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19 mai 2024

Commentaires

Achille

@ Julien WEINZAEPFLEN | 23 mai 2024 à 02:35

's gilt ou prost ! comme on dit en alsacien ! :)

Julien WEINZAEPFLEN

@ Achille | 22 mai 2024 à 16:27
"Même le nom de ce contributeur est compliqué, alors sa pensée, n’en parlons pas.
Je me limiterai donc au whisky (j’en ai un excellent de 18 ans d’âge). Au bout de deux verres, peut-être serai-je en état d'accéder à la pensée weinzaepflenienne… Sinon je prendrai un autre verre. :)"

Alors trinquons !

Aliocha

@ Tipaza

Pour bien entendre Rimbaud, Claudel vous aidera :

« C’est à Rimbaud, nous écrit Paul Claudel, que je dois humainement mon retour à la foi. Je pataugeais dans les marécages du rationalisme, et je pensais que le monde entier est aussi explicable qu’une machine à battre, quand la petite livraison de la Vogue du 13 mai 1886 est venue briser les murs de la prison infecte où j’étouffais et m’apporter la prodigieuse révélation du surnaturel partout présent autour de nous. Aucun livre ne m’a aidé plus que la Saison en Enfer dans cette terrible agonie qu’est la reconquête de la vérité perdue. »

https://fr.wikisource.org/wiki/Jean-Arthur_Rimbaud_(Berrichon)/Deuxi%C3%A8me_partie

"Est-ce un fait commun de voir un enfant de seize ans doué des facultés d’expression d’un homme de génie ? Aussi rare que cette louange de Dieu dans la bouche d’un nouveau-né dont nous parlent les récits indubitables. Et quel nom donner à un si étrange événement ?"

https://maxencecaron.fr/2010/07/claudel-preface-rimbaud/

Achille

@ Tipaza | 22 mai 2024 à 14:23

De Rimbaud je ne connaissais que ses poèmes. J’ignorais qu’il faisait aussi dans le mystique abscons.
Je vais donc tâcher de lire son petit fascicule. J’imagine qu’il l’a écrit alors qu’il avait un peu forcé sur l’absinthe…

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@ Michel Deluré | 22 mai 2024 à 15:32
« En cas de mal de tête Achille, optez soit pour l'aspirine, soit pour le whisky mais évitez les deux en même temps. »

Merci pour le conseil. Même le nom de ce contributeur est compliqué, alors sa pensée, n’en parlons pas.
Je me limiterai donc au whisky (j’en ai un excellent de 18 ans d’âge). Au bout de deux verres, peut-être serai-je en état d'accéder à la pensée weinzaepflenienne… Sinon je prendrai un autre verre. :)

Aliocha

@ Achille

Vous devriez essayer James Joyce, "Ulysse" :

"Il est des péchés ou (appelons-les comme le monde les appelle) de coupables souvenirs qui sont cachés par l’homme dans les recoins les plus sombres de son cœur mais qui demeurent là et attendent. Il peut laisser s’estomper ces souvenirs, faire qu’ils soient comme s’ils n’avaient jamais été, se persuader presque qu’ils ne furent point ou tout au moins qu’ils furent autres. Mais le hasard d’un mot les évoquera soudain et ils se dresseront en face de lui dans les circonstances les plus diverses, vision ou rêve, ou pendant que le tambour de basque et la harpe charment ses sens ou dans la paix fraîche et argentée du soir ou au milieu du banquet, à minuit, alors qu’il est alourdi de vin. Non qu’elle vienne pour le couvrir d’opprobre, cette vision, comme s’il avait encouru sa colère, non pour se venger en le retranchant du nombre des vivants, mais sous le linceul du passé, vêtement pitoyable, en silence, lointaine, vivant reproche".

Julien W a lu Rimbaud, sûrement, et sait que, pour le grand nombre, on ne peut s'expliquer sans n'être entendu qu'en paroles païennes.
La foi en l'amour ne saura jamais s’accommoder du conditionnel, quand le mystère se fait chair.
Coucou, Deviro...

Michel Deluré

@ Achille 22/05/24 07:11

En cas de mal de tête Achille, optez soit pour l'aspirine, soit pour le whisky mais évitez les deux en même temps ! Et dans quelques minutes, vous devriez retrouver votre état normal.

Tipaza

@ Achille | 22 mai 2024 à 07:11
"Ben dites donc. J’arrive encore assez bien à suivre le Tipaza, je ne comprends pas tout dans l’Aliocha, mais alors le Julien WEINZAEPFLEN là je décroche !"

Ah, mais c'est qu'il faut un entraînement pour certaines lectures.
Me permettez-vous un conseil ?
À l'occasion des 150 ans d'"Une saison en enfer" d'Arthur Rimbaud, vient de sortir un fac-similé de ce minuscule ouvrage, auquel Rimbaud avait porté un suivi particulier pour l'éditer.
Si vous ne le trouvez pas chez votre libraire, il existe aussi en numérique, augmenté des "Illuminations".

À ma grande honte (hum ;-)) je n'avais pas encore lu cet opuscule. Je viens de le lire d'un trait.
Lisez-le, du génie à l'état brut en plein délire, vous aurez besoin de plusieurs lectures pour le pénétrer, après quoi l'ami Julien WEINZAEPFLEN vous paraîtra étonnamment facile à lire et à comprendre.

Exilé

« Comme Jean-François Copé est pertinent quand, en suite de sa fulgurance sur le caractère "naturel" de la dictature, il projette la lumière sur l'édification contrainte, volontariste, toute de tension, d'énergie et de vigilance, du régime démocratique. Ce dernier, pour être réalisé, passe d'abord par une domination sur soi pour être au service de tous. » (PB)

JFC, qui joue au grand philosophe planant au-dessus de la mêlée, est tout de même celui qui s'est conduit comme un butor à l'encontre de Marion Maréchal qui, en tant que benjamine de l'Assemblée, assurait à la tribune le rôle de présidente le temps du premier vote, en ayant ostensiblement refusé de lui serrer la main.

Que ce monsieur commence donc par appliquer lui-même les principes de base de la démocratie avant de donner des leçons aux autres.
Bien entendu, cela s'applique également à beaucoup d'autres membres de la classe politique actuelle.

https://www.youtube.com/watch?v=GyC9uumN02c

Achille

Ben dites donc. J’arrive encore assez bien à suivre le Tipaza, je ne comprends pas tout dans l’Aliocha, mais alors le Julien WEINZAEPFLEN là je décroche ! 😊

Claude Luçon

@ Axelle D 21 mai 2024 à 12:22

En trois séjours j'ai vécu 18 ans au Nigeria, dont 16 de 1979 à 1995. Ce sont des gens peu connus mais très sympathiques, j'y ai laissé de nombreux amis !
En particulier ils ont un sens développé de l'humour anglais.
Un de mes collègues nigérian, un solide Yoruba, haut fonctionnaire, sénateur, avec qui j'avais souvent de sérieuses empoignades au sujet de sous, au cours de ce qui était une dispute, a soudain éclaté de rire ! Surpris, étonné pour ne pas dire offensé, il m'a dit, je cite :
"No, don't be offended, I have just realized that you are the only white man who makes me forget I am black !"
Lui m'avait perçu comme Nigérian, je savais débattre à l'africaine, il me faisait un sérieux compliment au passage !

L'ambassadeur du Nigeria à Paris et son épouse étaient des amis connus à Lagos, à chacune de nos visites à Paris nous dînions ensemble pour lui faire connaître les restaurants en vogue à Paris, plus et y compris le Crazy Horse Saloon !

Ceci dit, qu'on me donne de l'Américain ou du Nigérian ne me gêne aucunement, j'aime bien les deux, alors qu'un Gabonais inconnu m'avait traité de "sale blanc" à Port-Gentil en 1960 et m'a laissé un triste souvenir du pays de Miss Obono ! Mon seul bon souvenir fut ma visite au Dr Schweitzer à Lambaréné dans son hôpital pour lépreux, en 1960 !

Julien WEINZAEPFLEN

@ Aliocha | 21 mai 2024 à 11:36

Je dirais que la vérité est relationnelle, dans une sorte d'analogie de la circumincession où le sens circule de la perception à la réalité, où la perception fait partie de la définition, ce qui rend la vérité relative et qualitative, mais ordonnée au probable absolu de l'amour, car s'il y a un absolu, ce ne peut être que celui-là.

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@ Tipaza | 21 mai 2024 à 11:33

Je ne crois plus qu'il y ait religion des droits de l'homme, parce que l'homme n'intéresse plus les personnalités au pouvoir. Ou bien il ne l'intéresse qu'en étant dégradé de majorité, raison d'être de l'ancienne démocratie, en minorités stigmatisables avec inversion du stigmate, pour que soit sauve l'image reliquaire de l'intérêt qu'on prenait à l'homme, à tout l'homme, à tous les hommes, du temps où la religion des droits de l'homme se voulait opératoire et non pas seulement déclarative.

