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11 mai 2024

Commentaires

Patrice Charoulet

« Par parenthèse »ou « entre parenthèses » ?

La parenthèse (rhétorique) est une phrase insérée dans une période et ayant un sens à part ; c'est une légère digression ou une remarque. Les parenthèses sont les signes qui renferment et isolent la parenthèse. Une phrase formant parenthèse est souvent mise entre parenthèses.
De ce fait on dira : « Je vous envoie des oeufs qui, par parenthèse, ne sont pas encore payés. »
« Mettre, dans un dictionnaire, une prononciation entre parenthèses. »
Certains écrivains (pas les meilleurs, à mon humble avis) emploient indifféremment « par parenthèse » et « entre parenthèses ».
Et, ce qui me semble très fâcheux, certains dictionnaires actuels (pas les plus recommandables).

Patrice Charoulet

Au café, une de mes connaissances amène un de ses amis. Nous conversons en abordant vingt sujets. Soudain, l'ami, je ne sais pourquoi, déclare que son parolier préféré est... Brassens et, doué d'une grande mémoire, récite une cinquantaine de mots de la chanson « La Camarde ». J'admire sa mémoire, et je pose à mes deux interlocuteurs cette question : « Savez-vous pourquoi l'on disait
« la Carmarde » en pensant à la mort ? Réponse, en choeur : « Non ».
Voici ma réponse : L'adjectif camard, devenu peu connu, signifiait « Qui a le nez plat et écrasé ».
Et quand on représentait la mort par un squelette, son nez n'était pas vraiment proéminent !

Axelle D

@ Patrice Charoulet | 22 mai 2024 à 15:19

Et quasiment s'écrit en un seul mot, de même que Quasimodo, tandis que quasi de veau s'écrit en trois mots.

Patrice Charoulet

Langue française

« quasi » et le trait d'union

Employé en composition avec un nom, « quasi » se lie à ce nom par un trait d'union : « quasi-contrat », « quasi-délit », etc.
Joint à un adjectif ou un adverbe, il ne prend pas de trait d'union : « C'est quasi impossible », « Cela n'arrive quasi jamais ».

Patrice Charoulet

Dans son « Journal » (coll. Bouquins, 2 t) , l'écrivain Léon Bloy dit avoir reçu une lettre d'un « inconnu qui a peur de se nommer ».
S'il vivait de nos jours que dirait-il ? Des millions de gens écrivent un peu partout en ayant « peur de se nommer », ce qui leur permet d'écrire toutes les horreurs et toutes les abominations. Impunément. En toute lâcheté.

Axelle D

@ Patrice Charoulet | 17 mai 2024 à 10:14

Ne pas abuser du hash aspiré ! Surtout si l'on a le coeur fragile !

Patrice Charoulet

Je veux négliger des centaines de mots commençant par un h muet ou un h aspiré. Je tiens simplement à signaler quelques mots commençant par un h aspiré.
Le h est aspiré dans « handicap » (Ne pas dire « les zandicapés »), « haricot » ( Ne pas dire « les zaricots ) « harceler » (Ne pas dire « les zarcèlements »), « hurler » (Ne pas dire, comme M. Zemmour « Ils zurlaient ils zurlaient, ils zurlaient »).

Patrice Charoulet

« Ressortir », parfois, signifie « être du ressort, de la compétence, de la dépendance d'une juridiction ». Il se conjugue comme « finir », prend l'auxiliaire « avoir » et se construit avec « à » (c'est une faute que d'employer  « de »). « Mon affaire ressortissait au tribunal de première instance (Acad.) » « Ces âneries ressortissent davantage au fétichisme qu'à la littérature (Cavanna) » « Une affaire qui lui* ressortit de plein droit (*au Parlement) » (Volt. Lett. 15 mars 1765)

Marcel P

@ hameau dans les nuages
« Laissez tomber, je n'ai même pas lu sa réponse et encore moins la dernière. Cela devient tragi-comique. :) [...] et moi ainsi qu'un autre agriculteur témoins de ce qui s'était passé mais dont on refusait le témoignage car non inscrits en tant que tels. »

Vos écrits ne seraient-ils pas révélateurs de vos attentes ?

Personnage outré car il ne peut pas témoigner hors cadre devant un tribunal - qui ne comprend ainsi pas même qu'il puisse exister des raisons à ce formalisme - mais pas revendiquant le fait de ne pas lire. Bref, un type qui estime devoir être entendu peu importe comment mais qui ne veut surtout pas écouter. La chute étant qu'il n'a pas été entendu et que ça n'a absolument pas changé le cours de l'histoire.

Patrice Charoulet

France Culture, de 10 h à 11 h, dans l'émission de Géraldine Muhlmann, « Avec philosophie ». L'animatrice fait venir chaque jour deux spécialistes. Aujourd'hui Jean-Pascal Anfray, maître de conférences à Normale Sup, qui a écrit sur Descartes, et l'illustre Jean-Luc Marion, ancien professeur d'université, et... académicien français (!). Du beau monde.

J'écoute attentivement et j'apprends sur Descartes bien des choses. Tout à coup j'entends Jean-Pascal Anfray commencer une phrase par « Ceci dit,... ». Je sursaute. Cinq minutes plus tard, j'entends Jean-Luc Marion, académicien français, commencer une phrase par « Ceci dit,... ». Je sursaute derechef.

Simple prof de lettres, j'ai appris à tous mes élèves en quarante ans, de la 6e à la Terminale, ceci : Ne jamais dire « Ceci dit,... » mais « Cela dit,... ». « Cela dit » renvoie à ce que l'on vient de dire. « Ceci » annonce ce que l'on va dire. Tout le monde est d'accord là-dessus : Adolphe Thomas, Dictionnaire des difficultés de la langue française, Larousse, 1956 ; Paul Dupré, Encyclopédie du bon langage, Trévise, 1972. Henri Bénac, Guide alphabétique des difficultés du français, Hachette, 1978 ; Dictionnaire de l'Académie française, dernière édition. Toutes les autres autorités, en matière de langue française, dont je ne vous accablerai pas ne voulant pas vous lasser, n'ont pas d'autre opinion. Manifestement, ces deux sommités universitaires n'ont jamais entendu parler de... cela (et non : de ceci).

P.-S. : on pourrait faire des observations voisines touchant « voici » et « voilà ».

Claude Luçon

@ Achille | 12 mai 2024 à 21:26
@ Serge HIREL | 13 mai 2024 à 13:08

"Est-ce que tu m'aimes?
Est-ce que tu m'aimes?
Est-ce que tu m'aimes?
Est-ce que tu m'aimes?
Ou pas?"

Bon, mais a-t-elle, ou il, répondu ?
On ne sait pas s'il est aimé, par qui, et par quoi ?

Quand je pense avoir loupé cette tragédie pendant c'temps-là alors que je suivais Toulouse / Stade français qui se disputaient l'amour d'un ballon ovale, là au moins on savait ce qu'ils aimaient et pour qui ils se battaient ! Toulouse l'aimait mieux que le Stade français, ils l'ont répété six fois, pas seulement quatre fois, embrassant même le gazon les six fois pour le prouver !!

hameau dans les nuages

@ Xavier NEBOUT | 13 mai 2024 à 05:37

Laissez tomber, je n'ai même pas lu sa réponse et encore moins la dernière. Cela devient tragi-comique. :)
Il se complaît dans son rôle d'avocat général à la mode stalinienne. Sauf que là il dessert sa cause.

Je me souviens d'une audience en correctionnelle au tribunal de Pau. Face à un paysan, grande gueule dans la vie, mais tout penaud devant les envolées lyriques du procureur. Se tordant les mains, debout, et moi ainsi qu'un autre agriculteur témoins de ce qui s'était passé mais dont on refusait le témoignage car non inscrits en tant que tels.
Emporté en suivant un dossier qu'on lui avait transmis, il décrit le paysan comme un moins que rien, ayant abandonné sa famille (alors que son fils unique était à côté de lui pour le soutenir) et l'accusant d'avoir menacé de mort par téléphone un agent administratif l'ayant poussé à la ruine pour une interprétation erronée des textes officiels.

