Pascal Bruckner vient de publier un livre : "Je souffre donc je suis".
Cet auteur a lumineusement expliqué sur CNews, le 21 mars, le thème central de son ouvrage : le besoin éperdu, aujourd'hui, de se poser en victimes, à cause d'une incapacité à supporter les maux de l'existence. Cette manière de se victimiser pour n'importe quoi, parfois pour presque rien, la plus minuscule atteinte, une souffrance légère, des malaises et incommodités qui hier n'auraient engendré que des réactions strictement personnelles sans la moindre envie de les hypertrophier, de les mesurer et de les comparer, a créé une surenchère qui conduit chacun à se vouloir le plus victime, le plus souffrant, dans une compétition à la fois obscène et pitoyable où il ne s'agit plus de faire preuve de sa force mais d'arguer de sa faiblesse.
PB, dans un entretien du 24 mars (JDD), a souligné également qu'"être une victime vous donne un destin" et que "la grande hérésie chrétienne laïque a été le marxisme". Il y a la difficulté, que l'auteur ne se dissimule pas, de se préoccuper des vraies victimes, de ne pas les abandonner, alors qu'il convient de considérer comme une déplorable évolution le prurit victimaire, la multitude des fausses victimes, des victimes compulsives, furieuses de se voir dépassées dans leur affliction réelle ou prétendue, persuadées qu'elles sont plus à plaindre que quiconque. "Pour accéder au club très fermé des damnés de la terre, il faut surjouer son malheur afin d'apitoyer les autres".
J'ai trouvé dans ce livre quelques similitudes, quoique sur un autre registre, avec le célèbre livre du même auteur : "Le Sanglot de l'homme blanc".
Le sous-titre de "Je souffre donc je suis" est "Le portrait de la victime en héros".
Il me semble que de nos jours, on peut établir une nette corrélation entre l'obsession victimaire et la prolifération des héros, que pour ma part je juge parfaitement abusive mais logique. Dans la suite du "tous victimes", par compensation, par consolation, par glorification, par aberration, il faut que nous soyons "tous des héros".
On a totalement perverti la définition de ce qu'est un héros. On l'a mise à toutes les sauces au point de rendre confuse l'évaluation de ce qu'est le véritable héroïsme et les modalités extrêmes où il s'illustre. Je ne soutiendrais pas qu'il n'existe que dans le domaine militaire où on risque sa vie mais en tout cas il est inconvenant de qualifier de héros des gens qui n'ont fait que leur métier même s'ils ont été exemplaires dans telle ou telle de leurs pratiques.
Constituant l'héroïsme comme un terme banal, il y a eu dans les médias une surabondance d'éloges et d'outrances pour des comportements qui, s'ils méritaient parfois des remerciements ou des reconnaissances, n'avaient rien qui les faisait sortir du cercle d'une normalité même très estimable. Pour que l'héroïsme puisse être retenu, il me semble qu'il implique un dépassement, une rupture, des actes extra-ordinaires représentant l'audace et la générosité d'un humain prêt à tout risquer pour sauver autrui. À s'oublier pour la fraternité instinctive d'une aide, d'un secours.
On peut d'ailleurs estimer que le président de la République participe de cet état de frénésie collective en multipliant les cérémonies, les hommages, les panthéonisations, dans une ferveur d'un instant avec des discours dont l'esthétique domine l'émotion.
Des écrivains comme PB sont infiniment utiles. Ils dessillent les yeux, les esprits, alertent sur les dérives d'une société qui va doucement vers sa perte : de plus en plus de passion victimaire, avec de l'héroïsme bradé et du civisme en baisse.
@ sylvain | 30 mars 2024 à 09:03
Vous devriez apprendre la lecture entre les lignes, elle vous ferait découvrir l'immense vacuité de vos discours.
"La critique peut être désagréable, mais elle est nécessaire. Elle est comme la douleur pour le corps humain : elle attire l'attention sur ce qui ne va pas." (Winston Churchill)
Chez vous c'est la tête, tout est trop embrouillé, mal câblé, un salutaire contrôle vous ferait du bien.
Rédigé par : Giuseppe | 06 avril 2024 à 10:24
@ Giuseppe | 28 mars 2024 à 16:30
"À lire absolument si l'on veut se grandir, "La Tentation de l'innocence"... Le lire c'est se regarder en face, l'écouter c'est un combat à mener"
Je l'ai lu et déception, pas une seule fois n'est écrit ni mentionné le mot "cinglé", ça a dû vous contrarier n'est-ce pas ? Pourtant il n'en manque pas chez nous à commencer par celui kiledikié.
Essayer de pallier ce manque dans vos prochains messages, merci d'avance.
Rédigé par : sylvain | 30 mars 2024 à 09:03
Pascal Bruckner, incontournable, qui porte toujours le fer au feu, reste un des écrivains toujours dans le vrai, bousculant les niaiseries habituelles que l'on reçoit la plupart du temps par des minuscules.
À lire absolument si l'on veut se grandir, "La Tentation de l'innocence"... Le lire c'est se regarder en face, l'écouter c'est un combat à mener.
Rédigé par : Giuseppe | 28 mars 2024 à 16:30
@ sylvain
Mince, pour qui donc allez-vous voter ?
À part la nationalisation russe, je ne vois pas.
Rédigé par : Aliocha | 27 mars 2024 à 13:57
@ sylvain
"...ce blog fabuleux qui laisse parler toutes les sensibilités."
Vous avez raison. Remerciez Philippe et Pascale Bilger qui vous laissent y déverser vos sanies.
Rédigé par : Alpi | 27 mars 2024 à 13:04
@ Aliocha | 27 mars 2024 à 11:35
"Et qu'en est-il de votre nouvelle expérience conjugale, ça dépote ?"
Dépote ? Euh non, pas de ce côté-là où jamais le soleil ne luit. Je répète sans cesse que je suis homophobe, combien de fois dois-je le rabâcher ?
Le dépotoir c'est pour les gauchisses, vous en êtes un fervent je présume ?
Rédigé par : sylvain | 27 mars 2024 à 12:57
@ sylvain
Et qu'en est-il de votre nouvelle expérience conjugale, ça dépote ?
Rédigé par : Aliocha | 27 mars 2024 à 11:35
@ Aliocha | 27 mars 2024 à 07:54
Très beau commentaire, je l'ai lu et encadré, bravo pour cette tirade qui fait diversion sur des dangers fantasmés, RN, etc. pour faire oublier le grand chaos de votre gourou macronien et sa barbarie islamiste sanguinaire ; ça rappelle la propagande de Vichy (revue Signal) qui adulait les traîtres collabos et accablait les résistants ; félicitations et continuez à nous faire peur, c'est votre mission de collabo islamogauchiste dans ce blog fabuleux qui laisse parler toutes les sensibilités.
Rédigé par : sylvain | 27 mars 2024 à 09:36
N'en pouvant plus des hyper-connes, sylvain s'est mis en couple avec Jordan.
Marine, un peu craintive, se méfie de cette normalisation pourtant nécessaire à son élection.
En plus des stages d'économie, elle apprend à changer la galette de hameau, de peur que les tourtereaux ne la renvoient aux fourneaux, victime de ces nouveaux héros qui prônent de moins travailler pour gagner plus, et de virer les étrangers avant de les faire revenir pour leur changer la couche.