Axelle D

@ Claude Luçon | 21 mai 2024 à 01:14

L'odeur du pétrole sans doute ; ça colle à la peau pour longtemps !
Encore heureux que l'on ne vous prenne pas pour un Nigérian !

Aliocha

@ Julien WEINZAEPFLEN | 21 mai 2024 à 01:26

Magnifique réflexion, merci.
Une question :
Est-ce la vérité qui est relative, ou la perception que nous en avons ?

"Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi."

https://saintebible.com/lsg/romans/3.htm

Tipaza

@ Julien WEINZAEPFLEN | 21 mai 2024 à 01:26
"...non à ce qui mine profondément la démocratie : sa transformation en pouvoir personnel..."

Ce que vous décrivez c'est l'ancienne dérive de la démocratie.
Celle-là avait au moins le mérite d'un certain élitisme, d'une certaine méritocratie, où le meilleur, le plus fort émergeait des conciliabules et autres palabres, que Maurras en son temps a récusée, comme vous le soulignez.

Mais nous n'en sommes plus là.
Il n'y a plus de méritocratie, plus de débats qui fondent et font la démocratie.
Nous sommes revenus aux temps obscurs d'avant les Lumières que vous célébrez, nous sommes dans le monde de la non-pensée religieuse, et qui plus est une non-pensée religieuse sans transcendance.

La religion des droits de l'homme et son bras armé, celui de l'État de droit occulte, empêche tout débat.
Malheur à celui qui n'est pas dans la doxa bien-pensante, il est ostracisé, rejeté comme hérétique.
Et cette hérésie qui mène au bûcher social est qualifiée d'extrême droite.
Perversité totale du système qui n'argumente plus, mais récuse toute pensée sortant du cadre étroit de la nouvelle religion, des "valeurs républicaines", des droits de l'homme minoritaire.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit, les seules vraies valeurs à défendre dans la nouvelle doxa sont celles des minorités à commencer par celles des minorités sexuelles LGBT+ présentées comme l'aboutissement de la pensée post-moderne.
La majorité muette, à ce niveau de silence obligé sous peine d'exclusion sociale, on ne peut plus parler de majorité silencieuse, doit se taire impérativement.
Il n'est d'extrême bienvenu que celui de l'extrême centre porteur de tous les ressentiments d'un passé qu'il cherche à détruire.

La démocratie post-moderne est morte, non pas d'avoir été confisquée par un dictateur, plus ou moins méritant, mais parce que le débat n'existe plus.
Il faut rentrer dans le cadre de la pensée unique, diffuse et présente partout.
La moindre tentative de dialogue et l'injure d'extrême droite fuse.
Tout propos non conforme se voit traiter de propos haineux, passible de sanctions devant les tribunaux de la nouvelle inquisition.

Juste un petit, tout petit exemple de la perte de liberté entraînée par cette doxa bien-pensante verrouillant un État de droit aux ordres.

Deux footballeurs qui ont recouvert les logos LGBT de leurs maillots, parce que leur religion leur interdit le moindre lien avec cette minorité sexuelle, sont menacés des foudres de la part de la ministre des Sports.
Aucun acte, aucun propos hostile contre les LGBT, seulement un refus de solidarité et voilà ces footballeurs menacés de tout et du pire.
Elle est où la liberté de conscience qui conditionne une démocratie saine où le débat, le dialogue sont la base de la vie en société ?

Ici et maintenant, nul dictateur qui pourrait comme le dit Montesquieu : "C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites", ici c'est la masse informe des médias, des politiques, de juges, qui se charge d'abuser du pouvoir au nom d'une liberté de penser qui doit être à sens unique.

Jérôme

Jean-François Copé, le type qui affirmait ne pas connaître Takieddine tout en barbotant sur une bouée dans sa piscine ? Encore un politicien crédible...

Julien WEINZAEPFLEN

"[Jean-François Copé] projette la lumière sur l'édification contrainte, volontariste, toute de tension, d'énergie et de vigilance, du régime démocratique. Ce dernier, pour être réalisé, passe d'abord par une domination sur soi pour être au service de tous." (PB)

Je ne sais pas si le premier mouvement, le mouvement naturel, est dictatorial. Mais une chose est certaine: le premier mouvement de Jean-François Copé est dictatorial et sa façon de servir la démocratie, si belle que soit la citation que vous donnez de lui, lui fit dire, lorsqu'il prétendit devenir président de la République dans la primaire des Républicains, que le pays avait besoin d'être "commandé." Et cette insistance inlassable sur ce mot de commandement ("un chef, c'est fait pour cheffer", disait Jacques Chirac), me paraît une réminiscence assez immature du prétendu culte du chef cher à la droite autoritaire, par laquelle la droite de gouvernement se refuse à renier son archaïque.

Est-ce que le mouvement naturel est de s'imposer ? Le premier mouvement de l'enfant qui croit que tout lui est dû, que tout est à lui, que tout doit être porté à sa bouche peut-être, mais on dépasse très vite le stade oral pour entrer dans l'âge du dialogue. La démocratie, c'est le dialogue, qui résout en consensus le clivage originel.

Platon pervertit le sens du dialogue quand il fait consister la maïeutique, en pratique, à toujours donner raison à Socrate et non pas comme affirmé dans l'art d'accoucher des raisons que l'on porte en soi-même.
Pour contrer la démocratie, Maurras parlait du "vice de la discussion." Je préfère lui opposer l'adage: "De la discussion jaillit la lumière" et je l'affinerai en reformulant ce qu'un de mes amis organistes, Alain Heim que j'ai plaisir à citer, tant il a réfléchi en profondeur sur la théorie de la musique, constituait comme différence entre le dialogue et la conversation. "Le dialogue, ce sont des voix qui se répondent ; la conversation, ce sont des voix qui se confondent. En musique, le premier fait se répondre des thèmes qui se font écho parfois comme un coucou. La conversation a donné le contrepoint."

Le contrepoint de la conversation démocratique fait entendre que la lumière n'est pas les Lumières. Comment multiplier la lumière sans la diviser contre elle-même à la manière du "royaume divisé" du "prince de ce monde" ? Encore un monarque, celui-là, qui se couvre des apprêts de la démocratie d'une manière bien monarchique, tandis que si le Christ est le roi de l'univers, Il s'oppose aux "puissants du jour" pour permettre à la terre d'être "libre et [au] ciel [d']être ouvert", comme le chante la troisième strophe du "Minuit chrétiens", pourtant réputé pour faire retour à la théologie de la satisfaction du courroux divin offensé par le péché des hommes.

Le siècle des Lumières a prétendu s'en remettre aux Lumières de la raison. Cette instance est allégorique d'une faculté qu'on sent en l'homme et à laquelle on donne un nom à défaut d'être certain de sa réalité objective. C'est une catégorie et, si je ne craignais d'abuser de ce terme, moi qui essaie d'assumer d'être un chrétien allégorique, je dirais que c'est une allégorie.

Le siècle des Lumières est moins le siècle de la raison que celui de l'entendement, car il se livre à une raison qui a pour elle d'être tournée vers l'espérance, mais qui a contre elle de ne pas accepter que parfois, la lucidité qui vient aussi de la lumière, a un pouvoir réfrigérant. La lumière de l'entendement est tiède et réconfortante, celle de l'éblouissement est brûlante, celle de la lucidité a tendance à être glaciale et glaçante.

Les Lumières tièdes de l'entendement supposent (et c'est tout à leur honneur) qu'il existe un progrès continu du fait de l'action bienveillante et bienfaitrice du "dynamisme créateur" (pasteur Gilles Castelnau) qui meut l'univers. Mais elles ne tiennent pas compte des effets d'hétérotélie par lesquels les actions de l'homme se retournent très souvent contre le but qu'il leur avait assigné, au contraire de Dieu en qui "seules les intentions coïncident avec les résultats". Si bien que malgré tout le discernement dont il essaie de faire preuve, l'homme n'est capable de prendre que des décisions sinon mauvaises, du moins discutables alors même que rien n'est pire que de ne pas choisir. "Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout ce qui n'est ni oui ni non vient du diable." De sorte que ce n'est ni le oui ni le non qui sont mauvais ou diaboliques, c'est le "ni oui ni non" qui met l'être humain au pouvoir de son cerveau reptilien. Ce n'est pas l'opposition à Dieu qui est l'oeuvre du malin, c'est la tergiversation qui fait s'empêtrer l'homme dans la pulsion et parfois l'addiction et le fait, ce faisant, devenir méchant. Ce n'est pas la situation, c'est le refus de se situer et de répondre à la question de Dieu: "Adam, où es-tu ? Quelle est ta position ?"

