Il y a des personnalités dont on sait tout de suite ce qu'elles valent.
Et qui résistent parfois à la profusion d'éloges qu'on a déversée sur elles avant et qui inquiètent les sceptiques.
J'ai écouté le 13 février Julien Denormandie, questionné par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio. Je l'ai trouvé remarquable sur sa conception de la vie politique et sur l'agriculture dont il avait été un ministre très apprécié. Il vient de publier un livre : "Nourrir sans dévaster", écrit avec l'Académicien Érik Orsenna - qui a publié un libelle démagogique et faussement courageux il y a un an contre Vincent Bolloré ; on peut le regretter mais personne n'est parfait !
En tout cas, pour qui est passionné par la psychologie des êtres, le courage intellectuel, la vigueur des idées et de leur structuration, la mesure de la forme, la modestie du ton et la nature du caractère, il est évident qu'on a l'intuition immédiate, avec JD, de la qualité d'un être. Précisément parce que celui-ci se dispense des éclats des Matamore et des provocations faciles. Et qu'il sait argumenter sans flatter ni mépriser. Parce que toute posture est refusée et que l'honnêteté domine, qu'aucune arrogance ne cherche à faire croire à une supériorité d'essence parce qu'il a connu le pouvoir et qu'il est très proche d'Emmanuel Macron, il inspire, il rassure.
On crédite son verbe et sa sûreté d'une sincérité et d'une conviction évidentes. On perçoit que JD n'est pas l'un de ces politiciens ordinaires prêts à endosser n'importe quelle casaque.
François-Xavier Bellamy me fait exactement le même effet et la différence des projets compte peu quand au contraire, par exemple, les monologues logorrhéïques de Danièle Obono ou la vivacité piquante d'une Rachida Dati m'ont signifié de suite ce qu'il en était d'elles.
Il faut d'autant plus être attentif à ces moments médiatiques avec la profondeur de ce qu'ils révèlent sur les invités que le macronisme dispose d'un vivier assez pauvre. Gabriel Attal et JD, aussi dissemblables qu'ils soient, en représentent deux pépites, l'un dans un effacement intelligent, conscient des risques de l'ambition politique à tout prix et l'autre dans un éclat réactif, allègre et plus que prometteur.
À quelle personnalité peut-on faire confiance en matière politique, en démocratie ? Comment la choisir ? Il est miraculeux que le président de la République tombe parfois juste dans cet exercice d'évaluation, tant il apparaît souvent comme un exécrable DRH...
Qu'on ne croie pas que la seule politique est concernée par ces fulgurances qui sur-le-champ nous éclairent. Il y a longtemps il ne m'a fallu que si peu de temps pour déceler que l'aura médiatique et mondaine de Claire Chazal flattait pourtant la pire intervieweuse qui soit - et Marc-Olivier Fogiel m'en a voulu de cette vive lucidité. Aujourd'hui l'omniprésence de Léa Salamé demeure un mystère ; son succès est favorisé par cette perversion française : incompréhensible à l'origine, le processus cumulatif le porte à des admirations clientélistes et corporatistes peu explicables.
Il ne me paraît pas indécent de placer sur le même plan le grave et le futile, le superficiel et le profond. Pour le léger comme pour l'important, je déteste l'égarement où l'esprit se laisse corrompre par la mode et la routine. Je n'apprécie pas que les citoyens, quelle que soit leur curiosité, se fassent berner.
Pour terminer sur ma note initiale, je ne surestime pas la preuve par les entretiens mais je confirme cependant que ces trente minutes où j'ai écouté JD me permettent de valider tout le bien que j'ai déjà entendu sur lui. Il y a des signes superficiels et des évidences profondes qui résultent de ces instants où, bien interrogé, parfois bousculé, un être se montre dans son talent, son humilité et sa vérité. C'est le meilleur ou le pire, surgi en un trait de temps...
Aussi je n'ai pas le moindre doute quand j'affirme : JD aurait été bien partout, serait bien partout !
N'importe quel couillon vendrait à Julien Denormandie des avions renifleurs. On tourne autour du pot en France avec les paysans, comme je l'ai entendu récemment ce n'est pas parce que la taille d'une ferme peut être très importante qu'elle fait de la moins bonne qualité, au contraire !
Certains même tenaient deux poulaillers, un pour leur consommation personnelle, l'autre pour les bobos-gogos du marché du samedi, un peu de paille au fond du panier en osier, et revendre les légumes du grossiste du coin.
Allez, tous ne sont pas comme cela c'est vrai, j'avais payé quatre fois le prix des tomates à des cultivateurs du côté de la Petite Amazonie des Pyrénées, j'ai même laissé la monnaie, attendri par la jeune agricultrice qui allaitait son bébé devant son étal. Les tomates étaient succulentes, mais était-ce suffisant ? Et je ne suis pas sûr que leur production les faisait vivre correctement.
Rédigé par : Giuseppe | 19 février 2024 à 21:29
L'interview de Julien Denormandie, un réservoir de pépites dont on ne se lasse pas. Que réclament les "paysans en colère" ? Du pognon. Ce n'est pas très original, me direz-vous. Tout le monde en veut, et tout le monde trouve normal (bizarrement) de se tourner vers l'État à cet effet.
Ce qui n'est pas banal, c'est la réponse. Cette corporation est la seule dont les complaintes aboutissent à un chœur unanime : les Français devraient se porter volontaires afin de payer davantage pour leur bouffe. Vérifiez : tout le monde est d'accord. Les journalistes, les politiciens, les soi-disant intellectuels, la droite, la gauche, tout le monde.
Curieusement, les fabricants de décapsuleurs à dépression magnétique se plaignent de crever misère, et personne ne s'avise de donner des leçons aux Français en leur disant que la morale leur impose de payer leurs décapsuleurs plus cher, avec plus de dépression et plus de magnétisme dedans.
De même, les médecins se plaignent que leurs consultations coûtent moins cher qu'une coupe de cheveux, mais personne ne dit aux Français que ce sont des sagouins car ils refusent de payer leur docteur à un prix décent.
Surtout, personne ne dit aux Français comment déterminer ce prix "décent" pour leur nourriture. Comment sont-ils censés faire ? En passant à la caisse chez Édouard Leclerc, ils devraient laisser 20 % en plus, pour les agriculteurs nécessiteux ?
Julien Denormandie (qui n'a rien inventé, tout le monde dit pareil) a trouvé la solution : il faut faire payer
les richesla grande distribution."Le commerce, y'a ce volet de rapport de forces dedans."
(Une fois de plus, admirons la pureté classique du français XVIIIᵉ siècle de nos dirigeants.)
"La grande distribution, elle ne connaît que le rapport de forces, alors il faut rentrer dedans."
"Yfô que l'État rentre dans le rapport de forces avec la grande distribution, aux côtés des agriculteurs et d'une partie des industriels, face aux gros industriels internationaux et à la grande distribution."
Laissez-moi deviner... il y aurait un problème avec la grande distribution ?
"Y faut l'faire en plein, des sanctions, des contrôles, hausser le ton quand il faut hausser le ton, c'est absolument essentiel."
Et sur la vidéo, on le voit battre l'air de ses petits poings rageurs.
Quelle virilité ! Quelle résolution ! Jean-Marie Le Pen en plus jeune. Comme disait le regretté Philippe Muray, l'envie de pénal dégouline de ces propos. Tout le monde, en France, se rêve en petit dictateur de poche : il faut punir les gens.
Donc Denormandie se vante d'avoir été l'auteur de la loi Égalim 2 -- sans s'aviser que son existence révèle l'inanité de la loi Égalim 1. Ces gens sont des communistes tellement enragés, qu'ils veulent nous fourrer de l'égalité même dans le camembert. Tout en nous expliquant que l'agriculture française est "la meilleure du monde", ce qui me paraît légèrement élitiste et xénophobe -- mais nous ne sommes pas à une contradiction près.
