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16 février 2024

Commentaires

Claude Luçon

@ Exilé | 18 février 2024 à 10:1t
"C'est de la pure folie."

C'est ce qu'on disait vers 1938 !
Il est vrai qu'il est temps que vous demandiez un peu de distraction de la part de Poutine, du genre de celle qu'il a accordée à la Tchétchénie, à la Géorgie et maintenant l'Ukraine en attendant la Moldavie !
Ayant eu ce genre d'expérience je préfère que vous attendiez une ou deux années que j'aille observer la scène de l'au-delà, avant de l'implorer !
Contrairement à ce qu'il pense, Poutine n'est pas Dieu, évitez de prier !

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@ Axelle D | 18 février 2024 à 21:13
"Poutine pourquoi tu tousses ?"

Sans doute de chagrin pour son pote Depardieu, il regrette probablement de l'avoir fait russe, c'était pourtant de la part de Dieu ! Depardieu n'a même pas violé de femme ukrainienne, de quoi irriter Poutine, ce sont des trucs que font les Russes chez leurs voisins !
Avec 200 milliards de dollars qu'on sache, pourquoi tousse-t-il en fait ?
C'est pourtant déjà pas mal ! Comme acteur il est nettement supérieur à Zelensky ! Le Dramatique paie mieux que le Comique !
Il compte peut-être s'expatrier sur Mars, ce qui coûtera cher, pour prouver qu'il est le dieu de la guerre !
Peut être même rêve-t-il d'étendre l'empire russe sur tout le système solaire ?

Michel Deluré

@ Serge HIREL 18/02/24 20:43

Point de reproches Serge HIREL dans ma réponse, rassurez-vous, simplement un commentaire sur le propos que vous aviez mis en exergue dans votre propre réponse du 17/02/24 11:34.

Aliocha

Eh bien voilà, les imprudents qui donnent leçon et confondent Vaud avec Valais ne témoignent que de leur faculté à détruire les personnes, par ignorance de tout ce qui ne soulagerait pas leur déviance, n'entendent rien et ne répondent jamais, évidemment, à ce qui pourrait soigner leur surdité.

Que l'addictologue en question décrive qui, du fond des camps des plus horribles massacres, a su remettre Freud en question en complétant sa géniale intuition, pour comprendre pourquoi, dépression, addiction, agression, étaient les symptômes qui offrent nos démocraties aux retours barbares, n'empêche pas la peste de préférer en rester à nager aux eaux infectes du pus de ses infections.

On comprend bien pourquoi la liberté offerte est un vertige à l'exercice duquel ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas ne sont pas outillés, ils ne savent que juger les personnes plutôt que savoir mesurer paroles ou actes, n'ont donc en conséquence aucune capacité à s'émanciper de l'idée sectaire qu'ils ont d'eux-mêmes.

Quand on refuse à ces petits rois et petites reines qui désirent retourner à la tyrannie, n'envisagent la démocratie que comme leur propre royauté, leurs émotions les engloutissent, et ils avouent en leur verbe limité qu'ils n'ont plus que l'injure aux lèvres pour dernier argument, signant l'aveu de leur pulsion morbide.

Aussi, car il ne s'agit ici que d'aimer pour garder toute lucidité, laissons le poète leur offrir latitude, face à l'irrésistible dégoût que l'amour fatalement leur inspire, de se reconnaître au semblable qui n'est pas le moindre des génies, et de suivre l'exemple du Verbe très haut qu'il manie pour définir ce qui sauve et qu'il a reconnu au miroir de l'esclave reine qu'il décrit :

"Je suis ton égale, ô mon Roi !"

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/madrigal_triste

Que duvent refuse, avec la force si bien tournée de ses infantiles et néanmoins charmants vagissements, les conditions de cette émancipation, n'empêcheront jamais de répéter qu'elle y est invitée à l'exemple de tous ceux qui ont appris à pardonner, ont ainsi capacité à s'engager au voyage divin de la liberté.
Elle a bien sûr en conséquence toute liberté de préférer aller crever son coquillard au clou de toutes les mélancolies, tamponnant sa capacité cérébrale aux narcotiques et à la jalousie.

P.-S. : quant à Axelle D, elle n'a plus besoin de pseudonyme pour couvrir son patronyme de l'opprobre de toutes les redditions.

Axelle D

@ Claude Luçon | 18 février 2024 à 14:17

Concernant des musulmans devenus ministres (selon vous inexistants ces dernières décennies) c'est vous qui réclamez des noms et après qu'on vous les a cités suite à vos propos tendancieux, c'est tout juste si vous n'accusez pas de racisme ceux qui répondent cash à vos allégations...

Eh bien oui cher Monsieur Luçon, Rachida Dati, bien qu'incontestablement française, est une musulmane qui fut garde des Sceaux sous le gouvernement Fillon et aujourd'hui redevenue ministre (de la Culture). De même que le fut Najat Vallaud-Belkacem, Franco-Marocaine, ministre de l'Education nationale dans les gouvernements Fillon. Avant elles, plusieurs secrétaires d'État tels que Hamlaoui Mekachera, Nora Berra, Tokia Saïfi, Rama Yade, Fadela Amara, etc.

Ce qui prouve que pour accéder aux fonctions de ministre dans un pays laïc, nul ne saurait se revendiquer de son appartenance ou de sa non-appartenance à une quelconque religion.

Axelle D

@ Exilé | 18 février 2024 à 10:11
"C'est de la pure folie."

Folie ou trahison ?
Je pencherais plutôt pour la seconde hypothèse, vu qu'un comédien qui rencontre un autre comédien ne peut faire qu'une politique de comédien s'il veut garder la face !

Pour le plus grand malheur de la France réduite à se faire bais*r en long en large et en travers par ces tartufes et en particulier au détriment de ses 20 000 000 de pauvres, dont nombre de sans abri et sans emploi qui voient des milliards leur passer sous le nez afin de livrer armes et munitions à un guerrier de pacotille qui n'a aucune chance de gagner la guerre contre Poutine... Ce que ce Volodymyr (grimé en héros de feuilleton TV !) a compris sans aucun doute et s'il persiste néanmoins à jouer à ce jeu de poker menteur (pour faire casquer les crédules) sachant que même les Américains sont en train de le lâcher, ce ne peut être que par intérêt personnel !

Avec beaucoup de pépettes à l'abri quand l'affaire aura définitivement mal tourné et l'Ukraine définitivement acculée, Zelensky ne sera certes pas en peine d'aller se retirer avec femme et enfants là où on continuera de le considérer et l'exaucer, non en tant de héros qu'il n'a jamais été, mais plus prosaïquement comme un mec plein aux as ! Sachant que l'argent n'a pas d'odeur, gageons qu'après la déroute de son pays qu'il aura mené à sa perte, il ne manquera pas de suiveurs sans scrupules de son espèce pour lui tenir compagnie et jouir paisiblement de leurs rapines gagnées sur le dos du peuple !

Poutine pourquoi tu tousses ?

Serge HIREL

@ Michel Deluré | 18 février 2024 à 09:46

Je ne comprends pas bien ce que vous reprochez à mon commentaire. La phrase que vous en citez est certes à l’emporte-pièce (comme l’est un titre), mais elle est ensuite explicitée.
Bien sûr que l’accusé est jugé pour son crime, mais la peine prononcée prend en compte l’homme. S’il n’en était pas ainsi, une machine suffirait pour déterminer la peine encourue. Un voleur de voiture primo-délinquant écoperait de la même condamnation qu’un malfrat chevronné volant une voiture pour la première fois... Il est tellement vrai que le délit ou le crime sont pris en compte que le juge peut les requalifier à l’audience, y compris aux assises. Il n’est pas si rare que cela que des circonstances aggravantes que l’instruction n’avait pas établies le soient par un président ou un avocat général au cours des débats. Comme il n’est pas si rare que cela que l’accusé, présenté comme un monstre absolu, redevienne un humain lors de l’interrogatoire de personnalité, à travers ses réponses et ses silences. Il n’en sera pas moins jugé pour son crime.

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@ Exilé | 18 février 2024 à 10:11
« [Macron multiplie] les initiatives bellicistes et les provocations à l'encontre de la Russie (...) le tout de son propre chef et au-delà de ses attributions et pis encore sans même avoir demandé l'aval du Parlement, bonjour la démocratie. »

Voilà 65 ans que nous vivons dans une démocratie dont deux domaines majeurs, la diplomatie et la défense, sont entièrement dans les mains du chef de l’Etat et hors de portée de la représentation nationale. Cette situation est contraire à la lettre de la Constitution, qui indique, dans son article 20 que « le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation » et « dispose de l’administration et de la force armée » et, dans son article 21, que le Premier ministre est « responsable de la défense nationale », le Président de la République étant « le chef des armées » et « [présidant] les conseils et les comités de défense nationale ». En clair, le domaine réservé du chef de l’Etat n’a rien de constitutionnel.