"Monsieur ! Au lieu de le menacer de mort vous auriez dû aller devant le tribunal administratif !". Cela résonnait dans la salle d'audience.
- Le paysan, tout penaud: "Je l'ai fait monsieur..."
- Alors !!!
- Lou paysas d'une voix timide: "J'ai gagné monsieur".

Je vois encore le regard du procureur devenu silencieux se tourner vers la tribune des juges et les interroger du regard.
Le gradé de la DDA se retrouva au placard suite à plusieurs affaires de ce type. Il n'avait pas voulu admettre en l'occurrence qu'il avait fait une erreur de compréhension des textes en confondant "les" et "leurs", ce qui faisait toute la différence. Cela aurait pu se terminer tragiquement dans les faits divers.

Pour ce qui est de Robert Marchenoir et ses poussées d'urticaire, comme disent les Béarnais : "Decho dise !"

Robert Marchenoir

L’on en est à se féliciter que Bernard Pivot lût les livres dont il parlait ; tout le monde comprend bien que ce n’est plus une obligation pour les journalistes de nos jours.

Mais, pire encore, les éditeurs ne se sentent plus obligés de lire les livres qu’ils publient.

Plus exactement, ce serait un moindre mal s’ils les publiaient sans les lire. En fait, ils mentent ouvertement sur leur contenu, pour des raisons politiques, trahissant ainsi la confiance de leurs auteurs.

Voici donc une petite histoire consternante, que vous ne lirez nulle part ailleurs, et que nous devons, bien involontairement, à l’excès de zèle d’un commentateur ici présent.

En 2003, le phare de l’édition que le monde entier nous envie, j’ai nommé Gallimard, a publié un livre du meilleur islamologue contemporain, l’Américain Bernard Lewis, qui s’est éteint depuis à l’âge de 101 ans.

Intitulé L’Islam en crise, il avait pour but d’expliquer à ses compatriotes, deux ans après le 11-Septembre, les raisons historiques et théologiques de la haine dont témoignait cet effroyable attentat.

Tout essai de ce type est assorti, au dos du livre, d’un court texte censé à la fois résumer l’ouvrage et donner envie de le lire. Les trois dernières phrases de la présentation rédigée par Gallimard sont les suivantes :

« Comment nous, Occidentaux, pouvons-nous contribuer à effacer une humiliation [des musulmans] dont nous avons été les artisans inconscients et aujourd'hui les victimes ? À restaurer une dignité qui est le seul remède contre le terrorisme ? Ce sont les questions essentielles auxquelles Bernard Lewis tente de répondre. »

Léger problème : non seulement Bernard Lewis ne tente pas de répondre à ces questions, mais il ne les pose nulle part dans le livre. C’est une invention de bout en bout.

La phrase précédente est également un mensonge :

« Bernard Lewis […] est amené à montrer pourquoi et comment les appels meurtriers d'un Ben Laden peuvent résonner si fort au coeur de millions d'hommes et de femmes qui ne partagent en rien sa version de l'islam. »

En réalité, Bernard Lewis, dans ce livre, explique exactement le contraire. Si, en effet, il dit que le suicide est formellement interdit par l’islam, faisant de l’attentat-suicide une méthode hérétique et récente, il rappelle au contraire que le djihad, but du 11-Septembre, est une obligation religieuse dans toutes les interprétations de l’islam, et ce dans sa signification concrète de guerre contre les infidèles, et non dans son sens dérivé mais accessoire de lutte spirituelle pour progresser dans la foi.

C’est donc un mensonge clair et net que de dire que les millions de musulmans qui sont sensibles aux appels au meurtre d’Oussama Ben Laden ne partagent en rien sa version de l’islam. Ils ne la partagent certes pas en tout, mais ils la partagent justement sur un point fondamental, qui est le djihad.

On se demande bien, d’ailleurs, comment « les appels meurtriers d’un Ben Laden » pourraient « résonner si fort au coeur de millions d’hommes et de femmes », si ces derniers « ne [partageaient] en rien sa version de l’islam ».

La phrase se contredit elle-même, et suppose que Bernard Lewis est un imbécile. Ce qui est un peu insultant de la part de son éditeur.

Les trois phrases suivantes constituent un mensonge encore plus éhonté.

Quiconque connaît un tant soit peu Bernard Lewis sait qu’il n’est ni un militant, ni un conseiller politique : c’est un historien. Son propos ne consiste pas à préconiser aux Occidentaux ce qu’ils doivent faire ou non contre le terrorisme ; il consiste à établir l’histoire de l’islam, et à l’expliquer à ceux qui l’ignorent.

Au passage, il le fait en recherchant directement les sources originales. Il est l’un des rares à posséder cette capacité, car il lit les trois langues principales de l’histoire de l’islam : l’arabe, le persan et le turc. En plus des autres langues étrangères qu’il pratique.

En fait, Bernard Lewis ne fournit aucun « remède » dans L’Islam en crise. Il y a un seul paragraphe, dans tout le livre, consacré à ce que les Etats-Unis pourraient faire pour se défendre : il se borne à souhaiter un soutien à l’opposition iranienne, qu’il suppose apte à sympathiser avec les intérêts américains.

Mais il est loin de défendre la thèse islamo-gauchiste que lui attribue scandaleusement son propre éditeur, consistant à blâmer les victimes du terrorisme pour leur sort, à prétendre que c’est leur faute puisqu’elles ont « humilié » les musulmans, et à les charger de la tâche « d’effacer » cette humiliation.

On se demande bien, d’ailleurs, quel genre d’imbécile pourrait écrire que « la dignité est le seul remède contre le terrorisme », que la « dignité » serait une denrée que les Occidentaux ont accaparé dans leurs coffres-forts, et qu’ils seraient en mesure de la « restaurer » en la donnant aux musulmans.

Certainement pas Bernard Lewis, car ce n’est pas un imbécile, et, de fait, il n’a nullement écrit une sottise pareille dans L’Islam en crise - pas plus qu’ailleurs.

En fait, il a explicitement écrit le contraire : « Manifestement, l’Occident doit se défendre par n’importe quel moyen, pourvu qu’il soit efficace ». On est très loin du bisounoursisme catho-gauchiste attribué par Gallimard à son propre auteur - qui est juif, d’ailleurs.

Comme souvent dans les tripotages intellectuels pratiqués par les idéologues de gauche, l’opération consiste à détourner un fond de vérité.

En effet, Bernard Lewis explique, dans L’Islam en crise, que les musulmans se sont sentis profondément humiliés par les Occidentaux. Une première fois en 1683, lorsque les Turcs furent défaits aux portes de Vienne par l’armée chrétienne du Polonais Jan Sobieski, ce qui marqua le début du déclin de l’empire ottoman. Et une seconde fois en 1918, lorsqu’ils forcèrent son démantèlement définitif au profit de la France et de la Grande-Bretagne.

Il en découle que la seule façon « d’effacer l’humiliation » des musulmans serait, pour les Occidentaux, de rétablir l’empire ottoman. Ça ne va pas être possible.

Une autre façon de « restaurer la dignité des musulmans » a été exposée dans une « Lettre aux Américains » publiée en novembre 2002 et attribuée à Oussama Ben Laden, explique Bernard Lewis (quoiqu’il n’en soit sans doute pas lui-même l’auteur, à en juger par le style).

Il s’agit d’un ultimatum en sept points. « Voici ce que nous exigeons de vous » , dit le texte : « convertissez-vous à l’islam ; mettez fin à votre oppression, à vos mensonges, à votre immoralité et à votre débauche ; reconnaissez que les Etats-Unis sont une nation dépourvue de principes et de bonnes manières », etc.