Au passage, si l'agriculture française est la meilleure du monde, comment se fait-il qu'elle se vautre à ce point ? Définissez "meilleur", définissez "racisme", etc.
La loi Égalim, ça consiste à forcer les hypermarchés et les agriculteurs à discuter pour déterminer le "juste prix" dû à ces derniers, et si l'État n'est pas d'accord sur le résultat, il "hausse le ton" et il "fait en plein des sanctions et des contrôles".
Est-ce Gaston Lagaffe étudie le marxisme ? Martine chez les koulaks ?
On se rappelle les bolcheviques réclamant à la CGT de leur faire passer le catalogue de Manufrance par leur ambassade à Paris, incapables qu'ils étaient de déterminer le "prix juste" de la saucisse et de la veste matelassée.
La loi Égalim prétend déterminer le prix de revient des agriculteurs, puis là-dessus on ajoute un p'tit kékchose, et ça fait le "juste prix" pour la vente. Martine joue à la marchande.
Évidemment, personne ne se demande si ce n'est pas le prix de revient qu'il faudrait changer. Dans l'économie selon Martine, le prix de revient du paysan a été déterminé par Dieu le sixième jour, et la "grande distrib" n'a qu'à s'aligner.
Il suffit de vérifier (mais les Denormandie de ce monde ne le font jamais) : le prix de revient des "paysans" français est effectivement trop élevé. Les paysans français sont effectivement des gros nuls. La bouffe est plus chère en France que partout ailleurs -- et les marges de la funeste "grande distrib" sont plus minces qu'un string d'Emily Ratajkowski (*).
L'ignorance des Français en matière économique est sidérante. Du haut en bas de l'échelle sociale, on fait comme s'il était possible de fixer les prix par volonté étatique. Comme si cela n'avait pas échoué partout où cela a été tenté. Même Lénine a fait brièvement marche arrière en 1921, reconnaissant implicitement que le socialisme, ça ne marche pas. Le juste prix, pour les "paysans" comme pour tout le monde, c'est celui qui est déterminé par le marché.
La concurrence est faussée parce que la grande distribution serait en situation d'oligopole ? Eh bien ! si c'est le cas, il incombe à l'État de démanteler cet oligopole et de rétablir la concurrence. Après quoi, le "juste prix" viendra tout seul.
Et n'oublions pas la responsabilité des "paysans". Si ces derniers sont trop petits pour peser dans la négociation, peut-être faudrait-il qu'ils grossissent ? Les hypermarchés ont des centrales d'achat. Les agriculteurs ne pourraient-ils avoir leurs centrales de vente ?
Ceux qui ne manquent pas de pouvoir, en France, ce sont les syndicats agricoles. En 70 ans de réflexion, ils n'ont pas eu le temps d'agir sur le sujet ?
Leur illettrisme économique, il est vrai, est ahurissant. Le 20 juillet 2017, Henri Bies-Péré, vice-président de la FNSEA, demandait, sur BFM : "Comment imaginer qu'un produit ait si peu de valeur qu'on puisse en donner un gratuit en plus d'un payant ?" Ben... abruti... c'est un truc, ça s'appelle le commerce. Ouvre un livre d'histoire, sombre imbécile. Ce sont les Français qui ont inventé la grande distribution, dès le XIXᵉ siècle. Voilà un domaine où nous sommes "les meilleurs du monde" !
Qu'espérer dans un pays où ce sont les syndicats eux-mêmes qui s'opposent à ce que des agriculteurs investissent pour irriguer leurs cultures, allant jusqu'à tenter de bloquer physiquement la construction de "méga-bassines" ? Ou bien organisent des manifestations pour empêcher certains de leurs collègues de créer des fermes, sous prétexte qu'elles seraient... trop grandes ?
______
(*) Eh non. Pas de lien vers les fesses d'Emily Ratajkowski. Débrouillez-vous.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 février 2024 à 15:19
@ Serge HIREL | 18 février 2024 à 17:20
« Thatcher et ses successeurs ne sont pas allés au-delà de la défense des intérêts de leur pays... »
Comme disait miss Maggie, la copine à Renaud, "I want my money back !". Il est vrai qu’elle a toujours été très dure en affaire. Un penny est un penny ! :)
Rédigé par : Achille | 19 février 2024 à 10:42
@ Achille | 18 février 2024 à 07:41
C’est hors sujet, mais il me paraît difficile de laisser sans réponse votre affirmation selon laquelle la Grande-Bretagne pourrissait la vie des autres membres de l’UE. Dès Margaret Thatcher, Londres avait identifié les objectifs fédéralistes de Bruxelles, totalement contraires à ceux, exclusivement économiques, pour lesquelles ils avaient adhéré à la CEE. Thatcher et ses successeurs ne sont pas allés au-delà de la défense des intérêts de leur pays... et nous Français, nous aurions mieux fait de les imiter que de nous vautrer dans un européisme béat, voulu par des technocrates hors-sol et irrespectueux vis-à-vis des peuples, les Delors, Prodi, Barroso, Juncker, van der Leyen et Cie.
On nous serine chaque jour que le Brexit est une mauvaise affaire pour les Britanniques... en oubliant soigneusement de nous dire qu’il l’est bien plus pour nous, qui sommes restés dans une Europe affaiblie par leur départ. Affaiblie économiquement, mais aussi sur le plan diplomatique et en matière de défense. Les Etats-Unis, nation-sœur par l’histoire, le sang, les mœurs et la langue de la Grande-Bretagne, ne regardent plus l’Union européenne du même œil. Londres, tôt ou tard, alignera toute sa politique étrangère sur les choix américains, ce qui, pour nous, directement confrontés au nouvel impérialisme russe, ne sera pas une bonne nouvelle.
Quant à la défense européenne, elle a perdu un partenaire qui, possédant l’arme nucléaire, était aussi décisif que la France dans sa construction. Il suffit de regarder qui achète quoi pour se rendre compte que, malgré l’enthousiasme régulièrement affiché par Macron, rien n’avance dans ce dossier... Et Poutine l’a bien compris.
Sans le Brexit, provoqué par l’arrogance de la Commission européenne, même s’il est « perché », il n’est pas sûr qu’il se serait lancé dans une guerre contre l’Ukraine, dont il savait qu’elle ne pourrait qu’entraîner une riposte totalement unie des Etats-Unis et de l’Europe. Ce qui, depuis quelques semaines, n’est déjà plus le cas.
Rédigé par : Serge HIREL | 18 février 2024 à 17:20
@ Ugo | 17 février 2024 à 17:31
Ogu, dans ce domaine vous êtes un exemple parfait. Les cinglés c'est à cela qu'on les reconnaît, vous êtes parfait, ne changez rien, à Gérard Marchant ils ont encore une place, vous la méritez haut la main.
----------------------------------------------------------------------
@ Serge HIREL | 15 février 2024 à 14:02
Excellent !
Le BTP mène à tout, c'est Francis Bouygues qui a décidé et mis en place Le Lay parce qu'il se méfiait comme de la peste de tous ces traîne-patins des médias.
Tapie ne fut qu'un imposteur toute sa vie, mis en place par Mitterrand pour expliquer que le socialisme n'empêche pas la richesse, bon nombre de citoyens pensaient que les chars communistes seraient à Paris.
Pour Tapie on devrait élever une statue à Laurent Mauduit et à Thomas Clay qui ont fait éclater la baudruche Nanard, la grenouille de la fable, il a quand même bien profité notre Nanard national du pognon des autres, et finir comme tous ceux de sa trempe, forcément ruiné et sans le sou.
Les très bons sont dans la discrétion, qui connaît ceux qui ont construit le viaduc de Millau ? Nanard c'était du vent, une éolienne, il a été si nul qu'il n'a même pas été fichu de mettre sa veuve à l'abri qui explique urbi et orbi qu'elle est à la soupe populaire... Grand argentier Nanard ? Grand enfumeur de son époque, mais la réalité ne se trompe jamais, elle rattrape toujours les menteurs et les imposteurs.