Parce que de Gaulle, déjà entré dans l’histoire, était incontestable et qu’il était le père de la Constitution, parce qu’il était un guide dans un monde menacé par la Guerre froide, son emprise sur ces deux domaines régaliens n’a provoqué aucune contestation. Tout s’est bien passé encore après lui, nos Présidents, y compris Mitterrand, se montrant peu ou prou proches des lignes définies par le Général. C’est Sarkozy, sa réception grandiose de Kadhafi, puis son expédition libyenne qui ont provoqué les premiers remous. Hollande a suivi et s’est montré apaisant.

En fait, tout a dérapé avec l’arrivée à l’Elysée d’un jeune homme sûr de lui mais totalement incompétent. Il n’a pas attendu 48 heures pour virer le chef d’État-Major des armées, puis s’en est pris au corps des diplomates. Ont suivi de multiples déconvenues qui ont affaibli l’image et la parole de la France dans le monde et donc, peu à peu, inquiété le peuple, dont le bon sens lui a fait aujourd’hui comprendre que le gaillard n’en faisait qu’à sa tête et n’était pas prêt à lui rendre compte de ses activités.

Son soutien sans retenue à l’Ukraine n’a même pas fait l’objet d’un sondage officiel. Jusqu’à maintenant, il s’est contenté du service minimum vis-à-vis des parlementaires, un débat sans vote. Et il a nommé dans les ministères concernés des « potes à lui » qui jamais ne se risqueront à lui faire de l’ombre. La tribune de Séjourné parue dans Le Monde du 17 février est un ramassis de poncifs qui vont apeurer Poutine, c’est sûr !

Le problème est que cette situation ne peut pas être modifiée à brève échéance et qu’aucune des personnalités qui cherchent à accéder à l’Elysée n'est prête à abandonner ce domaine réservé. Lorsque surviendra la prochaine élection présidentielle, dans un monde qui s’arme à nouveau, les Français auront tout intérêt à voter pour un candidat ayant plus que des notions en matière de diplomatie, de géopolitique et de défense, mais qui aussi s’engagera à les écouter avant de jouer les va-t-en-guerre. Pour l’heure, aucun, me semble-il, ne correspond à cette attente.

Claude Luçon

@ Serge HIREL | 17 février 2024 à 18:57

Tiens, c'est vrai, je n'avais pas remarqué que Lénine s'était introduit sournoisement dans mon texte ! Il va me falloir vérifier sa tombe, elle fuit !

Pauvre Rachida Dati, née en France, élevée par des nonnes catholiques, éduquée dans une école non moins catholique, prétendant être "une fille de France". Elle est donc en fait une espionne musulmane ? C'est seulement que je pensais qu'on pouvait être d'origine maghrébine sans être musulmane, c'est la faute à Zemmour ! Jolie femme toutefois, j'ai conservé cette faiblesse en dépit de l'âge, préférant les blondes :)

Oui, erreur sur le terme dirigeant, considérant qu'il est défendu de parler sur le blog d'ingénieurs et scientifiques, commerciaux et PME, chefs d'entreprises en général, seulement de magistrats, avocats et politiques, écrivains et artistes, des bavards, plus généralement, pas d'entreprises donc, je pensais que dirigeant ne faisait plus que référence à nos politiques :)

Bon, je comprends, j'ai un deuxième enseignant de français sur ce blog, j'en ai déjà une de longue date :)
Ce qui ne me déplaît pas, au contraire !
Je lis attentivement de magnifiques textes en prose même quand je ne suis pas intéressé par le sujet. Bien que j'avoue lire souvent en "speedreading" du haut à gauche au bas à droite :)
En plus après 55 ans d'anglais même "at home" c'est aussi nécessaire !

duvent

Oyez ! Oyez braves gens !

Dans le canton de Vaud, je précise pour ceux qui l'ignorent que c'est un trou verdoyant où gisent des vaches et des banquiers, en Suisse, et que j'ai proposé moult fois d'envahir afin que la France dispose d'un coin pour cueillir des edelweiss, fleur dont la symbolique est : « Celui qui aura dans la poche intérieur de son veston trois pièces une telle horreur, sera protégé et alors il ne craindra ni le croup ni la banqueroute », donc dans le Valais on parle et on écrit comme un cochon...

Monsieur le donneur de leçons, apprenez qu'il ne sert à rien, quand on ne maîtrise pas son sujet, d'abreuver, avec la constance du fou, les autres de théories fumeuses et c'est là le moindre de leurs défauts...

Que vous pensiez que votre référence à une certaine personne, qui a apparemment grande connaissance, ayant passé sa vie à étudier si le fond de l'air est frais grâce à des outils très performants telle que l'imagerie médicale (houlala ! « Imagerie médicale », ça fait froid dans le dos !), m'intimide est le comble de la sottise.

Voyons votre prose assommante : « ...son analogie entre l'inconscient sexuel qui produit de la névrose individuelle, quand l'inconscient spirituel en produit de la collective, illustre à merveille les exemples délicats de ceux qui apparemment sont mal renseignés sur le sujet. »

Vous êtes, comment dire, je cherche des mots qui vous permettront de trouver un refuge que le médiocre utilise par facilité, puisqu'il ne comprend rien à ce qu'il raconte, pas plus qu'il ne comprend celui qui lui oppose un discours dérangeant son ordre débile, vous êtes la vacuité même, une insulte à la raison, une injure à la pensée qui foisonne hors de vos sentiers balisés par Proust, la Bible, et autres pare-feux habilement choisis mais qui ne suffisent pas à camoufler votre délire rempli d'insanités.

Il n'est pas bon de ne pas considérer ce qui compose le monde, il n'est pas meilleur de le limiter outrageusement, ce que vous faites avec la satisfaction du fat inculte.

Enfin, et pour ne pas ennuyer les passants, je vous dirai et tâchez de ne pas l'oublier, que les imbéciles tel que vous, bornés, imprudents, toujours dissimulés derrière une feinte bonté, méritent le cachot...

P.-S. : je salue au passage MM. Luçon et Hirel.

Exilé

@ Serge HIREL | 17 février 2024 à 18:57
« Quant au fait que les « panthéonisés », pour l’être, n’ont pas accompli de miracle, n’insultez pas l’avenir. Il ne fait aucun doute que Macron vise la « panthéonisation » - en qualité de George Washington de la Fédération des Etats-Unis d’Europe ? Pour ce faire, il a annoncé qu’il réaliserait un miracle, le retour au plein emploi, et qu’il imagine en réussir un autre, la disparition de notre dette de 3 000 milliards d’euros... »

Pour l'instant, il jouerait plutôt au docteur Folamour en multipliant les initiatives bellicistes et les provocations à l'encontre de la Russie en comblant Zelensky de cadeaux dont une partie disparaîtra dans le trou noir de la corruption locale, sans oublier la mise à disposition éventuelle de l'arme nucléaire française, le tout de son propre chef et au-delà de ses attributions et pis encore sans même avoir demandé l'aval du Parlement, bonjour la démocratie.

Et tout cela au nom de quoi, alors que la France n'est même pas concernée par cette histoire ?
C'est de la pure folie.

Michel Deluré

@ Serge HIREL 17/02/24 11:34
« La justice ne juge pas le crime, l'acte ; elle juge le criminel, l'homme qui a accompli l'acte. »

Bien sûr, au point d'ailleurs que certaines personnes ne sont même pas jugées bien qu'ayant commis un crime au motif qu'au moment de perpétrer cet acte leur discernement était aboli. Et je ne pense pas avoir prétendu le contraire.

Peut-on pour autant raisonnablement dissocier l'auteur de l'acte de l'acte perpétré, puisque c'est la commission même de cet acte qui envoie le criminel devant la justice et que c'est la qualification de cet acte qui va décider de l'échelle de la peine encourue ?

Lorsque les jurés, seuls face à leur conscience, ont à décider du sort du justiciable, peuvent-ils alors faire totalement abstraction de l'acte criminel perpétré, des conditions dans lesquelles il a été commis et par conséquent des souffrances endurées par la victime ?

Faire abstraction du crime pour ne juger que l'homme, n'est-ce pas finalement rompre d'une certaine manière avec le principe d'égalité devant la justice ?

Alors oui, on juge l'homme mais l'homme indissociable de son crime, l'homme qui a perpétré un crime autant que le crime qui a été perpétré par l'homme.

Lodi

Je comprends très bien la surenchère idéaliste des uns.

Je vais parler de la vie de la vie des autres, de la masse confondue avec la poussière, et dès lors, foulée au pied... Du début de la scolarité à la maison de retraite, les gens peuvent se trouver "en situation de faiblesse", comme on l'exprime à force d'euphémismes.
Faibles et donc souvent abusés, comme on le dit en pointant le monde tel qu'il fut, est et sera.

La France qui se plaît à donner des leçons à tout le monde, découvre sur le tard par l'ancien ministre de l'Education ancienne victime, que le harcèlement scolaire est le sport où s'illustrent le mieux les enfants de France.
Encouragés par la passivité des adultes.

Plus tard, le petit grandit, et n'est pas mieux protégé.
En permettant l'immigration musulmane, on ouvre la porte à une immigration innovant en ce qu'elle a tendance à rendre le mal pour le bien.
Autant pour la protection offerte par les frontières aux nationaux.