Ça non plus, ça ne va pas être possible. Une fois de plus, comme l’explique Bernard Lewis : pour les musulmans - et en tous cas pour ceux qui suivent fidèlement leur religion - la conquête du monde entier, au sens militaire comme théologique du terme, est leur droit et leur devoir ; elle doit s’assortir de l’humiliation des infidèles. Voilà la seule manière de surmonter « l’humiliation » perçue par les musulmans suite à la perte de leur empire.

Philippe Bilger, dans l’un de ses billets, avait évoqué la distinction entre islam et islamisme. C’est la même chose, avais-je argumenté, en signalant à ce propos la compilation de textes de Bernard Lewis publiée par Gallimard, dans la collection Quarto, intitulée Islam.

C’est alors que le camarade islamo-gauchiste Aliocha, qui entendait parler pour la première fois de Bernard Lewis, je suppose, se mit à gratter frénétiquement la terre internautique pour pouvoir me jeter quelque chose, n’importe quoi, en travers de la figure. Il trouva la « quatrième de couverture » de L’Islam en crise, dont il ne cita que les trois dernières phrases (en omettant de reproduire le début, qui contredit quelque peu la fin).

Je n’avais pas, à l’époque, davantage lu ce livre que mon contradicteur, mais j’ai lu, en revanche, les livres que je conseille. Ces trois phrases étaient suspectes.

Dans la présentation de la version originale de l’ouvrage en anglais, nulle mention de « la dignité » qui serait « le seul remède contre le terrorisme », ni autres pleurnicheries gauchistes sur les musulmans que nous aurions « humiliés », méchants Occidentaux que nous sommes.

Bien au contraire, la « quatrième de couverture » originale relève « l’histoire longue et variée de l’hostilité du monde islamique envers l’Occident », « le rejet de plus en plus dogmatique de la modernité par un nombre croissant de musulmans » et la façon « brillante » qu’a Bernard Lewis de dégager la complexité de l’histoire du Moyen-Orient « de la rhétorique de ceux qui la manipulent » - suivez mon regard vers la gauche.

L’Islam en crise (The Crisis of Islam : Holy War and Unholy Terror) trouve son origine dans un article de Bernard Lewis intitulé The Revolt of Islam, publié le 11 novembre 2001 dans le magazine The New Yorker, et dont le texte se retrouve presque mot pour mot dans le livre.

Là aussi, deux mois jour pour jour après le 11-Septembre, on constate l’absence totale des longs sanglots de l’homme blanc dont nous éclabousse le propagandiste anonyme de Gallimard.

Lequel a commis le crime intellectuel parfait : trahir le grand savant qu’il est censé servir, en détournant son autorité intellectuelle pour se livrer à une opération de militantisme politique, contraire à ses convictions et à son éthique. De façon indétectable. À moins, bien sûr, de lire le livre…

À l’époque, Bernard Lewis avait 87 ans. Gallimard a donc, de plus, abusé de la confiance d’un grand vieillard.

Honte, honte, honte !

Si cela a été fait une fois, et découvert par hasard, combien de fois cela a-t-il été fait à l’insu de tous ? De cette manière, ou d’autres ?

Oui, nous avons beaucoup perdu avec Bernard Pivot. Mais c’est tout un monde qui disparaît, à l’heure où il faut écrire plusieurs pages pour expliquer cette évidence, avec toutes ses conséquences : il faut avoir lu un livre pour en parler.

Achille

@ Serge HIREL | 13 mai 2024 à 13:08
"Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir les paroles sublimes et ô combien originales et profondes de l’œuvre magistrale interprétée avec un talent fou par ce magnifique chanteur qu’on croirait un ange tant son accoutrement..."

Une chanson d’amour est toujours belle, même (et peut-être surtout) avec des mots maladroits. D’autant que c’était peut-être la seule chanson qui parlait d’amour dans ce concours d’Eurovision 2024 où il était question des désordres hormonaux des non binaires et autres anomalies d’un monde totalement déboussolé.

Robert Marchenoir

@ Xavier NEBOUT | 13 mai 2024 à 05:37
« Vu votre réponse à hameau dans les nuages. Pourquoi avez-vous tant besoin d'écraser les autres, un temps avec des commentaires en forme de bouquins qui ne donnent pas envie d'être lus, un autre en invectivant ceux qui vous contrarient, et enfin, avec l'angoisse de ne pas avoir le dernier mot quitte à tomber dans l'ignominie ? »

L’ignominie n’est pas de mon côté : elle est du vôtre. C’est vous qui soutenez les mensonges covido-négationnistes de hameau dans les nuages. C’est vous qui intervenez pour défendre son ignominie à lui, consistant à tirer parti de la mort d’un homme à peu près généralement respecté, sinon admiré, pour instiller ici, une fois de plus, l’une des ses provocations idiotes concernant le Covid.

Puis, bien sûr, selon le schéma immuable des provocateurs de ce type, à se prétendre insulté sous prétexte qu’on lui fait remarquer, avec une retenue parfaitement imméritée, l’impudence qu’il y a, pour lui, à se prétendre plus intelligent que Bernard Pivot.

Surtout pour énoncer un mensonge aussi manifeste ! Même le dieu des complotistes, Didier Raoult, a fini par reconnaître, il y a un an, déjà, qu’il avait menti à la terre entière, et que les vaccins étaient bien efficaces contre le Covid.

Je n’ai pas lu les excuses des covido-négationnistes de ce blog après ces aveux.

Il y a une race d’hommes qui, lorsqu’ils n’ont rien de vrai, de bon et de beau à dire, choisissent de salir la mémoire de qui les dépasse de cent coudées afin de pouvoir cracher leur ressentiment.

Dire sa réprobation d’un tel geste n’est pas une invective : c’est la moindre des choses. Ce n’est pas le désir d’avoir le dernier mot : c’est le nécessaire exercice de la liberté d’expression, l’indispensable débat dans la recherche de l’intérêt général.

Il y a une autre race d’hommes (souvent la même) qui revendiquent le droit d’énoncer les choses les plus fausses et les plus outrageantes, tout en n’étant jamais contredits. Sous les prétextes les plus hypocrites, comme celui d’une bienséance mal comprise.

Ces gens-là veulent à la fois le bénéfice de l’insolence et celui de l’impunité intellectuelle. Cela ne va pas être possible. On le leur a dit cent fois. Les faits le leur ont prouvé jour après jour. Mais ça ne fait rien : sans cesse, ils remettent leur moralité dévoyée sur la table.

Sans suprise, ce sont aussi ceux qui appellent de leurs voeux, dans le but de faire souffrir leurs compatriotes, une dictature inspirée de la barbarie russe ou islamique.

Viva la libertad, carajo !

Marcel P

@ Xavier NEBOUT
« Essentiellement ceux qui contemplent l'invasion de leur patrie par les Africains en violant leur subconscient au nom de leur conception débile de la bien-pensance, ce poison totalitaire qui aveugle les esprits faibles. »

Hier, vous vouliez un homme fort comme Vladimir Poutine, dans un système bien totalitaire, une alliance avec l'Afrique noire et une invasion arabo-islamique de la France.
Que s'est-il passé pour que soudainement le totalitaire et l'invasion de la France vous déplaisent ?

« Conception débile », dites-vous ?

Serge HIREL

@ Achille | 12 mai 2024 à 21:26

Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir les paroles sublimes et ô combien originales et profondes de l’œuvre magistrale interprétée avec un talent fou par ce magnifique chanteur qu’on croirait un ange tant son accoutrement... pardon sa parure immaculée, fait immédiatement penser au paradis... Lecture tous publics, y compris les mono-neuronaux...

