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02 avril 2024

Commentaires

Axelle D

@ Serge HIREL | 06 avril 2024 à 20:12

Vous êtes le seul à nous ramener les trotskistes puis Cohn-Bendit ici.
Personnellement je ne les ai jamais mentionnés (déguisés ou pas) ni n'ai fait la moindre allusion à leur sujet.

Question mensonge et mauvaise foi, vous êtes vraiment champion et en outre incapable de lire un texte ni suivre un raisonnement sans le déformer avec une rare perfidie !

Je vous ferai ensuite remarquer que mon analyse n'était nullement critique à l'égard de la personnalité de l'homme Pompidou mais visait "uniquement" les méthodes employées pour mettre fin à la chienlit (et que ne partageait absolument pas le général de Gaulle pour lequel capituler, outre qu'être contraire aux intérêts de la France était au-dessus de son entendement de militaire et de chef d'État garant de la grandeur de son pays).
Or, la suite lui a donné raison...

Serge HIREL

@ Axelle D | 06 avril 2024 à 14:56

Il ne suffit pas de modifier l’Histoire à sa sauce pour que cette nouvelle version devienne vérité, pas même qu’elle puisse présenter un soupçon de vraisemblance. Encore faut-il que les ingrédients que vous utilisez n’apportent pas à votre tambouille un goût qui provoque l’hilarité...

Pourriez-vous nous faire part de vos lumières sur les raisons du départ du général à Baden-Baden, du secret entourant l’escapade et de son retour à bride abattue ? Vous avez probablement quelque chose de désopilant à nous raconter sur cette journée historique...
Faire de Pompidou l’ancêtre des fossoyeurs de l’économie française et déguiser Cohn-Bendit en enfant de chœur, ça, je l’avoue, je n’avais jamais pensé que quelqu’un oserait pondre une telle légende à dormir debout.

Axelle D

@ Serge HIREL | 05 avril 2024 à 13:01

De Gaulle refusait de céder à la rue contrairement à son Premier ministre qui a négocié et signé les accords de Grenelle avec les conséquences énormes et ruineuses que l'on sait en terme de salaires et d'acquis sociaux.
Et n'essayez pas de nous faire gober que ceux qui ont bénéficié de la manne étaient tous de pauvres gens. Revoyez plutôt par quelles augmentations en chaîne, dans toutes les branches, et à tous les niveaux hiérarchiques furent suivies celle du SMIG de base.
Ce qui revenait à dilapider précocement un héritage durement gagné à peine vingt ans après la guerre et les efforts de reconstruction qui avaient suivi afin de redonner toute sa place à la France dans le concert des nations.

Et quand j'établis non pas un rapport immédiat mais parle de "menaces qui couvaient sous la cendre et n'allaient pas tarder à générer de nouvelles tempêtes etc.", il me semble que c'est clair.

Et il est indéniable qu'en face d'un président de la République qui refusait de céder au chantage de la rue, Pompidou non seulement a lâché constamment du lest mais a finalement fini par accorder à l'ensemble des travailleurs (de l'ouvrier, employé à l'ingénieur) des augmentations de salaire considérables, assorties de nouveaux droits sociaux, réduction du temps de travail, allongement des congés payés, etc.
Tout ceci à la suite de négociations entre syndicats, patronat et son gouvernement.

Quant aux trotskistes et autres trublions gauchistes, s'ils ont su profiter et monter en épingle différents mouvements de contestation émanant essentiellement, au tout début, de la jeunesse étudiante, notamment universitaire, ils ne sont pas à l'origine de la rébellion de mai 1968 baptisée pompeusement révolution. Pas plus que la CGT ou d'autres syndicats qui ont su habilement surfer sur le mouvement et venir opportunément en soutien des étudiants pour déclencher des grèves tous azimuts et faire valoir leurs propres revendications.

Serge HIREL

@ Tipaza | 06 avril 2024 à 06:03
« Un mandat électif implique de se trouver face à une assemblée ou un conseil, dans lequel il existe une majorité et une minorité, qui s'appelle l'opposition, et dont l'objet est de s'opposer au projet majoritaire pour imposer le sien. »

Voici un point de vue bien pessimiste sur les assemblées élues, selon lequel le conflit est l’essence même de leurs travaux. Un élu n’est pas « face à une assemblée ». Il siège en son sein et y représente ceux qui l’ont élu. Sa parole vaut tout autant que celle de chacun de ses collègues, qu’il soit membre du groupe majoritaire ou de la minorité.

L’opposition n’a pas pour rôle de simplement « s’opposer » - ce qui laisse entendre qu’elle n’a pas d’idées - mais de présenter un projet alternatif à celui de la majorité et de démontrer les failles de celui-ci au cours du débat qui, obligatoirement, précède le vote. Les propos peuvent être vifs, parfois discourtois, mais cela ne change rien sur le fond : le débat est au cœur même de la démocratie, tout comme le respect du choix majoritaire.

Il est vrai que certains responsables d’exécutifs se comportent en dictateurs... Il est insupportable qu’un maire, pour ouvrir le débat, demande : « Y a-t-il des questions ? », comme s’il allait de soi que le vote favorable lui était acquis. L’espèce des « Laignel » (voir mon commentaire du 5 avril à 13:01) est heureusement plutôt rare de nos jours, d’autant plus que, face à des individus bien décidés à abattre notre modèle de société, il est indispensable que les élus le défendent en commençant par ne pas se diviser outre mesure.

Seuls les « vénézuéliens » de Mélenchon ont fait le choix contraire et nous entraînent, avec leurs protégés islamistes et les admirateurs de ceux-ci, vers la « double société » que vous redoutez. Pour ma part, je pense que nous n’en sommes pas encore là, mais qu’il est grand temps de combattre fermement ceux qui font le choix du totalitarisme.

Hélas, hormis le verbe, qui, de plus, demeure très prudent, la Macronie reste l’arme au pied. Cela s’appelle le « pas de vagues »... Le risque, on le connaît, c’est, à terme, la conquête du pouvoir par ceux qui, aujourd’hui déjà, nous figent de peur.

Tipaza

@ Serge HIREL | 05 avril 2024 à 13:01
"Votre question est intrusive, mais j’y réponds néanmoins."

Sincèrement je n'en demandais pas tant.
La question, peut-être mal posée, avait pour but de vous inciter à constater par vous-même que la politique est conflictuelle par nature, alors que vous me reprochiez de le constater moi-même et peut-être de m'en satisfaire.

Je voulais vous faire constater qu'un mandat électif implique de se trouver face à une assemblée ou un conseil, dans lequel il existe une majorité et une minorité, qui s'appelle l'opposition, et dont l'objet est de s'opposer au projet majoritaire pour imposer le sien.

Si les mots ont un sens, opposition veut dire conflit, et vous l'avez vécu apparemment.

Qu'en démocratie ce conflit se limite à un conflit physiquement non violent qui s'appelle pudiquement le débat démocratique, par lequel on essaie d'éliminer socialement l'autre, est la marque de l'humanisme de la démocratie.

Il se fait que nous ne vivons plus dans une société purement démocratique, mais dans une double société, l'une démocratique et l'autre totalitaire.
La société démocratique ayant peur de l'ombre de l'autre au point de ne pas nommer les événements comme ils arrivent et comme ils sont.
Mais cela est l'objet d'un autre billet plus récent.

Serge HIREL

@ Axelle D | 04 avril 2024 à 23:32

Que votre question ne soit pas un questionnement, qu’elle soit directe ou indirecte, adressée à la cantonade, à moi ou à vous seule, elle n’en frise pas moins le ridicule et mon commentaire reste le même. Jamais quelqu’un de sérieux n’a imaginé le rapport que vous soupçonnez entre l’augmentation du pouvoir d’achat des familles modestes qu’ont permis les Accords de Grenelle et « la décadence dans tous les domaines » de la France que vous regrettez à juste titre. Pour expliquer celle-ci, cherchez plutôt du côté des trotskistes de Mai 68 et des socialo-communistes de mai 81.