Si un assassin est pris, il n'est pas tué, ce que je conçois, mais pas non plus enfermé à vie.
Comme et plus que l'enfant persécuté à l'école subissant le dressage d'être piétiné à la vue de tous sans être défendu, et bien sûr blâmé s'il rend coup pour coup, le citoyen subit l'élargissement des criminels.

Et l'immigration musulmane, celle innovant en nous rendant le mal pour le bien... Parce qu'entre croyants on se comprend ou parce que ce sont les nouveaux déshérités ?
Qu'importe, celui sur qui devrait s'étendre la protection se voit préféré soit de dangereux intrus, soit des transgresseurs avérés.

De sorte que la variable d'ajustement, c'est la masse des citoyens.
Et on s'étonne que des entreprises faisant des bénéfices licencient en en espérant de plus importants ? Que ce soit pour l'image de soi des humanistes ou l'argent, on ne considère pas les faibles.

À gauche, on aime mieux l'Etat que les entreprises, mais il y a des mécanismes communs.
Ainsi, avec l'argent gagné avec l'aide des salariés, on peut acheter des machines permettant de se passer de leur travail.
Avec les votes des citoyens, on peut ériger des institutions ou des normes permettant de se passer de leur décision future, ainsi, dans notre pays, le pouvoir judiciaire, qui n'a pas de pouvoir dans les textes et fort peu de financement, peut en quelque cours suprêmes et chez certains magistrats, usurper un pouvoir de législateur en réinterprétant les lois à sa guise.

Mais si l'Etat, censé être une démocratie, fait fi des citoyens, et ce en les mettant en danger, au nom de quoi attendre mieux des entreprises, et leur infliger une pompeuse morale ?
Et ce même pas au nom de la loyauté, mais parce qu'elle ferait trop de bénéfices, comme Total ?

D'ailleurs, Total n'en fait guère, ou pas, en France, je ne sais plus, à vérifier, mais ce qui est sûr, c'est qu'ainsi, l'Etat peut toujours causer, il n'a guère de moyens de pression.

De même que l'Etat n'en a guère sur l'immigration s'il ne rentre pas dans un rapport de force : vous reprenez vos ressortissants ou vous n'aurez plus d'aide, par exemple.
On se dégage des pompes aspirant l'immigration comme le regroupement familial : cela datait d'un temps où on ne nous rendait pas le mal pour le bien, ou l'intégration semblait aller de soi.
Autant dire une époque à jamais révolue.
Bref, il faut faire preuve de lucidité.

C'est bien parce qu'ils voient que les criminels sont relâchés et peuvent à nouveau nuire, chez nous, que certains Américains, pas plus amateurs de sang que nous, préfèrent garder la peine de mort.
Ils ont peur de devenir comme nous, terre où les gens n'ont pas droit aux armes pour se protéger, et pas non plus à des prisons qui les délivrent à jamais des pires transgresseurs.
Des gens qui n'ont pas l'honneur d'être Français, je veux dire de perdre leur forme démocratique de gouvernement, alors qu'eux, non, des gens qui comme tous les Européens, vivent sous protection militaire américaine, ne sont pas des modèles.
Ni pour ces tares politiques, ni pour la dignité d'un citoyen jetés nu, en pâture aux transgresseurs, chez nous.

S'ils ont un point commun avec nous ?
Les Américains laissent persécuter leurs enfants à l'école. Chez nous, un ministre a promis de s'en occuper, mais nous sommes dans un pays où on dit que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
Où on croit fin et profond d'être déloyal. Alors... Peuple de liberté pour quoi faire, de loyauté et de vérité pour quoi faire aussi, peuple de lamination morale prétendant en faire aux autres !

Les hommages en tout genre ?
Des fleurs lancées sur notre tombeau.

Aliocha

Comme que comme, en vaudois "de toute façon", le psychiatre mis en lien, fameux addictologue qui a démontré grâce à l'imagerie médicale que la méditation permettait au cerveau de produire son endorphine naturelle, est aussi psychiatre des religions, en sait un rayon sur le sujet après une vie d'étude scientifique, et son analogie entre l'inconscient sexuel qui produit de la névrose individuelle, quand l'inconscient spirituel en produit de la collective, illustre à merveille les exemples délicats de ceux qui apparemment sont mal renseignés sur le sujet.
Ils devraient l'écouter avant de se penser grand Padawan de la vapeur, du style et des symboles, la science selon lui, et c'est à mon sens très vrai, ne sachant qu'étendre les champs d'incertitude.
On a le droit de brûler ce qu'on ne comprend pas, on tombe exactement au cœur de son sujet.

https://www.youtube.com/watch?v=-bA52VG7wZg

Claude Luçon

@ duvent | 17 février 2024 à 11:57

Whaoo chère duvent, mais vous n'êtes pas désobligeante !
Toutefois la prochaine fois que vous nous offrez un souffle de votre vent habituel, faites-le de votre corps sain, si c'est le cas, pas du vent de la partie inférieure rectale de votre corps, et essayez de mettre un peu de sanité dans votre esprit issu de votre inconscient sexuel produit de votre névrose individuelle :)

Je l'avoue, j'ai essayé de vous plagier :):)

paul

La société est plus coupable que le criminel ou le délinquant, écrivez-vous. Badinter s'est inspiré de la prose du Syndicat de la magistrature et vice versa. Au fond il a été plus nocif que constructif, mais lagooooche aime à diviniser. Les flatteries qu'il reçoit post mortem n'ont qu'un caractère opportuniste pour flatter un électorat.

Serge HIREL

@ Claude Luçon | 16 février 2024 à 23:48

Bien sûr, je n’ai pas mis en doute vos convictions personnelles que je connaissais. Mon interrogation portait sur la pertinence, dans la situation actuelle des Juifs en France (et ailleurs), d’un débat sur l’importance respective de ceux-ci et des musulmans dans nos sphères dirigeantes.

Comme vous dans votre commentaire (16 février à 13:28), j’ai employé le terme « dirigeants » en pensant aux chefs d’entreprise (et non aux ministres). Des noms, réclamez-vous. Ils sont légion. En voici un bel exemple :

https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/musulmanes-et-chefs-d-entreprise-21-11-2016-6354189.php

... et un autre :

https://www.aa.com.tr/fr/monde/lancement-d-une-association-de-dirigeants-musulmans-francais-elevascio-%C3%A0-lyon/1129484

Quant aux ministres musulmans, il ne faut pas aller bien loin pour en trouver un... ou plutôt une : Rachida Dati. Il y a eu aussi Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, puis de l’Education nationale, sous Hollande, qui revendiquait sa culture musulmane... À noter que ce critère de la religion ne peut être pris en compte dans la formation d’un gouvernement, la France cultivant sa laïcité depuis 119 ans.

« Nous avons fait cette erreur en conquérant l'Algérie »

C’est et ce n’est que votre point de vue. Le contraire est parfaitement défendable. En tout cas, sans cette conquête, il est plus que probable que vous n’auriez pas fait une partie de votre carrière dans cette contrée qui, au regard des brillants résultats de ses gouvernements depuis l’indépendance, n’aurait pas encore découvert que son sous-sol regorgeait de pétrole...

Lénine... Mais c’est vous qui avez évoqué Vladimir Ilitch Oulianov dans votre commentaire du 16 février à 13 :28 (« Cette distribution des rôles en France est digne de Lénine. ») ! Il faut vous relire, Claude avant d’envoyer...

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@ stephane | 16 février 2024 à 17:16
[Badinter au Panthéon] « Qu'en sera-t-il au décès de Madame ? Il me semble que l'annonce de Macron était inappropriée ».

Sur cette question, le Président s’est exprimé sans équivoque (ce qui est rare - cf son laïus d’hier soir sur les trois milliards d’euros offerts cette année à l’Ukraine). Dans sa péroraison, il a indiqué que « le nom » de Badinter entrerait au Panthéon. Pas le corps, comme l’a souhaité sa veuve, qui veut être enterrée à ses côtés.

D’accord avec vous, il n’y a rien de pire, dans un concert symphonique, qu’un applaudissement qui rompt le merveilleux silence qui suit la dernière note... Il fait partie de l’œuvre.

Quant à Jean Cocteau au Panthéon, pourquoi pas ? Comparé à d’autres personnalités qui y résident, lui accorder cet honneur ne serait pas choquant. De plus, en quelque sorte, par sa loi sur la dépénalisation des relations homosexuelles, Badinter lui a ouvert la porte. Jean Marais ? Non, il faut tout de même rester un peu collet monté.

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@ Robert Marchenoir | 16 février 2024 à 18:04
« Alexeï Navalny, digne du Panthéon, s'il était français »

Le syndrome « Santo subito » gagne du terrain... Sans pour autant en absoudre Poutine, pourrait-on au moins attendre d’en savoir plus sur les circonstances de sa mort ? Réélection certaine, « le tsar » n’avait pas besoin de terrifier son peuple... Mais... Mais, on remarquera que, le jour de sa mort, un discours de l’épouse de l’opposant figurait au programme officiel de la 60e Conférence sur la sécurité, qui réunissait à Munich une cinquantaine de grands dirigeants du monde. Une conférence à laquelle, avant l’invasion de l’Ukraine, la Russie participait. Un discours dont l’OTAN voulait faire un pied-de-nez à Poutine. Il n’en faut pas plus pour penser que la coïncidence entre la mort de Navalny et ce sommet est tout sauf fortuite.