« Mon amour
Dis-moi à quoi tu penses
Si tout ça a un sens
Désolé si j'te dérange
Mon amour
Te souviens-tu de nous?
Du premier rendez-vous?
C'était beau, c'était fou
Je t'aime
J'sais pas pourquoi
Je rejoue la scène
Et c'est toujours la même fin qui recommence
Tu n'entends pas ma peine?
On en fait quoi?
Est-ce que tu m'aimes?
Ou pas?
Mon amour
Je ferai tout ce que je peux
Un océan dans le feu
L'impossible si tu le veux
Oh, mon amour
Allez, reviens à Paris
Fais-le pour nous, je t'en supplie
Je le promets, j'ai compris
Je t'aime
J'sais pas pourquoi
Je rejoue la scène
Mais c'est toujours la même fin qui recommence
Tu n'entends pas ma peine?
On en fait quoi?
Est-ce que tu m'aimes?
Ou pas?
Dis-moi l'endroit
Je t'attendrai
Et si tu viens pas
Je t'attendrai
C'est bête, je sais
Je le ferai
Rempli d'espoir
Je t'attendrai
Je t'aime
J'sais pas pourquoi
Je rejoue la scène
Mais c'est toujours la même fin qui recommence
Tu n'entends pas ma peine?
On en fait quoi?
Est-ce que tu m'aimes?
Est-ce que tu m'aimes?
Est-ce que tu m'aimes?
Est-ce que tu m'aimes?
Ou pas?

Bon, c’est un peu long mais ça vaut le détour... Voilà une belle recrue pour l’Académie française... Slimane sous la Coupole ! Subito ! Et, bien sûr, « en même temps », la Légion d’honneur et la parade sur la Seine au côté d’Aya... Dommage que Pivot, le pauvre, n’ait pas eu la chance de profiter d’un tel monument de la langue française...

Ceci dit, y’a encore du boulot pour que l’amoureux transi de samedi soir arrive à la cheville du crooner le plus célèbre, Frank Sinatra. Un bon point cependant : le micro « années 50 » dans lequel il finit par susurrer ses serments d’amour éternel... et déçu. Je comprends la dame... Elle n’aime pas la guimauve.

Pour vous remettre de cette épreuve, cliquez donc sur les chansons d’amour de Brel, Bécaud et même Adamo et Bourvil... ou regardez le documentaire que France 2 a diffusé aussitôt après cette inoubliable soirée indigeste pour se faire pardonner par ses téléspectateurs. Un doc sur Abba qui débute par la prestation du groupe, voici pile 50 ans, lors de l’Eurovision de Brighton. Hormis le décor et, peut-être, les costumes un peu datées, « Waterloo » n’a pas pris une ride et aurait pu gagner aisément samedi...

Quant à « Mon amour »... je n’ai pas franchement l’impression que « tous les Français » vont fredonner cette rengaine copiée-collée des années 30 cet été, à la plage... Vous le premier, vous l’aurez oubliée.

P.-S. : je n’ai pas reproché à Slimane de ne pas avoir répondu à la question sur Israël. Je lui reproche de ne pas avoir su dire que l’Eurovision de la chanson n’est pas un meeting politique ou de ne pas y avoir répondu par un long silence, suivi d’une pirouette du style « Tout est dit dans ma chanson, écoutez-la... ». Le journaliste-militant qui a voulu le piéger en aurait été pour ses frais.
Quant au petit geste de la dirigeante de France Télévisions, il est à conserver pour lui assurer, dès que possible - 2027 ? -, l’octroi d’un placard où elle aura le temps de méditer sur la liberté d’expression...

Achille

@ Xavier NEBOUT | 13 mai 2024 à 05:37
« Non Monsieur ! Pas tous ! Essentiellement ceux qui contemplent l'invasion de leur patrie par les Africains en violant leur subconscient au nom de leur conception débile de la bien-pensance, ce poison totalitaire qui aveugle les esprits faibles. »

Eh bien moi j’aime le talent d’où qu’il vienne, quand bien même il proviendrait de personnes issues d’Afrique ou d’ailleurs.
Slimane est né en France, tout comme Mbappé. Bien qu’issus d’une famille algérienne pour le premier et du Cameroun pour le second, ils ont su faire honneur à la France, l’un par ses chansons, l’autre par sa virtuosité dans le football. Ceci même s’ils se sont laissé aller à des propos malheureux que je condamne.

Il serait fastidieux de dresser la liste des personnalités d’origine étrangère qui ont contribué à la culture française que ce soit dans le monde du spectacle, de la littérature, de la peinture, sans oublier le sport.
Je les préfère cent fois à certains élus, au nom bien français, qui n’ont de cesse que de porter atteinte aux valeurs de notre République. Ces gens qui prétendent vouloir la paix et qui ne cessent de débiter des propos haineux, ainsi qu’on a pu le constater lors du concours de l’Eurovision.

Exilé

« La podo-globalophobie étant le terme que nous proposerons pour décrire la crainte voire la répulsion inspirée par le football et son environnement » (Exilé | 12 mai 2024 à 17:41 )
Rectificatif : la crainte des ballons étant la globophobie et non la globalophobie, nous devrions donc qualifier l'horreur du football de podoglobophobie.
Et maintenant, que les podoglobophobes et fiers de l'être se comptent...

Xavier NEBOUT

@ Robert Marchenoir

Vu votre réponse à hameau dans les nuages.
Pourquoi avez-vous tant besoin d'écraser les autres, un temps avec des commentaires en forme de bouquins qui ne donnent pas envie d'être lus, un autre en invectivant ceux qui vous contrarient, et enfin, avec l'angoisse de ne pas avoir le dernier mot quitte à tomber dans l'ignominie ?

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@ Achille
"Slimane et Mbappé ont conquis le cœur des Français, de tous les Français"

Non Monsieur ! Pas tous ! Essentiellement ceux qui contemplent l'invasion de leur patrie par les Africains en violant leur subconscient au nom de leur conception débile de la bien-pensance, ce poison totalitaire qui aveugle les esprits faibles.

Claude Luçon

@ hameau dans les nuages | 12 mai 2024 à 14:07
@ Robert Marchenoir | 12 mai 2024 à 14:45

Ce débat entre vous deux me laisse perplexe.
Sur Canal 5 iIs parlent d'une vaccination... contre la mort, puis Bernard Pivot en rajoute une dose en supposant qu'on fasse un sondage sur ce sujet, quelqu'un se soucierait des effets secondaires d'un vaccin contre la mort ?
Bernard Pivot plaisantait clairement, on peut se vacciner contre un virus, mais contre la mort ??
J'ai réécouté quatre fois BP, lui, parle bien de "vaccination contre la mort" !
S'il y a quelqu'un de soucieux du sens des mots français, c'était Bernard Pivot. Qui était d'ailleurs doté d'un remarquable sens de l'humour genre britannique !
Bah !

Achille

@ Serge HIREL | 12 mai 2024 à 14:25
"Comment France Télévisions, institution publique française, a-t-elle pu choisir - « en interne » est-il précisé - non seulement une chanson dont les paroles sont débiles et ringardes, mais aussi un artiste qui a traité d’« assassin présumé » le policier - présumé innocent - qui a utilisé son arme contre un voyou prénommé Nahel, qui préfère l’anglais au français, pourtant langue officielle de l’UER, pour répondre à une présentatrice parfaitement francophone, qui se tait, sur ordre d’une dirigeante de France Télévisions, quand on lui demande son sentiment sur Israël."

Alors comme ça monsieur n’aime pas les chansons d’amour, Même si ce n’est pas du Jacques Brel, je trouve le texte de sa chanson « Mon amour » émouvant et surtout sa voix puissante qui vous prend aux tripes. Avis que semblent partager les invités du plateau de CNews qui ont été unanimes pour saluer la prestation du représentant de la France, tout comme le vote du public qui l’a placé en quatrième position.
Alors certes, il aurait tenu des propos déplacés concernant le policier qui a tué Nahel lors d’un refus d’obtempérer. À noter que Kylian Mbappé a parlé de " petit ange" concernant Nahel, ce n'est pas mieux.
Eh oui, on peut avoir du talent et aussi sortir de grosses bêtises. Mais les bêtises s’effacent devant le talent, à condition bien sûr de ne pas y revenir.
Slimane et Mbappé ont conquis le cœur des Français, de tous les Français et pas seulement ceux des cités sensibles. Je pense qu'ils sauront en tenir compte.

