Pas d'adjectif plus approprié pour définir cette brûlante personnalité qu'est Fanny Ardant (FA).
Certes je pourrais ne pas abandonner le terrain politique et dénoncer les dérives sociétales du président de la République qui, confronté à l'impuissance de faire, se consacre à défaire ce qui maintenait "la condition humaine" (Le Figaro).
Mais il me semble que, si on n'est pas persuadé d'énoncer autre chose que des platitudes sans être capable de les vivifier grâce à une forme inventive, mieux vaut se livrer au plaisir de commenter ce que l'actualité vous a offert de remarquable, notamment sur le plan artistique.
Et c'est dans ce domaine que surgit l'inimitable FA qui, âgée de 74 ans, est incapable de proférer la moindre banalité. Elle parvient ainsi à donner du prix au questionnement même le plus inévitable (Version Femina) et dépasse ce que le caractère en partie promotionnel des échanges pourrait avoir d'artificiel.
Tout serait à retenir parce que FA échappe au cinématographiquement correct et jouit d'une solitude qui préserve son absolue singularité.
Deux passages m'ont particulièrement intéressé.
Le premier concerne cette interrogation : "Rien ne vous fait donc peur ?". FA développe alors, en peu de mots, une conception de la vie sociale et de l'existence intime qui me touche d'autant plus que, sans la moindre vanité, je la perçois comme familière et presque consubstantielle à mon être.
Que dit FA ? "...Je suis arrivée à ce point de ma vie où les jeux sont faits : j'ai vécu et aimé ce que j'ai vécu...Je n'ai pas plus d'amis que cela, je suis peu sociable et sors rarement, car la mondanité est creuse et la vraie conversation devient difficile pour une femme qui comme moi s'enflamme pour des causes...Mon père me demandait d'être douce et de ne pas donner de leçons, mais j'ai toujours vendu le bonheur contre l'intensité".
Je ne crois pas qu'on puisse, même avec une joyeuse résignation, soutenir à quelque âge que ce soit que "les jeux sont faits". Il y a toujours du futur et de l'indéterminé, du possible, de la surprise en attente. C'est pour cela que je n'ai jamais jugé "la vieillesse comme un naufrage", à partir du moment où on ne l'appréhendait pas comme une fin mais telle une nouvelle page de sa destinée.
L'inquiétude sur la finitude n'en était pas dissipée pour autant mais au moins, au quotidien, "l'intensité" ne faisait jamais défaut.
Comme je comprends FA qui, dans l'arbitrage à opérer à tout instant entre le calme et l'extrême, choisit cette intensité. Avec la démonstration éclatante de la nécessité de soi, plutôt que le parfum tiède du bonheur. La certitude de la flamme plus que la béatitude trompeuse du feu doux.
La seconde fulgurance de FA, directement raccordée aux controverses d'aujourd'hui sur les rapports entre les femmes et les hommes et les comportements décents à adopter, est liée, alors qu'elle a trois filles, à son bonheur de pouvoir continuer à considérer l'homme comme "un mystère". Elle aime les hommes pour cela : ils sont "un territoire inconnu, des contrées étrangères. Et je ne supporte pas qu'on les domestique car cela ne m'intéresse pas qu'ils deviennent une reproduction de la femme".
Quel talent, quelle profondeur ! Qu'on ne les sous-estime pas, c'est du grand art de savoir parler de soi sans tomber dans le narcissisme, en s'efforçant de penser, à partir de soi, pour l'intelligence de tous.
Oui, ardente Ardant !
@ Tipaza 13/03/24 10:10
Votre commentaire me rappelle ce propos fort juste d'André Comte-Sponville que je cite de mémoire : « On dit que vingt ans est le bel âge de la vie. Ce n'est que le plus bel âge des vies ratées ».
Comme vous l'écrivez, il n'y a pas d'âge pour remplir sa vie et la réussir et certains sur ce blog en apportent d'ailleurs l'éclatante démonstration. Et les moyens financiers sont loin d'y être systématiquement un obstacle. La volonté n'y suffit certes pas toujours mais elle y joue cependant un rôle important.