En conversant hier avec une amie, nous convenions qu'il y a un principe acharné à détruire nos âmes auquel on peut donner le nom de diable ou de pulsion de mort et que, sans savoir pourquoi Dieu a mis l'homme au défi de l'existence du diable, sans savoir si la meilleure ruse de celui-ci est de faire croire qu'il n'existe pas, on doit lui dire: "Je ne veux pas que tu existes."
L'homme est un être positionnel et il doit indiquer sa position. Il est positionnel et non définitif. La démocratie assume ce caractère transitoire et provisoire de la vérité, comme la "morale provisoire" de Descartes était la méthode du doute méthodique.

Gustave Thibon avait sans doute raison de dire: "L'imbécile est, soit celui qui croit qu'il détient la vérité, soit celui qui croit qu'il n'y a pas de vérité" et la vérité est sans doute un absolu et même l'absolu de l'amour, elle n'en demeure pas moins relative en ce qu'elle est relationnelle.

Si l'absolu n'est quantifiable qu'à l'infini, surtout s'il désigne l'amour, la vérité est qualitative d'être relationnelle et la démocratie conversationnelle fait exister ou entretient cette relation, cette qualité, au service de la moins mauvaise des décisions possibles. La démocratie ne met pas la vérité aux voix, elle tient compte de la qualité de la vérité.

Un autre malentendu des démocraties est que ce "régime des petites cités" ainsi que les percevaient eux-mêmes les philosophes des Lumières a voulu s'ériger en pouvoir-monde comme la grenouille qui aurait voulu se faire aussi grosse que le boeuf. C'est pourquoi on les a taxées d'impérialisme. Le progressisme n'a pas réfléchi à ce changement de dimension. La démocratie pouvait-elle y survivre ? Pouvait-elle survivre à sa démultiplication en "les Démocraties" (comme les Lumières se multiplieraient pour chercher le dénominateur commun de la lumière) ? La démocratie pouvait-elle survivre à devenir impérialiste, en quelque sorte son contraire ? La réponse couplée au retournement hétérotélique des bonnes intentions en leur contraire amène à émettre ce constat désabusé que ceux qui nous ont désespéré en parlant de "mythe du progrès" ont peut-être touché juste. Les valeurs des Démocraties, de l'Europe, du monde d'après-guerre, se sont retournées contre elles-mêmes, comme par un retour désespérant du balancier cyclique après plus d'un demi-siècle de progressisme et d'humanisme qui ne sont pas à rejeter, car ils sont l'honneur de l'humanité.

Donc pour moi c'est à la fois non aux consciences des élites éclairées parce qu'elles décident un peu rapidement que les autres ne le sont pas et non à ce qui mine profondément la démocratie : sa transformation en pouvoir personnel où chaque écurie se cherche un cheval de tête comme le Tour de France, depuis qu'il se court en équipe, est faussé par la désignation préalable d'un leader naturel.

Claude Luçon

@ Axelle D | 20 mai 2024 à 19:45

Réciproquement songez, être né Angevin de souche orléanaise et avoir été bienvenu partout hors France pendant 55 ans, en Afrique, Moyen-Orient, USA et Italie en particulier et se faire traiter "d'Américain", ce qui n'est pas flatteur comme chacun sait dans l'Hexagone, par sa famille et ses vieux copains d'enfance, de jeunesse et d'études ?
Un cousin germain, 100 % Orléanais lui, m'a même dit, pour ma honte, à propos de mon américanisation : "ça s'voit!" !

Pourtant, disciple de mon compatriote angevin Joachim du Bellay, je pensais être "heureux d'avoir fait un plus beau voyage qu'Ulysse", "retourné plein d'usage et de raison" en France pour y déposer mes os, pensant que "plus que le gaz de schiste me plaît l'ardoise fine" (marbre dur dans le cas d'Ulysse).
Le pire est que ça se voit toujours apparemment !
Les musulmans et Africains d'Eure-et-Loir m'acceptent mieux que les Beaucerons !

Achille

J’ai toujours pensé que J-F Copé était la plus brillante des personnalités de l'UMP. Bien plus que Nicolas Sarkozy ou François Fillon qu’il a toujours considéré avec un peu de condescendance. Je crois même que JFC était persuadé de devenir un jour président de la République. Mais il lui fallait d’abord conquérir la présidence de l’UMP, après quoi, cela n’aurait été plus qu’une formalité.

Mais dans sa conquête du pouvoir il a commis quelques fautes de précipitation qui lui ont été fatales. Notamment en revendiquant la victoire lors de l’élection du président de l’UMP en 2012 alors que le décompte n’avait pas été officialisé.
Ce qui a conduit à une situation ubuesque au sein du parti gaulliste.

Ensuite lors de la primaire pour l’élection du candidat LR pour l’élection présidentielle de 2017, JFC est arrivé bon dernier avec 0,3 % des voix. Ce que d’ailleurs il a accepté avec un certain humour.

Depuis, il se contente de son mandat de maire de Meaux et on ne le voit pratiquement plus sur les plateaux télé.
Mais il n’a que 60 ans. C'est un bel âge en politique. Et après dix ans de purgatoire, peut-être fera-t-il une nouvelle tentative en 2027.
Comme le chantait Jacques Brel "On a vu soudain rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on croyait trop vieux".

Axelle D

« Je me sentirai toujours de la terre où je suis né, mais en France, on m’a aidé à grandir en gagnant des titres et en défendant le maillot français. Comment pourrais-je ne pas me sentir Français également ? »
(Christian Karembeu, un Kanak dont le grand-père fit partie des hommes exhibés comme des animaux de foire à l'exposition coloniale de 1931 et présentés comme cannibales).

À méditer.

Les Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais, Réunionnais, et jusqu'aux Corses, Bretons, Basques etc. tiennent d'ailleurs sensiblement le même langage que CK, quoique pour des raisons diverses (traitements inhumains, injustices, graves discriminations et déchirements sur plusieurs générations que durent affronter leurs ancêtres)...

Voilà ce que beaucoup de gens ont bien du mal à comprendre et demanderait tact et doigté pour effacer des traumatismes encore vivaces, des blessures non refermées et des susceptibilités à fleur de peau !

Ce que les racistes compulsifs se prenant pour des êtres supérieurs, aujourd'hui comme hier, sont incapables de comprendre ; faisant tout au contraire pour mettre de l'huile sur le feu et continuer à empoisonner l'atmosphère de leur parti pris indécrottable. Ce sont d'ailleurs nombre de leurs aînés qui par leur bêtise crasse et leurs préjugés ridicules tendant à confiner "définitivement" le colonisé au rôle d'éternel larbin, nous ont fait perdre nos colonies...

genau

Les politiques comme ce M.Copé, bourgeoisant hautain et snob, sont indispensables dans toute société démocratique, juste pour effacer les traces.

caroff

@ Serge HIREL 10h42
"Je sais que je vais fâcher tous les Corses de la Terre et du Ciel, mais la Nouvelle-Calédonie est plus utile à la France que l’Île de Beauté".

Utile comment ?

Quand je suis allé en Nouvelle-Calédonie dans les années 1990, j'ai eu un coup de coeur pour cette terre aux paysages de toute beauté, pour les Kanak parlant presque à voix basse avec un débit de ruisseau, pour ces caldoches rudes à la tâche, pour ces Mélanésiens immigrés d'une grande gentillesse...

Au loin le drapeau français flottait souvent accompagné de l'emblème kanak, un manière de signifier une double appartenance, une singularité familière et évidente de deux cultures (et même plusieurs quand on pense aux gens du Pacifique Sud qui y ont posé leurs valises).

En ces années-là post-rocardiennes, rien ne laissait présager les événements d'aujourd'hui, sans doute provoqués par la déception des jeunes Kanak de ne pas profiter de l'essor économique du territoire.

Il y a pourtant une université, fondée en 1987 et des bourses pour ceux qui veulent aller en métropole.

Cela sent malheureusement les prémices des "événements d'Algérie" en 1954, mais les Kanak, eux, ne sont pas rassemblés sous la bannière de l'islam et ne semblent pas avoir un leader du style de Jean-Marie Tjibaou.

J'ose penser qu'en confiant ce dossier à Darmanin, le pire était à attendre.

Axelle D

Lors de son entretien avec Philippe Bilger en 2016, Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017 se sentait et même se disait "prêt" pour le rôle de chef d'Etat.

D'abord prêt à tout sans doute, vu ses manières "décomplexées" à déconsidérer ceux avec qui il avait collaboré des lustres et dont il dénonçait à présent sans vergogne l'incurie ou la faiblesse...

Lui promettant mordicus au passage de "ne pas avoir la main qui tremble" (comme par exemple Sarkozy qu'il ne se gênait pas pour dézinguer après l'avoir longtemps adulé). Et se fixant pour premiers objectifs de président de la République de régler des problèmes cruciaux à grand coups d'ordonnances.