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@ Tipaza | 04 avril 2024 à 22:38
« Alors une question : avez-vous exercé un quelconque pouvoir électif ? »

Votre question est intrusive, mais j’y réponds néanmoins. Oui, j’ai été élu. Deux fois dans des équipes municipales. La première fois, en 1989, dans une commune de 30 000 habitants, en région parisienne. Le maire, socialiste, méprisait l’opposition et ne se gênait pas pour l’injurier en public. Il est vrai que nous avions commis l’irréparable en présentant une liste RPR-UDF-FN et que, sortant, il avait eu très chaud (50 voix d’écart)... Cependant, majorité et opposition (FN compris) travaillaient en bonne entente au sein de la commission d’aide sociale parce que les pauvres - les vrais pauvres - ne sont ni de droite, ni de gauche. Ils sont pauvres et doivent être secourus. Sur ce point, il y avait consensus, même si la gauche faisait un peu de clientélisme.

Ma seconde expérience date de 2008, dans une ville de 7 000 habitants, en Poitou-Charentes. Membre de la majorité, six ans durant je me suis occupé du bulletin municipal, avec le souci, partagé par le maire (centriste, mais clairement opposé au PS) de ne pas tirer la couverture en notre faveur. Il était lu. En 2014, les socialistes ont pris la mairie... et abreuvé la population d’articles sur leur immense talent et la médiocrité de l’opposition. Plus personne ne le lit, y compris dans leur camp... et le climat politique est devenu exécrable, à tel point que je me refuse d’émettre publiquement la moindre opinion sur leur gestion désastreuse.

Par ailleurs, pour des raisons professionnelles, j’ai observé le comportement de nombreux élus, surtout de haut niveau. Ceux qui réussissent le mieux à réaliser (en partie) ce qu’ils ont promis sont ceux qui respectent leur opposition et ne passent pas leur temps à la dénigrer.

Pour conclure, à mon avis, la pire atteinte verbale à la démocratie que je connaisse est la sentence - dans tous les sens du terme - prononcée le 13 octobre 1981 à l’Assemblée par André Laignel (PS tendance sectaire). S’adressant à Jean Foyer (RPR), il a dit : « Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement majoritaire »... On ne peut pas faire mieux en matière de haine politique...

Axelle D

@ Serge HIREL | 04 avril 2024 à 20:32

C'est vous seul qui parlez de questionnement !

Quand j'écrivais "la question est de savoir", j'employais une expression que l'on aurait pu remplacer par "reste à savoir" ou "on se demande". Il s'agit donc d'une interrogation indirecte et non d'un questionnement.
Ce qui donne à mon propos un tout autre sens l'exonérant du ridicule dont vous vous êtes seul couvert sur ce coup qui vous revient en pleine figure !

Tipaza

@ Serge HIREL | 04 avril 2024 à 20:32
"Vous avez une conception très conflictuelle du pouvoir."

Je ne m'attendais pas à une remarque aussi simpliste.
Alors une question :
Avez-vous exercé un quelconque pouvoir électif ?

Serge HIREL

@ Tipaza | 04 avril 2024 à 08:40

Vous avez une conception très conflictuelle du pouvoir. Elle ne peut conduire qu’au conflit, qu’à l’échec. Elle est à la mode, elle est celle des puissants actuels, qui nous menacent d’une guerre mondiale et, quand ils en disposent, du feu nucléaire. Elle est aussi celle des religions monothéistes qui, toutes, se considèrent comme supérieures aux autres. Certaines prêchent l’amour du prochain, d’autres ordonnent le massacre des mécréants, mais, en réalité, quand le siècle ne parvient pas à les maîtriser, quand elles s’emparent de lui, elles sont toutes prêtes à en découdre. Les pouvoirs sont cruels... sauf quand celui qui le détient recherche le bonheur des siens plus que la domination des autres. Ce qui était le cas du président Pompidou. Une telle personnalité est rare, très rare. Macron est son exact opposé.

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@ Axelle D | 03 avril 2024 à 16:39
« En sa qualité de Premier ministre, c'est donc lui qui a signé les fameux accords qui eurent pour conséquence une augmentation faramineuse du SMIG (...) »

Eh oui, Pompidou n’était pas un partisan du Grand Débat et de l’enfumage... Profitant des résultats du plan de redressement de Jacques Rueff, lancé dès le retour au pouvoir du Général, pendant ses six ans à Matignon, il s’était donné les moyens de signer les Accords de Grenelle sans provoquer de dégâts économiques et financiers majeurs. Ses budgets étaient en équilibre et, en 1969, la dette de la France s’élevait à 13,5 % du PIB.

Quant à votre questionnement sur les effets néfastes de Grenelle, il frise le ridicule. La décadence de la France, le laxisme, la paresse ont débuté le 10 mai 1981... et, depuis lors, quel que soit le président en exercice, la situation s’est aggravée. Les agences mondiales de notation nous diront dans quelques jours si, cette fois, nous avons atteint le fond, la faillite.

En mai 1958, la France, en perdition, s’apprêtait à négocier un emprunt auprès du FMI, comme un pays du tiers-monde. Aujourd’hui, elle est à la merci des instances européennes, comme le fut la Grèce en 2015.
Alors, avant de déverser vos critiques sur Pompidou, occupez-vous un peu du sieur Macron et de son acolyte de Bercy.

Giuseppe

@ Achille | 02 avril 2024 à 21:06

Soyons honnête un peu, l'État donc nous, avons mis la main à la poche.

Tipaza

@ Serge HIREL | 03 avril 2024 à 14:52

Georges Pompidou, la cruauté du pouvoir, ou la cruauté du destin ?

Dans un long commentaire vous expliquez que l'expression cruauté du pouvoir convient parfaitement pour décrire le sort de GP.
L'énoncé de vos arguments est correct dans la liste des coups subis par GP dans l'exercice du pouvoir, que ces coups viennent des jaloux, de ses ennemis ou du mépris implicite de de Gaulle lui-même.

Mais il s'agit là de l'ordre naturel de l'exercice du pouvoir qui suscite toujours la jalousie des médiocres, des égaux qui se disent pourquoi pas moi, faisant tout pour que ce soit eux un jour, et le dédain de celui qui au pouvoir s'imagine irremplaçable.

Lorsque l'on est au pouvoir, les coups viennent de partout, c'est comme ça, même lorsqu'il s'agit d'un minipouvoir.
Et les coups viennent d'autant plus qu'il s'agit d'un pouvoir électif, chacun s'imaginant être à même de faire mieux, plus, ou tellement différent.

Cela a toujours existé, rien de neuf sous le soleil, comme disait l'autre.
Celui qui accède au pouvoir le sait, sinon il n'est pas à sa place.

Si j'ai préféré le mot destin à celui de pouvoir dans le titre, c'est que la chute de GP n'est pas le résultat d'une lutte de ou pour le pouvoir, cela aurait été une chute naturelle, elle est le résultat d'une intervention extérieure au pouvoir, elle est le résultat de la maladie.

Une intervention non naturelle dans l'exercice du pouvoir, une intervention d'un "En Haut", quel que soit ce Haut, que l'on y croie ou pas, cela n'a pas d'importance.
La maladie est présente, et elle est extérieure à la règle du jeu du pouvoir.

C'est une intervention inéluctable, d'où le choix de destin que j'ai fait.
Vous pouvez lui donner le nom de hasard, qui comme chacun sait est le nom que l'on donne à l'intervention divine quand elle est discrète.

À ce propos je rappelle que les Dieux de l'Olympe, tout puissants qu'ils paraissaient, étaient soumis inexorablement au destin, auquel ils ne pouvaient pas échapper.
C'est par ce point qu'ils se rapprochaient des hommes, bien plus que par leurs frasques.

Bref, dans le monde rationnel qui est le vôtre, parler de cruauté du pouvoir a un sens.
Dans le monde partiellement irrationnel qui est le mien, c'est de cruauté du destin dont il convient de parler.

Le "d'où tu parles camarade" est toujours une réalité. ;-)

Claude Luçon

@ Exilé | 03 avril 2024 à 17:39
"...selon un processus déjà expérimenté en AFN au 7e siècle."

Grands dieux Exilé je croyais être le doyen des commentateurs de ce blog, je n'étais même pas né au 7e siècle, seulement vers le début du 20e, c'était comment au 7e sans PC ? :)

Giuseppe

@ Axelle D | 03 avril 2024 à 16:39
"Quand je pense que l'on a fait un procès à Fillon pour trois malheureux costumes !"