Marion, quant à elle, se fait virer par Eric qui ne sait plus pourquoi il l'a nommée tête de liste, et apprend désormais les raisons qui firent de la droite la plus bête du monde la championne des divisions.
Tout ce beau monde un beau matin se retrouvera démuni, quand l'Europe qu'ils fustigent ne garantira plus les dettes de leurs impérities et réclamera à M. Girelle la totalité de ses économies, pour défrayer les agriculteurs victimes des héros nationaux, menteurs pathologiques adeptes des déguisements de la victime en bourreau.
Tous les Ugo vaincus qui ne savent qu'accuser les vainqueurs de leurs incapacités à savoir réellement s'émanciper, renvoient les US à la maison alors qu'ils sont déjà partis, sont prêts à accueillir les tyrans qui leur éviteraient d'assumer les vertiges de la liberté.
Qu'ils continuent en leur refus de tirer enseignement des erreurs du passé, qu'ils préfèrent en leur déni retour des colonies accuser l'étranger de leur déboires de vains c.ls, ils offrent la fille aînée à la négation de ce qui la fonde et lui manque de plus en plus, le courage de revendiquer la seule victoire et la seule solution des terreurs de sa révolution, sans autre alternative de la lutte à mort entre la liberté et l'égalité que la fraternité des peuples européens réconciliés.
Rédigé par : Aliocha | 27 mars 2024 à 07:54
@ Alpi | 26 mars 2024 à 15:55
Ah oui ? Et pourquoi d'après vous on appelle roues galettes les nouvelles roues de secours si ce n'est pas pour une question de cuisine et inciter la gent féminine à s'en servir au lieu de bêtement rester au bord de la route pour faire du racolage ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 27 mars 2024 à 00:32
@ Alpi
« Oh, juste un détail : aujourd'hui, on ne change plus les roues crevées, les voitures ne sont plus équipées de roue de secours. Mettez à jour votre logiciel, papy sylvain, au lieu de touiller la marmite de vitriol. »
Désolé mais ma Juvaquatre a bien une roue de secours, pour les autres, une pompe à vélo suffit pour les regonfler, de plus il y a une manivelle à l’avant quand la batterie est trop faible en hiver ; comme vous voyez je suis bien équipé, pas besoin de logiciel, l’huile de coude suffit.
Rédigé par : sylvain | 26 mars 2024 à 23:24
@ sylvain, 25 mars 2024 à 18:33
"Moi je décréterai que les femmes seront les égales de l'homme quand elles arrêteront d'appeler les mecs pour changer la roue crevée de la voiture. Ce jour-là, elles auront franchi un grand pas.
Les femmes ont un cerveau de gauche : toujours assistées et victimes, elles radotent les slogans féministes purs et durs envers le mâle honni quand elles sont bien au chaud et à l'abri mais dès qu'elles sont devant des difficultés, les mêmes réendossent leurs habits de victimes et envoient les hommes au charbon, bien contentes de faire partie à nouveau du sexe faible.
Surtout ne changeons pas des équipes de conn*ries qui gagnent.
Ce n'est pas la féminisation de la société à laquelle on assiste mais plutôt à l'hyper connisation de la femme."
Quelle élégance ! Quelle délicatesse ! On voit que vous êtes un vrai gentleman.
Votre compagne - si tant est qu'une femme ait pu être assez c... pour partager vos aigreurs - doit être une femme comblée ! Je gage que toutes les commentatrices de ce blog doivent l'envier.
Oh, juste un détail : aujourd'hui, on ne change plus les roues crevées, les voitures ne sont plus équipées de roue de secours. Mettez à jour votre logiciel, papy sylvain, au lieu de touiller la marmite de vitriol.
Rédigé par : Alpi | 26 mars 2024 à 15:55
@ Achille | 26 mars 2024 à 07:44
« Quelques individualités apparaissent au détour d’un fait divers ou d’un drame, puis après trois jours à la une des médias, retournent dans leur anonymat. »
Pourquoi voulez-vous qu’ils restent dans la lumière ? Philippe de Gaulle, fils de..., aurait été « un bon client » des plateaux TV. Pourquoi n’en a-t-il pas profité ? Croyez-vous que le colonel Beltrame, s’il n’avait pas été tué, serait devenu un pilier des débats d’une chaîne d’info, comme Christian Prouteau, « fondateur du GIGN », comme le rappelle à chaque instant CNews ?
Le vrai héros aime l’anonymat. Il n’agit pas pour se faire remarquer, tel un certain boxeur, dont, ces jours-ci, la photo a fait le tour de la planète, sous les vivats (peu), les huées (beaucoup) et les sarcasmes (encore plus). Le vrai héros ne s’attend même pas à être remercié. Il ne réclame pas la Légion d’honneur... mais on doit la lui décerner.
Quant à votre logorrhée sur la nullité de toutes les têtes de liste aux élections européennes, cela ressemble à un procès pour délit de sale gueule... Si, dans un scrutin uninominal, il convient de prendre en compte la personnalité du candidat, lorsqu’il s’agit d’un scrutin de liste, c’est le programme qui est important. Certes, sur ce point, Renaissance est clair : tout pour l’Europe, rien pour la France.
Rédigé par : Serge HIREL | 26 mars 2024 à 13:55
Vous en voulez des victimes et des héros ? Et aussi des héros qui passent pour des victimes et vice versa ?
Prenons les cas des quatre terroristes de Moscou qui ont été torturé, pôv’ chéris, un kleenex ? Firmin, mes sels vite avant que je m’évanouisse !
Satané Poutine qui n’a encore rien compris à nos droits de l'homme si gentils avec les criminels, c‘est un scandâââle ! Notre cinglé va le rappeler à l’ordre fermement ! Il va
« hausser le ton » LOL MDR !
Dans le monde islamique, pays arabes musulmans ainsi que dans nos califats de banlieues racaillistans LFI pro-Hamas, ces quatre criminels sont considérés comme des héros.
Dans le milieu intello bobo de l’islamogauchisserie pro-racailles, pro-Hamas LFIslamiste, ce sont des victimes incomprises qui ont droit aux droits de l'homme, à l’État de droit, à des procès équitables, sinon nous allons glisser progressivement nous aussi vers un État totalitaire selon la doxa idéologique de nos chers humanistes gauchislamistes macroniens.
Rédigé par : sylvain | 26 mars 2024 à 13:22
« Halte au feu ! Halte au feu ! »
26 mars 1962, le drame de la fusillade de la rue d'Isly à Alger, au début de ce que d'aucuns ont osé appeler « la paix en Algérie »...
https://information.tv5monde.com/afrique/guerre-dalgerie-26-mars-1962-le-drame-de-la-fusillade-de-la-rue-disly-alger-86800
Une fois n'est pas coutume, saluons le geste de M. Macron qui a eu au moins le mérite de saluer la mémoire de victimes qui ont longtemps été volontairement oubliées.
Rédigé par : Exilé | 26 mars 2024 à 13:07
"À César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu. Un long regard des sombres yeux, une sentence énigmatique à tisser et à retisser sur les métiers de l’Église. En vérité."