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@ Tipaza | 16 février 2024 à 22:57
« Imaginez à présent que par une séance de spiritisme, chère à Victor Hugo et Serge HIREL, on demande à cette femme morte deux fois, laquelle de ces deux morts a été la moins pénible. »

Mission accomplie. Je viens d’avoir une longue conversation par télépathie, tarot, pendule et table tournante, avec cette double morte. Elle m’a dit qu’elle aurait préféré garder la vie et que mari et amant s’entretuent... pour le motif qu’elle entretenait aussi une relation incandescente avec un jeune étalon vivant à l’étage inférieur, qu’elle rejoignait à l’insu de ses deux « vieux jetons qui ne lui offraient plus le septième ciel ». Elle est très malheureuse de n’être plus qu’au paradis.


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@ Exilé | 17 février 2024 à 14:07
« Quel pays au monde autre que la France a-t-il également la manie de célébrer ainsi les mânes de ses défunts les plus célèbres ? »

La Grande-Bretagne ou, plus exactement, l’Angleterre. Trois mille personnalités (rois et membres de la famille royale, hommes d’Etat, grands écrivains et poètes, musiciens, scientifiques... et même deux Français) reposent au sein de l’Abbaye de Westminster. Elle abrite aussi la « Tombe du Soldat inconnu » tombé au service du Roi pendant la Première Guerre mondiale.

Même si je partage votre démonstration du rôle de la franc-maçonnerie dans le « panthéonisme », très cher à Macron, il faut noter que France et Grande-Bretagne ont en commun d’être des nations millénaires, riches de leur histoire et aimant que les pouvoirs, quel qu’ils soient, et la gloire soient incarnés. Ce qui, en Occident, n’est pas le cas des pays plus « jeunes ».

Quant au fait que les « panthéonisés », pour l’être, n’ont pas accompli de miracle, n’insultez pas l’avenir. Il ne fait aucun doute que Macron vise la « panthéonisation » - en qualité de George Washington de la Fédération des Etats-Unis d’Europe ? Pour ce faire, il a annoncé qu’il réaliserait un miracle, le retour au plein emploi, et qu’il imagine en réussir un autre, la disparition de notre dette de 3 000 milliards d’euros...

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@ duvent | 17 février 2024 à 11:57

Mille mercis pour ce geste charitable ! Vous m’avez permis d’éviter une nuit cauchemardesque. Comme probablement nombre de ceux qui lisent encore les prêches d’Aliocha, je n’avais rien compris à cette histoire de sexe qui, individuellement, se comporterait comme l’esprit collectivement... ou l’inverse. J’en avais parlé à mon psy, mon confesseur, ma coiffeuse et même à mon épouse, ce qui n’est pas coutume. Nul ne m’avait éclairé.

En désespoir de cause, je m’étais rendu chez mon pharmacien pour compléter mon stock de somnifères... et c’est au retour que j’ai découvert votre pertinente et musclée explication de texte. Tout va bien maintenant. J’ai compris... J’ai compris qu’il n’y avait rien à comprendre et qu’Aliocha n’avait pas encore rejoint le cercle restreint des Lumières qui éclairent le monde...
Quel est le nom de la tempête sous un crâne que vous avez ainsi déclenchée ?

Aliocha

Et duvent, sur le sujet de la peine de mort, achève Aliocha, poussière au vent de Tipaza qui lui, justifie ses pulsions définitives.
Le psychiatre en lien a de l'humour, et sait donner au spirituel son sens fraternel.
Pour cela il fallait l'écouter jusqu'à la fin des fins, mais les ecclésiastiques de la haine préfèrent tourner en rond autour de l'échafaud, seul à même, hélas, de donner sens à leur propos.

stephane

Badinter l'abolitionniste de la peine de mort, au Panthéon à côté de Simone Veil qui, par sa loi aura autorisé l'avortement, engendrant par là même la condamnation à mort de 250 000 êtres en devenir, et ceci chaque année.
La loi Badinter, comme la loi Veil, aura été vidée de sa substance et de son objectif initial.

Ce ne sera pas un point de détail de l'histoire du Panthéon.
Mais cet édifice tend à devenir bien petit car tout le monde veut envoyer tout le monde au Panthéon.
On vit là un véritable nivellement par le bas, à coup de surenchère de discours, de propositions et c'est à qui saura s'appuyer sur la mort d'autrui pour s'élever.
Macron s'écoute parler. Qui à venir ? Edouard Balladur, Line Renaud... du boulot en perspective.

Et pendant ce temps-là, la racaille envahit le pays, la saleté, les excréments, et nos députés et autres irresponsables se votent des augmentations de salaire en oubliant que 4 % pour un smicard c'est 50 euros par mois quand eux s'augmentent allègrement et dans la même proportion que le petit peuple qu'ils sont censés représenter.

Exilé

@ Olivier Seutet | 16 février 2024 à 12:30
« Faute de Dieu, d’être suprême, d’idées platoniciennes, la République française se réfugie dans la canonisation de personnes qui n’en méritent pas tant. »

 J'ai fait le même rapprochement que vous.
Quel pays au monde autre que la France a-t-il également la manie de célébrer ainsi les mânes de ses défunts les plus célèbres ?
Mais il faut se souvenir que la République est plus franc-maçonne que française et donc qu'elle repose avant tout sur une opposition à l’Église catholique qu'elle cherche à singer, en lui reprenant nombre de ses rituels pour les inverser.

Ainsi, les panthéonisés, après des pompes grandioses touchant plus au grotesque qu'au sublime, sont en quelque sorte l'équivalent des saints portés sur les autels pour être exposés à la dévotion publique, à la différence que leur vie n'a pas été examinée à la loupe en présence de l'avocat du Diable et qu'aucun n'a été reconnu comme ayant été crédité d'un miracle.

Tout cela relève en fait d'une d'une religion « républicaniste », dont le culte public est imposé aux Français y compris aux plus incroyants à l'encontre du principe de laïcité lui-même par des gens qui se permettent ce qu'ils interdisent aux autres.

duvent

Le VRP du bon Dieu, le bien nommé Aliocha, a pondu le 17 février 2024 à 07:16 un texte qui ne peut pas être compris si moi-même VRP de la raison raisonnable ne venais illico presto, le décrypter pour les béotiens qui ne manquent pas !

C'est pourquoi, sous le regard rempli de bienveillance du maître de céans, je viens implacable et sans aucun parti pris vous affranchir bande de fainéants perclus de vices !
Lisez et comprenez ceci :

« Tu ne tueras point. » : Fais pas ch*er ou il t'en cuira !

« On évitera toute polémique sur ce que chacun révèle de lui-même qui est d'ordre psychosexuel et ne révèle qu'une chose, comme il y a un inconscient sexuel, il y a un inconscient spirituel. »

On prendra un air supérieur et c'est ainsi qu'on dira à celui qui s'épanchera que non seulement c'est un toquard mais qu'en plus niveau sexe ça laisse à désirer, mais bon, le psy qui est le fouille-me*de de l'âme va vous révéler le niveau de la jauge à me*de, comme tout cela est fomenté à votre insu, je vous le dis en vérité il y a beaucoup de déchets en vous, du déchet en veux-tu en voilà ! Sex and spirit !

« La science élevée à l'ordre religieux développe les mêmes pathologies qui passe à l'as le fait qu'elle ne produise que de l'incertitude, que là est la cause des névroses qui prennent le même chemin de déviance sacrificielle que les religions archaïques. »

Mais, mais, mais, grâce à Dieu, de la me*de on en aura autant qu'on voudra, c'est merveilleux, et apprenez sans tarder que la science avec un grand S, comme saucisse, savon, sucre, sel, saule, sex and spirit, est capable de développer les mêmes pathologies, si et seulement si, vous l'élevez à l'ordre religieux... Et tout ce binz passe à l'as ! Du coup j'en profite pour vérifier si vous me suivez bien bande de crevards incultes !!! ET, et, et, névrosés.
Prenons vite le chemin de déviance, et que découvrons-nous ? Je vous le donne en mille : des sacrifices et tout le toutim... Quelle surprise surprenante !

Mes bien chers frères, mes biens chères sœurs, on arrive à un passage difficile, ardu, alors accrochez-vous à vos bretelles !

« Le débat autour du corps de M. Badinter exprime cela, au vu que comme l'inconscient sexuel produit de la névrose individuelle, l'inconscient spirituel agit de même au niveau collectif, le besoin de sens risque de reproduire la même vieille recette qui sacrifie quand bien même ce serait à la technique, et nous arrivons à tout point de vue aux limites du matérialisme qui est aussi une forme d'idolâtrie. »

Ici, votre attention doit être comme le fil du rasoir, entendez-moi bien, je ne veux pas être désobligeante, et c'est avec un esprit sain dans un corps sain que je suis bien obligée de vous avertir que seuls les esprits supérieurs pourront comprendre ce qui est relatif à la dépouille mortelle, d'un homme qui a bien vécu, pour lui et les siens. Par chance il ignore (d'après moi...) le débat qui suit son départ qui n'était pas précipité, ni catastrophique, ni inattendu...