Or huit ans plus tard que reste-t-il de ce JFC va-t-en guerre promettant monts et merveilles s'il était élu et d'abord de remettre le pays au pas avec une fermeté sans failles en légiférant par ordonnances ? Mais jusqu'à quel point sans verser dans le dictatorial ? Et ce même homme aujourd'hui de tenir un tout autre discours, prônant une sorte de nouvelle sagesse et de soft attitude...

Quant aux fulgurances de JFC, j'ai beau chercher je ne vois pas !
Il doit y avoir confusion avec le billet consacré à Fanny Ardant !

Exilé

« D'abord la tentation de la force, de l'autorité, de l'injonction, du décret impérieux et sans recours. Moi je. Table rase, place nette. Le dictateur.
L'intelligence vient après et c'est la démocratie. » (PB)

Rires...
Il vaut mieux lire ça que d'être aveugle.

À se demander comment la France, ayant d'ailleurs entraîné le reste de l'Europe et même la Russie à sa suite, a pu cependant devenir, en dépit du manque d'intelligence de Français n'ayant pas eu le bonheur insigne d'avoir baigné dans une merveilleuse volupté démocratique, la « mère des arts, des armes et des lois » en ayant fait l'admiration du monde connu...

Mais quand nous voyons les âneries dans lesquelles se complaisent les charlots qui nous gouvernent depuis plus de cent ans avec les catastrophes allant de pair ou bien quand nous constatons les calinotades émaillant la production de l'impayable législateur français, nous pouvons en conclure que l'intelligence et la démocratie manquent à l'appel sous le régime actuel.

Et tout porte à croire que ce n'est pas près de changer.

sylvain

Bravo les veaux ! Vive nos veaux bien de chez nous !
C'est la saison du veau, la fête du veau, c'est votre fête chers veaux, hein ?
N'est-ce pas cher M. Copé ?

Vous avez veauté Macron chers veaux n´est-ce pas ? Vous avez fait barrage au retour du fascisme et des heures sombres du RN en bons veaux toutous bien obéissants, bravo les veaux !

C'est moi ou le chaos qu'il a dit votre maître eh bien vous avez les deux : Macron ET le chaos !

Mais hélas, cruauté de l'histoire, le veau français n’a plus la cote, viré d'Indochine, d'Algérie, d'Afrique, bientôt de Nouvelle-Calédonie, et incessamment sous peu des zones islamistes racaillistan narcos nouveaux califats islamistes de métropole gérées par les imams salafislamistes radicaux inexpulsables, BEN VOYONS, sinon frôôôncement de sourcils de toutes les smalas islamistes :

LDHislamiste, défôôônseur des drouâââa, Etat de drouâââ, Conseil de l'Eurôôôpe, ONU secte gauchiste, tribunaux administratislamistes, assoçs extrêmes islamogauchistes, Nupes - LFI - Hamas qui nous fourniront valise et cercueil et dans fourniront y a Fourniret c'est un signe.

Je suis mort de rire et je dois pas être le seul : Poutine, Xi , Orban, Milei et bien d'autres chefs d’Etat qui savent gouverner leur peuple sont tous tordus de rire en voyant le beau spectacle que notre cinglé parano schizo offre au monde entier, nous les phares de l'humanité des Lumières, des drouaaaa de l'homme, du modèle social que « le monde entier nous envie », nous les parangons de vertus woke progressistes modèles de dépravation et déchéance sexuelle, de soumission collaboration à nos nouveaux bourreaux islamistes.

Nous sommes aussi les plus grands donneurs de leçons à la planète entière ne l'oublions pas 😂 n'est-ce pas chers veaux ?

Et bien voilà mes petits veaux chéris, vous récoltez un chaos social économique et sexuel qui va empirer je l‘espère pour vous puisque vous l´avez voulu.

Surtout obéissez bien à la (Allah) consigne de fermeté de nos précieuses ridicules du pouvoir, ne votez pas RN, danger fasciste raciste, comment ça, des veaux fachos ? Pas d'ça chez nous ! BEN VOYONS !

Pour Pentecôte, blanquette de veau, j’ai pensé à vous mes chers veaux sans oublier vaches cochons couvées.

Michel Deluré

@ Serge HIREL 19/05/24 19:27

Au nombre des illustrations qui apportent la démonstration de l'affaiblissement de la démocratie dans notre société, vous mentionnez entre autres le recours soutenu, pour ne pas dire abusif, à l'article 49.3 de la Constitution.

Cette situation est hélas le résultat de modifications apportées au fil du temps à notre Constitution et qui ont ainsi progressivement dénaturé ce qui en étaient les fondements voulus par ses initiateurs. C'est ainsi que le mal qui avait été éradiqué avec l'instauration de cette Constitution s'est insidieusement réinstallé et qu'aujourd'hui nous sommes à nouveau confrontés à ses néfastes effets.

Je ne sais si les fondateurs de la Ve République s'étaient interrogés sur le point de savoir lequel, de la dictature ou de la démocratie, était le régime le plus naturel mais ce que je sais, c'est qu'ils étaient alors conscients des dégâts dont le régime que nous subissions à l'époque était responsable et qu'ils avaient, eux, cette intelligence qui semble faire défaut aujourd'hui de vouloir substituer à l'affrontement et au désordre généralisés et inefficaces un système permettant une recherche féconde, organisée, de l'intérêt commun.

Le régime alors mis en place par ses fondateurs tendait à ce que la démocratie devienne l'expression, non pas d'un égoïsme individuel stérile, mais au contraire de ce que l'on pourrait appeler un égoïsme collectif, efficace, au service du bien commun.

Serge HIREL

@ Giuseppe | 20 mai 2024 à 09:47
« Combien encore d'énergie, de misère et de mort à dépenser pour un territoire bien loin de tout ? »

Je sais que je vais fâcher tous les Corses de la Terre et du Ciel, mais la Nouvelle-Calédonie est plus utile à la France que l’Île de Beauté. Ce n’est pas par hasard qu’au début des années 60, de Gaulle a choisi de conserver le Caillou au sein de la République française. Ses successeurs n’ont pas tous fait ce qu’il fallait pour que cette décision soit bien comprise de la population autochtone. Rocard a même laissé passer le terme « colonisation » dans les Accords de Matignon... Quant à Macron, il n’a rien compris et a traité le dossier comme une simple affaire économique. Le résultat de cette bévue est sous nos yeux.

Giuseppe

Ah oui j'oubliais, bon c'est un peu décalé mais JFC ne vaut pas plus que tous ces politiques qui en vivent pendant que nous en crevons.
Le Rouge-Brun s'est trouvé une nouvelle bergerie, il bouffe à tous les râteliers comme bien d'autres, aucune conviction politique:

https://www.ladepeche.fr/2024/05/18/europeennes-nous-sommes-les-candidats-de-la-vraie-campagne-les-candidats-jean-lassalle-et-willy-schraen-appellent-a-la-resistance-en-ariege-11959375.php

Quelle poilade ! Lui un "résistant" ! Plutôt un opportuniste pour faire de la thune un peu plus.

Pas un pour racheter l'autre, Copé agent immobilier aussi:

https://www.ladepeche.fr/article/2005/03/09/374877-le-canard-epingle-cope.html

sylvain

@ Achille
"Mais si cela peut vous rassurer je suis bien plus inquiet des propos de la secte de LFI dont le gourou donne de sérieux signes de démence sénile et par les écolo-féministes échevelées de la bande à Sandrine Rousseau."
Mais ces deux-là n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir. En fait ce sont les idiots utiles du RN qui ne s’est jamais aussi bien porté que depuis que Mathilde Panot et sa clique vocifèrent à l’Assemblée nationale."

Je plussoie à donf ce message, tellement vrai que j'allais écrire mais ma flemme me fait prendre du retard, aussi je recopie colle par fainéantise.
Merci chef !

Giuseppe

@ Serge HIREL | 19 mai 2024 à 20:30
« Je pense ici à la Nouvelle-Calédonie »
"Je crois, Giuseppe, que l’on vous a mal renseigné... À moins que vous ne vous soyez trop approché de la flamme olympique, qui aurait grillé votre mémoire... La Nouvelle-Calédonie est bel et bien un territoire de la République française."

C'est justement pour cela que je l'écris, parce que la Nouvelle-Calédonie est un territoire de la République française... Si j'en crois tous les événements passés et à venir il y a de quoi se poser la question... Et cela ne fait que commencer... Combien encore d'énergie, de misère et de mort à dépenser pour un territoire bien loin de tout. Comme disait le numéro un, "il faut me comprendre à demi-mot !".

Temps pluvieux, pelouse souple malgré tout, je ne pourrai pas passer la tondeuse à moteur japonais (les meilleurs), un peu comme pour mes cheveux, j'attends que ma leste coiffeuse soit disponible... Je sais cela n'a rien à voir, mais cela me permet de prendre le temps de vous répondre.