Cette phrase de l'Ulysse de Joyce et la réflexion de genau amène chez le grand inquisiteur de Dostoïevski, quand le crucifié revenu regarde le vieillard sans rien dire, l'embrasse sur les lèvres avant de disparaître dans l'obscurité.
https://www.youtube.com/watch?v=VRhBY0X4sv8
Nous serons pardonnés comme nous pardonnons.
Rédigé par : Aliocha | 26 mars 2024 à 11:24
@ Patrice Charoulet | 25 mars 2024 à 18:25
Ah ! Quelle plaie que ces liaisons mal-t'à-propos ! Des zaricots aux ziboux, des zarceleurs aux zarems. Depuis l’école primaire, je dois supporter des malotrus qui m’appellent « Serge Girel » et finissent par écrire à « M. Girel », quand ce n’est pas à « M. Girelle ». Des ignares qui ne savent rien de la beauté des « h » aspirés de la langue bretonne et ne respectent pas mes origines galloises (selon un document trouvé au Québec, haut lieu de ce qui reste de la généalogie française, massacrée par les révolutionnaires qui, en Bretagne comme ailleurs, ont détruit les registres de baptême).
Pourquoi mes parents ne m’ont-ils pas appelé Bruno, René ou même Igor s’ils tenaient - je ne sais pourquoi - à ce que je porte un prénom plus ou moins russe ? Mes grands-parents paternels avaient été plus perspicaces. Mon père s’appelait Amédée et son frère Désiré... Bon, réflexion faite j’ai échappé au pire... Et Serge, ces temps-ci, ça peut servir... s’il prenait l’idée à Vladimir de venir admirer les biceps de Manu. Mon saint-patron fut aussi celui de la Sainte et Grande Russie...
Au fait, Patrice, aimez-vous toujours vos zarengs-zà-l’eau ?
P.-S. : je plaide non coupable de commentaire hors sujet : je suis une victime. Mon nom est torturé !
Rédigé par : Serge HIREL | 26 mars 2024 à 10:32
Nous sommes dans une époque où les héros ne suffisent plus. Les Américains l’ont bien compris qui se sont fabriqués des super-héros : Superman, Batman, Spiderman, dotés de superpouvoirs qui leur permettent de terrasser tous les méchants, qu’ils soient d’origine terrestre ou même extra-terrestre. Il y a aussi Rambo qui lui n’a pas de super-pouvoirs mais est capable d’anéantir tout une compagnie du Viêt-cong avec seulement une poignée de grenades et un fusil-mitrailleur. Il est vrai qu’il est très bien coaché par son colonel toujours là pour le conseiller dans les moments difficiles.
Nous en France, tous nos héros sont morts. Le dernier était le fils du Général dont beaucoup découvrent qu’il était un grand soldat et même un héros.
Quelques individualités apparaissent au détour d’un fait divers ou d’un drame, puis après trois jours à la une des médias, retournent dans leur anonymat.
Les partis politiques se cherchent leurs héros, mais sont bien en peine d’en trouver un qui portent leurs valeurs avec brio. Quand on voit les têtes de liste aux élections européennes, il y a vraiment de quoi être affligé : Bardella au RN, François-Xavier Bellamy à LR, Raphaël Glucksmann au PS, Manon Aubry à LFI, Marie Toussaint pour EEV, sans oublier, bien sûr, Valérie Hayer de Renaissance qui est loin d’être une machine de guerre.
À écouter les discours de ces messieurs-dames, nous ne pouvons qu’être consternés par la platitude des arguments, constellés d’éléments de langage usés jusqu’à la corde. Il y a bien la claque qui essaie de motiver les militants expressément invités à venir écouter leur leader, mais tout sonne faux. Bref, un désastre !
Rédigé par : Achille | 26 mars 2024 à 07:44
Je suis bien d'accord, il y a trop de victimes et trop de héros. Dans la guerre imposée par Poutine, ce sont les mêmes. Vienne la paix, et les Ukrainiens ne seront plus des victimes dont tant s'élèvent au rang de héros.
Rédigé par : Lodi | 25 mars 2024 à 23:03
@ Exilé | 25 mars 2024 à 18:06
Exilé !
Kipling est mort en 1936 faut-il vous rappeler que Mussolini, Hitler, Franco et Staline sévissaient dans le monde, on nous concoctait un match entre les Croix de Feu et le Front populaire en France.
Kipling vivait à son époque, vivons à la nôtre !
Kipling prêchait une alliance franco-britannique comme l'ont aussi suggéré Jean Monnet et Churchill en 1940 et proposé à Paul Reynaud par Charles de Gaulle !
Ils n'inventaient rien quand on lit l'histoire et la période 1066 à 1399, dont nous les Angevins !
Touch'pas à mon Kipling !
"En 1922, un professeur de génie civil de l'université de Toronto demanda à Kipling, dont l'œuvre en prose et l'œuvre poétique contenaient plusieurs références à des ingénieurs, de l'aider à concevoir les détails d'une prestation de serment et d'une cérémonie de remise des diplômes pour les écoles d'ingénieur"
Non mais !
C'est l'auteur du Livre de la Jungle !
Rédigé par : Claude Luçon | 25 mars 2024 à 22:05
@ Ugo | 25 mars 2024 à 18:18
« Héroïne du 49-3 ! »
Sans viser en particulier la personne qu vous citez, il est cependant manifeste, au vu de plusieurs sources ou éléments (photographies mettant en évidence des yeux aux pupilles dilatées, témoignages, etc.) qu'une partie du personnel politique a recours à des produits illicites pour « tenir le coup ».
Si d'un certain côté cela ne regarde qu'eux et éventuellement les forces de police, cela nous concerne aussi dans la mesure où nos constatons au quotidien que certaines foucades, ou comportements bizarres ou décisions aberrantes chez des personnes investies de responsabilités importantes ne s'expliquent que par l'action de ce type de produit.
A-t-on pensé, dans une situation internationale particulièrement instable, aux conséquences catastrophiques possibles que cela pourrait entraîner pour notre pays ?
À l'instar des tests imposés aux automobilistes, ne devrait-on pas imposer une détection de traces de produits illicites chez le personnel politique et ses satellites occupant des postes stratégiques ?
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 21:45
Il y a au moins quatre choses qui me gênent dans la dérive actuelle de la victimisation-culpabilisation:
- D'abord beaucoup trop de gens revendiquent un statut de victime à partir duquel ils ne pourront jamais rien reconstruire, surtout s'ils ont subi un vrai trauma. Le statut de victime a pris une telle importance que le mot de "résilience", comme horizon pour la victime de dépassement de son statut de victime, est devenu un gros mot.
- L'idée que la "concurrence victimaire" a été inventée par ceux-là mêmes qui, depuis la Shoah, n'entendent plus qu'il y ait d'autres victimes qu'elles-mêmes, qui seraient devenues des archétypes de la victime idéale, au moment même où ils tirent argument de l'"Holocauste", mot contesté au demeurant, pour se considérer comme des victimes représentatives de toutes les victimes, en même temps qu'ils prétendent que "qui tue l'homme tue l'humanité" (et pourtant il y aurait des victimes plus représentatives que les autres). Et s'il y a des victimes éternelles, il ne faudrait pas que les autres victimes fassent état de leur état de victime.