Rédigé par : Giuseppe | 18 février 2024 à 13:40
@ Serge HIREL | 17 février 2024 à 16:34
Les relations entre la France et l’Angleterre ont toujours été compliquées. Entre les alliances de circonstance, les mariages de raison, les guerres de conquête, les trahisons, les réconciliations, etc. Dans l'Histoire, ces deux nations sont intimement mêlées.
Aujourd’hui les relations se sont stabilisées (surtout depuis que l’Angleterre a quitté l’U.E. dans laquelle elle n’a cessé de pourrir la vie des autres membres).
Désormais les confrontations entre la France et l’Angleterre se limitent à des rencontres sur un terrain de rugby et à la fin c’est la France qui gagne… enfin souvent !
Rédigé par : Achille | 18 février 2024 à 07:41
@ Giuseppe | 17 février 2024 à 11:06
La folie furieuse ne vous lâche pas... excusez-moi je vous ai interrompu !
Rédigé par : Ugo | 17 février 2024 à 17:31
@ Achille | 17 février 2024 à 10:13
« [Julien Denormandie] a un beau nom français »
Denormandie... Normandie... Normandie... Mais, dites-moi, n’est-ce pas cette terre que Charles le Simple dut concéder aux Vikings, puis qui fut offerte aux British par son duc, Guillaume, contre la couronne de roi d’Angleterre ? Cette terre que Philippe-Auguste dut reconquérir par l’épée et où Jeanne d’Arc, vendue aux Anglais, fut brûlée vive dans une ville qu’ils occupaient ?
Le débarquement sur ses plages de l’armada venue d’Angleterre a sauvé la France voici 80 ans... Denormandie, du coup, c’est vrai, est un beau nom français... Mais l’Angleterre reste la perfide Albion.
Rédigé par : Serge HIREL | 17 février 2024 à 16:34
Quand on prend le temps d'écouter de près ces types comme Julien Denormandie, on se fait peur, poncifs alignés comme on enfile des perles, il a paraît-il refusé de conduire aux Européennes la liste macroniste... Ils sont légion mais dans les boutiques en face ce n'est pas mieux.
Pour coller au marché, le FN/RN a renié sa sortie de l'Europe, MLP est prête à tout désormais pour aller au bout et ses petits soldats amoureux de Bachar el-Assad comme Mariani à nous expliquer qu'il n'existe pas mieux comme politique, sans compter son adoration pour le Cinglé.
Ils ont un programme économique bon à mettre la France à sac, au point où on en est ce ne serait pas pire, mais quand même.
Bref on attend désespérément un successeur à Macron, avec un peu de chance on trouvera quelqu'un et de pleurnicher mille regrets sur le départ d'Emmanuel, par les mêmes qui lui crachent dessus.
"Nous allons vivre une époque formidable", on n'a plus un rouble vaillant en poche, le Cinglé assassine tout ce qui bouge, et dire qu'il en existe toujours depuis leur pays libre qui encensent ce pays de misère et de knout.
La trique semble faire rêver dans nos pays de droit de grève, on aime bien pourrir en prison depuis des claviers inoffensifs pour certains, et savourer des vacances enchaînées, sous la torture, depuis les plages méditerranéennes de nos côtes.
Les derniers de la Retirada vous expliqueraient ce qu'est un régime de Franco, un régime de trique et du fouet, il est vrai que quand on est gâté on aime vivre dangereusement depuis chez soi, sous la torture mentale de cracher sur la liberté qui permet d'adorer tous les assassins de la Terre.
Un type formidable !
https://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/en-syrie-thierry-mariani-rn-defend-la-strategie-militaire-de-bachar-el-assad_3595187.html
Une femme formidable !
https://www.youtube.com/watch?v=2cC8E7AvFDk
Rédigé par : Giuseppe | 17 février 2024 à 11:06
Julien Denormandie est ce que la droite peut rêver de mieux comme citoyen français.
Pensez donc, il a un beau nom français, il est blanc, catholique, issu d’une famille bourgeoise comme les aiment les gens de droite, bonne éducation, études brillantes. En plus il est grand et beau. Que demander de plus ?
Bon c’est un ami d’Emmanuel Macron. Evidemment, ça gâche tout ! 😀
Rédigé par : Achille | 17 février 2024 à 10:13
Dénoncer les fadaises de Julien Denormandie n'empêche nullement de déplorer la dégradation de la balance commerciale agricole française.
De même, il est légitime de s'interroger sur d'éventuelles dépendances, à l'égard de l'étranger, qui pourraient devenir dangereuses.
Et il ne faut pas exclure, par principe, des droits de douane pour protéger des productions nationales.
Mais justement : de telles réflexions doivent tenir compte du fait que la France est un grand exportateur agricole. Le péan à l'auto-suffisance entonné par Denormandie entretient de funestes illusions auprès de la population, alors qu'il conviendrait, au contraire, de les dissiper.
Que dit l'ancien ministre à ce sujet ? "Il faut repenser un certain nombre de règles du commerce international." Lesquelles ? Dans quel sens ? On n'en saura rien. Regardez-moi ce n'importe quoi intégral :
"[Nous devons manifester notre solidarité] avec des pays comme l'Égypte qui vivent le changement climatique de manière incroyablement forte, et aujourd'hui sont dépendants d'importations : le blé vient de Russie, moi je préférerais qu'il vienne d'Europe."
Donc c'est mal que l'Égypte importe du blé, sauf si c'est du blé européen, car dans ce cas c'est vertueux.
La Suisse possède une agriculture coûteuse voire artisanale, à laquelle elle tient beaucoup, et qui ne suffit pas à ses besoins en raison de la géographie locale. Pourtant, 50 % de ses importations agricoles se font sans droits de douane. Elle a conclu de nombreux accords de libre-échange à travers le monde, y compris avec la Chine.
La rhétorique de Julien Denormandie, qui colle à l'hystérie française, fait des accords de libre-échange quelque chose d'aussi abominable qu'une conspiration pédophile.
Il faut l'entendre parler du "poulet brésilien", qui s'introduit dans nos cuisines telle une bête venimeuse. L'un de ses enfants était malade, nous dit-il. Le médecin avait prescrit de l'amoxicilline, un antibiotique courant. On croit comprendre que sa pharmacie en manquait.
C'est alors que Monsieur le ministre, sans ironie aucune, nous cite sa nounou, laquelle lui aurait conseillé de donner au petit malade du poulet acheté à l'hypermarché, car ce serait du poulet brésilien, bourré d'antibiotiques.
Donc la preuve que le poulet étranger est du poison, c'est que la nounou de Denormandie (qui a 98 % de chances d'être africaine) lui a dit que manger ça ou prendre de l'amoxicilline, c'était kif-kif.
Ce type a été ministre de l'Agriculture de la France. Étonnez-vous, après ça, du succès d'un Didier Raoult.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 février 2024 à 02:06
@ Axelle D | 16 février 2024 à 12:0"6
"Qu'est-ce donc que la théorie sans la pratique ?"
Rien bien sûr !
J'avais écrit aussi : "ce qui me trouble est leur manque d'expérience humaine et sociale" !
Je leur laissais, seulement par générosité, le qualificatif "leadership" !
Denormandie est passé dans quelques ambassades ce que je ne mentionnais pas par décence :)
Vous m'avez compris, je considère les ingénieurs comme une espèce supérieure :)
Sauf que certains sont plus supérieurs que d'autres (cf Orwell)
Quand on est arrière-grand-père et qu'un homme de mon âge, que je n'admirais pas, passe l'arme à gauche, on a tendance à chercher son futur à droite, "Du côté de chez Philippe" (cf Proust) !