P-S.: Slimane pratique un anglais très rudimentaire et n'a pas vraiment compris la question qui portait sur Israël. Question à laquelle il a refusé de répondre, ce qui lui a évité les critiques en provenance des deux camps. Il a très bien fait !

Robert Marchenoir

@ hameau dans les nuages | 12 mai 2024 à 19:07

Pauvre bichon. C'est vous qui répandez votre méchanceté et vore mesquinerie sur le monde entier, c'est vous qui faites preuve d'une arrogance ahurissante en vous prétendant plus intelligent que Bernard Pivot alors que vous faites jour après jour la preuve de contraire, c'est vous qui manifestez une indécence délibérée en insultant Pivot devant son cadavre encore chaud afin de répandre, une fois de plus, vos obsessions covido-négationnistes, mais c'est moi qui fais preuve d'impolitesse et de méchanceté à votre égard.

J'espère que vous avez votre carte de SOS-Racisme, vous avez tout à fait la mentalité qui va avec.

Portez plainte. Exigez des indemnités. Vous êtes une victime professionnelle, vous y avez droit.

Axelle D

@ Serge HIREL | 12 mai 2024 à 14:25

Le pathétique guignol suisse déguisé en flamant rose sacré vainqueur est juste venu confirmer que l'ère de la décadence culturelle à tous les niveaux avait sonné et que sans une adhésion massive et aveugle au wokisme sans frontière, toute forme de manifestation d'art ou de talent authentique serait désormais condamnée à être systématiquement éliminée, ringardisée sans pitié, et qualifiée de fasciste ou d'homophobe !

hameau dans les nuages

@ Robert Marchenoir | 12 mai 2024 à 14:45
"Qu'est-ce qui vous permet une telle impudence ?"

Votre type de réponse par exemple. Mais de vos réponses je suis blasé et ne les lis plus parce qu'à chaque détour de phrase il y a une méchanceté et une impolitesse alors que de Bernard Pivot cela m'a étonné qu'il ait abordé ce sujet.

Mais puisque vous insistez...

J'ai cru à du second degré, mais non...

https://twitter.com/bernardpivot1/status/1390738095742533636

J'espère pour vous, car je ne suis pas méchant, que vous n'avez pas utilisé cette formule 1. Depuis elle a été rentrée au garage pour révision et pour de nouveaux essais vu les dérapages et sorties de route.

Exilé

« Tous orphelins de Bernard Pivot... » (PB)

Ah ! Philippe Bilger, qui n'osait plus évoquer l'univers du football, a tout de même réussi de façon indirectement subliminale à hérisser le poil des podoglobophobes (*) dans la mesure où BP était connu pour être aussi un admirateur de cette pratique discutable.
(Cum grano salis...)

(*) La podoglobophobie étant le terme que nous proposerons pour décrire la crainte voire la répulsion inspirée par le football et son environnement, une des rares craintes pathologiques non encore poursuivie par la vindicte du Législateur, mais attendons-nous à ce que persévérant dans sa hargne liberticide il comble cette lacune tôt ou tard.

Robert Marchenoir

@ hameau dans les nuages | 12 mai 2024 à 14:07

Vous semblez exclure d'emblée l'hypothèse selon laquelle ce serait Bernard Pivot l'intelligent et vous l'imbécile. Qu'est-ce qui vous permet une telle impudence ?

Serge HIREL

Puisqu’Achille a ouvert le bal du hors sujet, je me permets de m’engager également sur la piste, bien que ce commentaire ait plutôt sa place sous le billet de Philippe consacré en partie aux prestations plus ou moins lyriques et sonnant faux de nos têtes de liste aux élections européennes...

Je le dis tout net, si c’est cette Europe-là, celle de Malmö, celle du clinquant, des paillettes et de la décadence, qui est notre futur, je m’en échappe sur l’heure.
Tout ou presque était à jeter dans ce spectacle, conçu par l’UER (Union européenne de radio-télévision), qui regroupe toutes les radios et télévisions de service public d’Europe. Ce concours de chansons fut une merveille. Hier soir, on hésitait entre le cauchemar et l’abomination... Même si, finalement, on peut aussi se réjouir des quelques leçons magistrales données par le grand public aux « professionnels » gangrenés par l’idéologie LGBT+, le gauchisme et un antisémitisme qui ne se cache plus.

Comment la sage et prudente Suisse, qui, en 1988 a gagné l’Eurovision grâce à Céline Dion - le Québec, à l’époque, était-il un canton helvétique ? - a-t-elle pu en arriver à sélectionner un crétin qui, sur scène, déguisé en flamant rose, bondit telle une grenouille et pousse des gloussements qui, dit-il, expriment son désarroi de n’être ni homme ni femme ? Un mariole qui parvient même à briser le trophée qui lui est offert...

Comment les responsables de l’UER, dont la présidente est Delphine Ernotte, ont-ils pu laisser entrer dans la salle des militants politiques venus là dans le seul objectif de siffler et de huer la candidate israélienne, dont il faut applaudir la qualité de voix et le courage face à la haine ?

Comment ont-ils pu attendre pour l’exclure que le candidat néerlandais ait un « geste inapproprié » à l’encontre d’une cadreuse qui le filmait contre son gré, alors que celui-ci s’était comporté comme un vaurien vis-à-vis de la jeune juive pendant la conférence de presse de présentation de la soirée ?

Comment France Télévisions, institution publique française, a-t-elle pu choisir - « en interne » est-il précisé - non seulement une chanson dont les paroles sont débiles et ringardes, mais aussi un artiste qui a traité d’« assassin présumé » le policier - présumé innocent - qui a utilisé son arme contre un voyou prénommé Nahel, qui préfère l’anglais au français, pourtant langue officielle de l’UER, pour répondre à une présentatrice parfaitement francophone, qui se tait, sur ordre d’une dirigeante de France Télévisions, quand on lui demande son sentiment sur Israël ?

Décadence donc, mais aussi réaction saine et ô combien nécessaire des Européens lambda qui ont bien compris que ce concours, auparavant populaire et distrayant, était devenu une arène politique aux mains de minorités sexuelles criardes et d’individus politisés sectaires et dangereux. En masse, ils ont voté, eux aussi politiquement, pour la candidate israélienne et celui de l’Ukraine. Deux peuples qui, aujourd’hui ont en commun d’être d’abord des victimes de massacres qu’ils ne méritaient pas, même si leurs dirigeants ne sont pas exempts de toute responsabilité quant aux causes de ceux-ci.

L’édition 2024 de l’Eurovision a atteint le fond... Faut-il qu’elle soit la dernière ? Faut-il enterrer cette soirée qui, chaque année, malgré tout, réunit des dizaines de millions de téléspectateurs ? Ce serait céder le pas à la bêtise, à l’intolérance, à la médiocrité... Peut-être faut-il que l’UER sache se retirer de ce panier de crabes qu’elle a laissé s’installer... et que certains de ses membres nourrissent, envahis qu’ils sont par les hordes de la bien-pensance. Il est tout à fait probable que l’ACT, qui regroupe les télévisions commerciales d’Europe, saurait reprendre le flambeau, faire le ménage et, à nouveau, offrir un spectacle de grande classe.

hameau dans les nuages

Culture et intelligence ne font pas toujours bon ménage:

https://twitter.com/i/status/1788823868284498015

Giuseppe

@ Achille | 12 mai 2024 à 11:03

N'étant pas fan de l'Eurovision, j'éprouve toujours du plaisir à ce que fut l'écoute de mes prédécesseurs, avec un final éblouissant. Une autre vision. Avec mes petits bras je ne ferai pas changer d'avis Emmanuel il a choisi Aya Nakamura, c'est de l'"autotune" dans toute sa splendeur, mais comme à Sciences Po dont la majorité ne sait pas situer la Palestine sur une carte, la majorité ne sait même pas qui est Bach... Quand on leur demande qui il est ils répondent que l'on parle de bac à sable... C'est ainsi... On peut chanter faux et faire des milliers de vues.

https://youtu.be/DgZW2VTInL0?feature=shared

Achille

« Tous orphelins de Bernard Pivot... »

Nous pouvons même dire « tous orphelins de la langue française » puisqu’aujourd’hui pour espérer remporter l’Eurovision, il est de bon ton de chanter en anglais.
La dernière victoire française remonte à 1977, c’était Marie Myriam et sa chanson « L'Oiseau et l’Enfant ». Bientôt cinquante ans.