- Le fait qu'il y aurait des coupables absolus comme il y aurait des victimes idéales. D'autant que l'homme naîtrait coupable devant Dieu, comme m'en a fait état un pasteur souvent déjà cité par moi. Ayant été biberonné à la culpabilité, je serais un de ces coupables idéaux. Et comme cette position est intenable, j'oscille entre cette culpabilisation complaisante et un déni tout aussi complaisant, où, finalement, je ne me trouve pas si mal à peu de frais et à bon compte. Car après tout, peu de gens, dans ma situation, auraient eu mon courage et auraient fait aussi bien que moi, voire auraient fait autant d'efforts. Ben voyons ! La vérité est toujours entre les deux.
Je ne veux pas croire que les monstres ne soient pas des êtres humains qui ont mal tourné. Je ne veux pas croire qu'il y ait une humanité monstrueuse. Et si je suis un monstre, je veux continuer d'émarger à l'humanité.
- Enfin, nous sommes en manque de héros ? Je ne crois pas qu'il y ait assaut d'héroïsation dans notre société. Il y a panthéonisation abusive (pour moi Robert Badinter n'est pas un héros) comme il y a eu jadis érection de saints de vitrail là où la vie des hommes n'est jamais en noir et blanc, mais toujours en blanc et noir et doit toujours être resituée dans un contexte. Le manichéisme est la même hérésie quand elle parle des êtres humains que quand elle suppose deux dieux, un dieu du bien et un dieu du mal.
Arnaud Beltrame pouvait être un héros, comme il y eut "la Nuit des héros" présentée successivement par Laurent Cabrol et Michel Creton. Je crois aux héros du quotidien, mais je ne crois pas aux pères de famille, héros du quotidien selon Charles Péguy, car ils ont fait de leur progéniture des enfants-rois, trop impuissants pour s'être voulus les rois d'eux-mêmes ou les "roi(s) de rien", selon l'expression de Michel Delpech.
Je crois surtout que, dans notre société, tout le monde regarde ses pieds, mais presque plus personne ne regarde personne. Il y a eu un abaissement du regard qui devrait entraîner un recouvrement du regard qu'on appellera sans doute une révolution du regard, dans notre société qui ne saurait vivre sans se donner les atours de la révolution.
Je crois surtout que notre société adore évoquer les mots des réalités dont la réalité lui manque. Exemple: le premier article de la loi Veil affirme que le droit à la vie ne saurait souffrir d'exception. Suit une vingtaine d'articles qui énumèrent les exceptions au droit à la vie. Et avec la constitutionnalisation de la "liberté d'avorter", c'est finalement le droit à la vie qui fait exception...
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 25 mars 2024 à 21:29
@ Patrice Charoulet | 25 mars 2024 à 18:25
« H aspiré, Monsieur le journaliste ! En doutez-vous ? Au pluriel, diriez-vous « les zéros » (pour les héros ») ? »
Merci, cher Patrice, avec vous, il y a des jours où nous nous sentons un peu moins bêtes.
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 20:36
Tout est dit dans le billet sur la perversion de l'idéal du héros.
Bientôt on pourra presque dire qu'il suffit d'être malheureux pour être qualifié de héros, le dévoiement n'en n'est pas encore là mais on y vient.
Le billet exprime très bien le glissement de victime en héros médiatisé, car beaucoup de ce détournement vient de l'exposition médiatique.
Il est bien plus facile d'être un héros passif, si je puis dire, et avoir en même temps la couverture médiatique qu'être un vrai héros actif, à l'ancienne.
À propos de héros à l'ancienne, je trouve que le billet limite le héros, en écrivant :
"Pour que l'héroïsme puisse être retenu, il me semble qu'il implique un dépassement, une rupture, des actes extra-ordinaires représentant l'audace et la générosité d'un humain prêt à tout risquer pour sauver autrui"
Le héros à l'ancienne ne se sacrifie pas seulement pour autrui, mais aussi et surtout pour quelque chose qui le dépasse, qui le transcende, la nation, la patrie par exemple.
Nation et patrie des concepts tellement dépassés que même le Boss pourtant parfait d'habitude* les a oubliés.
Il faut dire que la victimisation a été officialisée de façon outrancière.
À chaque événement qui entraîne des bouleversements collectifs dans la vie, des malheurs collectifs plus ou moins grands, même si ces malheurs ne sont pas mortels, on a droit à la présence d'une cellule d'aide psychologique.
Que cette aide soit nécessaire dans certains cas, je veux bien, mais dans une majorité de cas il s'agit d'un maternage officiel qui m'est insupportable.
Et je ne suis pas le seul à trouver cette manie, car ça en est devenue une, parfaitement contre-productive. Le fait de ne pas être seul ne signifie rien, sauf si on est accompagné par des personnes de valeur ou méritantes. ;-)
J'explique :
Il existe en France des cellules d'urgence médico-psychologique (CUPM) qui constituent un dispositif sanitaire spécifique de prise en charge précoce des blessés psychiques (ou « impliqués ») dans les situations d'urgence collective : accidents catastrophiques, catastrophes, ou encore attentats. Les CUMP interviennent dans le cadre du SAMU et sont placées sous la responsabilité des Agences Régionales de Santé (ARS). Les CUMP sont départementales et organisées en un réseau national de l'urgence médico-psychologique.
Le but est de prendre en charge les « blessés psychiques, en état de stress dépassé, choqués, prostrés » lors de catastrophes collectives.
Les CUMP travaillent étroitement avec les autres forces de secours comme les sauveteurs de la Protection Civile et de la Croix-Rouge française).
Jusque-là tout va bien, mais où ça commence à déraper c'est lorsque, "dans un livre publié en 2015, Hélène Romano, ancienne coordinatrice de la CUMP du Val-de Marne, et le psychiatre Boris Cyrulnik dénoncent la sur-utilisation qui est faite des cellules d'urgence médico-psychologique. Leurs griefs sont que les CUMP sont parfois utilisées pour des « non-drames » (ils donnent comme exemples des voyageurs de retour d'un pays étranger où sévit une épidémie de grippe A, des automobilistes bloqués par la neige sur l'autoroute...). Ils s'inquiètent aussi du risque qu'il y a à « psychiatriser la tristesse » : lors d'une mort brutale, le fait de rendre systématique le contact avec un psychologue risque de faire oublier qu'il est naturel d'être triste et que « le deuil n'est pas une maladie. » (Wikipédia)
Boris Cyrulnik est quand même bien placé pour dénoncer l'abus d'usage de ces groupes psychologiques.
Je dirais plus méchamment qu'il ne le dit, qu'il faut bien occuper les cohortes de psychologues qui sortent de nos universités non sélectives, ni en qualité ni en quantité d'étudiants, sauf en médecine où le numerus clausus entraîne la formation de déserts médicaux.
Allez comprendre quelque chose à la politique sanitaire.
(*) Avec un Boss en général, une micro remarque doit être compensée par un immense compliment. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 25 mars 2024 à 20:34
Exemple de victimisme confortable : le connisme féministe.
J'adore les féministes gauchistes, pléonasme, qui vocifèrent dans les rues : "Les hommes sont lâches, égoïstes, immatures etc. etc."
"La femme est égale de l'homme" gna gna gna...
Surtout ne perdez pas votre temps à chercher l'erreur, c'est très féminin, QI de bigorneau, ou bigornette si you prifeur.
Moi je décréterai que les femmes seront les égales de l'homme quand elles arrêteront d'appeler les mecs pour changer la roue crevée de la voiture. Ce jour-là, elles auront franchi un grand pas.