Allons, allons, je vous trouve un peu radine avec Fillon: Penelope Fillon a été employée par son mari, puis par son suppléant au poste de député de la Sarthe, entre 1998 et 2013. Pour ces emplois, elle aurait touché plus d'un million d’euros entre 1998 et 2013. Cependant, d’autres sources indiquent que la rémunération totale de Penelope Fillon en tant qu’assistante parlementaire entre 1986 et 2013 était de 680 380 € net ou de 612 000 € net.
On ne va pas ergoter non plus.

François Fillon a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, à une amende de 375 000 euros et à une peine d’inéligibilité de dix ans. Penelope Fillon a été condamnée à trois ans de prison avec sursis, à 375 000 euros d’amende et à deux ans d’inéligibilité. Les époux Fillon et leur coprévenu Marc Joulaud ont été en outre condamnés à rembourser plus d'un million d’euros à l’Assemblée nationale. On lui fera cadeau des costards.

On peut imaginer, si nous étions mauvaises langues, que le Cinglé au courant de ses déboires financiers l'a fait approcher et qu'ainsi il a établi des liens professionnels avec la Russie après sa carrière politique.
Certainement pas pour les beaux yeux de Fifi ou son expertise que nous aurions loupée en France sur deux types de procédés: le craquage à la vapeur et les procédés d’extraction, cela débouche sur la production d’hydrogène qui sert, au-delà de son utilisation comme vecteur énergétique et vecteur pétrochimique dans les hydrotraitements, à la fabrication de l’ammoniaque puis des engrais, du méthanol et des alcools oxo, entre autres. Sacré Fifi, un expert de la pétrochimie, fichtre il nous cachait tout cela !

Donc Fifi a été nommé administrateur de Sibur, un géant russe de la pétrochimie, et de Zaroubejneft, une entreprise spécialisée dans le développement de gisements d’hydrocarbures. Un expert Fifi paraît-il, diantre ! encore un loupé de notre pays, se priver de telles compétences !

Fillon a également été reconnu pour ses relations chaleureuses avec Vladimir Poutine, qu’il a développées lorsqu’ils étaient tous deux Premiers ministres. Il a continué à visiter régulièrement Moscou, même pendant les poursuites judiciaires contre lui en France. C'est beau comme l'antique, pas très éthique, mais au diable la morale et l'honneur, non ?

Cependant, il est important de noter que Fillon a démissionné de ces postes après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Il a été un peu forcé Fifi de démissionner, on l'a poussé dans le dos et même un peu secoué, c'est qu'il avait du mal à lâcher la tirette.

Avec lui le Cinglé et ses sbires ont utilisé sans doute, si on était toujours un peu cynique, un des quatre piliers de la compromission : le sale pognon quand on a besoin de se refaire, le sexe, un grand classique des films d'aventure, l'idéologie, et aussi parfois, comme pour Pierre de Gaulle sans doute, une soif avide de reconnaissance, qu'il n'a sans doute pas obtenue dans son propre pays, lui le petit-fils de Mongénéral. Je vous laisse le choix du ou des piliers.

Au bout du compte, vous auriez passé par pertes et profits tout le reste, les costards c'est de l'écume, je reconnais qu'ils étaient très beaux, la coupe était parfaite, rien à voir avec ceux de Pépère qui "tirebouchonnaient" un peu, mais derrière la veste impeccable, la chemise était un peu crade.
Radine je vous dis, il ne faut pas hésiter à sortir les talbins sur la table pour y voir clair au pot et savoir ce qui se cache derrière la façade.

Exilé

@ Claude Luçon | 03 avril 2024 à 02:01
"nous absorberons bien des Maghrébins musulmans et des Africains animistes !"

Pour l'instant, ce serait plutôt le contraire, selon un processus déjà expérimenté en AFN au 7e siècle.

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@ Robert | 03 avril 2024 à 12:45
« La tentation naturelle est de céder à la nostalgie d'une époque trop souvent idéalisée. »

Certes, d'autant que pour plusieurs d'entre nous cette époque a coïncidé avec leur jeunesse.
Mais concernant certains sujets, dont le principal est l'insécurité, il faut admettre qu'alors les gens pouvaient par exemple quitter leur automobile quelques minutes en laissant les clés sur le tableau de bord, les agressions dans la rue, les transports, à l'école etc. étaient souvent très réduites voire inexistantes même s'il existait bien entendu des voyous ou des « blousons noirs », la violence n'était pas banalisée et certains types de crimes et délits courants actuellement étaient alors totalement inconnus, comme les « agressions gratuites » motivées par la haine anti-française.

Axelle D

Il faut se souvenir des accords de Grenelle négociés fin mai 1968 alors que Georges Pompidou était chef de gouvernement du général de Gaulle.
En sa qualité de Premier ministre, c'est donc lui qui a signé les fameux accords qui eurent pour conséquence une augmentation faramineuse du SMIG (devenu SMIC), soit 35 % et 10 % pour les autres salariés ; dans certaines branches comme le BTP et la chimie, ces augmentations ont même atteint des sommets, respectivement 28 % et 46 %. Sans compter la réduction du temps de travail passant de 48 heures à 40 heures, 4 semaines de congés payés au lieu de 3, de nouveaux droits pour les travailleurs dont la création de cellules syndicales dans les entreprises, etc.

Avec une telle manne, GP avait beau jeu de se rendre populaire et se faire aimer du peuple après le général qui à l'inverse avait toujours privilégié l'effort et montré l'exemple de la rigueur, n'acceptant pas de céder aux sirènes de la rue, les porteurs de pancartes comme il les désignait ironiquement.

Georges Pompidou une fois élu président de la République a néanmoins profité de la situation économique et industrielle très favorable que lui avait laissée de Gaulle et à laquelle il avait aussi apporté son concours en sa qualité de Premier ministre.

La question est de savoir si ses prodigalités à l'égard des travailleurs à la suite des événements de mai et durant tout son mandat ne se sont pas révélées contre-productives et même dangereuses à beaucoup d'égards, enclenchant un mouvement de décadence voire de paresse et de laxisme dans tous les domaines ; autant de menaces qui bien que couvant sous la cendre n'allaient pas tarder à générer de nouvelles tempêtes sociales, de nouveaux périls suivis de revendications, contestations et rébellions à n'en plus finir...

Quant aux goûts de Pompidou et sa femme pour l'art contemporain, voilà qui était très discutable. Jusqu'à l'Élysée où Madame avait réaménagé le palais de fond en comble en dépensant un pognon de dingue, virant une profusion de meubles de grand style (appartenant à notre patrimoine) pour les remplacer par de la camelote et du design en plastoc. Et finalement n'y jamais résider ou à peine quelques mois ! Et des tenues de grand couturier comme s'il en pleuvait !
Quand je pense que l'on a fait un procès à Fillon pour trois malheureux costumes !

Jérôme

C'est étrange ce goût qu'ont les blogueurs de faire des phrases.
Emmanuel "Kadyrov" Macron serait un bon président, quasi comparable à Georges Pom-Pom-Pidouuuuuu.
Que nenni ! Celui-ci n'aurait bradé ni Alstom, ni Alcatel, ni... ni ne se serait fourvoyé dans d'indignes conflits d'intérêts dignes des républiques "cognassères"...

Pour l'actuel nous sommes dans le règne de la fake news, du mensonge, de la cupidité, du liberticide, du ridicule, du narcissisme adolescent et de la bêtise.
Les plus beaux fleurons de la génération boomers frissonnent de crainte et de bonheur dans ses jupes. Protégez nos retraites not' bon sire. Rien à craindre pour cette valetaille qui vote pour leur héros.
Pompidou vs Kadyrov, y'a pas match, le premier l'emporte sur tous les plans. Finesse, culture, économie, humanité, intelligence, sens politique, communication...

Serge HIREL

@ Tipaza | 02 avril 2024 à 23:26

Le titre choisi par Jean-Pierre Cottet peut paraître inapproprié d’autant plus que la cruauté était absente de la conception du pouvoir de Georges Pompidou. Il me semble cependant qu’il est assez bien adapté pour qualifier les diverses avanies et mauvaises manières qu’il a subies alors qu’il exerçait le pouvoir, à Matignon, puis à l’Elysée.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, vis-à-vis de lui, de Gaulle s’est montré particulièrement ingrat. GP a été son plus proche collaborateur pendant sa traversée du désert, il est l’un des pères de la Constitution de la Ve République, rédigée sur mesure pour lui, et a mis en musique sa volonté de hisser la France an premier rang. Sans lui, sans son sens de la mesure, Mai-68 aurait pu déboucher sur un carnage -de Gaulle voulait appeler l’armée à la rescousse - et rien ne dit que la « chienlit » n’aurait pas chassé celui-ci du pouvoir, que lui-même a envisagé de quitter.