Saluons toutefois la belle prestation de Slimane qui finit au pied du podium avec sa chanson « Mon amour ». Belle voix. Une chanson d’amour comme on aime les entendre, avec un magnifique passage a cappella.
Bien plus méritant me semble-t-il que le chanteur suisse Nemo dont on ne sait pas trop s’il est un homme ou une femme. En fait il ne le sait pas trop lui-même puisqu’il se considère « non binaire ». On se demande où nous conduit ce XXIe siècle en pleine déshérence.

Saluons aussi la chanteuse israélienne, Eden Golan, 20 ans, une voix magnifique, qui a chanté sous les huées du public.
Sa chanson était certes engagée puisqu’elle rappelait la barbarie du 7 octobre. Mais la mise en scène, la chorégraphie notamment, était magnifique. Dommage que Netanyahou se soit cru obligé de mettre son grain de sel en apportant son soutien à la chanteuse, ce qui a surtout eu pour effet de faire monter encore un peu plus la haine dans cette compétition de plus en plus politisée.

Xavier NEBOUT

Il ne faut pas non plus s'avaler une bouteille de whisky pour se consoler de la mort de Bernard Pivot. L'un qui nous parle de mise au Panthéon, l'autre qui est au bord des larmes, et on se demande si notre hôte va s'en remettre !
On est même sur le point d'interroger BP outre-tombe sur l'attitude qu'on devrait avoir à l'égard d'Israël !
Ce sont les aurores boréales, qui ont brouillé les cerveaux ?

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Là, sur France Culture, à la messe du dimanche, c'est une "oratrice" qui donne "l'homélie", je vous dis pas la voix de sainteté style grande GG...
Alors, on va chez Bilger voir la messe des autres.

Lire un texte sur le ton autoritaire de celui ou celle qui sait et est convaincu, est une erreur de même nature qu'affirmer son émotion pour la faire partager.
Il s'agit en effet, tout au moins dans une église, de faire entendre le verbe qui précède la pensée de son auteur, et non de lui faire écran d'une manière ou une autre.

À propos, quelqu'un dans la salle sait-il si Bernard Pivot avait entendu parler de ce verbe - de ce verbe "là" ou "la" pour se prendre la tête à la Heidegger.

hameau dans les nuages

@ Giuseppe | 11 mai 2024 à 21:23

Cerise sur le gâteau, tous ces rayonnages remplis de livres les plus divers vous mettent en conformité avec les nouvelles règles d'isolation DPE.

Tout minot je me souviens d'être allé, accompagné de mes parents, rendre visite aux futurs beaux-parents de ma soeur. Ils étaient tous deux professeurs à l'École des chartes, spécialistes du Moyen Âge espagnol. Je crois que seule la cuisine n'avait pas d'étagères remplies de livres. Même les toilettes l'étaient... Par contre, hélas, peu de Spirou ou de Tintin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Vernet

Zonzon

Je me suis longtemps demandé pourquoi j'étais fasciné par l'oeuvre de Mallet-Stevens.
J'aurais voulu habiter une de ses maisons.

Aliocha

Oublierions-nous de lire ?
Nous oublisons disait Sollers, le splendamour de son amante.
Pivot finit par perdre la mémoire d'avoir lu les livres qu'il aidait à vendre, comme si l'on pouvait vendre ce qui ne s'achète pas, l'idée qui précède son succédané, le chagrin, cette parole qui nous dessine et nous écrit.

http://www.pileface.com/sollers/spip.php?article2035

Giuseppe

J'ai accumulé pendant un grand nombre d'années des livres parce que j'étais abonné et que j'avais la négligence de ne jamais annuler l'envoi. Au fil du temps cela représente un sacré volume, de tous les horizons. D'ailleurs des livres surprenants au passage.

Puis le moment venu j'ai commencé à vouloir classifier... Patratas ! Là aussi ce fut de la négligence mais je lisais un peu plus, alors j'ai commandé les rayonnages, un paquet de rayonnages qui allaient bien avec mes livres, où ils sont rangés aujourd'hui, pas ordonnés mais tant pis.

Un rayonnage spécial est consacré à tous mes manuels techniques automobiles et à ce qui se rapporte au BTP dont je viens d'offrir à un jeune l'aide-mémoire Dunod, le petit, à la couverture rigide marron consacré à la RDM. L'édition complète des Pieds Nickelés de Pellos à portée de mains et... Enfin de tout, je sais retrouver Victor Hugo, Louis Ferdinand Destouches... une vie n'y suffirait pas alors je pioche de temps à autre... Je fais parfois des pêches miraculeuses.

Serge HIREL

Bernard Pivot sera enterré mardi dans le cimetière de Quincié-en-Beaujolais... 1 300 habitants et de la vigne, beaucoup de vignes... Pas de cour d'honneur des Invalides, pas d’hommage national... Et pourtant, c’est un héros qui vient de disparaître, un défenseur féroce des trésors les plus précieux que possède notre nation : sa culture, ses livres, ses auteurs, son esprit, sa langue... Un soldat intransigeant de la francophonie, un journaliste curieux, bienveillant, impertinent parfois mais toujours sans hargne, aussi à l’aise dans l’expression écrite que face à la caméra... dont on sait qu’elle rend fous la plupart de ceux qui la regardent trop souvent dans les yeux.

Il n’y a rien à ajouter au billet de Philippe... si ce n’est remarquer que les obsèques campagnardes de Bernard Pivot seront le maillon ultime et symbolique d’une vie bien remplie, d’un parcours mené tambour battant, mais sans fanfare excessive. Retour sans fracas à la terre de son enfance de ce serviteur des lettres et des arts, qui a su se préserver du vedettariat et de l’exhibitionnisme, délices empoisonnés qui, pourtant, était à chaque instant à sa portée. Il y avait chez Pivot de la modernité, du dynamisme, mais aussi de la sagesse paysanne qui sait que tout ce qui brille n’est pas d’or.

Mardi, un instant, Paris et ses J.O., horripilants avant même d’avoir débuté, seront éclipsés par la France profonde, celle de toujours, qui sait ce qu’est un lever de soleil sur la vigne de printemps, un coucher de l’astre sur les grappes dorées, qui écoute la cloche égrener les heures, qui, de l’écologie, ne connaît que les bienfaits. Celle que Pivot, dans le brouhaha parisien, n’a jamais oubliée, à laquelle ses « dictées » disaient son attachement... Une France fière de ses enfants... auxquels elle apprenait à compter, à écrire, à lire... et à écouter « Apostrophes ». Pivot est peut-être mort de désespoir en découvrant nos classements Pisa...

Il me semble que notre président, dans son hommage au défunt, a trouvé le terme le plus juste pour le définir. Bernard Pivot était un « passeur », a-t-il dit. L’image est belle. Combien de Français qui, la primaire achevée, n’avaient plus ouvert un bouquin, a-t-il installé sur sa fragile barque pour leur faire découvrir l’autre rive dont ils ignoraient la richesse, parfois même l’existence ?

Aujourd’hui, ceux et celles qui animent les émissions littéraires et, plus généralement, culturelles sont aussi des passeurs... mais des « passeurs de plats » qui vantent le produit ou organisent la polémique à son propos, quand ils n’assurent pas d’abord leur auto-promotion. À leur décharge, il faut reconnaître que l’appétit de culture s’est beaucoup affaibli, faute d’un apprentissage de qualité, d’une instruction « à l’ancienne », la seule qui vaille et fait du savoir une passion.