Quant à votre remarque en PS relative à la robe que porte Fanny Ardant, je n'ai sans doute pas l'oeil aussi expert que le vôtre mais j'ai surtout constaté que la mode actuelle découvre souvent ces dames bien au-delà de la seule épaule droite ou gauche ! Je serais même tenté de dire qu'en certaines circonstances, plus que de les habiller, la mode souvent les déshabille, avec évidemment leur consentante complicité.
Rédigé par : Michel Deluré | 13 mars 2024 à 15:46
"Je ne crois pas qu'on puisse, même avec une joyeuse résignation, soutenir à quelque âge que ce soit que "les jeux sont faits". Il y a toujours du futur et de l'indéterminé, du possible, de la surprise en attente. C'est pour cela que je n'ai jamais jugé "la vieillesse comme un naufrage", à partir du moment où on ne l'appréhendait pas comme une fin mais telle une nouvelle page de sa destinée." (PB)
Et Fanny Ardant ne fut que le prétexte pour le Boss d'énoncer son principe de vie, un principe simple, qui va surprendre certainement les partisans de la fraternité macronienne.
Et ce principe c'est la Vie envers et contre tout, la Vie jusqu'au bout du bout, la Vie tant qu'il y a un souffle de vie.
Comment ne pas être d'accord au centuple avec ce point de vue, ce point de vie devrais-je dire.
J'y apporterai un petit codicille, la mode étant à la mort avant et à la fin de vie, j'utilise un vocabulaire adéquat pour mieux être compris. ;-)
Est-ce vraiment une nouvelle page de la destinée qui s'ouvre à la vieillesse ou plutôt une liberté qui nous était refusée et qui s'offre pour notre plus grand plaisir ?
Cette liberté brusquement acquise semble effrayer pas mal de gens.
J'en ai vu tellement, y compris des collègues donc des gens assez évolués, qui faisaient mille projets avant de partir en retraite parce qu'ils avaient peur de s'ennuyer.
Oui, peur de s'ennuyer avec une liberté vécue comme un vide.
Combien de fois m'a-t-on demandé ce que je comptais faire, quel était mon projet, à quoi je répondais benoîtement : rien et ce sera délicieux.
Réponse mal comprise évidemment, ou comprise comme une boutade, alors qu'elle était sérieuse.
Je crois qu'on vit sa vieillesse comme on a vécu le reste de sa vie, avec juste quelques variantes de moindre force physique.
Et c'est pour cela que la notion de nouvelle page de sa destinée me paraît sinon fausse, du moins mal énoncée.
La vie continue, et celui qui était curieux de tout, ouvert au monde, continue à l'être, avec l'avantage d'une plus grande disponibilité.
Il faut évidemment que certains moyens financiers suivent un peu, la liberté dans le besoin est moins agréable que dans le confort, platitude qu'il faut dire.
On n'ouvre pas une nouvelle destinée, on élague les impedimenta physiques ou mentaux qui nous empêchaient de vivre pleinement et on devient un peu plus celui qu'on est, ombre y compris. ;-)
Certains vieillards sont atrabilaires parce qu'ils l'étaient dès la naissance, mais d'autres parce qu'ils peuvent dire ce qu'ils pensent sans se soucier d'une quelconque réputation pertinente ou pas.
Et si on dit que l'on retombe en enfance avec l'âge, c'est que la nature, la vraie, celle de la naissance, s'exprime comme chez un enfant avec peut-être un peu moins de spontanéité. Il y a des restes de sociabilité difficiles à effacer et pourtant ça ferait tellement de bien parfois de les oublier. ;-)
P.-S. : à quoi voit-on que la photo est terriblement ancienne ? à la robe qui est démodée. Les deux épaules sont dénudées alors que la mode aujourd'hui est de n'en dénuder qu'une seule, la droite ou la gauche selon l'opinion politique ?! ;-)
Rédigé par : Tipaza | 13 mars 2024 à 10:10
Très belle personne, j'aime beaucoup cette femme et les rôles qu'elle tient dans ses films. Fanny Ardant avec sa voix enchantée, douce, mesurée et apaisante, donne envie qu'on l'écoute pendant des heures, sans tomber dans l'ennui.