Les femmes ont un cerveau de gauche : toujours assistées et victimes, elles radotent les slogans féministes purs et durs envers le mâle honni quand elles sont bien au chaud et à l'abri mais dès qu'elles sont devant des difficultés, les mêmes réendossent leurs habits de victimes et envoient les hommes au charbon, bien contentes de faire partie à nouveau du sexe faible.
Surtout ne changeons pas des équipes de conn*ries qui gagnent.
Ce n'est pas la féminisation de la société à laquelle on assiste mais plutôt à l'hyper connisation de la femme.
Rédigé par : sylvain | 25 mars 2024 à 18:33
Puisque le mot "héros" est dans votre titre, voici une anecdote.
Ce lundi 25 mars 2024, j'assure avoir entendu à la radio un journaliste déclarer à un acteur connu :
« Quand on vous propose un néro récurrent... » (sic). Il songeait, bien entendu, au terme « héros ».
H aspiré, Monsieur le journaliste ! En doutez-vous ? Au pluriel, diriez-vous « les zéros » (pour les héros ») ? CQFD.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 mars 2024 à 18:25
Héroïne du 49-3 !
Était-elle droguée pour être aussi bornée et n’ayant servi qu’à nous berner, sur ordre bien entendu.
Ne servent-ils donc qu’à cela ?
Chimie
Structure moléculaire
Formule moléculaire: C21H23NO5
Poids moléculaire: 369.4 g/mol
La diamorphine (diacétylmorphine; CAS-561-27-3) est produite par l’acétylation de la morphine brute. La dénomination systématique (UICPA) est acétate de (5α,6α)-7,8-didéhydro-4,5-époxy-17-méthylmorphinane-3,6-diol. Bien que la morphine puisse théoriquement avoir cinq paires d’énantiomères, un seul énantiomère existe à l’état naturel (5R, 6S, 9R, 13S, 14R).
Rédigé par : Ugo | 25 mars 2024 à 18:18
« J'ai trouvé dans ce livre quelques similitudes, quoique sur un autre registre, avec le célèbre livre du même auteur : "Le Sanglot de l'homme blanc". (PB)
Nous pouvons penser que ce titre a pu être inspiré par le poème de Kipling «Le Fardeau de l'homme blanc » (The White Man's Burden).
Dans la même veine, nous pouvons peut-être aussi citer « A Song of the White Men ».
Bref, une littérature désormais considérée comme « sulfureuse », selon les critères réducteurs actuels.
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 18:06
@ Isabelle | 25 mars 2024 à 16:47
« En vertu de quoi ce ministre se permet-il d’être si généreux avec l’argent des Français, d'augmenter dans des proportions considérables la dette déjà faramineuse et de précipiter davantage la France dans cette voie, celle de la faillite et de la guerre ? »
Et alors que la France frise une banqueroute à la grecque et que les Français sont les plus imposés au monde, les Tartarin qui nous gouvernent ne trouvent rien de mieux à faire que de jeter un argent qu'ils n'ont pas par la fenêtre pour que monsieur Macron puisse jouer au César de la raspoutitsa !
https://www.lesechos.fr/politique-societe/emmanuel-macron-president/budget-emmanuel-macron-assure-quil-faudra-completer-leffort-2084564
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 18:05
@ Isabelle | 25 mars 2024 à 16:47
La bande en question est formée de traîtres à la nation, leur objectif nous détruire (sur ordre évidemment) ; dans les années glorieuses de 1789 à 1793 je n'aurais pas misé sur eux... aujourd'hui ils disposent de tous les moyens et pas de coup d'Etat à l'horizon !
Rédigé par : Ugo | 25 mars 2024 à 18:02
On aura tout vu, tout entendu avec Macron et cette Europe.
Plutôt que parler paix, ils vont faire la guerre à crédit !
Stéphane Séjourné évoque un possible « emprunt européen de 100 milliards pour l’Ukraine ».
En vertu de quoi ce ministre se permet-il d’être si généreux avec l’argent des Français, d'augmenter dans des proportions considérables la dette déjà faramineuse et de précipiter davantage la France dans cette voie, celle de la faillite et de la guerre ?
Rédigé par : Isabelle | 25 mars 2024 à 16:47
https://twitter.com/Geronimuslll/status/1772255949438308617
Rédigé par : Isabelle | 25 mars 2024 à 16:19
La victimisation est une des caractéristiques de notre société contemporaine. Tout contribue à son essor, qu'il s'agisse de l'Etat-providence dont toute victime peut espérer profiter, qu'il s'agisse de la primauté donnée à des valeurs qui, plutôt que de nous endurcir, nous installent dans un confort douillet dont on ne peut s'extirper sans souffrances, qu'il s'agisse des réseaux sociaux sur lesquels il est dans l'ordre des choses d'étaler désormais ses malheurs, qu'il s'agisse de la primauté de l'égoïsme sur l'altruisme.
Et comme le constate malheureusement Pascal Bruckner, les candidats à la victimisation sont désormais si nombreux que s'installe une véritable « concurrence victimaire ».
Il serait plus qu'urgent que notre société, prenant conscience du réel, retrouve le vrai sens des mots, redécouvre ses devoirs et cesse de se lamenter, car mieux vaut agir que se plaindre.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 mars 2024 à 16:17
@ Claude Luçon | 25 mars 2024 à 15:01
« "My country right or wrong !" »
Si jamais vous en avez l'occasion, essayez donc d'expliquer cela à M. Macron, qui, rejetant ses compatriotes, préfère s'accoquiner avec des étrangers, parfois pas toujours très recommandables...
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 16:07
@ Exilé | 25 mars 2024 à 13:40
Merci, heureux de trouver quelqu'un qui s'intéresse à une autre littérature, préférant Steinbeck à Camus !
Je résumerais Kipling "The Stranger" simplement par "My country right or wrong !", l'Anjou pour moi.
Au genre chrétien j'ai remplacé notre décalogue par le "If" de Kipling !
Au genre philosophe type Bruckner, je m'en tiens prudemment à Platon dont, je confirme, je ne suis pas contemporain :)
Rédigé par : Claude Luçon | 25 mars 2024 à 15:01
Trop de héros, ça permet d'occulter les vrais.
Saint-Exupéry, entre autres as de l'aviation mort aux commandes de son avion à 42 ans alors qu'il n'avait plus l'âge de piloter depuis longtemps.
Il devrait être notre plus grand héros de la Résistance,
mais, mais, il n'a jamais dit un mot contre Philippe Pétain. Les résistants du Maréchal, il y en eut beaucoup, dont certains ont été condamnés à mort par les tribunaux FTP à la Libération.
Et Kieffer qui n'a pas eu sa Légion d'honneur car ne s'étant pas mis sous les ordres de De Gaulle.
Vite ! Allons chercher de la gloire en tapant sur les Russes ! Vive Macron !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 mars 2024 à 14:17
Bien qu’elle baigne dans un individualisme de plus en plus forcené, notre société, pour demeurer une communauté, a besoin d’élites dans lesquelles chacun cherche à se reconnaître pour se forger une image acceptable, parce que peu singulière. Les vraies élites sont rares ou ne tiennent pas à apparaître telles aux yeux du grand public qui les dévorerait. Alors, notre société compense cette disette en se créant des « victimes » et des « héros ».