Déjà, avant cet événement majeur, quelques grains de sable s’étaient glissés dans leur estime réciproque, le goût de Pompidou pour les bolides et les mondanités notamment, mais surtout un net désaccord en matière de politique sociale et d’organisation de l’Etat. Le secret entourant le départ de de Gaulle pour Baden-Baden a été le détonateur de leur rupture...

On connaît la suite, l’indifférence, voire la froideur, du Général quand Pompidou cherche son aide lors de l’affaire Markovic et le commentaire perfide du Général après l’élection de son ancien Premier ministre à l’Elysée : « On ne succède pas à de Gaulle, on est élu président de la République après de Gaulle ».

Une autre cruauté, tout aussi insupportable mais moins mise en lumière à l’époque comme aujourd’hui, réside dans l’attitude méprisante, jalouse et, pour certains, hostile des « gaullistes historiques » vis-à-vis de Pompidou. À leurs yeux, la faute de celui-ci était rédhibitoire : il n’avait pas été « résistant », il n’avait pas rejoint Londres, il n’était donc pas « gaulliste ». « Une pièce rapportée », pourrait-on résumer.

Premier ministre, heureusement soutenu sans la moindre faille apparente par de Gaulle, Pompidou, malgré de nombreuses tentatives de plusieurs de ses ministres de le court-circuiter, a dû et su imposer son autorité, sans toutefois parvenir à rendre naturelle sa position d’héritier. Et sa candidature « gaulliste » à l’Elysée n’a été acquise qu’au prix d’accepter de nommer un Premier ministre incontestablement « résistant ».

Chaban a fait la preuve de sa volonté d’indépendance vis-à-vis du chef de l’Etat dès son discours d’investiture. La version « Nouvelle société » de celui-ci, lue à la tribune de l’Assemblée, n’avait pas été présentée au Président, qui avait validé les précédentes... Cette fois encore, on connaît la suite, les bisbilles incessantes, la démission forcée du récalcitrant, l’arrivée à Matignon de Messmer, « résistant » certes, mais militaire discipliné... et le retour au calme.

C’est alors qu’il faut effectivement parler de « cruauté du destin ». Pompidou avait enfin le champ libre, pouvait imaginer la France telle qu’il désirait qu’elle soit... Le cancer l’a mordu, affaibli, emporté... La bagarre entre ses successeurs a été aussitôt si féroce que nul n’a pensé à reprendre la même phrase que le défunt avait prononcé, visiblement éprouvé, le soir de la mort de de Gaulle : « La France est veuve ».

Cruauté aussi, posthume celle-là, son successeur, qui, ministre des Finances dans ses deux premiers gouvernements, avait, quatre ans durant, appliqué à la lettre ses directives tout en maintenant son héritage économique, s’est éloigné des Français, au point que, sept ans plus tard, ils sont tombés dans le piège de Mitterrand, celui-là même à qui il n’avait pas pardonné d’avoir tenté, le 28 mai 1968, de renverser de Gaulle et la Ve République en annonçant sa candidature à la présidence pour attiser l’insurrection...

Même dans la mort, « la cruauté du pouvoir » a poursuivi Georges Pompidou.

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@ Achille | 02 avril 2024 à 21:06
« Jugez plutôt... et puis il y a ça aussi »

Il me semble qu’il n’y a pas bien longtemps je vous avais adressé un commentaire pour vous alerter sur ce site réputé pour accumuler les fausses informations... Avez-vous remarqué que la ou les sources de ces statistiques ne sont pas indiquées ? Je veux bien croire ces chiffres, mais lorsqu’ils seront fournis par une autorité incontestable (style Cour des comptes par exemple...).
Dans un autre commentaire, vous reprochez vertement à ceux qui critiquent votre idole d’utiliser des sondages et des chiffres venus de l’étranger... Vous voici arroseur arrosé...

Robert

Il est difficile, Monsieur Bilger, de rédiger un commentaire de cet excellent billet après ceux de caroff | 02 avril 2024, Michel Deluré | 02 avril 2024, Serge HIREL | 02 avril 2024 ou Tipaza | 02 avril 2024.

La tentation naturelle est de céder à la nostalgie d'une époque trop souvent idéalisée.

En ce qui concerne monsieur Pompidou, il était un Français dont l'amour de son pays et de son peuple était la grande caractéristique. L'un des rares personnages de la "haute société" qui n'avait pas le mépris du peuple et qui savait se mettre à la portée des plus humbles quand il les rencontrait. Et surtout, il demandait qu'on "n'emm.. pas les Français" par des carcans administratifs qui sont à présent le lot de tous au prétexte d'un État de droit qui n'est qu'un système de corsetage visant à interdire toute pensée n'obéissant pas à la doxa technocratique actuellement à l’œuvre à Bruxelles et à Paris.

Il convient de ne pas oublier qu'il a longtemps été l'un des plus proches du général de Gaulle, notamment lors de sa traversée du désert, ce qui lui a notamment valu d'être le directeur de cabinet du Général dès son retour aux affaires ; de se rappeler aussi qu'il a participé à la rédaction de la Constitution de 1958 et a ensuite servi au Conseil constitutionnel avant d'être appelé à la fonction de Premier ministre.

Dès 1962, dans cette période post-guerre d'Algérie, il faut aussi rappeler que c'est lui qui, après les procès des généraux Jouhaud (condamné à mort), puis Salan (non condamné à mort) a, mettant sa démission en balance, convaincu le général de Gaulle qui voulait faire fusiller le général Jouhaud, en lui opposant l'argument qu'une telle exécution serait une faute aussi grave que celle du duc d'Enghien.

Après les profonds déchirements liés à l'affaire algérienne, il a, tant comme Premier ministre que comme président de la République, œuvré pour rétablir la concorde nationale en traitant les Français en citoyens et non pas, comme à présent, en pratiquant la division systématique des Français réduits à n'être que des consommateurs ignares.

Enfin, sa volonté de faire de la France une puissance industrielle réelle et reconnue internationalement reposait d'abord sur les ressources intellectuelles, morales, les progrès scientifiques et des finances nationales saines.
À partir des années 1990, ses successeurs n'ont eu de cesse, illusionnés par l'idée d'une société exclusivement de service et donc marchande et sur l'autel d'une Union européenne ultralibérale et antisociale dominée par l'Allemagne, de détruire nos fleurons industriels et de réduire la France à n'être qu'une importatrice de produits étrangers. Il suffit pour s'en convaincre de voir la perte de compétence d'EDF en matière nucléaire parce que sacrifiée pour complaire aux écolos de service partisans en réalité de la régression.

En matière d'armement, la France de monsieur Macron en est réduite à vider les stocks de nos armements au détriment de nos armées, une France qui, certes produit des armements de haute qualité mais en quantité très réduite, alors qu'elle ne produit plus d'armement individuel ni les munitions associées.

La France de monsieur Pompidou était fondée sur sa souveraineté. Celle de monsieur Macron et de ses immédiats prédécesseurs est celle de l'abandon de toute souveraineté. Cherchez l'erreur conceptuelle...

Achille

@ Alpi | 03 avril 2024 à 11:42
« Tiens donc ! Comme si le RN n'avait pas tenté une OPA sur les jaunes au début de l'épisode, trop content de mettre le bololo pour essayer de tirer les marrons du feu ! »

Apparemment le RN n’était pas le seul parti à vouloir tirer les marrons du feu.
Il y avait aussi Éric Ciotti, mais aussi Laurent Wauquiez. Les "Tif et Tondu" de LR ! :)

Alpi

@ Exilé
@ Achille | 02 avril 2024 à 08:28
"Gilets jaunes (mouvement récupéré par les anarchistes black blocs)" (Achille)
"Non, plutôt par des syndicalistes nostalgiques du bolchevisme." (Exilé)

Tiens donc ! Comme si le RN n'avait pas tenté une OPA sur les jaunes au début de l'épisode, trop content de mettre le bololo pour essayer de tirer les marrons du feu !