Rédigé par : Claude Luçon | 17 février 2024 à 00:17
@ Robert Marchenoir | 16 février 2024 à 15:09
« Singapour importe 90 % de sa nourriture. Il est classé 12ᵉ sur 191 »
N’allons pas si loin... Monaco est classée 3e avec un indice de 0,956/1 (0,903 pour la France, classée 28e). La Principauté importe 100 % des produits agro-alimentaires qu’elle consomme. Pour en finir avec ce grave danger de famine, il se dit que le Prince envisage de faire pousser des patates sur la pelouse du Stade Louis II... L’oligarque russe qui possède l’AS Monaco le menace d’une « opération spéciale » de son copain Poutine.
« Autre drame : la moutarde »
Si, si, il faut absolument que nous soyons auto-suffisants en matière de moutarde. Sinon celle-ci ne pourrait plus, de temps en temps, nous monter au nez... Imaginez le drame ! Aucun Français ne râlerait plus... La France ne serait plus la France.
Plus sérieusement... Merci d’avoir rivé Robert sur son canapé, devant sa télé. Son commentaire glorifiant les beautés champêtres du Tour de France répondait à l’un des miens, rappelant que l’agriculture est avant tout un secteur économique. Mais j’avoue que je suis resté sans voix devant un tel argument en faveur de paysans qui s’empresseraient de travailler dix-huit heures par jour pour le seul plaisir des sportifs en pantoufles contemplant bleuets et coquelicots... Je n’ai osé lui annoncer que, bon an mal an, depuis 2017, les agriculteurs arrachent 23 500 km de haies et que tous ces défenseurs patentés de la nature ne respectent pas la loi qui leur interdit de le faire entre le 16 mars et le 15 août, période de nidification des oiseaux.
Rédigé par : Serge HIREL | 16 février 2024 à 17:28
Tout au long de cette interview, le soi-disant chouchou des agriculteurs n'a pas cité, une seule fois, un chiffre concernant sa discipline. À ce stade, il convient de rappeler que l'agriculture est une activité économique, consistant à produire des biens qui sont ensuite vendus sur le marché. Un agriculteur, c'est un chef d'entreprise.
Cette évidence a tellement déserté les esprits, que le commentateur Robert nous a récemment régalés d'une intervention censée démontrer tout son "amour" pour les paysans, où il disait que les exploitations devaient rester petites et improductives, car les Français voulaient voir de jolis paysages à la télévision lors du Tour de France.
Il est difficile d'être plus insultant à l'égard d'une corporation entière, mais ce genre d'argument passe pour le summum du politiquement correct populiste de nos jours.
Denormandie, lui, enfile les perles rouges-brunes, gaullo-communistes et surtout anti-libérales concernant l'agriculture. "Pas de pays fort sans agriculture forte", a-t-il asséné.
Vérifions. Singapour importe 90 % de sa nourriture. Il est classé 12ᵉ sur 191 à l'indice de développement humain. La France n'est qu'au 28ᵉ rang.
La Suisse importe 49 % de sa nourriture. C'est l'un des taux les plus élevés du monde. Elle est première à l'indice de développement humain.
Denormandie continue : "La France possède une surface agricole qui pourrait nous permettre d'être auto-suffisants". Vous avez bien lu : auto-suffisants. L'ancien ministre de l'Agriculture dit officiellement que les Français n'ont besoin ni de café, ni de chocolat, ni de poivre, ni de toute une série de denrées qui ne peuvent tout simplement pas pousser en France.
Il enfonce le clou : "Il serait folie de déléguer à autrui notre alimentation". Ah bon ? Pourquoi ? Aujourd'hui, comme la plupart des pays du monde, c'est ce que nous faisons. Et donc ? Où sont les folles conséquences ?
"Les galettes bretonnes sont à 80 % issues de blé noir venant de Chine, parce qu'il est beaucoup plus compétitif." La vache ! Les crêperies bretonnes importent de la farine chinoise... Si jamais Pékin nous fait du chantage aux crêpes bretonnes, la France mourra de faim.
Autre drame : la moutarde de Dijon est faite avec des graines cultivées au Canada. "S'il se passe quoi que ce soit au Canada, on manquera de moutarde." Ce n'est pas le gag d'un humoriste : c'est un ancien ministre de l'Agriculture qui parle tout à fait sérieusement.
Le concept de "souveraineté alimentaire" est l'un des plus stupides qui soient, tout comme le "localisme". Lorsque la France était "souveraine alimentairement" et se nourrissait "localement", les Français mouraient périodiquement de faim. Littéralement. C'est le commerce, national et international, qui permet d'éradiquer la famine et d'apporter la prospérité.
Curieusement, les anti-libéraux qui nous font une syncope à l'idée que les Canadiens pourraient nous faire (théoriquement) un chantage à la moutarde sont les premiers à dire que nous devons recommencer à acheter du gaz et du pétrole aux Russes, lesquels nous ont fait du chantage des dizaines de fois grâce à ces produits autrement plus stratégiques.
Juste pour rigoler, on rappellera que l'auto-suffisance agricole (et l'auto-suffisance en général) étaient l'un des piliers de la doctrine nazie.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 février 2024 à 15:09
@ Claude Luçon | 16 février 2024 à 01:14
JD a effectivement le titre d'ingénieur (du génie rural et des eaux et forêts), mais il n'a jamais exercé, ayant bifurqué à peine son diplôme en poche vers la politique.
Qu'est-ce donc que la théorie sans la pratique ?
Par ailleurs, je ne vois pas en quoi l'on peut se réjouir de cette nouvelle marotte du jeunisme qui est venu remplacer l'âgisme de papa et grand-papa. Une nouvelle discrimination chassant l'autre...
Rédigé par : Axelle D | 16 février 2024 à 12:06
Je rebondis sur ce que dit Robert Marchenoir, lui dénonce les abus de l'écologie, moi aux moyens que diverses gens promeuvent pour diverses choses...
...Le Gouvernement mondial.
Il n'est pas de pire idée dans ce bas monde.
Ce n'est pas le pays où on n'arrive jamais, mais le piège dont on ne sort jamais.
Non que je diabolise ses promoteurs : rien ne dit qu'ils veuillent installer une tyrannie qu'on ne pourrait pas renverser.
La question n'est pas là.
Si ce gouvernement devenait tyrannique...
...Or gouvernement égale possibilité de tyrannie.
On ne pourrait jamais le renverser.
Pourquoi ?
- Disproportion totale de moyens entre les dirigeants et la masse.
- Pas d'Américains ou autre pour débarquer, ou du moins confronter société, et surtout dirigeants, qui seuls pourraient changer les choses s'ils sacrifiaient leurs intérêts* à un contre-modèle.
La tyrannie et le néant.
Qui dit pire ?
*Ce qui serait déjà fort improbable...
Quant à l'idée que des dirigeants voudraient ressusciter l'ancien monde, cela ferait appel à des qualités déjà exceptionnelles dans notre monde, et sans doute abolies, oubliées dans le nouveau - pour des raisons trop longues à expliquer, et que les aveugles volontaires ne voudraient pas entendre, de toute façon.
Alors...
Rédigé par : Lodi | 16 février 2024 à 09:31
@ Axelle D | 15 février 2024 à 22:58
"Autrement dit vous le trouvez fadasse !"
Je n'irai pas jusque-là !
C'est une impression, je ne connais de son histoire que ce que j'ai lu sur Wikipédia.
Il est ingénieur, ce qui de ma part le classe automatiquement dans l'élite française, la plus haute bien entendu :)
Il ne peut donc pas être fadasse ! je préfère bisounours !
J'ai relevé ceci sur Wikipédia:
"Il est issu d'une vieille famille parisienne de la bourgeoisie de robe"
Ce qui explique peut être l'enthousiasme de notre hôte à son sujet ?
Chacun se bat pour sa boutique !
Ce que je sais est qu'il est du genre Macron, mais seulement un fidèle second à ce stade.
Nous verrons comment il conduit son parti lors de la prochaine élection, voire s'il a l'estomac, et le côté guerrier que tout bon leader doit avoir ? J'en doute !