Lodi

@ Xavier NEBOUT
"Il ne m'étonne pas que le catholique à la mode Vatican II qui étale son érudition stérile comme de la confiture sur une tartine, ignore que la Royauté symbole du pouvoir paternel est le seul mode de gouvernement naturel.
Il est en effet le seul qui permette à un homme de lui obéir même s'il trouve son ordre mauvais, sans se déshonorer."

Je dirais plutôt que vous vous servez de la royauté, et d'ailleurs de tout pouvoir "paternel" pour échapper au fait qu'on compromet son honneur chaque fois qu'on obéit à un ordre qu'on estime mauvais.
Milgram montrait combien les gens sont prêts à suivre un ordre d'une autorité qu'ils pensent légitime, même si cela va contre leur conscience. C'est à mon avis trouver en soi la force de suivre sa conscience plutôt que des ordres mauvais qui va dans le sens de l'honneur et des autres vertus, et non se trouver une légitimité Moloch à tout sacrifier.

Si le pouvoir vous tue, ou vous disgracie, tant pis, telle est la voie du véritable honneur... Quand on est un peu plus impatient, on peut démissionner, ou, sous d'autres cieux, on se faisait seppuku pour obliger son seigneur à admettre ses objections.
Pourquoi pas ? Mais on évitera mieux tous les abus en divisant et en équilibrant les pouvoirs.
Et on restaurera mieux des valeurs telles que la loyauté, et les comportements qui vont avec, en n'en faisant pas des excuses aux abus. Mais au contraire, la voie qui est de ne pas rendre les bienfaits par l'ingratitude, et que chacun soit avec ses supérieurs, égaux et subordonnés comme il aimerait qu'on le soit avec lui.
Toutes les vertus sont liées entre elles, cependant :

"Arthur : Quelle est la plus grande vertu dans la chevalerie ? Courage, compassion, loyauté, humilité ? Quelle est ta réponse, Merlin ?
Merlin : La plus grande ? Ces vertus se mêlent comme les métaux dont le mélange fait une bonne épée.
Arthur : Pas de poésie, réponds clairement. Quelle est-elle ?
Merlin : Je vais te le dire. La vérité. Voilà oui, il faut la vérité avant toute chose. Quand un homme ment, c'est une part de notre monde qu'il assassine."

Nigel Terry et Nicol Williamson, Excalibur (1981), écrit par Rospo Pallenberg et John Boorman

Et je dois à la vérité de répéter qu'il n'y a pas d'échappatoire à la vertu, qu'il s'agisse d'honneur ou du reste.
Alors, préférer une forme politique à une autre sous ce motif est tout simplement erroné.
Je regrette que des gens suivent une voie qui ne peut que les égarer, d'un autre côté, ils sont si habitués à des doudous, paternels ou autre, plutôt qu'à des boussoles, que parler est un tant soit peu cruel. Mais quoi ? Plutôt que de rabaisser les hommes et les pères à en faire des tyrans et des excuses à manquer à l'honneur, il vaudrait mieux s'inspirer du courage, qu'on dit viril, n'est-ce pas ?

Les mythes, et les étymologies, qui sont des jalons, des fossiles plus ou moins vivants de manière de penser de groupes humains, ne sont pas la vérité.
Mais cela.
Ce qui est d'ailleurs suffisamment éclairant.

Il ne faut pas être trop timoré face à la vérité, en la croyant toute livrée par quelque texte, quand on doit la chercher, et pas non plus devant l'honneur, fort exigeant, et la vérité, alors là, je ne vous dis pas !
Que de constructions mentales qui ne sont jamais que de faux-fuyants, des trompes-l’œil, des mirages qu'on se construit sans en avoir conscience, et qui empêche de s'élever un tant soit peu.

Comme le dit Achille :

"Non, non, tous ces détours sont trop ingénieux,
Vous lisez de trop loin dans les secrets des Dieux.
Moi, je m'arrêterais à de vaines menaces ?
Et je fuirais l'honneur qui m'attend sur vos traces ?
Les Parques à ma mère, il est vrai, l'ont prédit,
Lorsqu'un époux mortel fut reçu dans son lit :
Je puis choisir, dit-on, ou beaucoup d'ans sans gloire,
Ou peu de jours suivis d'une longue mémoire.
Mais, puisqu'il faut enfin que j'arrive au tombeau,
Voudrais-je, de la terre inutile fardeau,
Trop avare d'un sang reçu d'une Déesse,
Attendre chez mon père une obscure vieillesse,
Et toujours de la gloire évitant le sentier,
Ne laisser aucun nom, et mourir tout entier ?
Ah ! ne nous formons point ces indignes obstacles.
L'honneur parle, il suffit : ce sont là nos oracles.
Les Dieux sont de nos jours les maîtres souverains ;
Mais, Seigneur, notre gloire est dans nos propres mains.
Pourquoi nous tourmenter de leurs ordres suprêmes ?
Ne songeons qu'à nous rendre immortels comme eux-mêmes"

Enfin, en vérité, tendons plutôt à agir pour le mieux, sans faire d'être supposés, et supposés supérieurs, une excuse pour s'adonner à nos bassesses humaines, trop humaines.

Si un ou des dieux existent, et sont véritablement supérieurs et s’intéressent à nous, ils doivent remarquer la folie de s'appuyer sur ce qu'il y a de haut, comme eux, pour se rabaisser, comme si le soleil n'inspirait jamais aux mortels pourtant dotés d'yeux que de s'adonner aux ténèbres.

Et même tout roi espérant être bien servi ne doit pas se voir comme l'arche, le prétexte, la bannière à se déshonorer sans se déshonorer, type même mouillés, ils sont secs des couches Pampers.
Non, pas du tout ! Il doit susciter le meilleur chez ses sujets, ce qui implique qu'il aille jusqu'à se départir de ses pouvoirs pour n'en garder que le symbole, en Grande-Bretagne...

...de sorte que les abus de pouvoirs soient diminués par l'équilibre des pouvoirs, et qu'il incarne la continuité et le symbole, disons parental, pour tant de gens qui ont besoin de voir le pouvoir revêtu de tels atours.
Souvent, heureusement, pour d'autres raisons que de mettre leur honneur à l'abri alors même qu'ils le compromettent en ne suivant pas leur conscience.

L'honneur, l'honneur, les gens ne comprennent pas combien il est précieux, et fragile.
Il n'est pas à mettre à la consigne de la royauté, ou ne renaît pas de rien, comme dans les jeux vidéos où on a plus de vie qu'un chat. L'honneur, c'est de suivre sa conscience, préserver sa dignité et si on a chuté, tout faire pour réparer ses fautes et se réparer soi-même, sans certitude d'y parvenir jamais, d'ailleurs, mais par esprit de justice.
L'honneur n'est pas un immeuble à louer ou à vendre, il n'est pas non plus une breloque décorative, mais une exigence qui ne le cède en rien à celle de l'artiste pour son oeuvre.

Aliocha

Il semblerait que le seul mode de gouvernement naturel en soit resté aux yeux crevés du tyran grec.

"Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste."

https://saintebible.com/lsg/john/9.htm

Achille

@ Serge HIREL | 19 mai 2024 à 20:30
« Quand on écrit de pareilles extravagances, il est convenable d’apporter la preuve qu’il ne s’agit pas de bobards... »

Les preuves ne manquent pas. Elles fourmillent sur Internet. Ci-joint un article trouvé sur X qui me paraît intéressant.

Mais si cela peut vous rassurer je suis bien plus inquiet des propos de la secte de LFI dont le gourou donne de sérieux signes de démence sénile et par les écolo-féministes échevelées de la bande à Sandrine Rousseau.

Mais ces deux-là n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir. En fait ce sont les idiots utiles du RN qui ne s’est jamais aussi bien porté que depuis que Mathilde Panot et sa clique vocifèrent à l’Assemblée nationale.

Xavier NEBOUT

Aliocha, et autres petits camarades aux yeux bandés.

Il ne m'étonne pas que le catholique à la mode Vatican II qui étale son érudition stérile comme de la confiture sur une tartine, ignore que la Royauté symbole du pouvoir paternel est le seul mode de gouvernement naturel.
Il est en effet le seul qui permette à un homme de lui obéir même s'il trouve son ordre mauvais, sans se déshonorer.

Tout ordre donné à un homme autrement qu'au nom de son père, du Roi ou de son autorité est contre-nature, et donc en soi une atteinte à sa dignité.
Si bien qu'on le déguise le plus possible en "consigne", "instruction" etc.

Denis Monod-Broca

Aucun régime politique n’est véritablement « naturel » bien sûr, l’organisation des groupes humains étant, par essence, culturelle.

D’après René Girard, sur la base des observations des ethnologues, il y eut au départ le « roi sacré ».