Giuseppe

@ Robert Marchenoir | 02 avril 2024 à 23:22

Vous parlez de la coiffeuse sans doute, vous avez bon goût là je le reconnais.
Bon ce n'est pas tout, il faut que je règle l'actuateur de mon biturbo, il est très sensible, et à l'oreille il a un petit rhume et manque de souffle.

Lodi

"GP m'apparaît comme une synthèse accomplie et presque miraculeuse, tant généralement l'un des termes de l'alternative est sacrifié, entre l'exigence de grandeur pour la France et la sollicitude jamais négligée pour le bonheur des Français." (PB)

Tout cela est bel et bon, mais la première chose à garantir est la liberté de notre pays. Face aux Américains qui risquent de se replier dans leur isolationnisme originel, j'ai moi, la nostalgie de l'époque où leur protection semblait aller de soi.
Il ne faut jamais oublier que la "grandeur" de la France est depuis la Libération un luxe dont nous nous enorgueillissons sur fond de protection atlantique, donc en grande partie américaine.

Et que les excès de "grandeur" ou au contraire la tentation du repli, des excès faisant oublier le besoin fondamental de liberté du pays, sont des comédies d'enfant gâté, témoin qu'on rappelle l'aide à l'indépendance américaine, alors que celle à la clôture de la Première Guerre mondiale l'avait déjà amplement remboursé, alors ne parlons pas de la suite.
Le jour où on n’escamotera pas l'Histoire comme on le fait, on pourra s'amuser à dire que les Américains n'en ont pas ou qu'ils méconnaissent celle des autres peuples et reproches du même acabit.

Ce qui de toute façon, n'est pas exactement leur vocation... Quand on quitte l'Ancien Monde comme ils l'ont fait, ce n'est pas en jouant les Enée portant les dieux lares, la vénération des ancêtres troyens, pardon, européens. Remonter le plus loin possible dans le temps ?
Eux sont des descendants de pionniers vivant dans une République, leur horizon est l'horizon, pas de proclamer leur illustration* grâce à de lointains ancêtres quand ils ne sont plus rien, ou pire, s’enorgueillir d'ancêtres résistants tout en décourageant d'aider les Ukrainiens, qui sont les résistants actuels de l'Europe.

Il faut absolument que l'Europe se prenne en charge, tant le risque est grand que nos protecteurs nous abandonnent à notre incurie.
Nous somme lassants, vous savez ?

Et qu'on n'en profite pas pour augmenter notre anti-américanisme, déjà délirant, pas plus qu'il n'y a un droit pour n'importe qui d’immigrer n'importe où, il n'y a un droit pour l'Europe à bénéficier de la protection américaine.
Droit de l'Homme ?

Mais en somme, il est difficile de surmonter sa culture : celle de l'Europe comporte entre autres de profiter des Américains tout en leur crachant dessus, celle des Américains est de se détacher de l'Ancien monde. On a le ressentiment pour ce qu'on leur doit ? Eux l'ont pour ce qu'on leur doit, et réclament si ce n'est le respect, l'argent, qu'on contribue davantage.
Ce n'est évidemment pas Trump le plus légitime à le faire, après le Capitole et autres exploits du même genre : quand on n'est pas exemplaire, on se trouve mal placé pour réclamer des efforts de vertu, cependant...

*Mais ils pourraient ! Contrairement aux Français, ils n'ont pas eu de Terreur, de rechute dans la royauté voire l'Empire, tant qu'on y est, et a fortiori, d'Occupation.
Donc si on parle d'ancêtres, qui a les meilleurs, je vous le demande, et les meilleures traditions ? Seulement, comme des cinéastes, peintres, écrivains, pour qui l'oeuvre sur laquelle ils créent est la plus passionnante, ils ne ressentent pas le besoin, au contraire des plus médiocres ou stériles, de chercher dans les archives.

Xavier NEBOUT

La France ne connaissait pas son bonheur.
Depuis, nos présidents ont été régulièrement de plus en plus mauvais: le faux aristocrate qui aurait voulu une vraie particule noble dans son nom et qui nous a amené le règne des fonctionnaires, la fripouille qui pensait droite pour être élu par la gauche et qui a engendré le déclin économique, la blagounette qui courait la gueuse en scooter et s'est fait couillonner par un psychopathe qui, s'il le pouvait, nous entraînerait dans une guerre mondiale pour jouer les de Gaulle.

Quelle est l'essence de cette dégringolade vérifiée dans les classements internationaux ?

J'en suggère régulièrement une: le déclin de la spiritualité depuis la fin du XIIe siècle dont les étapes marquantes auront notamment été la dite "Renaissance", imposture prétendument inspirée de l'Antiquité grecque abstraction faite des mystères d'Eleusis et des Denys, le dit humanisme et l'ambition d'une nation universelle, le totalitarisme intellectuel des prétendues Lumières, notre Pol Pot de 1793, un XIXe siècle de l'Église qui s'est trompée de route en suivant celle de Thomas d'Aquin au lieu de celle de saint Augustin, puis l'athéisme scientiste favorisé par un catholicisme qui ne comprend plus rien à la spiritualité, et le bouquet final avec notre psychopathe international et le nul du Vatican.

Notre siècle sera celui du retour de la spiritualité avec les EMI, mais la bêtise a la peau dure.

Achille

Rien de bien nouveau sous le soleil. Le président de la République est la personnalité la plus critiquée et bien sûr moquée de France.

C’était le cas de François Hollande et ses blagounettes de comptoir, mais aussi de Nicolas Sarkozy et ses tics nerveux sans oublier ses talonnettes, de Jacques Chirac le super menteur pour les Guignols de l’info, sans oublier VGE qui faisait dans le populo en jouant de l’accordéon en compagnie de Danièle Gilbert.
François Mitterrand, lui, a régné sur la France pendant 14 ans, entouré de ses courtisans tel un monarque de droit divin. C’était l’époque où les intellos étaient de gauche et se retrouvaient à la terrasse du café de Flore. Maintenant nos "beaux esprits" ont plutôt tendance à être de droite et se retrouvent dans l'émission l'Heure des pros.
Quant à Georges Pompidou, ne pouvant s’en prendre à sa personne d’une moralité sans faille, ses ennemis s’en sont pris à son épouse, ce qui démontre la perversité de ces gens.
Le Général faisait la joie des chansonniers et imitateurs. C’était à celui qui imitait le mieux sa voix et sa gestuelle si caractéristiques. Le meilleur étant sans aucun doute Henri Tisot. Mais de Gaulle n’amusait pas tout le monde, notamment du côté de l’OAS qui a tenté de l’assassiner au Petit-Clamart.

Les temps ont bien changé… :(

Eh oui on ne peut pas plaire à tout le monde. Même et surtout quand on est président de la République…

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

J'ai toujours admiré Pompidou. À tous égards. Deux fois, vous l'opposez au président Macron, qui est certes très différent, même si je lui trouve bien des talents.
Vous auriez pu faire une autre comparaison : Georges Pompidou-Marine Le Pen*. Le contraste serait encore plus saisissant.

*prochaine présidente de la République

Claude Luçon

Sans rien retirer aux mérites de Georges Pompidou, il est impossible de comparer ces deux époques. Impossible de comparer ces deux hommes.
Pompidou a gouverné entre Charles de Gaulle et Giscard d'Estaing, Macron aura gouverné entre François Hollande et, qui ? Marine Le Pen ou Mélenchon... Ce qui se passe de commentaire.

Pompidou a fait du pays un État moderne, nous faisant passer de l'agricole à l'industriel, des paysans aux ouvriers, rajoutant les scientifiques aux littéraires.
Mais il avait hérité d'un pays homogène, sans communautés, un pays horriblement divisé en 1945, que Charles de Gaulle a su réunir. Un pays divisé entre pétainistes et gaullistes, entre démocrates-chrétiens et socialo-communistes, du curé au syndicaliste. Indochine, Algérie et colonies ne posaient plus de problème aux politiques.

De Gaulle nous avait, bien ou mal, libéré de fardeaux trop lourds pour nos consciences.
Jusque chez moi, officier de marine, je devais partir pour l'Indochine en octobre 1954 confronté à la furie de mon père anti-colonialiste qui, radical-socialiste, prêchait pour la fin de l'Empire français. Le calme ne régnait pas en famille, nos consciences opposées !