Si, du côté de la rue de Grenelle, il restait quelques conseillers capables de réagir à une autre actualité que syndicale, ils pourraient profiter de cette vague d’hommages qu’a déclenchée le décès de Bernard Pivot pour proposer à leur ministre d’y apporter ceux de tous les jeunes de France en organisant, dans les prochains jours, une gigantesque dictée dans tous les établissements scolaires du pays, avec une séance de corrections en direct sur France 2 à 20 h. Certes, mieux vaudrait ne pas publier le nombre moyen de fautes...

Quant à l’Elysée, son locataire, aux abois en ce qui concerne sa popularité, s’offrirait une occasion de paraître moins éloigné du peuple si, mardi en début d’après-midi, sans prévenir, sans tralala, il se faisait simple admirateur muet de Bernard Pivot en participant à ses obsèques. Qu’il se rassure... quelques caméras seront là...

P.-S. : à conserver pour se souvenir que Bernard Pivot détestait le franglais et le globish au moins autant qu’un Bourguignon exècre le bordeaux, voici deux messages trouvés sur son compte Twitter :
« Le français tel qu’on le parle à la télévision : La story des news en prime est pleine de fakes, de fact checking et de punchlines. Mais the Voice, the Artist et tous les débriefings constituent le top du live. » (26 novembre 2021)
« Le français tel qu’on le parle aujourd’hui : « Ex-fan du click and collect pendant la Covid, iel booste le black friday pour s’acheter des must have avant la deadline. » (24 novembre 2021)
Bernard Pivot a échappé au pire : l’annonce de sa mort par Sibeth Ndiaye, ex-porte-parole de la Macronie : « Yes, le vioque est dead ! »...

Solon

Bernard Pivot ne séduisait pas que les Français. Dans "Le Tunnel aux pigeons - histoires de ma vie", John le Carré consacre un chapitre particulièrement élogieux à son passage à Apostrophes, présenté par la "star absolue de la culture à la télévision française". L'ensemble du chapitre, sous le titre de "La cravate de Bernard Pivot", mérite la lecture. Mais, pour la bonne bouche, quelques mots en fin de chapitre :

"...on comprend aisément comment il a réussi quelque chose qu'aucun autre homme de télévision sur cette planète n'est même vaguement parvenu à imiter. Ce n'est pas qu'une question de charisme. Ce n'est pas juste de l'énergie, du charme, de la dextérité, de l'érudition. Pivot a cette qualité des plus insaisissables... une générosité d'esprit naturelle, ce qu'on appelle l'intelligence du cœur."

Le Carré conclut que cette soirée est un des grands souvenirs de sa vie.
Quand on connaît les aventures du grand écrivain britannique, quel hommage !

Axelle D

J'ai plus d'une fois suivi avec intérêt les émissions de Bernard Pivot. Sans pour autant me sentir frustrée lorsque je les manquais.

Quant à me sentir orpheline du fait de sa mort à un âge avancé, le propos me semble pour le moins exagéré, sachant que j'ai dû éprouver durant ma longue vive d'autres disparitions autrement éprouvantes !

caroff

"Plus personne ne lit parmi les étudiants de mon amphi" selon Gilles Kepel, prof à Sciences Po Paris (ce qu'il en reste...).

Au-dessous de 40 ans, difficile en effet de dénicher des lecteurs autres que ceux qui achètent ou empruntent Marc Lévy ou Guillaume Musso, de la littérature de gare.

La "fabrique du crétin" a fait son oeuvre et certains des grands-pères qui fréquentent ce blog luttent de toutes leurs forces pour mettre de vrais livres dans les mains de leurs petits-enfants !

L'époque Pivot a vécu, comme en témoigne l'audience calamiteuse de Trapenard sur France 5, chaîne qui préfère enfoncer des clous militants dans la tête des malheureux qui persistent à la regarder.

Marcel P

@ Jérôme
« L'ambiance est terrible parce que le mensonge et les masques sont de sortie. Les incultes qui par exemple parlent de pogrom pour le 7 octobre (...) Bernard Pivot et Apostrophes ont été remplacés par l'Amour est dans le pré et les Ch'tis contre les Marseillais. Un type cultivé maintenant, ça s'appelle Pascal Praud... »

Mais qui êtes-vous au juste ? Quelle France représentez-vous ? Quel est le sens profond de votre parti pris concernant Israël et les islamistes qui l'attaquent ?

Ellen

Quel dommage de ne plus avoir l'équivalent de nos jours. Je ne me souviens pas d'avoir raté une seule fois les émissions de Bernard Pivot. Je l'adorais.

duvent

« Le rendez-vous de 21 h 30 le vendredi soir avec Apostrophes était sacré. » (PB)

Oui, je m'en souviens, c'était chouette !

Moi, je n'ai jamais acheté un des livres qu'il présentait, ce n'est pas que je n'avais pas eu l'idée de le faire, non, c'est que j'étais occupée à autre chose...

Pourtant, j'ai lu une quantité des écrivains qu'il avait invités, et ces livres je les trouvais chez l'Oncle ...

L'Oncle, que tous appelaient par son nom de famille, depuis les enfants qui n'avaient pas encore abandonné leur sucette, jusqu'aux autres vieux de la vieille, et son nom sonnait fort !

Il se promenait majestueusement dans son patecq et jetait par-ci, par-là des ordres et des conseils.

Il ne lisait pas les livres que Pivot conseillait, ou s'il les lisait il le faisait en cachette.

Lui, son truc c'était le journal, ce journal qui lui noircissait les doigts, ses lunettes rondes posées sur son nez qui avait l'air mécontent (oui ça existe des nez avec l'air mécontent...), je croyais à l'époque que sa moustache à la Clark Gable était due à une erreur du coiffeur, un dénommé Maurice, mais non, cette fine moustache avait pour but de séduire, comme ses petits yeux malins, à l'ombre de sa casquette avachie posée délicatement sur son crâne dégarni... Quel Homme !

Dans sa grande demeure ouverte à tous et aux quatre vents, traînaient partout des tas de livres, une quantité incroyable gisait sur les tables, guéridons, lits, buffets, par terre, dans toutes les pièces... Ils étaient là, à la disposition de celui qui en avait le plus besoin.

Une bibliothèque dispersée ! Et ce grand homme qui ne jugeait pas utile de contrôler qui étaient ceux qui iraient piocher dans ce déballage d'ouvrages, faisait de même avec son argent. Il s'en trouvait partout, dans les boîtes à bonbons, dans celles qui avaient contenu des remèdes, sous les coussins, coincé dans les pages, derrière les tentures, sur les cheminées, dans les chaussures, il jetait autour de lui ce qui pouvait servir à celui qui suppliait en son for intérieur que Dieu lui vienne en aide... Et Dieu des fois c'est la littérature.

Nul n'abusait de sa générosité, car tous l'appelaient par son nom de famille et son nom sonnait fort !

Nul n'abusait, excepté sa fille, une sorte d'ange blond, dont les yeux pers et perçants n'avait rien de bon, ni rien de doux...

Et alors que tous respectaient l'Oncle, elle en avait fait sa chose, et c'est elle qui lui dit sans hausser le ton : « Pourquoi donc, Père, gaspilles-tu ton argent en médecines et docteurs, puisque tu vas mourir » ? Et en effet il mourut...

Mais pas tout à fait puisque je me souviens d'avoir trouvé chez lui les livres qui vous font admettre et accepter de vivre parmi des êtres dénués de toute humanité qui ne sont pas égarés, puisqu'ils tournent en rond autour du vide, ils errent avec conviction et sans justice...

genau

L'éventail d'ivoire. Du difficile accès au billet de xavier b. masset, et j'avoue mon ignorance de la plupart de ses évocations, aux reproches pudiques de Xavier Nebout, dont je partage la contrition, on comprend que Bernard Pivot a décalqué une époque, eût-il pu faire autrement, d'ailleurs ?