Les « victimes » sont faciles à trouver. Chacun veut l’être... sauf peut-être ceux qui le sont réellement. Les fausses victimes pullulent, de l’automobiliste flashé à 51 km/h au vacancier les jours de pluie... D’autres l’ont été, mais ont mis bien du temps pour le dire, au risque de ne plus être crues.
Mais il y a aussi de vraies victimes trop souvent oubliées, des vies brisées par un accident, un attentat ou une erreur humaine, des victimes étouffées par celles, autoproclamées, qui réclament assistance et se refusent à entendre « Aide-toi, le ciel t’aidera »...
Quant aux « héros »... Depuis des décennies, le terme est galvaudé, du « héros » qu’est l’amant au « héros » qui a sauvé son équipe de foot. Voici bien longtemps déjà que les « personnages » de roman sont devenus des « héros » et qu’acteurs et actrices ne jouent plus un rôle, mais incarnent des « héros » et des « héroïnes », pas toujours recommandables.
En une décennie, les vrais héros se comptent sur les doigts d’une main. Le colonel Beltrame bien sûr, mais aussi le jeune Henry qui, à Annecy, a risqué sa vie en mettant en fuite un tueur, ou cet autre, émigré clandestin, qui a escaladé un immeuble pour sauver une fillette, ou ces deux pompiers qui, le soir de l’incendie de Notre-Dame, sans la moindre hésitation, sont montés dans l’une des tours pour éteindre des flammèches qui, sans leur intervention, auraient provoqué son effondrement. Des héros admirables...
Il fut un temps où ce terme, plus encore que l’admiration, inspirait le respect... Les héros de la Grand Guerre... Avez-vous remarqué que sur nos monuments aux morts qui leur rendent gloire, l’inscription les désignant est plus souvent « fils » ou « soldats » que « héros » ? Nos aïeux savaient que sortir de la tranchée était faire son devoir et que l’héroïsme c’était de risquer sa peau pour aller chercher un camarade blessé sous le feu de l’ennemi.
Aujourd’hui, nous en sommes à applaudir les « héros du quotidien » qui, par temps de pandémie, soignent les malades, ramassent les poubelles ou assurent leur service au supermarché... À quand le titre de héros pour celui qui aura nettoyé son trottoir enneigé ?
Tout est déjà dit, y compris par notre hôte, sur le rôle néfaste que joue Macron dans cette banalisation du héros et de l’héroïsme. Manipulée par des discours emphatiques, l’opinion publique ne sait plus faire la distinction entre un hommage aux victimes et la célébration d’un héros. Combien de Français ont compris que Philippe de Gaulle était accueilli aux Invalides, non parce qu’il était le fils du Général, mais parce qu’il avait été un héros de la Résistance et un grand soldat ?
L’héroïsme est une qualité rare. Elle n’est que rarement sollicitée, encore moins souvent observée. Il convient de ne pas l’oublier pour que la nation sache trouver le juste équilibre entre le héros et l’homme de devoir. Sinon, un jour, pour louer sa persévérance, on qualifiera Élisabeth Borne d’« héroïne du 49-3 »...
Rédigé par : Serge HIREL | 25 mars 2024 à 13:58
La macronie surfe sur les peurs pour ne pas devoir justifier son bilan plus que calamiteux à tous les niveaux.
Vigipirate en urgence rouge mais pourquoi donc ?
« S’il n’y a ni remplacement ni islamisation, pourquoi craint-on tellement les attentats en France ?
Si l’islamisation est un fantasme d’extrême droite alors le risque d’attentat est aussi un fantasme d’extrême droite.
Dès lors, pourquoi l’Urgence Attentat ? » J. Messiha
Quant aux chouineurs professionnels, on devrait leur proposer "La Mort du loup" d'Alfred de Vigny
"Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler."
Rédigé par : Isabelle | 25 mars 2024 à 13:47
@ Claude Luçon | 25 mars 2024 à 11:49
« Il faut lui conseiller de lire Rudyard Kipling ! »
Certes, mais dans le climat de terrorisme intellectuel qui s'abat sur l'Occident, Rudyard Kipling, relire son poème « l’Étranger », aurait été condamné au bûcher avec ses livres s'il avait été en vie et ses statues éventuelles risqueraient même d'être menacées de déboulonnage à l'instar de la statue équestre du général Lee à Richmond en Virginie sous le prétexte stupide de « racisme ».
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 13:40
La Bible donne le point de vue des victimes.
Elle a inventé le "souci des victimes", formidable progrès, révolution sans pareille.
L'actuelle surenchère victimaire est une "idée chrétienne devenue folle", chacun se targuant de sa position de victime pour désigner des coupables qui, ainsi désignés, mis au pilori, deviennent victimes.
Ne pas accuser, tout est là, s'empêcher d'accuser, et le monde ira mieux.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 mars 2024 à 12:59
"il est inconvenant de qualifier de héros des gens qui n'ont fait que leur métier même s'ils ont été exemplaires dans telle ou telle de leurs pratiques." (PB)
Peut-être est-ce parce que le nombre de gens faisant leur travail avec rigueur et conscience, qualités jugées normales hier, est de plus en plus rare aujourd'hui que l'on s'esbaudit de les dénicher ?
Rédigé par : caroff | 25 mars 2024 à 12:24
On peut associer ce sentiment avec 1968 qui a créé les générations du "Moi" ne se rendant pas compte que le moi n'était qu'un pleutre pleurnichard élevé au rang de philosophe par des gens comme Pascal Bruckner, BFM, Cohn-Bendit...
On gagne son pain comme on peut !
Il faut lui conseiller de lire Rudyard Kipling !
D'où fort justement "Trop de victimes, trop de héros..."
Pascal Bruckner vient de publier un livre : "Je souffre donc je suis".
On espère qu'il lit et relit son bouquin pour se rappeler qu'il souffre !
J'en souffre pour lui !
Rédigé par : Claude Luçon | 25 mars 2024 à 11:49
Voilà un retour vers la revendication de liberté, que chacun sublime, i.e. renvoie à l'état gazeux.
Aucun exemple déterminant n'a jamais pu être donné de la liberté, si ce n'est dans le cadre du sacrifice. C'est une amputation.
En revanche, l'existence des hommes est balisée par des espaces de libéralisme, issus d'un choix politique de gouvernement qui les domine en les façonnant. On a tous appris ça en classe de philo. Lévy-Bruhl nous a aussi appris comment elle se fondait dans la masse.
Le héros est un intermédiaire entre le demi-dieu et l'homme. Il n'est pas débarrassé des contingences humaines, mais s'en affranchit dans l'acmé de ses actions, tels Héraclès, Jason, Achille ou Persée.
Il est victime de son quotient d'humanité, talon ou autre.
Dans notre société, affadie, mais terrible, en créant la peur, il est celui qui, l'instant d'un acte, physique ou moral, et non par qualité propre, permanente, s'extirpe du commun.
On n'est pas héros par métier, mais par hasard. C'est pourquoi Girard le relie à la victime qui est de fonction durable. Dans notre espace de temps, la victimisation est acquise aux harcelés, violés, discriminés (foin de l'écriture inclusive), racisés, mais pas à ceux ayant subi la loi du divin marché qui leur aurait permis de relever tous les défis et devenir un héros de la finance ?? Non, seulement un joueur de génie. Et ça, c'est un métier. César Birotteau, sur son lit de mort, reçoit, intuitu personae, la palme du Commerce vertueux.