Extrait de 2002 (4mn:18))
https://www.youtube.com/watch?v=Io29VHLrEKg
Rédigé par : Ellen | 12 mars 2024 à 21:14
Rien n’est pire dans les journaux que ces entretiens convenus qui, aujourd’hui, la plupart du temps, assurent la promotion d’un navet, qui, sans récompense, ira vivoter sur le petit écran et obtiendra, lors d’une seule diffusion, une audience très supérieure au total de ses spectateurs dans les salles obscures.
Il fut une époque, celle du « nouveau cinéma » notamment, où artistes et réalisateurs avaient quelque chose d’intelligent à dire sur leur art, sur leur conception du métier, sur leur vie parfois... Certains savaient être drôles, charmeurs, captivants, d’autres, déjà insignifiants... Et les questions ne portaient pas sur le dernier ragot qui les concernait.
Fanny Ardant, 74 ans - pardon ça ne se fait pas -, est restée fidèle à la conception de « l’après-vente » de sa jeunesse. Lire un tel entretien est un agrément de plus en plus rare, ses consœurs plus jeunes s’adonnant, elles, aux turpitudes du réseau MeToo et aux délices des prises de position sur tout et n’importe quoi pourvu qu’elles ne sachent rien du sujet traité. Ardant a un cerveau... il leur manque une cervelle.
Certes, elle aussi a plusieurs fois dérapé, provoqué des scandales par des paroles malheureuses. Mais elle possède deux talismans qui lui ont toujours permis de les faire oublier : un vrai talent de comédienne tout terrain et une personnalité singulière, qui l’ont fait accéder, non à la starification, mais, bien moins artificiel, à la renommée. Son éducation, son enfance, en partie au palais princier de Monaco, ses études l’ont favorisée, mais elle a su aussi s’entourer de mystère, ne pas s’exposer, résister à l’entre-soi des plateaux.
On peut ne pas approuver certaines de ses réponses, même juger que quelques-unes sont plus désinvoltes que sincères, mais on doit se réjouir qu’elle ait su, dans cet entretien, ne pas aborder les sempiternels questionnements autour de Depardieu, de Doillon, de Jacquot et des actrices qui retrouvent la mémoire... Merci, Fanny Ardant, de ne pas avoir gâté ce joli plat en y ajoutant votre grain de sel sur le sort de vos amis dans la tourmente. Ils n’étaient pas au menu.
Rédigé par : Serge HIREL | 12 mars 2024 à 18:27
@ hameau dans les nuages | 12 mars 2024 à 10:26
Âge canonique dites-vous ?
Il est vrai qu'il y a manifestement une écrasante majorité de plus de quarante ans sur ce blog !
Il semblerait en outre que le métier de bonne de curé ait quasiment disparu et que les femmes de quarante ans et quelque soient de nos jours au sommet de leur épanouissement, séduction et sexualité !
Dommage que les prêtres de plus en plus rares ne puissent en profiter et avoir ainsi quelques petites compensations pour supporter leur célibat vocationnel.
Rédigé par : Axelle D | 12 mars 2024 à 17:11
@ Xavier NEBOUT - 09:41
"Comment a-t-on pu confier le destin du pays à un individu qui, marié à une femme ayant 25 ans de plus que lui, a forcément un problème psychique ?"
Il n'est pas fait pour faire du baby-sitting, mieux encore, aucun risque qu'il soit trompé. Ils s'aiment, se respectent et sont fidèles l'un à l'autre. C'est énorme de nos jours. Vous lui présenteriez la plus belle jeunette, il n'en voudrait pas.