Venons-en à l'inconscient sexuel, que vient faire le sexe ici ? Voyons, ne comprenez-vous pas sombres crétins, que le sexe est spirituel, et c'est la raison pour laquelle il commence par un S comme saucisse, il aurait pu commencer par un C comme cervelle, mais non, je vous expliquerai pourquoi une autre fois !!!

Le reste du texte de ce bon, si supérieur, si doux inquisiteur, est, disons sans.................................!

P.-S. : « ...au vu que comme... », BEURK !

Exilé

« Un homme armé d'une lame de boucher abattu par la police à Paris. » (francetvinfo.fr)

Pourquoi a-t-il été abattu ?
Cela a donc servi à quoi que M. Badinter se décarcasse ?

Note : réflexion bien entendu à prendre au second degré mais ne cherchant qu'à illustrer le manque total de cohérence existant entre d'un côté les grands principes éthérés claironnés à tue-tête et de l'autre la réalité quotidienne avec ses contraintes.

Serge HIREL

@ Michel Deluré | 16 février 2024 à 16:44
« C'est donc l'acte lui-même, au-delà des conditions dans lesquelles il est exécuté, qui doit décider de notre position par rapport à l'application ou non de la peine de mort. »

La justice ne juge pas le crime, l’acte ; elle juge le criminel, l’homme qui a accompli l’acte. Si la justice ne jugeait que l’acte, dans le monde d’aujourd’hui, l’intelligence artificielle y suffirait. On alimenterait la machine en lui ingurgitant d’abord le code pénal, puis tout ce qu’on sait des crimes déjà commis et condamnés, en prenant soin d’en énumérer avec soin les circonstances, afin que la machine fournisse un verdict identique à celui prononcé lors du jugement d’un crime en tous points semblable.

L’honneur de notre justice est de ne jamais juger ainsi. Notre hôte le dirait beaucoup mieux que moi. Il a passé sa vie professionnelle, non pas qu’à établir les faits avec une extrême rigueur et une totale impartialité, mais aussi à découvrir l’homme qui les a commis, sa personnalité, son caractère, ses défauts mais aussi ses qualités, ses insuffisances, son rapport à l’autre, bref tout ce qui fait qu’il est unique et que, même si son crime est à ranger dans la même case que d’autres, lui ne peut pas subir ce sort.

Bien sûr, il est loin d’être facile d’examiner ainsi, sans acrimonie, certains individus qui ont commis des crimes atroces ou se sont comportés ensuite comme des victimes, mais c’est cela, pourtant, qui légitime pleinement notre justice.

Abdeslam, l’assassin du Bataclan, mérite la mort. La justice médiatique et même le peuple la réclament. Au-delà de l’abolition de cette peine qui rend impossible ce verdict, la justice, pour condamner le tueur à la peine le plus lourde prévue par notre code pénal, a écouté l’être humain... et, semble-t-il, a décelé, sinon une once d’humanité, du moins de l’intelligence, qui oblige à considérer qu’il n’est pas une bête sauvage, donc inhumaine, qui pourrait être abattu sans procès.

Quant à la hiérarchie des peines, ce n’est pas la justice qui l’établit, mais exclusivement le législateur, le juge, contraint par la loi dans un cadre prédéterminé pour chaque chef d’accusation, plaçant le curseur au bon endroit, qu’il définit en fonction de la personnalité de l’accusé. Cet espace de liberté, certains, aujourd’hui, l’utilisent en prenant en compte l’idéologie gauchiste dont ils sont dépendants. Le législateur se doit de mettre fin à cette dérive en rétablissant les peines planchers et, s’il le faut, en s’engageant sur la voie de la responsabilisation personnelle des magistrats.

Par ailleurs, les juges ayant pour mission d’appliquer la loi, il est inadmissible qu’en se prévalant de cette qualité, certains d’entre eux la critiquent publiquement. Comment dés lors croire en leur neutralité ? Encore une fois, la présidente du Syndicat de la Magistrature a signé un point de vue dans l’édition du Monde du 16 février. Elle met en pièces la nouvelle loi Immigration telle qu’elle a été promulguée après les nombreux coups de ciseau du Conseil constitutionnel (titre : « La loi Immigration est le texte le plus répressif depuis 1945 »). Ce pamphlet ne contrevient-il pas à la règle constitutionnelle de séparation des pouvoirs ?

Tipaza

@ Aliocha | 17 février 2024 à 07:16
"L'étudiant, dit le proverbe soufi, n'est pas un vase qu'on remplit mais un feu qu'on allume"

Et ne resta d'Aliocha que des cendres froides, inutiles, car il était poussière, et poussière il est redevenu. (Genèse 3:19)

Aliocha

Tu ne tueras point.
On évitera toute polémique sur ce que chacun révèle de lui-même qui est d'ordre psychosexuel et ne révèle qu'une chose, comme il y a un inconscient sexuel, il y a un inconscient spirituel.
La science élevée à l'ordre religieux développe les mêmes pathologies qui passe à l'as le fait qu'elle ne produise que de l'incertitude, que là est la cause des névroses qui prennent le même chemin de déviance sacrificielle que les religions archaïques.

Le débat autour du corps de M. Badinter exprime cela, au vu que comme l'inconscient sexuel produit de la névrose individuelle, l'inconscient spirituel agit de même au niveau collectif, le besoin de sens risque de reproduire la même vieille recette qui sacrifie quand bien même ce serait à la technique, et nous arrivons à tout point de vue aux limites du matérialisme qui est aussi une forme d'idolâtrie.

L'humain a besoin de sens, le mystère est aussi important que la connaissance, et lentement dégagé au fil des textes la relation au sens, si elle refoulée, ne sait que produire du vide existentiel qui ne sait que produire une signification à partir du pire de son fantasme pour justifier sa pulsion de mort.

L'étudiant, dit le proverbe soufi, n'est pas un vase qu'on remplit mais un feu qu'on allume, il est l'heure de retrouver le sens du spirituel qui dégage sa racine sans besoin d'aller plus loin qu'ici, pour comprendre sur quelle réalité toute humaine les plus vieux textes nous mettent en garde.

Tant que nos institutions ne sauront pas retrouver sur quoi elles sont fondées, elles continueront à défendre les rites et les interdits au nom d'un mensonge meurtrier qui alimente ses fantasmes, plutôt que de les organiser autour de la vérité de cette réalité toute humaine : tu ne tueras point !

P.-S. : vous trouverez ici à partir de 1:02:13 (Science et Religion) ce qui m'a inspiré en partie ce commentaire :
https://www.youtube.com/watch?v=-bA52VG7wZg

Achille

« Ainsi pour Robert Badinter et la volonté de sa famille d'écarter de l'hommage national le RN et LFI. Marine Le Pen a pris acte de cette exclusion et s'est abstenue. LFI s'est fait représenter par deux de ses députés. » (PB)

Le fait que Marine Le Pen ait pris acte de la demande de la famille de Robert Badinter de ne pas voir participer des membres du RN à l’hommage national qui a été rendu à celui qui est à l’origine de l’abolition de la peine de mort, n’a pas dû être un grand sacrifice.

Le FN, puis le RN, ont toujours combattu les idées de RB et les combattent encore aujourd’hui. J’en veux pour preuve les propos de Jordan Bardella qui, tout en se déclarant personnellement contre la peine de mort, a dit que son parti interrogerait les Français sur le rétablissement de la peine de mort via un référendum d’initiative citoyenne.

Cette volonté de la famille Badinter a simplement permis à MLP de s’acquitter de cette tâche avec élégance et ainsi éviter une présence qui ne pouvait qu’être hypocrite voire parfaitement populiste.

Il n’en est évidemment pas de même avec LFI qui, après avoir imposé deux de ses députés (Mathilde Panot et Alain Bompard) à la cérémonie en hommage aux 42 Français victimes des terroristes du Hamas, a récidivé en imposant à nouveau deux autres députés ( Éric Coquerel et Caroline Fiat) lors de l’hommage à RB.
On notera au passage la tenue vestimentaire de la députée Caroline Fiat qui a dû emprunter un manteau de Ersilia Soudais pour la circonstance.
Les députés LFI sont partout et surtout là où personne ne désire leur présence, répondant ainsi à la consigne de leur gourou Mélenchon : « Il faut tout conflictualiser ».

Claude Luçon

@ Serge HIREL | 16 février 2024 à 17:59

Aidez-moi ! Donnez-moi les noms de musulmans qui ont été ministres en France. Il n'est pas question d'antisémitisme, il est question de faits !

J'ai déjà mentionné ici avoir eu un couple de juifs dormant dans ma chambre en 1941 à Avignon, à 11 ans ; mes parents les hébergeaient dans leur fuite vers l'Espagne.
Peu de temps auparavant, mon père avait fait le tour des parents juifs de mes camarades d'école pour les mettre en garde sur le sort que la Milice de Pétain leur réservait, je faisais le tour avec lui, sachant où ils habitaient.