Il a 44 ans (il serait vieux dans le privé) et est père de quatre enfants, il devrait paraître plus agressif, ce que je ne vois pas dans son regard. Plutôt un bon père de famille !
Nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dans le gouvernement de Jean Castex, en 2020, à 40 ans, il n'a guère eu de succès dans le rôle de leader, on en a vu le résultat dernièrement ! Il ne semble pas savoir donner "un "coup de gueule", même au patron lorsque c'est indispensable ! Il avait l'occasion de se distinguer, se faire connaître...
J'aime bien voir les jeunes prendre le pouvoir dans la foulée de Macron, genre Attal et Denormandie, bouleverser une France qui en a bien besoin, ce qui me trouble est leur manque d'expérience humaine et sociale, n'avoir été que fonctionnaires, comme le prouve Macron !
Aucun n'a porté l'uniforme, la France en souffre !
Rédigé par : Claude Luçon | 16 février 2024 à 01:14
Julien Denormandie trouve donc "formidable" cette interpellation d'un agriculteur qui lui a dit : "Aimez-nous, et nous ferons le reste".
Que signifie cette revendication érotique ? Pour commencer, c'est une révolte contre l'oppression écologiste.
Et que dit Julien Denormandie à Jean-Jacques Bourdin ? Qu'il quitte la politique au profit "d'engagements au bénéfice du climat dans un projet entrepreneurial".
Autrement dit, à l'instant même où il fait profession d'amûûûr envers les paysans, il se range aux côtés de ceux qui les "haïssent", ou plus exactement qui s'emploient à œuvrer contre leurs intérêts.
Car enfin, l'action politique consiste à trancher. Une fois qu'on a bien tripoté toutes les nuances, il faut montrer une direction et une seule. Concernant les intérêts des agriculteurs et ceux du peuple tout entier, la décision juste consiste à s'opposer à l'écologie, idéologie funeste, suicidaire et anti-occidentale, qui n'est qu'un avatar du communisme, consistant à remplacer le prolétariat par la planète.
Denormandie était sur Sud Radio pour faire la promotion de son livre, Nourrir sans dévaster. Le titre lui-même suggère que l'agriculture est une activité nocive, qu'elle "dévaste" la nature.
L'ancien ministre évoque avec admiration le dialogue qu'il a eu avec Edgar Morin pour alimenter son livre. Edgar Morin, ancien communiste, gauchiste maintenu, écologiste enragé et partisan d'un gouvernement mondial à cet effet.
Ils se sont mis à deux pour écrire ce livre. Son co-auteur est Erik Orsenna, haut fonctionnaire multicartes à la française. Il prétend être économiste et se prévaut du Mérite agricole, mais il est aussi membre de l'Académie de pharmacie en plus de l'Académie française...
À Dieu ne plaise que Denormandie se soit associé avec un authentique économiste de l'agriculture, voire (on peut toujours rêver) à un agriculteur ayant réussi. En France, ce sont toujours les nuls qui ont la parole : en l'occurrence, les paysans pauvres.
Dans tous les pays normaux, c'est à ceux qui ont réussi dans leur spécialité qu'on demande des conseils pour mieux faire. En France, on s'adresse aux pleurnichards qui se sont vautrés.
Ou alors, aux toutologues qui n'ont jamais rien risqué dans leur vie qu'un petit retard à la réception de telle ou telle décoration, assurés qu'ils sont de vivre dans l'aisance procurée par l'argent du contribuable.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 février 2024 à 00:02
@ Claude Luçon | 15 février 2024 à 15:46
Autrement dit vous le trouvez fadasse !
Rédigé par : Axelle D | 15 février 2024 à 22:58
@ Serge HIREL | 14 février 2024 à 14:20
"Pas un mot sur les retards pris par un trop grand nombre de paysans pour s’adapter aux règles de la mondialisation, irréversible qu’on le veuille ou non..."
La mondialisation a toujours existé. Mais en agriculture, sauf à la marge, la taille des exploitations fait que cette course est perdue d'avance.
Il suffit de reprendre les propos que j'ai entendus de François Bayrou en 1996 à la foire de Pau disant qu'il y avait trop de paysans en France et qu'ils allaient devoir s'alléger... condamnant de fait mon exploitation familiale qui n'avait pour but que de nourrir ma famille et ne pas concurrencer les fermes industrielles américaines !
Même ceux qui y ont cru s'aperçoivent qu'ils ont été les dindons de cette farce, y compris les paysans cadors de la FNSEA. D'où le mouvement actuel de la coordination rurale qui depuis 1992, le début de la PAC, a toujours défendu les prix rémunérateurs, ne voulant pas de "primes". D'ailleurs dès le début il était bien prévu que ce n'était qu'un accompagnement.
Comme l'avait dit à l'époque un responsable de l'ONILAIT à mon épouse au téléphone: "Madame vous devez disparaître, le problème est qu'au contraire de la sidérurgie, rien n'est prévu pour vous". Cash !
On a eu beau le répéter, rien n'y faisait. Le mot complotiste à l'usage des lanceurs d'alerte n'étant pas encore employé.
Vous voulez ce genre de ferme ?
https://www.leparisien.fr/video/video-etats-unis-18-000-vaches-meurent-brulees-vives-dans-lincendie-dune-ferme-laitiere-14-04-2023-GG25BEHH5VDE7E2PNIUE2X2ICU.php
Rédigé par : hameau dans les nuages | 15 février 2024 à 20:46
Cher Philippe Bilger, je suis perplexe. Pourquoi cette insistance à être gentil envers tellement de gens ? Où avez-vous bien pu trouver toutes les qualités que vous attribuez à Julien Denormandie ? J'ai écouté son entrevue à Sud Radio, et je suis atterré.
Nul dans le fond, nul dans la forme, se contredisant à deux phrases d'intervalle, diffusant les clichetons populistes les plus éculés sur l'agriculture, le faisant beaucoup moins bien que n'importe quel abruti anonyme sur les réseaux sociaux, et montrant qu'il n'a absolument rien compris aux problèmes de l'agriculture française.
Pour commencer, il parle comme un cochon, ce qui devrait mettre en alerte, tout de même. Quelqu'un capable de dire : "Notre rapport à l'alimentation, c'est véritablement un rapport de notre société avec ce qu'elle est, avec ce qu'elle veut être", ne saurait être jugé digne de tenir une baraque à frites sur un marché, ne parlons pas d'un ministère. Cette phrase ne veut tout simplement rien dire -- et le reste est à l'avenant.
Julien Denormandie rapporte avec ravissement ce propos d'un agriculteur qui lui aurait dit, sur un barrage routier : "Aimez-nous, et nous ferons le reste". Ça fait soixante-dix ans (mettons) que les "paysans" français sont "en colère", qu'ils se livrent à des blocages et à des destructions, et ce jeune blanc-bec est le premier des 39 ministres qui l'ont précédé à avoir découvert la solution : il faut aimer les agriculteurs.
Je suis d'accord. J'aime les paysans. D'ailleurs, le pays entier adore les paysans : le Salon de l'agriculture est une gigantesque partouze patriotique, la vertu des hommes politiques se mesure au nombre d'heures qu'ils y passent, et quand j'achète des oignons, il y a dessus la bobine du "paysan" qui les a plantés de ses mains, avec un petit mot d'amour signé Auchan.
Alors que lorsque j'achète un carton de vis à bois, il n'y a pas, dessus, la photo du fabricant de vis qui les a pourtant fraisées avec amour.
Donc la question est réglée, nous sommes bien d'accord ? On peut passer au problème suivant ?
Rhâ ben nan, maintenant les agriculteurs réclament du pognon. Je vois. Ce n'était donc pas une question d'amour.
Au demeurant, dans cette affaire, la moralité des agriculteurs est pire que celle des prostituées. C'est le client, normalement, qui réclame l'amour qui ne lui est pas dû, et c'est lui qui paye. La prostituée, elle procure l'amour en échange.
Le paysan français, il veut à la fois le pognon et l'amour de l'étranger de passage ! On constate l'ampleur de l'escroquerie...