La France d'aujourd'hui n'est pas celle d'après-guerre.
On s'engueulait encore dans les bistrots sous son nom, pas encore par SMS ou Internet sous un alias.
Les prières se faisaient dans des églises pleines, pas encore remplacées par les mosquées. On mangeait l'entrecôte entière, pas encore broyée entre deux rondelles de pain sucré !

Était-ce mieux avant ? Bah ! C'était différent, très différent !
Je préfère rêver du futur, ce qu'il m'en reste, que du passé.
Comme l'a écrit notre hôte le 29 mars, je crois en "une nation qui tient et se redresse".
C'est une vieille habitude en France. D'abord la démolir pour la reconstruire, toujours en râlant ! Nous avons absorbé des Russes, des Italiens, des Polonais, des Italiens, des Espagnols... chrétiens et juifs, nous absorberons bien des Maghrébins musulmans et des Africains animistes ! Nos enseignants fonctionnaires leur enseignaient chez eux, aux temps des colonies, qu'ils avaient des ancêtres gaulois, visiblement ils les ont crus, ils viennent en Gaule retrouver le pays de leurs ancêtres !

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@ Achille | 02 avril 2024 à 21:06

Il faut mettre en parallèle l'évolution du pouvoir d'achat avec celle de la dette nationale.
On va bientôt parler du décroissement du pouvoir d'achat pour continuer à emprunter, ou virer deux millions de fonctionnaires pour le décroissement de la dette nationale. Ou se trouver un Poutine, ce ne sont pas les candidats qui manquent...

Tipaza

"Georges Pompidou, la cruauté du pouvoir"
Un titre en forme de contresens, un titre plus en situation eut été :
"Georges Pompidou, la cruauté du destin".
Car c'est bien de cela qu'il s'agit, GP n'a pu accomplir sa mission jusqu'au bout, sans avoir démérité, bien au contraire.

La comparaison avec l'actuel histrion démagogue est inconvenante, rien, absolument rien, n'est au même niveau chez les deux personnages, remplissant pourtant les mêmes fonctions.

Il y avait chez Pompidou un humanisme empli d'humanité. L'immense culture qui était la sienne ne l'avait pas éloigné de l'humain.
La poésie était son lieu de ressourcement, il avait écrit une anthologie de la poésie française, elle lui permettait d'être empathique dans les situations les plus difficiles. Sa réponse lors d'une conférence de presse, au sujet d'un fait divers tragique, restera un modèle de sensibilité et de dignité.

Traiter le président actuel d'histrion est tout simplement un simple constat.
L'histrion était dans la Rome antique un acteur qui jouait des farces grossières en jouant de la flûte. Qui pourrait nier que l'actuel président ne joue pas un rôle qu'il s'invente lui-même en jouant du pipeau pour nous berner ?

Avoir été le secrétaire d'un philosophe ne fait pas de lui un sage pétri d'humanisme, quant à son humanité, le mépris avec lequel il parle des Français chaque fois qu'il est à l'étranger est pour le moins curieux.
Il traduit d'ailleurs le fait qu'au fond il est étranger à la France et aux Français, ne rêvant que de dissoudre la France dans une Europe fédérale dont il se voit en toute modestie le maître.

Enfin, plus que tout il y avait chez Georges Pompidou une volonté de pacifier les événements et les hommes, qu'il a voulu écrire dans le marbre de son épitaphe:
« Les peuples heureux n'ont pas d'histoire, je souhaiterais que les historiens n'aient pas trop de choses à dire sur mon mandat ».

Quand notre post-moderne histrion ne rêve que de rester dans l'histoire par tous les moyens, y compris une guerre qui n'est pas la nôtre.

Après avoir été comparé à Bonaparte, et avoir cru à cette comparaison, le voilà qui se prend pour Napoléon III, le petit, qui cherchait à faire son Europe, participant à l'unité italienne pour ensuite combattre Garibaldi au nom des États pontificaux, et voulant mettre un malheureux empereur, Maximilien, sur le trône du Mexique.
L'incohérence totale que l'on retrouve chez Macron.

L'expédition au Mexique tourna au fiasco, avec comme seul souvenir l'affrontement de Camerone, où l'exploit individuel de quelques légionnaires français, leur sacrifice inutile, est tout ce qui reste dans les mémoires.

Espérons que les militaires français qui seraient envoyés en Ukraine ne subissent pas le même sort glorieux et inutile.

Robert Marchenoir

@ Giuseppe | 02 avril 2024 à 21:44

Rolls-Royce Silver Shadow :

"Qui voudrait de ce type de corbillard, c'est noir, c'est lourd, aucune esthétique dirait ma leste coiffeuse et ça sent le vieux. "

C'est l'une des plus belles carrosseries jamais dessinées. Vous avez de la purée dans les yeux.

Quant à sentir le vieux, vos goûts ne me paraissent pas de la première fraîcheur, non plus : Renault 4, opérette des années cinquante... ne jouez donc pas les gamins mal élevés de la génération Z.

Giuseppe

@ Robert Marchenoir | 02 avril 2024 à 12:51

Là Bob vous chahutez, "Il avait hélas un goût de cabinets. Un vrai gentilhomme ne roule qu'en Rolls-Royce Silver Shadow."

Qui voudrait de ce type de corbillard, c'est noir, c'est lourd, aucune esthétique dirait ma leste coiffeuse et ça sent le vieux.
Quand on a goûté aux sièges sport en cuir rouge, les chevaux qui se montent les uns sur les autres, une suspension un peu ferme avec le bruit juste ce qu'il faut d'un double échappement qui nous rappelle la belle invention du cycle de Beau de Rochas, tout y est mêlé, la technique et tout ce qui fait rêver.

Je revois mon voisin plus âgé que nous en culottes courtes revenir pour ses vacances au quartier en Giulietta spider décapotable...

Quand je tourne la clef, j'entends ma ligne d'échappement spéciale qui signait que la fin du modèle était arrêtée, c'est... Je ne vais pas vous la faire "envoûtant, fabuleux, magique...", mais juste un élément de plaisir et de progrès, on partait enfin au bord de la mer en Aronde à l'époque.

Il y a eu le compteur EDF de Mongénéral et la Porsche de Pompidou... Et on en parle encore. Il me semble que James Dean aussi roulait en Porsche, un vrai rebelle Georges.

Achille

@ Serge HIREL | 02 avril 2024 à 20:23

Rassurez-vous, malgré les fléaux qu’il a dû affronter, notre Boxeur a aussi réussi quelques belles performances !

Jugez plutôt ... et puis il y a ça aussi .

Georges Pompidou n’aurait pas fait mieux ! 😊

Serge HIREL

@ Achille | 02 avril 2024 à 08:28

Dans les nombreux fléaux qu’Hercule, ci-devant Jupiter, alias « le Boxeur », a dû affronter, vous avez oublié les canicules, les incendies de forêts, celui d’une cathédrale, les crues du Pas-de-Calais, les batailles XXL de Marseille, les coups de pied au c*l en Afrique, les casseroles des retraités, les supporters anglais sans billet, les sauvetages de clandestins puis leur évaporation dans la nature, la méchante Marine et l’horrible Zemmour, les punaises de lit et les grèves de trains... Et voici que, tous ces exploits accomplis ou en cours, il veut risquer sa vie en plongeant dans l’égout qui traverse Paris, en compagnie, le pauvre, de la pire ennemie de sa nouvelle copine...

Bon, je ne sais pas qui - mais vous devez l’en remercier - l’a dissuadé de grimper au sommet de la nouvelle flèche de Notre-Dame pour y faire un selfie destiné aux livres d’histoire. Rien ne dit cependant qu’il ne tentera pas de le réaliser en allant lui-même allumer la vasque olympique... Après tout, l’Olympe, n’est-ce pas chez lui ? L’Elysée n’étant qu’une résidence de passage...

