en fonction de l’ambiance ressentie, avez-vous ressenti parfois un tel sentiment de pureté que les Variations Goldberg soient venues naturellement sous vos doigts ?
C’est un peu indiscret, mais quelles sont les musiques que vous inspirent ces moments de départ qu’il faut accompagner en musique humaine pour faire le lien avec la musique des anges ?
Rédigé par : Tipaza | 12 février 2024 à 10:11
@ Achille | 11 février 2024 à 16:23
Si je comprends bien il fallait éliminer la peine de mort pour diminuer le nombre de meurtres !
Ce qui conduit à penser qu'en éliminant les peines de prison on réduirait le nombre de délinquants ?
Sauf si : "En 1981 le taux d'homicides en France s'élevait à 4 pour 100 000 habitants, contre 3,3 pour 100 000 habitants en 2006", le 0,7 % en moins représente le nombre de guillotinés lors de ces deux dates ?
Logique d'ingénieurs :)
Oui je connais La Croix, mais préfère Le Figaro !
Rédigé par : Claude Luçon | 12 février 2024 à 00:56
@ hameau dans les nuages
Dans votre propos initial vous aviez écrit :
"Un matin elle s'approche du lit de sa mère et cette dernière lui déclare tout de go que son frère est mort. Mais non Antoinette ! Il n'est pas mort !"
Si je vous ai bien suivi, votre épouse appelait sa mère par son prénom, ce qui n'est pas courant avouez-le !?
Rédigé par : Axelle D | 12 février 2024 à 00:50
Le christianisme enseigne que tout peut être pardonné sauf ce pour quoi on ne le demande pas.
Or, comment implorer le pardon d'une faute dont on ignore les conséquences ?
Comment savoir quelle peine engendrera un meurtre pour les proches de sa victime ?
À quoi bon vivre si le pardon est impossible ?
La mort serait-elle alors une ultime chance ?
Badinter était un homme ordinaire dans une civilisation qui a perdu la notion de spiritualité, et dans laquelle la religion sans spiritualité est reine.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 février 2024 à 17:38
@ hameau dans les nuages | 11 février 2024 à 00:07
"Vous devenez raisonnable et c'est bien. Car il fut un temps ici même, où moi et d'autres étions de la même façon catalogués. :)"
Mais je vous continuerai à vous "cataloguer" à l'occasion, vous et d'autres, lorsque ce sera nécessaire. Mon "catalogage", comme vous dites, n'a rien à voir avec celui de Xavier Nebout.
Lorsque vous intervenez pour préconiser des actions politiques, et que ces actions se basent sur des faits erronés, ou sont immorales car elles lèsent l'intérêt général, je ne me priverai pas de vous le faire savoir, ce qui passe par vous "cataloguer", le cas échéant.
"Cataloguer" veut dire penser. Penser est une bonne chose. Si vous intervenez dans l'action politique, vous devez vous attendre à subir l'analyse et la contradiction, basées sur des faits vérifiables et des arguments réfutables. Le contraire voudrait dire que vous revendiquez un statut de dictateur.
Le "catalogage" de Nebout n'a rien à voir. Nebout se croit plus intelligent que tout le monde, alors que c'est l'inverse, et il passe son temps à traiter tout le monde d'imbéciles, comme c'est fréquent chez ce genre de personnage. Il s'agit d'insultes, car elles ne sont basées sur aucun fait vérifiable, ni aucun argument réfutable.
Bien au contraire : il commence par postuler d'évidentes sottises (les auras, les sourciers, etc.), puis traite d'avance d'abrutis ceux qui seraient tentés de souligner ses mensonges.
Je ne passe pas mon temps à le lui reprocher ; autant parler à un magnétophone.
Cependant, je le fais ici, car son "catalogage" maintenu précisément sur ce fil passe un peu les bornes. S'il y a un sujet où tous les hommes redeviennent égaux et impuissants, c'est bien la mort. S'il y a un moment où les invectives provoquées par les passions politiques doivent se taire, c'est bien celui-là.
Le débat politique justifie la contradiction argumentée même si elle est déplaisante, car ce qu'il revendique touche les intérêts d'autrui. De plus, en régime libéral, la voix de chacun est égale et les gouvernements alternent. Nous sommes ici sur un tout autre terrain.
C'est aussi la raison pour laquelle je me suis abstenu de "cataloguer" vos affirmations ici même, bien qu'elles soient manifestement absurdes.
D'abord parce qu'elles ne sauraient léser autrui, ensuite parce que nous sommes dans le domaine de l'intime, de l'inconnaissable et du définitif.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 février 2024 à 16:48
@ Claude Luçon | 11 février 2024 à 13:42
« La question est combien de vie ont été sauvées en interdisant la peine de mort dans nos tribunaux ? Et surtout quelles vies ? »
Si je me fie à un article du journal La Croix , l'abolition de la peine de mort n'a pas débouché sur un regain de criminalité.