C'est pas bon, mais tant pis. Feu !!!
Rédigé par : genau | 25 mars 2024 à 11:28
« On peut d'ailleurs estimer que le président de la République participe de cet état de frénésie collective en multipliant les cérémonies, les hommages, les panthéonisations… (PB)
Mais qu'attendre d'autre de la part de ce personnage qui ne sait que chercher l'occasion de mettre le grappin sur le moindre événement fourni par l'actualité en bondissant dessus pour l'exploiter avec avidité sous l'angle d'une dramatisation surjouée de façon pathologique uniquement pour mettre en scène son petit ego au premier plan de la situation, en en arrivant parfois à remplacer l'émotion par le grotesque ?
Et au fait, d'où vient cette mode d'accorder des obsèques nationales ou des remises de décorations à certaines victimes de crimes horribles commis par des gens qui haïssent la France et les Français, mais qui n'ont rien fait d'autre que de se faire tuer ? (*)
Est-ce pour faire oublier la part de forfaiture et de culpabilité des hommes politiques et des services publics qui ont fait entrer en France et trop souvent entretenu des gens dont ils ont feint d'ignorer l'imprégnation atavique par la culture de violence ?
Victimes qui, si elles avaient eu le malheur de se défendre et d'avoir seulement égratigné leur agresseur, se seraient retrouvées accablées et broyées avec délectation dans un procès à grand spectacle par une anti-justice typiquement française aussi impitoyable qu'inhumaine.
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2024 à 10:43
Pascal Bruckner a raison, bien sûr, mais il est sérieusement en retard. Publier aujourd'hui un livre dénonçant la victimisation ? Mais il y a des décennies qu'il aurait fallu le faire. Je doute qu'il y ait quoi que ce soit dans son ouvrage qui n'ait pas déjà été dit.
C'est en effet une suite logique au Sanglot de l'homme blanc, mais ce livre, en revanche, était novateur à l'époque de sa publication.
La célébration hystérique de faux héros participe du même dolorisme, de la même sentimentalité excessive. Le niveau d'entropie sociale augmente. Les gens ont besoin de plus en plus de bruit et de lumière pour se sentir vivants. Exister tout simplement ne suffit plus.
On y verra, au choix, une grave maladie mentale collective, ou le signe de la décadence finale de notre civilisation.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 mars 2024 à 10:41
Héros et victimes « en même temps » : Jean-Marie Le Pen et Zemmour.
JM Le Pen, un colosse charismatique de la vraie France blanche catho patriote, une gouaille exceptionnelle, un franc-parler qui en a mis plusieurs sur le tapis et dans les cordes, ses allusions jeux de mots géniaux qui provoquaient des levées de boucliers et des déchaînements de haine merdiatique chez les de gauche et droite mollassonne : le "détail", le "four" etc. et les pudeurs offensées des vierges effarouchées qui s'ensuivaient me procuraient des fous rires et un plaisir intense.
Hélas à quoi assiste-t-on aujourd'hui ? à une reculade, une dédiabolisation repentance excusiste humiliante pour tous ceux qui comme moi rêvent d'un parti de France extrême blanche de souche, catho, fort et fier de son histoire, qui nous débarrasse de toutes ces sectes woke progressistes gauchistes racialistes traoristes indigénistes qui font la loi et mettent à genoux toutes les institutions, le pouvoir collabo islamo-immigrationniste, police muselée de trouille, justice gauchiste SM mur des cons corrompue complice et son sinistre ministre des racailles et délinquants EDM.
JM Le Pen était un espoir pour la vraie France, il avait eu raison quarante ans avant tout le monde mais l'immense troupeau de la populasse gauchisable et cocufiable à volonté a préféré voter pour tous ces traîtres vendus collabos qui ont fait de la France un vaste coupe-gorge sanguinaire dû à l'invasion de tous ces migrants clandestins islamistes.
JM Le Pen s‘étant endormi, un vent de liberté souffla à nouveau sur le France avec l’apparition de Zemmour, un nouveau résistant patriote très courageux qui se bat bec et ongles contre la diktatür islamiste des partis soumis couchés collabos immigrationnistes : macroniens LR PS PCF EELV LFI-Hamas, qui tentent en vain de le faire taire ; un héros digne des figures historiques comme celle de Jean Moulin par exemple.
Mais peut-être que le troupeau va commencer à se rendre compte que leur cinglé au pouvoir les a trop cocufiés, un espoir pointe à l’horizon : les élections du RN qui est en tête de tous les sondages loin devant les traîtres collabos islamistes du cinglé.
Rédigé par : sylvain | 25 mars 2024 à 10:28
Pascal Bruckner est dans son genre l'écrivain le plus incisif de sa génération. Il est toujours dans la marche en avant, invité pour sa vision de chirurgien du monde qui l'entoure.
Je rappellerai ici son intervention restée dans les annales : il a accusé Rokhaya Diallo d'avoir par ses propos « entraîné la mort des 12 de Charlie » et d'avoir « armé le bras des tueurs »... Il fallait un certain courage, dénonçant ce qu'elle était et le fait qu'elle en profitait pour dérouler des discours que personne n'osait contredire.
Elle devait porter plainte, il attend toujours.
Et bien sûr, comme souvent, elle a été dire sa vérité chez Hanounouille le Rouge-Brun nauséabond du PAF, qui l'a soutenue. Au fond personne n'était dupe, cela a enfoncé un peu plus cette journaliste qui sent le rance aussi.
Bruckner il faut l'entendre, c'est un plaisir, il ouvre les portes et appuie ses rucks au bon moment, toujours pour la lucidité du débat.
Rédigé par : Giuseppe | 25 mars 2024 à 09:32
@ Celtapiou | 25 mars 2024 à 01:04
Tout à fait. La gouvernance par la peur. Un grand classique. Toujours relire le très vieux livre "Psychologie des foules". Autant l'individu peut être raisonné (et encore !) et raisonnable, autant la foule telle un troupeau de pintades ou de moutons ne l'est pas. Le niveau intellectuel s'abaissant et le pouvoir cathodique augmentant, c'est un jeu d'enfant de manipuler les foules.
Il y a un bon nombre d'années, lors des événements roumains avec la chute de Ceaușescu, je vois encore mon beau-père scotché devant son petit écran montrant le massacre de Timisoara. Je doutais, pas lui, s'énervant en me montrant les corps alignés avec un individu criant en pleurant "Securitat ! Securitat !". C'était vrai puisque qu'"on voyait".
Depuis on peut multiplier les exemples avec la bêtise des gens allant crescendo au point d'expliquer maintenant en images et texte au verso comment remplir un sac en papier de fruits: "prendre le sac" "avec ses deux mains écarter les bords du sac" puis "mettre une main sous le fond du sac" puis "remplir le sac" et enfin" refermer le sac" ; ça et les 5 pages dans toutes les langues rappelant les conditions de sécurité pour se servir d'un marteau.
La fonction ingénierie en psyop doit être un régal à étudier.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 mars 2024 à 09:12
Voilà qui devrait conscientiser ceux qui accusent de n'être au service que d'une idée, qui est l'idée judéo-chrétienne qui fonde notre droit, le souci de la victime et son corollaire, le soin aux plus faibles.