Il faut mesurer la dégradation morale et politique d'un peuple qui en est à mendier l'amour auprès de l'État, tandis que les représentants de ce dernier se bousculent pour satisfaire à sa demande.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, les Français sont un peuple de bébés vagissants, dirigé par des enfants. Julien Denormandie, dans cette consternante interview, fait preuve d'une attitude proprement infantile, sur le plan intellectuel comme sur le plan moral. Et encore : il y a des enfants bien plus mûrs que cela...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 février 2024 à 18:35
Être bien partout, c'est (peut-être) bien.
Être bon quelque part et le rester, ce serait mieux. Ce garçon était certainement un technicien compétent ; son incursion en politique en a fait un traîne-savate bon à tout et donc bon à rien.
Rédigé par : revnonausujai | 15 février 2024 à 16:15
"Précisément parce que celui-ci se dispense des éclats des Matamore et des provocations faciles." (PB)
En étudiant de plus près ce visage après l'avoir élargi, on remarque son regard en particulier, deux yeux trop bleus, un peu vides d'expression, auxquels il manque un peu de vert qui permettrait d'y lire un rien d'autoritarisme, de provocation, de défi, et même d'agressivité contrôlée, qui est une nécessité chez un leader !
Pas Matamore c'est clair, mais trop Bisounours peut-être ?
D'où sa tendance à rester en retrait, dans l'ombre ?
Rédigé par : Claude Luçon | 15 février 2024 à 15:46
"Il y a des personnalités dont on sait tout de suite ce qu'elles valent." (PB)
Eh bien on rappellera ce qu'est l'éthique, le respect de la frugalité dans un pays endetté jusqu'au cou... C'était sûrement le bon moment de le faire, l'Obèse ose tout et toujours la même excuse, la démocratie a besoin de se goinfrer pour rester une démocratie, se servir dans des caisses vides, alors que les pays nordiques sont scrupuleux des dépenses des élus et que je sache ils sont moins endettés et surtout plus efficaces.
"On a eu une inflation à 16,3%, on a ajusté les frais liés au mandat de 11%", explique-t-il ce jeudi sur RMC et BFMTV. "La vie démocratique et politique a un coût, il faut le reconnaître et j'assume que nous donnions les moyens d'assumer leurs fonctions sur le territoire. C'est le coût de la démocratie, pour une démocratie qui fonctionne", poursuit le président du Sénat pour expliquer comment l'avance de frais de mandat est passée de 5.900 euros mensuels à 6.600 euros.
L'Obèse se soigne et soigne ses élus, alors que toutes les corporations se serrent la ceinture devant l'inflation. Mais quand donc ce type va-t-il déguerpir d'un poste qui lui offre une rente à vie dans un pays qui vote à moins de 5 % pour sa Grande Bourgeoise et ses représentants ?
Le FN/RN rigole sous cape, ces grands défenseurs de la démocratie font le lit de ceux-ci alors que les sénateurs ne pensent qu'à leurs tripes, les Européennes vont confirmer que l'Obèse et ses copains ont bien tué la démocratie à force de se goinfrer, comme s'il y avait un lien entre indigestion et démocratie. À vomir.
Un bon point apparent pour Denormandie, il a le profil d'un hurdler, comme Gabriel à celui de l'ailier cadrage-débord... Vous voyez le Gros inciter les autres à aller au front comme en Ukraine ? On peut imaginer sa puissance de travail de tous les jours. Risible.
Rédigé par : Giuseppe | 15 février 2024 à 14:06
« Qu'on ne croie pas que la seule politique est concernée par ces fulgurances qui sur-le-champ nous éclairent. » (PB)
Il en est aussi dans le champ économique, même si elles sont plus rares. Tapie en est un bel exemple. Tel une étoile jusqu’alors inconnue, il est apparu soudainement et son savoir-faire... des affaires a enthousiasmé... sauf, déjà, ceux qu’ils viraient après leur avoir promis la lune. Rafler Adidas le fit accéder au pinacle et chacun, y compris le, Sphinx, crut que la France avait trouvé sa perle rare, l’alchimiste qui sait changer le plomb en or. On connaît la suite...
Peu connu du grand public, mais cent fois plus performant que Nanar, en 1987, un ingénieur du BTP a époustouflé le petit cercle des journalistes médias. En six mois, d’un MIPTV à un MIPCOM, il a tout appris des arcanes de l’audiovisuel et était devenu le patron du PAF. Vingt ans durant, Patrick Le Lay a présidé TF1 avec le succès que l’on sait.
Mais, à mes yeux, dans ce monde toujours en ébullition de l’audiovisuel, une autre personnalité le dépasse, Nicolas de Tavernost, PDG de Métropole Télévision (M6), qui vient d’annoncer son départ à la retraite après avoir dirigé puis présidé « la petite chaîne qui monte » pendant 37 ans. Ses études, son caractère le destinaient à une belle carrière de haut fonctionnaire. Ses qualités humaines et professionnelles l’ont fait repérer par la Lyonnaise des eaux qui s’était lancée dans le secteur tout neuf de la vidéocommunication. Un an plus tard, en 1987, avec Jean Drucker, il a entamé une tâche considérable : faire naître une chaîne TV au milieu d’un paysage où évoluaient déjà deux mastodontes, TF1 et le service public. Avec acharnement, dans la discrétion, sans éclat médiatique inutile, positionnant M6 sur un créneau inédit, il a réussi à en faire la chaîne la plus rentable d’Europe et, surtout, à créer une ambiance « M6 », jeune, insouciante, marrante, loin de l’image que l’on se fait de lui, totalement différente de celles « premier de la classe » de TF1 et « on est les meilleurs » de France 2.
Nous n’étions que peu à l’avoir rencontré alors qu’il était conseiller des secrétaires d’Etat Ségard, puis Ribes. Déjà, il était impressionnant de calme, de courtoisie, de sérieux, savait, sans commander ni quémander, obtenir ce qu’il voulait. Nous en avions deviné qu’il irait loin, ministre peut-être. Il a fait mieux : il a offert du plaisir à des millions de Français, tout en faisant gagner beaucoup d’argent aux actionnaires qui, les uns après les autres, ont fait confiance à son flair de patron de l’audiovisuel et à son sens des affaires sans compromission.
Pourra-t-on, dans trente ans, faire le même constat du succès de Julien Denormandie ?
Rédigé par : Serge HIREL | 15 février 2024 à 14:02
Ugo, je vous donne mille fois raison. Ces "agriculteurs" biberonnés aux subventions européennes n'ont pas mon agrément pour cela - ils s'en fichent par ailleurs 😀
Je prends ma viande dans des fermes à proximité où je vois les bêtes galoper. Le poulet peut rester 2 h 30 à feu doux au four, sans être ficelé, sans que les pattes tombent sur le côté au bout de cinq minutes.
Les "agriculteurs", "éleveurs" qui font n'importe quoi, envoient leurs broutards en Italie se faire piquouzer pour revenir gonflés de flotte, c'est ça qui ne me convient pas. C'est l'agriculture à l'européenne. Les vaches à qui on veut coller des hublots sur le bide pour les nourrir plus vite. Ces pseudo-paysans n'ont pas mon estime.
Achetons français.
Mangeons moins, mais mieux.
Payons le juste prix à nos paysans.
Tiens, achetez des pâtes Panzani, faites avec du blé français. Pas de la Barilla ou autres patounes internationââles.
Denormandie, c'est le représentant de commerce de ces ploucs internationalistes qui n'ont plus rien à voir avec une paysannerie éminemment respectable.
Les circuits courts. La sobriété heureuse.
Rédigé par : Jérôme | 15 février 2024 à 12:38
@ Jérôme | 15 février 2024 à 06:30
« Célébrer le monde paysan, oui. Aller chercher sa viande à la ferme... »
...et son lait encore chaud, sentant bon l’étable blanchie à la chaux et le foin humide, que la fermière en bottes et en jupons (pas en jeans, anachronisme impardonnable), assise sur son botte-cul, vient de traire en manipulant en cadence les pis de sa vache.