En effet, depuis la disparition de la guillotine en France, la grande criminalité a eu tendance à baisser. C'est en tout cas ce que laissent entrevoir les statistiques du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip). Ainsi, en 1981, le taux d'homicides en France s'élevait à 4 pour 100 000 habitants, contre 3,3 pour 100 000 habitants en 2006.
Les chiffres, rien que les chiffres, c'est ce que comprennent le mieux les ingénieurs ! :)
(*) La Croix est un journal quotidien français, fondé en 1883 par la congrégation de religieux catholiques des Augustins de l'Assomption.
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@ Serge HIREL | 11 février 2024 à 14:15
Ce qui importe n’est pas tant de savoir si les Français sont majoritairement pour la peine de mort, mais si celle-ci a véritablement un impact sur la baisse de la criminalité. Il semble que non (voir ci-dessus mon post à Claude Luçon).
Rédigé par : Achille | 11 février 2024 à 16:23
@ Axelle D | 11 février 2024 à 13:12
Non ! je recommence :)
Antoinette était ma pauvre belle-mère, veuve et très âgée, que l'on avait hébergée car elle ne pouvait plus vivre seule dans son HLM. Et c'est à elle que mon épouse ne voulait pas annoncer la mort d'un frère, arrivée il y a un certain temps. Et donc un matin, ma belle-mère encore alitée lui annonce avoir eu la visite dans la nuit de son frère décédé, lui expliquant qu'il n’était plus de ce monde. Dénégation de mon épouse de prime abord, pour finalement lui dire que c'était hélas vrai.
Scène émouvante. Comme celle de son décès pendant l'angélus de midi.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 11 février 2024 à 16:20
@ Serge HIREL
Bravo, vous avez franchi la ligne avant tout le monde ! Claude Luçon fait un bon second. À suivre...
Rédigé par : clafoutis | 11 février 2024 à 15:25
@ Florestan68 10/02/24 13:48
« Pour nous, c'est le néant qui nous attend (...) Le reste n'est que délire et vanité. »
Comment être aussi catégorique là où l'homme, depuis ses origines, ne cesse de s'interroger sur la mort et le mystère qu'elle représente ? Comment être aussi affirmatif alors que justement aucun mort ne peut venir témoigner de ce qu'il advient une fois cet ultime épisode de notre vie intervenu ? S'agissant de la mort, n'est-ce pas en fait l'ignorance qui est notre lot à tous ?
Si biologiquement nous savons ce qu'il en est, nous butons tous cependant sur ce qu'André Gide appelait « le fond très obscur de la mort ». Confronté à cette question, chacun réagit à sa manière, les uns considérant qu'il n'y a rien après la mort, ce qui introduit une certaine dose de désespérance dans la condition humaine, les autres croyant qu'il subsiste une autre forme de vie, une continuité en quelque sorte, source d'espérance.
Mais les uns comme les autres n'ont aucune certitude, ils ne font en fait que croire.
Rédigé par : Michel Deluré | 11 février 2024 à 14:45
@ Clafoutis | 11 février 2024 à 11:54
« Aussi c'était bizarre, ce silence des hyènes ! »
Les « hyènes » préfèrent le gibier de potence à la chair de leurs victimes.
Envoyez donc votre message aux familles des morts du Bataclan...
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@ Achille | 11 février 2024 à 08:21
« Oui, le populisme peut aller jusque-là... »
Oui, il peut aller jusqu’à rassembler sur cette question près de la moitié des Français.
« Le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) demande depuis plus de dix ans aux sondés, dans le cadre de leur baromètre de la confiance politique, s'ils sont favorables au rétablissement de la peine de mort. En 2009, 32 % se prononçaient pour cette proposition. Depuis 2012, ce chiffre oscille entre 45 % et 46 %, avec un pic à 50 % en 2013 et 2015. En 2020, selon leurs données, 46 % des personnes interrogées se sont prononcées pour, 51 % contre. L'institut de sondage Ipsos, qui pose aussi cette question à un panel depuis 2014, note également un pic en 2015 à 52 % de personnes en faveur du retour de la peine capitale, mais surtout de 55 % en 2020, contre 44 % en 2019. » (Source : BFM.TV – 15 septembre 2021).
Pour votre info, Zemmour est « philosophiquement » pour la peine de mort et Marine Le Pen préconise un référendum d’initiative populaire sur ce sujet.
Rédigé par : Serge HIREL | 11 février 2024 à 14:15
"Ce murmure juste avant la mort..." (PB)
Le dernier souffle !