Je dois dire ce que je pense, on fait une erreur en pratiquant une sorte d'apartheid du pouvoir politique en France à l'égard des musulmans !
Des noms, Serge, des noms ?
Et ce ne sont ni Zemmour ni MLP qui y remédieront !

Je suis baptisé catholique, ex-officier de la Royale j'ai été rappelé de Mozambique en 1957 pour aller avec les Britanniques et les Israéliens récupérer le Canal de Suez nationalisé par Nasser, opération qui a fait long feu, les USA n'étant pas d'accord !

Il faut connaître les problèmes et les affronter !
Pour moi un problème est un défi, je l'attaque. Quand je me trompe, je ramasse mes débris, les ré-assemble et ré-attaque d'une autre façon !
Je suis un enfant de WW2, fils de quelqu'un qui s'est battu deux fois, il n'avait pas encore fêté ses 20 ans lors de WW1 !

Nous avons fait cette erreur en conquérant l'Algérie, il serait bon d'y penser ! J'ai découvert cela en y arrivant en avril 1961.
Que vient faire Lénine dans ce commentaire ?
Sauf si, comme moi, vous croyez, comme les anglophones, que la France est la seule démocratie où le soviétisme a réussi :)

Tipaza

@ Michel Deluré | 16 février 2024 à 16:44
"S'agissant de la peine de mort, il ne peut de mon point de vue y avoir de demi-mesure. Soit on est pour son application, soit on est contre."

Vous avez raison, je suis pour, sans hésitation.

"Tout acte, dès lors qu'il porte atteinte à ce qu'il y a de plus sacré, à savoir la vie, n'est-il pas de ce fait, par sa nature même, et quelles que soient les conditions dans lesquelles il est perpétré, ignoble ? Un crime reste un crime."

Croyez-vous vraiment ?
Le purisme idéologique ou moral a des limites qu'il faut savoir franchir parfois.
Tenez voici un exemple qui vous fera découvrir qu'un crime n'est pas nécessairement égal à un autre crime.

Imaginez une femme qui déclare à son mari brusquement, pendant qu'il découpe le poulet du dimanche, qu'elle veut divorcer pour épouser le voisin du dessus qu'elle trouve plus intelligent et plus beau.
Pris d'un élan de colère le mari la tue d'un seul coup.

Imaginez à présent la même femme qui va voir son amant du dessus, pour lui dire qu'elle ne divorcera pas, qu'ayant réfléchi, elle reste finalement avec son mari, qu'elle trouve plus performant, et qu'elle rompt la liaison.
L'amant furieux la viole, la sodomise, l'éventre, l'égorge et pour finir la découpe pour l'enfermer dans le congélateur tout neuf qu'il vient de recevoir en prévision de la mise en ménage avec elle.

Imaginez à présent que par une séance de spiritisme, chère à Victor Hugo et Serge HIREL, on demande à cette femme morte deux fois, laquelle de ces deux morts a été la moins pénible.

Qu'elle sera d'après vous la réponse ?

La caricature outrancière est parfois la meilleure façon de démonter le purisme utopique de certains raisonnements.
C'est ce que tout professeur de philosophie devrait enseigner à ses élèves.

Fredi M.

Verbe tortueux, sucré, erratique, votre signature.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

On aura l’air fin quand, nécessité faisant loi, on en sera réduit à rétablir la peine de mort pour faire face à l’explosion des viols, meurtres et assassinats qui ne manqueront pas de survenir suite à l’invasion migratoire que nous subissons.

Et l’humanisme de salon passera alors à la trappe. Seuls décident ceux qui ne sont pas concernés : demandez aux familles de victimes ce qu’elles en pensent. On aura aussi l’air fin d’avoir fait entrer au Panthéon celui qui non seulement aura aboli cette peine de mort, mais aura accompagné cette loi de mesures laxistes propres à encourager la délinquance.

Car il faut revenir au bon sens : dans un pays libre et évolué comme le nôtre, la délinquance est essentiellement la conséquence de sanctions non dissuasives. Mettez donc des vraies sanctions en place, celles qui vous font trembler (sans forcément aller jusqu’à la peine de mort), et vous verrez l’effondrement des chiffres de la délinquance ; les soi-disant fous qui se multiplient aujourd’hui, retrouveront eux aussi miraculeusement la raison quand ils risqueront vraiment gros.

Pour l’instant, grâce à Badinter et Taubira, on nage dans l’irénisme car les décideurs sont bunkérisés, mais quand ils seront eux-mêmes touchés, ils changeront de ton.

Si Robert Badinter a été un grand humaniste, il y en a bien d’autres qui méritent cent fois plus le Panthéon, comme le Colonel Beltrame, qui a eu indirectement à subir les conséquences concrètes de la folle politique pénale de Robert Badinter.

elektra

Pour rebondir sur les thématiques du billet.

La première est relative au souhait de la famille de bannir de la cérémonie RN et LFI : on ne peut que souligner que cela avalise l'absence de représentation du tiers état dans ses deux composantes et a favorisé ipso facto une sorte d'entre-soi.

Certes les deux têtes de gondole dudit tiers état, du fait de leur communication de style fort peu soutenu, en cela qu'ils s'adressent directement au reptilien de leurs adhérents, ont toutes les apparences de deux parents Thénardier antagonistes faisant tache en de telles circonstances.

La seconde thématique est celle du noble fond idéologique du disparu et de ses laudateurs présents : il s'agit des émancipations accordées par un petit cénacle auto-déclaré éclairé ; un peu clivant tout de même puisqu'il y aurait quelques bienfaiteurs et le reste redevable forcément.
Mais en République, l'émancipation ne devrait-elle pas être un resserrement de la construction sociale ?

Robert Marchenoir

Pour donner une idée de la décadence qui est la nôtre, il suffit de citer le nom d'un héros qui serait digne du Panthéon, s'il était français : Alexeï Navalny.

On peut critiquer ou admirer Robert Badinter : ce n'était pas son cas, pas plus que celui de bon nombre des panthéonisés récents.

Serge HIREL

@ Claude Luçon | 16 février 2024 à 13:28
« Nous avons 600 000 juifs en France dont une pléthore de dirigeants et nous avons environ 6 000 000 de musulmans mais pas un seul dirigeant ! (...) Cette distribution des rôles en France est digne de Lénine. »

Hormis le fait que votre affirmation concernant l’absence totale de dirigeants musulmans est fausse, votre propos ci-dessus m’inquiète quelque peu pour deux raisons :
Dans l’ambiance antisémite actuelle, est-il sain de lancer un débat sur « la pléthore » de dirigeants juifs comparée au « pas un seul dirigeant » musulman ? Le propos en lui-même ne révèle-t-il pas un reproche fait aux juifs ?
Lénine n’était pas antisémite, mais refusait « l’assimilation » des juifs et des chrétiens au sein de la culture russe. Affirmer que la France, en ce domaine, est « digne de Lénine » n’est-il pas commettre un contresens vis-à-vis de sa politique constante jusqu’en 2012 et qui a, il est vrai, échoué et est aujourd’hui reléguée aux oubliettes par un dirigeant qui a osé affirmer que la culture française n’existait pas ?

stephane

Qu'en sera-t-il au décès de Madame ?
Il me semble que l'annonce de Macron était inappropriée.
Le corps de Robert à peine refroidi, c'est à qui proposera le premier.
Cela me rappelle les orchestres symphoniques où c'est à qui lancera la claque et qui finalement applaudit avant la fin du morceau.
Paix à Robert Badinter et pensées à sa famille.
Il faut maintenant être à la page et trouver un artiste de préférence homosexuel et touche-à-tout.
Je propose Jean Cocteau.

Michel Deluré

@ Tipaza 16/02/24 10:15

S'agissant de la peine de mort, il ne peut de mon point de vue y avoir de demi-mesure. Soit on est pour son application, soit on est contre.

Sur la base de quels critères définir l'échelle des crimes en fonction de leur caractère sordide, ignoble ? N'est-ce pas mission impossible et n'est-ce pas compliquer encore la tâche des jurés que de leur demander en plus d'apprécier, pour rendre leur jugement, le degré de perversité d'un acte criminel ?

Tout acte, dès lors qu'il porte atteinte à ce qu'il y a de plus sacré, à savoir la vie, n'est-il pas de ce fait, par sa nature même, et quelles que soient les conditions dans lesquelles il est perpétré, ignoble ? Un crime reste un crime.

C'est donc l'acte lui-même, au-delà des conditions dans lesquelles il est exécuté, qui doit décider de notre position par rapport à l'application ou non de la peine de mort.

Je suis par contre en plein accord avec vous quant à l'expression qui se dégage du visage de RB lors de sa plaidoirie en faveur de l'abolition de la peine de mort. Sa bouche exprime une telle exécration qu'il en devient antipathique et que son propos s'en trouve altéré.

Robert Marchenoir

Très beau billet.

Cette nécrophilie consistant à se faire du capital politique sur le dos des morts commence à être indécente. Il faudrait fermer les portes du Panthéon une fois pour toutes.

L'emphase du discours présidentiel ne fait que refléter l'entropie qui affecte généralement la langue française. En particulier dans les rangs du réactionnariat. De plus en plus d'éditoriaux et d'articles deviennent illisibles à force de répétitions et d'adjectifs. Le seuil de sensibilité étant sans cesse repoussé à force de sollicitations, personne ne saurait se faire entendre à moins de hurler.