Question : combien de pis a une vache, une brebis, une chèvre ? Un défenseur de la ferme vintage comme vous doit savoir cela... Les Parisiens, eux, croient que le lait se fabrique en briques, n’est-ce pas ?
51 % des Français vivent dans les villes (source : Insee). Affamons-les... et dansons la bourrée !
Rédigé par : Serge HIREL | 15 février 2024 à 11:34
"Touche pas à mon Bolloré".
Au moins on observe une constance sur ce point.
Orsenna-Denormandie c'est bien. Mais Orsenna-Bolloré, non. Et pourtant, il s'agit du même Orsenna !
S'agissant de Denormandie, on a effectivement le sentiment d'avoir affaire à une personne disposant de grandes qualités et qui 'ne se la pète pas'. Il est serein, il argumente, il respecte autrui. Il ne cherche pas à être clinquant. En résumé, plus de profondeur que de surface.
Dommage pour le leadership de la liste aux Européennes mais on peut cependant se demander si cette personnalité est adaptée aux tréteaux, à l'excessive dureté des combats, à l'inconsistance des argumentaires orientés vers les attaques personnelles. C'est au RN qu'on trouve les meilleurs praticiens.
Restons attentifs à Glucksmann qui pourrait être un recours intéressant et sérieux.
Rédigé par : lucas | 15 février 2024 à 11:25
@ Jérôme | 15 février 2024 à 06:30
Très bien continuez... soyons attentif à ce que l'on ne nous serve pas du blé ukrainien radioactif et génétiquement modifié qui est à bas prix et se moque de la réglementation sanitaire européenne, alors que le blé français est jusqu'à ce jour de bonne qualité.
Ce blé ukrainien est le fruit de la misère d'un peuple qui travaille maintenant pour des financiers voraces étatsuniens, britanniques et même saoudiens.
Rédigé par : Ugo | 15 février 2024 à 11:14
Cela me fait toujours bizarre ce besoin en France d'encenser des types comme Julien Denormandie, certes il n'est pas le seul, mais qu'a-t-il fait et réalisé de si extraordinaire ? A-t-il réduit la dette colossale du pays, redressé les hôpitaux ? Enfin tout ce qui fait l'actualité banale quotidienne et le désespoir des Français.
À la taverne du coin il se dit toujours d'un air goguenard, "c'est eux qui ont perdu la guerre et qui roulent en Merco..."
L'Allemagne passe temporairement au troisième rang des puissances économiques mondiales, doublant le Japon et nous, et nous, et nous... nous avons Julien Denormandie... On ne désespèrera pas, mais avec 11 000 000 de pauvres et 3 400 milliards de dette, il faudra plus que celui-ci.
Les caisses sont toujours désespérément vides, on emprunte à tour de bras notre destin, et dire qu'un type comme le Cinglé avec le PIB de l'Espagne tient tête à une Europe en état de commotion cérébrale, sans âme et sans espoir.
Julien a du boulot devant lui, avec ses petits bras il devrait changer la France ? En attendant c'est Gabriel qui s'y attelle et compte tenu de son coup de maître sur l'abaya je lui ferais plutôt confiance, car en plus il est au feu et sur l'enclume.
Rédigé par : Giuseppe | 15 février 2024 à 10:38
Les limites intellectuelles se manifestent à l'évidence chez ceux qui ont des aptitudes à tourner indéfiniment autour de tous les pots qu'ils rencontrent plutôt que d'accepter des réalités simples.
Celui qui ne voit dans l'action publique que la nécessité de le protéger, variant de droite à gauche, ma retraite, ma sécurité, mon alimentation...
Denormandie est le patron des ploucs de la FNSEA, qui ne sont pas des paysans, pas même des agriculteurs pour beaucoup, mais des chefs d'entreprises dédiées à des récoltes de... de l'élevage de...
Il y a des limités du bulbe qui leur accordent du crédit, pas moi. Ce sont des européo-subventionnistes qui jouent le jeu de : je veux vivre de ma terre et qui pour beaucoup ne s'en occupent plus trop, alors qu'ils vivent très confortablement.
La dernière séquence, toute faite de faux-semblants, en est un bon exemple.
Célébrer le monde paysan, oui. Aller chercher sa viande à la ferme, ses légumes son miel... chez un petit producteur local, du plaisir.
Le boeuf élevé en barquette...
Le monde paysan n'a pas besoin des atermoiements hypocrites du citadin frileux.
Rédigé par : Jérôme | 15 février 2024 à 06:30
Le week-end dernier, accompagnés d'un jeune prêtre en soutane, des scouts venus camper chez nous portaient fièrement sur leur poitrine un sacré-coeur orné de la devise "Dieu et le Roi".
Le bas monde n'a pas idée qu'ils puissent exister, et il n'imagine pas non plus le mépris qu'inspire un haut fonctionnaire de la gueuse avant même d'être ministre d'une défécation de l'antéchrist.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 février 2024 à 06:26
"Il y a des personnalités dont on sait tout de suite ce qu'elles valent (...) Aussi je n'ai pas le moindre doute quand j'affirme : Julien Denormandie aurait été bien partout, serait bien partout !" (PB)
Une sorte de "Bel Antonio" en sorte (voir ce vieux film) !
On espère que ce jeune homme n'a pas le même problème : perdre ses moyens dans les moments cruciaux ?!! :)
Rédigé par : Claude Luçon | 15 février 2024 à 00:47
@ Marcel P | 14 février 2024 à 12:37
Ben oui, la liberté d’expression est un principe sacré sur ce blog. Aussi, il faut parfois (trop souvent à mon goût) accepter de lire quelques propos pas très fins. En ce qui me concerne je ne réponds plus à ce genre de contributeurs. C'est leur accorder beaucoup trop d’importance.
Rédigé par : Achille | 14 février 2024 à 18:38
Julien fils à papa n'aura fait jusqu'à ce jour que des passages rapides dans différentes structures politiciennes et administratives, il se repose actuellement dans le secteur privé... la mode serait aux jeunes de quarante ans...
Mais l'actualité du jour hors de France est à la fois celle de la sénilité reconnue judiciairement de Biden, de l'impact fort de l'interview de Poutine mais aussi des cryptomonnaies qui recommencent leur folle hausse spéculative ; basées sur le néant elles tentent une nouvelle fois d’entraîner le monde dans un krach financier… certes la bourse est en elle-même le cœur de la spéculation qui construit des fortunes et sème en contrepartie la misère car l’une ne va pas sans l’autre selon le principe des vases communicants.
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/les-entreprises-de-cryptographie-cotees-en-bourse-aux-etats-unis-profitent-de-la-hausse-du-bitcoin-543e393a1dddd0cadc7fb814999a2f22
Heureusement certains pays interdisent cette fausse monnaie maudite : Bolivie, Maroc, Algérie, Égypte, Népal, Bangladesh. Mais aussi l’Indonésie, la Malaisie et Pékin qui interdit à toutes les institutions financières, aux sociétés de paiement et aux plateformes Internet d'autoriser le commerce des cryptomonnaies, qu'il s'agisse de Bitcoin, d'Ethereum et autres monnaies numériques ; malheureusement l'Inde (1) est devenue le deuxième plus grand marché de la cryptographie au monde, devant plusieurs pays plus riches, comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni.