Et que pensez-vous de ces hommes, eux qui vous paraissent ne pas avoir un problème psychiatrique ?
Comment ont-ils pu confier le destin d'un pays à un individu du FSB, criminel de guerre qui a cocufié son épouse pendant des années pour ensuite s'être mis en concubinage avec la très jeune gymnaste Alina, 31 ans de moins que son vieux schnock de Poutine.
Eltsine, l'alcoolique notoire à la mémoire défaillante et perdant toute raison, a choisi devant son troisième verre de vodka un deuxième nazi pour sa Russie.
Comment ont-ils pu confier le destin d'un pays à un individu dérangé mentalement et sexuellement, qui divorcé deux fois, puis remarié à une jeunette de toute beauté, Melania, 24 ans plus jeune que son vieux milliardaire, traître, jugé et condamné à payer 325 millions $ pour fraude fiscale il y a une semaine ?
Mais aussi au tableau, Pierre Moscovici, par peur de vieillir trop vite, qui a paradé en public et à la TV, genre m'as-tu-vu, avec sa très jeune et jolie poupée et compagne de 34 ans de moins que lui. Elle a pris la poudre d'escampette trois ans après. Prenant de la bouteille et ne voulant pas rester vieux garçon célibataire et sans charme, PM, 57 ans, s'est enfin décidé à se marier, en 2015, avec une inspectrice des impôts de 22 ans plus jeune que lui.
Et Johnny Hallyday ? Liste non exhaustive...
Alors, vous dites quoi cette fois-ci ?
Rédigé par : Ellen | 12 mars 2024 à 16:06
Honnêtement, qu'elle se contente de jouer. Quand elle parle hors jeu elle est insipide.
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Ah les bai***r de petites Africaines à peine nubiles, pour oublier la souffrance d'être loin de moman.
Pitoyable.
Le nombre de petits mâles blancs qui devraient se trouver en prison pour pédophilie ne se comptent plus.
C'était le bon temps des colonies pour certains.
Rédigé par : Jérôme | 12 mars 2024 à 14:17
@ Xavier NEBOUT | 12 mars 2024 à 09:41
"qui nous en délivrera ?"
Sa mort et il faudra attendre jusque-là !
Rédigé par : Ugo | 12 mars 2024 à 12:42
« Qu'on ne les sous-estime pas, c'est du grand art de savoir parler de soi sans tomber dans le narcissisme, en s'efforçant de penser, à partir de soi, pour l'intelligence de tous » (PB)
Ce n'est pas du grand art de parler de soi sans tomber dans le narcissisme, c'est une posture d'histrion...
Narcisse se contemple, et comment pourrait-il en être autrement ?
Narcisse est absorbé par son image, et comment pourrait-il en être autrement ?
Narcisse s'abandonne au seul qui est sincère, et comment pourrait-il en être autrement ?
Narcisse est au début, et nul ne lui a laissé le temps, et comment pourrait-il en être autrement ?
Narcisse ne connaîtra rien, et comment pourrait-il en être autrement ?
Celui qui parle de lui sans narcissisme est un poseur, et comment pourrait-il en être autrement ?
Celui qui parle de lui après avoir soulevé Narcisse, rompu le charme et abandonné l'image dans l'eau, parle de lui avec un narcissisme accompli, sans plus de craintes, sans plus de feintes, sans plus d'illusions, et sans plus de passions...
Droit de regard – Jacques Prévert
Vous
Je ne vous regarde pas
ma vie non plus ne vous regarde pas
J’aime ce que j’aime
et cela seul me regarde
et me voit
J’aime ceux que j’aime
je les regarde
ils m’en donnent droit.
Rédigé par : duvent | 12 mars 2024 à 11:59
Parce qu'elle sait se faire rare, la parole de Fanny Ardant n'en est que plus écoutée et n'en a que plus de poids. De ce point de vue, EM aurait sans doute à en tirer quelques enseignements, lui qui, de la parole, en fait au contraire un usage souvent abusif. Si la parole a été donnée à l'homme parce qu'il est un être pensant, ce n'est pas pour autant qu'il doit en faire un usage immodéré.