Nous savons maintenant, de l'extrême droite ou de l'extrême gauche, laquelle est respectable. Marine Le Pen a simplement pris acte de l'opposition émise par la famille du défunt, sans commentaire. La bande à Mélenchon a cru bon de s'incruster malgré tout. Même la mort ne les arrête pas.

Au passage, on peut s'interroger sur le laxisme des autorités. Il n'y a pas de service d'ordre, dans une telle cérémonie ? Pas de filtrage ? Si Ben Laden junior veut s'inviter, il peut ?

Les commentaires mettant en cause Elisabeth Badinter sont ignobles. Sa phrase selon laquelle "la bonne mère est naturellement incestueuse et pédophile" n'a, évidemment, rien de condamnable. Je ne me donnerai pas la peine d'expliquer pourquoi à des personnes qui n'ont jamais ouvert un livre, et qui se contentent de recopier des parcelles de désinformation et de calomnie sur leurs sites de propagande habituels.

Aliocha

@ hameau dans les nuages

Et quel rapport avec le chagrin ?
Les idolâtres sont attirés comme des mouches autour du cadavre, merci de nous le démontrer.

Louis

La suppression de la peine de mort représente pour moi, mais j'ai l'honneur de ne rien connaître dans ce domaine, la moitié du chemin. Il aurait été souhaitable de poursuivre sur la réforme des peines.

Quant à ce ministère place Vendôme il serait temps de vivre avec son temps et d'acheter quelques étages à la Défense.

Ugo

@ hameau dans les nuages | 16 février 2024 à 11:57

J'ai relevé un fragment de l'extrait que vous donnez à lire "La bonne mère est naturellement incestueuse et pédophile." (1)
Je me demande s'il n'y avait pas quelque chose qui ne tournait pas rond chez les Badinter... lui qui ne voulait pas que l'on tue les assassins et elle qui glorifie l'avortement.

La gentry parisienne franc-maçonne de surcroît devrait rester dans son monde et ne pas s'occuper de vouloir régenter nos vies qui sont plus saines que les leurs ; ainsi nous n'aurions pas Nécron au pouvoir aujourd'hui.

(1) Élisabeth Badinter, X Y de l'identité masculine, © 1992 Éditions Odile Jacob, Le Livre de Poche, p. 76.

genau

Il faut écrire bien ce qu'on dit de ce personnage. À la limite, décrire les conséquences de ses influences pour en démontrer la toute relative qualité.
Alphonse Karr avait raison : que les assassins commencent. On peut ajouter cette autre formule, tout aussi absurde :"Vous tuez un homme, vous êtes un assassin, dix mille, vous êtes un héros"

L'absurdité, au-delà de son humour glacial, oblige à considérer que l'objet visé: la mise en scène de la mort, appliquée par une peine prononcée par des hommes, a un aspect rituel, sinistre et solennel tout à fait incongru relativement à son but: l'élimination qui ne contient pas, à elle seule, la justification de la sanction. En revanche, la balle dans la nuque dans les caves de la prison pose des questions de pudeur plus fortes encore.

Et c'est bien par cela même qu'on n'a jamais trouvé de justification satisfaisante à la méthode qu'on s'en est débarrassé. Ça ne méritait pas les emportements lyriques du grand avocat.
On voudra bien éviter les considérations morales que la conduite, en général, des ordonnateurs de conflits permet de considérer comme une plaisanterie sinistre.

Alors, quel combat a mené M. Badinter ? Il a porté l'évidence, en a recueilli la lumière mais n'a pas fait avancer la société d'un pouce, il n'a pas créé d'émerveillement, aidé à faire reculer la sauvagerie, ou biffé l'égoïsme. Il n'a en rien fait évoluer le sentiment populaire, ni donné un sujet de culture aux rares étudiants passionnés, capables de sortir des platitudes, tant le sujet est tabou. Il a fait modifier le code pénal, c'est tout.
Cette critique est possible aussi parce que la Justice, organe de sanction au sens philosophique, a, depuis, pratiqué une mollesse accompagnée de dédain pour les conséquences de la transgression et sous-tendue par une idée de classe.

Au Panthéon ? Il faut aux politiques, pour faire reluire leur siège, de l'émotion, des "trompettes de la renommée" qu'ils vont chercher n'importe où.

Serge HIREL

Comme souvent, le billet de Philippe, remarquable de finesse, mais aussi courageux dans un monde atteint de « badintermania », offre plusieurs sujets de commentaires.

Le premier, évidemment, concerne l’acteur qui a prononcé l’éloge funèbre. Il joue faux et, d’un hommage à l’autre, se complaît plus à s’écouter déclamer qu’à convaincre de la sincérité des sentiments qu’il prétend siens. Pour ma part, je ne parviens pas à oublier la honte que j’ai ressentie quand, aux Invalides, devant des familles venues d’Israël, anéanties par leur deuil, grandiloquent, il a tenté (en vain) d’imiter Bossuet ou, pire, Malraux face aux cendres de Jean Moulin. Le silence, un immense silence, aurait exprimé cent fois mieux le partage de leur douleur. Un silence comme celui qui vous submerge lorsque, physiquement, vous entrez dans ce qui fut un camp de la mort.

Le deuxième est la « badintermania » elle-même. Qu’elle s’empare du « peuple de gauche » n’a rien d’extraordinaire. La gauche, en décrépitude, a besoin, pour espérer survivre, de s’accrocher à de telles figures tutélaires, qui lui font croire qu’elle est le Bien, le seul rempart de l’humanité face au Mal aux multiples visages.

Ce qui, en revanche, est inquiétant, c’est qu’aussitôt la mort de l’ancien garde des Sceaux annoncée, alors que la Macronie, contre son gré, a réussi par ses manœuvres désordonnées à faire disparaître le cordon sanitaire imaginé par Mitterrand pour diviser la droite, celle-ci, sans réfléchir, est retombée dans le panneau en multipliant les hommages du défunt.

Peu nombreux sont ceux qui, comme Philippe, ont osé émettre l’ombre d’une critique de celui qui, par un humanisme extrême et contestable, est à l’origine de la justice d’aujourd’hui, qui ne dispose pas des lois et des hommes nécessaires à sa rigueur, mais aussi, de surcroît, ajoute son propre laxisme à celui du législateur.

Macron, bien sûr, une fois de plus, s’est rangé dans le camp du Bien et y a apporté sa pierre. En indiquant que le nom de Robert Badinter prendrait place au Panthéon, il a éteint toute possibilité pour la droite de se ressaisir. Cette parole est aussi une première : l’abolitionniste n’aura pas à subir un procès en panthéonisation qui aurait pu détériorer son aura. « Santo subito », réclamait le « peuple de gauche ». Jupiter a obéi.

Enfin, Philippe aborde la délicate question du refus, formulé sous forme d’exigence, d’Elisabeth Badinter d’avoir à supporter, lors de l’hommage de la République à son mari, la présence de représentants de deux partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Ce qui, si l’Elysée l’avait accepté, aurait conduit à une entorse inédite et grave au protocole, qui, loin de n’être qu’un simple code de bonne conduite, est l’incarnation des différents pouvoirs qui organisent notre démocratie.

Je suis rarement d’accord, même jamais, avec Mélenchon. Mais, cette fois, s’il ne l’avait pas accompagné de propos malséants, j’aurais approuvé son point de vue. Place Vendôme, le corps de Robert Badinter, comme, voici peu, celui de Jacques Delors aux Invalides, n’appartenait pas à sa famille. Il était, un instant, détenu par la nation, par le peuple de France tout entier, sans aucune exclusive, représenté par ses parlementaires. Qu’aurait-on dit si, à Colombey, ceux qui avaient combattu (politiquement) le Général n’avaient pas pu s’incliner devant sa dépouille ?

Mme Badinter, dont il faut saluer la dignité et comprendre la douleur, a commis là, au nom de ses convictions personnelles, un geste contraire aux valeurs laïques qu’elle et son mari ont toujours défendues. LFI est passé outre et a eu tort (d’autant plus que sa représentante était affublée d’un accoutrement inadmissible). On ne situe jamais le combat politique, fût-il le plus juste, face à la force de la mort, face à la puissance du deuil.

Marine Le Pen, au contraire, a parfaitement agi. Non pas parce qu’elle était absente, mais parce qu’elle a dit ne pas vouloir « polémiquer ». Sans élever le ton, elle a ainsi signifié qu’il y avait bien polémique... et qu’elle entendait ne pas en partager la moindre once de responsabilité.

Claude Luçon

"Robert Badinter : respect ou idolâtrie ?" (PB)

Idolâtrie, seulement idolâtrie !
Lui a un regard retors, un oeil plus petit que l'autre et des sourcils qui ne présagent rien de bon !
La peine de mort était du domaine des magistrats, une fois de plus on castre nos professionnels.
Comme les médecins avec les médicaments qu'ils prescrivent, les ingénieurs avec les centrales nucléaires, les agriculteurs avec leurs terres et les obligations auxquelles ils doivent se soumettre dans leur cultures, les policiers avec leur droit de se défendre...
Autant remplacer notre devise par : Défendu ! Interdit ! Inacceptable !