La tribu, foule unanime, se donne une victime qui, dans l’attente de son sacrifice, est accusée de tous les malheurs qui frappent le groupe et, à la fois, est vénérée pour tous les bienfaits attendus d’elle. Les ethnologues ont nommé « roi sacré » celui qui occupe cette place dans la tribu.

Puis il y eut la monarchie de droit divin, héritière du roi sacré.

Puis la monarchie constitutionnelle, la République, la dictature, trois régimes politiques héritiers de la monarchie de droit divin.

Pour qu’il y ait démocratie, il faut que la foule soit devenue peuple.

Serge HIREL

@ Giuseppe | 19 mai 2024 à 15:47
« Je pense ici à la Nouvelle-Calédonie »

Je crois, Giuseppe, que l’on vous a mal renseigné... À moins que vous ne vous soyez trop approché de la flamme olympique, qui aurait grillé votre mémoire... La Nouvelle-Calédonie est bel et bien un territoire de la République française. Et cela pour encore un bon nombre de dizaines d’années au moins.

Quant à « l’ingérence étrangère » sur cette terre nationale, elle est bien réelle... Et la question qui se pose est de savoir pourquoi le président de la République, gardien de « l’intégrité du territoire » (art. 5 de la Constitution) n’a pas réagi plus tôt à la signature, le 18 avril dernier à Bakou, d’un « mémorandum de coopération » entre le Congrès de la Nouvelle-Calédonie et l’Assemblée nationale de l’Azerbaïdjan.

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@ Achille | 19 mai 2024 à 16:34
« Mais les choses risquent de changer en 2027, avec la montée des partis extrémistes. Ces gens qui n’ont que les mots démocratie, liberté d’opinion à la bouche, ce qui ne les empêche pas au demeurant de tenir des propos particulièrement violents envers quiconque ne partage pas leurs convictions"

On peut supposer que, dans votre langage, les termes « partis extrémistes » font référence au RN et à Reconquête!.
Pour étayer votre point de vue, pourriez-vous mettre en ligne un ou deux documents - par exemple les programmes présidentiels 2022 d’Eric Zemmour et de Marine Le Pen - qui indiqueraient la volonté de ces partis de proposer aux Français « un petit essai de dictature » ?
Quand on écrit de pareilles extravagances, il est convenable d’apporter la preuve qu’il ne s’agit pas de bobards...

Serge HIREL

Ne vous battez pas la coulpe, cher Philippe, vous ne nuisez pas à la démocratie. Bien au contraire, vous la servez, vous la protégez. La première des nourritures de la démocratie, c’est le débat... et vous êtes parmi ceux qui l’animent le mieux, en étant ferme quand il le faut, modéré quand c’est possible, courtois en toutes circonstances et même parfois trop en retrait quand d’autres tonnent de la voix pour défendre leur point de vue contestable.

C’est le débat d’idées qui, dans le monde d’aujourd’hui, différencie la démocratie et la dictature (au sens moderne du terme). Même l’État le plus autoritaire au monde, la Corée du Nord, organise des élections et s’est doté d’un droit qu’il applique... Les démocraties, quant à elles, comme les dictatures, disposent de forces de police qui exercent la même violence légitime... à des degrés parfois égaux.

Il n'est même nul besoin pour un dictateur de bourrer les urnes. Il lui suffit d’apeurer la population, non pas en la maltraitant, mais en lui faisant croire qu’un ennemi, extérieur ou intérieur, la menace... La démarche naturelle de l’homme, qui est de chercher protection, fait le reste. Poutine est passé maître en la matière. Quelques photos de lui au volant d’un mastodonte, maîtrisant un cheval rétif ou déambulant en son palais... et le peuple l’ovationne, se soumet à sa puissance, oubliant qu’il n’a pas droit à la parole libre, exempte de tout contrôle étatique. Il en est de même dans tous les pays totalitaires, y compris dans les pays arabes, où l’islam définit les mœurs et foudroie ceux qui osent ne pas respecter ses préceptes.

Même si, en pestant contre telle ou telle décision de l’exécutif, il arrive à certains de dire que la France est une dictature, il est évident que nous n’en sommes pas là... Mais, néanmoins, sommes-nous encore en démocratie ? Quelques signes d’une percée constante de l’autoritarisme inquiètent, des confinements surdimensionnés ordonnés lors de la pandémie à l’emploi répété de l’article 49-3, qui, pour imposer une décision controversée de l’exécutif, stoppe net tout dialogue au sein du pouvoir législatif. Il faut aussi noter que la France s’est dotée d’un important corpus de lois mémorielles qui interdisent toute remise sur le métier de pans entiers de notre Histoire.

À cela s’ajoute, depuis sept ans maintenant, la volonté du locataire de l’Élysée de conduire le char de l’État comme bon lui semble, au gré de ses foucades, se mêlant de tout, nommant des ministres qu’il sait incompétents, pesant sur la plus haute juridiction de la justice administrative, méprisant notre corps diplomatique, se posant en « père de la nation » depuis février 2022... Le plus grave étant son entêtement à refuser tout référendum, toute expression officielle du peuple souverain qui le contraindrait.

Oui, la Ve République, telle que Macron la conçoit, n’est plus tout à fait celle que voulait son fondateur, qui, bien qu’autoritaire par nature, a toujours respecté les Français, au point de quitter sur l’heure le pouvoir quand ceux-ci lui ont dit non. Sans avoir à modifier de fond en comble notre Constitution, qui, jusqu’à maintenant, a démontré qu’elle était d’une belle souplesse, nous nous engageons doucement mais sûrement vers un État plus proche du despotisme éclairé que d’une démocratie à l’anglo-saxonne... À moins qu’il ne soit emporté, à plus ou moins brève échéance, vers le régime fédéral et technocratique dont rêvent « Bruxelles »... et l’européiste acharné installé à l’Élysée.

Alors, cher Philippe, pour tenter d’empêcher notre démocratie de sombrer en heurtant ces écueils aujourd’hui proches, continuez encore longtemps à animer le débat d’idées, à nous faire confronter nos points de vue, à faire en sorte que vous et nous exercions sans retenue notre liberté d’expression.
Et rappelez-nous de temps en temps que le débat d’idées n’est de qualité que lorsqu’il reste courtois et évite les noms d’oiseaux adressés par tel ou tel à son contradicteur.

P.-S. : si l’on se souvient des péripéties du combat de coqs entre lui et Fillon pour, fin 2012, s’emparer de la présidence de l’UMP, combat qui a affaibli considérablement le parti néo-gaulliste, on a un peu de mal à recevoir des leçons de démocratie de la part de Copé...

Robert

La démocratie suppose l'existence d'un peuple à qui appartient la souveraineté, les élections du système représentatif étant supposées déléguer des représentants dudit peuple. Et ces derniers sont censés agir selon la volonté profonde du peuple, notamment en tenant compte des avis des représentants des électeurs restés minoritaires.

Monsieur Copé fait partie intégrante de ces élites qui ne font appel au suffrage universel que pour se faire élire sur la base d'un programme censé être celui de la majorité des électeurs mais qui n'est le plus souvent pas destiné à être mis en œuvre, les réalités de la politique, trop souvent politicienne, primant sur toute autre considération dans l'exercice effectif du pouvoir. Il suffit de se rappeler les promesses de monsieur Chirac (les fractures sociales de la France), de monsieur Hollande ("mon ennemi, c'est la finance") ou de monsieur Macron ("c'est mon projet !"). Selon l'adage, il y a loin de la coupe aux lèvres !

La démocratie suppose une société policée car, à défaut, c'est la loi du plus fort qui prime. Il suffit de se pencher sur Haïti pour constater où cela mène.
La démocratie suppose qu'aucune oligarchie, qu'elle soit financière ou technocratique, ne s'accapare du pouvoir. Or, dans notre Europe actuelle, le pouvoir est détenu loin des peuples, dans les tours de Bruxelles, trop souvent à l'opposé des désirs des peuples. Et pourtant l'on voudrait nous persuader que nous serions dans un système démocratique alors même que la transparence des décisions presque exclusivement technocratiques n'existe pas ou si peu, le Parlement européen n'ayant quasiment aucun vrai pouvoir de contrôle ou de sanction.

On nous excipe l’État de droit, censé être garant d'un système démocratique. Au plan européen, il vise à niveler tous les pays selon un moule juridique fait par des juges non élus et hors sol. En France même, nos gouvernants s'ingénient à tout judiciariser, y compris les sentiments comme la haine devenue un délit pénal ! En réalité, cette judiciarisation forcenée n'a pour objet que d'empêcher la libre expression, voire corseter la pensée dans un moule dont il devient impossible de sortir dans la mesure où l'appel au peuple par voie de référendum est la plupart du temps exclu.

La démocratie ne saurait certes être un absolu, mais une construction patiente fondée exclusivement sur l'intérêt général. Or, à présent elle est fondée sur la formalisation juridique des intérêts particuliers, sur le fondement d'une novlangue digne de George Orwell. Une démocratie purement formelle serait-elle encore une démocratie ?