Et ce qui est appréciable chez Fanny Ardant, c'est que sa parole, au-delà de se faire rare, présente cette autre qualité d'être sensée comme en témoigne par exemple ce jugement à propos de l'affaire Depardieu : « La liberté de parole, je l'accepte et je la respecte. C'est important que les victimes parlent. Après, il faut laisser la justice faire son travail, sinon la démocratie est perdue ».
Rédigé par : Michel Deluré | 12 mars 2024 à 11:43
""Rien ne vous fait donc peur ?". Fanny Ardant développe alors, en peu de mots, une conception de la vie sociale" (PB)
Étant beaucoup plus modeste, sans développer une conception de la vie sociale, mais de la vie tout simplement, moi, c'est la Fraternité vue par Emmanuel Macron, qui m'effraie.
Déjà j'étais contre le principe d'Égalité qui n'est que la légalisation du sentiment de jalousie, alors la Fraternité macronienne, vous pensez bien.
Quant à la Liberté, première au sens propre et figuré de notre devise, il n'en reste plus grand-chose, après les lois présentes et à venir contre les propos haineux, réels ou supposés, parce qu'ils dérangent.
Finalement l'antique devise "Dieu et le Roi" avait l'avantage de deux références qui nous dépassaient, et nous grandissaient.
L'une inaccessible, sévère, et que l'on disait juste, et l'autre, trop accessible dès qu'elle ne fut plus sévère.
"Que sont ces amis devenus
Que j'avais de si loin tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop malmenés
Je crois le vent révolutionnaire les a ôtés
L'amour divin est morte
Ce sont amis que vent et révolte emportent
Et il ventait devant ma porte
Les emporta..."
Pcc : La Complainte de Rutebeuf
Ce petit pastiche pour suivre Fanny Ardant qui a dit:
"J'aime la poésie quand elle est l'essence de la réalité, lorsqu'elle apparaît comme une lueur dans la nuit".
Elle a bien raison, la poésie est la dernière marche avant l'illumination qui nous délivrera des imperfections de ce monde.
J'aime bien Rutebeuf et aussi Rimbaud, comme Fanny Ardant, un peu moins Mallarmé.
Rédigé par : Tipaza | 12 mars 2024 à 10:58
Et pourtant à suivre l'actualité, il faudrait tuer les vieux à la naissance.
Beaucoup de commentateurs de ce blog atteignent un âge canonique. Et à lire leurs écrits je ne crois pas qu'ils fassent partie des "bouches inutiles".
On vit une époque formidable.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 mars 2024 à 10:26
"si on n'est pas persuadé d'énoncer autre chose que des platitudes sans"... être censuré !
Comment a-t-on pu confier le destin du pays à un individu qui, marié à une femme ayant 25 ans de plus que lui, a forcément un problème psychique ?
Pour détourner l'attention sur son impuissance face aux agriculteurs, il aurait voulu entraîner l'Europe dans une guerre contre la Russie, il met l'IVG comme élément constitutif de l'Etat, et nous entraîne maintenant dans un débat insoluble faute de pouvoir le placer sur le plan spirituel, à supposer même que nous puissions le mener à terme sur ce plan-là.
Faute d'avoir une procédure d'empêchement comme aux USA, qui nous en délivrera ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 12 mars 2024 à 09:41
Fanny Ardant une actrice talentueuse et peut-être trop discrète car la teneur de ses propos est bien plus profonde que celle de certaines de ses consœurs que l’on voit trop souvent dans les revues people et les plateaux TV. Ces petites gourdasses qui s’efforcent de jouer les intellectuelles écolo-féministes et qui déballent leur haine contre le système qui les a pourtant consacrées, se souvenant soudain qu’un vieux mâle blanc leur a pincé les fesses il y a une trentaine d’années.