"Même si, évidemment, avec la propension de notre président à multiplier cette suprême consécration républicaine, on ne pouvait pas soutenir qu'il ne la méritait pas par rapport à d'autres" (PB)

Pas étonnant il est du genre littéraire, il excelle dans les tirades, du nez à la Cyrano, des moulins chez Don Quichotte ! Deux rêveurs qui parlent bien au théâtre mais rien à faire au parlement !

Nous avons 600 000 juifs en France dont une pléthore de dirigeants et nous avons environ 6 000 000 de musulmans mais pas un seul dirigeant !
C'est ce que j'ai découvert en arrivant en Algérie française en 1961 ou sur une base pétrolière de 1400 hommes dont un minimum de 1000 musulmans, pas un seul n'était cadre, même pas contremaitre ou chef d'équipe.
Cette distribution des rôles en France est digne de Lénine.
Les anglophones ont raison, la France est la seule démocratie où le soviétisme a réussi…
Mais où sont les Français d'antan ?

"Dans tous les cas il sera vivant pour toujours." (PB)

Certainement pas !
Je vais sans doute aller le retrouver bientôt n'étant son cadet que de deux ans et avoir une conversation orageuse outre-tombe avec lui, lui dire de se taire, qu'il est mort ! L'accès pour la visite au Panthéon est libre pour les pékins, pas pour y résider !

Olivier Seutet

Faute de Dieu, d’être suprême, d’idées platoniciennes, la République française se réfugie dans la canonisation de personnes qui n’en méritent pas tant. Après Simone Veil réfugiée au Panthéon pour une loi imaginée par un tandem Giscard-Chirac pour une fois d’accord, après Delors héroïsé aux Invalides pour avoir fait prospérer, sous la tutelle de Kohl et Mitterrand, une organisation bruxelloise à la légitimité politique et économique discutable, voilà maintenant Badinter qui va rejoindre cet empyrée pour avoir bien exécuté la volonté de son maître sur la peine de mort.
Tous étaient gens de talents, de vertus, mais qui n’ont dû leur célébrité politique qu’à la faveur et à l’appui du Prince. Remarquables dans leurs professions respectives, ils ne sont que des nains dans le destin de la France. Leur entrée dans le cercle des génies tutélaires de notre pays est une imposture.

hameau dans les nuages

@ Aliocha | 16 février 2024 à 08:25

Histoire de recadrer son visage magnifique:

"Élisabeth Badinter: Le lien érotique entre la mère et l'enfant ne se limite pas aux satisfactions orales. C'est elle, qui, par ses soins, éveille toute la sensualité, l'initie au plaisir, et lui apprend à aimer son corps. La bonne mère est naturellement incestueuse et pédophile."

Élisabeth Badinter, X Y de l'identité masculine, © 1992 Éditions Odile Jacob, Le Livre de Poche, p. 76.

Jérôme

Hommage national. Donc plus strictement familial. Pourquoi exclure de la nation, quand bien même on ne les aimerait pas, LFI et le RN.
L'abolition de la peine de mort. Son approbation ne relève pas forcément de l'humanisme. La raison peut en être à l'origine. J'ai souvent écrit ici à quel point les deux brutes qui avaient martyrisé puis violé puis tué quatre jeune filles à Boulogne ne méritaient qu'une balle dans la tête. Mais pas la peine de mort.

Celle-ci n'a aucune efficacité. Voire, serait contre-productive.
Il y a aussi chez les laudateurs de Robert Badinter la supposée dépénalisation de l'homosexualité. Encore une victimisation globale ignorante de la part de la communauté gay.
Il a fait dépénaliser les relations entre majeurs et mineurs majeurs sexuellement, de même sexe.
Ce n'est pas tout à fait la même chose, mais quitte à en faire un symbole allons jusqu'au bout du n'importe quoi.
Un homme qui a servi l'État, pas comme le souhaitait certains. En cela plutôt respectable.
Le panthéoniser, pourquoi pas, l'abolition de la peine de mort n'est pas une réussite anodine.
Un petit PS : l'abolition de la peine de mort a quand même révélé le courage de certains, Jacques Chirac par exemple, qui l'ont voté contre une grande majorité de leur électorat.

Ugo

Et pendant ce temps-là il se passe des choses importantes qui risquent d’entraîner la mort d'une multitude de gens et dans ce cas l'abolition de la peine de mort ne sert à rien.

Nous voilà dans une situation non équivoque : Berlin va signer un accord bilatéral de sécurité avec Kiev et la visite de Zelensky chez Macron nous indique qu’il va se passer la même chose ici et maintenant.

Les USA semblent se retirer du jeu mais l’OTAN règne en maître et nous dicte nos actes. Le général de Gaulle les avait mis à la porte mais ils sont revenus en rentrant par la fenêtre ; ainsi à cause de petits chefs va-t-en guerre allons-nous la faire à la Russie ? Le peuple de France devrait être consulté ! Tenter une fois de plus de restreindre la liberté d’expression comme le font Macron et ses sbires est une chose, mais faire la guerre pour garder le pouvoir en est une autre, c'est ce que les dictateurs ont toujours fait.

https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-berlin-va-signer-un-accord-bilateral-de-securite-avec-kiev-20240215

Achille

Cela fait bien une bonne dizaine d’années que je lis vos billets et j’avais cru comprendre, Philippe Bilger, que vous étiez plutôt partisan de l’abolition de la peine de mort. Mais en lisant celui-ci, j’ai soudain un grand doute sur ce point. Je subodore l’influence de quelques-uns de vos camarades de plateau de l'émission "l’Heure des pros" qui n’ont pas hésité à reprocher à Roger Badinter son combat pour mettre fin à ces exécutions particulièrement sordides qui n’ont plus lieu d’être dans une société dite civilisée.

Tipaza

Ni respect, ni idolâtrie, un malaise, un rejet, une répulsion, un quelque chose qui me mettait mal à l'aise quand je le voyais défendre la suppression de la peine de mort.

RB avait un visage taillé à la serpe, ce n'est pas grave, ça arrive à beaucoup de gens "bien".
Mais lorsqu'il argumentait sur la peine de mort il y avait une telle charge de haine, de violence à peine contenue et pas toujours.
Et cette haine lui défigurait un visage déjà peu amène.
Il la projetait avec une force inouïe, que ce soit dans les débats publics, mais aussi dans la quiétude des interviews.
Cette haine le tourmentait en permanence.

En le voyant, chaque fois je me suis dit que cette lutte pour l'abolition de la peine de mort était pour lui sa lutte contre des démons intérieurs qu'il n'arrivait pas à exorciser.
Il avait donc choisi une cause extérieure pour porter cette lutte intérieure, qu'il savait ne jamais pouvoir gagner.

On me reprochera de faire de la morphopsychologie de bazar, et on aura peut-être raison.
Il n'empêche, chaque fois en le voyant, je me suis dis que l'aphorisme d'Albert Camus :
"Nous finissons toujours par avoir le visage de nos vérités" (Le Mythe de Sisyphe), avait un vrai et vieux fond de vérité.

Pour la peine de mort elle-même, je suis pour son application dans les crimes sordides, ceux qui profanent la vie en l'ôtant de façon ignoble.
Mais je peux comprendre que certains, portés par un humanisme dévoyé, à la mode en Occident, se sentent poussés à plaindre le criminel et ses affres devant la mort, oubliant que ces affres les victimes les ont eues, elles aussi.

Alors suivant la formule qui faisait bondir RB, je suis pour la suppression de la peine de mort mais "Que messieurs les assassins commencent".

revnonausujai

Mouais !
À quand la décision d'interdire toute " panthéonisation" avant un délai de 50 ans suivant le décès de l'intéressé ?
Non seulement le temps ferait le tri entre le bon grain et l'ivraie mais en plus ça ferait enrager les pros de la com bien pourrie, qui se verraient privés de cadavre à ronger !

caroff

"On accepte l'immensité des éloges si on ne nous prive pas de quelques piécettes de dénonciation." (PB)

Un de vos meilleurs billets.
Rien à ajouter...
Merci.

Exilé

« La panthéonisation de RB a été annoncée... » (PB)

Le Régime a besoin de créer des vaches sacrées pour tenter de faire oublier ses tares.

Aliocha

Il suffisait de contempler le splendide visage de son épouse pour comprendre qu'aucune pompe et aucune célébration ne sera jamais à la hauteur du chagrin et quelle que soit la qualité du disparu, que la mort peut inspirer.

L'art seul sait faire entendre, quand l'Hermione du Conte d'hiver ressuscite et descend de son piédestal, à quel point l'idée précède le chagrin dont on pensait qu'elle était le succédané, permet d'accepter les rigueurs du destin humain qui alors n'a plus besoin d'idolâtrer mais de se souvenir de la trace laissée aux cœurs de ceux qui ont aimé, verbe du passé qui ne se transmet au futur qu'ici et maintenant, en l'éternité du présent qui permet de supporter la vie non plus comme une condamnation, mais une association sans fin à la grâce du vivant.

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