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@ Achille | 11 février 2024 à 08:21
Le soldat qui donne la mort au soldat ennemi au nom de la patrie, le résistant qui abat un officier ennemi occupant son pays, le pilote de bombardier qui distribuait la mort sur une ville ennemie sur ordre supérieur, le chauffard qui donne la mort à une jeune femme et son enfant sur une autoroute au nom de son ivresse, le chasseur qui tue accidentellement une jeune femme passant sur sa bicyclette en visant une grive !
Le tout par milliers !
Le problème est de savoir s'il fallait vraiment tout ce brouhaha pour éviter la mort d'une poignée d'assassins pour la réputation d'un avocat. Qui aurait mieux fait de se battre pour la paix et de mieux contrôler les permis automobile ou de chasse !
Mais nous avons besoin de célébrités en France, alors on en fabrique !
Macron a un talent, il célèbre très bien les morts !
La question est combien de vie ont été sauvées en interdisant la peine de mort dans nos tribunaux ? Et surtout quelles vies ?
Les religions nous l'avaient déjà interdit, c'était la loi de Dieu !
Le laus de Robert Badinter était beau, était grand, mais combien de vie a-t-il sauvé !
Surtout quand on sait que la parole tue !
Pourquoi alors Mme Badinter défend-elle le droit à l'avortement, contraire de ce que défendait son époux ?
À ce propos Ugo le 11 février 2024 à 10:01 avec l'aide de James Jones pose la question plus simplement :
"Tant qu’il y aura des hommes"... il y aura des soldats !
ou
"Tant qu’il y aura des hommes"... en uniforme !
...Il y aura des morts innocents !
Tous criminels ? Ou héros protégeant les leurs ?
Rédigé par : Claude Luçon | 11 février 2024 à 13:42
@ hameau dans les nuages | 11 février 2024 à 00:07
Je suppose que vous connaissez votre histoire et ne doute pas de son authenticité mais la façon dont vous la relatez est absolument confuse, notamment au fil du troisième paragraphe de votre post du 10 février 17:18 où l'on ne sait après lecture qui de votre belle-soeur (Antoinette je présume) ou de votre belle-mère dit en premier lieu que le frère de la mère de votre épouse n'est pas mort avant de poursuivre dans l'embrouillamini ?
Rédigé par : Axelle D | 11 février 2024 à 13:12
@ Achille | 11 février 2024 à 08:21
"Je me demande à quoi pouvait bien penser un condamné à mort quand, au petit matin, il entendait une voix lui murmurer que c’était l’heure de son exécution."
Il y a pire. Quand l'exécution est ratée:
http://milguerres.unblog.fr/roger-degueldre/
Je m'en souviens parfaitement. Mon père ayant le même prénom avec un patronyme quasi identique, nous avions reçu des appels de journalistes suite à cette exécution.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 11 février 2024 à 12:40
@ Serge Hirel
"On célèbre l’adversaire d’hier, on oublie par exemple que celui qui a éloigné de la mort ceux qui l’ont donnée, a aussi permis, par son humanisme affiché, certains des pires crimes d’aujourd’hui, on rend hommage successivement aux victimes du Mal absolu et à ceux qui l’ont applaudi... "
Aussi c'était bizarre, ce silence des hyènes ! Ça ne pouvait pas durer...
Rédigé par : Clafoutis | 11 février 2024 à 11:54
Ne pouvant maintenant ignorer que l'âme existe ou est bel et bien, nos élites pourraient se poser la question de savoir si l'âme est formée par le corps ou si le corps est la forme de l'âme.
Et pourquoi n'en est-il pas ainsi ?
Nos esprits forts vont ici nous l'expliquer.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 février 2024 à 11:53
Loin de la poésie de la mort, depuis la nuit des temps les hommes s’entretuent sur la planète pour un oui ou pour un non, chacun trouvant un motif pour exterminer l’autre.
https://www.mediapart.fr/journal/international/080224/israel-est-en-train-de-detruire-gaza-sans-detruire-le-hamas
Tant qu’il y aura des hommes.
Rédigé par : Ugo | 11 février 2024 à 10:01
La divine musique des mots du poète aurait pu tourner mièvre si elle ne savait nommer la Grâce dont toujours la bêtise au front de taureau se gausse, quand la lèvre des blessures de la peine et du chagrin s'infecte de ne savoir que s'offrir à la pensée magique de qui ne croit pas à la résurrection, cette faculté qu'"une minute affranchie de l’ordre du temps a recréé en nous pour la sentir l’homme affranchi de l’ordre du temps"*.