(1)https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/linde-leader-mondial-de-ladoption-des-cryptos-1977944
Rédigé par : Ugo | 14 février 2024 à 15:10
M. Bilger dans le collimateur de RSF : Racailles Sans Frontières 🤣 LOL MDR ! Qui l'eut cru ?
Rédigé par : sylvain | 14 février 2024 à 15:01
Je viens de perdre 23 minutes... J’ai écouté un encore jeune (43 ans) ancien combattant qui, au micro de Bourdin, a raconté ses victoires (peu nombreuses) et ses échecs (qu’il ne s’attribue pas) alors qu’il était ministre de l’Agriculture... ou, plus exactement, ministre des agriculteurs tant son propos en fait les victimes d’un monde qui, selon lui, ne les respecterait plus. Le tout accompagné de platitudes, du style « il faut tenir ses promesses, surtout en politique... et surtout avec le monde agricole », et d’un hymne sincère à l’Europe de Bruxelles, « élan de croissance et de prospérité ». Il ne réussit pas, ne serait-ce qu’une seule fois, à prononcer le mot « France ».
Julien Denormandie est un homme intelligent, d’agréable compagnie, pas bobo pour un sou même lorsqu’il tombe la cravate mais il n’a rien d’un leader politique capable d’enthousiasmer les foules et de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Mais, derrière cette image lisse, ne se cache-t-il pas un autre personnage, ambitieux celui-là, qui rêvait (rêve ?) d’être Premier ministre ou, plus puissant encore, secrétaire général de la présidence de la République ? Ce soudain désir de quitter (pour un temps ?) la politique ne masque-t-il pas une profonde désillusion ?
De la crise agricole, il n’a rien compris du volet économique et croit, en bon samaritain, que le miracle surviendra, que le commerce international respectera les « clauses miroir » et que le bon peuple réapprendra à goûter les aliments. Pas un mot sur les retards pris par un trop grand nombre de paysans pour s’adapter aux règles de la mondialisation, irréversible qu’on le veuille ou non...
Sans même prendre en compte ses faiblesses en matière de combat politique - il n’a jamais milité, n’a jamais été élu, ne possède qu’une formation technique de haut niveau dans la filière forestière, chère à son illustre famille -, Denormandie, par son caractère peu expansif, son ton posé et son appétit pour l’analyse sociétale, est à des années-lumière de Matignon. Il serait en revanche précieux dans l’ombre, pour conseiller, influencer, organiser. D’ailleurs, dans ces domaines, Macron lui doit beaucoup.
Dans la sphère politique, de tels « sages » sont rares, à tel point que qui en repère un, va jusqu’à éprouver pour lui une admiration qui le porte à croire qu’il serait l’homme providentiel capable de prendre les rênes de n’importe quel char de l’Etat, y compris du plus prestigieux. « Le Monde », dont, bien sûr, il est permis de contester l’avis, n’a-il pas indiqué que, ministre du Logement, Denormandie, par sa capacité de charmer, avait provoqué une sorte de syndrome de Stockholm parmi ceux qui subissaient de plein fouet les conséquences des mesures de restriction qu’il avait prises ?
L’imaginer faisant front à Bardella est une aberration. La tête de liste RN, remarquable dans la répartie cinglante, l’aurait mis cul par-dessus tête tant son verbe, franc et sans aspérité, est peu enclin au combat rapproché. Et pourquoi aurait-il pris le risque d’un échec annoncé, pourquoi se serait-il expatrié dans un « machin » quasiment inconnu du grand public et loin du cœur de chauffe si, au fond de lui, l’envie ne l’a pas quitté de retenter sa chance de briller dans une fonction politique qu’il a déjà cru à sa taille... et à sa portée ?
Rédigé par : Serge HIREL | 14 février 2024 à 14:20
"Aujourd'hui l'omniprésence de Léa Salamé demeure un mystère ; son succès est favorisé par cette perversion française : incompréhensible à l'origine, le processus cumulatif le porte à des admirations clientélistes et corporatistes peu explicables." (PB)
Elle coche toutes les cases: issue d'un milieu richissime (père diamantaire), ayant fréquenté les bonnes écoles - Ecole alsacienne (comme les enfants de Hollande), Saint-Louis de Gonzague et enfin Sciences Po Paris -, bref une "fille de la haute", elle a pour compagnon Raphaël Glucksmann, le bobo intégral, tête de liste PS aux Européennes.
Au lieu de s'interdire d'antenne pour sa plus que proximité avec le champion des libéraux-libertaires-européistes, elle présente aussi bien les émissions de divertissement que celles consacrées aux débats politiques.
Comment est-ce possible ?
Par un jeu de billard à deux bandes, l'arrêt du Conseil d'Etat, à l'origine destiné à faire taire CNews par l'intermédiaire de l'Arcom, va concerner celle qui est surnommée "Zézette" par les méchants qui lui trouvent une ressemblance avec Marie-Anne Chazel et son prognathisme prononcé dans le "Père Noël est une ordure".
Et en pluie fine, la jurisprudence du CE va s'étendre sur tous les plateaux du service public de l'information.
Imaginons que tous les journalistes, commentateurs et animateurs vont devoir dévoiler leurs opinions politiques pour un décompte digne des "heures les plus sombres" !
C'est la France de Macron.
Rédigé par : caroff | 14 février 2024 à 14:01
@ Jérôme
« Apprécié par ? les ploucs de... »
C'est un art, en si peu de mot, de permettre au locuteur de clairement identifier qui on est, à quelle race on appartient.
Rédigé par : Marcel P | 14 février 2024 à 12:37
Avec toutes les qualités qui lui sont reconnues, il est dommage que Julien Denormandie ne soit pas conseiller d'État en exercice.
Il aurait peut-être évité la récente bévue de la haute juridiction.
Vous vous rendez compte: inventer la pluralité bien proportionnée des chroniqueurs... installer à France Inter 55 à 60 % de journalistes opposés au bien-penser !
Où allons-nous ?
Pourquoi ne pas épurer la presse écrite dans le même mouvement, Le Monde, chers apprentis sorciers ?
Rédigé par : Yves | 14 février 2024 à 12:05
Il y a des gens remplaçables : la preuve par Julien Denormandie.
Rédigé par : Tipaza | 14 février 2024 à 11:32
Il n'est pas de Normandie, il est né à Cahors.
Un rien vous émoustille cher hôte.
Apprécié par ? les ploucs de la FNSEA ? Pas compliqué. Il suffit d'être béatement européo-subventionniste. Par le monde paysan ? Je serais moins affirmatif que vous.
Il est beau et parle bien. Deux qualités qui vous conviennent.
Donc Denormandie ou d'ailleurs il est du coup revêtu de toutes les qualités nécessaires pour tout.
Mouais.
Rédigé par : Jérôme | 14 février 2024 à 09:41
Bonjour monsieur Bilger,
Hier soir sur CNews votre prestation a été plus que remarquable !
Dommage que P. Praud vous coupe souvent la parole !
Rédigé par : J.A | 14 février 2024 à 08:56
« En tout cas, pour qui est passionné par la psychologie des êtres, le courage intellectuel, la vigueur des idées et de leur structuration, la mesure de la forme, la modestie du ton et la nature du caractère, il est évident qu'on a l'intuition immédiate, avec J. Denormandie, de la qualité d'un être. » (PB)
Julien Denormandie est un homme brillant. Je me souviens l’avoir vu renvoyer dans leurs cordes quelques députés de la Nupes qui voulaient faire les marioles. C’était un régal !
Mais il semble qu’il se soit retiré de la vie politique. C’est vraiment dommage car il pouvait s’y tracer un destin national. Les médias avaient même laissé entendre qu’il était pressenti pour remplacer Élisabeth Borne. Mais contre toute attente c’est finalement Gabriel Attal qui a été choisi.
Je pense que ce dernier, maintenu à l’Éducation nationale pour terminer ce qu’il avait commencé et Julien Denormandie Premier ministre aurait été plus cohérent, mais la politique a ses petits arrangements et je ne suis pas dans le secret des dieux.
Ceci dit, je ne saurais remettre en cause les qualités du jeune Premier ministre actuel qui sont remarquables, mais enfin je suis persuadé que le tandem GA-JD aurait fait des merveilles, surtout pour dénouer la crise des agriculteurs car JD avait été très apprécié par eux quand il était ministre de l’Agriculture.
Rédigé par : Achille | 14 février 2024 à 07:37