Alors, Monsieur Bilger, lorsque vous écrivez "il va falloir toucher à notre démocratie d'une main tremblante", cela suppose que l'édifice démocratique existant serait, si ce n'est parfait, au moins exemplaire. En est-on si sûr ? Sans oublier que Hitler a été élu démocratiquement. Et l'on sait ce qu'il a fait de l'Allemagne dès 1933...

Achille

La dictature, nous qui sommes nés sous la IVe ou la Ve République (pour les plus jeunes d’entre nous), nous ne connaissons pas vraiment ses effets, hormis ceux que nous avons pu lire dans les livres d’Histoire.

Mais les choses risquent de changer en 2027, avec la montée des partis extrémistes. Ces gens qui n’ont que les mots démocratie, liberté d’opinion à la bouche, ce qui ne les empêche pas au demeurant de tenir des propos particulièrement violents envers quiconque ne partage pas leurs convictions.

Alors ça vous dit un petit essai de dictature dans trois ans ? Bon, le problème d’une dictature c’est qu’il est très difficile de s’en débarrasser une fois qu’elle est au pouvoir.

Regardez Poutine, élu "démocratiquement", il en est à son cinquième mandat. Pour lui c’est facile d’être élu, il lui suffit de se débarrasser de ses adversaires.
Xi Jinping, lui, a résolu le problème. Il est élu à vie. Cela évite de perdre son temps avec des formalités administratives d’autant plus inutiles qu’en France de moins en moins d’électeurs vont voter.

C'est la dictature qui est naturelle dit J-F Copé. "Chassez le naturel, il revient au galop !"

Giuseppe

En ce moment je suis en cannes, Antoine Dupont a allumé le chaudron de la flamme olympique, et j'essaye de joindre en vain quelques philosophes, alors voyons un peu. Je débute en souplesse petit plateau, Jean Viard qui a réponse à tout est injoignable pour moi:

Les causes de l'émergence des dictatures sont multiples et varient selon les contextes historiques et géopolitiques. Historiquement, les dictatures ont souvent pris naissance suite à des coups d'État, remplaçant des régimes autoritaires préexistants.

Cependant, depuis le début du XXIe siècle, une tendance à la "dégradation démocratique" orchestrée par des dirigeants élus démocratiquement, est devenue plus courante. Cette forme de transition vers une dictature est souvent progressive et peut être moins visible que les coups d'État violents du passé.
Les recherches indiquent que les pays nouvellement indépendants peuvent être plus susceptibles aux conspirations dictatoriales et à l'ingérence étrangère que ceux ayant une longue histoire d'autogouvernance. Je pense ici à la Nouvelle-Calédonie.

Là, j'enclenche le grand plateau, il faut bien se rapprocher de l'arrivée:

En outre, les crises économiques et les périodes d'instabilité politique peuvent créer un vide de pouvoir ou une demande pour un leadership plus fort, ce qui peut favoriser l'émergence de régimes autoritaires. La faillite des démocraties à répondre efficacement aux besoins de leurs citoyens, que ce soit en termes de sécurité, de services sociaux ou de prospérité économique, peut également conduire à une perte de confiance dans le système démocratique et ouvrir la voie à des alternatives autoritaires. Là je pense à MLP, MOURZEM et autres affidés.

Les individus ou les groupes avec des ambitions de pouvoir peuvent exploiter ces situations pour s'emparer du contrôle de l'État et établir des régimes dictatoriaux.
La montée de l'autoritarisme peut aussi être alimentée par des idéologies nationalistes ou populistes qui promettent de restaurer l'ordre et la grandeur nationale, souvent en désignant des boucs émissaires internes ou externes. Ces mouvements peuvent gagner du terrain lorsque les populations se sentent menacées par des changements économiques rapides, des crises migratoires, ou des menaces perçues à l'identité culturelle ou religieuse.

Il est également important de noter que l'émergence de dictatures peut être facilitée par des structures institutionnelles faibles, où les contre-pouvoirs comme une presse libre, un système judiciaire indépendant et des institutions démocratiques robustes sont absents ou affaiblis. Cela permet à des leaders autoritaires de consolider leur pouvoir et de limiter les libertés civiles sans rencontrer de résistance significative.

Enfin, l'influence et les interventions étrangères peuvent jouer un rôle dans l'émergence de dictatures, soit en soutenant directement des régimes autoritaires pour des raisons stratégiques, soit en déstabilisant des gouvernements démocratiques par des moyens économiques, politiques ou militaires. La complexité des causes de l'émergence des dictatures souligne la nécessité d'une vigilance constante pour protéger et renforcer les démocraties face aux menaces autoritaires.

Là je suis obligé de sprinter:

La question de savoir si la dictature est un phénomène naturel est complexe et suscite de nombreux débats. Historiquement, les dictatures ont souvent émergé dans des contextes où les structures politiques étaient instables ou absentes, permettant à des individus ou à des groupes de s'emparer du pouvoir absolu. Les dictatures peuvent être vues comme une forme de gouvernance autoritaire où un individu ou un petit groupe détient un pouvoir incontesté, souvent sans limitations constitutionnelles efficaces. Cependant, l'idée de "naturel" peut être trompeuse car elle suggère une acceptation ou une inévitabilité qui n'est pas présente dans toutes les sociétés ou cultures.

Les philosophes anciens, comme ceux de la Grèce antique, ont souvent décrit les tyrannies - qui ressemblent aux dictatures modernes - comme étant en opposition avec l'idée d'une gouvernance juste et morale. De plus, l'évolution des sociétés démocratiques montre une préférence pour des systèmes de gouvernance où le pouvoir est plus équilibré et soumis à des contrôles et des équilibres. La nature éphémère de nombreuses dictatures, souvent marquée par des coups d'État et des révolutions, indique également que la dictature n'est pas un état stable ou durable dans le temps. En fin de compte, la dictature, comme toute forme de gouvernement, est une construction humaine et son apparition dépend de nombreux facteurs sociaux, économiques et politiques plutôt que d'une quelconque "naturalité".

Ouf ! C'est très long, mais j'ai les "grosses cuisses" comme on dit, et je suis un peu cuit.

Et Jean-François Copé est toujours et restera toujours ce donneur de leçons éternel qui a participé à bien des gouvernements et dont la trace est pour le moins insignifiante... Enfin pas pour tout:

https://blogs.mediapart.fr/olivier-beuvelet/blog/270514/dans-la-piscine-de-takieddine

caroff

La fragilité de la démocratie est illustrée par l'avènement du fascisme en Italie puis du nazisme en Allemagne qui ont balayé des régimes apparentés à la démocratie (la république de Weimar).

Les certitudes d'avoir atteint le nirvana politique pour les démocrates sincères s'écroulent brutalement lorsque surgissent les dictatures.

Puis par effet d'alternance, revient un régime plus doux, plus ouvert décrit ainsi par ce génie d'Alexis de Tocqueville:

"L’État est « absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir ».

Nous y sommes, notamment en France.

L'étape suivante ?

Michel Deluré

Quel régime, de la dictature ou de la démocratie, est-il vraiment naturel ?

L'expérience des régimes totalitaires du XXe siècle a profondément influencé la perception que nous avons de la dictature, renvoyant de celle-ci l'image d'un régime obligatoirement opposé à la liberté et à la démocratie.

C'est oublier qu'il ne faut pas systématiquement confondre la dictature avec une pratique de pouvoir despotique, arbitraire, illégal. Ce que l'on a ainsi appelé la dictature romaine avait cependant des fondements démocratiques, cette magistrature ayant par exemple des prérogatives, un champ d'action et une durée clairement définis.

Et pour ce qui est de la démocratie, nul ne saurait contester le fait qu'il est possible d'avoir de celle-ci plusieurs interprétations. Aristote et Platon ne se reconnaissaient pas dans la démocratie athénienne et eux-mêmes ne s'accordaient pas sur leurs propres critiques et leurs propres visions de la démocratie.

Les questions aujourd'hui ne semblent pas avoir changé et nous continuons toujours à débattre de la place respective que doivent tenir dans nos sociétés gouvernants et gouvernés, des rouages devant exister entre eux, de l'équilibre entre individu et collectif, de la primauté donnée au principe d'égalité ou à celui de liberté.

Plus que de savoir qui, de la dictature ou de la démocratie, est le régime le plus naturel, la question n'est-elle point de se demander s'il existe en fait un régime apte à vraiment assurer un ordre parfait du monde, dans lequel la politique change vraiment la vie de chacun ? Et de ce point de vue, ne sommes-nous pas enclins à rejoindre Alexis de Tocqueville et ses enseignements certes convaincus mais aussi sceptiques sur la démocratie ?