Ainsi libéré de la mort angoissante, Bobin au cœur battant à l'évocation du Crucifié nous murmure que Sa Grâce nous suffit, toute magie disparue, car sa puissance s'accomplit dans la faiblesse du chemin de la Croix :
"Je vis et, vous aussi, vous vivrez", dit Jésus à ses disciples, c’est-à-dire à nous, dans l’Évangile de Jean (14, 19). Nous vivrons par la communion existentielle avec Lui, par le fait d’être incorporés en Lui qui est la vie même. La vie éternelle, l’immortalité bienheureuse, nous ne l’avons pas de nous-mêmes et nous ne l’avons pas en nous-mêmes, mais au contraire par une relation – par la communion existentielle avec Celui qui est la Vérité et l’Amour, et qui est donc éternel, qui est Dieu lui-même. Par elle-même, la simple indestructibilité de l’âme ne pourrait pas donner un sens à une vie éternelle, elle ne pourrait pas en faire une vraie vie. La vie nous vient du fait d’être aimés par Celui qui est la Vie ; elle nous vient du fait de vivre avec Lui et d’aimer avec Lui. C’est moi, mais ce n’est plus moi: tel est le chemin de la croix, le chemin qui crucifie une existence renfermée seulement sur le moi, ouvrant par-là la route à la joie véritable et durable"**.
* https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_2.djvu/20
** https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2006/documents/hf_ben-xvi_hom_20060415_veglia-pasquale.html
Rédigé par : Aliocha | 11 février 2024 à 09:15
« Ce murmure juste avant la mort... »
Je me demande à quoi pouvait bien penser un condamné à mort quand, au petit matin, il entendait une voix lui murmurer que c’était l’heure de son exécution. Il y avait là son avocat désespéré de n’avoir pas su convaincre les jurés, l’aumônier de la prison qui lui propose une dernière confession avant de le bénir, et le geôlier en chef qui lui offre la dernière cigarette et un verre de rhum. Ensuite c’est la terrible marche vers l’échafaud, que rien ne peut plus arrêter. Puis la tête qui tombe dans le panier chargé de la recueillir.
Robert Badinter, dont le nom reste à jamais associé à la loi sur l’abolition de la peine de mort en France, nous a quittés.
J’ai pu noter une petite pointe de reproche de la part de personnalités de droite, concernant son combat contre la peine de mort. Je pourrais citer Pierre Lellouche et Philippe de Villiers, qui avec toutes les précautions afin de ne pas heurter l’admiration que porte la grande majorité des Français pour ce grand avocat, ont clairement laissé entendre que l’abolition de la peine de mort était une erreur, pour ne pas dire une faute. Au point d’ailleurs que le RN semble bien décidé à proposer son rétablissement par référendum d’initiative citoyenne.
Oui, le populisme peut aller jusque-là...
Rédigé par : Achille | 11 février 2024 à 08:21
"Je n'aurais pas été aussi admiratif de cette fulgurance de C. Bobin s'il ne l'avait pas complétée par la véritable angoisse qui devrait, à son sens, nous saisir : "La mort dans la vie. Les conventions. Les fleurs en plastique de l'intelligence raisonneuse"." (PB)
Ce n'est pas parce qu'il y a une mort dans la vie qu'il y a une vie dans la mort, sauf celle des nécrophages, bien entendu...
Les conventions sont peut-être une mort dans la vie, quand elles vont trop loin, du moins, car on a par exemple redécouvert lors du Covid combien il importait de pas éternuer dans la face des gens.
Certes, le parallélisme des formes en droit, ou les jardins à la française, sont des usages légitimes de la symétrie.
Pas du fait que s'il y a mort dans la vie, et moi j'aurais plutôt choisi la servitude, mais les croyants se moquent de la liberté et cela ne pouvait donc pas tomber sur ça...
Il n'en va pas de même de l'idée que s'il y a mort dans la vie, il y a vie dans la mort.
C'est mon intelligence raisonneuse qui vous le dit et qui vous salue bien. L'intelligence raisonneuse n'est pas précisément faite pour produire des fleurs, inutile de la dénigrer avec du "plastique". On ne lui doit rien moins que la philosophie, la science et la démocratie.
En fait, loin d'être de la mort dans la vie, elles sont de la vie dans la vie, une mutation ou une nouvelle pousse de vie, pour rendre image pour image.
Je pars très désavantagé, je le signale en passant, de nos jours, il est chez bien des gens de bon ton de dénigrer la démocratie, la philosophie, et leur vénérable et émancipatrice mère, la raison.
C'est pourtant grâce à tout cela que nous vivons en démocratie, et que la médecine a atteint le niveau qui est le sien.