Il est impressionnant de voir à quel point le bois de la Croix aura renversé au fil des siècles toutes les institutions, qui en auront utilisé la révélation pour mieux en dissimuler la vérité fondamentale du ciment social de la persécution.
Encore aujourd'hui, cette réalité ne sait que se prévaloir de sa discrimination pour reproduire l'effet escompté du rétablissement d'un ordre dont pourtant le vice fondamental a été révélé.
Notre hôte lui-même ne peut s'empêcher en cet atavisme encore irrésolu, de porter sa griffe sur le si bien nommé Emmanuel du moment, qu'il ne s'agit pas ici non plus d'exonérer de la faute commune, mais de ne pas en faire, pour continuer à s'illusionner, le responsable du chemin des iniquités que l'humanité emprunte sans savoir s'en détourner pour enfin être à la hauteur de nos lois, et comprendre à quel héroïsme chaque individu responsable est appelé en démocratie, à quelle exigence il est invité pour exercer pleinement sa liberté par la reconnaissance qui est une connaissance de son propre fonctionnement :
« Le réel n’est pas rationnel mais religieux, c’est ce que nous disent les Évangiles : il réside au cœur des contradictions de l’histoire, dans les interactions que les hommes tissent entre eux, dans leurs relations toujours menacées par la réciprocité. Cette prise de conscience est plus que jamais requise, aujourd’hui que les institutions ne nous aident plus, que c’est à chacun de se transformer seul. En cela, nous en sommes revenus à la conversion de Paul, à cette parole qui vient soudain le transir : « Pourquoi me persécutes-tu ? » La radicalité paulinienne convient très bien à notre temps. C’est moins le héros qui « monte » vers la sainteté, que le persécuteur qui se retourne et tombe à terre. »
René Girard,
Achever Clausewitz.
La grâce ici suffit pour renoncer aux orgueils de qui voudrait échapper à la chute de la condition commune, et comprendre que sa toute-puissance s'exprime en la faiblesse de chacun, qui ne sait réellement la reconnaître que chez l'autre pour s'en exonérer, et refuser de s'appliquer à soi-même le commandement ultime qui permet de s'en libérer, pour enfin accéder à ce qui nous libère de cet esclavage des vengeances réitérées éternellement, quand la victime radicalise son souci au point de reproduire l'illusion dominante qui lui donnerait droit alors à victimiser, et s'interdire le pardon qui est pourtant la seule assurance d'être pardonné, Œdipe aux yeux crevés pour ne pas enfin voir cette réalité du meurtre fondateur de toute institution.
Tout est accompli, et tout est révélé, chacun est invité à se transformer en l’appréhension de cette réalité qui est transcrite au fondement de nos lois sur la longue route des humains où rien encore n'est établi, mais dont l'établissement dépendra de la capacité individuelle à répondre à cette proposition mirifique d'émancipation, ce temps de la liberté où, en son nom même, elle laisse capacité à la créature le choix du chemin escarpé de l'exode où le retour en esclavage, quand au nom d'un père fantasmé tout-puissant, on assassine son fils qui alors nous montre l'exemple douloureux de l'abandon d'une idée fausse de la divinité, pour accéder à la glorieuse formulation qui sauve l'humanité, pardonnée comme alors elle est à même d'imiter ce pardon, dotée enfin du courage d'accepter les rigueurs de sa condition qui lui offre le choix d'en être ou non, car le refus est possible et c'est ce que nous vivons actuellement, d'en être ou non l'incarnation.
Il est ici essentiel d'entendre Benoît XVI :
"Pour résumer, nous pouvons dire que toute l’histoire de Jésus, telle que le Nouveau Testament la raconte, du récit des tentations aux pèlerins d’Emmaüs, montre que le temps de Jésus, le « temps des païens », n’est pas le temps d’une transformation cosmique, dans laquelle les décisions définitives entre Dieu et l’homme sont déjà prises, mais le temps de la liberté. Dans ce temps, Dieu rencontre les hommes à travers l’amour crucifié de Jésus-Christ, afin de les rassembler dans une libre acceptation du royaume de Dieu. C’est le temps de la liberté, et cela veut aussi dire, le temps dans lequel le mal continue à avoir du pouvoir. Le pouvoir de Dieu est, pendant tout ce temps, un pouvoir de la patience et de l’amour, face auquel le pouvoir du mal reste efficace. C’est un temps de la patience de Dieu qui nous paraît souvent démesurée – le temps des victoires, mais aussi des échecs de l’amour et de la vérité. L’ancienne Église a récapitulé l’essence de ce temps dans la phrase : « Regnavit a ligno Deus » (Dieu a régné par le bois [de la Croix [11][11]De l’hymne latine Vexilla Regis (vie siècle), chantée le…]). En chemin avec Jésus à l’instar des disciples d’Emmaüs, l’Église apprend toujours à lire l’Ancien Testament avec lui et à comprendre d’une manière nouvelle. Elle apprend à reconnaître que c’est très précisément cela qui est dit par avance à propos du « Messie », et, dans le dialogue avec les juifs, elle doit essayer de montrer que tout cela est « conforme à l’Écriture ». C’est pourquoi la théologie spirituelle a toujours souligné que le temps de l’Église ne signifie pas l’arrivée au paradis, mais correspond à l’exode de quarante ans d’Israël dans le monde entier. C’est le chemin de ceux qui sont libérés. De même qu’il est toujours à nouveau rappelé à Israël que son chemin dans le désert est la conséquence de la libération de l’esclavage d’Égypte ; de même qu’Israël a toujours à nouveau voulu sur son chemin retourner en Égypte, car il n’était pas capable de reconnaître le bien de la liberté comme un bien, de même pour la chrétienté sur son chemin de l’exode : reconnaître le mystère de la libération et de la liberté comme don de la rédemption est toujours à nouveau difficile pour les hommes, et ils veulent retourner à l’état antérieur. Mais grâce aux actions miséricordieuses de Dieu, ils peuvent sans cesse réapprendre que la liberté est le grand don qui conduit à la vraie vie."
https://www.cairn.info/revue-communio-2018-5-page-123.htm
Rédigé par : Aliocha | 25 mars 2024 à 08:50
« …le besoin éperdu, aujourd'hui, de se poser en victimes, à cause d'une incapacité absolue à supporter les maux de l'existence. » (PB)
C’est le syndrome de l’enfant gâté. Celui qui a toujours compté sur ses parents pour arranger les petites bêtises qu’il a pu commettre, sur ses amis pour le sortir de ses problèmes financiers ou, à défaut, l’État-providence qui lui apporte les prestations sociales pour subvenir à ses gros besoins.
Il ne supporte pas moindre contrariété et accuse la Terre entière de lui en vouloir.
Nous avons tous connu ce genre de personnage égoïste, incapable d’assumer la moindre difficulté qui se présente à lui et qui, à bout d’arguments n’a d’autre coupable à désigner d’un doigt vengeur que le Système. Car il lui paraît inconcevable de se remettre en question. On en trouve beaucoup à LFI de ces gens-là. Les champions du "toujours plus" et "plus encore !".
Rédigé par : Achille | 25 mars 2024 à 07:59