Marc Ghinsberg

Quel citoyen n’a pas un jour éprouvé des doutes sur la démocratie comme système politique ? Qui n’a pas un jour partagé au cours d’une campagne électorale le jugement de Pierre Rosanvallon : « La démocratie ne peut exister qu’au risque de la démagogie » ?

Comment ne pas être d’accord avec Jean Cocteau lorsqu’il affirme : « Il ne faut pas confondre la vérité avec l'opinion de la majorité », ou avec Michel Onfray qui, du temps où il réfléchissait encore, écrivait : « En nos temps d'inculture politique et civique généralisée, la démocratie plébiscitaire s'avère l'une des modalités de la tyrannie - celle de l'opinion que ne construit plus l'École qui fut jadis républicaine, mais que fabriquent aujourd'hui les médias dominants et les contre-médias tout aussi insoucieux de vérité, de réalité, de justice et de justesse les uns que les autres. Condorcet a déjà expliqué en son temps combien la démocratie sans éducation rendait toute élection problématique ».

Pour ceux qui avec Hobbes, pensent que l’état de nature repose sur la loi du plus fort, la démocratie est tout sauf naturelle.

On sent bien qu’aujourd’hui les différentes formes de régime autoritaire reviennent en force : illibéralisme, autocratie, théocratie (l’histoire nous enseigne que du tyran au despote éclairé, les variantes des régimes non-démocratiques sont multiples). L’histoire nous enseigne aussi que les démocraties sont fragiles et mortelles, aussi tous les éternels insatisfaits qui la critiquent sans ménagement devraient se remémorer la célèbre formule de Churchill : « Le pire des systèmes à l’exception de tous les autres.»

P.-S. : le « si intelligent et lucide Jean-François Copé » dénonce sans relâche depuis longtemps le comportement suicidaire de LR qui refuse de s’allier avec Macron.

Aliocha

Il me semble que cette pensée féconde est au cœur du projet présidentiel, né de la perception des blocages français dans l'exercice du pouvoir, des difficultés rencontrées lors des débats sur la loi Travail pendant le quinquennat Hollande, dont les deux législatures que nous vivons répliquent la métastase frondeuse et empêchent toute réforme radicale pourtant si nécessaire au pays.
Macron ne fonctionne pas plus monarchiquement que son souverain qui est le peuple et ses représentants, englués dans leur fronde atavique qui, et quel que soit leur bord politique, refuse ce qui ne sert pas leur camp.

Le comportement de défiance des LR à propos des retraites en est l'exemple édifiant, refusant par calcul politique une rigueur que néanmoins ils prônent, soutenant ce blocage que Bellamy dénonce par ailleurs face aux étudiants pro-Palestiniens de Sciences Po.

C'est tout à l'honneur de Copé comme de notre hôte de mettre en évidence ce fait naturel de toute culture à ne pas savoir borner son désir impérial de domination, désir décliné aussi bien au niveau individuel que collectif, et qui ne trouvera la guérison de sa névrose qu'en prenant conscience de ce qui la cause et qui est spirituel, chance démocratique offerte à l'être européen dont Peter Sloterdijk donne actuellement en ses cours au Collège de France une définition historique et biographique essentielle, dont je me permets d'en répéter ici la variation que j'en tire:

Ce qu’ont en commun tous ces épisodes renversants pour ce qui concerne l’individu, c’est ce qu’on peut sans crainte qualifier de promotion existentielle de la nature humaine, en tant que telle elle affecte fondamentalement l’être dans le monde des membres du genre sapiens, elle débouche sur une suppression en profondeur de l’esclavage, qui devance de loin tous les abolitionnismes récents.

À ce jour, elle n’a réellement été mise en œuvre ni en Asie, ni dans les nations du Sud global, ce qui explique qu’on y fasse volontiers valoir la pluralité des civilisations contre le pathos européen de la dignité universelle de l’homme.

En créant la laïcité sanctifiée, la Réforme allemande a fait de chaque être humain un être doté de compétences sacerdotales, depuis, chaque individu est immédiatement relié à l’infini. La révolution anglaise a fait de chaque gentleman un père du roi, tandis que la révolution française transformait chaque être humain talentueux et de bonne volonté en membre d’une nouvelle noblesse méritocratique portant les traits de popularité adamique.

Il est temps, si nous voulons survivre, d'être enfin libéré des contraintes religieuses qui entraînent Mélenchon chez les mollahs iraniens comme Le Pen chez Netanyahou, d'enfin accéder à cette définition de Peter Sloterdijk de l'Européen comme apostat décontracté enfin incroyant en la violence, enfin à l'écoute du texte chrétien qui en a démonté le rituel mensonger, enfin capable d'accéder au désapprentissage de la subordination pour construire sa liberté, de définir l'Europe en termes spinozistes, principal gain des lumières :

"L'Europe véritable se trouve partout où les passions créatrices ont ravi son rang au ressentiment"

Ou comment s'émanciper de la contrainte mondaine pour s'apercevoir que le seul souverain est le peuple, quand les individus qui le composent auront appris à conjuguer l'impératif, qui ne s'exerce que sur soi-même et offre alors à l'être humain la capacité de droit divin d'être en mesure de réformer le cours naturel, violent et mensonger de toute culture humaine, s'il accepte individuellement d'en entrevoir la réalité collective, oserais-je le dire, en même temps.
Nous n'en sommes encore qu'au conditionnel et notre président a ici la même et égale responsabilité que chacun d'entre nous.

Merci d'ici nous donner capacité de participer à cet effort salutaire.

Xavier NEBOUT

Dans sa "pureté originelle", la démocratie, ou démultiplication du pouvoir, était réservée aux chefs de famille possédantes.
Il était en effet inconcevable de donner la parole aux pauvres qui n'auraient de cesse de s'en prendre aux riches, et aux esclaves dont les salariés et fonctionnaires d'aujourd'hui sont spirituellement les descendants tant ils auront ne serait-ce qu'une fois compromis leur honneur en courbant l'échine - et l'honneur ne sert qu'une fois comme l'honnêteté ne se divise pas. Quant à demander leur avis aux femmes, ça aurait tout simplement fait marrer.

Alors, dans une démocratie ouverte à tous, les sans honneur ne supportent pas les gens d'honneur dont la seule existence est une injure à leur bassesse, et dans le verbe, Dieu ne doit pas exister car la spiritualité est une injure à leur mémoire.

Et puis, dans sa chute vers l'enfer - vers le fond du trou où se mêlent LGBT, capitalisme truqué et athéisme, l'homme tente se s'accrocher à quelques racines. Il songe à la dictature que l'on confond souvent avec la tyrannie, tant nous sommes en réalité en tyrannie, c'est à dire sous la coupe d'un dictateur qui bafoue les lois qu'il a dit vouloir pour être élu.

Le problème est de savoir comment nommer notre dictateur.
À l'issue d'une guerre, on trouverait un maréchal glorieux, mais la pègre intellectuelle s'est évidemment vengée de son honneur sans tâche.

Alors, il nous faudrait retrouver l'héritier de la couronne, celui dont la légitimité ne relèverait que de la filiation, et donc en ce principe de Dieu le père.
En fond, les Français en rêvent, mais ils ont tant appris à être lâches qu'ils n'ont pas le courage de le dire.

Montjoie Saint Denis !

P.-S. : de même nature que celle du père, l'autorité royale est la seule à laquelle on peut se soumettre sans compromettre son honneur.


Claude Luçon

"Jean-François Copé : c'est la dictature qui est naturelle..."

Il faut lui pardonner, il a eu droit à Sciences Po et l'ENA !

Il oublie que les dictatures existent depuis longtemps, très longtemps, mais elles ne durent pas.
Exemple, en Europe de l'ouest en 1940 il y avait plus de dictatures que de démocraties. Après 1945, quelques dizaines de démocraties sont nées dont 27 se regroupant ; d'autres s'y préparent.

JFC n'a pas compris l'échec de la mondialisation, que le monde devient de plus en plus complexe et ses citoyens paniquent justement !
Que sera le monde de demain ? Bah...
J'aurais tendance à voir les gens se regrouper en petites nations à la hauteur du citoyen et ceux qui sont proches s'unir. Un exemple : l'Union européenne, d'un autre genre les USA, le Commonwealth... La France est en train de le devenir, une décentralisation du gouvernement, JFC devrait le savoir, il gouverne dans sa province.

Diviser pour être, survivre démocratiquement à l'échelle humaine, par des provinces.
L'individualisme mais associé avec l'éducation et l'intelligence, naturelle pas artificielle ! Surtout initier tous les jeunes aux sciences, qu'ils aient les éléments nécessaires à leur compréhension humaine de ce nouveau monde qui a dépassé le stade mécanisé, et passer au stade numérisé.
"C'est la démocratie provinciale qui est naturelle..."

JFC est un dictateur démocratique sans le savoir, là est sa confusion !

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