Pour moi, la question est : vaut-il mieux se raccrocher à des images, à des "raisonnements" qui ne tiennent pas la route pour se consoler de la mort, ou bien combattre la mort ?
Les deux démarches sont à l'opposé, pragmatisme d'un côté, abandon aux plus débridées sollicitations de l'imagination de l'autre... Non que je sois contre l'imagination : pour créer, elle est nécessaire, même en science. Mais il s'agit bien de cela ici !
Seulement de dénigrer ce qui nous libère.
Je déplore qu'encore une fois, on use de sa créativité, de sa liberté, pour diminuer celle des autres.
Et les plonger dans la régression.
Je ne vois rien d'admirable là-dedans, encore une trahison des clercs.
Mieux vivre, est-ce se bercer d'illusions consolantes en se départant de la raison ?
Il ne serait certes pas honorable de mieux vivre sa mission de représentant du ministère public ou de commentateur de l'actualité en l'assaisonnant d'illusions consolantes.
Pourquoi serait-ce mieux quand on considère sa condition d'être humain ?
Bien sûr, nul ne peut exclure qu'après tout, la vie après la mort existe, plus difficilement réfutable que l'existence de l’éther.
Je signale, et là c'est moins le point litigieux, que pour mieux faire passer une chose aussi incroyable, on en vient à se raccrocher à des mirages, et à faire litière de la raison par des raisonnements qui n'en sont pas aussi bien que le dénigrement de la raison.
C'est le problème, avec les religions, on n'est pas dans il serait après tout possible, comme dans la démarche narrative ou scientifique, l'exploration du monde.
Mais dans l'enfermement dans des pièges intellectuels et des attitudes affectives rien moins que que dignes.
Bien sûr, bien sûr, tout le monde aime se sentir bien.
Les voluptueuses voix de la gastronomie, du sexe et des fictions consolantes qui ne prétendent pas être autre chose, sont là.
Elles ne requièrent pas le sacrifice de la raison.
Bien des gens s'imaginent qu'il y a un diable vous promettant les sept cités d'or contre son âme.
Moi, je dis que s'il existe, et assume le rôle de mauvais qu'on lui colle aux basques, il gauchit et pervertit ce que nous tendons à faire de bien, par exemple en sacrifiant la raison, sources de tant de bien, à la consolation. Ou bien l'éthique à une raison instrumentale dévouée à ses seuls intérêts.
Ou bien...
Bref, si on voulait continuer dans la spéculative fiction, on se demanderait bien de quoi le diable, lui, doit bien vouloir se consoler pour nous égarer de la sorte.
"Je suis profondément convaincu par cette assertion qu'il y a de multiples morts qui sur tous les registres peuvent nous atteindre de notre vivant. Quand précisément on oublie de vivre entre l'enfouissement dans le passé et l'angoisse toute d'incertitude sur l'avenir."
Il y a certes de multiples morts, et celle de la raison en est une.
Il y a tant d'oubli de soi et du monde... Il faudrait renaître à chaque aube, sentir le monde se lever en soi.
Rédigé par : Lodi | 11 février 2024 à 05:52
Je suis fasciné, en théorie - car je ne suis pas parvenu à assimiler celles de François Cheng - par l'exercice des "méditations sur la mort".
Pour ma part, je m'en tiens à ces deux ou trois réflexions:
"On n'est plus que bienveillance pour une âme que l'on a comprise."
Si l'on ne dit jamais de mal des morts, ce n'est pas seulement par bienséance, c'est parce que la mort produit un enfantement à l'envers ou un enfantement intérieur: on "comprend", on prend avec soi l'âme de ceux que nous avons perdus et que nous pleurons éperdument. Nous n'en retenons que le bien parce qu'alors que la vie se passe à ruminer les offenses reçues plutôt qu'à penser à celles que nous avons commises, à les ruminer dans d'interminables psychanalyses qui ne sont pour beaucoup qu'un exercice de victimisation où nous n'existons que par ce qui nous a fait du mal, nous nous apercevons en perdant quelqu'un que ce mal n'était que l'écume de la relation et que, comme le dit à peu près saint Thomas d'Aquin, le mal n'existe pas ou n'existe que comme un manque-à-être. Seul existe le pardon, le "pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" d'un Dieu expirant qui est essentiellement pardon, en sorte que le pardon devient une condition essentielle de la relation à autrui et à soi-même, je sais que Lodi ne sera pas d'accord là-dessus.