Loin des écrans à ces heures, tenaillé par les horaires de travail, mon épouse me racontait, très bien.
Aujourd'hui, tenaillé par les ans, je n'ai plus la patience d'entendre les éternelles jérémiades sur les amours incomprises, les paradoxes sur la licence, je ne dis pas la liberté et l'absence presque totale de référence aux temps de la formation de la pensée élémentaire (attention à ce mot).

La référence au Protocole a excité ma mémoire. Livre mythique dont tout le monde ??? savait qu'il avait été rédigé par les services de l'Okhrana (non ? pas vrai ?), il passait pour indécent à lire, parce que trop c.. mais nous n'étions que des petits, pas des bêtes de spectacle, nous, les dépeceurs d'Anaximandre ou de Plotin.

Lorsque, à l'aise après un accident, j'ai pu lire l'ouvrage, j'ai tellement rigolé que ça équivalait à la somme d'ennui que m'a procuré Mein Kampf, comme les prêches tortueux.
Et il a fallu encore du temps pour restituer à Marx la justesse de bien de ses vues si elles n'avaient été corrompues par les plus infects des falsificateurs de la pensée: les léninistes et leur chef petit-bourgeois, puant la haine.

Là-dessus, Pivot était un moment de culture profonde et accessible. Mais je suis né en un temps où il ne fallait pas s'y attarder trop: on devait construire le monde. Hélas, sans lui.

Aliocha

Tous orphelins de la vérité.

https://www.youtube.com/watch?v=3cq8Y7Hje_g

Michel Deluré

Un élément de comparaison qui est à lui seul évocateur : « Apostrophes » était suivi en moyenne par 3 à 5 millions de téléspectateurs, avec même des pointes à 6 millions. « La grande librairie », émission littéraire actuelle diffusée sur France 5, réunit en moyenne 450 000 téléspectateurs.

À chacun de méditer ces chiffres. Personne ne peut nier que la personnalité et le talent exceptionnels de celui qui animait « Apostrophes » étaient pour une large part dans le succès de cette émission. Mais nul ne peut nier aussi que les téléspectateurs étaient alors capables de montrer de l'intérêt pour les émissions de qualité qui leur étaient proposées.

Dans notre société actuelle, le talent aussi exceptionnel soit-il de l'animateur réussirait-il à rassembler devant le petit écran autour d'un programme culturel un public aussi réceptif que l'était celui de Bernard Pivot ?

sylvain

@ Jérôme | 11 mai 2024 à 07:07
"Les incultes qui par exemple parlent de pogrom pour le 7 octobre" 

Vous exagérez cher Jérôme, ceux qui ont été tués, décapités, éventrés, cramés le 7 octobre, ne pourront pas, ou plus, être taxés d'incultes puisque par définition ils ont été éliminés par un pogrom antijuifs aux méthodes nazies, depuis ce jour-là, ils sont muets comme des tombes, ça leur évite de dire ces bêtises que vous dénoncez.

D'ailleurs, ces mêmes nazis ne parlaient pas de pogroms car ils étaient très cultivés mais plus pudiquement de solution finale, d'amélioration de la race.

Je dois être hyper méga inculte puisque pour moi ce 7 octobre était un génocide, un holocauste.

sylvain

Symbole signe des temps du remplacement de notre peuple et de sa culture organisé par le plus zélé trafiquant esclavagiste de migrants de l'UE, le bien nommé Macron :

Pivot s'en va, Nakamura arrive. Tout est dit.

Robert Marchenoir

@ Jérôme | 11 mai 2024 à 07:07
« L'ambiance est terrible parce que le mensonge et les masques sont de sortie. Les incultes qui par exemple parlent de pogrom pour le 7 octobre, cherchant par là à raviver un inconditionnel soutien aux dirigeants israéliens. Les mêmes, de l'autre bord, qui ont dû faire du Protocole des sages de Sion leur livre de chevet. Ça manque un peu d'humanité et de culture, malgré les grandes phrases et les digressions pseudo-journalistico-intellectuelles. Ou d'intelligence tout court, va savoir Charles. »

Mais comment donc ! Ne vous gênez surtout pas pour nous faire partager votre immense « culture », votre « intelligence » supérieure et votre « humanité » manifestement exceptionnelle.

Expliquez-nous donc en quoi l’attaque d’Israël le 7 octobre 2023 ne serait pas un pogrom, je suis curieux, ça m’intéresse.

Manque de bol, le plus-culturé-que-toi s’arrête juste avant de partager son prodigieux savoir avec nous autres, pauvres imbéciles. Un besoin naturel pressant, sans doute, ou alors le feu s’est déclaré dans sa baraque. Ou bien c’est la boutanche qui lui a cligné de l’oeil.

Dans le genre poivrot nihiliste et insultant, on avait Wil, jadis, paix à son âme si l’alcool a eu sa peau. Je suppose qu’il en faut toujours un sur un blog. Mais lui, au moins, pratiquait l’auto-dérision.

On notera l’infinie bassesse qui consiste à faire mine de fustiger d’hypothétiques lecteurs des Protocoles des Sages de Sion, juste après avoir accusé les Juifs d’en faire un peu des caisses sous prétexte que leurs femmes se font violer avant de se faire couper les seins puis assassiner, que leurs enfants se font brûler vifs, que les hordes « pro-palestiniennes » déferlent sur les villes occidentales pour leur reprocher de s’être fait exterminer par leurs amis, et que la police londonienne menace de les arrêter parce qu’ils ont le culot de marcher dans la rue tout en étant « ostensiblement juifs ».

Ils sont vraiment fatigants, ces Juifs, à se faire ainsi massacrer par un peu tout le monde, puis à venir se plaindre. Comme si leur petite combine ne sautait pas aux yeux. Comme si ce n’était pas leur habitude de se précipiter traîtreusement pour intercepter les coups de couteau, les balles et les roquettes pour ensuite venir nous expliquer : gna-gna-gna, chuis une pauvre victime. Cherchant par là à raviver un inconditionnel soutien aux dirigeants israéliens.

xavier b. masset

Son grand sabbat littéraire du vendredi soir éteignait les lumières dans les salons des HLM, des appartements et des maisons de campagne, seule régnait la loi du petit écran crachotant sa lumière bleue, on avait le sentiment que la France refaisait du lien, retissait la toile familiale après les arrachements qu'elle subit dans le sillage de la comète de mai 1968, suite à tant de destructeurs désaisissements, après les coups de ciseaux dans le motif qui dessinait les accords immémoriaux entre les générations.

Même si les disputes étaient présentes, existait à nouveau un vrai foyer de discussions entre parents, et entre amis, le lendemain ou le lundi au lycée.

Au-delà de ses magnifiques entretiens avec Soljenitsyne, je retiens ses éclairages sur la littérature dite "de l'Est".
Hrabal, Danilo Kiš, le Journal de Gombrowicz (cas particulier dont Polac sut peut-être encore mieux parler, comme il le fit de son légendaire Gaddis), comment aurait-on pu les découvrir sans lui ?

Sans revenir sur Thomas Bernhard ou Robert Walser, qu'il connaissait bien, en effet, pas d'esbroufe chez lui.
Physiquement, ce n'est d'ailleurs peut-être pas pour rien que Pivot avait quelque chose de Marcel Reich-Ranicki.

Ce qui me plaisait, c'était sa propension à nous soumettre un nom, une œuvre, sans chiqué, ainsi que vous le rappelez, dont nous savions qu'ils resteraient rares, peu consultés après l'émission, comme un salut à ses happy few à lui, je pense par exemple aux écrits de Lawrence Durrell, présentés par Frédéric Jacques Temple.
Des Proust contemporains étaient donc vivants.

Même si parfois, on repérait bien que le style de jeu inouï de Platini lui servait d'arbitre intime ultime pour mentalement départager, sans qu'elles le sachent, les élégances qui se précipitaient sur son plateau, toutes dents dehors, trop parfaits dribbleurs intellectuels pour être honnêtes.
Jean-Marc Roberts en fit, un soir, les frais -- très injustement pour moi.
Pivot avait ses obscurités, lui aussi.

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