Serge HIREL

Le 17 juillet 1970, Georges Pompidou, président de la République, submergé de travail, a pris le temps d’écrire à son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas un plaidoyer pour la défense des arbres au bord des routes... À lui seul, ce texte magnifique résume l’homme, sa culture, son amour de la France et sa vision du futur.

https://www.fncaue.com/wp-content/uploads/2020/07/LETTRE_DE_GEORGES_POMPIDOU_A_SON_PREMIER_MINISTRE.pdf

Hélas, les hauts-fonctionnaires de la Sécurité routière, déjà à l’œuvre pour les détruire, et Chaban, qui s’agaçait des incursions de l’Elysée hors de son domaine réservé, sont passés outre. Nos nationales sont devenues des rubans de macadam.

Cette anecdote, qui n’en est pas une, reflète à la fois « les années Pompidou », pendant lesquelles le Président a voulu moderniser la France sans oublier ses racines, l’incessante querelle, feutrée ou vive selon les duos, entre les deux têtes de l’exécutif et l’ambiguïté de notre Constitution, qui permet au chef de l’État en fonction de la lire selon ses ambitions et son caractère plus ou moins débonnaire, autoritaire, rassembleur ou provocateur.

Georges Pompidou, lui, pendant sa trop courte présidence, a trouvé l’équilibre entre la nécessaire fermeté, héritée de son long parcours au côté du Général, l’indispensable bonhomie, apportée par ses origines, et l’impérieux prestige de la charge, qui doivent conduire l’action d’un chef de l’État au service de la France et des Français.

Compte tenu des circonstances, de Gaulle avait surjoué son rôle de guide. Giscard, lui, par goût, s’épanouira dans celui du noble éclairé, ouvrant ainsi la voie à un successeur, cultivé certes, mais roué, retors et avide de pouvoir. Puis vinrent un président aux allures parfois pompidoliennes, le suivant agité et imbu de sa personne, un autre sans envergure ni malice et, aujourd’hui, depuis sept ans, un ambitieux qui, par deux fois, a chapardé le pouvoir, plus soucieux de l’image qu’il se construit et de son destin personnel que du sort de la France et de ses concitoyens.

Il ne faut se faire aucune illusion : jamais plus nous ne retrouverons un président de la qualité de Georges Pompidou. Aucun des prétendants actuels, quel que soit son âge, son parcours, ses convictions, ne réunit tous les talents nécessaires pour gérer un État devenu obèse, une nation déchirée par l’intrusion d’une communauté allogène et un pays qui regrette sa souveraineté quasiment disparue. Quant à la patrie... Macron, en jouant les chefs de guerre d’opérette, lui a porté un coup probablement fatal.

Lequel d’entre eux saurait, un dimanche matin, se vêtir en Parigot à la campagne, sortir seul de sa résidence secondaire, marcher sans se presser sur une centaine de mètres jusqu’au café-tabac du village pour acheter son paquet de Gitanes, serrer quelques mains, s’enquérir de la santé de tel ou tel et rentrer chez lui sans omettre de saluer l’unique gendarme assurant la sécurité de la Maison Blanche (*) ?
À Orvilliers, quelques-uns se souviennent encore de ce rituel, qui n’était troublé que les jours d’élection, quand les photographes parisiens débarquaient en meute pour immortaliser le couple présidentiel se rendant à la mairie sans aucune protection...

C’était une autre époque certes... C’était une époque où le président de la République savait que sa tâche ne consistait pas à communiquer matin, midi et soir, mais à tout entreprendre pour que la France soit au premier rang dans tous les domaines. Il œuvrait pour que sa diplomatie soit respectée et efficace. Aujourd’hui, son lointain successeur et ses porte-parole se précipitent sur les micros pour se féliciter d’un projet industriel qui, détenu et financé par des capitaux étrangers, permet d’espérer la création, dans quelques années, de quelques centaines d’emplois, dont certains seront occupés par des clandestins reconnus en règle pour l’occasion...

Aujourd’hui, le café-tabacs d’Orvilliers est fermé... et la France va mal.

(*) Ce nom était déjà celui de cette propriété quand les Pompidou l’ont acquise en 1954. Ils l’ont conservé. Il venait d’entrer chez Rothschild... Humour ou prémonition ?
http://www.rttenmarche.com/medias/images/pompidou1.jpg

Vamonos

Le deuxième tour des élections opposa messieurs Pompidou et Poher.
Sur la droite de Pompidou, Maître Tixier-Vignancour n'avait pas passé le cap du premier tour. Sur la gauche de Poher, les candidats avaient été laminés parce que les révolutionnaires de Mai 68 avaient fait peur à la majorité des Français qui ne comprenaient pas ces excès de fureur. Les colleurs d'affiches détournaient les publicités des opposants. Ainsi, Pompidou devenait Bombidon et Poher devenait Bobar.

Michel Deluré

De Gaulle mis à part, Georges Pompidou fut assurément pour moi le plus grand président de la Ve République, être « suprêmement cultivé » comme le dépeignait Henry Kissinger dans ses Mémoires, dont se dégageait une autorité naturelle, profondément attaché à ses racines, pétri de bon sens et de simplicité, doté d'une grande humanité.

Des hommes, GP avait une vision optimiste comme il l'avait confié au chancelier Adenauer qui l'avait questionné sur ce sujet. Mais pour que ce jugement se vérifie, faut-il encore que ceux qui nous gouvernent appliquent ce précepte qu'il développe dans son ouvrage « Le Nœud gordien » : « En démocratie, on ne gouverne pas longtemps par la force ni par la ruse, mais seulement par la confiance qu'on inspire, et l'on n'inspire durablement confiance qu'en s'adressant et en répondant au besoin des hommes de croire à quelque chose. À quelque chose et à quelqu'un parfois, l'un incarnant l'autre. »

Propos que devraient méditer nos gouvernants et qui devraient inspirer leur action.

revnonausujai

@ Achille | 02 avril 2024 à 08:28
"Il faut laisser du temps au temps. Avec le recul, je pense que l’Histoire reconnaîtra en Emmanuel Macron un grand président"

"Dans tous les partis, plus un homme a d'esprit, moins il est de son parti." (Stendhal)

Exilé

@ Achille | 02 avril 2024 à 08:28
« Gilets jaunes (mouvement récupéré par les anarchistes black blocs) »

Non, plutôt par des syndicalistes nostalgiques du bolchevisme.

Robert Marchenoir

"De Gaulle rêvait la France. Georges Pompidou la prenait telle qu'elle était et la réformait pour ce qu'elle avait d'imparfait."

Quel plaisir de lire cette phrase ! Elle explique pourquoi il est impératif aujourd'hui de rejeter le gaullisme avec la dernière énergie.

Si rêver la France pouvait, à l'occasion, donner quelques résultats positifs le grand homme étant présent, il est manifeste qu'un demi-siècle après sa mort, rêver de Gaulle qui rêvait la France ne peut conduire qu'à une impasse.

En fait, Pompidou était un anti-gaulliste. C'était un bobo, un libéral-libertaire, qui aimait frayer avec les artistes et se piquait d'art contemporain.

Il a cité un poète communiste pour excuser une femme professeur de français, qui s'était suicidée après avoir été condamnée à une peine de prison pour pédophilie envers un de ses élèves. En exprimant son soutien à Gabrielle Russier, il n'a fait que préfigurer la liaison entre Brigitte Trogneux et Emmanuel Macron, qui n'a provoqué ni condamnation pénale ni suicide.

Non seulement il rejetait l'ennuyeuse austérité de son prédécesseur qui payait lui-même son électricité, mais c'était un bagnoleur impénitent.

Contrairement à la vertu ostentatoire de Charles le barbant qui nous vaut, encore aujourd'hui, de nous faire sans cesse ramoner le conduit auditif avec le célèbre "compteur EDF du général de Gaulle", Pompidou avait la sagesse de cacher sa Porsche 356 au Français moyen, en la faisant mettre au nom de sa femme.

Il avait hélas un goût de cabinets. Un vrai gentilhomme ne roule qu'en Rolls-Royce Silver Shadow.

Narcisses

Je pense que Richelieu, Napoléon et certains autres seraient capables de résoudre bonne partie de nos ennuis, mais aujourd'hui c'est le vide sidéral, c'est le problème.

caroff

C'était l'époque où le taux de croissance atteignait 6 % par an, c'était l'époque où poussaient les centrales nucléaires, les autoroutes, le Concorde... et même le premier ministère de l'Environnement (1971) !

C'était le temps où la France était écoutée et respectée et où ne revenait pas comme un leitmotiv imbécile le trop fameux "c'est la République qu'on attaque !".