Freud dit étrangement que "le principe de plaisir" est comme un produit de la pulsion de mort, ou bien il la produit. Cela est malsonnant si l'on songe que le tropisme judéo-chrétien abolit le droit au plaisir. Pourtant c'est une réalité. Accepter la limite de "l'homme" qui "s'empêche" est entrer dans la vie telle qu'elle est, et on n'aime vraiment la vie qu'à condition de l'accepter dans la réalité de ses "lois ontologiques", lois que Jésus n'est pas venu abolir, mais accomplir, ne nous ayant affranchi, non pas de la loi morale, mais de la mathématique de cette loi: "Agis bien et tu seras récompensé."
Mon amie Nathalie a accompagné par la pensée l'agonie de ma tante et en a tiré ce texte très simple écrit en une nuit que je considère comme très beau, que j'ai mis en musique, mais je ne rencontre pas un franc succès avec les textes ou les musiques que j'aimerais populariser:
"ENFANT DE LUMIERE
N'aie pas peur
Le coucher du soleil t'alourdit les paupières,
Mais la nuit étoilée te conduira à un voyage paisible.
N'aie pas peur
Le glacier d'étendue cristalline recueillera tes idées.
Tu traverseras un couloir entouré par nos coeurs.
N'aie pas peur
Une petite étoile te recevra, t'entourera et te réchauffera.
Une douce lumière te prendra pour te caresser le visage
Et te dira, dans l'écho de nos voix.
"N'aie pas peur
Je suis là pour t'accueillir
Et pour t'offrir une vie éternelle
Après avoir parcouru avec toi un chemin sur terre
Où beaucoup d'êtres auront connu ta gentillesse".
Ce que j'aime le plus dans ce texte est l'allusion à "la petite étoile" qui "caressera ton visage", mais surtout à la certitude que "tu traverseras un couloir entouré par nos coeurs". Jamais je n'aurais trouvé ça, car dans la mort, je ne sais pas ce que l'on traverse. Mais d'autres le savent pour moi et j'apprends d'eux.
Une des plus belles expériences de ma vie d'organiste liturgique est d'accompagner des enterrements. La plupart du temps, je ne sais rien ou presque de la personne que l'on enterre. C'est à peine si quelquefois je connais son nom et son âge, car je participe rarement à l'entretien préalable qui réunit le prêtre et la famille, sauf quand celle-ci formule des demandes précises, qui sont le plus souvent purement musicales.
Mais j'ai remarqué que chacun a l'enterrement qui lui ressemble. Les pratiques varient d'un prêtre à l'autre et d'un organiste à l'autre. Personnellement, j'essaie de me pénétrer de ce que je ressens de la peine, extrême ou quasiment banale, que je sens monter dans l'église et puis j'y adapte, soit mes improvisations, soit les pièces que je choisis presque toujours à la dernière minute.
Je crois n'avoir presque jamais fait de faute de goût à l'occasion d'un enterrement, car on ne peut pas se tromper d'atmosphère. L'atmosphère de la vie et de la peine des familles fait dire au prêtre ce qu'il faut et jouer à l'organiste comme il faut. Et fait chanter à la chorale comme il convient.
C'est une expérience très forte et très nourrissante, presque rédimante, à propos de laquelle je me suis entendu répondre à un taxi musulman qui me disait qu'à me transporter dans toutes les églises, je lui apparaissais comme soldat de Dieu. "Ah non, je ne suis le soldat de rien du tout, mais j'accompagne la peine des familles en deuil avec ma foi qui n'est qu'un doute surmonté accroché à la dimension corporative de l'Eglise, rameau de l'humanité, corps du Christ".
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 11 février 2024 à 00:16
@ Robert Marchenoir | 10 février 2024 à 20:27
Vous devenez raisonnable et c'est bien. Car il fut un temps ici même, où moi et d'autres étions de la même façon catalogués. :)
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@ Axelle D | 10 février 2024 à 20:26
Je vous assure pourtant que c'est simple. Peut-être n'ai-je pas été assez explicite. Cette histoire n'a pas fait de mon épouse et moi de fervents pratiquants, mais nous a fait relativiser cette épreuve qui nous attend tous. Promis juré, de là-haut je vous raconterai :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 11 février 2024 à 00:07
@ hameau dans les nuages | 10 février 2024 à 17:18
Lorsque l’on raconte ce genre d’événements, il est difficile de faire passer la charge émotionnelle subie dans l’instant par ceux qui l’ont vécue.
Ceux qui se gaussent, comme vous dites, sont ceux qui n’ont jamais vécu ce genre de phénomènes et qui en viennent à les banaliser comme on banalise certains événements décrits par les médias.
Incrédulité et banalisation sont les dangers que l’on rencontre quand on veut faire passer ces phénomènes extra sensoriels.
J’appelle ça traverser le miroir et il vaut mieux souvent garder le silence sauf auprès de ceux qui peuvent recevoir le message.
Ce n’est pas une critique, mais personnellement je suis prudent et plutôt mutique.