Que sont devenues les femmes des année 80 chantées par Michel Sardou et dont Fanny Ardant est une des plus belles pépites ?
Rédigé par : Achille | 12 mars 2024 à 08:28
Eh bien, vous triomphez, et mon fils est sans vie, dit Thésée à Phèdre, comme pourrait le dire de Gaulle à la France à propos de Macron.
Fanny Ardant n'a pas cité Weil comme elle le fit naguère, dommage, c'eut été d'actualité, ne jamais haïr l'ennemi, qui ne signifie pas ne pas le combattre, ne jamais admirer la force, qui ne signifie pas ne pas en user, ne jamais mépriser les malheureux puisque que nous leur sommes semblables.
Ou la feinte de tendre l'autre joue pour contempler l'adversaire se précipiter tout seul au gouffre de ses inimitiés, quant il fustige un président qui n'est que l'image rejetée de sa propre iniquité.
Rédigé par : Aliocha | 12 mars 2024 à 08:10
Fanny Ardant:
"Quand les gens me disent : « On ne fait pas des enfants pour soi », je leur réponds toujours : « Alors quoi, on les fait pour la République ? »"
"En famille, rien n'est retenu contre vous et vous ne retenez rien contre personne."
Heureuse famille qui réalise cet idéal !
"Avec la société, c'est le contraire, elle n'est pas un ennemi, mais un adversaire."
La société est une alliance de seconde zone par rapport à la spiritualité. Elle est la recherche d'un substrat au-delà du bien commun. C'est un implément d'âme dont il faut se dégager pour dégager sa personnalité et trouver son âme.
"De toute façon, moi, je ne crois qu'aux dix commandements de Moïse. Si l'on ne s'en était tenu qu'à ça, il y aurait eu moins de guerres."
Les dix commandements sont un minimum conservateur. À la question: "le décalogue est-il de droite ?", je crois qu'il faut répondre que oui, que ce soit pour s'en plaindre ou pour s'en féliciter.
"J'ai toujours pensé que si j'avais bercé un petit garçon, les hommes auraient perdu leur mystère".
Quelle intelligence de la maternité, cette relation non incestueuse dans laquelle au commencement, Ève s'écrie: "J'ai acquis un homme sur terre", comme Jocaste dissuade Oedipe, dans la pièce de Sophocle, de vérifier les allégations de Tirésias. Bercer un petit garçon, c'est non seulement voir un homme tout nu, mais dépouillé jusqu'à sa plus tendre angoisse.
"Je ne dis jamais la vérité quand on me pose des questions directes", mais je ne mens jamais sur ce que je crois".
Les questions indiscrètes sont pourtant des "questions directes".
"Paris est une ville faite pour les solitaires".
À moins de vouloir la conquérir et d'y mettre beaucoup d'énergie, on a toutes les chances d'y rester anonyme. C'est beaucoup plus difficile en province pour peu qu'on ait un brin d'originalité.
"En France, je sauve Rimbaud, à cause de son parcours, et Mallarmé, parce qu'il était fou. Sans oublier Racine et son absolue poésie…"
On ne saurait mieux dire et mieux choisir.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 12 mars 2024 à 03:35
Petit coup de patte à Macron au passage !
"C'est pour cela que je n'ai jamais jugé "la vieillesse comme un naufrage"" (PB)
Je n'ai jamais conçu la vieillesse comme un naufrage, on est âgé, pas nécessairement "vieux" ! La vie est faite pour être vécue jusqu'au bout ! Se battre pour, si besoin est, quand la maladie frappe !
Variation sur le thème : "pouvoir continuer à considérer la femme comme un mystère":
"Il aime les femmes pour cela : elles sont un territoire totalement inconnu, et le reste, des contrées étrangères. Et je ne supporte pas qu'on les domestique car cela ne m'intéresse pas qu'elles deviennent une reproduction de l'homme".
Elles sont quand même utiles pour avoir des enfants et reproduire l'espèce !
Rédigé par : Claude Luçon | 12 mars 2024 à 01:09