C'était un moment particulier lorsque Pompidou réussit à devenir le président de la transition entre l'ère gaullienne et l'ère qui succéda à la rupture de mai 1968.

Des quantités de manifestations violentes parfaitement gérées, où presque, par les gouvernements des années 1970, pas comme aujourd'hui !
Des années bénies avec un cinéma français au mieux de sa forme (Melville, Sautet), des artistes (Barbara, Ferré, Ferrat, Brel, Nougaro) auxquels la présente période ne peut opposer que Biolay, Cali, Yakamura.

Mais s'il y avait déjà un très fort ferment gauchiste et communiste dans la population, je ne me souviens pas de parlementaires déguisés en clodos, éructant des insanités et exposant leur antisémitisme devant micros et caméras.
Il est vrai que la mémoire efface spontanément les détails, les événements contrariants du passé : la vision rétrospective s'en trouve naturellement un peu altérée !

Mais rappelons-nous que Pompidou, lui, ne passait pas son temps à commémorer, à célébrer, à vaticiner pour dissimuler le néant.

elektra

Il y a dans ce réveil de la pompidouphilie quelque chose de l'ordre d'une technique éprouvée, voire multimillénaire : celle du travail très technique des chiens de troupeau qui rassemblent et dirigent le troupeau là où les bergers le souhaitent.
David Lisnard a ouvert le bal, le président a compris l'embûche et donc notre hôte en parle.
Ce Moment Pompidou est une aimable manière de diriger la main qui tient le bulletin vers l'urne de vote -prochainement.
Et qui est susceptible d'être pompidouphile ? la classe d'âge des seniors, laquelle est la moins abstentionniste du panel d'électeurs (quoiqu'à la fin elle finisse par voter blanc, en souhaitant que ces votes aient un autre devenir que d'être considérés comme nuls). CQFD

Que pèsent aujourd'hui ces années d'insouciance porteuses de deux évolutions majeures : la multiplicité des transports, la téléphonie et son enfant terrible le numérique et donc le multimédia avec la cacophonie résultante.

De ces progrès surgissent des inconvénients majeurs :
1/ Le pouvoir est devenu impérieux
1.1/ sous forme de changement permanent [en flux] auquel il convient de se plier via la règlementation délirante dans tous les secteurs de la vie administrative
1.2/ sous forme de changement des acteurs par les délocalisations, l'offshore et les effets des compensations commerciales

2/ Monsieur et Madame tout le monde peuvent certes parler à loisir, mais personne ne les écoute et donc ressurgissent des formes d'actions énervées.
En même temps, la promesse de la société de consommation s'est aussi cognée au réel : l'énergie n'est pas infinie, le partage de la richesse redéfinit une subsidiarité malsaine, les dividendes des ex-colonies s'étiolent, les empires USA/Chine/Russie nous maltraitent en sapant la construction européenne (bien aidés en cela de l'intérieur...).

Les politiques d'aujourd'hui se complaisent à tirer les ficelles du passé, pensant s'attacher le vote des fidèles seniors.
Cela donne les cahiers de doléances, le CNR (Conseil national de la refondation) new age et le commissaire au plan : soit de vieux contenants sans contenu, une joie pour les amateurs de brocante mais le décès de pans entiers des secteurs de production...

Bien regarder qui se cachera sous la houppelande de Pompidou... Le pire comme le moins pire.

Alpi

Merci cher Philippe pour cet hommage appuyé et mérité pour GP (Grand Président...).
Mais ne nous trompons pas de nostalgie en confondant celle de l'homme et celle d'une époque à jamais révolue.

L'homme était dilettante, voire jouisseur. Il n’était pas prédestiné à parvenir à la magistrature suprême. Issu d’un milieu modeste mais brillant, il devint presque par hasard indispensable à de Gaulle qui en fit son poulain… Avant peut-être de le regretter, mais trop tard... Il est tout de même paradoxal de pousser quelqu'un à prendre son envol pour le lui reprocher ultérieurement !

Doté d’un solide bon sens paysan couplé avec de bonnes études, il possédait une vive intelligence et savait manier autorité et bonhomie. Portant avec la même aisance le col roulé, la clope au coin des lèvres, que la jaquette en présence des grands de ce monde, il apparaissait comme "l'honnête homme" cher à Montaigne.

Sa voix de bronze et son profil d’empereur romain rassuraient et en imposaient face à ses contradicteurs.

Il a modernisé et promu notre industrie car il avait compris que l'industrie est un marqueur de la puissance et de l'indépendance d'un pays, qu'elle seule peut équilibrer le commerce extérieur contrairement aux services, qu'on nous a tant vantés !

Ses successeurs se sont malheureusement échinés à casser ce pan de l'économie (sa part s'est réduite de plus de la moitié pour tomber à 10 % du PIB), l'accusant tour à tour de salir la planète, de s'enrichir sur le dos des travailleurs, etc. Et l'utilisant comme variable d'ajustement pour tenter - sans réussir - d'équilibrer les budgets successifs. Ce ne sont certes pas les seules causes de son déclin, mais nos gouvernements y ont grandement contribué. Reconnaissons à Macron la volonté de tenter de casser cette spirale.

Un successeur digne de lui ? Je ne vois malheureusement que la droite qui se noie, la gauche qui merdoie et le centre qui atermoie mais n'aperçois point poindre d'aucun de ces bords un personnage de la trempe de GP.

Triste époque où prévaut la médiocrité des hommes...

Achille

« Rien que ce parcours le distingue d'Emmanuel Macron mais ce n'aurait pas été la seule raison qui, si je n'y avais pas résisté, m'aurait conduit à un titre provocateur du genre : Emmanuel Macron, l'anti-Georges Pompidou... » (PB)

Peut-on vraiment comparer la personnalité, l’intelligence, le comportement des présidents de la République ? Je ne le pense pas. Chacun a connu des événements spécifiques à son époque.
Au temps de GP, la France traversait une période de prospérité industrielle, la radio et la télévision étaient aux mains de l’État avec un ministre de l’Information qui contrôlait celle-ci. L’Europe en était à ses prémices et permettait alors d’entretenir les plus grands espoirs sur l'avenir. La révolte de Mai 68 avait été balayée, mais elle avait permis quelques avancées sociales et calmé les esprits.
Les deux grandes puissances du moment, USA et URSS, se livraient une guerre d’influence qui finalement avait le mérite de stabiliser les conflits internationaux.
Bref, c’était le bon temps.

Ceci n’ôte rien aux qualités de Georges Pompidou, homme d’une grande intelligence et d’une immense culture qui a toujours su agir dans l’intérêt du pays avec discernement et fermeté.
Mais l’époque d’aujourd’hui est totalement différente. Les chaînes d’info continue, comme les chaînes généralistes, ne cessent de nous gaver d’informations saisies dans la seconde et d'apporter leurs propres interprétations souvent contradictoires. J’en veux pour preuve les différends qui opposent France Inter et CNews.

Aujourd’hui un président de la République se doit d’être un homme de communication dans la mesure où ses adversaires utilisent les médias pour contester en permanence ses actions avec des arguments pas très honnêtes : fake news, sondages sortis de nulle part, parfois provenant d’officines étrangères malveillantes (Russie notamment, mais pas seulement).
Il faut laisser du temps au temps. Avec le recul, je pense que l’Histoire reconnaîtra en Emmanuel Macron un grand président qui a su faire face à de nombreux fléaux qui se sont abattus sur le pays lors de ses deux mandats : le terrorisme islamiste, la déferlante migratoire, la pandémie de la Covid-19, la guerre en Ukraine, les Gilets jaunes (mouvement récupéré par les anarchistes black blocs), le conflit du Proche-Orient, le wokisme ; et ceux qui peuvent arriver prochainement.

Claude Luçon

"Un Pompidou aujourd'hui nous aurait éclairés, conduits et rassurés." (PB)

D'autant plus qu'il avait une France bien plus difficile à diriger. Après Charles de Gaulle, après Mai 1962 et après Mai 1968, la tâche était ardue !
Drôle d'idée cependant de nous construire une sorte de raffinerie dans le centre de Paris et lui donner son nom...
Seule excuse pour moi, c'est une raffinerie... de pétrole qu'il nous a laissée !

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