Rédigé par : Tipaza | 10 février 2024 à 22:41
@ Xavier NEBOUT | 10 février 2024 à 14:25
Même sur un sujet aussi universel et inconnaissable que celui-là, qui touche chaque être humain indépendamment de son statut social et de ses convictions, vous réussissez à insulter tout le monde de façon préventive : ceux qui ne partagent pas vos présomptions sont des "couillons", des "dégénérés", ils sont "bornés", ils appartiennent à la "populace" et ils possèdent un "intellect rétréci".
C'est toujours un plaisir de vous voir exprimer votre fraternité sans cesse renouvelée à l'égard de vos semblables.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 février 2024 à 20:27
@ hameau dans les nuages | 10 février 2024 à 17:18
J'ai eu beau relire plusieurs fois votre troisième paragraphe, je n'ai rien compris à votre histoire...
Quant aux rêves prémonitoires, permettant d'avoir la prescience d'événements de toutes natures (y compris de maladie grave, accident, décès etc.) bien sûr que cela est une réalité indéniable...
Rédigé par : Axelle D | 10 février 2024 à 20:26
@ lucas | 10 février 2024 à 13:11
"un mystère indémontrable puisque personne n'est revenu pour attester d'une vie après la mort "
La vie trépidante égare notre esprit et nous rend aveugle.
Et si une personne morte revenait auprès d'un vivant pour attester de sa mort ? Cela va faire rire mais cela fait partie des choses étranges que mon épouse a vécues auprès de sa mère consciente mais bien âgée. Elle lui avait caché la mort d'un frère pour ne pas la peiner.
Un matin elle s'approche du lit de sa mère et cette dernière lui déclare tout de go que son frère est mort. Mais non Antoinette ! Il n'est pas mort ! Si si il est venu cette nuit, s'est assis sur mon lit pour m'annoncer son décès. Mon épouse estomaquée lui demande si effectivement elle lui annonçait. "Tu n'as pas à me l'annoncer ! je le sais maintenant".
Une femme simple, pas grenouille de bénitier pour deux sous, ne fréquentant pas les exorcistes et n'ayant même pas de téléphone.
On peut se gausser mais comme l'écrit Xavier Nebout, nous avons été tous en présence de tels phénomènes mais nous les écartons, cartésiens que nous sommes.
Sur le Chemin nous faisons parfois des rencontres mais nous mettons ça sur le dos du hasard. C'est parfois vrai mais parfois non.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 février 2024 à 17:18
Ce que je crois...
https://youtu.be/kvnQ78Hfs9Q?si=5PLCwtTAS_Tc95xJ
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 février 2024 à 16:45
Nous avons eu pendant quelques centaines ou tout au moins dizaines de milliers d'années, et encore aujourd'hui dans les dernières civilisations archaïques, les extases évoluant entre les drogues et la mystique.
Et puis sont venues les prétendues lumières, en réalité les cancres de la civilisation, et la populace de couillons qui s'y sont laissé prendre.
Mais de nos jours, avec les très scientifiques et très nombreux constats de vie en dehors du corps opérés par d'innombrables médecins anesthésistes, le doute ne subsiste que dans l'intellect rétréci des derniers bornés du monde occidental.
Le problème, c'est que le souci de salut de l'âme est incompatible avec la démocratie au sens dégénéré à la mode où l'on doit se damner pour se faire élire.
Ceci dit, la plupart d'entre nous ont connu une "rencontre astrale" qui se manifeste par l'apparition d'un ancêtre sous la forme d'une effigie dans un rêve qui n'en était pas un. Mais on a tant appris à ne pas y croire.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 février 2024 à 14:25
Il est bien difficile, en si peu de mots, de décrypter la pensée du poète. Chrétien, plus que catholique, Bobin, assurément, croyait en un au-delà qu’il savait merveilleusement beau, doux, paisible... Le repos éternel.
Dans sa vie de chair, déjà, il fuyait le vacarme du monde, les salons et les honneurs, dont il ne s’accommodait que par nécessité, préférant les plaisirs simples qu’offrent l’observation de la nature, le partage avec l’être aimé et, par-dessus tout, le silence, tout juste le murmure. La mort l’a comblé. Il l’attendait depuis ses premières lignes d’écriture.
Tous, nous l’attendons aussi, inévitable, certains l’appelant, la plupart la redoutant. Redoutant surtout ses circonstances, la douleur qui, souvent, la précède, la vue des pleurs de ses proches, les fleurs en plastique sur la tombe en guise d’adieux prolongés... On ne choisit pas sa mort, ni son moment, ni sa cause. C’est dans cette ignorance que réside l’angoisse. Maudite soit notre intelligence qui nous prive de la sérénité de l’animal qui, se souvenant du passé, ne sait rien de l’avenir et de sa fin certaine.
La mort embellit... C’est vrai. Hormis quelques-uns qui ont été la lie de l’humanité, les morts sont plus grands que dans leur vie. Dans les mémoires, les aspérités s’adoucissent, les défauts s’estompent, les reproches disparaissent. On célèbre l’adversaire d’hier, on oublie par exemple que celui qui a éloigné de la mort ceux qui l’ont donnée, a aussi permis, par son humanisme affiché, certains des pires crimes d’aujourd’hui, on rend hommage successivement aux victimes du Mal absolu et à ceux qui l’ont applaudi...
Sans cet exercice du souvenir apaisé des morts, notre monde, qui, déjà, est inquiétant, tourmenté qu’il est par la volonté de domination, serait invivable, fait de vengeances à accomplir, de rancœurs à assouvir, de deuils à achever dans le sang. Dans nos quartiers, il n’en est que trop qui ne se plient pas à cette règle des peuples civilisés, tuant au nom de leurs morts, qui, eux-mêmes, avaient tué...
Certains de nos morts, une poignée, comparée à la multitude de ceux-ci, survivent plus longtemps et plus intensément que les autres, sont en quelque sorte plus « embellis »... ?
Certes, parmi eux, quelques-uns qui figurent dans les livres d’histoire aux côtés des meilleurs, n’engendrent que l’opprobre universel et le dégoût général.
Les autres, au contraire, rois et reines, législateurs, savants, inventeurs, artistes, entrepreneurs, philosophes ou simples héros d’un instant, sont célébrés, certains panthéonisés, parce qu’ils sont nos racines, parce qu’ils nous aident encore aujourd’hui à comprendre notre monde, nous fournissent les clés du savoir, nous offrent matière à encore progresser vers la maîtrise de nos sentiments, mais aussi, plus terre-à-terre, vers des techniques qui, pense-t-on, assurent le bonheur sur terre.
Chacun de nous, bien sûr, apporte sa pierre à l’édifice, mais eux, en assurent la stabilité, la solidité, la pérennité.
Dans cette caste prestigieuse, les poètes ont une place à part, un espace bien à eux que les vivants visitent pour, eux aussi, s’éloigner des tracas de leur quotidien et se ressourcer en goûtant, isolés, leurs vers ou leur prose. Qui n’éprouve pas le bonheur de faire surgir un souvenir chatoyant en relisant une fois de plus Ronsard et son éternel hymne à l’amour ? « Mignonne, allons voir si la rose... » et nous voici projetés vers notre jeunesse, nos premiers émois...
Bobin, qui a connu la notoriété de son vivant, sera-t-il de ceux-là, inoubliable défenseur de la vie, capable d’affronter la mort, non pas, comme d’autres, de rire d’elle, mais de l’apprivoiser, d’ainsi la priver du plaisir malsain du faucheur qui, dans un champ de blé, à l’instant de son choix, aurait, sans le prévenir, transformé le poète en bleuet ?
https://www.youtube.com/watch?v=9vqMDujXLyc
Rédigé par : Serge HIREL | 10 février 2024 à 13:57
Cher Philippe Bilger,
L’esprit terre-à-terre et cartésien que je suis a bien du mal à comprendre toutes ces élucubrations sur un éventuel au-delà, qui nous agitent depuis la nuit des temps.
Les faits sont clairs : au départ, l’homme était un animal parmi tant d’autres. Il a ensuite évolué grâce à la parole qui lui a donné la conscience, et partant un besoin de transcendance qui, miracle, nous offrirait un paradis. Or le besoin ne crée pas la chose.
Par vanité, il se croit supérieur à l’animal dont il ignore encore pratiquement tout du langage et d’une éventuelle conscience, mais chez qui il constate benoîtement lui, des capacités extraordinaires qui devraient l'amener à un peu d’humilité. La seule supériorité objective de l'homme consiste à avoir inventé le couteau, le filet et le fusil pour tuer les autres animaux.
Imagine-t-on un seul instant un ver de terre ou un singe bénéficier d’un au-delà ? D’ailleurs, l’acharnement que nous mettons à rester en vie jusqu’au bout, malgré les souffrances, le martyre ou l’enfer que certains vivent, montre bien que personne ne croit sérieusement un seul instant à cet au-delà paradisiaque.
Les seuls animaux appelés à rejoindre le ciel sont les oiseaux. Pour nous, c’est le néant qui nous attend, d’où notre volonté de trouver par la médecine tous les moyens pour vivre plus longtemps.
Le reste n’est que délire et vanité.
Rédigé par : Florestan68 | 10 février 2024 à 13:48